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Politique politicienne dans toute sa splendeur

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Message  spike Mer 4 Aoû - 21:55


Sécurité: Bertrand propose un débat public à Aubry

Il contre-attaque. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, estime que les «Français ne font pas confiance au Parti socialiste pour les protéger» et propose à Martine Aubry un débat public sur le thème de la sécurité, dans une interview à paraître jeudi dans le journal rémois L'Union.

Dimanche, la première secrétaire du PS avait dénoncé dans un communiqué «la dérive antirépublicaine» du président Nicolas Sarkozy et de sa majorité sur les thèmes de la sécurité et de l'immigration, «qui abîme la France et ses valeurs».

«Concernant la sécurité, je suis prêt à en débattre publiquement avec Martine Aubry (...) car l'heure n'est plus aux colloques et mieux vaut un débat public qu'une surenchère polémique de leur part, a déclaré Xavier Bertrand lors de cet entretien. La nationalité française se mérite, je suis persuadé qu'il faut en renforcer le statut, le respect des droits et devoirs.»

Interrogé sur le traitement social de la délinquance, Xavier Bertrand a réfuté «la théorie de l'excuse que pratiquent les associations de bien pensants, faux experts et surtout le Parti socialiste».

«Le PS est complètement dépassé sur la question de la sécurité, car sa tradition remonte aux années Jospin, quand ils ont tourné le dos à la politique que voulait mener Jean-Pierre Chevènement», a souligné le porte-parole de l'UMP.

Et Xavier Bertrand de déclarer que «le traitement de la délinquance est surtout une question d'autorité, notamment de la part des parents dont il faut engager la responsabilité».

(Source AFP)

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Message  Invité Lun 23 Aoû - 10:34

J'ai hésité à le mettre dans "medias" mais quand même c'est de la politique, et de la jolie, de la raffinée...

Politique politicienne dans toute sa splendeur - Page 2 Hortefeux_fn_ump_inside
Brice Hortefeux discute avec des policiers lors d'une visite à Lyon, le 12 août 2010 (Robert Pratta/Reuters)

On pouvait croire, jusqu'alors, que les propos divers et variés lâchés par Brice Hortefeux -dont certains lui ont valu les foudres de la justice- relevaient de l'incontinence verbale.

On se disait : bon, ce type est très droitier, son style d'« humour » flirte avec le bon vieux racisme franchouillard, mais finalement son problème c'est qu'avant de parler il oublie trop souvent de tourner sept fois sa langue dans sa bouche et, surtout, de vérifier qu'il n'y a pas de micro ou de caméra dans les parages.

Ses dérapages semblaient relever de l'incongruité, de la flatulence incontrôlée qu'on tentait bien vite, avec plus ou moins de succès, de nuancer. Une sorte de pétomane involontaire sur le plan médiatique, rien d'autre qu'un « ami de trente ans » parfois un peu embarrassant. A tout le moins le porteur d'un discours souvent parasitaire, donc inutile en termes de communication politique.
Porte-parole du « vrai peuple », comme Le Pen

Avec l'interview qu'il vient de donner au Monde, on sait désormais que sa parole est un atout majeur dans la démarche relancée cet été, visant à couper l'herbe sous le pied de l'entreprise Le Pen père et fille. Contre le Front national, tout contre. Il déclare :

« Je vous invite à ne pas confondre le petit milieu politico-médiatique parisien et la réalité de la société française. […] Vous êtes aveuglés par le sentiment dominant des soi-disant bien-pensants qui, en se gargarisant de leur pensée, renoncent à agir. […] Que certaines voix de la gauche milliardaire aient du mal à le comprendre ne me trouble pas du tout, bien au contraire. »


Ce schéma de pensée -le « vrai peuple » d'un côté, une coterie minoritaire mais dont la parole domine les médias, de l'autre- est au cœur de la rhétorique du Front national.

Le slogan « Le Pen, le peuple » n'est pas qu'une allitération anecdotique : ces gens sont intimement persuadés d'être les porte-parole du « vrai peuple », voire d'être le « vrai peuple » à eux tous seuls (tout comme, naguère, le parti de Lénine prétendait être « l'avant-garde de la classe ouvrière » et, de fil en aiguille, la classe ouvrière elle-même).

En reprenant à son compte, en la durcissant, l'idée d'une « majorité silencieuse » brandie par la droite après 1981, Brice Hortefeux fait sa part du travail dans l'OPA hostile (dans la mesure où la cible n'a pas donné son accord, quoi qu'elle s'en réjouisse officiellement -normal, ça fait monter sa cotation) opérée par l'appareil sarkozyste sur la « boîte à idées » des Le Pen : l'exaltation d'une « identité », l'association délibérée de l'immigration et de la délinquance, la pénalisation de l'irrévérence envers les symboles nationaux -« Marseillaise », drapeau- étaient déjà choses acquises.
Un « timing » pas innocent idéologiquement

Manquait une pièce au puzzle national-populiste : l'anathème contre une classe « politico-médiatique » jugée déconnectée du « peuple » (on dira, pour se démarquer un chouïa, « réalité de la société française »). Lacune comblée, donc.

Non que ce type de discours n'ait jamais été proféré auparavant par quiconque au sein de la droite parlementaire. Il y a que le « timing » de l'interview au Monde n'est pas indifférent, et que ce discours clôt ( ? ) une récente séquence médiatique estivale, de Sarkozy à Ciotti, en passant par Estrosi. Et cette pièce du puzzle qu'apporte le ministre de l'Intérieur n'est pas triviale, du point de vue idéologique.

En effet, l'auto-désignation comme porte-parole du « vrai » peuple contre une « élite déconnectée » a pour corollaire le dénigrement a priori du discours de l'adversaire, toute critique ne pouvant émaner que d'une partie délégitimée de la population. En définitive, un pas majeur vers une rhétorique totalitaire. Symboliquement, il n'y a jamais loin de la « vérité de l'Eglise » au bûcher de Montségur.

On pourra, bien sûr, souligner le culot pyramidal d'un membre du gouvernement fustigeant le « politico-médiatique » quand on pense au trio Bouygues-Dassault-Lagardère. Ou brocardant une « gauche milliardaire » alors que les effluves nauséabonds de l'affaire Woerth sont loin d'être dissipés. Bref, rappeler au ministre le fameux proverbe évoquant la paille, la poutre et l'œil du voisin.

On pourra tout autant -et là encore très justement- pronostiquer un effet-boomerang dévastateur sur le plan électoral, vis-à-vis du FN.

Mais on ne pourra plus considérer Brice Hortefeux comme une erreur de casting du point de vue médiatique. Il est au contraire, en cette fin d'été, une pièce essentielle d'un « plan de com » décidé en haut lieu. L'ami Brice n'est pas un gros lourdingue inutile, nous voilà rassurés

Source : Rue 89
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Message  niouze Mer 25 Aoû - 1:12

Affaire Bettencourt : Sarkozy aurait initié la demande de Légion d'honneur de Maistre
LEMONDE.FR | 24.08.10 | 19h36 • Mis à jour le 24.08.10 | 21h45



Le Canard enchaîné à paraître mercredi 25 août révèle que la Légion d'honneur remise à Patrice de Maistre, l'homme de confiance de Liliane Bettencourt, par Eric Woerth en janvier 2008, aurait été demandée par le cabinet de Nicolas Sarkozy avant son élection.
L'ex-comptable de Liliane Bettencourt de nouveau entendue par la brigade financière


Selon l'hebdomadaire, les enquêteurs du pôle financier ont saisi, auprès de la grande chancellerie de la Légion d'honneur, le dossier de Patrice de Maistre. Ce document prouve que c'est en mars 2007, alors que Nicolas Sarkozy était encore ministre de l'intérieur, que le cabinet de ce dernier a traité la demande de décoration de Patrice de Maistre.

C'est Laurent Solly, un proche du futur chef de l'Etat, alors à la tête de son cabinet, qui aurait traité le dossier. Un choix qui étonne le journal satirique : l'octroi d'une Légion d'honneur à un homme d'affaires "relève plutôt du ministère de l'économie et des finances", écrit l'hebdomadaire.

