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Monde arabe : La contestation se propage
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Monde arabe : La contestation se propage
J'ouvre un nouveau sujet (peut-être faudra-t-il tout regrouper, enfin pas sûr, à voir) sur le monde arabe de façon plus générale.
Un article du journal el Watan :
el Watan
Un article du journal el Watan :
Désormais, du Golfe jusqu’aux côtes atlantiques, rien ne sera plus jamais comme avant. Le vent du changement a soufflé fortement, secouant les citadelles des dictateurs et des monarques. Le monde arabe est en ébullition.
Longtemps soumis à des régimes despotiques corrompus, les peuples arabes se soulèvent en masse pour rompre le silence et briser les murs de la terreur.
Le vent de la démocratie souffle en Arabie, annonçant le crépuscule des dictateurs. Après la Tunisie et l’Egypte, le cercle de la contestation des régimes s’élargit gagnant la Jordanie, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, la Libye, le Maroc, la Syrie et bien évidement l’Algérie. Aucun peuple arabe ne souhaite rester en marge de cette nouvelle page d’histoire qui s’écrit dans cette région du monde. Pour le sociologue Zoubir Arous, «le monde arabe vit des moments historiques semblables à la période des années cinquante» où les peuples se sont soulevés contre l’empire colonial.
Ainsi, au bout d’un mois de lutte sans relâche, les Tunisiens ont réussi à chasser Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir après 23 ans de règne sans partage. Longtemps redouté pour sa cruauté, le régime de Carthage s’est écroulé tel un château de cartes. Un régime qui s’est avéré finalement faible et impuissant face à la détermination d’un peuple assoiffé de liberté. Le mythe selon lequel les pouvoirs arabes sont ébranlables que par des forces étrangères a volé en éclats. Les Carthaginois ont donné ainsi le la. C’est le déclic. A peine Ben Ali a-t-il trouvé une «terre d’asile», que le peuple égyptien reprend le flambeau de la lutte contre le «pharaon» du Caire. La contagion démocratique a gagné le pays du Nil. Les Egyptiens se sont soulevés tel un tsunami contre un Moubarak au pouvoir depuis 30 ans. Ils réclament à gorge déployée le départ de celui qui régente le pays d’une main de fer. Depuis le 25 janvier, la place Tahrir cristallise le rejet d’un régime despotique.
La torture systématique, l’état d’urgence, la corruption qui sont les principaux traits du régime Moubarak ont cédé face à la soif de liberté et de démocratie. Si le raïs s’accroche encore au pouvoir d’un autre âge, le pays a basculé définitivement dans le camp de la démocratie. Il est sûr que si Hosni Moubarak et son régime – épicentre de la stratégie américaine dans la région – venaient à chuter, c’est sans doute toute la carte géopolitique du monde arabe qui changerait complètement. D’où justement «l’affolement» de l’Administration américaine et ses «manœuvres» en coulisses pour «aider» à la mise en place d’un nouveau régime non hostile à Israël et aux intérêts occidentaux. Mais c’est sans compter sur les millions d’Egyptiens qui, dans leur «révolution de dignité», rejettent en filigrane l’alignement sur la politique américano-israélienne. Ainsi, la chute de Hosni Moubarak pourrait provoquer l’effet domino tant souhaité par les peuples arabes. Et plus la mobilisation dure en Egypte, plus cela donne de l’appétit et du courage aux autres peuples de la région.
La vague de colère a remporté déjà une première bataille en Jordanie où les manifestants ont contraint le roi Abdallah à limoger son gouvernement et à prendre des mesures urgentes pour absorber la colère de la rue de plus en plus exigeante. Au sud de l’Arabie, au Yémen, Ali Abdallah Saleh, l’éternel président depuis 1978 (Yémen du nord jusqu’en 1990 puis du Yémen unifié jusqu’à présent) voit son pouvoir largement contesté. Début février, des dizaines de milliers de manifestants défilaient dans les rues de Sanaâ pour réclamer son départ. Pressé par une semaine de protestation, il a renoncé à briguer un troisième mandat tout en faisant certaines concessions à l’opposition. Les autres régimes de la région sont du coup gagné par la panique de voir leur pouvoir s’écrouler, tandis que les peuples, eux, s’engouffrent dans cette brèche démocratique pour forcer le destin. Des foyers de lutte pour un changement démocratique se créent partout. Des groupes de jeunes et d’intellectuels investissent l’espace politique pour contraindre les régimes à les écouter.
Même les monarchies les plus riches d’Arabie ne sont pas à l’abri de ce «mistral» de la liberté. Les familles régnantes en Arabie Saoudite, au Bahreïn, au Koweït, aux Emirats arabes unis doivent dorénavant compter avec les aspirations des peuples à la démocratie et à la justice sociale. L’argument de la menace islamiste qu’agitent les régimes arabes pour se maintenir au pouvoir et s’assurer «la protection» de l’Occident est battue en brèche. Car les rues arabes rêvent de démocratie et de liberté et le font savoir de manière moderne et civilisée.
En somme, le monde arabe que les régimes et l’Occident ont voulu enfermer dans le gouffre du sous-développement politique et économique, ses peuples lui ouvrent une autre perspective historique. L’installer sur l’orbite de la démocratie et du progrès.
Hacen Ouali
el Watan
Invité- Invité
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Après la Tunisie et l’Egypte, l’Algérie ?
http://www.pavillon-noir.info/t1623p15-algerie#17502
http://www.pavillon-noir.info/t1623p15-algerie#17502
Re: Monde arabe : La contestation se propage
L'effet domino s'amplifie au Moyen-Orient
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/17/l-effet-domino-s-amplifie-au-moyen-orient_1481755_3218.html#ens_id=1481220
Suivez en direct les manifestations dans le monde arabe
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/18/suivez-en-direct-les-manifestations-dans-le-monde-arabe_1481855_3218.html#ens_id=1481220
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/17/l-effet-domino-s-amplifie-au-moyen-orient_1481755_3218.html#ens_id=1481220
Des chars de l'armée déployés sur la place de la Perle à Manana, capitale du Bahreïn, jeudi 17 février. REUTERS/HAMAD I MOHAMMED
Un mois après le départ du dictateur tunisien Ben Ali et quelques jours seulement après la chute du régime de Hosni Moubarak en Egypte, plusieurs mouvements de protestation gagnent les régimes autoritaires du Proche-Orient. La nuit de mercredi à jeudi a été particulièrement meurtrière pour les opposants venus manifester pour réclamer des réformes démocratiques. L'Irak a rejoint les pays en colère, une manifestation ayant fait un mort et des dizaines de blessés au Kurdistan.
Libye.
Relayé par Facebook, Twitter et des sites Internet tenus par des opposants et hébergés à l'étranger, un nouvel appel à manifester a été diffusé pour la journée du jeudi 17 février. Bien que la communauté internationale ait incité les autorités à la retenue quant à l'usage des armes, au moins deux personnes (quatre, selon l'opposition) ont été tuées dans la nuit dans la ville d'Al-Baïda, située à 1 200 kilomètres environ de Tripoli.
A Benghazi, deuxième ville du pays et cœur de la contestation, six manifestants ont trouvé la mort dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants anti-Kadhafi. La question de savoir si la révolte va s'étendre à la capitale reste posée. Jeudi, des centaines de partisans du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, se sont rassemblés à Tripoli, désertée pour l'instant par les manifestants de l'opposition.
>> Lire "De nouvelles manifestations font au moins six morts en Libye"
>> Lire "Le régime libyen à bout de souffle"
Bahreïn.
La contestation gagne également du terrain au Bahreïn. Selon l'opposition, une soixantaine de personnes ont disparu jeudi à l'aube au cours du démantèlement par la police d'un campement de manifestants installé sur la place principale de Manana.
D'après le ministère de la santé, trois personnes ont été tuées et cent quatre-vingt-quinze ont été blessées lors de l'assaut. Plusieurs personnes qui passaient la nuit sur la place de la Perle témoignent que les forces anti-émeutes ont attaqué les protestataires soudainement, faisant notamment usage de gaz lacrymogène mais également, selon l'opposition, de balles en caoutchouc et de balles à fragmentation.
Des Bahreïnis, essentiellement issus de la majorité chiite, manifestent depuis lundi pour réclamer des réformes politiques et sociales dans ce royaume dirigé par une famille régnante sunnite. Un député de l'opposition chiitie a annoncé qu'Al-Wefaq, principal bloc chiite, allait quitter le Parlement. Les chefs de la diplomatie du Conseil de coopération du Golfe doivent tenir jeudi soir une réunion extraordinaire à Manama.
>> Lire "Bahreïn : les forces anti-émeutes ont attaqué 'sans sommation'"
>> Voir le portfolio "Plusieurs morts dans la dispersion des manifestants à Manama"
Yémen.
Le pays connaît une escalade de la violence depuis le début de la semaine. Plus de vingt-cinq personnes ont été blessées jeudi dans de nouveaux affrontements à Sanaa, la capitale, entre des étudiants et des partisans du pouvoir, alors que l'armée se déployait en force à Aden, autre foyer de la contestation.
A Sanaa, les manifestants, des étudiants pour la plupart, estimés à environ deux mille personnes, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres. Selon des témoins, des partisans du CPG ont également tiré à balles réelles.
Quinze manifestants ont été blessés ainsi que dix partisans du CPG. De jeunes manifestants disent ne plus supporter la corruption du régime d'Ali Abdallah Saleh ni le chômage endémique. Le Yémen est, en outre, confronté à une rébellion chiite dans le Nord et à un mouvement séparatiste de plus en plus violent dans le Sud.
>> Lire "Plus de vingt-cinq blessés dans des heurts entre manifestants à Sanaa"
Irak.
Touché par une constestation plus discrète, l'Irak a franchi un palier dans l'escalade de la violence. Deux personne ont été tuées et 47 autres blessées lors de heurts entre manifestants et policiers à Souleymanieh, au Kurdistan irakien. Les incidents ont éclaté lorsqu'un millier de protestataires ont été refoulés devant le siège du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). La foule a lancé des pierres sur le bâtiment du PDK, dirigé par le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani. Selon le récit de témoins, les policiers ont alors ouvert le feu sur les manifestants. Un siège du parti Goran, qui a affirmé ne pas être impliqué dans cette manifestation, a été incendié à Erbil, plus au nord.
>> Lire "Deux morts et quarante-sept blessés dans une manifestation au Kurdistan irakien"
Suivez en direct les manifestations dans le monde arabe
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/02/18/suivez-en-direct-les-manifestations-dans-le-monde-arabe_1481855_3218.html#ens_id=1481220
La violente répression des mouvements de contestation de régimes autoritaires a fait depuis mercredi au moins sept morts en Libye, quatre à Bahreïn et cinq au Yémen. Suivez en direct la mobilisation dans ces pays.
vendredi 18 février 2011
08h11
LIBYE : Des milliers de manifestants antigouvernementaux sont descendus dans les rues de Benghazi, la deuxième ville du pays, aux premières heures de vendredi. La veille, au moins sept personnes sont mortes lors de la "journée de colère" à Benghazi.
08h14
BAHREIN : Les manifestants doivent enterrer leurs morts aujourd'hui : au moins quatres personnes ont été tuées lors de l'intervention brutale des forces de l'ordre place de la Perle. Plus de 230 ont été blessées et 60 sont portées disparues. Les funérailles pourraient donner lieu à de nouveaux rassemblements.
08h16
Des centaines de personnes se sont rassemblées pour prier dans la nuit de jeudi à vendredi devant l'hôpital Salmaniya de Manama à Bahrein, où ont été emmenés les blessés.
08h24
Des manifestants à Aden, jeudi 17 février.
08h28
YEMEN : Les violences se sont poursuivies tard dans la nuit jeudi, en dépit d'un déploiement de l'armée dans les différents quartiers d'Aden entre des centaines de manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans, et la police, selon le correspondant de l'AFP sur place. Trois personnes ont été tuées et dix-neuf blessées, portant à cinq le nombre de morts dans cette ville du sud du Yémen en 48 heures, selon une source hospitalière vendredi.
08h29
BAHREIN : les autorités, qui craignent que les funérailles des manifestants ne dégénèrent en mouvements spontanés, ont fait boucler la capitale par l'armée et interdit les rassemblements. Selon Al-Jazira, des tanks et des véhicules blindés parcourent Manama.
08h32
LIBYE : Selon Reuters, à Al Baïda dans l'est du pays, les manifestants ont acheminé des tentes pour camper dans les rues.
08h35
BAHREÏN : Selon l'envoyé spécial du New York Times Nicholas Kristof, qui twitte depuis Bahreïn, une procession funéraire rassemblant des milliers de personnes a commencé à Sitra. Les forces de l'ordre restent pour 'linstant à l'écart.
08h40
LIBYE : Dans la capitale, Tripoli, qui n'a pas suivi l'appel à la révolte, des partisans du colonel Kadhafi étaient également dans les rues vendredi matin, selon la chaîne CNN. Les images diffusées par la télévision libyenne, présentées comme en direct, montraient des hommes scandant des slogans en faveur du colonel Kadhafi.
08h45
LIBYE : Les obsèques des personnes tuées à Benghazi et Al Baïda devraient avoir lieu ce vendredi et risquent de catalyser un peu plus le mécontentement.
08h48
BAHREIN : A Sitra, à l'est de Manama, des milliers de personnes suivent les deux véhicules sur lesquels reposaient les corps de Ali Khodeir, 53 ans, et de Mahmoub Mekki, 23 ans, enveloppés du drapeau national, en scandant des slogans patriotiques : "Ni chiites, ni sunnites. Unité nationale" . Certains scandent également : "le peuple veut la chute du régime".
08h54
BAHREIN : Selon l'envoyé spécial du Guardian Martin Chulov, des personnes avec des haut-parleurs appellent les personnes présentes aux funérailles à retourner place de la Perle. Des chants anti-gouvernements retentissent.
08h56
BAHREIN : Martin Chulov estime à 20 000 le nombre de personnes assitant aux funérailles.
09h01
LIBYE : Selon Human Rights Watch, qui s'appuie sur des témoins, depuis mardi soir les forces de sécurité ont tué au moins 24 manifestants et blessé des dizaines d'autres en tirant pour disperser les protestations contre le régime.
09h09
[Commentaire de la part de Alexandre ]
Y a-t-il des réactions internationales sur ces manifestations ? Qu'en est-t-il du Grand prix de F1 de Bahrein ?
09h10
@Alexandre Pour ce qui est des réactions internationales, l'Union européenne a exhorté jeudi les autorités du Yémen et du Bahreïn à dialoguer avec les manifestants et à s'abstenir de recourir à la violence. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton s'est déclarée "très préoccupée par les événements qui se sont produits" à Manama et "demande aux autorités bahreïnies de respecter et de protéger les droits fondamentaux de leurs citoyens, y compris le droit à se rassembler pacifiquement". Concernant le Yémen, Mme Ashton s'est dite "très préoccupée" par les événements à Aden mercredi et a appelé toutes les parties "au calme et à la retenue". Elle a dans le même temps demandé aux autorités de "répondre par la dialogue à l'expression pacifique des préoccupations de la population".
Aux Etat-Unis, le président américain Barack Obama s'est opposé par la voix de son porte-parole "à l'usage de la violence par le gouvernement de Bahreïn", allié des Etats-Unis. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a de son côté appelé les autorités de Bahreïn à respecter leur promesse de "tenir responsables" ceux qui font preuve d'une violence excessive à l'encontre des manifestants.
Quant au Grand Prix de Formule 1 de Bahreïn prévu le 13 mars, Bernie Eccleston a indiqué jeudi qu'une décision serait prise la semaine prochaine concernant le maintien ou l'annulation de la compétition.
09h17
[Commentaire de la part de Mathieu ]
Bonjour, et merci pour ce suivi de cette situation. L'armée a toujours joué un rôle dans ce genre de situation pour le retournement de pouvoir. Quelle est l'attitude et la vision de l'armée à Bahreïn, en Libye et au Yemen?
09h19
@Mathieu. Concernant le rôle de l'armée en Libye, voici quelques élements de réponse de François Burgat, chercheur au CNRS et spécialiste de la Libye, que nous avons interrogé hier sur la situation dans le pays. "Comme en Egypte ou en Tunisie, le succès ou non des manifestations reposera en dernière instance sur l'attitude des cadres de l'armée libyenne, dont les blindés ont vu à plusieurs reprises dans le passé leurs chenilles démontées pour prévenir tout mouvement inopiné", note le chercheur. Par ailleurs, une des spécificités libyennes est que "Kadhafi a toujours su mêler et instrumentaliser trois réseaux de solidarité : son cercle familial et clanique, l'armée, et enfin, les institutions dites 'populaires' ou 'révolutionnaires' qu'il a créées". C'est un des éléments de son autorité sur le pays.
A Bahrein, l'armée participe à l'action contre le mouvement et quadrille les alentours de la place de la Perle. De même, l'armée s'est déployée à Aden au Yémen pour empêcher les rassemblements.
09h24
EGYPTE : Les organisateurs de la contestation qui a mené à la chute du régime espèrent qu'un million de personnes participeront à la "Marche de la victoire" ce vendredi, une semaine jour pour jour après la démission de Hosni Moubarak. L'initiative vise aussi à rappeler le "pouvoir de la rue" aux généraux du Conseil suprême des forces armées, désormais aux commandes du pays.
09h25
Des proches se recueillent vendredi dans le village de Sitra, à Bahreïn, auprès d'un des leurs mort pendant les manifestations jeudi.
09h29
BAHREIN : Selon Nicholas Kristof du New York Times, la procession funéraire de Sitra se termine dans le calme, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues.
09h33
LIBYE : Des militaires étaient déployés vendredi matin à Benghazi. Un habitant vivant sur la principale artère de la ville, la rue Nasser, a déclaré à Reuters que le calme était revenu dans la ville, où l'on ne signalait pas pour l'instant de nouvelles manifestations. Toutefois, a-t-il ajouté, "La nuit a été très difficile, il y avait beaucoup de monde dans les rues, des milliers de personnes. Maintenant, c'est calme. Je vois des soldats dans la rue".
09h41
[Commentaire de la part de Guest ]
Si l'armée joue un rôle différent dans ces nouveaux mouvements contestataires, peut-on imaginer des scénario similaires à ceux qu'on a pu observer en Tunisie et en Egypte ?
09h41
@Guest Concernant la Libye, le scénario semble effectivement un peu différent de la Tunisie ou de l'Egypte. D'une part, le mouvement se concentre pour l'instant en Cyrénaïque, Tripoli n'étant pour l'instant pas touchée. En Tunisie, le ralliement de la capitale, et notamment des intellectuels (magistrats, enseignants) aux manifestants de Sidi-Bouzid et Kasserine avait été beaucoup plus rapide et décisif. D'autre part, contrairement à l'armée égyptienne, comme expliqué plus haut, l'armée libyenne manque d'autonomie par rapport au pouvoir. Il ne faut pas exclure qu'elle se rebelle contre le régime, mais cette hypothèse semble plus difficile à réaliser qu'en Egypte ou en Tunisie.
09h42
Funérailles à Sitra, vendredi matin.
09h47
BAHREIN : L'envoyé spécial d'Associated Press Hadeel Al-Shalchi explique sur Twitter que 16 journalistes, dont ceux de la BBC et de CNN, sont retenus par les autorités à l'aéroport de Barheïn et ne peuvent pénétrer dans le pays.
09h59
[Commentaire de la part de Soraya ]
Des nouvelles de l'Algérie ?
10h00
@Soraya. L'opposition algérienne reste déterminée à redescendre dans la rue samedi à Alger malgré les promesses faites par le premier ministre Ahmed Ouyahia d'une levée de l'état d'urgence et de mesures pour répondre aux attentes des Algériens.
10h08
BAHREÏN : Selon Nicholas Kristof du New York Times, une foule s'est rassemblée devant la mosquée et entonne des chants hostiles au pouvoir.
10h11
Funérailles dans le village de Karzakan à Bahreïn de manifestants morts jeudi.
