Pavillon Noir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
» narcotests
par ivo Lun 10 Juin - 19:55

» GRAVOS & FRIENDS
par ivo Sam 8 Juin - 10:49

» la police s'étonne qu'on ne l'aime pas
par niouze Ven 12 Avr - 22:09

» étude du fascisme
par ivo Ven 14 Déc - 9:46

» [Toulouse - 07-12-2018] GRAVESITE + ALL BORDERS KILL + VOMI NOIR
par vegan31 Ven 9 Nov - 14:32

» [Toulouse - 02-07-2018] TRAVOLTA + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:28

» [Toulouse - 09-07-2018] KNUR + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:27

» [Toulouse - 18-07-2018] SPEED-NOISE-HELL + OSSERP + MUTILATED JUDGE
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:26

» [Toulouse - 20-08-2018] HIRAX + EVILNESS + VARKODYA + SCORCHED EARTH
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:24

» À la lanterne
par krépite Lun 7 Mai - 22:31

» [Toulouse - 12-05-2018] SICKSIDE + JEANNOT LOU PAYSAN + AHURI
par vegan31 Lun 16 Avr - 0:34

» vite, je vais vomir ...
par niouze Ven 12 Jan - 13:23

» Tunisie >>>>>>>
par ivo Lun 18 Déc - 8:29

» la phrase du jour
par ivo Lun 18 Déc - 8:09

» [中国- Chine] 一般信息- Informations générales
par ivo Sam 16 Déc - 8:38

» les photos d'actus - l'info en résumé
par ivo Sam 16 Déc - 8:34

» macronie
par ivo Sam 16 Déc - 8:23

» enfance ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:27

» démocratie et justice ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:19

» internet , technologie, ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:41

» sexisme ... encore et toujours ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:19

» [Toulouse - 03-01-2018] HASSIG + TROTZ + PESTCONTROL
par vegan31 Ven 8 Déc - 10:42

» flicage total du net
par niouze Lun 4 Déc - 10:06

» état d'urgence et autres restrictions....
par niouze Jeu 30 Nov - 22:32

» pesticides / fongicides
par ivo Mer 22 Nov - 9:02

» contre l'esclavage moderne
par ivo Mer 22 Nov - 8:54

» Sur les rives du Jourdain
par ivo Mer 22 Nov - 8:52

» petits business entre amis
par ivo Mer 22 Nov - 8:41

» No Futur - la terre au 21° siecle
par ivo Mer 22 Nov - 8:36

» blancs comme neige ^^
par ivo Mer 22 Nov - 8:34

» homophobie dans le monde ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:19

» immigration ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:16

» Nucléaire mon amour ...
par ivo Mar 21 Nov - 9:19

» Afrique coloniale belge
par ivo Mar 21 Nov - 8:50

» Révolution russe
par ivo Mar 21 Nov - 8:01

» agriculture
par ivo Dim 19 Nov - 8:26

» <<< Santé >>>
par ivo Dim 19 Nov - 8:21

» droites extremes
par ivo Sam 18 Nov - 11:01

» Birmanie
par ivo Sam 18 Nov - 10:35

» U.E.
par ivo Sam 18 Nov - 10:10

» pologne
par ivo Sam 18 Nov - 8:44

» No Futur - l'espace au 21° siecle
par ivo Ven 17 Nov - 8:36

» Réunionnais de la Creuse
par ivo Ven 17 Nov - 7:56

Le deal à ne pas rater :
Google Pixel 7 5G – Smartphone 6,3″ OLED FHD+ 8 Go + 128 Go
316 €
Voir le deal

Débat sur l'identité nationale

+4
niouze
Anaryax
Lib
ivo
8 participants

Page 3 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty debat sur l'identité national certain membre prenne leur distance

Message  niouze Lun 7 Déc - 0:29

Villepin, Juppé, Raffarin, Baroin ou encore Kouchner et Hirsch prennent leur distance avec la trop grosse ficelle de Besson.

Eric Besson lors du débat sur l'identité nationale à l'Institut Montaigne, vendredi (Benoit Tessier/Reuters)

Que restera-t-il du débat sur l'identité nationale ? Une célébrité malheureusement acquise pour le maire xénophobe d'un village de 40 habitants (« On va se faire bouffer ! Y en a 10 millions, qu'on paie à rien foutre ! »). Un déversoir de paroles haineuses et inquiètes déguisées en contributions « citoyennes ». Et à quelques mois des régionales, la conviction d'un débat mis en place à des fins électoralistes.

Le grand débat sur l'identité nationale, lancé par Eric Besson, n'est pas seulement rejeté par la gauche. A droite, de plus en plus de voix s'élèvent contre ce coup politique, au point que Nicolas Sarkozy donne l'impression de s'être retiré du débat.

Ce vendredi, alors qu'il devait discourir sur le sujet lors du colloque organisé par l'institut Montaigne, le président a préféré laisser la place à François Fillon. Lequel a plutôt bien tenu son rôle de démineur en prononçant un discours mesuré, sensé rassurer ses troupes :

« Ce débat n'est pas de circonstance. Il doit être permanent, inséparable de la constitution même de notre pays. La question de l'identité nationale est aussi vieille que la France et aussi plurielle que les Français.

Ici ou là, on a prétendu que le débat était dangereux, qu'il allait raviver les défiances. Mais le danger n'est pas de débattre ! Le danger, c'est de laisser monologuer les tenants du repli national, les nostalgiques qui sont prêts à emboucher le clairon de Paul Déroulède et de Vichy. »

Pas d'unanimité au sein du gouvernement

Pourtant, au sein du gouvernement même, les ministres dits d'ouverture ont fait part de leur désaccord. Bernard Kouchner, interrogé sur la question, a prudemment donné son avis :

« Je pense que les Français veulent bien en parler mais il ne faut pas que ce soit théorique, il ne faut pas que ce soit contraint, il faut que ce soit ouvert, propositionnel, dynamique, vivant.

Le débat à mener, c'est plutôt celui des propositions de la France, la proposition française de financement innovant pour le développement, des idées pour que l'Europe existe (…) Voilà le débat qu'on doit mener
indépendamment des valeurs de la France, que tout le monde connaît ou reconnaît. »

Martin Hirsch a souligné l'opportunisme du gouvernement à quelques mois des régionales sans condamner le débat :

« C'est un débat 100% politique. Et ça ne doit pas occulter les autres. Il y a des débats dans lesquels on s'adresse à ses électeurs et je trouve ça normal en démocratie, qu'on s'adresse à ses électeurs, qu'on aille chercher ceux des uns, des autres, etc. Mais ça, je ne sais pas le faire, moi je m'adresse à des gens. C'est assez différent. Je trouve
que la France n'a pas de problème d'identité. »

Deux ministres, anonymes, ont reconnu dans Le Monde être mal à l'aise avec ce débat :

»« On voit que l'identité nationale est un sujet dangereux. Il faut redonner au débat de la dignité et de la profondeur », s'inquiète un ministre, qui estime qu'on aurait dû faire d'abord une série de grands colloques.

