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Message  spike Jeu 30 Déc - 23:43



Le président hongrois, Pal Schmitt, a promulgué aujourd’hui la loi qui tire de facto un trait sur la liberté de la presse dans un pays qui va présider l’Union pour six mois à compter du 1er janvier. Ce texte, qui donne à une émanation du pouvoir politique le pouvoir de sanctionner lourdement les médias qui publieraient des contenus manquant « d’objectivité politique », entrera en vigueur samedi matin. Déjà, en Hongrie, des journalistes de télévision et de radio ont été relevés de leurs fonctions pour avoir critiqué cette loi avant même qu’elle n’entre en vigueur.

Si l’Allemagne et le Luxembourg, tout comme l’OSCE, les groupes libéral et démocrates et vert du Parlement européen, les organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International, ou les syndicats internationaux de journalistes ont condamné cette loi, les institutions communautaires sont pour l’instant silencieuses, tout comme la plupart des États membres de l’Union, dont la France, la « patrie des droits de l’homme ». J’ai donc appelé aujourd’hui Laurent Wauquiez, le tout nouveau ministre délégué aux affaires européennes. De notre entretien de ce soir, il ressort que Paris « refuse d’aller dans le mur en donnant des leçons à la Hongrie », ce qui ne pourra que « braquer les gens »…


En clair, la France ne veut pas rappeler publiquement à la raison démocratique le gouvernement hongrois. Une attitude a priori curieuse, puisque ce pays viole clairement la Charte européenne des droits fondamentaux (article 11) et que cette loi sur les médias, si elle avait existé à l’époque, aurait tout simplement empêché l’adhésion de la Hongrie. Le jeune ministre estime que la nature de ce texte, « dont je ne dis pas qu’il ne pose pas des problèmes », dépendra largement de la façon dont il sera appliqué par l’autorité de contrôle des médias (composée uniquement de membres du Fidesz, le parti du premier ministre Viktor Orban). Là aussi, la rhétorique est étrange : une loi viole ou ne viole pas une norme qui lui est supérieure, en l’occurrence le droit européen. Le fait que son application soit plus ou moins douce est tout à fait hors de propos : la loi existe, elle viole les valeurs européennes et, même si elle n’est pas appliquée sévèrement, elle créé en soi une insécurité juridique telle qu’elle contraindra les médias à l’autocensure.

Wauquiez croit néanmoins savoir que les autorités hongroises sont « prêtes à faire des adaptations », ce dont on peut légèrement douter, vu que la loi vient d’être promulguée sans même attendre un quelconque dialogue avec les autorités européennes, ce qui montre en quelle estime Viktor Orban tient l’Union.

En réalité, la France, comme la plupart des pays de l’Union, sait que le Fidesz bénéficie d’un très large soutien de la population hongroise (moins de 2000 personnes ont manifesté contre la loi sur les médias…) et qu’une pression étrangère ne fera que le renforcer. La montée du populisme en Europe est une réalité, y compris en France, et, au fond, la plupart des États de l’Union ne rêveraient-ils pas d’une loi sur les médias à la hongroise ? Avec dix-neuf pays sur vingt-sept gouvernés par les conservateurs et les libéraux, parfois en alliance avec la droite extrême, Orban sait qu’il joue sur du velours. On attend désormais avec beaucoup d’intérêt les prochains reproches que l’Union fera à la Turquie en matière de droits fondamentaux. Les standards sont clairement à la baisse.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/12/la-france-refuse-de-condamner-la-loi-hongroise-sur-les-médias-par-peur-dattiser-le-populisme.html
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Message  spike Dim 2 Jan - 14:25


Hongrie: une radio inquiétée pour avoir diffusé du Ice T
Illustration de la dérive autoritaire du régime hongrois qui prend la présidence de l'UE ce samedi, la nouvelle autorité supervisant les médias a entamé une enquête contre une radio ayant diffusé du «gangster rap» avant 21 heures.

La nouvelle Autorité toute-puissante hongroise (NMHH) supervisant les médias s’en est prise à la petite radio privée Tilos pour avoir, en septembre, diffusé une chanson du rappeur américain Ice-T.

«NMHH a entamé une enquête contre la chaîne de radio, car celle-ci a diffusé le 2 septembre, à 17h53, la chanson Warning, it’s on, de Ice-T», a écrit le 13 décembre l’Autorité, dont la lettre a été publiée samedi sur le site de la radio Tilos. La radio a également publié sa réponse et la réaction de la vedette américaine, qui, sur son compte Twitter, a indiqué: «C’est bon, le monde me craint toujours, HAHAHA!».

NMHH estime que la chanson du rappeur appartient à la catégorie «gangster-rap» et qu’elle «est susceptible d’influencer dans un sens négatif le développement des mineurs». NMHH estime que Tilos aurait dû diffuser la chanson entre 21 heures et 5 heures.

Dans sa réponse, Tilos Radio estime que ses auditeurs de moins de 16 ans sont très peu nombreux et que seule une infime minorité, même parmi les jeunes Hongrois anglophones, comprend l’argot «gangster-rap» très particulier.

Nouvelle loi sur les médias

La presse en ligne hongroise compare la lettre du NMHH aux lettres de censure du régime communiste des années 60 et 70, lorsque ce dernier s’inquiétait «des effets destructifs du mouvement punk».

Entrée en vigueur samedi, la nouvelle loi hongroise, sans précédent dans l’Union européenne, prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730.000 euros pour des chaînes de radio-télévision en cas «d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale», ou encore des «informations partiales», sans que pour autant ces concepts soient clairement définis.

Elle permet aussi à la nouvelle autorité des médias d’avoir accès aux documents des organes de presse et de contraindre les journalistes à révéler leurs sources sur les questions relevant de la sécurité nationale.

Cette loi a fait l’objet de critiques de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), de plusieurs gouvernements de l’UE, notamment l’Allemagne, des organisations de défense des droits de l’Homme, de l’Institut international de la presse (IPI) et de la Fédération européenne des agences de presse (EANA).

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012311104-hongrie-une-radio-inquietee-pour-avoir-diffuse-du-ice-t
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Message  ivo Mar 4 Jan - 14:59

La France veut que la Hongrie change une loi sur les médias
Créé le 04.01.11 à 13h34 -- Mis à jour le 04.01
http://www.20minutes.fr/article/647028/monde-la-france-veut-hongrie-change-loi-medias
Hongrie >>> Article_hongrie
En Hongrie, les journaux protestent contre la nouvelle loi sur les médias, le 3 janvier 2010. B. SZABO/ REUTERS

DIPLOMATIE - François Baroin parle d'une «altération profonde de la liberté de la presse»...

La loi hongroise sur les médias, entrée en vigueur au 1er janvier, date à laquelle Budapest a pris la présidence tournante de l’Union européenne, ne passe décidément pas. Le texte prévoir des amendes allant jusqu’à 730.000 euros d’amende pour les chaînes de radio et télévision en cas «d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale» ou des «informations impartiales».

«Le dispositif mis en place en Hongrie est très spectaculaire, c'est une altération profonde de la liberté de la presse et il est évidemment incontestable que la France, à l'instar des autres pays de l'Union, souhaite une modification de ce texte», a réagi François Baroin, le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement sur France inter. Pour lui, cette loi est «incompatible avec l'application d'une certaine idée de la liberté de la presse, validée par tous les traités européens», a-t-il insisté.

L’UE a des «doutes»

C’est «un très mauvais signe pour l'Europe et pour la liberté de la presse», a réagi de son côté le Parti socialiste. «Cette loi viole également le principe de protection des sources, en imposant aux journalistes la communication des sources pour les questions relevant de la sécurité nationale», insiste le député socialiste Patrick Bloche. «En écho aux protestations des associations de journalistes, [le Parti socialiste] demande l'abrogation immédiate de cette loi.