10h13
LIBYE : Selon un médecin libyen interrogé par la BBC, 15 corps présentant des impacts de balle ont été amenés à l'hôpital de Benghazi.
10h19
LIBYE : Pour des éléments sur le système mis en place par le régime libyen, les ressorts dont dispose Kadhafi et les chances de propagation du mouvement, vous pouvez lire cet entretien avec le chercheur Moncef Djaziri.
10h22
Le village de Sitra, vendredi matin 18 février.
10h22
[Commentaire de la part de Mourad ]
Qu'en est-il des appels du 20 février au Maroc ?
10h23
@Mourad. La jeunesse du mouvement islamiste Justice et bienfaisance a effectivement appelé jeudi à participer "pacifiquement" à une manifestation en faveur d'une "large réforme politique" prévue le 20 février dans plusieurs villes du Maroc. Des groupes et formations politiques, comme le parti Justice et développement (PJD, opposition islamiste représentée au Parlement) ont depuis appelé à ne pas participer à ces manifestations, craignant des "débordements". De son côté, le ministre marocain de la communication Khalid Naciri a souligné à plusieurs reprises que le Maroc "s'est engagé depuis longtemps dans un processus irréversible de démocratie et d'ouverture de l'espace des libertés".
10h25
BAHREÏN : Le plus haut dignitaire chiite du pays, le le cheikh Issa Kassem, affirme que l'intervention policière a été un "massacre" et que le gouvernement refuse le dialogue.
10h28
EGYPTE : Alors qu'une "Marche de la victoire" est prévue aujourd'hui, les Frères musulmans ont exhorté les Egyptiens à préserver leur révolution face à ceux qui chercheraient à la détourner à leur profit. Mohamed Badie, dirigeant de la confrérie, a estimé que la révolution commençait à porter ses fruits et que les Egyptiens ne devaient pas permettre "aux opportunistes de la prendre en otage, elle et ses réalisations". Badie a réaffirmé que les Frères musulmans ne brigueraient pas la présidence ni ne chercheraient à avoir une majorité au parlement dans le cadre des élections libres promises par le Conseil des forces armées.
10h38
Place Tahrir, au Caire, vendredi 18 février.
10h38
EGYPTE : Plusieurs milliers de personnes agitant des drapeaux égyptiens ont commencé à se rassembler vendredi sur la grande place Tahrir du Caire, épicentre des manifestations qui ont chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak il a une semaine. La place était toutefois entourée de chars de l'armée, et un cordon de militaires vérifiait les identités aux différents points d'accès. Des membres de comités populaires composés de manifestants assuraient aussi des contrôles.
10h43
LIBYE : La Libye annonce le report d'un sommet de la Ligue arabe à cause des "circonstances dans le monde arabe".
10h51
La France a appelé ses ressortissants à se tenir prudemment en dehors des manifestations qui se déroulent à Bahrein, au Yémen et en Libye.
Dans les conseils aux voyageurs du ministère des affaires étrangères, il est notamment recommandé aux Français actuellement présents à Bahreïn de "se tenir à l’écart des attroupements". La Quai d'Orsay précise en outre que "les voyageurs désirant se rendre à Bahreïn sont invités à reporter, sauf caractère d’urgence, leur voyage".
Concernant le Yémen, "il est plus que jamais déconseillé de se rendre" dans le pays, précise le ministère, qui avait déjà mis en garde contre la dégradation de la situation sécuritaire au yémen où le risque d'être pris en otage est jugé "très élevé".
En Libye, "par mesure de prudence, il est recommandé à nos ressortissants d’éviter les lieux de rassemblements et de contacter l’ambassade de France".
10h56
BAHREIN : Une marche de soutien au régime est prévue en début d'après-midi à Manama après la prière hebdomadaire du vendredi. "L'objectif principal des manifestants de la place de la Perle était de paralyser l'économie", a accusé le quotidien Akhbar Al-Khaleej, proche du gouvernement. Le ministre bahreïni des affaires étrangères, Khaled Ben Ahmed Al-Khalifa, a justifié l'intervention policière meurtrière de mercredi par la nécessité d'empêcher "une crise économique" et un "conflit confessionnel".
11h00
[Commentaire de la part de Houria de Tunis ]
Connait-on les décisions prises par le Conseil des pays du Golfe lors de sa réunion d'hier sur la situation à Bahreïn ?
11h02
[Commentaire de la part de Malek ]
Quelle est la position de l'Arabie Saoudite ?
11h02
@Houria de Tunis et Malek. Les chefs de la diplomatie du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont exprimé leur "soutien total à Bahreïn aux plans politique, économique, de la sécurité et de la défense", lors de la réunion extraordinaire qui s'est tenue dans la soirée à Manama. "Notre sécurité est une responsabilité collective et il n'est pas question d'accepter les ingérences étrangères", ont-ils ajouté.
L'Arabie Saoudite est un des membres du CCG qui comprend aussi, outre le Bahreïn, les Emirats arabes unis, Oman, le Qatar et Koweït.
11h13
LIBYE : Une vidéo filmée hier montre des manifestants qui s'attaquent à un monument représentant le "livre vert", qui rassemble les préceptes de Mouammar Kadhafi, dans la ville de Tobrouk.
11h24
Quelques précisions à propos du report du sommet de la Ligue arabe, qui ne semble pas faire consensus.
Il a été annoncé par l'agence de presse officielle de Libye, qui assume actuellement la présidence tournante de l'organisation. Mais au Caire, siège de la Ligue arabe, le secrétaire général, Amr Moussa, a dit ne pas avoir reçu de demande officielle de report, ajoutant qu'à son avis, le sommet était toujours programmé. "C'est une décision qui doit être prise collectivement. S'il y a une quelconque suggestion de ce genre, une décision doit être prise collectivement", a dit de son côté Hecham Youssef, proche collaborateur de Moussa. Il était jusqu'ici prévu le 29 mars à Bagdad
11h28
[Commentaire de la part de Parigot ]
Pourquoi les manifestations continuent en Égypte?
11h29
@Parigot. Les manifestants sont revenus place Tahrir pour fêter la chute du régime, mais aussi pour maintenir la pression sur l'armée pour qu'elle libère les détenus et fasse les réformes démocratiques promises. Celle-ci, à qui Moubarak a remis le pouvoir, a suspendu la Constitution et dissous le Parlement tout en s'engageant à préparer un retour à un pouvoir civil élu dans un délai indicatif de six mois. Mohamed Waked, un des organisateurs de la manifestation, explique que "si les personnes arrêtées ne sont pas libérées, sans parler des prisonniers politiques plus anciens, cela montrerait que l'armée n'est pas sincère dans ses promesses de réformes politiques".
11h32
LIBYE : Précisions concernant la vidéo : Tobrouk est une ville de Cyrénaïque, non loin de la frontière avec l'Egypte, où se concentrent les mouvements de protestation. Merci @SP de le rappeler.
11h34
YEMEN : Des milliers de manifestants rivaux se sont rassemblés vendredi à Taïz, dans le sud du pays, à environ 200 km de Sanaa.
D'un côté, au moins 10 000 partisans du président Ali Abdallah Saleh sont descendus dans les rues. De l'autre, des milliers d'opposants à Saleh se sont massés sur la place Hourria (Liberté) de cette ville, où certains d'entre eux campent depuis plusieurs jours.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Solidarité avec les peuples arabes: l'appel des intellectuels
http://www.marianne2.fr/Solidarite-avec-les-peuples-arabes-l-appel-des-intellectuels_a202418.html
http://www.marianne2.fr/Solidarite-avec-les-peuples-arabes-l-appel-des-intellectuels_a202418.html
Marianne publie l'appel d'intellectuels arabes, qui expriment leur gratitude envers les Tunisiens et les Égyptiens, ainsi que leur solidarité avec les aspirations des peuples arabes.
=============Nous exprimons d’abord notre immense gratitude envers le peuple tunisien qui a été sans conteste le porte-flambeau d’une nouvelle ère des lumières dans nos pays, celle de la renaissance citoyenne. Nous exprimons aussi avec force notre soutien au peuple égyptien dans son combat décisif contre la tyrannie et pour l’instauration de la démocratie. Nous nous inclinons devant celles et ceux qui ont donné leur vie pour que se réalise le rêve confisqué chez nous depuis des décennies, celui de sociétés plus justes et plus humaines, régies par les règles de l’État de droit, établies universellement : souveraineté populaire dans le choix de nos représentants et gouvernants, séparation des pouvoirs, égalité de tous devant la loi, redistribution équitable des richesses, éradication de la corruption, garantie des libertés individuelles et collectives, les libertés d’opinion et de croyance y comprises.
Nous le disons haut et fort, aucun pays arabe ne peut plus se soustraire à ce mouvement irrépressible qui s’est donné clairement pour tâche de mettre fin au règne de l’arbitraire. L’aube qui s’est levée sur le monde arabe a maintenant couleur de dignité retrouvée et de liberté. Partout ailleurs, les peuples en ont pris acte. Nous appelons donc les intellectuels où qu’ils se trouvent à exprimer leur solidarité avec les aspirations des peuples arabes et celles du peuple égyptien en particulier dans cette phase critique. Nous appelons enfin toutes les instances de la communauté internationale à se tenir aux côtés des combattants de la liberté en dénonçant la répression sauvage dont ils sont victimes et en reconnaissant clairement la légitimité des aspirations de nos peuples à se libérer du joug de l’oppression et à construire la démocratie.
Premiers signataires :
Adonis, écrivain (Liban)
Abdellatif Laâbi, écrivain (Maroc)
Khalida Saïd, critique littéraire (Liban)
Mohammed Berrada, écrivain (Maroc)
Issa Makhlouf, écrivain (Liban)
Amin Maalouf, écrivain (Liban)
Kamal Boullata, peintre (Palestine)
Tahar Ben Jelloun, écrivain (Maroc)
Salah Stétié, écrivain (Liban)
Mohammed Bennis, poète (Maroc)
Qassim Haddad, écrivain (Bahrein)
Abdessalam Cheddadi, historien (Maroc)
Jabbar Yassin, écrivain (Irak)
Anouar Benmalek, écrivain (Algérie)
Aicha Arnaout, poétesse (Syrie)
Zouleikha Abu Richa, écrivaine (Jordanie)
Joumana Haddad, écrivaine (Liban)
Khalid Darwish, écrivain (Palestine)
Yassin Adnan, écrivain (Maroc)
Mahi Binebine, peintre (Maroc)
Amin Salih, écrivain (Bahrein)
Fouad Laroui, écrivain (Maroc)
Ahmed El Maanouni, cinéaste (Maroc)
Karim Bennani, peintre (Maroc)
Najwan Darwish, écrivain, journaliste (Palestine)
Mohammed Tozy, sociologue (Maroc)
Nasser Soumi, peintre (Palestine)
Amina Saïd, poétesse (Tunisie)
Mohammed Hmoudane, écrivain (Maroc)
Abdelkader Lagtaa, cinéaste (Maroc)
Siham Benchekroun, écrivaine (Maroc)
Bouthaïna Azami, écrivaine (Maroc)
Driss Allouch, écrivain, journaliste (Maroc)
Hicham Fahmi, écrivain (Maroc)
Abdelhadi Saïd, écrivain (Maroc)
Dominique Eddé, journaliste (Liban)
Driss Chouika, cinéaste (Maroc)
Farida Benlyazid, cinéaste (Maroc)
Vénus Khoury-Ghata, écrivaine (Liban)
Etel Adnan, écrivaine (Liban)
Gérard Khoury, historien (Liban)
Nabil Abi Chacra, Forum culturel libanais (Liban)
Jamal Boudouma, écrivain (Maroc)
Simone Fattal, sculpteur (Liban)
Nabil El Azan, metteur en scène (Liban)
Abderrahman Djelfaoui, écrivain (Algérie)
Habib Tengour, écrivain (Algérie )
Abderrahim Yamou, peintre (Maroc)
Habib Samrakandi, universitaire (Maroc)
Driss Ksikes, écrivain (Maroc
Mohammed Nedali, écrivain (Maroc)
Abdellatif Bazi, directeur de revue (Maroc)
Nadir Boumaza, universitaire (Algérie)
Salah Boussrif, poète (Maroc)
Habib Selmi, écrivain , journaliste(Tunisie)
Saïd Boukrami, écrivain (Maroc)
Faraj Bayrakdar, écrivain (Syrie)
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Manifestations réprimées : des morts en Libye et au Yemen
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/manifestations-reprimees-des-morts-en-libye-et-au-yemen-18-02-2011-1321530.php
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/manifestations-reprimees-des-morts-en-libye-et-au-yemen-18-02-2011-1321530.php
En Libye, au Yémen, en Jordanie, à Bahreïn, les manifestations en faveur de la démocratie se multiplient, réprimées souvent dans la violence, tandis qu'en Egypte, un grand rassemblement populaire a célébré, place Tahrir, la chute de Moubarak il y a une semaine.
> En Libye, trois détenus ont été tués vendredi par les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de s'évader de la prison d'El-Jedaida, près de Tripoli, selon une source au sein des services de sécurité.
Un peu plus tôt, vendredi, de nombreux prisonniers se sont évadés après une mutinerie d'une prison à Benghazi, deuxième ville de Libye où les manifestations contre le régime ont été
«Il y a eu une mutinerie à la prison d'al-Kuifiya et un grand nombre de prisonniers se sont échappés», a déclaré le chef de la rédaction du journal local Quryna, Ramadhan Briki.
Selon lui, les détenus ont incendié par la suite le bureau du procureur général, une banque et un poste de police dans la ville. Rien ne permet pour le moment de dire si cette mutinerie est liée aux affrontements qui ont eu lieu dans la ville.
Benghazi est l'un des bastions de la contestation anti-Kadhafi et les manifestations qui s'y déroulent depuis mardi sont violemment réprimées. Rien que pour la journée de jeudi, quatorze personnes auraient été tuées dans les opérations de maintien de l'ordre. Le nouveau bilan porte à 16 le nombre de morts depuis le début de la contestation mardi en Libye. L'organisation Human Rights Watch (HRW) avance, elle, un bilan de 24 morts pour ces trois jours de répression. Des milliers de personnes ont participé vendredi aux obsèques des manifestants anti-régime.
A Al-Baïda (est du pays), les heurts auraient fait 14 morts depuis mercredi.
VIDEO. Manifestations à Banghazi.
Pour enrayer toute tentation de redescendre dans la rue, les comités révolutionnaires, pilier du régime autoritaire libyen du colonel Kadhafi, ont menacé vendredi les «groupuscules» manifestant contre le pouvoir d'une riposte «violente et foudroyante».
> Au Yémen, trois personnes ont été tuées vendredi lors de la dispersion par la police de manifestations à Aden, principale ville du sud du Yémen, selon des sources médicales.
Plus tôt dans la journée, des milliers de manifestants se sont réunis pour la 7e journée consécutive dans le centre-ville de Taez, sur un carrefour baptisé «place de la Liberté», à 270 km au sud de Sanaa. Des inconnus ont semé la panique en lançant une grenade, qui a fait 2 morts et 27 blessés. «Nous avons vu une voiture de fonction s'approcher et lancer la grenade, avant que ses occupants tirent des coups de feu en l'air», affirme un témoin.
VIDEO. Des heurts au Yémen.
> A Bahreïn, alors que le prince héritier promet un dialogue après un retour au calme, des tirs sur des manifestants auraient fait des dizaines de blessés, selon un photographe de l'AFP.
Des milliers de chiites ont enterré vendredi, dans un climat de tension et de colère, leurs morts tués dans la violente répression d'un rassemblement pro-réformes à Manama, où des chars et véhicules blindés de l'armée ont pris place en certains points stratégiques.
A Sitra, un village chiite de la banlieue de Manama, une procession a suivi les deux véhicules sur lesquels reposaient les corps de Ali Khodeir, 53 ans, et Mahmoud Mekki, 23 ans, enveloppés du drapeau national, tués dans le raid jeudi avant l'aube de la police contre un sit-in sur la place de la Perle.
«Ni chiites, ni sunnites. Unité nationale» ou «Sunnites et Chiites sont frères», criaient les protestataires selon des témoins. Certains scandaient «Le peuple veut la chute du régime», ou «Les privilèges vont aux forces anti-émeutes et le peuple reçoit les balles», mots d'ordre de la contestation commencée lundi.
Un troisième chiite, Ali Ahmed Moumen, 22 ans, a été inhumé à Sitra lors d'une autre procession pendant laquelle un activiste, Abdelwahab Hussein, a pris la parole pour affirmer que la répression était «la preuve de l'effondrement du régime».
VIDEO. Des images de le procession à Manama.
> En Jordanie, des témoins et des sources hospitalières assurent que huit personnes ont été blessées au cours d'un rassemblement pro-démocratie, demandant des «réformes politiques», d'un «gouvernement élu» et de «la fin de la corruption».
Il s'agit des premières violences enregistrées depuis le début du mouvement de contestation sociale et politique en Jordanie en janvier. Contrairement à d'autres pays arabes, les manifestations s'étaient déroulées de façon pacifique.
> En Syrie, selon un site internet d'opposition qui émet depuis Dubaï, all4Syria.info, une centaine de personnes a manifesté jeudi, pendant plus de 3 heures, au coeur de Damas, pour protester contre la brutalité de policiers déployés contre un habitant. Le rassemblement a vite tourné à la dénonciation de la corruption policière.
Les manifestants sont restés plus de trois heures sur place, bloquant les rues avoisinantes. Ils ont demandé au ministre de l'Intérieur, venu sur place, d'arrêter les policiers concernés et de les traduire en justice, toujours selon le site.
> Dans le sultanat d'Oman, à Mascate, la capitale, quelque 300 personnes, dont des femmes, ont manifesté pacifiquement pour demander des augmentations de salaires et des réformes politiques. Les participants à ce défilé, le deuxième du genre en un mois, ont parcouru l'avenue centrale des ministères en brandissant des banderoles proclamant : «Mettez fin à la hausse des prix», «Augmentez les salaires», «Autorisez les banques islamiques».
Tous ces manifestants sont poussés dans la rue à la lumière des exemples tunisien et égyptien. En Egypte, une semaine après la chute d'Hosni Moubarak, ce sont d'ailleurs des centaines de milliers de personnes qui revenus place Tahrir au Caire, symbole de leur révolution, pour fêter la chute du raïs et obtenir de vraies réformes. L'influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui y a appelé les leaders arabes à ne pas «arrêter l'Histoire» et à écouter leur peuple.
LeParisien.fr
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Les événements qui ont ébranlé la Tunisie et l'Egypte laissent planer des menaces de réplique dans le reste du monde arabe. De quoi inquiéter les acteurs économiques mondiaux, y compris les industriels français. État des lieux de leur implication dans la région, carte à l'appui.
Les révoltes populaires pourraient continuer de secouer le monde arabe. Dans beaucoup de pays de la région, le terrain ressemble à celui de la Tunisie : corruption, chômage important, inégalités et verrouillage politique. Les dirigeants des grands groupes suivent la situation avec attention : dans tout ces pays, les entreprises françaises ont installé des filliales et des usines.
Plusieurs données permettent d'évaluer les liens économiques entre pays. Les investissements directs à l'étranger (IDE) représentent les sommes investies par des acteurs (ici français) dans un pays donné. Une usine construite (ou achetée), des installations modernisées ou la création d'une co-entreprise font grimper le montant d'IDE. Autre grandeur significative : la présence physique, de ressortissants français ou de filliales.
PRÉSENCE FRANÇAISE AU MAGHREB ET PROCHE ORIENT
Concernant les investissements français, deux pays ressortent clairement: l'Egypte et le Maroc. La situation égyptienne est très particulière : le rachat du groupe Orascom par Lafarge en 2007 impacte fortement les chiffres. Cette opération de 8,8 milliards d'euros représente une part importante des 9,9 milliards d'IDE français dans le pays. Les autres entreprises hexagonales présentes en Egypte sont principalement issues des secteurs de l'énergie (GDF Suez), de l'équipement électrique (Schneider Electric, Nexans) et de l'industrie agroalimentaire (Danone, Lactalis et Bel).
