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Affaire de Tarnac

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Message  ivo Ven 22 Oct - 22:33

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Message  niouze Lun 15 Nov - 12:59

Enquête sur l'ultragauche « tapie dans l'ombre », mode d'emploi
Par Christophe Payet | Journaliste | 15/11/2010 | 10H50


Il y a deux ans que les « inculpés de Tarnac » ont été interpellés, le 11 novembre 2008.[ note de moi; etrange canal le (re?)passe actuelement] Canal+ a diffusé une enquête sur cette affaire emblématique du cafouillage de la justice antiterroriste.

J'ai rencontré Thierry Vincent, journaliste auteur du document, pour réaliser un guide des bonnes manières à adopter face à un dangereux révolutionnaire bloqueur de trains.

Thierry Vincent, journaliste à Canal Plus (Christophe Payet)

Pas facile de faire un sujet télé sur ce que les services de renseignement appellent la « mouvance anarcho-autonome ».

Mais il y a plusieurs points sur lesquels le film de Thierry Vincent, « Tarnac : enquête sur l'ultragauche », se démarque nettement de tout ce que les journaux télévisés ont pu produire sur cette affaire de sabotage de ligne SNCF.

Approfondi, le document fait un bon bilan de l'enquête. Son principal avantage est par ailleurs d'avoir pu suivre les Tarnacois dans leur quotidien et ainsi montrer un tout autre portrait de ce « commando qui avait pour objet la lutte armée », comme l'a qualifié le procureur de la République, Jean-Claude Marin.
1 Ne pas faire comme ses confrères

« Ils n'ont pas été gâtés par les journalistes. » Thierry Vincent est sévère sur le traitement fait de « l'affaire de Tarnac » par les médias. Et à revoir les images des journaux télévisés de l'époque, son jugement semble se justifier.

« Le commando avait fait de ce village de Corrèze son QG (…) Ils vivaient dans une petite épicerie tapie dans l'ombre », commente ainsi le sujet du 13 heures de France 2 le jour des interpellations.

« Un épicerie tapie dans l'ombre. » L'expression devient un symbole de l'emballement médiatique, au point de se transformer en slogan ironique sur des cartes postales vendues dans ladite épicerie.
« Des équipes de TF1 se sont fait jeter de Tarnac »

La plupart des médias avaient embrayé le pas au discours politique de la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie. Thierry Vincent s'en désole :

« Les Tarnacois n'ont pas vu ce qui se fait de mieux en matière de journalisme… Forcément, quand 50 caméras débarquent sans prévenir dans un petit bled de 300 habitants et qu'ils font des directs devant l'épicerie…

Il y a des équipes de TF1 qui sont repassées au village début octobre. Mais elles se sont fait jeter. Ils n'ont pu parler à personne. Du coup, ils ont réalisé une série de sujets en Corrèze pour le 13 heures de Pernaut, du type “les artisans souffleurs de verre”. »

2Prendre du temps

C'est pourquoi le temps de gagner leur confiance est nécessaire. L'enquête de Thierry Vincent a duré six mois. Le journaliste a commencé par se rendre à Tarnac trois jours. Sans caméra :

« Ça les a beaucoup surpris que je vienne sans caméra. C'est là que j'ai rencontré Benjamin Rosoux et Christophe Becker (deux des inculpés, ndlr). J'ai passé énormément de temps avec eux. Puis je suis revenu une deuxième fois pour tourner. »

Thierry Vincent a ainsi pu les interroger face caméra, mais surtout les suivre dans leur quotidien. C'est d'ailleurs dans ce climat de confiance que Christophe Becker accorde sa première interview en deux ans.
3
Casser les fantasmes

En les voyant vivre, au cœur du petit village de Tarnac, l'image du « commando » ne peut être que bien différente de celle donnée par les sujets télévisés deux ans auparavant. L'une des conclusions les plus frappantes après le visionnage du film est en effet l'étonnante normalité de ces jeunes contestataires :

« On en a fait un faux portrait, de gens sectaires qui échafaudent des plans. Alors que quand on les rencontre, ils ont l'air de gendres idéaux. J'avais presque l'impression d'être un punk à côté d'eux.

Ils sont drôles, ils parlent de foot. Ils ne vivent même pas en communauté. Ça c'est le grand fantasme des flics qui pensent qu'ils partouzent tous ensemble »

« On s'imagine des mecs chiants, des mal-baisés »

Autre fantasme inverse dénoncé par Thierry Vincent :

« Quand on parle de l'ultra-gauche, on s'imagine des mecs chiants, des mal-baisés. Ça existe, mais eux, c'est pas Lutte ouvrière. Ce sont les délires d'une vieille droite réac ridicule. Comme si les types passaient leur temps à préparer la révolution.
Leur façon de faire de la politique, c'est de vivre autrement et d'organiser leur épicerie à petite échelle. »


Partouzeurs ou mal baisés, les Tarnacois apparaissent surtout dans le film comme des jeunes insoumis d'une trentaine d'années, qui ressemble étrangement à… des jeunes de trente ans.
4Etre honnête

Mais acquérir la confiance doit se faire avec distance et honnêteté. Hors de question pour le journaliste de leur servir la soupe ou de cacher ses intentions.

« Ils savaient que je voyais toutes les semaines le juge Fragnoli [Thierry Fragnoli, juge d'instruction anti-terroriste en charge de l'affaire, ndlr} et que je vérifiais auprès de lui ce qu'ils me disaient.

Je ne leur ai jamais caché non plus que je voyais des flics de la DCRI [Direction centrale du renseignement intérieur, ndlr] régulièrement. »

« Je ne leur ai jamais promis un plaidoyer pour leur cause »

Les intentions étaient donc claires dès le départ : l'objet du film est de montrer les dérapages de l'anti-terrorisme, à travers cette histoire. « L'avantage c'est que ce sont des trentenaires blancs. Même le bourgeois moyen peut s'identifier à eux, plus qu'à un Kurde », commente Thierry Vincent. Qu précise :

« Je ne leur ai jamais promis quoi que ce soit. Jamais dit que j'allais faire un plaidoyer pour leur cause. D'ailleurs, je ne juge pas l'instruction : je ne sais pas s'ils sont coupables ou non.

Je veux simplement dénoncer deux choses : une conception dangereuse de l'anti-terrorisme et la manipulation qui a eu lieu dans la présentation politico-médiatique de cette affaire. »

Malgré la clarté de ses intentions, l'enquête ne s'est pas faite sans quelques remous en interne à Canal + :

« Ça grinçait un peu, parce que certains avaient peur qu'on fasse un truc trop favorable aux Tarnacois, et qu'on ait l'air cons si leur culpabilité était démontrée ».

5Connaître les codes

Un dernier point est essentiel pour réussir la prise de contact : comprendre leur culture politique.

« Finalement, ça n'a pas été si dur que ça de les rencontrer. Il suffit de connaître leurs codes politiques. Alors que beaucoup de journalistes n'y connaissent rien. La plupart n'ont jamais vu un mec d'ultra-gauche de leur vie.

La nana de France 2 qui parle de “l'épicerie tapie dans l'ombre”, elle a fait ça depuis Paris, et quand on lui demande sa source, elle te dit que c'est un flic. »


Pas simple cependant de « faire de la télé » avec de tels clients :

« En revanche, c'était très compliqué de tourner, car ils rejettent les codes de la télévision. Pour la télé, il faut voir du vivant. Or même quand je leur demandais de marcher ou de servir un verre, ils avaient presque l'impression de se prostituer. Là encore, il faut y passer du temps. »


ps je cherchait justement cette enquete en streaming hier soir mais pas trouver .

du coup je suis quand même tomber sur une de la même emission sur l'antitérrorisme et ses dérives; ainsi que sur un reportage , assez intéressant sur...le flashball
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Message  ivo Ven 14 Jan - 10:37

Groupe de Tarnac : "simulacre" de reconstitution, selon la défense
France Info - 09:07
Un peu plus de deux ans après les déagradations commises sur la ligne TGV-Est à Dhuisy (Seine-et-Marne), la reconstitution s’est achevée vers 7h30 ce matin. Cinq heures d’un "simulacre de reconstitution" dénoncé par les avocats de Julien Coupat et ses comparses.

