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quand les flics balancent .... ^^

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Message  ivo Dim 28 Nov - 11:15

Police : d'où viennent ces mystérieuses vidéos qui circulent sur le Net ?
24/11/2010 à 12h32 - mis à jour le 26/11/2010 à 20h30 | 39957 vues | 62 réactions
http://www.lepost.fr/article/2010/11/24/2316190_apres-les-gardes-a-vue-les-suicides-les-objectifs-dans-la-police.html
La première vidéo, sur les gardes à vue, a été publiée sur YouTube samedi. La seconde, sur les suicides dans la police, est apparue dimanche. Suivie, mardi, par une troisième vidéo (ci-dessous) sur les objectifs :


Ces trois vidéos, habillées d'une musique dramatique et paraissant avoir été réalisées par des professionnels, sont signées "FPC production."

Qui est "FPC production", une structure qui semble avoir été créée spécialement pour l'occasion ? C'est un peu trop tôt pour le savoir précisément. Selon Le Point, qui publie un article mercredi, c'est "un collectif de policiers qui réunit officiers et gardiens de la paix."
Les Inrocks, quant à eux, ont publié un article dès mardi soir. Ceux qui affirment que "le devoir de réserve" des policiers est appliqué de façon de plus en plus stricte, ils se sont entretenus avec un gardien de la paix affirmant être membre de l'équipe de FPCproduction.

Celui qui, sans surprise, préfère garder l'anonymat par peur de représailles hiérarchiques, explique notamment aux Inrocks : "Ça fait 20 ans que tout le monde nous vomit dessus. Aujourd'hui plus personne ne peut parler à la presse. On risque notre carrière, c'est-à-dire notre vie. La hiérarchie marche à la prime, en fonction des objectifs: elle nous fixe les tâches à accomplir en fonction du résultat qu’on lui demande".

Selon Europe 1, un officier parisien apparaissant dans ces vidéos a été identifié. Questionné à ce sujet par sa hiérarchie, il aurait reconnu sa participation.

Ci-après, les deux premières vidéos publiées dès ce week-end sur Le Post :

1/ Les gardes à vue

2/ Les suicides dans la police


à suivre...



Note de la rédaction


Selon nos informations, ces vidéos mettent en scène de vrais policiers. Elles ont notamment été tournées dans un commissariat parisien du 1er arrondissement, et d'autres devraient être bientôt également publiées.

"Tout le monde parle de la police, mais personne ne sait comment ça se passe réellement" réagit aussi sur Le Post un policier qui aujourd'hui n'est plus en activité. "Les gardiens de la paix ne peuvent pas parler librement de leur métier. Pourquoi ? Parce que ça gêne la communication des syndicats ? Parce qu'on ne veut pas savoir?" s'interroge-t-il sur Le Post. Concernant le devoir de réserve, ce policier nous dit : "Les policiers ont un devoir de neutralité, le devoir de réserve est né de la jurisprudence. Si on les empêche de parler, on va dans le sens du gouvernement actuel." Selon lui "ces vidéos reflètent le sentiment d'une bonne partie des gardiens de la paix."

Interrogé par Le Post, le secrétaire général adjoint du syndicat Alliance police, Frédéric Lagache, "reconnaît des faits réels dans ces vidéos", mais "a des doutes", toutefois, sur le fait que "les personnes qui s'expriment sont des vrais policiers". De manière générale, Frédéric Lagache pense que ces vidéos "n'apportent rien de nouveau" et "donnent l'impression d'un genre de manipulation sous-entendant que les policiers n'ont pas de droit d'expression." N'est-il tout de même pas compliqué, voire impossible, pour un policier de s'exprimer librement ? "On doit respecter certaines règles" nous répond-il, ajoutant : "En France, les policiers font confiance aux organisations syndicales, qui votent à plus 80% tous les trois ans. Les syndicats sont là pour ça. Aujourd'hui, un policier ne peut pas s'exprimer sans la garantie d'une organisation syndicale. Sinon, sa responsabilité individuelle est engagée."

Egalement interrogé par Le Post, Mohamed Douhane, de Synergie Officiers, y voit "manifestement une tentative de déstabiliser l'institution policière." Après avoir rappelé que "les syndicats sont les représentants naturels des policiers", il ajoute que "les policiers, de surcroît en tenue, n'ont pas à exprimer leurs états d'âme sur des blogs ou des sites Internet." Pour quelles raisons ? Car, nous répond le syndicaliste, "c'est contraire à l'obligation de réserve imposée par le code de déontologie et les notes de services émanant de la DGPN (direction générale de la police nationale) et de la préfecture de police de Paris."

Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité police SGP-FO, réagit également sur Le Post : "J'ignore qui est derrière ces vidéos et quel est l'objectif de la démarche" confie celui qui pense, après avoir vu les vidéos, "avoir affaire à de vrais policiers". Il ajoute : "Notre but, en tant qu'organisation syndicale, est de défendre les intérêts de nos collègues. Là, je m'interroge sur le but de ceux qui sont derrière. Comme on ne sait pas qui c'est, on peut supposer une opération commerciale ou une éventuelle manipulation de policiers qui se seraient honnêtement confiés. Ce qui ne serait évidemment pas acceptable." Questionné sur la liberté d'expression des policiers, Nicolas Comte nous répond : "Un policier en tenue est soumis à une certaine neutralité. Toutefois, l'expression est permise, et il me semble qu'on ne s'en prive pas."

Une enquête administrative permettant d'identifier les participants à ces vidéos serait sur le point d'être ouverte.

Selon un membre de FPC production qui s'est entretenu avec Le Monde.fr, une nouvelle vidéo expliquant le sens de la démarche va être publiée jeudi.

videos:
http://www.lepost.fr/article/2010/11/24/2316190_apres-les-gardes-a-vue-les-suicides-les-objectifs-dans-la-police.html
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Message  niouze Dim 20 Fév - 23:29

ils ont des emmerdes
Sihem Souid convoquée à l'IGS, de nouveaux soutiens se déclarent

Jean-Marc Ayrault a écrit au Premier ministre François Fillon, Marie-George Buffet au ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux: tous deux soutiennent Sihem Souid, cette jeune policière, ex-adjointe de sécurité à la PAF d’Orly, présentement à la PP (suspendue depuis le 1er décembre 2010), qui comparaissait le 8 février en conseil de discipline. Les déboires continuent : Sihem Souid est convoquée mardi 22 à l’IGS… alors même qu’elle est encore suspendue. Le 28 février, France 2 consacre une soirée aux “lanceurs d'alertes”, baptisée «Les nouveaux redresseurs de torts».

Depuis la sortie de Omerta dans la police, au Cherche-Midi, le 14 octobre dernier, l’ouvrage n’a pas été attaqué. Les trois mois légaux pour poursuivre un écrit en diffamation sont grandement écoulés. Pourtant, outre les deux procédures judiciaires en cours (celle à l’instruction pour discrimination et celle contre Sihem Souid pour violation du secret professionnel), les procédures administratives continuent.

Première en date, la convocation en conseil de discipline du 8 février (annoncée ici en exclusivité). Rue Nélaton, à deux pas du métro Bir-Hakeim, Sihem Souid est arrivée en compagnie de ses avocats et de deux de ses anciennes collègues d’Orly (toutes deux faisant partie de la procédure présentement à l’instruction). Pour la soutenir, on remarquait notamment la présence de deux conseillers de Paris un jour de réunion de l’assemblée départementale (Danielle Simonnet, Parti de Gauche, élue du 20e arrondissement, et Ian Brossat, Président du Groupe communiste, élu du 18e), de Mouloud Aounit, du MRAP, de Simona Stoeva, de SOS Racisme Ile-de-France, ou encore de Fodé Sylla, ex-patron de SOS Racisme, membre du Conseil économique et social. Bref, Sihem Souid avait de quoi se sentir soutenue. «Une vingtaine de manifestants», disaient les policiers chargés de maintenir l’ordre aux abords du bâtiment ministériel.

Parmi les soutiens que les policiers appelaient des «manifestants», on pouvait aussi remarquer la présence de Gérard Gatineau, l’auteur de 30 ans de bitume, venu tout exprès de Paimpol, sa Bretagne d’adoption. Un soutien aussi inattendu que précieux, d’une génération précédente, qui, dans son ouvrage sorti en 2009, témoigne du même genre de faits que Sihem Souid, mais vécus essentiellement dans la police en Seine-Saint-Denis et en Bretagne.

Sursis sine die

Maître William Bourdon avait envoyé à l’heure du déjeuner ses moyens de défense au conseil de discipline devant lequel Sihem était convoquée. Avant d’entrer dans le bâtiment du ministère de l’Intérieur, il expliqua dans les grandes lignes qu’il ne comprenait pas cette convocation et qu’il allait faire valoir qu’aucune décision de pouvait valablement être prise avant que Sihem ne soit jugée. Sitôt dit, sitôt fait: moins d’une demi-heure plus tard, Sihem apparaissait, sourire aux lèvres. Elle venait d’obtenir de la part du conseil de discipline un sursis, son cas étant renvoyé sine die.

«J’ai le sentiment que nous avons été entendus», déclarera-t-elle plus tard dans l’après-midi, en petit comité, dans un bar-restaurant tout proche.