Pour un autre membre de gouvernement, « ce débat est une opération purement politique depuis le début. Comme dans l'affaire Jean Sarkozy, les ministres appliquent tous la consigne du Président en même temps, cela devient lourdingue. » »

Un hippopotame électoraliste

Plus sévère, l'ancien ministre François Baroin estime de cette manœuvre politicienne qu'elle est inutile, voire dangereuse :

« C'est gros comme un hippopotame dans une mare asséchée (…) Mélanger identité nationale et immigration, c'est une faute ; lancer un débat sans objectif, c'est ouvrir la boîte de Pandore. »

Jean-François Copé alterne soutien et égratignures à Eric Besson. Alors même qu'il juge le débat utile, le président du groupe UMP à l'Assemblée a déclaré que si « c'est bien d'avoir lancé le débat, ça ne peut pas être un gadget qui dure trois mois ». Selon Le Canard Enchaîné, il aurait balancé, face à plusieurs journalistes :

« Le truc est loupé. D'abord, parce que, avant les élections, ça fait opération. Ça ne peut pas marcher. Ensuite, le débat risque de se résumer à des gadgets. »

Un débat inutile et dangereux

Sans critiquer directement l'existence même de ce débat, Yazid Sebag, le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances a fait part de
ses réserves, sur Mediapart :

« Je déplore les termes de ce débat et je l'ai dit à Eric Besson. »

Trois anciens Premier ministres de droite ont également remis en cause l'utilité d'une consultation nationale sur la question de l'identité,
s'interrogeant également sur la pertinence de lier immigration et identité.

Dominique de Villepin, signataire de la pétition « Nous ne débattrons pas », s'en est expliqué :

« Il n'est pas besoin de grand débat sur la République, sur l'identité nationale. Il est simplement nécessaire de faire vivre les principes qui sont les nôtres : liberté, égalité, fraternité. »

Jean-Pierre Raffarin a fait observer que cette question était traitée au raz des pâquerettes par le gouvernement :

« La question de l'identité ça ne peut pas être une réflexion de comptoir. (…) Je pense que le gouvernement doit évoluer sur le sujet. Si on veut éviter le populisme, il aurait fallu sans doute qu'on pose intellectuellement la question à un certain nombre de responsables pour avoir une réflexion préalable. (…)

Notre identité est métissée, il faut bien aujourd'hui l'admettre, c'est une réalité. Il faut donc élargir le débat aux identités, au pluriel et d'autre part il ne faut pas mettre les élections régionales dans ce débat. »

Alain Juppé, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, considère ce grand rendez-vous comme totalement superflu :

« Les définitions de la Nation sont nombreuses. Il me semble que celle qu'en a donnée Ernest Renan, dans sa très belle conférence du 11 mars 1882, reste indépassable. Une Nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une constituent cette âme, ce principe spirituel.

L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. Tout est dit. A quoi bon relancer un débat ? »

Besson persiste, Lefebvre signe

En dépit de toutes ces voix hostiles à son projet, Eric Besson ne se décourage pas. Sur Europe 1, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale a défendu son grand débat, estimant qu'il ne tournait pas mal. Et que les « réflexions de comptoir cela fait partie de l'identité nationale ». Quant au porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, il s'est à nouveau distingué de ses collègues en prenant la défense du maire de Gussainville :

« Je ne partage pas les propos qu'il a tenus, mais en même temps, ce que je veux dire, c'est qu'il est maire d'une commune de 40 habitants. Il y a beaucoup de petits villages comme ça qui font la France. Il y a une
inquiétude en France. Ce que je n'aime pas, c'est la manière dont tout le monde lui tombe dessus. »

Le chemin vers la dignité et la profondeur risque d'être long.
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Mar 8 Déc - 9:55

L’identité nationale en débat à l’Assemblée
France Info - 06:03
L’Assemblée nationale discute ce mardi de l’identité nationale. Ce débat initié par le gouvernement accusé d’électoralisme par l’opposition, s’oriente de plus en plus, vers la place de l’islam en France. La discussion s’ouvrira par une déclaration du ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, suivie, pendant deux heures, des interventions des groupes.

Jusqu’à présent, les députés avaient fait profil bas, alors que le débat lancé par M. Besson à quatre mois des régionales fait de plus en plus figure de boîte de Pandore. La gauche y voit une manœuvre destinée à récupérer une partie de l’électorat d’extrême droite, en brodant sur le thème de l’immigration.

D’ores et déjà, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a dénoncé samedi un "débat nauséabond" sur l’identité nationale. François Hollande estime, dans un entretien publié dimanche dans ’’Le Parisien’’ et ’’Aujourd’hui en France’’, que le débat sur l’identité nationale ’’est une manœuvre électorale’’ et qu’’’il introduit une confusion pernicieuse avec l’immigration’’.

La votation suisse contre l’édification de minarets (57,5% des votes) a encore enflammé le débat, illustrant les craintes et crispations d’une partie de la société française autour de l’islam. Selon l’Ifop, 41% des Français seraient hostiles à l’édification de mosquées (46% à celle de minarets). Selon BVA, 44% disent que la religion musulmane les "inquiète plus" que les autres religions. Cette problématique s’ajoute à celle de la burqa dont le port, extrêmement minoritaire (367 cas recensés par la police), fait l’objet d’une mission parlementaire susceptible d’aboutir à une loi.

Mardi, recevant des députés UMP, le président Nicolas Sarkozy avait vu dans le résultat helvétique la crainte, plus générale, des populations de voir leur pays "dénaturé", selon plusieurs participants à cette réunion. Après la votation suisse, Eric Besson a tenté d’éteindre le feu en mettant en garde contre une "stigmatisation" de l’islam en France et en soulignant que la construction de minarets relevait "de l’urbanisme".

Le Premier ministre François Fillon a voulu un recadrage : "Il ne faut pas tout confondre. Ce qui doit être combattu, c’est l’intégrisme, mais surtout pas les musulmans". Parmi les voix écoutées à droite, Alain Juppé s’était interrogé sur l’opportunité du débat : "sur les valeurs, est-ce qu’on n’est pas finalement d’accord ?", la question n’est-elle pas de savoir comment "on fait prospérer ces valeurs" plutôt que de les définir ?

Sur le site Médiapart, un appel "Nous ne débattrons pas" a réuni plusieurs dizaines de signatures, de Dominique de Villepin à Olivier Besancenot, de Martine Aubry à Daniel Cohn-Bendit. Libération a lancé vendredi un autre appel "à la suppression du ministère de l’Identité nationale", signé par une vingtaine de chercheurs de renom.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Mar 8 Déc - 13:30

M. Sarkozy : "Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent"
LEMONDE.FR | 08.12.09 | 07h24 • Mis à jour le 08.12.09 | 10h45
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/12/08/m-sarkozy-respecter-ceux-qui-arrivent-respecter-ceux-qui-accueillent_1277422_823448.html#ens_id=1258775
Dans une tribune publiée par Le Monde, dans son édition datée du 9 décembre, Nicolas Sarkozy, s'exprime pour la première fois publiquement après le référendum en Suisse sur les minarets. Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".

