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Comment la Sacem se goinfre...

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ivo
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Message  ivo Sam 17 Avr - 21:18

publié le 10/04/2010 à 13:40 - Modifié le 13/04/2010 à 12:34 Le Point.fr

CONTRÔLE DES COMPTES
Comment la Sacem se goinfre...


Par Emmanuel Berretta

Comment la Sacem se goinfre...
Comment la Sacem se goinfre... 90843_sacem-une
Bernard Miyet, le patron de la Sacem ©️ AFP PHOTO BERTRAND GUAY

Les sociétés de perception, qui gèrent les droits des artistes et producteurs, n'avaient pas bonne réputation. Publié ces jours-ci, le rapport de la Commission permanente qui contrôle ces organismes ne va pas arranger les choses. Les rapporteurs jettent une lumière crue sur les rémunérations de leurs dirigeants. Accablant pour certains d'entre eux ! Un rapport qui devrait horrifier les artistes dont le travail nourrit la bête...

Les patrons ne connaissent pas la crise du disque

Une société est particulièrement dans le collimateur : la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), dont le directeur général, Marc Guez, perçoit le deuxième salaire le plus important des dirigeants du secteur (entre 250.000 et 300.000 euros annuels, selon un tableau, page 279). Pourquoi pas ? Sauf que la SCPP n'emploie qu'une quarantaine de collaborateurs et ne traite qu'un peu plus de 60 millions d'euros de droits. C'est là que le bât blesse... "Cette même rémunération est plus de deux fois supérieure à celles de ses homologues dans des sociétés d'une échelle voisine ou supérieure, comme l'Adami ou la Spedidam", note le rapport. Autrement dit, le patron de la SCPP est trop payé pour le service qu'il rend à ses sociétaires. "J'ai moins de salariés que les autres sociétés, mais ils sont meilleurs, pourquoi en serais-je pénalisé ?", s'insurge Marc Guez. Du reste, nous sommes l'une des sociétés les mieux gérées. Pour justifier une telle rémunération, la SCPP indique à la Commission que Marc Guez perçoit un salaire équivalent aux directeurs généraux des majors du disque . C'est bien là le problème : comment les patrons de l'industrie du disque peuvent-ils justifier de conserver des rémunérations très élevées, alors même que le marché de la musique s'est effondré de 50 % en cinq ans ? Comment peuvent-ils justifier de tels salaires, alors que l'âge d'or est désormais plus que révolu ?

De ce point de vue, il n'est pas étonnant de retrouver en tête du classement des gros salaires le patron de la Sacem, Bernard Miyet : un salaire plus élevé de + 143 % par rapport à celui de Marc Guez (le rapport ne mentionne pas les chiffres précis) et des notes de frais qui, en 2008, s'élèvent à 29.212 euros par carte bancaire. Face aux rapporteurs de la Commission, la Sacem a tenté de justifier cette forte rémunération : les émoluments de Bernard Miyet seraient "rattachés à une responsabilité internationale publique antérieure". Mais le rapport note que cette référence "n'a pas été fournie à la Commission permanente du contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits".

Les vacances en Guyane sur carte bancaire de la Sacem

L'examen approfondi des notes de frais des dirigeants de la Sacem révèle des abus non sanctionnés. Ainsi, en 2007, l'un des dirigeants (parti en 2008) avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... La Commission souligne, avec euphémisme, que certaines de ces dépenses n'étaient sans doute pas effectuées dans l'intérêt de la société et n'ont pourtant fait l'objet d'aucun contrôle. "Elles n'ont pas été non plus de ce fait remboursées par l'intéressé", note, non sans ironie, le rapport.

Les dirigeants de la Sacem en prennent pour leur grade à propos des frais d'hôtel et de restaurant payés, pour l'essentiel, par carte bancaire. Les dirigeants "ne respectent guère la note interne relative" aux frais qui est pourtant assez généreuse : les cadres dirigeants doivent s'en tenir à des hôtels 3 étoiles, les repas à l'étranger ne doivent pas excéder 40 euros et pas plus de 70 euros par personne lorsqu'ils invitent. La Commission permanente n'a pas pu pousser plus loin ses investigations, car la Sacem ne dispose pas d'un suivi analytique des dépenses payées par carte. L'opacité "étonne" les rapporteurs...

Une rente assise sur un quasi-monopole

La situation est d'autant plus choquante que les artistes n'ont guère le choix. La loi les oblige à verser. Si bien que les sociétés de perception vivent sur une rente, "un quasi-monopole de fait sur le territoire national", note le rapport. Avec l'onctuosité qui sied au langage de la haute fonction publique, le rapport relève que "les rémunérations semblent, au moins pour quelques cas individuels, s'écarter notablement des normes de rémunération en vigueur dans les entreprises de taille comparable alors même que celles-ci sont, elles, pleinement exposées à la concurrence".

