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Message  ivo Dim 8 Nov - 9:28

G20 : vers une taxation des transactions boursières à risques
France Info - Hier, 21:23
Réunis à Saint Andrews, en Écosse, les ministres des Finances du G20 se sont engagés à maintenir les mesures de relance et à poursuivre la réforme de la finance mondiale. Et la Grande-Bretagne semble désormais d’accord pour serrer la vis aux spéculateurs les plus téméraires. L’idée : taxer les prises de risques des établissements financiers afin de créer une sorte de fonds d’assurance qui éviterait aux États de renflouer les banques en cas de crise...

Invité surprise à cette réunion des ministres des Finances, le Premier ministre Gordon Brown est venu déclarer en personne que la Grande-Bretagne s’était finalement ralliée au projet de taxe sur les transactions boursières pour financer à l’avenir d’éventuels plans de sauvetage des banques.

Une annonce pour le moins inattendue puisque jusqu’à présent Londres avait toujours rejeté cette idée. Pour autant, ce sur quoi la Grande-Bretagne est aujourd’hui d’accord ne porte pas sur une taxation des transactions financières à proprement parler. Non, il s’agirait plutôt de pénaliser les établissements bancaires qui prennent le plus de risques afin d’alimenter un fond de réserve commun pour pallier aux éventuelles difficultés du secteur dans son ensemble.

Encore "loin du compte"...

Autrement dit, il s’agirait d’une taxe qui s’appliquerait aux banques, proportionnelle aux risques qu’elles prennent et sur laquelle planche actuellement le FMI, a indiqué son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, à l’issue de la réunion. "Si nous arrivons à la mettre en place, nous aurons fait un grand pas dans la régulation du système financier", a-t-il déclaré, estimant cependant qu’on est "loin du compte" en vue d’un consensus. "Mais j’espère qu’en juin (au prochain sommet des chefs d’Etat au Canada) il y aura un consensus pour avancer", a poursuivi Dominique Strauss-Kahn, se disant en attendant "très content d’avoir le soutien britannique".

Les engagements des ministres des Finances du G20

Outre cette annonce, les ministres des Finances du G20 se sont engagés à l’issue de leur réunion à maintenir les mesures de relance, à "poursuivre la dynamique de réforme" de la finance mondiale, et à veiller à l’application "pleine et entière" des règles communes décidées au sommet de Pittsburgh, en particulier en matière de bonus, qui devront être mises en œuvre "immédiatement".

Les rendez-vous de 2010

Ils ont également arrêté un calendrier, dont les grandes échéances apparaissent comme suit :

- Janvier : chaque pays devra avoir mis au point son propre cadre de travail en matière économique

- Avril : première évaluation collective, avec l’aide du Fonds monétaire international (FMI)

- Juin : chaque état membre devra présenter « un ensemble d’options en matière de politique économique", lors du sommet du G20, prévu au Canada

- Novembre : nouvelles recommandations et nouvelle évaluation mutuelle réalisées à l’occasion d’un deuxième sommet organisé cette fois-ci en Corée du Sud.
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Message  ivo Ven 23 Avr - 11:49

AFP, Mise a jour : 23/04/2010 09:03
Le G20 Finances réuni ce vendredi à Washington pour taxer et réguler la finance

Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays riches et émergents du G20 se réunissent vendredi à Washington pour discuter des projets de taxation et de régulation du secteur financier.

La réunion, au siège du Fonds monétaire international, devait s'ouvrir à 09H30 (13H30 GMT).

Les grands argentiers de ces puissances économiques feront le point sur la conjoncture économique, avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

Mais l'essentiel de la discussion tournera autour de la finance, le secteur à l'origine de la crise économique dont sort seulement le monde, plus ou moins rapidement selon les régions.

Le FMI a remis aux gouvernements son rapport sur le projet de taxation sur la finance.

Selon une version publiée par la BBC, il proposerait deux taxes, l'une s'appliquant à chaque institution financière en fonction de ses actifs, et en particulier des éléments risqués, et l'autre sur les profits et rémunérations.

"Notre conviction est que le système fiscal peut contribuer à réduire la probabilité de futures crises, en plus de la régulation bien entendu", a expliqué jeudi le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.


Le FMI a de nombreuses fois insisté auprès du G20 pour que cette taxation soit coordonnée, afin d'éviter que les banques puissent l'éviter en choisissant de s'implanter dans un pays plutôt qu'un autre.

Autre élément sur lequel le Fonds réclame une harmonisation, les réformes de la régulation financière. "Il y a de nombreux domaines, concernant les agences de notation, les transactions de gré à gré, les fonds spéculatifs, d'autres problèmes, où ce qui est déjà annoncé, sinon mis en oeuvre, par les États-Unis, les Européens, les Japonais ou d'autres, est tout simplement incohérent", avertissait M. Strauss-Kahn jeudi.

Sur ces deux sujets, le consensus n'est pas acquis.

Le Canada, qui cette année préside le G7 et copréside avec la Corée du Sud le G20, a fait savoir qu'il n'avait pas le sentiment de devoir révolutionner son système de régulation, et qu'il s'opposerait à l'idée des taxes.

"Le Canada ne suivra pas le chemin de la régulation excessive, arbitraire ou punitive de son secteur financier", a dit mercredi le ministre des Finances Jim Flaherty. Et selon lui, le système financier canadien "ne doit pas supporter les coûts du sauvetage d'institutions financières dans d'autres pays".

Entre Européens et Américains, apparemment unis sur l'idée de davantage surveiller et taxer les banques, des divergences sont apparues sur certaines mesures de régulation.

Les Européens sentent leurs banques menacées par le projet de réforme discuté au Sénat des États-Unis, qui toucherait les filiales présentes à Wall Street.

Washington craint de son côté que les projets pour encadrer l'activité des fonds spéculatifs dans l'Union européenne empêche les fonds américains d'accéder aux marchés du Vieux Continent.

Le G20 regroupe les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) et d'autres économies parmi les plus grandes du monde (Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie) ainsi que l'Union européenne.

Un sommet de ses chefs d'État et de gouvernement est prévu en juin à Toronto (Canada).

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Message  ivo Sam 24 Avr - 10:32

Pas d'accord du G20 pour une taxe sur les banques (Canada)
23/04/2010-[23:57] - AFP

WASHINGTON, 23 avr 2010 (AFP) - Les ministres des Finances des pays du G20 n’ont pas trouvé d’accord entre eux sur une taxation des banques, sujet à l’ordre du jour de leur réunion vendredi à Washington, a déclaré devant la presse le ministre canadien des Finances Jim Flaherty.

nan ?? pas possible ??

^^
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Message  Lib Sam 24 Avr - 11:10

nan ?? pas possible ??

^^

Bah, faut croire, relis les passages en jaune du 1er article, ils prennent d'une main et redonnent de l'autre.

Réunis à Saint Andrews, en Écosse, les ministres des Finances du G20 se sont engagés à maintenir les mesures de relance et à poursuivre la réforme de la finance mondiale. Et la Grande-Bretagne semble désormais d’accord pour serrer la vis aux spéculateurs les plus téméraires. L’idée : taxer les prises de risques des établissements financiers afin de créer une sorte de fonds d’assurance qui éviterait aux États de renflouer les banques en cas de crise...

Bieeeeen^^


Et maintenant le pas bieeeeen -_-'


Outre cette annonce, les ministres des Finances du G20 se sont engagés à l’issue de leur réunion à maintenir les mesures de relance, à "poursuivre la dynamique de réforme" de la finance mondiale, et à veiller à l’application "pleine et entière" des règles communes décidées au sommet de Pittsburgh, en particulier en matière de bonus, qui devront être mises en œuvre "immédiatement".
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Message  ivo Ven 4 Juin - 10:52

AFP, Mise a jour : 04/06/2010 07:52
Le G20 réuni en Corée à la recherche d'un équilibre entre relance et bonne santé budgétaire

Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis vendredi et samedi en Corée du Sud doivent trouver les moyens de soutenir la fragile reprise économique, sans pour autant aggraver leurs problèmes de déficit et d'endettement.

Les grands argentiers du G20, forum qui rassemble les principaux pays développés et émergents, devraient sans grande difficulté parvenir à un constat commun lors de leurs discussions à Busan, grand port du sud de la péninsule coréenne: la reprise mondiale se poursuit, mais les récents remous sur les marchés financiers prouvent qu'elle reste extrêmement fragile.

Comment continuer à stimuler l'économie pour éviter un retour à la récession sans pour autant se surendetter devrait donc figurer au centre des discussions des ministres réunis dans un hôtel qui surplombe la plage de Haeundae, la "Croisette" sud-coréenne.

"Nous devons favoriser la reprise économique, mais dans le même temps, nous ne pouvons renoncer à la prudence en matière budgétaire", a déclaré à l'AFP le ministre indien des Finances, Pranab Mukherjee.

"Il faut donc trouver un équilibre entre deux situations apparemment contradictoires, voilà le défi", a-t-il ajouté.

Il y a en revanche peu de chances d'assister à des avancées majeures concernant les deux grands sujets du moment: la taxation des banques pour les obliger à participer à leur propre sauvetage lors des crises passées et futures, et le renforcement des règles de solidité des institutions financières.

"Des mesures de régulation bien senties peuvent permettre d'atteindre les objectifs que cette proposition de taxation vise à obtenir. Nous ne sommes pas favorables à une taxation des banques", a ainsi indiqué M. Mukherjee, pour qui les ministres devraient ce week-end seulement "parvenir à une sorte de formulation commune" sur le sujet.

Au départ, le Fonds monétaire international (FMI) a proposé d'instituer deux taxes: une "contribution à la stabilité financière" pesant sur certains éléments du bilan des banques et qui augmente en fonction des risques qu'elles prennent, et une "taxe sur les activités financières" qui "serait une sorte de taxe sur la valeur ajoutée" pour un secteur qui échappe aujourd'hui largement à cette forme de fiscalité.


L'idée d'une taxe sur les banques est défendue par les Etats-Unis et les Européens, mais décriée par d'autres pays comme le Brésil et le Canada. Pour ces derniers, leurs banques, qui n'ont été pour rien dans la récente débandade financière, n'ont pas à payer les pots cassés.

Le Premier ministre britannique David Cameron a dit jeudi espérer qu'il y aurait un accord au moins sur le principe d'une taxe, et affirmé que le Royaume-Uni en introduirait une même sans cet accord.

Selon un projet de communiqué final cité par l'agence Dow Jones, le G20 devrait également appeler le Comité de Bâle à adopter de nouvelles règles "pour améliorer à la fois la quantité et la qualité des capitaux des banques, et pour décourager l'endettement excessif".

Ce comité, qui regroupe des régulateurs bancaires de 27 pays, est chargé de mener les travaux de redéfinition du cadre réglementaire pour le secteur.

