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No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 Empty Re: No Futur - la terre au 21° siecle

Message  ivo Lun 12 Mar - 11:28

Les glaces du Groenland plus sensibles au réchauffement que prévu
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/12/les-glaces-du-groenland-plus-sensibles-au-rechauffement-que-prevu_1656261_3244.html
No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 1087231_3_4789_le-groenland-constitue-apres-l-antarctique-la_b097d7cf1b11e2228810cba74f2c3dca
Le Groenland constitue, après l'Antarctique, la seconde retenue d'eau sur terre. DR

La calotte glaciaire du Groenland, dont la fonte contribue à la montée du niveau de la mer, est plus sensible au réchauffement climatique que ce qui était admis jusqu'ici, suggère une étude publiée dimanche 11 mars dans la revue scientifique Nature Climate Change.
De précédentes études avaient établi un seuil de réchauffement de +3,1 °C par rapport à l'époque pré-industrielle au-delà duquel les glaces qui recouvrent le Groenland pourraient avoir totalement fondu, d'ici des millénaires. Cette nouvelle étude, à partir de simulations numériques, abaisse ce seuil à +1,6 °C (dans une plage allant de +0,8 °C à +3,2 °C), sachant que la planète s'est déjà réchauffée de 0,8 °C depuis le milieu du XVIIIe siècle.

Le temps que prendrait une fonte totale de la calotte (ou inlandsis) du Groenland dépend de la durée et de l'ampleur du dépassement de ce seuil : elle pourrait avoir disparu en deux mille ans en cas de réchauffement de +8 °C mais en cinquante mille ans en cas de hausse contenue à +2 °C, selon les chercheurs de l'Institut de Potsdam (PIK) et de l'université Complutense de Madrid. Limiter la hausse à 2 °C est l'objectif que s'est fixé la communauté internationale mais, au regard des émissions actuelles de gaz à effet de serre, le monde semble davantage être sur une trajectoire de +3 à +4 °C.

"IRRÉVERSIBLE"

Le Groenland constitue, après l'Antarctique, la seconde retenue d'eau sur terre. Une fonte importante de la calotte glaciaire, qui recouvre environ 80 % du territoire, pourrait contribuer à une élévation de plusieurs mètres du niveau de la mer et affecter la vie de millions de personnes, rappellent les auteurs. "Notre étude montre que, sous certaines conditions, la fonte des glaces du Groenland devient irréversible", précise par ailleurs l'un des chercheurs, Andrey Ganopolski, de l'Institut de Potsdam.

Cela s'explique par les interactions existant entre le climat et la calotte glaciaire. La calotte peut atteindre plus de 3 000 mètres d'épaisseur et s'élève ainsi à des altitudes où les températures sont plus froides. Mais en fondant, sa surface s'affaisserait à des altitudes où les températures sont plus élevées, ce qui contribuerait à accélérer encore le processus.
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No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 Empty Re: No Futur - la terre au 21° siecle

Message  ivo Mar 13 Mar - 19:59

Les îles Kiribati vont-elles déménager aux Fidji ?
http://www.lepoint.fr/monde/les-iles-kiribati-vont-elles-demenager-aux-fidji-08-03-2012-1439135_24.php
Le président de cet État d'Océanie cherche une terre d'accueil pour ses habitants, menacés par la montée des eaux.

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Les 33 atolls des Kiribati sont en perdition. La faute à la montée des eaux qui menace les quelque 110 000 habitants qui vivent sur des terres ne dépassant l'océan que de quelques mètres tout au plus. © Richard Vogel / AP/Sipa

"Îles paradisiaques cherchent territoire à acheter, cause relogement urgent." Telle est l'annonce un peu curieuse que pourraient diffuser les trois archipels des Kiribati. Cet État insulaire d'Océanie, situé sur l'équateur, est au carrefour de la Polynésie et de la Micronésie. Une place de choix entre Hawaï, les Samoa et la Polynésie française. Mais les 33 atolls de cet éden, anciennement connus comme "îles Gilbert", sont en perdition. La faute à la montée des eaux, qui menace bel et bien les quelque 110 000 habitants qui vivent sur des terres dont les plus hautes ne dépassent que de quelques mètres le niveau de l'océan.

Le président des Kiribati, Anote Tong, a reconnu qu'il était en pourparlers avec le gouvernement des Fidji pour acheter 2 000 hectares de terres sur Vanua Levu, la deuxième plus grande île des Fidji. "Le changement climatique est un combat quotidien pour les Kiribati", a avoué le chef de cet État dans une interview rapportée par la BBC. Et de reconnaître que son pays serait in fine perdant dans cette bataille contre les éléments.

Urgence

Reloger la totalité de la population aux Fidji, situées à plus de 2 000 kilomètres de là, risque d'être un chantier titanesque si l'affaire venait à être conclue. Et les fonctionnaires kiribatiens d'espérer que nombreux seront ceux qui seront autorisés à s'installer dans d'autres pays de la vaste "région", et pourquoi pas jusqu'en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Une idée sans doute plus réaliste que le précédent projet du président, qui avait envisagé l'ubuesque construction d'îles artificielles semblables à des plates-formes pétrolières pour reloger sa population.

Si l'État déménageait effectivement, il serait le premier à migrer dans son ensemble à cause du réchauffement climatique. Un événement qu'Anote Tong ne prend pas à la légère, envisageant déjà la bonne intégration de ses concitoyens : "Les Kiribatiens auront besoin d'emplois, ce ne seront pas des réfugiés, mais des immigrants qui ont des compétences à offrir, un peuple qui aura une place dans la communauté, qui ne seront pas des citoyens de seconde classe", insiste le président dans le Telegraph. Selon Alumita Durulato, maître de conférences en relations internationales, les Kiribatiens se préparent déjà à ce bouleversement : "Les jeunes ont été bien préparés. Ils ont été éduqués pour être en mesure de survivre dans les terres où ils voudront aller. Ils devront laisser derrière eux leur culture, leur mode de vie et leur style de vie, qui sont un peu différents des nôtres dans les Fidji."

Les préparatifs sont déjà bien avancés, car l'urgence est là. Trente-deux îlots des Kiribati ont d'ores et déjà disparu sous les flots. Et les vagues chatouillent déjà les maisons des dernières terres qui surnagent encore.
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Message  ivo Mer 14 Mar - 9:06

La tension sur les terres rares aboutit à une plainte contre la Chine à l’OMC
fr info
L’Union européenne, les Etats-Unis et le Japon ont porté plainte contre la Chine auprès de l’Organisation mondiale du commerce. Pékin, premier producteur mondial de ces minéraux indispensables à l’industrie électronique, s'est fixé des quotas d'exportations. Barack Obama l’accuse de violer les règles du commerce international.

No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 TR%20RTXU1FV
Une mine de terres rares dans la province chinoise du Jiangxi. © Reuters

Pékin refuse d’en exporter plus de 30.000 tonnes cette année. Les terres rares sont au centre d’une bataille commerciale relancée aujourd’hui par une plainte conjointe des Etats-Unis, du Japon et de l'Union européenne devant l’OMC.

Le secrétaire américain au Commerce dénonce "des distorsions massives et des interruptions dommageables de la chaîne d'approvisionnement de ces matériaux sur le marché mondial".

Présents dans tous les produits technologiques

Les terres rares, des métaux relativement abondants mais compliqués à extraire, sont 17. Et ils sont partout. Pas de filtres à particules sans cérium, de fibres optiques sans ytterbium ni d'écrans plats sans terbium. Les aimants des turbines d'éoliennes et les batteries des téléphones ou des véhicules électriques sont d'importants consommateurs de ces minéraux.

Le quota imposé pour la première fois l'année dernière par la Chine a provoqué une importante hausse des prix de ces matières premières. Le pays qui détient un tiers des réserves et 97% des capacités d'extraction a jusqu'ici refusé d'écouter les appels des autres puissance industrielles.

Une forme de préférence nationale

Un premier différend avait opposé la Chine et l'Europe en 2009 ) propos d'autres matières premières (bauxite, zinc, coke, magnésium). L'OMC a tranché l'année dernière en faveur de l'Union européenne. En dépit de ce précédent, "la Chine n'a fait aucun effort pour lever ses autres restrictions à l'export. Cela ne nous laisse pas le choix", juge le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht.

Avant même le dépôt officiel de la plainte, la Chine a réagi. Les quotas sont "conformes aux règles de l'OMC", ils visent à "protéger l'environnement et permettre un développement durable", selon le ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin entend renforcer
l'utilisation des terres rares dans sa propre industrie.

Obama en première ligne

Les Etats-Unis prennent le sujet très au sérieux. Barack Obama a l' abordé dans une intervention télévisée : "Si nécessaire, je prendrai des mesures si nos travailleurs et nos entreprises font l'objet de pratiques illégales". Jusqu'ici, les menaces de représailles n'ont pas fait ciller la Chine.

Christian Hocquart est économiste de matières premières au Bureau de Recherche Géologique et Minière
interrogé par Anne-Laure Barral

les japonais proposent de draguer le fond du pacifique riche en terres rares parait il ....

une fois qu'ils auront tout vampirisé, ils feront quoi ? soleil vert ?
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Message  ivo Ven 16 Mar - 9:36

Une sécheresse exceptionnelle frappe l'Europe
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/16/une-secheresse-exceptionnelle-frappe-l-europe_1669636_3244.html?google_editors_picks=true
No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 1670359_3_b9ea_en-aragon-en-espagne-une-alerte-secheresse-a_c60bc24ba8c19f446caa726f3fa640ec
En Aragon, en Espagne, une alerte sécheresse a été déclenchée. Le pays a connu son hiver le plus sec depuis 50 ans.AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU

Une sécheresse hivernale, inhabituelle, s'est installée sur l'Europe occidentale et une part de la Méditerranée depuis le début de l'année. Selon les mesures de précipitations que vient de rendre publiques Météo France, le mois de février a été le plus sec en métropole depuis 1959. Sur la quasi-totalité du territoire, les niveaux de précipitations n'ont pas atteint le quart de la moyenne relevée pour les mois de février entre 1971 et 2000.

