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Message  Invité Mar 24 Avr - 14:00

C'était déjà bien parti avec la NSA non ?
http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/02/23/la-nsa-a-acces-a-toutes-les-communications-des-americains-et-surtout-celles-des-journalistes/
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flicage total du net - Page 4 Empty l'arroseur arrosé ?

Message  niouze Lun 11 Juin - 0:01

Balkany, le hacker et l’hébergeur diligent
Le 8 juin 2012 S.Blanc et G.Ledit

Le député-maire de Levallois-Perret a porté plainte pour diffamation contre l'auteur d'un site se moquant de son absentéisme record. Gandi, l'hébergeur du site, s'est montré bien complaisant. Il est loin le temps de l'hébergeur militant...

Visuel du site voteinutile.fr. Balkany est présenté avec un bonnet d'âne, un clin d'oeil à son taux d'abentéisme record.

Patrick Balkany découvre l’open data. À ses dépens. Ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Le député-maire de Levallois-Perret, candidat à sa réélection, vient de porter plainte pour diffamation contre Vincent, un électeur de la circonscription de l’élu UMP, auteur de Voteinutile.fr. Ce site mis en ligne le 19 mai utilise en effet les données de l’Assemblée nationale, mises en scène par Regards Citoyens, pour souligner avec humour l’absentéisme record du député sortant. Il est accompagné d’un guide pour “hacker la campagne de Patrick Balkany”.
L’Internet, c’est le mal

À côté d’un Patrick Balkany affublé du bonnet d’âne des mauvais élèves, on trouve cette citation du proche de Nicolas Sarkozy, tirée de l’une de ses rares interventions dans l’hémicycle :

" Je trouve parfaitement inacceptable que nous soyons soumis à une évaluation comme si nous étions à l’école."

Interrogé par L’Express.fr, le député UMP a lancé l’habituelle diatribe anti-Internet :

"Je n’accepte pas ce côté Internet où tout le monde peut dire n’importe quoi et s’essuyer les chaussures sur les hommes politiques."

La pression a d’abord été mise sur l’hébergeur du site, Gandi.net. Dans une lettre adressée à la direction de l’entreprise, le cabinet du maire, représentant Patrick Balkany, affirme : “l’hébergement et la mise à disposition des services précédemment cités doit immédiatement cesser dès lors qu’il est particulièrement clair que son existence même porte atteinte à mon honneur et à ma considération, ce qui rend évidemment son contenu illicite”. Avant de sommer l’hébergeur de “de faire le nécessaire pour mettre un terme sans délai à ces agissements”.

Nulle précision sur les éléments constitutifs de la diffamation n’est apportée. Au passage, Vincent n’a pas reçu de lettre avec accusé de réception, comme la procédure l’exige. Ce qui n’empêche pas l’hébergeur du site de réagir promptement.
Seul le juge peut juger

Le service juridique de Gandi adresse en effet rapidement une mise en demeure à Vincent. “Conformément aux textes en vigueur”, en l’occurrence la loi pour la confiance en l’économie numérique (LCEN) de 2004, l’hébergeur conseille à son client de “prendre promptement et sans délai, toutes mesures utiles afin de satisfaire pleinement aux demandes du plaignant de façon à ce que GANDI ne soit aucunement inquiétée du fait de vos agissements” :

Si nous étions contraints de nous substituer à vous faute pour vous d’intervenir dans les délias requis, sur demande expresse de Monsieur Patrick Balkany (…) notre intervention ne pourra, techniquement, s’effectuer qu’au niveau de votre serveur dans son intégralité (son accès pourrait être rendu impossible).


Sauf qu’en pratique, les hébergeurs relayent la notification reçue à leur client, sans pour autant prendre position sur la validité de la plainte, sauf si le délit est patent. En cas de diffamation, seul un juge est à même de pouvoir apporter une réponse à la question. Gandi a donc fait preuve de beaucoup de zèle.

Une diligence qui surprend d’autant plus que la culture d’entreprise de l’hébergeur français prône la défense de la liberté d’expression de ses clients, ainsi que l’honnêteté et la transparence. Un positionnement résumé en un slogan : “No Bullshit” (“pas de conneries”, Gandi affirmant “ne pas raconter n’importe quoi” à ses clients ). Interrogé par nos soins, le service juridique affirme n’avoir que “répercuté au propriétaire du serveur concerné les termes de cette mise en demeure pour qu’il puisse y donner la suite qu’il estimerait nécessaire”.
Patrick Streisand

Des suites, il y en aura. Mais pas forcément celles espérées par Gandi. L’éditeur du site a en effet décidé de ne pas céder aux pressions. Et a répondu à son hébergeur qu’il “assum[ait] la totale responsabilité des contenus”. Selon le bon vieux principe de l’arroseur arrosé, Vincent entend même aller plus loin, en se réservant la possibilité “d’attaquer Monsieur Patrick Balkany et les services de la ville de Levallois-Perret pour tentative d’atteinte à [sa] liberté d’expression”.

Une illustration franco-française de l’effet Streisand, selon lequel dès qu’un contenu fait l’objet d’une tentative de retrait ou de censure sur Internet, il est copié, et massivement diffusé. Depuis l’annonce de la plainte de Patrick Balkany, les articles de presse se sont multipliés et le nombre de “fans” de la page Facebook du site voteinutile.fr ne cesse d’augmenter.
Plus encore, Vincent étudie la possibilité de poursuivre Patrick Balkany pour l’avoir accusé à tort de diffamation, comme l’article 6, I, 4° de la LCEN le permet. Ce qui pourrait coûter cher à l’élu :

Le fait, pour toute personne, de présenter aux[hébergeurs du site] un contenu ou une activité comme étant illicite dans le but d’en obtenir le retrait ou d’en faire cesser la diffusion, alors qu’elle sait cette information inexacte, est puni d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 EUR d’amende.


Les documents cités dans cet article sont consultables chez nos confrères de PC Inpact
owni.fr/2012/06/08/balkany-le-hacker-et-lhebergeur-diligent/
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Message  ivo Sam 15 Sep - 12:26

Twitter remet à la justice américaine les tweets d'un manifestant d'Occupy
fr info
Après des mois de lutte, Twitter a finalement remis vendredi au juge pénal de New York,les tweets d'un manifestant d'Occupy Wall Street, accusé de troubles à l'ordre public. La bataille engagée par la justice pour se procurer les tweets risque de faire jurisprudence en matière de liberté d'expression en ligne.

flicage total du net - Page 4 Waal
Manifestants d'Occupy Wall Street à Brooklyn © Reuters Adrees Latif

C'est l'épilogue de six mois de procédure. Twitter, a bien du transmettre vendredi les données d'un utilisateur au juge pénal de New York qui les réclamait. Pour rappel, la justice américaine souhaitait obtenir depuis juillet les tweets (qui ne sont plus en ligne) de Malcom Harris, membre actif du mouvement Occupy Wall Street, et accusé de troubles à l'ordre public, suite à des débordements lors d'une manifestation sur le pont de Brooklyn en octobre 2011. De son côté, le jeune homme de 23 ans clame son innocence et affirme avoir seulement suivi les ordres de la police.

C'est l'avocat de Twitter qui a remis vendredi une épaisse enveloppe scellée au juge Matthew Sciarrino, de la cour criminelle de Manhattan. Le juge à toutefois accepté que les tweets du compte de Malcom Harris sous le pseudonyme @destructuremal ne soient examinés que la semaine prochaine, le temps que le prévenu puisse faire appel.

"Nous sommes déçus que Twitter abandonne la bataille", a déclaré Martin Stolar, l'avocat de Malcom Harris, qui devrait être jugé en décembre et qui encourt une peine maximale de quinze jours de prison ou 500 dollars d'amende. Toutefois, il a ajouté qu'il ne comptait pas abandonner la lutte.

La question de la confidentialité

Alors que Twitter avait refusé dans un premier temps de transmettre les tweets au juge, arguant que "ses utilisateurs [étaient] propriétaires de leurs archives", la justice américaine a menacé la société d'une peine d'amende, estimant que ces messages n'étaient pas soumis à la garantie constitutionnelle qui protège la vie privée


"c'est comme si on crie à la fenêtre, l'objectif n'est pas de garder cela privé" explique dans une note le juge pénal.

Toutefois, cette affaire risque de faire jurisprudence en matière de liberté d'expression en ligne et soulève également la question de confidentialité.

Par ailleurs, l'affaire a suscité l'intérêt des défenseurs de la vie privée tels que l'Electronic Frontier Foundation (EFF) et l'American Civil Liberties Union (ACLU), qui ont déposé un mémoire d'amicus curiae (quand on se porte volontaire pour aider la cour) a l'appui de l'appel de Twitter, qui a déposé un recours pour le mois de novembre.

Aden Fine, un avocat de l'ACLU, a déclaré dans un courriel que :

"Twitter devrait être applaudi pour avoir défendu ses utilisateurs, mais la triste réalité est que seuls les utilisateurs individuels peuvent défendre leurs droits constitutionnels".

l'ACLU s'inquiète notamment du fait que la loi aux Etats-Unis devient de plus en plus agressive dans la recherche d'informations sur ce que les personnes font et disent sur Internet.

L'affaire Malcom Harris intervient alors que le mouvement d'Occupy Wall Street se prépare à célébrer son premier anniversaire la semaine prochaine.

...........
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Message  niouze Ven 11 Jan - 13:10


Big Brother 10/01/2013 à 16h54
La CIA espionne toutes vos données persos... et l’Europe s’en fiche
Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89






Le gouvernement américain s’est octroyé depuis quelques années le droit d’espionner la vie privée des citoyens étrangers, dont les Européens, en mettant à contribution ses grandes compagnies, Facebook, Google ou Microsoft. Et les autorités européennes ferment les yeux.