La nécessité de soumettre les banques à des règles de solidité financière plus strictes faisait initialement l'objet d'un consensus au sein du G20. Toutefois, plusieurs pays ont récemment nuancé leur position, craignant qu'un tour de vis réglementaire excessif ne décourage les banques de prêter et ne finisse, en fait, par aggraver les problèmes économiques mondiaux.

Les réunions de Busan sont destinées à préparer le sommet du G20 prévu les 26 et 27 juin à Toronto (Canada).
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Message  spike Ven 4 Juin - 17:29

Ah bah ça tu m'étonnes qui veulent pas taxer les banques. C'est nous qui allons encore trinqués....
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Message  ivo Sam 5 Juin - 10:09

Le G20 s'engage à réformer "rapidement" le système financier
05/06/2010-[09:30] - AFP

BUSAN (Corée du Sud), 5 juin 2010 (AFP) - Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se sont engagés samedi dans un communiqué à "parvenir rapidement à un accord" sur la réforme des règles financières, mais se sont abstenus de mentionner la possibilité d’une taxe bancaire.

Taxe bancaire: "tout le monde ne sera pas au rendez-vous" (Lagarde)
05/06/2010-[09:32] - AFP

BUSAN (Corée du Sud), 5 juin 2010 (AFP) - La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a reconnu samedi que "tout le monde ne sera pas au rendez-vous" pour l’adoption d’une taxe mondiale sur les banques, au terme d’une réunion avec ses homologues du G20 en Corée du Sud.

Le G20 juge la reprise économique mondiale plus rapide que prévu
05/06/2010-[09:28] - AFP

BUSAN (Corée du Sud), 5 juin 2010 (AFP) - Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 ont jugé que "l’économie mondiale continue de croître plus vite que prévu", samedi dans un communiqué publié au terme d’une réunion de deux jours à Busan (Corée du Sud).
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Message  niouze Mer 23 Juin - 18:32

et c'est bientot reparti pour cette tartuferie mediatique ....
a toronto cette fois si
G20 : les néo-conservateurs canadiens veulent mondialiser l’austérité

Par Maxime Combes (23 juin 2010)

Les « grands » de ce monde se réunissent à Toronto, au Canada pour un nouveau G20 dès le 26 juin. Vont-il enfin se décider à taxer la finance folle, à mettre en œuvre des mesures face à l’épuisement des ressources naturelles et au réchauffement climatique ? Rien n’est moins sûr au vu des positions ultra réactionnaires affichées par le pays hôte. En parallèle, les mouvements sociaux nord-américains tiennent un « Sommet des peuples » à Toronto puis se retrouvent pour un Forum social à Détroit.



Le Canada accueille le G8 [1] puis le G20 [2], ce qui est une première. Les dirigeants des huit nations les plus puissantes de la planète se retrouveront les 25 et 26 juin à Huntsville, petite ville au milieu des lacs et des forêts. Ils sont attendus le 26 en fin de soirée à Toronto pour entamer le sommet du G20.

Journalistes confinés et policiers par milliers

Pendant le G8, la grande majorité des journalistes restera confinée au centre de presse de Toronto, à 200 km d’Huntsville où résideront chefs d’État et ministres. Pour permettre aux envoyés spéciaux de faire comme s’ils y étaient et aux télés de retransmettre de belles images de la région des lacs, le gouvernement d’Ottawa a investi 1,8 million de dollars canadiens (1,5 million d’euros) dans la création d’un lac artificiel. Tout y est : quai, canoës décoratifs, bar, réplique de la Bourse de Toronto, et grand écran projetant les sauvages paysages de l’Ontario… Les 3.000 journalistes prévus sont supposés attendre les dépêches officielles cantonnés dans ce décor. Seule une poignée sera autorisée à se rendre à Huntsville pour filmer et photographier les officielles accolades. En pleine crise financière, dépenser 1,5 millions pour un lac qui durera 72h, et sera ensuite vidé et démonté, passe mal. C’est sans compter le coût global de l’organisation des deux sommets : un milliard de dollars canadiens pour le « sécuriser ».

Des milliers de policiers et de militaires sont mobilisés pour l’occasion. Une immense zone rouge inaccessible paralysera le centre ville de Toronto. La gare centrale sera fermée pour l’occasion. Poubelles, boîtes aux lettres, abris bus ont été supprimés dans une immense zone à proximité de la zone rouge. De nombreux arbres en bordure des trottoirs ont même été déracinés de crainte que les branches puissent servir d’armes aux manifestants. Aux habituels gaz lacrymogènes, gaz au poivre et canons à eau, il est prévu d’utiliser une nouvelle arme de maintien de l’ordre : le « Long range accoustic device » (LRAD), un canon à ultrasons expérimenté contre des manifestants lors du G20 de Pittsburgh en septembre 2009. Pourtant, jusqu’ici, ce ne sont que des militants, certes déterminés, mais pacifistes et créatifs qui affûtent leurs stratégies pour interpeller l’opinion publique mondiale. Une fois de plus, il semble que les droits démocratiques élémentaires ne sortiront pas grandis de la gestion ultra-sécuritaire déployée par le gouvernement canadien.

« plus à droite que Bush »

Car le Canada est dirigé par un gouvernement « plus à droite que Bush » préviennent les militants altermondialistes rencontrés. Le gouvernement du conservateur Stephen Harper est le pire cancre en matière de lutte contre le réchauffement climatique
: il a rejeté tout engagement contraignant pour réduire ses émissions de gaz à effets de serre alors que celles-ci ont augmenté de près de 30 % depuis 1990. Le Premier ministre canadien combat également avec la plus grande fermeté toute proposition visant à réguler le système bancaire et financier. Ce G20 ne devrait donc pas entériner la moindre décision sur la question. Harper propose au contraire aux pays européens de prendre exemple sur le système bancaire canadien, épargné jusqu’ici, oubliant que celui-ci a été fortement soutenu par les pouvoir publics avant même que la crise des subprimes ne se déclenche. Il nie même la responsabilité des spéculateurs dans la crise qui se propage en Europe : « A la base, la crise ici ne trouve pas racine dans le secteur financier, mais plutôt dans les finances de certains gouvernements », explique-t-il.

Préférant en rester à un G8 « directoire de la planète » (sans intégrer les nouvelles puissances comme le Brésil, la Chine ou l’Inde), Harper souhaite que les pays du G20 aux forts déficits publics s’engagent sur des plans d’austérité budgétaire de 10 ans. Il préconise de reprendre dans la déclaration du G20 la nouvelle doctrine du FMI et ses nouveaux plans d’ajustement structurel déguisés : « Assainir les finances publiques d’une façon qui ne nuise pas à la croissance ». Par ailleurs, alors que le Canada est fortement concerné, le gouvernement d’Harper n’a toujours pas ratifié la déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. A l’échelon fédéral, le gouvernement multiplie les « attaques contre les institutions démocratiques, les pratiques démocratiques et les droits et libertés » selon la coalition « Pas de démocratie sans voix ». Elle a été lancée le 14 juin par plus d’une centaine d’organisations alarmées « par la dangereuse détérioration des droits fondamentaux et de la démocratie au Canada ». Pour Michel Lambert, directeur de l’ONG québécoise Alternatives, le gouvernement veut normaliser la société civile pour qu’elle s’aligne sur les priorités gouvernementales ou qu’elle « disparaisse ».

Taxer la spéculation ? À l’Ouest, rien de nouveau

Au regard des velléités du pays hôte ou des bilans des engagements pris lors des G8 et G20 passés, les ONG et mouvements sociaux ne peuvent que s’inquiéter. Les pays riches sont capables de débloquer plusieurs milliers de milliards de dollars pour sauver les banques et le système financier. Mais ils n’ont toujours pas réussi à réunir les 18 milliards qu’ils manquent pour tenir leurs propres engagements pris lors du G8 de Gleneagles (Ecosse) en 2005 en matière d’aide au développement. Lors du G20 de Pittsburgh (septembre 2009), promesse avait été faite de mettre fin aux subventions dédiées à la production de combustibles fossiles. Au Canada, ces subventions s’élèvent à 2 milliards de dollars par an, notamment dans le cadre de l’extraction de pétrole des sables bitumineux.

Concrétiser ces engagements à Toronto aurait du sens. C’est peu probable alors qu’il n’est toujours pas certain que les défis climatiques et environnementaux soient à l’ordre du jour. Le G20 de Pittsburgh avait chargé le FMI d’établir des préconisations pour que le système bancaire et financier contribue au coûteux et considérable effort qui a permis de les sauver. Sous l’action d’Harper et de la faible détermination des puissants de ce monde, le début de consensus qui semblait se nouer sur une taxe bancaire, pourtant bien éloignée des préconisations du mouvement altermondialiste, s’est effondré.

Sommet des Peuples à Toronto et Forum social de Détroit

La déclaration finale des chefs d’état du G8 devrait se limiter à des considérations générales, le plus souvent contradictoires avec leurs politiques réelles. Harper veut ainsi faire du G8 un sommet de la « responsabilité » devant s’intéresser à la paix et la sécurité, mais également à la santé des femmes de la planète. En refusant par ailleurs de financer les programmes de soutien à l’accès à l’avortement des femmes dans les pays du Sud, le gouvernement canadien a déclenché de très nombreuses réactions et manifestations auxquelles les autres chefs d’État ne pourront rester indifférents. Pour Alexa Conradi, porte-parole de la Marche mondiale des femmes au Québec et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Harper « érode simultanément les droits des femmes dans les pays les plus pauvres et les droits des femmes ici même au Canada ».

Manifestation à Ottawa

Pendant que les employés de 32 grands hôtel de Toronto menacent d’entamer une grève pendant le G20 si leurs conditions de travail et rémunérations ne sont pas améliorées, un Sommet des peuples s’est tenu les 18, 19 et 20 juin à Toronto. Organisé par une coalition extrêmement large, allant des ONG environnementales et de développement aux groupes prônant les actions de désobéissance civile, en passant par les syndicats et les Églises, le Sommet des Peuples permet de rendre visible les exigences des mouvements sociaux. Parmi ces revendications, une taxe sur les transactions financières, l’annulation de la dette illégitime des pays pauvres, une gestion démocratique des ressources naturelles respectant les droits des peuples autochtones ou la remise en cause des politiques libre-échange (notamment face au nouvel accord UE-Canada actuellement en cours de négociation) figurent en bonne place. Lors de la séance d’ouverture, devant 500 personnes, Maud Barlow – auteur et militante canadienne, fondatrice du projet Planète bleue - rappelle combien les dirigeants du G20 servent les intérêts des classes qu’ils représentent et non ceux des population. Seule une mobilisation de masse, déterminée, peut, selon elle, inverser la donne. Rendez-vous est donc pris pour la manifestation du samedi 26 juin et de nombreuses actions de rue. De l’autre côté de la frontière, à Détroit, le 2ème Forum Social des Etats-Unis devrait confirmer le dynamisme de la société civile nord-américaine.

