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Message  ivo Jeu 6 Juin - 9:42

Le FMI pointe des "échecs notables" dans le premier plan de sauvetage de la Grèce
fr info
Le Fonds monétaire international a admis mercredi soir que le premier plan de sauvetage de la Grèce, adopté en 2010, avait abouti "à des échecs notables". En cause, notamment, des désaccords avec les partenaires européens.

Un mea culpa. Le Fonds monétaire international a reconnu mercredi soir que le premier plan d'aide à la Grèce adopté en 2010 s'était soldé par des échecs notables. Ce plan avait accordé 110 milliards d'euros au pays en échange d'un plan d'économie drastique.

Dans son rapport, le FMI pointe plusieurs raisons à cet échec. Il y a tout d'abord les prévisions de croissances trop optimistes. Le Fonds tablait sur un retour de la croissance en 2012 et une amélioration sur le front de l'emploi. C'est l'inverse qui s'est produit. Les projections de dette publique grecque établies par le Fonds ont elles aussi été balayées "dans une très large mesure", reconnaît l'institution.

le FMI doute de l'efficacité de la troïka

Mais le FMI remet également en cause l'efficacité même de la troïka, la structure qu'il forme avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne. Selon le rapport, cette cohabitation a obligé le Fonds à "négocier d'abord avec les pays de la zone euro (...) et ensuite avec les autorités grecques", créant une source d'"incertitude considérable" alimentée par les hésitations et les revirements européens.

"Il n'y avait pas de division claire du travail" au sein de la troïka, pointe le rapport, qui ajoute que les Européens manquaient d'expérience et de "compétences" sur des programmes d'aide liés à de très strictes conditions.

Selon le FMI, le plan de restructuration massive de la dette privée finalement adopté en 2012 aurait dû être mené dès 2010. Cela n'a pas été possible en raison de l'opposition des Européens explique le Fonds monétaire international.

La troïka a en ce moment en charge quatre plans de sauvetage dans la zone euro.
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Message  ivo Sam 8 Juin - 8:51

En Grèce, les anti-austérité lancent le «manifeste des peuples»
http://www.rfi.fr/europe/20130608-grece-anti-austerite-lancent-le-manifeste-peuples
Non aux politiques d'austérité : c'est le message que l'on entend depuis vendredi 7 juin à Athènes, à l'Alter-sommet organisé par divers mouvements sociaux, syndicats et associations en provenance des quatre coins d'Europe. Le sommet a décliné en début de soirée le « manifeste des peuples », un ensemble de propositions pour changer la politique européenne.

Avec notre correspondant à Athènes, Amélie Poinssot

Renverser l'austérité. Et construire une Europe démocratique, sociale, écologique et féministe : tel est l'objectif du « manifeste des peuples », un texte signé par quelque 180 organisations européennes, et présenté à Athènes par une foule de militants : « Ce que nous voulons c'est une Europe au service des citoyens et non au service de la finance. Une Europe qui défend un modèle de démocratie sociale, fondée sur le progrès... une Europe qui érige en principe la justice sociale, la redistribution des richesses, une Europe avec des emplois de qualité, des salaires élevés, le plein exercice des droits et des libertés syndicales. Et si nous sommes ici aujourd’hui c’est pour affirmer ensemble qu’une autre Europe est possible ! »

Une Europe où les transactions financières seraient taxées, où la fraude fiscale n'aurait pas droit de cité, où les programmes d'austérité mis en œuvre par la Troïka depuis 2010 seraient annulés. La liste des propositions est longue, le but du programme est de fédérer une opposition au-delà des frontières, et d'imposer un agenda politique au niveau européen.
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Message  ivo Mer 12 Juin - 9:27

En Grèce, le gouvernement suspend les émissions de la radiotélévision publique
http://www.rfi.fr/europe/20130612-grece-ert-fermeture-radiotelevision-publique
Il etait environ 20h TU, 23h en Grèce, mardi 11 juin 2013 et toutes les chaînes de la radio télévision publique, ERT, ont cessé d'émettre. Une décision radicale prise par décret et appliquée immédiatement par le gouvernement qui a justifié cette mesure par l'absence de transparence du fonctionnement de l'entreprise et ses trop fortes dépenses. Les 2.656 salariés d'ERT sont désormais au chômage technique. Le décret devra être présenté au Parlement pour être validé mais il ne remporte pas l'adhésion de toute la majorité gouvernementale.

Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois

Depuis l’annonce de l’arrêt de la retransmission de toutes les émissions de ERT dès ce mardi 11 juin au soir, les radios et télévisions privées grecques ont ouvert leurs antennes aux employés de la société publique de Radio télévision hellénique.

Plus de 2 600 employés sont concernés par la décision surprise du gouvernement de fermer les médias publics, en attendant la constitution d’un nouvel organisme qui devra obtenir l’accord du Parlement. Un nouvel organisme qui fonctionnera avec un nombre réduit d’employés.

On ne sait pas encore combien de licenciements sont prévus, mais déjà les partis politiques de l’opposition crient au scandale et accusent le gouvernement tripartite du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, de céder désormais trop facilement aux injonctions de la troïka, pour réduire, coûte que coûte, le nombre des fonctionnaires en Grèce.
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Message  ivo Mer 12 Juin - 9:45

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 Grece
...
"Pour moi, ce n'est pas de la démocratie. C'est comme la junte, c'est l'opposé de la démocratie, nous n'avons été tenus au courant de rien"
...
"Le gouvernement a de façon illégale et abusive coupé le signal des antennes de télécommunications grecques alors qu'il n'en n'a ni le droit constitutionnel, ni l'autorisation via le conseil d'administration de la radiotélévision nationale. Nous avons un gouvernement qui rappelle plus la Roumanie de Ceaucescu qu'un gouvernement issu du vote du peuple."
...
>>>
http://www.franceinfo.fr/europe/fermeture-de-la-television-publique-grecque-non-a-la-dictature-1021533-2013-06-12
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Message  ivo Mer 12 Juin - 10:01

...
#Grèce le fascisme, c'est aussi faire taire l'information. Mort de la télé #ert: mort de la démocratie. Début de coup d'Etat
...
#Grèce Journaliste: "La police arrive pour faire sortir les employés de la chaine, c'est très démocratique" #ert
...
Les Grecs privés peu à peu de tout ce qui fait sens. Et après on s'étonne de voir les nazis grecs dans les rues ? Sérieux ? #ert
...
#Grèce Précisons que la fermeture d'#ert laisse libre champ aux chaines privées (Mega, Skaï, Star) toutes tenues par des grandes fortunes
...
D'importantes forces de police, et notamment celle anti-émeutes, ont été déployées aux abords du siège de la chaîne, en plein cœur d'Athènes.
>>>
http://www.huffingtonpost.fr/2013/06/11/athenes-fermeture-ert-television-publique-grece_n_3422760.html?utm_hp_ref=france
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 9:32

il s'agit d'une atteinte brutale et massive à la démocratie, aux valeurs européennes, une régression grave et sans précédent.
Cela ne s’est même jamais passé sous la dictature des colonels en Grèce. La police envoyée par le gouvernement pour fermer l’émission d’une chaîne de télévision... Il faut que l’Europe réagisse, l’enjeu est celui des valeurs européennes et de la démocratie en Europe.
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130612-grece-ert-fermeture-nouvelle-loi-ue-filippetti

Une mesure radicale, pour répondre aux exigences des créanciers de la Grèce, alors que des représentants de la Troïka, de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international et de l'Union européenne, sont actuellement à Athènes pour auditer les comptes publics du pays. Le gouvernement est, en effet, dans l'obligation de supprimer 2 000 emplois de fonctionnaires avant la fin du mois de juin.
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130612-grece-television-ert-economies-troika

Est-ce que le droit constitutionnel grec autorisait le gouvernement à prendre une telle décision ?

Maintenant, oui. Le gouvernement, après la crise, a le droit de prendre de telles décisions soudaines. Avant la crise, bien sûr, on ne pouvait pas faire des choses comme cela. Mais maintenant, oui.

...
Le gouvernement justifie son choix au nom des économies imposées par la Troïka. Est-ce que, là encore, il y a une colère qui monte de plus en plus sur le dictat de Bruxelles ?

La colère ? Je crois que les gens ont été très fâchés. Mais nous avons subi tellement de mesures cruelles. Tellement de changements pour le pire, dans notre vie, que maintenant je crois que nous avons dépassé la colère. Nous sommes au-delà de la colère...

Une résignation ?

Oui. C’est ça.
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130612-tania-bozaninou-journaliste-grecque-nous-sommes-dela-colere
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 9:43

Nous sommes tous des téléspectateurs grecs !
http://www.marianne.net/Nous-sommes-tous-des-telespectateurs-grecs-_a229511.html
Après l’austérité imposée par la Troïka, la Grèce doit subir la fermeture de la radio-télévision publique. Qu’attendent donc les habituels défenseurs des droits de l’homme pour donner de la voix?

Si, sous un prétexte quelconque, Vladimir Poutine décidait de fermer la radio-télévision de Russie, certains y verraient le retour programmé de feu l’URSS, et la preuve manifeste qu’un ancien du KGB reste un ancien du KGB.

Si la Serbie imposait l’écran noir sur ses chaînes publiques, la cohorte des droits-de-l’hommistes se déchainerait. Ils proposeraient de bloquer l’entrée de Belgrade dans l’Union Européenne, rappelleraient que les Serbes sont des éradicateurs de libertés publiques de pères en fils, que l’ombre de Milosevic place encore sur le pays, et qu’il serait temps de mettre ce pays au ban des nations civilisés jusqu’à ce qu’il recouvrît le sens des réalités démocratiques.

Si le président Maduro qui a succédé à Chavez, au Venezuela, décrétait le black out des écrans, Le Monde lancerait un appel au boycott immédiat.

Si la Chine coupait toutes les télés pour une durée indéterminée, les anciens maoïstes reconvertis dans les affaires appelleraient à bloquer les échanges avec Pékin, sauf les échanges économiques, car il ne faut pas mélanger la politique et le business. Ils seraient rejoints par Robert Ménard, qui oublierait son engagement aux côtés des petits soldats de Marine Le Pen à Béziers pour brandir l’étendard de la liberté qu’il agitait du temps où il dirigeait Reporters Sans Frontières.

Dans l’un quelconque des cas évoqués ci-dessus, les pétitionnaires donneraient de la voix. BHL quitterait son ghetto doré de Saint-Paul-de-Vence pour appeler à la défense des libertés, emmenant derrière sa chemise blanche les cohortes habituelles de grandes âmes, de beaux esprits, et de cœurs meurtris.

Mais quand cela se passe à Athènes, à 3h de vol d’avion de Paris, personne ne bouge.

Quand le gouvernement d’un pays membre de l’Union Européenne ferme sa radio-télévision publique du jour au lendemain, nulle voix autorisée ne s’élève.

Quand un pouvoir établit une censure de fait sur les ondes publiques – une première depuis le coup d’Etat des Colonels - un lâche soulagement domine.

Quand l’un des 27 membres de l’Union Européenne s’assoit sur l’une des règles de base de la démocratie, l’UE se contente de « prendre note », comme s’il s’agissait d’un point de détail, rappelant ensuite qu’il faudra bien, un jour, reconstruire un service public de l’information. A Pâques ou à la Trinité ?