Par référendum, le peuple suisse vient de se prononcer contre la construction de nouveaux minarets sur son territoire. Cette décision peut légitimement susciter bien des interrogations. Le référendum impose de répondre à la question posée par oui ou par non. Peut-on répondre par oui ou par non à une question aussi compliquée, qui touche à des choses aussi profondes ? Je suis convaincu que l'on ne peut que susciter des malentendus douloureux, un sentiment d'injustice, blesser les âmes en apportant une réponse aussi tranchée à un problème qui doit pouvoir être résolu au cas par cas dans le respect des convictions et des croyances de chacun.

Mais comment ne pas être stupéfait par la réaction que cette décision a suscitée dans certains milieux médiatiques et politiques de notre propre pays ? Réactions excessives, parfois caricaturales, à l'égard du peuple suisse, dont la démocratie, plus ancienne que la nôtre, a ses règles et ses traditions, qui sont celles d'une démocratie directe où le peuple a l'habitude de prendre la parole et de décider par lui-mêm ?

Derrière la violence de ces prises de position se cache en réalité une méfiance viscérale pour tout ce qui vient du peuple. La référence au peuple, c'est déjà, pour certains, le commencement du populisme. Mais c'est en devenant sourd aux cris du peuple, indifférent à ses difficultés, à ses sentiments, à ses aspirations, que l'on nourrit le populisme. Ce mépris du peuple, car c'est une forme de mépris, finit toujours mal. Comment s'étonner du succès des extrêmes quand on ne prend pas en compte la souffrance des électeurs ?

Ce qui vient de se passer me rappelle comment fut accueilli le rejet de la Constitution européenne en 2005. Je me souviens des paroles parfois blessantes qui ont été proférées contre cette majorité de Français qui avait choisi de dire non. C'était opposer irréductiblement la France du oui à celle du non, ouvrir une fracture qui, si elle avait dû se creuser davantage, n'aurait jamais permis à la France de reprendre sa place en Europe.

Pour réconcilier la France du oui et celle du non, il fallait d'abord essayer de comprendre ce qu'avaient voulu exprimer les Français. Il fallait admettre que cette majorité ne s'était pas égarée, mais qu'elle avait, comme la majorité des Irlandais ou la majorité des Néerlandais, exprimé ce qu'elle ressentait et rejeté en toute connaissance de cause une Europe dont elle ne voulait plus parce qu'elle donnait le sentiment d'être de plus en plus indifférente aux aspirations des peuples.

Ne pouvant changer les peuples, il fallait changer d'Europe. La France du non a commencé à se réconcilier avec celle du oui à partir du moment où, au lieu de la juger, on a cherché à la comprendre. C'est alors que, dépassant ce qui la divisait, la France a pu prendre la tête du combat pour changer l'Europe.


RIEN NE SERAIT PIRE QUE LE DÉNI

Alors, au lieu de vilipender les Suisses parce que leur réponse ne nous plaît pas, mieux vaut nous interroger sur ce qu'elle révèle. Pourquoi en Suisse, pays qui a une longue tradition d'ouverture, d'hospitalité, de tolérance, un tel rejet peut-il s'exprimer avec tant de force ? Et que répondrait le peuple français à la même question ?

Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu'il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français. Rien ne serait pire que le déni. Rien ne serait pire que de ne pas regarder en face la réalité des sentiments, des préoccupations, des aspirations de tant d'Européens.

Comprenons bien d'abord que ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la liberté de culte ou la liberté de conscience. Nul, pas plus en Suisse qu'ailleurs, ne songe à remettre en cause ces libertés fondamentales.

Les peuples d'Europe sont accueillants, sont tolérants, c'est dans leur nature et dans leur culture. Mais ils ne veulent pas que leur cadre de vie, leur mode de pensée et de relations sociales soient dénaturés. Et le sentiment de perdre son identité peut être une cause de profonde souffrance. La mondialisation contribue à aviver ce sentiment.

La mondialisation rend l'identité problématique parce que tout en elle concourt à l'ébranler, et elle en renforce en même temps le besoin parce que plus le monde est ouvert, plus la circulation et le brassage des idées, des hommes, des capitaux, des marchandises sont intenses, et plus on a besoin d'ancrage et de repères, plus on a besoin de sentir que l'on n'est pas seul au monde. Ce besoin d'appartenance, on peut y répondre par la tribu ou par la nation, par le communautarisme ou par la République.


L'identité nationale c'est l'antidote au tribalisme et au communautarisme. C'est pour cela que j'ai souhaité un grand débat sur l'identité nationale. Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu'à force d'être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancœur.[/color]

Les Suisses comme les Français savent que le changement est une nécessité. Leur longue histoire leur a appris que pour rester soi-même il faut accepter de changer. Comme les générations qui les ont précédés, ils savent que l'ouverture aux autres est un enrichissement. Nulle autre civilisation européenne n'a davantage pratiqué, tout au long de son histoire, le métissage des cultures qui est le contraire du communautarisme.

Le métissage c'est la volonté de vivre ensemble. Le communautarisme c'est le choix de vivre séparément. Mais le métissage ce n'est pas la négation des identités, c'est pour chacun, vis-à-vis de l'autre, la reconnaissance, la compréhension et le respect.

C'est de la part de celui qui accueille la reconnaissance de ce que l'autre peut lui apporter. C'est de la part de celui qui arrive le respect de ce qui était là avant lui. C'est de la part de celui qui accueille l'offre de partager son héritage, son histoire, sa civilisation, son art de vivre. C'est de la part de celui qui arrive la volonté de s'inscrire sans brutalité, comme naturellement, dans cette société qu'il va contribuer à transformer, dans cette histoire qu'il va désormais contribuer à écrire. La clé de cet enrichissement mutuel qu'est le métissage des idées, des pensées, des cultures, c'est une assimilation réussie.

SE GARDER DE TOUTE OSTENTATION

Respecter ceux qui arrivent, c'est leur permettre de prier dans des lieux de culte décents. On ne respecte pas les gens quand on les oblige à pratiquer leur religion dans des caves ou dans des hangars. Nous ne respectons pas nos propres valeurs en acceptant une telle situation. Car, une fois encore, la laïcité ce n'est pas le refus de toutes les religions, mais le respect de toutes les croyances. C'est un principe de neutralité, ce n'est pas un principe d'indifférence. Lorsque j'étais ministre de l'intérieur, j'ai créé le Conseil français du culte musulman (CFCM) pour que la religion musulmane soit mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions.

Respecter ceux qui accueillent, c'est s'efforcer de ne pas les heurter, de ne pas les choquer, c'est en respecter les valeurs, les convictions, les lois, les traditions, et les faire – au moins en partie – siennes. C'est faire siennes l'égalité de l'homme et de la femme, la laïcité, la séparation du temporel et du spirituel.

