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Politique politicienne dans toute sa splendeur

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Message  Invité Lun 31 Mai - 11:06

09h15
le neuf-quinze

Sarkozy-Madoff, ou la bonne
affaire des insultes

Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.27154
Rien ne vaut un bon vieux gros mot, pour faire redémarrer les affaires. En l'occurence, la comparaison de Sarkozy avec Madoff, émise par Martine Aubry, a fait repartir à plein régime la machinerie
médiatico-exégétique.

C'est une bonne affaire, l'insulte politique. Instantanément, voyez comme elle redonne de l'ouvrage aux petits métiers :susciteurs de réactions indignées à droite, de démarquages ou d'approbations à gauche, éditorialistes de la pressedeprovince, titreurs, décrypteurs de stratégies : les affaires reprennent. Toute cette matière grise, tous ces trésors de subtilité, laissés en jachère tout au long de l'aride débat sur les retraites, tout ce potentiel de pédagogie, qui
ne considérait pas l'arbitrage entre âge légal et nombre d'annuités
comme un objet digne de lui, a enfin trouvé à se ré-employer (tiens, au passage, nous commençons aujourd'hui une contre-enquête sur la médiatisation de la réforme des retraites. Elleest ici). Et demain, après-demain, évidemment, les sondeurs entreront en piste. Alors,
Aubry ? En hausse ? En baisse ?

Dans le concert, qui démontre une fois de plus la colonisation des grands médias par les journalistes politiques,
au détriment des journalistes économiques, nul n'a relevé l'incohérence du fond de la phrase de Martine Aubry : "J'ai un peu l'impression que quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire,c'est un peu M. Madoff qui nous administre quelques cours de comptabilité" Qu'est-ce que cela signifie ? Que la gauche sera encore plus rigoureuse que la droite, dans la chasse aux déficits ?
Qu'elle sera plus efficace encore, dans l'application de la rigueur ? Questions moins intéressantes, à l'évidence, que la belle et bonne insulte.
PS : pour prévenir d'éventuelles objections du forum, lechoix de ce sujet ce matin ne signifie évidemment pas que le matinaute se désintéresse de l'arraisonnement meurtrier de la flottille humanitaire pro-palestinienne par l'armée israélienne. Mais mieux vaut parfois attendre un peu, que d'écrire des bêtises. En attendant, sur les absurdités du blocus de Gaza au jour le jour, lisez donc ce remarquable reportage du Monde, qui vous avait peut-être échappé.

Daniel Schneidermann
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Message  spike Lun 31 Mai - 13:53

c'est qui Madoff?
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Message  Invité Lun 31 Mai - 14:01

Bernard Madoff
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Message  spike Lun 31 Mai - 14:05

Ok merci.
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Message  Invité Jeu 10 Juin - 18:44

09h15
le neuf-quinze

N'oubliez pas : DSK est de gauche !


Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.27465.demi
C'est la nouvelle petite musique : n'oubliez pas que DSK est de gauche. Purement, farouchement de gauche. De
gauche depuis toujours. Etudiant, il écrivait les discours de Jaurès. Il a porté la serviette de Léon Blum. Regardez bien la photo, derrière Mendès-France : au troisième rang, tout à gauche, c'est lui. Libé nous en prévenait voici quelques jours : les communiquants de DSK vont maintenant s'employer à gauchir son image, en rappelant, notamment qu'il fut "le créateur des emplois jeunes", et "de la première ébauche des trente cinq heures". C'est bien joli, le FMI, la
rigueur prescrite à la Grèce, la crédibilité acquise à côtoyer les Grands de ce Monde, mais ça n'assure pas un premier tour de présidentielle française, à gauche.

Résultat : attendez-vous, après avoir mangé du DSK-grand-favori-ce-sont-les-sondages-qui-ledisent, à absorber du DSK-est-de gauche-faudrait-pas-l'oublier. Ca tombe bien, c'était le thème de la chronique politique de Thomas Legrand, ce matin, sur France Inter. Oh, certes pas de manière grossière. Legrand, qui dénonce régulièrement les éléments de langage, n'est pas du genre à recracher des éléments de langage. Tout en finesse, au détour d'une interrogation sur l'authenticité du pedigree de gauche des uns et des autres, et d'une interrogation plus fine encore sur le sens profond de la recherche des pedigrees de gauche, ce fut tout de même rappelé : pendant que DSK ("élu
d'une circonscription populaire du Val d'Oise") faisait ses premiers pas de vrai homme de la vraie gauche, Aubry coulait des jours heureux à l'état-major de la multinationale Pechiney.Pour autant, ne pas croire que Legrand ait reçu des "éléments de langage", en provenance des communiquants de DSK. C'est bien plus fin, voyons, un air du temps. Ca se lance en douceur, dans un soupir, une confidence, un écho. Il n'y a plus qu'à laisser courir. Ca diffuse, ça infuse, c'est en suspension, ça plonge, ça remonte, ça disparait, ça resurgit. Beau travail. Si c'est efficace ? Généralement non. La capacité de résistance de l'électeur à ces douces intox est insoupçonnable. Mais ça n'empêche pas les communiquants de communiquer.
Daniel Schneidermann

Petite précision, pour en rajouter une (toute petite) couche : quand DSK a été élu maire de Sarcelles (joli petit coin champêtre du 95) c'est tout de même aussi à cause d'un maire de droite (Lamontagne) qui avait laissé la ville dans un état désastreux : équipements collectifs à l'abandon, écoles dans des préfa, et un gouffre financier qui a failli mener ladite ville à la mise sous tutelle. Il était normal que les Sarcellois aient envie d'autre chose, quitte à voter pour un parachuté qui occupait un petit logement... dans le 8è arrondissement de Paris. Mais bon, puisqu'on vous dit qu'il est de gôôôche !!!
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Message  spike Jeu 17 Juin - 18:58


La femme du ministre ? «On lui donnera de l'argent, et puis voilà»
133 réactions

Eric Woerth et son épouse Florence qui travaille dans le «family office» de Liliane Bettencourt. (Charles Platiau / Reuters)

Les enregistrements de conversations entre Liliane Bettencourt et ses conseillers, transmis à la police, suscitent des interrogations sur le rôle joué par le ministre du Travail Eric Woerth et son épouse auprès de la milliardaire, selon des extraits publiés jeudi par Mediapart.

Dans l’un de ces extraits, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrick de Maistre, évoque l’implication d’Eric Woerth, alors ministre du Budget, dans un dossier concernant la construction d’un auditorium «André Bettencourt», du nom du mari défunt de l’héritière de L’Oréal.

«Ils ont obtenu un bâtiment de l’Hôtel de la Monnaie (…) Et ça, c’est mon ami Eric Woerth dont la femme travaille pour nous, qui s’en est occupé. Et maintenant, il faut faire des travaux pour faire un auditorium (…) Là, vous vous engagez pour donner au maximum 10 millions (…) J’ai demandé au ministre Eric Woerth, qui est un ami, d’être là, parce que c’est grâce à lui qu’il y a eu l’Hôtel de la Monnaie», déclare M. de Maistre à la milliardaire, dans cette conversation du 27 octobre 2009.

Faisant référence à la femme du ministre, Florence Woerth, chargée de la gestion de la fortune Liliane Bettencourt entre 2007 et début 2010, M. de Maistre indique à Mme Bettencourt: «Je pense qu’il faut que j’aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès (…) on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l’argent et puis voilà.»

Interrogé sur RTL, pour savoir si Liliane Bettencourt lui avait donné de l’argent, Eric Woerth a répondu: «Non, bien sûr que non. Enfin, je ne sais même pas de quoi il s’agit. C’est un procès qui arrive, donc il y a un vent énorme qui tourne». Il a ajouté que son épouse a travaillé durant trois ans «dans le family office de Mme Bettencourt. Elle ne le dirige pas, elle y travaille. Elle est salariée, c’est une salariée normale».

(Source AFP)

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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:30

Woerth maintenu malgré l'affaire Bettencourt, « trop c'est trop »
Par Corinne Lepage | Présidente de Cap21 | 28/06/2010 | 11H51


Même s'il table sur l'effet « vacances », le gouvernement a tort de croire au maintien d'Eric Woerth au poste de ministre du Travail. Son départ est inéluctable. S'il se maintenait, alors ce serait le signe d'une crise de légitimité sans précédent de l'action publique.

L'écart entre la perception par la société de l'éthique publique minimale et la réalité de la loi ne cesse de croître. Un manquement éthique n'est pas réprimé. Un manquement à la loi l'est. Le conflit d'intérêt n'est pas réprimé en droit français. Il est illégitime, il n'est pas illégal. Il devrait le devenir par une extension de la prise illégale d'intérêts.

Mais, comble de l'impudence, le Parlement vient de changer la définition de ce délit pour en réduire la portée et assurer encore mieux l'impunité. Croit-on vraiment, en haut lieu, que c'est une manière de régler la crise morale, de surcroit en prétendant « moraliser » la vie publique alors que c'est tout le contraire qui se fait dans les actes ?
La ligne jaune entre la démocratie et le clan

La publicité mensongère n'est pas applicable à la parole publique. Mais, même dans ce domaine, trop c'est trop. Proposer une Etat exemplaire, en laissant Eric Woerth à sa place et en dépénalisant la prise illégale d'intérêts, constitue une véritable provocation.