Quand le ministre de l’information de Grèce ose ce qu’un Jorg Haider n’avait pas osé faire en Autriche, aucun responsable politique ne suggère d’élever un cordon sanitaire autour de la Grèce en la sommant de rentrer dans le rang.

Quand ce même ministre explique qu’il a dû prendre cette décision parce que la télévision était « mal gérée », aucune autorité ne lui fait remarquer qu’avec un tel raisonnement il aurait fallu fermer toutes les banques après la crise de 2008.

La Grèce subissait déjà le talon de fer de l’austérité imposé par la Troïka. La voilà maintenant réduite à l’interdit médiatique sous des prétextes aussi obscurs que ses écrans. Au crime économique s’ajoute ainsi un assassinat démocratique.

Jusqu’où faudra-t-il aller pour que l’on dise : assez !
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 9:50

Grèce : appel à la grève générale
"La seule fois où cela a eu lieu, c'était pendant l'occupation allemande, avec les nazis"
>>>
http://www.franceinfo.fr/europe/grece-appel-a-la-greve-generale-1023011-2013-06-13
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 10:49

S’il y a une Elise Lucet grecque, elle a été virée mardi soir
Il faut appeler les choses par leur nom : c’est un coup de force, auquel on a assisté mardi. Un coup de force qui fait basculer la Grèce dans la catégorie des régimes autoritaires. On se demandait comment ça arriverait, quel visage prendrait ce basculement, que l’on sentait inéluctable, inscrit dans l’ordre des choses. Ça arrive donc ainsi, par la fermeture des émetteurs par la police.
>>>
http://www.rue89.com/2013/06/12/sil-y-a-elise-lucet-grecque-a-ete-viree-hier-soir-243237
114 RÉACTIONS

dossier
La Grèce sans média public : réponses aux questions qu’on se pose
Qui a pris la décision : le gouvernement grec ou l’Union européenne ?
Cela peut-il arriver en France ?
Cela peut-il arriver ailleurs dans le monde ?
Comment cela s’est-il passé techniquement ?
Quelle était la ligne éditoriale de ces chaînes et radios ?
Comment les salariés d’ERT ont vécu l’arrêt de la diffusion ?
Comment organisent-ils leur résistance ?
Que reste-t-il à regarder et écouter en Grèce ?
Y a-t-il eu des précédents dans le monde ?
Quels médias publics ont résisté à des circonstances extraordinaires ?
L’audiovisuel public est-il nécessaire à la démocratie ?
>>>
http://www.rue89.com/2013/06/12/fin-brutale-tv-publique-grecque-les-questions-quon-pose-243244
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 12:13

Le gouvernement grec songe-t-il à faire l'économie de la démocratie ? Alors que la crise économique est déjà dangereuse pour le pays d'origine de la démocratie, la suspension des chaînes du groupe ERT témoigne d'un mépris pour la liberté de l'information prévue par l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Les méthodes utilisées sont proprement hallucinantes.
...
La récession porte en elle la régression sociale et la répression démocratique
>>>
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/06/12/ecran-noir-sur-la-television-grecque-un-symbole-tragique-pour-aurelie-filippetti_3428617_3214.html

Les Européens, soupçonnés d'avoir encouragé la décision gouvernementale, sont gênés aux entournures. Prudence stratégique ou volonté d'éviter, en retour, toute accusation quant à son éventuelle responsabilité dans les événements survenus mercredi soir ? La Commission européenne, habituellement prompte à rappeler les valeurs de l'Union et, parmi elles, la nécessaire liberté des médias dans le monde, a affiché une grande réserve, jeudi. Dans une réaction tardive,
elle a "pris acte" de la décision du gouvernement grec et souligné qu'il avait agi "en toute indépendance", "de façon pleinement autonome". Il s'agissait manifestement, dans l'esprit de l'exécutif bruxellois, de couper court aux informations selon lesquelles la fermeture des émetteurs d'ERT aurait, en réalité, été réclamée par la "troïka" (Commission européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne), et donc par le représentant de la Commission.
>>>
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/13/fermeture-de-l-audiovisuel-grec-le-pari-risque-de-samaras_3429071_3234.html

"Ce que nous avons vécu hier est sans précédent. Non seulement en Grèce, mais dans toute l'Europe. La télévision publique s'interrompt seulement dans deux circonstances : lorsqu'un pays est occupé par une puissance étrangère ou en cas de coup d'Etat"
>>>
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/06/13/greve-massive-en-grece-pour-defendre-l-ert_3429042_3214.html
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Message  ivo Jeu 13 Juin - 12:31

euronews : “ Pensez-vous que les termes ou les valeurs des traités européens soient transgréssés avec cette décision ? “

Jean-Paul Philipponat : “ Bien entendu. Les idées européennes sont fondées sur diverses valeurs, et l’une d’elles est la démocratie, la liberté d’expression, le pluralisme d’expression. Et donc, quand le gouvernement grec supprime des services publics, il supprime les attributions publiques, et ces valeurs sont plus faibles aujourd’hui qu’hier. C’est dramatique. “

euronews : “ Beaucoup disent que si cela peut se produire en Grèce, ça peut arriver aussi dans d’autres pays : l’Espagne, l’Italie, d’autres pays. “

Jean-Paul Philipponat : “ Et le Portugal, oui, absolument. “

euronews : “ Donc, l’information en tant que bien public est aujourd’hui en danger ? “

Jean-Paul Philipponat : “ Oui, c’est le cas. Et c’est une grande préoccupation pour tous les citoyens grecs. Mais c’est aussi une immense préoccupation pour tous les diffuseurs publics en Europe. “

euronews : “ Est-ce que c’est la première fois qu’elle telle décision est prise ? “

Jean-Paul Philipponat : “ Oui. Même dans les pires moments de l’histoire européenne, lorsqu’il n’y avait pas de démocratie dans différents pays, jamais, jamais cela ne s‘était produit. “
>>>
http://fr.euronews.com/2013/06/12/l-uer-deplore-la-fermeture-du-diffuseur-public-grec/


MONITOR ERT ONLINE
>>>
http://www3.ebu.ch/cms/fr/sites/ebu/contents/news/2013/06/monitor-ert-online.html
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Message  ivo Ven 14 Juin - 8:56

Modèle social chinois au Pirée
Pressé par ses créanciers, le gouvernement grec compte privatiser plusieurs ports. Au bénéfice du groupe chinois qui opère au Pirée depuis 2010 ?

>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/RIMBERT/48728

Il était une fois à Athènes...
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/GRIGORIOU/48764

DOSSIER LE LABORATOIRE GREC
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Message  ivo Sam 15 Juin - 8:59

« Il nous faut tenir et dominer Athènes »
http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/FONTAINE/47975
La crise économique a ravivé de vieux souvenirs en Grèce. D’abord, celui de l’Allemagne, qui a occupé, massacré et pillé durant les sombres années de la seconde guerre mondiale. Ensuite, celui des ingérences alliées, comme en 1944, lorsque le Royaume-Uni préféra écraser la Résistance locale et collaborer avec les milices d’extrême droite plutôt que de voir le pays échapper à sa domination.


« Vous êtes responsable du maintien de l’ordre à Athènes et devez neutraliser ou détruire toutes les bandes EAM-ELAS [Front national de libération – Armée populaire de libération nationale] qui approcheront de la ville. Prenez toutes les mesures que vous jugerez utiles pour assurer le contrôle des rues et pour cerner tous les groupes de perturbateurs. (...) Le mieux serait naturellement que vos ordres soient contresignés par quelque gouvernement grec. (...) N’hésitez cependant pas à agir comme si vous vous trouviez dans une ville conquise où se serait déclenchée une révolte locale. (...) Il nous faut tenir et dominer Athènes. Ce serait pour vous une grande chose d’y parvenir sans effusion de sang, si c’est possible ; mais avec, si c’est inévitable (1). »

L’homme qui écrit ces lignes n’est autre que le premier ministre britannique Winston Churchill. Nous sommes en décembre 1944 ; les troupes nazies résistent encore aux Alliés, qui piétinent en Italie et reculent dans les Ardennes face à l’ultime contre-offensive de la Wehrmacht. Pourtant, les « bandes » ici visées par Churchill ne sont pas des groupes de collaborateurs, mais les partisans du grand Front national de libération, qui a opposé durant trois ans une résistance massive à l’occupant allemand.

Au cours du XIXe siècle, la Méditerranée orientale a été au centre d’une rivalité entre la Grande-Bretagne et la Russie. La révolution bolchevique de novembre 1917 ayant mis fin aux ambitions de cette dernière, la région se trouve au début des années 1940 sous l’influence incontestée de Londres. La Grèce y occupe une position stratégique.

Très vite, le développement dans ce pays d’une Résistance alliant communistes et petits partis socialisants inquiète le Foreign Office (ministère des affaires étrangères britannique), qui craint une pénétration des « Russes » dans l’espace méditerranéen. Honnie de la population et associée à la dictature fasciste du général Ioánnis Metaxás (1936-1941), la monarchie apparaît aux yeux de Churchill comme seule capable d’assurer le maintien de la domination britannique.

Les alliés de Londres le laissent agir à sa guise dans cette affaire. Malgré la tradition wilsonienne, officiellement hostile aux zones d’influence, surtout quand elles gênent la pénétration des marchandises et des capitaux américains, Franklin D. Roosevelt soutient Churchill. Quant à Joseph Staline, il tient avant tout à mettre un terme à la guerre et veut éviter de compromettre une « grande alliance » fragile avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Sollicité par Churchill dès mai 1944 en vue d’un arrangement dans les Balkans, il accepte d’autant plus facilement que son interlocuteur lui laisse les mains libres en Roumanie et en Bulgarie.

Tout au long de la guerre, Churchill est en proie au « tourment grec ». Dès mars 1941, lorsque se précise la menace allemande sur les Balkans, il ordonne à son quartier général du Proche-Orient de détacher cinquante mille hommes pour les envoyer en Grèce. Cette initiative interrompt l’offensive victorieuse des Britanniques en Libye, sans pour autant empêcher le déferlement de la Wehrmacht sur le territoire hellénique le mois suivant. Le roi de Grèce, Georges II, s’exile alors à Londres avec son gouvernement, qui reste largement celui de la dictature de Metaxás. Ses forces armées sont en partie reconstituées en Egypte et combattent aux côtés des Britanniques, qui les surveillent de près : les soldats contestent en effet le maintien à leur tête d’une majorité d’officiers royalistes.

Dans le pays, un mouvement de résistance massif se développe rapidement. Le Front national de libération, l’EAM, voit le jour en septembre 1941. Il organise d’imposantes manifestations dans les grandes villes et passe au printemps 1942 à la création de maquis sous la direction de son armée populaire, l’ELAS. En même temps, les agents britanniques du Special Operations Executive (SOE), créé par Churchill en 1940 pour mener des actions de sabotage sur les arrières de l’ennemi, en collaboration avec les mouvements de résistance des pays occupés, déploient leurs activités dans une relative autonomie. Ils tentent sans grand succès de favoriser — ou de créer — des organisations concurrentes de l’EAM. Mais les dirigeants des autres partis sont peu tentés par la résistance active. L’EAM-ELAS reste, et de loin, la principale organisation, incontournable sur le plan militaire. En échange de sa participation aux opérations prévues par les Britanniques, ses représentants sont accueillis au Caire en août 1943, en vue d’une entente avec le gouvernement en exil.