Je m'adresse à mes compatriotes musulmans pour leur dire que je ferai tout pour qu'ils se sentent des citoyens comme les autres, jouissant des mêmes droits que tous les autres à vivre leur foi, à pratiquer leur religion avec la même liberté et la même dignité. Je combattrai toute forme de discrimination.

Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l'échec l'instauration si nécessaire d'un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies par lesquelles il s'inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique.

Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation et, conscient de la chance qu'il a de vivre sur une terre de liberté, doit pratiquer son culte avec l'humble discrétion qui témoigne non de la tiédeur de ses convictions mais du respect fraternel qu'il éprouve vis-à-vis de celui qui ne pense pas comme lui, avec lequel il veut vivre.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Mar 8 Déc - 19:24

http://www.mediapart.fr/journal/france/021209/lappel-de-mediapart-nous-ne-debattrons-pas

Tout le monde peut signer hein...
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Lib Mar 8 Déc - 19:57

Le président de la République rappelle les valeurs de tolérance et d'ouverture de la France et appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".

Et ceux qui expulsent???
Lib
Lib

Messages : 1691
Date d'inscription : 16/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Mar 8 Déc - 20:37

Identité nationale : la communication habile de Nicolas Sarkozy
Catherine Pottier et Olivier de Lagarde - 19:15
Alors que l’Assemblée Nationale consacre ce soir une séance au débat sur l’identité nationale, Nicolas Sarkozy reprend la main sur le sujet.

Dans une tribune publiée par le journal Le Monde daté du mercredi 9 décembre, le Président de la République décrit l’identité nationale comme l’antidote au tribalisme et au communautarisme. Et il en appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent".

Nicolas Sarkozy réalise-t-il ici un "bon coup" en s’invitant dans le débat de cette façon ?

Pour Henri Vernet, du Parisien, cette communication du chef de l’Etat est inhabituelle, surprenante, mais pas un hasard. C’est une façon de s’adresser à ceux qui rejettent l’opportunité du débat.

Mais sur le fond, "Nicolas Sarkozy a choisi de créer un problème minaret en France qui n’existait pas il y a 10 jours", souligne Arnaud Leparmentier du Monde.
Pour en débattre :

- Arnaud Leparmentier du Monde
- Henri Vernet du Parisien
Qu’en pensez-vous, arbitré par Catherine Pottier et Olivier de Lagarde (9'01")
http://www.france-info.com/chroniques-qu-en-pensez-vous-2009-12-08-identite-nationale-la-communication-habile-de-nicolas-sarkozy-378612-81-339.html
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Mer 9 Déc - 10:04

Identité nationale : Besson se justifie, plusieurs UMP critiquent
France Info - Hier, 21:26
Le ministre de l’Immigration a justifié le débat sur l’identité nationale dans l’hémicycle de l’Assemblée, après la tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Monde, alors que, dans les couloirs, des voix de la majorité se montrent de plus en plus critiques.

"L’identité nationale ne se décrète pas. Raison de plus pour associer à la réflexion sur ses valeurs toutes les forces vives, tous nos concitoyens", a déclaré Eric Besson devant une cinquantaine de députés seulement. Le ministre de l’Immigration a indiqué que "le débat se poursuivra au cours de l’ensemble de l’année 2010", avant de regagner son banc sous les huées du groupe PS, où il siégeait lors de la précédente mandature.
La vraie question posée par le débat sur l’identité nationale est celle de la compatibilité de l’Islam avec la République française... C’est Eric Besson qui le dit


Jean-François Copé, pour l’UMP, a salué "un rendez-vous de réflexion humaniste" . De son côté, le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault a "reproché" au président de la République "non d’avoir ouvert ce débat" car "la France doute d’elle-même et de sa cohésion", mais de faire du débat sur l’identité nationale "un instrument de division nationale".

Le député communiste François Asensi a demandé "solennellement la suppression" du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale car on "ne peut présenter l’immigration comme une menace pour la France" . "La tribune du président Sarkozy dans Le Monde ressuscite l’idée d’assimilation de funeste mémoire", selon François Asensi.

Alors que les bancs se vidaient progressivement, d’autres orateurs ont pris la parole. En fin d’après-midi, Jean-Marc Ayrault a d’ailleurs dénoncé le départ de la plupart des élus UMP, estimant que "ce débat s’est retourné contre ses auteurs". L’historien Fernand Braudel et son "Identité de la France" et Ernest Renan, qui a défini après 1870 la Nation comme "un plébiscite quotidien", ont été régulièrement cités.

Critiques à droite

Avant le débat, dans les couloirs de l’Assemblée, des voix critiques de la majorité ont mis en cause la pertinence de ce débat. "A force de jouer avec l’identité nationale, il peut y avoir un effet boomerang dont on mesurera les premiers effets aux élections régionales : on ne joue pas avec le Front national !", a lancé Maurice Leroy, vice-président du Nouveau Centre de l’Assemblée.

Pour Jean-Pierre Grand (UMP, villepiniste), ce débat est "un merveilleux appel d’air pour le Front national. Je le regrette profondément. L’identité nationale est un débat dangereux, inutile, qui ne fait pas honneur à la classe politique".

Claude Goasguen (UMP) estime en revanche que "c’est un véritable problème, l’islam et les mosquées (...) Il s’agit de prendre conscience de cette communauté (musulmane). Comment elle-même doit-elle évoluer ? Comment les Français peuvent-ils évoluer avec elle ?".
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Jeu 10 Déc - 10:11

Fronde contre le débat sur l’identité nationale
Marc Fauvelle - 08:21
Le débat sur l’identité nationale n’aura pas lieu demain à Nantes. La préfecture de Loire Atlantique a préféré abandonner, faute d’intervenants. Les universitaires contactés ont tous décliné l’invitation. En revanche, il y aura un cotre débat organisé demain soir à la faculté de droit. Maître de conférence à l’université de Nantes, Goulven Boudic est l’un des meneurs de cette fronde. Il était ce matin sur France info

Demain soir "on va parler de noire refus de ce débat essentiellement, de notre refus de parler de l’identité nationale dans la mesure où nous estimons qu’à chaque fois qu’un gouvernement se saisit dans le monde de cette question de l’identité nationale, ça tourne mal… "
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  niouze Jeu 10 Déc - 21:58

Après la burqa qu'il faut absolument interdire sous peine de voir les trottoirs de France se couvrir de silhouettes noires et les minarets qu'il faut contrôler pour ne pas qu'ils concurrencent les clochers, la frange hyperdroitiste de l'UMP se consacre cette semaine aux drapeaux étrangers brandis dans les mairies pendant les mariages.