Les alentours de la voie ferrée avaient été totalement bouclés par les forces de l’ordre. La presse était prudemment tenue à l’écart. Si bien que Julien Coupat, désigné comme le chef du groupe de Tarnac, et Yildune Levy, n’ont pas pu être aperçus.

Il s’agissait de retracer les déplacements de Julien Coupat et son épouse Yildune Levy, tous deux mis en examen dans cette affaire, ainsi que leur filature par les policiers de la Sous-direction antri-terroriste (SDAT).
"Simulacre, farce, mascarade" : la fin de cinq heures de reconstitution a été dénoncée par un véritable dictionnaire des synonymes par les avocats du groupe de Tarnac. "Nous avions demandé une reconstitution, elle n’a pas eu lieu", a notamment lancé Me Thierry Levy, l’un des avocats de la défense.

Seul intérêt de cette reconstitution, l’utilisation d’une caméra thermique, comme lors de la filature de 2008. Les policiers antiterroristes affirment avoir vu deux silhouettes sortir de la voiture, mais ne pas avoir été en mesure d’identifier ses occupants.
Or, la reconstitution prouve qu’avec un tel appareil, on identifie parfaitement les individus. Selon la défense, cela prouve que les policiers ont menti. Et met donc à mal l’intégralité de leurs déclarations.

Sabotage du TGV-Est : la défense dénonce un ’’simulacre’’ de reconstitution cette nuit - de Dhuisy (Seine-et-Marne), le reportage de Cyril Graziani (1'00")

Sabotage

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, la ligne à grande vitesse du TGV-Est avait été sabotée. Au passage du TGV ouvreur à 5 heures du matin, une gerbe d’étincelles avait été observée et, plus tard dans la journée, la police ferroviaire établissait qu’un sabotage avait été organisé sur la ligne à partir d’un crochet constitué de morceaux de fers à béton.

La défense de Coupat et Levy met en doute la pièce maîtresse de l’accusation : un procès-verbal de filature, baptisé D104, selon lequel Julien Coupat et Yildune Levy se trouvaient en voiture sur la commune de Dhuisy cette nuit-là. Ils se seraient arrêtés à proximité de la ligne TGV-Est pendant une vingtaine de minutes vers 4 heures du matin.
Selon les avocats, les policiers chargés de la surveillance ne pouvaient être à Dhuisy à l’heure indiquée sur le PV, car cela impliquerait qu’ils aient voyagé à plus de 160km/h pendant 10 minutes. La défense conteste également la présence de la Mercedes de Julien Coupat à proximité de la voie ferrée, relevant des contradictions sur sa position entre différentes pièces du dossier.

Gilles Halais, avec agences
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Message  ivo Dim 20 Fév - 9:50

Tarnac : de nouveaux indices matériels contre Coupat
FRANCE INFO - 05:45
Le juge chargé de l’enquête sur le groupe de Tarnac disposerait de nouveaux éléments matériels : des tubes susceptibles d’avoir servi au sabotage de la ligne TGV attribué à Julien Coupat et sa compagne. Les enquêteurs pensent que ces tubes ont été achetés par Coupat juste avant l’opération.
L’information révélée par le site nouvelobs.com est confirmée par une source proche du dossier.

Le juge chargé de l’enquête sur le sabotage d’une ligne TGV en novembre 2008, disposerait de nouveaux éléments matériels : des tubes en PVC qui auraient pu servir à placer un crochet sur une caténaire de la LGV. Les tubes ont été repêchés dans la Marne il y a un an, non loin du sabotage commis dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008.

Ces deux tubes longs d’environ 2 mètres par 5 cm ne comportent aucune trace ADN exploitable. Mais les enquêteurs pensent qu’ils ont pu être achetés par Julien Coupat et sa compagne quelques heures avant l’opération que les enquêteurs lui attribuent. Car les policiers qui suivaient le couple les ont vus faire une halte vers 4h45 à proximité de l’endroit où les deux tubes ont été jetés. "Durant les auditions, Coupat et sa compagne n’ont jamais pu donner une explication crédible de cette halte au bord de la Marne, en pleine nuit", relève une source proche du dossier.

De nouveaux indices dans l’enquête sur le groupe de Tarnac, Anne Mignard (1'00")

Les enquêteurs ont la conviction que Julien Coupat et Yldune Levy ont acheté ces tubes le 7 novembre dans l’après-midi dans un Bricorama de Châtillon (Hauts-de-Seine), pendant un laps de temps durant lequel les policiers chargés de leur filature avaient perdu leur trace.

Cette découverte vient en tout cas sauver, opportunément et in extrémis, une enquête antiterroriste au point mort depuis de nombreux mois.

Julien Coupat, sa compagne, et huit autres personnes sont mises en examen, notamment pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”, près de deux ans et demi après les sabotages qui avaient entraîné d’importants retards de TGV.

Gilles Halais, avec agences

oui bien sur.
ils auraient meme utilisé du papier toilette pour se torcher.
c'est fou non ??

quand le pouvoir à besoin d'épouvantails .......


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Message  spike Dim 20 Fév - 11:58

1) Ils n'ont pas la preuve de ce qu'ils avancent vu qu'il y a pas de trace ADN.
2)Ceci n'explique pas les incohérences dans les déclarations des flics....
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Message  niouze Jeu 5 Mai - 1:53

On s’était mis d’accord : pas de photos, pas de descriptions bucoliques du jardin au printemps, pas de commentaires sur leurs plats préférés. Les mis en examen de Tarnac et leurs amis ont déjà vu leurs maisons perquisitionnées, leurs lectures décortiquées et des journalistes planquer devant chez eux. Deux ans et demi après les premières gardes à vue antiterroristes, ils n’ont pas envie de voir leur intimité étalée dans les journaux, ni de raconter une énième fois les arrestations de novembre 2008 et les policiers cagoulés.

Dix personnes sont toujours poursuivies, notamment pour “association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste”. Elles sont soupçonnées d’avoir préparé des dégradations en vue de désorganiser les réseaux ferroviaires. Parmi elles, Julien Coupat, mis en examen pour direction d’une structure à vocation terroriste. L’instruction en cours peine à décoller faute de preuves, et les erreurs répétées des policiers chargés de l’enquête ont largement décrédibilisé la procédure.

Quatre des “dix de Tarnac” vivent à Rouen : Elsa, Bertrand, Mathieu et Aria*. Ils habitent deux maisons en colocation avec des copains, une poignée de jeunes entre 25 et 30 ans qui passent leur vie ensemble. En attendant un éventuel procès, ils mènent une vie sous surveillance, et leurs amis aussi. Sans jouer les martyrs ou les paranos, ils nous ont accueillis pendant deux jours pour raconter les signes d’une présence policière continue et les ingénieux efforts pour les diaboliser.

Une balise GPS sur la batterie

En mars dernier, deux personnes du comité de soutien aux inculpés de Tarnac (pas poursuivies) vont chez le garagiste pour des problèmes récurrents de batterie. Le mécano leur explique qu’un truc bizarre pompe dessus, sans entrer dans les détails. En démontant les grilles de ventilation, les propriétaires de la voiture tombent sur un petit boîtier noir de 9 centimètres sur 5, relié par des fils au système électrique. A l’intérieur, deux circuits imprimés comprenant une antenne passive, un dispositif de géolocalisation de marque Navman et une carte SIM Orange pour transmettre les données. Tout l’attirail pour tracer à distance les déplacements de la voiture. De quand date le bidule ? Sans doute d’une fête à Tarnac, il y a un an. La police a pu en profiter pour poser la balise. Juste après, la vitre électrique a commencé à déconner. Depuis le retrait de l’objet, elle fonctionne à nouveau.

Une arrestation étrange

Le 16 février, Elsa (mise en examen dans l’affaire de Tarnac) téléphone à ses amis Arnaud, Jeanne et Quentin pour qu’ils aillent faire des courses ensemble au Go Sport de Rouen. A quatre dans la voiture, ils se garent et se séparent. Jeanne et Quentin entrent dans le magasin de sport.

“Tous les vendeurs se sont retournés sur notre passage, ils nous surveillaient en se cachant derrière des étagères”, raconte la jeune femme. “On s’est dit qu’ils pensaient qu’on allait voler des trucs.”

Elsa les rejoint dans le magasin. “Jeanne et Quentin étaient entourés de vendeurs qui me dévisagaient.” Arnaud arrive : “Tout le monde me regardait bizarrement et bloquait sur ma sacoche.” Jeanne paie son pantalon de ski : “Les vendeurs formaient un arc de cercle à distance. Puis le gérant a couru jusqu’à son bureau.”