Déjà lundi, la commission européenne a émis lundi des «doutes» sur cette loi et avait demandé des «clarifications» à Budapest. Mais la Hongrie n’a pas l’intention de modifier sa loi, a fait savoir mardi son ministre de la Communication. La présidence hongroise de l’UE commence sur un bon pied…

M.P.
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Message  ivo Mer 5 Jan - 8:40

La loi hongroise sur les médias provoque un tollé
FRANCE INFO - 05:13
La loi hongroise sur les médias fait couler beaucoup d’encre en France et en Europe. Depuis le 1er janvier, la Hongrie s’est dotée d’une Autorité nationale des médias et des communications. Elle est contrôlée par des membres du parti au pouvoir, le Fidesz et est chargée de superviser les productions des médias qui sont tenus d’être “équilibrés”.

Hongrie >>> Hungary900-a15df
Une manifestation de Greenpeace lundi devant le ministère des Affaires étrangères hongrois
© REUTERS / Laszlo Balogh


A peine quatre jours après avoir pris la présidence tournante de l’Union européenne, la Hongrie provoque la polémique. La classe politique française a critiqué unanimement une législation déjà jugée liberticide par l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Luxembourg.

Le porte-parole du gouvernement, François Baroin a estimé hier que le texte était “incompatible avec l’application d’une certaine idée de la liberté de la presse, validée par tous les traités européens.” Il a entre les lignes demandé à la Hongrie de mettre entre parenthèse sa nouvelle loi.

Même son de cloche dans l’opposition : le Parti socialiste a estimé que la loi était “un très mauvais signe pour l’Europe et pour la liberté de la presse.”Du côté du Modem, cette “loi liberticide” n’a qu’un objectif : “bâillonner la presse.” Europe-écologie en appelle à l’autorité de la Commission européenne et lui demande de “prendre des mesures fermes contre cette dérive”.

La Commission européenne a précédé les critiques du monde politique français. Elle a assuré par l’intermédiaire de son porte-parole qu’il faudrait sanctionner la Hongrie s’il est avéré que sa loi sur les médias est contraire au droit européen. Pour le moment, l’exécutif européen a simplement émis des doute sur le texte. La commissaire en charge du dossier, Neelie Kroes doit se rendre à Budapest demain. Elle aurait demandé peu avant Noël des éclaircissements au gouvernement hongrois, un message resté lettre morte.

Le gouvernement hongrois fait pour le moment la sourde oreille. Il rejette en bloc les critiques des États membres de l’Union européenne. La loi hongroise prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730.000 euros pour les médias qui “porteraient atteinte à l’intérêt général, l’ordre public et la morale”, ou qui livreraient des “informations partiales”, sans que ces concepts soient clairement définis.

Thibault Lefèvre, avec agences
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Message  ivo Mer 5 Jan - 8:53

La Hongrie, en pleine dérive autoritaire, à la tête de l'Europe
http://www.rue89.com/2011/01/01/la-hongrie-en-pleine-derive-autoritaire-a-la-tete-de-leurope-183208
La Hongrie assume dès ce samedi et pour six mois la présidence de l'Union européenne. La dérive autoritaire de Viktor Orban et de son gouvernement populiste de droite inquiète les capitales européennes. Le pays qui va diriger l'Europe… est-il en train de la quitter ?
Après l'évanescente Belgique, c'est un gouvernement fort qui prend la présidence tournante de l'Union européenne. S'appuyant sur une majorité des deux tiers au parlement hongrois, le Premier ministre Viktor Orban est à la tête d'un gouvernement stable. Ce qui lui permettra d'assurer une présidence dynamique, selon les trois priorités que la Hongrie s'est fixée.

D'abord, trouver un accord sur les orientations budgétaires de l'Union pour les dix ans à venir.

Ensuite, Budapest souhaite accélérer l'adhésion de la Croatie : « Il faut compléter l'Union européenne, même si le climat est hostile à l'élargissement », déclarait Viktor Orban lors d'une conférence à Paris, le 18 novembre. Le chef du gouvernement hongrois souhaite aussi une coopération plus étroite avec les Balkans. Faute de quoi ces pays traverseraient une grave crise qui, selon lui, « coûterait plus d'argent à l'UE qu'une procédure d'adhésion ».

Enfin Orban est absolument pour l'élargissement, prévu en mars 2011, de la zone Shengen à la Roumanie et à la Bulgarie. La France et l'Allemagne étant résolument contre, cela promet des échanges sportifs…

Un gouvernement europhile, mais autoritaire

Ce n'est pas Viktor Orban « l'Européen » qui inquiète mais Orban « l'autoritaire ». Car le Premier ministre a plusieurs visages. Politicien dynamique, chaleureux, engagé dans l'Europe… et tellement autoritaire chez lui qu'il pose un vrai casse-tête aux autres gouvernements.

La législation sur les médias que sa majorité vient d'adopter est une attaque contre la liberté de la presse et le droit au pluralisme de l'information, des principes inscrits dans le Traité de l'Union, dans la Convention européenne des droits de l'homme et dans la Charte des droits fondamentaux, que la Hongrie a signés.

La commissaire chargée des Télécommunications, Nelly Kroes, a demandé des explications à Budapest sur la loi, et l'Allemagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a sommé le gouvernement Orban d'y apporter des modifications. Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg a, lui, carrément lancé un pavé dans la mare en se demandant :

« Un tel pays peut-il diriger l'Europe ? »

Le casse de l'année

Cette législation est le dernier excès. Car depuis son arrivée au pouvoir, en mai, Vikor Orban multiplie les mesures autoritaires. Témoin, le coup de force opéré par le gouvernement sur les fonds de pension privés. C'est le hold-up de l'année, le casse parfait, sans effraction ni bain de sang. Depuis la réforme des retraites en 1997, les jeunes cotisaient essentiellement pour eux-même (retraite par capitalisation), et non pour payer la retraite de leur grand-mère (système de répartition).

Ces cotisations obligatoires, gérées par de grandes compagnies internationales (Axa, Ing…), représentent aujourd'hui 11 milliards d'euros, un pactole dont s'empare le gouvernement en obligeant de facto trois millions de Hongrois (sur 3,5 millions d'actifs) à revenir à la caisse de retraite de l'Etat, en vertu d'une loi votée le 13 décembre.

Les particuliers « sont libres de choisir », assure le ministre de l'Economie, György Matolcsy. Ils peuvent rejoindre la caisse de retraite de l'Etat ou rester auprès du fonds de pension privé. Mais s'ils optent pour cette dernière solution, « ils s'excluront eux-mêmes du système étatique de retraites », précise le ministre.

En clair, ils perdront 70% du montant de leur pension future. « Vous parlez d'un libre choix : ça revient à mettre un pistolet sur la tempe des gens ! C'est du chantage », s'indigne György Kecskés, un épargnant de 34 ans. Selon lui, il peut dire adieu à sa retraite : l'Etat va dépenser l'argent maintenant et les caisses seront vides dans trente ans.

« A la fin des années 50, ma grand-mère a fait six mois de prison pour avoir caché un cochon dans la cave ! Le régime communiste obligeait les paysans à donner leurs terres et leurs animaux à la coopérative d'Etat. C'était une confiscation pure et simple. L'histoire se répète. »

La population manifeste… surtout sur Internet

Ils ne sont que quelques milliers, comme György, à être descendus manifester dans la rue. En revanche, la colère gronde sur la toile, où sont apparus des dizaines de blogs : « Touche pas à ma retraite », « Les retraités attaqués », « C'est MON argent, ma retraite, mon avenir », « Viens pas fouiller dans ma poche »…

Par dizaines de milliers, les internautes postent leurs commentaires indignés sur Facebook :

« Quel cauchemar ! C'est l'Argentine. L'Etat menace ses propres citoyens ! »

Jusqu'ici, Tamás Ujhelyi, un comptable de 29 ans, était content d'avoir voté pour la droite aux législative d'avril dernier. Le « hold-up » sur les retraites l'a fait changer d'avis.

« C'est anti-démocratique, c'est du chantage et du vol, ils me prennent ma retraite et en plus, ils disent que je suis un mauvais patriote. »

Tamás est décidé à rester membre de la caisse privée, espérant qu'un gouvernement futur abrogera la loi. Même s'il doit faire dix heures de queue dans un centre de la sécurité sociale pour signer une déclaration dans ce sens.

