apéros, raves parties, libertés, meme combat ? ^^

Nathalie Kosciusko-Morizet s’est prononcée contre "l'interdiction systématique"**** des apéros géants organisés spontanément sur Facebook, vendredi sur Europe 1. La secrétaire d'Etat à la prospective et au développement de l'économie numérique a également prôné la mise en place "d’espaces de dialogue entre les organisateurs et les préfets".

Au lendemain de la mort à Nantes d’un jeune homme en marge d’un apéro géant organisé sur Facebook, NKM a rappelé que "dans ces grands mouvements, il y a beaucoup de convivialité, il y a aussi beaucoup d’alcool, avec beaucoup de monde dans un espace qui n’est pas prévu pour ça". Et d'insister : "ca peut donner de vraies catastrophes".

"La logique des problèmes de sécurité"

NKM a donc défendu l’instauration d’un dialogue entre organisateurs et préfectures pour améliorer la sécurité de tels rassemblements : "Je veux que les organisateurs se rendent compte que ce n’est pas pour les embêter, qu’il y a pas les gentils organisateurs contre les méchants préfets, qu’il y a aussi des problèmes de sécurité".

"Ce qu’on appelle l’ordre public, c’est pas une saloperie pour embêter les gens, c’est pour protéger", a ajouté la secrétaire d'Etat, avant de plaider pour l'instauration "d’espaces de dialogue entre les organisateurs et les préfets".

En cas d’accident, la responsabilité "peut être attribuée aux organisateurs et on est jamais anonyme, tout le monde doit en être bien conscient, y compris sur internet", a-telle rappelé.

L'exemple des raves-party

"Je pense qu’il peut y avoir un peu le même genre de politique que ce qu’on a eu vis-à-vis des raves-party dans les années 90 (…) et d’ailleurs cela procède un peu du même mouvement", a ajouté la secrétaire d'Etat. "Les raves-party n’ont pas été complètement interdites", a rappelé NKM, mais "les organisateurs ont accepté de rentrer dans les cadres de réflexion qui étaient ceux des préfectures, d’entrer dans la logique des problèmes de sécurité".

Depuis le décès hier d’un jeune homme de 23 ans lors d’un apéro géant à Nantes, les autorités tentent de trouver des solutions pour endiguer ce nouveau phénomène de masse. Or pour le solutionner, il faut d’abord le comprendre. Un spécialiste nous a exposé sa vision du problème.

Ce sont des manifestations d’une nouvelle ampleur qui dépassent le gouvernement. Depuis plusieurs mois, des apéros géants sont organisés dans toutes les grandes villes de l’Hexagone via des invitations lancées sur Facebook. Un lieu, une heure et un principe : battre le record de participants. Illégaux*, ces rassemblements s’accompagnent bien souvent de débordements et ont fait pour la première fois une victime. Jeudi soir à Nantes (Loire-Atlantique), un jeune homme de 23 est décédé après avoir fait une chute de six mètre de haut. Il aurait, semble t-il, tenté de glisser sur la balustrade d'un escalier. Il avait 2,40 g d'alcool dans le sang.

Une alcoolisation massive inquiétante

Le phénomène n’est pas nouveau. Déjà dans les années 90, des raves party et des free party, fêtes techno organisées dans des lieux insolites venues de Grande-Bretagne, débarquaient en France. Déjà l’alcoolisation des jeunes était au cœur du débat, mais dans une toute autre mesure, comme nous l’explique le psychanalyste Patrice Huerre, auteur de l’essai «Alcool et adolescence, Jeunes en quête d’ivresse» : «La différence avec les raves party, c’est que les apéros géants touchent les jeunes à plus large échelle, facilités par l’essor des réseaux sociaux.»

Au-delà d’un phénomène bis repetita, les apéros géants témoigneraient surtout d’un malaise transgénérationnel. «Ce phénomène d’ivresse collective traduit un besoin de partage, d’appartenance. Les jeunes ont une place moindre dans la société. Or, moins ils en ont et plus ils en cherchent, poursuit le psychanalyste. Les groupements générationnels ont la sensation d’existence, même si ces sensations ne sont qu’artifices.»