Si elle se faisait, c'est alors la légitimité de l'ensemble du gouvernement et du Président lui-même qui seraient en cause.

Il va de soi qu'accroître le conflit entre légalité et légitimité au moment où un plan de rigueur sans précédent se dessine est un risque politique et social dont chacun peut se demander s'il a été réellement posé et, dans l'affirmative, quelle considération essentielle peut justifier un tel risque.

S'il s'agissait de garantir les conditions du financement politique, alors la ligne jaune qui sépare un état démocratique et de droit d'autres régimes de type clanique serait franchie.
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Message  Invité Lun 28 Juin - 13:40

S'il se maintenait, alors ce serait le signe d'une crise de légitimité
sans précédent de l'action publique.
"Sans précédent" ? Elle est bien bonne celle-là...
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Message  Invité Lun 28 Juin - 14:50

09h15
le neuf-quinze

Woerth, ministre sourd et aveugle

Prenons un aspect de l'affaire, un seul. L'île des Seychelles. Il faut revenir à l'île. Ecoutons Aphatie, au Grand jury, résumer (fort bien) le dossier devant Eric Woerth. "La fille de Liliane Bettencourt alerte la Justice fin 2007. Dans les
premiers mois de 2008, les services de police récupèrent des documents où François-Marie Banier écrit à Liliane Bettencourt :"je vous ai fait acheter l'île d'Arros". Ces documents sont transmis à l'administration fiscale en janvier 2009. Cette île ne figure pas dans sa déclaration ISF. L'administration a-t-elle ou non vérifié sa déclaration ISF ?"

Il faut écouter, la réponse de Woerth (la bande-son est ici, c'est celle dont le texte commence par "Eric Woerth a-t-il pu empêcher des contrôles fiscaux ?", elle dure sept minutes, mais ce sont sept minutes indispensables). Il
faut l'écouter, pour comprendre ce que peut être un suicide en direct, en présence du gratin de la Sarkozie rassemblé en polos du dimanche (Chatel, Bertrand, Bachelot, Soubie, etc, les images sont ici). Il faut écouter la véhémence
de ces protestations qui ne démentent rien, il faut savourer ces énormes accents de bonne foi dans les énormités les plus énormes. " Le problème est que les journalistes ne comprennent pas comment fonctionne le fisc.
L'administration fiscale ne me rendait pas compte, comme les médecins ne rendent pas compte à Roselyne Bachelot, que je remercie d'être là, si untel ou untel est malade. Je ne connais pas cette île. Je ne sais même pas où elle est. J'en ai entendu parler dans la presse".
C'est vrai ! Comment peut-on oser embêter le ministre avec une île dans
laquelle il n'est jamais allé ?
Dîners avec des donateurs de l'UMP dans les locaux d'un ministère, remises de Légion d'honneur: aucun détail
supplémentaire ne l'ébranlera. Savais-je ? Non, je ne savais rien. Et ilest parfaitement, totalement normal que je n'aie rien sû. Et aujourd'hui encore, je ne veux surtout pas savoir pourquoi je ne savais rien. Combien de temps cela pourra-t-il durer ? C'est la seule question.

Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.28045Daniel Schneidermann
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Message  niouze Mar 29 Juin - 13:00

Surveillés, les agents du fisc contre la défense Woerth

Par David Servenay | Rue89 | 28/06/2010 | 19H03

« Le patron suprême, c'est le ministre », dénoncent-ils, en plus d'un manque de moyens dans la lutte contre la fraude.


Pas d'information, pas de blocage, pas d'initiative : la défense d'Eric Woerth pourrait s'appeler « opération muraille de Chine ». Muraille entre l'ex-ministre du Budget et son administration, muraille encore entre Eric et Florence Woerth, chargée de gérer les placements de la contribuable Liliane Bettencourt. Faux, répondent les agents du fisc, les interventions politiques sont légion.

Aussi étrange que cela puisse paraître, il n'existe aucun texte encadrant les relations du ministre du Budget avec son administration. Pourtant, à ce poste très politique, Eric Woerth fut, comme ses prédécesseurs, à la tête d'une véritable tour de contrôle de l'Etat.

Le contrôle fiscal est une procédure administrative. Chaque année, il s'en déroule :

* environ 5 000 en contrôle interne, par l'analyse des renseignements livrés par les contribuables dans les déclarations de revenus,
* 50 000 en contrôle externe, réalisés en fonction d'éléments divers -dénonciations, transmissions judiciaires ou douanières, etc.

Dans les faits, voici comment un agent expérimenté décrit son travail :

« Il n'y a pas de texte officiel pour décrire la relation entre le ministre et son administration, il y a des règles non-écrites.

La hiérarchie est directe : tout dossier sensible soit être signalé au directeur local, qui transmet ensuite à la direction générale, pour savoir si l'agent part en vérification.

Après, en fonction de la complexité et de la sensibilité, le dossier atterrit au cabinet du ministre. »

Il faut savoir que les agents du fisc ont la capacité à la fois d'initier les poursuites et de les exécuter. Autrement dit, le feu vert (ou rouge) de la hiérarchie joue un rôle direct sur le déroulement de la procédure.
« S'il n'y a pas d'aval politique, le cas ne sera jamais vérifié »

Une direction est chargée des cas les « plus complexes et sensibles » : la Direction nationale de vérification des situations fiscales (DNVSF). Elle s'attaque aux particuliers ayant un gros patrimoine, de préférence lorsqu'ils sont domiciliés à l'étranger.

La DNVSF compte treize brigades, plus une brigade de programmation, avec cinq à sept vérificateurs par brigade. Elle a une compétence nationale pour suivre à la trace ces gros contribuables. Comme pour tous les contrôles fiscaux, confie notre vieux routier, les agents de cette direction sont étroitement surveillés :

« Pour les contrôles de la DNVSF, s'il n'y a pas d'aval politique, le cas ne sera jamais vérifié. Et il n'y a pas de trace, un peu comme un procureur de la République qui classe sans suite, en fonction de “ l'opportunité ” des poursuites.

Il n'y a pas de procédure, mais un coup de téléphone suffit. Parfois aussi, on envoie un mail et on n'a jamais de réponse. Il suffit de laisser traîner quelques mois et c'est prescrit. »

En matière fiscale, la prescription est de trois ans.
« Dans la pratique, le patron suprême, c'est le ministre »

Officiellement, les syndicats des impôts restent prudents sur le cas Woerth. A l'image d'Alexandre Derigny, secrétaire fédéral de la Fédération CGT des finances :

« Normalement, un ministre n'a pas à s'ingérer dans un contrôle fiscal en cours. Le contrôle est mené par l'administration, ce n'est pas un politique qui peut le stopper. Dans la pratique, le patron suprême, c'est le ministre. »

La DNVSF est-elle un cas particulier ?

« Leurs contrôles sont ciblés : gros patrimoine, situation complexe, pluri-activités, domiciliation fiscale à l'étranger…

Il y a des cellules de programmation qui utilisent des indices qui peuvent laisser entendre qu'il y a des problèmes. Cela va de la classique lettre de dénonciation, au gars qui roule en Porsche en déclarant un train de vie différent. »

Un millier de fonctionnaires seulement contre la fraude fiscale

Pour les syndicats, l'un des enjeux de l'affaire Woerth -l'homme était plutôt considéré jusqu'à maintenant comme un ministre actif- est de mettre en lumière la faiblesse criante des moyens dédiés à la fraude fiscale. Alexandre Derigny (CGT) :

« La législation en vigueur est très complexe et peu adaptée pour être efficace. Le véritable enjeu est de rendre efficace le contrôle fiscal international.

Nous avons des doutes quant à la volonté politique de chasser les fraudeurs importants. Il suffit de regarder le nombre d'agents à la DNVSF, une centaine sur 130 000 agents à la DGFIP [la Direction générale des finances publiques, ndlr]. »

En ajoutant la Direction des vérifications nationales et internationales (DVNI) et la Direction nationale d'enquêtes fiscales (DNEF), cela représente à peine un millier de fonctionnaires.

En 2008, confronté au scandale du Lichtenstein, Eric Woerth avait promis de créer un service judiciaire fiscal. Cette super task force antifraude, associant officiers de police judiciaire (OPJ), agents du fisc et douaniers, serait sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Plus sûr que le ministère de la Justice ou Bercy.
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Message  spike Mer 30 Juin - 12:18


Royal dénonce un «système Sarkozy corrompu», la droite se scandalise
Réclamant une «enquête impartiale» sur l’affaire Woerth-Bettencourt, la socialiste s'en est pris à un «pouvoir qui profite d’une totale impunité». «Avec Mme Royal, ce qui est excessif est insignifiant», lui a répondu Raffarin (UMP).
240 réactions

Ségolène Royal (PS) à Poitiers, le 11 mars (Regis Duvignau / Reuters)

Comme à son haitude, elle a frappé fort. Ségolène Royal a dénoncé, mardi soir sur TF1, un «système Sarkozy corrompu» en pleine affaire Bettencourt-Woerth, suscitant une vague d’indignation de la droite, qui l’a renvoyée aux «mauvaises pratiques» de l’ère Mitterrand.

