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algérie
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algérie
Moines de Tibéhirine - Un témoin clé accuse l’armée algérienne
Frédéric Helbert 10/11/10 à 07h30
http://www.francesoir.fr/faits-divers/moines-de-tibehirine-un-temoin-cle-accuse-l-armee-algerienne.51975
Frédéric Helbert 10/11/10 à 07h30
http://www.francesoir.fr/faits-divers/moines-de-tibehirine-un-temoin-cle-accuse-l-armee-algerienne.51975
Mercredi matin, le juge antiterroriste Marc Trévidic entendra à Amsterdam un ex-agent algérien. Le magistrat veut savoir si les moines ont été victimes d’une opération militaire.
La recherche de la vérité ignore les frontières. Ce matin, le juge antiterroriste Marc Trévidic s’envole vers Amsterdam. Où un protocole spécial a été établi en secret avec les autorités néerlandaises. L’objectif : entendre enfin l’ex-militaire algérien Abdelkader Tigha. Un témoin clé dans une enquête longtemps muselée par la raison d’Etat. Plus d’une centaine de questions ont été préalablement envoyées aux Pays-Bas. Le juge Trévidic les posera au témoin. C’est un magistrat néerlandais qui fera office de traducteur.
« Si Tigha parle et confirme en détail ce qu’il dit savoir, avoir vu et entendu, alors ce sera un élément crucial vers la piste d’une implication directe des autorités algériennes », explique Me Patrick Beaudoin, avocat des parties civiles, qui n’a eu de cesse de multiplier les demandes officielles d’audition depuis l’ouverture de l’enquête.
Car l’ex-adjudant de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS) algérien est un témoin unique en son genre. Il désigne avec force détails l’armée et le pouvoir algériens comme étant les commanditaires de l’enlèvement, le 26 mars 1996, des sept moines trappistes, séquestrés pendant deux mois avant d’être décapités. Selon sa version, les militaires y ont participé directement, aux fins de monter une opération de manipulation des Groupes islamiques armés (GIA) qui a mal tourné et abouti au massacre des sept religieux de Tibéhirine. L’homme ne parle pas en l’air. Il était un agent opérationnel du centre de renseignement et de recherche de Blida, une ville située au nord de l’Algérie. Là où tout s’est décidé, là où il dit avoir vu passer les ordres, puis les moines le soir de leur enlèvement, et même les terroristes des GIA infiltrés par le pouvoir venir « récupérer » ceux qu’on ne reverra jamais vivants.
En 1999, Abdelkader Tigha décide de déserter. Et d’emporter, dans un grand périple rocambolesque, les secrets qu’il détient. Il passe en Tunisie, puis gagne la Syrie, où il prend contact avec l’ambassade de France. Le marché proposé est clair : il révèle tout ce qu’il sait sur l’affaire des moines, le fonctionnement des GIA et du renseignement algérien. En échange, il réclame la protection et l’asile politique à la France.
Paris missionne la DGSE. Tigha est considéré comme une « source » de premier choix. Mais l’interroger à Damas (Syrie) est impossible. Trop dangereux. L’ex-officier est alors exfiltré loin, très loin, jusqu’en Thaïlande. Pour y être débriefé au calme par des agents français. Il veut des garanties avant de se confier. Mais, pour la France, pas question de promettre au déserteur un asile politique qui conduirait à un « clash » diplomatique avec l’Algérie. Tigha se referme. C’est l’échec. C’est à un journaliste de Libération qu’il fera, à Bangkok en 2002, des révélations fracassantes. D’une extrême minutie quant au rôle direct joué, selon lui, par l’armée et le pouvoir algériens dans l’enlèvement des trappistes. Il livre un scénario précis, des détails, des noms, raconte avoir vu les religieux dans la caserne de Blida et précise que le chef des GIA était un « pantin » manipulé par les hautes sphères militaires et politiques algériennes. Un témoignage explosif, mais sans valeur juridique. Le déserteur encombrant et itinérant quitte la Thaïlande. On le retrouve en Jordanie, à qui l’Algérie le réclame. Tigha se sait condamné à mort là-bas. Il parvient à gagner l’Europe et « atterrit » aux Pays-Bas.
Entre-temps, la quête de la vérité et l’obstination de quelques proches des religieux assassinés, dont le père Armand Veilleux, ancien numéro deux de l’ordre des cisterciens, ami personnel des moines, a abouti au dépôt d’une plainte pour « enlèvements et assassinats ». La France, qui s’était bien gardée jusque-là d’ouvrir une enquête, s’y voit contrainte. L’information judiciaire est confiée alors au juge Jean-Louis Bruguière. Qui se heurte au refus algérien de collaborer et au secret-défense invoqué en France. L’affaire piétine. Le dossier dort dans le coffre-fort du magistrat. Personne, hormis les parties civiles qui crient dans le désert, ne s’en émeut.
2006 : coup de théâtre. Et de poker. Abdelkader Tigha, selon nos informations, débarque à Paris. Il veut à tout prix être entendu. Curieusement, le juge, plutôt que de mener lui-même une audition, en confie la tâche à… la DST. Qui brusque, braque le témoin et n’obtiendra rien. Retour aux Pays-Bas pour Tigha et à la case départ pour l’enquête.
Mais, un an plus tard, le dossier change de main. Il est confié au successeur de Jean-Louis Bruguière, le juge Marc Trévidic, qui reprend tout de zéro. Le magistrat, réputé pour sa rigueur et sa ténacité, ignore les agendas politiques et n’a qu’une seule bible : son code pénal. Il enchaîne les auditions, multiplie les investigations, pousse les feux de l’enquête et obtient, à l’été 2009, un témoignage qui relancera complètement l’affaire : celui de l’ancien attaché de défense de l’ambassade d’Alger à l’époque des faits, le général François Buchwalter, qui évoque la thèse d’une « bavure » de l’armée de l’air algérienne, et un « black-out » imposé par la diplomatie française… Dans la foulée, le président de la République décide de la levée du secret-défense. Le juge s’enfonce dans la brèche. Et avance ses pions.
Le 18 octobre dernier, après une nouvelle série d’auditions, Marc Trévidic adresse aux ministères de l’Intérieur et de la Défense de nouvelles demandes de déclassification de documents. Dans l’un de ces courriers, consulté par France-Soir, il fait état de « la problématique actuelle de l’enquête posée depuis l’audition du général Buchwalter : les otages ont-ils été précisément localisés et une opération militaire a-t-elle été la cause directe ou indirecte de leur mort ? ». Ainsi, pour la première fois, la question de savoir si les moines ont été victimes de l’armée algérienne.
C’est dans ce cadre qu’il a reçu récemment le feu vert des autorités néerlandaises pour venir entendre l’ancien sous-officier algérien. Celui dont le témoignage, s’il est confirmé et acté au dossier, peut devenir une pièce décisive et un brûlot judiciaire. Tant à Paris qu’à Alger, les péripéties de l’enquête sont observées avec inquiétude. Car si le juge a déjà mis à mal la version officielle d’un acte de barbarie imputable aux seuls islamistes des GIA, il a également souligné, dans son instruction, d’évidentes contradictions laissant à penser que la diplomatie française a voulu « enterrer » le dossier et faire obstacle à la manifestation d’une vérité qu’il est bien décidé à établir, près de quinze ans après l’assassinat des sept moines du monastère de Tibéhirine.
Re: algérie
Algérie : des heurts contre le mal de vivre
FRANCE INFO - 16:01
FRANCE INFO - 16:01
La jeunesse est de nouveau descendue ces dernières heures dans les rues de plusieurs villes d’Algérie pour protester avec violence contre la vie chère, le manque de logements et le chômage dans ce pays riche en hydrocarbures.
Des violences à Bab el Oued la nuit dernière pour protester contre la vie chère
©Reuters
La nuit dernière à Bab el Oued, un des grands quartiers populaires du vieux centre d’Alger, ce sont des dizaines de jeunes manifestants qui ont attaqué le commissariat local à coups de pierres. Ils ont également saccagé et incendié le magasin du concessionnaire de Renault réduisant en carcasses une dizaine de véhicules.
Phénomène devenu classique : ils ont enflammé de vieux pneus pour couper la route aux renforts tout comme au même moment d’autres jeunes de la banlieue ouest, à Cheraga, avec la même revendication.
Lundi soir déjà, des milliers de jeunes avaient bloqué des routes de Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), pour dénoncer aussi leurs conditions de vie difficiles. Et hier à Oran, à 430 km à l’ouest d’Alger, la tension était visible : des dizaines de jeunes ont brûlé des pneus, coupé les routes avec des troncs d’arbre et jeté des projectiles contre les automobilistes.
Plafonner les prix des produits de base
Le Quotidien d’Oran rapporte aujourd’hui que les jeunes avaient forcé un dépôt pour en voler des sacs de farine, au moment où le prix du pain est en hausse et qu’une pénurie de blé pointe.
Pourtant, depuis une semaine que des petits groupes dénoncent un peu partout leur mal de vivre, le gouvernement se veut rassurant. Hier, le ministre du Commerce Mustapha Benbada a affirmé que l’“Etat continuera à subventionner les produits” de première nécessité.
L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a plaidé pour le “plafonnement des prix des produits de large consommation”. L’UGCAA a reconnu de fortes augmentations depuis le début de l’année atteignant jusqu’à 30% de certains produits alimentaires.
Il y a d’autres types de manifestations depuis des mois un peu partout dans le pays contre l’absence de logements sociaux, les passe-droits et la corruption. Dans le même temps, des bidonvilles illégaux sont rasés.
A l’aube de son troisième mandat, en 2009, le président Abdelaziz Bouteflika s’était engagé à construire un million d’appartements manquants depuis le séisme de 2003 et le triplement de la population (35,6 millions d’habitants) depuis l’indépendance en 1962. 10.000 habitations ont été livrées cette année à Alger.
Actuellement, 75% des Algériens ont moins de 30 ans et plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI.
Cette situation les fait fuir vers l’Europe. Faute de visas, ils partent à bord d’embarcations de fortune au risque de leur vie. Tous les mois, les tentatives de dizaines d’entre eux échouent mais il n’existe pas de statistiques fiables sur cette émigration.
Mohammed Saib Musette, sociologue du Centre de recherches de l’économie appliquée au développement (CREAD), a tiré aujourd’hui la sonnette d’alarme. “Je crains que la situation s’embrase”, alors que le pays vit sous l’état d’urgence depuis la décennie noire anti-islamiste des années 90.
Même constat chez son collègue Nacer Djabi pour lequel ces événements “peuvent déraper” même si “ les émeutes sont devenues un sport national en Algérie ”.