Les Britanniques mesurent à cette occasion l’importance prise par l’EAM et l’ampleur du désir de changement au sein de la population. Au même moment, lors de la conférence du Quadrant avec Roosevelt, à Québec (17-24 août 1943), Churchill voit s’envoler ses derniers espoirs de débarquement allié en Grèce, alors que l’avancée de l’Armée rouge hors des frontières de l’URSS ne fait plus de doute. Il prend alors directement les choses en main, bloque toute possibilité de négociation, malgré les réticences de ses conseillers, et renvoie les délégués de l’EAM chez eux, tout en traçant, dans une note adressée à son état-major, l’esquisse de ce qui sera le plan Manna : l’envoi d’un corps expéditionnaire en Grèce lors du retrait des troupes allemandes.

Dès lors, les agents britanniques ont pour mission de nuire à l’ELAS par tous les moyens. Ils tentent de débaucher ses partisans à coups de livres-or — argument convaincant en ces temps d’hyperinflation où la livre britannique a atteint 2 millions de drachmes. Ils financent les petites organisations concurrentes, y compris celles qui se disent « nationalistes » mais sont de fait complices des Allemands. Ils placent des hommes au sein du gouvernement collaborationniste ainsi que dans les bataillons de sécurité créés par Athènes. Ces milices participent aux opérations des troupes nazies, avec leur cortège de massacres et de villages brûlés. Dans les villes, elles prennent part aux bloko des faubourgs, encerclant un quartier en pleine nuit, y faisant repérer les partisans par des mouchards encagoulés et les fusillant séance tenante. Le double jeu des Britanniques, qui permet aux chefs des milices de se dire également à leur service et à celui du roi, sème dès l’hiver 1943-1944 les germes de la guerre civile.

L’EAM-ELAS réussit cependant à libérer une grande partie du pays. Il met en place des institutions populaires qui forment un contre-Etat. L’inquiétude des Britanniques est à son comble lorsque, en mars 1944, est créé un « gouvernement des montagnes » qui organise des élections. La démarche suscite en revanche l’enthousiasme des forces armées grecques d’Egypte, qui réclament immédiatement l’intégration de la Résistance dans le gouvernement en exil. Churchill réplique par une répression impitoyable. Il fait déporter les éléments « rebelles » dans des camps en Afrique et met sur pied une brigade de prétoriens prêts à rentrer en Grèce avec le roi et les troupes britanniques à la Libération.

Faute de pouvoir éliminer l’EAM par la force en Grèce même, les Britanniques recourent à des manœuvres politiques auxquelles les dirigeants des montagnes, peu expérimentés dans ce domaine, font difficilement face. Pris entre leur stratégie d’union et la conscience du danger d’un coup de force de la droite et des Britanniques, ils se laissent piéger lors d’une conférence soigneusement organisée au Liban en août 1944 et acceptent, après beaucoup d’hésitations, une participation très minoritaire à un gouvernement d’union nationale dirigé par l’homme de Churchill, Georges Papandréou (grand-père de l’ex-premier ministre socialiste du même nom, qui a dû démissionner en 2011). Les dirigeants de l’EAM vont jusqu’à reconnaître, le mois suivant, l’autorité d’un gouverneur militaire britannique, Ronald Scobie, qui doit arriver en Grèce à la Libération.

Tout est prêt pour l’application du plan Manna, préparé un an auparavant. L’offensive victorieuse de l’Armée rouge en Bulgarie, en septembre 1944, oblige la Wehrmacht à se retirer de Grèce, sous les attaques des partisans de l’ELAS. C’est après ce retrait qu’arrive le corps expéditionnaire britannique, accompagné de Papandréou et Scobie. Installés le 18 octobre dans la capitale, les deux hommes exigent le désarmement de l’ELAS, tout en refusant celui de la brigade formée en Egypte, opportunément transférée à Athènes début novembre. Aucun procès n’est engagé contre les collaborateurs, et des miliciens armés circulent impunément dans la capitale, persécutant les résistants. Les membres des bataillons de sécurité sont enfermés dans des casernes, mais y jouissent de bonnes conditions de vie et d’un entraînement régulier. Après avoir tenté d’obtenir des garanties tout au long du mois de novembre, les ministres de l’EAM démissionnent. Le 3 décembre a lieu sur la place Syntagma une manifestation monstre pour réclamer la démission de Papandréou et la constitution d’un nouveau gouvernement. Le massacre qui s’ensuit — la police tire sur les citoyens désarmés, faisant une vingtaine de morts et plus d’une centaine de blessés — déclenche l’insurrection du peuple d’Athènes. C’est le prétexte que cherchait Churchill pour pouvoir briser la Résistance.

Il ordonne alors à Scobie d’écraser les rebelles. Des armes, des avions et des troupes de plus en plus nombreuses (jusqu’à soixante-quinze mille hommes) sont détournés du front italien. Les propositions de négociation de l’EAM sont refusées. « L’objectif est net : battre l’EAM. La cessation des combats lui est subordonnée. (...) Ce qu’il faut en ce moment, c’est de la fermeté, de la pondération, et non pas des embrassades impatientes, alors que la véritable querelle n’a pas été vidée (2). » Bravant la presse britannique et internationale, mais aussi les députés des Communes, qui l’interpellent lors de débats houleux, Churchill campe sur ses positions.

Mal armés, mal nourris, très jeunes pour la plupart, les partisans de l’EAM d’Athènes et du Pirée tiennent trente-trois jours sous ce déluge de feu, face aux troupes britanniques — et aux membres des bataillons de sécurité, sortis des casernes et réarmés pour l’occasion. Churchill se rend en personne à Athènes, fin décembre, et se résigne à contraindre le roi Georges II, toujours à Londres, à accepter une régence. Mais il reste inflexible sur les autres garanties réclamées par l’EAM.

Bien que l’ELAS soit toujours présente sur le reste du territoire, ses dirigeants redoutent d’imposer de nouvelles épreuves à une population épuisée et affamée : mille sept cent soixante-dix villages ont été brûlés, plus d’un million de personnes sont sans abri, la production céréalière a baissé de 40 %. Et l’aide des Alliés ne parvient qu’à ceux qui collaborent avec eux. Par l’accord de Varkiza, signé le 12 février 1945, l’ELAS accepte de rendre unilatéralement les armes. Au même moment, Churchill proclame solennellement à Yalta, de concert avec Roosevelt et Staline, « le droit de tous les peuples à choisir leur forme de gouvernement » dans l’Europe libérée...

Mais l’EAM n’est pas encore anéanti. Il tente de poursuivre en toute légalité son objectif de profondes réformes, et est en position d’obtenir la majorité aux élections. Devant cette menace, le gouvernement britannique travailliste qui succède à Churchill en juillet 1945 maintient un contingent d’occupation important et s’appuie sur les hommes qui ont collaboré et participé au massacre des résistants — notamment sur une police et une armée reconstituées par les soins de la mission militaire britannique. Les partisans de l’EAM sont arrêtés, condamnés et soumis à une terreur sans précédent dans les campagnes.

Dans ce contexte, des élections honnêtes sont impossibles. Qu’à cela ne tienne : Ernest Bevin, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères britannique, soucieux de donner au pays une façade respectable à présenter aux Nations unies, ordonne qu’elles aient lieu au mois de mars 1946. L’EAM et l’ensemble des démocrates refusent d’y participer. La majorité de droite qui en sort inévitablement n’a plus qu’à organiser, au mois de septembre suivant, le référendum assurant le retour du roi.

Cette fois, l’objectif britannique est atteint. Mais, entre-temps, beaucoup d’anciens partisans ont repris le maquis pour échapper aux persécutions, et le Royaume-Uni ne peut plus garantir la survie — et moins encore la victoire — d’une droite qu’il a artificiellement maintenue au pouvoir. C’est afin de le relayer dans cette tâche que le président américain Harry Truman demandera au Congrès, le 12 mars 1947, les fonds nécessaires pour « aider » une Grèce à l’avant-garde de l’« endiguement du communisme ».

En brisant la Résistance grecque, les Britanniques ont précipité le pays dans une guerre civile qui, ouverte ou larvée, allait durer trente ans — avec une courte embellie entre 1963 et 1965. Elle ne prit fin qu’avec la chute de la dictature des colonels, en 1974. Ce « coup d’Athènes » rappelle que la Grèce moderne n’a bénéficié au cours de son histoire que d’une souveraineté très limitée, comme elle en fait aujourd’hui encore la douloureuse expérience.
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Message  ivo Mar 18 Juin - 11:03

Ce que nous dit l’écran noir grec
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Ollie Rehn, commissaire européen, baisse les yeux sur sa feuille, pèse ses mots. Il commence. «Ce n’est pas une décision de la Commission. Il s’agit d’une décision autonome du gouvernement grec .» Mais il sait que ça ne suffira pas. En plein Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit vient de l’interpeller sur la fermeture de la télé grecque, et le Parlement attend une réponse plus complète. Il ajoute donc, comme un demi-aveu : «Cette décision a été prise dans le contexte des efforts importants pour moderniser l’économie grecque.» C’est dit. Un gouvernement européen vient de lancer sa police à l’assaut des émetteurs de télé, et l’Europe, retranchée derrière la sinistre fiction de la «décision autonome», n’a rien à dire. A cet instant, Rehn incarne la pire Europe, l’Europe lâche et sans âme, celle qui sombre lentement dans la détestation de ses peuples. Le plus incroyable, dans l’écran noir soudain de l’audiovisuel public grec, est qu’il se soit trouvé si peu de voix pour appeler les choses par leur nom : ce black-out a fait basculer la Grèce dans le camp des régimes autoritaires. Ce basculement n’est peut-être pas définitif. On peut toujours revenir en arrière. Il serait absurde de convoquer l’ombre du régime des colonels. L’histoire ne se répète jamais, et les dérives autoritaires du XXIe siècle emprunteront certainement des chemins inattendus, et délicieusement modernes. Mais tout de même : ce coup de force sans précédent dans les régimes démocratiques aura eu le mérite de dessiller certains yeux.

Peu, en vérité. Pas ceux des politiques européens, hélas. Pour Angela Merkel, il s’agit d’une «affaire intérieure grecque». En France, seuls quelques ministres ont fait part de leur compassion attristée. Mais pas un mot du président, ni du Premier ministre, pour sommer la troïka de sommer le gouvernement grec de déchirer son décret. On ne va pas tout de même pas s’apitoyer sur ces Grecs dont tant de voix autorisées, à commencer par celle de Jean Quatremer, correspondant de Libé à Bruxelles, et inlassable ferrailleur de l’eurolâtrie sur Twitter et sur son blog, expliquent depuis des années qu’ils ne sont que gabegie, corruption et népotisme.