Si vous ignoriez tout de cette mode « très inquiétante », selon les signataires de la proposition de loi « visant à faire respecter les symboles républicains lors des célébrations de mariage se tenant dans les locaux des mairies », les élus de la majorité vous expliquent tout.
L'obsession du cabriolet très cher

Dans Le Monde, Elie Aboud, député de l'Hérault à l'initiative de cette proposition en donne une justification brouillonne :

« Les invités arrivent dans ces cabriolets ou des voitures que je ne pourrais pas me payer. Ils ne respectent pas le code de la route, roulent avec de la musique orientale à fond, les drapeaux algériens ou marocains agités à l'extérieur. Ils font des allers-retours dans tous les sens à toute allure. Et à l'intérieur de la mairie, il y a des cris et des drapeaux. »

Ancien du Front national, Jacques Bompard, maire MPF (Mouvement pour la France) d'Orange n'a pas attendu la loi pour faire respecter l'ordre dans sa ville.

Par un arrêté municipal datant du 1er décembre, il a interdit les drapeaux étrangers dans les locaux de la mairie et à ses « abords immédiats ». Pour motiver sa décision, son directeur de la communication a lui aussi fait allusion aux voitures coûteuses des mariés et à la musique orientale à plein tubes :

« Le scénario est toujours le même. Le jour du mariage, ils arrivent dans un convoi d'une dizaine de voitures. En retard. Généralement, la voiture des mariés est un de ces modèles que personne ne peut se payer. Ils bloquent la circulation à dessein. Ils agitent leurs drapeaux marocains. Une fois qu'ils ont bien emmerdé tout le monde, c'est la troupe de musiciens en djellaba qui joue du tam-tam… »

Vacarme et tam-tam

Signée par 103 députés UMP, la proposition de loi ne dit rien contre les grosses voitures ni les tambours mais le texte insiste sur la nécessité de légiférer pour revaloriser une identité française bafouée par des pratiques… isolées :

« La France traverse une crise d'identité. Certes l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Les sifflements répétés du Stade de France (France-Algérie en 2001, France-Maroc en 2007 et France-Tunisie en 2008) ainsi que diverses manifestations de non respect de l'identité française (comme l'affichage de drapeaux étrangers au cours de cérémonie de mariage en Mairie) ne résument pas tant s'en faut la situation du pays. Encore isolées, ces pratiques dérangent pourtant la conscience nationale. »

Jean-Claude Bouchet, député-maire UMP de Cavaillon, a signé la proposition même si une charte de bonne une charte détaillant les devoirs des mariés a déjà été instaurée dans sa ville. Même si sa charte ne porte pas sur les seuls drapeaux étrangers, Jean-Claude Bouchet pense que la proposition de loi va inciter d'autres maires à faire comme lui :

« Ma charte ne porte pas sur les drapeaux étrangers… c'est plutôt pour que les mariages se déroulent dans le respect et la décence. J'ai signé le texte pour faire réagir tous les maires et les inciter à faire comme moi. C'est important. Il y a des problèmes dans toutes les municipalités. »

Il reconnait que cette charte a suffit à faire cesser les troubles qu'il estime à une trentaine depuis l'été 2008 :

« J'ai eu des cas de mariés arrivant avec 40 minutes de retard. Il y a ceux qui ne respectent manifestement pas la République, il y a des fanfares, du vacarme dans la mairie ! Les manifestations de joie excessive avec des gens assis sur des portières de voitures qui bloquent les carrefours et qui ont des drapeaux… Mais je ne vise personne en particulier. »

Drapeaux brandits, drapeaux brûlés…

Du côté du gouvernement, la proposition embarasse. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a déclaré ne pas être certain qu'il faille passer par la loi :

« Je suis le maire de Chaumont, je n'ai pas signé cette proposition parce que je pense que -et c'est ce que le président évoquait hier dans sa tribune -nous sommes sur des sujets où l'important est le respect mutuel entre les différents acteurs de la communauté nationale. »

Soucieux de ne pas se mettre les députés à dos, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, s'est prononcé pour l'interdiction des drapeaux étrangers mais davantage par le recours à des décisions municipales que par le vote d'une loi.

Sur RTL, Eric Besson, ministre de l'immigration et de l'identité nationale, a coupé la poire en deux : pas de drapeaux étrangers dans les mairies mais pourquoi pas dehors. Au cours de la même interview, le ministre a précisé qu'il était très « choqué que le drapeau français ait été brûlé à certains endroits », allusion aux dérapages après le match de foot France-Tunisie.

Christian Estrosi (qui pense que Besson aurait pu éviter la seconde guerre mondiale) a décidé de ne prendre aucun recul sur la question et d'aller toujours plus loin. Maire de Nice, il souhaite que les mariages s'y déroulent dans le silence. Libération rapporte qu'à la fin du mois de novembre, il a raconté avoir gardé un souvenir pénible de l'entrée fracassante dans la cour de l'hôtel de Ville d'une Ferrari décapotable avec des drapeaux étrangers, il a décidé qu'on ne l'y reprendrait pas :

« Dorénavant, plus aucun comportement provocateur ne sera toléré dans notre hôtel de ville où, en vertu des pouvoirs de police du maire, j'ai l'intention d'interdire les coups de klaxon intempestifs et l'agitation de drapeaux étrangers sauf lors de cérémonies officielles. »



c'est drole comment j'ai l'impression d'entendre un autre discours; sarko enleve ton bandeau on ta reconnu
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  ivo Sam 12 Déc - 17:55

debatidentitenationale.fr

bibliotheque




Textes de référence

Les Déclarations des droits

Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789
Lire le document

Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948
Lire le document


Textes constitutionnels français

Préambule de la Constitution de 1946
Lire le document

La constitution du 4 octobre 1958
Lire le document


Les lois

Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat.
Lire le document


Les symboles de la République

Retrouvez tous les symboles de la République sur le site de l’Elysée
Lire le document

Rouget DE LISLE, La Marseillaise
Télécharger le PDF


Rapports parlementaires

Rapport parlementaire sur le respect des symboles de la République
Télécharger le PDF


Recueil de textes

Les auteurs classiques
Téléchargez le document PDF

- Joachim DU BELLAY, Les Regrets, 1551-1556. [ Lire l’extrait ]
- Charles-Louis de MONTESQUIEU, De l’Esprit des Lois, 1758. [ Lire l’extrait ]
- Emmanuel-Joseph SIEYES - Qu’est-ce que le Tiers-État ?, 1789.
- Nicolas de CONDORCET - Cinq mémoires sur l’instruction publique, 1791.
- CHATEAUBRIAND - Mémoires d’Outre-tombe, 1809. Lire l’extrait ]
- Charles RENOUVIER, Manuel républicain des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1848. -
- L’Ecole de la République
- Victor HUGO - Discours sur la liberté de l’enseignement, 1851.
- Alphonse DE LAMARTINE, Histoire de la Révolution de 1848, 1851.
- Le drapeau tricolore pour la République
- Hippolyte TAINE - Les origines de la France contemporaine, Tome V : Le régime moderne, 1876.
- Jules MICHELET, Tableau de la France, 1861.
- Jules FERRY - De l’égalité d’éducation, 1870.
- Ernest RENAN - Qu’est-ce qu’une nation ?, 1882.
- Victor HUGO - Les Châtiments, 1882. France ! À l’heure où tu te prosternes
- Jean JAURES - « Aux instituteurs et institutrices », La Dépêche de Toulouse, 1888.
- Emile CHARTIER, dit ALAIN - Le Culte de la Raison comme fondement de la République, 1901.
- Jean JAURES, 1903.
- Charles PEGUY - « Notre Jeunesse », Cahiers de la Quinzaine, 17 juillet 1910.
- Emile DURKHEIM - L’Allemagne au-dessus de tout, 1915.
- Julien BENDA - La trahison des clercs, 1927.