Mikaël Roparz, avec agences
Re: algérie
Algérie : les émeutes prennent de l’ampleur
FRANCE INFO - 07:30
FRANCE INFO - 07:30
Elles s’étendent peu à peu et gagnent en violence. Les émeutes lancées par des groupes de jeunes contre la cherté de la vie touchent désormais de nombreux quartiers d’Alger mais aussi Constantine, Oran ou encore la Kabylie.
Hier dans le quartier d'Al-Harrach, à l'est d'Alger.
© REUTERS
Après la Tunisie, c’est donc au tour de l’Algérie de s’élever contre les conditions de vie. Hier, pour la deuxième journée consécutive, des jeunes ont violemment manifesté leur colère contre la récente hausse de prix de produits alimentaires de base et contre le chômage chronique qui les touche.
C’est à Alger que les émeutes sont les plus nombreuses. De nombreux quartiers sont touchés, y compris des quartiers huppés situés sur les hauteurs de la ville. Des pneus ont été enflammés, des bureaux de poste et des commerces incendiés. Dans le quartier chic d’El Biar, une quarantaine de jeunes armés de sabres se sont attaqués à de nombreuses boutiques le soir tombé.
Pendant la nuit, le quartier populaire de Bab el Oued a été le théâtre de heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Algérie : les émeutes prennent de l’ampleur. Les précisions à Alger de Marie Heuclin (0'53")
Le site du consulat de France a recommandé dans la soirée la plus grande vigilance aux 23.000 ressortissants français du département d’Alger.
La contestation s’étend à Oran et à la Kabylie
En Kabylie, à Bejaia, à quelque 260 km à l’est d’Alger, tout comme à Boumerdes, plus proche de la capitale, les manifestants avaient dès l’après-midi coupé les routes principales avec des arbres ou des pneus enflammés. Selon un témoin, le tribunal d’Akbou, près de Bejaia a été incendié en fin de journée.
La contestation a également gagné plusieurs quartiers populaires de Constantine, la grande métropole de l’est algérien. Dans la soirée, les manifestants avaient coupé plusieurs routes avec des pneus en feu.
A Oran, dans l’ouest algérien, la situation reste tendue également après les émeutes de mercredi.
Re: algérie
Emeutes en Algérie : un jeune homme tué par balle selon la presse
France Info - 08:55
France Info - 08:55
Selon plusieurs médias algériens, un jeune homme de 18 ans a été tué par balle hier lors d’affrontements avec la police algérienne dans la région de M’Sila, à 300 km au sud-est d’Alger. L’information n’a pas été confirmée de source officielle.
France Info - Affrontements hier dans une rue d’Alger
Affrontements hier dans une rue d'Alger
©Reuters
Selon le journal arabophone El Khabar, Azzedine Lebza est mort sur le coup après avoir été atteint par une balle. La police tentait de repousser des manifestants qui avaient réussi à pénétrer de force à l’intérieur de la poste et de la sous-préfecture d’Ain Lahdjel, près de M’sila selon ce journal. Trois autres manifestants ont été blessés lors de ces heurts violents, selon la même source.
Invité- Invité
Re: algérie
Algérie : le gouvernement tente de calmer les prix
France Info - Hier, 22:53
France Info - Hier, 22:53
Le gouvernement algérien a décidé de supprimer temporairement certaines taxes sur le sucre et l’huile alimentaire. Il espère ainsi enrayer la hausse des prix et les manifestations dans plusieurs villes d’Algérie.
Un geste pour tenter d’apaiser la colère. Alors que les émeutes liées à la flambées de prix s’intensifient - elles ont fait trois morts et 400 blessés - le gouvernement algérien a tenu un conseil des ministres extraordinaire.
Une série de mesure a été annoncée pour tenter de faire dégonfler les prix des denrées alimentaires. “Ces exonérations temporaires et exceptionnelles de droits de douanes, de TVA et d’IBS, sur le sucre roux et sur les huiles alimentaires représentent un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient”, écrit le gouvernement dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS). Ces mesures resteront en vigueur jusqu’au 31 août, annonce Alger.
Histoire de détourner la colère populaire, le gouvernement a aussi rejeté la responsabilité de la situation sur les producteurs, les grossistes et les distributeurs. Les prix de la farine, du sucre et de l’huile alimentaire ont doublé ces derniers mois pour atteindre des niveaux record. Le kilo de sucre, qui valait 70 dinars il y a quelques mois, en coûte désormais 150. Une situation qui, couplée à un taux de chômage important, a provoqué l’explosion sociale.
Concernant la farine, Alger ne modifiera pas le prix du blé qu’il fournit aux minoteries mais augmentera les quotas de blé tendre.
Re: algérie
# Il y a 1 heure(s)
Algérie : 3 morts, 800 blessés et un millier d’arrestations selon le gouvernement
Algérie : 3 morts, 800 blessés et un millier d’arrestations selon le gouvernement
Ce sont les chiffres du ministre de l’intérieur, Dahou Ould Kablia, après trois jours d’émeutes. Les personnes arrêtées dont de nombreux mineurs, devaient commencer à être présentées devant les juges dés ce dimanche.
Re: algérie
http://dndf.org/?p=8649#more-8649journée d’émeute à Akbou (Kabylie)
07/01/2011
Reportage au cœur d’une émeute : «Tu vois, je n’ai qu’un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir…»
Le tribunal d’Akbou, le siège de la Sonelgaz (Société nationale pour l’électricité et le gaz), la régie communale des eaux ainsi que le commissariat de police de la ville. Voilà les cibles sur lesquelles s’est déversée la colère de milliers de manifestants ce jeudi 6 janvier à Akbou, traditionnellement ville symbole, chaudron bouillant en matière d’activisme politique et capitale politique et économique de la Haute Soummam.
Combien étaient-ils ? À notre arrivée à Akbou aux alentours de 16 heures, ils sont, au bas mot, près de deux mille jeunes émeutiers à assiéger le tribunal. Façades ravagées et fenêtres explosées par les jets de pierre et les cocktails Molotov, le siège, flambant neuf, du tribunal d’Akbou subit depuis le début de l’après-midi les assauts des émeutiers. À l’intérieur de l’immeuble ainsi que sur le toit, ils ne paraissent pas très nombreux ces policiers anti-émeute chargés de défendre l’institution juridique. De temps à autre, ils apparaissent aux fenêtres ou sur le toit pour tirer un coup de fusil à grenades lacrymogènes vers les émeutiers qui les assiègent. Ceux-ci se dispersent rapidement avant de revenir à la charge à la même vitesse.
Munis de bouteilles de bière remplies d’essence et de gravats, les jeunes émeutiers font le siège systématique du tribunal. Ils se relaient. Trois fronts, au moins, ont été ouverts. La façade principale, le mur principal et la partie arrière de l’immeuble. Les manifestants concentrent l’essentiel de leurs attaques sur ces trois fronts.
En première ligne, ils sont, en tout et pour tout, une centaine à se relayerà intervalle régulière. Le gros des troupes se trouve derrière. Plusieurs centaines de jeunes essaient de reprendre leur souffle ou de se pourvoir en «munitions». Bouts de trottoir ou de pierre éclatés que l’on se répartit entre amis. Ceux qui sont chargés de pourvoir «l’infanterie» en cocktails explosifs et en pierres forment la deuxième ligne. Des bouteilles de vinaigre circulent.
Les manifestants s’aspergent les mains et s’arrosent les vêtements avant de plaquer un morceau de tissu imbibé de ce précieux liquide sur le visage pour pouvoir contrer les effets du gaz lacrymogène et respirer un peu d’oxygène.
«Tu vois, je n’ai qu’un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir de m…», m’apostrophe un jeune émeutier, la vingtaine tout au plus. Il a repéré le journaliste qui essaie tant mal que bien de cacher son appareil photo sous son cache nez. En effet, son pantalon, un vieux K-way, est rapiécé mais ouvert sur plusieurs coutures.
Une bonne partie des émeutiers s’est détachée pour s’attaquer au commissariat de police, mitoyen de l’hôpital de la ville. Le petit bureau de poste qui jouxte le tribunal est complètement saccagé. Papiers et chèques jonchent le sol. Les émeutiers fracassent la grille de fer apposée à son entrée pour nous permettre de prendre des photos de l’intérieur. Quelques temps auparavant, des nouvelles sont arrivées annonçant que le siège de la Sonelgaz a été mis à sac et incendié. Nous nous rendons sur place pour vérifier l’information.
Effectivement, les murs du siège sont noircis, mais la place est déserte. Retour vers la nouvelle ville, un attroupement attire notre attention. Des manifestants mettent à sac le siège de la régie des eaux, situé non loin de la gare routière. Des tapis de papiers jonchent le sol. La nuit est déjà tombée. Des grappes de jeunes sillonnent la ville livrée aux émeutiers.
Les rumeurs sur l’arrivée de renforts de la police se font de plus en plus précises. Une colonne de cars blindés aurait quitté la ville d’El Kseur en direction d’Akbou. C’est «Moustache», le fameux blindé anti-émeute ouvre la marche. Les jeunes émeutiers d’Akbou se préparent pour une longue nuit d’affrontement, au moment même ou ceux de Tazmalt, une localité limitrophe, viennent de monter au front.
Climat insurrectionnel à Akbou (Béjaia) :
Le siège du tribunal attaqué, le commissariat assiégé.
Des affrontements d’une rare violence ont lieu jeudi en début de ce soirée dans la ville d’Akbou, a constaté sur place un journaliste de DNA. Le bureau de la Poste a été saccagé alors que le siège du tribunal, récemment rénové, est attaqué aux cocktails motolov. Des manifestants assiègent le commissariat de police et des affrontements opposent jeunes émeutiers auxforces de l’ordre.
Des centaines de personnes ont pris le contrôle de la ville dans la soirée alors que les forces anti-émeute tentent de riposter en faisant usage de bombes lacrymogènes. Des pneus brûlent dans les différentes artères de la ville livrée aux manifestants.
Une tension très perceptible régnait jeudi matin dans la ville d’Akbou, principale ville de la Haute Soummam et véritable carrefour politique et économique de la région. La circulation clairsemée sur la RN 26, un axe habituellement encombré de jour comme de nuit, et l’absence de camions de transport de marchandises indiquaient bien que l’atmosphère électrique que connaissait Akbou et sa région n’allaient pas tarder à accoucher d’une émeute ou d’une manifestation.
C’est ainsi que vers le milieu de la matinée, plusieurs centaines de jeunes ont organisé une marche spontanée contre la cherté de la vie après avoir dressé plusieurs barricades de fortune sur la route et enflammé quelques pneus usagés. Rassemblés au niveau du carrefour dit «Patte d’oie», non loin du parc communal, les jeunes qui ont initié cette manifestation ont sillonné une route nationale coupé à la circulation automobile jonchée de pierres, de troncs d’arbres et d’objets divers.