« C'est comme si on obligeait des parents à se rendre à la Ddass pour dire qu'ils veulent continuer à s'occuper de leurs enfants, en les menaçant, s'ils n'obtempèrent pas, de leur retirer leurs gamins ! »

Grâce à cette méthode de découragement maximum, le gouvernement espère récupérer l'essentiel de la cagnotte des fonds privés, pour équilibrer une partie du budget et financer la dette publique (80% du PIB), la plus élevée en Europe après la Grèce.

Mais comment peut-on à la fois dépenser cet argent et garantir les retraites futures ? « Les frères Lehmann ont disparu ; l'Etat hongrois, lui, sera toujours là dans des centaines d'années et il se portera toujours garant », affirme Zoltan Csefalvay, secrétaire d'Etat à l'Economie.

Le beurre et l'argent du beurre

Peu ou mal informé, le Hongrois moyen croit au discours du gouvernement. Ils ne sont qu'une minorité à avoir compris que tout cela ressemble fort à l'histoire de Perrette et du pot au lait.

La majorité des habitants ne lit pas les journaux et ne regarde que la télévision. Or les chaînes publiques ou commerciales ont surtout fait valoir le point de vue du gouvernement : les caisses privées ont été présentées comme des vautours qui se sont engraissés sur le dos des pauvres épargnants.

Selon Viktor Orban, les fonds privés ont été des « jongleurs insouciants ». On a aussi entendu l'un des dirigeants du Fidesz, le parti de Viktor Orban, dire que cet argent n'appartenait pas vraiment aux particuliers mais à l'Etat.

Puis le Premier ministre a annoncé que le pays devait se montrer solidaire car le système actuel des retraites était « au bord du précipice ». Une présentation inexacte de la réalité : l'épargne-retraite déposée chez les fonds privés a généré un rendement supérieur à l'inflation (+ de 4%) et la Caisse de sécurité sociale est loin d'être au bord du gouffre : il y a de quoi payer les retraites actuelles jusqu'en… 2020.

Vers une dictature sophistiquée

Du côté de Bruxelles, c'est le silence radio sur cette question, bien que plusieurs ministres des Finances aient demandé à la Commission d'agir. Les motifs d'intervenir (par un recours en manquement, comme la Commission l'avait fait contre la France au sujet des Roms), ne manquent pas : spoliation, confiscation de la propriété privée… Mais un pays qui veut sortir du trou vaut peut-être qu'on balaye le reste sous le tapis…

Pour faire passer sa réforme, le Fidesz, profitant de sa majorité des deux tiers au Parlement, a bâillonné la Cour constitutionnelle : elle ne pourra plus s'exprimer sur des questions fiscales ou concernant le droit à la propriété privée. Sauf si, exceptions improbables, elles violent les droits de l'homme, le droit à la vie, la liberté de religion….

Aucun Etat membre, pas même l'Italie de Berlusconi, n'était allé aussi loin dans le verrouillage des institutions. Orban a en outre nommé des fidèles de son parti à la tête de toutes les institutions clé qui sont des garde-fous de la démocratie. Surtout, il réforme la Constitution pour un oui et pour un non.

L'opposition et les associations de défense des droits de l'homme estiment que le pays glisse de la démocratie vers la « démocrature », bientôt vers une sorte de dictature sophistiquée.

La question vaut d'être reposée : un tel gouvernement peut-il diriger l'Europe ? Allô, Bruxelles, y a quelqu'un ?
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Message  ivo Mer 19 Jan - 13:50

Plaidoyer pro domo de la présidence hongroise de l'UE
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/plaidoyer-pro-domo-de-la-presidence-hongroise-de-l-ue-19-01-2011-1285904_240.php
STRASBOURG (Reuters) - Très critiquée pour sa loi sur les médias, la Hongrie a défendu ses choix mercredi à Strasbourg en présentant devant le Parlement européen le programme de sa présidence semestrielle de l'UE.

Les députés écologistes ont accueilli le Premier ministre hongrois Viktor Orban la bouche bâillonnée d'un ruban adhésif en brandissant des feuilles portant la mention "censuré".


"Ne confondez pas vos remarques liées à la politique intérieure hongroise avec celles qui concernent la présidence hongroise", a plaidé le chef du gouvernement hongrois. "Si vous ne faites pas la distinction, ce n'est pas la Hongrie qui en souffrira, mais toute l'Union européenne."

Viktor Orban a toutefois réitéré son engagement à "tenir compte" des remarques qui seront formulées cette semaine par la Commission européenne et à modifier la loi "si nécessaire".

Affirmant son "soutien" à la présidence hongroise, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l'a mise en garde sur le fait que la nouvelle législation posait des questions "juridiques" mais aussi "politiques".

"La Hongrie doit avoir le soutien de tous les Etats membres", a-t-il déclaré.

Cette loi, qui est entrée en vigueur le 1er janvier, crée une Autorité nationale des médias et des communications contrôlée par des membres du parti de droite au pouvoir, le Fidesz, qui pourra infliger de lourdes amendes aux médias privés dont les informations ne sont pas "équilibrées".

Critiquée à Londres, Paris, Berlin et Washington, la loi n'a guère trouvé de soutien dans l'hémicycle strasbourgeois.

"Vous êtes sur le chemin de devenir un Chavez européen, un national-populiste qui ne comprend pas les structures de la démocratie", a lancé à Viktor Orban le coprésident du groupe des Verts, Daniel Cohn-Bendit.

Le Premier ministre hongrois, âgé de 47 ans, a invoqué les insurgés hongrois de 1956 qui s'étaient soulevés contre le joug soviétique pour assurer les eurodéputés de ses convictions européennes et démocratiques.

"Nous voulons servir l'Europe avec l'esprit des révolutionnaires de 1956", a-t-il assuré.


Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse
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Message  spike Ven 22 Avr - 13:50


En Hongrie, 277 Roms fuient l'arrivée d'une milice d'extrême-droite

277 femmes et enfants Roms ont fui vendredi le village de Gyöngyöspata (nord-est) avant le retour d'une milice d'extrême-droite pour un «camp d'entraînement», a indiqué à l'AFP le chef de cette communauté de Roms.

Après l'interdiction de ses patrouilles, organisées le mois dernier, la milice Vedero tient pendant le week-end de Pâques «un camp d'entraînement» de trois jours dans cette localité de 2.800 habitants, dont 450 Roms, située à 81 km de Budapest.

Tandis que les hommes de la communauté vont rester dans le village, les femmes et enfants sont montés à bord de cinq autocars mis à disposition par des groupes de défense des droits de l'Homme.

«Ils ont peur et nous pensons qu'ils seront plus en sécurité s'ils partent», a déclaré à l'AFP le responsable de la communauté Roms Janos Farkas.

La milice Vedero, proche du parti d'extrême droite Jobbik et dont les membres revêtent des uniformes para-militaires, a effectué des patrouilles dans les rues de Gyöngyöspata le mois dernier «pour restaurer l'ordre» selon ses responsables.


La police locale a refusé d'intervenir, malgré les protestations de la communauté rom dénonçant une atmosphère d'intimidation.

Le ministre de l'Intérieur Sandor Pinter avait assuré la semaine dernière que ces patrouilles interdites allaient cesser.

Pour cette nouvelle opération d'intimidation, la milice Vedero va ériger son camp à une centaine de mètres du quartier Roms de Gyöngyöspata. Une contre-manifestation est prévue pour soutenir les Roms.