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Message  niouze Mer 23 Juin - 18:33

Personne n’est illégal aux mobilisations contre le G8/G20 à Toronto:
Déclaration commune de No One Is Illegal Toronto, No One Is Illegal Vancouver, No One Is Illegal Halifax, No One Is Illegal/Personne n’est illégal Montréal, No One Is Illegal Ottawa

Personne n’est illégal, le Canada est illégal!


Comme la plupart d’entre vous le savez, du 25 au 27 juin les pays les plus riches du monde (le G8 et le G20) enverront leurs politi-chienNEs et élite bancaire, de même que les dirigeantEs de l’UE, du FMI et de la Banque mondiale à une rencontre à Huntsville puis à Toronto. Elles et ils discuteront de sauvetage des banques, d’éco-blanchiment de multinationales et de la façon de remplir davantage leurs poches et celles de leurs amiEs. Les pays et entreprises du G8 et G20 produisent la majorité des armes de la planète, bénéficient de la guerre, subventionnent les compagnies pétrolières et de gigantesques projets industriels et sont responsables du déplacement annuel de millions de personnes qui sont forcées de quitter leurs maisons pour se retrouver face à des clôtures et des frontières. Les migrantEs qui arrivent dans les pays du G20 sont traitéEs comme de la main-d’œuvre exploitable, emprisonnéEs dans des emplois précaires et vivent souvent dans la peur de la détention et de la déportation.

Cette semaine, des milliers de personnes convergent vers Toronto pour dénoncer et confronter les politiques meurtrières du G8 et du G20. Personne n’est illégal, un groupe populaire, anti-colonial et luttant pour la justice pour les migrantEs à travers le Kanada, dont la plupart des membres sont des personnes migrantes/racialisées, sera présent! Nous lutterons pour créer un monde libéré des diverses clôtures et frontières qui nous divisent, et pour créer des communautés dans lesquelles touTEs peuvent vivre avec justice et dignité. Nous invitons nos amiEs et alliéEs à se joindre à nous, et nous encourageons particulièrement celles et ceux qui sont vulnérables (personnes de couleur, trans, sans statut, etc.) à former des groupes d’affinités pour vous supporter mutuellement et demeurer en sécurité.

Le 22 juin, nous rejoindrons nos alliéEs dans les mouvements de justice de genre et de libération queer dans leurs actions de confrontation créative ancrées dans l’expérience quotidienne de femmes et personnes queer et trans pour vaincre la marginalisation. Le 23 juin, nous nous rassemblerons avec des activistes écologistes pour dénoncer les institutions et entreprises canadiennes responsables des impacts environnementaux et sociaux de l’extraction minière, pétrolière et gazéifère ici comme ailleurs.

Le 24 juin, nous serons en solidarité avec les militantEs autochtones qui luttent depuis des siècles à travers Turtle Island contre les politiques coloniales et génocidaires qui ont causé l’appauvrissement, le vol de territoire et de ressources, et forcé l’assimilation de différentes cultures. En tant qu’alliéEs racialiséEs non-autochtones, nous avons la conviction que notre mouvement doit toujours être en solidarité active avec les communautés autochtones.

Le 25 juin, nous manifesterons avec plusieurs groupes populaires et communautaires qui s’organisent quotidiennement contre les affronts et la déshumanisation de la pauvreté, la discrimination, le manque d’accès aux services, les conditions de travail précaires, les politiques d’immigration répressives, la gentrification, la dégradation environnementale et la brutalité policière. Unissant les luttes contre l’itinérance et les déplacements forcés, nous marcherons vers la clôture et construirons une Ville de tentes (Tent City) qui mettra de l’avant les communautés dans lesquelles nous voulons vivre.

Le 26 juin, nous nous rassemblerons avec des militantEs anti-guerre pour exiger la fin de la complicité canadienne dans l’occupation impérialiste de l’Afghanistan et d’Haïti. Nous nous joindrons à des travailleuses et travailleurs pour lutter contre le patriarcat, le racisme, les privatisations, la réduction de services et l’exploitation de travailleuses et travailleurs migrantEs; pour demander de bons revenus, l’autogestion, un statut pour touTEs; et pour affirmer clairement que la violence du capitalisme ne peut être réformée.

Le 26, nous serons aussi en solidarité avec des activistes anticapitalistes et militantEs syndicales radicales qui poursuivront la manifestation vers la clôture pour confronter l’État policier et le dispositif de sécurité de 1 milliard de dollars derrière lesquels se cachent les ministères des finances et entreprises du G20. Tout comme la résistance contre les murs frontaliers de la Palestine jusqu’au Mexique ne peut être matée, notre amour et notre rage pour notre libération ne peut être arrêtée. Nous déclarons : la clôture militarisée (symbole physique et idéologique de l’apartheid global, de l’avarice des multinationales et de la séparation des élites et du peuple) doit tomber!

Le soir du 26 juin, nous célébrerons avec celles et ceux qui réclament nos rues, et le 27 juin nous nous joindrons aux activistes pour l’abolition des prisons afin de souligner la croissance de la répression et de l’insécurité provoquées par le complexe industriel des prisons et de la surveillance.

Cette semaine, nous encourageons touTEs nos alliéEs à s’unir pour la justice. Pour un monde défendant l’autodétermination des communautés autochtones; la justice environnementale; l’équité de revenu et le contrôle communautaire des ressources; la justice pour les migrantEs; la justice de genre, les droits reproductifs, les droits des personnes queers et handicapées; ainsi que la liberté pour tous les peuples opprimés. Soulevons nous jusqu’à ce que tous les murs et les clôtures tombent!

« Les murs renversés sont des ponts. » - Graffiti sur le mur frontalier ÉU-Mexique

www.nooneisillegal.org

* Pour la couverture et le suivi des manifestations des sommets du G20/G8: http://2010.mediacoop.ca/
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Message  niouze Mer 23 Juin - 18:41

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Message  niouze Mer 23 Juin - 18:54

et deaj une arrestation d'un dangereux activiste armée .....d'une bouteille d'eau Very Happy (d'apres une traduction a l'arrache de cette page )
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Message  niouze Ven 25 Juin - 22:41

A quoi sert le G8 ? Mesurez son coût et son inefficacité

Par Nicolas Kayser-Bril | Owni.fr | 25/06/2010 | 18H58

En partenariat avec OwniLe milliard dépensé pour le sommet de Toronto, qui se déroule ce week-end, n'est pas exceptionnel. L'analyse des précédents G8 montre l'ampleur des sommes englouties et la pauvreté des résultats obtenus : la preuve avec cette application développée par Owni.fr.

« Un ordre nouveau apparaît », déclarait un Nicolas Sarkozy triomphant en sortant du G20 de Pittsburgh, en septembre dernier.

Neuf mois plus tard, force est de constater que l'ordre nouveau prend son temps. Parmi les décisions annoncées en grande pompe lors du sommet, on retrouve aussi une promesse d'encadrer les rémunérations des traders et une déclaration aussi lourde que comique : « Nous n'autoriserons pas un retour aux pratiques bancaires antérieures. » LOL.

Une mesure a bien été implémentée ; elle concerne l'augmentation de 3% des votes réservés aux pays en développement au sein de la Banque mondiale, réalisée en avril 2010. Mais voilà : cette décision a été prise non pas à Pittsburgh, mais à Washington, en avril 2009, lors du meeting semestriel des grands bonnets de la Banque. Au mieux, le G20 a servi de catalyseur.

C'est un peu ça le G20, et son cousin le G8. On fait des grandes déclarations, on fait semblant de prendre des décisions en allant chercher des mesures déjà décidées ailleurs et on se prend en photo. C'est important, les photos. Ça donne aux milliers de journalistes convoqués l'impression qu'on agit.

Découvrez le coût des précédents sommets en faisant glisser le curseur le long de la chronologie ci-dessous :

Inefficace depuis 1975

Depuis que Giscard a réuni ses homologues à Rambouillet en 1975, les grands de ce monde se sont réunis 38 fois, entre les G6, G7,G8 et G20. 38 déclarations que vous ne pourrez pas retrouver sur le site Web du G8. Et pour cause : il n'y en a pas !

En effet, ces rendez-vous ne disposent d'aucune forme juridique permettant de les institutionnaliser. Si bien que même les écrits ne restent pas. C'est pour cette raison que les promesses faites en 2005 à Gleneagles suite au Live8 orchestré par Bob Geldorf se sont progressivement évaporées des déclarations finales des G8 depuis, jusqu'à disparaître complètement cette année, à en croire les brouillons de la déclaration finale publiés par le Guardian.

Personne n'est mandaté pour faire un suivi des rencontres. Seul un petit groupe de chercheurs canadiens tient compte des réalisations, mais ne fait pas la différence entre les déclarations d'intention, les promesses chiffrées ou celles resucées ailleurs.

Rien à voir avec les décisions prises par exemple lors du Conseil des ministres de l'UE, qui sont suivies par la Commission. Si celle-ci détecte un manquement de la part des Etats-membres, elle peut saisir la Cour de justice des communautés européennes, qui détient un pouvoir de sanction. C'est pour cette raison que, depuis 1957, l'Union européenne a réellement agit, que l'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore.

Comme le souligne Jean Quatremer, auteur du blog Coulisses de Bruxelles et connaisseur des négociations entre Etats (mais qui précise ne pas être spécialiste des G8), sans mécanismes pour transformer des intentions en textes juridiques contraignants, ça ne sert pas à grand-chose.

La méthode intergouvernementale, où les Etats discutent entre eux, s'oppose à la méthode communautaire, où ils acceptent de déléguer une partie de leur pouvoir à une institution. « L'intergouvernemental existe depuis que les Etats existent, » souligne Quatremer. Et il n'a empêché ni les crises économiques ni les guerres.

Les sommets permettent de se voir, de discuter. C'est toujours mieux que de rester dans son coin. La politique du mutisme a mené le monde au bord de la catastrophe lors de la crise des missiles de Cuba en 1962. Le téléphone rouge entre le bureau ovale et le Kremlin a été installé juste après, pour que les deux superpuissances puissent s'échanger leurs points de vue en cas de crise. Si ce genre de relations permet d'éviter l'hiver nucléaire, il n'est pas approprié à la mise en place de réelles coopérations.
Un spectacle qui coûte cher

Les G8 et G20 ne sont pas les seuls sommets où le copinage compte plus que les résultats. Davos affiche tous les ans l'arrogance des puissants. Mais eux le payent de leur poche. Les statuts du World economic forum précisent en effet que le sommet est financé par les tickets d'entrée. A 31 000 d'euros l'unité, c'est plus rentable qu'un concert de MJC.

Un sommet coûte en général plusieurs centaines de millions d'euros. Le record a été atteint cette année, avec un budget supérieur à un milliard de dollars pour un double sommet. Ce qui signifie, si l'on a un peu de mauvaise foi et que l'on considère que les déclarations sont imprimées avec 400 mots par page sur du papier bristol, que les sommets du G8 et du G20 coûtent entre 10 000 et 2 millions de dollars le gramme. Bien plus cher que la coke.