COLLUSIONS

A peine quelques mois après cette remise de Légion d'honneur, Patrice de Maistre embauchait l'épouse d'Eric Woerth, Florence, au sein de la société qui gère la fortune privée de Liliane Bettencourt.

Le ministre a nié connaître le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, avant d'admettre l'avoir rencontré à plusieurs reprises, alimentant des soupçons de collusion entre ses fonctions de trésorier de l'UMP, qui a bénéficié des dons de l'héritière de L'Oréal, et celles de ministre.

Dans des enregistrements clandestins effectués par un majordome de Liliane Bettencourt et publiés sur le site Mediapart, Patrice de Maistre évoque à plusieurs reprises sa proximité avec Eric Woerth, et incite l'héritière à faire des dons à l'UMP, mais aussi aux micropartis du ministre et de Nicolas Sarkozy.

Patrice de Maistre évoque également plusieurs rendez-vous à l'Elysée avec Patrick Ouart, alors conseiller du chef de l'Etat sur les questions judiciaires, pour obtenir des arrangements dans le procès qui oppose Liliane Bettencourt à sa fille pour la tutelle de sa fortune.
Le Monde.fr
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Message  spike Mar 31 Aoû - 19:10


Un élu UMP attaqué par un membre de son parti pour «incitation à la haine raciale»

POLITIQUE. Maurad Goual, adjoint UMP de la mairie du 5e secteur de Marseille, a déposé plainte lundi contre Roland Chassain, maire UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) pour incitation à la haine raciale. Lire la suite.
La plainte pour « incitation à la haine raciale, propos diffamatoire, insultes publiques, propos injurieux » a été enregistrée au greffe du tribunal de grande instance de Marseille et porte sur un communiqué de presse de M.Chassain datant du 27 août, a précisé M.Goual.
Dans ce communiqué, M.Chassain s'en prenait à des propos du président socialiste de la région PACA, Michel Vauzelle, lors d'un rassemblement jeudi à Arles au mémorial de la déportation des Roms par le régime de Vichy. M.Vauzelle avait affirmé qu'il se considérait « frère des Gitans ».
Le maire des Saintes-Maries évoquait aussi une précédente déclaration de M.Vauzelle affirmant qu'il était « président d'une grande région musulmane ».
« "Frères des gitans", "Président d'une grande région musulmane"... les propos de Michel Vauzelle démontrent au moins une chose : il n'est pas l'ami de la sécurité que l'on doit aux français, sans distinction aucune", concluait M.Chassain dans ce communiqué.
Selon M.Goual, M.Chassain dit « en résumé que les gitans et les arabes sont responsables de l'insécurité des Français ».
Dans un nouveau communiqué, le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer invite M.Goual à lire son communiqué « en intégralité » et se dit « convaincu que son souhait de se porter partie civile est avant tout un moyen pour lui de se faire de la publicité, ce qui est regrettable ».
Roland Chassain explique: « Michel Vauzelle surfe sur les vagues médiatiques : en avril dernier, lors du mitraillage de la mosquée d’Istres, il était "fier d’être président d’une région musulmane". Jeudi dernier, il était le "frère des gitans"… Demain, ce sera le frère d’une autre communauté ou bien le président d’une grande région d’une quelconque confession. Qui rappellera à Michel Vauzelle qu’il est député et représentant de la Nation? »
De son côté, Maurad Goual assure: « Je retirerai ma plainte le jour où [M.Chassain] s'excusera publiquement et où il arrêtera de nous prendre pour des idiots parce que s'il ne sait pas s'exprimer, en tout cas nous, on sait lire. »
« Tous les ténors marseillais du parti m'ont appelé aujourd'hui.(...) Ils souhaitent que je retire ma plainte, me disent que je suis un fou, un traître, qu'on ne fait jamais ça à son parti. C'est beaucoup de pressions, beaucoup d'énervement, mais en tout cas je tiens debout et je ne cèderai pas », a-t-il dit.
« Je refuse de démissionner, j'ai proposé ma démission il y a six mois et elle a été refusée. Aujourd'hui, ce n'est pas à moi de partir c'est à eux », a ajouté M.Goual, qui souhaite « se rendre avec 300 à 500 personnes qui se sont retrouvées dans ma démarche » à la fête départementale de l'UMP, le 11 septembre à Méjanes (près des Saintes-Maries-de-la-mer), où le Premier Ministre, François Fillon et plusieurs ministres, parlementaires et élus locaux sont attendus
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Message  niouze Jeu 2 Sep - 13:36

Le Monde et Mediapart publient simultanément ce jeudi des extraits de l'audition de François-Marie Banier, l'ami du couple Bettencourt, suite à la saisie de ses notes. Dans ses carnets personnels, l'écrivain retranscrit des conversations avec Liliane Bettencourt au cours lesquelles le nom de Nicolas Sarkozy est cité.

Selon ses notes, dont François-Marie Banier a affirmé aux policiers qu'il s'agissait d'une sorte de trame romanesque, le Président, comme d'autres hommes politiques, aurait reçu de l'argent, confirmant ainsi les propos de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt :

« Je vous indique que correspond aussi en clair à la réalité vécue le passage sur M. Sarkozy, du 26 avril 2007, lâche M.Banier. Elle [Mme Bettencourt] cherche à me dire quels sont les écueils de quelqu'un qui possède de l'argent, et l'exemple qu'elle prend par rapport à ces demandes d'argent est aussi romanesque. »


Prudent, François-Marie Banier suggère plus qu'il n'affirme. Il certifie que son amie milliardaire lui a parlé de sollicitations de la part de Nicolas Sarkozy mais il suppose qu'elle confond les noms, se trompe peut-être, voire se vante un peu.
Banier : « Je ne cherche pas à protéger Sarkozy »

Mediapart cite plusieurs extraits de l'audition de l'artiste, entendu par la police les 15 et 16 juillet, dont celui-ci :

« Je ne cherche pas à protéger Sarkozy, par contre Liliane est du genre à confondre les noms. Elle aurait pu confondre avec Balladur ou un autre. Elle m'a à plusieurs reprises cité des demandes d'argent en se trompant sur la personne qui lui demandait.

Elle est tellement harcelée (environ 20 demandes par jour et 100 lettres) qu'elle finit par mélanger. Liliane a beaucoup donné, par exemple à Mme Pompidou et aux époux Mitterrand, mais aussi, à travers eux, pour d'autres causes qu'eux-mêmes. »

Impossible de savoir à quel point les notes de François-Marie Banier correspondent à la réalité tant ses réponses aux enquêteurs semblent imprécises. C'est la première fois que le photographe remet en cause la santé mentale de sa mécène.
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Message  niouze Jeu 2 Sep - 13:41

L'étrange affaire immobilière de Dord, nouveau trésorier de l'UMP
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 01/09/2010 | 19H38

A-t-il violé le code électoral ? A-t-il réalisé en 24 heures une plus-value immobilière de 55 000 euros ? Le député répond à Rue89.


Le 9 janvier 2007, le député de Savoie Dominique Dord faisait l'acquisition d'un terrain pour la somme de 95 000 euros, sans les frais. Le lendemain 10 janvier, il le revendait 150 000 euros.

Outre cette plus-value réalisée en un temps record, la genèse de cette transaction puis ses conditions amènent à s'interroger sur celui qui vient d'être élu trésorier de l'UMP en remplacement d'Eric Woerth, démissionnaire. Voici les questions qui se posent :

* Le député a-t-il enfreint le code électoral en devenant gérant d'une société immobilière à but lucratif ?
* Comment cette rapide plus-value a-t-elle été réalisée ?
* A quoi correspondent les 60 000 euros « en dehors de la comptabilité du notaire » qu'évoque un acte notarié ?
* Le député a-t-il financé sa campagne électorale de 2007 grâce à cette plus-value opérée cinq mois plus tôt ?