Le «système Sarkozy»? «C’est un pouvoir qui mélange les biens privés et les biens publics», «c’est un pouvoir qui perd tout sens du bien commun», un «pouvoir qui profite d’une totale impunité», a enfoncé la présidente (PS) de Poitou-Charentes. Réclamant une «enquête impartiale» sur l’affaire des soupçons de fraude fiscale de la milliardaire de L’Oréal où le nom d’Eric Woerth est cité, Royal s’est indignée: «Dans quel autre pays, un ministre serait encore en place dans les conditions que les Français connaissent aujourd’hui?» «C’est le pouvoir qui est corrompu», a-t-elle martelé, évoquant «un effondrement des valeurs morales».

«Purement démagogique, curieusement nostalgique»

Les réactions ont été violentes et indignées à droite. La secrétaire d’Etat, Nadine Morano:«Ségolène Royal est purement démagogique et curieusement nostalgique.» Elle s’est plue à rappeler que «quand Madame Royal était ministre», les fonds secrets «faisaient régner l’opacité». «On n’est plus dans une époque où François Mitterrand élevait sa fille cachée et entretenait sa maîtresse aux frais de la République», a-t-elle renvoyé.

Son collègue Marc-Philippe Daubresse (Jeunesse) a dénoncé des «propos inadmissibles», un «comportement malhonnête et immoral». «Mme Royal a choisi depuis bien longtemps d’agresser le président de la République pour faire parler d’elle», a répliqué Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP, en parlant aussi des «mauvaises pratiques» des années Mitterrand, «fonds secrets», «écoutes illégales». «Par son populisme et sa démagogie», Ségolène Royal «participe à dégrader le climat politique», a renchéri l’ancien ministre Yves Jégo en appelant le PS à dénoncer «les propos haineux de son ex-candidate».

Quant à Jean-Pierre Raffarin, l’ex-Premier ministre a jugé «pas acceptables» les «injures» de Ségolène Royal. «Avec Mme Royal, ce qui est excessif est insignifiant», a-t-il balayé, réclamant un «apaisement» du débat.

(source AFP)

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Message  niouze Mer 30 Juin - 21:11

[INFO OBS] Affaire Bettencourt : Sarkozy a reçu deux fois Patrice de Maistre

Selon l'avocat du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, ces rendez-vous avaient pour but d'"évoquer les conséquences, sur le groupe l’Oréal, du procès intenté à François-Marie Banier".


Depuis le début de l’"affaire Banier", Nicolas Sarkozy a rencontré personnellement deux fois, à l’Elysée, Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Contacté par le Nouvel Observateur, Pascal Wilhelm, l’avocat de Patrice de Maistre, confirme ces deux rendez vous. Le 5 novembre 2008, l’homme qui connaît tous les secrets financiers et fiscaux de l’actionnaire principale de l’Oréal était accompagne de la milliardaire. Mais il a aussi vu le président en tête-à-tête une autre fois. "Pour évoquer les conséquences, sur le groupe l’Oréal, du procès intenté à François-Marie Banier par la fille de Mme Bettencourt", assure Me Wilhelm.
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Message  spike Dim 4 Juil - 14:22


Aubry s'oppose à «une République abîmée» par «trois ans de sarkozysme»

Le PS a entériné samedi à la quasi-unanimité sa rénovation avec primaires et non-cumul des mandats, une "révolution démocratique" que Martine Aubry s'est attachée à opposer à une "démocratie et une République abîmées" par "trois ans de sarkozysme".

"On est très, très loin de cette République irréprochable vantée par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007 !", a insisté le maire de Lille devant quelque 500 militants et délégués, lors de la convention du parti réunie au Carrousel du Louvre, sous la pyramide de verre voulue par François Mitterrand.

Tout au long de son discours, l'épithète "abîmée" est revenue en leitmotiv. Martine Aubry a sonné la charge contre le chef de l'Etat, les ministres "qui ont oublié les exigences et les devoirs d'exemplarité qui vont avec leur charge", l'UMP qui "abîme la démocratie".

Face à ce bilan de "trois ans de sarkozysme", le "PS se propose de "reconstruire" la démocratie, de "réparer" la France. La patronne du PS a globalement fustigé le "régime des excès et des confusions des rôles". "L'anti-sarkozysme aigu" de Martine Aubry "et ses violentes attaques infondées envers le président ne feront jamais un programme politique", a répliqué, au nom de l'UMP, Nadine Morano.

Le bouclier fiscal: "l'inefficacité et l'injustice absolue"

Martine Aubry était entourée de Harlem Désir, Benoît Hamon, Elisabeth Guigou et Bertrand Delanoë, en l'absence de plusieurs autres ténors. Au centre, une longue estrade blanche était dressée, pavée de mots-clés - rouge vif - de cette rénovation (parité, diversité, non-cumul, renouvellement, primaires).

Dénoncant le bouclier fiscal, symbole de "l'inefficacité et l'injustice absolue", elle a ironisé sur le "symbole des symboles", le chèque de 30 millions d'euros versé à Liliane Bettencourt.

Harlem Désir, numéro deux du PS, a ironisé sur "la droite qui nous regarde avec incompréhension sur le non-cumul des mandats. C'est normal quand M. Woerth cumule les casquettes, Mme Boutin les rémunérations, M. Estrosi les appartements et Mme Yade les hôtels!"

Sur les retraites, Martine Aubry a fustigé la réforme "profondément injuste et irresponsable" du gouvernement. "La justice et la crédibilité sont à gauche". Le PS sera "sur le pont" en septembre pour expliquer aux Français le projet gouvernemental et ne laissera pas "piller" le Fonds de réserve des retraites.

Un "jour de renaissance" selon Montebourg

Grand artisan de cette rénovation, Arnaud Montebourg, souffrant d'une infection à la cornée, était absent. Martine Aubry a salué "très chaleureusement" celui qui "avec son style inimitable et sa fougue nous a aiguillonnés" pour "nous pousser à faire les primaires". Le député, joint par téléphone, a évoqué un "jour de renaissance" pour le PS qui ouvre "un chemin vers la victoire" en 2012.

Le texte a été massivement approuvé par les délégués présents: 146 pour, 4 abstentions et 3 voix contre. Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann (aile gauche du PS) ont finalement voté la rénovation, deux de leurs amendements ayant été intégrés (contacts avec les partenaires de gauche pour des primaires ouvertes).

Le PS clôt ainsi la deuxième phase de sa rénovation, après l'adoption de son projet sur le nouveau modèle de développement. Deux autres conventions sont prévues à l'automne concernant l'international et l'égalité réelle. La convention s'est achevée en musique au rythme d'un nouvel "hymne" du PS: "Il est temps de tourner la page", composée par un militant belge.

(Source AFP)

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Message  niouze Dim 4 Juil - 14:31

et hop une autre affaire woerth (deja révéler par le canard)
ou quand le ministre qui nous demande de serrez la ceinture , laisse les riches fuire le fisc

Daniel Wildenstein était marchand de tableaux, historien d'art et éditeur, et surtout l'un des plus grands collectionneurs du XXe siècle. Depuis sa mort en 2001, sa succession est l'objet d'une bataille d'héritiers, où il est question de « trusts » aux îles Caïmans, d'un îlot privé aux îles Vierges, d'un ranch kenyan et de tableaux de maîtres par dizaines. Comme dans l'affaire Bettencourt, l'un des protagonistes est lié à Eric Woerth. Saisi du dossier, le ministre du Budget n'est pas intervenu.

C'est Le Canard enchaîné de mercredi qui a fait ce lien : Guy Wildenstein, fils de Daniel, est membre fondateur de l'UMP et ami du ministre du Travail, rencontré à Chantilly où feu son père élevait des pur-sang de course.

Depuis 2001, Guy Wildenstein s'oppose à la veuve de son père, Sylvia Wildenstein. D'abord en compagnie de son frère Alec, décédé en 2008, puis des ayants-droit de celui-ci. Sylvia Wildenstein accuse ses beaux-enfants de l'avoir écartée de la succession en lui faisant croire que Daniel ayant contracté des dettes, elle risquait la ruine.

Mais l'avocate de la veuve, Me Claude Dumont-Beghi, a découvert qu'il n'en est rien : « Au moment du divorce d'Alec, deux ans avant la mort de son père, la fortune Wildenstein était évaluée à 10 milliards de dollars », affirme-t-elle, une estimation toutefois nettement supérieure à celle généralement admise (4 milliards d'euros).

Après plusieurs années de recherches, l'avocate affirme aujourd'hui que plusieurs trusts (« fiducies » en français) bénéficient à Guy et aux héritiers d'Alec, et qu'ils ont été soustraits à Sylvia. Immatriculés dans des paradis fiscaux de juridiction britannique (Guernesey et les îles Caïmans), ils abriteraient, selon elle, une fortune extraordinaire et diversifiée : un élevage de pur-sang, des tableaux de Bonnard, Courbet, David, Fragonard, Marquet, Picasso, Quentin de la Tour, Nattier, Oudry, des titres de propriété…
Woerth alerté des soupçons d'évasion fiscale des Wildenstein

Que vient faire Eric Woerth dans ce musée presque idéal de la peinture ? En juin 2009, alors qu'il est ministre du Budget (et donc patron de l'administration fiscale), il reçoit une lettre de l'avocate de Sylvia Wildenstein, également envoyée au directeur général des finances publiques, alertant sur les soupçons d'évasion fiscale liés à la succession.