Plutôt que de discuter dans ces week-ends champêtres hors-de-prix, les grands de ce monde pourraient bien discuter dans une brasserie parisienne. Ça coûterait moins cher et, comme le dit Quatremer, « les résultats seraient peut-être meilleurs ».
Combats urbains

Les deux tiers des sommes dépensées concernent la sécurité. Mobiliser trois jours de suite des dizaines de milliers de policiers qu'on a acheminés des quatre coins du pays coûte cher. On a compté jusqu'à 50 policiers et militaires pour chaque manifestant (à Sea Island en 2004).

Les sommets sont aussi l'occasion d'essayer de nouvelles tactiques. Celui d'Evian, en 2003, a permis de tester le dispositif de « zone d'interdiction [de survol] temporaire », ou bulle de protection, inventé en 2001 pour protéger la France des terroristes en avion de tourisme. L'armée de l'air se charge de nettoyer le ciel dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour de l'évènement, avec moult missiles sol-air, pilotes en alerte et snipers en hélico.

A Pittsburgh, en 2009, les docteurs Folamour du G20 ont testé les canons acoustiques sur les manifestants. Utilisé à la base contre les terroristes et les pirates, ce haut-parleur est tellement puissant qu'il peut faire provoquer des hémorragies internes par rupture des tympans dans un rayon de dix mètres.

Pourtant, les manifestations sont rarement menaçantes. Malgré les 200 000 personnes protestant à Edimbourg en 2005, le nombre médian de manifestants reste en dessous de 5 000 (c'est-à-dire que la majorité des cortèges compte moins de 5 000 personnes). Côté terroriste, rien ne justifie un missile sol-air, étant donné que la moitié d'entre sont incapable de se faire détonner au bon endroit. Comment justifier une telle orgie sécuritaire ?

Les cyniques diront peut-être que le véritable intérêt des sommets est bien là : ils permettent aux policiers et aux militaires de tester leurs nouveaux gadgets sécuritaires lors d'affrontements prévisibles et peu dangereux.
C'est vrai que depuis le sommet de Gênes, en 2001, lors duquel un manifestant avait été tué, les forces de l'ordre ont réussi à gagner à chaque fois en laissant leurs adversaires en vie. Une belle réussite, qui méritait bien un milliard !
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Message  spike Sam 26 Juin - 16:13



MONDE 25/06/2010 À 20H41

G8-G20: la police doit réduire le volume de ses «canons à son»
Un tribunal canadien a ordonné au forces de l'ordre de ne pas utiliser ces engins capables d'abimer l'ouïe de manifestants.
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Un tribunal canadien a ordonné vendredi aux policiers assurant la sécurité des sommets du G8 et du G20 de ne se servir de leurs quatre canons à son, utilisés notamment contre les manifestants, qu'en réduisant leur puissance.

La Cour supérieure de l'Ontario a ainsi donné seulement en partie raison à l'Association canadienne des libertés civiles qui cherchait à obtenir une injonction interdisant totalement le recours à ces engins qu'elle considère comme des armes dangereuses.


Les engins appelés LRAD (Long Range Acoustic Devices) peuvent émettre des sons de 150 décibels capables d'atteindre une personne à deux cents mètres. Ils sont audibles à plusieurs kilomètres.

La police, pour qui les canons à son sont à la fois un outil anti-émeute et un moyen de communication, ne pourra donc les utiliser qu'en réduisant le volume au maximum, pour diffuser des messages adressés aux manifestants.

Le juge David Brown a ordonné à la police de "s'abstenir d'utiliser la fonction Alerte" des canons à son. Ce mode de fonctionnement consiste à émettre un son strident de grande puissance pouvant endommager l'ouïe de la personne visée.

Devant la cour, le président de l'organisation syndicale du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti, également opposé à l'usage des canons à son, a regretté leur présence dans les rues de Toronto, y compris s'ils ne sont pas utilisés, en affirmant qu'elle dissuadait de manifester des personnes ayant le droit légal de le faire.

Cette centrale syndicale organise une manifestation légale samedi à Toronto.

"Plusieurs personnes m'ont dit craindre d'avoir l'ouïe endommagée par les canons à son", a-t-il dit.

"Nous encourageons les gens à manifester en famille, mais ils sont réticents à venir avec leurs enfants, dont l'audition risque de subir des dommages irréversibles", a expliqué le leader syndical.

(source AFP)

Pour l'oreille le seuil de danger est à 90 dB, le seul de douleur à 120 dB....
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Message  spike Sam 26 Juin - 16:18



ÉCONOMIE 26/06/2010 À 15H29

Pas d'accord au G8 sur la création d'une taxe bancaire
La France, l'Allemagne ou la Grande-Bretagne sont favorables à l'introduction d'une telle taxe, à l'inverse du Canada et de plusieurs pays émergents, dont le Brésil ou l'Inde.
5 réactions

Photo de famille des participants au G8 le 25 juin à Huntsville (Canada) (© AFP Charles Dharapak)

Les pays du G8, réunis ce week-end en sommet à Huntsville (Canada), n'ont pas trouvé d'accord sur une taxe à imposer aux banques, chaque pays restant toutefois libre de la créer ou non.

«Il n'y a pas d'accord pour une taxe bancaire globale», a conclu lors d'une conférence de presse Len Edwards, principal négociateur canadien au G8.

En revanche, il est clair que chaque pays reste «libre de procéder comme il l'entend», à l'instar de la France, de l'Allemagne ou de la Grande-Bretagne, favorables à l'introduction d'une telle taxe.

Samedi soir, au début du sommet du G20 à Toronto, «chaque leader aura la possibilité de donner son point de vue», a renchéri Dimitri Soulas, porte-parole du Premier ministre canadien Stephen Harper.

Les pays «qui n'ont pas eu à utiliser l'argent de leurs contribuables ou dont les banques n'ont pas fait faillite, n'ont pas l'intention de mettre en place une taxe», a-t-il ajouté, se référant implicitement à la situation du Canada.

«Mais on comprend parfaitement que les pays qui ont eu à utiliser de l'argent public ou dont les banques ont fait faillite veulent mettre en place cette taxe bancaire», a-t-il précisé. «Le G20 peut jouer un rôle, créer un cadre à ce sujet, mais en bout de ligne l'approche à prendre sera déterminée sur le plan national», a-t-il insisté.

Le point de vue du Canada est partagé par plusieurs pays émergents, dont le Brésil ou l'Inde, qui devaient rejoindre samedi soir leurs collègues du G8 pour un sommet du G20 à Toronto.

(Source AFP)
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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:02


Le G20 capitaliste attaqué dans les rues de Toronto



Toronto, 26 juin 2010 : L’intersection de King et Bay est la capitale financière du Canada. Dans le quadrilatère formés par ces rues infâmes, au milieu des gratte-ciel emblématiques, sont situés les sièges sociaux des banques, corporations, entreprises de relations publiques et cabinets d’avocats qui aident à diriger le capitalisme mondial. King et Bay, à Toronto, est le cœur du capitalisme colonial canadien, qui projette sa misère partout dans le monde, grâce à l’exploitation minière, la foresterie et d’autres entreprises d’extraction des ressources.





Alors que les dirigeant-e-s du G20 avaient prévu se rencontrer derrière une cage d’acier et une opération de sécurité sans précédent de 1 milliard de dollars, un fort contingent de milliers de manifestant-e-s s’est rassemblé pour défier le Fortress Toronto de Stephen Harper.

Un contingent de plus de 1000 personnes, représentant divers mouvements de luttes communautaires à Toronto, en Ontario et partout au Canada a convergé dans un cortège intitulé «Get Off the Fence».

Des militant-e-s et des organisateurs et organisatrices communautaires représentaient des syndicats de base, des groupes de justice pour les migrant-e-s, de solidarité autochtones, contre la brutalité policière, de justice écologique, de justice pour les queers et les trans, de lutte contre la pauvreté, anti-guerre, anti-occupation, anticapitalistes, féministes, anarchistes, et bien d’autres luttes et campagnes. Nous sommes unis, apprenant et s’inspirant les un-e-s des autres. Nous sommes enraciné-e-s dans nos communautés.

Le contingent radical d’aujourd’hui s’est séparé de la marche syndicale «People First» (qui prévoyait marcher en boucle de Queen’s Park à Queen’s Park, une zone de manifestation permise et désignée par la police). Mené par la fanfare montréalaise Chaotic Insurrection Ensemble, le contingent a pris la rue, et occupé un grand espace au sein de la marche syndicale. Le long de la rue Queen, les manifestant-e-s ont tenté plusieurs fois de percer les lignes de police, seulement pour se retrouver face à face avec l’ anti-émeute qui frappait et ensanglantait les manifestant-e-s à coups de matraques et de boucliers.

Sans se décourager, les manifestant-e-s ont attendu que la marche People’ s First continue jusqu’ à l’ avenue Spadina, où le contingent radical a fait demi-tour et s’ est dirigé vers l’ est, le long de la rue Queen, pendant que des manifestant-e-s se livraient à des destructions de propriété de corporations, incluant des magasins Starbucks et Nike le long de la rue Queen. Parfois à la course, à d’ autres moments arrêtée pour favoriser le regroupement, la manifestation a été en mesure de marcher vers le sud sur la rue Bay, jusqu’à la capitale financière du Canada au coin Bay et King.

Aux cris de «pas de G20 sur des terres autochtones volées», et «pas de frontières, pas de nations, arrêtons les déportations», il y avait des ovations au milieu du bruit de vitre brisée, alors que la destruction ciblée des biens de criminels corporatifs bien connus continuait sur Bay Street. La manifestation s’est poursuivie vers l’est sur King jusqu’à Yonge, puis de la rue Yonge à Dundas Square.

Commentant la destruction de propriété, un journaliste du Toronto Star a écrit : «Pour la plupart, leurs cibles sont spécifiques et symboliques : tandis que la foule prenait d’assaut la rue Queen, ils ont attaqué des voitures de police, des banques et d’autres grandes corporations. Pourtant, ils ont laissé intact un magasin de disques, une taverne locale et une boutique de matériel indépendants.»

La plupart des cibles sont des symboles des nombreux retards éthiques d’une société dans laquelle la richesse est systématiquement arrachée aux personnes pauvres et racialisées qui la produisent, et reste concentrée dans les mains de quelques grandes corporations, des banques et des élites globales. Plusieurs voitures de police ont également été détruites par des manifestant-e-s, beaucoup d’entre eux et elles ressentant de la colère après une semaine de perquisitions illégales, d’arrestations et de violence arbitraire qui ont fait mal à plusieurs personnes, même durant les manifestations pacifiques de vendredi.