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012333291-en-hongrie-277-roms-fuient-l-arrivee-d-une-milice-d-extreme-droite
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Message  ivo Lun 19 Sep - 20:22

le gouvernement de majorité extreme droite impose le travail obligatoire pour les roms ...
et tout le monde semble s'en féliciter ...
src: JT FR2

je n'ai trouvé que ça sur le net pour l'instant:

TRAVAUX FORCÉS d’Olivier Ponthus.
http://tvnews.over-blog.com/article-effet-papillon-du-18-septembre-roms-talibans-meres-de-substitution-84549638.html
Au boulot, les fainéants ! Pour en finir avec le chômage et financer ses grands travaux à moindre coût, le gouvernement hongrois lance le travail obligatoire. A l’avenir, pour toucher les aides sociales, il faudra trimer sur les chantiers publics. Et pas d’esquive possible, des gros bras seront là pour pointer. 400.000 allocataires sont visés, des Roms pour l’essentiel.


plus vieux:
http://www.google.fr/search?aq=1&hl=fr&gl=fr&tbm=nws&btnmeta_news_search=1&q=hongrie&oq=hon#hl=fr&gl=fr&q=hongrie+travail+obligatoire+rom&gs_sm=s&gs_upl=0l0l3l339024l0l0l0l0l0l0l0l0ll0l0&um=1&ie=UTF-8&sa=N&tab=nw&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.&fp=169484735e6073d5&biw=1276&bih=602
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Message  ivo Mar 3 Jan - 17:30

La Hongrie glisse vers l’autoritarisme
http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/01/03/la-hongrie-glisse-vers-l-autoritarisme
Hongrie >>> Photo-attila-kisbenedek-afp
Budapest.Le pays, membre de l’Union européenne depuis mai 2004, vient d’adopter une constitution liberticide, antidémocratique et a priori contraire au droit européen. Une manifestation a réuni hier des opposants par milliers.

C’est un recul démocratique sans précédent pour un pays de l’Union européenne : le 1 er janvier, la nouvelle Constitution hongroise est entrée en vigueur, sous l’impulsion déterminée du Premier ministre Victor Orbán.

Et c’est un texte gravé dans le marbre : son statut constitutionnel empêche tout retour en arrière sans le vote des deux tiers du Parlement… soit la majorité dont dispose aujourd’hui Orbán.

Parlement limité

Mais le Parlement, justement, composé jusque-là de 386 députés, n’en comptera plus que 199, élus en un seul tour, à la proportionnelle. De quoi diluer l’influence des petits partis qui ne peuvent plus négocier leur désistement au 2 e tour.

Pouvoir

C’est sans doute le point le plus chaud : les postes clés de l’État seront désormais occupés pour une durée de 9 ou 12 ans. Si bien que n’importe quelle future majorité élue, si elle est d’un autre bord politique, devra travailler avec un appareil d’État hostile… ou faire face à son obstruction. D’autant qu’Orbán y a déjà casé ses fidèles.

Médias verrouillés

Un proche du Premier ministre prend la tête d’un Conseil des médias, qui supervise l’ensemble des médias publics. La seule radio jugée « d’opposition » a perdu sa fréquence.

Famille traditionnelle

Toujours selon la Constitution, l’embryon humain est considéré comme un être humain à part entière « dès les premiers jours de la grossesse », et le mariage ne peut avoir lieu « qu’entre un homme et une femme ». Les sans-abri sont considérés comme des délinquants, et passibles de peines de prison.

Économie

Plusieurs mesures mettent l’économie et les finances du pays sous la coupe du gouvernement. Mais le pire signal envoyé aux voisins de la Hongrie est l’inscription du forint, la monnaie nationale, dans la Constitution, alors même que le pays doit intégrer l’euro en 2020. Par ailleurs, un conseil budgétaire dirigé par trois proches d’Orbán pourra opposer son veto au budget de l’État.

L’Europe réagit

L’Union européenne et les États-Unis ont critiqué cette remise en cause de l’équilibre des pouvoirs. La France a souligné hier la nécessité pour la Hongrie de respecter le droit européen protégeant les libertés.



La Hongrie dans le collimateur de Bruxelles
http://www.liberation.fr/monde/01012381099-la-hongrie-dans-le-collimateur-de-bruxelle
La Commission menace de ne pas reprendre les pourparlers sur une aide financière sans garanties sur l’indépendance de la Banque centrale.

La Hongrie, avec ses nouvelles lois constitutionnelles controversées, est dans le collimateur de la Commission européenne qui menace de ne pas reprendre les pourparlers sur une aide financière sans garanties sur l’indépendance de la Banque centrale.

La Commission européenne et le Fonds monétaire international avaient décidé en décembre d’interrompre une mission à Budapest destinée à discuter d’une aide financière à la Hongrie évaluée entre 15 et 20 milliards d’euros, pour protester contre une réforme contestée de la Banque centrale hongroise.

A présent que celle-ci a été adoptée le 30 décembre, «la question est: allons-nous entamer les discussions formelles en janvier? Pour l’instant, le FMI et la Commission n’ont pas encore décidé s’ils retourneraient à Budapest pour entamer ces discussions», a déclaré mardi un porte-parole de la Commission, Olivier Bailly.

«L’un des éléments-clés de notre évaluation n’est pas seulement financier, mais concerne aussi l’environnement légal nécessaire pour assurer la stabilité financière de la Hongrie», a-t-il expliqué, or «nous avons besoin d’assurances des autorités hongroises sur le fait que ces sujets pourront être discutés de manière ouverte et constructive».
Réforme de la Banque centrale

Selon une source européenne, «la Commission européenne ne retournera pas à Budapest sans avoir obtenu des certitudes» sur l’indépendance de la Banque centrale hongroise.

Le président de la Commission José Manuel Barroso a eu plusieurs échanges ces dernières semaines avec les autorités hongroises à propos de la réforme de la Banque centrale, a souligné Olivier Bailly.

Une source proche du dossier juge ainsi «inacceptable» que le président de la Banque centrale puisse être placé dans un rapport hiérarchique avec le gouvernement. Bruxelles a également «un problème» avec la fusion possible de la Banque centrale avec les autorités boursières hongroises, même si le Premier ministre hongrois Viktor Orban a assuré qu’elle n’aurait pas lieu avant mars 2013.

La réforme de la Banque centrale fait partie des nouvelles lois constitutionnelles adoptées fin décembre en Hongrie grâce à la majorité des deux tiers dont jouit au Parlement le parti Fidesz de Viktor Orban.
«La situation d’ensemble est assez sombre»

La Commission européenne est en train d’examiner dans le détail l’ensemble de ces textes pour voir s’ils sont conformes au droit européen, a précisé M. Bailly.
Avant le vote, la Commissaire en charge de la Justice Viviane Reding avait également fait part de ses «doutes» sur d’autres aspects des réformes, notamment sur l’indépendance du superviseur national pour la protection des données et celle des juges, a-t-il rappelé.

«La situation d’ensemble est assez sombre pour la Hongrie» actuellement, résume une source européenne.
En plus d’éventuelles procédures en infraction au droit communautaire, Budapest pourrait aussi se voir sanctionner la semaine prochaine dans le cadre d’une procédure pour déficits excessifs. Le commissaire chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, avait demandé à ce propos que de nouvelles mesures soient adoptées pour juguler les dépenses publiques. Or il n’a «pas reçu tous les éléments» demandés, précise cette source.

Ses détracteurs reprochent à Viktor Orban d’avoir limité les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, de menacer le pluralisme des médias et de mettre fin à l’indépendance de la justice.



..................................................................................
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Message  ivo Mar 17 Jan - 20:50

La Commission européenne lance un ultimatum à la Hongrie
fr info
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est dans le collimateur de l'Europe qui redoute ses dérives autoritaires. Le président de la Commission José Manuel Barroso a décidé de lancer des procédures d'infraction contre la Hongrie.

Hongrie >>> RTR2WDA0
Viktor Orban a un mois pour faire modifier les lois dans le collimateur de la Commission européenne © Reuters Bernadett Szabo

Ces procédures d'infraction sont le premier avertissement adressé à la Hongrie. Etape suivante : des poursuites devant la Cour de justice européenne. La Commission européenne a décidé de donner de la voix devant ce que les députés européens considèrent comme une dérive autocratique et nationaliste du Premier ministre Viktor Orban.

Bruxelles juge que les réformes votées par le Parlement hongrois sont, en l'état, en infraction avec le droit communautaire. En particulier les réformes constitutionnelles relatives aux nominations dans la banque centrale, au statut des juges et à l'autorité hongroise de protection des données.