Dans ce dossier très complexe, dont Rue89 a obtenu les pièces, on retrouve Dominique Dord et son suppléant Claude Giroud, qui est aussi son associé au sein de la société civile immobilière (SCI) DG, laquelle est propriétaire des locaux de la fédération UMP de Savoie, à Chambéry.

Les 25 juin et 1er juillet 2005, les deux gérants de la SCI DG signent le compromis d'achat d'un terrain, situé au Bourget-du-Lac, dans la circonscription de Dominique Dord et dans le ressort de la communauté de communes qu'il préside.

Cet « avant contrat de vente d'immeuble » stipule que la SCI achètera avant le 15 octobre 2005 ce « terrain à bâtir » de 53 ares pour la somme de 530 000 euros, à plusieurs membres de la famille X. Cette transaction ne se fera pas. Elle sera remplacée par une série d'autres acquisitions effectuées par différentes personnes dans de curieuses conditions.
La loi interdit aux parlementaires de gérer des SCI lucratives

Dans la promesse d'achat, au chapitre des « conditions suspensives », on lit que la vente ne se fera pas sans « la division du terrain en quatre lots de terrain à bâtir ».

Ceci placerait Dominique Dord en violation de l'article LO146 du code électoral, qui stipule :

« Sont incompatibles avec le mandat parlementaire les fonctions de […] gérant exercées dans : […] les sociétés ou entreprises à but lucratif dont l'objet est l'achat ou la vente de terrains destinés à des constructions, quelle que soit leur nature, ou qui exercent une activité de promotion immobilière ou, à titre habituel, de construction d'immeubles en vue de leur vente. […] »

Dominique Dord, qui reconnaît que le terrain en question a ensuite été loti et bâti à but lucratif, ne pense pas s'être mis en infraction avec la loi :

« Il ne me semble pas. Le LO146 concerne le cas où vous êtes le gérant d'une société qui, habituellement, fait des opérations de ce type. Là, c'est une opération de ce type, c'est pas habituellement. […] C'est pas une activité d'achat-revente de biens. […]

L'achat ou la vente de terrains n'est pas l'objet [de la SCI DG]. C'est une société personnelle, presque familiale. »

L'objet de cette société est cependant « la location de terrains et d'autres bien immobiliers », à but lucratif donc…

« Vous savez, les statuts de sociétés prévoient un objet social le plus large possible, mais en l'occurrence, la réalité des activités de cette société, ce n'est pas la réalisation d'opérations immobilières. Elle fait du portage d'une opération, et c'est tout. »

Une somme « en dehors de la comptabilité du notaire »

Dix-huit mois après le compromis de vente de juin 2005, en janvier 2007, Dominique Dord acquiert donc le terrain. En partie, du moins, puisque la parcelle a entre-temps été lotie en quatre parties par ses propriétaires, la famille X. Une des parties a été achetée par le fils, alors étudiant, de Claude Giroud, le suppléant et associé de Dominique Dord. Une autre a été acquise par la SCI DG. Une troisième par des tiers.

Quand on fait le total de ces différentes transactions, on constate que la famille X a obtenu 570 000 euros de ces ventes, contre 530 000 euros prévus par le compromis de 2005. Interrogé sur cette bizarrerie, le député répond que c'est parce que le terrain a été viabilisé entre-temps.

Mais si c'est la SCI DG qui a effectué la viabilisation, comme l'affirme Dominique Dord, pourquoi la famille X est-elle bénéficiaire de la plus-value afférente ? « C'est une réindexation », répond-il.

Dans l'acte de vente de la partie acquise 95 000 euros (103 000 euros frais compris) par Dominique Dord et son épouse, le paragraphe « paiement du prix » fait sursauter :

« L'ACQUEREUR a payé le prix ci-dessus exprimé comptant ainsi qu'il résulte de la comptabilité du notaire soussigné, à hauteur de SOIXANTE MILLE EUROS (60 000,00 euros) antérieurement à ce jour en dehors de la comptabilité du notaire et QUARANTE TROIS MILLE EUROS (43 000,00 euros) ce jour par la comptabilité du notaire. »

A quoi correspondent ces 60 000 euros hors comptabilité du notaire ? Réponse de Dominique Dord :

« Ce “en dehors de la comptabilité du notaire”, c'est une formule du notaire. C'est parfaitement licite, le notaire est au courant. Simplement, ça veut dire qu'une partie de la somme a été réglée avant. »

Aucun acte pour une transaction de 60 000 euros

Après s'être renseigné auprès de son notaire, le député se souvient avoir versé cette somme en octobre 2006, « par chèque, sûrement », comme « acompte » au futur vendeur, et à la demande de ce dernier qui devait « régler des droits de succession ». Cette transaction n'a donné lieu à aucun acte officiel. « J'ai eu sans doute une reconnaissance d'acompte », répond Dominique Dord.

Selon ses déclarations, la remise de cet acompte est intervenue dans le cadre de la promesse de vente signée en 2005. Le fait que ladite promesse ait été signée par une personne juridique différente (la SCI DG) et pour une surface plus grande ne pose pas de problème, selon lui :

« La promesse de vente vaut vente. »

Enfin, comment Dominique Dord explique-t-il l'achat d'un terrain le 9 janvier 2007 et sa revente le lendemain avec une plus-value de 50% environ ? C'est parce qu'entre le compromis de 2005 et « la concrétisation » de la vente dix-huit mois plus tard, le terrain a été viabilisé par la SCI DG, explique en substance le député, qui confirme les chiffres. (Ecouter le son)

Quand on lui dit avoir copie d'un document stipulant que les acquéreurs à 150 000 euros étaient prêts à acheter le même terrain un an plus tôt à… 160 000 euros, Dominique Dord répond « oui, c'est vrai, on aurait pu le vendre plus cher ». A plusieurs reprises pendant notre conversation, le député répète que « tout a été vérifié par l'administration fiscale ».
Financement électoral ? « Je serais le roi des cons »

La une du journal satirique l'AixaspérantCette affaire a été évoquée en avril 2007 par le journal satirique « L'Aixaspérant » d'Aix-les-Bains, la ville dont Dominique Dord est le maire. Ce qui a lancé dans la circonscription du député des soupçons de financement électoral illicite : la plus-value est en effet intervenue à cinq mois de l'élection législative de juin 2007.

La réponse de Dominique Dord à ces soupçons est d'une logique implacable : il serait « vraiment le roi des cons » d'effectuer « une “opération” aussi visible, enregistrée devant notaire, déposée à la conservation des hypothèques, donnant lieu à déclaration fiscale » pour du financement illégal :

« Il n'y a évidemment aucun lien. Cela dit, il faudrait regarder comment j'ai financé ma campagne, et ça je pense que c'est public. Il y a sans doute un apport de ma part, et est-ce qu'une partie des mêmes euros qui m'ont été donnés par la vente en janvier ont été dans la campagne ? C'est possible. » (Ecoutez le son)

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a présenté Dominique Dord en ces mots, après son élection comme successeur d'Eric Woerth, lundi : « Quelqu'un de particulièrement rigoureux, de sérieux ».

Pour sérieux qu'il soit, Dominique Dord comprend tout de même qu'on puisse « s'amuser à faire des liens » entre cette transaction et le financement de sa campagne.
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Message  Invité Mar 7 Sep - 9:33

J'aurais pu le mettre dans "medias" mais c'est si intimement lié...
09h15 le neuf-quinze
Chabot, le retour de la cuisinière
Débarquée de son trône de cheffe à plumes, la cuisinière Chabot cuisine toujours. Sa nouvelle trouvaille, pour le A vous de juger, de jeudi prochain, sur les retraites : une demi-heure en tête à tête avec Fillon, de 20 h 30 à 21 h, suivie d'un "débat" entre Woerth et les syndicats. La préparation de A vous de juger, vaisseau-amiral des émissions-politiques-du-service-public, a toujours été dictée par des recettes secrètes, que l'on ne se transmet que de bouche d'Arlette à oreille de Chabot. Vincent Peillon, naguère, avait soulevé un coin de voile, sur les savants glissements de quart d'heure en quart d'heure vers la fin de soirée, les interviews en solo qui se transforment insensiblement en débat polyphoniq ue, les modifications d'affiche, au gré de l'inspiration de la cuisinière et...des exigences ministérielles.