Arrivée au niveau du carrefour de Guendouza, la procession a pris le chemin de la vieille ville en passant par le rond point du Lycée Haroun Mohamed. Les manifestants, qui n’étaient qu’une poignée à leur départ, sont devenus de plus en plus nombreux tandis que se joignaient à eux de jeunes citoyens massés le long des trottoirs. À noter que tous les slogans scandés par les manifestants stigmatisaient la cherté de la vie et la récente hausse des prix de la plupart des produits alimentaires.
Alors que durant la journée du mercredi, plusieurs barrages de la police et de la gendarmerie étaient dressés en plusieurs endroits de la RN 26, d’Akbou jusqu’à Bejaia, il est à noter que les services de sécurité se sont faits extrêmement discrets ce jeudi. Seuls quelques policiers en civil surveillaient de loin les manifestants.
La route nationale no 26 a été coupée à la circulation en plusieurs endroits, notamment aux carrefours comme celui de Taharacht et Guendouza. Tout comme elle avait été coupée depuis mardi passé au niveau de la localité de Tazmalt par de jeunes lycéens d’Ath Mellikeche qui protestaient contre la hausse du prix qui a récemment touché le transport scolaire.
En début d’après-midi, des files de voitures ont commencé à se former au niveau des stations d’essence. Appréhendant des lendemains incertains, beaucoup d’automobilistes tenaient, en effet, à faire le plein.
Selon des informations que nous venons de recevoir ces toutes dernières minutes de plusieurs citoyens de la ville d’Akbou, les écoles ont commencé à évacuer les élèves alors que le rond point du Lycée Haroun, fermé à la circulation par plusieurs barricades des dizaines de pneus ont été allumés. Des manifestants commencent également à se masser non loin du commissariat jouxtant l’hôpital d’Akbou. La tension est montée de plusieurs crans.
Arezki Said
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: algérie
http://www.slate.fr/story/32535/algerie-emeutes-jeunesse
lger, où plus personne ne veut avoir 20 ans
L'Algérie s'embrase, Alger se déchaîne. Dans ce pays habitué aux violences, l'Etat commence à paniquer.
Touchant une vingtaine de villes et toutes les régions Nord, des émeutes ont éclaté simultanément dans la majorité de l'Algérie. Selon le journal arabophone El Khabar, un jeune homme de 18 ans serait mort, tué par balle lors d'un affrontement avec la police à Ain Lahdjel dans la région de M'sila. Un homme de 34 ans serait également mort à Bou Smail. Le régime, pourtant habitué depuis des années aux contestations violentes, panique. Car il s'agit d'Alger, le centre névralgique. Là où la vitrine du pays ne doit pas être cassée.
16°C au thermomètre, un soleil radieux inonde Alger en cette matinée du vendredi 7 janvier. Le calme est précaire, la ville est en préchauffage en ce troisième jour d'émeute. Le jour, chacun vaque normalement à ses occupations, fait ses courses ou débat du bien-fondé de cette révolte, laissant la nuit aux jeunes et aux émeutiers. Aux portes de Belouizdad, quartier populaire du centre d'Alger, trône le ministère de la Jeunesse, dont toutes les vitres ont été cassées la veille par des jets de pierre. Devant lui, 5 camions anti-émeute flambant neuf et des groupes de policiers en état d'alerte. «Enfin un investissement qui se voit», commente ironiquement Hamid, un quadragénaire habitant du quartier. Depuis la fin du terrorisme, dans les villes et villages de l'intérieur du pays, les émeutes sont nombreuses et quasi quotidiennes, pour le logement, le raccordement au gaz de ville, pour l'état des routes, le chômage, l'eau ou pour rien. Quelques centaines d'émeutes plus tard, le régime a mis de l'argent dans du matériel anti-émeute, près de 45 millions d'euros pour la dernière commande, et la semaine dernière, a décidé d'augmenter les salaires des 180.000 policiers du pays de 50%, avec effet rétroactif depuis 2008. Ils touchent aujourd'hui près de 40.000 dinars par mois (350 euros) pour les plus bas échelons, soit le salaire d'un médecin. «Comme si l'Etat avait senti que les policiers allaient devoir travailler encore plus en ce début d'année», poursuit le riverain, rieur et impassible. L'Etat a de l'argent. L'Algérie a dépensé en deux plans de relance successifs près de 300 milliards de dollars, l'équivalent de la dette globale africaine. Mais les injections de ressources sont mal réparties et victimes de ponctions des réseaux de prébende bien installés dans et autour de l'Etat. La majorité des Algériens sont sous-payés, sans compter le chômage, officiellement ramené à 10% pour 2010 mais officieusement à 30, avec une inflation de 5% pour la même année, chiffres invérifiables tant les méthodes de calcul sont devenues pernicieuses. Tout comme l'austère Premier ministre Ahmed Ouyahia, invisible depuis le début des émeutes, les yeux rivés sur les indicateurs macroéconomiques en bon élève du FMI, qui avertit depuis des années des conséquences sur l'inflation de toute augmentation de salaire. Résultat, une équation fermée, niveau de vie en baisse.
Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée
Au troisième jour d'émeute, alors que les violences reprenaient à Alger et contaminaient la Kabylie et la grande majorité des grandes et moyennes villes, le ministre de la Jeunesse s'exprimait à la télévision d'Etat, la seule. Unique officiel à s'exprimer, avec un unique mot, la manipulation. Sans dire d'où elle vient, sans la définir ni l'identifier, il entrait ainsi de plain pied dans l'une des thèses à la mode à Alger, cette guerre larvée entre le président Bouteflika, vieux, absent et fatigué, et le général Toufik, vieux et fatigué aussi mais patron indéboulonnable des services secrets, faiseur et défaiseur de rois, le premier voulant mettre le deuxième à la retraite, le second voulant faire partir le premier. Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée. Y a-t-il une force en Algérie capable de faire sortir tout le pays dans la rue? Un certain nombre de gens pensent que oui, d'autres estiment au contraire que la jeunesse est déjà au bord de la crise de nerfs et il ne faut pas grand-chose pour que les jeunes dérapent. Vie chère, absence de perspective professionnelle et de loisirs, dans un pays pris en sandwich entre la bureaucratie et la corruption de l'Etat et la pression moralisante et castratrice des islamistes, l'Algérie est probablement l'un des rares pays où personne ne regrette de ne plus avoir 20 ans. Le record vient d'ailleurs d'être franchi, au 2 janvier 2011. Dans la foulée de la nouvelle vague harragas, littéralement les «brûleurs», boats people qui s'embarquent clandestinement dans des barques bondées à destination de l'Espagne ou l'Italie, un enfant de 9 ans a réussi la traversée, très dangereuse en cette saison. Accompagné de son grand frère bien sûr. De 20 ans.
Alger le jour, Alger la nuit
Vendredi soir, le ministère de la Jeunesse est sous haute surveillance. L'immeuble est cassé, mais personne n'y est entré. Dans les quartiers populaires d'Alger, les gens de bonne famille, les femmes, les vieux et les enfants sont rentrés chez eux. Comme prévu, la jeunesse a repris les affrontements avec les forces de l'ordre, ces derniers ayant reçu l'ordre de la contenir tout en évitant la provocation. La situation est explosive et il faut gérer cette émeute globale, premier grand test pour le nouveau patron de la DGSN, direction générale de la sûreté nationale, le général Hamel, en poste depuis six mois seulement. Après d'intenses tractations entre la présidence, l'armée et les services de renseignement qui ont duré des mois et laissé la place vacante, c'est un militaire qui contrôle la police, après l'assassinat de son prédécesseur Ali Tounsi au début de l'année dernière dans des conditions troublantes. En temps normal, 25.000 policiers quadrillent Alger, pour 4 millions d'habitants. Mais des renforts ont été déployés dans la capitale, quitte à laisser certaines régions livrées à elle-mêmes, au pillage et à la casse. Samedi matin, le bilan provisoire est donné, des centaines de blessés sur tout le territoire national, des dégâts matériels considérables et des arrestations par centaines, sauf à Alger. Les cibles ont été diverses dans la capitale, l'opérateur de téléphonie mobile public, un garage Show Room Renault, quelques dépôts de farine, un centre commercial, un commissariat et quelques tribunaux, et surtout, l'œil de l'état, ces centaines de caméras de surveillance installées l'année dernière pour surveiller la capitale.
Les émeutes de 1988
A l'abri des regards, on discute. Samedi matin, la vie reprend son cours, sous le même soleil insolent. Dans les cafés, on commente les affrontements de la veille. Avec cette question, pourquoi maintenant? L'augmentation des prix des produits alimentaires a peut-être été un facteur déclenchant mais il n'y a pas que ça: «Je ne sais même pas combien coûte la farine ou l'huile», explique un émeutier, «comme si c'était le problème!»
Traditionnellement, ce sont les enfants, petites filles surtout, qui vont chez l'épicier du coin acheter ce qu'il manque à la maison. L'exemple tunisien? «Ils sont mieux organisés que nous, explique un Algérois non émeutier. Nous sommes surtout connus pour la violence, les Tunisiens ne font pas beaucoup d'émeutes mais arrivent à faire passer leur message.» A vérifier, les émeutes sont légion en Algérie, près de 200 l'année dernière, localisées certes, mais avec souvent des résultats à la clé, réfection de route, électricité ou promesses de recrutements. A tel point que des entreprises algériennes veulent s'assurer contre les émeutes: «Les Tunisiens sont en retard, poursuit encore un autre, hésitant entre l'action et la réflexion. Il y a une vingtaine de jours, des émeutes ont éclaté dans la banlieue algéroise pour des histoires de logement. Le centre d'Alger a suivi, même si c'est pour d'autres raisons.» Sauf que maintenant, au point de cet embrasement généralisé, personne ne sait ce qu'il va se passer. Les informations sont rares et l'Etat intervient au compte-goutte, laissant tout le monde dans l'attente.
Heureusement, il y a Internet, Youtube, Facebook ou les autres réseaux sociaux, et les journaux électroniques qui font le plein, informant heure par heure du déroulement de la plus grosse émeute du pays depuis vingt ans. Au ministère de la Jeunesse, il ne s'agit d'autre chose. Il faut tenir jusqu'au retour au calme, en attendant les directives d'en haut ou un remaniement ministériel. Dehors, Hamid, le quadragénaire attentif, parle lui aussi des émeutes géantes d'octobre 1988, ici même à Alger, auxquelles tout le monde aime à comparer celles d'aujourd'hui et qui avaient forcé le régime à s'ouvrir, autorisant le multipartisme et la création de journaux privés. Le 5 octobre 1988, l'immeuble du ministère de la jeunesse était dévasté par les jeunes Algérois en colère et le ministre avait dû être évacué par hélicoptère à partir du toit, comme une défaite américaine au Vietnam. Hamid était là, il avait 20 ans.