Les quatre amis repartent en voiture et passent un premier rond-point. Moins d’une minute après, une voiture siglée police se colle derrière eux et deux autres leur barrent la route. Les fonctionnaires en sortent, l’un avec son arme au poing, les autres avec une matraque. “Coupez le contact ! Vous venez de Go Sport ?” Quentin, le conducteur, doit descendre et ouvrir le coffre, Jeanne montre son ticket de caisse. Les policiers disent avoir été appelés pour “un vol avec violences au Go Sport”.

Ils les escortent en voiture jusqu’au magasin pour vérifier. Là, se souvient Elsa, “ils ont commencé à douter de l’existence du vol mais pas de notre signalement. Ils avaient une description de la voiture, modèle, couleur et plaque.” Les responsables du magasin indiquent qu’il n’y a pas eu vol. Libres après un contrôle d’identité, les jeunes gens repartent.

Dans l’après-midi, ils retournent voir le gérant. Ils veulent savoir pourquoi il a appelé la police.

“Il nous a dit n’avoir passé aucun coup de fil mais qu’il avait reçu un appel anonyme quinze minutes avant notre arrivée. La personne au téléphone lui décrivait quatre individus, deux garçons et deux filles, la manière dont nous étions habillés, et l’avertissait que nous allions commettre un vol.”

Il précise que le magasin préfère en général intercepter directement les voleurs à la sortie plutôt que d’appeler la police et propose aux quatre amis de regarder ses listings téléphoniques. Ils déclinent, estimant qu’il “avait l’air sincère”. Aujourd’hui, le gérant du Go Sport continue à affirmer qu’il n’a pas prévenu la police d’un vol qui n’a même pas eu lieu et qu’il a reçu cet appel anonyme. Souriant jusqu’aux oreilles à notre question sur l’identité possible de son interlocuteur, il répond simplement : “J’ai ma petite idée mais je ne vous en dirai pas plus.”

Des agents à la sortie du boulot

Léa n’est pas mise en examen dans l’affaire de Tarnac. Elle est prof, sans poste fixe, et fait des remplacements dans des collèges de la région rouennaise. Le mardi 30 novembre, à la sortie de l’établissement où elle enseigne depuis le jeudi précédent, un homme et une femme l’attendent sur le parking.

“Tous les deux grands, la cinquantaine. L’homme avait les cheveux gris et un long manteau. La femme était blonde décolorée avec les cheveux longs”, raconte-t-elle.

Ils se présentent comme “des agents du service de sécurité du rectorat” et veulent lui parler. La femme monte dans la voiture de Léa, l’homme les suit avec la sienne. Arrivés sur le parking d’un café, la jeune prof demande à son escorte comment elle l’a reconnue. “On se connaît. – Non, on ne se connaît pas. Vous avez un dossier sur moi ? – Oui.”

Dans le bar, l’homme pose une pile de papiers sur la table : “Mademoiselle, vous allez vous retrouver à la rue. Vous avez des problèmes avec la justice.” A l’époque, Léa était poursuivie pour un vol de nourriture dans un supermarché. Ils continuent d’affirmer ne pas travailler pour la police et sortent la photo d’une jeune fille masquée prête à lancer un projectile. “C’est vous.” Suit une liste de faits qu’ils lui attribuent : dégradations, participation à des manifs violentes, etc. Sa voiture aurait même été utilisée dans une affaire de proxénétisme.


La conversation dérive sur ses “fréquentations douteuses”. “Comme vous êtes la seule à gagner à peu près honnêtement votre vie, vous devez être plus intelligente que les autres.” Ils la mettent en garde contre de “futures vagues d’arrestations”.

“Mais qui êtes-vous ? – Des services de sécurité. – Quels services de sécurité ? De la police ? – Oui. Si vous voulez échapper à la vague d’arrestations, vous pourriez nous donner des informations sur vos amis.”

Léa refuse et s’en va.

Deux policiers, le gentil et le méchant

Le même genre de mésaventures est arrivé à Gaël. Copain de lycée d’un proche des Tarnacois, il n’a pas d’activités politiques. Son ami Quentin avait passé quatre jours en garde à vue antiterroriste avant d’être relâché sans poursuites. L’an dernier, Gaël a été convoqué au commissariat du Havre, où il travaillait comme cordiste sur un chantier. Une simple enquête de routine, liée à son accès à des sites sensibles : installations nucléaires, raffineries, sites industriels, pour lesquels on délivre des accréditations spéciales.

Au commissariat, Gaël “monte dans un petit bureau accompagné de deux policiers, un rouquin et un grand, le gentil et le méchant”. Les questions d’usage (adresse, personnalité, fréquentations) tournent vite à l’interrogatoire. Avec qui a-t-il acheté sa maison ? Pourquoi a-t-il gardé dans son garage la Mercedes de Julien Coupat pendant plusieurs mois ? “Je suis ami avec Quentin. Je ne sais pas ce qu’il branle de son côté mais je n’ai rien à voir avec ça”, répond Gaël.

Les policiers lui reprochent “d’en savoir plus” que ce qu’il veut bien leur dire. Ils le préviennent qu’ils peuvent “le griller auprès de son employeur et faire qu’il n’entre plus sur aucun site industriel”.

Les questions reprennent : qui est venu chercher la voiture de Coupat ? Quelqu’un a-t-il fait de la soudure dans le garage ? Est-ce qu’il reconnaît l’homme sur cette photo ? Puis viennent les tentatives de rapprochement. Peut-être que Gaël, l’alcool aidant, pourrait “entendre des choses” dans des soirées. Il refuse.

“Ça a duré une heure et demie. Ils ont argumenté sur mon boulot, sur le fait que moi j’étais ‘quelqu’un de bien’ alors que ‘ces gens-là’ touchaient le RMI.”

Après avoir rappelé Gaël deux fois et essuyé un refus définitif, les policiers ont lâché l’affaire.

Un “fichage moral”

Des histoires comme celles-là, les mis en examen de Tarnac et leurs amis en ont beaucoup. Ils connaissent aussi les allers et venues devant leurs maisons, les photos au téléobjectif à la terrasse d’un café, les contrôles d’identité qui durent trente minutes quand la police s’aperçoit qu’ils sont répertoriés au fichier des personnes recherchées comme membres de la “mouvance anarcho-autonome”. Ils finissent par connaître d’avance les questions de routine : où vont-ils, d’où viennent-ils, qui sont les personnes qui les accompagnent, est-ce qu’ils sont locataires ou propriétaires.

“Beaucoup d’entre nous n’ont pas d’antécédents judiciaires. C’est un fichage moral qui fait office de second casier, non fondé sur des infractions pénales, raconte Luc. On ne sait pas ce qu’il y a précisément dans les fichiers, ni combien de temps on gardera ça sur le dos. Mais chaque contrôle routier a une conséquence et finit dans un dossier.”


“Une proximité dont on ne veut pas s’installe avec la police. Ils nous connaissent et nous le font remarquer”, explique Quentin. Pour des procès qui n’ont rien à voir, comme le vol de Léa, les Renseignements généraux assistent à l’audience. Tous le disent : “On pense que les flics aimeraient nous faire tomber pour n’importe quoi.” Alors quand un entrepôt brûle près de chez eux ou qu’une voiture à gyrophare passe, “on craint toujours que ce soit pour nous”.

Camille Polloni

*Les prénoms des mis en examen dans l’affaire de Tarnac ont été conservés. Ceux de leurs amis sont des prénoms d’emprunt.
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/64576/date/2011-05-04/article/police-tarnac-surveillance/
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Message  ivo Jeu 5 Mai - 8:03

comment ne pas etre rassuré de vivre dans notre si belle démocratie ??
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Message  ivo Ven 11 Nov - 19:56

Affaire Tarnac : une information judiciaire ouverte contre la police antiterroriste
fr info
Une information judiciaire pour faux et usage de faux en écriture a été ouverte dans l'affaire dite du groupe de Tarnac, accusé en 2008 d'avoir saboté une ligne TGV. Ce groupe de dix personnes, arrêtées à grand bruit dans leur village corrézien, avait porté plainte contre sous-direction antiterroriste de la Police judiciaire.