D'après ce que peuvent reconstituer les chabotologues les plus distingués, le débat de jeudi prochain, entre Woerth et les syndicats, se serait donc transformé en soliloque de Fillon, suivi d'une "réaction" de Woerth et des syndicats. Surprise : il paraît (c'est Le Figaro qui le dit) que les syndicats "rechignent". Ils ont la prétention (et Chérèque le réaffirmait ce matin à Aphatie avec insolence) de discuter avec Fillon en personne. Imagine-t-on un tel toupet ?

Tout ceci peut sembler anecdotique, au matin de la journée d'action sur les retraites. Cela montre tout de même une chose. Dans la nouvelle stratégie de communication, que le pouvoir a été contraint de bricoler en catastrophe en raison d'une malencontreuse attribution de légion d'honneur indépendante de sa volonté (planquer Woerth, et montrer Fillon), il peut compter sur la bienveillante (et opaque) complicité de la télévision publique. C'est réconfortant.
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Message  niouze Lun 27 Sep - 12:35

Tous les cumulards ont une excuse pour additionner les mandats. Best of des justifications… qui sont aussi souvent des reniements.



Cumuler deux mandats ou plus, il y a ceux qui ont toujours assumé et revendiqué. Et il y a ceux qui ont été contre, parfois farouchement, avant de succomber.

Tous, à droite comme à gauche, se rejoignent sur un point : s'ils le font, c'est pour la bonne cause et ce n'est jamais, bien sûr, pour cumuler davantage de pouvoir et d'argent. Encore moins pour empêcher les jeunes pousses de leur parti de prendre leur place.

Rue89 vous propose un florilège des justifications à travers quelques grandes figures qui savent comment optimiser à leur profit le système politique français. Une sorte de vademecum qui sera utile à ceux que le remaniement approchant obligera à renier des promesses d'investissement local exclusif…
1« Il peut y avoir des circonstances exceptionnelles » (Juppé)

« Je resterais maire de Bordeaux si j'avais d'autres responsabilités. » La déclaration est signée Alain Juppé, qui était interrogé mardi lors d'une conférence de presse sur son éventuelle entrée au gouvernement.

L'ex-Premier ministre avait pourtant seriné l'inverse lors de la campagne des municipales de mars 2008 : « Je me consacrerai à gérer ma ville, quels que soient les chants des sirènes. » Mais, aujourd'hui, pour le bien du pays, il accepterait de se renier :

« J'ai dit le contraire, c'est vrai, mais il peut y avoir des circonstances exceptionnelles. Si des circonstances nationales faisaient que le président de la République avait besoin d'un certain nombre de responsables politiques, ça changerait la donne. »

L'édile UMP confirme le lendemain sur LCP qu'« il y a des circonstances où il faut faire passer parfois son intérêt personnel derrière l'intérêt général ».

Les circonstances étaient-elles déjà exceptionnelles en avril 2009 quand il faisait ses premiers appels du pied pour revenir au gouvernement ?
« Pour résister à l'absolutisme sarkozyste » (Montebourg)

Longtemps chantre du mandat unique, l'avocat de profession et député socialiste depuis 1997 a cédé à la tentation du cumul fin 2007. Dans une lettre adressée aux habitants de Saône-et-Loire, il fait part de son intention de se présenter aux élections cantonales de 2008. Long argumentaire à l'appui :

« Il s'agit de ma part d'un choix lié à la situation du pays, aux graves bouleversements qui se préparent. […] Cette candidature est d'abord un acte de résistance à la montée de l'absolutisme sarkozyste.

En 2012, la gauche aura été pendant dix longues années dans l'opposition. […] Pour ma part, j'aurai 49 ans et accumulé quinze années de vie publique, après huit années de vie professionnelle.

On me demandera alors des preuves de ce que j'aurai fait et concrètement assumé. Il ne sera pas possible d'avoir exclusivement vécu dans l'exercice tribunicien pur, au sein d'une Assemblée nationale émasculée par le sarkozysme. »

Pari réussi quelques mois plus tard : il remporte à la fois un poste de conseiller général et la présidence de l'assemblée départementale.

Il a depuis plusieurs fois hésité à lâcher un des deux mandats, mais semble finalement attendre l'application de la règle de non-cumul, adoptée en octobre 2009 par les militants socialistes.
Pour aller à Paris et être « plus près des Niçois » (Estrosi)

Nous sommes le 13 mars 2008, entre les deux tours des élections municipales. Christian Estrosi est en meeting à Nice. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer brigue la mairie de la cinquième ville de France :

« Je consacrerai l'essentiel de mon énergie à ma seule ville de Nice, si jamais les Niçois me confient l'administration de leur ville pour les six ans qui viennent. Je démissionnerai immédiatement du gouvernement. […] Je ne reviendrai pas sur ce choix. C'est mon choix et je m'y tiendrai. »

Aussitôt élu, il s'exécute… tout en devenant par ailleurs président du conseil général des Alpes-Maritimes et président de la communauté urbaine Nice-Côte-d'Azur. Trois mandats certes, mais au moins il respecte encore son « choix » de s'ancrer localement.

C'était croire un peu trop vite la maxime qui orne la page d'accueil de son site Internet : « Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. » Premier coup de canif au contrat passé avec ses administrés : il retourne à l'Assemblée nationale, en se faisant élire député le 25 mai 2008.

Puis il discrédite totalement sa parole donnée un an auparavant : tout en conservant ses fonctions à la mairie de Nice et à la présidence de la communauté urbaine, il est nommé ministre de l'Industrie le 23 juin 2009.
« On n'est jamais si bien servi que par soi-même »

Ne pas attendre toutefois du nouveau ministre une quelconque gêne. Interrogé au lendemain de sa nomination, Christian Estrosi ne craint pas d'affirmer sur LCI :

« Je ne délaisse pas les Niçois, je suis plus près d'eux que jamais je ne l'ai été. »

Et d'expliquer dans Métro qu'il revient dans le gouvernement pour peser de tout son poids de ministre afin de favoriser sa ville :

« Je serai plus efficace maintenant. Nous ferons un bond en avant. Je pense à la LGV [Ligne à grande vitesse, ndlr], mais aussi à la ligne de 225 000 volts enterrée, qui dépend directement de moi… On n'est jamais si bien servi que par soi-même ! »
Pour ne pas « affaiblir les Verts » (Voynet)

« Montreuil mérite un maire à temps plein », affirme Dominique Voynet, lors de la campagne des municipales de mars 2008. Mais une fois le communiste Jean-Pierre Brard battu, la déjà sénatrice demande du « temps » avant de décider quel mandat elle va abandonner.

L'embarras pointe au sein du parti écolo, dont les statuts n'autorisent pas le cumul des mandats. Cécile Duflot, secrétaire nationale, prévient alors :

« Elle a un mois pour se décider. »

Le mois n'est pas passé que l'intéressée, invitée du Grand Jury de RTL, annonce qu'elle a décidé de… cumuler ! Dans l'intérêt de sa formation politique bien sûr :

« Le cumul, ce n'est pas bien, mais j'assume cet inconfort, parce que […] si je suis en règle avec mes convictions, j'affaiblis la représentation des Verts au Sénat […] et j'affaiblis aussi probablement la position de ma ville. »

A Montreuil comme au Sénat, elle dit craindre qu'un socialiste ne s'empare du fauteuil laissé vacant. Au risque d'agacer la direction des Verts. Mais celle-ci opte finalement pour la même inertie : ni exclusion ni modification des statuts n'interviendront. D'autant qu'un autre célèbre écolo cumulait déjà : Noël Mamère, député-maire de Bègles.
Parce qu'il faut bien « investir les meilleurs » (Collomb)

S'il est un socialiste qui veut repousser le plus tard possible, voire euthanasier, l'application de la règle de non-cumul, adoptée en octobre 2009 par les militants du parti, c'est Gérard Collomb.