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: algérie
MONDE 16/01/2011 À 16H14
Un Algérien s'immole par le feu près de la frontière avec la Tunisie
http://www.liberation.fr/monde/01012313997-un-algerien-s-immole-par-le-feu-pres-de-la-frontiere-avec-la-tunisie
je rappelle ici l'appel à la révolution des tunisiens à tous les peuples du maghreb et plus.
appel dont on ne trouve pas trace dans nos "médias" ....
Un Algérien s'immole par le feu près de la frontière avec la Tunisie
http://www.liberation.fr/monde/01012313997-un-algerien-s-immole-par-le-feu-pres-de-la-frontiere-avec-la-tunisie
Un Algérien de 37 ans a été hospitalisé dans un état grave après s’être immolé par le feu samedi devant une mairie de la région de Tébessa, près de la frontière avec la Tunisie, où il était venu réclamer un emploi et un logement, a-t-on appris dimanche de source hospitalière locale.
«Il se trouve actuellement dans le service de réanimation. Il est dans un état grave», a indiqué à l’AFP un médecin de l’hôpital d’Annaba, où il avait été admis dans le service des grands brûlés.
Mohcin Bouterfif s’était aspergé d’essence et transformé en torche vivante devant la mairie de la ville minière de Boukhadra, à l’est de Tebessa, selon cette source.
M. Boutertif faisait partie d’un groupe d’une vingtaine de jeunes rassemblés devant la mairie pour protester contre le refus du maire de les recevoir, selon des habitants de la région. Ils demandaient des emplois et un logement.
Plusieurs suicides ont été enregistrés en Tunisie depuis le 17 décembre, date à laquelle Mohamed Bouaziz, 26 ans, un vendeur ambulant sans permis s’est immolé par le feu pour protester contre la saisie de sa marchandise, déclenchant des émeutes sans précédent en Tunisie.
Ces émeutes ont abouti au départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans.
(Source AFP)
je rappelle ici l'appel à la révolution des tunisiens à tous les peuples du maghreb et plus.
appel dont on ne trouve pas trace dans nos "médias" ....
Re: algérie
Algérie : un ancien dirigeant islamique inculpé "d’atteinte à la sécurité"
Ali Benhadj, l’ancien numéro 2 du Front Islamique du Salut algérien, a été inculpé aujourd’hui "d’atteinte à la sécurité de l’Etat" et "d’incitation à la rébellion armée".
Le FIS avait été dissous au début des années 90, après l’annulation d’élections législatives dont les islamistes avaient remporté le premier tour.
Re: algérie
Algérie : les forces de l’ordre bloquent une manifestation pour la démocratie
FRANCE INFO - 11:59
FRANCE INFO - 11:59
Plusieurs personnes ont été blessées dans des heurts avec la police et de nombreuses autres arrêtées aujourd’hui à Alger lors d’une manifestation pour la démocratie interdite par les autorités.
Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie qui était présent sur les lieux, a indiqué qu’“il y a eu plusieurs blessés, parmi eux le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz et de nombreuses arrestations.”
Un journaliste de l’AFP a vu Reda Boudraa, le chef régional du RCD à Bejaia, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé.
Plusieurs arrestations qualifiées de "musclées" ont également été constatées. Un jeune aurait été traîné par cinq hommes en civil dans la rue vers l’entrée d’un immeuble où il lui ont passé les menottes.
Les forces de l’odre bloquent une manifestation dans Alger, le récit de Marie Heuclin avec Virginie Lebrun (1'23")
Les heurts ont opposé dans le centre de la capitale algérienne quelque 300 personnes à plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques, grenades lacrymogènes et boucliers en plexiglas. Des personnes ont été blessées et plusieurs ont été arrêtées quand les policiers ont empêché les militants de ce parti de rejoindre le point de départ de la marche.
Malgré l’interdiction de cette manifestation, les opposants s’étaient réunis devant le siège du RCD dans le centre historique d’Alger, sur l’avenue Didouche Mourad, pour se rendre sur la Place de la Concorde d’où devait partir la marche en direction de l’Assemblée nationale populaire (parlement). Elles en ont été empêchées par un important dispositif des forces de l’ordre.
Re: algérie
Algérie : le Pouvoir réprime la marche pacifique du RCD
le 22.01.11 | 14h48
EL WATAN
Des centaines de policiers équipés de boucliers et de bâtons ont empêché des militants et des sympathisants du RCD de sortir marcher pacifiquement dans la rue.
Un trafic ferroviaire suspendu, des bus retenus dans les barrages policiers, des passants contrôlés, des rues coupées à la circulation routière, Alger a vécu, durant toute la journée du samedi, en état de siège pour assister à la répression de la marche pacifique à laquelle a appelé le RCD.
C’est, en tout cas, l’image qui restera à jamais gravée dans les esprits des Algériens qui ont tenté de rallier la capitale ce samedi 22 janvier. Ce jour-là, ils n’oublieront pas que leur Etat a pris tout simplement le contrôle du "ciel" et de la "terre" pour empêcher tout citoyen Algérien de battre le pavé et de réclamer le changement dans son pays.
En effet, des dizaines de barrages fixes de la Police ont quadrillé, dès les premières lueurs du matin de samedi, Alger et ses environs pour filtrer les véhicules et leurs passagers. Les automobilistes ont subi les uns après les autres des fouilles minutieuses et les plus jeunes d’entre eux ont été interrogés pendant de longues minutes.
"Où est-ce que vous partez ?", "Qu’allez vous faire à Alger ?" , lancent des agents de l’ordre aux jeunes qui s’apprêtaient à prendre le bus pour aller à Alger-centre.
Ainsi, dès 9 H du matin, les forces de l’ordre ont étouffé la capitale avec un dispositif sécuritaire soigneusement étudié pour empêcher tout mouvement de foule sur les rues et les artères d’Alger. Des transporteurs privés nous ont même confié que des "civils" sont venus aux gares routières de Blida et de Boufarik pour leur expliquer qu’il n’était pas de leur intérêt de rôder encore l’après midi à la gare routière de Tafourah et de Kharrouba !
Au niveau des gares ferroviaires, les portes et les guichets ont été fermés. Et les quelques agents présents sur les lieux ont reconnu que des directives précises leur ont été transmises. "Aujourd’hui, pas de train pour que personne ne puisse aller à la marche !", confie tout de go un fonctionnaire à la gare de Birtouta.
Sur les routes, au niveau de chaque barrage policier, des bouchons monstres ont bloqué des centaines de véhicules et de bus. Les manifestants en provenance de Boumerdès ou de Tizi-Ouzou ont été donc retenus durant des heures au milieu des embouteillages.
Dans les airs, un hélicoptère survolait en permanence Alger et ses environs pour passer au crible tout mouvement "suspect". Pris de panique, et apeurés par cette atmosphère policière inhabituelle, de nombreux Algérois n’ont même pas pu sortir de chez eux.
Le message du Pouvoir a été donc bien reçu : aucune manifestation ne sera tolérée par les autorités. Les militants et les sympathisants du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui avait appelé à une marche citoyenne pacifique au centre d’Alger pour ce samedi bénéficieront, pour leur part, d’un traitement particulier.
Tôt le matin, pas moins de 35 camions de police ont "squatté" l’avenue Didouche Mourad, qui abrite le siège du RCD, en coupant toute circulation routière. Pas moins de 300 policiers équipés de boucliers et de bâtons ont bouclé l’entrée du siège du parti de Saïd Sadi. Impossible donc de sortir dans la rue sans entrer en affrontement avec ces légionnaires impassibles à qui on a intimé l’ordre de réprimer toute tentative d’occuper la rue.
Une centaine d’étudiants, de militants, de journalistes et des syndicalistes sont, dès lors, retenus en «otages» par des policiers. Ces derniers n’ont pas hésité à proférer des menaces et à brandir leurs boucliers pour signifier aux manifestants qu’ils subiront tous un passage à tabac s’ils entêtent à vouloir marcher à Alger.
Mais les "otages" n’ont pas cédé pour autant à la résignation et à la peur. Des chaises, des pierres et des bouteilles ont été balancées sur les policiers du haut de l’immeuble qui a servi de forteresse aux militants du RCD. Quelques uns ont même bravé les forces de l’ordre en tentant de sortir avec leurs banderoles dans la rue. Mais l’accueil musclé de la brigade anti-émeutes a vite tourné en affrontement général.
Une dizaine de personnes ont été arrêtées et d’autres ont subi des coups et des blessures. Au moins deux manifestants ont été grièvement blessés dont un sera transféré, sur une civière, à un hôpital Algérois. A ce moment-là des cris de colère fusent de partout : color=#FF0000] "Pouvoir assassin", "Jazaïr Hourra, Jazaïr Democratiya".[[/color]
Des drapeaux tunisiens sont aussi brandis et des chants patriotiques entonnés à haute voix. "Vous êtes des Algériens comme nous. Pourquoi vous nous maltraitez !", " Jusqu’à quand allez-vous défendre ce régime pourri ?", lâchent des jeunes manifestants en colère contre cette répression menée tambour battant par des autorités qui ne reculent devant rien pour brimer la société civile.
De son côté, Saïd Sadi prend un haut-parleur et clame sa colère : "je suis prisonnier dans le siège du parti, je ne peux pas partir d'ici. On ne peut pas mener de lutte pacifique quand ont est assiégé". De longues minutes défilent sans que rien ne change. Les centaines de policiers ne lâcheront pas prise et le siège du RCD demeurera en quarantaine jusqu’à l’après-midi.
Plus loin, à la Place du 1er Mai, là où devait commencer cette marche pacifique, des dizaines de policiers et de camions anti-émeutes ont pris possession des lieux. Tout attroupement a été interdit. Femmes, hommes, jeunes, personnes âgées, aucun citoyen n’a pu rester debout sans risquer une réprimande de la part des policiers.
Abderrahmane Semmar
Invité- Invité
Re: algérie
Manifestations en Algérie : « Le pays est miné de toute part »
http://www.rue89.com/2011/01/22/manifestations-en-algerie-le-pays-est-mine-de-toute-part-186938
http://www.rue89.com/2011/01/22/manifestations-en-algerie-le-pays-est-mine-de-toute-part-186938
Interdite par le pouvoir, la manifestation organisée ce samedi par le RCD, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (ce parti n'a rien à voir avec le RCD tunisien) a été durement réprimée. Dès vendredi, pour contenir la foule, de nombreux barrages de police ont été installés dans la capitale. Le quotidien El Watan indique que le trafic ferroviaire a été suspendu et les routes de Boumerdès et Tizi-Ouzou bloquées.
La manifestation n'a finalement pas eu lieu. En fin de matinée, devant le siège du RCD, l'impressionnant cordon de police a d'abord empêché les manifestants de sortir de l'immeuble avant de disperser avec violence ceux qui ont tenté d'avancer.