En Espagne, au Portugal et dans le sud du Royaume-Uni, l'hiver climatologique - décembre, janvier et février - a été dans son ensemble le plus sec depuis plus d'un demi-siècle. D'autres zones connaissent au contraire des précipitations supérieures à la moyenne pour cette saison : c'est le cas dans le sud de l'Italie et en Grèce notamment.

Mais à Huesca par exemple, en Aragon (Espagne), le cumul des pluies atteint 4 mm en décembre 2011 et rien au cours des deux mois suivants. En Galice et en Catalogne, les départs de feux de forêts et de broussailles interviennent avec plusieurs mois d'avance. En Galice, plus de 2 500 hectares ont brûlé depuis le début de l'année ; les pertes économiques de l'élevage et de l'agriculture sont considérables.

Citant l'organisme de gestion de l'irrigation de Sarinera, dans le nord-est de l'Espagne, Météo France indique que les réserves d'eau étaient déjà, en décembre, "au quart du niveau nécessaire" pour une saison normale.

"En France, l'hiver a été sauvé par des précipitations très abondantes en décembre sur les quatre cinquièmes du pays, à l'exception des régions méditerranéennes", tempère Michel Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie de Météo France.

Le sud de la France, et singulièrement le Languedoc-Roussillon, est donc la zone la plus durement touchée du territoire. Plusieurs cours d'eau - c'est également le cas en Espagne et en Angleterre - y sont déjà à leur étiage estival.

Rien d'étonnant puisqu'à Sète, Perpignan ou Montpellier, il est tombé moins de 10 mm d'eau au cours de l'ensemble de l'hiver. Cependant, cette sécheresse marquée ne semble pas, au vu des dernières décennies de données de Météo France, s'inscrire dans une tendance longue liée au changement climatique.

Cette situation, explique M. Schneider, "fait suite à un automne globalement très sec sur la France, sécheresse qui avait alors, heureusement, épargné les régions méditerranéennes". Or l'automne et l'hiver sont les deux saisons de recharge des nappes phréatiques. "A ces périodes, les précipitations ne sont pas absorbées par la végétation et s'évaporent peu en raison des températures plus basses et de la longueur moindre du jour", explique M. Schneider.

Les déficits de précipitations entre septembre et février engendrent donc une recharge moindre des réservoirs d'eaux souterrains et font planer la menace d'un été difficile pour l'agriculture. Le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), daté du 1er janvier, indique que près des deux tiers des réservoirs français affichaient alors "un niveau inférieur à la normale". Les pluies du printemps seront donc décisives.
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Message  ivo Lun 30 Avr - 19:06

Il y a 21.000 ans les océans se sont élevés de... 120 m
http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sciences/il-y-a-21-000-ans-les-oceans-se-sont-eleves-de-120-m-599459-2012-04-30
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Message  ivo Jeu 10 Mai - 17:40

Preuve qu'un insecticide tue indirectement les abeilles !
fr info
Pour la première fois, une équipe de recheerche française multipartenariale a mis en évidence le rôle d'un insecticide dans le déclin des abeilles, non pas par toxicité directe mais en perturbant leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche.Avec Mickaël Henry, biologiste à l'INRA.

Les questions sans réponse aujourd'hui sur le déclin des populations de pollinisateurs, qui touche les abeilles domestiques comme leurs homologues sauvages (bourdons, osmies, etc.), ont conduit tous les acteurs concernés à unir leurs forces. Ainsi, chercheurs (INRA, CNRS), et ingénieurs des filières agricoles et apicoles (ACTA, ITSAP-Institut de l'abeille, ADAPI) ont, dans le cadre d'un partenariat pluridisciplinaire, étudié le rapport entre l'ingestion d'un insecticide de la famille des néonicotinoïdes et la mortalité des butineuses. Leurs travaux montrent que l'exposition à une dose faible et bien inférieure à la dose létale de cette molécule entraîne une disparition des abeilles deux à trois fois supérieure à la normale.
http://www.inra.fr/presse/abeilles_desorientees_par_faible_dose_insecticide

Mickaël Henry est biologiste à l'INRA d'Avignon
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Message  ivo Jeu 10 Mai - 22:05

Brésil: la réforme du code forestier menace la forêt amazonienne (Novethic) http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,ressources_naturelles,bois,bresil_reforme_code_forestier_menace_foret_amazonienne,137239.jsp

Amazonie: les déboisements ont presque triplé au 1er trimestre 2012 (20 Minutes) http://www.20minutes.fr/article/912121/amazonie-deboisements-presque-triple-1er-trimestre-2012

Au Brésil, la Commission pastorale de la Terre souligne la hausse des violences en milieu rural (La Croix)
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Monde/Au-Bresil-la-Commission-pastorale-de-la-Terre-souligne-la-hausse-des-violences-en-milieu-rural-_NP_-2012-05-09-804042
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Message  ivo Lun 21 Mai - 9:03

Hausse du niveau des mers : en plus du réchauffement climatique, les pompages en cause
fr info
L'utilisation massive des réserves d'eau terrestre explique une partie de la hausse du niveau des mers observée depuis un demi-siècle. Cette découverte résout une inconnue dans les équations utilisées jusqu'ici pour calculer l'impact du réchauffement climatique.

No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 Fotolia_30446350_Subscription_L
Le niveau de la mer a augmenté de 1,8 mm par an de 1961 à 2003. © Fotolia.com

Des chercheurs de l'Université de Tokyo ont réussi à comprendre une partie jusqu'ici inexpliquée de la hausse du niveau des mers et océans. Nos prélèvements dans les nappes phréatiques et les lacs sont en cause.

Le niveau moyen des mers du globe a augmenté en moyenne de 1,8 millimètre par an de 1961 à 2003, selon les relevés effectués le long des côtes par les marégraphes.

Fonte des glaciers et dilatation thermique, les facteurs connus

Dans un rapport de 2007, le Giec (Groupe d'experts sur l'évolution du climat) avait attribué l'essentiel de cette hausse (1,1 mm par an) à la fonte des glaciers et à la dilatation thermique. L'eau chaude occupe un volume plus important que l'eau froide.

Il restait donc une hausse inexpliquée d'environ 0,7 mm par an. Ce mystère avait conduit certains chercheurs à s'interroger sur la validité des calculs du Giec.

Dans une étude publiée dans la revue britannique Nature Geoscience, une équipe dirigée par Yadu Pokhrei, de l'Université de Tokyo, estime que cette hausse est en fait liée à l'eau extraite des nappes phréatiques et des lacs pour les besoins de la consommation humaine.

Puisée sous la terre, rejetée à la mer


Qu'elle soit consommée ou qu'elle s'évapore, l'eau ainsi puisée (et généralement jamais remplacée) aboutit en majorité dans l'océan, d'après une modélisation informatique.

"Au total, l'utilisation irraisonnée de l'eau souterraine, sa captation dans des réservoirs artificiels, l'impact du changement climatique dans les réserves d'eau terrestres et les pertes en eau dans les bassins fermés (les lacs et mers intérieures, ndlr) ont contribué à une hausse du niveau de la mer de 0,77 mm par an en moyenne entre 1961 et 2003, soit environ 42% de la hausse observée", estime l'étude.

Dans son rapport de 2007, le Giec estimait que le niveau des océans augmenterait de 18 à 59 cm d'ici la fin du 21e siècle, mais cette estimation ne prend pas en compte l'impact potentiel de la fonte des glaces, qui pourrait menacer certaines villes côtières et deltas si la tendance actuelle du réchauffement se poursuit.

donc 8 cm en 40 ans reconnus ...
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Message  ivo Mar 22 Mai - 10:11

Diable de Tasmanie : A cause d'un cancer, il pourrait disparaître
http://www.francesoir.fr/actualite/sante/le-diable-de-tasmanie-pourrait-disparaitre-a-cause-d-un-cancer-228777.html
Le diable de Tasmanie est victime d'un cancer contagieux et incurable qui décime l'espèce. Avant son extinction, jugée inéluctable, des Australiens ont créé un refuge où se reproduisent des spécimens sains.

No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 000_hkg2401452

L'espèce est menacée d'extinction. Le diable de Tasmanie est amené à disparaître complétement de la planète d'ici cinq ans. En cause : un cancer contagieux et incurable qui ne lui laisse aucune chance de survie.

Ultime espoir avant l'extinction totale de ce petit marsupial nocture et carnivore : un refuge créé en Australie afin de donner une chance à des spécimens sains de se reproduire. Sur le flanc des collines de Barrington Tops, au nord de Sydney, des scientifiques élèvent des individus mâles et femelles qui repeupleront un jour l'île du sud-est de l'Australie dont ils portent le nom.


Cancer de la face

Le cancer de la face dont ils sont victimes entraîne la mort en trois à six mois. La contagion se fait par morsures, lorsque les diables se battent pour défendre leur nourriture ou leur territoire. « Ses chances de survie semblent aujourd'hui minces. La maladie a été découverte en 1996 : 15 ans plus tard, la population a diminué de 91% », s'alarme l'écologiste Tim Faulkner, de l'Australian Reptile Park.

Pour l'heure, « il n'y aucun espoir de traitement, aucun espoir de vaccin et aucun espoir d'un ralentissement de la contagion », déplore-t-il.