Au Maroc, les 8,293 milliards d'euros investis proviennent d'un plus grand nombre d'entreprises. Le gouvernement marocain a mis en place une politique économique spéciale pour attirer les investissements étrangers (mise en perspective dans ce reportage de Pierre-Olivier Rouaud). Les résultats sont concluants : Renault s'est implanté à Tanger et compte développer toute une fillière locale d'équipementiers. Les entreprises françaises qui s'installent au Maroc représentent des domaines d'excellence technique à forte valeur ajoutée. Dans l'aéronautique, la sous-traitance s'organise autour de l'implantation d'EADS Maroc Aviation et de Safran. Sont aussi présents Veolia, GDF, Bouygues, Geodis ou encore Alcatel Lucent.
DES LIENS FORTS AVEC LES ANCIENNES COLONIES
Les quantités de ressortissants français font ressortir un autre aspect de la présence française, plus historique. Les pays autrefois colonisés par la France (Maroc, Algérie et Tunisie) accueillent à eux trois près de 90 000 Français. Les liens économiques construits au siècle dernier perdurent, et sont également observables par le nombre d'implantations françaises dans ces pays.
Loin de la sphère d'influence française, les Emirats Arabes Unis ont reçu 2,616 milliards d'euros d'investissement. Dans ce pays, comme en Lybie ou au Yémen, les dirigeants s'inquiètent de la montée des contestations. Le 9 février, le Forum de la société civile du Golfe a appelé les monarchies conservatrices de la région à promouvoir la démocratie et la liberté d'expression, à libérer les prisonniers politiques et à doter leurs pays de constitutions.
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À Bahreïn, l'armée a ouvert le feu sur les manifestants, semant la panique dans les hôpitaux. © Joseph Eid / AFP
Quatre-vingt-quatre personnes auraient été tuées par les forces de sécurité en Libye, selon un dernier bilan.
Les révoltes populaires contre les régimes autoritaires se sont étendues à travers le monde arabe vendredi, jour de grande prière, et ont été durement réprimées au prix de nombreux morts au Yémen, en Libye et à Bahreïn. Ces révoltes s'inspirent de celles qui ont entraîné la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie et de Hosni Moubarak en Égypte, faisant naître dans le reste du monde arabe l'espoir que la pression populaire apporte la démocratisation.
Le président américain Barack Obama a "condamné le recours à la violence" contre "les manifestants pacifiques" en Libye, ainsi qu'à Bahreïn et au Yémen, deux régimes alliés des États-Unis. Il s'est dit "profondément inquiet". La Grande-Bretagne a annoncé qu'elle annulait 44 contrats d'exportation de matériels de sécurité vers Bahreïn et huit contrats vers la Libye, pour éviter que ces matériels ne soient utilisés contre des manifestants. Et la Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a condamné les réactions "illégales et excessivement répressives" contre des "demandes légitimes".
Bilans dramatiques en Libye
En Libye, où le colonel Mouammar Kadhafi est au pouvoir depuis 42 ans, le bilan des émeutes qui ont débuté mardi dépassait vendredi soir les 40 morts, selon un décompte fait par l'AFP à partir de sources locales. Human Rights Watch annonçait samedi matin 84 personnes tuées par les forces de sécurité gouvernementales, en s'appuyant sur des témoignages de personnel hospitalier et de témoins.
Les affrontements touchaient l'est du pays, notamment Benghazi, où le siège de la radio a été incendié. Selon le journal libyen Oéa, proche du réformateur Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen, les manifestations ont fait au moins vingt morts à Benghazi, deuxième ville du pays, et sept à Derna (est). Des manifestants ont pendu deux policiers dans la ville d'Al-Baïda (est), selon cette source. Amnesty International a pour sa part indiqué que 46 personnes avaient été tuées ces dernières 72 heures lors des émeutes en Libye. Les manifestants réclament le départ de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969. Les comités révolutionnaires, pilier du régime libyen, ont menacé les "groupuscules" qui manifestent d'une riposte "foudroyante".
L'armée tente toujours de reprendre le contrôle à Bahreïn
À Bahreïn, royaume du Golfe, la monarchie sunnite a déployé l'armée dans la capitale Manama, où des manifestants demandent une libéralisation du système politique, dont la majorité chiite se dit exclue. L'armée a ouvert le feu dans la soirée sur des centaines de manifestants, et des dizaines de personnes ont été blessées, selon un photographe. "Au total, 55 blessés, dont quatre grièvement touchés, ont été admis à l'hôpital Salmaniya", a déclaré un élu de l'opposition chiite, Abdel Jalil Khalil Ibrahim. Le photographe de l'AFP a vu des dizaines de blessés à l'hôpital. La télévision d'Etat a fait état de "7 blessés légers". Les tirs sont survenus alors que le prince héritier, Salman ben Hamad Al-Khalifa, s'exprimait sur la télévision d'État pour promettre un dialogue avec l'opposition une fois le calme revenu. Bahreïn est d'une importance stratégique pour Washington, car c'est le quartier général de sa 5e flotte, chargée de surveiller les routes maritimes pétrolières dans le Golfe, soutenir les opérations en Afghanistan et contrer une éventuelle menace iranienne.
Au Yémen, quatre personnes ont été tuées par balles à Aden, principale ville du Sud, lorsque la police a dispersé des manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, ont indiqué des sources médicales. À Sanaa, des centaines de partisans du régime ont attaqué un rassemblement de milliers de jeunes opposants ainsi que des journalistes avec des matraques, des haches et des bâtons, faisant au moins quatre blessés, selon un correspondant de l'AFP sur place et des témoins. À Taez, à 270 km au sud-ouest de Sanaa, une attaque à la grenade contre des manifestants dans le centre-ville a tué deux d'entre eux et fait 27 blessés, selon des sources médicales. Ces décès portent à 11 le nombre de morts en une semaine au Yémen, dont huit à Aden, selon un bilan fait par l'AFP à partir de sources hospitalières. Plus de quarante manifestants ont été blessés vendredi dans tout le pays, selon des sources médicales et des témoins. État pauvre de plus de 23 millions d'habitants, le Yémen est considéré par les États-Unis comme un participant stratégique dans la lutte contre les groupes terroristes inspirés par al-Qaïda.
La fête en Égypte
En Jordanie, huit personnes ont été blessées lorsque des partisans du gouvernement ont attaqué à Amman une manifestation de plusieurs centaines de jeunes appelant à des réformes politiques, selon des témoins. En Syrie, le site d'opposition all4Syria.info, qui émet de Dubaï, a indiqué que plus d'une centaine de Syriens avaient manifesté jeudi à Damas contre la brutalité policière. Au Caire, où 18 jours de pression populaire ont entraîné la chute du président Hosni Moubarak le 11 février, des centaines de milliers de personnes ont fêté, vendredi, la fin de l'ancien régime. À l'occasion de la grande prière du vendredi sur la place Tahrir, symbole de la révolution, le théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui, très écouté dans le monde arabe, a appelé les leaders arabes à ne pas chercher à "arrêter l'Histoire" mais à écouter leurs peuples. Dans la soirée, l'armée égyptienne, qui détient désormais le pouvoir, a averti qu'elle ne tolérerait pas la poursuite de manifestations nuisant à la situation économique du pays. "Le Conseil suprême des forces armées ne permettra pas la poursuite de ces actes illégaux, qui constituent un danger pour la nation. Il y répondra et prendra des mesures légales pour protéger la sécurité de la nation", selon un communiqué.
À Djibouti, qui abrite une importante base militaire américaine, de violents affrontements avec la police ont eu lieu vendredi soir à l'issue d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes contre le régime du président Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999. En Algérie, l'opposition restait déterminée à redescendre dans la rue samedi à Alger, malgré les promesses du pouvoir d'une levée de l'état d'urgence et de mesures pour répondre aux attentes des Algériens.
. Mouammar Kadhafi confonté à une révolte populaire sans précédent
. "Une nouvelle Constitution ne nourrira pas les Égyptiens"
. La révolte dans trois pays arabes réprimée avec violence
. DJIBOUTI - Manifestation de l'opposition contre le régime, heurts avec la police
Re: Monde arabe : La contestation se propage
[PAYS PAR PAYS] La révolte des pays arabes samedi 19 février
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110219.OBS8362/pays-par-pays-la-revolte-des-pays-arabes-samedi-19-fevrier.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110219.OBS8362/pays-par-pays-la-revolte-des-pays-arabes-samedi-19-fevrier.html
Un manifestant anti-gouvernement au Bahreïn fait face aux forces de l'ordre (AFP)
Appel à la grève générale au Bahreïn, Alger quadrillé par des blindés, violents heurts au Yémen...
BAHREIN
L'union générale des syndicats de Bahreïn a appelé à une grève générale illimitée à partir de dimanche pour exiger la liberté de manifester pacifiquement sans intervention des forces de l'ordre.
Dans l'après-midi, des centaines de manifestants se sont rassemblés sur la place de la Perle à Manama. La police n'est pas intervenue contre les manifestants, selon l'AFP, mais des grenades lacrymogènes ont été lancées sur l'un des axes conduisant à la place.
Dans la matinée, l'armée s'est retirée de Manama, comme le réclamait l'opposition bahreïnie.
ALGERIE
D'importantes forces de sécurité et des dizaines de véhicules blindés ont repoussé les manifestants venus exprimer, en plein centre d'Alger, leur détermination à en finir avec le régime.
Aux cris de "Algérie libre et démocratique", "pouvoir assassin", "le peuple veut la chute du régime", quelque 200 personnes avaient néanmoins réussi à atteindre la place du 1er-mai à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
De source officielle, on a indiqué à l'AFP que "neuf unités de police avaient été mobilisées sur la place, une unité comprenant entre 90 et 120 éléments" pour cette manifestation, interdite, comme elles le sont toutes dans Alger depuis 2001.
YEMEN
Sanaa a été le théâtre de violents affrontements entre étudiants et partisans du régime faisant cinq blessés dont un grave.
Un étudiant aurait été tué, selon l'AFP qui a vu l'étudiant s'effondrer, atteint d'une balle au coup et noyé dans son sang, et ses compagnons criant "il est mort, il est mort". Une information démentie par le ministère yéménite de l'Intérieur, qui affirme qu'"il n'y a pas eu de mort".
LIBYE
Selon Arbor Networks, société spécialisée dans la surveillance du trafic internet, basée aux Etats-Unis, le régime de Kadhafi a tenté d'empêcher les manifestants anti-gouvernementaux de s'organiser et de communiquer entre eux en coupant l'accès à l'internet dans la nuit de vendredi à samedi.
Au total, les forces de sécurité libyennes auraient tué au moins 84 personnes depuis le début des manifestations mardi, selon un bilan de l'organisation Human Rights Watch qui s'appuye sur des témoignages de personnel hospitalier et de témoins.
TUNISIE
L'amnistie générale pour les prisonniers politiques est entrée en vigueur après la promulgation d'un décret-loi par le président de transition.
Par ailleurs, environ 500 Tunisiens ont manifesté devant l'ambassade de France à Tunis pour réclamer le départ du nouvel ambassadeur de France, Boris Boillon, dénonçant "son manque de diplomatie" et "son agressivité" lors d'une première rencontre avec la presse jeudi.
Enfin, le meurtre d'un prêtre polonais, retrouvé "égorgé" vendredi près de Tunis, a été vivement condamné à la fois par le gouvernement tunisien et par le principal mouvement islamiste, Ennahda
DJIBOUTI
Trois des principaux dirigeants de l'opposition djiboutienne ont été arrêtés et placés en garde à vue, au lendemain d'un grand rassemblement de l'opposition ayant dégénéré en violences.
Vendredi soir, au cours des violences ayant éclaté à l'issue d'un grand rassemblement de l'opposition dans la capitale djiboutienne, un policier et un manifestant ont été tuées, selon un bilan officiel du ministère de l'Intérieur.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Vent de révolte de l’Egypte à l’Iran
Manifestations réprimées : des morts en Libye et au Yemen
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/manifestations-reprimees-des-morts-en-libye-et-au-yemen-18-02-2011-1321530.php
Publié le 18.02.2011, 14h06 | Mise à jour : 19.02.2011, 07h49
Manifestations réprimées : des morts en Libye et au Yemen
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/manifestations-reprimees-des-morts-en-libye-et-au-yemen-18-02-2011-1321530.php
Publié le 18.02.2011, 14h06 | Mise à jour : 19.02.2011, 07h49
En Libye, au Yémen, en Jordanie, à Bahreïn, les manifestations en faveur de la démocratie se multiplient, réprimées souvent dans la violence.
SANAA (YEMEN). Des manifestants anti-gouvernement protestent contre le président Saleh. | AFP/MOHAMMAD HUWAIS
> En Libye, le bilan s'élève vendredi à 41 morts depuis le début des protestations mardi, selon un décompte de l'AFP fait à partir de différentes sources locales.
Ce bilan ne comprend pas les quatre détenus tués vendredi par les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de s'évader de la prison d'El-Jedaida, près de Tripoli, ni les deux policiers pendus par des manifestants à Al-Baïda (200 kilomètres de Tripoli).
Dans la journée de vendredi, de nombreux prisonniers se sont évadés après une mutinerie d'une prison à Benghazi, deuxième ville de Libye où les manifestations contre le régime ont été réprimées dans le sang. «Il y a eu une mutinerie à la prison d'al-Kuifiya et un grand nombre de prisonniers se sont échappés», a déclaré le chef de la rédaction du journal local Quryna, Ramadhan Briki.
Le siège de la radio de Benghazi a également été incendié par des manifestants.
Benghazi est l'un des bastions de la contestation anti-Kadhafi et les manifestations qui s'y déroulent depuis mardi sont violemment réprimées. Rien que pour la journée de jeudi, quatorze personnes auraient été tuées dans les opérations de maintien de l'ordre. Des milliers de personnes ont participé vendredi aux obsèques de 20 manifestants anti-régime.
A Al-Baïda (est du pays), les heurts auraient fait 14 morts depuis mercredi.
VIDEO. Manifestations à Benghazi.
Pour enrayer toute tentation de redescendre dans la rue, les comités révolutionnaires, pilier du régime autoritaire libyen du colonel Kadhafi, ont menacé vendredi les «groupuscules» manifestant contre le pouvoir d'une riposte «violente et foudroyante».
> Au Yémen, trois personnes ont été tuées vendredi lors de la dispersion par la police de manifestations à Aden, principale ville du sud du Yémen, selon des sources médicales.
VIDEO. Trois morts à Aden
(video non exportable)
Plus tôt dans la journée, des milliers de manifestants se sont réunis pour la 7e journée consécutive dans le centre-ville de Taez, sur un carrefour baptisé «place de la Liberté», à 270 km au sud de Sanaa. Des inconnus ont semé la panique en lançant une grenade, qui a fait 2 morts et 27 blessés. «Nous avons vu une voiture de fonction s'approcher et lancer la grenade, avant que ses occupants tirent des coups de feu en l'air», affirme un témoin.
VIDEO. Des heurts au Yémen.
> A Bahreïn, alors que le prince héritier promet un dialogue après un retour au calme, des tirs sur des manifestants auraient fait des dizaines de blessés, selon un photographe de l'AFP.
Des milliers de chiites ont enterré vendredi, dans un climat de tension et de colère, leurs morts tués dans la violente répression d'un rassemblement pro-réformes à Manama, la capitale, où des chars et véhicules blindés de l'armée ont pris place en certains points stratégiques.
A Sitra, un village chiite de la banlieue de Manama, une procession a suivi les deux véhicules sur lesquels reposaient les corps de Ali Khodeir, 53 ans, et Mahmoud Mekki, 23 ans, enveloppés du drapeau national, tués dans le raid jeudi avant l'aube de la police contre un sit-in sur la place de la Perle.
«Ni chiites, ni sunnites. Unité nationale» ou «Sunnites et Chiites sont frères», criaient les protestataires selon des témoins. Certains scandaient «Le peuple veut la chute du régime», ou «Les privilèges vont aux forces anti-émeutes et le peuple reçoit les balles», mots d'ordre de la contestation commencée lundi.
Un troisième chiite, Ali Ahmed Moumen, 22 ans, a été inhumé à Sitra lors d'une autre procession pendant laquelle un activiste, Abdelwahab Hussein, a pris la parole pour affirmer que la répression était «la preuve de l'effondrement du régime».
VIDEO. Des images de le procession à Manama.
> En Jordanie, des témoins et des sources hospitalières assurent que huit personnes ont été blessées au cours d'un rassemblement pro-démocratie, demandant des «réformes politiques», d'un «gouvernement élu» et de «la fin de la corruption».
Il s'agit des premières violences enregistrées depuis le début du mouvement de contestation sociale et politique en Jordanie en janvier. Contrairement à d'autres pays arabes, les manifestations s'étaient déroulées de façon pacifique.
> En Syrie, selon un site internet d'opposition qui émet depuis Dubaï, all4Syria.info, une centaine de personnes a manifesté jeudi, pendant plus de 3 heures, au coeur de Damas, pour protester contre la brutalité de policiers déployés contre un habitant. Le rassemblement a vite tourné à la dénonciation de la corruption policière.
Les manifestants sont restés plus de trois heures sur place, bloquant les rues avoisinantes. Ils ont demandé au ministre de l'Intérieur, venu sur place, d'arrêter les policiers concernés et de les traduire en justice, toujours selon le site.
> Dans le sultanat d'Oman, à Mascate, la capitale, quelque 300 personnes, dont des femmes, ont manifesté pacifiquement pour demander des augmentations de salaires et des réformes politiques. Les participants à ce défilé, le deuxième du genre en un mois, ont parcouru l'avenue centrale des ministères en brandissant des banderoles proclamant : «Mettez fin à la hausse des prix», «Augmentez les salaires», «Autorisez les banques islamiques».
Tous ces manifestants sont poussés dans la rue à la lumière des exemples tunisien et égyptien. En Egypte, une semaine après la chute d'Hosni Moubarak, ce sont d'ailleurs des centaines de milliers de personnes qui revenus place Tahrir au Caire, symbole de leur révolution, pour fêter la chute du raïs et obtenir de vraies réformes. L'influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui y a appelé les leaders arabes à ne pas «arrêter l'Histoire» et à écouter leur peuple.
Barack Obama a «condamné» vendredi le recours à la violence contre les manifestants à Bahreïn, en Libye et au Yémen et appelé au respect de leur liberté d'expression.
LeParisien.fr
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Les Marocains descendent dans la rue
PAYS PAR PAYS
Et aussi: le dernier bilan fait état de 104 morts en Libye. Le point sur la contestation dans le monde arabe ce dimanche, réactualisé au fil de la journée.
http://www.liberation.fr/monde/01012321100-repression-sanglante-en-libye-les-bahreinis-dans-les-rues
PAYS PAR PAYS
Et aussi: le dernier bilan fait état de 104 morts en Libye. Le point sur la contestation dans le monde arabe ce dimanche, réactualisé au fil de la journée.
http://www.liberation.fr/monde/01012321100-repression-sanglante-en-libye-les-bahreinis-dans-les-rues
Place de la Perle à Bahrein, samedi. (REUTERS)
Les émeutes continuent de secouer des régimes autoritaires du monde arabe, avec notamment des dizaines de morts dans la répression policière en Libye, des manifestations violentes au Yémen et à Djibouti. Le point, au fil de la journée, pays par pays.
--> Lire le récit de la journée de samedi
Au Maroc, manif à Casablanca
Contexte: Dans la foulée des événements de Tunisie et d’Egypte, de jeunes Marocains avaient lancé sur Facebook le mouvement «du 20 février», appelant à manifester pacifiquement pour réclamer une nouvelle Constitution limitant les pouvoirs du roi et plus de justice sociale. L’appel a rapidement rassemblé des milliers de sympathisants.