« Algérie libre ! »
D'après le RCD, 40 personnes ont été blessées dont deux grièvement. Le chef régional du RCD à Bejaia, Reda Boudraa, a été blessé à la tête après avoir reçu un coup de bâton. Un député de Tizi-Ouzou a également été malmené par la police. Arrêté, il a été relâché dans l'après-midi.
Le gouvernement a annoncé que sept policiers avaient été blessés durant les affrontements avec les manifestants. (Voir la vidéo. Traduction des slogans scandés en arabe : « Algérie libre ! », « pouvoir assassin » et « pouvoir terroriste, Bouteflika et Yahya », « Bouteflika dehors ! »)
Depuis le balcon de l'immeuble du parti assiégé par la police, Saïd Saadi, le leader du RCD, a appelé à la poursuite du combat. Annoncée la semaine dernière par le chef du parti, la marche avait pour objectif de réclamer la dissolution de toutes les institutions élues et surtout la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1992.
Il s'agit de la première grande manifestation depuis les émeutes du début du mois dont les revendications portaient davantage contre la vie chère et le chômage. Pour contenir la population, le gouvernement avait alors annoncé la baisse des prix des produits de grande nécessité. Mais la contestation ne faiblit pas dans le pays : elle se politise et commence à s'étendre.
Une autre manifestation prévue
Parallèlement, la répression grandit et se manifeste aussi sur le Net, nouvelle terreur des régimes autoritaires. En début d'après-midi, le site officiel du RCD a ainsi disparu des écrans. Les difficultés d'accès au réseaux sociaux (Facebook, Twitter) font soupçonner une tentative de censure des autorités.
Un appel à manifester contre l'état d'urgence le 9 février prochain –date anniversaire de son entrée en vigueur – a été lancé par plusieurs syndicats et partis politiques, dont le RCD.
En occupant ainsi le terrain des manifestations, le RCD, parti très critiqué pour sa participation au gouvernement en 1999, semble avoir trouvé le moyen de faire oublier son passé controversé mais ne convainc pas tout le monde. Ce samedi, durant la manifestation, quelques dizaines de jeunes ont crié des slogans hostiles à Saïd Saadi, lequel a dénoncé l'infiltration d'adversaires politiques dans la manifestation.
« Le pays est miné de toute part »
Le FFS, le Front des forces socialistes, parti d'opposition qui a boycotté les élections législatives de 2007 puis les présidentielles de 2008, n'y participera pas. Karim Tabbou, premier secrétaire du parti, nous en explique les raisons :
« Nous avons bien sûr dénoncé les interdictions des manifestations mais nous pensons que la situation du pays mérite un travail plus sérieux, un travail de fond. On sait qu'il y aura des étapes rudes et difficiles dans la marche vers la démocratie, mais le FFS ne veut pas simplement faire de l'agitation.
Je le dis dans la douleur. En Algérie, les forces autonomes ne sont pas assez nombreuses pour impulser ce changement. Une partie importante de notre élite n'a pour objectif que d'aller vers la rente.
– Mais le peuple algérien veut du changement ; il y a un effet “contagion” ?
– C'est une contagion au niveau sentimental dans le sens où les Algériens veulent que ça bouge mais ils ne font plus confiance à grand monde. Pas même au FFS.
La société civile est atomisée, les syndicats aussi. Les conditions ne sont pas réunies pour que l'impulsion vienne de là. En Tunisie, 1 000 avocats se sont rassemblés et ont décidé de façon commune de faire grève. En Algérie… on a conscience que le pays est miné de toute part mais toutes les agitations ne vont pas forcément dans le sens de la démocratie.
On ne peut pas prétendre vouloir le changement et prendre ses informations auprès de patron des renseignement [allusion à une rencontre entre Saïd Saadi et le patron du DRS, Département de renseignement et de sécurité algérien, révelée par Wikileaks, ndlr]. »
S'il leur est difficile de se structurer en un front unique, les opposants au régime de Bouteflika, toujours plus nombreux, se rejoignent sur l'essentiel : l'expérience tunisienne leur fait espérer une très proche victoire de la démocratie en Algérie.
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
► L'Algérie se révolte : trois morts et une jeunesse en colère
► Après la révolution tunisienne, la rue arabe alarme le pouvoir
Ailleurs sur le Web
► Pourquoi Facebook n'est pas accessible en Algérie, sur DNA-Algerie.com
► Le pouvoir réprime la marche pacifique du RCD, sur ElWatan.com
Re: algérie
Manifestation réprimée samedi à Alger : 42 blessés selon l'opposition
http://www.leparisien.fr/international/manifestation-reprimee-samedi-a-alger-42-blesses-selon-l-opposition-22-01-2011-1239009.php
http://www.leparisien.fr/international/manifestation-reprimee-samedi-a-alger-42-blesses-selon-l-opposition-22-01-2011-1239009.php
Les partisans du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) parti laïque d'opposition algérienne, se sont dispersés dans le calme samedi après-midi après avoir été empêchés durant de longues heures, de marcher vers le Parlement, par un important dispositif policier. Les manifestants étaient bloqués devant le siège du parti, rue Didouche Mourad, en plein coeur d'Alger.
Cette marche interdite par les autorités s'est soldée par quarante-deux blessés dont deux grièvement touchés, selon le RCD. Sept policiers ont également été blessés, dont deux sont dans un état grave, lors de heurts avec des partisans du RCD, selon l'agence de presse officielle APS.
«On a décidé de lever la protestation et se préparer pour les prochaines manifestations. De plus le pouvoir a envoyé des provocateurs qui scandait le nom de Bouteflika», a déclaré un député du RCD.
Audio. Saïd Sadi : «Le pouvoir algérien est autiste»
Peu avant la fin de la manifestation, un trentaine de jeunes ont improvisé une contre-manifestation en face du siège du RCD en criant «Bouteflika, Bouteflika» et en scandant des slogans hostiles au président de ce parti, Saïd Sadi.
Selon des témoignages recueillis au téléphone, cette marche pour le démocratie a été rendue impossible en raison du quadrillage policier. En prévision de cette marche interdite par le pouvoir, d'impressionnants effectifs de police ont été déployés dans toutes les artères de la capitale, et les forces de l'ordre ont notamment encerclé le siège du RCD.
«Plusieurs hélicoptères de la police survolent actuellement le ciel d'Alger, on se croirait en temps de guerre», témoignait au Parisien.fr un étudiant bloqué dans le centre-ville. Une habitante du quartier de Bab El Oued jointe par leParisien.fr a expliqué que sa zone était encore «calme» mais que la tension montait dans le centre-ville, où «la police est omniprésente».
L'AFP a été témoin de plusieurs arrestations musclées, surtout des jeunes. L'un d'eux a été traîné par cinq hommes en civil dans la rue vers l'entrée d'un immeuble, où il lui ont passé les menottes. Arezki Aïter, le député RCD de Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, a été interpellé puis relâché une heure plus tard, selon son parti.
«On ne peut pas mener de lutte pacifique quand on est assiégé»
Dès le début de la matinée, quelque 300 personnes s'étaient retrouvées bloquées par des centaines de membres des forces de l'ordre, casqués et équipés de matraques, boucliers et gaz lacrymogène, devant le siège du RCD sur l'avenue historique de Didouche Mourad, les Champs Elysées algériens. Les manifestants devaient gagner la place du 1er mai dans le centre, et marcher en direction de l'Assemblée nationale populaire, le Parlement, sur le front de mer.
«Je suis prisonnier dans le siège du parti», a déclaré Saïd Sadi, leader du RCD, par haut-parleur depuis le premier étage de l'immeuble. «Je ne peux pas partir d'ici», a-t-il affirmé aux manifestants et dizaines de journalistes présents. «On ne peut pas mener de lutte pacifique quand ont est assiégé», a-t-il clamé. Dans la rue, ses partisans brandissant le drapeau national et celui de la Tunisie voisine, où la population a renversé il y a une semaine la dictature de Ben Ali, criaient: «Etat assassin», «Jazaïr Hourra, Jazaïr Democratiya» («Algérie libre, Algérie démocratique»). Entre les chants patriotiques, on pouvait aussi entendre en français «le pouvoir, y'en a marre» et lire une pancarte appelant à «la dissolution des instances élues».
Les autorités ont quadrillé la capitale
Dès vendredi soir, les autorités avaient fait quadriller la capitale. En milieu de nuit, des dizaines de véhicules blindés étaient en position dans le vieux centre historique. Des barrages ont aussi été érigés à l'entrée est de la ville et au moins trois bus transportant des manifestants de Kabylie ont été bloqués dès vendredi soir, selon des témoins cité par le quotidien El-Watan, mais déterminés «à continuer à pied». Sur la place de la Concorde, dans le centre, des dizaines de véhicules blindés étaient stationnés et des centaines de membres de la protection civile et de la police étaient postés. Devant le palais présidentiel, sur les hauteurs d'Alger, une douzaine de véhicules blindés armés de canons à eau veillaient également.
Le RCD avait décidé de maintenir cette manifestation pour la démocratie malgré l'interdiction du gouvernement, qui craint de voire la situation dégénérer comme en Tunisie. L'Algérie a déja vécu au début de janvier cinq jours d'émeutes contre la vie chère qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
LeParisien.fr
Re: algérie
Bouteflika annonce la levée de l'état d'urgence
http://www.courrierinternational.com/breve/2011/02/04/bouteflika-annonce-la-levee-de-l-etat-d-urgence
http://www.courrierinternational.com/breve/2011/02/04/bouteflika-annonce-la-levee-de-l-etat-d-urgence
Nul ne sait quand cela sera effectif, mais le président algérien s'y est engagé par communiqué le 3 février : "Bouteflika va lever l'état d'urgence", en vigueur depuis 1992, titre le quotidien algérois. Malgré tout, les manifestations restent interdites à Alger, où l'opposition compte organiser un rassemblement le 12 février pour réclamer davantage de démocratie. "Magnanime, Bouteflika a invité la société civile à s'exprimer... dans les espaces clos", ironise le journal. En l'occurrence, les salles publiques.
Re: algérie
L'état d'urgence bientôt levé en Algérie, dit Bouteflika
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-etat-d-urgence-bientot-leve-en-algerie-dit-bouteflika_958630.html
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-etat-d-urgence-bientot-leve-en-algerie-dit-bouteflika_958630.html
Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé jeudi des mesures en faveur des libertés publiques en Algérie, avec la levée "dans un très proche avenir" de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992 et un meilleur accès aux médias pour les partis d'opposition.
Le chef de l'Etat a également ordonné à son gouvernement d'adopter des mesures favorables à la création d'emplois.
Ces annonces interviennent alors que des soulèvements populaires ont eu raison du régime de Zine Ben Ali en Tunisie voisine ou menacent le pouvoir d'Hosni Moubarak en Egypte.