Au maximum 30.000 spécimens

Cet animal, classé comme nuisible quand il proliférait, est désormais une espèce en danger de mort dont la population est estimée à quelques milliers, jusqu'à 20 ou 30.000. Le diable, baptisé ainsi par les colons britanniques qui s'effrayaient de ses cris impressionnants, n'a pas toujours été l'emblème de la seule Tasmanie. Il hantait jusqu'au 17ème siècle des régions entières d'Australie.

Son confinement sur l'île a érodé sa diversité génétique et donc son système immunitaire, le rendant vulnérable aux maladies : leurs anticorps sont incapables de reconnaître les cellules cancéreuses, observe la généticienne Kathy Belov.

Espoir infime de trouver un traitement

Son équipe de l'université de Sydney étudie la tumeur afin de trouver un vaccin ou un traitement. Mais cet espoir est infime. Les scientifiques parient davantage sur la constitution d'une banque génétique et l'élevage des diables. « En l'espace de 30 ans et de quelques générations, nous espérons disposer de diables susceptibles d'être relâchés dans la nature et capables de chasser et de se débrouiller », explique-t-elle. Un tel dispositif pourrait également être mis en oeuvre pour la sauvegarde des koalas.
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Message  niouze Ven 1 Juin - 1:29

Effet de serre
Climat : où en sont les négociations pour limiter le réchauffement planétaire ?

Par Maxime Combes (31 mai 2012)

Un nouveau record d’émissions de gaz à effet de serre a encore été battu en 2011. Plusieurs instituts de recherche annoncent un réchauffement de plus de 3,5 °C d’ici à la fin du siècle. Malgré cela, de nouvelles négociations climatiques viennent de se terminer, dans l’indifférence générale, à Bonn. Toujours pas d’accord en vue. Les États continuent de se renvoyer la balle, le marché du carbone est en pleine déconfiture, et les promesses des grandes négociations tombent dans l’oubli. Le chaos climatique, lui, n’attend pas.



À croire que les sécheresses en Australie et en Afrique, les inondations au Pakistan et en Thaïlande, les feux de forêt en Russie, la montée des eaux qui menace les îles du Pacifique, le changement des saisons des pluies dans les Andes ou en Asie du Sud-Est ne suffisent pas. Les dernières négociations internationales sur le climat, qui ont eu lieu à Bonn (Allemagne) du 14 au 25 mai, se sont achevées « dans la discorde et la déception », estime The Guardian. Pourtant, de nouveaux records d’émissions de gaz à effet de serre ont été battus : + 3,2 % en 2011 ! Après avoir connu une augmentation de 6 % en 2010… Pour avoir une chance sur deux de ne pas dépasser les 2 °C d’augmentation de la température d’ici à la fin du siècle, les émissions ne devraient presque plus augmenter jusqu’en 2017, selon le scénario de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ce qui fait dire à Fatih Birol, économiste en chef de l’AIE, que la possibilité de ne pas dépasser les 2 °C est sur le point de devenir inaccessible.

En se fondant sur les engagements actuels de réduction de chaque pays, trois instituts [1] prévoient que la température globale moyenne va augmenter de 3,5 °C d’ici à la fin du siècle. « Plusieurs gouvernements ne semblent pas appliquer les politiques censées leur permettre d’atteindre leurs objectifs de réduction de GES, estiment-ils. D’où une difficulté à contenir l’augmentation de la température terrestre entre 1,5 et 2 °C. Les émissions du Canada devraient augmenter de 7 % d’ici à 2020 par rapport à 2005. Ce dernier s’était pourtant engagé à les réduire de 17 % sur la même période. Le protocole de Kyoto – dont la Canada s’est depuis retiré – prévoyait qu’il les réduise de 6 % entre 2008 et 2012 par rapport à 1990.

Comment les États se renvoient la balle

À Bonn, avait lieu en mai la première rencontre après la conférence de Durban de décembre 2011. Les pays étaient censés établir un plan de travail pour les trois prochaines années. Une « phase conceptuelle » (sic), selon le négociateur américain. À Durban, après de longues nuits de négociations, les pays avaient finalement décidé de poursuivre la discussion en vue d’un accord en 2015, qui pourrait entrer en vigueur en 2020 (re-sic) ! Débutées après le sommet de Rio de 1992, les négociations internationales sur le climat semblent s’enliser de façon quasi irrémédiable, faisant naître « un immense fossé entre un monde qui fonce vers le chaos climatique et des États qui se livrent à la procrastination », comme le signalait Basta ! en décembre dernier.

Lorsque les négociations sont bloquées, les États en profitent pour reprendre leur jeu favori : le « blame game ». Ce qu’on pourrait traduire en français par « se renvoyer la balle ». Ils passent leurs journées à se rejeter la responsabilité de l’inertie des négociations, oubliant de balayer devant leur porte. L’Union européenne s’en donne à cœur joie. Par l’intermédiaire de sa commissaire à l’Environnement, Connie Hedegaard, elle n’hésite pas une seconde à dégainer contre l’Inde et la Chine, accusées de « dépenser trop d’énergie en essayant de revenir en arrière plutôt que de sécuriser les progrès ». En ligne de mire, les positions prudentes de ces pays quant à l’ouverture de négociations qui les placeraient sur un pied d’égalité avec les pays ayant historiquement émis plus des trois quarts des gaz à effet de serre.

Les pays du Nord, principaux responsables des dérèglements climatiques actuels, sont accusés par la Chine, l’Inde et les pays « en développement », de vouloir « échapper aux engagements juridiquement contraignants » et d’abandonner le principe de « responsabilités communes mais différenciées ». Difficile de leur donner tort, à voir l’inaction des États-Unis et la décision du Canada de sortir du protocole de Kyoto [2]. Ou la volonté de la Russie, du Japon, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande de ne pas s’aventurer sur une deuxième période d’engagements de réductions d’émissions.

Les fausses solutions de l’Union européenne

L’Union européenne, affublée d’un très usurpé titre de « leader climatique », n’est pas exempte de tout reproche. D’abord parce qu’elle cible ses attaques sur la Chine et l’Inde plutôt que sur les États-Unis et le Canada. Ensuite parce qu’elle refuse de s’engager sur des réductions d’émissions de 40 % d’ici à 2020. Le seul engagement possible au vu des enjeux, et pour donner du contenu à une seconde période d’engagements dans le cadre du protocole de Kyoto. Si l’on y ajoute des promesses de financements auprès des pays du Sud qui restent non tenues – le Fonds vert pour le Climat n’est toujours pas opérationnel – et le fait que sa politique d’efficacité énergétique est actuellement torpillée, l’UE aurait beaucoup à faire avant de donner des leçons à tout le monde en matière de politique climatique !

L’Agence européenne de l’environnement (AEE) vient de révéler que les émissions de l’UE ont de nouveau augmenté, de 2,4 % en 2010. Si les sources d’énergies renouvelables ont cru de 12,7 % au sein de l’UE, la consommation totale de gaz a également augmenté de 7,4 %. Preuve que que les énergies renouvelables s’ajoutent au mix énergétique existant, plus qu’elles ne se substituent aux énergies fossiles. Au même moment, selon The Guardian, l’UE semble vouloir faire du gaz un « carburant à faible teneur en carbone », décision susceptible de dévier des fonds destinés aux énergies renouvelables vers le développement du gaz. À l’heure où l’AIE préconise d’introduire une réglementation favorable pour susciter un nouvel « âge d’or du gaz », sans doute faut-il s’inquiéter pour les investissements dans les énergies renouvelables et dans la lutte contre le changement climatique.

Inefficacité des marchés carbone

Quant au marché du carbone européen, le European Trading System (ETS), principal instrument en vigueur pour réduire les émissions en Europe, il est en pleine déconfiture. Après des vols de permis d’émissions et des fraudes à la TVA qui ont coûté plusieurs milliards d’euros aux finances publiques, le marché du carbone européen dysfonctionne totalement. La tonne carbone vaut à peine 6 euros. Certains analystes pronostiquent une chute prochaine à 3 euros. À ce prix-là, aucune entreprise n’est incitée à réduire ses émissions : cela revient moins cher d’acheter un permis supplémentaire parmi les quelques 350 millions existant, dont la majorité se trouve dans les mains des industriels de l’acier et du ciment [3]. Autant de permis excédentaires qui seront sources de profits importants lorsque le prix de la tonne carbone remontera.

L’ETS a ainsi créé un marché de 120 milliards de dollars à partir d’une marchandise qui n’existait pas auparavant. Peu efficace et créant un formidable effet d’aubaine, le marché du carbone reste pourtant « le pilier de la politique européenne pour le climat » selon l’UE. Il devrait être prochainement étendu au secteur de l’aviation. Et une part des permis alloués à partir de 2012 devraient être vendus aux enchères. Une légère amélioration si la Commission européenne n’avait pas adopté au même moment des règles autorisant les États à verser des aides aux grosses industries obligées d’acheter ces quotas de CO2. À quelques semaines de la conférence Rio+20, où l’UE compte promouvoir une « économie verte » – qui prévoit d’étendre ces mécanismes de marché –, mieux vaudrait sans doute tout revoir de fond en comble pour éviter le chaos climatique.

Maxime Combes

Photos : source (Une), source
Notes

[1] Le Climate Analytics, Ecofys et l’Institut de Potsdam sur la recherche climatique.

[2] Le protocole de Kyoto est à ce jour l’unique instrument juridique imposant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à 37 pays développés.