"Nous ne voulons pas qu'une ombre de doute soit jetée plus longtemps sur le respect de la démocratie dans ce pays"(José Manuel Barroso)

Le collège des commissaires européens a par ailleurs décidé de ramener à un mois - contre deux en temps normal - le temps octroyé à Budapest pour répondre à ces inquiétudes et modifier ces lois. Le gouvernement hongrois s'est dit prêt à négocier avec la Commission européenne pour éviter que la Cour européenne de justice ne soit saisie.
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Message  ivo Mer 18 Jan - 18:42

Hongrie : Orban prêt à modifier les législations contestées selon Barroso
fr info
Alors que la Commission européenne a lancé des procédures juridiques contre Budapest qu'elle accuse de contrevenir aux normes européennes, son président José Manuel Barroso, a annoncé cet après-midi qu'il avait reçu par écrit l'assurance du Premier ministre hongrois Viktor Orban "de modifier les législation concernées".

Les procédures d'infraction au droit communautaire à l'encontre de la Hongrie concernaient des réformes concernant la banque centrale, les juges, et l'autorité hongroise de protection des données.

Devant le Parlement européen, José Manuel Barroso a fait part de la volonté de conciliation du Premier ministre hongrois : "Aujourd'hui, j'ai reçu une lettre du Premier ministre (Viktor) Orban réagissant aux trois décisions prises par la Commission. Il m'a indiqué son intention de modifier les législations concernées et de travailler avec la Commission européenne au cours des prochains jours afin de trouver des solutions juridiques aux questions soulevées".
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Message  ivo Jeu 19 Jan - 9:17

Hongrie: Viktor Orban minimise les accusations de la Commission européenne
Lfr info
Le Premier ministre hongrois s'est invité ce soir dans le débat organisé au Parlement européen sur la situation politique dans son pays en minimisant les accusations de dérive autoritaire dont il fait l'objet. Au cours d'un débat souvent houleux de plus de trois heures, Viktor Orban a essuyé une volée de bois vert de la part des députés socialistes, verts, libéraux, et d'extrême gauche. Mais il a pu compter sur le soutien de son camp politique conservateur.

"Aucune disposition de la nouvelle constitution n'a été remise en cause", a affirmé le Premier ministre hongrois, sans relever les critiques explicites que venait de formuler dans l'hémicycle le président de la Commission, José Manuel Barroso.
Celui-ci a souligné qu'il y avait à côté des dispositions "juridiques" en contradiction avec le droit européen, sur lesquelles la Commission demande des explications ou des corrections dans un délai de un mois, "une dimension plus politique".
"Je lance un appel pressant au gouvernement hongrois pour qu'il respecte les critères de la démocratie", a-t-il dit sous
les applaudissements d'une partie de l'hémicycle. "Nous ne voulons pas qu'il y ait quelqu'ombre que ce soit qui plane sur la démocratie de nos Etats-membres."

Viviane Reding, commissaire en charge de la justice et des droits fondamentaux, a enfoncé le clou en annonçant qu'une "lettre de pré-mise en demeure sur l'indépendance de la justice" venait également d'être envoyée au chef du gouvernement hongrois.
Elle a souligné que la vice-présidente de la Commission, Neelie Kroes, avait aussi adressé mardi à Budapest une "nouvelle lettre" relative à la liberté des médias et rappelé que le Conseil de l'Europe, compétent en matière d'Etat de droit et de droits de l'homme, s'était ému, la semaine dernière, de la situation en Hongrie.

Viktor Orban avait laissé au vestiaire l'agressivité dont il savait faire preuve, vis-à-vis de ses détracteurs, quand il présidait l'Union européenne au premier semestre 2011.
Entre humour à froid et provocation tranquille, il a avoué sa crainte rétrospective que l'élaboration de la nouvelle constitution hongroise, en vigueur depuis 1er janvier dernier, passe inaperçue.

Alors que Viktor Orban a soutenu qu'il était nécessaire de revoir la Constitution "communiste" dont s'était doté son pays en 1949, le coprésident du groupe des Verts, Daniel Cohn-Bendit, a ainsi jugé qu'il allait ce faisant "dans la direction de MM. Chavez (le président vénézuélien), Castro, et de tous les régimes totalitaires et autoritaires de ce bas monde".
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Message  ivo Ven 20 Jan - 13:27

En Hongrie, la radio qui fait de la résistance
fr info
Viktor Orban, le premier ministre nationaliste, veut couper le son de Klubradio.

Mais pour l'instant, cette chaine tient bon. Chaque jour, environ 400.000 auditeurs écoutent ses informations et ses débats.
Klubradio n'hésite pas à critiquer le gouvernement, et Viktor Orban ne le supporte pas. Ces derniers mois, le pouvoir a tout fait pour étouffer la deuxième radio généraliste du pays.

D'abord, la pression a été financière. L'Etat et les sociétés publiques ont cessé de diffuser leurs publicités sur l'antenne. Puis des entreprises privées ont arrêté, à leur tour, d'acheter des sports. Sur le site Myeurop.info, le rédacteur en chef raconte que le chiffre d'affaires a été divisé par deux. Les journalistes pigistes ne sont plus payés depuis longtemps. Les titulaires commencent eux aussi à se serrer la ceinture. La radio est étranglée.

Mais ça ne suffit pas. Klubradio émet encore. Alors l'Etat a trouvé un autre moyen, plus radical : il n'a pas renouvelé la fréquence de Klubradio à Budapest. Le puissant conseil des médias avance un argument infaillible : Klubradio diffuserait trop d'informations, et pas assez de musique. Sa fréquence a été attribuée à une nouvelle petite chaine totalement inconnue, baptisée Autoradio. Normalement, au mois de mars, la radio indépendante aura cessé d'émettre.

En attendant, elle résiste, grâce à ses journalistes et grâce à ses auditeurs qui ont trouvé de l'argent pour soutenir la chaine. A l'étranger, Klubradio reçoit aussi des soutiens. Hier, la Commission européenne a écrit au gouvernement hongrois, pour lui rappeler qu'il doit respecter la liberté des médias.

Cette liberté est de plus en plus restreinte. Au mois de décembre, des journalistes de la télévision publique avaient entamé une grève de la faim. Aussitôt, ils ont été licenciés. La pression est intense. En Hongrie, de nouvelles manifestations sont prévues ce week-end.

ils disent quoi déjà au blabla européen ???
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Message  Chabane's rds Ven 20 Jan - 13:58

le babla européen, le seul truc qui l'intéresse c'est que la banque centrale hongroise reste bien à 100% aux ordres des grosses banques multinationales qui rachètent la planète pour une bouchée de pain en profitant de la "crise" qu'ils ont fabriquée.
tout le reste de la politique hongroise, il s'en féliciterait, le blabla, s'il n'avait pas besoin d'un peu de garniture sur son gateau pour rameuter et manipuler le chaland...

*posté à titre perso*
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Message  ivo Dim 22 Jan - 9:15

Hongrie: plus de 100.000 personnes dans les rues pour soutenir Viktor Orban
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Plus de 100.000 personnes ont manifesté aujourd'hui à Budapest pour soutenir Viktor Orban. Une manière de démontrer la popularité du Premier ministre, très critiqué à l'étranger et dans son pays. Une autre action est prévue demain. Cette fois pour soutenir Klubradio, la seule radio d'opposition du pays, bientôt privée de fréquence sur décision du pouvoir.

Hongrie >>> Hongrie
Manifestation pour soutenir Viktor Orban en Hongrie aujourd'hui © Radio France Nathanael
Charbonnier

Tout le long du cortège, étaient brandis des drapeaux hongrois et des
bannières proclamant la dévotion des sympathisants pour Viktor Orban: "Nous aimons notre pays, nous aimons Viktor", pouvait-on lire. "Non à l'UE", proclamaient d'autres pancartes.
A plusieurs reprises, la foule a chanté l'hymne national. Certains ont même entonné quelques chants révolutionnaires datant de 1848-49, lors de la révolution magyare contre les Autrichiens.

La Commission européenne a lancé lundi une procédure juridique contre Budapest, qu'elle accuse de contrevenir aux normes européennes sur l'indépendance des magistrats, de la banque centrale, et des agences de protection des données privées.
Le Premier ministre est prêt à modifier les textes de loi mis en cause. Viktor Orban a besoin d'un crédit estimé entre 15 et 20 milliards d'euros pour éviter la banqueroute de son pays.

