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Message  ivo Lun 7 Déc - 9:49

Bolivie : le président Morales triomphalement réélu
AFP - 07:26
Le président socialiste de la Bolivie, Evo Morales, a été réélu triomphalement dimanche au premier tour de l’élection présidentielle, avec 61 à 63 % des voix et un contrôle total du Parlement qui, a-t-il dit, lui donne le devoir d’"accélérer le changement".

Morales, pilier de la gauche radicale d’Amérique latine, a été reconduit avec près de 10 points de plus que les prévisions des sondages pré-électoraux, confirmant l’assise populaire du premier chef d’Etat indien (aymara) de la Bolivie en 184 ans d’indépendance.

"Le peuple bolivien a de nouveau fait l’Histoire", a lancé Morales, du balcon du Palais présidentiel à plus de 3.000 partisans, qui depuis des heures célébraient sa victoire sur la place d’Armes de La Paz, dansant et scandant "Evo ! Evo !", "Evo de nuevo !" (de nouveau).

"Cette majorité de plus des deux-tiers des députés et sénateurs nous fait obligation, me fait obligation, d’accélérer le processus de changement" de la Bolivie, a-t-il affirmé.

Selon les sondages sorties des urnes de trois instituts, confirmés par des projections du décompte, Morales distance de près de 40 points son premier rival de droite, l’ex-militaire et gouverneur provincial Manfred Reyes Villa, à 23-25% des voix.

L’entrepreneur et ex-ministre de centre-droit Samuel Doria Medina, est crédité de 7% à 10%.

Le parti présidentiel, le Mouvement vers le socialisme (MAS), recueillerait 24 ou 25 des 36 sièges du Sénat, soit la majorité absolue des deux-tiers. Il était déjà majoritaire à la Chambre des députés.

Le contrôle du Parlement garantit au gouvernement une mise en oeuvre sans entrave de sa "refondation" socialiste et pro-indigène du pays, sur la base de la nouvelle Constitution adoptée en janvier 2009. Il lui permet surtout le cas échéant d’amender la Constitution, par exemple sur le nombre de mandats présidentiels -deux consécutifs actuellement.

Il lui donne enfin les mains libres pour les hautes nominations, dans la justice en particulier. Une toute-puissance du MAS est redoutée par l’opposition et préoccupe aussi des observateurs indépendants. La droite dénonce un risque de dérive despotique de la part de Morales, dans la lignée du président vénézuélien Hugo Chavez, son allié et mentor de la gauche radicale latino-américaine.

Morales a d’ailleurs laissé planer dimanche matin la possibilité d’un 3e mandat, estimant que sur la base d’une nouvelle Constitution, son 2e mandat peut-être considéré "comme une première élection".

L’Equateur du socialiste Rafael Correa, lui-même réélu en avril, a été le premier à féliciter Morales, qualifiant son élection d’"historique" et de "triomphe pour la démocratie bolivienne et de la région".

Les élections générales se sont déroulées dans un climat de "tranquillité et de paix" selon la mission d’observateurs de l’Union européenne. Le climat contraste avec la tensions de 2007-08, qui poussa le pays au bord de la guerre civile, après une fronde autonomiste dans l’Est prospère, fief de l’opposition, et des violences politiques qui firent des dizaines de morts.

"La polarisation politique continue", a dénoncé dimanche soir le candidat battu Reyes Villa, promettant de lutter au Parlement dans la "tranchée de la démocratie" contre des abus de pouvoir.

Le score de Morales fait de lui l’homme d’Etat le plus populaire en Bolivie depuis le nationaliste Victor Paz Estensorro il y a près de 50 ans. Cela alors que Morales, sa rhétorique anti-libérale, ses alliances (Venezuela, Iran), restent éminemment suspectes aux yeux de l’Occident. Tout comme le poids du narcotrafic en Bolivie, 3e producteur mondial de cocaïne.
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Message  ivo Mer 21 Avr - 10:27

AFP, Mise a jour : 20/04/2010 19:48
Forum social en Bolivie: Evo Morales dénonce la dette du capitalisme

Le président de Bolivie Evo Morales a ouvert mardi un Forum social sur le climat en dénonçant la "dette" historique du capitalisme en matière de réchauffement et en affirmant qu'il revenait aux peuples indigènes de montrer la voie pour "sauver la Terre mère".