[3] Notamment Arcelor Mittal et Lafarge. Lire notre article Et pourquoi pas une taxe carbone européenne ?
bastamag.net
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Message  niouze Ven 1 Juin - 2:41

Les lobbies au sommet de la Terre
Le 31 mai 2012 Sylvain Lapoix

Il n'y a pas que l'ONU qui prépare les 20 ans du sommet de la Terre de Rio. Les plus grands lobbies industriels se mobilisent à cette occasion, par l'entremise des programmes validés par la communauté internationale. Ils cherchent à obtenir la création d'une agence internationale qu'ils pourraient contrôler. Pour la Terre.

Du 20 au 22 juin, le Sommet de la Terre de Rio, mettant en avant la question de la croissance verte à l’occasion de ses vingt ans, s’annonce en réalité comme l’un des plus grands rassemblements de lobbies industriels que la planète ait connu. Mis en place dès la conférence de 1992, les groupes de pression et organismes représentatifs des intérêts économiques mondiaux noyautent et encadrent les rencontres officielles de leurs propres événements, afin de coordonner leur montée en puissance au sein des instances de l’ONU.
Initiative

Les portes sont plus grandes ouvertes que jamais aux intérêts économiques : déjà présents dans la définition onusienne de la “société civile”, le commerce et l’industrie ont depuis 2000 leur programme de coordination nommé Global Compact aux objectifs plus que consensuels :

La stratégie de l’ONU Global compact est une initiative stratégique pour les acteurs économiques engagés à s’aligner dans leurs activités et stratégies avec dix principes acceptés universellement dans les domaines des droits de l’Homme, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption.

À la tête de la branche française de cet organisme, Gérard Mestrallet en personne, PDG de GDF Suez, dont la filiale “eau et services aux collectivités”, Suez Environnement, a collaboré au “draft zéro”, document de travail préparatoire de la réunion. En marge du sommet lui-même et des nombreuses conférences où sont accueillies les entreprises, Global Compact est partenaire de l’initiative Business Action for Sustainable Developpment (BASD), mise en place depuis les années 1990. Derrière ce nom, deux des plus grands lobbies mondiaux : la Chambre de commerce internationale et le Conseil mondial des entreprises pour le développement durable (ou WBCSD).
Grise

Au côté de ces deux groupes de pression non sectoriels, une kyrielle de groupements d’intérêts parmi les plus polluants apparaît : la réunion des cimentiers, l’ICMM (mines et métaux), l’ICCA (produits chimiques), l’IPIECA (regroupant les groupes du secteur pétrolier), le Air Transport Action Group et l’impayable International Aluminium Institute, qui se vante de regrouper avec ses membres 80% de la production mondiale d’aluminium, une des industries les plus consommatrices en énergie. Coordinateur pour la Chambre de commerce internationale, Carlos Busquets a fait part à Owni de l’objet de cette réunion :

Il s’agit d’abord des industries qui ont fait le plus de progrès sur le plan environnemental ces dernières années : il n’y a pas d’entreprise complètement verte ou complètement grise. Nous avons pour objectif de mettre nos ressources en commun pour porter la voix des entreprises en matière de développement durable.

À côté d’évènements ouvertement promotionnels, comme l’atelier “Innovation verte dans le secteur de la mobilité” organisé par BMW, le BASD organise le Corporate Sustainability Forum, événement visant à partager les “bonnes pratiques” entre entreprises, comme ce fut le cas à Johannesburg en 2002 (Rio +10). Sur les bancs français, on pourra ainsi compter les PDG de trois grands noms du Cac40 : Total, Schneider Electric et, bien entendu, GDF Suez. À l’issue de ces ateliers de travail, une journée spéciale la veille de l’ouverture officielle du sommet, le “Business Day”, déploiera le message officiel du BASD pour la conférence : 1. les entreprises sont des acteurs clefs du développement durable et détiennent les solutions (même si elles s’opposent “aux subventions qui distordent la concurrence”, sic !) et 2. elles militent pour un cadre institutionnel plus intégré et une plus forte gouvernance. En français : elles souhaitent remplacer le trop étatique Programme de Nations Unies pour l’Environnement par une Organisation mondiale de l’environnement, plus proche de leurs intérêts.
Délicate

L’idée d’une Organisation mondiale de l’environnement fait son chemin parmi les institutions mais suivant des itinéraires très variés. D’un côté, les ONG y voient la possibilité d’une “Cour de justice pour l’environnement”, qui jouerait le gendarme dans les grands conflits opposants populations locales et groupes internationaux ou gouvernements sur les questions écologiques et sanctionnerait en fonction. A l’extrême opposé, les entreprises lorgnent sur le “modèle” du Conseil mondial de l’eau : un organisme consultatif, sans grande capacité répressive, à la tête duquel serait placé un représentant des entreprises (le Conseil mondiale de l’eau est actuellement dirigé par Loïc Fauchon, patron de la Société des eaux de Marseille, filiale de Veolia). Une participante aux discussions de l’Agenda 21, préparatoires au sommet de Rio, constate la posture délicate des organisations non-gouvernementales dans l’affaire :

Les organisations écologistes ont poussé à la création d’une agence onusienne de l’environnement sauf que, au final, les entreprises y ont ajouté la question des intérêts économiques et sociaux. Résultat, on se retrouve avec un projet qui ressemble moins à une Organisation mondiale de l’environnement qu’à une Organisation mondiale du développement durable, où les questions environnementales perdent du terrain. Un peu comme quand avaient été demandées des commissions “environnement” au Parlement français et qu’on s’est retrouvé avec des commissions “développement durable” : c’est le même piège qu’au Grenelle !

Ironie du sort, de nombreux acteurs institutionnels ne pourront être présents pour des raisons bêtement économiques : non encadrés, les prix des chambres ont atteint des sommets ridiculement élevés, jusqu’à plus de 500 euros la nuit pour des logements de standing moyen dans la métropole brésilienne. Avant une première injonction de l’Etat carioca, c’était par package de 3 ou 11 jours uniquement qu’étaient vendus les séjours sur place, sans possibilité de négocier les prix exorbitants demandés alors. Le Parlement européen risque ainsi d’être sous représenté dans la délégation continentale, selon un proche du groupe écologiste :

Le gouvernement brésilien n’a pas du tout régulé le prix des chambres d’hôtel sur place. Même s’ils sont loin d’être économiquement à plaindre, beaucoup d’eurodéputés ont du renoncer à se rendre aux conférences, ce qui va laisser plus de places aux entreprises, qui seules peuvent se permettre ce type de budget.

À New York, depuis le 27 mai, le dernier round de négociations se mène sous les yeux attentifs des lobbies réunis et achoppe régulièrement sur la question de la création d’une agence, laquelle ne sera voté qu’en dernier lors de la réunion de Rio. Et, au rythme où vont les négociations, nombreux sont ceux qui se demandent si le sommet de Rio fêtera un jour son trentième anniversaire.
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Message  ivo Sam 2 Juin - 9:50

Les cas de cancers dans le monde devraient augmenter de 75 % d'ici à 2030
http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/06/01/les-cas-de-cancer-dans-le-monde-devraient-augmenter-de-75-d-ici-a-2030_1710963_1651302.html
Les cas de cancer dans le monde devraient s'accroître à un rythme bien plus soutenu que l'accroissement naturel de la population, avec une augmentation évaluée à 75 % d'ici à 2030, selon une étude publiée vendredi dans la revue médicale The Lancet Oncology. La population de la planète devrait passer de sept milliards d'habitants en 2012 à 8,3 milliards en 2030.

Mais le nombre des personnes atteintes d'un cancer devrait, lui, grimper de manière plus rapide pour passer de 12,7 millions en 2008 (dernier chiffre disponible) à 20,3 millions en 2030, avec notamment un bond de 93 % des cas de cancer dans les pays les plus pauvres. En outre, le nombre des morts par cancer devrait passer de 7,6 millions en 2008 à 13,2 millions en 2030.

"Nous prévoyons, au niveau mondial, des hausses annuelles dans les taux des cancers colorectaux, des cancers du sein et de la prostate et pour les pays les plus riches des cancers du poumon pour les femmes", selon l'étude dirigée par le Dr Freddie Bray, du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), organisme dépendant de l'OMS et dont le siège est à Lyon.

BAISSE DES CANCERS D'ORIGINE INFECTIEUSE

Parallèlement, le nombre des cancers de l'estomac et du col de l'utérus devrait globalement diminuer et, dans les pays riches, il devrait en être de même avec les cancers du poumon chez les hommes. Cette étude qui a utilisé les données de Globocan, une base de données du CIRC sur les cas de cancer dans les 184 pays, note la baisse attendue des cancers d'origine infectieuse comme ceux du col de l'utérus et du foie.

Mais ce recul sera plus que compensé par la poussée du nombre des cancers du côlon et du rectum, de ceux du sein et de la prostate qui semblent associés au développement économique ou bien au mode de vie dans les pays occidentaux. "Certains cancers semblent nettement associés au niveau de développement socio-économique", souligne l'étude. Le cancer colorectal constitue en cela un bon exemple : 40 % des cas répertoriés à l'échelle de la planète sont concentrés dans les pays développés alors que ceux-ci ne totalisent que 15 % de la population mondiale. "Les raisons de cette association ne sont pas claires" même si des facteurs alimentaires liés au mode de vie occidental peuvent être évoqués, selon l'étude.