Début janvier, l'opposition avait rassemblé quelque 70.000 personnes pour protester contre la nouvelle constitution jugée anti-démocratique, une mobilisation anti-Orban sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2010.
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Message  ivo Dim 17 Juin - 10:07

Le "test de pureté génétique" qui choque la Hongrie
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/06/15/le-test-de-purete-genetique-qui-choque-la-hongrie_1718811_3214.html
Hongrie >>> 1718925_3_29a9_fac-simile-du-certificat-fourni-par-le_63e38bb91d7656effd19e58fe1a87384
Fac-similé du certificat fourni par le laboratoire hongrois et publié sur un site d'extrême droite. | kuruc.info

Le certificat ressemble à n'importe quel résultat d'analyse médicale. Sous le logo et le nom du laboratoire, Nagy Gén Diagnosztika, le document décline la nature exacte de l'examen génétique mené, la date et le lieu où il a été pratiqué. Le client, dont le nom a été effacé, est un député du Jobbik, le parti d'extrême droite hongrois. Le résultat, lui, détonne : "Aucune trace génétique d'ancêtres juifs ou roms."

Publié en mars sur un site Internet d'extrême droite qui le qualifiait de "noble", le fac-similé de ce "test de pureté génétique" a provoqué un scandale scientifique et politique en Hongrie. Dans un pays où l'extrême droite est la troisième force politique, et dans un contexte où la dérive droitière du gouvernement Orban a été dénoncée dans toute l'Europe, l'affaire a provoqué de vives réactions.

LE LABORATOIRE INVOQUE "DES RAISONS ÉTHIQUES"

Le laboratoire à l'origine du test a subi les foudres de la presse. Dans un communiqué publié sur leur site Internet, les responsables de Nagy Gén Diagnosztika ont affirmé que leur entreprise "rejetait toute forme de discrimination et n'avait pas le droit en ce sens de juger la motivation pour laquelle un individu demande un test", concluant simplement que "pour des raisons éthiques, nous n'avons donc pas pu refuser de fournir ce test". Le directeur du laboratoire a même invoqué le malentendu et la mauvaise interprétation du test pratiqué.

Pour ajouter à la polémique, le triple champion olympique de water-polo, Tibor Benedek, qui a, un temps, détenu des parts minoritaires dans le laboratoire, a été pris à partie. Le sportif d'origine juive s'est défendu d'avoir jamais eu connaissance de ces pratiques, et a rappelé qu'il s'était défait de ses parts au mois de mai.

"ÉVITER TOUTE RÉSURGENCE DE RACISME SCIENTIFIQUE"

Les institutions publiques et scientifiques ont également promptement condamné la pratique. Le directeur de l'institut de génétique de l'Académie hongroise des sciences, István Raskó, a qualifié ce test de "non-sens", affirmant qu'il est "impossible de déduire des origines ethniques d'après des variations génétiques dans le génome". L'affaire est en tout cas "très préjudiciable pour les cabinets spécialisés dans la recherche génétique", a souligné le spécialiste.

Le Conseil scientifique de la santé, qui assiste le gouvernement hongrois sur les questions de santé, a pour sa part dénoncé "une supercherie" scientifique et a saisi, mardi 12 juin, l'office du Procureur général hongrois, pour porter l'affaire en justice. "Nous avons aussi informé le gouvernement, car nous estimons qu'une telle pratique est inacceptable et inconcevable, d'un point de vue légal comme professionnel", a expliqué le professeur Jozsef Mandl, secrétaire du Comité scientifique.

Pour Paul Gradvohl, spécialiste des civilisations d'Europe centrale et maître de conférences à l'université Nancy-II, cette unanimité s'explique par "l'urgence d'invalider le fondement scientifique du test, afin d'éviter toute résurgence des thèses du racisme scientifique".

"GLISSEMENT DE LA SCÈNE POLITIQUE HONGROISE VERS LA DROITE"

L'extrême droite hongroise est coutumière des polémiques antisémites (lien abonnés), mais la publication de ce test constitue une "première", selon Antonela Capelle-Pogacean, chargée de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po. Si elle met en garde contre une trop grande médiatisation, elle souligne que "l'affaire prouve que l'extrême droite est capable de se saisir des registres les plus divers pour promouvoir ses idées".

Alors que la Hongrie a récemment adopté une nouvelle constitution aux accents très nationalistes, ce nouveau scandale illustre "le glissement de la scène politique hongroise vers la droite", avec un Jobbik, force parlementaire depuis 2010, dont le discours extrémiste "multiplie les risques de dérapage". Antonela Capelle-Pogacean se félicite cependant de l'unanimité de la condamnation de ce "test de pureté ethnique", car "il a montré que le clivage très fort entre la gauche et la droite peut être dépassé dans des cas extrêmes".

A lire : "Près de deux ans de poussée conservatrice en Hongrie"

Le Jobbik, qui avait fait une percée spectaculaire lors des élections législatives de 2010, remportant 47 sièges à l'Assemblée nationale, n'a jamais caché ses convictions antisémites et anti-Roms. Ce nouveau scandale "est comparable aux polémiques régulières lancées par le Front national français pour séduire la partie la plus extrême de son électorat", analyse Paul Gradvohl. Les deux partis entretiennent d'ailleurs des relations ambiguës. Mais la banalisation de ce discours, dont la diffusion de ce test est "une nouvelle preuve", "fait reculer les limites de ce qui peut être dit dans l'espace public", note Antonela Capelle-Pogacean.



Politique hongroise
En Hongrie, les diabétiques seront punis pour leurs écarts de régime
Hongrie : Orban refuse les conditions politiques d'obtention d'un prêt du FMI
Budapest temporise face aux iinjonctions de l'UE
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Message  ivo Ven 23 Mai - 10:55

Hongrie : chez les Roms de Gyöngyöspata
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Avec plus de 20% des voix aux Législatives, le Jobbik est désormais la plus grande force d'extrême-droite en Europe. Le parti est à la tête d'une dizaine de mairies en Hongrie, notamment dans les villes où vit une forte communauté rom. Reportage dans l'une de ces communes, au nord-est de Budapest.

C’est la fin du service, pour la dizaine de Roms qui déambulent, quelques outils à la main, dans les rues de Gyöngyöspata. Pendant huit heures, le groupe a débroussaillé un terrain. Dans cette commune, située à une heure de route de Budapest, le maire - élu d’extrême droite - a appliqué le travail obligatoire. Pour recevoir leurs allocations, les Roms doivent travailler 45 heures par mois au service de la ville.

C’est ainsi que Zoltan, 19 ans et père de deux enfants, peut recevoir ses 160 euros d’allocation mensuelle. "On a terminé pour aujourd’hui, on a ramassé l’herbe coupée avec les mains car nos outils sont tout abîmés. La mairie ne nous en donne pas et elle nous enlève notre argent si on travaille pas. Donc, je suis obligé de prendre ce travail pour donner à manger à mes deux enfants !"

Des caméras partout

Les caméras de vidéosurveillance filment en permanence les rues du village… et à Gyöngyöspata, la milice citoyenne mise en place par le Jobbik n’est jamais bien loin, en cas de problème. Dans le village, les Roms vivent dans un lotissement, un peu à l’écart. Et Janos Farkas, le représentant local de la communauté, se plaint d’être harcelé par le maire et la police
. "Par exemple, quand on va ramasser des branches d'arbres dans la forêt pour se chauffer et qu'on se fait prendre, on a des amendes et on peut même être envoyé en prison. Leur principe, c'est que tous les Roms sont des criminels, que tous les tziganes sont mauvais. On reçoit des menaces. En 2012, on a mis le feu à ma maison. Notre seul tort, c'est d'être des Roms."

A Gyöngyöspata, il n’y a pas de probleme particulier de cohabitation entre les Roms et le reste de la population. Mais Borbala, élégante retraitée de 58 ans, se sent pourtant rassurée depuis l’arrivée du maire d’extrême-droite. "Nous sommes plus tranquilles car il y a plus de policiers donc je me sens plus sereine. En plus, il y a le travail d’intérêt général, ça les occupe et ça c’est bien car ça leur donne un but, ça les fatigue et comme ça nous sommes plus tranquilles".