Ce sursis de la part du conseil de discipline, cette façon de décider… de ne rien décider, est une décision sage. En passant en conseil de discipline, si l’on se fie à ce décret du 25 janvier 1991, Sihem risquait jusqu’à l’exclusion définitive de la police nationale. Un corps où elle est entrée par vocation après avoir travaillé dans le privé, dans une société de sécurité où, dit-elle, elle était trois fois mieux payée (lire ici son parcours). La sanctionner avant qu’elle ne soit jugée en mars aurait été la pré-juger. Et en mars ses avocats comptent bien demander un complément d’information.

Avec un livre pas juridiquement attaqué et Sihem Souid suspendue pour quatre mois à compter du 1er décembre 2010, la jeune femme devait tout naturellement retrouver le chemin de la préfecture de police de Paris (PP, sa nouvelle affectation) au 1er avril, puisqu’aucune sanction disciplinaire n’allait être prise à son encontre avant l’audience qui s’ouvrirait au 18 mars. Restait alors à attendre de la part du tribunal soit une décision de complément d'enquête, soit un nouveau renvoi d'audience, soit la date d'un délibéré, ce qui aurait selon toute vraisemblance laissé passer le mois de mars…

Juge et partie

C’était sans compter sur un certain acharnement à son endroit. Dès le lundi 14 février, selon ce qu’elle a expliqué au blogue Ménilmontant, mais oui madame…, elle recevait un appel de la PP lui demandant si elle était libre le 22, pour une convocation à l’IGS, la police des polices —distincte de l’IGPN et officiant sur Paris et la petite couronne, y compris les aéroports. Car, suspendue, Sihem n’est pas censée être 24 heures sur 24 à Paris, «bonne pour le service», disponible…

Si, au téléphone, son interlocutrice lui a parlé d’«atteinte au devoir de réserve» suite à la parution de son livre et à ses diverses apparitions dans les médias (quoi de plus normal quand on sort un ouvrage “porteur”?), la convocation, datée du lundi 14 février, ne mentionne pas de motif. La signataire, a expliqué au blogue la policière suspendue, n’est autre que la commissaire de police qui avait procédé à son audition «à la veille de la sortie de [son] livre». Quant au service qui doit, mardi 22 février à 9h30, 30 rue Hénard, l’interroger, on peut se poser quelques questions.

Déjà, quel intérêt de re-poser à Sihem Souid des questions qui lui ont déjà été posées dans son service en octobre?

Pourquoi dans cette unité, même si elle est territorialement légitime tant pour l’ancienne affectation de Sihem Souid que pour son actuelle? Dans la mesure où les bœuf-carottes (l’IGS) sont mis en cause dans Omerta dans la police, il aurait été possible de demander à l’IGPN de s’occuper de l’ex-agent d’Orly.

Pourquoi, aussi, tant de précipitation… au lendemain de la non-décision du conseil de discipline, alors que Sihem n’est pas censée travailler? La convocation —si tant est qu'elle a une vraie raison d’être— aurait aussi bien pu intervenir en avril, à sa reprise, ou avoir eu lieu peu après la sortie du livre, les interventions médiatiques ayant été nombreuses.

Sihem Souid craint que l’IGS soit juge et partie, et a à plusieurs reprises fait part de sa «phobie» de ce service, alors qu’elle respecte l’IGPN. Elle a beau n’être pas tout à fait trentenaire, elle pose sur l’IGS un regard suspicieux, semblable à celui de feu Philippe Madelin, journaliste décédé voici juste un an, qui la considérait comme le “cimetière des éléphants” de la police parisienne, malgré ce qu’il disait de la police dans son ensemble.

Des parlementaires en lice

Depuis cette semaine, Sihem Souid, qui jouissait déjà du soutien de certains élus, a reçu quelques nouveaux soutiens.

Sihem-Ayrault-fév11
Ainsi, le député de Loire-Atlantique (PS) Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a-t-il écrit jeudi au Premier ministre François Fillon. Rappelant que «la commission nationale de déontologie de la sécurité va disparaître», Jean-Marc Ayrault estime que «cette affaire rappelle la nécessité d’une autorité impartiale ayant le pouvoir de faire respecter l’éthique de la police nationale». Pour le maire de Nantes, «le manquement au devoir de réserve» (reproché à Sihem Souid) «est d’abord la conséquence de l’absence de réaction de sa hiérarchie à ses multiples alertes concernant l’existence de comportements discriminatoires dans les services où elle travaillait». Et le responsable du groupe socialiste à l’Assemblée de s’interroger: «Faut-il penser qu’aux yeux du ministère de l’Intérieur, rendre compte d’infractions au code de déontologie de la police nationale est plus grave que de les avoir commises ?»

