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La théorie du blocage : base de discussion intéressante

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La théorie du blocage : base de discussion intéressante Empty La théorie du blocage : base de discussion intéressante

Message  Invité Dim 21 Nov - 20:06

Contribution à l’analyse du mouvement d’octobre-novembre
La théorie du blocage : base de discussion intéressante 95588256
J’ai rédigé les lettres présentées ici fin octobre 2010. Elles sont le fruit de discussions, de rencontres, de confrontations avec des situations qui, pour les plus lointaines, remontent à l’époque où je vivais et, parfois, travaillais en Basse Loire. D’où les références qu’elles contiennent, en particulier sur la raffinerie de Donges. Bien sûr, je n’ai pas la prétention de dresser le tableau critique de la totalité de ce qui est advenu au cours du mois d’octobre en France. Par contre, j’ai tenté de dégager quelques traits caractéristiques de la situation actuelle, sous l’angle de la subversion du monde à laquelle j’essaie de participer à la mesure de mes modestes forces. Des individus et des cercles affinitaires, en particulier anarchistes, croient que l’octobre 2010 annonce, sinon les prémices de révolutions mesurées à l’aune de l’octobre russe de 1917, de réputation finalement douteuse, au moins celles d’oppositions plus profondes et plus radicales, sanctionnées par le «blocage de l’économie». Dans cette optique, la perturbation de la filière pétrolière en serait l’embryon. Or, loin de favoriser l’apparition de quelque chose de neuf, de ruptures inédites à venir, les délires autour du «blocage pétrolier» révèlent essentiellement les propres limites de la militance à prétention révolutionnaire, qui «débloque» plus qu’elle ne «bloque» quelque chose d’essentiel, qui joue le rôle de claque turbulente, mais de claque quand même, à gauche de la vieille gauche instituée, même lorsqu’elle endosse le costume chatoyant de l’insurrectionnalisme. Nul mépris pour les individus qui y participent dans les critiques qui suivent. Mais il est indispensable qu’elles soient formulées, ou plutôt reformulées car, en la matière, je n’ai pas l’impression de dépasser le cadre des banalités de base.

Peter Vener

Première lettre
Je pense que, sans nier l’apparition de quelques poussées de révolte ces dernières semaines, dans le genre des émeutes à Lyon, il est essentiel de tenir compte des limites des multiples manifestations actuelles de contestation qui, grosso modo, n’outrepassent pas le cadre de la défense de l’État providence à la française, avec ce que ceci implique de quasi-absence de critiques sérieuses de la société capitaliste et de l’État en général. Dès que l’on ne se contente pas d’applaudir à la multiplication des formes existantes, mais que l’on prend en compte leur contenu, l’incapacité globale de l’immense majorité des protagonistes à dépasser le cadre du syndicalisme de base et de l’ensemble des médiations citoyennes qui les dominent et qu’ils recréent par eux-mêmes est flagrante, y compris dans le cas des lycéens. Bien que ces derniers aient quelques excuses, vu qu’ils participent souvent à leur premier blocage, voire leur première grève. Je ne préjuge évidemment pas de l’avenir. Mais, pour le moment du moins, il en est ainsi. Car, à moins de vouloir jouer les illusionnistes, force est de constater que les ruptures attendues ne sont pas actuellement au rendez-vous. C’est le moins que l’on puisse dire.



L’analyse de telles limites n’est pas nouvelle, bien que j’aie tenté de l’actualiser récemment dans La forme d’abord. Elle est abordée depuis presque quinze ans en France, en gros depuis la grève des transports de 1995, marquée par la montée en puissance du syndicalisme rénové de SUD, suivie par la multiplication de coordinations dans divers secteurs en 1997, celles des infirmières entre autres, puis lors du mouvement, à première vue plus général, des chômeurs de 1998, ensuite, à l’occasion des oppositions lycéennes, étudiantes, etc. Des textes et des revues, Temps critiques en particulier, signalent depuis plusieurs années que, en elles-mêmes, des formes de lutte et d’association, décalées par rapport à celles préconisées d’ordinaire par les institutions syndicales ne doivent pas, a priori, être identifiées à la rupture avec le syndicalisme en général. Par suite, lesdites institutions peuvent, à l’occasion, s’en accommoder et les manipuler derrière l’écran de fumée de l’intervention anonyme, sans afficher leur label. Récemment, tout en renâclant parfois contre la «trahison des directions», la majorité des personnes mobilisées, y compris sous la forme d’assemblées de ville, n’ont pas dépassé, bon gré, mal gré, les limites acceptables par le pouvoir, y compris par le pouvoir syndical. Seules des minorités sont arrivées à les outrepasser quelque peu. Par minorités, je n’entends pas nécessairement des individus révoltés depuis longtemps, ni même ceux encartés ou en quête d’identité, anarchiste entre autres. Loin de là. En tout cas, accumuler les «évidences», détachées de leur contexte, comme nombre de radicaux le font aujourd’hui trop souvent, du genre : «Il y a multiplication des grèves, des blocages, des débordements comme les émeutes à Lyon, des convergences sont créées à travers de telles formes de lutte, etc.» ne nous fera pas avancer du moindre pouce. En en restant au factuel, détaché du monde et de l’histoire, il nous est impossible de comprendre ce qui advient effectivement.