Malgré une relance, les deux lettres restent sans réponse
. Dans son combat devant la justice, Sylvia Wildenstein considère que ses adversaires, les « consorts Wildenstein », ont « sciemment coordonné leurs efforts […] pour échapper […] à tout contrôle des juridictions civiles, fiscales et pénales ».

Plusieurs arrêts ont été rendus au cours de la longue procédure opposant la veuve à ses beaux-fils. Dans un arrêt de 2005, les juges de la cour d'appel de Paris écrivent :

« M. Alec et M. Guy Wildenstein se sont, à ce jour, approprié la totalité des biens dépendant de l'indivision post-communautaire. »

Favorable à Sylvia Wildenstein, l'arrêt reconnaît que la veuve a été victime d'« abus de faiblesse ». La Cour de cassation confirme en 2006.

En plus des artistes cités plus haut, la collection Wildenstein comptait, du vivant de Daniel, des toiles de Van Gogh, Renoir, Rubens, Botticelli, Rembrandt, Gauguin, Signorelli… Me Dumont-Beghi et Le Canard enchaîné parlent aussi d'un extraordinaire lot de 180 Bonnard, que l'avocate évalue à… 380 millions d'euros. A lui seul, « Le Joueur de luth » du Caravage, prêté au Metropolitan Museum de New York, vaudrait 100 millions d'euros.

Un rapport d'experts commandé par la justice pointe l'écart entre cette estimation et celles d'Alec et Guy, pour qui la succession Wildenstein ne dépasse pas 42,9 millions d'euros.

Au total, Sylvia Wildenstein réclame donc plus de 466 millions d'euros.

Mais dans un arrêt de la cour d'appel de Paris rendu le 16 juin 2010, Sylvia Wildenstein se voit condamner pour « procédure abusive » à payer 175 000 euros aux autres héritiers de son mari, à qui elle réclamait 50 millions d'euros.
Le système de trusts « parfaitement licite » selon les Wildenstein

La cour fustige le « battage médiatique » opéré par la veuve, qui aurait pour but de la présenter « comme une victime », et rappelle qu'elle a déjà perçu en 2004 une provision de 15 millions d'euros et reçoit une rente annuelle de 400 000 euros, sans participer aux frais de gestion de la succession. L'avocate de Sylvia Wildenstein a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

Avocat des consorts Wildenstein, Me Jean-François Prat ne commente pas cette « affaire en cours », mais conseille de « lire l'arrêt de la cour d'appel ». « Si ma consœur ne croit pas à notre justice, tant mieux pour elle. » Il rappelle que le système de trusts est « parfaitement licite ».

Reste une question : pourquoi Eric Woerth n'a-t-il pas répondu aux courriers de l'avocate de Sylvia Wildenstein ? Interrogé sur ce point, le cabinet du ministre ne nous a pas encore apporté de réponse.

d'ailleur si y en a qui ont 1€20 a mettre dans le canard je vous le conseille cette semaine une page entiere est consacrer a not' bon ministre woerth
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Message  niouze Mar 6 Juil - 13:17

L'ex-comptable de Bettencourt : des enveloppes pour Sarkozy
Par David Servenay | Rue89 | 06/07/2010 | 07H57

Selon Claire T., partis et hommes politiques de droite ont reçu des versements d'argent liquide de la part de l'héritère L'Oréal.


Les Bettencourt étaient-ils les financiers occultes de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 ? Oui, si l'on en croit le témoignage de l'ancienne comptable des milliardaires, publié par Mediapart.


Selon Claire T., l'ensemble de la droite a bénéficié de largesses. En 2007, Eric Woerth, trésorier de la campagne électorale, aurait perçu 150 000 euros à quelques jours de l'élection présidentielle. L'Elysée et le ministère du Travail démentent.

L'affaire Woerth-Bettencourt est entrée dans sa troisième dimension.

Après le conflit de famille autour de l'héritière du groupe L'Oréal, puis le conflit d'intérêt entre l'ancien ministre du Budget et son épouse Florence, embauchée comme gestionnaire de fortune par Liliane Bettencourt, voici la machine à financement occulte.

« Les visiteurs les plus assidus : le Parti républicain »

Comme l'explique Mediapart, Claire T. a été entendu lundi par les enquêteurs de la financière, à qui elle a confirmé le rôle joué par le couple de milliardaires dans le financement de la classe politique.




André Bettencourt, surnommé « Dédé » par ses employés, mari de l'héritière de L'Oréal (décédé en novembre 2007), voyait défiler tous ceux qui, à droite, avaient besoin d'un coup de pouce. Elle raconte à nos confrères :

« Dédé, et il ne s'en cachait pas, a toujours financé la droite. C'était un vrai défilé d'hommes politiques dans la maison, ils venaient surtout au moment des élections. Dédé “arrosait” large. Chacun venait toucher son enveloppe Certaines atteignaient même parfois 100 000, voire 200 000 euros. »

Certains de ces « visiteurs du soir » sont connus de Claire T., embauchée en 1995 :

« Les visiteurs les plus assidus étaient des responsables du Parti républicain. Il leur remettait une enveloppe tous les deux ou trois mois. Parfois 10 000, 20 000 ou 30 000, d'abord en francs, puis en euros, car là aussi, tout augmente !

Je sais que Dédé avait contribué, juste avant mon arrivée, au financement en liquide de la campagne d'Edouard Balladur. Cela dit, comme il était généreux, il ne m'étonnerait pas qu'il ait aussi financé les activités politiques de Jacques Chirac. »

Claire T. ne peut pas formellement prouver ses dires, mais elle a remis aux policiers trois carnets dans lesquels elle tenait la comptabilité précise des retraits en liquide faits auprès d'une agence de la BNP où, chaque semaine, elle retirait jusqu'à 50 000 euros en liquide. La comptable inscrivait « Bettencourt » dans ses carnets, à chaque remise d'argent liquide à des politiques, pour que cela n'apparaisse pas.
150 000 euros remis à Woerth

Claire T. bénéficie, à la BNP, d'une autorisation qui plafonne ces retraits à 50 000 euros. Or, en 2007, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt formule une demande particulière :

« C'était à la fin du mois de mars 2007. Patrice de Maistre, qui était devenu celui qui “s'occupait” des politiques, du fait de la maladie de Dédé, m'a convoquée pour me demander d'aller retirer à la banque une somme trois fois supérieure à l'habitude, à savoir 150 000 euros.

J'ai refusé, en expliquant que mon accréditif ne me le permettait pas. Il s'est énervé, en me disant que la banque ne nous refuserait pas ce service.

Je lui ai demandé la raison pour laquelle il lui fallait absolument récupérer un tel montant, et là, il m'a répondu : “Mais enfin, c'est pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy ! Je dois donner de l'argent à celui qui s'occupe du financement de la campagne, Eric Woerth. Et 50 000 euros, ce n'est pas suffisant.” »

La comptable prend conseil auprès de son interlocutrice à la banque qui lui confirme qu'un tel retrait suscitera forcément la curiosité de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances. Claire T. refuse donc la demande de Patrice de Maistre :

« Comme les 50 000 euros ne suffisaient pas, Maistre s'est rendu -ou a envoyé quelqu'un, je ne sais pas- en Suisse, pour prélever en urgence le complément, à savoir 100 000 euros.

D'après ce que j'ai compris, il n'a pas puisé dans le compte de Vevey mais plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en Suisse… Ensuite, Maistre m'a dit qu'il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, “discrètement” comme il m'a dit, les 150 000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement… »

D'après ce témoignage, cette somme était destinée au financement de la campagne du candidat de l'UMP pour l'élection présidentielle.

Pour Sarkozy, une enveloppe en kraft, demi-format

Rien d'inhabituel puisque Nicolas Sarkozy semble avoir été un visiteur régulier de l'hôtel particulier des Bettencourt à Neuilly-sur-Seine, ville dont il fut maire pendant deux décennies. Et pas simplement pour de banales visites de courtoisie selon Claire T. :

« Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l'un des petits salons situés au rez-de-chaussée, près de la salle à manger. Ça se passait généralement après le repas, tout le monde le savait dans la maison.

Comme M. et Mme Bettencourt souffraient tous les deux de surdité, ils parlaient très forts et de l'autre côté de la porte, on entendait souvent des choses que l'on n'aurait pas dû entendre.

Encore une fois, tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent.

C'était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d'ailleurs, on me demandait juste avant le repas d'apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait. Je ne suis pas stupide quand même, inutile de me faire un dessin pour comprendre ce qu'il se passait… »

► Un témoignage que l'Elysée réfute formellement ce mardi matin, qualifiant de « totalement fausses » ces dernières informations. Le cabinet du ministre du Travail, interrogé par l'AFP, a également qualifié de « faux » ces propos.

Parmi les réactions politiques qui affluent depuis ce matin, Jean-François Copé, patron des députés UMP, et Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, demandent à Nicolas Sarkozy de s'exprimer au plus vite devant les Français.