C’est ce que dénonçait la version américaine de Slate le 8 janvier dernier, en s’apuyant sur le rapport [en anglais] « Combattre le cybercrime et protéger la vie privée sur le Cloud » du Centre d’études sur les conflits, liberté et sécurité, passé jusqu’alors tout à fait inaperçu.

La mise en place d’une sorte de tribunal secret, dont l’action ne se limite plus aux questions de sécurité nationale ou de terrorisme mais à « toute organisation politique étrangère », inquiète les auteurs de ce rapport remis au Parlement européen fin 2012.
Un risque pour la souveraineté européenne

Ceux-ci dénoncent le « Foreign Intelligence and Surveillance Act » (FISA), qu’ils accusent de « constituer un risque pour la souveraineté européenne sur ses données bien plus grave qu’aucune autre loi étudiée par les législateurs européens ».

La loi FISA avait été introduite au Congrès en 2008 pour légaliser rétroactivement les mises sur écoute sans mandat auxquelles s’était livrée l’administration Bush dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Malgré la polémique qu’il suscite encore, l’amendement a été prolongé en décembre dernier jusqu’en 2017, après que le Sénat l’a approuvé à 73 voix contre 23, tout en rejetant les amendements visant à placer des gardes-fous afin de prévenir d’éventuels abus.

Cette législation autorise expressément les agences de renseignement américaines (NSA, CIA...) à mettre sur écoute sans autorisation judiciaire des citoyens américains communiquant avec des étrangers soupçonnés de terrorisme ou d’espionnage.
« Carte blanche » pour espionner

Caspar Bowden, ancien conseiller sur la vie privée à Microsoft Europe et coauteur du rapport, accuse les autorités américaines d’avoir créé un outil de « surveillance de masse », en s’arrogeant le droit d’espionner les données stockées sur les serveurs d’entreprises américaines.

Pour simplifier, un tribunal secret est désormais capable d’émettre un mandat, secret lui aussi, obligeant les entreprises américaines (Facebook, Microsoft, Google...) à livrer aux agences de renseignement américaines les données privées d’utilisateurs étrangers.

Cette législation se démarquerait des autres en ne se limitant pas aux questions de sécurité nationale et de terrorisme, mais en l’élargissant à toute organisation politique étrangère ; une véritable « carte blanche pour tout ce qui sert les intérêts de la politique étrangère américaine » selon Bowden.

Cela pourrait inclure également la surveillance de journalistes, activistes et hommes politiques européens impliqués dans des sujets intéressant l’administration américaine.
L’inaction des responsables européens

Les auteurs soulignent l’inertie des responsables européens, qu’il trouve « choquante ». Une inquiétude que partage Sophia in ’t Veld, vice-présidente du Comité sur les libertés civiles, justice et affaires intérieures au Parlement européen, dont les propos sont rapportés par Slate :

« Il est très clair que la Commission européenne ferme les yeux. Les gouvernements nationaux font de même, en partie parce qu’ils ne saisissent pas l’enjeu, et en partie parce qu’ils sont effrayés à l’idée d’affronter les autorités américaines. »

Le renouvellement de la loi FISA et la publication de l’étude pourraient bien forcer les autorités européennes et nationales à se saisir de la question et à agir en conséquence. C’est en tout cas ce qu’espèrent les auteurs du rapport.
http://www.rue89.com/2013/01/10/la-cia-espionne-toutes-vos-donnees-persos-et-leurope-sen-fiche-238473
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Message  ivo Mer 20 Fév - 10:27

Le gouvernement veut encadrer plus strictement la liberté d'expression sur le net
Le gouvernement veut profiter de l'affaire Twitter pour lancer une réforme législative sur le numérique. La sénatrice Esther Benbassa a été chargée de préparer un texte. Les pistes évoquées vont toutes dans le sens d'une liberté d'expression sous surveillance renforcée. Une réforme de la loi de 1881 sur la liberté de la presse est aussi envisagée. Le Conseil du numérique pourrait s'auto-saisir du dossier.
édition abonnés ... >>> http://www.mediapart.fr/journal/france/180213/le-gouvernement-veut-encadrer-plus-strictement-la-liberte-dexpression-sur-le-net

si qqu'un trouve plus de sources ...
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Message  ivo Mar 5 Mar - 10:03

Plus de 120.000 contenus illégaux signalés sur le web en 2012
Nettoyer la toile par les internautes eux-mêmes, c'est ce que proposent plusieurs portails en ligne. D'après un dernier bilan de l'office cybernétique de la police judiciaire les contenus illicites signalés par les internautes ont augmenté en 2012. Escroqueries, contenus pédopornographiques ou propos racistes, les internautes sont de plus en plus vigilants sur les dérives d'internet.
>>>
http://www.franceinfo.fr/societe/plus-de-120-000-contenus-illegaux-signales-sur-le-web-en-2012-910539-2013-03-04
>>>
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https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/Accueil!input.action
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Message  ivo Ven 6 Sep - 10:32

Qosmos : itinéraire d’un (ex-)marchand d’armes de surveillance numérique
http://www.rue89.com/2013/09/05/qosmos-itineraire-dun-ex-marchand-darmes-surveillance-numerique-245417
En janvier 2011, alors que le Printemps arabe commençait à fleurir, une entreprise française envoyait l’un de ses ingénieurs en Syrie, pour y préparer le déploiement d’un système d’interception des télécommunications.

Les « SpyFiles 3 », la nouvelle « fuite » de documents de WikiLeaks, révèlent que Qosmos, l’entreprise française dont il est question, commercialisait alors un système de surveillance d’Internet à l’échelle de « tout un pays ».

Alors que la France se prépare à bombarder la Syrie, on découvre que si la guerre civile n’avait pas éclaté en Syrie, le pays serait équipé de « grandes oreilles » made in France.


Le DPI, utilisé par la NSA américaine

Créée en l’an 2000 par des membres du LIP6, un laboratoire de recherche en informatique sous tutelle de l’université Pierre & Marie Curie et du CNRS, Qosmos est devenu un des leaders du Deep Packet Inspection (DPI, ou inspection en profondeur des paquets en français.

Ce type de brique technologique est ce qui est utilisé par la NSA et ses pairs afin d’analyser les paquets de données qui transitent sur les réseaux afin, par exemple, d’extraire les métadonnées (qui communique avec qui, quand ?), de bloquer le trafic p2p ou l’accès à certains sites web, de surveiller les échanges de courriels ou les sites web visités, etc. Qosmos se targue de pouvoir reconnaître plus de 1 300 protocoles différents, et d’être capables d’extraire plus de 6 000 types de métadonnées

Bien avant les révélations d’Edward Snowden, le DPI a commencé à intéresser le grand public lorsqu’on a découvert qu’il avait été utilisé pour améliorer le système de surveillance et de censure d’Internet en Iran, ou encore celui conçu par l’entreprise française Amesys pour la Libye, du temps de Kadhafi.

Amesys avait d’ailleurs initialement prévu d’utiliser la sonde DPI de Qosmos. Un document décrivant le fonctionnement technique de son système de surveillance massive d’Internet montre, pour illustrer ses capacités en termes d’interception des métadonnées, des captures d’écran de courriels, sessions MSN, URL et requêtes Google interceptées... au LIP6.

Un bel acte manqué : au final, Amesys décida d’utiliser le logiciel espion d’un concurrent allemand de Qosmos, iPoque, pour équiper le système « Eagle » de surveillance d’Internet qu’il livra en 2008 à Kadhafi.

Surveiller les joueurs de « WoW »

En octobre 2009, la société Utimaco, un des leaders de l’interception légale des télécommunications, annonça avoir choisi la sonde DPI de Qosmos pour améliorer ses installations. Dans une plaquette que WikiLeaks vient de rendre publique, Utimaco expliquait que Qosmos lui avait permis d’être capable d’analyser des dizaines de gigabits par seconde, alors qu’elle n’était jusque-là capable de surveiller que des dizaines de mégabits par seconde.

En 2010, Qosmos lançait par ailleurs une campagne de promotion vantant ses solutions de cybersécurité gouvernementale et d’« interception des télécommunications de nouvelle génération ».

En février 2011, le site d’informations Reflets.info diffusait une interview où Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, niait être impliqué dans des projets de surveillance massive d’Internet déployé dans des pays non démocratiques, déclarant que ce n’était « clairement pas notre objectif », tout en laissant entendre qu’il ne pouvait pas contrôler l’usage qui était fait de ses systèmes par d’autres intégrateurs.

Le 1er juin 2011, Reflets.info, qui a beaucoup écrit depuis à ce sujet, rendait publique une plaquette « confidentielle » datant d’avril 2009 détaillant ce pourquoi, et comment, l’entreprise offrait des solutions de cybersécurité gouvernementale en matière d’interception légale des communications, et de rétention des données de connexion (les fameuses métadonnées), permettant à ses clients de surveiller les courriels, messages instantanés, ainsi que les jeux en ligne (« World of Warcraft »), vidéos Dailymotion, requêtes Google, enchères eBay, et même ce que font les gens sur Wikipedia.

10 millions du Fonds créé par Sarkozy

Le 4 août 2011, le Fonds stratégique d’investissement (FSI), créé par Nicolas Sarkozy pour sécuriser le capital d’entreprises stratégiques, annonçait qu’il venait de dépasser le seuil de 5% du capital de Bull – dont Amesys venait de prendre le contrôle. Le 30, le Wall Street Journal et la BBC révélaient qu’Amesys avait bien aidé Kadhafi à espionner les Libyens.