Par exemple, ce mois-ci, des personnes sont venues rejoindre des piquets de grève autour des raffineries, en règle générale à l’appel des comités intersyndicaux locaux, rebaptisées souvent assemblées interprofessionnelles, histoire d’en élargir les assises. Bien entendu, de telles personnes n’avaient pas nécessairement des visées politiciennes mais, simplement, elles avaient l’impression de dépasser l’atomisation, de sortir des séparations et des corporatismes, bref, de participer à la «convergence des luttes» et «au blocage de l’économie», comme le prétend aujourd’hui le NPA qui contrôle SUD. Décidemment à la pointe de la récupération de la contestation des décennies précédentes, le trotskisme relooké façon idéologie deleuzienne appelle même parfois la «société civile» à constituer des «réseaux de luttes multiples», au nom des vertus supposées de «l’horizontalité» contre la «verticalité» de la hiérarchie syndicale traditionnelle. Du coup, les personnes qui gonflent les piquets ne se demandent pas pourquoi les syndicalistes de l’Énergie et de la Chimie, si corporatistes et si repliés sur eux-mêmes habituellement, ont ainsi besoin de faire appel à des forces n’appartenant pas à leur secteur, voire étrangères au «monde du travail», même parfois à des «anarchistes» sur lesquels ils crachaient encore ouvertement la veille. S’agit-il de nouvelles percées à travers les murs de tels bastions, à l’ordinaire particulièrement bien contrôlés par les syndicalistes, qui, de leurs miradors, organisèrent des cordons sanitaires autour d’eux ? Assiste-t-on à la rupture réelle des salariés de tels secteurs avec leur corporatisme spécifique, fondé sur l’horrible tradition néostalinienne du «produire et consommer français», etc. ? En réalité, sauf peut-être pour quelques-uns d’entre eux, il n’en est rien. Il suffit de discuter avec eux pour s’en rendre compte. C’est souvent la douche froide, l’indifférence, voire l’hostilité larvée dès que l’on aborde les questions qui fâchent, au premier chef celles relatives à leur travail, dans les sites particulièrement dangereux et mortifères de la pétrochimie, pour eux comme pour les populations environnantes.



Seulement voilà, depuis presque trois ans, la principale centrale syndicale du secteur, à savoir la CGT, reconnaît que, pour négocier au mieux de ses intérêts la délocalisation en cours des raffineries dans les régions d’extraction du pétrole, elle ne peut plus compter sur ses seules forces, vu la désyndicalisation qui touche ses dernières «forteresses ouvrières» délabrées, même les chasses gardées traditionnelles que constituent l’Énergie et la Chimie. La pilule est amère, mais elle doit bien l’avaler, il y va de sa survie et de sa capacité de négociation au sein de l’État. D’où l’acceptation des quelques «forces» venues d’ailleurs, qui, pour l’essentiel, doivent jouer le rôle de troupiers additionnels de l’appareil syndical de la CGT, mais aussi de celui de SUD.



C’est là que commencent la comédie et l’imposture, en ce qui concerne les objectifs réels de ladite «convergence». Ainsi, bon nombre de personnes croient que les raffineries ont été stoppées par les grévistes, qu’elles ne tournaient plus. Or, il n’en est rien, ce qui explique qu’elles puissent produire à nouveau à peine trois jours après la reprise officielle du travail. En réalité, les syndicalistes ont appliqué au pied de la lettre les prétendues consignes de sécurité, signées depuis longtemps avec les industriels de la pétrochimie et l’État, à savoir que les raffineries ne sont jamais totalement mises à l’arrêt, mais plutôt mises en veille, ce qui facilite leur redémarrage rapide. À la limite, si les centrales syndicales tenaient vraiment compte de leur dangerosité, elles auraient appelé à stopper toute la chaîne de transformation du pétrole brut. Mais, alors, c’est trois semaines au moins et pas trois jours qu’il faudrait pour les remettre en marche ! Seule exception, la raffinerie des Flandres, à Dunkerque, mais l’État français s’en moque puisqu’elle va fermer, les recommandations de l’Agence mondiale de l’énergie, relatives à la vétusté du site, tombant à pic. Bref, les conséquences de l’arrêt général, en termes de «blocage», auraient pu être bien plus conséquentes. Et, alors, l’État aurait pu traîner les auteurs de tels actes devant les tribunaux, même en l’absence de sabotages, en leur appliquant les peines prévues : jusqu’à cinq ans ferme, d’après le Code pénal.