En matière de cumul, le maire de Lyon peut en remontrer à ses petits camarades : il est également sénateur et président de la communauté urbaine du Grand Lyon, l'une des plus importantes de France.

Lui, s'il cumule, c'est par faute de combattants valables dans son camp. Août 2009, en toute modestie, il n'hésite pas à lancer au Point.fr :

« Si on ne veut pas que je me représente à Lyon, qu'on me trouve un candidat ! »

Variante : pour s'assurer que le Sénat bascule bien à gauche

Autre argument : les sénatoriales de 2011 et la chance historique qui se profile de faire basculer le Sénat à gauche. Gérard Collomb et avec lui nombre de sénateurs socialistes estiment que le non-cumul des mandats fera perdre des élus locaux au PS. Les élus locaux qui sont justement les grands électeurs aux sénatoriales. Alors, il martèle, toujours sur LePoint.fr :

« Nous sommes pour la suppression du cumul des mandats, mais par une loi générale en 2012. Nous ne pouvons pas nous priver de la possibilité de gagner le Sénat. Nous avons expliqué à Martine Aubry que cela allait se jouer à quelques voix. Il faut investir les meilleurs candidats. »

D'abord inflexible, la première secrétaire s'est finalement résolue, au mois de juin, à laisser un sursis aux sénateurs cumulards, jusqu'aux prochaines sénatoriales de 2014 :

« J'ai été sensible aux situations de certains sénateurs qui m'ont fait part de leurs difficultés à choisir leur successeur à la tête d'un exécutif dans les délais prévus. »

Parce qu'il faut prévoir comment « recaser les élus » (Fabius)

Lui aussi « pense que c'est pertinent » de mettre fin au cumul des mandats, comme l'ont voté les militants socialistes en octobre 2009. Reste que Laurent Fabius est toujours député de la Seine-Maritime, premier adjoint au maire du Grand-Quevilly et président de la communauté d'agglomération rouennaise. Et n'est pas pressé de voir cette règle s'appliquer.

A l'occasion de l'université d'été du PS à La Rochelle en 2009, il réclamait déjà, en échange d'un soutien inconditionnel à cette mesure, « qu'on organise un parcours de l'élu et créer des DRH des élus », pour que ceux qui ne le seraient plus -ou moins- puissent trouver une autre fonction dans le public ou le privé.

La volonté de l'ancien Premier ministre n'a toujours pas été satisfaite. Mais il reconnaît que pour qu'elle le soit, il faudrait que la fin du cumul des mandats soit généralisée et non pas circonscrite au seul Parti socialiste :

« L'idéal, ce serait qu'il y ait une loi pour tous les partis politiques, mais pour l'instant il n'y a pas de loi, donc nous allons devoir montrer l'exemple, si je puis dire… »
Pour éviter « un corps de législateurs (…) du droit » (Sarkozy)

Comme nombre d'élus de son camp, Nicolas Sarkozy a toujours été pour le cumul des mandats. Le chef de l'Etat l'a encore répété le 14 janvier, à l'occasion de l'adresse de ses voeux au monde rural dans l'Orne.

Pourquoi lors de ce discours ? Parce que le chef de l'Etat craint que, « sans enracinement territorial », les parlementaires ne deviennent que des « législateurs spécialisés » :

« Je suis assez réticent sur la question du mandat unique […] parce que je ne voudrais pas que se crée en France un corps de législateurs spécialisés. Mon dieu, dans ce cas, on ne serait déçu. […]

S'ils n'avaient que la loi à voter tous les jours, sans enracinement territorial, vous auriez un corps de législateurs spécialistes du droit de l'urbanisme et du droit tout court, mais totalement déconnecté des réalités départementales, et un corps territorial d'un autre côté. »

Nicolas Sarkozy a su donner corps à ses paroles lorsqu'il n'était pas encore président de la République, lui qui a notamment cumulé quatorze ans durant, de 1988 à 2002, les fonctions de maire de Neuilly et de député des Hauts-de-Seine.
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Message  niouze Ven 24 Juin - 11:54

j'aurai tout aussi put mettre sa dans fraude

Eurodéputés, ils détournaient le salaire de leurs assistants
Par François Krug | Rue89 | 24/06/2011 | 10H43

Un rapport étouffé par le Parlement révèle les pratiques douteuses de certains élus autour d'une allocation de 15 000 euros par mois.

Lors d'un vote du Parlement européen le 8 juin (Vincent Kessler/Reuters)

Le Parlement européen a finalement mis en ligne un rapport qu'il tentait d'étouffer depuis trois ans. On comprend qu'il n'ait pas été pressé de le rendre public : on y découvre que des députés européens ont tranquillement détourné les fonds publics destinés à payer leurs assistants.

Pour justifier son peu d'empressement, le bureau de l'assemblée souligne dans un communiqué que ce n'est qu'une vieille histoire, l'audit ayant révélé que ces fraudes portait sur 2004 et 2005. Le rapport a été remis en 2008. Et en 2009, l'adoption de nouvelles règles internes ont mis fin à ces détournements.
Pas de contrôle des fonds versés aux députés

Cette vieille histoire doit pourtant être bien embarrassante. Le rapport avait déjà largement fuité, sur WikiLeaks ou des sites comme Euractiv, mais il a fallu que la Cour de justice européenne intervienne, début juin, pour qu'il soit enfin publié officiellement.

Les députés européens fautifs n'ont en fait pas grand-chose à en craindre : le rapport mis en ligne mercredi soir ne fournit pas leur nom, leur étiquette politique ou leur nationalité. Ni le montant exact des fraudes. Mais les pratiques révélées suffisent à rendre ce document très gênant.

A l'époque, le Parlement européen versait directement aux députés une allocation fixe, destinée à payer un ou plusieurs assistants. Sans vérifier comment ces fonds publics étaient utilisés. Et sans fixer de cadre précis : certains élus salariaient directement leurs assistants, d'autres faisaient appel à des prestataires de services.
Des mouvements financiers suspects

Les sommes en jeu étaient importantes : plus de 15 000 euros par mois pour chaque élu en 2006. Soit, au total, 10% du budget annuel du Parlement. Son responsable de l'audit interne, Robert Galvin, a donc été chargé d'y voir clair. Parmi ses découvertes les plus étonnantes :

* sept cas avérés de conflits d'intérêts entre un député et le prestataire de services qu'il avait choisi, rendant impossible de certifier que l'argent avait été destiné « exclusivement dans le but d'une assistance parlementaire » ;

* dans un de ces cas, la société était dirigée… par le député lui-même ;

* dans six cas, les fonds ont été transférés directement à un parti politique national, et dans une quarantaine d'autres cas, à des organismes proches du parti ;

* deux députés ont reversé leur allocation à des prestataires de services alors que, selon les registres du Parlement, ils n'employaient aucun assistant ;

* un député a fait appel à une société créée pour l'occasion et n'ayant aucune activité visible, avec un contrat antidaté de cinq mois ;

* pour recruter un assistant, certains élus faisaient bizarrement à des sociétés très éloignées de l'univers parlementaire : l'un d'entre eux avait choisi une entreprise spécialisée dans le bois, et un autre, une société de « services aux enfants et à la famille »… dirigée par un membre de son parti ;

* certains députés accéléraient leurs versements en novembre et en décembre, pour utiliser la totalité des fonds auxquels ils avaient droit pour l'année qui s'achevait ;

* dans 79% des dossiers étudiés, la TVA sur les services avait tout simplement été oubliée : pas très sérieux pour des députés européens…


En 2009, il s'est doté de nouvelles règles sur les fonds destinés à rémunérer les assistants. Des règles plus proches de celles en vigueur, par exemple, à l'Assemblée nationale française :

* les députés européens ne gèrent plus eux-mêmes l'allocation destinée à leur(s) assistant(s) ;
* les assistants sont officiellement employés du Parlement européen, et c'est lui qui leur verse leurs rémunérations ;
* si les fonds n'ont pas été entièrement dépensés à la fin de l'année, les élus ne peuvent pas bénéficier du reliquat.