Des associations, des syndicats et des formations d'opposition ont lancé un appel à manifester en faveur de réformes démocratiques le 12 février en Algérie.
"Pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question", la levée de l'état d'urgence interviendra "dans un très proche avenir", a déclaré Abdelaziz Bouteflika, cité par l'agence de presse APS, en conseil des ministres.
Le président algérien a chargé le gouvernement d'élaborer "sans délai" des projets de loi "qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité".
Instauré en 1992 après l'annulation par l'armée du second tour des élections législatives que le Front islamique du salut (Fis) était sur le point de remporter, l'état d'urgence était présenté par les autorités comme une mesure nécessaire à la "lutte antiterroriste".
Dans les années 1990, le gouvernement a justifié son maintien par son combat contre les maquis islamistes puis, plus récemment, contre Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), structure au sein de laquelle se sont regroupés les derniers rebelles n'ayant pas renoncé à la lutte armée.
Hormis à Alger, les manifestations, interdites dans le cadre de l'état d'urgence, sont désormais autorisées "pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies", a ajouté le chef de l'Etat algérien, cité par APS.
La wilaya (préfecture) d'Alger "fait exception dans ce domaine pour des raisons d'ordre public bien connues", a-t-il souligné.
De ce fait, la manifestation du 12 février devrait demeurer illégale aux yeux des autorités.
Les organisateurs de ce rassemblement devaient décider de la suite à donner à leur projet lors d'une réunion jeudi soir.
"Personnellement, j'espère vraiment qu'il ne s'agit pas seulement d'une nouvelle ruse de la part des autorités (...) Je pense que, au lieu de s'attaquer aux racines du problème, les autorités tentent seulement de gagner du temps", a dit l'un d'eux, Fodil Boumala.
L'opposition au Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis l'indépendance en 1962, a toutefois obtenu jeudi une autre mesure susceptible de la satisfaire.
La radio et la télévision publiques sont ainsi priées d'ouvrir davantage leurs antennes à l'ensemble des partis et de couvrir leurs activités.
Cette mesure s'accompagne toutefois d'une mise en garde présidentielle. "La liberté ne devra pas aboutir, dans quelque circonstance que ce soit, aux dérapages ou à l'anarchie auxquels l'Algérie a déjà versé un lourd tribut", a déclaré Abdelaziz Bouteflika, qui, à 73 ans, effectue un troisième mandat.
Pour Mohamed Lagab, politologue algérien, ces mesures "sont un pas dans la bonne direction".
"(Cela) montre que Bouteflika a compris la fragilité de la situation", a-t-il dit.
Début janvier, plusieurs villes algériennes ont été le théâtre d'émeutes provoquées par la flambée des prix de la nourriture. Deux personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées. Le gouvernement est intervenu depuis pour faire baisser les prix des denrées de base et a fait accroître les importations de blé.
En Tunisie voisine, près d'un mois de contestation sociale et politique dans la rue a eu raison du régime de Zine Ben Ali, contraint à l'exil le 14 janvier.
Depuis, plusieurs pays du monde arabe, d'Egypte au Yémen en passant par la Jordanie, sont le théâtre de manifestations contre les régimes en place, la corruption et la cherté de la vie.
Pays riche en hydrocarbures, l'Algérie semble disposer des moyens nécessaires au financement de mesures d'apaisement social alors que le cours du pétrole atteint 100 dollars le baril.
Avec Lamine Chikhi, Henri-Pierre André et Bertrand Boucey pour le service français
Re: algérie
[Algérie] : Vers une montée de la protestation sociale ?
mercredi 9 février 2011, par OCLibertaire
Difficile de faire le compte de tous les mouvements qui se déroulent en ce moment. Mais déjà, en consultant la presse, des informations nous parviennent sur les diverses manifestations en cours du ras-le-bol et de la révolte sociale : coupures de routes, grèves, sit-in, grèves de la faim, rassemblements, menaces de suicide collectif…
En tout cas, beaucoup de catégories sont en lutte (chômeurs, ex-travailleurs contractuels, fonctionnaires, travailleurs de la santé et salariés des entreprises d’Etat, étudiants)… signe d’une indéniable effervescence. Vers une montée progressive de la protestation sociale, prélude à une généralisation ?
12 février : La marche maintenue, le pouvoir menace : le bras de fer a commencé
Au lendemain de l’annonce du maintien de la marche du 12 février par la Coordination nationale, le ministre de l’intérieure, Dahou Ould kablia, passe à l’intimidation.
Non seulement il confirme l’interdiction de la marche mais il menace d’empêcher son déroulement, « Nous allons prendre les mesures nécessaires pour l’empêcher », a t-il déclaré. Il faut comprendre par cette menace directe que le pouvoir va utiliser tout son appareil répressif pour empêcher les citoyens de manifester pacifiquement dans leur propre pays. Les mesures sont connus : isoler la capitale en coupant les routes d’accès, arrêt de la circulation des bus et des trains à destination d’Alger, mobilisation de dizaines de milliers de policiers pour interdire les attroupements. Entre le pouvoir, renfermé, recroquevillé et la Coordination nationale, le bras de fer est engagé.
L’état d’urgence ne sera pas levé avant le 12 février
Concernant la levée de l’état d’urgence, le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia a annocé la mise en place d’une commission composée de représentants des ministères de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice sans donner de détails sur la date exacte de l’annonce de la levée de l’état d’urgence. Mais, selon lui, « cette levée ne sera pas avant 12 février », date de la marche populaire à Alger de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
Quoi qu’il en soit, la coordination a réaffirmé qu’elle maintenait l’appel à manifester malgré l’interdiction de la marche décrétée par la pouvoir politique algérien.
Petit problème : plein de gens ignorent cet appel à manifester...
Source : OCL
Invité- Invité
Re: algérie
Divorce à l’algérienne
Le président Bouteflika devrait être théoriquement très à l’aise en prévision de la marche du 12 février à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC), marche interdite par les pouvoirs publics. En effet, à la différence de la Tunisie et de l’Egypte où les revendications des manifestants se sont focalisées autour du départ des présidents Ben Ali et Moubarak en tant que symboles des régimes autocratiques en place pendant des décennies et condition première pour des changements démocratiques dans ces pays, les mots d’ordre retenus par les organisateurs de la prochaine marche d’Alger ne ciblent pas explicitement et nommément le président Bouteflika.
Dans l’«Appel d’Alger» qui constitue une espèce de charte de ses revendications politiques et autres, la CNCD a élaboré une liste de mots d’ordre qui seront scandés par les manifestants à l’occasion de la marche du 12 février dont, entre autres, le changement et la démocratie, la levée de l’état d’urgence, pour une Algérie démocratique et sociale, l’ouverture du champ politique et médiatique, le travail et la justice sociale, la libération des détenus des émeutes. Il n’est fait nulle part mention – du moins explicitement – du départ du système et des hommes qui l’incarnent. La solution radicale du départ du système à la tunisienne et à l’égyptienne n’est pas posée comme préalable à tout changement démocratique par la société civile qui s’est engagée dans le mouvement de protestation.
Ce qui est demandé, au regard des revendications exprimées, c’est plus d’ouverture dans le sens de la démocratisation du pays et une prospérité partagée qui profite à tous les Algériens et non pas seulement à une minorité de privilégiés. Serait-ce par souci tactique ? Pour ne pas entrer en confrontation directe avec le pouvoir en plaçant très haut la barre des revendications dans l’euphorie révolutionnaire ambiante. Pour amorcer un changement, une transition en douceur et à moindres frais qui éviterait à l’Algérie les pertes humaines et les dégâts coûteux enregistrés chez nos voisins. Les partisans de la «solution finale» voient dans la démarche une compromission politique qui ne dit pas son nom.
Faut-il copier-coller les expériences des révolutions tunisienne et égyptienne du point de vue du contenu intrinsèque des revendications portées par la rue dans ces pays ? Ou, au contraire, emprunter une autre voie, moins radicaliste mais convergeant vers le même idéal démocratique ? Le débat est ouvert, fermant une longue parenthèse sur l’opportunité, la faisabilité politique, voire la nécessité du changement qui est ressentie aujourd’hui avec la même force de conviction en Algérie et ailleurs, dans d’autres pays arabes de la région, du Moyen-Orient et des monarchies du Golfe où des voix commencent aussi à s’élever pour bousculer l’ordre établi.
L’équation du changement, telle qu’elle est posée par la CNCD, prend l’aspect d’une perche tendue au pouvoir pour se réformer de manière pacifique. La main tendue sera-t-elle saisie ? Ou bien s’achemine-t-on vers un divorce à l’algérienne qui n’en finit jamais avec les dédales des procédures judiciaires ? Les frustrations, en Algérie, sont d’autant plus grandes que les maigres acquis démocratiques arrachés à la faveur de la révolte d’Octobre 1988 et qui faisaient la fierté des Algériens sont aujourd’hui dépassés par les leçons de démocratie qui nous viennent de pays classés, il quelques jours seulement, comme les derniers de la classe en la matière.
Omar Berbiche
Source : el Watan
:الوطن
Invité- Invité
Re: algérie
Après la Tunisie et l’Egypte, l’Algérie ?
FRANCE INFO - 06:18
FRANCE INFO - 06:18
La chute de Moubarak a suscité un immense espoir en Algérie. L’opposition espère que ce pays va être touché aussi par le "vent de la démocratie et de la liberté". Mais un impressionnant déploiement de forces de l’ordre attend les manifestants qui ont l’intention de se mobiliser aujourd’hui à l’appel de partis d’opposition, de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme, de syndicats et d’associations.
Plusieurs marches ou rassemblements sont prévus dans tous le pays, pour "changer le système" mais entre 25.000 et 30.000 policiers étaient en position dans la capitale dés hier. Le marche d’Alger n’a pas reçu d’autorisation en vertu d’une interdiction en vigueur depuis 2001. Les manifestants ont néanmoins rendez-vous à la Place de la Concorde à 11H00. Ils ont prévu de se rendre à la Place des Martyrs aux pieds de la Casbah et à l’entrée de Bab el Oued.
La chute de Moubarak a donné espoir à l’opposition algérienne, le reportage d’Isabelle Labeyrie avec Célyne Bayt-Darcourt (3'37")
Dés hier soir, une première tentative de manifester a déjà été repoussée, Marie Heuclin (0'58")
“Il y a des ressemblances assez fortes...Le pays est un pays qui reste extrêmement pauvre. Les Algériens continuent à fuir leur pays sur des embarcations de fortune... Il va y avoir une émulation dans les sociétés arabes aujourd’hui...Et ça inquiète beaucoup les dirigeants de ces pays, les dirigeants occidentaux... et bien sur Israël” explique Gilles Kepel, professeur à Sciences po sur France Info.