Le cancer de la prostate est également associé aux pays les plus riches, toutefois l'utilisation répandue dans ces pays des tests de dépistage (PSA) explique en partie l'incidence accrue de ce cancer. A l'inverse, les cancers du col de l'utérus sont "associés" aux pays en voie de développement au point de constituer la principale cause de mort par cancer dans de nombreux pays pauvres et d'y constituer globalement la forme la plus répandue de cette maladie. Le nombre des cancers du col devrait diminuer de 2 % par an au niveau niveau mondial d'ici à 2030 alors qu'au contraire celui des cancers du sein s'accroîtra de 2 %, selon ces projections.
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Message  ivo Mer 6 Juin - 10:18

La Banque interaméricaine de développement chiffre le coût du réchauffement climatique
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Pour la seule Amérique latine, Caraïbes comprises, il coûterait 100 milliards de dollars par an d'ici à 2050 et ce, si la température s'élève de deux degrés par rapport au niveau pré-industriel. Ce qui est probable selon l'organisation. L'Amérique latine ne représente que 11 % des émissions mondiales de CO2 mais elle est très exposée au réchauffement climatique à cause de sa géographie et notamment les glaciers de la chaine des Andes et la forêt amazonienne. La BID a calculé qu'il suffirait de 0,2 % du produit intérieur brut pour aider les pays les plus menacés à s'adapter au changement climatique.
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Message  spike Mer 6 Juin - 19:57

Ca va être la crise^^
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Message  ivo Jeu 7 Juin - 12:33

L'Onu tire la sonnette d'alarme sur l'environnement avant le sommet de Rio
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La croissance démographique, l'urbanisation et la consommation sont en passe de causer des dégâts irréversibles à la planète. Tel est l'avertissement lancé par les Nations unies, qui appellent de leurs voeux la conclusion rapide d'un accord sur de nouveaux objectifs en matière de préservation de l'environnement mondial. Selon un rapport de l'Onu, sur les 90 objectifs les plus importants en matière d'environnement, quatre seulement connaissent des progrès sensibles.

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) tire la sonnette d'alarme dans son cinquième rapport sur les perspectives écologiques de la planète (GEO-5), rendu public à deux semaines du sommet de Rio au Brésil, qui sera l'une des réunions internationales les plus importantes qui soient consacrées à l'environnement ces dernières années.
Cette rencontre prévue du 20 au 22 juin, devrait attirer plus de 50.000 participants - responsables gouvernementaux, représentants d'entreprises et membres de groupes de pression et d'organisations écologistes. Il s'efforcera de fixer de nouveaux objectifs concernant sept thèmes essentiels, dont la sécurité alimentaire, l'eau et l'énergie.

Une course contre la montre est engagée, d'autant plus que la planète comptera neuf milliards de Terriens en 2050 et que l'économie mondiale consomme de plus en plus de ressources naturelles, a relevé le sous-secrétaire général des Nations unies et directeur exécutif du Pnue, Achim Steiner.

Encore "beaucoup à faire" pour réussir

Sur les 90 objectifs les plus importants en matière d'environnement, quatre seulement connaissent des progrès sensibles, lit-on dans le rapport du Pnue.
Parmi les points où des progrès sont réalisés, on note la préservation de la couche d'ozone et le développement de l'accès à l'eau potable.
En revanche, pour ce qui est de 24 autres objectifs, peu de progrès, voire aucun, n'ont été faits. Parmi ceux-ci, la lutte contre les changements climatiques, la reconstitution des ressources halieutiques et la lutte contre la désertification.

Le secrétaire général de l'ONU a averti hier qu'il "restait encore beaucoup à faire" pour réussir le sommet de Rio.
Il a invité instamment les dirigeants mondiaux à en faire "une priorité personnelle".
Ban Ki-moon estime que les dirigeants présents à Rio devront faire preuve de "courage politique et de vision à long terme. "Nous devons inventer un nouveau modèle - qui permette la croissance et l'inclusion sociale - un modèle plus respectueux des ressources limitées de notre planète", a t-il expliqué. Le sommet doit accoucher, non pas d'un traité, mais "d'un engagement politique".
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Message  niouze Lun 11 Juin - 0:17

Le Canada à la chasse aux écolos
Le 8 juin 2012 Sylvain Lapoix

Dans sa dernière loi d'orientation budgétaire, le gouvernement fédéral canadien de Stephen Harper modifie sensiblement la législation environnementale du pays. En plus des lois sur l'énergie et la biodiversité, les ONG écologistes sont mises en coupe réglée pour ne pas freiner les grands projets industriels nationaux.

En marge des manifestations des étudiants québecois contre la réforme des universités, le projet de loi de finance canadien soulève l’inquiétude parmi les militants et organisations écologistes. Présenté par le gouvernement conservateur de Stephen Harper, la “loi C-38″ (ou “Omnibus bill”) impacte directement, en plus du budget fédéral, de nombreuses lois environnementales et bouleverse la gouvernance et la représentation des citoyens dans les débats sur les ressources naturelles.
Eldorado

Du côté du gouvernement fédéral, ce projet de loi présenté par le ministre des Finances est promu comme un véritable tremplin économique : sous-titrée Jobs, Growth and Long-term Prosperity act (“loi pour l’emploi, la croissance et prospérité durable”), le “plan d’action” implique directement la plupart des ministères qui y ont injecté des propositions portant sur leur domaine de compétence. Interrogé par Owni, les services du ministère fédéral des Ressources naturelles affichent clairement l’objectif de ces réformes :

500 milliards de dollars canadiens d’investissement sont attendus portant sur les 500 principaux projets économiques à travers le Canada dans les dix prochaines années. Pour capitaliser sur ces opportunités, “Loi pour l’emploi, la croissance et prospérité durable” comprend des mesures visant à l’accomplissement du plan gouvernemental pour le développement responsable des ressources (RRD), qui vise à rendre les procédures d’instruction des dossiers plus prévisibles et limitées dans le temps, ainsi qu’à faciliter les investissements et la planification des décisions qui permettront la création d’emploi et la croissance économique, tout en renforçant la protection environnementale.

Parmi les exemples présentés en réponse à notre demande, le ministère cite notamment “le renforcement de la sécurité des tankers et des mesures de réponse aux marées noires et l’augmentation annuelle des inspections de pipeline”. Deux mesures qui ciblent une des grandes priorités du gouvernement : le développement de l’Eldorado pétrolier canadien.


Gros exportateur de carburant issu des sables bitumineux, le Canada est visé par une directive sur la qualité de l'énergie ...
En plus des gisements de sables bitumineux d’Alberta (forme de pétrole non mature extrait par injection de vapeur à haute pression), le ministère des Ressources naturelles compte sur le potentiel “off shore”, au large de la côte est du pays, et au riche sous-sol des zones arctiques. Un boum énergétique dont les fumées montent au nez des écologistes.

Les ONG environnementales, elles, n’ont pas tout à fait retenu les mêmes points de révision de la législation que le ministère dans le C-38 : pour “alléger” la procédure, la loi prévoit en effet une réduction de la durée de l’expertise scientifique et des consultations publiques, des réductions de budget pour les agences de contrôle environnemental, la réduction des prérogatives du Energy national board dans les décisions concernant les attributions de permis… Une logique qui ne se réduit pas au domaine énergétique, comme le souligne Maryam Adrangi du Conseil des Canadiens :

La législation canadienne sur la pêche était l’une des plus protectrices au monde mais, avec le C-38, elle a presque été démantelée : elle n’a plus vocation à protéger la biodiversité des espèces canadiennes mais seulement celles qui sont économiquement valorisables. Nous ne pouvons plus, en l’état, l’appeler législation sur la pêche. La loi transforme tout en dispositif de validation pour l’industrie.

Blackout

Mais le C-38 ne se contente pas de tailler dans le vif de la législation environnementale : il met le couteau sous la gorge même des organisations écologistes. “Les consultations sont limitées, le ministre a le pouvoir d’annuler nos recommandations…”, énumère Loïc Dehoux, de l’ONG Equiterre. Mobilisés avec des organisations sociales également visées par certaines mesures de la loi de finances, ils ont coorganisés lundi 4 juin une journée de blackout sur le web pour sensibiliser le grand public aux implications de la loi en matière de gouvernance. Intitulée #SilenceOnParle, cette manifestation numérique s’est doublée d’événement à travers le pays, de Vancouver à Toronto.

Campagne #Silenceonparle
No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 Silence-on-parle-canada-mobilisation-citoyenne-associative
Anil Naidoo, chargé de représenter le Conseil des Canadiens lors des auditions parlementaires sur la loi, considère ce plan comme “le pire texte de loi de l’histoire du Canada et un moment grave dans la démocratie”. Un texte par ailleurs présenté selon des dispositions qui garantissent à 100% son adoption :

En intégrant ces propositions au projet de loi de budget, ils font de cette proposition de loi un vote de confiance pour le gouvernement. Or le Parti conservateur de M. Harper dispose de la majorité absolue, ils n’ont donc aucun intérêt à la renverser. Le débat est complètement muselé : alors que les libéraux et les écologistes ont déposé des centaines d’amendements, les parlementaires de la majorité n’en ont même pas déposé un pour corriger les fautes de frappe !

Député de Colombie Britannique, le conservateur David Wilks s’était piqué le 22 mai de critiquer la proposition de loi du gouvernement dans une réunion publique, assurant lors d’une réunion publique qu’il s’élèverait “et dirait au gouvernement Harper qu’il doit se débarrasser de la loi C-38″. La déclaration aurait pu rester discrète si un militant ne l’avait postée sur YouTube, déclenchant l’ire de la majorité et la verve des commentateurs.

Sollicité de toute part, l’élu s’est empressé de retropédaler d’un très plat communiqué de presse publié sur son site :

Je souhaite clarifier ma position quant à la loi C-38, pour l’emploi, la croissance et la prosperité durable. Je soutiens cette loi et les mesures en faveur de l’emploi et de la croissance dont elle va faire bénéficier les canadiens de Kootenay-Colombie [circonscription dont il est élu] et à travers le pays tout entier.