A LIRE AUSSI : La réponse de Jean Quatremer à Daniel Schneidermann

On peut faire, dans tous les pays, bien des reproches aux télés et aux radios publiques. On peut leur reprocher d’être dans la main du pouvoir politique, et elles le sont toujours, de manière plus ou moins subtile. Une télé publique, payée avec l’argent du contribuable, est forcément déceptive, puisque nous la payons, et qu’elle ne nous satisfait pas totalement. Qu’est-ce d’autre, le journal de Pujadas, qu’une émission quotidienne d’illustration des initiatives gouvernementales ? Nous battrions-nous pour les microtrottoirs de Pujadas, s’ils venaient à être menacés par la troïka ? Mais le service public est aussi le lieu où de petits miracles sont parfois possibles. De petits miracles, comme l’émission que diffusait France 2, à l’instant même où la police antiémeute grecque démontait l’émetteur de la télé publique : une soirée entière sur le thème capital de l’évasion fiscale, avec interpellations musclées de ces délinquants éternellement impunis que sont les banques, les géants du Web, les multinationales championnes de l’optimisation. Les microtrottoirs de Pujadas, les brushings de Delahousse, sont peut-être le prix à payer pour voir, une fois l’an, Elise Lucet interpeller à la sortie d’un déjeuner des députés achetés par le lobby des cigarettiers évadés fiscaux.

On peut aussi reprocher aux télés publiques, comme à toutes les administrations, d’être moins regardantes sur leur gestion que des entreprises privées, et elles le sont toujours. Mais le drame grec nous ramène à l’essentiel : il est indispensable qu’existent des médias puissants ayant d’autres ressorts que le profit. Télés privées aux mains des armateurs, ou des oligarques, peu importe comme on les appelle, télés publiques aux mains de l’Etat : aucun de ces deux systèmes n’est parfait, mais l’équilibre entre les deux, avec le solide aiguillon de quelques médias indépendants, est indispensable à un système qui est finalement le moins mauvais de tous.

A cet équilibre, nous sommes habitués. Alors pourquoi cette indifférence ? Une fois encore, c’est elle la plus inquiétante. Cette relative indifférence des opinions européennes à l’écran noir grec, nous dit leur désaffection profonde à l’égard de l’idée même d’information. A quoi bon s’informer encore, quand règne sans partage la troïka opaque et anonyme ? A quoi bon s’informer encore, quand le seul suspense est le rythme des tours de vis de la rigueur ?
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Message  niouze Mar 18 Juin - 16:47

si je reste d'accord avec une parti de la suite du texte , voir la dictature apparaître que lorsqu'on touche a la tv , j'en reste coi .....
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Message  niouze Jeu 11 Juil - 16:45


Grèce
Aube dorée, l’autre visage de l’extrême droite européenne
Par Ivan du Roy (1er juillet 2013)
L’Union européenne renoue avec ses vieux démons. La crise sociale et démocratique est un terreau fertile à la résurgence des droites extrêmes. En Grèce, elle est incarnée par Aube dorée, un parti aux références néo-nazies assumées, crédité de 13% dans les sondages. Agressions racistes et violences politiques perpétrées par ses militants et ses élus se multiplient. Et si le crépuscule brun d’Aube dorée recouvrait la Grèce ?
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Vu de France, leur succès est une énigme. Leur logo ressemble à s’y méprendre à une croix gammée. Ils traquent, tabassent ou défigurent jeunes, vieux et femmes sous prétexte qu’ils sont immigrés, musulmans ou « rouges ». Africains, Albanais, Afghans ou Pakistanais ? « Des espèces de sous-hommes qui ont envahi notre patrie en nous ramenant toutes sortes de maladies », explique l’une de leur députée, Eleni Zaroulia, au Parlement grec. Leurs élus exhibent des armes à feu, intimident d’autres députés ou font le salut nazi en plein hémicycle. Mi-mai, l’un de leur député pénètre au sein du Parlement avec un revolver. Il aurait déclaré au policier en faction : « Je préfère avoir quelqu’un en premier, avant qu’ils me choppent. » Des lettres de menaces de mort, arborant leur logo, sont adressées à des journalistes ou à l’Association des musulmans de Grèce. Des images montrent leurs militants aux côtés de la police anti-émeute, participant à la répression des manifestations de gauche anti-austérité…
Aux élections législatives de 2009, Aube dorée [1] recueillait 0,29% des voix. Trois ans plus tard, le parti d’extrême droite envoie 18 députés au Parlement, avec 7% des suffrages. Aujourd’hui, les sondages le créditent d’environ 13% des intentions de votes, ce qui en ferait la 3ème force politique du pays, derrière Nouvelle démocratie (droite) et Syriza, la « coalition de la gauche radicale ». Pour obtenir ce résultat, nul besoin de « relooker » son image, comme l’a fait le Front national en France. « Nous ne sommes pas en train de parler d’un parti de droite extrême classique », résume Dimitris Psarras, journaliste grec dont « Le livre noir d’Aube dorée » est en cours de traduction aux éditions Syllepse. Loin de s’être assagie, au moins en apparence, « l’organisation, après son succès électoral, est devenue plus provocatrice et plus agressive ». « Pour eux, pas de distinction, toute la gauche doit aller dans des chambres à gaz », commente Moisis Litsis, l’un des fondateurs du Comité grec contre la dette et responsable syndical, lui-même est pointé du doigt par la presse d’extrême droite comme « trésorier [de son syndicat] et juif ».
La crise n’explique pas tout
Comment en est-on arrivé là ? Comment un parti clairement néo-nazi, qui multiplie les agressions de rue et les discours racistes assumés, est-il désormais en mesure de négocier une place au sein de la coalition gouvernementale d’un pays membre de l’Union européenne ? Pour les prochaines élections législatives, prévues en 2016, « nous ne pouvons pas exclure une alliance entre Nouvelle démocratie et Aube dorée, même si ce n’est pas le scénario le plus probable », estime Dimitris Psarras. Ailleurs en Europe, seul le parti hongrois Jobbik, ouvertement raciste, antisémite et négationniste, connaît un tel succès électoral (16,7% des voix aux élections législatives de 2010). D’autres formations similaires ont obtenu quelques résultats notables, en particulier en Allemagne ou au Royaume-Uni, mais toujours localement [2].
Il y a la crise, bien sûr, mais elle n’explique pas tout. « Nous n’enregistrons pas, pour l’instant, de poussée de l’extrême droite au Portugal ou en Espagne », rappelle le journaliste. En Grèce, les mesures d’austérité imposées par la Troïka – Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et FMI – se sont conjuguées à l’effondrement du système politique. Le panorama électoral a été totalement chamboulé : en trois ans, les deux grands partis qui ont gouverné la Grèce depuis la fin de la dictature en 1974, les sociaux-démocrates du Pasok et la droite classique de Nouvelle démocratie, ont perdu plus de la moitié de leurs électeurs, chutant de 77% à 32% en nombre de voix cumulées. Ce qui ne les empêche pas de continuer de gouverner ensemble.
Banquiers, extrême droite et Troïka
Surtout, la démocratie grecque semble avoir été mise entre parenthèse par la Troïka qui impose au pays ses mémorandums. « Il n’y a pas une seule mesure des lois préfabriquée par la Troïka qui ne soit pas passée. Alors les gens se demandent à quoi sert le Parlement ? A quoi sert d’avoir des élus ? », pointe Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue, auteur du blog Greek Crisis [3]. « La démocratie grecque était loin d’être parfaite, mais quand on l’annule, lorsque l’on bafoue constamment la Constitution, la porte est ouverte à un changement de régime… Dans ce contexte, l’arrivée d’Aube dorée n’est pas un hasard. » La précédente coalition au pouvoir, dirigée par Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE, s’était ouverte à un parti de droite extrême, l’« Alerte populaire orthodoxe » (LAOS). Une première depuis la dictature militaire. Autre signe de l’agonie de la démocratie : l’actuel gouvernement a envoyé la police prendre d’assaut les émetteurs de la radiotélévision publique, une fermeture arbitraire qu’a d’ailleurs soutenue Aube dorée. Comment combattre la montée du parti d’extrême droite, si le gouvernement adoubé par les dirigeants européens se comporte lui-même comme une junte de putschistes ?
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Qui sont les électeurs de l’Aube dorée ? « La répartition des votes est à peu près égale dans toute la Grèce, y compris dans les petites villes et les villages où il n’y a pas de présence de migrants », explique Dimitris Psarras. Le parti a obtenu son premier succès électoral dans le centre d’Athènes, en faisant élire son chef Nikólaos Michaloliákos comme conseiller municipal. Une cartographie électorale de l’extrême droite différente de la France, où le vote FN s’est affaibli dans les agglomérations, y compris les banlieues populaires, pour se développer dans les zones « semi-urbaines » plus éloignées des grands centres.
Des néo-nazis ? « Cela n’a plus d’importance »
« Ceux qui ont encore un espoir votent pour Syriza (la nouvelle coalition de gauche, passée en 3 ans de 4,5% à 17% et créditée de 25% à 30% dans les sondages, ndlr). Ceux qui sont désespérés votent pour Aube Dorée », avance le spécialiste de l’extrême droite. L’électeur type du parti néo-nazi est « un homme plutôt jeune avec un niveau d’éducation plutôt bas ». Ses candidats remportent un certain succès chez les travailleurs non qualifiés, les chômeurs de longue durée – le taux de chômage est officiellement de 27% – et les petits patrons. Le parti à la croix gammée stylisée plaît aussi chez les policiers : 40% des agents des « forces spéciales » employées pour le maintien de l’ordre auraient voté Aube dorée aux dernières législatives. Un implantation beaucoup plus inquiétante que dans l’armée où l’organisation plafonne, pour l’instant, aux alentours de 10%. Rappelons que c’est la police qui est chargée de d’enquêter sur les crimes racistes et les agressions anti-immigrés. « Il y a aussi des gens qui ont bénéficié des réseaux clientélistes du Pasok (qui a gouverné la Grèce pendant quasiment deux décennies, ndlr), qui n’en profitent plus, se sentent trahis et veulent aujourd’hui prendre leur revanche sur les politiciens », complète Panagiotis Grigoriou.
La mémoire encore vive des années de dictatures (1967-1974) cantonnait jusqu’à présent l’extrême droite à des scores électoraux anecdotiques. La crise, l’effondrement soudain du système politique et clientéliste, les diktats comptables de la Troïka sans véritables réformes, le réveil du nationalisme depuis l’indépendance de la Macédoine (appellation revendiquée par la Grèce [4]), la résurgence de l’islamophobie avec l’arrivée de migrants du Moyen-Orient, ont balayé les réticences. « Les gens qui votent Aube dorée savent que c’est une organisation néo-nazie. Mais la situation politique et sociale est si terrible que cela n’a plus d’importance », soupire Dimitris Pasarras.
La dictature des colonels pour origine
Aube dorée, un parti « anti-système » ? « Aube dorée n’a jamais été en dehors de la société. Ils ont entretenu des liens avec quelques riches armateurs grecs et avec les anciens responsables de la dictature », répond le journaliste. Le leader d’Aube dorée, Nikólaos Michaloliákos (56 ans), est un pur produit de la dictature d’extrême droite. Il fait ses premiers pas en politique au début des années 70, au sein d’un mouvement ultranationaliste, le seul à être autorisé par le régime militaire [5]. A la fin de la dictature, Michaloliákos séjourne en prison, pour détention d’armes et d’explosifs, en lien avec l’organisation néofasciste italienne Ordre nouveau (Ordine Nuovo), dont des militants sont soupçonnés de plusieurs attentats et assassinats en Italie dans les année 70. Après un court passage au parti nationaliste créé par les anciens de la junte (dont l’avocat est d’ailleurs le frère de Nikólaos, Panagiotis Michaloliákos), il se concentre sur Aube dorée, qu’il a fondée en 1980.
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Outre l’antisémitisme, le racisme et les références au nazisme, les influences des année 30 sont très présentes dans son programme. Il revendique une « Grande Grèce », s’étendant de l’Albanie à Chypre, en passant par des territoires bulgares ou turques. Si l’Allemagne impose une austérité drastique à l’Europe méditerranéenne, c’est la faute « des juifs qui ont persuadé Angela Merkel de mener cette politique », décrit Dimitris Psarras. Les théoriciens du parti rêvent d’un nouvel axe privilégié entre la Grèce et la Russie, le nouveau régime autoritaire à la mode chez l’extrême droite européenne, y compris pour Marine Le Pen [6].
La chasse aux « sous hommes »
Autre ressemblance avec les années 30 : les sympathisants du parti organise de très médiatiques distributions de produits alimentaires destinés aux seuls Grecs, sur présentation d’une pièce d’identité. Début mai, une telle initiative devant le Parlement a été interdite par le maire d’Athènes, la qualifiant de « soupe populaire de la haine ». « La machine du parti déploie ses forces comme une toile d’araignée partout dans le pays. L’heure est à l’activisme politique et social dans une société qui se paupérise de façon dramatique », écrit Filippa Chatzistavrou, avocate et enseignante à l’Université d’Athènes. « Les points de ressemblance avec les méthodes du parti nazi NSDAP (le parti national-socialiste des travailleurs allemands) à Weimar sont frappants. »
Y compris dans l’extrême brutalité vis-à-vis des non-Grecs, ces « sous-hommes » décrits par la députée Eleni Zaroulia. Le 6 mai, à Athènes, non loin du siège d’Aube dorée, un enfant de 14 ans se fait taillader le visage à coups de tessons de bouteilles par trois hommes habillés en noir et portant des t-shirts arborant le logo du parti. Son crime : être Afghan. « Le jeune Afghan, victime de cette agression terrifiante, s’est présenté au Bureau de traitements de violences racistes de la police grecque pour déposer plainte et il y a failli être arrêté et expulsé vers son pays par la police sous prétexte qu’il n’avait pas de papiers ; son expulsion n’a pu été évitée qu’in extremis grâce à l’intervention du Haut Commissariat aux réfugiés de l’Onu », raconte Le Journal des rédacteurs, un quotidien créé pendant la crise, et l’un des rares à survivre.
« Déloger Aube dorée va être compliqué »
La menace Aube dorée peut-elle être jugulée ? Pas par le gouvernement actuel qui se contente de mettre sur le même pied l’organisation néo-nazie et la gauche radicale de Syriza. Et reprend à son compte certaines propositions des sulfureux députés, comme le recensement des enfants d’immigrés inscrits en crèche, sous prétexte qu’il n’y aurait pas assez de places pour les Grecs, ou la multiplication des rafles contre les sans-papiers. Sur le terrain, des actions de solidarité dans les quartiers et de résistances face aux « patrouilles » d’Aube dorée se multiplient, à l’initiative notamment des mouvements anarchistes et antifascistes.
Sur l’échiquier électoral, la gauche demeure très divisée et éparpillée. Le très orthodoxe Parti communiste grec (KKE, 8,5% des voix en 2012) fait cavalier seul. Le centre-gauche (Dimar, 6%) a choisi de participer à la coalition gouvernementale, rendant difficile une future alliance avec Syriza (17%), elle-même de plus en plus critiquée par les formations d’extrême gauche pour son « institutionnalisation ». Si tant est que la gauche accède au pouvoir, encore faut-il qu’elle se donne les marges de manœuvres nécessaires pour sortir la Grèce de la spirale infernale. « Comparé à d’autres périodes difficiles, cette fois, on ne voit pas d’avenir, même lointain. C’est cela qui est grave. Dans cette situation, Aube dorée peut soit stagner, soit progresser, mais la déloger va être compliqué », estime Panagiotis Grigoriou. La nuit brune de l’Aube dorée recouvrira-t-elle la Grèce ?
Ivan du Roy
@IvanduRoy sur twitter
Photos : de une (source) / du leader d’Aube dorée Nikólaos Michaloliákos (source)
Notes
[1] Chryssi Avghi, en grec.
[2] Le NPD allemand (Parti national-démocrate) compte des élus régionaux dans deux Lands, en Saxe depuis 2004 et en Mecklembourg - Poméranie depuis 2006, ainsi que des conseillers municipaux dans plusieurs villes. Le « National Front » britannique a frôlé la barre des 5% dans le Comté de Rochdale (Manchester) en 2010.
[3] Dont un livre, « La Grèce fantôme, voyage au bout de la crise », est à paraître aux Éditions Fayard en septembre.
[4] En 1991, l’ancienne République yougoslave de Macédoine fait sécession et déclare son indépendance, mais la Grèce lui conteste le nom de Macédoine, nom que porte un ensemble de trois régions grecques.
[5] Le « Parti du 4 août », dont le nom fait référence au coup d’état militaire qui porta le général Metaxas au pouvoir en 1936, un régime qui mena une politique plutôt pro Allemagne hitlérienne avant sa chute en 1941.
[6] « Je ne cache pas que, dans une certaine mesure, j’admire Vladimir Poutine », avait-elle déclaré à un journal russe en octobre 2011.
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Message  ivo Jeu 19 Sep - 9:21