Plus tôt dans la journée, des organisateurs et organisatrices communautaires clés et des militant-e-s des groupes anarchistes et anticapitalistes ont été ciblés pour des arrestations matinales (y compris au moins deux membres de Personne n’est illégal basés à Toronto et à Montréal, ainsi que des organisateurs et organisatrices du Toronto Community Mobilization Network). Malgré les arrestations préventives et la pluie, les organisateurs et organisatrices et les militant-e-s se sont regroupés et ont improvisé ensemble pour prendre les rues de Toronto.
... G20 ... Blogimage
La répression de «l’État policier à un milliard» de Toronto a montré que les libertés civiles peuvent être suspendues à volonté. Elles ont été officiellement suspendues dans les 5 mètres entourant la cage d’acier du G20, mais, officieusement, partout ailleurs. L’État policier du G20 de Stephen Harper a vu des arrestations arbitraires, des passages à tabac, des perquisitions et saisies (y compris un parapluie confisqué hier, aujourd’hui surnommé «le parapluie à un milliard de dollars»).

Les cages d’acier de Fortress Toronto sont un microcosme de l’apartheid mondial, où l’élite se rassemble derrière des lignes de police, tandis que le reste d’entre nous doit survivre dans un État policier. Toronto a connu un avant-goût de ce que la majorité du reste du monde vit sur une base quotidienne.

Nous vivons dans un monde qui est défini par et maintenu par la violence, une violence que les leaders intéressés du G8/G20 perpétuent et nient en même temps. Cette violence est vécue quotidiennement par ceux et celles du Sud. Elle est vécue par les autochtone au «Canada» et dans le monde entier, qui font face à la destruction continue de leurs cultures et de leur environnement par des sociétés minières, des méga-barrages, et d’autres forces de la colonisation continue. Elle est vécue par les personnes racialisées qui sont harcelées par la police. Face à cette violence sociale extrême qui est une réalité quotidienne, on ne peut verser de larmes pour les voitures et les fenêtres brisées par ceux et celles qui en ont assez des forces profitant de leur exploitation.

La clôture n’est pas tombée aujourd'hui, mais les intérêts que le G20 protège sur Bay Street ont été attaqués. Nous nous organisons tous les jours dans nos communautés. Mais ces luttes communautaires se sont également rencontrées aujourd’hui, pour quelques heures, pour défier avec courage la Fortress Toronto d’un milliard de dollars de Stephen Harper et l’ordre du jour du G20.
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Robyn Maynard et Jaggi Singh, membres Personne n’est illégal-Montréal et la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC 2010), 27 juin 2010.

Traduction française réalisée par le secrétariat externe de l’Union communiste libertaire (UCL).
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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:04


Dimanche 27 juin 2010 7 27 /06 /2010 18:34
Sur les arrestations à Toronto

Mise à jour répression

Le dernier décompte des arrestations à Toronto arrive à 480 personnes (pour le moment, on apprend à l’instant qu’il y a des descentes en ce moment dans certains dortoirs et que les gens se font accuser de participation à une émeute). C’est énorme et il semble que la majorité des arrêtés n’étaient en fait que des manifestant-e-s pacifiques. Bref, une belle revanche policière.




Nous avons pu parler ce matin avec une camarade de Québec présente sur les lieux. Il semble que les arrestations préventives dans la nuit d’hier ait systématiquement ciblé des organisateurs clefs dont le point commun est d’avoir représenté leur groupe dans des «spokes councils» (les conseils de délégués qui servent à coordonner les mobilisations du mouvement antimondialisation) ou d'avoir des rôles désignés comme porte-parole médiatique ou coordonnateur d’un secteur (ex. : le coordonnateur du service de garde a été arrêté !). Bref, la police a tenté de «décapiter» la mobilisation. Aujourd’hui, plusieurs vétéran-te-s des mouvements radicaux de Montréal et Toronto qui sont en prison et qui font face à des accusations criminelles graves et ont des cautions exorbitantes.

Dans ce contexte, que les mobilisations aient eu lieu comme prévu et que les flics aient malgré tout été dépassés par les évènements dans la rue tient du tour de force. Il nous semble que ce «tour de force» est une illustration éclatante de la supériorité du mode d’organisation anti-autoritaire et décentralisé propre à l’aile radicale des mouvements sociaux. Reste maintenant à voir si notre solidarité tiendra le coup et permettra de faire libérer tou-te-s nos camarades (nous n’en doutons pas un instant !).





*



26 juin 2010 - Quand les beux ont les bleus



Des camarades de l ’ UCL à Toronto ont écrit ce bref communiqué pour faire part de la répression intense qui sévit actuellement, en marge du G20. L ’ UCL le diffuse pour réitérer son support à toutes les victimes des forces de répression d ’ un système qui ne repose sur rien d ’ autre que la violence.



Malgré l’ingéniosité des manifestantes et des manifestants, qui semblent être en avance sur les policiers sur le plan tactique (les attaques à la marchandise furent étonnamment très nombreuses malgré la grossière campagne de peur), l’exercice de la terreur semble toujours à l’ordre du jour.

Aux petites heures, en ce pluvieux matin du G20, les policiers ont eu la brillante idée de procéder à l’arrestation de plusieurs militants et militantes du milieu radical montréalais et torontois. En pleine nuit, armées jusqu’aux dents, les forces de l’ordre ont démontré une nouvelle fois que leurs services de renseignement étaient tout aussi paranoïaques qu’efficaces.

La journée s’est tout de même déroulée au bénéfice des altermondialistes et anticapitalistes. Lors de la manifestation principale, comptant quelque 20'000 personnes, les radicaux ont pu s’en donner à cœur joie en procédant à de nombreuses actions directes contre l’État (on compte au moins quatre voitures de flics incendiées) et la propriété privée (une quarantaine de commerces furent ciblés). Encore une fois les forces de l’ordre ont fait preuve d’un manque flagrant de perspicacité et d’ingéniosité (que voulez-vous : il y a toujours des choses qui ne s’achètent pas…).

Mais la journée était loin d’être terminée. Vers 20 heures, les policiers sont de nouveau passés à l’offensive… Armés de mitrailleuses (!), ils ont littéralement pris d’assaut une coopérative où logeaient plusieurs activistes de Montréal. Mis à part le traumatisme évident qu’ont subi les quelques personnes ainsi sauvagement arrêtées, il semblerait bien que les forces de l’ordre, déjouées par plus fins qu’elles, tentent de prendre leur revanche par la seule voix qui leur soit connue et confortable : celle de la violence brutale et lâche, celle des armes et de la loi.

Au moment d’écrire ses lignes, les policiers séquestrent encore plusieurs militants à l’intérieur des murs de la coopérative…





Appel à la solidarité - arrêtéEs de Toronto



Nous reprenons le communiqué de la CLAC 2010 [le groupe qui coordonnait la participation des Montréalais-es aux mobilisations du G20].



URGENT : Appel urgent aux contributions !



APPEL À LA SOLIDARITÉ ! NON À L’INTIMIDATION ! NON À LA CRIMINALISATION DE LA RÉSISTANCE !



Nous venons d’apprendre que plusieurs militantEs de longue date qui sont à Toronto pour protester contre le sommet du G20 font face à de sérieuses accusations fabriquées de toutes pièces, qui pourraient engendrer des périodes de détention allant jusqu’à plusieurs semaines. Nous devons amasser 40,000 dollars d’ici lundi matin pour les cautions des accuséEs.

Si vous pouvez vous engager à contribuer un montant d’argent en vue d’une caution, veuillez rentrer en contact avec nous. Il s’agit de pouvoir fournir le montant que vous pouvez contribuer si celà s’avère nécessaire, d’ici lundi matin.

Après avoir dépensé un milliard de dollars en coûts reliés à la sécurité du G8/G20, l’arsenal militarisé établi à Toronto tente à présent de criminaliser celles et ceux qui résistent à leurs campagnes de peur et d’intimidation. Non à la criminalisation de la résistance !



Restez en contact ! Des actions de solidarité urgentes pourraient avoir lieu dans les prochaines 48 heures!

Contactez-nous : Email - Tél. (514) 243 - 2776 ; (514) 222 - 0205



Voix de faits, 27 juin 2010
Blogue de combat de l’UCL Québec.

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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:07

Toronto Police Attack Peaceful Protesters and Journalists at G20 Protests from brandon jourdan on Vimeo.




argh sa marche pas bon allez direct ici http://vimeo.com/12883752

sinon y a celle si





Dernière édition par niouze le Lun 28 Juin - 15:35, édité 16 fois
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Message  niouze Lun 28 Juin - 13:27

A Toronto, le G20 dépense beaucoup mais prône l'austérité

Par Pierre Haski | Rue89 | 27/06/2010 | 10H44

Ce G20 ? Un compromis creux et coûteux entre acteurs divergents. Accrochez-vous : le prochain se tient à Nice.


Le G20 était la grande idée qui devait faire émerger une nouvelle gouvernance mondiale sur les décombres de la crise financière de 2008 ; il a donné naissance à un nouveau « machin », pour reprendre la formule péjorative de de Gaulle à propos des Nations-unies, comme l'a montré le bien creux sommet de Toronto.

De fait, une fois passée l'urgence de la crise bancaire, le G20 s'est très vite coulé dans le moule du G8, pourtant décrié, pour devenir un club, certes élargi et plus représentatif, mais rien de plus qu'un club incapable d'adopter des décisions fortes communes, à peine des vœux pieux de coordination non contraignants, âprement négociés par des « sherpas » (conseillers) épuisés.

Les manifestants sont, eux aussi, passés du G8 au G20 sans difficultés, malgré la présence en son sein de pays comme le Brésil ou l'Inde qui avaient un agenda de réforme de la gouvernance mondiale pouvant faire écho aux revendications des altermondialistes et des associations qui forment le « off » de ces sommets depuis plus de dix ans.

Affrontement entre un manifestant et la police en marge du G20 à Toronto le 26 juin 2010 Samedi à Toronto, transformée en place forte par la police, les manifestants ont fait entendre leur voix dans la rue, massivement, avec quelques débordements violents qui ont laissé quelques voitures brûlées et vitrines défoncées.
Des divergences transatlantiques

Derrière leur coûteuse forteresse -c'est le sommet le plus cher de l'histoire des G-quelque chose, 710 millions d'euros, quatre fois le budget prévu-, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays occidentaux (européens et Amérique du nord), des « émergents » (Brésil, Chine, Inde), des riches (pétroliers du Golfe), ainsi que les institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OMC, BCE…) ont surtout étalé leurs approches différentes de la gestion de leurs économies.

Le signal le plus clair a été donné par Tim Geithner, le secrétaire américain au Trésor, qui a appelé les Européens et les Japonais à relancer leurs économies au lieu de se concentrer sur la réduction de leurs dépenses. Il a souhaité samedi que le sommet du G20 soit « le sommet de la croissance », appelant à ne pas renoncer aux mesures de relance économique décidées dans la foulée de la crise bancaire. Car, a-t-il estimé, la crise est encore trop récente et le risque de la récession toujours présent.