Devant quelques journalistes réunis dans les couloirs de l'Assemblée nationale, Eric Woerth a de son côté exclu catégoriquement de démissionner :

« Ça suffit ! Ça fait huit ans que je suis trésorier. On ne peut rien me reprocher. Nicolas Sarkozy a raison de me faire confiance. Pas question de démissionner pour donner raison à ceux qui m'attaquent. »

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Message  Invité Mar 6 Juil - 20:02

09h15
le neuf-quinze

Enveloppes / Bettencourt : restons calmes, mais...


Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.28328.demi
Nous voici donc au summum : desenveloppes de liquide, venant sans doute de comptes suisses.
Et à Sarkozy lui-même (avant 2007) ou à Woerth (pour la campagne de 2007). On ne voit pas bien comment demain, après-demain, on pourra encore faire pire. Restons calmes. Souvenons-nous que l'ex-comptable desBettencourt, Claire T, qui a parlé hier soir à Mediapart (après avoir parlé deux fois aux policiers dans la même journée, selon Mediapart), n'a aucune preuve de ce qu'elle avance. Rien ne nous garantit sa fiabilité. Les noms des bénéficiaires des enveloppes ne figurent pas dans ses fameux "cahiers de comptes", qu'elle ne détient d'ailleurs plus. Les vérifications seront longues. Il y a, dans cet emballement, encore d'autres mystères. Celui-ci, par exemple : qu'arrive-t-il au procureur Courroye, homme de Sarkozy, jusqu'à peu agent actif de la poutinisation de la Justice, et qui depuis quelques jours pousse les feux, jusqu'à faire interroger deux fois l'ex-comptable dans la même journée de lundi. Et pourquoi cette cascade de révélations aujourd'hui, alors que l'ex-comptable avait été interrogée en juin ?
Donc, restons calmes.
Mais tout de même. "L'Elysée dément", répètent ce matin les radios, en boucle. De près, c'est plus compliqué. Si l'Elysée dément, en effet, les remises d'enveloppes personnelles à Sarkozy avant 2007, s'agissant du don de 150 000 euros, l'Elysée renvoievers le trésorier de la campagne, un certain...Eric Woerth. Par là-même, s'éclairent d'ailleurs d'un jour sinistre les vraies raisons pour lesquelles Sarkozy ne peut pas lâcher Woerth.
A l'heure matinale où cette chronique est écrite, Copé somme Sarkozy de "parler aux Français". Pour "remettre
les choses en perspective", explique-t-il délicieusement dans leur novlangue, toujours vaillante. Un ordre ! Et au président de la République ! Leur navire coule. Qui eût prédit naufrage si rapide ? Parler aux Français, certes. Mais que dire ? Leur marge de manoeuvre, à la vérité, se réduit de minute en minute. Depuis ce matin, on n'en est même plus au renvoi de Woerth. Hormis la création immédiate d'une commission d'enquête parlementaire (mais une vraie, pas
une au rabais, à la Karachi), avec auditions publiques et télévisées, sur le système Bettencourt, on ne voit pas bien ce qui peut encore sauver le pouvoir.
Daniel Schneidermann
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Message  niouze Mar 6 Juil - 23:05

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


lol! lol! sa c'est vraiment de la politique politicienne dans toute sa splendeur !!!

c'est une cabal qu'il vous dit ma p'tite dame mr woerth si il le dit voyons c'est que c'est vrai
le pauvre !!!! :pfffff:
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Message  spike Mer 7 Juil - 13:07



Une enquête préliminaire lancée après les déclarations de l'ex-comptable des Bettencourt
Selon Claire T., Eric Woerth a reçu une enveloppe de 150.000 euros pour financer la campagne de Sarkozy. Un retrait de 50.000 euros au moins paraît confirmé, sans que l'on en connaisse encore la destination.
16 réactions
Par LIBÉRATION.FR


Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire à la suite des allégations de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt évoquant une remise d'espèces en 2007 à Eric Woerth, à l'époque trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.

On apprend aussi ce matin sur Le Monde.fr qu' «il y a bien eu un retrait d’espèces de 50 000 euros à l’agence de la BNP le 26 mars 2007». Selon Le Monde, les policiers de la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) ont retrouvé la trace de ce retrait révélé par l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, à Mediapart.

L'ex-comptable a expliqué qu'elle avait autorisation de retirer 50 000 euros en liquide par semaine pour les compte des Bettencourt. «Une partie servait à payer des médecins, des coiffeurs, du petit personnel, etc. Et une autre, c'était pour les politiques.»

Toujours selon elle, Eric Woerth aurait reçu une enveloppe de 150.000 euros en tant que trésorier de l'UMP pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy. 50 000 euros retirés par ses soins selon son plafond habituel, auxquels se seraient ajoutés 100.000 euros retirés d'un compte en Suisse. Retrait effectué selon elle sans doute par Patrice de Maistre, l'homme de confiance et conseiller financier des Bettencourt, au cœur des écoutes pirates. Maistre a démenti en bloc ces accusations mardi auprès des enquêteurs.

Si le premier retrait semble confirmé, rien ne permet de préjuger de sa destination. Quant au second (les 100.000 euros), pour le moment, mystère. Selon l'ex-juge Eva Joly, eurodéputée d'Europe Ecologie, qui, interviewée hier soir sur France Info, réclame «une enquête indépendante», il faut aller «vérifier immédiatement si en mars 2007 il y a eu un retrait de 100 000 euros en Suisse par M. de Maistre ainsi que le dit la comptable. C'est quelque chose de facile à vérifier et on peut avoir l'info assez rapidement».
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Message  niouze Ven 9 Juil - 14:21

Financement des partis : les politiques et le généreux patronat
Par David Servenay | Rue89 | 09/07/2010 | 13H36


Pierre Messmer, madame Pompidou, François Léotard, Gérard Longuet, le couple Chirac, Edouard Balladur, Bernard Kouchner, Danielle Mitterrand ou encore Renaud Donnedieu de Vabres : la liste des politiques soupçonnés d'être financés par Liliane Bettencourt s'allonge. Selon le témoignage de l'ancienne comptable de la milliardaire, tous seraient venus chercher leur enveloppe à l'hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine.

Cette liste peut sembler disparate, mais elle est en fait cohérente, si l'on reprend le parcours politique d'André Bettencourt. Engagé à droite sous l'étiquette des Républicains indépendants (député dès 1951, puis neuf fois ministre dans les années 60 et 70), il cultive de nombreuses amitiés à gauche. En particulier celle de François Mitterrand, qu'il a connu avant guerre dans un internat rue de Vaugirard.

Marié en 1950 à la fille du fondateur de L'Oréal, il va devenir l'un des riches financiers de la classe politique. Il n'est pas le premier.
Les grands patrons

En France, les capitaines d'industrie ont toujours été en première ligne pour faire naître et croître les vocations. A commencer par le grand avionneur Marcel Dassault, qui a bâti sa fortune après guerre grâce à l'aide de l'Etat.

Lui-même député RPF à partir de 1951, il achète des journaux dans les circonscriptions où il se présente et finance les carrières, notamment celle des campagnes gaullistes : « Je les ai tous payés », confie-t-il à Thierry Wolton en 1989. Tous y compris le Parti communiste, en souvenir de la protection que les camarades lui ont apportée pendant sa déportation à Buchenwald.
Marcel Dassault et un jeune espoir nommé Chirac

Comme le raconte Martine Orange (dans l'ouvrage que nous avons co-signé), le vrai protégé de la famille Dassault s'appelle Jacques Chirac. Son père, Abel-François, a été le banquier de Marcel Dassault et de son associé Henry Potez. Marcel Dassault entretient une relation quasi-filiale avec son protégé.

En 1962, il l'introduit auprès du Premier ministre Georges Pompidou, qui en fait un secrétaire d'Etat au Budget. En 1967, le magnat finance la campagne corrézienne du jeune Chirac pour son premier mandat de député. Il créé même un journal électoral, L'Essor du Limousin, un temps dirigé par Philippe Alexandre. Des liens si serrés qu'ils susciteront une certaine jalousie du fils, Serge Dassault. Pourtant, dans son fief de Corbeil-Essonnes, l'héritier a repris les mêmes recettes, y compris en direction des électeurs, choyés comme il se doit par la fortune familiale.
Michel-Edouard Leclerc se plaint du « racket » des élus

Parfois, les grands patrons se rebellent contre la pression exercée par les politiques. C'est le cas de Michel-Edouard Leclerc, héritier des hypermarchés, qui s'insurge contre le « racket » pratiqués par les élus dans les commissions qui autorisent l'implantation des magasins. Nous sommes alors en 1988, juste avant les premières lois régissant le financement des partis politiques. Autant dire l'ère du far-west…
Les éminences grises du patronat

Les patrons ne sont pas seuls à assurer le train de vie des partis. Il y a aussi leurs représentants, intégrés aux organes représentatifs. Dès la Libération, le Centre national du patronat français (CNPF) dirigé par Georges de Villiers, un patron de PME lyonnaise déporté dans les camps pour fait de Résistance, fait appel au service d'André Boutemy.
Boutemy finance les députés gaullistes

L'homme a un pedigree : fonctionnaire, il est pendant l'Occupation patron des Renseignements généraux (RG) de Vichy, puis préfet du Rhône où il parvient à sauver la tête de Georges Villiers, arrêté par la Gestapo. Blanchi en 1945 -après deux mois de prison-, il est réintégré dans l'administration et embauché par le CNPF pour assurer la direction du Centre d'études administratives et économiques (CEAE).