Le rapport observe également de grandes disparités entre les salaires des dirigeants et les salariés de ces sociétés. Par exemple, à la Sacem, les six salariés les mieux payés ont vu leurs revenus croître de 10 % entre 2005 et 2008 quand le personnel s'est contenté de + 6,5 % en moyenne sur la période. La Sacem n'a pas justifié cette différence de traitement. Le rapport entre le salaire de Bernard Miyet et le salaire le plus bas de la Sacem est de "30 à 40", note encore le rapport. Pour une société qui emploie 1.450 salariés...


Moyenne des cinq principaux salaires annuels en euros / effectif salarié / montants des sommes perçues

SACEM : 363.908 euros / 1448 / 961,3 millions d'euros

SACD : 149.775 euros / 232 / 179,6 millions d'euros

SCAM : 142.521 euros / 81 / 74,1 millions d'euros

SPP : 135.465 / 39 / 61,1 millions d'euros

CFC : 110.200 euros / 44 / 43,7 millions d'euros

ADAMI : 107.300 euros / 74 / 53 millions d'euros

SPEDIDAM : 96.020 euros / 32 / 32,9 millions d'euros

PROCIREP : 84.273 euros / 18 / 31,6 millions d'euros

La Commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits est présidée par Bernard Menasseyre, président de chambre honoraire à la Cour des comptes. Elle comprend pour membres : François Lavondès, conseiller d'État honoraire ; Marie-Claude Duvernier, conseillère honoraire à la Cour de cassation ; Claude Rubinowicz, inspecteur général des finances ; Lé Nhat Binh, inspecteur général des affaires culturelles.


Dernière édition par ivo le Sam 17 Avr - 22:42, édité 1 fois
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Message  Invité Sam 17 Avr - 22:40

J'ai déjà vu ça quelque part, mais z'où ? Comment la Sacem se goinfre... Icon_wink
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Message  ivo Ven 30 Avr - 11:21

Des bizarreries dans la gestion de la SACEM
France Info - 06:02

"La gestion de la Sacem n’est pas assez transparente". C’est le sentiment du député UMP de la Mayenne Yannick Favennec. Il demande l’ouverture d’une enquête parlementaire, à la suite de la publication d’un rapport de la commission permanente qui contrôle les organismes de perception des droits d’auteur.
Le document dénonce notamment les salaires trop importants des dirigeants de ces sociétés.

Parmi les bonnes histoires contenues par le rapport, celle de ce cadre de la Sacem, qui insultait les employés, qui roulait sans permis avec son véhicule de fonction, et qui a réussi à partir avec un chèque de plus de 200.000 euros.

Séjour en Guyane, achats dans les grands magasins parisiens, location de voitures et péage, y compris pendant les week-ends, le cadre dirigeant dépense sans compter avec sa carte bleue professionnelle...

A la Sacem, il est invivable, et insulte ses collaborateurs. Il refuse de payer les amendes qu’il collectionne. Frappé d’un retrait de permis, il continue à rouler avec sa voiture de fonction. L’homme va jusqu’à commettre un délit de fuite. Il blesse un ouvrier qui travaillait sur le parking.
Quand la Sacem veut le renvoyer, il menace d’engager un procès. Finalement les deux parties trouvent un accord. En plus de son indemnité de licenciement de 30.000 euros, le cadre touche une indemnité transactionnelle.
Un beau chèque de... 213.000 euros, officiellement "pour services rendus".


Pour Bernard Menasseyre, qui préside la Commission de contrôle des sociétés de perception des droits d’auteur, "peut-être ce personnage avait-il beaucoup de choses à dénoncer dans l’hypothèse d’un procès, et peut-être la Sacem a-t-elle préféré clore un débat qui aurait été gênant pour elle ? C’est une hypothèse"...

Contactée, la Sacem n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet.

http://www.france-info.com/IMG/pdf/Rapport-annuel-2009_commission-permanente-controle-societes-perception-repartition-droits-04-2010.pdf
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Message  spike Mer 15 Sep - 20:05

Fondation Anti-Sacem: http://centrebombe.org/anti-sacem.html
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Message  ringostare Jeu 16 Sep - 7:15

c'est vraiment des saloperies. Heureusement que j'ai jamais déposé ni chansons ni spectacles chez eux.

Un copain guitariste classique qui n'avait jamais touché de tunes de la sacem, à du payer une amende de plus de 1000 francs pour avoir joué ses propres morceaux (qui étaient déposés), lors d'un petit festival en Italie.