Plusieurs centaines de personnes ont commencé à se rassembler ce dimanche à Casablanca et à Rabat pour participer à des manifestations pacifiques prévues dimanche dans plusieurs villes marocaines afin de réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi.
«Liberté, dignité, justice», scandaient des manifestants, tandis que des groupes de gauche demandaient «moins de pouvoirs à la monarchie». «Le roi doit régner et non gouverner» ou «le peuple veut une nouvelle Constitution», proclamaient des banderoles.
A Bahrein, la nuit a été calme
Des centaines de protestataires bahreïnis ont passé une nuit sans encombres sur la place de la Perle, dans le centre de Manama, reconquise après le retrait samedi de l’armée et de la police.
«La nuit s’est passée sans problème», déclare Tahar, un étudiant qui dit n’avoir pas dormi pour monter la garde, avec des dizaines d’autres jeunes, sur cette place devenue le symbole de la contestation populaire entamée le 14 février.
(Place de la Perle, samedi 19 février/Reuters)
Les protestataires semblent bien organisés: un service d’ordre règle la circulation autour de la place de la Perle, des jeunes nettoient les lieux, sacs poubelle à la main, et des orateurs se chargent de maintenir la mobilisation de la foule.
Contexte: L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont appelé ce dimanche les opposants de Bahreïn à accepter le dialogue avec le gouvernement, ont rapporté dimanche les médias des deux pays. Les autorités de Bahreïn ont promis un dialogue avec les opposants dès le retour au calme, après la répression sanglante de manifestations contre le régime, mais l’opposition réclame au préalable la démission du gouvernement.
--> Lire: interview et décryptage, «Bahrein, une grenade dépouillée au cœur du Golfe.
--> Sur le blog Egyptologue, trois reportages qui datent un peu mais utiles pour comprendre la situation.
En Libye, la situation est extrêmement tendue
Dernier bilan, établi par Human Rights Watch: 104 morts depuis le début de la contestation en Libye.
La contestation semble se transformer en insurrection dans l’est, surtout à Benghazi, bastion des opposants à 1.000 km à l’est de Tripoli où samedi 12 personnes au moins ont été tuées et de nombreuses autres blessées quand l’armée a repoussé à balles réelles les manifestants qui prenaient d’assaut une caserne, selon le journal Quryna proche du réformiste Seïf el-Islam, fils de Mouammar Kadhafi.
Un résident de Benghazi a déclaré à la BBC que les militaires avaient tiré sur la foule au mortier à la mitrailleuse de 14,5 mm. C’était «un massacre» de civils et les hôpitaux manquent de sang, selon la chaîne de télévision en arabe Al-Jazira, qui cite des témoins.
Au 6e jour de la contestation, le colonel Kadhafi depuis 42 ans, dont le départ est réclamé par les manifestants, n’a toujours pas fait de déclaration officielle. Il est aussi toujours impossible d’accéder à Twitter et Facebook, par lequel ont transité les appels à la mobilisation, et les connexions aux autres sites étaient très lentes ou impossibles.
--> Lire: Le témoignage d’un médecin basé à Benghazi
Le portrait du colonel Kadhafi, paru dans Libé en 2009.
Au Yémen, nouvelle manifestation attendue
Hassan Baoum, principale figure de la contestation sudiste au Yémen, a été arrêté dimanche après son arrivée à Aden pour participer aux manifestations contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, a annoncé son fils Fadi Baoum.
Hassan Baoum est le chef du Conseil suprême pour la lutte pacifique pour la libération du sud, principale composante du Mouvement sudiste, qui anime la contestation contre le pouvoir central dans le sud du pays, un Etat indépendant jusqu’en 1990.
Il souhaitait participer aux manifestations qui ont pris une tournure violente dans la principale ville du sud du Yémen. Dix personnes ont été tuées lors des dispersions de ces manifestations depuis le 13 février, selon un décompte de l’AFP.
--> Lire le reportage de notre correspondant, dans les rues de Sanaa.
Et aussi...
En Algérie, des centaines de personnes ont tenté de se rassembler dans la capitale aux cris de «Algérie libre et démocratique», «Pouvoir assassin», «Le peuple veut la chute du régime», et ont été repoussées par d’importantes forces de sécurité.
Une dizaine de manifestants ont été blessés, dont deux grièvement, selon la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).
--> Voir, notre diapo photo.
En Mauritanie, des manifestations contre le manque d’eau et la hausse des prix dans une ville du sud-est, Vassala, ont été sévèrement réprimées vendredi, a annoncé samedi l’opposition qui a fait état de blessés et d’arrestations.
A Djibouti, un policier et un manifestant ont été tués vendredi lors de heurts après un rassemblement de l’opposition qui réclame la fin du régime du président Ismaël Omar Guelleh. Trois chefs de l’opposition ont été arrêtés samedi. Deux d’entre eux ont été libérés dans la soirée, selon la télévision d’Etat.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Révolte dans le monde arabe: Suivez les événements en direct ce lundi
http://www.20minutes.fr/article/673723/monde-revolte-monde-arabe-suivez-evenements-direct-lundi
http://www.20minutes.fr/article/673723/monde-revolte-monde-arabe-suivez-evenements-direct-lundi
SOULÈVEMENT - En Libye, au Yémen, au Bahreïn, la révolte continue de gronder...
10h25: Les Français invités à quitter la Libye
Une trentaine de Français qui travaillaient à l'hôpital de Benghazi, épicentre de la révolte populaire libyenne, ont été rapatriés vers la capitale, a annoncé le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes. Sur Europe 1, il a souligné que Paris encourageait les 750 Français y résidant à quitter la Libye, sans évoquer d'évacuation officielle.
«Pour l'instant, il n'y a pas de menace directe (...) L'ambassade a fait un énorme travail pour essayer d'organiser leur sécurité», a déclaré le secrétaire d'Etat. «Globalement, notre message c'est: surtout pas de risque», a-t-il insisté.
10h22: Incendie d'un bâtiment gouvernemental à Tripoli
Un bâtiment du gouvernement libyen est la proie des flammes lundi à Tripoli, rapporte un correspondant de Reuters sur les lieux. «Je vois la Salle du peuple en feu. Des pompiers essaient d'éteindre l'incendie», précise-t-il.
9h58: Les rues de Tripoli sont calmes
Il n'y a pas de force de police visible dans les rues de la capitale libyenne, ce qui est inhabituel, a déclaré un habitant joint par Reuters. Dimanche, des manifestants antigouvernementaux s'étaient rassemblés dans les rues de la capitale. Mais durant la nuit, a ajouté ce témoin, des partisans du dirigeant Mouammar Kadhafi les ont remplacés et se sont rassemblés dans le centre-ville, près de la place Verte, jusqu'à 5 heures.
9h22: Un adolescent tué dans une manifestation au Yémen
Quatre autres personnes ont aussi été blessées dans un accrochage avec l'armée ce lundi à Aden. Les militaires ont ouvert le feu sur des jeunes gens qui jetaient des pierres contre une patrouille dans le quartier de Khormaksar, précisent des témoins. Ce décès porte à 12 le nombre de personnes tuées depuis jeudi dans les manifestations qui secouent le Yémen.
8h30: L'UE condamne la répression des manifestations en Libye
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne condamnent la répression des manifestations en Libye dans un communiqué qui doit être publié ce lundi au terme d'une réunion à Bruxelles.
«Le Conseil condamne la répression en cours contre des manifestants pacifiques en Libye et déplore la violence et la mort de civils», peut-on lire dans le projet de déclaration. «La liberté d'expression et le droit de rassemblement pacifique sont des droits fondamentaux pour chaque être humain qui doivent être respectés et protégés», indique encore le texte.
7h: Au moins 233 morts en Libye selon un dernier bilan de HRW
Au moins 233 personnes ont été tuées ces quatre derniers jours en Libye lors d'affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants, selon un bilan provisoire établi par Human Rights Watch dimanche.
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, basée à New York, des sources dans deux hôpitaux de Benghazi, dans l'est du pays, ont fait état d'au moins 60 personnes tuées dimanche.
Comme dimanche, où, du Maroc à la Libye, des milliers de personnes sont descendues dans la rue, la révolte continue de gronder dans le monde arabe ce lundi.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Contestation a l'epreuve du black-out
Dans tout le Moyen-Orient -- en Libye, au Bahreïn, au Yémen et chaque jour dans davantage de pays -- les régimes autocratiques s'efforcent d'écraser des protestations pacifiques sans précédent en recourant à la violence et au black-out sur l'information. Ces pays sont sur la corde raide, pouvant basculer aussi bien dans la libération que dans un énorme bain de sang -- et l'issue pourrait être déterminée par la capacité des manifestants à se faire entendre dans le monde entier.
Avaaz lance une action urgente pour permettre à la contestation d'être à l'épreuve du black-out au moyen de modems et de téléphones satellites sécurisés, de petites caméras-vidéo et d'émetteurs radio portatifs, ainsi que d'équipes d'experts sur le terrain pour soutenir les manifestants. Cela permettra de diffuser des flux vidéo en direct, même pendant les coupures d'internet et du téléphone, et de garantir que l'oxygène de l'attention internationale alimente leurs courageux mouvements pour le changement.
La fenêtre d'opportunité dont nous disposons pour apporter cette aide se referme rapidement car les régimes se hâtent de fermer les frontières et de bloquer les connexions à internet. Des petits dons de 15 000 d'entre nous permettraient de financer cette aide technique cruciale et ces équipes d'assistance pour ceux qui en ont le plus besoin. Donnez une petite somme pour offrir plus de force à ceux qui portent aujourd'hui dans leurs mains pacifiques la destinée du Moyen-Orient -- contribuez dès maintenant:
https://secure.avaaz.org/fr/blackout_proof_the_protests_1/?vl
Les images incroyables en direct de la Place Tahrir du Caire ont véritablement nourri le soutien populaire et exposé les violences honteuses du régime Moubarak contre les manifestants égyptiens. Alors que dans le monde entier nous regardions les scènes de protestation, des centaines de milliers d'entre nous signaient la pétition de solidarité d'Avaaz, qui a été diffusée sur Al Jazeera pour faire en sorte que les Egyptiens aient connaissance de ce soutien mondial. Aujourd'hui, les leaders des manifestations égyptiennes indiquent que cette solidarité du monde dont ils ont eu connaissance les a stimulés et a contribué à empêcher que les moments de violence dégénèrent en bains de sang.
Alors que le black-out sur internet s'intensifiait en Egypte, Avaaz et ses partenaires ont oeuvré pour envoyer du matériel de réception internet par satellite aux organisateurs sur place. A présent, Bahreïn et la Libye s'efforcent de mettre en oeuvre leur propre répression sur internet -- et nous avons la possibilité de fournir un soutien décisif pour faire capoter ce black-out. Le matériel de communication et les équipes d'assistance technique aideront les organisateurs à diffuser des informations locales pour organiser des rassemblements, entrer en contact avec d'autres militants dans la région, et fournir des informations au reste du monde en cas de coupure. Tout cela apportera un contrepoids indispensable face à la propagande des régimes en place, ainsi qu'une forme de protection aux manifestants qui bénéficieront d'une couverture médiatique plus importante et d'une attention particulière.
Et si les journalistes sont expulsés, les manifestants pourront maintenir un flux continu d'informations sur internet. Avec les fonds nécessaires, Avaaz peut immédiatement expédier au Moyen-Orient du matériel et des équipes d'experts de renommée mondiale.
Chaque jour, les protestations s'amplifient et la répression est de plus en plus violente. Les organisateurs considèrent que les prochains jours seront essentiels à la survie de ces mouvements démocratiques et que notre soutien est indispensable. Contribuons dès aujourd'hui et apportons une solidarité tangible à cette formidable explosion du pouvoir des peuples.
https://secure.avaaz.org/fr/blackout_proof_the_protests_1/?vl
A certains moments de l'histoire, l'impossible devient inéluctable. Comme la dissolution de l'Union Soviétique juste avant sa chute, les transformations qui balaient le Moyen-Orient étaient pour la plupart inimaginables il y a seulement un mois. Mais le pouvoir du peuple possède sa propre logique et sa propre chronologie. Alors que beaucoup d'entre nous ne poseront peut-être jamais les pieds au Moyen-Orient, les espoirs de ces peuples sont imbriqués aux nôtres et à ceux du monde entier. En de pareils moments, c'est un sentiment exaltant de savoir que notre solidarité peut jouer un petit rôle dans ce gigantesque changement.
Avec détermination,
Stephanie, David, Alice, Morgan, Ricken, Rewan, Maria Paz et le reste de l'équipe d'Avaaz
SOURCES:
Les forces bahreïnies ouvrent le feu, tension au Yémen, en Libye – L'Express, 20 Février 2011:
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/les-forces-bahreinies-ouvrent-le-feu-tension-au-yemen-en-libye_964160.html?actu=1
La Libye tente de couper l'accès à Internet – Le Monde, 19 Février 2011 :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/19/la-libye-tente-de-couper-l-acces-a-internet_1482742_3212.html
Libye: le nombre de victimes ne cesse de s’alourdir – RFI, 20 Février 2011:
http://www.rfi.fr/afrique/20110220-libye-le-nombre-victimes-ne-cesse-s-alourdir
Bahreïn renforce son filtrage d’Internet – Ecrans, 18 Février 2011:
http://www.ecrans.fr/Bahrein-renforce-son-filtrage-d,12060.html
Nouvelle journée de révolte dans le monde arabe – Libération, 19 Février, 2011:
http://www.liberation.fr/monde/01012321021-84-morts-en-libye-depuis-mardi
Lourd bilan de la répression dans le monde arabe – Le Figaro, 19 Février, 2011:
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/18/01003-20110218ARTFIG00346-les-revoltes-au-moyen-orient-reprimees-dans-le-sang.php
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Suivez les événements dans le monde arabe en direct ce lundi: L'armée bombarde Tripoli et fait «de nombreux morts»
http://www.20minutes.fr/article/673723/monde-suivez-evenements-monde-arabe-direct-lundi-armee-bombarde-tripoli-fait-de-nombreux-morts
Créé le 21.02.11 à 09h33 -- Mis à jour le 21.02.11 à 20h23
Cette page est actualisée en temps réel : mettre à jour.
http://www.20minutes.fr/article/673723/monde-suivez-evenements-monde-arabe-direct-lundi-armee-bombarde-tripoli-fait-de-nombreux-morts
Créé le 21.02.11 à 09h33 -- Mis à jour le 21.02.11 à 20h23
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SOULÈVEMENT - En Libye, au Yémen, au Bahreïn, la révolte continue de gronder...
20h43: Kadhafi serait encore en Libye
Selon BFMTV, qui cite les propos d'un responsable du gouvernement libyen à la télévision nationale, le colonel Kadhafi n'aurait pas quitté le pays, comme l'a affirmé le secrétaire britannique au Foreign Office, William Hague.
20h35: La Tunisie veut l'extradition de l'épouse de Ben Ali
Selon l'agence officielle TAP, qui cite une source au ministère des Affaires étrangères, la Tunisie a demandé officiellement à l'Arabie Saoudite l'extradition de Leïla Trabelsi, l'épouse du président déchu
Zine Ben Ali.
20h30: L'origine des tirs fait débat en Libye
D'où viennent les tirs qui ont visé les manifestants à Tripoli? Les versions divergent, selon Reuters. Certains habitants évoquent des «coups de feu sporadiques», d'autres parlent de bombadement. Un militant politique a ainsi déclaré à l'agence de presse qu'un bombardement aérien avait au départ pris pour cible un cortège funèbre, sans que l'on puisse confirmer ou infirmer l'information.
20h24: Mohammed VI veut poursuivre les réformes
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a déclaré qu'il ne cèderait pas à «la démagogie», au lendemain des manifestations réclamant un progrès démocratique dans le pays. Il a toutefois fait un pas vers les protestataires en réaffirmant sa volonté de poursuivre les «réformes structurantes».
20h00: Demande de dissolution de l'ex-puissant parti du président déchu Ben Ali en Tunisie
Le ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi a déposé ce lundi une demande officielle de dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique, (RCD), a rapporté l'agence TAP.
19h58: La Russie va évacuer ses citoyens de Libye
L'évacuation débutera mardi, a annoncé, ce lundi, le ministère russe des Situations d'urgence. Quatre avions russes, dont un Iliouchine-62 et un Iliouchine-76, seront dépêchés mardi, où se trouvent actuellement plus de 500 Russes, a déclaré la porte-parole du ministère Irina Andrianova. La compagnie de chemins de fer russe RZD avait déjà annoncé plus tôt dans la journée qu'un groupe spécial de ses représentants allait se rendre en Libye pour organiser l'évacuation de ses 204 employés travaillant dans ce pays.
19h55: Al-Jazira dénonce un brouillage par les renseignement libyens
Cette chaîne de télévision par satellite affirme que «la source du brouillage a été localisée dans un bâtiment des services de renseignement libyens (...) au sud de la capitale, Tripoli». L'accès au site internet de la chaîne est également bloqué en Libye, indique Al-Jazira dans un communiqué.
19h49: Egypte - Des policiers limogés manifestent sur la place Tahrir
Des dizaines de policiers limogés ont manifesté ce lundi sur cette place désormais celèbre de la capitale égyptienne, afin d'obtenir leur réintégration par le nouveau pouvoir. Les policiers sont accusés par de nombreux Egyptiens d'avoir été le fer de lance de la répression du régime du président Hosni Moubarak.
19h36: Démenti de la fuite de Kadhafi au Venezuela
Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khalid Kayem, a opposé ce lundi un démenti aux informations non confirmées selon lesquelles le colonel Mouammar Kadhafi se serait enfui au Venezuela. «Cette information ne repose sur aucun fondement», a-t-il déclaré à la télévision nationale. A Caracas, une source gouvernementale avait démenti que Kadhafi soit en route vers le Venezuela.
19h35: Le Président Nicolas Sarkozy condamne «l'usage inacceptable de la force» en Libye
Le chef de l'Etat demande, dans un communiqué, l'«arrêt immédiat des violences» en Libye contre des opposants qui «n'exercent que leur droit fondamental à manifester et à s'exprimer librement». Il appelle également à une «solution politique pour répondre à l'aspiration des Libyens à la démocratie».
19h27: Centaines de protestataires devant l'ambassade de Libye au Caire, en Egypte
Le rassemblement organisé ce lundi soir a pour but de protester contre le régime du colonel Kadhafi. Une manifestation analogue s'est déroulée devant le consulat d'Egypte à Alexandrie, où les protestataires - égyptiens et libyens - brandissaient des portraits de Kadhafi et de son fils Saïf al Islam barrés de croix.
19h23: Bahreïn/pouvoir: défilé de soutien
Des milliers de Bahreïnis ont défilé ce lundi soir dans la capitale Manama pour clamer leur soutien au gouvernement dominé par la famille royale sunnite et dont la démission est demandée par des protestataires chiites.
19h20: Libye: 10 Egyptiens tués par balles
Ces Egyptiens ont été tués dans la ville libyenne de Tobrouk, non loin de la frontière avec l'Egypte, a indiqué un médecin égyptien qui tentait de se rendre en Libye, citant des Egyptiens fuyant le pays, rapporte l'AFP.
19h15: Les pilotes des avions de chasse qui ont rejoint Malte auraient refusé de bombarder la capitale libyenne Tripoli
D'après le correspondant de la chaîne Al-Jazira à Malte Karl Stagno-Novarra, les pilotes des avions de chasse seraient des gradés libyens qui auraient eu ordre de bombarder les manifestants. Ils auraient refusé cet ordre et se seraient enfuis jusqu'à la petite île méditerranéenne. L'un des deux officiers a demandé l'asile politique à Malte.
19h08: Les lignes téléphoniques coupées en Libye
La chaîne Al Jariza rapporte que la coupure de ces lignes rend très difficile la transmission et la vérification des informations.
19h07: 160 morts à Tripoli, en Libye
La chaîne Arabiya TV a rapporté que selon des témoins, 160 personnes sont mortes ce lundi dans les heurts à Tripoli, en Libye.