Au même moment, le projet de texte final préparé par la présidence canadienne fait l'éloge de la réduction des déficits devenue la nouvelle doxa européenne. Le projet, qui doit être approuvé dimanche, recommande de réduire de moitié les déficits budgétaires d'ici trois ans, ce qui, s'agissant de la France, annonce de nouveaux tours de vis d'austérité à venir.
Obama invite Cameron en hélico

Il aura fallu tout l'art de la diplomatie pour que Barack Obama et le nouveau premier ministre britannique David Cameron affichent une harmonie à toute épreuve tout en admettant que leurs approches divergent (sans parler de l'affaire de la marée noire de BP qui provoque des tensions entre Londres et Washington). Cameron, qui vient d'annoncer une austérité drastique en Grande-Bretagne, a ironisé qu'il ne pouvait pas se payer le voyage en hélicoptère auquel l'a invité Obama entre les lieux du G8 et du G20…

Ce grand écart euro-américain dans les approches économiques, doublé des divergences persistantes entre Paris et Berlin malgré la façade unie présentée au G8/G20, réduisent considérablement la portée du sommet de Toronto, transformé en vaste exercice de compromis. D'autant que les Chinois, pour ne pas faire figure d'accusés au G20, ont soigneusement laissé grimper leur monnaie, le yuan, à des niveaux record, satisfaisant ainsi en partie une demande américaine forte.

La promesse de 2008, lorsque Nicolas Sarkozy était président en exercice de l'Union européenne et qu'il avait pris l'initiative de la création du G20, était celle de faire émerger le nouveau noyau dur de la gouvernance mondiale du XXIe siècle. L'initiative a pour l'instant permis de simplement formaliser l'élargissement du G8 aux pays émergents qui portent aujourd'hui l'essentiel de la croissance mondiale, sans renforcer pour autant l'efficacité d'un forum informel.
A Nice, Sarkozy sauvera-t-il le monde ?

De nouveau en charge de préparer l'agenda du prochain sommet, prévu à Nice dans un an, Nicolas Sarkozy devrait produire un feu d'artifice de propositions et d'initiatives pour montrer, à l'approche de l'élection présidentielle française de 2012, qu'il est l'homme de la situation.

Même si, à Toronto, la France n'a guère été visible car, comme le souligne Romain Gubert sur LePoint.fr, avec quatre représentants (Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn pour le FMI, Jean-Claude Trichet pour la BCE, et Pascal Lamy pour l'OMC) quand les autres pays n'en ont qu'un, « jamais la voix de la France n'a été aussi peu audible ».

Espérons tout de même que le chef de l'Etat aura retenu du sommet de Toronto le scandale suscité par les dépenses démesurées des autorités canadiennes pour son organisation, et qu'il ne renouvellera pas à Nice la démesure du sommet méditerranéen tenu au Grand Palais, à Paris, en 2008, et qui avait été sérieusement épinglé par la Cour des comptes par la suite… A suivre de près.
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Message  spike Mar 29 Juin - 11:37


G20: Harper sauve les apparences
Par Marjorie Wirzbicki
Si, grâce aux G8 et G20, Stephen Harper comptait marquer des points sur la scène nationale, le pari n’est pas encore gagné. En ce début de semaine, la presse fait le bilan de trois jours de sommets.

Sur le fond, Harper a tenu ses objectifs: enterrer la taxe bancaire, conserver les allègements fiscaux pour l’exploration pétrolière et imposer une réduction des déficits.

Mais, cette réduction des déficits n’a qu’une valeur symbolique pour Hélène Buzzetti dans Le Devoir: «Stephen Harper a-t-il eu gain de cause hier à la conclusion du sommet du G20 à Toronto ou a-t-il seulement enfoncé une porte ouverte? Le premier ministre s'est félicité d'avoir obtenu de ses 19 homologues l'engagement qu'il sollicitait en matière de réduction de leur déficit et de leur dette. Mais la question est maintenant de savoir si cet engagement fera une quelconque différence: la France a affirmé qu'elle ne se sentait pas liée par l'objectif canadien, la Grande-Bretagne et les États-Unis avaient déjà une cible aussi ambitieuse et le Japon a obtenu une exception.»

RueFrontenac.com affirme même que le G20 «a accouché d’une souris». Dans ce cadre, «plusieurs contribuables s'interrogent: en avons-nous eu pour notre argent?» écrit Pierre Jury dans La Presse.

Pour Harper, les violences qui ont entouré le sommet dans un Toronto assiégé justifient les 1,2 milliards $CAN (943 millions d'€) dépensés en grande majorité pour la sécurité des chefs d’Etat. Pourtant, «une société démocratique ouverte comme le Canada ne peut-elle pas tolérer l'expression d'autres points de vue? continue Pierre Jury. Ne peut-elle pas composer avec quelques dizaines ou quelques centaines de manifestants pour qui ces sommets sont une occasion d'exprimer leur dégoût d'un ordre mondial et leur attrait à vouloir provoquer l'inverse, un désordre violent qui ferait le tour de la planète?»
Un avant-sommet mouvementé

Harper réussira-t-il à défendre un bon bilan après ces sommets canadiens? Il part avec quelques casseroles vis-à-vis de l'opinion publique canadienne, notamment en ce qui concerne la facture endossée par les contribuables. Noyées dans le milliard, les médias mettent en lumière quelques perles, dont 1,9 millions $CAN (1,5 millions d'€) pour la construction d’un pavillon de tourisme dans le centre des médias de Toronto.

Ce centre était destiné aux 3000 journalistes venus couvrir les sommets. Mais tous n'étaient pas autorisés à se rendre à Huntsville où se tenait le G8. Alors pour ceux qui restaient à Toronto, un lac artificiel a été construit pour reconstituer les paysages bucoliques de la région de Muskoka. Pour Harper, les sommets constituent une occasion unique pour le Canada de faire valoir ses attraits touristiques. Les journalistes du monde entier devaient retourner chez eux avec une belle image du pays. Les Canadiens, eux, n’auront pas pu profiter de ce lac artificiel puisque sa durée de vie était de 72 heures.

En décortiquant la facture, on trouve aussi 300 000 dollars (236 000 €) pour la construction de toilettes et d’un belvédère à une vingtaine de kilomètres du G8. Ou encore 400 000 dollars (314 000 €) pour restaurer un bateau à vapeur… qui ne sera prêt que dans des mois! Une information jette une lumière particulièrement trouble sur ces dépenses: Huntsville est la circonscription électorale du ministre de l’industrie Tony Clement.

L’autre polémique qui a braqué l’opinion publique était le projet phare du G8. En janvier, Stephen Harper a annoncé que la santé maternelle et infantile serait au cœur de l’action de ce sommet. Puis en avril, après avoir laissé flotter un certain doute, il a affirmé que le Canada excluait l'avortement de ce plan. Tollé dans l’opinion publique. C’est dans ce contexte que le 15 mai le Cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec (à droite sur la photo), a demandé lors d’un discours pourquoi une femme victime de viol devrait commettre un crime à son tour en se faisant avorter. L’ensemble de la classe politique s’est indigné et le gouvernement fédéral a affirmé ne pas vouloir rouvrir ce débat. Toutefois, Le Devoir raconte que « la porte-parole du Bloc québécois en matière de condition féminine, la députée Nicole Demers croit au contraire que le gouvernement Harper manœuvre sur divers fronts pour miner le droit des femmes à l’interruption volontaire de grossesse. La décision d’exclure le recours à l’avortement dans les pays pauvres et le projet de loi C-510 — qui vise à criminaliser «les pressions» exercées sur une femme pour avorter — en sont l’illustration, a-t-elle affirmé.»

Marc Ouellet avait par la suite modéré ses propos en déclarant que par souci «d’équité», Ottawa et Québec devraient financer les organisations pro-vie comme ils financent les cliniques d’avortement.

Alors, Harper a-t-il réussi son pari? Il a réussi a tenir ses trois objectifs: l'avortement n'est pas inclus dans les mesures à favoriser, il a bloqué l'imposition d'une taxe bancaire mondiale et la réduction des déficits est devenue une priorité. Selon Pierre Jury, «pour les apparences, Stephen Harper a obtenu son tour du chapeau.[1] C'est tout ce qui lui importe.»

[1] Selon l'Office Québécois de la langue français performance qui consiste, pour un joueur, à marquer trois buts au cours de la même partie.


Source: http://quebec.blogs.liberation.fr/
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Message  niouze Mar 29 Juin - 13:23

Une manifestation contre les arrestations



À Toronto, une foule estimée entre 2000 à 3000 personnes a manifesté lundi devant le quartier général de la police et au centre-ville pour dénoncer les tactiques policières et, surtout, les centaines d’arrestations effectuées lors des manifestations qui ont ponctué le Sommet du G20, au cours du dernier week-end.

Le rassemblement s’est déroulé dans le calme.





Les protestataires estiment que la plupart des manifestants arrêtés étaient pacifiques et réclament que les personnes qui n’ont toujours pas été libérées soient relachées.



Les policiers, très nombreux, ont par ailleurs procédé à trois arrestations au début de la manifestation.



Les transports en commun ont été perturbés dans le centre-ville.



Comparutions en série



Selon le dernier bilan, confirmé lundi par l’équipe de sécurité intégrée du G8-G20, plus de 900 personnes ont été arrêtées au cours du week-end.



Certaines ont été relâchées sans que des accusations soient portées contre elles. Ni les policiers ni le bureau du procureur général n’ont cependant précisé le nombre de personnes libérées.



Des dizaines d’autres personnes devaient comparaître à Toronto au courant de la journée. Pas moins de cinq salles d’audience ont été réservées à cette fin dans un immeuble situé dans le nord-ouest de la Ville Reine.



La confusion semblait par ailleurs régner au palais de Justice. Les audiences n’ont pas commencé avant 14 heures, et certains des prévenus ont été obligés de changer de salle.



Une bonne partie des personnes arrêtées font face à des accusations de méfait, de rassemblement illégal, d’obstruction au travail des policiers et d’assaut contre des policiers. Certaines sont accusés de possession d’arme.



Les enquêtes visant les militants radicaux soupçonnés d’être à l’origine du grabuge se poursuivent.



Aucun procès ne devrait vraisemblablement s’amorcer avant l’automne.



Des dizaines de personnes ont été libérées sous caution, dimanche, moyennant l’engagement de rester à l’écart du centre-ville, de garder la paix et de ne pas participer à des manifestations violentes.



En prévision du sommet, le gouvernement ontarien a adopté discrètement un décret, qui a permis aux forces de l’ordre d’arrêter quiconque se trouvait à moins de 5 mètres du périmètre de sécurité et qui refusait de s’identifier.



Environ 20'000 policiers ont été déployés dans la Ville Reine pour le G20.