Fisc

Au delà de la gouvernance, la C-38 modifie le fonctionnement même de ces groupes. Si la loi limitait déjà à 10% de leur budget les dépenses des organisations caritatives dans leurs recours juridiques, le projet de loi sur le budget renforce très sensiblement les pouvoirs du fisc en matière de contrôle. Interrogé par Owni, la Canada Revenue Agency a exposé ses nouvelles prérogatives vis-à-vis des organisations à but caritatif :

Ces nouvelles mesures ont pour but d’aider les organisations à but caritatif à mieux comprendre les règles liées aux activités politiques, afin qu’elles utilisent leurs ressources de manière appropriées. […] Le C-38 [propose] d’améliorer la transparence en exigeant des organisations à but caritatif qu’elles fournissent plus d’informations sur leurs activités politiques, notamment la proportion dans laquelle ces dernières sont subventionnées par des sources étrangères.

L’origine des fonds des ONG environnementales ne se révèle pas utile que pour de banales considérations fiscales : à plusieurs reprises, les membres du gouvernement et de la majorité ont pointé les activités d’organisations telles que Greenpeace Canada ou le Conseil des Canadiens comme étant “financés par des fonds étrangers”, induisant par ce fait de lourds sous-entendus politiques. Anil Naidoo a dû faire face à ces accusations :

La part de financement étranger dans nos activités est marginale, de l’ordre de 5%. Mais ça n’a pas empêché le parti au pouvoir de s’en saisir pour nous accuser de faire le jeu de nos concurrents commerciaux : pour décrédibiliser toute campagne critiquant l’industrie pétrolière, les conservateurs n’ont pas hésité à nous faire passer pour des agents à la solde des intérêts américains. Ils sont beaucoup plus conciliant lorsqu’il s’agit de voir des intérêts pétroliers étrangers financer des campagne de lobbying en faveur des sables bitumineux.

Depuis l’entrée en fonction du gouvernement Harper en mars, une vague de contrôle a frappé les organisations caritatives, qu’elles soient sociales ou environnementales. Première victime de ce mouvement, l’ONG Physician for Global Survival, créé il y a 32 ans pour promouvoir le désarmement nucléaire, s’est vu retirer son statut fiscal en mai dernier, pour avoir dépassé la limite de frais d’avocat imposée par la loi.



Avec la C-38, le retrait du statut d’exemption fiscale accordé aux organisations caritatives sera facilité. Une perspective au regard de laquelle certaines personnalités désireuses de garder leur liberté d’expression sur les polémiques environnementales ont fait un pas en arrière pour ne pas engager leur organisation, comme David Suzuki, lequel a démissionné de la présidence de sa fondation pour ne pas risquer de la voir privée de financements.

Extrémistes

Avant même d’être inscrite dans la loi, la stigmatisation des organisations écologistes avait trouvé une place inattendue dans un rapport publié en février sous le titre : Renforcer la résilience face au terrorisme : Stratégie antiterroriste du Canada. Ce document d’orientation publié par le ministre fédéral de la Sécurité intérieure prévoyait un petit paragraphe consacré aux “extrémistes d’origine intérieure” préfigurant les nouveaux rapports entre le gouvernement et les ONG :

Le niveau de violence des groupes extrémistes militant pour des causes précises qui opèrent à partir du Canada n’est pas aussi élevé que celui d’autres pays, mais demeure une réalité au pays. Ces groupes extrémistes sont enclins à faire des revendications — légitimes ou illégitimes — portant sur la défense de diverses causes telles que les droits des animaux, la suprématie blanche, l’environnementalisme, et l’anticapitalisme. D’autres sources historiques d’extrémistes d’origine intérieure sont moins menaçantes.

Pour les militants écologistes, la mention des environnementalistes aux côtés de mouvements terroristes reconnus coupables d’actions meurtrières sur le territoire canadien était sans ambiguïté. “Le mot “terroriste” a déjà été utilisé pour qualifier des militants anti-sables bitumineux”, glisse un responsable de campagne climat d’une ONG canadienne. Ne manquait à cette théorisation que la marque des bottes dans la boue des sites pétroliers. Lesquelles se sont creusées dès le mercredi 6 juin en Alberta, sous les ordres du gouvernement de la province : un détachement de policiers, d’agents des douanes et de membres de la garde nationale montée a été constitué en “unité anti-terroriste” avec pour mission de sécuriser les sites d’extraction des sables bitumineux ainsi que le tracé du pipeline Nothern Gateway (“Passage Nord”), reliant les mines aux ports de Colombie Britannique, à l’Ouest.
http://owni.fr/2012/06/08/le-canada-a-la-chasse-aux-ecolos/
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Message  niouze Lun 11 Juin - 18:47

Un nuage de pollution sur une ville chinoise de 10 millions d’habitants
Pierre Haski | Cofondateur Rue89




Nuage de pollution sur Wuhan (China Out/AFP)

Un nuage jaune de pollution recouvre lundi la ville chinoise de Wuhan, dans le centre du pays, qui compte dix millions d’habitants et abrite notamment les usines de PSA Peugeot-Citroën. Un phénomène suffisamment inquiétant pour que le Consulat de France recommande aux Français vivant à Wuhan de « demeurer à la maison, de fermer les fenêtres et de limiter l’usage de la climatisation ».

Dans un premier temps, comme le rapporte la correspondante de la radio publique américaine NPR, Louisa Lim, le Consulat a indiqué sur son site que la pollution proviendrait d’une « fuite chimique ».

Mais cette version a très vite été changée sur le site, pour indiquer dans un deuxième temps :

« L’origine de l’épais nuage qui recouvre la ville de Wuhan depuis le début de la journée n’est, pour l’heure, pas connue. Les autorités locales se sont engagées à nous la communiquer dès que possible. »


Le communiqué révisé du Consulat de France (capture d’écran)

Louisa Lim s’étonne du « nettoyage » du site du Consulat de France sur Twitter :

« Le consulat de France a effacé son précédent avis sur Wuhan, qui avait mentionné une possible pollution d’une source chimique, surement de la chlorine. »

Wow. French embassy has expunged its previous advice on Wuhan, which had mentioned possible pollution from chemical source, maybe chlorine.

— Louisa Lim (@limlouisa) Juin 11, 2012

Pour leur part, les autorités chinoises minimisent l’incident. L’agence officielle Xinhua parle de paysans qui font brûler de la paille dans des champs voisins de la ville... Mais l’agence indique quand même que les enfants avec des maladies respiratoires ne doivent pas sortir.

Cette absence d’information crédible sur un phénomène de pollution intervient quelques jours à peine après l’avertissement lancé par le gouvernement chinois aux ambassades étrangères qui font leur propres relevés des niveaux de pollution de l’air à Pékin. C’est principalement la représentation diplomatique des Etats-Unis qui est visée, qui non seulement fait ses propres relevés, mais les diffuse sur un compte Twitter dédié...

Des associations de la société civile chinoise se sont elles aussi mises à procéder à ces relevés, qui contredisent souvent les données officielles qui tendent à minimiser l’ampleur des conséquences écologiques du développement accéléré de la Chine depuis quinze ans.
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Message  ivo Mer 13 Juin - 20:16

Tous les permis de forages d'hydrocarbures suspendus
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La ministre de l'Ecologie, Nicole Bricq a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre "tous les permis" de forages exploratoires d'hydrocarbures, y compris celui que la société Shell avait demandé au large de la Guyane française. A plusieurs reprises, des organisations écologistes s'étaient mobilisées pour dénoncer les risques pour l'environnement et des manquements à la loi.


Une plateforme pétrolière STEVENS FREDERIC/SIPA
"Je remets à plat tous les permis" de forages exploratoires "en parfaite harmonie avec le ministre (du Redressement productif Arnaud) Montebourg", a déclaré Nicole Bricq, à l'occasion d'une conférence de presse sur le sommet Rio+20.
"Je remets donc à plat le permis de la société Shell en Guyane", a indiqué la ministre, en ajoutant: "On est très attachés à la protection de la faune marine et de l'environnement, et nous n'avons aucune garantie quant à ça".

Une décision applaudie par Greenpeace qui demande dans la foulée, dans un communiqué que le gouvernement se prononce pour une "interdiction globale de tout projet d'extraction d'hydrocarbures non conventionnels, à terre comme en mer. Tous les permis d'exploration et d'exploitation de forage profond mais aussi des pétroles et gaz de schiste sur le sol français doivent être annulés définitivement. Une interdiction qui doit concerner aussi les projets menés sous couvert de recherche scientifique".

De son côté, le groupe pétrolier se dit stupéfait.

"C'est vraiment très surprenant si l'on considère le soutien qu'il y a eu à ce projet au niveau régional en Guyane, et compte tenu de l'opportunité majeure que cela représente pour la France et pour la Guyane française en particulier", a déclaré un porte-parole de Shell France.

Une décision qui intervient alors que dès cet été Shell doit réaliser deux nouveaux forages ainsi qu'une nouvelle campagne d'étude sismique au large de la Guyane. La multinationale envisage quatre forages ultra-profonds à 150 km au large de Cayenne à des profondeurs entre 1.800 et 2.500 m.

Manquements à la loi

L'offshore se développe très fortement aujourd'hui et des questions se posent autour de la sécurité dans ces gisements de haute mer.
Cinq grandes organisations écologistes mettent en garde devant les risques pour l'environnement et dénoncent des manquements à la loi dans les campagnes de forages exploratoires.
Les écologistes citent notamment un rapport rendu public récemment par le Conseil économique et social.
Ses auteurs, Alain Feretti et Jacques Beall préconisent une réglementation internationale spécifique pour anticiper les risques environnementaux.
Les deux rapporteurs préconisent une "refonte du cadre international et français". Il n'existe "aucune réglementation internationale spécifique à l'activité offshore".