18h52: L'Italie en alerte maximum dans toutes ses bases aériennes
Le pays a déclenché cette alerte ce lundi après l'atterrissage, dans l'après-midi, de deux Mirage et deux hélicoptères civils en provenance de Libye à Malte, a annoncé l'agence italienne Ansa.
18h48: Bombardements dans la capitale libyenne Tripoli, «de nombreux morts»
Un habitant de Tripoli a déclaré ce lundi soir à la chaîne Al-Jazira que l'armée de l'air libyenne bombardait de nombreux sites de la capitale, où elle a fait un grand nombre de morts. «Ce à quoi nous assistons aujourd'hui est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air bombardent aveuglément un secteur après l'autre. Il y a de nombreux, nombreux morts», a déclaré cet habitant, Adel Mohamed Saleh. Prié de dire si le bombardement se poursuivait, il a répondu: «Ça continue, ça continue. Ils prennent pour cible tout ce qui bouge».
18h46: Le fils Kadhafi annonce la création d'une commission sur les violences
Seif Al-Islam, le fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, a annoncé la création d'une commission d'enquête sur les violences, présidée par un juge libyen, a rapporté ce lundi soir la télévision d'Etat. La commission aura «pour membres des organisations libyennes et étrangères de droits de l'Homme», selon le dirigeant. (..........)
18h36: Protestations de Libyens devant l'ambassade à Malte
Environ 250 personnes, essentiellement des Libyens, ont protesté ce devant l'ambassade libyenne à Malte, réclamant la démission de l'ambassadeur en poste et le départ du dirigeant Mouammar Kadhafi, a constaté un journaliste de l'AFP.
18h30: Les Etats-Unis ordonnent le rapatriement de personnel diplomatique de Libye
Le département d'Etat a pris cette décision ce lundi pour le personnel diplomatique «non essentiel».
18h20: Le groupe français de BTP Vinci rappatrie ses expatriés de Libye
Le groupe a annoncé à l'AFP qu'il avait pris cette décision pour les expatriés travaillant sur la construction de la tour de contrôle du nouvel aéroport international de Tripoli, en Libye.
18h10: Témoignage d'un Français vivant en Libye :«des immeubles et des postes de police incendiés»
Lors du journal de 18h de la radio RTL, André, un Français vivant en Libye «depuis plusieurs années», a déclaré que des immeubles, un centre de conférence ainsi que des postes de police, dont l'un jouxtant la résidence de l'ambassadeur de France, ont été incendiés. Cet homme a ajouté que «sur Tripoli l'armée serait divisée en deux, une qui soutient la population et l'autre qui soutient le régime en place, donc la nuit prochaine semble être décisive».
18h01: Des appareils libyens tirent sur la foule à Tripoli
Selon la chaîne Al-Jazira, qui cite des témoins, des appareils de l'armée de l'air libyenne ont ouvert le feu à munitions réelles sur des foules de manifestants antigouvernementaux dans la capitale libyenne Tripoli
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Vent de révolte de l’Egypte à l’Iran
EN DIRECT. Libye : la répression aurait fait plus de 500 morts
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-libye-la-repression-aurait-fait-plus-de-500-morts-22-02-2011-1326499.php
EN DIRECT. Libye : la répression aurait fait plus de 500 morts
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-libye-la-repression-aurait-fait-plus-de-500-morts-22-02-2011-1326499.php
TRIPOLI (LIBYE). L'armée occupe les rues. Certains témoins font également état de mercenaires engagés par Kadhafi.
Alors que la répression sanglante de la contestation se poursuit en Libye ce mardi, le colonel Kadhafi a démenti cette nuit les rumeurs qui circulaient avec insistance sur son départ pour le Venezuela.
Dans une courte intervention télévisée à Tripoli, le numéro un libyen a déclaré : «Je vais voir les jeunes sur la Place verte. C'est juste pour prouver que je suis à Tripoli et non au Venezuela et démentir les télévisions, ces chiens.»
La Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) avance un bilan de 300 à 400 morts depuis le début de la contestation, le 15 février, tandis qu'Al-Jazeera annonçait plus de 500 victimes ce mardi matin. Plusieurs villes seraient tombées aux mains des opposants avant d'être bombardées, ce que nie Saïf al-Islam, le fils de Mouammar Khadafi. A Tripoli, les forces de l'ordre libyennes auraient tiré sur des manifestants à partir d'avions militaires et d'hélicoptères, selon des témoins qui dénoncent des massacres.
10h09. Les pistes de l'aéroport de Benghazi auraient été bombarées et détruites, selon la BBC, citant le ministre égyptien des affaires étrangères.
10h05. Dans la matinée, la situation est plutôt calme dans plusieurs quartiers de la capitale, dont Tajoura qui a été le théâtre lundi de violents affrontements
10 heures. L'armée égyptienne renforce sa présence à la frontière avec la Libye pour assurer notamment le passage des ressortissants égyptiens.
9h56. Le Qatar condamne le recours «à l'aviation et aux armes à feu contre les civils» manifestant en Libye, ainsi que «le silence de la communauté internationale» face à la répression sanglante dans ce pays.
9h24. La Ligue arabe va tenir une réunion d'urgence sur la Libye mardi après-midi. La rencontre est prévue à 17 heures.
9h15. La répression aurait fait plus de 500 morts. Citée par Al-Jazeera, la Coalition internationale contre les criminels de guerre, un ensemble d'organisations humanitaires formée en 2009, évoque un bilan de 519 décès, 3 980 blessés et au moins 1 500 disparus en Libye depuis le début des manifestations la semaine dernière.
9h04. L'exil continue en Libye. L'envoyé spéciale d'Al-Jazeera en Egypte affirme que 4 000 Egyptiens sont rentrés pendant la nuit. A l'Ouest, la police récupère les téléphones et de l'argent de ceux qui souhaitent retourner en Tunisie, toujours selon la chaine qatarie.
VIDEO. Le reportage d'Al-Jazeera à la frontière libo-tunisienne
8h56. Laurent Fabius dénonce la politique extérieure de Nicolas Sarkozy, à ses yeux «extrêmement médiocre», rappelant qu'en 2007 il avait reçu le président libyen «avec le tapis rouge». Selon le socialiste, «on ne parlera plus de Kadhafi qu'en disant Kadhafi le massacreur».
8h42. Un site-memorial permet aux Libyens de signaler leurs morts. Près de 60 morts ont déjà été signalés, la plupart avec une photographie.
8h37. Une nouvelle ambassade libyenne rompt ses liens avec Kadhafi. En Australie, l'ambassade dit désormais représenter «le peuple libyen, pas son régime», selon le quotidien The Australian.
8h20. «Je ne parlerai pas de génocide mais d’un massacre, d’un bain de sang et d’une boucherie», affirme sur Europe1 Bernard-Henri Levy. Selon lui, «c‘est une situation absolument sans précédent dans cette région du monde» et «il n’y avait que les benêts d’occidentaux fascinés depuis 20 ans par les frasques et le côté "mauvaise opérette" de Kadhafi pour lui accorder crédit».
VIDEO. Selon Al-Jazeera, ces images prouvent la présence de snipers du gouvernement dans les rues de Tripoli.
8h18. L'Iran condamne le «massacre d'innocents» en Libye, demandant à la communauté internationale d'intervenir pour y mettre fin, selon son porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
8h16. Le personnel de l'ambassade de Libye en Malaisie condamne le «massacre» perpétré contre des civils dans leur pays et retire son soutien au colonel Mouammar Kadhafi.
8 heures. La télévision officielle libyenne dément des massacres contre les manifestants anti-régime en Libye, dénonçant des «mensonges et des rumeurs».
7h52. Le Japon est inquiet. Le Premier ministre japonais Naoto Kan a convoqué mardi une réunion d'urgence de ses principaux ministres afin d'analyser les conséquences des troubles au Moyen-Orient sur l'approvisionnement en pétrole du Japon. (ordures !!!!)
7h48. Le Portugal évacue ses ressortissants. Un avion militaire a évacué dans la nuit 114 personnes vers une base militaire de l'Otan en Italie, selon l'agence Lusa.
7h30. L'ambassadeur libyen en Inde déclare avoir démissioné lundi pour protester contre la violence «massive» et «inacceptable» déployée contre des civils dans son pays, citant notamment le bombardement de manifestants par l'armée de l'air.
VIDEO. A Tripoli, «des hommes couraient dans les rues avec des machettes»
(video non exportable)
6h46. Le Hamas soutient les manifestants. Le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza condamne dans un communiqué «les massacres» perpétrés par le régime du colonel Mouammar Kadhafi contre son propre peuple.
6h32. Les pillages commencent. Plus d'un millier d'ouvriers du bâtiment chinois qui travaillaient sur un chantier en Libye sont obligés de quitter précipitamment les lieux, victimes de pilleurs, selon la presse officielle chinoise.
3h59. L'ONU prend en main le dossier libyen. Le onseil de sécurité de l'organisation se réunit mardi pour discuter de la crise en Libye.
VIDEO. Sur ce document posté lundi, un Africain présenté comme un mercenaire serait pris à partie
( ???? video bidon ....)
1h50. Des diplomates libyens en poste aux Nations unies évoquent un «génocide». Ils exhortent l'armée libyenne à renverser Mouammar Kadhafi, un «tyran», selon eux.
1h05. Le chef de l'ONU Ban Ki-moon est «indigné» (...) par les informations selon lesquelles les forces de l'ordre libyennes ont tiré sur des manifestants à partir d'avions militaires et d'hélicoptères. Tôt lundi matin, Ban Ki-moon a eu une conversation téléphonique de 40 minutes avec M. Kadhafi à qui il a demandé la fin immédiate des violences et un large dialogue avec les manifestants.
0h46. Khadafi fait une apparition de 22 secondes à la télévision publique pour faire taire les rumeurs d'exil. «Je vais voir les jeunes sur la Place verte. C'est juste pour prouver que je suis à Tripoli et non au Venezuela et démentir les télévisions, ces chiens», affirme-t-il en réponse aux informations diffusées par plusieurs télévisions et médias internationaux, selon lesquelles il aurait quitté la Libye pour le Venezula. Les images diffusées par la télévision montrent le colonel - au pouvoir depuis 42 ans - en manteau, s'apprêtant à monter dans une voiture, alors qu'il tenait un parapluie pour se protéger de la pluie, devant sa maison dans la résidence-caserne de Bab Al-Aziziya.
VIDEO. L'intervention télévisée de Kadhafi
23h03. Propagande sur la télévision d'Etat libyenne, qui diffuse des images de liesse de manifestants brandissant dans les rues de Tripoli des portraits de Kadhafi. Juste avant un communiqué officiel accusait les «insurgés» d'être à la solde de l'étranger et promettait «de les traduire en justice».
LeParisien.fr
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Du Maroc au Yémen, la protestation ne baisse pas
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/du-maroc-au-yemen-la-protestation-ne-baisse-pas-6286477.html
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/du-maroc-au-yemen-la-protestation-ne-baisse-pas-6286477.html
Au Maroc, le roi ne cédera pas à "la démagogie et à l'improvisation" des milliers de manifestants. A Bahreïn, le prince héritier chargé du dialogue avec l'opposition, s'est engagé lundi à des "réformes réelles, et non de façade".
Maroc - Le roi Mohamed VI a déclaré lundi qu'il ne cèderait pas à "la démagogie et à l'improvisation" au lendemain de manifestations qui ont rassemblé des milliers de Marocains demandant que le souverain rétrocède une partie de ses prérogatives à un nouveau gouvernement élu. Lundi, le ministère de l'Intérieur a fait état de manifestations, la veille, dans 53 villes et agglomérations du pays réunissant en tout 37.000 personnes. Les organisateurs ont évoqué quant à eux 300.000 participants dans tout le royaume. Le Maroc est officiellement une monarchie constitutionnelle avec un Parlement élu mais le roi, par ailleurs Commandeur des croyants, détient le pouvoir constitutionnel de dissoudre l'assemblée et d'imposer un état d'urgence. Il exerce aussi un forte influence sur la désignation des membres de l'exécutif, y compris la nomination du Premier ministre. Dans son discours, le monarque a redit son attachement à des réformes "structurantes", mais dans le cadre du "modèle marocain".
Tunisie - La Tunisie a officiellement réclamé lundi à l'Arabie Saoudite l'extradition de Leïla Trabelsi, l'épouse du président déchu et engagé la bataille de la dissolution du puissant Rassemblement constitutionnel démocratique, RCD, le parti du président déchu Ben Ali. Dans le même temps, les autorités ont annoncé l'arrestation de l'assassin du prêtre polonais retrouvé égorgé vendredi près de Tunis, précisant qu'il s'agissait d'un menuisier tunisien qui travaillait dans l'école où le religieux a été découvert mort. Sa mort avait été vivement condamnée par le gouvernement et la principale formation islamiste dans le pays, Ennahda (Renaissance), interdite sous Ben Ali.
Bahreïn - Le prince héritier, cheikh Salman Ben Hamad Al-Khalifa, chargé du dialogue avec l'opposition, s'est engagé lundi à des "réformes réelles, et non de façade", dans des déclarations diffusées par la télévision d'Etat. L'opposition exige la démission du gouvernement, tenu pour responsable de la répression sanglante des manifestations qui s'est soldée par sept tués, pour déblayer la voie à l'amorce du dialogue avec les autorités. Le roi de Bahreïn a lui ordonné lundi soir la libération de détenus chiites, une des revendications de l'opposition, qui prévoit mardi une démonstration de force, avec une grande marche à Manama. Un responsable de l'opposition chiite a indiqué s'attendre à ce qu'elle concerne un groupe de 25 militants chiites, jugés depuis octobre pour des actes de terrorisme. Le premier Grand Prix de F1 de la saison qui devait avoir lieu à Bahreïn, a été annulé.
Soudan - Le président soudanais Omar Hassan al Bachir ne briguera pas de nouveau mandat lors de la prochaine élection présidentielle, prévue seulement dans quatre ans aux termes de l'actuelle constitution, a déclaré lundi un haut responsable du parti au pouvoir. Bachir a pris le pouvoir en 1989 lors d'un coup d'Etat. Il a remporté en avril dernier la première présidentielle pluraliste organisée au Soudan depuis 24 ans, mais le scrutin a été entaché par d'importantes accusations de fraude.
Yémen - La contestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh s'est étendue lundi au nord chiite du Yémen, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont organisé un sit-in dans la capitale Sanaa et qu'un manifestant était tué par la police à Aden, dans le sud. Le président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, a indiqué lundi qu'il ne partirait "que par les urnes", alors que le mouvement de contestation qui a débuté le 16 février a fait au moins douze victimes dans la seule ville d'Aden, selon l'AFP. Mais le ministère de l'Intérieur, dans un communiqué cité par l'agence officielle Saba, a affirmé lundi que les violences n'ont fait que quatre morts au total.(...)
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Révoltes: Moscou craint les "fanatiques"
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/22/97001-20110222FILWWW00495-revoltes-moscou-craint-les-fanatiques.php
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/22/97001-20110222FILWWW00495-revoltes-moscou-craint-les-fanatiques.php
Les troubles qui secouent plusieurs pays arabes risquent de mener au pouvoir des "fanatiques" et de provoquer la désintégration de certains de ces Etats "en petits morceaux", a estimé aujourd'hui le président russe, Dmitri Medvedev.
S'exprimant au cours d'une réunion dans l'instable Caucase du Nord en Russie, M. Medvedev a estimé que les événements actuels au Moyen-Orient pourraient avoir des "effets directs" sur la sécurité de la Russie.
"La situation est dure. On pourrait parler de désintégration de grands Etats à forte densité de population", a déclaré Dmitri Medvedev lors de cette réunion à Vladikavkaz, consacrée aux mesures antiterroristes, ajoutant que certains pays arabes pourraient se décomposer "en petits morceaux".
"Ces Etats ne sont pas des cas faciles et il est fort probable qu'il y aura des conséquences difficiles, y compris l'arrivée au pouvoir de fanatiques", a-t-il ajouté, selon les agences russes. "Cela entraînera des situations enflammées pendant des années et la propagation de l'extrémisme à l'avenir. Il faut que l'on regarde la réalité en face", a-t-il dit.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Algérie: la levée de l'état d'urgence est «imminente»
http://www.liberation.fr/monde/01012321518-yemen-brefs-accrochages-entre-manifestants-et-partisans-du-pouvoir
http://www.liberation.fr/monde/01012321518-yemen-brefs-accrochages-entre-manifestants-et-partisans-du-pouvoir
DANS LE MONDE ARABE
... Et aussi: manifestation massive aujourd'hui dans la capitale bahreïnie. Heurts au Yémen entre partisans et opposants au gouvernement.
Des étudiants algériens en grève à Alger, le 22 février 2011. (AFP Farouk Batiche)
Levée «imminente» de l'état d'urgence en Algérie, grosse manif à Bahreïn, heurts entre pro et anti-gouvernement au Yémen et en Jordanie... La vague de contestation se poursuit dans le monde arabe. L'Egypte procède à un remaniement ministériel et supprime le ministère de l'Information.
Le président syrien al-Assad juge nécessaire que les dirigeants arabes comprennent mieux «la volonté des peuples».
Après trois mois de convalescence, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite rentre au pays.
Pour suivre les événements heure par heure en Libye, c'est ici.
La levée de l'état d'urgence est «imminente» en Algérie
L'état d'urgence sera levé par une ordonnance, et son entrée en vigueur est «imminente», annonce ce mardi un communiqué du Conseil des ministres.
L'état d'urgence a été instauré en Algérie en février 1992, pour lutter contre la guérilla islamiste
«Un projet d'ordonnance abrogeant le décret législatif du 6 février 1993 portant prorogation de l'état d'urgence, institué par décret présidentiel du 9 février 1992, a été adopté mardi par le Conseil des ministres», selon le texte.
«Ce projet d'ordonnance entrera en vigueur dès sa publication imminente au Journal officiel», précise le communiqué.
Le pays est également touché par des grèves en série. Des secteurs habituellement peu contestataires sont concernés, tel celui de la justice. Employés para-médicaux, agents municipaux, étudiants sont aussi en grève.
Bahreïn: manifestation massive dans la capitale
Manifestation anti-gouvernement, place de la Perle, à Manama, la capitale de Bahreïn (Caren Firouz / Reuters)
Selon l'AFP, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Manama, la capitale. Dans la foule, de nombreuses femmes.
Slogans scandés: "le peuple veut la chute du régime" et "A bas les Al-Khalifa", en référence à la famille royale. La police était absente mais un hélicoptère survolait la marche. Les manifestantsont défilé derrière une grande banderole sur laquelle était écrit: "Marche de fidélité aux martyrs", avec les photographies des sept chiites tués pendant la répression du mouvement de protestation.
Dans la nuit de lundi à mardi, des centaines de manifestants ont campé dans le centre de Manama. Les contestataires rejettent les concessions du pouvoir: lundi soir, le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa a ordonné la libération de détenus chiites, une des revendications de l'opposition, et de surseoir aux poursuites judiciaires contre d'autres prisonniers politiques.
La place de la Perle, rebaptisée place de la Libération, est occupée depuis samedi par les manifestants.
Obsèques d'un manifestant chiite le 22 février 2011 à Malikiya à Bahreïn (AFP Joseph Eid).
Ce matin, dans un autre quartier de Manama, une procession funéraire a accompagné la dépouille d'un manifestant chiite tué par des tirs de l'armée. Il a succombé lundi à ses blessures à la tête reçues vendredi.
Dans ce petit royaume, l'opposition à la monarchie sunnite, au pouvoir depuis plus de deux siècles, est dominée par les chiites.
A lire aussi: l'armée reflue, le régime prêt à dialoguer
Remaniement ministériel en Egypte, le ministère de l'information disparaît
Onze ministères changent de mains, dont ceux du Pétrole, de la Culture, de la Santé, du Commerce et du Tourisme. Le ministère de l'Information, très controversé, disparaît.