Des doutes sur l'enveloppe des « frais généraux »

Les députés européens ne peuvent donc plus faire ce qu'il veulent de cette enveloppe, dont le montant dépasse aujourd'hui 21 000 euros par mois. Mais une autre enveloppe suscite désormais des questions : celle des « frais généraux », soit plus de 4 000 euros par mois.

Des fonds destinés aux fournitures diverses, et dont l'utilisation n'est pas contrôlée par le Parlement. Certains eurodéputés veulent pourtant se montrer vertueux. La Verte Karima Delli, qui avait accepté de passer son porte-monnaie au rayon X pour Eco89, expliquait ainsi :

« Cette somme, je la verse chaque mois sur un compte séparé de mes comptes personnels. Et avec mon équipe, on conserve tous les justificatifs de nos dépenses. »

http://www.rue89.com/2011/06/24/comment-des-eurodeputes-detournaient-le-salaire-de-leurs-assistants-210669
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Message  Lib Mar 28 Juin - 10:34

Guéant vs INSEE ou comment exploiter les sondages pour appuyer sa politique fascisante et extrême?

Tout démarre suite à une interview sur Europe1, un papier "desintox "sur libé et un courrier des syndicats de l'INSEE à leur directeur.
En post, le courrier avec le lien vers le canard en question et les chiffres fournis par l'INSEE en 2ème citation.


Bonjour,
Libération avait dénoncé l'étonnant silence de l'Insee après l'interprétation de
certains chiffres de l'Insee sur les statistiques de l'échec scolaire,

(http://www.liberation.fr/politiques/01012340976-gueant-repond-a-libe-se-plante-et-mouille-l-insee)

les syndicats de l'Insee sont intervenus à plusieurs reprises, y compris lors du
Comité Technique Paritaire du 21 juin dernier.
Un article étant à nouveau paru ce matin dans Libé, le directeur général a
répondu par ce message, par mél, ce midi, aux agents de l'insee :
"Chers collègues,
Les statistiques relatives à l'échec scolaire des enfants d'immigrés ont fait
l'objet, ces derniers jours, d'un débat public. Dans ce cadre, des
interrogations ont pu naître sur la contribution de l'Insee.
De manière générale, l'Insee n'a pas vocation à s'exprimer sur les
interprétations des données qu'il publie. Il a en revanche le devoir de rendre
disponible et de faciliter l'accès aux données pertinentes, notamment à la
presse.
Au cas d'espèce, ces données n'étaient pas nécessairement faciles d'accès,
puisqu'elles remontent à une publication de 2005 intitulée Les immigrés en
France (fiche n°3.5, tableau 2).
Dans ce contexte, l'Insee a fait en sorte que tous les journalistes en recherche
d'informations sur ce sujet soient systématiquement aiguillés vers cette source
statistique, ce qui leur a ainsi permis d'être en information la plus complète
possible et de participer au débat en toute connaissance de cause.
Cordialement,
Jean-Philippe Cotis
Directeur général de l'Insee"

Voici la réponse lettre-ouverte que nous venons d'envoyer à l'ensemble des
agents de l'Insee à notre tour.
"Monsieur le Directeur général,
Suite au message que vous avez envoyé aux agents de l'Insee ce midi, sur
l'affaire des chiffres sur les statistiques de l'échec scolaire des enfants
d'immigrés :
Comme vous l'écrivez, « de manière générale, l'Insee n'a pas vocation à
s'exprimer sur les interprétations des données qu'il publie ».
Toutefois, le dernier indicateur du principe n° 1 - indépendance professionnelle
- du Code de bonnes pratiques de la statistique européenne stipule que «
l'autorité statistique [ici il s'agit de l'Insee], s'il y a lieu, s'exprime
publiquement sur les questions statistiques, y compris sur les critiques et les
utilisations abusives des statistiques publiques ».
Or l'utilisation faite par le ministre jette un discrédit sur la qualité des
études de l'institut.
Nos organisations syndicales vous ont déjà interpelé sur ce sujet, en
particulier lors du Comité Technique Paritaire de l'Insee du 21 juin. Nous
pensons qu'il y a lieu dans ce cas précis de s'exprimer publiquement sur cette
utilisation abusive de statistiques publiques, afin d'affirmer l'indépendance
professionnelle de notre institut et de mettre un terme aux soupçons qui pèsent
sur lui.
Nous constatons qu'aucun argumentaire relatif aux déclarations de M. Guéant n'a
été communiqué ni à l'extérieur ni aux agents de l'Insee dont bon nombre d'entre
eux sont interpelés à ce sujet.
Cette abdication de la direction à la fois vis-à-vis des agents de l'Insee et du
débat public est insupportable.

Syndicalement
Les syndicats CGT CFDT CGT-FO SUD CGC de l'Insee"
Bonne fin de semaine

(mél=messagerie électronique en français dans le texte ^^.)

Source syndicale.


[/size][/size]Les chiffres de Guéant sur les enfants d'immigrés étaient faux : l'Insee sort les bons








Claude Guéant

ERRATUM
Les chiffres de Guéant sur les enfants d'immigrés étaient faux : l'Insee sort les bons















Unique : poussé par les syndicats, le patron de l'Institut de la statistique s'est permis de corriger le ministre...

"Contrairement à ce qu'on dit, l'intégration ne va pas si bien que
ça : le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine européenne sont au
chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants
d'immigrés."

Cette sentence n'émane pas d'un obscur homme
politique mais du 1er flic de France, Claude Guéant. Des propos assénés
sur Europe 1, le 22 mai.

Curieusement, trois jours plus tard, le même Guéant sortait un chiffre sensiblement différent devant l'Assemblée nationale.

"C'est vrai qu'il y a deux tiers des enfants d'immigrés qui se trouvent sortir de l'appareil scolaire sans diplôme".

Toujours la proportion de "deux-tiers", mais en parlant d'une donnée différente.

Alors, qui croire ? Le premier Guéant... ou le second ?

En réalité, aucun des deux !

Et c'est le très sérieux Institut national de la statistique (Insee) qui s'est chargé, lundi, de "corriger" le ministre.

Fait
rarissime - unique ? - , l'Insee, bien poussé par les syndicats de la
maison, a sorti les bons chiffres... qui n'ont plus rien à voir avec
ceux de Claude Guéant.


"La proportion d'enfants
d'immigrés parmi les élèves sortis sans qualification de l'enseignement
secondaire peut être estimée à environ 16 % pour les enfants de familles
immigrées. Si on y ajoute les enfants de familles 'mixtes', cette
proportion passe à environ 22 %"
, explique ainsi l'Insee.
L'Institut évoque une étude réalisée en 2005 et intitulée "Les immigrés en France" portant sur la scolarité dans l'enseignement secondaire des élèves entrés en sixième en 1995.
Dans ce document, les proportions d'élèves sortis sans qualification de
l'enseignement secondaire sont ainsi de 10,7 % parmi les enfants de
familles immigrées, 6,6 % parmi les enfants de familles "mixtes", 6,1 % parmi les enfants de familles non immigrées.





Il faut savoir que la panel pour cette enquête est d'environ 10000 foyers et que le nombre d' immigrés
enquêtés est de 1324.