Les auteurs contemporains
Téléchargez le document PDF

- Luc FERRY, Qu’est-ce qu’une vie réussie ? , 2002. [ Lire l’extrait ]
- Jacques JULLIARD, Le malheur français, 2005.
- Max GALLO - Fier d’être Français, 2006 [ Lire l’extrait ]
- Max GALLO, L’âme de la France : une histoire de la nation des origines à nos jours, 2007. [ Lire l’extrait ]
- Jean DANIEL, Voyage au bout de la Nation,1997. [ Lire l’extrait ]
- Daniel LEFEUVRE et Michel RENARD, Faut- il avoir honte de l’identité nationale ?, 2008. [ Lire l’extrait ]
- Gaston KELMAN, Je suis noir et je n’aime pas le manioc, 2005.
- Marc BLOCH - L’étrange défaite, 1944.
- Léon BLUM - Le socialisme démocratique, 1946. [ Lire l’extrait ]
- Charles de GAULLE - Discours de Bayeux, 16 juin 1946
- Charles de GAULLE - Discours de Rennes, 27 juillet 1947.
- Léopold SEDAR SENGHOR - « Prière de paix », 1948. [ Lire l’extrait ]
- Simone WEIL - L’enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain, 1949.
- Simone WEIL - Oppression et Liberté, 1955.
- André MALRAUX - Discours du 4 septembre 1958, Place de la République, à Paris. [ Lire l’extrait ]
- André MALRAUX - Discours sur Jean Moulin - 19 décembre 1964. [ Lire l’extrait ]
- Charles DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1962.
- Pierre-Jakez HELIAS - Le Cheval d’orgueil, 1976.
- Théodore ZELDIN - Histoires des passions françaises, 1848-1945, 1978 [ Lire l’extrait ]
- Fernand BRAUDEL, L’identité de la France,1986.
- Eugen WEBER - La France des terroirs, 1988 [ Lire l’extrait ]
- Maurice AGULHON, Marianne au pouvoir, 1989.
- Michel WINOCK, « Les nationalismes français », 1994. [ Lire l’extrait ]
- Amin MAALOUF - Les identités meurtrières, 1998. [ Lire l’extrait ]
- Dominique SCHNAPPER - Qu’est-ce que la citoyenneté ?, 2000. [ Lire l’extrait ]
- Claude NICOLET - Histoire, Nation, République, 2000. [ Lire l’extrait ]
- Jacques VERRIERE – La Genèse d’une nation, 2000. [ Lire l’extrait ]
- François MITTERRAND – Mémoires ininterrompus, 2001. [ Lire l’extrait ]
- Daniel COHEN, La prospérité du vice, Albin Michel, 2009. [ Lire l’extrait ]
- François CHAUBET, in Cahiers français, L’identité nationale, 2008. [ Lire l’extrait ]
- Sylvie APRILE, Stéphane DUFOIS, - Définition du mot « Français », 2009. [ Lire l’extrait ]


La documentation française

Tout ce que la documentation française tient à votre disposition
Téléchargez le document PDF

http://www.debatidentitenationale.fr/bibliotheque/
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty ET ON CONTINU DANS LE BIEN GRAS AVEC NADINE MORANO

Message  niouze Mer 16 Déc - 12:17

A chaque saillie polémique ou presque, les ténors politiques dégainent la même excuse pour rétropédaler : « cette phrase a été sortie de son contexte ». Plus la polémique est vive, plus la saillie est xénophobe, plus la réponse est automatique. Prenez Nadine Morano. Depuis lundi soir, sa sortie en direct d'un débat sur l'identité nationale dans les Vosges fait polémique.

La secrétaire d'Etat à la famille a déclaré ceci, rapporté par l'AFP :

« Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. »

Dès le lendemain matin, Nadine Morano tentait d'écoper, soutenant qu'elle parlait « de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues dont je viens et dont je suis issue ». A l'entendre, son but était d'éviter « cette caricature, cette stigmatisation ». Mieux : ce qu'elle entendait valoriser, c'était même « le potentiel de la double culture ».

Sur RTL, ce mardi midi, la secrétaire d'Etat martelait bien que sa phrase avait été « sortie de son contexte » et annonçait qu'elle diffuserait la vidéo de la scène in extenso. Le soir-même, depuis son compte moranonadine sur YouTube, elle postait l'extrait en question.
Condescendance récurrente

1. Premier problème : on se demande un peu, à la lecture de sa phrase complète, ce que le « contexte » pourrait bien changer au fond du propos. Que pouvait donc bien sous-entendre l'élue si ce n'est qu'elle n'aime pas les casquettes à l'envers et le verlan chez les jeunes musulmans ?
2. Deuxième problème : Nadine Morano n'en est pas à sa première polémique sur le terrain de l'islam et de la diversité. Ainsi, c'est surement cette fameuse « double culture » que la même Nadine Morano vantait sur un marché. Vous avez peut-être déjà vu cet extrait plein de condescendance. Déjà, à l'époque, l'élue UMP arborait comme une caution à toute épreuve d'avoir grandi en banlieue jusqu'à l'âge de 23 ans.

rue89 il est vraiment beau ce debat sur l'identité national y en a qui doivent jubiler
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Jeu 17 Déc - 22:31

« Le Français est plus que tout autre le dépossédé, le misérable. Sa haine de l’étranger se fond avec sa haine de soi comme étranger. [...] Nous en sommes arrivés à ce point de privation où la seule façon de se sentir Français est de pester contre les immigrés, contre ceux qui sont plus visiblement des étrangers comme moi. Les immigrés tiennent dans ce pays une curieuse position de souveraineté : s’ils n’étaient pas là, les Français n’existeraient peut-être plus. »

comité invisible, L’insurrection qui vient



Votre débat sur l’identité nationale, il pue…

Et nous allons vous expliquer pourquoi.

Parce que la nation française est, comme toutes les autres, une pure construction sociale. C’est le nationalisme qui a créé les nations, pas l’inverse.

Parce que « nos-ancêtres-les-gaulois » est un gros canular… qui a la vie dure. Les aïeux des 65 millions de personnes qui habitent aujourd’hui ce pays étaient tout sauf gaulois.