Au « Comité de Penthièvre » (du nom de la rue où sont situés ses bureaux), les candidats gaullistes à la députation trouvent le soutien nécessaire à leurs ambitions. Avec un tarif : 500 000 francs pour un député, un million pour un ancien minitre. Là encore, pas d'exclusive : droite et gauche ont guichet ouvert, sauf le PC en raison de l'anti-communisme viscéral du grand patronat.

La carrière éclair d'André Boutemy s'achève dans le scandale. Nommé ministre de la Santé et de la Population en janvier 1953, il fait l'objet d'une virulente campagne du Parti communiste, rappelant son passé et son rôle. Réponse :

« Il est vrai que j'ai distribué beaucoup d'argent. Je ne me souviens plus très bien de qui je les tenais, mais je sais très bien à qui je l'ai donné ! »

Il démissionne finalement le 11 février 1953.
Aimé Aubert, l'homme de l'ombre du CNPF

Malgré ces scandales publics, le CNPF n'abandonne pas les vieilles habitudes. Dans les années 70, un homme de l'ombre incarne la toute-puissance patronale : Aimé Aubert, surnommé le « pharaon ». Dans notre « Histoire secrète du patronat », Benoît Collombat a retracé le parcours de celui qui dirigeait le Service des études législatives (SEL), rebaptisé plus tard Direction générale des études législatives (DGEL).

Officiellement, il s'agit de dresser les cartes électorales les plus précises possible et de suivre au plus près l'actualité parlementaire. En coulisse, ce proche de François Ceyrac mène une autre mission : financer les candidats de droite, selon les vœux du Président Georges Pompidou. En avril 1974, voici comment Nicolas Brimo décrit le fonctionnement de cette officine dans le journal du PS, L'Unité :

« En mars 1973, tout candidat de la majorité qui passait dans son bureau repartait avec 300 000 anciens francs. Les fonds que distribue Aimé Aubert proviennent du budget propre du CNPF. Par ailleurs, les très grosses fédérations, celles qui ont les plus importantes ressources (entre 500 et 700 millions d'anciens francs) financent par elles-mêmes. »

A titre d'exemple, pour les élections législatives de 1978, Aimé Aubert distribue 20 millions de francs de l'époque à 134 candidats de tous les partis politiques. Le même adage s'applique : avoir toujours au moins deux fers au feu…
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Message  niouze Ven 9 Juil - 14:27

RÉGION PACA - La députée PS Sylvie Andrieux mise en examen


La députée PS des Bouches-du-Rhône Sylvie Andrieux a été mise en examen pour complicité de tentative d'escroquerie et de détournements de fonds publics

La députée PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, a été mise en examen, jeudi à Marseille, dans le cadre d'une affaire de détournements présumés de fonds de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), dans laquelle 23 personnes étaient déjà mises en cause
. Sylvie Andrieux, 48 ans, députée depuis 1997 et ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, est la première élue impliquée dans ce dossier au long cours. Elle a été mise en examen pour complicité de tentative d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics, au terme d'environ cinq heures d'audition comme témoin assisté par le juge d'instruction Frank Landou. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes de l'affaire. Mme Andrieux ne s'est pas exprimée à l'issue de son audition, quittant très rapidement le palais de justice à l'arrière d'un scooter. Dans un communiqué, elle a qualifié en soirée sa mise en examen de "diversion", indiquant avoir demandé à deux reprises à être entendue par le magistrat instructeur dans l'affaire. "J'ai pu aujourd'hui (...) pendant plus de quatre heures, apporter au magistrat instructeur les premiers éléments permettant de démontrer la fausseté des accusations dont je suis l'objet", écrit-elle.

740.000 euros détournés

Le bureau de l'Assemblée nationale avait validé, le 7 avril, une levée partielle de son immunité parlementaire, autorisant son placement sous contrôle judiciaire en cas de mise en examen, mais écartant la possibilité d'une garde à vue, au motif notamment que Sylvie Andrieux avait elle-même demandé, de longue date, à être entendue. L'enquête, ouverte à la mi-2007 après le signalement par Tracfin de flux financiers suspects entre juin 2005 et janvier 2007, porte sur le détournement de quelque 740.000 euros par des associations présumées fictives et subventionnées par la région. Parmi les mis en examen, un fonctionnaire territorial qui réceptionnait les demandes de subventions, Rolland Balalas, ancien secrétaire général du groupe PS au conseil régional et ex-assistant parlementaire de Mme Andrieux, a déclaré aux enquêteurs que les détournements visaient à acheter les services de responsables associatifs dans des quartiers populaires du Nord de Marseille, où l'élue a son fief, pour la campagne des législatives de 2007. Deux ex-cadres de la région, Franck Dumontel et Jules Nyssen, ont aussi été mis en examen.

La droite contre-attaque

En mai 2009, le président PS du conseil régional, Michel Vauzelle, avait retiré à Sylvie Andrieux sa délégation à la politique de la Ville en raison de l'enquête. Un mois plus tard, la députée quittait le conseil régional où elle siégeait depuis 1992, officiellement pour cumul de mandats. Mariée et mère d'une fille, Mme Andrieux appartient à l'une des dynasties du defferrisme. Les démêlés de Sylvie Andrieux se sont immiscés mardi dans la bataille politique qui se joue autour de l'affaire Woerth-Bettencourt. "Occupez-vous de Marseille", a lancé le député UMP Claude Goasguen à l'Assemblée nationale. Jeudi à Marseille où il était en déplacement, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé que "la droite se trompe complètement" en faisant de l'affaire Andrieux "une contre-attaque à l'exigence de vérité qu'il y a à gauche" dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Parallèlement, l'UMP des Bouches-du-Rhône a écrit à Martine Aubry pour réclamer la démission du président PS d'une intercommunalité des Bouches-du-Rhône, Bernard Granié, condamné en janvier dans une affaire de corruption et qui a fait appel du jugement. "La lutte contre la corruption n'est pas une lutte partisane mais doit rassembler tous les bords politiques", affirme cette lettre, en faisant le parallèle avec l'affaire Woerth-Bettencourt.
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Message  niouze Mar 13 Juil - 21:57

Cité dans les enregistrements et proche du Président, le procureur de Nanterre refuse de se dessaisir de l'affaire.


« Vous croyez que ce serait indépendant de dire “ce serait bien qu'on change de juge”, qu'on en mette un autre ? Ce n'est pas ma conception de l'indépendance de la justice. » Quelques mots ont suffi à Nicolas Sarkozy pour balayer la polémique, lundi soir sur France 2, autour de Philippe Courroye, le procureur de la République de Nanterre en charge de l'affaire Bettencourt-Woerth. Et d'ajouter :

« Il est renommé de par son travail au pôle anticorruption. Il a envoyé devant la justice des personnalités de droite. »

Ancien juge d'instruction au pôle financier de Paris, il s'est en effet forgé une réputation de « monsieur Propre » en instruisant de nombreuses affaires, dont celles de Charles Pasqua ou encore Pierre Bédier. Mais son indépendance a commencé à être remise en cause en 2007, année où il est nommé (contre l'avis du Conseil supérieur de la magistrature) au parquet de Nanterre, dans le sulfureux département des Hauts-de-Seine.

Car l'intéressé ne cache pas son amitié pour Nicolas Sarkozy, qu'il se targue d'avoir connu bien avant qu'il soit Président et même ministre. Le chef de l'Etat qui l'a d'ailleurs décoré en personne, le faisant officier de l'ordre du Mérite en avril 2009.
« Il a cherché à faire pression sur un magistrat »

Le climat à Nanterre s'en trouve délétère. Encore au mois de janvier dernier, lors de l'audience solennelle de rentrée au tribunal, plusieurs dizaines de magistrats du siège et d'avocats boycottent son discours, quittant en robe la salle, pour ne revenir qu'à la fin de son allocution.