Selon le spécialiste du monde arabe Gilles Kepel, l’onde de choc révolutionnaire peut se propager en Algérie (1'11")
La une de Elwatan.com ce matin
©El Watan
Re: algérie
EN DIRECT : Plusieurs personnes arrêtées à la place du 1er mai d'Alger
http://www.elwatan.com/actualite/en-direct-plusieurs-personnes-arretees-a-la-place-du-1er-mai-d-alger-12-02-2011-111332_109.php
9h45 : Plusieurs personnes viennent d'être arrêtées, dont une journaliste de la presse étrangère, à la place du 1er Mai. Les coups de matraques pleuvent sur de nombreux manifestants. Personne n'est épargné.
9h30 : Environ 200 manifestants sont rassemblées derrière le ministère de la jeunesse et des sports. Ils sont encerclés par les forces anti émeutes, qui leur bloquent le passage vers la place du 1er Mai.
9h20 : Said Sadi, Ali Yahia Abdenour et d'autres personnalités politiques et syndicales font leur apparition à la place du 1er mai. Ils sont immédiatement cernés par des policiers qui les empêchent de bouger.
9h15 : Une cinquantaine de personnes arrêtées par des policiers devant l'hopital Mustapha et conduits au commissariat, parmi eux quatre députés du RCD, Aider Arezki, Mohcene bellabes, Tahar Besbes, Mazouz Athmane
Le siège du RCD à la rue Didouche Mourad encerclé par des dizaines de policiers.
Un trafic ferroviaire suspendu, des gares fermées, des bus au compte-gouttes, des barrages fixes installés un peu partout, une ciruclation routière perturbée, en ce samedi 12 février, Alger ressemble à un établissement pénitentiaire surveillé soigneusement par les sAervices de sécurité.
Des les premières lueurs du soleil, des milliers de policiers ont pris d'assaut Alger et ses grandes artères. Les camions blindés et les 4X4 des forces de l'ordre ont quadrillé, dès les premières heures du matin, de nombreux quartiers à Alger. Cependant, le dispositif le plus impressionnant a été installé au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali et la place du 1er Mai.
Sur cette place qui devrait accueillir les manifestants pour donner le coup d'envoi à la marche, une centaine de policiers ont investi les lieux en arborant leurs boucliers et leurs batons. Si pour l'heure, les forces de l'ordre n'empêchent guère les citoyens de circuler au niveau de la place du 1er Mai, il n'en demeure pas moins que cette forte présence policière n'a pas manqué de susciter l'angoisse et la peur parmi les Algérois.
De leur côté, les militants et les organisateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie affirment qu'aucune arrestation n'a été enregistrée jusque là parmi leurs rangs. "Nous nous attendions à un tel dispositif sécuritaire. C'est pour cela que nous avons adapté notre organisation pour passer entre les mailles des services de sécurité. L'appreil repressif de l'Etat ne mettra pas en péril notre détermination à marcher et manifester à Alger", confient plusieurs militants du Syndicat National autonome des personnels de l’administration algérienne (SNAPAP) et de la ligue algérienne de la défense des droits de l'hommes (Laddh).
Place du 1 er mai - Place des martyrs : La marche de la liberté
http://www.elwatan.com/actualite/place-du-1-er-mai-place-des-martyrs-la-marche-de-la-liberte-12-02-2011-111258_109.php
La marche est maintenue et elle aura lieu. Les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur action, malgré l’impressionnant dispositif policier déployé dans la capitale pour empêcher la marche d’aujourd’hui.
«Le régime se donne en spectacle», déclare le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Mustapha Bouchachi, en réaction à cet affolement des autorités à la veille de «la marche de l’espoir». «C’est aberrant ! Les autorités qui ont déploré les violences lors des dernières émeutes, viennent de mobiliser tous les policiers du pays pour empêcher une marche pacifique à laquelle a appelé un groupe d’organisations», dénonce-t-il. Selon lui, le régime algérien est démasqué. «Avec cette réaction, le régime démontre qu’il ne veut plus s’ouvrir et qu’il refuse la démocratisation de la société», commente-t-il.
Et d’ajouter : «Ils (les décideurs) savent qu’ils ne pourront plus continuer à gérer le pays de la même manière.» Pour le président de la LADDH, les membres de la CNCD et le peuple algérien sont décidés à marcher. «La marche aura lieu inch Allah (si Dieu le veut). Je lance un appel aux jeunes pour manifester pacifiquement et à ne pas répondre aux provocations», lance-t-il. Sur le même ton, le chargé de communication du Snapap, Mourad Tshicou, affirme que la CNCD poursuit ses préparatifs et ses membres sont décidés à investir la place du 1er Mai, d’où s’ébranlera la marche. «La mobilisation est au maximum. Les jeunes des quartiers d’Alger sont prêts à marcher», assurent-il. «Nous avons préparé les banderoles et les pancartes», souligne-t-il encore.
Intimidation et désinformation
Les membres de la CNCD dénoncent, dans la foulée, le recours par le pouvoir à l’intimidation et la propagande pour empêcher cette action. Selon Mustapha Bouchachi, des militants de la LADDH et du MDS ont été arrêtés jeudi dernier pour avoir distribué des affiches appelant à la marche. «Jeudi dernier à Oran, 5 militants de la LADDH ont été arrêtés, puis relâchés. A Alger, des militants du MDS ont été également interpellés avant d’être remis en liberté», explique-t-il. Pour empêcher les citoyens de l’intérieur du pays d’arriver à Alger, explique-t-il, les policiers contrôlent tous les véhicules. Selon des témoins, les bus de transport de voyageurs venant de l’est du pays ont été refoulés.
Tous les moyens sont bons pour empêcher les manifestants d’arriver à la capitale. Outre les intimidations, les autorités ont actionné les médias publics et parapublics pour réduire l’ampleur de la mobilisation. Ces derniers n’ont pas cessé, depuis une semaine, de donner la parole à des organisations satellites qui se sont démarqués d’une action à laquelle elles n’ont jamais appelé. Interrogé à ce sujet, le chargé de communication du Snapap tire à boulets rouges sur Felfoul. «Les députés et les retraités de l’APN ne représentent pas le Snapap et il n’ont pas le droit de parler au nom des fonctionnaires», précise notre interlocuteur.
La capitale en état de siège
http://www.elwatan.com/actualite/la-capitale-en-etat-de-siege-12-02-2011-111255_109.php
Alger est sous un quadrillage policier. Les principaux boulevards et carrefours de la capitale étaient, hier, sous haute surveillance policière en prévision de la marche populaire d’aujourd’hui, à laquelle a appelé le Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie (CNCD).
C’est un véritable déploiement de la terreur. La ville était déserte, laissant les rues aux seuls camions à canon arroseur, fourgons cellulaires, Nissan et policiers armés de kalachnikovs.
Dès la matinée d’hier, des régiments de l’unité républicaine de la sécurité ont pris position à la place du 1er Mai, alors que d’autres engins de la police sont stationnés à l’entrée de la maison de la presse Tahar Djaout.
A quelques mètres, au boulevard Hassiba Ben Bouali, c’est un impressionnant dispositif de sécurité qui a été mis en place. Ainsi, tous les accès à la place du 1er Mai sont sous le contrôle des forces de l’ordre, dans la perspective d’empêcher les manifestants d’y accéder. Le spectacle est le même au niveau de la Grande-Poste où camions et fourgons de police ont pris position sur l’esplanade. En contre-bas, le jardin Sofia est réquisitionné par la police. Le déploiement sécuritaire est encore plus visible au niveau du siège de la wilaya d’Alger, aux alentours du Conseil de la nation. Il est d’autant plus considérable au square Port-Saïd et à la place des Martyrs à tel point que les citoyens se sentent sous l’état d’exception. «On dirait que nous sommes en guerre», a tonné un passant. En effet, c’est une «guerre» contre des Algériens qui ne veulent qu’exprimer pacifiquement leurs opinions sur une situation politique et sociale de plus en plus intenable. Sinon, comment expliquer cet étalage de la force. Même la rue Didouche Mourad, habituellement épargnée par ce genre de démonstration, était, hier, «bleue» par la forte présence policière.
Du Sacré-Cœur jusqu’ à la place Audin, des policiers à pied et en voiture font les allers-retours en scrutant toutes les ruelles. Sur les hauteurs de la capitale, la présence policière est également plus visible, notamment à El Biar, pas loin des bureaux du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et en bas de la rue Souidani Boudjemaâ, non loin du siège du parti du Front des forces socialistes, où trois fourgons de la police contrôlent le carrefours menant vers El Mouradia.
Le même dispositif est déployé aussi à l’entrée est de la capitale. Tout au long de l’autoroute est d’Alger, les barrages de la police sont renforcés. A El Hamiz, Bab Ezzouar et au Ruisseau, les postes de contrôle procèdent déjà au filtrage des véhicules en provenance des wilayas de l’est du pays. Au niveau du barrage «les Bananiers», un policier avec une caméra filme carrément les véhicules. L’on parle de plus de 25 000 policiers qui ont été mobilisés pour réprimer la marche à laquelle prendront part des partis d’opposition, des syndicats et autres organisations de la société civile.
Des régiments des wilayas limitrophes sont appelés à la rescousse. Le renforcement du dispositif de sécurité sera sans doute plus important aujourd’hui. Ainsi, le pouvoir actionne son appareil répressif comme seule réponse à une demande politique de la société. «Cela reflète la panique qui s’empare du pouvoir. Les précédents tunisien et égyptien font trembler le régime. Protéger Alger c’est sauver le pouvoir», a estimé le politologue Ahmed Rouadjia.
Il a indiqué que «les gens au pouvoir ne réfléchissent pas et n’ont pas d’autre solution à proposer que la force brutale. Comme Ben Ali et Moubarak, ils ont un doctorat en matière de refus et d’aveuglement. C’est un régime qui doit mordre avant d’être mordu». De ce fait, la marche d’aujourd’hui sera un test difficile non pas pour l’opposition, mais pour le pouvoir. La chute de deux despotes, Ben Ali et Moubarak, par ailleurs deux amis de Bouteflika, donne des vertiges.
Re: algérie
Etat de siège à Alger, le pouvoir bloque les manifestants
FRANCE INFO - 10:36
FRANCE INFO - 10:36
Interpellation d'un manifestant par des policiers en civil
©Reuters/ Louafi Larbi
Le pouvoir algérien qui craint manifestement la contagion, avait déployé ce matin un imposant service d’ordre pour bloquer la manifestation prévue. Plusieurs milliers de personnes ont réussi à atteindre la place du 1er Mai d’où la marche devait partir. Il y a déjà eu des interpellations, des coups de matraques et des blessés. Mais selon l’AFP, 2.000 manifestants ont réussi à forcer le cordon policier et marchent dans Alger.