"Ou bien le capitalisme meurt, ou bien c'est la Terre mère", a martelé Morales, l'un des chefs de file de la gauche radicale latino-américaine, devant quelque 20.000 représentants de mouvements sociaux, d'ONG, de syndicats, de peuples indigènes et du monde scientifique.

"Nous sommes ici parce que les pays industrialisés n'ont pas honoré leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre" à Copenhague, a-t-il ajouté, en reprenant le message très militant en toile de fond du Forum, qui pourrait réduire sa capacité à servir de laboratoire à nouvelles idées climatiques.

La "Conférence mondiale des peuples sur le Changement climatique et les Droits de la Terre mère", convoquée à Cochabamba (centre) jusqu'à jeudi, se veut une voix alternative, un effort de la société civile pour influencer les négociations climat en souffrance.

Elle entend saisir un moment politique entre l'accord a minima à Copenhague sur un réchauffement limité à 2 degrés et les faibles espoirs d'un accord contraignant au prochain cycle de négociations en décembre à Cancun (Mexique). Les recommandations de Cochabamba seront transmises aux négociateurs de Cancun.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a, dans un message transmis mardi, salué la tenue du forum, se disant prêt à "écouter ceux qui sont les plus exposés au changement climatique, ceux qui ont le moins contribué au problème, mais seront les plus affectés".

"J'espère que les délibérations auront une contribution positive, constructive et viable" aux négociations climat, a déclaré M. Ban, dans son message lu par Alicia Barcena, chef de la Commission économique d'Amérique latine de l'ONU, qui a été chahutée par la foule.

Dans la matinée, l'assemblée cosmopolite et colorée, avec ponchos et drapeaux andins, a savouré les retrouvailles de la famille altermondialiste. Sur fond de musique andine, elle s'est réunie dans un petit stade bordé de montagnes à Tiquipaya, en banlieue de Cochabamba.

Auparavant, les amautas (sages indiens aymaras) avaient fait des offrandes pour demander "la force, l'énergie, et la sagesse de Pachamama" -la Terre Mère dans la vision andine- pour les débats à venir.

"Les gens qui vont changer le monde sont ici", a lancé à la tribune Faith Gemmill, déléguée amérindienne de l'ethnie Gwich'in du conseil intertribal d'Alaska.

M. Morales, lui-même d'origine aymara, a affirmé que le mode de vie de ces peuples indigènes, leur relation harmonieuse avec la nature devait former la base de "la seule véritable alternative au mode de développement" menaçant la planète.

Il a réénuméré mardi ses propositions, formulées en décembre à Copenhague: une déclaration des droits de la Terre Mère, un tribunal climatique international, et un référendum planétaire - auprès de deux milliards de personnes - sur les grands choix en matière de climat.

Quatre chefs d'Etat, tous proches alliés antilibéraux de M. Morales, étaient attendus dans la semaine: Hugo Chavez (Venezuela), Daniel Ortega (Nicaragua), Rafael Correa (Equateur) et Fernando Lugo (Paraguay).

Quelques stars annoncées, comme l'acteur américain Danny Glover ou le réalisateur d'Avatar James Cameron, brillaient par leur absence mardi.
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Message  ivo Dim 14 Nov - 12:23

Les hommes libres de Bolivie
France Info - 12:01

Julie Pacorel et Jean-Baptiste Mouttet ont rencontré une communauté indienne. Il s’agit d’hommes, femmes et enfants qui ont été transformés en esclaves par les propriétaires terriens.

