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islande le pays un peu moins con que les autres
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niouze
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Pavillon Noir :: NEWS :: Internationales :: Europe
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Re: islande le pays un peu moins con que les autres
http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/01/28/en-refusant-de-rembourser-les-deposants-etrangers-lislande-etait-dans-son-droitL’Islande était dans son droit en refusant de rembourser les épargnants étrangers
Pascal Riché | Redchef Rue89
L’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en octobre 2008, de refuser de rembourser les épargnants étrangers qui leur avaient fait confiance. Tel est le jugement [PDF] rendu lundi, au terme d’un long bras de fer, par la cour de l’Aele (Association européenne de libre-échange), dont elle est membre.
La décision islandaise avait alors fait grand bruit, surtout en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas où étaient concentrés les épargnants lésés (au total, les fonds confiés aux banques islandaises représentaient environ cinq milliards d’euros, soit plus de la moitié du PIB du pays).
Ce petit pays, ce tout petit pays même, avec 320 000 habitants, avait osé dire « non » à une demande de remboursement internationale. Ulcérés, les Britanniques avaient même décidé, en guise de rétorsion, de geler les actifs de l’Islande en se basant sur une loi antiterroriste.
Les Islandais en parlent encore aujourd’hui avec un mélange de colère et d’orgueil. Lorsqu’ils évoquent la fin de l’année 2008, ils glissent incidemment, en riant : « A cette époque, nous étions des terroristes ! ».
Bras de fer
Geir Haarde, Premier ministre islandais de juin 2006 à février 2009 (Pascal Riché/Rue89)
Ce clash avec Londres, provoqué par un gouvernement dirigé par un conservateur, Geir Haarde, fut le point de départ d’un bras de fer qui a fait entrer les Islandais, ces ex-chouchous des idéologues ultralibéraux, dans la légende anticapitaliste.
Lorsque ses banques, gorgées d’actifs risqués, s’étaient effondrées, l’Etat islandais avait accepté de dédommager les épargnants islandais, mais pas les autres. Une telle décision heurtait les règles bancaires européennes : l’Islande, qui fait partie de l’EEE (Espace économique européen), doit garantir l’épargne de tous les déposants européens – jusqu’à un plafond de 20 880 euros par personne.
Mais dans les affres dans lesquels le pays était tombé, le gouvernement n’avait guère le choix. Alors que, dans l’île, le chômage explosait, les salaires étaient gelés et le prix de la nourriture doublait, ces exigences venues de l’étranger n’étaient pas acceptables.
Les Anglais voient rouge
Le 7 octobre, le chancelier de l’échiquier britannique Alistair Darling est au téléphone avec son homologue, le ministère des Finances Arni Mathiesen, qui lui confirme la mauvaise nouvelle (le script de la conversation a fait l’objet d’une fuite) :
« Mais n’est-ce pas une violation du traité de l’EEE ? », demande Darling interloqué.
Mathiesen : « Non, nous ne pensons pas. Nous pensons que c’est en réalité conforme avec de ce que d’autres pays ont fait ces derniers jours » (une allusion à l’attitude américaine dans la faillite de la caisse d’épargne Washington Mutual, ndlr).
Darling s’étrangle avant de raccrocher :
« Le problème, c’est que des gens ont confié leur argent dans une banque de chez vous et que vous avez décidé de vous asseoir sur leurs intérêts. Cela pourrait être dévastateur pour l’Islande à l’avenir ! »
Le problème s’est cristallisé sur les dépôts auprès d’une banque en ligne, Icesave, filiale de Landsbanki, la première banque de l’île. Icesave avait démarché des clients britanniques et néerlandais, leur promettant des retombées financières volcaniques. Par exemple, en 2006, Icesave offrait des comptes rémunérés à des taux imbattable, jusqu’à 6%.
Quelque 400 000 épargnants britanniques et néerlandais, parmi lesquels des entreprises, des collectivités locales et même les universités d’Oxford et Cambridge, avaient mordu à l’hameçon.
L’Islande aux côtés du Soudan ou d’Al-Qaïda
Furieux, le Premier ministre britannique de l’époque, Gordon Brown, décide de geler les actifs des établissements islandais situés en Grande-Bretagne. Faute d’avoir une solide base juridique pour le faire, il s’appuie donc sur la loi antiterroriste de 2001. Sur la page du site web du ministère des Finances britannique listant les entités dont les actifs sont gelés, l’Islande apparaît alors aux côtés de la Corée du Nord, du Soudan ou d’Al-Qaïda...
Pour éviter la colère de leurs citoyens, les gouvernements de Londres et de La Haye indemnisent eux-même les épargnants. Puis ils se retournent vers les autorités islandaises pour se faire rembourser.