Une information judiciaire ouverte contre la police antiterroriste dans l'Affaire Tarnac.
Elle vise une pièce essentielle de la procédure, que la défense considère comme un faux. Les explications d'Anne Lamotte.

La vapeur judiciaire s'inverse dans l'affaire de Tarnac, et cette fois, c'est la police qui est visée par une enquête. Un juge a en effet été nommé à la suite de l'ouverture d'une information judiciaire à Nanterre pour faux et usage de faux en écriture. La procédure vise la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la Police judiciaire, qui enquêtait sur le sabotage d'une ligne de TGV, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, à Dhuisy, en Seine-et-Marne.

Les dix jeunes gens du "groupe de Tarnac", qui avaient été arrêtés de manière spectaculaire dans leur village corrézien accusent les policiers d'avoir fabriqué un faux procès verbal pour les désigner comme coupables présumés. Ce document, colonne vertébrale du dossier d'accusation, est censé relater une filature de Julien Coupat et d'Yildune Lévy la nuit des faits. "Il est bourré d'invraisemblances qui rendent impossible la présence de Julien Coupat et Yildune Levy à cet endroit-là et à ce moment-là", commente Me Assous, l'un des avocats du groupe. Et de dénoncer un dossier qui ne contiendrait aucune autre pièce, malgré les assurances contraires des enquêteurs.

Deux autres plaintes visant à blanchir les "dix de Tarnac" sont déposées dans ce dossier : la première, à Clermont-Ferrand, pour subornation de témoins; la seconde, à Brive-la-Gaillarde, pour atteinte à la vie privée. Elles en sont au stade de l'enquête préliminaire.
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Message  ivo Ven 24 Fév - 12:38

Tarnac : un homme en garde à vue depuis hier matin
fr info
Du nouveau dans l'affaire dite de Tarnac, ce groupe interpellé fin 2008 pour avoir saboté plusieurs lignes SNCF. Dix personnes sont mises en examen dans ce dossier, notamment pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Nouvelle garde à vue depuis hier matin : les enquêteurs tiennent un homme d'une trentaine d'années. Il est interrogé sur les fameux crochets qui avaient été installés pour dégrader les lignes SNCF. Cet homme est proche du groupe, il a une formation de forgeron-ferronnier.
Une source proche du dossier affirme que cette garde à vue "ne devrait pas changer la face du dossier."
et tous les pocesseurs de couteaux suisses sont de dangereux terroristes helvetes ...
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Message  Lib Ven 24 Fév - 18:13

Mes prévisions étaient bonnes, on ressort l'affaire Tarnac avant les élections pour montrer que tout est fait contre l'insécurité sur le territoire.
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Message  ivo Mar 6 Mar - 20:00

Tarnac : récit et zones d'ombre
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Dix personnes sont mises en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en Novembre 2008 suite au sabotage de lignes de TGV. La dernière personne est libérée en mai 2009 et se prénomme Julien Coupat. L'enquête, de plus en plus contestée, fait l'objet d'une information judiciaire. Retour sur "l'affaire de Tarnac" dans les Choix de France Info.

https://www.dailymotion.com/video/xp9epr_david-dufresne-tarnac-l-affaire-par-ceux-qui-l-ont-vecue_news#from=embed
David Dufresne : Tarnac, l'affaire par ceux qui l'ont vécueFranceInfo

"Tarnac, magasin général" (Calmann Lévy) est le récit d'une affaire qui a alimenté les pages judiciares de la presse française pendant des mois. David Dufresnes a voulu se démarquer du travail d'investigation traditionnelle pour remettre les faits dans leur contexte et mettre en avant "le grand bazar policier, politique et médiatique" autour de cette enquête.

Il a rencontré des enquêteurs, qui considèrent les personnes incriminées comme "des emmerdeurs oui, des terroristes, non". Beaucoup ne croient pas à la cupabilité de Julien Coupat et de ses amis, certains relatent des pressions exercées par leur hiérarchie.

Guillaume Pépy, le président de la SNCF, affirme : "il n'y avait aucune volonté de faire dérailler un train." Certains accusés risquent pourtant 15 à 20 ans de prison, pour une affaire de dégradation comme il s'en produit plus de 4000 par an.
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Message  Groucho Marx Mer 7 Mar - 22:02


http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/79483/date/2012-03-06/article/tarnac-magasin-general-affaire-personnelle-affaire-depoque/
"Tarnac, magasin général": affaire personnelle, affaire d’époque

Après Prison Valley, le journaliste David Dufresne signe un épais témoignage sur l’affaire de Tarnac, tel qu’il l’a vécue depuis son commencement. A base d’interviews, procès-verbaux et impressions.

David Dufresne l’a prise à cœur, cette histoire de Tarnac, depuis plus de trois ans. Comme nous tous, journalistes ayant suivi l’affaire que Dufresne souligne par l’italique, tout au long de son bouquin. Pour y avoir participé puis s’en être éloigné, il sait parler de la course médiatique, de ses règles plus ou moins loyales, un peu à la façon de Laurence Lacour dans Le Bûcher des innocents.

Tarnac l’a empêché de dormir la nuit, Tarnac lui a fait faire des kilomètres, des allers-retours en bagnole et en esprit. Il le raconte, sans s’interdire la première personne. Le genre de dossiers où, dans les films, le pisse-copie solitaire finit par dessiner sur les murs en fumant plein de clopes, une bouteille de whisky demi-bue posée à côté de son chat.

Sauf qu’à Hollywood, le bougre tenace résout toujours l’énigme avant le générique. Là, Dufresne sait dès le départ qu’il ne trouvera pas “la” solution, la clé de l’énigme. Il ne confondra pas le saboteur de caténaires en série, ni ne prouvera la “manipulation politique” dénoncée par les avocats de la défense. Il va juste essayer de comprendre. Il en fait une affaire personnelle, comme, l’explique-t-il, tous les protagonistes du dossier.

Pour achalander son Magasin général, le journaliste a rencontré tous ceux qu’il a pu atteindre. Il raconte leurs anecdotes et leurs points de vue irréconciliables, chacun de son côté de la ligne de front. Juge contre avocats, parents contre accusateurs, police contre mis en examen, police contre police. L’auteur les laisse parler, ne tranche pas, quitte à ressortir avec plus de questions qu’en entrant. Il met un point d'honneur à ne pas faire semblant de savoir.

Affaire personnelle, aussi, pour les mis en examen, qui ont expérimenté chacun à leur manière la prison et/ou le contrôle judiciaire, les questions absurdes des flics qui fouillaient leurs bibliothèques et des journalistes qui fouillaient leurs poubelles. L’exposition de leur personne, subie puis assumée, quitte à essuyer les procès en “peoplisation”.

Affaire personnelle pour le juge d’instruction et les policiers, sans cesse blessés par les piques contre leur enquête, les avocats énervants, les journalistes innocentistes, les interrogés ingouvernables. Alors qu’eux, professionnels, ont le droit et le devoir d’arrêter, de mettre en garde a vue, mais n’y adjoignent pas le privilège de la parole. Dufresne leur donne l’occasion de s’expliquer, sans bien savoir si ces flics viennent se livrer en cachette ou en service commandé.

“Je suis dans une affaire qui me dépasse”, a dit Julien Coupat à sa mère, citée dans le livre. L’affaire d’une époque, ajoute Dufresne. Quelle époque? Celle où, parmi 4000 “actes de malveillance” constatés chaque année sur les voies SNCF, quelques crochets sur des caténaires se transforment en affaire terroriste parce qu’ils seraient animés d’une volonté politique.

Celle où le refus de répondre à la police, le silence face à l’injonction de transparence, est déjà une faute. Où le dossier transforme la discrétion en clandestinité, l’anonymat en dissimulation. En disséminant des extraits de la procédure dans son récit, l’auteur permet par moments de la saisir, l’époque, à travers une question des enquêteurs :

“Vous êtes âgé de 27 ans. Tous les jeunes de votre génération ont été élevés dans un monde où la technologie domine, télévision, informatique, téléphonie mobile. Or vous nous avez déclaré ne pas posséder de téléphone portable. Bien que ce soit évidemment votre droit le plus entier, pourquoi ce choix?”
Procès-verbal D427, extrait de Tarnac, Magasin Général.

Dufresne montre à quel point le pouvoir politique s’est saisi de cette affaire, pour “détecter la menace” avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, intervenir pour empêcher. Et communiquer.