"Jusqu’en 2008, ces gens travaillaient pour un grand propriétaire. Ils avaient pour salaire des habits et un repas par jour" explique Jean-Baptiste Mouttet. Mais un jour, un homme s’est levé. "Don Cornello est un personnage" ajoute Julie Pacorel. "C’est par lui que nous avons eu envie de raconter cette histoire…"

texte non dispo ...
à écouter ici:
http://france-info.com/chroniques-france-info-revue-xxi-2010-11-14-les-hommes-libres-de-bolivie-497211-14-16.html
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Message  ivo Jeu 2 Mai - 8:46

Bolivie : le président Evo Morales expulse l'USAID
Evo Morales a annoncé le 1er mai l’expulsion du pays de l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international. Le président bolivien a accusé, sans plus de précisions, l’organisme, de conspiration et d’ingérence dans la politique intérieure de la Bolivie. Une décision qui intervient alors que les relations diplomatiques entre les deux sont rompues depuis 2008 et l’expulsion, pour des motifs similaires, de l’ambassadeur des États-Unis à La Paz et du DEA, l’Agence antidrogue américaine.
>>>
http://www.rfi.fr/ameriques/20130502-bolivie-le-president-evo-morales-expulse-usaid
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Message  ivo Lun 7 Oct - 8:24

« Moi, président de la Bolivie, séquestré en Europe »
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/MORALES/49552
Le dévoilement par M. Edward Snowden du caractère tentaculaire de l’espionnage américain n’a suscité que des réactions frileuses de la part des dirigeants européens. Lesquels, en revanche, n’ont pas hésité à immobiliser l’avion du président bolivien Evo Morales, soupçonné de transporter l’informaticien fugitif.


par Evo Morales, août 2013

Le 2 juillet dernier s’est produit l’un des événements les plus insolites de l’histoire du droit international : l’interdiction faite à l’avion présidentiel de l’Etat plurinational de Bolivie de survoler les territoires français, espagnol, italien et portugais, puis ma séquestration à l’aéroport de Vienne (Autriche) pendant quatorze heures.

Plusieurs semaines après, cet attentat contre la vie des membres d’une délégation officielle, commis par des Etats réputés démocratiques et respectueux des lois, continue de soulever l’indignation, cependant qu’abondent les condamnations de citoyens, d’organisations sociales, d’organismes internationaux et de gouvernements à travers le monde.

Que s’est-il passé ? J’étais à Moscou, quelques instants avant le début d’une réunion avec M.Vladimir Poutine, quand un assistant m’a alerté de difficultés techniques : impossible de nous rendre au Portugal comme prévu initialement. Toutefois, lorsque s’achève mon entretien avec le le président russe, il devient déjà clair que le problème n’a rien de technique…

Depuis La Paz, notre ministre des affaires étrangères, M. David Choquehuanca, parvient à organiser une escale à Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne, et à faire valider un nouveau plan de vol. Tout semble en ordre… Pourtant, alors que nous sommes dans les airs, le colonel d’aviation Celiar Arispe, qui commande le groupe aérien présidentiel et pilote l’avion ce jour-là, vient me voir : « Paris nous retire son autorisation de survol ! Nous ne pouvons pas pénétrer dans l’espace aérien français. » Sa surprise n’avait d’égale que son inquiétude : nous étions sur le point de passer au-dessus de l’Hexagone.

Nous pouvions bien sûr tenter de retourner en Russie, mais nous courions le risque de manquer de kérosène. Le colonel Arispe a donc contacté la tour de contrôle de l’aéroport de Vienne pour solliciter l’autorisation d’effectuer un atterrissage d’urgence. Que les autorités autrichiennes soient ici remerciées pour leur feu vert.

Installé dans un petit bureau de l’aéroport que l’on avait mis à ma disposition, j’étais en pleine conversation avec mon vice-président, M. Alvaro García Linera, et avec M. Choquehuanca pour décider de la suite des événements et, surtout, tenter de comprendre les raisons de la décision française, lorsque le pilote m’a informé que l’Italie nous refusait également l’entrée dans son espace aérien.

C’est à ce moment que je reçois la visite de l’ambassadeur d’Espagne en Autriche, M. Alberto Carnero. Celui-ci m’annonce qu’un nouveau plan de vol vient d’être approuvé pour m’acheminer en Espagne.

Seulement, explique-t-il, il lui faudra au préalable inspecter l’avion présidentiel. Il s’agit même d’une condition sine qua non à notre départ pour Las Palmas de Gran Canaria.