Le 15 septembre, le FSI annonçait qu’il investissait 10 millions d’euros dans Qosmos. Le 3 novembre, Bloomberg révélait que Qosmos faisait, via Utimaco et une entreprise italienne, Area SpA, partie d’un projet (nom de code « Asfador ») visant à équiper la Syrie de Bachar el-Assad d’un système d’interception des télécommunications.

La guerre civile avait déjà fait 3 000 morts et Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, expliqua alors à Bloomberg qu’« il n’était pas juste de soutenir ce régime », et que Qosmos avait pris la décision, un mois plus tôt, de se retirer du projet. Eric Larsson, responsable marketing de Qosmos, précisait cela dit qu’il était « techniquement et contractuellement parlant compliqué » de se retirer d’un tel projet.

Dans la foulée, un éditorial de Bloomberg réclamait que des sanctions soient prises à l’encontre des entreprises soutenant de tels dictateurs et Area annonçait finalement, trois semaines plus tard, qu’elle se retirait du projet. Pas tant par considération éthique ou morale, mais parce que « le projet, suspendu depuis trois mois, compte tenu de l’absence d’amélioration des conditions de vie dans le pays, ne pourra pas être achevé ». Trois jours plus tard, l’Union européenne interdisait la vente de tout système de surveillance à la Syrie.

Intercepter « tout un pays »

La brochure de Qosmos que rend publique WikiLeaks aujourd’hui évoque, en « Case Study », un système d’« Interception for a whole country » (« pour tout un pays »), capable de « surveiller 550 gigabits par seconde en temps réel », d’intercepter « jusqu’à 5,3 millions de sessions en simultané », de « gérer des centaines de milliers de règles », de procéder à des « interceptions basées sur des mots-clefs », et de stocker les métadonnées, à destination des autorités, pendant deux ans.

Renseignement pris auprès de professionnels des réseaux, un tel système permettrait de placer sous surveillance l’intégralité du trafic internet de 2 et 4 millions d’internautes. Début 2011, alors que Qosmos n’avait pas encore décidé de se retirer du contrat, la Syrie comptait 3,9 millions d’internautes.

Contactée, la société affirme avoir depuis dénoncé son contrat avec Utimaco (Qosmos a de fait disparu de sa page partenaire), et « décidé en 2011 d’arrêter la commercialisation de ses produits à des intégrateurs d’interception, d’introduire une clause dans ses contrats interdisant l’utilisation de sa technologie pour des applications d’interception (et) également arrêté de participer aux salons professionnels sur l’interception comme ISS », du nom du salon (fermé aux journalistes) qui réunit marchands d’armes de surveillance et représentants des forces de l’ordre, services de renseignement et de gouvernements.

Un retrait « pour des raisons éthiques »

Un revirement étonnant, Qosmos ayant participé, en février 2011 au salon ISS de Dubaï, à pas moins de six conférences vantant les mérites de ses solutions en matière de DPI, d’exploitation des métadonnées et d’interception des télécommunications, et à trois autres à ISS World Americas, du 11 au 13 octobre 2011, juste avant que n’éclate le scandale Asfador. Qosmos y était venu expliquer comment « booster les centres de surveillance grâce aux métadonnées IP »...

Cette décision, précise Qosmos, « n’est pas liée à l’arrivée du FSI » au capital de Qosmos. Elle aurait été prise par la direction, en accord avec le conseil d’administration, « pour des raisons éthiques, quelles qu’en soient les conséquences financières » :

« L’impact financier pour Qosmos s’est traduit par une baisse significative du chiffre d’affaires de l’entreprise. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à comprendre les critiques ou allégations formulées à notre encontre à ce sujet qui sont aussi injustes qu’infondées. »

Interrogée pour savoir en quoi la capacité d’intercepter « jusqu’à 5,3 millions de sessions en simultané », de procéder à des « interceptions basées sur des mots-clefs » à l’échelle d’un pays tout entier relevait encore de l’interception légale des télécommunications (qui permet, sous l’autorité d’un juge, de placer une ou plusieurs personnes sur écoute), Qosmos se borne à répéter que son produit n’est plus commercialisé.

L’entreprise continue à vendre du DPI et des solutions d’« intelligence réseau », mais interdit contractuellement à ses intégrateurs de s’en servir pour surveiller des êtres humains à partir de leurs télécommunications. A contrario, « Qosmos ne s’interdit pas de vendre ses briques technologiques à des gouvernements démocratiques » (!!! ....) , et se déclare « favorable à un renforcement de la réglementation concernant l’exportation des systèmes d’interception », comme elle l’a d’ailleurs plusieurs fois déclaré.

Les plaintes de Qosmos

En 2012, Qosmos portait plainte pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de la FIDH et de la LDH, qui avaient accusé l’entreprise d’avoir fourni un système d’espionnage d’Internet à la Syrie. En juillet dernier, elle portait plainte contre Le Parisien, France 24 et James Dunne, un ancien salarié de Qosmos qui leur avait déclaré qu’il vivait très mal le fait d’avoir « travaillé sans le savoir à des systèmes destinés à permettre à deux dictatures sanglantes d’espionner massivement leurs populations ».

Depuis des mois, l’entreprise, qui multiplie les communiqués pour rappeler que ses produits « n’ont jamais été opérationnels en Syrie ni en Libye », n’a de cesse de répondre aux « contrevérités publiées par les médias », et de marteler que « le métier de Qosmos n’est pas de vendre des systèmes de surveillance ni d’espionnage ».

« Réunions techniques » en Syrie début 2011

Elle confirme cela dit aujourd’hui à Rue89 que, au moment même où le PDG de Qosmos répondait aux questions de Reflets.info, et niait travailler avec des dictateurs, un de ses employés était envoyé à Damas :

« Un ingénieur Qosmos a effectué un déplacement en Syrie en janvier 2011, en tant que sous-traitant de l’entreprise Utimaco, elle-même sous-traitante de l’entreprise Area. Ce déplacement a consisté en des réunions techniques avec des opérateurs dans le cadre de la pré-étude du projet. »

Quelques semaines plus tard, le Printemps arabe et les débuts de la guerre civile en Syrie allaient changé son destin. Sans eux, Qosmos contribuerait encore probablement à la surveillance des internautes syriens, et son métier serait peut-être encore de vendre des systèmes espions.
liens sur la page.
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Message  ivo Sam 7 Sep - 9:11

Cybersurveillance: la NSA casse tous les codes
http://www.rfi.fr/ameriques/20130906-cybersurveillance-nsa-casse-tous-codes
Les récents documents communiqués aux médias par le lanceur d’alerte Edward Snowden révèlent que les procédés de cryptage des échanges électroniques de Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook ont été cassés par les services de renseignement américains et britanniques dès 2010. Un cyberespionnage mondial généralisé, réalisé avec la complicité des grandes firmes de l’Internet.

Courriels, déclarations d'impôt, transactions bancaires, webcams, discussions instantanées, données médicales des internautes... Rien n’échappe à la vigilance de la NSA, l’agence nationale de sécurité américaine. Elle déchiffre et enregistre l’ensemble des communications sécurisées circulant sur Internet.

Afin d’éviter le piratage, de nombreux échanges électroniques sont cryptés sur la toile. Par exemple, quand un internaute rentre le numéro de sa carte bancaire en ligne, l’information est aussitôt codée à l’aide de nombres aléatoires pour sécuriser la transaction.

The Guardian, The New York Times et le site d’investigation Propublica.org, viennent de publier une partie des documents fournis par le lanceur d’alerte Edward Snowden, qui prouvent que les autorités américaines - avec l’aide des Britanniques - cassent tous les codes sur le web avec leurs supercalculateurs.

Par ailleurs, l’agence a obtenu des grandes sociétés de l’Internet les « clés » de tous les systèmes de cryptage de la planète, n’hésitant pas, le cas échéant, à exercer des pressions judiciaires et financières quand les firmes refusaient de les livrer.

Mais le mieux est l’ennemi du bien ! Les Etats-Unis, au nom de la cybersécurité, ont transformé l’Internet en une vaste plateforme d'espionnage au risque de perdre, au passage, la confiance que les internautes vouaient au réseau.
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Message  ivo Sam 7 Sep - 10:52

Espionnage : pour casser les clefs de chiffrement, la NSA a dû "tricher"
>>>
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/06/pour-casser-les-clefs-de-chiffrement-la-nsa-a-du-tricher_3472728_651865.html

Cybersurveillance : les Etats-Unis tentent de dédramatiser les dernières révélations
>>>
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/06/cybersurveillance-les-etats-unis-tentent-de-dedramatiser-les-dernieres-revelations_3472733_651865.html

Surveillance : Yahoo! a reçu 29 000 demandes de données à travers le monde
>>>
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/09/07/surveillance-yahoo-a-recu-29-000-demandes-de-donnees-a-travers-le-monde_3472777_651865.html
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Message  ivo Dim 8 Sep - 9:38

Un Prism à la française ?
...
C’est un gigantesque fichier, c’est l’un des fichiers les plus importants en Europe après ceux des services secrets britanniques. Il s’agit de milliards de connexions électroniques qui concernent tous les signaux émis par les instruments de communication dont vous et moi on peut disposer. Ce sont les ordinateurs, ce sont les téléphones, ce sont les smartphones, tout ce qui nous sert à communiquer.
...
Il s’agit notamment du relevé des appels téléphoniques, des objets des e-mails, des historiques de navigation sur le Web, permettant de « dessiner d’immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique », « une sorte de journal intime de l’activité de chacun, tant sur son téléphone que sur son ordinateur ».
>>>
http://www.rue89.com/2013/09/07/prism-a-francaise-cnil-dit-avoir-saisi-manuel-valls-245501
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Message  ivo Jeu 12 Sep - 9:42

Surveillance américaine: Marissa Mayer, la patronne de Yahoo, redoute la prison en défiant la NSA
http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/12/yahoo-prison-marissa-mayer-nsa-surveillance-americaine_n_3910999.html?utm_hp_ref=france&ir=France
INTERNET - La patronne de Yahoo, Marissa Mayer, a déclaré mercredi qu'elle redoutait la prison pour haute trahison si elle refusait d'obtempérer aux demandes des services d'espionnage américains de renseignements sur les utilisateurs de Yahoo.