L'Agence de protection de l'environnement américaine (EPA) estime que 20 000 fuites de pétrole ont lieu chaque année aux Etats-Unis. Il y a quelques mois, The Guardian avait révélé que chaque semaine ou presque, les plateformes pétrolières laissent fuir du pétrole et du gaz dans les eaux de la Mer du Nord.
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Message  ivo Ven 15 Juin - 9:17

Rio+20: des désaccords ralentissent la rédaction du document final
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxNLmof_4UFxw6vHq1p43aRpGKoQ?docId=CNG.40a36db8bd550dd49bdac16e6de1fddb.381
RIO DE JANEIRO — Les négociateurs du Sommet sur le développement durable Rio+20 essayaient jeudi de faire avancer le projet de document final qui, sous le beau titre "L'avenir que nous voulons", reste plein de trous et de parenthèses, soulignant les nombreux désaccords entre les pays.
"Des progrès ont été faits" et l'état d'esprit des négociateurs est "extrêmement positif", affirmait jeudi Nikhil Seth, directeur de la division du développement durable à l'ONU, au cours du point de presse quotidien sur l'avancée des négociations.
Il relevait cependant que le secrétaire général de la conférence Sha Zukang avait demandé aux délégués d'"accélérer" la cadence, et de "dépasser les intérêts étroits et à court terme".
Le dernier cycle des négociations préliminaires, entamé mercredi à Rio, devrait s'achever vendredi. On envisageait cependant, dans les couloirs de la conférence, qu'elles se prolongent jusqu'au sommet proprement dit de la centaine de chefs d'Etat ou de gouvernement du 20 au 22 juin.
"Nous travaillons avec l'hypothèse selon laquelle les négociations s'achèveront vendredi, mais si ce n'est pas le cas, le Brésil, qui préside la conférence, assumera la coordination de la suite des négociations", a indiqué à la presse Luiz Alberto Figueiredo, le chef de la délégation brésilienne.
Apres discussions
Pressé de questions, M. Seth a admis que, si les délégués étaient d'accord sur 21% du texte la semaine dernière avant d'arriver à Rio, on en était seulement aujourd'hui à "25 à 26%". Mais dans une négociation, les positions sont toujours "extrêmes", et "on va trouver au bout du compte une voie médiane", a-t-il affirmé.
Le texte ne couvre pas moins de 81 pages, avec 97 articles sur les principaux sujets définis par les Nations unies : la gouvernance qui manque d'autonomie et d'autorité, le projet d'"économie verte" et la fixation d'objectifs du développement durable, "le joyau de la couronne du document", a dit M. Seth.
Selon M. Figueiredo, de "gros progrès" ont été faits depuis mercredi sur les objectifs de développement durable et sur la gouvernance mondiale.
Une cinquantaine de pages sont aussi consacrées à des pistes d'action sur des angles thématiques : éradication de la pauvreté, eau, énergie, réchauffement climatique, santé, océans, etc.
Plusieurs sujets sont âprement discutés, perpétuant la traditionnelle opposition entre pays du nord et du sud. Ainsi, le groupe des pays en développement et de la Chine (77+Chine) insiste sur l'idée d'une "responsabilité collective et différenciée" et sur le transfert de technologies, que les Etats-Unis n'acceptent que "volontaire", au nom des droits de propriété intellectuelle. La création d'un fonds du développement durable demandée par les 77+Chine suscite aussi de profonds désaccords.
Dans les couloirs, certains délégués plaisantaient à mi-voix, genre "l'avenir que nous voulons risque de se faire attendre". D'ores et déjà, nombre d'ONG s'attendaient à ce qu'on ne parvienne à Rio à aucun accord contraignant, mais seulement à des déclarations de principe. "Nous voulons un document final fort et ambitieux", a insisté cependant M. Figueiredo.
A 40 kilomètres de là, la société civile mettait la touche finale à l'organisation du Sommet des peuples, qui ouvre ses portes vendredi, et auquel participera le chef indien brésilien Raoni, qui combat la construction de l'énorme barrage de Belo Monte, en Amazonie.
"Je vais demander qu'on nous respecte, nous les indigènes, qu'on respecte nos droits", a déclaré à l'AFP le chef Raoni, qui est âgé de 82 ans. "Je vais demander qu'on ne fasse pas ce barrage pour que l'eau puisse continuer de couler normalement et que les poissons puissent vivre dans les rivières, pour que nous et nos enfants et petits-enfants puissions manger", a-t-il ajouté.
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Message  ivo Sam 16 Juin - 9:26

Vingt ans de déclin des abeilles
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Depuis 20 ans, les abeilles sont victimes du syndrome d'effondrement des colonies. Dans certaines régions du monde, le taux de mortalité des abeilles atteint 80 %. Les apiculteurs découvrent des tas d'abeilles mortes devant les ruche.

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Un apiculteur inspecte l'une de ses ruches, en pleine forme © Fotolia.com

Aujourd'hui, la communauté scientifique est assez unanime pour expliquer les causes de cette surmortalité des abeilles : la destruction des habitats avec la monoculture, les prédateurs comme le frelon asiatique, les maladies, mais aussi les produits phytosanitaires.

Pour les apiculteurs, 20 ans après le début du fléau, il est temps d'agir. Quitte à revoir certaines pratiques agricoles. D'autant que les abeilles rendent un énorme service à l'homme : elles polinisent nos arbres fruitiers, nos tomates, nos courgettes, nos cultures oléagineuses. Elles nous procurent 35% de notre alimentation. Les chercheurs de l'Inra ont chiffré à 153 milliards d'euros par an les services rendus par les abeilles à l'agriculture mondiale.

Depuis 2005, l'Union nationale de l'apiculture française a lancé l'opération "Abeille, sentinelle de l'environnement" ( http://www.abeillesentinelle.net/ ) pour protéger les insectes pollinisateurs mais aussi leur récolte de miel en chute libre.

Depuis, des centaines d'entreprises et de collectivités ont installé des ruches ou planté des parterres de fleurs mellifères pour maintenir en vie les abeilles.

vaut mieux en rire ....

http://www.franceinfo.fr/player/embed-share?content=642691
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Message  ivo Dim 17 Juin - 10:00

L'appel d'Heidelberg, une initiative fumeuse
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/06/16/l-appel-d-heidelberg-une-initiative-fumeuse_1719614_1650684.html?google_editors_picks=true
Par son ampleur, par le nombre et le prestige des personnalités enrôlées à leur insu, par l'effet qu'elle a eu dans la structuration du débat public, c'est sans doute l'une des plus brillantes opérations de communication jamais menées. Qu'on en juge : des dizaines de Prix Nobel de toutes disciplines (Hans Bethe, Linus Pauling, Ilya Prigogine, Jean-Marie Lehn, Pierre-Gilles de Gennes, Elie Wiesel, etc.) aux côtés de centaines de scientifiques de premier plan, de médecins, d'intellectuels ou d'écrivains (Pierre Bourdieu, Hervé Le Bras, Marc Fumaroli, Eugène Ionesco, etc.) signant dans un même élan un appel solennel "aux chefs d'Etat et de gouvernement".
Le 1er juin 1992, ce texte-massue est rendu public à la veille de l'ouverture du Sommet de la Terre à Rio (Brésil). C'est l'appel d'Heidelberg. Sitôt rendu public, il fait couler des tombereaux d'encre : il est présenté comme une grave mise en garde des "savants", enjoignant les dirigeants réunis à Rio à la plus grande méfiance face aux défenseurs de l'environnement animés par une "idéologie irrationnelle qui s'oppose au développement scientifique et industriel".

"PSEUDO-SCIENCES"

La présentation et la médiatisation du texte - bien plus que son contenu stricto sensu - ont à l'évidence pour objectif de ramener les préoccupations environnementales et les sciences de l'environnement, qui émergent à Rio, à des "pseudo-sciences". "Des scientifiques s'inquiètent du tout-écologie", titre Le Figaro. "Rio contre Heidelberg", ajoute Le Monde. "Rio : faut-il brûler les écologistes ?", s'interroge Libération à sa "une".

Initiative spontanée de la communauté scientifique ? L'appel d'Heidelberg est en réalité le résultat d'une campagne habilement orchestrée par un cabinet de lobbying parisien lié de près aux industriels de l'amiante et du tabac...

Le premier indice est un mémo confidentiel de Philip Morris, daté du 23 mars 1993 et rendu public dans le cadre d'une action en justice contre le cigarettier. La note interne présente l'appel d'Heidelberg, se félicitant qu'il "a maintenant été adopté par plus de 2 500 scientifiques, économistes et intellectuels, dont 70 Prix Nobel".

A L'ORIGINE, L'INDUSTRIE DE L'AMIANTE

A quoi tient l'existence de cette "coalition internationale de scientifiques basée à Paris" ? Le mémo de Philip Morris l'explique sans ambages : elle "a son origine dans l'industrie de l'amiante, mais elle est devenue un large mouvement indépendant en un peu moins d'un an". "Nous sommes engagés aux côtés de cette coalition à travers la National Manufacturers Association française [Groupement des fournisseurs communautaires de cigarettes], mais nous restons discrets parce que des membres de la coalition s'inquiètent qu'on puisse faire un lien avec le tabac, ajoute la note de Philip Morris. Notre stratégie est de continuer à la soutenir discrètement et de l'aider à grandir, en taille et en crédibilité."