Le récit, pour qui s’est penché sur l’affaire, qui a passé du temps à y perdre son temps, se lit d’une traite. Pour Dufresne, au bout de trois ans d’enquête, ce livre a des allures de libération. Il condamne pourtant ses confrères à continuer d’errer dans le dossier. Issus de boutiques concurrentes, nous avons parfois fraternisé dans ce passe-temps commun : Tarnac, question personnelle et question d’époque.

Tarnac, magasin général, David Dufresne, Calmann-Lévy, 7 mars 2012.
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Message  Groucho Marx Mer 7 Mar - 22:11

voir aussi :
http://www.bastamag.net/article2183.html
Manipulation ?
Tarnac, une affaire d’État

Par Simon Gouin (7 mars 2012)

Où s’arrête le terrorisme ? Où commence son instrumentalisation ? Dans son livre, Tarnac, Magasin général, le journaliste David Dufresne tente de comprendre comment l’affaire qui a rendu célèbre un petit bourg de Corrèze et médiatisé une fantasmatique « ultragauche » a pu naître. Trois ans et demi d’enquête, à rencontrer les inculpés, les services de renseignement, les politiques. Et une volonté de décrypter les arrière-pensées et les manipulations, jusqu’au concept orwellien de « préterrorisme ». Entretien.

[...]

C’est la notion de préterrorisme, que vous interrogez tout au long du livre, et que définit Bernard Squarcini, le patron de la DCRI.

C’est le grand dilemme de l’antiterrorisme. Car c’est une police qui, plus qu’aucune autre, a failli si les gens qu’elle poursuit commettent leurs actes. C’est une police préventive, mais pas au sens prévention de la délinquance : au sens d’essayer d’agir avant que les agissements n’aient lieu. Elle doit pour cela surveiller des gens qu’elle soupçonne capables de commettre des crimes et elle les arrête avant qu’ils ne les commettent. Sauf qu’on n’a absolument pas la certitude que les gens commettraient les crimes dont on les soupçonne.

Prenons Bernard Squarcini. À ses yeux, la « bande de Tarnac » – il l’appelle comme ça –, c’était « un pot au feu qu’il fallait laisser mijoter ». C’est ça, le préterrorisme du point de vue policier. On voit bien dans cette histoire les risques que ce « concept » fait courir aux libertés individuelles et collectives. Le terrorisme est une des clés de voute de la police sécuritaire. Contrairement à l’image qu’elle se donne, cette police n’a rien d’exceptionnel. Elle fait absolument partie du dispositif sécuritaire dans son ensemble. Ça commence par Vigipirate dans les gares à Paris, depuis des années. Ça se poursuit avec les niveaux d’alerte, etc. Cette notion de préterrorisme doit pouvoir être débattue. Tarnac en est l’occasion.
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Message  Lib Mer 14 Mar - 18:12

Mark Kennedy: la taupe de Tarnac



A lire directement sur le site des Inrocks de part la taille de l'article.
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/79696/date/2012-03-13/article/mark-kennedy-la-taupe-de-tarnac/
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Message  ivo Mer 4 Avr - 13:59

Tarnac : le juge Fragnoli demande et obtient son dessaisissement de l'enquête
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Trouble affaire que celle de Tarnac et ce sabotage présumé de voies ferrées en 2008 par Julien Coupat et ses amis. Au point que le juge chargé de l'enquête vient de s'en dessaisir, pour "ramener de la sérénité dans ce dossier".

Le 6 mars dernier, France info recevait David Dufresne, auteur du livre Tarnac, magasin général, qui qualifiait l'enquête autour de cette affaire comme un "grand bazar policier, politique et médiatique".
http://www.franceinfo.fr/justice/les-choix-de-france-info-matin/tarnac-recit-et-zones-d-ombre-548511-2012-03-06
Dix jours plus tard, Julien Coupat et Yldune Levy, principaux mis en examen dans cette affaire, demandait la récusation du juge d'instruction antiterroriste Thierry Fragnoli. Leurs avocats dénonçaient "son impartialité", sur la foi de quelques témoignages rapportés par l'ouvrage de David Dufresne.

Conséquence directe, le juge Fragnoli qui avait été chargé de l'enquête avec deux autres confrères du pôle antiterroriste, a demandé et obtenu du procureur de la République de se faire remplacer en raison de cette "campagne de presse relayant des attaques personnelles".

Le livre raconte le juge "exultant" lors de la découverte de supposés indices. Dix personnes au total ont été mis en examen dans ce dossier, pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Mais tous sont aujourd'hui libres. Et leurs défenseurs décidés à faire entendre que la qualification de terroriste est disproportionnée au regard des dégradations de droit commun commis en 2008 sur la ligne TGV à Dhuisy
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Message  Invité Mer 4 Avr - 20:12

Affaire de Tarnac - Page 2 9782702142127-V
Acquis pour la bib, arrivé aujourd'hui.
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Message  ivo Jeu 12 Avr - 19:48

Bonjour,

Après de longs mois de veille, le site du comité de soutien de Tarnac (http://soutien11novembre.org) va reprendre une activité régulière. Il y a eu, ces dernières semaines, de nombreux évènements qui auraient nécessité de notre part commentaires ou éclaircissements; du livre de David Dufresne au procès d’Adlène Hicheur, des dernières rafles anti-terroristes aux mails de mr Fragnoli à la presse, etc.

Nous revenons donc aux affaires et le site sera désormais très régulièrement alimenté. Vous pouvez dès à présent y lire la lettre de notre ami forgeron qui aura précipité la chute du juge Fragnoli (2), ainsi qu'une réaction d'un inculpé quant à ce désaisissement (3).

Nous sommes toujours 10 mis en examens pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et nous comptons toujours user de ce privilège pour pourrir la vie de ceux qui un jour, ont eu la mauvaise idée de nous sortir du lit cagoulés. Nous comptons plus que jamais finir cette histoire en beauté.

Aussi, vous pouvez désormais nous suivre sur twitter : https://twitter.com/#!/soutientarnac

A tout de suite.

(1) http://soutien11novembre.org
(2) http://soutien11novembre.org/spip.php?article571
(3) http://soutien11novembre.org/spip.php?article572

_______________________________________________
Diffusion mailing list
Diffusion@soutien11novembre.org
https://mailman.boum.org/listinfo/diffusion
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Message  Lib Sam 12 Mai - 18:24

« Tarnac, magasin général » : après le livre, l’extension web



http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/05/12/tarnac-magasin-general-apres-le-livre-lextension-web-232046
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Message  ivo Mer 24 Oct - 8:37

Un nouveau document pourrait relancer l'affaire de Tarnac
fr info
Le Canard Enchaîné révèle dans son édition de mercredi l'existence d'un document qui tendrait à innocenter Yldune Lévy, l'une des dix personnes mises en examen dans l'affaire dite de "Tarnac". Un relevé bancaire prouverait qu'elle a utilisé sa carte bancaire en plein Paris la nuit où elle était censée saboter le caténaire d'une ligne TGV en Seine-et-Marne en novembre 2008.


"Un grand bazar policier, politique et médiatique", voilà comment le journaliste David Dufresne décrivait il y a quelques mois "l'affaire de Tarnac". Il se pourrait qu'une nouveau document vienne apporter de l'eau à son moulin. Le Canard Enchaîné publie dans son édition de mercredi un relevé de compte de Yldune Lévy, indiquant que la jeune femme retirait 40 euros en plein Paris, à Pigalle, la nuit du 7 au 8 novembre 2008 à 2h44.

Or c'est exactement cette nuit-là, que Yldune Lévy et son compagnon Julien Coupat sont soupçonnés d'avoir tenté de saboter le caténaire d'une ligne TGV à Dhuisy, en Seine-et-Marne. Selon l'un des avocats du groupe de Tarnac, Jérémie Assous, joint par France Info, "cet élement démontre de manière irrévocable et définitive que la version policière est fausse". "Les policiers soutiennent qu'ils n'ont jamais quitté des yeux la voiture cette nuit-là et qu'elle se trouvait à Trilport puis Dhuisy ; or on s'aperçoit en analysant les comptes bancaires de Yldune Lévy qu'à 2h44 elle se trouvait à Paris", poursuit l'avocat.