Parce que les apôtres de l’identité nationale française n’ont même pas lu l’auteur (pourtant sacrément réactionnaire) dont ils se réclament le plus : Ernest Renan. Ce dernier affirmait : « L’oubli, et je dirais même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la formation d’une nation. »

Parce que ce débat est l’occasion pour Sarkozy de proférer d’énormes contre-vérités. Il a ainsi déclaré : « Rien n’est moins dangereux pour la démocratie et pour la liberté que la République fut-elle une et indivisible. Depuis deux siècles à part l’expérience sanglante de la Terreur nul totalitarisme n’a menacé nos libertés. C’est que la culture française est irréductible au totalitarisme. » Le nazisme n’était-il pas un totalitarisme qui « a menacé nos libertés » ? N’a-t-il pas causé la mort de centaines de milliers de personnes, en France, sous l’Occupation ? Le Président de la République serait-il fâché avec l’Histoire ?

Parce que tout ce vacarme politico-médiatique autour de l’identité nationale a pour but principal de permettre à l’UMP de récupérer les voix du FN aux élections (piège à cons) de mars prochain.

Parce que le site www. debat- identite nationale. fr , mis en place par le gouvernement, est un véritable musée des horreurs. S’y côtoient pêle-mêle propos racistes, apologies de la colonisation ou de la monarchie et discours hallucinés sur le thème du « sang français ». Notons au passage que plus le Français se dit « de souche », moins il sait écrire correctement « sa » langue.

Parce que c’est la crise économique et que la bourgeoisie veut nous faire oublier que son système capitaliste en est la cause unique. C’est pourquoi elle accentue encore la stigmatisation des populations issues des « minorités visibles » (Noirs, Arabes…).

Parce que, en matière de xénophobie, la gauche a largement préparé le terrain à la droite. Personne n’a obligé le « socialiste » Guy Mollet à défendre l’Algérie française ou Mitterrand à construire les premiers centres de rétention administrative. Quant au P « C » F, plus chauvin que lui, tu meurs.

Parce que les syndicats collabos apportent eux aussi leur contribution à la défense de l’identité nationale. La CGT et la CFDT n’ont même pas eu besoin de recourir aux forces de l’ordre pour mettre fin à l’occupation de leurs locaux par des sans-papiers : leurs bureaucrates à gros bras (et petites cervelles) ont parfaitement fait l’affaire.

Parce que notre « identité » n’est pas nationale mais prolétarienne et révolutionnaire. Nous nous moquons de toutes les frontières. Nous nous sentirons toujours infiniment plus proches d’un ouvrier en grève, même s’il vit à Pékin, que d’un entrepreneur dynamique, même si c’est notre voisin.

Parce que c’est la guerre, et que nous ne serons jamais du même côté de la barricade qu’un Éric Besson, un Jean-Marie Le Pen ou une Marie-Ségolène Royal.

Pour toutes ces raisons, et pour de nombreuses autres, votre débat sur l’identité nationale, il pue…

…Et nous n’y prendrons pas part !





à lire :

- Rosa Luxemburg, Fragment sur la guerre, la question nationale et la révolution

- Eric Hobsbawm, Nations et nationalismes depuis 1780

- Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Europe XVIIIe-XXe siècle
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Jeu 17 Déc - 22:42

Ouh, il envoie grave ce texte! C'est quoi la source?
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Jeu 17 Déc - 23:00

comité invisible, L’insurrection qui vient
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Ven 18 Déc - 1:18

A ok j'avais pas compris. D'ailleurs je croyais que le comité invisible datait des 80's et n'existait plus...
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  niouze Ven 18 Déc - 1:40

beh non spike le comité invisible c'est des tarnacois (tarnacais?) arreter avec perte et fracas y a un an (enfin c'est ce que dit la ministre apres eux n'ont ni infirmer ni confirmer )

sinon un tres beau texte ecrit par quelqu'un d'ici que je suis tomber dessus par hasard mais qui m'a tellement plus que je le reproduit j'espere qu'il ne m'en voudra pas

anaryax a écrit: Voilà ce que je vais poster sur le débat sur internet lancé par le gouvernement sur l'identité nationale :
(Je le met ici tout simplement parce que ça va être censuré.)

Être français c'est accepter de révérer une entité abstraite tel que la nation, pour en créer une synergie citoyenne, pourtant sur la base d'événements et de décisions qui ne nous appartiennent pas, qui ne sont le produit en fait, que d'une somme de gens à travers l'Histoire ne se constituant absolument pas comme référant à l'individu en tant que tel.

Être français, c'est accepter que notre pays soit un des plus grand marchand d'arme de la planète, et par conséquent accepter l'économie de guerre comme saine et tout à fait normale, c'est à dire accepter que l'argent que l'on verse à l'Etat serve directement à fournir des armes.

Être français, c'est accepter que des gens qui ne nous représentent absolument pas soit considérés comme des personnes aptes à gérer notre vie au quotidien, sous prétexte que la politique est devenu un métier, et que seule une élite peu l'exercer à travers un prisme tellement vaste que ses gens ignorent votre existence. En fait, être français, c'est refuser d'être en pleine possession de sa vie.

Être français, c'est accepter que l'économie sur laquelle repose notre nation soit une économie fasciste, laissant croire à la liberté, mais en fait divise l'intérêt des individus au maximum pour une compétition constante dans toutes les sphères relationnelles. Être français c'est donc décider d'être libre au déni des autres, tant de votre voisin que de n'importe quel individu que notre économie à mit sous tutelle, avec ou sans son consentement. C'est ne pas être libre. C'est par conséquent accepter un ordre du mérite tendant à hiérarchisés les individus dans l'estime par sa volonté à s'intégrer dans une société dont il ne veut pas.

Être français, c'est accepter que la peur soit le moteur même, par affiliation à son identité à celle de la nation, de sa propre défense. En claire, être français c'est avoir peur. Peur de tout ce qui ne rentre pas dans des critères ultra-concis visant à filtrer qui est digne ou pas d'entrer dans votre vie, sans même pour autant avoir la moindre idée de qui vous parlez et sans même surement avoir une chance de voir de qui vous parlez. En somme, et c'est là ou je veux en venir, être français c'est revendiquer des traits immatériels, finir par les matérialiser et les appeler frontières, pour décider qu'a partir de là, il faut se conformer catégoriquement à un pouvoir central, complètement aveugle à l'égard de l'individu.

Être français, c'est accepter que l'information distillée chaque jour via les médias soit clairement orientée dans le sens du pouvoir, or que, les médias sont précisément censés être neutre, être des médiateurs. Seulement voila, que les médias soient privés ou publics, ils servent un intérêt, même si demain on nous demandait de faire la chose la plus absurde qui soit (ce qui est arrivé, en y réfléchissant, un nombre incalculable de fois). Et pire encore, les médias privés ont des actions dans l'économie, dont l'économie de guerre, et sont les gardes de celle-ci, ne servant en fait pas l'information, mais tout simplement à la protection de l'ordre établi, au déni du citoyen.