Le procureur, qui dépend de sa hiérarchie, à savoir le ministère de la Justice, avait critiqué le travail d'Isabelle Prévost-Desprez, la présidente de la chambre financière du tribunal de grande instance de Nanterre. Les magistrats du siège, soucieux de leur indépendance, avaient alors rédigé cette motion en signe de protestation :

« Par son action personnelle, en dénonçant des faits inexacts ou des faits non vérifiés résultant de rumeurs, M. Courroye a en réalité cherché à faire pression sur un magistrat […] et à travers lui sur l'ensemble des magistrats du siège qui seraient tentés de prendre des décisions non conformes aux attentes supposées du pouvoir politique. »

« Courroye de transmission »

Là n'est pas cependant le seul élément gênant. Cette proximité alléguée avec le « pouvoir politique » actuel se double, dans l'affaire Woerth-Bettencourt, de la mention de son nom dans les enregistrements réalisés par le maître d'hôtel de Liliane Bettencourt et révélés par Mediapart puis Le Point. Le 12 juin 2009, une conversation est captée entre la milliardaire, son avocat Fabrice Goguel et le gestionnaire de sa fortune, Patrice de Maistre :

Fabrice Goguel : « Je sors du bureau du procureur de la République. […] Il voudrait faire juger l'affaire par l'expert. Pour lui, en fait, l'expertise est une façon de ne pas avoir de décision à prendre lui-même. Donc, il est déçu que vous n'acceptiez pas l'expertise. » […]

Patrice de Maistre : « C'est Courroye qui est le nœud du truc. C'est pas Sarkozy, c'est Courroye. »

Liliane Bettencourt : « Il est gêné aux entournures. »

Fabrice Goguel : « Courroye aussi est très gêné. Il a très peur de devoir prendre une décision. Il pense qu'il y a des risques. C'est pour ça qu'il aurait préféré l'expertise, qui lui aurait évité le risque. »

Les attaques n'ont eu de cesse de s'amplifier depuis, à l'encontre de celui que ses détracteurs surnomment « Courroye de transmission », selon Le Point. Des syndicats de magistrats et de politiques de tous bords demandent la nomination d'un « juge d'instruction indépendant », voire carrément un « dépaysement » du dossier. A l'image de l'ancienne magistrate Eva Joly, qui accuse dans une interview accordée fin juin à Rue89 :

« Le procureur de Nanterre ou le procureur de Paris [Jean-Claude Marin, ndlr] ne font pas leur boulot, qui est d'appliquer la loi, de faire en sorte que les crimes et délits portés à leur connaissance fassent l'objet d'enquêtes et de renvois devant le tribunal pour être jugés. Ils confondent leur rôle avec celui de serviteurs personnels du président de la République, ce qui est évidemment gravissime. Et ça tient à leur nomination. »

« Je n'ai pas à me justifier ni à me défendre »

Mais rien n'y fait, le procureur refuse de se dessaisir de l'affaire, qu'il entend garder sous son contrôle. Il argue qu'il a déjà ouvert trois enquêtes préliminaires. Et les critiques l'« indiffèrent », a-t-il expliqué lundi dans Le Monde :

« J'y suis habitué. Je n'ai pas à me justifier ni à me défendre. Mon travail actuel et antérieur est ma seule réponse. […] En l'état, il n'y a aucune raison technique, juridique ou procédurale pour ouvrir une information judiciaire. […]

Voudrait-on dire que lorsque des enquêteurs travaillent sous l'autorité du procureur ils font du tri sélectif lors des perquisitions, qu'ils sont frappés de surdité et de cécité lors des auditions qu'ils conduisent ? »

Ce n'est en tout cas pas Nicolas Sarkozy qui le dit. Lui qui avait pour projet, avant de devoir le reporter, de supprimer purement et simplement la fonction de juge d'instruction.
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Message  Invité Ven 16 Juil - 10:05

09h15 le neuf-quinze
Transparence et partis schtroumpfs
Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.28778

Réjouissons-nous citoyens : l'Elysée est désormais transparent. Il n'a jamais été si transparent. Tout au moins, pour les magistrats de la Cour des comptes, qui viennent de rendre leur rapport sur le budget présidentiel. Résultat : il y a du mieux partout. Finis, parait-il, les sondages commandés à l'ami Buisson (vous vous souvenez ?) Le Monde en est tout émerveillé, qui consacre à cet avènement de la transparence son éditorial de première page. Il faut plonger dans les profondeurs de l'article, en page intérieure, pour prendre connaissance des découvertes autorisées par cette transparence. Les délégations pléthoriques dans les voyages officiels de Sarkozy, par exemple : à New York, il était accompagné par 132 personnes (sans compter les 31 membres d'équipage des trois avions) . Et le prix des plateaux-repas dans les avions de ces délégations : entre 115 et 169 euros, selon les déplacements. Voilà ce que l'on lit en page intérieure, tandis que la Une se félicite de la transparence élyséenne. On aurait pu imaginer une répartition inverse. Cela s'appelle, une vision du monde. Pardon pour cette minute de populisme.

Tout aussi indulgent, RTL, vendredi matin : le président , croit savoir l'éditorialiste politique, aurait été le premier surpris, à la lecture du rapport, de se découvrir si bien accompagné à New York. Eh oui. Il n'avait pas remarqué, le pauvre. Il faut comprendre : il avait l'oeil sur la planète. Une distraction fatale. C'est comme les cigares : on est surmené, on plonge la main dans la cave à cigares, on ne se rend pas compte. C'est machinal. Peut-être ces 132 accompagnateurs (sans les membres d'équipage) étaient de petits, de très petits accompagnateurs, des accompagnateurs schtroumpfs, qui passent sous les radars. Inconvénients du casting.

Small is beautiful. Avez-vous entendu parler du parti de poche ? Effaré, Julien Dray, pourtant fin connaisseur de la vie politique, assurait ce matin, toujours sur RTL, qu'il découvrait l'existence, à droite, de ces mini-partis, certainements logés, comme les schtroumpfs, dans des maisons-champignons, fort utiles pour ramasser les dons, et contourner les lois sur le financement de la vie politique. Woerth, Wauquiez, Sarkozy, avaient, ou ont encore, leur parti de poche. Il est probable qu'ils se sont passé le mot. Qu'ils ont fait circuler des bréviaires : le parti de poche, mode d'emploi. Comment éviter que votre parti dépasse de votre poche. Où mettre votre parti de poche pendant une soirée, un dîner, une cérémonie d'anciens combattants. Qui a inventé le parti de poche ? Quelle est la cartographie des partis de poche ? La transparence a de beaux jours devant elle.

Daniel Schneidermann
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Message  niouze Sam 17 Juil - 14:31

Affaire Bettencourt : Maistre mouille Woerth, qui dément
Par François Krug | Eco89 | 17/07/2010 | 11H46


Le gestionnaire de fortune de l'héritière a dit aux policiers avoir rencontré le ministre. Qui aurait suggéré d'embaucher sa femme.



Eric Woerth est-il intervenu pour que Patrice de Maistre embauche sa femme ? Les déclarations du gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt lors de sa garde à vue vont embarrasser le ministre du Travail.

Patrice de Maistre est resté en garde à vue à la brigade financière de jeudi matin à vendredi soir. Selon Le Monde, qui cite le procès verbal de l'audition, l'homme de confiance de Liliane Bettencourt est revenu sur ses contacts avec Eric Woerth et sur l'embauche de sa femme Florence :

« Je l'ai vu […] deux ou trois fois début 2007, parce qu'il m'a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu'elle n'était pas entièrement satisfaite. »

Chez Woerth, on dénonce « du grand n'importe quoi »

Contacté ce samedi matin par Rue89, le cabinet d'Eric Woerth n'était pas en mesure de confirmer ces rencontres avec Patrice de Maistre, mais affirmait qu'il n'y avait là aucun problème :

« Patrice de Maistre ne dit pas qu'Eric Woerth a demandé que sa femme soit embauchée, il y a une énorme différence. Ce n'est pas du tout ce qu'il dit, c'est du grand n'importe quoi. »

Les nouvelles déclarations de Patrice de Maistre fragilisent pourtant les arguments d'Eric Woerth et de sa femme. Le 23 juin, dans Le Parisien, Florence Woerth présentait ainsi son embauche chez Clymène, la structure gérant la fortune de Liliane Bettencourt, et dirigée par Patrice de Maistre :

« Je travaillais pour une banque, la Compagnie 1818, qui appartient au Groupe Caisse d'épargne et qui démarche les familles qui ont un patrimoine important pour leur proposer des services de gestion. Dans ce cadre, j'ai été amenée à rencontrer M. de Maistre pour lui proposer les services de cette banque. Quelques jours plus tard, il m'a rappelée et m'a proposé ce poste chez Clymène. »

Florence Woerth recrutée « pour faire plaisir » à son mari ?

Ce n'est pas vraiment la version de Patrice de Maistre. Dans les enregistrements révélés par Mediapart et par Le Point, il expliquait à Liliane Bettencourt :

« Quand je l'ai fait, son mari était ministre des Finances [du Budget en fait, ndlr], il m'a demandé de le faire […]. Je l'ai fait pour lui faire plaisir. »

Florence Woerth a été embauchée en CDI chez Clymène en novembre 2007,
avec un salaire de 140 000 euros, une prime annuelle de 60 000 euros et
une voiture de fonction, selon Le Monde. Elle a démissionné de Clymène fin juin.