Grèce: coupes sévères et mutations forcées dans la fonction publique
http://www.rfi.fr/europe/20130918-grece-etat-purge-effectifs-samaras-fonction-publique-syndicats-ue-fmi-bce-troika
Les fonctionnaires grecs continuent de se mobiliser ces 18 et 19 septembre. Un mouvement à l’appel des syndicats contre le plan de restructuration de la fonction publique. C’est une réforme exigée par la troïka en échange du versement de la prochaine tranche d’aide de 6,8 milliards d’euros.

L’objet du mécontentement est une réforme de la fonction publique qui prévoit la suppression, d’ici la fin de l’année 2013, de 4 000 emplois publics et la mutation de 25 000 fonctionnaires. En cas de refus, les fonctionnaires risquent le chômage partiel et une baisse de leur salaire, avec à la clé un licenciement.

À la fin du mois de septembre, le gouvernement doit avoir bouclé la mutation de 12 000 fonctionnaires. Sont concernés principalement par ces mesures : les enseignants, les salariés du secteur de la santé, les policiers, les agents municipaux, les employés du ministère de l’Education et les enseignants.

Disciplines supprimées

Dans l’éducation, par exemple, plusieurs disciplines ont été ainsi supprimées à la rentrée scolaire. Des professeurs de matières jugées non prioritaires, comme les langues, la musique, le théâtre ont été redéployés à des postes dans le primaire.

Une thérapie de choc que dénonce Vassilis Xenakis, secrétaire de la Confédération des syndicats de la fonction publique ADEDY. « Certains professeurs de lycée ont été mutés dans des écoles élémentaires où il manquait des enseignants, s'alarme-t-il. Cela bouleverse évidemment toutes leurs conditions de travail. Et s’il n’y a pas de poste pour eux, ils sont mis en disponibilité, et ne touchent plus que 75% de leur salaire. »

Un secteur gros pourvoyeur d’emplois

Dans un pays où 27,9% de la population active est au chômage, l’heure est à la déception comme le souligne Vassilis Xenakis. « Ce n'est pas l'Europe dont nous rêvions. Quand vous avez moins de services sociaux, une éducation de moins bonne qualité et que le gouvernement prépare le budget de l'année prochaine en serrant encore la ceinture, cela ne peut pas continuer. Le gouvernement parle un autre langage que la rue. Il parle croissance, statistiques, mais cela n’a rien à voir avec ce que nous nous vivons aujourd’hui. »

La fonction publique est un secteur gros pourvoyeur d’emplois en Grèce. Deux salariés sur dix travaillent pour l’Etat. Et pour bon nombre d’experts, dont Georges Prévélakis, ambassadeur de la Grèce auprès de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), cette réforme est nécessaire. « Pendant 30 ans, le secteur public grec s’est développé avec des fonctionnaires, souvent embauchés par les politiques du pays, pour rendre service à des amis, ou pour dissimuler le chômage. C’est à la fois très coûteux et très peu efficace. »

Ralentissement du rythme de baisse du PIB

Le gouvernement grec n’a pas d’autres choix. Cette réforme conditionne en effet le versement par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), d’une nouvelle tranche d’aide à la Grèce de 6,8 milliards d’euros. Bon nombre des mesures de rigueur exigées par la troïka en échange de prêts financiers ont été adoptées par Athènes.

Mais la Grèce n’est pas au bout des ses peines. « La baisse du PIB ralentit, ce qui peut laisser espérer un retour de la croissance dans les prochains trimestres, explique l’économiste Thibault Mercier, spécialiste de l’Europe du Sud chez BNP Paribas. Mais le pays ne peut encore avoir accès au marché financier, parce que les investisseurs n’ont toujours pas confiance. La dette publique grecque présente encore des signes d’insoutenabilité, ce qui suppose que les Etats européens continuent d’aider la Grèce. »

Un nouveau plan d’aide paraît inévitable à l’horizon 2014. Les représentants de l'UE, de la Banque centrale européenne (BCE) et du FMI ont reconnu qu’Athènes aura besoin d'un nouveau soutien financier estimé à 10 milliards d'euros en 2014 et 2015.
Grèce: des dizaines de milliers de manifestants dans la rue contre l'austérité
http://www.rfi.fr/europe/20130918-grece-manifestations-fonctionnaires-austerite-crise-athenes-syndicats
12 500 fonctionnaires censés entrer dans un programme de mobilité d'ici à la fin du mois : tel est en Grèce l'objet de la colère du syndicat du secteur public. Ce dernier a appelé aujourd'hui, mercredi 18 septembre, et demain à une grève de 48 heures. A Athènes et dans les grandes villes du pays, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à manifester.

Médecins, personnel médical, employés de l'administration, enseignants et agents des collectivités locales : tous étaient rassemblés aujourd'hui pour dire non au plan de mobilité de la fonction publique. Dans le cortège, Alexandra, laborantine dans un centre d'analyses, s'interroge sur son avenir : « Dans notre service, ce n'est pas clair encore. On a l'impression que ça va être la loterie ! Certains disent que nous n'allons pas être mis à l'écart, d'autres disent que si... Ce n'est pas clair. Mais il faut que l'on se batte, car on ne peut pas attendre qu'ils se décident, ni ce qu'ils vont décider... »

Cela fait trente ans que cette dame travaille dans ce centre rattaché à la Sécurité sociale. Mais depuis un an et demi, dit-elle, faute de matériel, certains examens ne sont plus pratiqués.

Un appel massivement suivi

Un peu plus loin dans la manifestation, nous faisons la connaissance de Sophia, professeur d'arts plastiques. « Moi je fais grève toute la semaine, malgré le fait que c'est très difficile pour moi économiquement, confie-t-elle. J'ai un fils étudiant en province et il n'y a qu'un seul salaire à la maison... et un salaire qui a été en plus énormément réduit ! »

La majorité des enseignants sont d'ailleurs en grève toute la semaine, et de l'aveu même du ministère, l'appel a été massivement suivi. De son côté, la Troïka attend les détails de ce plan de mobilité d'ici à la fin du mois.
Grèce: perquisition au siège du parti d'extrême droite Aube dorée
http://www.rfi.fr/europe/20130918-grece-aube-doree-manifestations-crise-athenes-rappeur-racisme-neonazi
La police grecque a mené mercredi 18 septembre une perquisition dans les locaux du parti néonazi Aube dorée. Un sympathisant de la formation d’extrême droite est accusé d'avoir tué mardi soir un rappeur connu pour son engagement contre le racisme. Plusieurs organisations ont appelé à « un rassemblement antifasciste ».