Marissa Mayer a fait ces commentaires au forum sur les nouvelles technologies TechCrunch Disrupt à San Francisco alors qu'elle était interrogée sur ce qu'elle envisageait de mettre en place pour protéger les utilisateurs de Yahoo contre ce "gouvernement tyrannique". Selon elle, Yahoo examine et résiste aux demandes de renseignements du gouvernement américain, mais si la société perd ces batailles, elle devra obtempérer ou risque de passer pour un traitre.

Les demandes de renseignements autorisées par la justice sont imposées à l'entreprise avec interdiction pour celui qui les reçoit d'en parler et même d'en révéler l'existence.

"Si vous ne coopérez pas, c'est une trahison", a déclaré Marissa Mayer soulignant qu'elle ne pouvait donner plus de détails sur les demandes des agences de contre-espionnage concernant les utilisateurs de Yahoo. "Nous ne pouvons pas en parler parce que ce sont des informations classées", a-t-elle ajouté. "Révéler ce type d'information relève de la trahison et vous êtes incarcéré. En ce qui concerne la protection de nos utilisateurs, il y a plus de sens à travailler à l'intérieur du système".

Les groupes technologiques américains sont sous pression après les révélations sur le programme américain de surveillance Prism, grâce auquel l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a obtenu d'eux des milliers de données numériques concernant des utilisateurs d'Internet.

Les sociétés Internet assurent ne divulguer des informations qu'en réponse à des injonctions formelles de tribunaux, se défendant de toute complaisance avec les autorités américaines. Ces dernières insistent sur le fait que ces surveillances sont légales et ont permis de contrecarrer des dizaines d'attentats.
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Message  ivo Jeu 12 Déc - 9:16

ESPIONNAGE - Les Français plus forts que les Américains
http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/11/les-francais-plus-forts-que-les-americains
Après s'être offusquée des pratiques de la NSA, la France vient d'adopter une loi qui lui permettra de dépasser largement les Américains en matière de surveillance numérique. Dans son éditorial intitulé "Espionnage à la française", en français dans le texte, The Wall Street Journal ironise.

Vous vous souvenez du tollé soulevé en Europe par le fait que les renseignements américains espionnaient les internautes et les conversations téléphoniques en temps réel, sans mandat et pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec la sécurité nationale ? Je plaisante. Les services américains sont loin d'avoir des capacités aussi vastes.
Les Français, eux, si, ou, du moins, ils sont sur le point de les avoir, dès que Paris se sera doté, l'an prochain, de moyens de surveillance numérique considérablement renforcés. [De nouvelles réglementations ont été définitivement adoptées par le Sénat le 10 décembre.] Une seule chose fait défaut : la levée de boucliers hypocrite qui avait accompagné les révélations, cette année, des pratiques pourtant bien plus modestes de l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine.

Les mesures annoncées en France vont exiger des prestataires d'accès à Internet, des opérateurs télécoms et des fournisseurs de contenu qu'ils transmettent "les communications, les informations ou les documents traités ou conservés par leurs réseaux ou leurs services de communication électroniques" quand les autorités l'exigeront. Cela pourrait concerner aussi bien les métadonnées et le contenu des transmissions des utilisateurs que l'emplacement physique de leurs appareils.

Une surveillance qui va bien au-delà de la sécurité nationale

Les responsables français chargés de la sécurité peuvent d'ores et déjà avoir accès à une grande partie de ces informations sur les utilisateurs de téléphone et d'Internet, mais il leur faut d'abord passer par la justice. Ces nouvelles réglementations prévoiraient un "accès administratif" à la demande de plusieurs services français, accès qui ne serait soumis qu'après coup à une commission de contrôle. Certains services clairement définis pourraient également obtenir les informations directement auprès des opérateurs de réseaux et les récupérer en temps réel.

Ces nouvelles mesures sont rattachées à la prochaine mouture de la loi de programmation militaire. Mais, manifestement, le volet de surveillance numérique va bien au-delà des questions de sécurité nationale, puisque non seulement les responsables de la défense, mais également ceux de l'économie et du budget pourraient avoir accès à ces données. Conformément à ces règles, une demande de surveillance devrait être "conçue pour rechercher des informations" se rapportant aussi bien au terrorisme qu'au crime organisé, mais aussi à la "protection des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France", ce qui vise, selon nous, l'espionnage industriel.

En octobre dernier, en réponse à une question sur la NSA, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait lancé : "La sécurité est une exigence, mais elle ne doit pas être garantie à n'importe quel prix, elle ne doit pas porter atteinte aux libertés ni à la vie privée : c'est la position de la France." Mais oui, bien sûr [en français dans le texte].

THE WALL STREET JOURNAL | EDITORIAL
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Message  ivo Jeu 12 Déc - 9:38

Hollande: Big Data, ou big brother.
>>>
http://sarkofrance.blogspot.fr/2013/12/hollande-big-data-ou-big-brother.html

Loi de programmation militaire: l’article 13 et la dictature numérique
>>>
http://www.humanite.fr/societe/loi-de-programmation-militaire-l-article-13-et-la-554918

Loi de programmation militaire : une grave atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux entérinée au Parlement
>>>
https://www.laquadrature.net/fr/loi-de-programmation-militaire-une-grave-atteinte-aux-libertes-et-aux-droits-fondamentaux-enterinee
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Message  ivo Dim 15 Déc - 11:06

Big Data : pourquoi nos métadonnées sont-elles plus personnelles que nos empreintes digitales ?
http://internetactu.blog.lemonde.fr/2013/12/13/big-data-pourquoi-nos-metadonnees-sont-elles-plus-personnelles-que-nos-empreintes-digitales/
A l’occasion du colloque "la politique des données personnelles : Big Data ou contrôle individuel " organisé par l’Institut des systèmes complexes et l’Ecole normale supérieure de Lyon qui se tenait le 21 novembre dernier, Yves-Alexandre de Montjoye (@yvesalexandre) était venu présenter ses travaux, et à travers lui, ceux du MediaLab sur ce sujet (Cf. "D'autres outils et règles pour mieux contrôler les données" ). Yves-Alexandre de Montjoye est doctorant au MIT. Il travaille au laboratoire de dynamique humaine du Media Lab, aux côtés de Sandy Pentland, dont nous avons plusieurs fois fait part des travaux.

Nos données de déplacements sont encore plus personnelles que nos empreintes digitales

Faire correspondre des empreintes digitales n’est pas si simple, rappelle Yves-Alexandre de Montjoye. Dans Les preuves de l’identité, Edmond Locard, le fondateur de la police scientifique, explique qu’il suffit d’utiliser 12 points de références pour être sur et certain d’identifier les empreintes digitales d'un individu.

Nos traces numériques laissent bien plus d’empreintes que 12 petits points… Nos téléphones laissent derrière eux, dans les données des opérateurs, de nombreuses informations : qui on appelle, quand, pendant combien de temps, de quel endroit… Nos données de mobilités listent tous les endroits où nous sommes allés. Or, nos façons de nous déplacer sont très régulières, répétitives, uniques, pareilles à des empreintes digitales. Quand on regarde une base de données d’opérateur téléphonique, on est confronté à des millions d’enregistrements. On semble n’y voir personne et pourtant, chacun d’entre nous est là. Comment retrouver quelqu’un dans de telles bases ? Quel serait le nombre de points nécessaires pour identifier à coup sûr une personne dans de telles bases ?

flicage total du net - Page 4 Uniquesquare01
Image : illustration de l'unicité de nos parcours repérés via des antennes mobiles. Image tirée de l'étude "Unique dans la foule".

Et Yves-Alexandre de nous inviter à retrouver un de ses collègues du Media Lab. Sur son compte Flickr, on voit qu’il a posé une photo prise dans le centre de Boston entre 10h et 11h. Sur Foursquare, Twitter ou Facebook, il indique être allé voir Lisa, une collègue à Cambridge à 11h30. En partant des traces laissées sur le web peut-on retrouver son collègue dans la base de données de son opérateur téléphonique ? Combien de points faut-il pour retrouver Charlie ? C’est un peu le travail qu’a réalisé Yves-Alexandre avec ses collègues dans "Unique dans la foule" (Cf. "Peut-on fouiller les données des téléphones mobiles en respectant la vie privée ?"). Dans une base de données d’un opérateur national comprenant quelques 1,5 millions d’abonnés, il suffit de 4 points pour identifier 95% des gens. "Nos données de déplacements sont encore plus personnelles que nos empreintes digitales."

Peut-on rendre la ré-identification moins précise ? Peut-on diminuer la résolution de cette ré-identification ? Et Yves-Alexandre de Montjoye de montrer un trombinoscope et d’y appliquer une diminution de la résolution pour montrer qu’à partir d’un certain degré, nous ne sommes plus capables de reconnaître les personnes sur les photos, de distinguer chacun… Peut-on faire pareil avec les données de mobilité ? A partir de quel moment la résolution ne permet plus d’identifier les gens ?

flicage total du net - Page 4 Trombinoscope02
Image : Quand on change la résolution d'un trombinoscope, on rend les gens non identifiable. Peut-on faire pareil avec les données de nos téléphones mobiles ?