Un vice-Premier ministre est nommé, Yahia Elgamal, un professeur de droit constitutionnel octogénaire réputé indépendant, au côté du Premier ministre reconduit Ahmad Chafic, issu de l'armée.
Le maréchal Hussein Tantaoui reste ministre de la Défense. Il dirige par ailleurs le conseil suprême des forces armées, à qui Moubarak a remis ses pouvoirs en démissionnant le 11 février.
Les militants pro-démocratie réclamaient ces derniers jours que le gouvernement actuel, composé de nombreuses de figures de l'ancien régime, soit remplacé par un cabinet de technocrates.
-> A lire à ce propos, le reportage paru ce matin dans Libé: "Au Caire, les jeunes veulent plus que la chute du raïs" (zone abonnés).
Syrie: Bachar al-Assad appelle les dirigeants arabes à «mieux comprendre la volonté des peuples»
Le président syrien Bachar al-Assad (Ici le 5 juillet 2010, photo AFP/Dominique Faget) juge nécessaire pour les dirigeants du monde arabe de «mieux comprendre la volonté des peuples et de mener une politique prenant en compte leurs (demandes)».
Lors d'une rencontre avec une délégation de sénateurs républicains, le président syrien a par ailleurs appelé l'administration américaine à «revoir son rôle dans le processus de paix à travers une action sérieuse en faveur d'une paix globale et juste au Proche-Orient».
Contestations, conflit israélo-palestinien: le chef de la diplomatie israélienne ne voit pas le rapport
Le chef de la diplomatie israélienne conteste tout lien entre la vague de contestation dans le monde arabe et l'impasse dans les pourparlers entre son pays avec les Palestiniens. L'UE, de son côté, considère au contraire que leur relance est d'autant plus impérative.
Selon Avigdor Lieberman (photo AFP Bernat Armangue), "le conflit israélo-palestinien n'est pas le principal problème". "Il est clair que la raison principale des troubles et de l'instabilité dans la région est la pauvreté et la misère, et dans ce cas il est très important de renforcer le soutien économique à tous les pays de la région", a-t-il ajouté.
A ses côtés, son homologue hongrois Janos Martonyi, dont le pays préside actuellement l'UE, estime à l'inverse que "les bouleversements" en cours dans le monde arabe "et l'instabilité régionale rendent d'autant plus impératifs et plus urgents des progrès dans le processus de paix" israélo-palestinien.
Medvedev craint l'arrivée de "fanatiques" au pouvoir
Les troubles, qui secouent plusieurs pays arabes, risquent de se solder par l'arrivée au pouvoir de "fanatiques" et de provoquer la désintégration de certains de ces Etats "en petits morceaux", craint le président russe Dmitri Medvedev.
S'exprimant au cours d'une réunion dans le Caucase du Nord où la Russie est confrontée à une rébellion islamiste, Medvedev estime que les événements actuels au Moyen-Orient pourraient avoir des répercussions en Russie.
Yémen: brefs accrochages entre manifestants et partisans du pouvoir
Des manifestants anti-gouvernement autour d'une voiture en feu devant l'université de Sanaa, le 22 février 2011 (AFP Ahmad Gharabli)
De brefs accrochages ont opposé à Sanaa des manifestants réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh et des partisans du pouvoir, faisant cinq blessés.
Quelque 4000 manifestants, qui campaient sur une place devant l'Université, ont tenté de s'approcher d'une autre place distante de quelques centaines de mètres où étaient rassemblés des partisans du Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir).
Ces derniers ont alors attaqué les manifestants, des étudiants pour la plupart, à coups de matraques et de poignards, faisant cinq blessés dans leurs rangs, avant que la police n'intervienne pour disperser les deux parties.
M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, a déclaré lundi qu'il ne partirait "que par les urnes".
En Jordanie, des partisans du régime tentent de disperser des manifestants
Ce mardi soir, près de 200 jeunes se sont rassemblés pour réclamer des réformes devant le siège de la présidence du conseil à Amman.
Une vingtaine de taxis couverts de portraits géants du roi Abdallah II se sont approchés du lieu en klaxonnant, pour tenter de disperser le rassemblement. La police a fini par intervenir.
Vendredi, des partisans du régime avaient attaqué une manifestation de centaines de jeunes qui réclamaient des réformes, faisant huit blessés, les premières violences dans le royaume depuis le début du mouvement de contestation en janvier.
Une «journée de colère» est prévue vendredi, à l'appel des islamistes, de partis de gauche et de différents regroupements populaires.
Et aussi...
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite (photo AFP), en convalescence au Maroc depuis le 22 janvier, va regagner le royaume mercredi, après trois mois d'absence.
Agé de 86 ans, il était parti le 22 novembre pour New York où il avait été opéré pour une hernie discale compliquée par un hématome. Il avait subi une deuxième opération début décembre.
Au cours de l'absence du roi, Moubarak, proche allié, a été chassé du pouvoir par la rue, un mois à peine après son homologue tunisien Ben Ali, qui a lui trouvé refuge dans le royaume.
Monarchie absolue, l'Arabie Saoudite n'a jusque là connu aucune manifestation, mais un groupe de Saoudiens mène campagne sur Facebook pour des réformes politiques, sociales et économiques dans le royaume, réclamant notamment l'instauration d'une monarchie constitutionnelle.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
j'hesite sur l'endroit ou mettre sa
rebellyon.infoMassacre et révolution en Libye
Publié le 22 février
Urgent : Massacre et révolution en Libye par Mazen Kamalmaz -
Appel à la solidarité
Les nouvelles qui nous arrivent de Libye sont très choquantes. le régime de Kadhafi commet un horrible massacre contre les masses révoltées, les mercenaires recrutées par le régime de Kadhadi (l’équivalent des batalja du régime de Moubarak), en plus de l’armée de métier et des forces de sécurité, ont ouvert le feu sur la population libyenne désarmée ou, dans certains cas, armé avec seulement les armes à feu très légères. Les forces répressives du régime utilisent non seulement les armes à feu, mais également l’artillerie, les tanks , les chasseurs à réaction et les hélicoptères de combat…
Dans un sens militaire, on ne peut appeler cela une guerre. En réalité, c’est un horrible massacre conduit par le régime de Kadhafi, sous les yeux des puissances impérialistes Européennes et états-uniennes mais, comme toujours, ces puissances sont uniquement préoccupées par le pétrole et l’argent, le profit, et non par les droits de l’homme ou même les vies humaines. Les gouvernements européens ainsi que celui des USA observent un silence très honteux maintenant, qui est plus parlant que n’importe quelle déclaration. Dans le fond, ils soutiennent les tueurs, la dictature, contre les masses révoltées comme ils l’ont fait en Tunisie et en Egypte, changeant retournant leur veste seulement quand le triomphe de la révolution est devenu inévitable.
Et il n’y a aucun secret en cela. Cela n’est lié qu’au pétrole et à l’argent qui devraient selon eux être maintenus dans les mains des dictateurs et non des peuples. Et comme cela s’est produit au Bahrain, en Tunisie et en Egypte précédemment, la plupart des armes anti-émeute et des munitions employées par les forces du régime pour tuer et réprimer les personnes proviennent des entreprises européennes ou américaines. Il y a deux nuits, le fils du dictateur libyen a menacé les masses et hier ses tueurs et mercenaires ont mis ses menaces à exécution. La Libye sous la domination du régime de Kadhafi est un exemple parfait de régime totalitaire, comme cette société atomisée décrite dans le roman « 1984 » de George Orwell ; Maintenant « Big brother » mène une vraie guerre contre sa propre population, ou pour être plus précis, conduit un sanglant massacre contre les Libyens révoltés. Et de nouveau, ils essayent d’utiliser les fondamentalistes comme épouvantail. Ce qui se passe n’est pas un combat entre les fondamentalistes et le régime – c’est le combat entre les masses et la dictature. Ce discours est juste une manipulation scandaleuse de la réalité, une tentative sans scrupule de justifier non seulement la répression du régime, mais également ses crimes brutaux, alors qu’en fait, rien, rien ne peut justifier les crimes du régime de Kadhafi, l’utilisation des tanks et des chasseurs à réaction contre les masses désarmées comprenant des enfants et leurs mères.
Nous anarchistes et libertaires ne voulons pas sous-estimer les possibilités qu’un pouvoir répressif- Islamiste ou tout autre - puisse parvenir à détourner la révolution, mais à cet égard nous ne préférons pas les pouvoirs répressifs non-religieux aux pouvoirs répressif religieux. Nous optons pour la vraie liberté des masses, pour une société libre et autogérée, organisée librement et volontairement de bas en haut. Face à des telles éventualités nous pensons que la seule réponse appropriée est l’action directe populaire, conduite par les masses libres, et non par quelque forme de répression brutale que ce soit, appliquée par une dictature si barbare.
Voici quelques nouvelles et commentaires du blog d’un camarade anarchiste libyen (en arabe seulement). L’adresse de blog est : http://saoudsalem.maktoobblog.com
* Des centaines de personnes tuées en Libye - Kadhafi, le boucher, se cache dans sa forteresse. * Les témoins oculaires ont rapporté qu’un vrai massacre a lieu dans la ville de Benghazi à l’est de la Libye, où des douzaines de personnes ont été tuées et des centaines ont été blessées. Et que les hôpitaux de ville sont débordées avec les personnes blessées. Un avocat et un activiste ont dit à Al Jazeera que le nombre de personnes tuées par des forces de sécurité à Benghazi pourrait atteindre 200 et environ 800 à 900 blessés (écrit le 20 février). * Kadhafi a bombardé les Libyens… et les Libyens avancent vers Tripoli. * Benghazi, la deuxième plus grande ville libyenne à côté de Tripoli capital, où la première étincelle de la révolte de février a eu lieu, subit un massacre en règle (écrit le 20 février). * Le famille dirigeante (c’est-à-dire la famille de Kadhafi) en Libye a perdu son sang-froid et appele les manifestants des gangsters. * Il semble que l’abus de la force par le régime et ses massacres contre les manifestants s’est retourné contre le régime lui-même, et ce tellement que même de nombreux membres de son armée et de sa police aient refusé d’ouvrir le feu sur les manifestants et de les aient rejoints au lieu de ça ; obligeant le régime de Kadhafi à la recourir aux mercennaires des pays africains pauvres (écrit le 21 février).
Mazen Kamalmaz Anarchiste syrien
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Le texte est bien écrit, mais n'apporte aucune réponse sur comment mettre une solidarité internationale efficace en place, donc on en est toujours au même point...
Re: Monde arabe : La contestation se propage
non c'est vrai mais porte un autre regard à celui donné à voir par les médias traditionnels
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Diplomatie et pays arabes : Le Maire admet une "erreur collective"
FRANCE INFO - 08:42
ils croient vraiment que leurs méa culpa a posteriori vont suffirent jusqu'à la fin des temps ????
responsables mais pas coupables ça commence serieusement à bien faire .....
FRANCE INFO - 08:42
Invité ce matin de France Info, Bruno Le Maire a commenté l’évolution de la situation en Libye ; Il y a "urgence absolue que les violences cessent" a-t-il dit mais il a aussi fixé comme priorité la reconstruction "des liens avec les peuples", reconnaissant ainsi ce qu’il a appelé une "erreur collective".
“L’erreur collective que nous avons tous faite, les pays européens, les Etats-Unis, l’ensemble des pays occidentaux", c’est d’attacher trop d’importance aux régimes, et pas assez aux peuples… Nous avons tous fait l’erreur de considérer que la stabilité de ces régimes nous permettait de fermer les yeux sur les attentes des peuples… ”
Sur les rumeurs qui le donnent au ministère des Affaires étrangères, Bruno Le Maire a botté en touche, “j’ai beaucoup d’avenir au ministère de l’Agriculture, des responsabilités lourdes vis-à-vis des paysans français... ”
Et il a regretté la décision de Dominique de Villepin de quitter l’UMP, “j’espère qu’elle n’est pas irréversible...”
ils croient vraiment que leurs méa culpa a posteriori vont suffirent jusqu'à la fin des temps ????
responsables mais pas coupables ça commence serieusement à bien faire .....
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Le CAC 40 chute sous les 4.000 points
http://www.latribune.fr/bourse/20110224trib000603906/le-cac-40-chute-sous-les-4.000-points.html
http://www.latribune.fr/bourse/20110224trib000603906/le-cac-40-chute-sous-les-4.000-points.html
Le marché parisien ploie à nouveau sous les craintes concernant la situation en Libye et au Moyen-Orient alors que les cours du pétrole continuent de flamber.
Après déjà trois séances de baisse, le mouvement de correction se poursuit à la Bourse de Paris. A 10 heures, le CAC 40 reculait de 0,51% à 3.992,49 points. A noter que le calcul de l'indice a été bloqué entre 9h12 et 9h55 en raison d'un problème technique au sein de l'opérateur Nyse-Euronext. (...)
Le CAC 40 retombe ainsi sous le seuil des 4.000 points au-dessus duquel il évoluait depuis le 21 janvier dernier. Depuis le début de la semaine, l'indice parisien a reculé de plus de 4%. Il est bien parti pour signer sa plus mauvaise semaine depuis début juillet 2010.
Le marché est encore dominé par les craintes d'un relèvement durable des prix du pétrole, conséquence de l'instabilité dans le monde arabe. Partout, en Europe, les places financières évoluent dans le rouge. Le Dax 30 de Fancfort recule de 1%, le Footsie 100 de 0,6%. Plus tôt, la Bourse de Tokyo a aussi clôturé dans le rouge, dans le sillage la veille au soir des marchés américains.
A Paris, les investisseurs doivent aussi digérer une nouvelle salve de publications de résultats. Dans l'actualité macroéconomique, on attend dans l'après-midi les statistiques sur les commandes de biens durables, les ventes de logements neufs et les inscriptions hebdomadaires aux chômage aux Etats-Unis.
Valeur en baisse
Plus fort repli du CAC 40, Vallourec décroche de 4,5% à 74,15 euros. Le fabricant de tubes sans soudure pour l'industrie pétrolière a publié mercredi soir des résultats 2010 en baisse en raison des effets prolongés de la crise sur son activité. Il prévoit que ses marges seront sous pression au premier semestre 2011.
Alcatel-Lucent, dont le titre s'est envolé jusqu'à près de 70% depuis le début de l'année, est victime de nettes prises de profits. L'action rétrocède 4,2% à 3,36 euros.
Accor (-3,6% à 32,69 euros) souffre de l'abaissement de recommandation de CA Chevreux. L'intermédiaire a abaissé son conseil de surperformance à sous-performance pour des raisons de valorisation, mais a maintenu son objectif de cours à 35 euros.
Les résultats de France Télécom sont mal accueillis par le marché. L'action recule de 1,9% à 15,88 euros. L'opérateur télécoms a annoncé s'attendre à une année 2011 dans la lignée de l'exercice écoulé en termes d'activité et de marges, confirmant ses objectifs d'un cash flow organique de 8 milliards d'euros et d'un dividende de 1,40 euro par action. Par ailleurs, le conseil d'administration de l'opérateur a officialisé mercredi soir la nomination de Stéphane Richard en tant que PDG à compter du 1er mars 2011.
Valeurs en hausse
A l'inverse, les résultats de Crédit Agricole sont applaudis. Le titre de la banque grimpe de 3,1% à 12,13 euros pour signer de loin la meilleure performance du CAC 40. Le groupe a sans surprise annoncé une perte nette pour son quatrième trimestre, mais moins élevée qu'attendu, après avoir passé dans ses comptes une dépréciation de plus d'un milliard d'euros sur sa participation dans Intesa Sanpaolo.
Natixis continue de progresser (+0,5% à 4,32 euros) après la publication de ses résultats annuels la veille.
EADS bondit de 1,7% à 21,21 euros porté par des spéculations autour d'une annonce ce jeudi de la décision du Pentagone concernant le contrat des avions ravitailleurs américains. La filiale du groupe, Airbus et son rival américain Boeing sont en concurrence depuis plusieurs années sur ce contrat géant de 35 milliards de dollars.
Total (+1,1% à 43,49 euros) bénéficie pour sa part de l'envolée de prix du pétrole. Le baril de Brent a atteint 116 dollars.
Hors CAC 40
Dexia décroche de 2,7% à 3,13 euros. La banque a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes en 2010 mais a maintenu ses objectifs financiers à l'horizon 2014.
Safran (-2,4% à 24,31 euros) recule malgré des prévisions optimistes. L'équipementier aéronautique a annoncé son intention de reproduire en 2011 la hausse de 20% de son résultat opérationnel courant enregistrée en 2010, qui a dépassé légèrement les attentes du marché sous l'effet de réductions de coûts et de la reprise progressive de son activité.
Toujours au chapitre des résultats, Edenred (-0,89% à 19,02 euros) a confirmé son objectif à long terme et annoncé un résultat d'exploitation courant 2010 conforme à ses prévisions ainsi que le versement d'un dividende de 0,50 euro par action.
Ipsos (-2% à 33,83 euros) a annoncé qu'il comptait porter sa marge opérationnelle à 11% et faire mieux que la croissance du marché des études attendue à 5% en 2011, après avoir dépassé ses objectifs pour l'année 2010.
Gecina (-1,6% à 88,90 euros) a annoncé que son résultat récurrent continuerait de baisser en 2011 en raison notamment d'une augmentation de la charge de sa dette. Le résultat récurrent avant impôt a baissé de près de 6% en 2010 à 327,4 millions d'euros et la société s'attend à une baisse de 7% en 2011.
Nicox recule de 1,6% à 2,50 euros. La société de biotechnologies a annoncé son intention de faire appel de la décision prise par les autorités sanitaires américaines de ne pas approuver le Naproxcinod. NicOx, qui présentait également ses résultats annuels, a fait état d'une trésorerie en diminution sur l'exercice, à 107,3 millions d'euros à fin 2010 contre 148,3 millions à fin 2009 et d'une perte nette ramenée de 60,4 millions en 2009 à 44,0 millions d'euros.
Vilmorin (-0,35% à 87,47 euros) a confirmé ses objectifs annuels après un premier semestre marqué par une perte réduite d'une année sur l'autre grâce au bond de son activité.
De son côté, Air France-KLM (-1% à 11,50 euros) a décidé de reporter jusqu'à nouvel ordre l'ouverture de sa liaison Paris-Tripoli, prévue le 29 mars, en raison de la situation en Libye.
Devises et pétrole
Sur fond de tensions en Libye, et plus globalement au Moyen-Orient, les cours du brut poursuivent leur envolée et retrouvent leur niveau d'octobre 2008. Le baril de Brent de la Mer du Nord grimpe de 5% à 116,90 dollars. La référence américaine, le WTI, s'échange à 101,92 dollars le baril.
Sur le marché des changes, 1 euro vaut plus de 1,37 dollar (1 euro pour 1,3773 dollar).
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Suivez les événements en Libye en direct ce jeudi: La ville de Zouara, à 120 km à l'ouest de la capitale libyenne, aux mains des opposants
http://www.20minutes.fr/article/675711/monde-suivez-evenements-libye-direct-jeudi-ville-zouara-120-km-ouest-capitale-libyenne-mains-opposants
http://www.20minutes.fr/article/675711/monde-suivez-evenements-libye-direct-jeudi-ville-zouara-120-km-ouest-capitale-libyenne-mains-opposants
CRISE - Les manifestations antigouvernementales ne semblent pas près de faiblir...
10h42: Aziz Miled, l’«ami» de MAM et Ollier accusé d’avoir transporté des mercenaires de Kadhafi
L'homme d'affaires tunisien, qui a transporté et accueilli les deux ministres lors des fêtes de fin d'année à Tabarka,aurait transporté des mercenaires à la solde de Kadhafi, selon Mediapart. La compagnie Nouvelair, dont il est PDG, a en effet loué à la compagnie nationale libyenne quatre de ses avions la semaine dernière. Au moins deux de ces appareils ont été utilisés par le régime de Tripoli pour transporter des mercenaires à sa solde entre des villes libyennes.