Pourquoi soutenir l'appel d'Heidelberg ? Comment ? "Un nouvel organisme, le Centre international pour une écologie scientifique [ICSE, pour International Center for a Scientific Ecology], a été fondé, à Paris, comme une continuité de l'appel d'Heidelberg, pour fournir aux gouvernements du monde entier des opinions sur ce qui constitue une science environnementale solide, à propos de certains problèmes", explique la note. "Certains problèmes", mais surtout ceux qui concernent les industriels du tabac et de l'amiante...

L'ICSE est domicilié avenue de Messine, à Paris, dans les locaux d'un cabinet de conseil aux entreprises, Communications économiques et sociales (CES), et n'en est qu'une émanation. Or c'est précisément CES qui organise et supervise, en France, le lobbying des industriels de l'amiante entre 1982 et 1996. Un lobbying qui permettra de retarder à 1997 l'interdiction de la fibre cancérigène, qui devrait causer, selon l'Inserm, environ 100 000 morts prématurées entre 1995 et 2025...

MINIMISER LES RISQUES

Pour promouvoir une "écologie scientifique", l'ICSE, cette "continuité" de l'appel d'Heidelberg, organise des conférences. La première se tient le 10 mai 1993, à Paris. Le thème est celui des risques réels associés à la présence de cancérogènes à faible dose dans l'environnement : pesticides, fibres d'amiante, fumée ambiante de tabac... Mais les intervenants sont soigneusement choisis pour minimiser le plus possible ces risques. L'examen de documents internes de l'industrie du tabac - déclassifiés par la justice américaine depuis le début des années 2000 - montre que plus de la moitié des douze scientifiques intervenant ont des liens financiers avec l'industrie cigarettière américaine, soit à titre de consultant, soit par le biais de crédits de recherche. Les autres sont liés à d'autres secteurs... Quant au seul Français présent, c'est le toxicologue Etienne Fournier, membre de l'Académie nationale de médecine et... du Comité permanent amiante - un groupe informel désormais célèbre, mis sur pied par CES pour appuyer le lobbying en faveur de la fibre minérale.

L'inféodation des conférences de l'ICSE à l'industrie va bien au-delà du choix des intervenants. Un courrier confidentiel du 10 juin 1993, adressé par un cadre de Rothmans International à sa représentante en France, montre que les responsables de l'industrie cigarettière américaine ont eu accès à la version provisoire de la déclaration de consensus prise à l'issue de la conférence de l'ICSE à Paris. "La semaine dernière, Sophie Valtat, de l'ICSE, m'a envoyé la version provisoire du consensus, écrit ce cadre de Rothmans. Cela convient pour la plus grande part. Cependant, la deuxième phrase pourrait conduire à condamner l'ICSE pour dogmatisme..." Rothmans suggère ensuite un changement de formulation de la phrase contestée.

"PAR DÉONTOLOGIE, JE L'AI REFUSÉ"

Le lien avec l'appel d'Heidelberg apparaît en toutes lettres dans les plaquettes de présentation de l'ICSE : "Notre but est de répondre à la requête de nombreux signataires de l'appel d'Heidelberg, dans l'objectif d'étendre son impact à l'examen de questions réelles, auxquelles est confrontée la communauté scientifique." Le programme de la conférence de Paris est, de plus, annoncé comme ayant été préparé par "le docteur Michel Salomon, coordinateur de l'appel d'Heidelberg". Comme le rapporte à l'époque la presse française, c'est en effet Michel Salomon, médecin et journaliste, éditeur de la revue Projections, qui réunit, en avril 1992 à Heidelberg (Allemagne), le petit noyau des premiers signataires de l'appel... Comment, avec les nombreuses et prestigieuses cautions du célèbre appel, pouvait-on suspecter l'ICSE d'organiser des fausses conférences scientifiques sous la tutelle des industries du tabac et de l'amiante ?

Pourtant, dès avant la publication de l'appel, de premiers soupçons se font jour. "Avant mon départ pour Rio, un certain Marcel Valtat est venu me voir au journal pour me proposer l'exclusivité de l'appel d'Heidelberg", raconte le journaliste Roger Cans, alors chargé de l'environnement au Monde. Patron et fondateur de CES, Marcel Valtat est alors connu pour ses liens avec les industriels de la pharmacie et de l'amiante. "J'ai lu le texte et j'ai tout de suite soupçonné qu'il y avait des intérêts économiques derrière, poursuit Roger Cans. Par déontologie, je l'ai refusé. Je savais que, si Le Monde le publiait en exclusivité, on penserait qu'il en épousait le point de vue. C'est Le Figaro qui a finalement eu le "scoop"..." Bien sûr, l'écrasante majorité des signataires ignore tout de l'origine du texte et des motivations de ses commanditaires.

Jean-Pierre Hulot, ancien collaborateur de Marcel Valtat (décédé en 1993) et actuel PDG de CES, confirme au Monde que "l'appel d'Heidelberg est bien parti de CES". "Michel Salomon travaillait en free-lance pour nous", ajoute M. Hulot, qui a été mis en examen en janvier 2012 pour son rôle au sein du Comité permanent amiante. Cependant, M. Hulot assure que le texte n'a pas été commandé par une ou plusieurs entreprises, et qu'il était une "initiative bénévole née après des discussions tenues avec des membres de l'Académie des sciences". Quant à l'ICSE, poursuit-il, "cela partait d'une volonté de diversifier l'activité de CES et d'organiser des congrès scientifiques". Des congrès dont les documents sont relus et amendés par les cigarettiers ? "Je ne suivais pas cela personnellement, je ne suis pas au courant", répond M. Hulot.
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Message  ivo Mer 20 Juin - 9:56

Rio +20 : L'avenir que nous voulons?
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120619trib000704644/rio-20-l-avenir-que-nous-voulons.html
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Message  ivo Ven 24 Aoû - 14:19

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Message  ivo Mer 5 Sep - 9:07

Le changement climatique va faire flamber les prix alimentaires
http://www.liberation.fr/terre/2012/09/05/le-changement-climatique-va-faire-flamber-les-prix-alimentaires_844047
No Futur - la terre au 21° siecle - Page 15 ?modified_at=1346825456&ratio_x=03&ratio_y=02&width=476
Un agriculteur de Logan, au Kansas, dans le centre des Etats-Unis, montre une partie de ses récoltes affectées par la sécheresse, le 24 août 2012 (Photo John Moore. AFP)

C'est la conclusion d'un rapport de l'ONG Oxfam, selon qui ces prix pourraient doubler dans les vingt prochaines années.

Les prix des aliments de base pourraient doubler dans les 20 prochaines années (par rapport à 2010) avec le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes qui l’accompagnent (sécheresses, inondations et ouragans), prévient l’organisation Oxfam.

Dans un rapport publié mercredi, Oxfam juge que les effets du réchauffement sont «sous-estimés» car «les changements à évolution lente des températures moyennes et des schémas de précipitations», globalement défavorables à l’agriculture, se doubleront de «pertes de cultures causées par des événements météorologiques extrêmes, plus fréquents et plus intenses».

En 2030, estime l’ONG, le risque accru de sécheresse, semblable à celle qui sévit depuis juin notamment aux Etats-Unis - la plus grave depuis un demi-siècle - pourrait ainsi faire grimper le prix du maïs de «140% par rapport au prix moyen des denrées alimentaires» à cette date.

«Cette hausse s’ajoutera à la hausse déjà inévitable des prix des denrées alimentaires envisagée avec le changement climatique», a insisté Clara Jamart, responsable des questions d’Agricluture et d’alimentation d’Oxfam jointe par l’AFP.

En Afrique australe, «sécheresses et inondations pourraient augmenter de 120% le prix à la consommation du maïs et d’autres céréales secondaires», montre encore l'étude: rapporté au prix actuel, le sac de 25 kilos de farine de maïs (ration minimale d’une famille pour deux semaines) passerait de 18 à 40 dollars.

Les émissions de CO2 pointées du doigt

L'étude - «La Terre se réchauffe, les prix flambent» («Extreme Weather, Extreme Prices») - se fonde sur les travaux de l’Institute of Development Studies de l’Université du Sussex (GB) effectués pour le compte d’Oxfam.

Les chercheurs ont modélisé les scénarios d'événements extrêmes sur l’Afrique sub-saharienne et chacune des principales régions exportatrices du monde pour le riz, le maïs et le blé, afin d’estimer l’impact possible en 2030 sur les prix à l’export et les marchés intérieurs: à l’exportation, les prix du maïs augmenteraient de 177%; ceux du blé de 120% ; ceux du riz raffiné de 107%.

En outre, «la modélisation suggère qu’un ou plusieurs événements climatiques extrêmes survenus en une seule année pourraient donner lieu à des flambées des prix d’une ampleur comparable à 20 années de hausse des prix sur le long terme» relèvent les auteurs. Ce sont «les populations les plus pauvres qui paieront cette flambée au prix fort : quand un ménage français consacre en moyenne 15% de son budget à se nourrir, au Sahel cette part peut aller jusqu'à 50 ou 75%», relève Clara Jamart.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l'évolution du climat (GIEC, mandaté par l’ONU) prévoit une augmentation des températures de 2,5 °C à 5°C d’ici la fin du siècle accompagnée «d'événements climatiques extrêmes sans précédent».

En dépit de ses engagements, la communauté internationale ne parvient pas à juguler les émissions de CO2 responsables du réchauffement de l’atmosphère. Selon la Banque Mondiale, avec la sécheresse aux Etats-Unis notamment, les prix du maïs et des graines de soja ont respectivement bondi de 25% et 17% de juin à juillet et la tendance s’est poursuivie en août.

(AFP)
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Message  ivo Sam 8 Sep - 8:19

La pression monte sous le mont Fuji
http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/09/07/01008-20120907ARTFIG00634-la-pression-monte-sous-le-mont-fuji.php
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