Aube dorée est devenue la troisième force politique en Grèce à la faveur d’un mécontentement croissant de la population face aux mesures d’austérité imposées par le gouvernement. Le parti a officiellement condamné l’agression et démenti toute implication dans le meurtre.

Toutefois, la police a décidé de perquisitionner son siège afin de vérifier si l’on pouvait y découvrir des éléments établissant le lien avec l’attaque. Un sympathisant d’Aube dorée a été interpellé après le meurtre. Il a reconnu les faits.

Appel à « un rassemblement antifasciste »

Pavlos Fissas, connu sous le nom de scène de Killah P, a été poignardé à deux reprises au coeur et à la poitrine, lors d’une altercation survenue après la diffusion d’un match de football dans un café de Keratsini, une banlieue populaire d’Athènes.

Une motivation politique du meurtre n’est pas encore établie, mais plusieurs organisations des droits de l’homme, antiracistes et de gauche ont appelé à « un rassemblement antifasciste » à Keratsini.
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Message  ivo Jeu 19 Sep - 10:17

Grèce : les manifs antifascistes dégénèrent après le meurtre d’un rappeur par un néonazi
http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/18/grece-stupeur-apres-lassassinat-rappeur-antifa-killah-p-245819
Le rappeur grec Pavlos Fyssas, connu sous le nom de scène Killah P, a été assassiné par un militant néonazi affilié à l’Aube Dorée, dans la nuit de mardi à mercredi à Athènes, devant un café d’un quartier populaire du Pirée. L’artiste, connu pour son engagement dans le mouvement antifasciste, est décédé dans la nuit à l’hôpital de Tzanio, des suites de ses blessures à l’arme blanche. L’annonce de sa mort a jeté la stupeur en Grèce.

Les manifs antifa prennent le pas sur celles des fonctionnaires


Alors qu’une partie du service public était en grève et défilait calmement ce mercredi dans plusieurs villes grecques pour protester contre la réforme de l’administration et l’austérité budgétaire qui touchent de plein fouet les fonctionnaires, des manifestations antifascistes se sont organisées en mémoire du rappeur.

Sur les lieux du drame à Athènes (5.000 personnes selon un photographe de l’AFP) mais aussi à Salonique (environ 6000 manifestants) et Patras, les manifs ont rapidement tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Une foule de vidéos témoignent de la violence des heurts.

https://www.youtube.com/watch?v=K8WZ9gcmAwQ&feature=player_embedded
https://www.youtube.com/watch?v=IqKhAwEj15I&feature=player_embedded

A Athènes, des renforts de police ont contenu tant bien que mal les débordements, selon l’agence de presse grecque ANA. A Salonique et Patras, la police a répliqué aux jets de pierres et de bouts de bois par des tirs de gaz lacrymogène.

Grrrl in Athens @RegularGrrrl

From today's 18/9 #antifa #KillahP protest in Athens, Keratsini pic.twitter.com/BuTENnYz4C
2:34 AM - 19 Sept 2013
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 BUfFxyiCUAE_Rzl

Nikos Smyrnaios, maître de conférence en sciences de l’information et de la communication (en France) s’inquiète sur son blog d’une « escalade possible » et relaie une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux depuis cette nuit, témoignant, selon son auteur, de l’infiltration de policiers en civil et militants d’extrême droite dans les cortèges.

https://www.youtube.com/watch?v=fH9CLuJNmtE&feature=player_embedded

« Quinze à vingt fascistes »

Pour rappel, le site indépendant EnetEnglish rapportait ce mercredi qu’« un groupe de quinze à vingt fascistes, portant des T-shirts noirs, des bottes et pantalons militaires, déployés » dans la rue, aurait hélé le rappeur de 34 ans, qui se promenait alors avec sa petite amie et un autre couple.

L’agresseur présumé a été appréhendé peu après par la police, selon l’AFP. Après avoir sommé sa femme de jeter sa carte du parti, retrouvée peu après par la police, l’homme de 45 ans a reconnu appartenir au parti néonazi de l’Aube dorée (7% des suffrages aux dernières législatives) et avoir agi avec un motif politique.

Le parti fasciste, connu pour ses attaques racistes et dont plusieurs députés sont poursuivis pour violence, dément toute implication. Mais avoir démenti l’affiliation du meurtrier au mouvement, il a fini par la reconnaitre.

https://www.youtube.com/watch?v=fxPmDsY84k4&feature=player_embedded

Dans un climat social extrêmement tendu, Petros Constantinou, leader du parti anticapitaliste Antarsya, dénonçait peu avant sur la radio Skai la passivité des agents de police présents non loin des lieux de l’altercation, passivité confirmée par un témoin de la scène, dont la version des faits a été relayée sur le site indépendant Okeanews.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 Killahp_bandeau_0
Le rappeur grec Killah P (@ISakellariadis Via Twitter)

Aux apostrophes adressées au Premier ministre conservateur Antonis Samaras pour l’exhorter à condamner officiellement l’assassinat ont répondu les appels au calme du Président Carolos Papoulias :

« J’en appelle à un réveil social et institutionnel, à la volonté politique de lutter contre cette ignominie. Nous avons tous le devoir de ne pas laisser les portes ouvertes au fascisme. »

Daniel Cohn-Bendit réagit

Le chef du groupe des Verts au parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, réagissait peu avant ça à la mort du rappeur par voie de communiqué, et dénonce « la menace mortelle pour la démocratie grecque » qu’est devenue Aube dorée :

« Il faut que l’Union européenne comprenne, après l’assassinat commis par Aube dorée, qu’un changement radical de la politique européenne en Grèce est nécessaire. Face à une population désespérée, l’émergence d’un fascisme meurtrier menace non seulement la stabilité de la société grecque, mais aussi de l’UE. Ce meurtre abject ne fait que renforcer la décomposition sociale en Grèce. Il est temps que nous, Européens, nous nous réveillions avant qu’il ne soit trop tard. [...]

Il faut que le gouvernement réagisse vigoureusement en arrêtant le coupable, et en étudiant sérieusement la possibilité d’interdire Aube dorée, écartant le risque de toute complaisance avec une organisation meurtrière. »
386COMMENTAIRES
liens sur la page.



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>>>
http://www.liberation.fr/monde/2013/09/03/en-grece-les-traques-et-attaques-d-aube-doree_929176

«Après l'éducation, la santé et nos vies, plus que jamais la démocratie est en danger dans notre pays»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/09/18/20002-20130918ARTFIG00481-greve-generale-en-grece-sur-fond-de-crime-politique.php
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Message  ivo Ven 20 Sep - 8:29

"Révoltez-vous contre le fascisme"
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/09/19/revoltez-vous-contre-le-fascisme
Un jeune musicien antifasciste a été tué le 17 septembre par un membre du parti d'extrême droite Aube dorée. La presse grecque appelle à la mobilisation générale.

Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 1909-Grece_0
Le meurtre du rappeur Pavlos Fyssas par un militant d'extrême droite fait la une de la presse grecque, jeudi 19 septembre 2013 - AFP/Aris Messinis

Une large majorité de la presse nationale titre sur la tragédie de Pavlos Fyssas, rappeur antifasciste de 34 ans, tué le mardi 17 septembre au soir à coups de couteau par un homme identifié par la police comme appartenant à Aube dorée. Le parti néonazi, entré au Parlement en juin 2012, est représenté par 18 députés.

"Révoltez-vous, le monstre du nazisme tue", titre le quotidien de gauche To Ethnos, qui affiche une photo du meurtrier vêtu d’un tee-shirt à l’effigie du parti fasciste et posant avec d’autres militants. "Ce matin, l’émotion sera très forte aux funérailles du rappeur connu sous le nom de Killah P.", ajoute To Ethnos. Le quotidien analyse le climat de tension qui s’installe dans la classe politique. "La théorie renvoyant dos à dos les deux extrêmes, maintes fois citée par le Premier ministre Antonis Samaras, est dangereuse. Nous vivons une tragédie unique depuis le retour de la démocratie. La montée du fascisme dans le pays est inédite", analyse l’éditorial principal du journal.

"Ça suffit !" lance en une le journal Ta Nea choqué par le "crime" d’Aube dorée. "Des milliers d’antifascistes ont défilé contre la montée du fascisme dans les grandes villes du pays, le mercredi 18 au soir, sur les lieux du crime à Keratsini [dans l'ouest d'Athènes], mais aussi à Patras, à Xanthi ou à Kalamata. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté dans de très nombreux endroits", souligne encore Ta Nea. Tout comme Eleftherotypia, autre quotidien de gauche, qui barre sa une d’une large photo du rappeur sur fond noir. Dans les pages, le journal parle de crime politique et décrit la forte mobilisation.

Quant à I Kathimerini, quotidien de centre droit, il va plus loin. Dans son éditorial, Kostas Jordanidis, explique que le pays "continue sa marche vers le chaos. L’explosion de la violence a lieu au quotidien. Mais le caractère politique de ce crime relance le débat des deux extrêmes et laisse s’installer un climat d’animosité des plus dangereux."
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Message  ivo Sam 21 Sep - 8:32

DOSSIER LE LABORATOIRE GREC
Soumise depuis 2010 aux bons soins des institutions économiques les plus renommées, la Grèce a effectué un grand bond en arrière. Le pays était endetté ? Il l’est davantage, appauvri de surcroît. Les populations ont éprouvé la vie quotidienne en temps de guerre financière. Elles ont vu leur territoire se fragmenter, et des migrants bastonnés par l’extrême droite.
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/A/48768
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Message  ivo Sam 21 Sep - 9:09

Un ancien membre d'Aube dorée témoigne
http://www.courrierinternational.com/article/2013/09/20/un-ancien-membre-d-aube-doree-temoigne
Le quotidien grec To Ethnos a rencontré un ancien membre du parti néonazi Aube dorée, deux jours après la mort d'un militant antifascite tué par un membre de la formation d'extrême droite. Extraits.

Un ancien membre d’Aube dorée (AD) révèle l'existence d'un bataillon d’assaut de l’organisation nazie : leur manière d’organiser des attaques, où est-ce qu’ils "cachent leurs armes", les conditions pour entrer dans l’équipe et le respect de la hiérarchie. Ce dernier a appartenu au noyau dur d’Aube dorée durant un an et demi.

Pendant cette période, il en a vu beaucoup et a côtoyé de près les hommes qui composent la branche locale du parti, "dont le meurtrier de Pavlos Fyssas était sous-chef", affirme-t-il. Dans ce long entretien qu’il accorde à To Ethnos, il fait sortir de l’ombre cette branche locale dangereuse d’Aube dorée de la ville de Nikaia [ou Nicée], au sud-ouest d’Athènes. Il nous a aussi fourni des documents que nous ne pouvons publier, pour des raisons évidentes. (???)