10h28: Le Brent proche des $120 le baril
Le pétrole brut a atteint un nouveau plus haut de 29 mois jeudi, le Brent de Mer du Nord s'aprochant de la barre des 120 dollars le baril, en raisons des craintes que les troubles en Libye se propagent à d'autres pays producteurs de pétrole de la région et ne viennent pénaliser la croissance mondiale.
«Il y a eu une nouvelle flambée du pétrole et les troubles généralisés au Moyen Orient ont anéanti toute la confiance sur les marchés», commente Mark Priest chez ETX Capital. «On ne peut pas espérer de retournement à moins que la situation ne se résolve soudainement en Libye.»
10h25: Les manifestants campent toujours à Manama, au Bahreïn
Toujours massés ce jeudi matin dans le centre de la capitale du Bahreïn, Manama, les manifestants campent dans le calme, relève TF1 News, citant l'AFP.
10h21: Contrôle de la ville de Zouara, proche de la capitale, par les opposants de Kadhafi
Selon des travailleurs égyptiens en fuite rencontrés à la frontière libyenne, la ville de Zouara, à 120 kilomètres à l'ouest de la capitale libyenne Tripoli, est tombée aux mains des révolutionnaires, rapporte Reuters. Les Egyptiens ont affirmé qu'il n'y a plus aucun policier ou militaire et que des «comités populaires» armés contrôlent cette ville située au bord de la mer Méditerranée, la plus importante à l'ouest de la capitale.
10h18: 5.000 personnes ont fui de Libye vers la Tunisie entre mercredi et ce jeudi
Elles ont traversé la frontière via le principal poste frontalier de Ras Jedir, a déclaré le président du comité régional du Croissant Rouge, Monji Slim, à Ben Guerdane, près de la frontière entre les deux pays, note l'AFP. Des centaines de Chinois sont en attente, a également déclaré ce responsable.
10h12: Pour le ministre libyen de la Justice, Kadhafi va se suicider, sur l'exemple d'Hitler
Le leader libyen Mouammar Kadhafi va se suicider «comme Hitler l'a fait» a déclaré le ministre libyen de la Justice démissionnaire, Moustapha Abdel Jalil, dans une interview au journal suédois Expressen publiée ce jeudi et relevée par l'AFP. L'ex-ministre confirme également la présence de mercenaires africains.
9h36: Aucun risque d'une révolution en Chine
La Chine n'est pas menacée par une révolte du type de celles en cours dans le monde arabe, affirme un haut responsable chinois. «L'idée qu'une révolution du jasmin pourrait survenir en Chine est absolument grotesque et irréaliste», avait dit mercredi le chef de la commission des Affaires étrangères au sein de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCCPC), qui conseille le gouvernement.
9h10: Des soignants témoignent des atrocités à Benghazi
Le Dr Jérôme Cau, médecin français, a expliqué sur RTL qu'après les premières manifestations, l'hôpital a reçu tellement de blessés que«la première nuit, on opérait à la chaîne. Ensuite, moi je n'étais plus là, mais les médecins ont continué à opérer pendant 3 ou 4 jours sans dormir, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus les moyens, c'est à dire plus de compresses, plus d'analgésique mais les soins étaient assurés en permanence. Même si en tant que médecin et chirurgien on est habitué à des situations des plus extrêmes, là c'est totalement démesuré, c'est incroyable c'est une catastrophe».
Nadia, responsable d’une équipe d’infirmières, a elle aussi raconté sur RTL son expérience au Benghazi Medical Center. «Il y a eu les premiers tirs de missiles sur la population. Après il y a eu vraiment un défilé d’ambulances sur l’hôpital, ça ne faisait qu’empirer, en fin de journée on a reçu un flot continu de patients. (...) On peut parler de carnage surtout par rapport à la quantité de gens tués de gens blessés sur le peu de jours. C’est tout sauf de la répression ordinaire je pense».
8h51: Le gouvernement libyen appelle au désarmement et à la délation
Le Comité du peuple pour la sécurité, organisme du gouvernement libyen, a appelé les opposants à rendre leurs armes et promis de récompenser tout renseignement sur les dirigeants du mouvement de protestation. «Celui qui rend son arme et se repent sera exempté de poursuites judiciaires. Le comité appelle les citoyens à collaborer et à l'informer sur ceux qui ont mené la jeunesse ou l'ont corrompue avec de l'argent, du matériel ou des excitants et des pilules hallucinogènes», dit l'institution dans un communiqué, lu par un officier à la télévision libyenne, et promettant «une forte récompense».
8h29: Alain Juppé espère que Kadhafi vit «ses derniers moments de chef d'Etat»
Sur France Inter, le ministre de la Défense et des anciens combattants a aussi réclamé un durcissement des sanctions «de tous ordres» contre le régime libyen, n'excluant pas une fermeture de l'espace aérien voire l'arrêt des achats de pétrole. «On parle parfois de non ingérence (...) mais il y a un autre devoir adopté par les Nations Unies, c'est la responsabilité de protéger», a-t-il ajouté. La France envisage de «nouvelles rotations» pour évacuer des ressortissants européens de Libye, a-t-il continué.
7h37 : Aqmi soutient la révolte libyenne et condamne Kadhafi
«Nous avons été touchés par le carnage et les lâches massacres perpétrés par Kadhafi, le meurtrier d'innocents, contre son peuple et nos frères musulmans désarmés, qui ne font que se soulever contre son oppression, son infidélité, sa tyrannie et sa puissance», dit Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans un communiqué rapporté jeudi par le SITE.
«Nous venons vous défendre contre les despotes qui ont usurpé vos droits, pillé vos richesses, et vous ont empêchés de disposer du minimum pour prétendre à une vie digne, à la liberté et la dignité les plus élémentaires», poursuit Aqmi. Le groupe apppelle les «musulmans Libyens» à poursuivre leur «révolution et à l'accentuer pour faire partir le tyran criminel».
6h52: Le président du Yémen ordonne de «protéger» les manifestants
Le président du Yémen Ali Abdoullah Saleh a donné l'ordre aux forces de sécurité de protéger les manifestants qui appellent à le chasser du pouvoir. Le communiqué, transmis par l'attaché de presse yéménite à Washington, précise que Saleh a «ordonné aux forces de sécurité d'offrir une protection complète aux manifestants».
6h15: Difficile évacuation des ressortissants étrangers en Libye
Les gouvernements de plusieurs pays tentent par tous les moyens de rapatrier leurs ressortissants: on estime à 1,5 millions le nombre d'étrangers se trouvant en Libye sur une population de 6,3 millions d'habitants. Près de 10.000 citoyens membres des 27 pays de l'Union européenne se trouvent encore en Libye, selon un haut responsable de la commission européenne.
«Il y a plusieurs centaines d'étrangers pris au piège dans le pays. Un certain nombre d'entre eux se retrouvent dans des villes en proie au chaos et d'autres sont dans des camps dans le désert», a déclaré Jon Drake, analyste des risques chez AKE.
6h: Deux partis marocains réclament à leur tour des réformes
Ilsont rejoint mercredi les appels en faveur d'une réforme constitutionnelle au Maroc visant à réduire les prérogatives du roi Mohamed VI, avec un réseau d'organisations de la société civile.
Mohand Laenser, chef de file du Mouvement populaire, a déclaré que sa formation entamerait prochainement des discussions avec d'autres partis sur les réformes qui pourraient être demandées dans une note qui sera adressée au roi. Le bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a également réclamé dans un communiqué «une réforme constitutionnelle et institutionnelle assurant la séparation et l'équilibre des pouvoirs».
Barack Obama a rompu mercredi le silence qu'il observait sur la Libye et condamné la répression «monstrueuse» par les forces de sécurité fidèles au colonel Mouammar Kadhafi. Et, ce jeudi, les manifestations antigouvernementales ne semblent pas près de faiblir dans le pays, tout comme dans d'autresEtats du monde arabe.
20minutes.fr
Re: Monde arabe : La contestation se propage
La flambée du pétrole est-elle disproportionnée ?
Les cours du pétrole ont flirté avec les 120 dollars hier à Londres. Même s’ils sont un peu retombés ce matin, aux alentours de 110 dollars, le niveau reste très élevé. Les cours actuels du brut ne sont-ils pas exagérés ? Question à laquelle nous tentons de répondre.
On peut effectivement se demander si ce niveau élevé est vraiment justifié. C’est l’argument d’un risque de pénurie de pétrole qui est avancé pour légitimer la flambée des cours. Mais ce risque est-il bien réel ? Première remarque : la situation en Libye a évolué très vite. Voici quatre jours, les compagnies pétrolières présentes sur place ont commencé par tenir un discours rassurant. Elles disaient que leur production de pétrole en Libye n’était pas menacée. Aujourd’hui, elles sont bien obligées d’admettre le contraire. La production libyenne est désormais arrêtée aux trois quarts. C’est un coup dur pour les raffineurs européens, surtout les Italiens, qui doivent s’approvisionner ailleurs, et au prix fort. Cela dit, il faut relativiser : la Libye a beau être l’un des plus gros producteurs de pétrole en Afrique, elle représente à peine plus de 2 % de la production mondiale. Pas de quoi, donc, provoquer une pénurie de brut à l’échelle de la planète. D’autant que des stocks existent, et que l’Arabie Saoudite a promis de réagir et d’augmenter sa production en cas de besoin.
Mais s’il n’y a pas de pénurie de pétrole à l’horizon, alors pourquoi les prix montent-ils si vite ? Est-ce de la spéculation ?
On entend déjà certains analystes évoquer le spectre d’un baril à 200 dollars à plus ou moins long terme. Pour l’instant, la raison principale de la hausse des cours, c’est la crainte de l’effet domino. Les marchés y sont très sensibles. Autrement dit, on redoute la contagion des révoltes à l’Arabie Saoudite, le premier producteur mondial de brut. Si un tel scenario se produisait, le problème serait tout autre... Et là, on pourrait à juste titre évoquer un risque de pénurie. On remarque d’ailleurs qu’en Arabie Saoudite, le roi Abdallah cherche à tout prix éviter ce scenario... Pour prévenir une éventuelle montée de la contestation, il vient d’annoncer une série de mesures sociales importantes pour calmer la population : plus de 26 milliards d’euros pour aider les fonctionnaires, les étudiants et les chômeurs.
En attendant, cette hausse des cours du pétrole pourrait contrarier la reprise économique après la crise...
L’augmentation des prix du pétrole risque de faire grimper les coûts de production de certaines entreprises : c’est de l’argent en moins pour leurs investissements, et donc pour la croissance. On a entendu les transporteurs routiers qui, comme il y a 3 ans, s’inquiètent beaucoup. Et puis il y a, bien sûr, les conséquences pour les particuliers. Si les prix à la pompe augmentent, on consacre plus d’argent au carburant... Et comme le budget est souvent serré, on risque de moins consommer d’autres produits. Enfin pour un pays comme la France, gros importateur de pétrole, il y a toujours la perspective d’un déséquilibre encore plus important du commerce extérieur, avec l’augmentation de la facture pétrolière.
Re: Monde arabe : La contestation se propage
[HEURE PAR HEURE] Libye, Bahreïn, Yémen... la révolte des peuples arabes
15h50 - Téhéran Des affrontements ont éclaté mardi dans le centre de Téhéran entre manifestants de l'opposition et forces de l'ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des rassemblements, a rapporté le site d'opposition Kaleme.com.
L'évolution, heure par heure, de la contestation dans les pays arabes.
Sur le même sujet
Mardi 1er mars
15h50 - Téhéran Des affrontements ont éclaté mardi dans le centre de Téhéran entre manifestants de l'opposition et forces de l'ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des rassemblements, a rapporté le site d'opposition Kaleme.com.
15h30 - Niamey Quelque 1.500 Nigériens ont déjà fui les violences en Libye voisine, où une insurrection affronte le régime de Mouammar Kadhafi, annonce le gouvernement à Niamey.
15h20 - Washington Le colonel libyen Mouammar Kadhafi va continuer à subir la pression de la communauté internationale, tant au plan économique que militaire, afin de le contraindre à quitter le pouvoir, assure l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice.
14h35 - Tunis Les ministres tunisiens de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Ahmed Ibrahim, et du Développement régional et local, Ahmed Néjib Chebbi, annoncent séparément à l'AFP avoir démissionné du gouvernement de transition.
14h30 - Bruxelles Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne se réuniront le 11 mars à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacré à la crise en Libye et en Afrique du Nord, annonce à l'AFP un diplomate européen.
14h20 - Genève Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov estime que la communauté internationale doit se concentrer sur la mise en oeuvre des sanctions décidées contre Tripoli par le Conseil de sécurité de l'ONU avant d'envisager une interdiction de l'espace aérien libyen.
14h10 - Tunis Reuters annonce la démission d'Elyes Jouini, ministre en charge des réformes économiques
14h10 - Tunis Le mouvement islamiste tunisien Ennahda, largement réprimé sous le régime de l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, a été légalisé, trente ans après sa fondation, annonce à l'AFP son porte-parole officiel, Ali El-Aryadh.
14h00 - Tripoli Une offensive des hommes de Kadhafi qui a duré plus de six heures a été repoussée par les "insurgés" à Zaouiya 50 km à l'Ouest de Tripoli, indique le journal espagnol El Pais.
13h45 - Berlin L'Allemagne réclame qu'un envoyé spécial de l'ONU soit dépêché en Libye pour y marquer "la présence" de la communauté internationale et gérer les besoins humanitaires, indique le chef de la diplomatie Guido Westerwelle.
13h45 - Ryad La Bourse saoudienne, premier marché financier arabe, a cédé 6,8% à la clôture, au milieu de craintes d'une extension des troubles dans la région, indiquent des courtiers.
13h30 - Moscou Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est un homme "politiquement mort" qui "n'a pas sa place dans le monde civilisé" et doit quitter le pouvoir, indique une source au Kremlin citée par l'agence Interfax.
13h30 - Sanaa Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, pourtant un allié des Etats-Unis, s'en prend au président Barack Obama, lui reprochant de vouloir dicter leur conduite aux pays arabes.
13h30 - Tunis Amnesty International qualifie de "meurtres" la mort de plusieurs personnes tuées en Tunisie dans la répression policière des manifestations ayant conduit à la chute du président Zine El Abidine Ben Ali réclame une enquête impartiale.
13h20 - Paris La France doit suivre sa "tradition" d'accueil des populations fuyant la guerre, "d'abord" en aidant la Tunisie à accueillir les réfugiés libyens, estime Benoît Hamon (PS), ajoutant qu'il n'y avait à ce stade "pas de flot" ou d'"invasion" de réfugiés en France et Italie.
13h00 - Genève La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, met en garde les autorités yéménites contre toute "répression violente des manifestations", estimant que le peuple avait le droit d'exprimer sa "récrimination".
12h40 - Londres Les parts détenues par l'Etat libyen dans le groupe britannique d'édition Pearson, qui valent plus de 300 millions d'euros, font partie des avoirs contrôlés par Mouammar Kadhafi et gelés par le gouvernement britannique, annonce le groupe qui édite notamment le Financial Times.
12h35 - Berlin Le ministère allemand de l'Economie annonce le gel des avoirs en Allemagne d'un fils de Mouammar Khadafi, représentant un montant de 2 millions d'euros déposés auprès d'une banque privée.
12 h25 -Genève La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, met en garde les autorités yéménites contre toute "répression violente des manifestations", estimant que le peuple a le droit d'exprimer sa "récrimination".
12h15- Téhéran Le procureur général iranien, Gholamhossein Mohseni Ejeie, dément l'arrestation et le transfert dans une prison de Téhéran des deux leaders de l'opposition réformatrice Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, rapporte l'agence Isna.
12h 20 -Aden Un ancien officier de la police et un militant sudiste armé ont été tués par les tirs de l'armée dans la localité de Habilayne, dans le sud du Yémen, indique un responsable local.
11h40 - Pékin Pékin lance un appel à l'arrêt des violences en Libye, d'où la grande majorité des Chinois ont été évacués, alors que l'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi est entrée dans sa troisième semaine.
11h45 - Genève La situation à la frontière entre la Libye et la Tunisie atteint un niveau de "crise" après le passage de 70.000 à 75.000 personnes fuyant la répression de Tripoli depuis le 20 février, s'alarme le Haut commissariat des Nations unies aux Réfugiés (HCR).
11h10 - Dehiba L'armée libyenne a renforce sa présence à Dehiba, poste-frontière avec la Tunisie, dans l'ouest de la Libye, ont constaté des journalistes présents du côté tunisien. Des véhicules militaires et des soldats armés de kalachnikovs sont déployés à ce poste-frontière, qu'ils ont orné de drapeaux verts de la Libye.
Des véhicules militaires et des soldats armés de kalachnikovs se sont déployés à ce poste-frontière, qu'ils ont orné de drapeaux verts de la Libye.
10h40 - Vienne L'Autriche décide le gel des avoirs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de ses proches visés par les sanctions de l'Union européenne, annonce la banque centrale autrichienne.
10h15 - Téhéran Les familles des deux leaders de l'opposition réformatrice en Iran Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi maintiennent qu'ils ont bien été emprisonnés en dépit d'un démenti de la justice cité par l'agence Fars, selon les sites internet des deux dirigeants.
10h15 - Sohar Des blindés omanais dispersent sans violence dans la ville de Sohar des manifestants qui bloquaient le port et une route conduisant à la capitale Mascate, constate un photographe de l'AFP.
10h05 - Alger L'Algérie est "extrêmement préoccupée" par la situation en Libye, pays frontalier "important" où les institutions disparaissent de "manière visible et progressive", déclare le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci, cité par la presse.
9h55 - Sanaa Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, contesté par des manifestations populaires depuis le 27 janvier après 32 ans au pouvoir, accuse Israël et les Etats-Unis "d'orchestrer" la révolte arabe, dans des déclarations à la presse.
9h36 - Sanaa Une manifestation massive envahit le centre de Sanaa, à l'appel de l'opposition, pour réclamer le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, selon le correspondant de l'AFP.
0h40 - Washington Les Etats-Unis appellent les autorités d'Oman à faire preuve de retenue face aux manifestants et à mettre en oeuvre un programme de réformes, indique le département d'Etat américain.
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
Re: Monde arabe : La contestation se propage
Dans le monde arabe, une révolution aux multiples visages
Par Pierre Haski | Rue89 | 13/03/2011 | 19H26
Trois mois après le début de la révolution tunisienne, tour d'horizon de la situation dans le monde arabe, entre démocratie et répression.
Près de trois mois après le début des soulèvements dans le monde arabe, la logique de la répétition des révolutions tunisienne et égyptienne a été cassée, mais la lame de fond n'en a pas pris fin pour autant. Entre les transitions tunisienne et égyptienne et la descente aux enfers libyenne, le monde arabe présente désormais une grande diversité de situations.
« Et si la théorie des dominos était fausse ? », titrait Rue89 le 17 février. La suite a montré qu'en effet, le scénario des révolutions tunisienne et égyptienne ne s'est reproduit nulle part ailleurs. Pour autant, la « contagion » démocratique n'épargne personne, avec des conséquences concrètes, comme ce discours inattendu du roi Mohammed VI du Maroc, mercredi dernier, engageant prudemment son royaume sur la voie de la séparation des pouvoirs, une première réponse politique au risque de contestation de la rue.
Il est aujourd'hui possible de répartir les pays arabes en cinq catégories, selon l'ampleur du soulèvement, et la réponse des autorités. Etat des lieux d'un monde arabe qui n'évolue pas à la même vitesse ni nécessairement dans la même direction, mais qui s'est incontestablement remis en mouvement.
1. Les révolutions réussies
2. La révolution violente
3. Les soulèvements réprimés
4. Les pays hésitants
5. Les pays au calme trompeur
Les révolutions réussies
La Tunisie, la première, a renversé son dictateur, Zine Ben Ali, le 14 janvier, aussitôt suivie par l'Egypte, qui a chassé Hosni Moubarak le 11 février.