Source lepost.fr



[/si
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Message  Invité Mar 28 Juin - 20:15

À ce sujet, plus quelques autres :

09h15 le neuf-quinze
TF1, Guéant, et le mystère des faussaires
On pourrait presque en rire. L'équipe de TF1, pardon, sous-traitante de TF1 (1), qui filme une attachée de presse d'Eric Ciotti, président du conseil général des Alpes-Maritimes, jouant les mères de famille dépassées, cette équipe n'imagine-t-elle pas une seconde que la supercherie sera découverte à la seconde même de la diffusion du reportage ? L'attachée de presse du président doit tout de même être un peu connue parmi les élus du conseil général, y compris les élus d'opposition ! Jusqu'à la justification des bidonneurs, aussi confondante que le reste: "une maman devait témoigner, elle n'est pas venue", a expliqué (2)le directeur de la communication du conseil général. Traduisons: le conseil général avait réquisitionné une authentique mère-dépassée-ne-voyant-d'autre-solution-que-la-suppression-de-ses-allocations. Mais, sans doute dépassée par la situation, elle ne s'est pas présentée. Sublime aveu: il fallait que la mère dépassée colle parfaitement au casting des mères dépassées. Elle devait être dépassée, oui, mais juste ce qu'il faut, pour coller au scénario, et justifier la moue millimétrée de Pernaut, au retour plateau (ledit Pernaut, dans ses "excuses", a d'ailleurs oublié un précédent, comme nous le signalions hier (3)).

Reste un mystère: puisqu'ils savent que la supercherie sera découverte, pourquoi la commettent-ils tout de même ? Une seule hypothèse: tous les protagonistes, équipe de tournage, attachée de presse, tous ont si bien interiorisé qu'un JT n'est que mise en scène, casting, et illustration de scénarios pré-écrits, ils ont si bien intégré leur rôle de fournisseurs de témoins plus ou moins douteux (notre dossier complet est ici (4)) qu'ils ne se soucient même plus des quelques grammes de "réel", qui doivent tout de même cautionner l'ensemble du produit. A vivre dans la fiction, on oublie le réel. L'affaire rappelle la savoureuse affaire de la fausse femme de polygame, inventée par Le Point (5). Elle rappelle aussi les mises en scène (6) de "La cité du mâle", documentaire d'ARTE qui présentait tous les jeunes d'une cité comme des machos. Puisque ces cancres, machos et polygames, ne collent pas assez avec l'image que nous souhaitons en donner, alors retouchons, mettons en scène les cancres, machos et polygames.

La télé n'a pas le monopole des truquages. Les ministres s'y entendent aussi très bien. Il y aura fallu plus d'un mois (7), de persévérance de la rubrique Désintox de Libé, mais c'est fait 8: poussée par les syndicats, la direction de l'INSEE a fini par démentir le mensonge du ministre Guéant, qui avait affirmé que les deux tiers de l'échec scolaire en France étaient imputables aux enfants d'immigrés. Là encore, mystère: pourquoi le mensonge originel de Guéant, pourquoi sa persévérance dans le mensonge, jusqu'à aller faire porter des droits de réponse à Libé, par motard officiel ? Conviction sincère de sa bonne foi ? Certitude de l'impunité ? Douce habitude des petits mensonges, jamais démasqués ? Allez savoir. Reste aussi une autre question: est-il bien nécessaire de se battre ? De fait, le rectificatif de l'INSEE n'aura jamais le quart, le dixième de l'impact d'une parole ministérielle, et même Libé d'aujourd'hui préfère consacrer sa manchette à coller à l'agenda de Martine Aubry, plutôt qu'à cette victoire sur Guéant. Est-ce donc bien la peine de se battre ? Oui. Et de toutes manières, il n'est pas d'autre choix, face à l'avalanche des mises en scène et des mensonges, que de coller aux faits, même loin des gros titres, et des projecteurs. Et faire ensuite confiance à toutes les bonnes volontés, pour porter cette victoire, où elle doit être portée.


Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11522

(2) http://www.acrimed.org/article3625.html

(3) http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11532

(4) http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=215

(5) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3410

(6) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3325

(7) http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11328

8 http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11530

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Message  Invité Mar 12 Juil - 11:17

09h15 le
neuf-quinze


La vérité sur Martin et Martine

Tordons le cou aux rumeurs.
Selon les investigateurs du Monde, les vils propagateurs de rumeurs anti-Aubry (1)
ne seraient pas à chercher du côté de l'UMP, mais plutôt de la fachosphère (2),
voire même, sacrilège, de quelques socialistes lillois.
C'est possible. Cela ne retire rien à la perfidie de Nicolas
Sarkozy, à l'origine de l'affaire "Martin et Martine". Faisant
allusion au couple Aubry-Brochen, Sarkozy les aurait comparés
à "Martin et Martine". Or, a précisé la candidate
le week-end dernier, "Martin et Martine, c'est une légende
dans le Nord, Martin et Martine sont des géants d'Arras et
Martin est un musulman qui s'appelle Hakim et qui doit se marier avec
Martine"
. L'allusion présidentielle aux penchants
intégristes de Jean-Louis Brochen serait ainsi
transparente.
Politique politicienne dans toute sa splendeur - Page 2 Original.39493.demiSuivant la
piste de cette affaire, mon estimé confrère et ami de
Rue89, Pascal Riché
, apporte quelques précisions supplémentaires
(3): "l'entourage de Martine Aubry a entretemps
enquêté sur le sujet. Pourquoi « Martine et
Martin » ? Un conseiller d'Aubry a trouvé
l'origine et l'a rapportée à celle-ci qui a
été choquée de découvrir le sous-entendu
présidentiel : « Martin et Martine »
sont les deux jacquemarts de l'hôtel de Ville de
Cambrai (4). Or, selon une légende du Nord, Martine
était une catholique secrètement amoureuse d'un Maure,
Hakim. Un musulman arrivé avec l'armée de Charles
Quint. Lorsque leur amour interdit fut découvert, ils furent
condamnés à sonner la cloche de la tour de l'horloge
avec un marteau. Jusqu'à ce que Hakim se convertisse au
christianisme et prenne le nom de Martin"
.

Cette version, déjà plus complète, est
néanmoins encore lacunaire.
Je constate avec regret
que Rue89 sacrifie ainsi à la simplification en vogue dans les
anciens médias. La version complète, retrouvée
par @si au prix d'une longue enquête dans la chtiosphère,
fait intervenir un personnage décisif, malencontreusement
gommé par les transcriptions ultérieures: un vieux prêtre (5), qui aurait
contribué au salut des amoureux, en les remplaçant dans
leur corvée de cloches justement par les jacquemarts. C'est
dans un grand élan de gratitude spontanée, que Hakim se
serait immédiatement converti. On comprend que la
Première secrétaire en congé de ses fonctions,
ardente combattante de la laïcité, ait expurgé de
son récit la perverse intervention de l'ecclésiastique,
qui rappelle les pires heures des conversions forcées. Encore
que les choses sont peut-être plus complexes encore. Selon
d'autres infâmes rumeurs, auxquelles la houblonosphère de
l'UMP ne serait pas étrangère, ce ne serait pas un
prêtre, mais Cambrinus, roi de la bière (6), et
fondateur de Cambrai, qui aurait sauvé Martin et Martine.
L'arrière-pensée de cette rumeur-là
n'échappera à personne, pas davantage que les mobiles de
Sarkozy à sa propagation. On ne doute pas que les netscouades,
et autres brigades de sauvegarde de la e-réputation, auront
à coeur de nettoyer le web de ces rumeurs
écoeurantes.
Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct
aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des
adresses web de ce présent message :

(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4172
(2) http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#11670
(3) http://www.rue89.com/2011/07/11/alcoolique-mariee-a-un-islamiste-aubry-lance-la-chasse-aux-rumeurs-213602
(4) http://www.tourisme-cambresis.fr/page-12092.html
(5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_et_Martine
(6) http://fr.wikisource.org/wiki/Martin_et_Martine


Daniel Schneidermann

Et ça j'aurais pu le mettre dans "Today's joke" mais bon...
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Message  spike Mar 23 Aoû - 11:38


Fondateur du Parti de gauche, Claude Debons rend sa carte
L'ancien syndicaliste de la CFDT estime dans une lettre que le parti de Mélenchon «s’est éloigné du projet initial».