Les chercheurs du MIT ont pris les données de mobilité et ont réduit la résolution spatiale et la résolution temporelle. Plutôt que d’avoir une information sur telle ou telle antenne de téléphonie mobile, les chercheurs les ont remplacés par des données plus générales, par grandes zones géographiques et par indications temporelles larges plutôt que précises. Certes, réduire la résolution spatiale et temporelle rend la réidentification plus difficile, mais il suffit alors de quelques points supplémentaires pour rétablir l’identification. En fait, nos routines journalières sont tellement uniques qu’il est extrêmement difficile de se cacher dans la foule. La réduction de la résolution n’est pas un système d’anonymisation suffisant. Nous avons tous l’impression d’être semblables quand nous nous entassons chaque matin dans le même métro, alors que nous sommes tous parfaitement uniques.

Les traces de nos déplacements disent bien plus que nos déplacements

Or nos données de déplacements sont devenues très disponibles, comme l’ont souligné les écoutes de Verizon et de la NSA. Elles le sont aussi via les applications qu’on installe sur nos smartphones : 30 % d’entre elles enregistrent nos localisations. Nos données transactionnelles, celles issues de nos cartes bleues ou de nos cartes de transports, comportent aussi des données de localisation. Nos données contribuées, celles que l’on renseigne en utilisant des services sur le web, en appréciant des films ou des chansons, ou en appréciant des pages sur Facebook, permettent également d’en déduire beaucoup sur nos comportements et donc sur qui nous sommes.

Le BFI (Big Five Inventory), cet inventaire des cinq grands facteurs de personnalité est un test psychologique mis au point par les psychologues John, Donahue et Kentle en 1991 (voir Wikipédia), qui depuis une centaine de questions permet de décrire 5 grands types de caractères auxquels sont corrélés des caractéristiques comme la performance au travail ou la capacité à prendre des décisions d'achats. Pour chacun de ceux qui passe le test, le modèle distingue 5 grandes caractéristiques psychologiques comme l’ouverture à l’expérience (c’est-à-dire l’appréciation de l'art, de l'émotion, de l'aventure, des idées peu communes, la curiosité et l’imagination), la conscienciosité (c’est-à-dire l’autodiscipline, le respect des obligations, l’organisation plutôt que la spontanéité), l’extraversion (l’énergie, la tendance à chercher la stimulation et la compagnie des autres), l’agréabilité (une tendance à être compatissant et coopératif plutôt que soupçonneux et antagonique envers les autres) et enfin le névrosisme ou neuroticisme (c’est-à-dire le contraire de la stabilité émotionnelle, à savoir la tendance à éprouver facilement des émotions désagréables comme la colère, l'inquiétude, la dépression ou la vulnérabilité). Pour les psychologues qui utilisent ces tests depuis longtemps, nos réponses permettent d’évaluer notre profil psychologique selon ces critères qui permettent à leur tour d’induire un grand nombre de caractéristiques comme la performance au travail ou la capacité à prendre des décisions d’achats…

flicage total du net - Page 4 BFItestparMIT
Image : les 5 caractéristiques psychologies du test BFI et leur niveau de corrélation avec des données de mobilité, via le poster de l'étude "Qu'est-ce que votre téléphone dit de vous ?".

Le MIT a demandé à des étudiants de remplir ce test pour déterminer leur profil et a ensuite regardé leurs données de téléphones mobiles pour y trouver des corrélations, c’est-à-dire pour trouver depuis les données de mobilité des indicateurs permettant de déduire les 5 types de personnalités. Cette étude a permis de mettre à jour 36 indicateurs (localisation, usage du téléphone, régularité, diversité des contacts, activité des utilisateurs, par exemple le temps mis à répondre à un texto…) capables de prédire le résultat du test BFI de n’importe quel abonné. Le modèle est relativement fiable, par exemple, il est capable à partir des données de mobilité de prédire votre score d’extraversion d'une manière assez fidèle… Cela signifie qu’à partir d’un profil d’usage de votre téléphone, pris comme une simple ligne de chiffres dans une énorme base de données où chacun paraît protégé par la masse, on peut en déduire vos caractéristiques psychologiques… c’est-à-dire des choses qui n’ont rien à voir avec l’usage de votre mobile a priori. Et pourtant… Votre personnalité se dévoile dans le moindre de vos comportements et à l’heure où tous nos comportements sont enregistrés, nos personnalités sont dans toutes les traces de nos activités. Toutes nos données sont devenues personnelles, disions-nous déjà en 2009. C’est chaque jour plus vrai.

Cet exemple montre combien il est difficile d’anonymiser les données transactionnelles. Qu’enlever les numéros de téléphone ou les noms des abonnés ne suffit pas à rendre ce type de base anonyme. Et que de telles bases disent bien plus que les déplacements qui sont les nôtres ou les réseaux relationnels desquels on appartient. Bienvenue dans l’ère des corrélations ! Aussi imparfaits que soient les modèles ont peut désormais déduire des appréciations sur vous depuis le moindre de vos comportements enregistrés. Et il suffit de bien peu de données finalement pour le faire…

La technologie peut-elle réparer ce qu’elle a cassé ?

Alors faut-il arrêter d’utiliser Facebook ? Faut-il remiser son téléphone mobile ? Faut-il arrêter d’utiliser l’internet ?… Impossible répond l’ingénieur du MIT. Parce que ces données ont une valeur pour la science et pour chacun de nous. D’un point de vue social, elles vont permettre d’étudier le comportement humain et de répondre à des questions de société cruciales. D’un point de vue individuel, chacun d’entre nous veut connaître le meilleur chemin pour éviter les bouchons, écouter la musique qu’il va préférer… Ces services nous sont utiles et nous n’avons pas envie de nous en passer. Cela signifie qu’il est urgent de trouver un nouvel équilibre, un juste milieu technique et légal pour encadrer la collecte, comme le soulignait l’appel lancé il y a quelques semaines par Yves-Alexandre de Montjoye, Cesar Hidalgo et Sandy Pentland sur le Christian Science Monitor et Le Monde.

C’est ce à quoi travaille désormais le MIT : rétablir l’équilibre. Construire un New Deal autour des données. Ce New Deal nécessite que l’utilisateur ait accès à ses données ou au moins à une copie lui permettant de comprendre leur utilisation et imaginer de nouveaux services, estime le chercheur. C’est l’enjeu d’OpenPDS (que nous avions déjà évoqué). OpenPDS se veut un magasin de données personnelles, qui permet à l’utilisateur de conserver ses données transactionnelles et de gérer lui-même les accès aux services qui le veulent. Un coffre-fort de données personnelles.

flicage total du net - Page 4 OpenPDS
Image : OpenPDS aide à protéger sa vie privée.

Mais c'est en même temps un peu plus que cela. A partir d'une implémentation d'OpenPDS, du côté de l'opérateur de données, le MIT imagine un service de requête permettant de protéger l'anonymat des données, tout en permettant de les utiliser. Safe Answers est un service à destination des services ou des chercheurs que pourraient implémenter les grands fournisseurs de données. En fait, les chercheurs et les services n’ont pas besoin d’accéder aux données brutes des banques ou des opérateurs téléphoniques par exemple. Les services de musique en ligne n’ont pas besoin d’accéder à toutes les chansons que vous écoutez depuis des années pour vous faire des recommandations pertinentes, une dizaine de chansons seraient largement suffisantes. L’idée de Safe Answers est de permettre de poser des questions sous forme de code à des bases de données tout en respectant la vie privée des utilisateurs. L’idée est de réduire la dimensionnalité des données à une simple réponse… L’idée aussi est, pour ces opérateurs de données, de créer un service supplémentaire d’accès à leurs données tout en préservant totalement leurs abonnés. Plutôt que de faire circuler des bases de données imparfaitement anonymisées, Safe Answers, propose de faire circuler les requêtes des gens du marketing ou des chercheurs, afin de fournir une réponse anonymisée.

Pour le jeune chercheur du MIT, il n’y a pas lieu de céder à la panique : l’anonymat n’est pas mort. Il faut ouvrir le débat. Trouver un juste milieu, trouver les bons outils… Car forcément, pour l’ingénieur, la réponse doit être technologique et le sera. C’est peut-être oublier un peu vite que les coffres-forts de données électroniques existent depuis longtemps sans rencontrer le moindre succès ou en restant souvent difficile à mettre en oeuvre pour l’usager, compliqués. La bonne volonté des services sera-t-elle suffisante ? Difficile d’y croire quand on constate que les révélations d’Edward Snowden n’ont pas vraiment fait bouger les grands barons des données… qui ont collaboré avec la NSA. Le risque n’est-il pas que se perpétue la situation actuelle de non-choix : entre la commodité de l’accès et le non-accès aux commodités, les utilisateurs ont vite choisi. Ils privilégient toujours l’accès, le service, à la confidentialité de leurs données…

Yves-Alexandre de Montjoye veut rester confiant. Pour lui OpenPDS promet d'être différent des coffres-forts de données existants. D'abord parce qu'il arrive au bon moment, ensuite parce qu'OpenPDS ne travaille sur n'importe quels types de données, mais cherche surtout à travailler sur les données transactionnelles et les données de mobilité, plus que les données contribuées. C'est un espace où l'on peut encore faire quelque chose, estime le chercheur, d'ailleurs, Apple et Google modifient sans cesse les modalités d'accès à ces données. Beaucoup de coffres-forts de données cherchaient à tout faire, à prendre en compte toutes les données sans faire une proposition de valeur suffisamment claire pour l'utilisateur, nous confie-t-il, même s’il reconnaît que rendre le contrôle à l’utilisateur est compliqué, non pas tant parce qu’il s’agit de transférer un pouvoir, mais plutôt en terme d’ergonomie, de simplicité d’accès à des solutions de contrôle de ses données.