Össur Skarphédinsson, ministre des Affaires étrangères islandais depuis 2009 (Pascal Riché/Rue89)
L’Islande demande alors du temps : la somme exigée représente 60% de son PIB... Proportionnellement, cela correspond à deux fois les réparations exigées à l’Allemagne après la Première Guerre mondiale, considérées par tous les historiens comme absurdement lourdes !
Des négociations s’engagent, très dures. L’Union européenne prend le parti de Londres et de La Haye. En 2009, les grands pays européens freinent, au sein du FMI, le déblocage des tranches d’aides promises à l’Islande. « L’UE a agi stupidement en faisant prendre du retard au plan du FMI. Ils ont pris le plan du FMI en otage ! », peste encore le ministre des Affaires étrangères actuel, Ossur Skarphedinsson.
Deux référendums, deux fois « non »
En octobre 2009, un accord est trouvé entre Reykjavik, Londres et La Haye. Le Parlement islandais l’approuve. L’Islande reconnaît une dette à 5,5%, sur quinze ans à compter de 2016, vis-à-vis du Royaume-Uni et des Pays-Bas. La dette représente l’équivalent de 13 000 euros pour chacun des Islandais, enfants compris.
Le peuple islandais ne l’entend pas ainsi : une pétition circule, enjoignant le président de la République Olafur Ragnar Grimsson de refuser de signer la loi. Elle réunit 56 000 signatures, soit 26% de l’électorat islandais. Qu’on imagine en France une pétition regroupant dix millions de citoyens : quel leader politique ne pourrait en tenir compte ?
Le président Ólafur Ragnar Grímsson, auquel la constitution donne pourtant très peu de pouvoir, s’appuie sur un article oublié de celle-ci pour bloquer une loi et la soumettre au référendum. C’est la première fois en Islande qu’un président utilise ce pouvoir. La première fois aussi qu’est organisé un référendum, dans cette démocratie très parlementaire – son Assemblée, l’Althing, a plus de mille ans.
Au terme du référendum, organisé le 6 mars 2010, 93% des votants rejettent les modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et aux Néerlandais. Seulement 1,8% les approuvent.
Des citoyens face à « la finance internationale »
Les contribuables disent « non » à leurs politiciens et aux créanciers étrangers. Cet acte en lui-même fait sensation dans le monde entier : enfin, lit-on sur de nombreux blogs, des citoyens se dressent face à la finance internationale et « refusent de se faire tondre » !
En décembre de cette même année, un nouvel arrangement est trouvé avec Londres et La Haye. Les Islandais n’ont guère le choix que de négocier, à cause des pressions des Européens sur le FMI.
L’accord porte désormais sur une dette à environ 3%, sur trente ans, à payer à partir de 2016. Mais l’histoire se répète. En février 2011, le président Olafur Ragnar Grimsson refuse de signer l’accord et le soumet au référendum. Le 9 avril 2011, les électeurs le rejettent de nouveau, à 60% des voix.
C’est alors une surprise : les sondages annonçaient une victoire du « oui ». Et une nouvelle claque pour le gouvernement social-démocrate islandais. « La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat », commente alors Johanna Sigurdardóttir, Première ministre islandaise.
Epilogue
La dispute entre Reykjavik d’un côté, Londres et La Haye de l’autre a donc été renvoyée vers la justice, en l’occurrence la cour de l’Aele. C’est l’autorité de surveillance de l’AELE qui a porté plainte, en décembre 2011. La Cour a donné lundi raison aux Islandais, à leur grande joie.
L’autorité de surveillance de l’AELE a pris acte du jugement, qui « clarifie un problème important ».
Mais tout ne va pas si mal pour les Britanniques et les Néerlandais : les Islandais ont certes dit deux fois « non » à l’idée de faire supporter cette dette au contribuable. Mais la liquidation de Landsbanki a déjà permis de rembourser deux tiers des sommes dues à Londres et à La Haye.
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: islande le pays un peu moins con que les autres
L'Islande efface une partie de la dette immobilière des ménages
http://www.bfmtv.com/economie/lislande-efface-une-partie-dette-immobiliere-777603.html
>>>Concrètement, c'est l'Etat qui remboursera directement cet argent aux banques. La raison d'un tel cadeau : le gouvernement considère que la situation n'est plus tenable. Les banques consentaient avant la crise des crédits à taux variables indexés sur l'inflation. Depuis, cette inflation s'est envolée avec à la clé, une explosion des mensualités de remboursement.
http://www.bfmtv.com/economie/lislande-efface-une-partie-dette-immobiliere-777603.html
Re: islande le pays un peu moins con que les autres
Des anarcho-punks aux finances publiques… à Reykjavík
Quand des punks quittent leurs squatts et leurs lieux alternatifs, ils sont aussi capables de gérer une ville, voire une capitale d’Europe.