Je comprends que des ouvriers n’aient pas envie de se retrouver en cour d’Assises et se posent parfois la question de savoir «si le jeu en vaut la chandelle», surtout que l’État a prévu des portes de sortie honorables pour nombre d’entre eux. En cas de fermeture de sites en France, ils pourront être affectés à l’étranger et même dans les centres de recherche dans l’Hexagone. Alors, autant le dire clairement, plutôt que de jouer les gros bras face aux «soutiens», parmi lesquels on peut compter également les «souteneurs» du syndicalisme de base sans étiquette, façon les «insurrectionnalistes» de Rebetiko. Mais l’arrêt général ne risquait pas d’advenir car les ouvriers du secteur sont particulièrement hostiles à tout ce qui leur apparaît comme la moindre attaque à «leur outil de travail», pour parler comme la CGT. De plus, la plupart des grévistes, à ma connaissance, n’étaient même pas sur les piquets. Ils restaient chez eux et les noyaux de syndicalistes mobilisés n’étaient pas suffisants pour les blocages. Il leur fallait donc accepter de l’aide, via les intersyndicales de ville, donc accepter aussi de se retrouver face à quelques individus turbulents, mais au fond contrôlables à distance, voire isolables. De toute façon, les fameux blocages extérieurs offraient aussi l’avantage que les «bloqueurs» demeurent aux portes des sites, ou dans les environs, mais qu’ils ne pénètrent jamais à l’intérieur. Je ne défends pas, évidemment, l’idée de grève avec occupation qui, bien souvent, dans le passé, ne faisait qu’entraver toute possibilité de rencontres effectives. Mais, aujourd’hui, via le recentrage de la principale centrale syndicale en direction des formes d’intervention à la mode, tel le blocage programmé d’axes de communication, parfois annoncé à l’avance à la police par les leaders syndicaux, nous sommes passés de la «grève par procuration», des années 80 et 90, au «blocage par procuration». Les «bloqueurs» des sites, bien souvent, ont travaillé pour les centrales syndicales. Point barre.



À travers l’exemple typique du secteur décisif de l’énergie pétrolière, je pense avoir précisé ce que je pense de la situation actuelle. Il ne s’agit pas de dire que rien n’advient mais que, en dépit de la grogne diffuse et partagée, et même d’actes de colère dirigés principalement contre le pouvoir actuel, rien n’est dépassé de façon générale, malgré l’apparente multiplication des formes éphémères de résistance et de convergences toute aussi apparentes entre les divers «acteurs» du prétendu «mouvement social général», pure abstraction vide de sens qui représente plutôt l’addition de leurs particularités qu’autre chose. Peut-être demain, il en sera autrement mais, pour le moment, je n’en vois, globalement, pas vraiment les germes.





Deuxième lettre



Attention aux interprétations, parfois sans fondement, que donnent les médias alternatifs, comme Indymédia. Sans même parler de sites présentés comme plus radicaux, tels que le Jura libertaire qui n’a souvent de libertaire que le nom. Ainsi, il présente des actions de commandos CGT, visant à contrôler les incontrôlés potentiels et à renforcer l’appareil syndical, pour des actes de sabotages spontanés, comme l’année dernière à EDF et à GDF, lors de coupures d’électricité dirigées essentiellement contre le gouvernement Sarkozy.