Ce qu’il nous révèle est plus ou moins ce que nous imaginions, mais les preuves sont choquantes. Le bataillon d’assaut de Nikaia, dirigée par Giorgos Patelis et présidé par le député Ioannis Lagos, dispose d’une hiérarchie, d’une structure et d’une organisation que l’on rencontre seulement dans des équipes paramilitaires criminelles.

Prouver qu'on est digne du parti

Leur quartier général est leur bureau. On y donne les ordres pour attaquer les migrants et pour d’autres actions. C’est dans ce bureau que sont gardés les battes, stylets et bâtons télescopiques qu’ils font disparaître quand il y a un contrôle de police. "Quand il fallait les cacher, nous mettions nos armes dans la voiture de Giorgos Pantelis et dans la maison de sa maman", nous dit cet ancien membre du parti. "D’ailleurs, un policier de Nikaia est lui-même membre d’AD et donne des informations quand un contrôle se prépare, ou bien il se charge de nettoyer le casier judiciaire de ceux qui se font prendre en flagrant délit."

En se confiant au journal, l’ex-membre du parti analyse l’organigramme de la branche d’AD de Nikaia et affirme que s’il se passait quoi que ce soit dans le quartier, "tous en auraient informé Giorgos Pantelis. Ce dernier devait, à son tour, informer Ioannis Lagos qui était le fer de lance de toutes les actions de la branche. Si nous avions son accord, nous pouvions sortir dans les rues. Pour taguer nos slogans sur les murs de la ville, ou s’en prendre à des Pakistanais, il fallait que Pantelis et Lagos soient informés."

"Pour intégrer le bataillon d'assaut de Nikaia", explique notre témoin, "il faut appartenir à la 'clique' de Giorgos Pantelis et être capable de prouver sa valeur. Une fois membre, on entre dans le cercle, et puis, une fois qu’on prouve que l’on est digne du parti, on approche du noyau dur. On te dit, dès le départ, 'tu n’es rien, tu es nul'. On te dit de faire des pompes et on te donne des coups de pieds dans les côtes devant tout le monde. Une fois dans le noyau dur, on te donne un livret où sont inscrits tous tes services : dans combien de rassemblements tu t'es rendu, combien de fois tu es allé aider à l’organisation du bureau, etc."

Des profils variés

La plupart des membres ont entrepris la protection des rassemblements du parti dans tout le pays. Mais ce ne sont pas que des malabars qui assurent le service de sécurité. "Il y a aussi des hackers qui attaquent les profils Facebook de tous ceux qui ont été renvoyés ou se sont retirés du parti. Certains membres se font passer pour des anarchistes ou des antifascistes, pour pouvoir apprendre ce qui se trame dans le camp adverse. La communication entre membres du parti se fait par des messages Internet prépayés." Alors qu’ils se présentent comme les sauveurs de la Grèce, qui vont renvoyer les migrants du pays, les masques tombent.

Selon notre témoin, les vêtements que les membres d’AD rassemblent pour prétendument les distribuer aux plus démunis, sur présentation d’une carte d’identité, sont en réalité revendus par des Pakistanais, et les membres du parti prennent une commission sur les ventes. Dans la branche d’AD de Nikaia, il y a aussi des mineurs, des collégiens et des lycéens qui suivent une formation pour diffuser leur idéologie dans les écoles. On appelle ces jeunes "les centaures".

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Message  ivo Mar 24 Sep - 9:29

Grèce: les liens entre des policiers et les néonazis mis à jour
http://www.rfi.fr/europe/20130924-grece-police-neonazis-liens-etat-profond-racisme
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 2013-09-18T202119Z_1771438253_GM1E99J0C0401_RTRMADP_3_GREECE-STABBING%282%29_0
Des policiers grecs entourent un groupe de manifestants antifascistes, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce. REUTERS/Alexandros Avramidis

Réactions en chaîne en Grèce après l'assassinat du chanteur antifasciste, Pavlos Fyssas, la semaine dernière. Les autorités annoncent des enquêtes sans précédent sur l'organisation néonazie Aube dorée, mêlée au meurtre. Au sein de la police grecque, le ménage a commencé.

Avec notre correspondance à Athènes, Amélie Poinssot

Deux généraux démissionnaires, sept responsables mutés, et plusieurs autres suspendus. Les têtes valsent au sein de la police grecque. L'institution était très critiquée pour ses liens avec le parti néonazi.

On savait que de nombreuses plaintes déposées par des immigrés victimes d'agressions xénophobes n'étaient jamais traitées. On savait aussi que des violences policières survenaient régulièrement dans les commissariats.

→ A (RE)LIRE: Grèce: la fin de l'impunité pour le parti néonazi Aube dorée?

Tout cela a été maintes fois dénoncé par les ONG et la presse d'opposition. Mais cela n'avait jamais été pris au sérieux par les autorités. Changement de cap, donc, après l'assassinat de Pavlos Fyssas. Et, surtout, après les révélations qui tombent depuis, chaque jour, dans la presse grecque.

« L’Etat profond »

Le quotidien Ethnos a publié un entretien avec un ancien membre des milices d'Aube Dorée, qui raconte, entre autres, comment dans sa commune de la banlieue athénienne un policier complice prévenait le parti néonazi en cas de contrôles policiers et couvrait ses membres pris en flagrant délit.

→ A (RE)LIRE: La Grèce face à une vague de violences racistes

Des vidéos ont démontré en outre l'intervention d'hommes en civil aux côtés des forces de l'ordre, lors des affrontements des dernières manifestations. Cette collusion entre police et Aube Dorée, c'est ce que les spécialistes de l'extrême droite ici appellent «l'Etat profond». Pour eux, il n'y avait jamais eu d'épuration depuis la chute des Colonels, en 74.
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Message  ivo Mar 24 Sep - 10:20

Aube dorée : le meurtre qui bouleverse la Grèce
http://www.lesinrocks.com/2013/09/23/actualite/neonazis-aube-doree-11429172/
Surfant sur la colère et le désespoir nés de la crise économique, le parti néo-nazi Aube dorée a installé son discours extrémiste dans la société grecque, entraînant une escalade de la violence dont le rappeur Pavlos Fyssas a été victime.

Pavlos Fyssas avait 34 ans. Membre actif de la scène hip-hop grecque depuis 1997, “Killah P.” organisait des concerts contre le fascisme. Sympathisant du petit mouvement d’extrême gauche Antarsya, le rappeur était aussi impliqué dans l’action sociale de son quartier de la banlieue est d’Athènes. Mardi 17 septembre, il s’installe dans un café de Kératsini pour le match Olympiakos-PSG avec sa copine et un couple d’amis. Mais ils ne sont pas les seuls à suivre les échanges du ballon rond.

Derrière eux, une vingtaine de militants de la section locale d’Aube dorée, le parti néo-nazi. Une altercation éclate. Ce n’est pas la première fois dans ce quartier populaire : la semaine dernière, des colleurs d’affiches communistes se sont fait violemment agresser. Pavlos adjure ses amis de se mettre à l’abri et d’appeler la police, avant de faire face aux assaillants. La baston se poursuit dans la rue. Une voiture arrive, rempli de renforts néo-nazis, dont un homme de 45 ans armé d’un couteau. Une vingtaine de minutes plus tard, Pavlos est poignardé au ventre et au cœur.

Celui qui l’a tué s’appelle Yorgos Roupakias. Pavlos l’a désigné aux policiers arrivés sur la scène pendant qu’il se vidait de son sang. D’après des témoins, c’est une policière toute seule qui l’a arrêté – ses collègues se seraient contentés de regarder. Roupakias a d’abord nié appartenir à Aube dorée, mais pendant l’interrogatoire il lâche tout. La police a trouvé des tracts, un taser, et une matraque chez lui. Sa femme affirme qu’ils étaient à la maison quand Yorgos a reçu un coup de fil lui ordonnant de rappliquer à Kératsini. Lui assure avoir été dans le café tout au long du match.

Près de 300 attaques racistes

Yorgos Roupakias reconnaît s’être rapproché d’Aube dorée quand il a été expulsé de son premier logement. Incapable de subvenir aux besoins de sa famille, il vivotait de petits boulots de poissonnier. Le parti lui a alors prêté de l’argent, et a même embauché sa femme et sa fille, selon le journal grec To Vima.

Une trajectoire tristement ordinaire dans une Grèce minée par la crise économique, où les politiques d’austérité ne parviennent pas à endiguer un chômage à 27 %, et où des dizaines de milliers d’immigrants continuent d’arriver par la frontière turque. Aube dorée, en clamant “La Grèce aux Grecs” et en n’hésitant pas à promouvoir l’installation de mines antipersonnel pour stopper les migrants, a canalisé la colère populaire et installé dix-huit députés au Parlement. Aujourd’hui, c’est le troisième plus gros parti du pays ; les sondages lui donnent 15 % des intentions de vote – soit le double de ce que le parti a engrangé aux législatives quatorze mois plus tôt.

Forts de cette popularité, les militants ont mis en pratique leur programme contre les immigrés et l’extrême gauche. Depuis l’assassinat d’un Bangladais en mai 2011, près de 300 attaques racistes ont été recensées, dont au moins six menées par des députés d’Aube dorée. Pire, selon le rapport du commissaire des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, ces actes sont restés largement impunis : la police est régulièrement accusée de fermer les yeux ; et plutôt que de la condamner, les partis traditionnels en quête d’électeurs ont tendance à suivre cette rhétorique extrémiste. Ainsi du gouvernement conservateur qui gèle depuis le printemps l’examen d’une loi contre le racisme.

Aube dorée dépassé par sa base ultraviolente

L’assassinat de Pavlos Fyssas résulte de cette escalade. Comme l’explique Elias Nikolakopoulos, professeur en sciences politiques à l’université d’Athènes, Aube dorée se pose en parti antisystème n’hésitant pas à “régler les problèmes” par la méthode forte. “Mais le meurtre de mardi est allé trop loin, souligne le professeur dans une interview au Monde. (Le parti) s’est fait dépasser par cette base ultraviolente qu’il recrute et qui n’a aucune idée du concept de gradation de la violence.”

La classe politique grecque a fait front dès mercredi pour condamner le meurtre, évoquant même une criminalisation d’Aube dorée. Sur ordre du gouvernement, la police a mené des perquisitions dans les locaux du parti dans tout le pays : des matraques, des pistolets, des coups-de-poing américains ont été retrouvés chez un cadre, ainsi que des menaces de kidnapping adressées à des écoles accueillant des enfants d’immigrés pakistanais.