Sécurité omniprésente



La sécurité était omniprésente, dimanche, lors des premières comparutions de manifestants : citoyens et journalistes étaient systématiquement fouillés. À la fin de la journée, la nourriture et les appareils enregistreurs ont été interdits.



Plusieurs parents étaient notamment sur place à la recherche de leurs enfants. «On aurait pu croire qu’ils auraient été mieux organisés, a dit l’un d'eux, Jose Torro. Ils ont dépensé 1 milliard de dollars. Je me demande combien cela va coûter aux contribuables.»



Des policiers anti-émeutes se sont d’ailleurs présentés sur les lieux dans deux autobus vers 15h30. «Il y a un certain nombre de gens en cour, et ce n’est qu’une précaution pour s’assurer qu’il n’y a pas de troubles», a expliqué le sergent Peter Stehouwer.



Certaines manifestations d’opposants à la tenue du sommet ont dégénéré au cours de la fin de semaine, et plus particulièrement dans la nuit de samedi à dimanche. Des voitures de police ont notamment été incendiées et des vitrines ont été fracassées.



Plusieurs autres se sont cependant déroulées dans le calme.





L’appel d’Amnistie internationale



La section canadienne d’Amnistie internationale appelle à une enquête indépendante sur les mesures de sécurité lors des sommets du G8 et du G20. Selon l’ONG, les droits de l’homme ont été bafoués lors des manifestations.



Amnistie internationale estime que l’imposante présence policière ainsi que les actes de vandalisme ont créé une atmosphère de peur et ont empêché de nombreuses personnes de prendre part aux manifestations.



Des organisations non gouvernementales (ONG) estiment que les droits de la personne ont été bafoués lors du sommet du G20 à Toronto.



L’Association canadienne des libertés civiles avait des observateurs sur place qui ont documenté les agissements des policiers. Deux d’entre eux ont été arrêtés et n’ont pas eu accès à leur avocat. L’association pourrait déposer des poursuites au civil.



«On vit encore dans un pays où il y a la présomption d’innocence. Même s’il y a de 50 à 100 personnes qui ont fait du grabuge, ça ne donne pas le droit d’arrêter plus de 500 personnes qui n’ont rien à voir avec ça», a affirmé la porte-parole de l’organisme, Nathalie Desrosiers.



Des regroupements d’étudiants et de manifestants ont dénoncé la brutalité policière dont ils ont été victimes au cours des émeutes. Ils ont affirmé que les conditions de détention à la prison temporaire aménagée dans un studio désaffectée dans l’est de la ville étaient exécrables.



«Ils nous ont mis dans des cages avec pour seul mobilier une toilette sans porte et un banc en métal, et c’est tout. Des filles de Montréal, de Toronto, quand elles ont été arrêtées, elles ont été fouillées nues», a témoigné une manifestante.



Des hommes et des femmes ont dit avoir été tabassés par des policiers. Une personne aurait reçu une décharge de pistolet électrique Taser même si elle porte un stimulateur cardiaque. Elle a dit ne pas avoir reçu une attention médicale appropriée après cette décharge.




Des gens dénoncent des fouilles illégales, des arrestations sans motif et de mauvaises conditions de détention à la prison temporaire. Des manifestants soulignent qu’ils n’ont pas eu accès à un avocat et qu’ils ont été libérés sans accusation.



Par ailleurs, environ 300 des 450 jeunes militants qui ont quitté Montréal vendredi pour aller manifester aux sommets du G8 et du G20 manquent à l’appel.

Spoiler:

Les responsables de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) manifesteront jeudi à Montréal pour dénoncer la façon dont les autorités ont traité les manifestants à Toronto.



David Miller satisfait du travail des policiers



Le maire de Toronto, David Miller, a pour sa part félicité les forces policières pour leur professionnalisme durant les manifestations de la fin de semaine.



Selon lui, les circonstances rendaient le travail des forces de l’ordre difficile. Il souligne que les policiers devaient respecter le droit des citoyens de manifester contre le G20 tout en tentant de contenir les criminels qui infiltraient les foules pacifiques afin de faire de la casse.



David Miller affirme que les citoyens mécontents du travail de la police peuvent se plaindre à la commission des services de police.



Il ajoute que des discussions sont prévues avec le gouvernement fédéral pour que les commerçants qui ont vu leur établissement saccagé soient dédommagés.



La violence retient l’attention de la presse internationale



Les titres de la presse internationale se penchent sur les manifestations et les arrestations qui ont eu lieu en fin de semaine à Toronto.



«Les rues de Toronto sont devenues un champ de bataille», a écrit le New York Daily News. «Violence et vandalisme secouent Toronto», déclarait une manchette de CNN.



En Angleterre, des médias consacraient des articles entiers aux actes de violence. L’agence Reuters, basée en Grande-Bretagne, se concentrait sur la présence policière dans certains de ses articles tout en relevant une violence surprenante dans les rues habituellement tranquilles de Toronto.



The Guardian faisait des événements violents la principale nouvelle internationale de son site internet et commentait l’arrestation de Jesse Rosenfeld, un journaliste canadien collaborateur du journal. Selon des témoins, ce dernier aurait été frappé à coups de poing par la police.



En Inde, le journal Hindu a parlé d’une ville ressemblant à un État policier. Le Times of India a par ailleurs rappelé que le Canada avait dépensé 1 milliard de dollars en mesures de sécurité pour en arriver là.



En Allemagne, le Die Tageszeitung a écrit que si cette réunion a été un peu décevante pour les leaders mondiaux, étant donné leurs désaccords et le peu de résultats obtenus, pour la police de Toronto, ce fut un désastre total.



Leur presse (Radio Canada), 29 jui
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Message  niouze Mar 29 Juin - 13:46


a voir le signe (equivoque?) que fait la police a la derniere seconde de la vidéo


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Message  niouze Sam 3 Juil - 16:59


Samedi 3 juillet 2010 6 03 /07 /2010 07:24
Plus de 1000 personnes dénoncent la répression à Montréal



Plus d’un millier de personnes ont dénoncé hier la répression politique sauvage qui s’est abattue sur les manifestations anti-G20 la fin de semaine dernière à Toronto.





Appelée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-2010) la manifestation a reçu l’appui de pas mal tous les groupes de gauche et d’extrême-gauche et même, chose rare, de plusieurs mouvements sociaux officiels (comme la Fédération des femmes et la CSN). Les manifestant-e-s, encore très remontés par ce qui s’est passé à Toronto, ont chassé de la marche une vingtaine de policiers undercovers. La marche, qui serpentait dans les rues de Montréal, s’est terminée à un coin de rue de l’édifice de la Fraternité des policiers de Montréal. La CLAC-2010 revendique la libération de toutes les personnes encore incarcérées.





Des manifestations similaires ont eu lieu dans plusieurs villes canadiennes. D’autres devraient suivre la semaine prochaine dont, probablement, à Québec.



Voix de faits, 2 juillet 2010
Blogue de combat de l’UCL-Québec.


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Message  niouze Sam 3 Juil - 17:13

la police a utiliser des agent provocateur


G20 : la police aurait utilisé des agents provocateurs

Les demandes d’enquête publique se font plus pressantes



La controverse entourant les agissements des policiers lors des manifestations du G20 à Toronto ne semble pas vouloir s’essouffler. Les demandes pour l’ouverture d’une enquête indépendante se font plus pressantes, alors que des allégations circulent concernant l’infiltration d’agents provocateurs de la police parmi les manifestants. La police de Toronto a également reconnu avoir menti aux citoyens à deux occasions.



Lors du sommet de Montebello en 2007, la Sûreté du Québec avait dû reconnaître l’utilisation d’agents provocateurs à la suite d’images compromettantes diffusées sur Internet. Or, des images semblables font surface depuis le G20 de Toronto, en fin de semaine dernière.



Si plusieurs des vidéos sur le site YouTube font des rapprochements bancals entre la violence de certains manifestants et celle présumée de la police, d’autres images captées par des citoyens semblent révélatrices. L’une des vidéos, d’un peu plus d’une minute, montre des policiers en civil, déguisés en manifestants, parfois armés de matraques et de bâtons, qui se réfugient derrière un cordon de sécurité de la police. L’un d’eux est habillé tout en noir avec un capuchon sur la tête, comme les radicaux du Black Bloc qui vont aux manifestations pour faire du grabuge.





Le président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier, David Coles, qui a contribué à lever le voile sur la stratégie de la Sûreté du Québec à Montebello (on le voyait dans une vidéo confronter un agent infiltré au visage voilé qui tenait une roche dans sa main), était aussi à Toronto pour le G20. Il affirme ne pas avoir de preuves aussi concrètes qu’à Montebello, mais que les capsules sur Internet sont «troublantes». «Ça ressemble beaucoup au modus operandi de la police dans les derniers grands rassemblements», a-t-il dit au Devoir hier.



La police, même si elle utilise des agents infiltrés ou provocateurs, n’est pas responsable de la casse au centre-ville de Toronto, convient David Coles. «Mais des policiers déguisés en vandales, avec des roches ou des bâtons dans les mains, ce n’est rien pour encourager une manifestation pacifique, dit-il. Ça fait monter la pression et ça peut inciter d’autres jeunes à faire ce qu’ils veulent.»



La police de Toronto et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) n’ont pas rappelé Le Devoir hier, malgré les appels et les courriels laissés à plusieurs endroits.





Demandes d’enquête



David Coles demande lui aussi une enquête indépendante sur les agissements des forces de l’ordre à Toronto, qui ont finalement arrêté 1090 personnes, dont 827 ont été relâchées sans accusation. Amnistie internationale et l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC), qui avaient plus de 50 observateurs sur place, ont réclamé une telle enquête au début de la semaine.



L’Alliance de la fonction publique du Canada et le Bloc québécois ont également réclamé cette enquête. Le Bloc demande au ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, de s’en mêler. «Les allégations qui pèsent sur les agissements des policiers sont sérieuses», estime la députée bloquiste Maria Mourani. Le rapport de l’ACLC parle d’arrestations arbitraires, d’intimidation de la part des policiers, de fouilles excessives, de conditions de détention difficiles et contraires au droit canadien (plus de 24 heures et sans possibilité de parler à un avocat).





Des mensonges ?



Par ailleurs, la police de Toronto a reconnu que certains objets prétendument saisis sur des manifestants — décrits comme des «armes» par le chef de police, Bill Blair — et présentés aux médias lundi n’ont en fait jamais appartenu à des manifestants. C’est le cas de la scie mécanique, de l’arbalète et des accessoires (bâtons et boucliers) d’un passant qui s’en allait participer à un jeu de rôles médiéval dans un parc lorsqu’il a été arrêté par la police.



Il semble que la police de Toronto ait aussi joué sur la vérité concernant la barrière de sécurité. M. Blair a admis que le décret adopté en secret par le gouvernement de l’Ontario ne lui a jamais donné le droit d’arrêter toute personne qui se trouvait à moins de cinq mètres du périmètre de sécurité, comme il l’avait prétendu. Ce décret touchait seulement l’intérieur du périmètre. La police a été prévenue de son erreur par le gouvernement ontarien, mais n’a pas cru bon rectifier l’information donnée aux citoyens.