Une pièce versée au dossier ces derniers mois seulement

"On peut penser qu'elle a prêté cette carte bancaire pour se faire un alibi, chose qu'on a déjà vu dans d'autres affaires. Mais dans ce cas elle l'aurait immédiatement invoqué" pour sa défense, ce qu'elle n'a pas fait, ajoute l'avocat. Selon Le Canard Enchaîné, cette pièce n'a été versée au dossier que ces derniers mois. "Parce qu'il gênait une instruction à charge et jamais à décharge ?" interroge l'hebdomadaire.

Au total dix personnes ont été mises en examen dans ce dossier, mais toutes sont aujourd'hui libres. Leurs avocats comptent toujours faire entendre que les mises en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" sont exagérées. En avril, le juge Fragnoli avait demandé et obtenu son dessaisissement de l'enquête.

"La version policière est totalement anéantie" par ce document, selon un des avocats du groupe de Tarnac, Jérémie Assous
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Message  ivo Mar 6 Nov - 8:35

Affaire de Tarnac : la justice ordonne l'audition de 18 policiers
fr info
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles a ordonné l'audition des 18 policiers qui auraient pris les suspects dans l'affaire de Tarnac en filature la nuit du sabotage. La défense des militants accuse la police d'avoir fabriqué de faux PV.

C'est une petite victoire pour Julien Coupat et Yldune Lévy, les principaux suspects dans l'affaire de Tarnac soupçonnés d'avoir saboté des lignes SNCF en 2008. La chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles a ordonné le 26 octobre dernier l'audition des policiers qui ont participé à la surveillance des deus suspects dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008. Le parquet général de Versailles vient de l'annoncer.

Selon les défenseurs de Julien Coupat et d'Yldune Lévy, les policiers ont tout inventé pour trouver des coupables. L'avocat Jérémie Assouss avait notamment déposé plainte pour "faux et usage de faux en écriture publique".

Sur France Info Jérémie Assous l'explique : "Cette version policière est complètement contraire à la réalité et à la vérité." Et l'avocat de poursuivre :

"Il suffit de demander aux policiers ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont vu et où ils étaient. Ils sont incapables de le faire".

Selon Jérémie Assous, "c'est le début du renversement de ce dossier. On a incarcéré neuf personnes, aujourd'hui elles vont pouvoir démontrer qu'elles ont été incarcérées sur la base d'un procès-verbal qui est un faux".

"La version policière est complètement contraire à la vérité" (Jérémie Assous)

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Message  niouze Mer 7 Nov - 21:56


« Undercover » 06/11/2012 à 15h33
Tarnac : quel rôle a vraiment joué le mystérieux espion anglais ?
Camille Polloni | Journaliste Rue89





Les dix personnes mises en examen dans l’affaire de Tarnac demandent à la justice de clarifier le rôle joué par un policier infiltré anglais, Mark Kennedy, dans la procédure engagée contre eux depuis 2008.

Les rencontres entre cet agent britannique et les jeunes de Tarnac, avant leur arrestation pour des sabotages SNCF, semblent avoir nourri l’accusation. Elles constituent l’une des énigmes de l’affaire.

L’avocat William Bourdon, qui défend Julien Coupat et ses co-inculpés, vient de déposer une demande d’acte sur le bureau de la juge d’instruction Jeanne Duye. Il l’invite à verser au dossier la totalité des notes de renseignement concernant ses clients. Selon le document que Rue89 a consulté :

« Un certain nombre d’informations ou d’allégations présentes tout au long de la procédure émanent de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), du fait de renseignements fournis par un policier “infiltré” anglais, monsieur Mark Kennedy. [...]

Il s’agit ici de démontrer que des éléments ont été délibérément dissimulés durant la procédure. »

« Un dossier à double fond »

La défense dénonce « un dossier à double fond », dans lequel le renseignement se serait substitué aux preuves judiciaires. Un argument déjà avancé par William Bourdon dans un autre dossier, celui des Français de Guantanamo. L’avocat parle de « recyclage » du renseignement dans la procédure judiciaire :

« Il y a une dérive des services de renseignement qui privilégient une recherche “underground” de la preuve, et non sa manifestation loyale.

L’utilisation de personnages comme Mark Kennedy est en soi une source de péril. Il ne peuvent qu’être dans la surenchère, et les services tendent une oreille complaisante à ces informations vues comme providentielles, même si elles peuvent être manipulées parce que produites hors de tout cadre judiciaire. »

William Bourdon « n’exclut pas l’audition de policiers de la DCRI ou de Mark Kennedy lui-même ». Le document, quant à lui, accuse le juge d’instruction en charge de l’affaire jusqu’en avril, Thierry Fragnoli, d’avoir caché des éléments utiles à ses clients.
De Scotland Yard à la Corrèze

Infiltré pendant sept ans au sein de la gauche radicale anglaise et européenne, le policier Mark Kennedy, qui se faisait appeler Mark Stone, a été démasqué par ses « camarades » en janvier 2011.

Le quotidien anglais The Guardian a publié des dizaines d’articles sur ses activités en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Islande, en Irlande, etc. De nombreuses enquêtes disciplinaires et parlementaires ont été lancées.

Dans son pays d’origine, le débat s’est focalisé sur les relations intimes qu’il a entretenues avec des militantes (qui le prenaient pour un des leurs). Ailleurs en Europe, c’est son franchissement aisé des frontières, son rôle d’agent provocateur et les délits qu’il a commis un peu partout qui posent problème. En France, pour l’instant, les passages avérés de Mark Kennedy sur le territoire n’ont eu aucune traduction juridique ni impact politique.

A plusieurs reprises dans le dossier de Tarnac, les policiers accusent les mis en examen, sans préciser l’origine de leurs informations. Elles émanent « des Renseignements généraux », « de la DCRI » ou d’un « renseignement anonyme ».

Les avocats estiment que ces informations constituent des violations des droits de la défense, puisqu’ils ne peuvent pas « en contester la source, l’origine et le contenu ».

Et selon eux, une grande partie de ces informations non-sourcées proviennent du policier infiltré anglais Mark Kennedy, que les mis en examen ont croisé à plusieurs reprises :

en février 2007 à Varsovie, en Pologne, lors d’une réunion de préparation du contre-sommet du G8 ;

en janvier 2008 à New York, le policier a rencontré Julien Coupat et Yldune Lévy ;

à l’été 2008, à Tarnac.

Le nom de Mark Kennedy n’apparaît nulle part dans le dossier, mais chacune de ces rencontres apparemment fortuites a trouvé un écho dans un rapport de la DCRI (rendu public par Mediapart). Il y est surtout question des voyages hors de France des jeunes de Tarnac et de leurs relations avec des activistes étrangers, sans allusion à d’éventuels délits. Les avocats écrivent :

« On s’étonnera que la totalité des éléments et informations censés accabler les mis en examen figurant dans le rapport de la DCRI relèvent de l’international. [...]

Aucun élément ne figure donc sur l’activité politique des mis en cause sur le territoire français. Ces derniers ne s’en cachent pourtant pas, loin s’en faut, et ont pour la plupart eu une activité politique et publique fort prolixe dans les mouvements sociaux de ces dernières années. »

En creux dans la procédure

Plus étrange, les observations de Mark Kennedy auraient même abreuvé la procédure judiciaire dès le début : en avril 2008, quand les policiers de la Sous-direction antiterroriste (SDAT) demandent l’ouverture d’une enquête préliminaire sur Julien Coupat et Yldune Lévy, ils s’appuient sur leur voyage à New York, déjà mentionné dans le rapport de la DCRI, pour établir l’existence d’une « structure clandestine anarcho-autonome ».

Présent à New York, Mark Kennedy surveillait des activistes américains en contact avec les Français de Tarnac. Pour le compte de qui ? Le FBI ? L’Angleterre ? Ce n’est pas clair. Quand le juge d’instruction Thierry Fragnoli demande des précisions aux autorités américaines sur cette rencontre, celles-ci renvoient la balle aux services britanniques. Qui écrivent :

« Les services de police du Royaume-Uni sont en mesure de déclarer que des informations sont disponibles attestant que Julien Coupat a assisté à une réunion à New York, USA, entre les 12 et 13 janvier 2008. [...]