De plus tous leur système au forfait pour les soirées font que la tune redistribuée part direct dans la poches des artistes les plus en vue, genre Johnny, même si aucun morceau de lui n'est passé. Il faudrait au moins pouvoir fournir une liste d'artiste ou de disque pour que le fric aille vraiment à celui qui le mérite.
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Message  spike Jeu 16 Sep - 14:57


De plus tous leur système au forfait pour les soirées font que la tune redistribuée part direct dans la poches des artistes les plus en vue, genre Johnny, même si aucun morceau de lui n'est passé. Il faudrait au moins pouvoir fournir une liste d'artiste ou de disque pour que le fric aille vraiment à celui qui le mérite.

Normalement, c'est ça qu'ils font (la liste), donc ton histoire me paraît bizarre (mais je n'ai pas dit qu'elle était fausse hein....).
De toute manière, je ferais une petite synthèse du bouquin que je lis en ce moment et je la posterais sur mon site....
Tient, toi qui n'est pas à la Sacem comment fais-tu pour protéger tes chansons?
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Message  Lib Jeu 16 Sep - 15:02

Tu peux toujours déposer texte et musique chez un huissier (pas glop), un avocat ou un notaire (pas glop non plus), tu ne gagnes pas d'argent, mais ton bien est protégé et inviolable (mais tout est relatif, il n' y a que la vodka qui est absolut^^)
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Message  niouze Jeu 16 Sep - 15:36

y a la licence art libre aussi ,
http://artlibre.org/ ainsi que d'autre mais c'est pas specialement mon rayon
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Message  ringostare Sam 18 Sep - 7:52

spike a écrit:

De plus tous leur système au forfait pour les soirées font que la tune redistribuée part direct dans la poches des artistes les plus en vue, genre Johnny, même si aucun morceau de lui n'est passé. Il faudrait au moins pouvoir fournir une liste d'artiste ou de disque pour que le fric aille vraiment à celui qui le mérite.

Normalement, c'est ça qu'ils font (la liste), donc ton histoire me paraît bizarre (mais je n'ai pas dit qu'elle était fausse hein....).
De toute manière, je ferais une petite synthèse du bouquin que je lis en ce moment et je la posterais sur mon site....
Tient, toi qui n'est pas à la Sacem comment fais-tu pour protéger tes chansons?

Possible qu'on aie la possibilité de la liste, mais je pense que pour des questions de facilité, ils proposent d'office le forfait. Il serait donc bon de pousser les organisateurs à dévoiler les noms des "petits" groupes qu'ils diffusent, ce serait toujours ça que Johnny n'aura pas.
Donc si cette possibilité existe, il faut en parler.

Je n'ai jamais rien protégé, ni spectacles, ni chanson. J'ai je crois, possibilité d'envoyer mes textes par la poste et de ne pas ouvrir l'enveloppe, le cachet postal faisant foi de la date.
Sinon, je lorgne un peu du coté des créatives, mais il y a pas mal d'options que j'ai de la peine à saisir. Il faudrait que j'y passe du temps (beaucoup), pour tout comprendre.
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Message  spike Sam 18 Sep - 15:25


Je n'ai jamais rien protégé, ni spectacles, ni chanson. J'ai je crois, possibilité d'envoyer mes textes par la poste et de ne pas ouvrir l'enveloppe, le cachet postal faisant foi de la date.

Oui alors ça, ça marche, mais dès que tu commences à passer en radio et à faire des concerts, cette protection est quasi-inutile.
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Message  Groucho Marx Ven 26 Nov - 15:56

La Sacem s'explique sur ses hauts salaires:
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/la-sacem-s-explique-sur-ses-hauts-salaires-24-11-2010-1266637_52.php

La Sacem s'explique sur ses hauts salaires

Les dirigeants de la Sacem avaient rendez-vous, mercredi matin, avec les députés. L'objet de la rencontre : la rémunération élevée des dirigeants de la Sacem et certains débordements dans les notes de frais, épinglés par la Commission permanente (une dépendance de la Cour des comptes). Bernard Miyet, le président du directoire, a tenté de convaincre la commission des affaires culturelles que la commission permanente n'avait pas bien fait son travail. Selon lui, les salaires élevés ne sont pas si élevés quand on les compare au prix du marché des grands dirigeants. Ce serait donc une erreur que de leur appliquer la relative modestie des revenus de la haute fonction publique.