Les politiques s’emparent du phénomène

«Ces rassemblements, portés par les nouvelles technologies, échappent aux adultes. Et c’est précisément cette impuissance qui inquiète», précise Patrice Huerre. Car il est bien question de responsabilités. Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, s’est déclarée favorable à «une interdiction générale des apéros géants»**** et en appelle à la responsabilité des organisateurs. Faute de pouvoir contenir ces rassemblements festifs, préfets et ministres pourraient bien les faire interdire au nom de la sécurité. Bertrand Delanoë, qui redoute l’apéro géant prévu le 23 mai prochain à Paris, a condamné ces manifestations via un communiqué de presse : «Ce serait […] une erreur que d'assimiler un objectif de convivialité avec un concept dominé par le risque d'une évidente spirale alcoolisée.»

Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a quant à lui annoncé qu’il présiderait une réunion de travail en présence des préfets et maires concernés la semaine prochaine. Après le drame de Nantes, lancer une invitation sur Facebook est désormais risquée. Surtout qu’à l’heure du web 2.0, retrouver les initiateurs des mouvements est chose facile. L’organisateur d’un apéro géant qui devait se tenir à Quimper le 29 mai prochain a d’ailleurs décidé d’annuler la manifestation.

* Illégaux, puisque non déclarés en préfecture.

Le maire de Paris et les responsables UMP de la capitale se sont prononcés vendredi contre l'organisation via Facebook d'un "apéro géant" baptisé "Record du plus grand apéro de France à Paris" le 23 mai au Champ-de-Mars (VIIe arr.). Ils se sont déclarés solidaires des initiatives de la préfecture de police (PP) qui a ouvert le 6 mai son propre compte Facebook pour mettre en garde contre "les risques graves liés à la gestion de foule", susceptible de réunir plus de 50.000 personnes.

Après le décès à Nantes d'un homme de 21 ans lors de l'une de ces manifestations la préfecture a de nouveau mis en garde sur Facebook les organisateurs et les personnes relayant l'"apéro géant" du Champ-de-Mars sur les "risques graves" d'un rassemblement non "organisé et encadré". Dans deux messages distincts, la PP "souhaite attirer" leur "attention sur les risques graves pour la sécurité des participants que ferait courir un grand rassemblement de personnes s'il n'était pas organisé et encadré par ses promoteurs tant sur le plan de la sécurité civile et sanitaire que sur celui de la gestion du public". "La consommation d'alcool est strictement interdite sur le Champ-de-Mars" et nul "ne pourrait apporter sur le site des boissons alcoolisées sans commettre une infraction", ajoute-t-elle.

Une semaine après le lancement des "invitations" pour le 23 mai, l'incident mortel de Nantes "confirme les risques de grave dérapage que présente ce type de rassemblements dont l'objectif affiché est d'inviter le maximum de gens à consommer le maximum d'alcool dans des lieux publics où la sécurité et la protection sanitaire des personnes peuvent être difficilement assurées", a déclaré le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS).

"Le doute plane sur son maintien ou non"

Toutefois, la marge de manoeuvre de Bertrand Delanoë est limitée. Si, selon une circulaire du 16 avril , les maires ou les préfets peuvent interdire ou encadrer sur leur commune ou dans leur département des manifestations de voie publique tels les "apéritifs géants", la ville de Paris n'est pas concernée. Son statut particulier n'autorise pas le maire à interdire une telle manifestation, seul le préfet le peut. C'est ainsi que Bertrand Delanoë assure "soutenir les initiatives prises par la préfecture de police, compétente dans la capitale pour gérer ce type d'événement, pour dissuader les organisateurs de cette initiative de la mener à son terme". Selon Bertrand Delanoë, "ce serait en effet une erreur que d'assimiler un objectif de convivialité avec un concept dominé par le risque d'une évidente spirale alcoolisée".

De leur côté, le président du groupe UMP au conseil de Paris Jean-François Lamour et le président de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon ont appelé les initiateurs de l'"apéro géant" au Champ-de-Mars à "y renoncer pour ne pas risquer de mettre en danger les vies humaines". "Bien qu'aujourd'hui, l'événement ait été annulé sur Facebook, le doute plane sur son maintien ou non", affirment les deux députés du XVe dans un communiqué, ajoutant qu'ils "s'inquiètent".

Lors du dernier Conseil de Paris des 10 et 11 mai, les deux élus UMP avaient réaffirmé "le droit des jeunes à se rassembler sur la voie publique dans un esprit festif, mais avaient mis en garde l'exécutif parisien contre les débordements qui ponctuent généralement ces rassemblements". Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux présidera la semaine prochaine "une réunion de travail sur les apéros géants", a indiqué vendredi le ministère .

C'est clair que le rassemblement leur fait peur, les problèmes d'alcool c'est pas nouveau, à l'époque c'était dans les bals que les jeunes se saoulaient et se mettaient sur la tronche, puis en boîtes, en teuf, et maintenant n'importe où........

En même temps je peux comprendre qu'il faut faire quelque chose, parce que ces apéros géant laissent derrière eux pas mal de déchets, dommage que les gens ne soient pas plus responsable mais là je reviens sur un éternel problème............

Enfin ça m'amuse quand même de les voir flipper et de voir que l'union fait la force, que le peuple est capable de se rassembler, reste plus qu'à le faire pour autre chose.................LA REVOLUTION??????

Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux n’interdira pas les apéros géants, sauf en cas d’insécurité. Il l’a dit à la sortie d’une réunion sur le sujet. Il a voulu également adresser un message de fermeté aux organisateurs.

Depuis quelques semaines, la question de ces apéros géants organisés dans plusieurs villes de France fait débat.
Après la mort d’un jeune homme à Nantes la semaine dernière en marge d’une telle manifestation, des voix se sont élevées pour demander l’interdiction de ces apéros. Des rassemblements de plusieurs milliers de personnes, parfois, qui se retrouvent en pleine rue pour boire quelques verres. Le rendez-vous est généralement fixé via le site de réseau social Facebook.

Pour Brice Hortefeux, "une interdiction générale n’est ni souhaitée ni envisagée mais il faut apprécier au cas par cas". Le ministre de l’Intérieur lance un appel de fermeté aux organisateurs les incitant à respecter toutes les règles de sécurité et de préparation à un tel évènement.

La loi impose notamment de déclarer ces apéros, comme toute manifestation, au moins trois jours avant. Brice Hortefeux veut également mettre en garde les responsables, parfois anonymes qui communiquent sur Facebook, et affirme qu’ils peuvent être retrouvés par des "moyens techniques".

Un apéro géant est prévu dimanche sur le Champ de Mars à Paris. Le préfet de police a déjà pris un arrêté "d’interdiction de consommation et de vente d’alcool". Selon un décompte, il y en a déjà eu 58 en France et 32 sont programmés.

L’apéro géant, organisé via Facebook, qui devait avoir lieu dimanche soir au Champ de Mars, à Paris, "ne peut s’y tenir", explique la préfecture de police dans un communiqué. Motif : la consommation d’alcool est "interdite en permanence", sur ce site très touristique de la capitale.

Ce devait être, sous la Tour Eiffel, "l’apéro géant record" : plusieurs milliers de personnes s’étaient inscrites sur le groupe Facebook créé par les organisateurs.
La préfecture de police avait déjà tenté de les dissuader ; à deux jours du rendez-vous, elle hausse le ton : le communiqué précise que l’apéro géant "ne peut se tenir" au Champ de Mars, car "la consommation d’alcool y est interdite en permanence".
Et ce n’est pas tout : "en raison des risques encourus par les personnes", la préfecture "déconseille formellement la fréquentation du Champ de Mars", dimanche à partir de 18 heures.
Pour "des motifs de sécurité", le préfet de police "interdira de plus ce soir-là le transport et la détention de bouteilles et récipients en verre", pouvant servir de projectiles, "sur l’ensemble du site et de ses abords".

La préfecture ne ferme pas complètement la porte pour autant : elle "se tient prête à examiner et sécuriser, en liaison avec la mairie de Paris, un projet d’apéro convivial qui serait présenté par des organisateurs responsables dans un lieu adapté et avec un délai compatible avec la préparation d’un tel évènement".

Reste à savoir si l’interdiction de se réunir au Champ de Mars découragera effectivement les amateurs d’apéro géant, et si les organisateurs auront le temps, d’ici dimanche soir, de trouver "un lieu adapté" pour un "apéro convivial"...

PARIS, 20 mai 2010 (AFP) - Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a envoyé mercredi ses instructions pour les "apéros géants" aux préfets, à qui il a rappelé ses consignes de fermeté sur les conditions de sécurité de ces événements.

Le ministre, selon cette circulaire parvenue jeudi à l’AFP, écrit ce qu’il avait annoncé à la presse à l’issue d’une réunion de travail sur ce sujet à son ministère mercredi en fin d’après-midi. Une "interdiction générale n’est pas envisagée", dit-il aux préfets, "ce qui doit conduire à une appréciation au cas par cas" prenant en compte notamment les "mesures de sécurité". Il leur demande de préparer en amont ces "apéros géants" dans le respect de la réglementation et ajoute que "si un rassemblement se produit, il convient de mettre en place un dispositif d’accompagnement et de précaution qui associera l’Etat, les collectivités (locales) et les associations". Il conclut sa circulaire par la nécessité "de tout mettre en oeuvre pour rechercher l’initiateur ou l’organisateur" de ces "apéros géants" et, "lorsque cela s’avère nécessaire de rechercher d’éventuelles responsabilités" sur internet, où s’organisent les "apéros", ou "sur le terrain" s’il s’avère nécessaire de "réprimer toutes les infractions commises". "Préserver la convivialité sans pour autant mettre en danger la sécurité et la santé des participants et notamment les plus jeunes, sans pour autant créer de lourdes charges publiques, tel est l’objectif des présentes instructions", écrit en résumé le ministre aux préfets.

Le débat autour des apéros géants ne faiblit pas.
Après les mises en garde de Brice Hortefeux, le Préfet de police de Paris vient d’interdire le rassemblement qui devait se tenir dimanche, place du Champ de Mars, à Paris.
La polémique sur ce type d’événement fait suite à la mort d’un jeune, lors d’un apéro géant organisé à Nantes, la semaine dernière.

Impossible désormais de contacter les organisateurs de l’apéro parisien lancé il y a plus de 3 mois. Sur Facebook, la page officielle de l’événement, qui comptait pourtant près de 15.000 soutiens, a disparu. Il reste quatre groupes sur Facebook, qui se sont créés depuis et qui ont pris le relais mais là encore, les organisateurs restent discrets et évitent soigneusement de se mettre en avant.
Mais l’interdiction de la préfecture de police n’effraie pas Marie, 32 ans.
Cette jeune femme de Colombes, en région parisienne, a quand-même prévu de venir faire un tour dimanche au Champ de Mars.“ Je me demande comment cela va se passer, s’il y aura beaucoup de policiers, combien de personnes vont venir... Il est exagéré de la part des politiques de dire que tous les jeunes vont boire. Quant on va en boîte, il n’y a pas de policiers à la sortie, alors pourquoi y en auraient-ils aux apéros Facebook ?” questionne Marie.
La préfecture de police n’a pas complètement fermé la porte au projet d’apéro géant mais elle suggère une solution alternative, dans un lieu adapté, à condition de respecter les règles de sécurité.

Toujours plus de monde

Ces apéros géants rencontrent de plus en plus de succès. 70 personnes à Hérouville Saint Clair, dans le Calvados, pour la première édition en mars 2009... 3.500 personnes à Marseille et à Nantes quelques mois plus tard et puis 11.000 amis de l’apéro à Montpellier, la semaine dernière.
Une compétition s’est engagée entre les villes qui se lancent des défis, l’apéro de Paris était d’ailleurs baptisé “record du plus grand apéro de France”. Au total, 60.000 personnes -moyenne d’âge 23 ans- ont participé aux 58 “apéros géants” qui ont été organisés. C’est l’ampleur croissante du phénomène qui inquiète donc les autorités, à commencer par Marc-Philippe Daubresse, le Ministre de la jeunesse. “Quand vous êtes dans une notion de gigantisme, il y a des risques que la manifestation dégénère avec un phénomène de masse et des risques sur la santé des jeunes et de mise en danger de la vie d’autrui”.

Face au phénomène, Brice Hortefeux a choisi une solution médiane : pas d’interdiction générale mais des critères à respecter. Le Ministre de l’intérieur laisse au final aux Préfets le soin de trancher mais il demande aux organisateurs des apéros Facebook de s’identifier clairement, ce qui est impossible estime Christophe Ginisty, le président d’internet sans frontière et auteur du livre “Allons enfants de l’Internet !” aux Editions Diateino. “Les apéros géants n’ont pas d’organisateur, il y a autant d’organisateurs que de participants. Quelqu’un lance une idée mais ceux qui vont organiser sont tous ceux qui vont reprendre l’idée à leur compte. C’est le phénomène de buzz et c’est le ressort des apéros géants”.

Dangers pour la santé

Le sociologue Michel Fize, spécialiste des questions de l’adolescence (“L’adolescence pour les nuls” First Edition), rappelle qu’entre 2004 et 2007, les hospitalisations pour coma éthylique ont augmenté de 50% chez les jeunes de moins de 15 ans. Et il se prononce contre l’organisation de tels rassemblements. “La question que je pose, c’est, est-ce qu’il faut absolument associer amusement et alcoolisation ? Au départ, le premier responsable c’est Facebook dans cette affaire d’apéros géants. Et c’est là que l’on voit la difficulté d’articuler un outil qui technologiquement peut tout faire et une vie sociale qui juridiquement ne peut pas tout tolérer”.
Le sociologue Michel Fize pointe les risques pour les plus jeunes.

PARIS, 21 mai 2010 (AFP) - Une majorité de Français (58%) se disent favorables à une interdiction des "apéros géants" organisés via des réseaux sociaux, et 85% n’ont pas envie d’y participer, selon un sondage BVA réalisé pour "la Matinale" de Canal+.

Les personnes inscrites à un réseau social sont également favorables à l’interdiction, à 55% contre 45% d’avis contraire. 41% des personnes interrogées se disent opposées à une interdiction, décrétée récemment dans plusieurs villes françaises. Une forte majorité de Français (85%) ne souhaitent pas participer à un "apéro géant" (77% s’ils appartiennent à un réseau social) contre 14% qui aimeraient y participer. Interrogés sur des qualificatifs s’appliquant aux "apéros géants", les Français choisissent les termes de "convivial" (58%), "sympathique" (59%) mais également "dangereux" (63%). Enquête réalisée par internet les 19 et 20 mai auprès d’un échantillon de 1.098 personnes représentatif de la population française, choisi selon la méthode des quotas. La préfecture de police de Paris a annoncé jeudi que l’"apéro-géant record" organisé via Facebook dimanche ne pourrait avoir lieu comme prévu au Champ de Mars, en raison de l’interdiction d’y consommer de l’alcool. Mais elle n’a pas exclu qu’il puisse être organisé ailleurs dans la capitale. Mercredi, le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a annoncé qu’il n’interdirait pas les "apéros géants" sauf si les conditions de sécurité n’étaient pas respectées.

“La question que je pose, c’est, est-ce qu’il faut absolument associer amusement et alcoolisation ?

Le maire de Dinan interdit l’apéro géant du 29 mai

René Benoit, le maire de Dinan, vient de prendre un arrêté interdisant tout rassemblement autour de l’opération apéro géant lancée sur le réseau Facebook. La consommation d’alcool sera interdite sur les voies et espaces publics de la ville. Près de 2 000 personnes s’étaient inscrites à l’apéro géant.

niouze a écrit:

“La question que je pose, c’est, est-ce qu’il faut absolument associer amusement et alcoolisation ?

question debile .....c'est je dirait presque traditionnel tient un exemple qui a deja fait un reveillon du jours de l'an ou il n'y a pas d'alcool???

À vrai dire, j'ai beau chercher...

ALENCON, 21 mai 2010 (AFP) - Un jeune homme de 18 ans s’est dit "en colère" d’avoir été désigné vendredi par les autorités comme l’organisateur officiel d’un apéro Facebook à Alençon samedi soir alors qu’il affirme ne pas être à l’origine de l’événement né sur le réseau social virtuel.

"Je suis en colère, les autorités m’ont demandé de signer la déclaration préfectorale de l’apéro. Je n’ai pas eu le choix. Le véritable initiateur a retiré son nom de Facebook. Moi j’avais juste répondu à un message", a expliqué à l’AFP Julien Chevereau, 18 ans, serveur en restauration. Cet apéro fait l’objet d’une déclaration en préfecture mais pas d’un arrêté autorisant sa tenue, a précisé un policier. "J’ai retrouvé depuis le nom de l’initiateur et je l’ai transmis aux autorités. Mais c’est trop tard pour lui faire signer la déclaration car cela doit être fait trois jours avant. J’espère que ça atténuera ma responsabilité en cas de problème", poursuit M. Julien. En attendant "je ne vais pas faire la fête ce soir. Heureusement j’aurai des amis bénévoles pour m’épauler" dans l’organisation, ajoute ce jeune futur papa. 1.600 personnes se sont dit prêtes à participer via le site du réseau social. Mais "si on est 200 déjà ce sera bien", a estimé M. Chevereau. Côté police, on estime à "400 maximum la participation" à cet apéro organisé sur un parking en périphérie de la ville, "sans un banc ni un arbre" mais à côté d’une grande surface. Le maire d’Alençon a rappelé que la consommation d’alcool était interdite sur la voie publique par un arrêté qui ne date pas de cette manifestation, selon la police. Selon la déclaration, l’apéro d’Alençon doit avoir lieu 19H00 à 23H30. Une quarantaine de policiers ou gendarmes sont mobilisés selon la police.

PARIS, 21 mai 2010 (AFP) - Les députés UMP de Paris Philippe Goujon et Jean-François Lamour ont appelé vendredi matin les Parisiens à renoncer à participer à l’"apéro géant" programmé dimanche sur le Champ-de-Mars, conformément aux consignes envoyées par la préfecture de police jeudi.

"Conformément aux orientations indiquées par le ministre de l’Intérieur", les députés Philippe Goujon et Jean-François Lamour "incitent les Parisiens à attendre l’organisation ultérieure d’un événement convivial sur un site pouvant l’accueillir, la consommation d’alcool étant interdite sur le Champ de Mars depuis 2008". "Il est du devoir des pouvoirs publics de faire en sorte que de tels rassemblements, par nature festifs, soient possibles tout en assurant la prévention des risques liés à une alcoolisation excessive et à la violence qui peut en découler", écrivent aussi les deux députés. Jean-François Lamour, également président du groupe d’opposition UMP à la mairie de Paris et Philippe Goujon, maire du XVème arrondissement, annoncent qu’ils déposeront une proposition de loi "visant à encadrer l’organisation de ces rassemblements en les plaçant dans l’obligation de déclaration légale". La préfecture de police a annoncé jeudi que l’"apéro géant record" programmé via Facebook dimanche à Paris ne pourra se tenir au Champ-de-Mars, sans exclure un "autre projet d’apéro convivial" ailleurs dans la capitale. Cette annonce est survenue après la mort le week-end dernier à Nantes d’un jeune participant à un de ces "apéros", qui présentait un fort taux d’alcoolémie.

Rennes, Nantes, Cannes, Le Mans, etc... Toute la France semble envahie par la mode des "apéros géant"s organisés via le réseau Facebook.

Interrogeons-nous d’abord sur ce qui pousse "les jeunes" à se pinter sur la voie publique. Au même titre que l’ouvrier qui boit pour oublier, les apéros entre amis et inconnus ne sont rien d’autre qu’un moyen d’ignorer quelques heures l’avenir sombre qu’on leur prédit quotidiennement. On nous rétorque alors que contrairement au bon artisan du café du commerce, l’ado de centre vile...n’est qu’un adolescent justement ! Cela pose question, seulement une chose est sûre : ils ne sont que des victimes du système qui détruit chaque jour tout espoir de mieux. Le pire est remis à plus tard. Chers parents, cette fois-ci croyez-les lorsqu’ils vous diront : "Ce n’est pas ma faute !".

Ces beuveries organisées peignent un violent tableau de la décadence actuelle. Cependant, dans cette affaire règne -encore une fois- les faux-culs (ex-soixante huitards qui bavent encore devant l’insouciance de leur progéniture). En effet, ces apéros géants ne sont rien d’autre que le rassemblement dans un même lieu, des mêmes personnes qui d’habitude déambulent aux quatre coins de la ville ; et cela tous les soirs (comas et viols y compris). Il est simplement plus difficile d’assumer la réalité présente devant nous, que celle que l’on ne connaît que par ouï-dire : l’invisible. Il est par exemple plus facile d’envoyer dix euros pour aider les victimes du tsunami ou du tremblement de terre d’Haïti que l’on ne voit qu’au journal télévisé lorsqu’on est à table, plutôt que de donner cinq euros au clochard en bas de chez soi en le regardant dans les yeux. Il est dur d’assumer le fait que si cet ancien ouvrier a perdu son boulot, sa famille et son toit, c’est à cause du système qu’on maintient depuis des années ; le même qui amène les jeunes à s’enivrer dans un mouvement de foule. Les adolescents manqueraient de courage ? Les accusateurs feraient bien de nettoyer devant leur porte.

Ce phénomène effraie car il trouve son origine dans le réseau Facebook, autrement dit internet, le Belzébuth de la jeunesse ! Soyons honnête, quand les jeunes boivent entre amis, ça passe. Néanmoins, que le démon Internet soit derrière tout ce mouvement : pas question ! Sartre et sa mauvaise foi peuvent encore se frotter les mains. Enfin, la vraie peur, c’est-à-dire celle qui touche au plus haut, c’est le rassemblement de tous les jeunes névrosés de France qui finiront bien par se rendre compte que leur détresse n’est pas une fatalité ; que quelques-uns tirent les ficelles impunément et sans scrupules. La peur des apéros géants relayée en grande pompe par les médias est une commande des politiques, pour qui l’intérêt est de retarder toute coalition.

Pendant que les jeunes sont dans la rue, tout est déjà prétexte pour que leurs parents descendent à leur tour.

Le libéralisme a peu à peu tout fait pour isoler les individus. Manque de chance, Internet et ses réseaux sociaux ont eu l’effet inverse et ceux-ci se rassemblent. ce mauvais calcul risque de coûter cher au chat qui commence à se rendre compte qu’il se mord la queue. La jeunesse boit pour oublier son futur, les travailleurs pour oublier leur quotidien, les aînés pour radoter leurs bons souvenirs. Pas sûr que le rouleau compresseur, qu’est le libéralisme, prenne plaisir à goûter à ce cocktail...

Enfin ! depuis le temps que j’attendais une mode urbaine pour concurrencer la désormais ringarde rave party. Les apéros géants sont une bénédiction.
Notre saine jeunesse utilise à bon escient toutes les possibilités techniques mises à sa disposition. Nous voilà Facebook ! outil formidable dont je n’ai toujours pas pigé le principe, à moins qu’il ne soit justement destiné à faciliter la rencontre de milliers d’amis virtuels autour de verres géants de vodka. Célébrons la fête de l’amitié, de la rencontre, de la jeunesse, le salut dans la cuite.
Suivant la formule éthylique de Baudelaire, je ne peux qu’encourager les jeunes et les plus très jeunes, à vider les fonds de verres en plastique : « enivrez-vous », en ville !…
Après tout, Il ne manque plus qu’une bonne rasade de musique techno pour que la ville entière participe, comme il se doit, à l’ébullition générale.
Nous avons franchi un degré de plus dans le raffinement collectif, ne nous arrêtons pas au bord du chemin… La victoire des apéros géants, c’est le triomphe de la liberté sur le despotisme, de l’intelligence souveraine sur la bêtise atavique.
Vive les apéros géants ! vive la république ! vive la France !

PARIS, 27 mai 2010 (AFP) - La préfecture de police de Paris (PP) a accusé jeudi de "tentative de manipulation" l’une des organisatrices ayant appelé, via Facebook, à un "apéro géant" dimanche dernier sur le Champ-de-Mars, à Paris.

L’enquête de la police judiciaire a "fait apparaître que les organisateurs ont parfois des motivations bien particulières", écrit la PP dans un communiqué. "Si certains ont agi de manière candide et totalement désintéressée, il n’en est pas de même pour la dernière +administratrice+ du groupe" qui avait appelé à cet "apéro géant", selon elle. Entendue lundi, fait valoir la PP, avec son conjoint, "il est apparu que ces deux personnes sont en réalité organisatrices d’événements nocturnes parisiens" et "ont créé ce groupe (Facebook) à des fins publicitaires". Leur "objectif était d’amener un maximum de participants à cet +apéro+ afin de poursuivre la soirée dans un établissement de nuit où, naturellement, l’entrée et les consommations sont payantes", a ajouté la PP. Pour la PP, "l’idée répandue d’une manifestation festive" a été "sérieusement écornée par cette tentative de manipulation, tant du réseau social Facebook que des participants éventuels à cet +apéro+". Suite à l’annonce de la tenue éventuelle d’un apéro géant sur le Champ-de-Mars, le Préfet de police rappelle avoir saisi, conformément à l’article 40 du code de procédure pénale, le procureur de la République "afin de rechercher les organisateurs de l’événement et de les placer devant leurs responsabilités légales". L’organisatrice a été entendue par la PJ dans ce cadre et l’enquête se poursuit jeudi, précise la PP. La police avait déconseillé dimanche de se rendre à l’"apéro géant" au Champ-de-Mars, où toute consommation d’alcool était interdite, et qui a connu un très faible succès.

AGEN, 28 mai 2010 (AFP) - Un "apéro géant" annoncé sur Facebook pour samedi soir à Agen a été interdit vendredi par le préfet de Lot-et-Garonne.

La préfecture a invoqué, dans un communiqué, l’absence de déclaration préalable auprès du préfet et l’absence d’organisateur officiel de cette manifestation. "Les exemples récents montrent que ce type d’événement est susceptible d’être contraire aux dispositions du code de santé publique relatives à la répression de l’ivresse publique et à la protection des mineurs, et de nature à troubler l’ordre public", écrit la préfecture. L’organisateur, connu de la municipalité d’Agen, avait décidé d’annuler la manifestation parce que la mairie lui demandait de payer les frais engendrés par cette rencontre, en matière de sécurité et de nettoyage notamment, a-t-on appris auprès de la municipalité. Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a envoyé la semaine dernière des consignes de fermeté aux préfets pour les "apéros géants" afin de garantir l’ordre public et la sécurité des participants. Aucune interdiction générale n’a été édictée, les préfets étant invités à apprécier la situation au cas par cas. Des "apéros géants" ont déjà eu lieu dans plusieurs villes de France ces dernières semaines. Lors d’un de ces rassemblements spontanés, à Nantes il y a deux semaines, un jeune homme de 21 ans avait trouvé la mort en chutant d’un pont après s’être fortement alcoolisé. Face à la multiplication des annonces d’"apéros géants" sur Facebook, le ministre de la Jeunesse, Marc-Philippe Daubresse, a annoncé mercredi la création d’une "cellule" chargée d’accompagner et de prévenir les risques liés à ces rassemblements.

La maire d'une commune drômoise de 400 habitants a pris un arrêté pour interdire un apéritif géant... de 44 personnes, lancé sur Facebook et prévu samedi soir sur la place de la mairie de ce charmant village provençal situé entre Nyons et Valréas.

Madame le maire de Saint-Pantaléon-les-Vignes a interdit tout transport d'acool sur la voie publique samedi et dimanche, "considérant (...) que le nombre de personnes attendues au rassemblement est élevé, et que (...) le ou lesdits rassemblements comportent des risques sérieux de désordre", écrit-elle dans l'arrêté pris mercredi.

Sur le site facebook de cet évènement, 44 personnes ont confirmé leur présence, mais plus de 400 personnes étaient invitées à venir avec "boissons et sandwichs".

"Bien entendu ce n'est pas une soirée placée uniquement sous le signe de la beuverie", écrit l'organisatrice de l'évènement, une certaine "Laure", assurant qu'un "apéro n'est pas plus dangereux qu'un vide-grenier ou qu'une fête votive, mais évidement les avis divergent car cela ne rapporte rien à la mairie".

"Je ne veux pas diaboliser une manifestation plutôt conviviale, mais les organisateurs, qui habitent un bourg voisin, n'ont pas prévenu la mairie et ils ne sont pas prêts à prendre leurs responsabilités", déplore la maire, Céline Lascombes, jointe au téléphone par l'AFP.

"Ils s'approprient un lieu public sans respecter la liberté des riverains", déplore-t-elle, en rappelant que le comité des fêtes organise chaque année une fête votive, qui rassemble jusqu'à 500 personnes chaque été, "avec l'encadrement approprié".