Reste que le fait que l’utilisateur ait accès aux données ne signifie pas que le collecteur de données originel ou le fournisseur de service n’y ait plus d’accès ou diminue la collecte… La réponse technologique qu’avance l’ingénieur du MIT semble d’un coup effacer toutes les autres. Pas sûr qu’elle se suffise à elle-même. Il nous faut aussi des réponses sociales, pratiques, légales… »On n'arrivera pas à créer un écosystème différent pour l'utilisateur sans régulation », reconnaît le chercheur. Donner le contrôle à l'utilisateur est une manière de rendre le problème plus ouvert, plus compréhensible, "comme l'open data permet au citoyen de mieux comprendre le système politique". "Donner accès aux données personnelles est une solution simple, techniquement accessible et qui va permettre de faire évoluer les choses."

Reste que, même avec leurs données, les utilisateurs ne seront pas pour autant sur un pied d'égalité avec les services qui les utilisent, car ceux-ci savent les traiter... ce que l'utilisateur lambda ne sait pas nécessairement faire. Avoir accès à vos données de mobilité par exemple, ne permet pas à l’utilisateur lambda d’en déduire son profil BFI, alors que son opérateur téléphonique, lui, le peut… Si nous pouvions avoir accès à nos données de mobilités, nous ne saurions pas nécessairement qu'elles caractérisent aussi nos comportements d'achats, comme l'a montré Yves-Alexandre de Montjoye dans son exposé.

Effectivement, concède le chercheur... "Mais on peut avoir l'espoir que les chercheurs développeront des algorithmes équivalents à ce qui se fait commercialement, comme la communauté open source développe des logiciels équivalents voir supérieurs à ce qui se fait commercialement..."

Pour le dire autrement, demain, nous aurons certainement les outils nous permettant de traiter les données, des outils qui ne sont accessibles aujourd’hui qu’aux experts. Tout un chacun sera donc capable de faire « parler » des données. D’inférer d’un simple tweet par exemple, des informations celui qui l'a émis, selon des critères personnels. Certains seront à la recherche de votre taux de créativité, d’autres de votre capacité d’achat, d’autres de votre corrélation avec leurs propres idéaux… Cela dessine peut-être un monde où les capacités d'en tirer du sens seront plus réparties. Pas sûr que cela dessine pourtant un monde plus rassurant.
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Message  Lib Lun 16 Déc - 13:07

L'heure de la revanche pour les lanceurs d'alerte
extrait a écrit:
Depuis le début du millénaire, des groupes de hackers et de militants de l'Internet libre expliquaient que les agences de renseignement des Etats-Unis mettraient en place un système de surveillance d'envergure planétaire, capable d'espionner des pays entiers. Parmi ces lanceurs d'alerte, Christopher Soghoian, Jérémie Zimmermann et Jacob Appelbaum. Les médias les écoutaient, puis les oubliaient, car ils n'apportaient pas de preuves matérielles exploitables. On les prenait parfois pour des paranoïaques ou des extrémistes égarés par leur antiaméricanisme.[...]

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/12/11/l-heure-de-la-revanche-pour-les-lanceurs-d-alerte_3529000_651865.html

https://pavillonnoir.forumactif.org/t1047p165-internet-technologie#34493


Dernière édition par Lib le Lun 16 Déc - 13:12, édité 1 fois (Raison : Renvoi topic "Internet et Technologies")
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Message  Lib Lun 16 Déc - 13:42

Une asso de défense des internautes rhabille la NSA en père Noël flippant

http://www.rue89.com/zapnet/2013/12/13/asso-defense-internautes-rhabille-nsa-pere-noel-flippant-248303
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Message  ivo Mer 15 Jan - 9:18

Surveillance : “On serait passé de Big Brother aux Little Sisters”
http://www.lesinrocks.com/2014/01/14/actualite/armand-mattelart-serait-passe-de-big-brother-aux-little-sisters-11459904/
Spécialistes de l’information et de la communication, Armand Mattelart et André Vitalis viennent de publier “Le profilage des populations”, un livre qui retrace l’origine des systèmes de surveillance dans les sociétés occidentales, du livret ouvrier sous Napoléon au cybercontrôle actuel. Des contrôles qui seraient exercés par les Etats dans un but sécuritaire mais aussi par de grandes entreprises qui veulent anticiper les comportements des consommateurs.

La sortie de votre livre répond-elle aux récentes révélations d’Edward Snowden ?

Armand Mattelart - Au départ, pas du tout ! André Vitalis et moi avions déjà terminé le bouquin en novembre 2012. On avait eu l’idée de travailler ensemble sur cette histoire de la surveillance et du profilage parce qu’il s’était déjà penché sur le rapport entre pouvoir et informatique, et moi, de mon côté, j’avais déjà publié un ouvrage sur l’aspect international de la surveillance. L’éditeur nous a fait patienter un an avant de publier le livre et pendant cette année-là on a retravaillé notre texte. Et là, d’un coup, il y a cette affaire Snowden ! En fait, cette attente a été fondamentale, les révélations sur le programme Prism nous ont aidé à rendre notre analyse beaucoup plus compréhensible.

Tout au long de l’ouvrage, vous expliquez que les démocraties modernes sont constamment tiraillées entre les notions de sécurité et de liberté.

La doctrine de la sécurité nationale apparaît au seuil de la Guerre froide. Les écoutes sont légitimées parce qu’on est dans un cadre d’une doctrine qu’on appelle “sécurité nationale”. Et ça devient flagrant en Europe avec les attentats du 11 septembre 2001 et les “réponses au terrorisme”.

En Europe, on n’a eu conscience des premiers programmes d’écoute américains que très tard ?

Il y a un exemple très intéressant, c’est celui d’Echelon. Ce système d’écoute, lancé en 1947 par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, n’a vraiment été révélé publiquement en Europe qu’à la fin du XXe siècle.

Comment définiriez-vous ce que vous appelez “le profilage des populations” ?

C’est la construction d’une identité, d’un double informatique, à partir de données prélevées sur les individus. On construit des profilages d’individus et de collectifs avec des bases de données. Ce profilage peut, par exemple, concerner des gens qui sont considérés comme “anormaux”. On peut subdiviser, par le profilage, la population à contrôler, anticiper pour éviter qu’elle passe à l’acte, par exemple.

Il y a longtemps que les Etats tentent de surveiller la population ?

En 1787, dans un rapport présenté au roi de France, Pierre-Samuel Dupont de Nemours, écrivait : “Rien n’est plus utile à l’Etat qu’une liberté connue et une surveillance cachée“. C’est incroyable, à cette époque-là c’était déjà une préoccupation ! En fait, pendant longtemps, le fichage ne concernait qu’une certaine catégorie : les nomades, les ouvriers, les migrants, disons “les classes dangereuses”. Par exemple, jusqu’à la fin du XIXe siècle, il y avait le livret ouvrier, que tout ouvrier devait porter sur soi. A l’intérieur, on trouvait tous les endroits où il avait travaillé. Généralisé sous Napoléon 1er, le livret avait pour objectif de contrôler ses mouvements, de fixer l’ouvrier sur le lieu de son travail, et de l’empêcher de se nomadiser.


D’une manière générale, la population n’a jamais été très favorable à ce fichage, à commencer par l’immatriculation des citoyens ?

Dans les années 1940, il y a un saut fondamental, c’est l’introduction de la Sécurité sociale à l’intérieur du projet de la Résistance en France. C’est la première fois qu’on utilise des machines d’enregistrement pour l’immatriculation permanente de la population. Ce cas est très intéressant car il vous montre que l’enjeu, c’est le bénéfice de la population, pour qu’elle accepte la contrepartie du fichage. Pour la citoyenneté, c’est fondamental, tant que vous profitez de la Sécurité sociale, vous avez le bénéfice, le bienfait social. En fait, de plus en plus de mécanismes de ce type s’instaurent dans la société.

Le 6 juin 2013, au moment des révélations sur Prism, le Washington Post avait titré “George Orwell State”. Vous trouvez la comparaison erronée ?

André Vitalis et moi estimons que les dérives de l’Etat que décrit Orwell ne correspondent pas à nos réalités. Une société orwellienne, c’est une société totalitaire. Si on fait la comparaison, elle nous impose un stéréotype pour appréhender la réalité d’aujourd’hui qui nous empêche de réfléchir, de penser et de trouver des possibilités de résister. Cela ne veut pas dire qu’on refuse systématiquement la vision d’Orwell, juste qu’on ne peut pas transposer la fiction de “1984″ dans la société actuelle. Ce qui me dérange c’est qu’on en oublie qu’il n’y a pas un seul acteur de surveillance qui est l’Etat, mais aussi des secteurs privés. En fait, on serait passé de “Big Brother” aux “Little Sisters” : une surveillance qui n’est plus centralisée et qui est donc plus difficile à canaliser, à réguler.

Comment avons-nous glissé d’une surveillance d’Etat à une surveillance organisée par des entreprises ?

C’est une longue histoire, elle commence réellement à la fin du XXe siècle avec l’émancipation du capitalisme, qui requiert de connaître le consommateur. On voit alors apparaître les grandes agences de pub américaines et britanniques, avec des modes d’observation des consommateurs qui vont permettre de prévoir vos ventes, votre production. Progressivement, le consommateur devient le producteur de son propre profil. Il renseigne les publicitaires et le marketing sur ses tendances à travers ses comportements. L’observation est devenue le modèle économique des technologies : Facebook, Amazon, etc. Ils ont besoin de ça !