Lorsque je l’interroge sur les raisons de cette exigence, M. Carnero évoque le nom de M. Edward Snowden, cet employé d’une société américaine auprès de laquelle Washington sous-traite certaines de ses activités d’espionnage. J’ai répondu que je ne le connaissais qu’à travers la lecture de la presse. J’ai également rappelé au diplomate espagnol que mon pays respectait les conventions internationales : en aucun cas je ne cherchais à extrader qui que ce soit vers la Bolivie.

M. Carnero était en contact permanent avec le sous-secrétaire aux affaires étrangères espagnol, M. Rafael Mendívil Peydro, qui, de toute évidence, lui demandait d’insister. « Vous n’inspecterez pas cet avion, ai-je dû marteler. Si vous ne croyez pas ce que je vous dis, c’est que vous traitez de menteur le président de l’Etat souverain de Bolivie. » Le diplomate ressort pour prendre les consignes de son supérieur, avant de revenir. Il me demande alors de l’inviter à « prendre un petit café » dans l’avion. « Mais vous me prenez pour un délinquant ? lui demandé-je. Si vous tenez à pénétrer dans cet avion, il vous faudra le faire par la force. Et je ne résisterai pas à une opération militaire ou policière : je n’en ai pas les moyens. »

Ayant certainement pris peur, l’ambassadeur écarte l’option de la force, non sans me préciser que, dans ces conditions, il ne pourra pas autoriser notre plan de vol : « A 9 heures du matin, nous vous indiquerons si vous pouvez ou non partir. D’ici là, nous allons discuter avec nos amis », m’explique-t-il. « Amis » ? « Mais qui donc sont ces “amis” de l’Espagne auxquels vous faites référence ? La France et l’Italie, sans doute ? » Il refuse de me répondre et se retire…

Je profite de ce moment pour discuter avec la présidente argentine Cristina Fernández, une excellente avocate qui me guide sur les questions juridiques, ainsi qu’avec les présidents vénézuélien et équatorien Nicolás Maduro et Rafael Correa, tous deux très inquiets à notre sujet. Le président Correa me rappellera d’ailleurs plusieurs fois dans la journée pour prendre de mes nouvelles. Cette solidarité me donne des forces : « Evo, ils n’ont aucun droit d’inspecter ton avion ! », me répètent-ils. Je n’ignorais pas qu’un avion présidentiel jouit du même statut qu’une ambassade.

Mais ces conseils et l’arrivée des ambassadeurs de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) (1) décuplent ma détermination à me montrer ferme. Non, nous n’offrirons pas à l’Espagne ou à tout autre pays — les Etats-Unis encore moins que les autres — la satisfaction d’inspecter notre avion. Nous défendrons notre dignité, notre souveraineté et l’honneur de notre patrie, notre grande patrie. Jamais nous n’accepterons ce chantage.

L’ambassadeur d’Espagne réapparaît. Préoccupé, inquiet et nerveux, il m’indique que je dispose finalement de toutes les autorisations et que je peux m’en aller. Enfin, nous décollons…

Cette interdiction de survol, décrétée de façon simultanée par quatre pays et coordonnée par la Central Intelligence Agency (CIA) contre un pays souverain au seul prétexte que nous transportions peut-être M. Snowden, met au jour le poids politique de la principale puissance impériale : les Etats-Unis.

Jusqu’au 2 juillet (date de notre séquestration), chacun comprenait que les Etats se dotent d’agences de sécurité afin de protéger leur territoire et leur population. Mais Washington a dépassé les limites du concevable. Violant tous les principes de la bonne foi et les conventions internationales, il a transformé une partie du continent européen en territoire colonisé. Une injure aux droits de l’homme, l’une des conquêtes de la Révolution française.

L’esprit colonial qui a conduit à soumettre de la sorte plusieurs pays démontre une fois de plus que l’empire ne tolère aucune limite — ni légale, ni morale, ni territoriale. Désormais, il est clair aux yeux du monde entier que, pour une telle puissance, toute loi peut être transgressée, toute souveraineté violée, tout droit humain ignoré.