Le maire lui, n’a pas donné suite à nos demandes d’interview. "Il est en réunion", nous répond la secrétaire de mairie. Dans les villes qu’il dirige, le Jobbik est fier de son succès. Mais ses méthodes sont jugées discriminatoires par les défenseurs des droits de l’Homme.


L'Europe est-elle populiste et xénophobe ? Illustration en Hongrie
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Semaine spéciale élections européennes sur France Info. Direction, ce jeudi, la Hongrie, où le Jobbik, le parti d'extrême-droite ultranationaliste, a réalisé son meilleur score, le mois dernier. Avec plus de 20 % des voix aux législatives, le Jobbik est désormais la plus grande force d'extrême-droite en Europe. Une Europe populiste et xénophobe ?

Désormais, le Jobbik soigne son image. Les affiches sont plus sobres, le discours moins guerrier... Disparus également les uniformes paramilitaires. Les candidats apparaissent en costume cravate, sérieux et souriants. On a abandonné le slogan précédent, "la Hongrie aux Hongrois". Désormais, le Jobbik entend bien être un parti présentable.

Mais il ne faut pas s'y tromper, avertit Sandor Czöke, membre d'une association de défense des droits civiques. "De temps en temps, on change un peu les couleurs et le décor, mais la véritable stratégie du Jobbik, c'est la xénophobie, le nationalisme, l'antisémitisme, antitsiganisme et l'amour de l'ordre à tout prix. Le Jobbik séduit aussi parce qu'il parle des problèmes réels alors que les autres partis n'en parlent pas". Cibles préférées du Jobbik, les roms qualifiés de "parasites" et l'Europe, dont il faudrait sortir.

Le Jobbik a fait sa place

Le Jobbik est un parti jeune, créé en 2003, mais qui s'est installé dans le paysage politique hongrois. Début avril, le parti a progressé de près de quatre points et obtenu 23 sièges au Parlement. Le Jobbik dirige aussi dix communes, principalement au nord-est de la Hongrie. Par exemple, Gyöngyöspata, 2.300 habitants dont 650 Roms, est administrée par un maire du Jobbik.

Et depuis son élection, les Roms sont harcelés, assure Janos Farkas, le représentant de la communauté dans le village : "La police est là en permanence pour nous intimider. Par exemple, quand on va ramasser des branches d'arbres dans la forêt pour se chauffer et qu'on se fait prendre, on a des amendes et on peut même être envoyé en prison. Leur principe, c'est que tous les Roms sont des criminels, que tous les tsiganes sont mauvais. On reçoit des menaces. En 2012, on a mis le feu à ma maison. Notre seul tort, c'est d'être des Roms".

Rhétorique anti-rom

Pour progresser, le Jobbik martèle sa rhétorique anti-Roms. Le parti capte ainsi une partie du vote protestataire. Mais le Jobbik se défend de tout racisme ou de tout antisémitisme.

Pour expliquer ce succès, Marton Gyöngyösi, député du Jobbik, met en avant la liberté de parole, la liberté de ton de son parti : "Notre style est très différent de celui des autres partis. Nous, nous n'avons pas de tabou et nous disons la vérité, même si ça peut heurter et que ça n'est pas politiquement correct. On parle de la famille, de l'homosexualité, de la cohabitation entre les Hongrois et les Roms, de l'immigration. C'est ce qui rend notre parti unique. Dans les villes que nous dirigeons, la sécurité s'est améliorée ces dernières années. Nous pensons qu'en quatre ans, le Jobbik peut arriver au gouvernement".

Champ libre au Jobbik

On est loin du temps où Viktor Orban, le premier ministre du Fidesz, le parti conservateur, avait promis de débarrasser la Hongrie du Jobbik. Ses adversaires reprochent à Viktor Orban sa complaisance à l'égard de l'extrême-droite. Pire, le programme du Fidesz s'inspirerait même directement de celui du Jobbik.
Pour Magdalena Marsovszky, spécialiste de l'extrême-droite, le parti conservateur au pouvoir et le Jobbik sont en tout cas très proches : "C’est la même chose que le Jobbik, il n’y a absolument pas de différence. Les deux partis défendent la même idéologie populiste. Le Fidesz chercher à conquérir les électeurs de l’extrême-droite. En Hongrie, l’ennemi du gouvernement, c’est la gauche, pas l’extrême-droite. Donc, le Jobbik n’a pas d’opposition et il peut continuer à prospérer".


Les positions parfois radicales du Jobbik ont poussé plusieurs partis nationalistes européens à prendre leur distance. Pour l'heure, le Front national exclut toute alliance. Mais, pour d'autres mouvements, le Jobbik fait figure de modèle. Et c'est justement là qu'est le danger, la formation d'une éventuelle coalition européenne, avertit Kriza Borbala, sociologue à Budapest : "Ce qui se passe en Hongrie maintenant devrait inquiéter toute l'Europe car ce serait dangereux d'avoir une grande coalition des partis d'extrême-droite en Europe, avec le Jobbik. Car le Jobbik a des idées applicables non seulement en Hongrie mais aussi en Europe. Et ça, c'est toujours dangereux".

Le Jobbik, qui compte trois eurodéputés au Parlement européen, espère faire aussi bien cette année. Marton Gyöngyösi, le député du Jobbik voit même plus loin : "Et pourquoi pas cinq députés ?" demande-t-il.
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Message  ivo Dim 19 Oct - 10:41

Hongrie : des proches de Viktor Orban dans le viseur de Washington
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http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/18/hongrie-des-proches-de-viktor-orban-dans-le-viseur-de-washington_4508581_3214.html
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Message  ivo Mer 19 Nov - 9:06

Hongrie : journée d’“indignation” contre la politique du gouvernement
http://fr.euronews.com/2014/11/18/hongrie-journee-dindignation-contre-la-politique-du-gouvernement/
En face du Parlement à Budapest, ils étaient des dizaines de milliers réunis contre la politique du Premier ministre Viktor Orban.

C’est la cinquième grande manifestation organisée dans le pays depuis trois semaines. Au début, la mobilisation visait un projet de taxe sur les téléchargements sur internet, puis la corruption, après que plusieurs fonctionnaires se voient refuser l’entrée aux Etats-Unis, pour des faits présumés de malversation.

“La corruption s’est répandue en Hongrie, et c’est impossible d’avoir un niveau de vie correct. Ces dernières années – comme on l’a entendu dans les discours – beaucoup de choses terribles se sont déroulées et le pays a emprunté une mauvaise voie” dit une manifestante.

“J’ai travaillé 42 ans, je ne savais pas ce qu‘était le chômage. Mais maintenant je le vois partout et mes petits-enfants me disent qu’ils n’ont pas de travail. Donc il faut manifester, il faut bien que les pauvres gagnent leur vie” estime un retraité.

Après les énormes manifestations d’octobre, le gouvernement a abandonné son projet de taxe internet. Mais la directrice du fisc, accusée de corruption n’a pas démissionné.

A l’issue du rassemblement d’hier, quelques échauffourées ont eu lieu avec la police.

Au même moment où se déroulait cette manifestation à Budapest, d’autres ont eu lieu à travers tout le pays ainsi que dans des capitales européennes, à l’initiative d’expatriés hongrois” précise Andrea Hajagos, notre correspondante à Budapest.
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Message  ivo Lun 1 Déc - 11:25

Slut walk à Budapest contre une vidéo controversée de la police
http://fr.euronews.com/2014/12/01/slut-walk-a-budapest-contre-une-video-controversee-de-la-police/
Budapest a organisé hier soir une “slut walk”, autrement dit une “marche de salopes”, pour protester contre une vidéo financée par une institution liée au ministère de l’Intérieur et qui culpabilise les femmes victimes de viols. Réalisé pour le comté de Baranya, dans le sud du pays, le clip diffusé sur internet soulève une vague d’indignation internationale. Le film se termine par cette phrase “Tu y es pour quelque chose, tu peux faire quelque chose pour éviter ça”.

“Beaucoup de femmes violées n’osent pas porter plainte parce qu‘à cause de ce genre de vidéo, elles pensent qu’elles sont coupables. Mais ce n’est pas vrai”, insiste une manifestante.