Et donc il y a échange d’informations entre des agences gouvernementales et des entreprises…

C’est là toute la question du programme Prism et la force des révélations de Snowden. L’articulation entre ces vastes banques de données du privé et du public.


Comment se déroule cette articulation ?

La première chose, avant Snowden, se passe en 2001 : le gouvernement américain achète des banques de données à travers le monde pour pouvoir accumuler plus d’informations sur les tendances au terrorisme, à l’intranquilité, etc. Deuxième chose : avec Snowden, on s’approche du rôle des grands monopoles de contrôle des données personnelles, comme Google ou Facebook. Là, on s’aperçoit que le gouvernement américain, en entrant en contact avec ces firmes, a eu accès aux comptes de presque tous les internautes.

Mais les internautes ont eux-mêmes rentré ces données sur les sites ?

C’est ça qui est dialectique : l’invisibilité et l’automaticité. Vous êtes obligés de travailler avec votre ordinateur. Vous remplissez vos données vous-même. En général, c’est à votre insu, et souvent ce n’est pas pour vous contrôler mais pour anticiper vos comportements. Cette accumulation de données répond à la fois à l’impératif sécuritaire du gouvernement et à la nécessité pour des entreprises de connaître chaque consommateur. Ayant tous les deux l’objectif de créer des profils, leur alliance est presque naturelle.

J’étais étonné d’apprendre que la NSA ou la CIA investissent dans les startups de la Silicon Valley.

Bien sûr, en plus vous avez un échange d’ingénieurs, des ingénieurs de la Silicon Valley sont engagés par la NSA et des gens de la NSA vont dans des firmes Internet. Tantôt ils travaillent pour l’Etat et après ils retournent à Stanford. Un exemple parlant : celui du responsable en chef de la sécurité de Facebook, été recruté par la NSA en 2010.

Quelles sont les conséquences des révélations d’Edward Snowden ?

Le problème, c’est de construire une résistance qui accumule des forces, qui ait une dimension de masse. Aujourd’hui les modes de résistance sont proposés par des gens comme Wikileaks, ou les hackers. Mais il y a des modes de résistance individuelle qui se créent aussi. Il y a toute une doctrine et toute une pratique qui pense que la seule façon d’éviter cette violation des libertés individuelles c’est de construire des technologies qui dès le début posent ce problème là et essaye de le résoudre. Le problème principal réside dans la désynchronisation entre l’avancée technologique (très rapide) et le besoin d’adapter ces évolutions en concordance avec la démocratie et le respect des libertés (une régulation trop peu réactive).
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Message  ivo Jeu 16 Jan - 9:11

Avec Quantum, la NSA peut espionner sans connexion Internet
http://www.courrierinternational.com/breve/2014/01/15/avec-quantum-la-nsa-peut-espionner-sans-connexion-internet
"La NSA développe des voies hertziennes pour entrer dans les ordinateurs. Elle atteint des cibles déconnectées d'Internet", titre le quotidien ce 15 janvier. Dans le cadre du programme Quantum, l'Agence de sécurité des Etats-Unis a introduit des logiciels d'espionnage dans presque 100 000 ordinateurs à travers le monde, qui lui permettent également "d'utiliser ces postes comme une autoroute numérique pour lancer des cyberattaques". La technologie, qui repose sur des fréquences radio, est utilisée depuis au moins 2008, note le quotidien, qui se réfère à des documents divulgués par Edward Snowden.
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Message  ivo Lun 27 Jan - 8:37

Internet et réseaux sociaux : les mobilisations massives sont surveillées de près!
http://www.rfi.fr/technologies/20140124-internet-reseaux-sociaux-mobilisations-massives-sont-surveillees-pres
Les campagnes actives qui se développent dans le monde numérique sont souvent doublées de manifestations dans la rue, de pétitions, d'envois de courriers, d'opérations spectaculaires sur le terrain. Ces « opérations de perturbation massive » sont suivies de près, aussi bien par les forces de sécurité que par les sociologues.

Récemment, la Gendarmerie nationale a ouvert une cellule de veille numérique à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Cette dernière a pour but de surveiller les sources ouvertes que sont internet, Facebook, Twitter et tous les réseaux sociaux existants, qui peuvent s'avérer d'étonnants moyens de mobilisation. Pas besoin de commission rogatoire ni d'autorisation spéciale : les enquêteurs spécialisés qui travaillent dans cette unité passent leur temps à surfer tout simplement sur le net et à mettre en relation l'actualité, les tendances sociétales et tout ce qui intéresse les citoyens connectés d'aujourd'hui.

L'objectif reste bien sûr de prévenir les troubles à l'ordre public, et cette anticipation peut s'appliquer à toutes sortes de situations : les apéros géants, convoqués par message viral et qui risquaient de déboucher sur de vastes beuveries agrémentées de violences en sont un bon exemple. Plus récemment, le bras de fer entre le ministre de l'Intérieur et le polémiste Dieudonné a été suivi de près, pour voir s'il ne risquait pas de déraper, entraînant des manifestations ou des débordements volontaires. Le phénomène de la « quenelle », et son risque potentiel de contagion, est évidemment une question brûlante.

Pourtant, selon le gendarme Hubert Szarfarczyk, « il n'est pas si facile de surveiller les bonnes personnes et les bons réseaux. Il peut exister une grande différence entre les réseaux existant sur le terrain et ceux qui s'agitent sur la Toile. Le cas de la mobilisation à Notre-Dame-des-Landes est de ce point de vue emblématique... On constate parfois une rupture entre réel et virtuel, c'est pourquoi il faut absolument toujours confronter nos premières impressions aux remontées de terrain, effectuées par les collègues. » Et de citer un autre exemple parlant, celui d'une mobilisation ratée des fameux « bonnets rouges », à Lille : sur les réseaux sociaux, tout était extrêmement bien préparé et bien engagé ; au final, seules 3 000 personnes se sont rassemblées...

Twitter : un champ d'exploration immense

Sur la plate-forme en temps réel Visibrain, Jean-Christophe Gatuingt et ses collègues analysent, eux, toute la somme de tweets qui tombent minute par minute en français. Un terrain de jeu d'autant plus excitant qu'il est tout nouveau, tout beau ; que la rédaction des tweets est forcément concise puisque réduite à 140 caractères ; que ce mode d'expression se répand comme une trainée de poudre, et de plus en plus chez les plus jeunes ; que les tweets renvoient souvent à des liens internet et donc à d'autres informations intéressantes.

Pour les journalistes français, Twitter a joué un rôle indéniable au moment de l'arrestation aux Etats-Unis de Dominique Strauss-Kahn, permettant à ceux qui étaient à l'extérieur de la salle d'audience de suivre quasiment en direct le contenu et l'atmosphère des échanges. Cependant, Twitter peut aussi colporter de terribles rumeurs. « EIles ne sont pas toujours faciles à détecter, surtout en cas de crise grave. Je pense notamment aux attentats de Boston, où finalement très peu d'informations crédibles ont été relayées par Twitter, dans le flot gigantesque de messages qui ont circulé », analyse Jean-Christophe Gatuingt. « Cela dit, Twitter a quand même joué un rôle positif car il a permis à la police d'apporter des contre-informations officielles. »

Pour ce spécialiste, il est important de noter que Twitter a aussi développé l'esprit critique des mass média, qui n'hésitent plus désormais à faire du fact checking dès qu'un homme politique ouvre la bouche, autrement dit à vérifier en temps réel la moindre de ses assertions. Enfin, selon lui, même fausse, une information propagée sur Twitter ne doit pas être négligée pour autant car elle constitue en elle-même une information !

Se mobiliser pour une cause

Mais qui sont donc les internautes ou les tweetos qui se mobilisent tout à coup en très peu de temps ? Comment se reconnaissent-ils entre eux ? Chercheur à l'université de Versailles Saint-Quentin, Fabien Lorch considère qu'ils peuvent être très différents les uns des autres mais que ce qui les unit, c'est la défense d'une même cause. « Ce sont des individus entre lesquels vont naître des interactions, basées sur l'affect. Il faut qu'il y ait de la confiance pour que le message se diffuse et de la confiance pour que les personnes se mobilisent. La relation à l'autre passe forcément par ce biais, c'est l' "universalisme du Moi". »

Tous ces individus différents ont l'habitude de fréquenter les mêmes sites web, ils recherchent toujours des informations sur les sujets qui les passionnent. C'est donc par homophilie, par affinités sur un sujet, qu'ils vont se croiser un jour ou l'autre sur la Toile et commencer à tisser des liens personnels. Ce que certains appellent la « théorie des agrégats ». Cela dit, il faut bien le dire, il y a aussi des impondérables peut-être culturels, peut-être liés à l'air du temps, des moments où la machine s'emballe sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. Enfin, il y a ceux qui vont donner un petit coup de pouce au destin. Au moment de la crise concernant la viande de cheval, la famille Spanghero par exemple n'avait pas réussi à faire passer son message par les moyens de communication traditionnels : le fils a donc demandé à tous ses copains sportifs de le faire sur Twitter, ce qui leur a ouvert à nouveaux les micros des radios et télévisions...

Vers une déconstruction de l'identité ?