Il n'y aurait donc rien de choquant à ce que les dix plus hauts dirigeants de la Sacem perçoivent, en moyenne, un salaire de 266.670 euros par an (5,5 fois le salaire moyen brut du personnel), sachant que leur président émarge à environ 600.000 euros (supérieur de 87 % à son second). Il n'y aurait pas non plus de scandale à ce que la rémunération de six dirigeants ait augmenté de 10 % entre 2005 et 2008 quand le salaire moyen des salariés de la Sacem a augmenté de 6,5 % sur la même période.

Les patrons de la Sacem se comparent à Steve Jobs

L'argumentaire de la Sacem est intéressant. Selon ses dirigeants, les hauts salaires sont à relativiser du fait de l'immensité des sommes perçues et redistribuées par la Sacem. Cela ne coûterait que 1 euro par auteur. Pour ce prix-là, mieux vaut se payer des dirigeants "compétents et bien formés", rémunérés au prix du marché. Mais de quel "prix du marché" parle-t-on ? La Sacem se compare, sans rire, à des sociétés aussi importantes qu'Apple avec laquelle elle est en discussion pour la rémunération des auteurs

L'affaire des notes de frais de Jacques Blache, l'ancien lobbyiste de la Sacem, a également été évoquée. La commission permanente avait relevé que celui-ci avait pris ses aises avec la carte bancaire de la boîte : des repas seuls, des vacances en Guyane (entre le 27 décembre 2006 et le 6 janvier 2007), des frais de péage de week-end, 10.512 euros de "cadeaux"... Pour la Sacem, le traitement de cette affaire par la commission permanente est "inacceptable" étant donné que Jacques Blache a quitté la société en 2008. Quant à ses propres notes de frais, Bernard Miyet a indiqué qu'elles faisaient l'objet d'un contrôle "quotidien"... Bref, circulez, il n'y a rien à voir, messieurs et mesdames les députés !


Et la suite: http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/les-hauts-salaires-de-la-sacem-choquent-les-deputes-25-11-2010-1267044_52.php
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Message  ivo Lun 29 Nov - 9:59

Les hauts salaires de la Sacem choquent les députés
Les députés recherchent les raisons qui justifient de telles rémunérations. En dépit des explications, ils restent sceptiques.

On ne peut pas dire que la Sacem ait convaincu les députés, de droite comme de gauche. Auditionnés, mercredi matin, sur le caractère très élevé de leurs salaires, les dirigeants de la société de perception ont fait un bide. "Nous pouvons regretter le manque d'informations précises concernant le niveau de rémunération des dirigeants de la Sacem", souligne Michèle Tabarot, présidente de la commission des Affaires culturelles, qui, sans assister elle-même à l'audition, a recueilli le sentiment de ses collègues après concertation. "Les explications apportées n'ont pas convaincu, certaines ont même pu surprendre."

La rémunération de Bernard Miyet (environ 600.000 euros par an), président du directoire, fait l'objet de vives critiques chez les députés. Pour justifier un tel salaire, Bernard Miyet explique qu'avant de rejoindre la Sacem il exerçait des fonctions de secrétaire général adjoint à l'ONU. La Sacem lui a assuré le même train de vie... "Heureusement qu'il n'était pas secrétaire général, mais seulement adjoint !" ironise Marcel Rogemont, député PS d'Ille-et-Vilaine. "Une telle vision nuit forcément à l'image de la Sacem, réagit, pour sa part, Michèle Tabarot. Car elle est fortement déconnectée de la réalité du marché et des salaires normalement pratiqués dans notre pays." En outre, on ne voit pas bien le rapport entre diriger une institution de droit international et la gestion, somme toute "pépère", des droits des artistes... Le plus drôle, c'est que la Sacem a osé se comparer à Apple, firme de Steve Jobs... Par politesse, les députés se sont retenus de sourire.

Les députés attendent plus de transparence

Le rapport de la commission de contrôle des sociétés de perception des droits (SPRD) avait, par ailleurs, pointé du doigt des débordements sur les frais d'hôtel et de restaurant, payés, pour l'essentiel, par carte bancaire. Les dirigeants de la Sacem "ne respectent guère la note interne relative" aux frais, qui est pourtant assez généreuse : les cadres dirigeants doivent s'en tenir à des hôtels trois étoiles, les repas à l'étranger ne doivent pas excéder 40 euros, et pas plus de 70 euros par personne lorsqu'ils invitent. La commission permanente n'avait pas pu pousser plus loin ses investigations, car la Sacem ne dispose pas d'un suivi analytique des dépenses payées par carte. L'opacité "étonnait" les rapporteurs...