De 2010 à 2014, Reykjavík a vécu une expérience unique en son genre : avec son maire, Jón Gnarr ancien comédien et des artistes se disant anarcho-surréalistes, totalement novices en politique, la capitale de l’Islande allait être administrée… avec succès !
Celui qui tournait dans des séries télévisées avec la chanteuse Björk, qui désignait les banques comme les responsables de la crise, qui faisait des propositions pour « Un Disneyland à la place de l’aéroport » ou « De la bonté envers les malheureux », qui fut qualifié de « clown » mais qui se présentait comme une antidote aux "politiques" pour gérer une ville de 300.000 habitants, allait administrer la ville et gérer un budget de 12 millions d’euros pendant 4 ans avec les membres de son "Meilleur Parti", en majorité des stars du rock et presque tous des ex-punks. En fin de mandat, il laisse la capitale islandaise en pleine forme.
Les punks ont assaini les finances
Tout au long de sa mandature, Gnarr a mis en pratique les convictions qu’il a toujours revendiquées dans son parti, fondé à la hâte en 2009 : justice sociale, égalitarisme avec les individus et respect de l’environnement (Vivre en Islande).
Côté finance, elles ont été assainies. Explication d’un (ir)responsable du parti : "En tant qu’artistes, on avait l’habitude de travailler avec de petits budgets, ça nous a aidés". CQFD.
"Ils ont également tenu quelques discours réussis, construit plusieurs dizaines de kilomètres de pistes cyclables, conçu un plan d’urbanisme, réorganisé les écoles, développé les petits ateliers d’art et fait de la capitale une ville agréable à vivre et en plein essor. Le tourisme a enregistré une croissance de 20 % . Le prix de l’immobilier recommence à grimper, des hôtels sortent de terre un peu partout, les costumes ne sont toujours pas revenus à la mode mais on voit beaucoup plus de Range Rover dans les rues". [1]
Celui dont l’objectif était : "de me démettre moi-même de mes fonctions." à tenu ses promesses. Il a "passé la main" le 12 juin 2014.
Aujourd’hui, à 47 ans, Jón Gnarr souhaite redevenir un simple conseiller municipal… "l’exercice du pouvoir a un temps, et cette chance doit aussi échoir à d’autres hommes de qualité."
A-Gnarr-chie vaincra
On connait la vie fragile des groupes musicaux ou des collectifs, les hésitations ou l’opportunisme en milieu militant. On connait également la bénéfique utilité du "retour d’expérience" de ceux qui peuvent en faire bénéficier les autres.
Alors, en réponse aux ex-patrons, aux ex-présidents de la République ou aux ex-rois de la finance qui "tournent" de séminaires en colloques pour faire bénéficier les participants de leurs expériences moyennant des rémunérations exorbitantes, Jón Gnarr et son équipe pourraient, pour faire avancer "la cause", s’adresser aux "anarcho-surréalistes", aux "anarcho-punks" ou aux "anarcho-partis" d’Europe pour les aider à mieux organiser et gérer des collectes-concerts de soutiens, les conseiller sur le montage de fêtes populaires ou de sauvegarde de quartiers face à "l’invasion gentrificatrice", guider les "anarcho-hobereaux" à s’orienter sur les chemins escarpés de la "lutte des classes" ou, pourquoi pas, coacher des partis ou des collectifs pour qu’ils puissent sortir des impasses (physiques ou politiques) dans lesquelles certains s’enferment.
Si après avoir démontré leur capacité à gérer des budgets, une ville capitale de 300.000 habitants et mis en pratique leurs valeurs, Jón Gnarr et ses "anarcho-surréalistes" s’arrêtent là, c’est un peu Durruti et Sham 69 [2] qu’on crucifie.
Notes
[1] Courrier International -5 août 2014- Jón Gnarr : quatre ans d’anarchie, quel bonheur ! : ( http://www.courrierinternational.com/article/2014/08/05/jon-gnarr-quatre-ans-d-anarchie-quel-bonheur ) Article publié initialement le 30 mai 2014 dans le journal Tages-Anzeiger de Zurich
[2] Groupe de oi ! britannique formé en 1976 à Hersham dans la province de Surrey, au sud-ouest Londres. Le nom de ce groupe vient d’un graffiti que le chanteur Jimmy Pursey a vu sur un mur des toilettes (hersham 69). Ils sont connus pour être l’un des premiers groupes de punk rock avec un « style de rue », n’ayant pas un genre « haute-culture » comme d’autres groupes punks britanniques contemporains.
Source: http://www.autrefutur.net/Des-anarcho-punks-aux-finances
Quand des punks quittent leurs squatts et leurs lieux alternatifs, ils sont aussi capables de gérer une ville, voire une capitale d’Europe.