Dans les enregistrements et ses déclarations aux policiers, Patrice de Maistre n'évoque pas une éventuelle contrepartie, comme l'indulgence du ministre du Budget à l'égard de Liliane Bettencourt, une des premières contribuables de France.
Les arguments d'Eric Woerth fragilisés

Eric Woerth s'est toujours refusé à reconnaître un éventuel conflit d'intérêts, mais ses arguments sont un peu plus fragilisés :

* Il a d'abord affirmé ne pas avoir de relations avec Patrice de Maistre : pourtant, c'était l'employeur de sa femme et il lui avait remis la Légion d'honneur…
* Il affirme ne pas être intervenu dans l'embauche de sa femme : les déclarations de Patrice de Maistre remettent en cause cette version, mais elles nécessitent évidemment d'être confirmées par l'enquête
* Il estime qu'il n'y avait pas d'incompatibilité entre ses fonctions de ministre de Budget et de trésorier de l'UMP : l'UMP a bénéficié de dons de Liliane Bettencourt, tout comme le « parti de poche » d'Eric Woerth en Picardie ; Eric Woerth a annoncé qu'il abandonnerait son poste de trésorier fin juillet
* Il assure qu'au Budget, il n'est pas intervenu sur le dossier fiscal de Liliane Bettencourt : un rapport contesté de l'Inspection générale des finances lui donne raison, mais évoque pourtant l'existence d'une « cellule fiscale » au sein du cabinet du ministre chargée des VIP…



calimewoerth
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c'est vraiment trop injuste Politique politicienne dans toute sa splendeur 41827
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Message  Invité Lun 19 Juil - 10:02

09h15 le neuf-quinze
Bettencourt, et ses micro-paiements

Politique politicienne dans toute sa splendeur Original.28824.demi

Quel délice, de redécouvrir la lune en plein été ! La droite a davantage d'argent que la gauche, parce qu'elle fait la politique des riches, qui lui donnent de l'argent. Voilà la lune. Je suis populiste ? Je fais le-lit-du-tous-pourris ? Mais non, pas tous, justement. Certains. Délicieux Manuel Valls, démasqué par l'actualité. Eh oui, lui aussi, il a son parti de poche. Il le confessait ce matin, devant Thierry Guerrier (bien meilleur qu'Elkabbach, soit dit en passant, il devrait s'incruster à la rentrée), sur Europe 1. Comme par hasard, d'ailleurs, c'est Valls. Filoche ou Emmanuelli n'ont pas de parti de poche. Montebourg non plus, à ma connaissance (j'espère ne pas me tromper). Comme par hasard, c'est le vaillant porte-drapeau de l'aile droite du parti, qui avait créé son parti de poche, et qui trouvait sans doute les donateurs les plus empressés. A quelque chose, affaire est bonne : Valls est prêt, ai-je cru comprendre, à dissoudre le micro-machin, si le trésorier du parti le lui demande gentiment.

On n'en a pas fini avec les partis de poche. Ca ne fait même que commencer. Vous avez remarqué ? Les radios préfèrent dire "micro-partis". Comme "micro-paiement", ou "micro-crédit". Il est vrai que pour Liliane Bettencourt, un don de 7500 euros, c'est justement la définition exacte du micro-paiement. "De petites sommes, mais ça leur fait plaisir" comme dit (de mémoire) de Maistre dans le dictaphone.

Puisqu'ils passent une partie de leur temps à tendre la sébille, est-ce si étonnant qu'ils fassent la politique de leurs donateurs ? Dès qu'un ministre va se déplacer, on va maintenant chercher à voir s'il a emporté son parti de poche avec lui, et s'il fait la quête après son speech. Tiens, Fillon, après qu'il ait avoué sa politique de "rigueur" aux financiers japonais, a-t-il tendu la sébille à la fin de la réunion, pour évaluer l'impact sonnant et trébuchant de sa prestation? Si un de ses embedded, dans son tour du monde, autour d'un coca, lui posait la question (on peut rêver) sans doute, outragé, répondrait-il que non. Mais alors, pourquoi Wauquiez peut-il se l'autoriser à Londres, et pas Fillon au Japon ? Pourquoi ces pudeurs ? Pourquoi ces complexes ? Hardi, Fillon ! Foncez ! Vous aurez bien quelque chose à financer, dans pas longtemps. Quel été ! Et dire qu'on craignait de s'ennuyer...

Daniel Schneidermann
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Message  niouze Lun 19 Juil - 22:35

Suite royale, massages : voyage ordinaire aux frais de la Pécresse
Par David Servenay | Rue89 | 19/07/2010 | 19H55

Valérie Pécresse a-t-elle abusé de sa position de ministre lors d'un voyage officiel à la facture salée ? Enquête.



Un voyage d'affaires à l'étranger, cela coûte toujours très cher. Celui de Valérie Pécresse en Asie en juin 2008 ne fait pas exception. Mais certaines dépenses de la ministre et de son équipage soulèvent des questions. Nous les avons soumises au ministère, sans obtenir toutes les réponses que nous souhaitions.

Dans certains pays comme la Suède, il est très facile, pour tout citoyen, de vérifier les notes de frais des ministres et autres représentants de la collectivité. En France, la transparence est encore un concept « en devenir ».

C'était en juin 2008. A une autre époque… Juste avant la crise économique, un temps où les membres du gouvernement profitaient sans souci des petits et grands privilèges de la République. Les 13 et 15 juin, la ministre Valérie Pécresse représente la France, qui préside le G8 de la Science et de la Technologie, pour une réunion prévue à Okinawa au Japon.
Crown Suite pour deux nuits : 1 564 euros


François Decoster, conseiller diplomatique de Valérie Pécresse (DR)Les organisateurs japonais ont prévu de transporter et d'héberger les délégations, sur la base de deux personnes, dans deux chambres ordinaires : la ministre et un « accompagnant », son conseiller diplomatique François Decoster.

Problème : le 13 juin, Valérie Pécresse débarque avec deux autres « accompagnants », un officier de sécurité et le conseiller presse, Jean-Marc Zakhia. Ce dernier confirme :

« Oui, nous étions quatre. Mais c'est normal pour un tel déplacement : l'officier de sécurité en fait toujours partie et deux conseillers, ce n'est pas énorme. »

Les dépenses vont bien être plus élevées que prévu.

La délégation a d'abord besoin de deux chambres supplémentaires, pour deux nuits, dans l'hôtel Okinawa Marriott Resort&Spa : 556 euros

Sans oublier le transport aéroport/hôtel pour les « accompagnants » supplémentaires (voitures et péage) : 452 euros
La ministre, elle, prend plus d'espace que prévu en s'installant dans la Crown Suite (la plus belle) : 1 564 euros les deux nuits.



Commentaire du cabinet de Valérie Pécresse :

« C'est l'ambassade qui s'est occupée du logement et du transport. Madame Pécresse n'a jamais demandé une chambre particulière, ni avant le voyage, ni à son arrivée à l'hôtel. Elle ne s'occupe pas de ce genre de chose. »

Deux massages pour la suite 1180

La Crown Suite à l'hôtel au Japon (DR)Dans les faux frais (348 euros), la facture de l'hôtel fait état d'un « マッサージ ». Comprenez un « massage » et même deux -un chaque jour- au bénéfice de la chambre 1180 (la chambre occupée par Valérie Pécresse), pour un total de 12 600 yens (75 euros). Ainsi qu'un coiffeur/maquilleur pour 10 500 yens (63 euros).

Explication du cabinet :

« Effectivement, ces extras figurent bien sur la facture. Dans le cas d'une dépense personnelle, soit c'est payé directement par la ministre, soit c'est remboursé a posteriori. C'est ce qui s'est passé, elle a remboursé les deux massages et le coiffeur. »

A la question de savoir si Rue89 peut consulter le bordereau de remboursement, le cabinet répond :

»Il faut nous croire sur parole, mais je vous assure, vous vous trompez de client, ce n'est pas du tout son genre : il y a une séparation claire entre les choses. »

L'histoire ne s'arrête pas là. Comme l'a révélé le Canard Enchaîné, l'hôtel d'Okinawa a dû batailler quelques semaines pour se faire payer -via l'office du tourisme japonais-, car personne ne voulait prendre en charge le reliquat de l'escapade : 2 921 euros. Ni les Japonais, ni l'ambassade de France à Tokyo, ni l'ambassade du Japon à Paris, ni même le ministère…

Après quelques allers-retours, la douloureuse a finalement été réglée à l'automne 2008. Question : pourquoi la délégation n'avait-elle pas de quoi payer l'addition ? Simplement parce qu'elle est arrivée au Japon les poches vides.
Un hélicoptère russe pour visiter la baie d'Halong

La veille, Valérie Pécresse était au Vietnam. Une escale de 24 heures, les 11 et 12 juin, juste après une étape à Singapour, les 10 et 11 juin, où elle a inauguré un cargo du groupe Louis Dreyfus.

Arrivée mercredi soir à Hanoï, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche enchaîne jeudi matin trois rendez-vous protocolaires avec ses homologues, ainsi que l'indique son agenda officiel. Puis plus rien pour l'après-midi.

En fait, comme le raconte Franck Renaud dans son livre « Nos amis les diplomates », elle profite de ce temps libre pour faire une virée en hélicoptère en baie d'Halong. Départ : 12h45, pour trois-quarts d'heure de vol. Retour : 17h45.

Officiellement, il s'agit d'effectuer une visite de terrain consacrée à la biodiversité, avec un spécialiste du sujet… en milieu forestier, pas en milieu marin. Or, les arbres sont rares sur les îlots de la baie d'Halong. La délégation, raconte Franck Renaud, compte une quinzaine de personnes. Entre les deux vols en hélico, l'équipage a surtout profité de la douceur locale pour déguster un plat de fruits de mer sur une jonque.

Ce genre de plaisirs est localement facturé 554 dollars (428 euros) par personne, y compris la location de l'hélicoptère russe de type MI17. Qui a payé la facture ? Réponse du cabinet :

« Je ne vous donnerai pas le coût de ce déplacement qui a été pris en charge par le ministère. Pour l'instant, la ligne “déplacement” est annuelle. Le jour où le détail sera demandé, nous le donnerons. »

Chiche, mais « demandé » par qui ? Pas par nous, visiblement.
soit si je ne me suis pas tromper dans mes calcules: 5481€ pour deux jours sans compter l'avion
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