“Le but des manifestants est d’obtenir le retrait de cette vidéo. La police prétend que c’est impossible. Selon les forces de l’ordre, il n’y a aucune raison de mal interpréter ce message, conclut Attila Magyar, membre de notre bureau à Budapest qui a suivi le défilé hier soir.
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Message  ivo Dim 24 Mai - 8:52

Viktor Orban met la démocratie en danger
fr info
"Salut, dictateur!" a lancé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au Premier ministre hongrois Viktor Orban vendredi au sommet de Riga. Les menaces qu'il fait peser sur les droits fondamentaux, sa volonté d'ouvrir le débat sur un rétablissement de la peine de mort et son questionnaire sur l'immigration et le terrorisme ont provoqué cette semaine la colère des eurodéputés.

Pour Viktor Orban, c'est devenu un "rituel": à chaque débat sur la situation des droits fondamentaux en Hongrie, le Premier ministre s'invite au Parlement européen, qu'il qualifie de "fenêtre sur le monde" et qui lui sert de formidable tribune pour renforcer son populisme. Mais ce mardi 19 mai, il a fait l'unanimité contre lui... à l'exception de l'extrême-droite.

Sa volonté de relancer le débat sur la peine de mort, au nom de la "liberté d'expression", est incompatible avec les valeurs et le socle législatif de l'Union, lui ont rappelé les eurodéputés, y compris de son propre camp, le Parti populaire européen, où Alain Lamassoure, président de la délégation française, parle d'un profond malaise.

De lourdes sanctions contre Budapest en cas de rétablissement de la peine de mort

Un rétablissement de la peine capitale conduirait à de lourdes sanctions contre Budapest, y compris économiques, et à l'application du fameux article 7 du Traité, qui comprend une suspension du droit de vote au Conseil, a souligné le premier vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans, qui lui a par ailleurs demandé de "cesser de caricaturer les décisions de Bruxelles".

La gauche et les Verts ont dénoncé son populisme, son cynisme, les répressions à l'égard des minorités roms et homosexuelles, son rapprochement avec la Russie au moment de la crise en Ukraine, le qualifiant de "provocateur qui joue avec la démocratie".

Les critiques les plus virulentes sont venues des rangs des libéraux

Dans une diatribe très ferme, l'ancien Commissaire européen Louis Michel a insisté sur la "dérive autocratique" d'Orban qui menace les fondements et les règles de droit de la maison commune.
Viktor Orban a profité de sa tribune strasbourgeoise pour qualifier d"absurde" le projet de la Commission européenne d'instaurer des quotas pour répondre à l'afflux de migrants et de demandeurs d'asile, revendiquant le droit de la Hongrie à fermer ses frontières.

Vicktor Orban franchit la ligne rouge

Mais c'est surtout le questionnaire sur l'immigration et le terrorisme, adressé aux ressortissants hongrois, qui inquiète la communauté internationale, y compris les Nations-Unies qui dénoncent l'amalgame fait entre migration et attaques terroristes, les migrants économiques étant présentés comme une "menace" pour la Hongrie.

Alors que le Parlement européen prépare une résolution sur la Hongrie qui doit être votée au mois de juin, que le Parti populaire européen s'interroge sur l'attitude à adopter, les dirigeants européens continuent de serrer la main d'un Premier ministre de plus en plus infréquentable, que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a accueilli vendredi au sommet de Riga par un : "Salut, dictateur !".
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Message  ivo Lun 1 Juin - 12:11

En Hongrie, le gouvernement Orban joue avec le feu xénophobe
Les autorités hongroises se distinguent ces dernières semaines par leur discours anti-immigration particulièrement virulent.
Avec le Premier ministre Viktor Orbán en fer de lance, les pouvoirs publics ont envoyé par courrier un questionnaire en 12 points à plus de 8 millions de foyers, début mai 2015, pour évaluer les attitudes envers l’immigration.
Selon le site internet du gouvernement, la consultation a été lancée pour vérifier le soutien de l’opinion à de futures réformes, mais point n’est besoin d’un examen détaillé pour révéler les biais et connotations xénophobes dans les principales questions.
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http://rue89.nouvelobs.com/2015/05/31/hongrie-gouvernement-orban-joue-feu-xenophobe-259459
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Message  ivo Mer 10 Juin - 11:44

L’Europe inquiète de la hausse des discours racistes en Hongrie
http://fr.euronews.com/2015/06/09/l-europe-inquiete-de-la-hausse-des-discours-racistes-en-hongrie/
Un “salut dictateur” qui a fait le tour du monde. Celui de Jean-Claude Juncker à Viktor Orban à l’ouverture du sommet des 28 de Riga en mai dernier. Amical et bon enfant, il n’en témoigne pas moins de la réputation que s’est forgé le Premier ministre hongrois.

Quelques jours plus tôt au Parlement européen, il fustigeait la politique européenne d’immigration et notamment la proposition de répartir le fardeau des demandeurs d’asile.

Viktor Orban, Premier ministre hongrois :
“Mesdames et messieurs, l’Union européenne et la Hongrie ont de bonnes raisons de vouloir faire face au problème de l’immigration économique. Je suis convaincu que la proposition faite par la Commission européenne est tout simplement absurde et surtout insensée. “

L’immigration et son traitement en Hongrie, parmi d’autres questions, soulèvent beaucoup d’inquiétude en Europe.
Le rapport que vient de remettre un groupe d’expert du Conseil de l’Europe pointe la montée dans le pays du racisme et de l’intolérance, à l’image de cette campagne d’affichage.

Stephanos Stavros, secrétaire-executif de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) :
Nous sommes préoccupés par les discours de haine, discours qui cible les groupes vulnérables tels que les migrants, les Roms, les Juifs, les homosexuels et les transsexuels, etc. Il y a un problème de violence. Il y a un problème avec l’intégration des Roms, et notamment de ségragation pour leurs enfants qui sont envoyés dans des écoles distinctes.

Épinglé dans le rapport, le parti d’extrème-droite, Jobbik, qui a obtenu plus de 20 % des voix aux dernières élections.
Fondé en 2003, le parti cible régulièrement, via son site internet, les Roms et les Juifs.
Jobbik est accusé de véhiculer son message de haine en toute impunité.

Notamment par le biais des médias, comme EchoTV. Largement favorable aux idées du parti, la chaîne diffuse régulièrement des reportages à la gloire du jeune leader Gabor Vona, qui s’est engagé dans une vaste entreprise de dédiabolisation de son parti.

Mais le parti au pouvoir Fidesz de Viktor Orban, est aussi pointé du doigt.
Un journaliste proche du pouvoir qualifie régulièrement dans ses éditoriaux les Roms d’animaux qui n’ont pas le droit à la vie, et s’attaque régulièrement aux Juifs qu’il traite d’excréments puants.
Le racisme et la violence envers les Roms est le problème le plus important en Hongrie. Ainsi, des groupes paramilitaires organisent de manière illégale des patrouilles dans les villages pour intimider ces populations.
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Message  ivo Lun 25 Jan - 8:42

Hongrie: manifestation contre le projet antiterroriste du gouvernement
Fermeture des frontières, interdiction des rassemblements et contrôle des médias, y compris Internet. Ce sont quelques-unes des mesures de l’état d’urgence que Viktor Orban veut inscrire dans la Constitution. Il lui suffirait d’invoquer un « danger terroriste » sans critère précis.
Cela fait 6 ans que le gouvernement de Viktor Orban démantèle la démocratie. Mais l’Union européenne n’a jamais pris de sanctions.
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20160124-hongrie-manifestation-contre-le-projet-antiterroriste-gouvernement
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Message  ivo Ven 29 Jan - 11:10

Coulée de boue rouge en Hongrie : les responsables de l’usine d’aluminium acquittés
http://fr.euronews.com/2016/01/29/coulee-de-boue-rouge-en-hongrie-les-responsables-de-l-usine-d-aluminium/
Les quinze responsables de l’usine d’aluminium à l’origine de la coulée de boue rouge qui avait ravagé une vallée rurale de Hongrie en 2010 ont été acquittés.
Le président du tribunal a estimé que la rupture du réservoir était imputable à “un manque de stabilité des sous-sols” détrempés.
Dix personnes avaient péri. Le parquet a fait appel.
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