La source de ces informations confidentielles ne sera jamais divulguée et aucun rapport formel ne sera communiqué. C’est sur cette base que ces informations confidentielles sont fournies au Ministère Public français. »

Le signataire de cette note au magistrat français est le chef de la National domestic extremism unit (NDEU), nouveau nom donné au service de police qui employait Mark Kennedy.

Le policier anglais, qui a voyagé dans 22 pays pour surveiller des activistes d’extrême gauche, a aussi donné des informations à des agents des Renseignements généraux et de la DST, selon plusieurs témoignages.
« X-UK »

Dans son livre « Tarnac, magasin général », paru en avril, le journaliste David Dufresne s’interroge sur le rôle de Mark Kennedy, qu’il appelle « X-UK ».

« Au fil du temps, mes calepins s’étaient noircis d’un X-UK, au gré des détails, tous invérifiables et tous disparates – en apparence –, que m’avaient distillés les enquêteurs. X-UK, ça voulait dire “source anglaise inconnue”. Souvent y était accolée une date, tout aussi mystérieuse : 2012. Ce X-UK était la quintessence de ce qu’on appelle le renseignement. Rien n’est plus volatil que le renseignement. [...]

Ses informations sur les déplacements à l’étranger de tel ou tel habitant du Goutailloux [la ferme de Tarnac] étaient l’un des socles des certitudes des policiers français – et leur talon d’Achille. Les prétendues ramifications internationales du “groupe Coupat”, c’était X-UK pour une bonne part. [...]

Les avocats se tenaient prêts : si le rôle de Kennedy était aussi prépondérant que ce que les on-dit prétendaient, c’était toute la légalité de la procédure qui pouvait voler en éclat. L’infiltré partage avec le repenti cette même faiblesse : si la police peut recueillir toutes les infos qu’elle souhaite, elle ne peut pas les produire toutes en justice. La “judiciarisation” du renseignement a ses limites. »

Les prémonitions du journaliste se sont révélées exactes, la défense s’appuyant désormais sur ce facteur britannique pour enfoncer un coin supplémentaire dans l’enquête, déjà mise à mal depuis quatre ans.
Une séquence favorable à la défense

Après avoir contesté le procès-verbal de filature de Julien Coupat tout au long de l’instruction et déposé trois plaintes contre la police fin 2011 (pour faux et usage de faux, subornation de témoins et écoutes illégales), les avocats des mis en examen ouvrent un nouveau front avec cette dernière demande d’actes.

« Le contexte est aujourd’hui plus serein, les interlocuteurs ne sont plus les mêmes », commente William Bourdon :

« Il est temps que cette arborescence de manœuvres déloyales, articulées les unes aux autres, soit prise pour ce qu’elle est : un gigantesque stratagème contre nos clients, le contournement de l’action judiciaire au nom de la lutte contre le terrorisme. »

La demande d’acte intervient dans une séquence déjà favorable à la défense. Fin octobre, un relevé bancaire d’Yldune Levy montre un retrait de 40 euros effectué avec sa carte bleue dans un distributeur automatique de billets à Paris, la nuit des sabotages. Alors que la jeune femme, selon les policiers, se trouvait en Seine-et-Marne.

Quelques jours plus tard, la chambre de l’instruction de Versailles ordonne l’audition des dix-huit policiers qui ont participé à la filature. Ils devront justifier de leur présence sur les lieux dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008.
http://www.rue89.com/2012/11/06/tarnac-quel-role-vraiment-joue-le-mysterieux-espion-anglais-236786
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Message  niouze Mar 13 Nov - 12:44

Quatre heures avec Julien Coupat pour refaire l’histoire de Tarnac
Camille Polloni | Journaliste





Une discussion à bâtons rompus avec Julien Coupat a mis un terme à quatre ans de quasi-silence de sa part. Mis en examen dans l’affaire de Tarnac pour « direction d’une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il a donné rendez-vous à neuf journalistes de presse imprimée, web et radio au métro Ménilmontant (Paris, XXe arrondissement) ce lundi matin.

C’est Mathieu Burnel, l’un de ses co-inculpés, qui joue le guide jusqu’à l’appartement d’une de leurs amies, arrêtée en son temps mais jamais poursuivie. Un cortège (calme) se déploie dans l’escalier d’où descend une vieille dame.

La vision de cette conférence de presse improvisée prête à sourire : douze personnes dans un salon, cherchant un peu de place autour d’une table où les attend du café. Julien Coupat arrive un peu à la bourre, pas très à l’aise devant ce parterre de journalistes.

« Le seul moyen de disparaître »

Pour les deux mis en examen présents, l’objectif est clair : porter les derniers coups de boutoir à une affaire agonisante.

Au bout de quatre ans et 35 tomes, l’affaire de Tarnac semble toucher à sa fin. Les dernières avancées connues du dossier sur la carte bleue d’Yldune Levy, le rôle joué par un agent infiltré britannique et l’audition de dix-huit policiers ordonnée par la justice représentent autant d’éléments favorables à la défense.

Dans ce contexte, juge Mathieu Burnel, « l’affaire est terminée d’un point de vue judiciaire et politique ». Mais il reste « cette fiction policière de Julien-le-Chef », « figure monstrueuse puis quasiment figure de star » :

« Le fait qu’il ne s’exprime pas alimente ce fantasme de figure de l’ombre, c’est pour ça que Julien est là aujourd’hui. On ne va pas parler de la marque de ses chaussettes. »

Julien Coupat a toujours refusé les interviews depuis sa sortie de prison en 2009, soit en éconduisant les médias, soit en refusant d’être cité. Cette fois-ci, il n’économise pas sa parole :

« Pendant un certain temps, apparaître c’était comparaître devant je ne sais quel tribunal médiatique. Maintenant, le seul moyen de disparaître, c’est d’apparaître.

Nous avons l’impression d’avoir fait justice de l’ensemble des allégations policières. Ne demeure qu’un seul élément qui pourrait rester dans les esprits : la construction de cette figure de “Julien Coupat”. »

Alors voilà, Julien Coupat est là, une clope à la main, et peut même parler de lui à la troisième personne.

Un exposé méthodique

Les mis en examen procèdent à un long récapitulatif de leur dossier, dont ils connaissent désormais les cotes par cœur, quatre ans et un jour après leurs arrestations. Ils l’attaquent sur trois axes :

L’existence de Mark Kennedy, « point de départ de l’affaire », dont les informations sur le voyage à New York de Julien Coupat et Yldune Levy auraient aiguillé les Renseignements généraux vers le couple. Pour l’intéressé :
« Mark Kennedy correspond à l’idée que l’intensification du renseignement humain et technique permet d’arrêter les gens avant qu’ils ne commettent des crimes, ce que les Britanniques appellent “l’intelligence-led-policy”.

Le “premier cercle du groupe de Tarnac” désigné par les Renseignements généraux ne sont que des gens qui ont croisé Mark Kennedy.

L’enquête préliminaire n’a été ouverte que pour couvrir les écoutes illégales de l’épicerie de Tarnac, découvertes par le gérant une semaine avant [une information judiciaire est ouverte sur ces écoutes, ndlr].

Ensuite, il n’y a rien dans le dossier jusqu’à nos arrestations, malgré les accusations de conspiration internationale violente. »

Le PV de filature de Julien Coupat et Yldune Lévy dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 (celle des sabotages), contre lequel les mis en examen ont déposé une plainte pour « faux en écriture publique » à Nanterre.
Ils dénoncent « les contradictions de la Sdat » sur les horaires, la position des véhicules, la topographie des lieux, avec « le soutien du juge d’instruction Thierry Fragnoli pour maintenir le dossier ».

La chronologie de cette nuit reprend de l’importance depuis que le compte bancaire d’Yldune Lévy a parlé : la carte bleue de la jeune femme a servi a retirer de l’argent à Paris cette nuit-là, à 2h44. Alors que les enquêteurs sont supposés la suivre en Seine-et-Marne.

Pour Julien Coupat, l’affaire est entendue : « On leur a dit clairement qu’on n’était pas là au moment des sabotages. »

« Nous sommes partis de Paris où nous étions sous surveillance, le 7 novembre. En prenant la nationale, nous nous apercevons que nous sommes toujours suivis alors on se casse dans les petites routes de campagne.

Nous jouons au chat et à la souris avec la police pendant une heure et demie ou deux heures. Après s’être arrêtés pour manger, nous demandons une chambre dans un hôtel complet.