La puissance des Etats-Unis, ce sont bien sûr leurs forces armées, impliquées dans diverses guerres d’invasion et soutenues par un complexe militaro-industriel hors du commun. Les étapes de leurs interventions sont bien connues : après les conquêtes militaires, l’imposition du libre-échange, d’une conception singulière de la démocratie et, enfin, la soumission des populations à la voracité des multi-nationales. Les marques indélébiles de l’impérialisme — fût-il militaire ou économique — défigurent l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie. Des pays dont certains ont été envahis parce qu’on les soupçonnait de détenir des armes de destruction massive ou d’abriter des organisations terroristes. Des pays où des milliers d’êtres humains ont été tués, sans que la Cour pénale internationale intente le moindre procès.

Mais la puissance américaine provient également de dispositifs souterrains destinés à propager la peur, le chantage et l’intimidation. Au nombre des recettes qu’utilise volontiers Washington pour maintenir son statut : la « punition exemplaire », dans le plus pur style colonial qui avait conduit à la répression des Indiens d’Abya Yala (2). Celle-ci s’abat désormais sur les peuples ayant décidé de se libérer et sur les dirigeants politiques qui ont choisi de gouverner pour les humbles. La mémoire de cette politique de la punition exemplaire est encore vive en Amérique latine : que l’on pense aux coups d’Etat contre Hugo Chávez au Venezuela en 2002, contre le président hondurien Manuel Zelaya en 2009, contre M. Correa en 2010, contre le président paraguayen Fernando Lugo en 2012 et, bien sûr, contre notre gouvernement en 2008, sous la houlette de l’ambassadeur américain en Bolivie, M. Philip Goldberg (3). L’« exemple », pour que les indigènes, les ouvriers, les paysans, les mouvements sociaux n’osent pas relever la tête contre les classes dominantes. L’« exemple », pour faire plier ceux qui résistent et terroriser les autres. Mais un « exemple » qui conduit désormais les humbles du continent et du monde entier à redoubler leurs efforts d’unité pour renforcer leurs luttes.

L’attentat dont nous avons été victimes dévoile les deux visages d’une même oppression, contre laquelle les peuples ont décidé de se révolter : l’impérialisme et son jumeau politique et idéologique, le colonialisme. La séquestration d’un avion présidentiel et de son équipage — que l’on était en droit d’estimer impensable au XXIe siècle — illustre la survivance d’une forme de racisme au sein de certains gouvernements européens. Pour eux, les Indiens et les processus démocratiques ou révolutionnaires dans lesquels ils sont engagés représentent des obstacles sur la voie de la civilisation. Ce racisme se réfugie désormais dans l’arrogance et les explications « techniques » les plus ridicules pour maquiller une décision politique née dans un bureau de Washington. Voici donc des gouvernements qui ont perdu jusqu’à la capacité de se reconnaître comme colonisés, et qui tentent de protéger la réputation de leur maître…

Qui dit empire dit colonies. Ayant opté pour l’obéissance aux ordres qu’on leur donnait, certains pays européens ont confirmé leur statut de pays soumis. La nature coloniale de la relation entre les Etats-Unis et l’Europe s’est renforcée depuis les attentats du 11 septembre 2001 et a été dévoilée à tous en 2004, lorsque l’on a appris l’existence de vols illicites d’avions militaires américains transportant de supposés prisonniers de guerre vers Guantánamo ou vers des prisons européennes. On sait aujourd’hui que ces « terroristes » présumés étaient soumis à la torture ; une réalité que même les organisations de défense des droits humains taisent bien souvent.

La « guerre contre le terrorisme » aura réduit la vieille Europe au rang de colonie ; un acte inamical, voire hostile, que l’on peut analyser comme une forme de terrorisme d’Etat, en ce qu’il livre la vie privée de millions de citoyens aux caprices de l’empire.

Mais le camouflet au droit international que représente notre séquestration constituera peut-être un point de rupture. L’Europe a donné naissance aux idées les plus nobles : liberté, égalité, fraternité. Elle a largement contribué au progrès scientifique, à l’émergence de la démocratie. Elle n’est plus qu’une pâle figure d’elle-même : un néo-obscurantisme menace les peuples d’un continent qui, il y a quelques siècles, illuminait le monde de ses idées révolutionnaires et suscitait l’espoir.