Πες μας @IliasKasidiaris άλλη μια ότι ο Γ. Ρουπάκιας δεν έχει καμία σχέση με τη χρυσή αυγή. pic.twitter.com/JlJ8BH8zVy

— Το θέρεμιν (@JeanneValjeanne) September 18, 2013

Aube dorée a nié être lié au meurtre de Fyssas, Pourtant les internautes ont révélés des photos qui révèlent l’implication de Yorgos Roupakias dans le parti néo-nazi. Mais pour ce qui est de l’opinion publique, le mal est fait. A Athènes, Madrid, ou Paris, des rassemblements antifascistes ont célébré la mémoire du rappeur. Encore plus fort, les travailleurs précaires des chantiers navals du Pirée ont manifesté samedi à l’ endroit même où se tenait une soupe populaire organisée par Aube dorée. “Nous ne voulons pas de votre nourriture ni de votre eau”, ont scandé les syndicalistes. Auraient-ils peur de s’empoisonner ?
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Message  ivo Mer 25 Sep - 9:44

Monsieur Hollande, bombardez la Grèce s’il vous plaît
http://www.rue89.com/2013/09/24/monsieur-hollande-bombardez-grece-sil-plait-245999
Quand je vous demande, monsieur Hollande, de bombarder la « Grèce », soyons clairs, j’entends « le régime » bien entendu :

- l’establishment financier évidemment (souvenez-vous : cet « adversaire sans visage » que, d’une voix déjà cassée, vous promettiez de combattre à trois mois des élections) : cartels médiatico-banquiers, armateurs voyous, détourneurs de fonds publics tranquillement réfugiés off-shore ;

- l’appareil répressif d’Etat, sans faute, désormais majoritairement composé sinon de militants revendiqués, en tout cas de sympathisants néonazis, adonnés depuis trop longtemps aux pires exactions ;

- mais surtout, surtout, le pouvoir exécutif lui-même, cet énième gouvernement Goldman Sachs fabriqué de toutes pièces (présentateurs télé, filles et fils de, anciens cadres d’extrême droite...) dont vous avez activement soutenu la formation et les agissements dès le lendemain de votre prestation de serment.


Certes, à l’époque, vous n’aviez peut-être pas le recul nécessaire dont on dispose aujourd’hui, je veux bien vous l’accorder. Vous ne pouviez pas savoir que ce gouvernement – que Monsieur Fabius qualifiait encore récemment de « courageux » – bâtirait des camps infernaux pour y amasser des dizaines de milliers d’immigrés ; qu’il pousserait près de la moitié de la population du pays au bord de la famine par l’application zélée des dictats budgétaires de la Troïka.

Torture policière et gaz lacrymo

On ne pouvait pas imaginer (si, certains le pouvaient) que les proches collaborateurs du Premier ministre Samaras (droite) étoufferaient les cas de torture caractérisée sur des dizaines de militants antifascistes dans les sinistres sous-sols de la préfecture centrale d’Athènes.

On ne pouvait pas prédire (mais si !) que l’actuel vice-président (socialiste) du gouvernement, M. Vénizélos, négligerait savamment de donner suite à l’enquête sur la liste des plus grands fraudeurs potentiels du pays, liste qui lui avait été transmise par Christine Lagarde.

On ne pouvait pas prévoir que le ministre de l’Intérieur décréterait du jour au lendemain, par simple ordonnance ministérielle et sans aucune concertation préalable, la fermeture sèche de l’audiovisuel public (soit de trois chaînes télé et huit stations radio).

On ne pouvait pas savoir, enfin (quoique bien avertis quand même depuis les grandes manifestations sanglantes de 2010-2011), que la police d’Etat aurait systématiquement eu recours au fameux gaz CS, afin de disperser tout rassemblement public devant le Parlement et ailleurs. Lors de journées entières de mobilisation, l’usage de ce gaz – souvent expiré depuis des décennies – se comptait littéralement en plusieurs tonnes par jour.

Du riz pour le peuple grec

Admettons donc que ce tableau terrifiant, pourtant si tristement classique dans les pays « sauvés » par la finance, vous demeurait longtemps caché. Mais maintenant ? Maintenant que l’on sait tout ça ? Que fait la police, le Conseil de sécurité, l’Otan ? Que fait BHL ?

Bombardez le régime grec bon sang ! Bombardez-nous monsieur le Président, achevez-nous ! Balancez-nous donc votre vertu rédemptrice, votre TNT humaniste sur la gueule. Vos gros obus, vos Rafale de Mirage, ces éternels ersatz de virilité, substituts mortifères de tout véritable volontarisme politique.

Je vous communique sans plus tarder l’adresse exacte du siège du gouvernement grec à Athènes, afin de faciliter la tâche aux quelques bombes qui manqueraient de sapience : c’est au 19 rue Hérode Atticus, à un petit kilomètre de ce truc blanc qui apparaît sur Google Earth et qu’ici l’on appelle « l’Acropole ». Il faudrait juste veiller à épargner l’ambassade de France, magnifique édifice néoclassique du XIXe siècle aux palmiers rustiques, située à quelques blocs d’immeubles seulement de la cible désignée.

Quant au sort du peuple grec, on pourrait par la suite demander à monsieur Kouchner de déposer quelques sacs de riz basmati sur les décombres. Ce serait autrement plus cocasse, qu’en pensez-vous ?


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Message  ivo Jeu 26 Sep - 9:32

La Grèce face à ses démons néonazis
http://www.rfi.fr/europe/20130925-grece-aube-doree-neonazis-racisme-police-manifestation
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 2013-09-19T193935Z_468642901_GM1E99K0A0S01_RTRMADP_3_GREECE_0
Un policier anti-émeute frappe un manifestant anti fasciste, lors de la marche organisée le 19 septembre, après l’assassinat de Pavlos Fyssas. REUTERS/Yannis Behrakis

En Grèce, les mobilisations antifascistes continuent après l'assassinat, la semaine dernière, de Pavlos Fyssas, chanteur de hip-hop proche de l'extrême-gauche, par un membre du parti néonazi Aube dorée. Ce mercredi après-midi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Athènes. Le point culminant était attendu en soirée avec un grand défilé. L’affaire a provoqué un électrochoc dans la société grecque, qui pousse le gouvernement à affronter le problème des relations étroites entre les néonazis et une partie de l’appareil sécuritaire.

En Grèce, si la rue continue de se mobiliser, les autorités également. Le gouvernement a été très prompt à condamner le meurtre, la semaine dernière. Mais, surtout, les autorités policières et judiciaires ont été sommées d'agir pour mettre un coup d'arrêt aux actions criminelles d'Aube dorée.

Le meurtrier présumé de Pavlos Fyssas a été mis sous les verrous immédiatement, puis 32 dossiers concernant des agressions commises par des néonazis ont été transmis à la Cour suprême. Enfin, un grand ménage a commencé au sein de la police. Plusieurs têtes sont tombées, lundi 23 septembre, et la police des polices a été saisie pour faire la lumière sur les liens entre les forces de l’ordre et le parti néonazi.

C'est le signe qu'un changement est en train de s'amorcer. En Grèce, il était de notoriété publique que la police était infiltrée par les gens d'Aube dorée. La moitié des policiers d'Athènes avait voté pour ce parti aux dernières élections, et certains commissariats couvraient les agissements des milices néonazies. C'est ce qu'ont révélé des témoignages publiés dans la presse ces derniers jours.

La fin d’un statu quo

Si l’on ne sait pas encore si ce changement de politique marque la fin de l’impunité, c'est en tout cas la fin d'une chape de plomb. La fin d'une tolérance aveugle sur les dérapages policiers. Une tolérance qui était partagée par tous les gouvernements depuis la fin de la dictature des Colonels en 1974, car des cadres de l'époque sont restés pendant toutes ces années dans les arcanes des pouvoirs policier et militaire. C'est ce que les analystes ici appellent l' «Etat profond», le parakratos.

→ A (RE)LIRE: La Grèce face à une vague de violences racistes

Une situation qui peut expliquer plusieurs phénomènes, notamment la collusion, souvent observée dans les manifestations, entre des provocateurs en civil et des policiers, mais aussi les violences fréquentes dans les commissariats à l'égard des milieux gauchistes et anarchistes. Et, ces deux dernières années surtout, le non-traitement des plaintes des victimes des agressions xénophobes.

Tout cela a été dénoncé à maintes reprises par des ONG comme Amnesty International, Human Rights Watch, la ligue hellénique des droits de l’Homme, mais aussi par le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés et même, le Conseil de l'Europe. On assiste donc certainement à la fin d'un statu quo.

► A (RE)ECOUTER: Grèce: intimidation du parti néo-nazi Aube Dorée contre un dispensaire de Médecins du Monde

Une réponse jugée insuffisante par les militants antifascistes

Un signe qui ne trompe pas : la manière dont les médias grecs réagissent. Auparavant confinée dans les médias d'opposition, la dénonciation de ces pratiques fait tout à coup la Une des journaux télévisés. Cette fois-ci, le gouvernement est vraiment mis à l'épreuve.

Mais pour les milieux antifascistes, ces réponses ne sont pas encore satisfaisantes. Ce que ces militants dénoncent surtout, c'est le fait qu'il a fallu une victime grecque pour que les autorités réagissent. Or il y avait déjà eu un mort, l'hiver dernier : un Pakistanais, tué par un partisan d'Aube dorée en pleine nuit dans une rue d'Athènes. Il y a également eu des centaines de blessés.

→ A (RE)LIRE: Grèce: la fin de l'impunité pour le parti néonazi Aube dorée?

Le « Réseau d'enregistrement des violences racistes », qui regroupe diverses associations d'aide aux immigrés, avait totalisé plus de 150 agressions en 2012. Un recensement que le réseau juge de plus sous-estimé, puisqu'une majorité d'immigrés n'osent pas porter plainte. Les 32 affaires qui vont être maintenant examinées font donc bien pâle figure face à la réalité.

Ce mercredi, c'est donc à nouveau la colère qui va s'exprimer dans la rue. Il y a un risque de nouveaux affrontements, comme la semaine dernière, où les manifestants se sont retrouvés pris entre des lancers de projectiles et des gaz lacrymogènes.

Mais ces jours-ci, les troupes d'Aube dorée font profil bas. L’organisation néonazie n'a jamais été autant en difficulté. La police, de son côté, n'a pas intérêt à se laisser aller à des dérapages.
La Grèce antifasciste descend dans la rue
http://www.rfi.fr/europe/20130926-grece-antifasciste-descend-rue
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 11 2013-07-16T112825Z_281257265_GM1E97G1HZ001_RTRMADP_3_GREECE-STRIKE_0
Des manifestants antifascistes à Athènes, le 25 septembre 2013. REUTERS/John Kolesidis

Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du pays le 25 septembre contre le fascisme. Une mobilisation à l'appel des partis de gauche et des syndicats après la mort d'un jeune rappeur antifasciste. Pavlos Fryssas a été tué la semaine dernière dans la banlieue d'Athènes par un camionneur membre du parti d'extrême droite Aube Dorée

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

La pauvreté et le fascisme, comme autrefois, nous allons les combattre ! Voilà ce que l'on pouvait entendre, entre autres, dans le cortège. Les manifestants ne sont pas convaincus des premières réponses apportées par les autorités.

Takis Yannopoulos, membre du collectif « zone antinazie » déclare : « Aujourd'hui nous sommes descendus dans la rue pour dire: ça suffit comme ça avec Aube Dorée ! Nous exigeons la fermeture de tous ses bureaux, dans chaque ville, dans chaque village. Qu'ils aillent vraiment en prison, et pas seulement ceux qui sont directement impliqués : l'ensemble de l'organisation doit être condamnée. Nous ne croyons pas non plus au nettoyage de la police que le gouvernement a annoncé – la police, depuis des années, fait copain-copain avec Aube Dorée et collabore avec elle! Le fait que, symboliquement, quelques policiers ont été écartés, pour nous cela ne veut rien dire ».

Le cortège est allé au plus près des bureaux d'Aube Dorée, situés sur l'une des grandes artères de la capitale, jusqu'à être arrêté par un barrage policier. Quelques projectiles ont volé dans les airs, et la manifestation a rapidement été dispersée.
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