On dort dans la voiture, sans regarder combien de temps, à notre réveil on part à l’écart pour faire l’amour puis on décide de rentrer à Paris.

C’est vrai que nous n’avons pas regardé l’heure, ne sachant pas qu’on devrait un jour s’en justifier. Et en garde à vue, on ne nous a pas posé de questions sur cette chronologie. Mais nous avons la même version des faits depuis le début alors que la police en a changé quatre fois. »

Le témoignage de Jean-Hugues Bourgeois, jeune agriculteur à proximité de Tarnac, entendu sous X, dont l’identité a été révélée par TF1 en 2009.
« Seul élément du dossier qui fait tenir la direction d’une association de malfaiteurs », affirme Mathieu Burnel, « puisque ce témoin dit que Julien est le chef et qu’il est très méchant ».

« Bourgeois sert à consigner la trame policière », renchérit Coupat. De concert, les deux mis en examen attaquent la crédibilité de Bourgeois, qui a accusé la police de subornation avant de se rétracter et a livré des témoignages contradictoires.

Finalement, c’est qui ?

En se prêtant au jeu des questions, Julien Coupat et son camarade communiquent sur leurs activités politiques « loin de la clandestinité groupusculaire : l’épicerie était le lieu le plus ouvert de Tarnac ».

« Non », ils n’ont pas écrit « L’Insurrection qui vient », « oui », ils participent à des mouvements sociaux depuis des années, « oui », ils se savaient surveillés avant même leur arrestation et trouvaient ça « insupportable ».

La conversation s’élargit sur le fonctionnement de la justice antiterroriste lui-même, décrit par Coupat :

« L’affaire de Tarnac est la norme dans la procédure antiterroriste, pas une exception.

Le seul hic c’est que généralement, les policiers se retrouvent face à des gens que personne ne soutient, dans des affaires où personne ne remet en cause leur travail. »

Quatre heures, douze tasses vides et deux cendriers pleins plus tard, une question finale s’élève du canapé :

« Finalement, vous pensez que c’est qui qui a posé les fers à béton ? »

« Ce n’est pas à nous de répondre à cette question », concluent les mis en examen, après avoir toutefois évoqué plusieurs fois la revendication allemande laissée de côté par les enquêteurs.

Fidèle à lui-même, Julien Coupat refuse finalement de parler au micro des journalistes radio, dépités :

« On se voit, on se parle et vous écrivez ce que bon vous semble, mais je n’ai pas envie d’apparaître. Si c’est Mathieu qui vous parle, c’est pareil, nous disons la même chose. »

Mercredi, une conférence de presse réunissant les avocats des mis en examen et plusieurs parlementaires doit se tenir à l’Assemblée nationale. Le thème : « Pour en finir avec l’affaire de Tarnac », écrivent ses organisateurs.
http://www.rue89.com/2012/11/12/quatre-heures-avec-julien-coupat-pour-refaire-lhistoire-de-tarnac-236966
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Message  ivo Ven 1 Fév - 8:52

Bonjour!

En février 2012, un ami forgeron était arrêté dans le cadre de l'affaire dite "de Tarnac". Il s'agissait pour le juge, avec ce nouveau "suspect", de tenter de faire tenir une construction dont il était le seul à ne pas voir qu'elle était à terre. Dès son arrestation, nous avions publiquement pris le pari qu'il sortirait sans inculpation au bout de 96 heures de garde-à-vue; et ce fut le cas, à un détail près. Au moment où les policiers lui signifiaient la fin de sa garde-à-vue antiterroriste, ils l'inculpaient pour avoir refusé de leur donner son ADN lors d'une interpellation désormais officiellement reconnue comme nulle et non-avenue. Il fallait, après la médiatisation de son arrestation, pouvoir dire que celui que l'on avait arrêté sans fondement sortait tout de même de là avec une "inculpation", fût-elle aberrante.

Notre ami forgeron passe donc le 6 février prochain devant le TGI de Rouen pour "refus de prélèvement ADN".

Par son absurdité même, ce procès met à nu toute une mécanique à la fois juridique, policière et judiciaire - celle du fichage ADN, de l'antiterrorisme, de l'usage des garde-à-vue. Il sera l'occasion de son démontage en règle. Ce sera en outre le premier procès directement lié à l'affaire dite "de Tarnac". Nous comptons donc bien y venir à nombreux et nous comptons sur vous aussi, pour donner comme un avant-goût de ce que sera le procès de Tarnac, au cas où un juge, un jour, imaginerait aller jusque-là.

Vous êtes donc tous fraternellement invités à ce procès. C'est à 13H30 le mercredi 6 février au tribunal de Rouen (34 rue aux juifs). Après l'audience, il y aura un apéritif de soutien dans notre restaurant: La Conjuration des Fourneaux (149 rue Saint-Hilaire).

Pour trouver les affiches, les explications et tout le reste:
leblogduforgeron.blogspot.fr


A très bientôt, donc!

Le comité de soutien de Tarnac

PS : Nous avons encore et toujours besoin de donations, même petites pour assurer notre défense ainsi que celle du forgeron. A cette fin, vous trouverez sur le blog du Forgeron une rubrique « soutenir le Forgeron ». Il est dorénavant possible en guise de remerciement, de recevoir en échange d'un don, un objet forgé par le Forgeron lui-même. Portes-clefs crochets, spirale d'ADN, tout ce qu'il pourra forger, il le forgera !
_______________________________________________
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Message  niouze Jeu 7 Fév - 3:23

j'invite a aller faire un tour sur le site du forgeron et surtout a lire la lettre qu'il a écrit au juge antitérroristes
http://leblogduforgeron.blogspot.fr/p/la-lettre-du-forgeron.html
il est juste énorme allez en avant gout je vous laisse la fin de sa missive
si vous pouviez envoyer un mail au juge de Nanterre devant qui je vais passer jeudi 5 avril pour lui dire que tout cela n’est qu’un énorme quiproquo, que vous vous êtes gouré et que ce n’est pas grave car c’est en forgeant que l’on devient forgeron.


Charles Torres


PS: A posteriori, mon père de 86 ans vous remercie de la manière odieuse dont vous vous êtes comporté avec lui pendant la perquisition, ça lui a rappelé ces beaux moments de la jeunesse où il était poursuivi par les juges du régime franquiste.
Il a, l’espace de quelques heures, grâce à vos hurlements, retrouvé ses vingt ans.


sur son site toujours
Le Forgeron
Au zénith de sa jeunesse, le Forgeron se caractérise par ses nombreuses passions. Méticuleuses, poussées à l'extrême mais toujours maîtrisées. Le cheval, les armes à feux du XVIIIème siècle, le whisky Ecossais, les séries HBO et l'art du cuir.

Le forgeron est une figure trans-historique. Il est concentration, condensation du temps. La brutalité nécessaire du moyen-âge, la précision du romantisme allemand et la fierté des anarchistes de Barcelone. Il est point de rencontre.
Il philosophe à coups de marteau et décapite les juges avec sa plume.
Fait de ce qui du passé ne passe pas, c'est cette irréductibilité qui, accidentellement, rend son existence furieusement politique.

Inlassable voyageur, il faudra des semaines de traques et pas moins de 2972 heures d'écoutes aux fins limiers de l'anti-terrorisme pour retrouver sa trace.

Face aux enquêteurs qui l'interrogent dans les locaux de la DCRI il s'esclaffe: Vous connaissez mon impatience! Amenez moi le juge Fragnoli!

A-t-il réalisé les crochets qui ont permis de saboter les quatre plus grandes lignes TGV de France? Plutôt mourir! C'était un tel travail de cochon!

Avoir arrêté le Forgeron ne fut pas une erreur du juge: ce fut sa punition.

Aujourd'hui, de petits policiers dans leurs petits bureaux étriqués espèrent lui faire payer son refus de leur offrir son ADN. Ne savent-ils pas, ces imbéciles, qu'aucun phénotype ne sera jamais réduit à son code génétique?

Parce qu'on le traîne devant une cour pour ne pas s'être soumis au fichage génétique et insensé de toute la population, c'est à l'enclume qu'il pourfendra ses accusateurs.
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Message  ivo Sam 1 Juin - 11:16

Ecoutes illégales à Tarnac : le secret-défense bientôt levé ?
>>>
http://www.rue89.com/2013/05/31/ecoutes-illegales-a-tarnac-secret-defense-bientot-leve-242833
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