Être français, c'est accepter une pensée unique à laquelle personne ne doit échapper, dans ses paroles et dans ses actes. Tant le délinquant moyen auquel on vend des fantasmes matérialistes à longueur de temps et desquels on se plein de vouloir aspirer à être riche et célèbre, alors que c'est l'idéal d'à peu prêt n'importe quel citoyen français, tant des extrêmes politiques des deux bords, sur lesquels on crache à longueure de temps, qu'on sape et qu'on humilie sous prétexte qu'il ne rentre pas dans le raisonnable, tant de la jeunesse qui a parmi elle de rares individus à vouloir ne pas sombrer dans cette époque figée et chaotique, tant des immigrés qui fuient des pays que notre économie même, que nous citoyens modèles soutenons, à mit à feu et sang, tant de n'importe quel individu considéré comme déviant, notamment en matière de sexualité, tant de n'importe quel individu, tout court.
Être français, c'est accepter de concevoir l'économie à travers de l'argent papier, argent qui n'a en fait strictement aucune valeur, qui n'est même plus imprimmé par l'Etat et qui est étalonné sur le dollar. Argent duquel tout le monde dépend et qui nous fais passer par des ramifications incroyable pour nous procurer des biens de consommations que dans une nature saine et non-altérée par l'homme, nous trouverions en tendant la main. Argent pour lequel nous devons vendre nos bras, nos têtes et pour certaines personnes leur corps pour pouvoir vivre.

Être français, ça n'a de signification réel que dans une situation comme la notre, c'est à dire quand le néant devient une valeur et que le malheur devient le quotidien.

anaryax visible sur son blog dystopie
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Sam 19 Déc - 0:30

Big-up!
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Anaryax Sam 19 Déc - 0:35

Ahah Very Happy
Anaryax
Anaryax

Messages : 136
Date d'inscription : 17/06/2009

http://dystopique.revolublog.com

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Sam 19 Déc - 14:39

Puis-je me permettre quelques améliorations?

Etre Français c'est accepter que les droits de l'hommes soient bafoués quotidiennement.
Etre Français c'est accepter les discriminations envers toutes les minorités : racisme, sexisme, oubli des personnes ayant un handicap, étouffement des cultures corse et bretonne ...

Nous ne voulons plus de drapeau ni de frontières, nous ne sommes pas citoyens français, mais nous sommes citoyens du monde!

Fight for your class not for your country!
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Lib Sam 19 Déc - 16:32

>> Anaryax
cheers cheers cheers


Etre français, c'est pouvoir aller s'installer n'importe ou dans le monde pour taffer ou simplement y vivre, tout en préservant son sol natal de l'immigration.

Etre francais, c'est le droit d'être un connard et de se montrer supérieur au reste du monde, sous prétexte d'habiter le pays des droits de l'Homme.

Etre francais, c'est être avant tout un trou du cul pédant parmis 6 milliards d'autres trous du cul. Un bouche béante à merde au milieu d'un Univers qui ne contient probablement rien d'autre qu'une grosse boule bleue infectée de furoncles appelés Hommes.

Etre francais au XXIème siècle, ça m'fait gerber.
Lib
Lib

Messages : 1691
Date d'inscription : 16/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Sam 19 Déc - 18:38

Tiens encore un très beau texte sur la question. Pas grand chose à rajouter : il dit tout ce que je ressens profondément, mais avec son talent d'écrivain en plus :

Français ? Non, merci !

vendredi 11 décembre 2009, par Serge Quadruppani

J’aime la langue française, cette aristo corsetée serré par Boileau, dressée sous la férule de précepteurs sévères comme le Cardinal de Retz, Bossuet, Racine, Saint-Just ou Chateaubriand, mais fort sensible déjà aux odeurs fortes d’un Balzac ou d’un Zola, aux exagérations lubriques d’un Hugo et qui n’est jamais aussi belle que quand elle se donne aux expériences médiumniques de quelques exaltés (Roger Gilbert Lecomte, Desnos, Artaud), aux tripotages canailles d’un boutiquier haineux (Céline), aux caresses énervantes d’un inverti (Proust), aux brutalités lyriques de cet autre pédé de Genet, quand elle s’abandonne aux assauts fougueux de quelque métèque, roumain (Panaït Istrati), polonais (Malaki, dit Malaquais) ou haïtien (ils sont tant, d’Alexis à Dalembert, de Depestre à Trouillot), ou libanais (Vénus Khoury-Ghata, car cette langue aime tous les sexes, Amin Maalouf et tant d’autres encore) ou Nord’Af. Notre langue est une aristo à l’incandescence de ses moyens quand elle se défait des rigidités de son vocabulaire, de ses raideurs syntaxiques, de son « bon français », pour coucher avec le jardinier occitan ou breton dans la position de « la truie qui doute » (Duneton). J’aime le parler français de Beckett, de Cioran, de Césaire, de Malcolm de Chazal, de Milan Kundera, de Mohamed Dib, de Kateb Yacine, de Jonathan Littel, d’Appolinaire. J’aime tant le français que je le violente à longueur de traductions, pour rendre la voix de mes auteurs italiens préférés.

J’aime la Provence quand elle ressemble à la Toscane, pas quand elle se vautre dans sa provençalité aïolesque, j’aime Marseille quand elle tourne le dos à Paris et regarde vers Naples, la Grèce et les Indes (voir le magnifique Histoire universelle de Marseille, aux éditions Agone). J’aime le Périgord où l’on mange des chocolatines, pas des pains au chocolat, où les enfants sont des petiots et les sacs en plastique des poches. J’aime Lille parce que ça sent la Belgique, Strasbourg parce que ça ressemble à l’Allemagne, et les hauteurs de Nice à la Ligurie. J’aime la Révolution française et la Commune de Paris où grouillaient les subversifs étrangers, Louise Michel fraternisant avec les kanakes, l’aspirant Maillot qui passa aux fellaghas avec une cargaison d’armes, et tous les beaux déserteurs des guerres coloniales. J’aime les Français de l’Affiche rouge.

Sinon, l’idée que j’aurais quelque chose en commun avec la France des Badinguet, des Thiers, des Pétain et des Maurice G. Dantec, le nazi sous LSD (voir sa dernière bouse de suprématiste blanc)… Que j’appartiendrais à quelque chose qui m’unirait, quoi que j’en aie, au vil Besson, au bouffon BHL, à l’immonde Faurissondieudonné, à la racaille Sarkozy, à la France des flics baveurs, des éditocrates décerveleurs, des garçons de café les plus odieux de la planète, des digicodes et des panneaux Decaux… non, vraiment, non…

Votre France, j’en ai strictement rien à cirer
Le texte original ici
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Sam 19 Déc - 23:29

Débat sur l'identité nationale - Page 3 GetAttachment


Dernière édition par Framboizzz le Sam 19 Déc - 23:58, édité 2 fois
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Sam 19 Déc - 23:56

L'image ne s'affiche pas.
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Invité Dim 20 Déc - 0:00

Débat sur l'identité nationale - Page 3 GetAttachment
Et là ?
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  spike Dim 20 Déc - 13:34

Toujours pas!
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

Débat sur l'identité nationale - Page 3 Empty Re: Débat sur l'identité nationale

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 3 sur 4 Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum