narcotests en vente libre

Déjà en vente libre sur internet et bientôt dans les rayons des pharmacies, le Narcocheck devrait dissuader les ados qui ont l’habitude de fumer un joint après les cours. Destiné aux parents, ce test pratique et très simple d’utilisation est semblable à un test de grossesse. Il suffit de le plonger dans l’urine de la personne concernée pour connaitre son niveau de consommation. Plus précis que les bandelettes de dépistage, ce test indique la concentration de THC, c'est-à-dire la substance active présente dans le cannabis qui procure l’effet stone dont les ados raffolent tant.

Grâce à ce test, les parents pourront non seulement savoir si leur ado consomme de la drogue mais aussi s’il en consomme régulièrement : si au bout de trois semaines, le palier 3 s’affiche toujours, c’est qu’il consomme du cannabis plusieurs fois par semaine. Les parents pourront alors prendre les mesures nécessaires et orienter leur enfant vers un toxicologue. Encore faut-il que l'ado accepte de se prêter à ce test urinaire...

Les ados n'ont qu'à bien se tenir ! Depuis quelques semaines, n'importe quel adulte soupçonnant une consommation de cannabis chez sa progéniture peut jouer les enquêteurs. À la manière des forces de l'ordre, qui utilisent, depuis plus d'un an, des kits salivaires pour dépister la présence de produits stupéfiants dans l'organisme des automobilistes, le grand public est désormais en mesure de multiplier les contrôles domestiques, grâce à l'arrivée d'un tout nouveau test urinaire.
Développé par les laboratoires NarcoCheck, cet outil de dépistage peut d'ores et déjà être commandé sur internet. Demain, il pourrait même se retrouver dans les rayons des pharmacies, où il sera mis en vente libre ! « Rien n'est fait, mais nous travaillons à ce projet. Pour nous, il ne s'agit pas seulement de vendre un produit, ce qui est facile, mais de proposer autour de cette solution un accompagnement préventif. C'est d'ailleurs ce que nous faisons sur notre site de vente en ligne, où nous avons fait l'effort de proposer un blog et de relayer des articles d'informations sur les dangers des stupéfiants », détaille Frédéric Rodzynek, le gérant de NarcoCheck.
Et de préciser : « À l'origine, notre activité consistait à fournir une clientèle professionnelle, telle que le secteur de la santé ou les structures luttant contre l'addictologie. Mais la demande du grand public était telle que nous avons décidé de créer le site internet. »


Flicage ou prévention ?


Si ce genre de tests fait déjà fureur chez de nombreux parents anglais et américains, il n'a pas manqué de susciter un vent de polémique en France. Notamment chez les psychologues ou psychiatres qui se montrent globalement réservés, si ce n'est carrément hostiles, à cette démocratisation des dépistages

réalisés en dehors de tout cadre médical.
Pouvant être vécue comme une véritable inquisition dans la vie d'ados en pleine construction ou comme du « flicage » de la part de parents inquiets, cette méthode pourrait, selon certains spécialistes, accoucher de résultats contre-productifs.
« Effectivement, ce test ne constituera jamais une solution miracle dans la lutte contre la consommation de stupéfiants. Il s'agit juste d'un nouvel outil de prévention venant s'ajouter à d'autres solutions », reconnaît le représentant de NarcoCheck.


Alerter sur les dangers de la toxicomanie


Ça ne l'empêche pas de remettre quelques pendules à l'heure, en balayant les critiques : « Le problème de fond, ce n'est pas notre kit, c'est la drogue et la dépendance qu'elle peut engendrer. Quand on découvre que 99 % des ados se verront proposer, un jour ou l'autre, du cannabis, la question est de savoir ce que l'on fait ? Chez NarcoCheck, nous estimons que la prévention et l'information restent primordiales. Notre test s'inscrit totalement dans ce processus. »
Encore faut-il ne pas faire tout et n'importe quoi. « Je déconseille aux parents de pratiquer des dépistages surprises. Il est nécessaire que ce test soit compris, admis et réalisé de façon sereine. Le mieux est encore d'alerter le jeune sur les dangers de la toxicomanie et de l'informer que, d'ici à quelques mois, un test de dépistage lui sera proposé. Cela permettra de retrouver une confiance entre parents et enfants. Lorsqu'une consommation est suspectée chez un ado, beaucoup d'adultes n'hésitent pas à fouiller la chambre de leur gamin. Ça, c'est du flicage. Notre test, de son côté, aide juste à faire reconnaître une consommation et à évaluer le degré de dépendance, afin de débuter au plus tôt un travail avec un addictologue.