Mardi, le chef de la police de Toronto, Bill Blair, a défendu ses agents, affirmant que les arrestations massives, les plus importantes de l’histoire canadienne, ont été nécessaires pour empêcher davantage de débordements.



Selon un sondage Angus Reid rendu public hier, 66% des Canadiens (71% des Québécois) estiment que les agissements des policiers ont été «complètement justifiés» ou «modérément justifiés». À peine 16% des 1001 répondants (marge d’erreur de 3,1%) pensent le contraire (14% au Québec).



Leur presse (Alec Castonguay, Le Devoir), 2 juillet.

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Message  niouze Dim 4 Juil - 14:50

L'envers des médias

Un texte de Florent Daudens

Quand le gotha de la planète discute des enjeux de l'heure, les médias écoutent. Inévitablement. Mais les journalistes peuvent-ils obtenir toute l'information qu'ils veulent? Regard en coulisse pour voir comment les citoyens sont informés.

Selon le gouvernement canadien, quelque 2870 journalistes se sont fait accréditer pour l'événement. Pendant que certains couvraient les manifestations dans les rues de Toronto, d'autres se trouvaient au centre des médias pour se concentrer sur les discussions des dirigeants.

L'accès aux dirigeants ou aux sources « est pour ainsi dire quasi nul; à l'image des communiqués finaux », attaque Christian Losson, envoyé spécial du quotidien français Libération pendant le sommet. Les lecteurs du journal ont ainsi pu lire son compte-rendu intitulé « G20 de Toronto : " Vous avez un golf, ici? " »

Raconter un G8 ou un G20 se limite donc à une critique de spectacle, sportif ou musical.

— Christian Losson, envoyé spécial du quotidien français Libération

De quoi laisser perplexe Jim Zarroli, de la radio publique américaine NPR : « Honnêtement, je me demande parfois si je ne pourrais pas le faire depuis mon bureau ». Il précise que son collègue qui accompagnait la délégation de la Maison Blanche lui confiait ne pas avoir eu accès à beaucoup plus d'information.

Le centre des médias se trouvait à plusieurs kilomètres du lieu de discussion des dirigeants, ce que déplorent nombre de journalistes. Des délégations officielles étaient près des journalistes, mais plusieurs de ceux-ci remettent en question leur pertinence. Certes, il était possible de leur parler, explique Guillaume Bourgault-Côté, courriériste parlementaire du Devoir, mais « on avait l'impression qu'ils faisaient acte de présence ». Il cite en exemple la difficulté de connaître la contribution de chaque pays pour l'initiative sur la santé des mères et des enfants dans les pays pauvres de 5 milliards de dollars.

Tous essaient de sortir des sentiers battus. Reste que l'essentiel de l'information disponible se limite aux canaux officiels comme les communiqués de presse et les breffages techniques. Ou encore les conférences de presse des dirigeants en clôture du sommet, à condition que les délégations nationales les fassent traduire. L'Italie et le Japon, entre autres, ne l'ont pas fait.

Y aller ou pas?

Devant ce constat, pourquoi couvrir ces sommets? Pour témoigner, répond Emmanuelle Latraverse, chef de bureau à la colline parlementaire pour Radio-Canada.

« C'est sûr que c'est déplorable par rapport à l'époque où les sommets étaient plus petits et où on avait accès directement à des sources. C'est vrai que ça complique sérieusement le travail des journalistes, mais je soutiens qu'on a quand même le devoir d'être là ».

Voir comment les choses se passent, ce n'est pas la même chose. On peut ensuite le dire avec confiance et autorité, c'est notre propre jugement.

— Emmanuelle Latraverse, chef de bureau à la colline parlementaire pour Radio-Canada

Reconnaissant renoncer à une part de contrôle, elle précise qu'une présence sur place permet toutefois de saisir l'humeur du moment et de témoigner. « Si l'on n'est pas là, on ne pose pas de questions et on laisse le soin aux autres de décider l'angle de la journée. Sinon, on est purement passif », ajoute-t-elle.

« On ne peut pas savoir à l'avance ce qui va se passer », évoque de son côté M. Bourgault-Côté. Il cite en exemple le président français, Nicolas Sarkozy, qui a amoindri la portée de l'entente sur la réduction des déficits lors de sa conférence de presse.

Et l'éloignement des médias par rapport aux dirigeants n'est pas propre aux sommets canadiens. « C'est la nature même de ces événements », renchérit M. Zarroli qui établit un parallèle avec les sommets des Nations unies qu'il a couverts pendant plusieurs années.

Emmanuelle Latraverse remarque au passage que le bureau du premier ministre canadien s'est avéré plus présent auprès des médias lors de ces sommets qu'en temps normal, avec force points de presse et un accès aux sherpas. Elle remarque aussi la disponibilité de celle de l'Union européenne. « Ils étaient hyper accessibles, parce qu'ils ont décidé de le faire », juge-t-elle.

D'autre part, la plupart des journalistes attribuent une bonne note aux installations mises à disposition des médias. Le sens de l'accueil des Canadiens obtient aussi mention : il est « plus développé que dans beaucoup d'autres pays », juge M. Losson.

Pendant ce temps, dans la rue

À l'extérieur du périmètre de sécurité, de nombreux journalistes ont assisté aux manifestations qui se sont déroulées tout le week-end, mais aussi aux arrestations. Certains l'ont vécu directement, comme Lisan Jutras, du Globe and Mail. La police a toutefois décidé de relâcher les individus interpellés à l'endroit où elle se trouvait après une vingtaine de minutes.

Avant que j'aie le temps de montrer mes papiers d'identité, je me suis fait arrêter.

— Lisan Jutras, journaliste au Globe and Mail

D'autres soutiennent avoir vécu des expériences plus difficiles. C'est le cas de Jesse Rosenfeld, collaborateur au quotidien anglais The Guardian, qui affirme avoir été frappé à l'estomac par un policier lors de son arrestation.

Colin Perkel, de La Presse canadienne, a rapporté de son côté que plusieurs journalistes et des photographes de presse ont été gardés captifs pendant des heures, et ce, même s'ils avaient en leur possession leur accréditation. Selon M. Perkel, cette manoeuvre n'était toutefois pas dirigée contre des membres de la presse.

Dans une interview au Globe and Mail, le chef de la police de Toronto, Bill Blair, a justifié ces arrestations. « Nous avons pris des mesures extraordinaires pour contenir ce périmètre et nous avons demandé aux médias de partir. Ils ont fait un choix. Ils ont choisi de rester. En choisissant de rester, ils ont été cernés avec tout le monde », a-t-il déclaré.

« Nous avons pris des mesures extraordinaires pour contenir ce périmètre et nous avons demandé aux médias de partir. Ils ont fait un choix. Ils ont choisi de rester. En choisissant de rester, ils ont été cernés avec tout le monde »
je reprend ce passage car il est extremement important a mes yeux ici le chef de la police avoue a demie mot que si les journalistes etait parti il aurait put faire le boulot de matraquage plus sereinement ....
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Message  ivo Mer 10 Nov - 10:34

G20 à Séoul sous haute sécurité
France Info - 05:06
Le G20 s’ouvre demain dans la capitale sud-coréenne. Déjà le week-end dernier des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Séoul contre la tenue du sommet. Pour jeudi et vendredi les autorités ont mis en place un système de sécurité d’exception : 30.000 policiers et 20.000 CRS sont prévus.

... G20 ... Seoul-84f5f
Patrouille de police dans les rues de la capitale sud-coréenne.
©️ REUTERS/Lee Jae Won

Pour le président sud-coréen Lee Myung-Bak, son pays "est face à une mission historique pour contribuer au développement durable du monde et à la prospérité, en assumant son rôle de président du sommet". Une lourde responsabilité qui implique pour les autorités de contenir les opposants au sommet. Plus de 200 ressortissants étrangers ont été interdits d’entrée en Corée du Sud, dont 184 qui avaient été arrêtés lors du G20 de Pittsburgh en septembre 2009.

30.000 policiers et 20.000 CRS sont prévus et des officiers munis de mitraillettes patrouillent déjà les stations de métro et autres lieux publics. Les manifestants seront interdits à moins de 2 km du bâtiment où se tiendra le sommet, qui sera lui-même entouré d’une barricade haute de 2,2 mètres. Une loi d’exception a été votée pour interdire certains endroits aux manifestants et autoriser l’armée à seconder la police si nécessaire.

La police a déjà fait usage de gaz lacrymogènes dimanche lors des premières manifestations d’opposants au sommet. L’armée nationale est, elle, en état d’alerte maximum et environ 50.000 policiers - le tiers des effectifs nationaux - sont mobilisés pour des patrouilles renforcées depuis samedi.

Les principaux sujets au menu du G20 de Séoul

Les dirigeants des pays riches et émergents du G20 se retrouvent jeudi et vendredi à Séoul, pour leur cinquième sommet depuis décembre 2008. Voici les principaux points à l’ordre du jour :

"Guerre des monnaies" et déséquilibres mondiaux

Les ministres des Finances du G20 réunis le mois dernier en Corée du Sud sont convenus de s’abstenir de toute "dévaluation compétitive" et de favoriser des systèmes de change "davantage déterminés par le marché". Ils se sont également engagés à maintenir les déséquilibres de leurs balances des comptes courants à des niveaux "gérables". Aucune limite chiffrée ne devrait toutefois être décidée.

Refonte du FMI

Les ministres des Finances se sont mis d’accord pour donner aux pays émergents une présence renforcée dans les instances dirigeantes du FMI. L’Europe a accepté de renoncer à deux de ses sièges au sein du conseil d’administration du Fonds monétaire international. Le Sommet devrait endosser cette réforme qualifiée d’"historique" par le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.

Filets de sécurité

Il s’agit de protéger les marchés émergents contre l’afflux de capitaux étrangers qui provoquent des déséquilibres au sein de leurs économies, mais aussi à les inciter grâce à ces filets de sécurité à diminuer leurs énormes réserves de change.
Le FMI a déjà annoncé la mise en place de deux lignes de crédit, sel
on le degré de performance économique des pays concernés, pour remédier à cette situation.

Réforme de la régulation financière

Le sommet de Séoul devrait endosser la réforme des normes bancaires proposée par le Comité de Bâle et qui prévoit essentiellement de renforcer le capital des banques afin de les rendre plus résistantes en cas de choc financier. Ce paquet a déjà été adopté par les ministres des Finances du G20.

Développement

La Corée du Sud, premier pays récipendaire de l’aide internationale devenu un des principaux donateurs, veut que le Sommet de Séoul se concentre davantage sur une aide globale dans les pays les plus pauvres plutôt que sur des aides au coup par coup.

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