Notre séquestration pourrait offrir à tous les peuples et gouvernements d’Amérique latine, des Caraïbes, d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Nord l’occasion unique de constituer un bloc solidaire condamnant l’attitude indigne des Etats impliqués dans cette violation du droit international. Il s’agit également d’une occasion idéale de renforcer les mobilisations des mouvements sociaux en vue de construire un autre monde, de fraternité et de complémentarité. Il revient aux peuples de le construire.

Nous sommes certains que les peuples du monde, notamment ceux d’Europe, ressentent l’agression dont nous avons été victimes comme les affectant également, eux et les leurs. Et nous interprétons leur indignation comme une façon indirecte de nous présenter les excuses que nous refusent toujours certains des gouvernements responsables (4).

Evo Morales
Président de l’Etat plurinational de Bolivie.

(1) Dont sont membres Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, Cuba, l’Equateur, le Nicaragua, la République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et le Venezuela. (Toutes les notes sont de la rédaction.)

(2) Nom donné par les ethnies kunas de Panamá et de Colombie au continent américain avant l’arrivée de Christophe Colomb. En 1992, ce nom a été choisi par les nations indigènes d’Amérique pour désigner le continent.

(3) Sur ces différents événements, consulter la page « Honduras » sur notre site et lire Maurice Lemoine, « Etat d’exception en Equateur », La valise diplomatique, 1er octobre 2010, et Gustavo Zaracho, « Le Paraguay repris en main par l’oligarchie », La valise diplomatique, 19 juillet 2012 ; Hernando Calvo Ospina, « Petit précis de déstabilisation en Bolivie », Le Monde diplomatique, juin 2010.

(4) Depuis, Lisbonne, Madrid, Paris et Rome ont présenté des excuses officielles à La Paz.

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Message  ivo Lun 13 Oct - 8:58

Bolivie : réélection triomphale pour le président Evo Morales
http://fr.euronews.com/2014/10/13/bolivie-reelection-triomphale-pour-le-president-evo-morales/
Le président bolivien remporte un troisième mandat de cinq ans à une écrasante majorité. Au pouvoir depuis 2006, Evo Morales a décroché hier près de 60 % des suffrages. Son parti, le Mouvement pour le socialisme, obtiendrait en outre 111 des 130 députés de la Chambre basse, et 25 des 36 sièges de sénateurs. Le président s’impose dans tous les départements du pays andin, à l’exception du Beni, dans le nord-est, qui va à son rival Samuel Doria Medina, du parti Unité Démocrate. Ce dernier n’est crédité que de 24 % des voix.

A 54 ans, l’ancien producteur de coca Evo Morales est le premier indien à avoir accédé à la présidence de la Bolivie.

Bolivie : Morales célèbre sa victoire, "un triomphe pour les anti-impérialistes"
http://www.france24.com/fr/20141013-evo-morales-bolivie-troisieme-mandat-president-socialiste-amerindien-coca-nationalisation/
Réélu dimanche dès le premier tour, Evo Morales effectuera un troisième mandat à la tête du pays de la Bolivie. Il bénéficie d'un soutien populaire grâce à ses réformes qui ont permis de faire reculer la pauvreté.

Le socialiste Evo Morales a été réélu pour cinq ans, dimanche 12 octobre, dès le premier tour de l'élection présidentielle en Bolivie, selon un sondage sortie des urnes diffusé par la chaîne de télévision Unitel.

Le président sortant, au pouvoir depuis 2006, est crédité de 61% des suffrages exprimés dimanche contre 24% pour son principal adversaire, Samuel Doria Medina, le candidat du parti de droite Union nationale. Un rapide décompte effectué par la chaîne ATB donnait la même tendance, avec un score similaire de 60,5% des voix.

Sans attendre la publication des résultats par le Tribunal électoral suprême, Evo Morales s’est exprimé depuis le balcon de la présidence. "Cette victoire est un triomphe pour les anti-impérialistes et les anti-colonialistes", a-t-il déclaré.

Les observateurs de l'Organisation des États américains présents pour surveiller le scrutin ont dit n'avoir relevé aucun incident. Un observateur a confié, sous le sceau de l'anonymat, que le Tribunal électoral suprême rencontrait un problème de traitement des données électroniques du scrutin, qui pourrait retarder l'annonce des résultats officiels.