En fait, à l'heure actuelle, on distingue deux niveaux de communication, et donc de mobilisation : l'un ouvert, l'autre crypté. Le premier, c'est celui de Monsieur-tout-le-monde, qui n'a d'ailleurs pas toujours conscience de naviguer sur un espace public et de laisser des traces de son passage. L'autre, c'est le souterrain qu'empruntent de plus en plus d'adeptes de l'anonymisation, en se servant par exemple du logiciel Tor. Cela leur permet à la fois d'enterrer des informations confidentielles et de se parler en dehors de tout contrôle. L'enjeu des années à venir est sans doute celui-là : comment rester soi-même sans tout révéler de soi sur le Net et les réseaux sociaux ?
Un enjeu d'autant plus aigu depuis l'affaire Snowden.

>>> http://www.visibrain.com/fr/

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Message  ivo Mer 12 Fév - 8:23

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Surveillance, la riposte
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-02-11-surveillance
« Les espions d’Internet ont passé trop de temps à écouter nos pensées et peurs les plus intimes (1). » Il serait donc temps de répliquer. A l’initiative de l’Electronic Frontier Foundation (EFF) et d’autres associations de défense des libertés sur Internet, le mardi 11 février est institué « journée de la riposte » sur les réseaux.

L’effort devra vraisemblablement être maintenu au-delà de vingt-quatre heures. Les Turcs mobilisés dans la rue contre une loi renforçant le contrôle de la Toile en témoignent. Car, depuis l’été dernier, les révélations de M. Edward Snowden, un ancien sous-traitant de l’Agence de sécurité américaine (NSA), mettent en lumière l’ampleur et la diversité des acteurs de la surveillance (2). Bien au-delà de la NSA, dont Le Monde diplomatique décrivait les filets dès 1999, ou des services de renseignement, c’est un vaste système, militaire, informatique et industriel, qui se dévoile lentement.

« Ces groupes de l’ombre ont sapé les normes de chiffrement de base et criblé la dorsale Internet avec des équipements de surveillance », écrit encore l’EFF (3). Dès lors qu’ils sont connectés, pas un lieu, pas un objet, pas une personne ne peut prétendre échapper à leurs regards. Quand ce n’est pas en téléphonant avec son ordinateur, c’est en jouant depuis son téléphone portable ; et si intercepter les câbles ne suffit pas, restent toujours les ondes radio. Au point que cette surveillance peut même se passer de surveillants, ajoutant encore à l’indifférenciation progressive du public et du privé amorcée au moins depuis que la biométrie nous sert d’identifiant social (lire Giorgio Agamben, « Comment l’obsession sécuritaire fait muter la démocratie »).

Alors pourquoi donc ces révélations en cascade n’ont-elles pas entraîné de véritables réactions, comme au moment de la mise en place du fichier Safari (Système automatisé pour les fichiers administratifs et le répertoire des individus) en 1974 en France, qui avait débouché sur la loi informatique et libertés ? Parce qu’une information n’entraîne pas nécessairement l’action. Devant la succession de « unes » autour de M. Snowden, on oublierait presque qu’il fut un temps où le peuple américain refusait que l’Etat espionne Al-Capone. A l’ère du déluge numérique, les informations collectées en ligne sur chaque individu convergent désormais par milliards dans des bases de données, commerciales ou militaires, sans que les intéressés soient explicitement prévenus. Dans ce domaine, la responsabilité des géants de l’industrie numérique tels que Google, Apple ou Facebook s’avère écrasante.

On dira : n’y a-t-il pas que le suspect — et son entourage, et l’entourage de l’entourage, etc. — qui ait quelque chose à craindre d’un tel arsenal ? La simple existence de telles bases, où les agents peuvent piocher à leur guise pour les besoins de l’enquête, pose cependant question en soi. D’autant que, rappelle Laurent Bonelli dans la recension de la dernière livraison de Manière de voir sur la surveillance, le président Obama lui-même reconnaissait il y a peu que « le principal mode de légitimation de ces pratiques : l’antiterrorisme (...) n’y occupe en réalité qu’une part marginale ».

Ce « jour de la riposte » sera-t-il le point de départ d’une réappropriation démocratique des questions de surveillance — en attendant celle des infrastructures et grands moyens d’information numériques ?



THE DAY WE FIGHT BACK
AGAINST MASS SURVEILLANCE

>>>
https://thedaywefightback.org/international/
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Message  niouze Jeu 13 Fév - 12:56


L’affaire Brandon Mayfield : une surveillance terrifiante
Face aux excès de la NSA, plus personne n’est à l’abri du biais de confirmation.
The terrifying surveillance case of Brandon Mayfield
Matthew Harwood - 8 février 2014 - America Aljazeera
(Traduction : bouzim, amha, Nemecle, Diab, Achille, Scailyna, z1tor, Robin Dupret, sinma, peupleLà + anonymes)
Fin janvier, dans un webchat en direct, Edward Snowden le lanceur d’alertes de la NSA, a exposé l’un des dangers les moins débattus à propos de la surveillance de masse. En balayant aveuglement les enregistrements de toutes les conversations téléphoniques et communications internationales des États-Uniens, le gouvernement a la possibilité d’initier une enquête rétroactive, autrement dit de rechercher dans les données passées des cibles n’importe quelle preuve d’activité suspecte, illégale ou seulement embarrassante. C’est une possibilité qui a de quoi déranger : même ceux qui sont persuadés d’être eux-mêmes des gens honnêtes devraient y réfléchir à deux fois avant de proclamer haut et fort : « Qu’ai-je à craindre puisque je n’ai rien à cacher ».

>>>>> http://www.framablog.org/index.php/post/2014/02/12/le-cas-brandon-mayfield
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Message  ivo Mar 18 Fév - 12:58

La NSA et son pendant britannique auraient espionné WikiLeaks et ses lecteurs
L’agence du renseignement américaine (NSA) et son pendant britannique GCHQ «ont espionné WikiLeaks et ses lecteurs», a affirmé mardi le site de Julian Assange, citant des documents obtenus par Edward Swowden et réclamant la nomination d’un «procureur spécial» dans cette affaire. Selon l’un de ces documents, la NSA a inscrit depuis 2010 Julian Assange sur «une liste de gens qui doivent être la cible d’une chasse à l’homme, et qui comprend des membres soupçonnés d’appartenir au réseau Al-Qaeda», a assuré WikiLeaks dans un communiqué. «La NSA et son partenaire britannique GCHQ ont aussi espionné WikiLeaks et ses lecteurs», a ajouté le site, citant un autre document d’Edward Snowden, ancien collaborateur de la NSA désormais réfugié en Russie.
>>>
http://www.liberation.fr/monde/2014/02/18/la-nsa-et-son-pendant-britannique-auraient-espionne-wikileaks-et-ses-lecteurs_981056?xtor=rss-450
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Message  ivo Mar 18 Fév - 13:38

Comment les services britanniques surveillaient WikiLeaks
Le GCHQ, les services de renseignement britanniques, ont mis en place un système de surveillance massif visant les visiteurs du site de WikiLeaks, et ont enregistré les adresses IP (Internet protocol, l'adresse unique d'un ordinateur sur le Web) de tous les visiteurs du site, révèle le journaliste Glenn Greenwald sur The Intercept, le site qu'il a fondé.
S'appuyant sur des documents secrets de la NSA publiés sur son site d'information en ligne, M. Greenwald affirme que cette surveillance généralisée a été mise en place par les services britanniques par leur programme d'espionnage des communications à grande échelle.
L'opération visant les visiteurs de WikiLeaks, baptisée « Anticrisis Girl » dans les documents de la NSA, prévoyait de recueillir, outre l'adresse IP, des données complémentaires, comme les mots-clés tapés par les internautes dans les moteurs de recherche qui les ont conduits sur le site
.
>>>
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/02/18/snowden-denonce-la-surveillance-de-wikileaks-par-londres-et-washington_4368577_651865.html
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Message  ivo Ven 21 Fév - 7:55

ça se précise.
reçu d'un hebergeur x.

Government Data Requests Principles

We understand that when you entrust us with your digital life, you expect us to keep your stuff safe. Like most online services, we sometimes receive requests from governments seeking information about our users. These principles describe how we deal with the requests we receive and how we’ll work to try to change the laws to make them more protective of your privacy.

Be transparent:
Online services should be allowed to report the exact number of government data requests received, the number of accounts affected by those requests, and the laws used to justify the requests. We’ll continue to advocate for the right to provide this important information. Learn more.

Fight blanket requests:
Government data requests should be limited to specific people and investigations. We’ll resist requests directed to large groups of people or that seek information unrelated to a specific investigation.
Learn more.

Protect all users:
Laws authorizing governments to request user data from online services shouldn’t treat people differently based on their citizenship or where they live. We’ll work hard to reform these laws. Learn more.
Provide trusted services: Governments should never install backdoors into online services or compromise infrastructure to obtain user data. We’ll continue to work to protect our systems and to change laws to make it clear that this type of activity is illegal. Learn more.
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Message  ivo Ven 21 Fév - 11:01

L'agence de cyberdéfense française montre ses muscles
Sur les écrans apparaissent des comptes Twitter, des articles de sites d'information – on remarque ainsi un document abordant le cas de Silk Road, un site de vente en ligne sulfureux fermé par le FBI ou un article à propos d'une faille dans le jeu Angry Birds – et même une chronologie détaillée des révélations d'Edward Snowden en lien avec la France. Des documents sur des affaires déjà un peu anciennes, dont la présence sur les moniteurs semble taillée sur mesure pour les journalistes et le premier ministre.
Mais attention, insiste le directeur, « la vocation de l'Anssi est 100 % défensive : ça n'est pas une agence de renseignement ou un service de police ». Pas question d'empiéter sur le volet offensif dans le cyberespace, chasse gardée de l'armée et de la DGSE
>>>
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/02/20/l-agence-de-cyberdefense-francaise-montre-ses-muscles_4370566_651865.html
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