Jean-Marc Ayrault estime que la procédure administrative enclenchée à l'encontre de la policière «soulève une légitime inquiétude» [document ci-dessus].

Députée de Seine-Saint-Denis (PCF), Marie-George Buffet faisait déjà partie des élus qui s’étaient penchés sur le cas de Sihem Souid et s’en expliquait ici en début de mois. Elle avait notamment élaboré une proposition de loi (à télécharger ici) en vue de créer un comité national d’éthique et de sécurité, à l’initiative de Sihem. Voilà que, en date du 17 février, l’ancienne patronne du PCF a écrit au ministre de l’Intérieur, lui faisant remarquer qu’«une information judiciaire est en cours à la suite d’une demande (de Sihem Souid) mettant justement en cause cette instance [l’IGS, ndlr]». La députée de Seine-Saint-Denis «très attachée à la Police nationale et à son fonctionnement républicain» considère comme un «dysfonctionnement» le fait de «faire juger par la partie mise en cause celle qui est à l’origine de cette mise en cause devant le juge», et rappelle au ministre de tutelle que le conseil de discipline «ne s’est toujours pas prononcé».

Les prises de position de s’arrêtent pas là… avec celle du député des Hauts-de-Seine (PCF) , l’ancien sénateur Roland Muzeau, porte-parole du groupe communiste et citoyens. Il a reçu Sihem Souid jeudi 17 à l’Assemblée et «a renouvelé l’entier soutien des Député-e-s communistes et citoyens à la fonctionnaire de police et à l’action résolue qu’elle mène pour que cessent les agissements empreints de racisme, de xénophobie et de non respect des individus, dont elle a été témoin dans l’exercice de ses fonctions». Il rappelle l’existence de la proposition de loi déposée par Marie-George Buffet et que «les Député-e-s communistes et citoyens demandent la création d’un "comité d’éthique et de sécurité"».

Une soirée spéciale sur France 2

La convocation à l’IGS tombe d’autant plus mal que, si l’on consulte un calendrier, par exemple celui de la gendarmerie nationale, le 22 février est la Journée européenne des victimes. A ce titre, Brice Hortefeux, ministre de tutelle de Sihem Souid, est supposé se rendre au Trocadéro à 10h pour inaugurer les cérémonies… marquant entre autres les discriminations qu’elle dénonce(*). Belles images aux journaux télé de mi-journée, on n’en doute pas.

Et, pour terminer, France 2 prépare une soirée spéciale le lundi suivant (28 février). La chaîne publique consacrera un Complément d’enquête à la thématique fort justement titrée «Les nouveaux redresseurs de torts». Au sommaire(**) quatre reportages. L’un des quatre, intitulé «Femmes de tête», dresse les portraits de trois femmes qui, chacune dans son domaine, ont tenu tête à une corporation, et chacune ont dénoncé ce qu’elles savaient au travers d’un ouvrage. L'occasion de voir le docteur Véronique Vasseur (auteur en 2000 de Médecin-chef à la prison de la Santé), qui a quitté l’UMP au lendemain des élections municipales de 2008, le docteur Irène Frachon, dont le livre sur le Mediator a retrouvé son titre original le mois dernier, et… Sihem Souid.

Les personnes qui ont décidé de convoquer Sihem Souid n’étaient vraisemblablement pas informées des programmes, qui ne seront en vente en kiosques que lundi 21 février. Le cocasse, si l’on peut dire, est que la première des trois femmes a rejoint la campagne de Nicolas Sarkozy par le biais de La Diagonale (les fameux “Sarkozystes de gauche”) avant de claquer la porte de l’UMP et que la deuxième —que l’on ne voulait pas écouter— fait désormais s’agiter le gouvernement et les autorités sanitaires. La troisième a quitté un bon boulot dans le privé pour entrer dans la police par idéal. Elle espère ne s’être pas fourvoyée. Est-ce un tort ?

Fabien Abitbol, photo: Sihem Souid, le 8 février, à sa sortie du conseil de discipline, ill.: extrait du courier de Jean-Marc Ayrault à François Fillon du 17 février

A lire également : J’ai un rêve, que je souhaite faire partager, par Sihem Souid, sur LesIndivisibles (17 février)

(*) L’agenda du ministre de l’Intérieur (à consulter ici) n’était pas encore rendu public à l’heure où ces lignes étaient écrites.

(**) fourni par la chaîne en fin de semaine, sous réserves, sans la liste des invités. Des scènes du reportage dans lequel figure Sihem Souid ont été tournées le 8 février, lors de son passage en conseil de discipline.

http://menilmontant.typepad.fr/mon_weblog/2011/02/sihem-souid-igs.html
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