De 2010 à 2014, Reykjavík a vécu une expérience unique en son genre : avec son maire, Jón Gnarr ancien comédien et des artistes se disant anarcho-surréalistes, totalement novices en politique, la capitale de l’Islande allait être administrée… avec succès !
Celui qui tournait dans des séries télévisées avec la chanteuse Björk, qui désignait les banques comme les responsables de la crise, qui faisait des propositions pour « Un Disneyland à la place de l’aéroport » ou « De la bonté envers les malheureux », qui fut qualifié de « clown » mais qui se présentait comme une antidote aux "politiques" pour gérer une ville de 300.000 habitants, allait administrer la ville et gérer un budget de 12 millions d’euros pendant 4 ans avec les membres de son "Meilleur Parti", en majorité des stars du rock et presque tous des ex-punks. En fin de mandat, il laisse la capitale islandaise en pleine forme.
Les punks ont assaini les finances
Tout au long de sa mandature, Gnarr a mis en pratique les convictions qu’il a toujours revendiquées dans son parti, fondé à la hâte en 2009 : justice sociale, égalitarisme avec les individus et respect de l’environnement (Vivre en Islande).
Côté finance, elles ont été assainies. Explication d’un (ir)responsable du parti : "En tant qu’artistes, on avait l’habitude de travailler avec de petits budgets, ça nous a aidés". CQFD.
"Ils ont également tenu quelques discours réussis, construit plusieurs dizaines de kilomètres de pistes cyclables, conçu un plan d’urbanisme, réorganisé les écoles, développé les petits ateliers d’art et fait de la capitale une ville agréable à vivre et en plein essor. Le tourisme a enregistré une croissance de 20 % . Le prix de l’immobilier recommence à grimper, des hôtels sortent de terre un peu partout, les costumes ne sont toujours pas revenus à la mode mais on voit beaucoup plus de Range Rover dans les rues". [1]
Celui dont l’objectif était : "de me démettre moi-même de mes fonctions." à tenu ses promesses. Il a "passé la main" le 12 juin 2014.
Aujourd’hui, à 47 ans, Jón Gnarr souhaite redevenir un simple conseiller municipal… "l’exercice du pouvoir a un temps, et cette chance doit aussi échoir à d’autres hommes de qualité."
A-Gnarr-chie vaincra
On connait la vie fragile des groupes musicaux ou des collectifs, les hésitations ou l’opportunisme en milieu militant. On connait également la bénéfique utilité du "retour d’expérience" de ceux qui peuvent en faire bénéficier les autres.
Alors, en réponse aux ex-patrons, aux ex-présidents de la République ou aux ex-rois de la finance qui "tournent" de séminaires en colloques pour faire bénéficier les participants de leurs expériences moyennant des rémunérations exorbitantes, Jón Gnarr et son équipe pourraient, pour faire avancer "la cause", s’adresser aux "anarcho-surréalistes", aux "anarcho-punks" ou aux "anarcho-partis" d’Europe pour les aider à mieux organiser et gérer des collectes-concerts de soutiens, les conseiller sur le montage de fêtes populaires ou de sauvegarde de quartiers face à "l’invasion gentrificatrice", guider les "anarcho-hobereaux" à s’orienter sur les chemins escarpés de la "lutte des classes" ou, pourquoi pas, coacher des partis ou des collectifs pour qu’ils puissent sortir des impasses (physiques ou politiques) dans lesquelles certains s’enferment.
Si après avoir démontré leur capacité à gérer des budgets, une ville capitale de 300.000 habitants et mis en pratique leurs valeurs, Jón Gnarr et ses "anarcho-surréalistes" s’arrêtent là, c’est un peu Durruti et Sham 69 [2] qu’on crucifie.
Notes
[1] Courrier International -5 août 2014- Jón Gnarr : quatre ans d’anarchie, quel bonheur ! : ( http://www.courrierinternational.com/article/2014/08/05/jon-gnarr-quatre-ans-d-anarchie-quel-bonheur ) Article publié initialement le 30 mai 2014 dans le journal Tages-Anzeiger de Zurich
[2] Groupe de oi ! britannique formé en 1976 à Hersham dans la province de Surrey, au sud-ouest Londres. Le nom de ce groupe vient d’un graffiti que le chanteur Jimmy Pursey a vu sur un mur des toilettes (hersham 69). Ils sont connus pour être l’un des premiers groupes de punk rock avec un « style de rue », n’ayant pas un genre « haute-culture » comme d’autres groupes punks britanniques contemporains.
Source: http://www.autrefutur.net/Des-anarcho-punks-aux-finances
Hostyr- Messages : 289
Date d'inscription : 27/01/2011
Re: islande le pays un peu moins con que les autres
Des Pirates à l’assaut de l’Islande
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/DESCAMPS/56432
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/DESCAMPS/56432
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