Par LILIAN ALEMAGNA

Ce n’est pas un grand claquement de porte mais un départ qui devrait interpeller Jean-Luc Mélenchon à quelques jours des «Remues-méninges» de son Parti de gauche (PG) vendredi à Grenoble. Claude Debons, ancien syndicaliste de la CFDT vient de quitter le PG, co-présidé par le candidat du Front de gauche à la présidentielle.

Membre fondateur du PG (en novembre 2008 après la sortie du PS de Mélenchon), Debons critique, dans une lettre datée du 27 juillet que Libération.fr (à lire ici) s’est procurée, l’évolution de sa formation. S’il assure que «beaucoup d’avancées ont été réalisées» depuis trois ans, notamment «la construction du Front de gauche» – une «avancée inestimable» – l’ex-cheminot critique durement l’évolution d’un PG qui «s’est éloigné du projet initial».

«Faute d’avoir su faire vivre un certain pluralisme des idées et des expériences», Debons regrette un PG à l’«orientation trop souvent "gauchiste"», «un centralisme inadapté à notre époque», «dans le registre de la protestation et du témoignage» et avec «des rapports au reste de la gauche dans un registre "néo-NPA" [qui empêche] de s’adresser efficacement aux électeurs de gauche qui votent socialiste.» Conséquence: «Les analyses et orientations actuelles ne permettent pas de sortir d’une posture propagandiste et de hisser le vote Front de Gauche à un niveau d’utilité et de crédibilité élevé.»

Présent dans la campagne de Mélenchon

«Ces évolutions ont conduit nombre de militants avant moi, pourtant venus avec enthousiasme pour participer à cette aventure et ’’faire de la politique autrement’’, à partir», poursuit l’ancien de la CFDT. Précisant toutefois qu’il continuera de s’impliquer dans le Front de gauche – alliance du PG, du PCF et d’autres formations de la gauche radicale… Donc qu’il participera à la campagne de Jean-Luc Mélenchon…


«Je regrette ce départ mais ce n’est pas un drame», a réagit Eric Coquerel, secrétaire national du PG et ancien camarade de Debons lors des comités antilibéraux de 2007 auprès de Libération. «Je constate en même temps que Claude pense toujours que le Front de gauche est la seule solution, que sans le PG, il n’y aurait pas eu cette force, poursuit l’ancien chevènementiste. Nous avons réussi à créer une nouvelle force, Jean-Luc [Mélenchon] a bien dit lors de son discours de candidature place Stalingrad qu’il était ’’au cœur de la gauche’’… Je ne comprends pas ce qu’il faudrait faire de plus.»

En retrait depuis quelques mois, Claude Debons avait déjà quitté la direction du PG lors du congrès du Mans en novembre 2010. Il avait alors critiqué un positionnement politique trop radical de la part de Jean-Luc Mélenchon.

http://www.liberation.fr/politiques/01012355482-fondateur-du-parti-de-gauche-claude-debons-rend-sa-carte
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Message  spike Dim 1 Juil - 11:44



François Fillon à l'assaut de l'UMP

1 juillet 2012 à 09:19

François Fillon a annoncé samedi sa candidature à la présidence de l’UMP, donnant ainsi le coup d’envoi de la bataille pour la prise du principal parti d’opposition, deux mois à peine après l'échec à la présidentielle de Nicolas Sarkozy.

C’est par un message sur son compte twitter que l’ex Premier ministre a décidé d’officialiser sa candidature, qui ne faisait guère de doute après les ralliements et les appels en ce sens de plusieurs ténors de l’UMP.

«Mon devoir est de rassembler toutes les familles de la droite et du centre», a écrit François Fillon sur le réseau de microblogging, avant d’ajouter: «Je suis candidat à la présidence de l’UMP!».

Dans une interview au Journal du Dimanche, il a expliqué sa candidature, placée sous le signe du «rassemblement», par sa volonté de «s’opposer à une politique inconséquente» de la gauche et de «préparer la reconquête, sans attendre».

Assurant n'être «candidat contre personne», il a récusé toute idée de «guerre des chefs», l’attribuant implicitement à ses adversaires.

Mais la bataille avec son rival Jean-François Copé, actuel secrétaire général du parti, qui a aussi l’ambition de devenir le chef de l’opposition en vue de la présidentielle de 2017, est bien lancée, même si ce dernier n’a pas fait encore acte de candidature officiellement.

«A trois jours de la déclaration de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la priorité c’est d’organiser l’opposition parlementaire, pas la présidence de l’UMP», a aussitôt réagi le patron des députés UMP, Christian Jacob, proche de M. Copé, qualifiant de «non événement» la candidature Fillon.

Il a souhaité en outre que le député-maire de Meaux soit candidat, «le moment venu».

C’est à l’automne que le nom du gagnant sera connu lors d’un congrès du parti où les militants éliront leur président.

Après l'échec à la présidentielle de Nicolas Sarkozy, François Fillon avait donné mi-mai le coup d’envoi des hostilités en affirmant qu’avec le départ de l’ex-chef de l’Etat, il n’y avait «plus à l’UMP, de leader naturel».

Cahin-caha, durant la campagne des législatives, M. Copé s'était employé à retarder la confrontation et les règlements de comptes, en plaidant l’unité pour cette échéance électorale.

Sitôt achevée la campagne, chaque camp a fourbi ses armes avec un premier match: la présidence du groupe UMP à l’Assemblée nationale.

Ce premier round a été remporté haut la main par le camp Copé, avec le reconduction à ce poste de Christian Jacob face à celui du camp Fillon, Xavier Bertrand, même si ce dernier s’en est défendu.

Critiques de Roselyne Bachelot, ralliement de Valérie Pécresse à François Fillon, piques de Nathalie Kosciusko-Morizet, appel de Laurent Wauquiez à lui laisser le champ libre... ces derniers jours les pro-Fillon ont multiplié les offensives contre Copé.

Inquiet d’un démarrage brutal de la campagne pour la présidence de l’UMP, l’ex-Premier ministre a proposé jeudi un «serment de sagesse» dont Alain Juppé et lui-même seraient les garants.

«Je trouve cette compétition (...) à la fois inutile et dangereuse», s'était ému vendredi l’ancien ministre des Affaires étrangères.

Et de regretter que la présidentielle de 2017 «commence à hanter tous les esprits». Il a rappelé son souhait de primaires ouvertes en 2016, en réaffirmant qu'«il n’en serait pas».

Pour lui, «l’UMP a besoin de clarifier ses valeurs», de «bâtir un nouveau projet» et «pour cela on n’a pas besoin d’un chef, il nous faut une équipe dirigeante qui soit capable de concilier notre unité et notre diversité», a-t-il dit également. Manière de se décrire l’homme de la situation pour présider l’UMP jusqu’en 2015, avant la sélection pour la présidentielle de 2017.

Jean-François Copé a décidé de lancer une réflexion d’un mois, en juillet, sur les «valeurs» après les déchirements concernant la stratégie adoptée par Nicolas Sarkozy, jugée trop droitière par nombre de responsables du parti. Un débat rejeté sans appel par François Fillon dans le JDD.

(AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/2012/07/01/francois-fillon-a-l-assaut-de-l-ump_830348
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Message  niouze Lun 29 Déc - 12:44

Le 11 décembre à l’Assemblée, une brochette d’intervenants loufoques allant de la Secte Moon à Jacques Cheminade étaient invités d’un colloque, parrainé par le député Jacques Myard. Mais quelle mouche avait piqué l’élu UMP ?
Si vous vous demandiez comment rencontrer la Secte Moon à Paris, il suffisait d’aller… à l’Assemblée Nationale. Plus d’une centaine de personnes y étaient venues écouter le porte-parole de la secte, le 11 décembre dernier. Et pour le même prix, sur l’estrade : les royalistes de l’Action Française, des soutiens de Bachar El-Assad et du Hezbollah, Jacques Cheminade, des partisans de l’auto-défense armée, un représentant du gouvernement Poutine et même … l’ambassadeur d’Iran à Paris !
http://www.streetpress.com/sujet/1418638207-la-secte-moon-l-action-francaise-et-l-ambassadeur-d-iran-invites-l-assemblee#
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