Un record de longévité

La victoire de l'ancien producteur de coca, premier Amérindien à avoir accédé à la présidence de la nation andine, est sans surprise. À 54 ans, Evo Morales est désormais en passe d'établir un record de longévité à la tête de la Bolivie, dont l'histoire a longtemps été marquée par l'instabilité politique.

Amendée en 2009, la Constitution limite à deux quinquennats consécutifs l'exercice du pouvoir présidentiel. Mais Evo Morales a pu se représenter à la suite d'un arrêt de la Cour suprême qui a jugé l'an dernier que la partie de son mandat antérieure à la réforme constitutionnelle, ne devait pas être prise en compte. Toutefois, le président bolivien a promis qu'il ne serait pas candidat à l'élection de 2019.

Le succès des réformes socialistes

Outre Evo Morales, son parti, le Mouvement pour le socialisme (MAS), est également en passe de conserver sa majorité au Congrès, que les six millions d'électeurs boliviens étaient également appelés à renouveler dimanche.

Le socialiste a pu s’appuyer lors de sa campagne sur un bilan économique satisfaisant, avec une croissance moyenne du produit intérieur brut (PIB) supérieure à 5% par an et une nette réduction de la pauvreté. Il a fait la promesse de consolider les réformes socialistes mises en œuvre depuis son accès au pouvoir en 2006.

Le président de gauche a nationalisé des secteurs clefs de l'économie, dont le pétrole et le gaz, et a réinvesti les bénéfices dans des programmes sociaux, l'éducation et l'amélioration des infrastructures routières du pays.

En 2006, plus du tiers des Boliviens vivaient sous le seuil d'extrême pauvreté. Après les deux mandats d’Evo Morales, cette proportion est descendue sous les 20%. En parallèle, la part des revenus pétroliers et gaziers dans le PIB a explosé, passant de 10 à 35%.
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Message  Nyark nyark Lun 13 Oct - 11:33

Je me demande si c'est pas par là-bas qu'il faudrait émigrer...
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Message  ivo Lun 13 Oct - 13:19

tu veux te recycler dans la culture de la coca?
ou aller faire cours dans les villages de montagne ?
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Message  ivo Mar 4 Nov - 7:56

Saviez-vous qu’en Bolivie… ?
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/HALIMI/50927
Par temps de crise, la réélection au premier tour d’un chef d’Etat ayant déjà effectué deux mandats n’est pas chose courante. Celle de M. Evo Morales, avec 61 % des suffrages, aurait par conséquent mérité d’être davantage soulignée. D’autant que son exploit électoral intervient dans un pays, la Bolivie, qui a vu cinq présidents se succéder entre 2001 et 2005. Et qu’il couronne une chute de la pauvreté de 25 %, un relèvement du salaire minimum réel de 87 %, la baisse de l’âge de la retraite (1) et une croissance supérieure à 5 % par an, le tout depuis 2006. Puisqu’il importe, nous dit-on, de réenchanter la politique, pourquoi ne pas mieux faire connaître ces bonnes nouvelles ? Serait-ce parce qu’elles ont des réformes progressistes pour explication, et des régimes de gauche pour acteurs ?

Discrets sur les succès des gouvernements latino-américains de gauche, certains grands médias le sont tout autant sur... les échecs des pouvoirs conservateurs. Y compris en matière de sécurité. Cette année, par exemple, cinq journalistes ont déjà été assassinés au Mexique, dont un le mois dernier lors d’une émission en direct à la radio. Atilano Román Tirado réclamait souvent à l’antenne que huit cents familles expropriées en raison de la construction d’un barrage soient indemnisées. Une combativité fatale là où enlèvements, tortures et assassinats sont devenus monnaie courante, en particulier pour qui remet en cause un ordre social vermoulu et mafieux.