Les députés sont, quant à eux, restés sur leur faim. "Concernant les frais de gestion, la commission des Affaires culturelles a acquis la conviction qu'une grande clarification est indispensable, estime Michèle Tabarot. Les dirigeants de la Sacem ont fait état d'une volonté de rigueur et de transparence. Je compte sur la commission de contrôle des SPRD pour attester la réalité de ces efforts. Bien des questions ont été soulevées, et nous avons pu mesurer les nombreux griefs des ayants droit et des redevables envers la Sacem."

Les députés affirment qu'ils veilleront à ce que la Sacem tienne ses engagements. Il est toutefois difficile d'imaginer que Bernard Miyet et ses cadres dirigeants revoient leurs salaires à la baisse. "On nous a expliqué que baisser la rémunération globale des plus hauts dirigeants de 500.000 euros ne se traduirait que par une économie de 0,01 centime pour les adhérents. Drôle de raisonnement, remarque Marcel Rogemont. On peut donc les augmenter de 500.000 euros sans que cela se voie..."
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Message  ivo Lun 15 Juin - 12:25

plus généraliste mais en lien ^^


STEVE ALBINI, LE PROBLÈME EST RÉSOLU
>>>
http://www.mowno.com/articles/steve-albini-le-probleme-est-resolu/
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Message  Ex-Chab Lun 15 Juin - 13:24

intéressant.
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Message  ivo Lun 15 Juin - 18:51

me doutais que ça te plairait ^^
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Message  ivo Dim 21 Juin - 10:41

Peu à peu, le fossé se creuse entre un art institutionnel dont les fabriquants se sont auto-proclamés artistes et les commanditaires gardiens de la morale -le tout magnifiquement orchestré par des pontes de la spéculation- et le reste du monde.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/06/19/31003-20150619ARTFIG00335-fete-de-la-musique-personne-n-a-besoin-de-l-etat-providence-pour-accorder-sa-guitare.php
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Message  ivo Mar 22 Sep - 8:16

Fermeture de Soundcloud et avenir de la musique en ligne
>>>
http://www.djtuto.fr/fermeture-de-soundcloud-avenir-de-la-musique-en-ligne/

édit:

la page à été supprimée, merci le cache de ggl ^^
copie donc ...

Fermeture de Soundcloud et avenir de la musique en ligne
Sommaire

Soundcloud menacé de fermeture
Le rôle des copyrights
Business et musique font-ils bon ménage ?
À qui profite réellement tout cet argent ?
Quelles solutions pour l’avenir ?

Il y a quelques jours seulement, on apprenait que Soundcloud, le très populaire service de streaming musical, était menacé de fermeture. Impensable me direz-vous, et pourtant vrai. Djtuto a enquêté pour vous et vous présente son dossier spécial streaming musical. Que se passe-t-il dans le business de la musique en ligne ? Pourquoi Soundcloud pourrait fermer ? À qui la faute ? Quel est l’avenir de la musique sur Internet ?
Soundcloud menacé de fermeture

Vous étiez probablement au courant des récentes actions prises par Soundcloud à l’encontre des mixes de DJs. Nombreux sont ceux qui se sont vus supprimer leurs mixes sous prétexte qu’ils ne possédaient pas les droits des musiques utilisées dans leur session. De nombreux DJs qui utilisaient Soundcloud étaient fachés mais ont fini par comprendre : Soundcloud ne veut plus de problèmes avec les copyrights et ne désire donc plus être une plateforme où l’on publie ses mixes. Il ne leur restait plus qu’à se tourner vers des plateformes plus appropriées, telles que Mixcloud ou Hearthis.at.

Pourtant les problèmes ne se sont pas résolus pour autant. Il y a environ une semaine, un article paru sur Digital Music News annonçait de sources sûres que Soundcloud est actuellement proche de la ruine et qu’il lui faudrait de nouveaux fonds avant la fin de l’année (5 mois) pour ne pas mettre la clef sous la porte.
Le rôle des copyrights

Quand on associe « problème », « argent » et « musique », les copyrights ne sont jamais bien loin. En effet, dans le cas de Souncloud il s’agirait d’un combat permanent avec les majors pour à la fois proposer leur service de streaming et survivre. L’éjection des DJ mixes par Soundcloud faisait d’ailleurs suite à un important duel face à Warner Music Group qui réclamait sa part du gâteau sur les œuvres dérivées (cela inclus les remixes, les mixes, mashups et autres). Ce fût un coup dur pour Soundcloud, dont la spécificité repose justement sur le fait que de nombreux artistes puissent partager leurs œuvres dérivées librement, contrairement à des plateformes comme Spotify ou Itunes. C’est sur cette base que Soundcloud est devenu, en quelques années, un endroit fabuleux favorisant la créativité et la diversité.

C’est ce fameux deal conclus avec Warner qui a attiré les requins d’Universal Music Group et Sony Music Entertainment, les deux autres principaux copyrights holders de Soundcloud (et de la planète, en passant). Soudainement, ils ont donc décidé de renégocier leurs contrats afin de bénéficier d’un plus gros pourcentage sur les revenus générés par la plateforme de streaming. Le problème est qu’être une plateforme de streaming coûte énormément d’argent et que les recettes, partagées entre les inscriptions payantes et la publicité, ne sont pas suffisantes pour engraisser les majors toujours plus gourmandes.

Pour maintenir son service, Soundcloud a besoin du support d’investisseurs (dont font probablement partie les majors, comme dans le cas de Spotify). Ces derniers font généralement des bénéfices à long terme avec le développement du service, car plus d’utilisateurs signifie plus de revenus par la pub et plus d’inscriptions payantes. Seulement le business model ne peut évidement pas tenir si un trop gros pourcentage des recettes est reversé aux ayants droits. Le problème vient essentiellement de là, puisque certains investisseurs, récemment sollicités par Soundcloud, veulent attendre le résultat des négociations avec Universal et Sony avant de mettre l’argent sur la table. De leur côté, Universal et Sony ont menacé de poursuivre en justice Soundcloud si les négociations traînaient trop au sujet des copyrights. Rappelons que c’est précisément à la suite d’un procès contre ces mêmes majors que Grooveshark a du fermer il y a seulement trois mois.
Business et musique font-ils bon ménage ?

Depuis que le CD est plus ou moins mort et que le mp3 est plus ou moins utilisé partout, les intermédiaires du music business semblent être à cran. Vous connaissez la chanson : les majors gagnent moins d’argent car le piratage est plus facile et donc plus massif, ce qui diminue les revenus des artistes qui travaillent durs pour survivre. Les nombreuses études qui ont été menées ces dernières années prouvent cependant que rien de tout ça n’est très très pertinent.

La vérité est, en fait, ailleurs. Premièrement, oui, l’industrie du disque a clairement perdu du terrain pendant la transition qui a débuté à l’arrivée massive d’Internet dans les foyers (1998-1999) et qui s’achève de nos jours. C’est en 1999 qu’un pic historique avait été atteint grâce à la vente des CD. Ce all time high a ensuite évidemment donné lieu à une retombée qui s’estompe aujourd’hui avec le développement de la vente de musique en ligne.

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Comme on le voit sur les graphiques ci-dessus, que ce soit aux États-Unis ou dans le monde, l’industrie de la musique a effectivement divisé ses revenus par deux durant les 15 dernières années, mais pour revenir à un niveau égal à celui qui était en vigueur dans les années 1980, et même les années 1970 si on exclu le pic de 1977. On ne peut donc pas vraiment dire que l’industrie du disque se porte mal. En fait, elle se porte même très bien puisque, désormais, la grande majorité (les deux tiers) de ses revenus lui proviennent des ventes digitales, un format qui lui fait économiser d’énormes coûts de production.

Le marché du digital est florissant : il génère des revenus qui augmentent sans cesse depuis l’apparition des premières plateformes payantes (graphique ci-dessous). En 2014, le marché était pratiquement divisé en trois parts égales entre les téléchargements payants (37 %), les supports physiques (32 %) et le streaming (27 %). Ce rapport est par ailleurs amené à évoluer rapidement, puisque, depuis 2011, le nombre d’inscriptions aux forfaits payants de streaming à plus que triplé. Pour vous donner une idée de la tendance pour chacun de ces trois composantes, de 2011 à 2014, les revenus générés par les supports physiques ont continués leur baisse en perdant 12.7 %, ceux des téléchargements payants ont également baissé de 8.7 %, tandis que ceux des forfaits de streaming ont augmentés de 29 %.

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Le business du streaming se porte donc très bien, puisqu’il supporte à lui seul l’augmentation incessante des revenus globaux de l’industrie de la musique depuis au moins cinq ans. Pas étonnant qu’Apple, propriétaire de l’énorme Itunes, vienne de lancer sa plateforme de streaming Apple Music. Que se passe-t-il alors ? Pourquoi les artistes se plaignent de ne pas être assez payés et pourquoi certains services de streaming vivent constamment dans la menace de fermer leurs portes ?

Complément : un résumé en anglais du tout dernier rapport IFPI 2015 paru il y a trois mois

À qui profite réellement tout cet argent ?

Vous connaissez sûrement l’histoire de Taylor Swift, qui annonçait en novembre 2014 ne plus vouloir distribuer de musique sur Spotify du fait de l’immense arnaque que cela représentait pour les artistes. Comme nous allons le voir, les problèmes rencontrés par Taylor Swift, artiste du top 5 des charts actuels, ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. Celle-ci est revenue à la charge récemment en critiquant le nouveau service de streaming d’Apple, qui proposait comme super deal de ne pas payer les artistes pendant les trois premiers mois d’essai. Le géant américain, dont on sait qu’il possède une réserve d’investissement de 170 milliards de dollars (!!!), a finalement corrigé son business model et promis de prendre en charge ces trois mois de promotion. Franchement, merci Apple de ne pas faire payer à ceux qui te fournissent ta matière première le prix de tes propres investissements !

Si on évalue une redistribution des revenus générés à au moins 20% pour les artistes dans le cas du téléchargement payant sur les grandes plateformes de distribution (je vous conseille de consulter ce très intéressant infographique), cela devient beaucoup plus compliqué dans le cas du streaming. Le problème vient de la redistribution des royalties. Par exemple, si vous souscrivez à un abonnement de 10$ / mois chez Spotify, vous pouvez déjà prendre pour acquis que Spotify va prendre ses 30 %, donc 3$, qui vont servir notamment à payer le monde qui travaille pour Spotify, les investisseurs, etc. Rien de bien inquiétant jusque là. Les 70% restant servent à payer les ayants droit (maisons de disque, labels, artistes, etc.).

Là où ça coince, c’est que les frais mensuels de votre inscription sont décorrélés des revenus calculés pour chaque écoute. Il est actuellement très difficile de savoir comment Spotify effectue ses calculs, mais ce que l’on sait, c’est que moins un artiste génère d’écoutes, plus la part de ces 70% récupérés par l’artiste en question sera fine. C’est un système de redistribution qui semble complètement absurde quand on s’imagine à la base avoir affaire à un système équitable. Il en résulte que seuls les hits rapportent de l’argent à leurs auteurs, tandis que les petits artistes ne récupèrent que les miettes du gâteau, miettes dont ils ignorent en permanence le montant, puisqu’à leur niveau les revenus peuvent être extrêmement variables. Ceux qui sont gagnant à tous les coups, ce sont les majors bien sûr, car ces dernières récupèrent leur part anyway en signant petits et gros artistes. Bon à savoir également, Warner, Universal et Sony détiennent 20% de Spotify.
Quelles solutions pour l’avenir ?

À la lumière de toutes ces considérations, on constate avec évidence que les différents modèles de streaming proposés n’ont pas d’avenir sous leur forme actuelle. Ils génèrent de l’argent, mais souvent au détriment des artistes ou des auditeurs, qui ne demandent pas moins qu’un service équitable qui tienne compte à la fois des réalités économiques liées à la production musicale, tout en permettant au plus grand nombre d’accéder au même catalogue sous les mêmes conditions. Il n’est pas nécessaire d’être devin pour comprendre qu’il ne peut pas y avoir de rentabilité à long terme dans le développement d’une entreprise qui ne respecte ni ses fournisseurs (artistes) ni ses clients (auditeurs).

Dans le cas de Spotify, il suffirait sans doute de répartir les revenus en se basant sur ce que les gens écoutent plutôt que sur la popularité des artistes écoutés. Dans le cas de Soundcloud, le problème est plus complexe et met le doigt, d’après moi, sur les deux points qui posent problème dans l’industrie de la musique aujourd’hui. D’une part, la gestion des copyrights, qui tend à inhiber la créativité au profit d’un très faible pourcentage d’acteurs de l’industrie. D’autre part, la présence d’intermédiaires inutiles qui, telle une mafia, créent de l’inégalité en corrompant l’économie d’un secteur tout entier.

À ce stade, vous vous demandez sûrement ce qu’il est possible de faire concrètement, sachant que c’est un discours que l’on entend à répétition depuis le début des années 2000. Figurez-vous qu’il dépend en partie de vous que l’on puisse commencer à voir la lumière au bout du tunnel. Oui oui Smile

Si vous êtes un artiste, vous n’êtes évidemment pas obligé de vous servir de ces imposants services pour promouvoir votre art. Il faut désormais penser la musique différemment. De nombreux artistes utilisent Bandcamp, par exemple, pour proposer leurs tracks à un prix qu’il revient à l’auditeur de fixer. Bien sûr, Soundcloud est un super endroit pour mettre à disposition et partager ses œuvres, mais il vous revient, en quelque sorte, le devoir de privilégier les plateformes qui respectent leurs utilisateurs. Séparer ses œuvres entièrement nouvelles des remixes peut être un bon début si vous souhaitez continuer à utiliser Soundcloud. Vous pouvez utiliser Mixcloud pour vos mixes et d’autres endroits pour vos remixes, par exemple.
Privilégiez la performance live ! Oubliez les copyrights et considérez le fait qu’un musicien peut se rémunérer à la prestation plutôt que pour son travail de composition. Il est important, pour l’avenir de la musique comme pour votre avenir, d’envisager le partage de fichiers sonores comme un moyen de promotion plutôt que comme un moyen de faire du profit. L’idée n’est évidemment pas de faire couler les plateformes de distribution de musique, mais de motiver une transformation de l’écosystème actuel en faveur des artistes. En fait il n’y a rien de révolutionnaire là dedans, il s’agit plutôt d’un retour aux sources, loin des chimères du marketing de masse et de ses promesses du jackpot potentiel. Retenez ceci : aucun artiste n’est unique ni ne mérite d’être millionnaire. Pensez local, soyez en mouvement et mettez en avant votre capacité à créer un instant de magie musicale plutôt que votre faculté à créer un produit inaltérable.
Si vous souhaitez malgré tout persévérer dans l’idée de gagner votre vie à partir de l’élaboration d’œuvres figées, sachez qu’une révolution est en marche et qu’elle risque bien de rendre has been Soundcloud dans un futur assez proche. Grâce aux nouvelles technologies développées à partir du blockchain, nous allons bientôt voir apparaître des plateformes de partage de musique similaires à Soundcloud et totalement décentralisées. L’avantage d’un système entièrement décentralisé réside dans le fait qu’il est non seulement impossible à arrêter (tandis que si Soundcloud refuse de se plier aux exigences actuelles liées aux copyrights, il est très facile pour les autorités de saisir ses serveurs), mais aussi beaucoup moins coûteux et potentiellement infini en termes de stockage (puisque partagé entre les utilisateurs du réseau). Un projet actuellement très en vu dans ce domaine est le prometteur storj.io.
Si vous êtes un simple (mais adorable) auditeur, je ne saurais que trop vous conseiller de tout faire pour ne pas engraisser les intermédiaires qui parasitent le monde de la musique. Pour cela, il suffit de s’orienter vers les accès et abonnements gratuits et, dès que vous le pouvez, remercier les artistes qui vous plaisent en les rémunérant directement, quand cela est possible. Je citais tout à l’heure Bandcamp, mais vous pouvez tout aussi bien encourager ceux qui font l’effort de se produire en live en allant assister à leurs performances.

J’espère que ce dossier aura éveillé un peu plus votre conscience, en plus de vous avoir donné des informations intéressantes à lire. Si vous avez aimé cet article, partagez-le ! Si vous souhaitez me supporter financièrement, il vous suffit d’utiliser le petit bouton de don Paypal situé dans le menu de droite tout en haut Smile



À propos de l'auteur:
Aken Controllerist, producteur de musiques électroniques et étudiant en musicologie. Auteur de nombreuses conférences et publications scientifiques dans les domaine du geste et de la technologie musicale, Il est également DJ et controllerist à Montréal.
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Message  ivo Sam 3 Oct - 9:49

Streaming : une "garantie de rémunération minimale" pour les artistes
Producteurs, plateformes de streaming musical et syndicats d'artistes ont signé vendredi un accord pour parvenir à des règles de répartition plus juste des revenus du numérique. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, salue un "accord historique".

Le texte, qui doit s'appliquer pour les trois ans à venir, prévoit une "garantie de rémunération minimale" pour les artistes "en contrepartie de l'exploitation numérique de leurs enregistrements". C'est la principale avancée. Le montant de cette rémunération n'a pas encore été fixé mais il le sera "par accord collectif".
Un "Observatoire de l'économie de la musique" va être créé afin de garantir une "plus grande transparence de l'économie de la filière musicale".

Fleur Pellerin

@fleurpellerin

Accord historique pour un développement équitable de la musique en ligne. Une belle journée pour les artistes http://bit.ly/1MZc0ws

En 2014, le numérique a généré pour la première fois autant de revenus que les ventes physiques, selon la Fédération internationale de l'industrie phonographique (Ifpi).
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/streaming-une-garantie-de-remuneration-minimale-pour-les-artistes-735779

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Message  ivo Mer 21 Juin - 9:29

des majors à france-inter .... la boucle est bouclée ...
>>>
http://www.lesinrocks.com/2017/06/20/actualite/medias-actualite/jocelyn-perrotin-france-inter-doit-vivre-avec-son-temps-11956695/
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Message  niouze Ven 23 Juin - 20:17

pour info chaque année elle passe nous raqueter et chaque année on lui donne une fin de non recevoir .....pour l'instant sa passe Wink
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