Depuis, ces deux pays vivent au rythme agité des périodes de transition, en tentant de faire émerger de nouvelles institutions démocratiques et légitimes, une société civile, des médias libres (voir à ce sujet le dernier numéro de Rue89 Le Mensuel dont la couverture est consacrée à la « Génération révolution »).
Dans les deux pays, la rue n'a pas cessé de s'exprimer, parfois de manière contradictoire, une fois le tyran parti.
Les révolutionnaires ont poursuivi leur action contre les tenants de l'ancien régime qui tentaient de s'accrocher, obtenant, tant en Tunisie qu'en Egypte, le départ du Premier ministre hérité du passé, des premières mesures contre les polices politiques, un début de renouvellement des responsables.
En Tunisie, le parti de l'ancien Président a également été dissout, provoquant une liesse populaire intense.
Ils sont également engagés dans des processus de construction de nouvelles institutions : les Tunisiens voteront ainsi le 24 juillet pour l'élection d'une Assemblée constituante, premier pas vers l'élaboration d'une nouvelle constitution démocratique.
En Egypte, les candidats commencent à se faire connaître en vue d'une échéance électorale encore indéfinie : Mohammed El-Baradei, le prix Nobel de la paix, ex patron de l'AIEA, s'est ainsi d'ores et déjà porté candidat.
Cette évolution n'est pas un fleuve tranquille : la Tunisie a connu de nouvelles violences urbaines début mars, qui ont fait redouter une tentative de déstabilisation de la jeune révolution.
Et l'Egypte connaît également ses soubresauts, avec des violences autour de la place Tahrir, contre les femmes ou contre des manifestants pro-démocratie, ou encore dans de nouveaux affrontements entre communautés copte et musulmane faisant plusieurs morts. Mais aussi des scènes impensables il y a encore quelques semaines, comme cet assaut populaire du bâtiment de la Sécurité d'Etat, véritable « Stasi égyptienne » où étaient stockées les fiches individuelles des Egyptiens (Voir la vidéo)
Ces deux processus se déroulent sous le regard vigilant et actif de l'armée qui, dans les deux cas, reste au cœur d'une transformation restant, après quelques semaines mouvementées, porteuse d'espoir.
La révolution violente
La Libye a basculé dans la violence et l'horreur. Le soulèvement d'une partie de la population, dans la foulée de la Tunisie et de l'Egypte, s'est heurté à la répression violente du régime de Mouammar Kadhafi qui a promis des « rivières de sang » à ceux qui voudraient le renverser.
Très rapidement, l'Est de la Libye s'est libéré du joug du régime de la Jamahiriya de Kadhafi, et de nouvelles autorités révolutionnaires ont été mises en place à Benghazi, la grande métropole de l'Est.
Mais à Tripoli et dans une partie de l'Ouest, Kadhafi et ses partisans ont organisé la résistance et la contre-attaque, utilisant l'aviation et les blindés contre les insurgés, armés eux-aussi avec ce qu'ils ont récupéré sur les forces gouvernementales passées de leur côté. Ces derniers jours, les forces loyales à Kadhafi, mieux armées et mieux organisées, ont commencé à regagner une partie du terrain perdu à l'Est. (Voir ce reportage de BFM-TV).
Le développement d'une véritable guerre civile en Libye change totalement le scénario des révolutions largement pacifiques de Tunisie et d'Egypte, dans lesquelles, de surcroît, les armées nationales et républicaines ont pris le parti du peuple au moment décisif.
La Libye place en outre les Occidentaux dans une situation inédite, puisqu'ils sont invités par les insurgés à s'impliquer, y compris militairement, dans ce conflit interne, tandis que Kadhafi, après avoir dénoncé Al Qaeda, s'en prend maintenant à un « complot occidental » pour faire main basse sur son pétrole.
Nicolas Sarkozy s'est illustré dans ce dossier en reconnaissant, le premier, les nouvelles autorités de la Libye libérée, mais dans des conditions qui ont suscité confusion et discrédit, sans même prévenir son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé ou ses alliés européens.
Quoi qu'il advienne, que Kadhafi soit chassé du pouvoir, qu'il réinstalle son autorité, ou encore que la Libye soit durablement divisée en deux, le « cas libyen » est pour l'instant à part dans la vague révolutionnaire arabe et semble plus proche du chaos que de la démocratie libérale.
La révolution violente
La Libye a basculé dans la violence et l'horreur. Le soulèvement d'une partie de la population, dans la foulée de la Tunisie et de l'Egypte, s'est heurté à la répression violente du régime de Mouammar Kadhafi qui a promis des « rivières de sang » à ceux qui voudraient le renverser.
Très rapidement, l'Est de la Libye s'est libéré du joug du régime de la Jamahiriya de Kadhafi, et de nouvelles autorités révolutionnaires ont été mises en place à Benghazi, la grande métropole de l'Est.
Mais à Tripoli et dans une partie de l'Ouest, Kadhafi et ses partisans ont organisé la résistance et la contre-attaque, utilisant l'aviation et les blindés contre les insurgés, armés eux-aussi avec ce qu'ils ont récupéré sur les forces gouvernementales passées de leur côté. Ces derniers jours, les forces loyales à Kadhafi, mieux armées et mieux organisées, ont commencé à regagner une partie du terrain perdu à l'Est. (Voir ce reportage de BFM-TV).
Le développement d'une véritable guerre civile en Libye change totalement le scénario des révolutions largement pacifiques de Tunisie et d'Egypte, dans lesquelles, de surcroît, les armées nationales et républicaines ont pris le parti du peuple au moment décisif.
La Libye place en outre les Occidentaux dans une situation inédite, puisqu'ils sont invités par les insurgés à s'impliquer, y compris militairement, dans ce conflit interne, tandis que Kadhafi, après avoir dénoncé Al Qaeda, s'en prend maintenant à un « complot occidental » pour faire main basse sur son pétrole.
Nicolas Sarkozy s'est illustré dans ce dossier en reconnaissant, le premier, les nouvelles autorités de la Libye libérée, mais dans des conditions qui ont suscité confusion et discrédit, sans même prévenir son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé ou ses alliés européens.
Quoi qu'il advienne, que Kadhafi soit chassé du pouvoir, qu'il réinstalle son autorité, ou encore que la Libye soit durablement divisée en deux, le « cas libyen » est pour l'instant à part dans la vague révolutionnaire arabe et semble plus proche du chaos que de la démocratie libérale.
Les pays hésitants
Dans plusieurs pays arabes, les appels à manifester consécutifs aux révolutions tunisienne et égyptienne ont connu un certain retentissement, mais pas comparable aux rassemblements massifs de Manama ou d'Aden, ni la violence enregistrée en Libye.
Ainsi, au Maroc, les appels à manifester lancés pour la première fois le 20 février, ont eu un plus grand écho que ne le laissaient supposer les partisans du roi Mohammed VI, pour qui le Maroc était « différent ». Des rassemblements de plusieurs milliers de personnes se déroulent régulièrement depuis février dans les grandes villes du royaume, réclamant une monarchie constitutionnelle.
Même limités, à l'aune de ceux de Tunisie, d'Egypte, de Bahrein ou du Yémen, ces rassemblements et surtout le contexte régional ont été jugés suffisamment importants pour que le roi Mohammed VI prenne l'initiative, mercredi 9 mars, de lancer un processus de réforme constitutionnelle.
Il a en particulier annoncé la création d'une commission chargée de déterminer une modification de la constitution allant dans le sens d'une démocratisation des institutions, avec un Premier ministre « exécutif » et d'une décentralisation. Un référendum populaire validera cette réforme de la Constitution, la première en une décennie au pouvoir, depuis la disparition de son père, Hassan II.
Le roi a fait une promesse plus globale :
« […] la consolidation de l'Etat de droit et des institutions, l'élargissement du champ des libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice, ainsi que le renforcement du système des droits de l'Homme dans toutes leurs dimensions, politique, économique, sociale, culturelle, environnementale et de développement. » (Voir la vidéo du discours en arabe, sa traduction française ici)
Si on prend ces déclarations au pied de la lettre, c'est l'amorce d'une monarchie constitutionnelle. Le discours a été globalement perçu positivement par la société marocaine, comme une ouverture, certes imparfaite, mais aux antipodes des premiers discours de Ben Ali ou de Moubarak lorsqu'ils ont été confrontés à la contestation de la rue.
Sur France24, le prince Moulay Hicham, le cousin du roi Mohammed VI, qui vit en Californie et qui avait apporté son soutien aux manifestations du 20 février, résume la situation :
« Je trouve que la réaction du Souverain est une réaction politiquement intelligente, moralement avisée. […] Mais il faut savoir qu'il y a deux visions qui s'affrontent : l'une selon laquelle un acte fondateur de cette importance ne peut pas être un cadeau régalien ; et il y a une autre vision qui dit “d'accord pour la dimension légitimité, nous l'acceptons, et dans ce processus il ne faut pas sacrifier la stabilité”, et pour laquelle il est donc important pour éviter tout dérapage de rester dans le contexte de cette commission. » (Voir la vidéo)
Du côté des initiateurs du mouvement, c'est évidemment la première des deux attitudes décrites par Moulay Hicham qui prévaut. Nizar Bennamate, une des figures du « mouvement du 20 » assure ainsi que les nouvelles manifestations prévues pour le 20 mars auront bien lieu, « pour se féliciter de cette avancée, mais aussi pour continuer à protester ». Elle ajoute :
« Les activistes du 20 sont majoritairement contre la logique de la désignation, de la nomination. »
Or dans son discours, le monarque a déjà nommé le président de la commission pour la révision de la Constitution : Abdeltif Menouni, professeur de droit à Rabat.
Dans le discours, on peut également lire : « Il appartient […] à la commission de soumettre les résultats de ses travaux à Notre Haute appréciation. » Les militants les plus engagés ont donc bien compris que s'ils relâchaient la pression, les réformes seraient a minima, nous signale un correspondant de Rue89 au Maroc. « Nous sommes loin de la participation démocratique voulue. »
En revanche, une partie de la population urbaine risque de ne plus comprendre l'intérêt d'aller manifester. Du coup, les manifestations risquent peut être d'être moins nombreuses, mais plus militantes. Avec le risque de voir réprimer ceux qui refuseraient de « jouer le jeu » du Palais, comme le font redouter les incidents sérieux qui se sont produits ce dimanche devant le siège d'un parti politique à Casablanca.
Reste l'attitude du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane, qui n'a pas jeté toutes ses forces dans la bataille. Vendredi, il a commencé un cycle de « waqafat al masjidiya », des sit-in dans les mosquées, après la prière, officiellement, en solidarité avec les Libyens.
Le Maroc se croyait différent en raison de l'enracinement de sa monarchie, comparé aux dictatures tunisienne et égyptienne, et le relatif assouplissement des libertés publiques depuis la mort du père de Mohammed VI, le roi Hassan II, un autocrate qui a cruellement réprimé ses opposants.
Mais l'ampleur des inégalités sociales, la richesse personnelle de la famille royale, et un système politique sclérosé avec des élections totalement vidées de tout sens, ainsi qu'une jeunesse très présente sur les réseaux sociaux, sont des ingrédients communs avec le reste du monde arabe, expliquant la mobilisation relativement importante.
Rendez-vous est donc pris, d'abord le 20 mars pour juger de la mobilisation après le discours du roi, puis lorsque le fruit de ces réformes promises sera annoncé. Le Maroc, à ce stade, a pris une voie originale, celle d'un possible compromis, qui ne ressemble à aucune autre dans le monde arabe.
L'Algérie et le souvenir de la décennie sanglante
Autre pays où la mobilisation est restée modeste : l'Algérie, pour des raisons différentes. D'un côté, les autorités ont pris des mesures policières très importantes à chaque annonce de rassemblement d'opposition, tandis que, de l'autre, les protestataires restaient en nombre limité.
Tout se passe comme si l'Algérie, qui sort d'une décennie sanglante et traumatisante, se montrait réticente à prendre le risque de nouvelles divisions et violences. Et le pouvoir algérien, largement discrédité et entaché d'un grand parfum de corruption, a lâché du lest en tolérant le secteur informel à une échelle sans précédent, comme une soupape de sécurité économique et sociale.
Les pays au calme trompeur
Certains pays n'ont quasiment pas connu de soubresauts depuis le début de la vague révolutionnaire. Par exemple l'Arabie saoudite et la Syrie, deux pays-clés du Moyen-Orient, où des régimes très différents, monarchie ultra-conservatrice et théocratique pour le premier, dictature politico-policière laïque pour le second, ont pris leurs précautions pour empêcher toute contestation.
En Arabie saoudite, il y a bien eu des appels à manifester sur Facebook, mais les seuls remous ont été enregistrés parmi la minorité chiite de l'Est du royaume où il y a eu des victimes, et quelques vagues au sein de l'intelligentsia de Djeddah, et un vaste déploiement policier à Ryadh, la capitale, accompagné d'interdictions formelles de tout regroupement.
C'est surtout sur Facebook que l'opposition se fait entendre. Un groupe baptisé « Le peuple veut la réforme du régime » réclame l'instauration d'une monarchie constitutionnelle, et a reçu plus de 2 000 soutiens. L'initiateur de certains des appels à manifester, Mohammed al-Wadani, a été interpellé et gardé plusieurs jours par la police avant d'être libéré la semaine dernière.
Dans un article publié par la rubrique « Comment is free » du Guardian, la blogueuse saoudienne Eman Al Nafjan, qui anime à partir de Ryadh le Saudiwoman Webblog, estimait la semaine dernière que le royaume était mûr pour une révolution, mais ajoutait cette appréciation de la frustration ambiante :
« Les Saoudiens se sentent coincés, avec peu de moyens d'expression alors qu'au même moment ils sont confrontés aux informations et aux opinions qui ne font qu'ajouter du sel sur la plaie.
Par exemple, le Prince Talal Bin Abdul Aziz, le demi-frère du roi, est allé sur le service arabe de la BBC pour exprimer son soutien à une monarchie constitutionnelle, en estimant que moins que cela serait “diabolique”, selon son propre mot. »
Rentré fin février d'une longue absence du royaume pour raisons médicales, le roi Abdallah, qui est âgé de 86 ans, a pour sa part annoncé des mesures économiques destinées à calmer toute velléité protestataire parmi ses sujets, notamment l'intégration dans les salaires de la fonction publique d'une prime exceptionnelle de 15%, et des milliards de dollars pour l'aide au logement.
Une manière assez classique dans les pétro-monarchies du Golfe d'acheter la paix sociale plutôt que de répondre aux revendications d'une partie de ses sujets, et en particulier d'une jeunesse aux aspirations de plus en plus éloignées de la mentalité des dinosaures qui les gouvernent, et des femmes toujours traitées au mieux en citoyens de seconde zone, au pire en enfants.
La Syrie prête à réprimer
Appel à manifester du 15 mars en Syrie.En Syrie, c'est sur Facebook, pour l'instant, que s'agitent les partisans d'un changement démocratique, faute d'espace public autorisé. Un appel à manifester a été lancé pour le 15 mars, mais qui se heurtera, sans nul doute, à toute la force de l'appareil policier du régime baasiste.
La Syrie est dirigée par le rejeton de la dynastie républicaine Assad au pouvoir depuis quatre décennies : Bashar el-Assad, ophtalmo de formation, et surtout fils cadet de son dictateur implacable de père décédé en l'an 2 000, Hafez el-Assad.
Les débuts de son règne, il y a dix ans, furent prometteurs et on a même pu parler de « printemps de Damas ». Mais le printemps a été de courte durée.
Les vieilles habitudes ont repris le dessus et, en février, Tal Al-Mallouhi, une blogueuse syrienne de 19 ans, a été condamnée à cinq d'emprisonnement par la Haute cour de sûreté à Damas, accusée d'« espionnage » au profit des Etats-Unis. Un sinistre avertissement envers tous ceux qui voudraient utiliser les réseaux sociaux pour organiser des protestations.
Pourtant, en Syrie, les motifs de mécontentement ne manquent pas, qu'il s'agisse du fossé croissant entre une minorité qui accapare les richesses et une grande masse d'exclus, l'absence de liberté, et la mainmise sur le pouvoir de la minorité alaouite.
Mais chacun sait en Syrie que le pouvoir n'hésite pas à écraser les révoltes dans le sang : le souvenir du soulèvement des habitants de la ville de Hama, qui a fait 10 000 morts en 1982, reste dans tous les esprits.
Les Palestiniens demandent l'unité
Reste, enfin, l'inconnue palestinienne. La Palestine n'est pas (encore) un Etat, mais deux entités distinctes aujourd'hui : la bande de Gaza dirigée par les islamistes du Hamas, et la Cisjordanie occupée par Israël et en partie autonome, sous l'égide de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.
Lorsque les manifestations ont démarré en Egypte voisine, il y a eu une grande nervosité parmi les responsables palestiniens et les rassemblements de soutien ont été interdits par l'Autorité palestinienne.
Même à Gaza, où le Hamas revendique une filiation directe avec les Frères musulmans égyptiens qui participaient à l'occupation de la place Tahrir du Caire, on ne se réjouissait pas de ces événements qui risquaient de plonger la région dans l'inconnu.
Appel à manifester du 15 mars dans les territoires palestiniens.Les territoires palestiniens sont donc, de fait, restés largement à l'écart de la lame de fond qui traverse l'ensemble du monde arabe. C'est potentiellement en passe de changer, comme le signalait Hala Kodmani sur son blog Neo Arabia, avec un appel à manifester le 15 mars, lancé sur Facebook, par un groupe intitulé « Le peuple veut la fin de la division ».
Hala Kodmani ajoutait :
« Autant, sinon plus que tous les autres peuples arabes, les Palestiniens ont des raisons de se soulever. Ils en ont d'ailleurs beaucoup plus l'habitude que les autres à travers leurs révoltes contre l'occupation israélienne.
Mais l'inattendu étant devenu la règle des révolutions arabes, c'est d'abord contre leurs propres dirigeants que les jeunes Palestiniens se mobilisent pour mettre fin à l'insupportable déchirure que leur imposent les deux gouvernements du Hamas à Gaza et du Fatah en Cisjordanie.
Signe de la maturité politique instinctive de cette nouvelle jeunesse, ils signifient clairement leur priorité : l'union nationale est vitale pour mener la bataille pour les droits nationaux. »
Ce rendez-vous du 15 mars risque de se dérouler dans un contexte très tendu, après le meurtre, ce week-end, d'une famille de colons juifs en Cisjordanie, attribué à un Palestinien toujours en fuite. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis des représailles, même si l'Autorité palestinienne a condamné cet acte.
De fait, le quotidien israélien Haaretz rapportait récemment que l'armée israélienne, alarmée par les révolutions tunisienne et égyptienne, élaborait des plans pour faire face à de possibles mouvements de masse, non violents et durables, parmi les Palestiniens : une « troisième intifada », expression qui commence à faire son chemin dans les esprits, en référence aux soulèvements palestiniens des années 80 et du début des années 2000.
C'était avant le meurtre de la colonie d'Itamar, qui montre que les menaces peuvent être nouvelles, ou anciennes.
Mais, on le voit, il n'y a pas un pouce du monde arabe qui échappe aujourd'hui à la vague protestataire née du geste de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid, cette obscure bourgade tunisienne devenue le point de départ d'un mouvement historique dont nul ne peut prédire, à ce stade, quand elle s'arrêtera, et à quoi ressemblera le paysage du monde arabe une fois la situation stabilisée.
Photo et illustrations : des activistes syriens et palestiniens soutiennent les manifestations en Egypte devant l'ambassade égyptienne à Damas le 29 janvier 2011 (Khaled Al Hariri/Reuters).la couverture du numéro 8 de Rue89 Le Mensuel ; appel à manifester du 15 mars en Syrie ; appel à manifester du 15 mars dans les territoires palestiniens.
http://www.rue89.com/2011/03/13/dans-le-monde-arabe-une-revolution-aux-multiples-visages-194104?page=0%2C0#
niouze- Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009
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