Les 26 et 27 septembre, quarante-trois étudiants de la ville d’Iguala, dans l’Etat de Guerrero, à cent trente kilomètres de Mexico, protestaient contre des réformes éducatives d’inspiration néolibérale promues par le président Enrique Peña Nieto. Alors qu’ils se déplaçaient en autobus, ils ont été interceptés par la police municipale et emmenés vers une destination inconnue. Ensuite, ils ont vraisemblablement été livrés à un cartel de la drogue, à charge pour celui-ci de les exécuter et de dissimuler leurs dépouilles dans des fosses clandestines. Des tombes de ce genre, on ne cesse d’en découvrir ces dernières semaines, parfois pleines de corps démembrés ou brûlés. Recherchés par la justice, le maire, sa femme et le directeur de la sécurité publique d’Iguala ont pris la fuite.

Depuis qu’il a ouvert aux multinationales le secteur de l’énergie (2), M. Peña Nieto est adulé par la presse d’affaires (3). La France lui a remis la grand-croix de la Légion d’honneur. Sera-t-il un jour interpellé par ses admirateurs sur la quasi-impunité dont bénéficient dans son pays les forces de police et les élus corrompus ? Mais les grands journaux occidentaux, les intellectuels médiatiques, Washington, Madrid et Paris ignorent peut-être quelles questions poser au président mexicain. Qu’ils imaginent alors celles qui auraient spontanément fusé de leurs cerveaux si le massacre des étudiants s’était déroulé en Equateur, à Cuba, au Venezuela. Ou dans cette Bolivie dont on chuchote qu’elle vient tout juste de réélire le président Morales.
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Message  ivo Sam 7 Mar - 8:21

L'argent des communautés indigènes s'est volatilisé
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http://www.courrierinternational.com/article/2015/03/06/l-argent-des-communautes-indigenes-s-est-volatilise
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Message  ivo Sam 6 Juin - 8:58

Bolivie : opération nettoyage sur le lac Titicaca
fr info
Berceau de la culture andine, perché à 4.000 mètres d'altitude, le lac Titicaca est menacé par une invasion d'algues vertes. Et la Bolivie, qui partage ce lac avec le Pérou, mène des opérations de nettoyage.

Le plus haut lac navigable du monde est menacé. Les autorités se sont inquiétées en voyant apparaître d’immenses plaques d'algues vertes qui se sont décomposées. Cela a commencé en avril, avec une odeur insupportable et la mort d'une bonne partie de la faune. Si en Europe ce phénomène existe sur les plages, il est particulièrement choquant au lac Titicaca, ce lac bordé par une cordillère avec des pics et des glaciers qui dépassent les 6.000 mètres. C'est là que la mythologie situe la naissance des fondateurs de l'empire Inca. Et voilà que maintenant on y voit flotter des poissons ventre à l'air, dans une eau verdâtre.
Les mines d'or et d'argent en cause

Il y a deux problèmes différents : le premier, est ce qu’on appelle l’eutrophisation. La population se développe sur l'altiplano et au bord du lac, à un rythme de 5% par an, et tous les nutriments se retrouvent dans l'eau, où ils nourrissent ces algues. Il y a aussi une contamination invisible, qui est tout aussi dangereuse. Il y a en ce moment un grand programme d'étude du lac Titicaca qui est mené par l'Institut de recherche et de développement français, l'IRD, et les scientifiques y ont découvert des produits assez indésirables : des antibiotiques, ou des métaux lourds, qui viennent des mines d'or et d'argent qui sont en amont. C'est d'autant plus dangereux que des milliers de personnes, des pêcheurs, des agriculteurs, dépendent de l'eau du lac.
Mobilisation générale chez les étudiants et les militaires

Pour lutter contre cette pollution, tous les samedis, des centaines d'étudiants et de militaires sont mobilisés pour nettoyer les affluents qui se jettent dans le lac. Lors de la deuxième journée, qui a eu lieu samedi dernier, ils ont ramassé quatre tonnes de déchets : cela va des animaux morts jusqu’aux appareils électroménagers. Les autorités ont aussi décidé de construire des égouts, et des stations d'épuration. Mais pour l'IRD une véritable solution passe par une concertation avec le Pérou, qui possède l'autre moitié du lac. Il faudra à terme une autorité binationale qui supervisera un réseau de stations automatiques d'analyse de l'eau, pour prévenir et empêcher les pollutions. Ce sera le prix à payer, dans l'avenir... pour sauver le lac Titicaca.
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