Parmi les personnes arrêtées selon l’AFP, Othmane Maazouz, un député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Le président du RCD Said Sadi s’est indigné que “le doyen de la Ligue de défense des droits de l’homme algérien, Ali Yahia Abdelnour, âgé de 90 ans, ait été malmené” par les forces de l’ordre. Selon le journal El Watan, “plusieurs personnes ont été arrêtées, dont une journaliste de la presse étrangère, à la place du 1er Mai. Les coups de matraques pleuvent sur de nombreux manifestants. Personne n’est épargné. Un autre député du RCD, Lila Hadj Arab, un journaliste Kader sadji, et une trentaine d’autres manifestants sont conduits au commissariat du 8eme arrondissement, à coté de l’hôpital Mustapha. ”
Le journal raconte également que les accès à la capitale sont bloqués, ainsi que le trafic des trains.
Dernière édition par ivo le Sam 12 Fév - 13:29, édité 1 fois
Re: algérie
Alger: 2.000 manifestants forcent le cordon policier
(AFP) – Il y a 49 minutes
Déjà des accrochages à Alger
http://www.europe1.fr/International/Deja-des-accrochages-a-Alger-410223/
"A force d'être brimés, les Algériens vont exploser"
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/a-force-d-etre-brimes-les-algeriens-vont-exploser_961455.html
(AFP) – Il y a 49 minutes
ALGER — Quelque 2.000 manifestants bloqués par un important dispositif des forces de l'ordre samedi sur la Place du 1er mai à Alger, ont forcé le cordon et commencé à marcher en direction de leur point d'arrivée, la Place des Martyrs, a constaté un journaliste de l'AFP.
Copyright © 2011 AFP
Déjà des accrochages à Alger
http://www.europe1.fr/International/Deja-des-accrochages-a-Alger-410223/
Des interpellations ont eu lieu avant le début de la marche organisée par l'opposition samedi.
Après la Tunisie et l'Egypte, tous les regards sont tournés samedi vers l'Algérie. L'opposition a appelé à une marche pacifique, interdite par les autorités. Des échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants ont déjà eu lieu avant le départ du cortège.
Plusieurs interpellations
Entre 25 et 30.000 policiers sont mobilisés pour encadrer cette manifestation. Des accrochages ont déjà eu lieu dans le centre de la capitale algérienne, sur la place du 1er Mai. La police essaie de disperser les manifestants qui se sont rassemblés. Et plusieurs personnes ont été interpellées.
Tout le secteur est bouclé par des forces de l'ordre en uniforme et des véhicules blindés, qui barrent la route aux marcheurs. Quelque 2.000 manifestants bloqués par les forces de l'ordre sur la place du 1er Mai ont forcé le cordon et commencé à marcher en direction de leur point d'arrivée, la Place des Martyrs. Parmi eux se trouvent Ali Belhadj, un des chef du Front islamique du salut, un mouvement dissous en 1992.
Des chasse-neige transformés pour dégager les barricades et des canons à eau sont postés. Une vingtaine de contre-manifestants crient fort leur soutien au président Abdelaziz Bouteflika, criant "Bouteflika n'est pas Moubarak", en référence au départ la veille du président égyptien Hosni Moubarak.
Alger bouclée à 25 km alentour
Alger est bouclée depuis vendredi. Les barrages de police à l'entrée de la ville ont été renforcés. Les forces de l'ordre sont postées le long des routes d'accès à la capitale, jusqu'à 25 kilomètres alentour. Tous les véhicules sont fouillés. Et les trains en provenance de Kabylie, notamment, à l'est du pays, ne circulent plus.
Plusieurs villes algériennes ont également annoncé des manifestations, comme à Oran où un rassemblement est prévu sur la Place du 1er Novembre devant la mairie. Des marches sont aussi préparées en Kabylie dans l'Est, à Tizi Ouzou (à 105 km d'Alger), Boumerdes (à 60 km de la capitale), Bejaïa (à 260 km) et à Tipaza (80 km à l'ouest d'Alger)
"A force d'être brimés, les Algériens vont exploser"
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/a-force-d-etre-brimes-les-algeriens-vont-exploser_961455.html
Ce samedi est un jour de mobilisation en Algérie. A Paris, les Franco-Algériens, eux, malgré le soutien pour leurs proches restés au pays, confient les tabous auxquels ils sont confrontés.
"Partir loin, très loin", des rues pauvres d'Oran. C'est le seul rêve que s'autorisait Bachir Kerroumi dès l'âge de 9 ans. De cette culture de l'exil, il a tiré un livre: Le voile rouge. D'une autre génération, Yasmine, elle, a suivi les conseils insistants de ses parents et a quitté son quartier de Bab el-Oued, "là où la jeunesse est désoeuvrée", pour venir étudier à Paris.
L'un et l'autre ont laissé derrière eux leurs proches, pour "trouver un meilleur ailleurs". D'autres n'auront pas eu cette chance. Face à la détresse et à la souffrance, des Algériens ont préféré s'immoler.
Une prison à ciel ouvert
Pour protester contre cette misère et la corruption, les jeunes internautes, grâce à Facebook, appellent à une marche sur tout le territoire ce samedi 12 février. "Je soutiens tous les mouvements en faveur de la démocratie et j'en comprends les revendications. Il y a une grave crise sociale et politique", explique Bekkouche Adda qui enseigne les relations euro-méditerranéennes à l'université de Paris I.
De nombreux Franco-Algériens estiment, eux, que les hausses des prix ne sont qu'un prétexte. "On dit que c'est lié à la nourriture, mais c'est faux, c'est la haine des gouvernants", s'exclame Yasmine avec colère. Des dirigeants qui "ont les moyens d'améliorer les conditions de vie de la population, souligne Bekkouche Adda. La réserve monétaire n'est pas bien utilisée et les richesses pétrolières sont mal redistribuées".
Ce samedi aussi, la nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, regroupant des mouvements de l'opposition tels que le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) et des ONG, appelle également à manifester.
La date n'est pas choisie au hasard et correspond à l'instauration de l'état d'urgence il y a dix-neuf ans.
En France, le syndicat Solidaire se mobilise également: "On se bat avec eux pour la levée de l'état d'urgence, dit Stéphane Enjalran, militant de ce syndicat mandaté à l'international. Il était justifié sur un temps court [lors de la guerre civile]. Maintenant, il porte atteinte aux droits fondamentaux".
"Le budget du ministère de l'Intérieur représente ceux de cinq ministères réunis. De ce fait, chaque personne peut être surveillée par un policier", explique Yasmine. Bachir Kerroumi, lui aussi, ne croit pas à une contagion des manifestations tunisiennes: "Le jour où l'Algérie sera touchée ce sera grave. Les militaires ont beaucoup à perdre. Ils possèdent le pouvoir et l'économie. C'est le président Bouteflika qui demandera à ne pas tirer sur la foule".
Cette terreur, suscitée par les forces armées héritières de la guerre d'Algérie et le spectre d'un retour de la violence de la décennie noire, hante encore les plus âgés et l'emporte sur les revendications. Pourtant, Bachir Kerroumi, président du mouvement pour une citoyenneté active, en a la certitude, "à force d'être brimés, les Algériens vont exploser".
La jeunesse sans avenir perd patience: "J'ai ma famille à Oran, reprend Bachir Kerroumi. Il y a 6 mois, des jeunes désoeuvrés ont provoqué une émeute, se rappelle-t-il. Les militaires ont déployé la force et même des adolescents de 14 à 18 ans ont été mitraillés".
Jusqu'à présent, les soulèvements de ce genre ont tous échoués. "Ce sont des mouvements solitaires et il n'y a pas d'unité entre les partis de l'opposition. Les mobilisations de la jeunesse sont spontanées et ne feront pas avancer les choses", explique Bekkouche Adda.
Depuis début janvier, les manifestations ont redoublé d'intensité.
Par crainte de sembler souffler sur les braises, peu de manifestations sont organisées en France: "On a un devoir de réserve et l'affaire concerne d'abord les Algériens vivant au pays", confie Abdel Kader, demandeur d'emploi. Un rassemblement de soutien se tiendra toutefois à Paris, sur la place de la République, samedi 12 février à 14h.
La position ambiguë de la France
"Les évènements en Algérie sont des sujets tabous ici, explique Bachir Kerroumi. C'est lié à au passé colonial de la France. Les autorités françaises et les médias ne savent pas comment se positionner, ils prendront le train marche". Pour Yasmine, "les dirigeants français sont complices du pouvoir algérien. Ils sont liés entre eux par des contrats de vente des hydrocarbures". De son côté, Stéphane Enjalran tient à préciser que pour les dirigeants français, "Bouteflika maintient l'ordre et il est un rempart contre l'islamisme".
Certaines associations en France affichent une proximité avec le gouvernement algérien. Reda Maadi, membre du RND (Rassemblement National Démocratique, l'un des partis au pouvoir à Alger) et vice-président de l'Union de la communauté algérienne à Paris, ne s'en cache pas: "C'est quoi une dictature? Ce n'est pas Bouteflika. En Algérie, vous pouvez vivre dignement. On peut critiquer le pays mais pas à l'intérieur de nos locaux qui sont mis à notre disposition par l'ambassade".
Face à ses positions ambiguës, "les Algériens vivant en France n'ont aucune confiance dans les associations et les syndicats, qui sont corrompus et infiltrés", affirme Yasmine. Pour sa part, elle préfère les rencontres informelles lors de concerts, celui de El Gafla, par exemple. La musique tient une place importante dans la contestation tout comme les réseaux sociaux, Facebook en tête.
Des échauffourées avant le début de la marche
Des échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants et des interpellations ont eu lieu samedi Place du 1er Mai à Alger, lieu de rendez-vous d'une marche à l'appel de l'opposition pour un "changement du système" mais interdite, ont rapporté des témoins et un journaliste de l'AFP.
A une demi-heure de l'heure prévue du début de la marche organisée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) qui regroupe des formations politiques, la société civile et des syndicats autonomes, quelque 400 à 500 manifestants étaient présents au rendez-vous, ont constaté un journaliste et un photographe de l'AFP.
Tout le secteur est bouclé par des centaines de forces de l'ordre en uniforme et des véhicules blindés, qui barrent la route aux marcheurs.
Le journaliste de l'AFP a été témoin de deux interpellations, dont un député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Othmane Maazouz.
D'autres journalistes ont indiqué avoir assisté à plusieurs interpellations, tandis que le président du RCD Said Sadi s'est indigné que "le doyen de la Ligue de défense des droits de l'homme algérien, Ali Yahia Abdelnour, âgé de 90 ans, ait été malmené" par les forces de l'ordre, a-t-il affirmé par téléphone à l'AFP.
Re: algérie
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