Les médias alternatifs présentent de façon démesurée la répression des piquets de grève sur les sites pétroliers, tels que Donges. Parfois, elles hurlent au «fascisme», alors que l’intervention de l’État relève de la coercition habituelle en démocratie, telle que sanctionnée dans la Constitution, en cas de troubles dans la bonne marche de l’économie. Au contraire, la coercition est moindre que lors des grèves dans les charbonnages de France, en cours des années 60, alors source principale d’énergie. Il y a trente ans, le pouvoir d’État n’aurait pas accepté le blocage des terminaux pétroliers aussi longtemps, en particulier à Marseille, à l’époque du «premier choc pétrolier». Et il faut comprendre pourquoi. Ce n’est pas parce qu’il a peur de la combativité des ouvriers du secteur, très relative, pour le moins, mais parce que de tels terminaux ont moins d’importance qu’autrefois, vu la restructuration et l’intégration européennes de l’industrie de l’or noir.



Contrairement à ce que disent les médias, y compris alternatifs, même l’approvisionnement en pétrole brut n’a jamais été vraiment menacé, juste réduit, car, pour plus de 30%, il arrive des territoires de la défunte URSS, pour plus de 20% de la mer du Nord, donc dans les deux cas par oléoducs. Et, en partie, les tankers qui viennent d’Afrique (20%) et du Moyen-Orient (20% à peine) étaient prêts à être déroutés vers d’autres pays d’Europe, pour utiliser les oléoducs européens. En réalité, nous ne sommes plus à l’époque où l’État nation à la française comptait essentiellement sur les anciennes colonies de l’Empire, telles que le Sahara, ou le Moyen-Orient pour le pétrole. L’État et les industriels de la pétrochimie ont beaucoup diversifié leurs sources d’approvisionnement, dans le cadre de l’intégration européenne. Il existe, en Europe, de gigantesques réseaux d’oléoducs transnationaux, contrôlés par les cartels, les États européens et même par l’Agence européenne de l’énergie, dépendante de Bruxelles. Sans compter la toile d’oléoducs de l’OTAN utilisable, comme prévu par les conventions européennes en cas de crise de l’énergie sérieuse et durable.



Or, l’accord tacite passé, en France, entre les syndicalistes, par seulement CGT, et le pouvoir d’État est que, jamais, il n’y aura d’actions des centrales pour stopper l’arrivée du brut par oléoducs. Pour le reste, la CGT manage sa survie dans les sites pétrolifères encore existants en France et prépare sa reconversion, à titre de cogestionnaire sur le marché européen, voire mondial, de l’énergie. Car modernisation du capital oblige, la fermeture des raffineries en France prépare le recentrage autour de la multiplication de centres de recherche et de service, pour la pétrochimie mondiale. Les fédérations CGT de la Chimie et de l’Énergie en prennent acte, comme le prouve leurs propositions pour accompagner au mieux la reconversion en cours. Leur appel actuel au «blocage» n’a pas d’autre sens. Et tant que des choses essentielles ne sont pas touchées, comme l’arrêt immédiat de la totalité du raffinage, la CGT est prête à s’accommoder de quelques crises d’humeur sans lendemain et à utiliser les «bonnes volontés» les plus diverses et les plus variées, même «anarchistes» pour ses propres fins. En d’autres termes, loin de rétablir simplement et brutalement l’ordre comme dans le passé, via son service d’ordre musclé — en général, c’est la principale, voire la seule critique qui lui est faite —, elle est désormais devenue capable, bon gré, mal gré, à l’image de SUD, de «gérer le désordre», pour reprendre la phrase de l’ancien ministre de l’Intérieur de la gauche, Vaillant. Passer cela sous silence, c’est prendre des «vessies citoyennistes» pour des «lanternes radicales, voire révolutionnaires» et de simples réactions de colère contre les services d’ordre syndicaux pour de la critique approfondie du syndicalisme. Il est caractéristique que même les plus «insurrectionnalistes» des «tiqquniens» parlent de bloquer «l’économie du pays», à partir de la simple généralisation des blocages effectifs, plus ou moins sporadiques ou étendus, plus ou moins spontanés ou téléguidés, etc., comme si cela avait encore le moindre sens à notre époque de «globalisation» et d’organisation en «réseaux» du capital modernisé, en particulier dans le secteur clé de la production et de la distribution de pétrole. Pour le reste, ils se contentent de dénoncer les «trahisons» des directions syndicales, comme les trotskistes.



Je ne dis pas qu’il ne se passe rien, j’affirme par contre que le dépassement des limites initiales ne se pose plus comme il y a trente ans, pour la bonne raison que ces limites se sont déplacées elles-mêmes. L’oublier, c’est nous priver d’avance de toute capacité réelle d’intervenir dans le sens qui est le nôtre.





Troisième lettre



La question des caisses de grève illustre à merveille l’absence presque totale d’autonomie des grévistes envers les appareils syndicaux, ce qui n’était souvent pas le cas dans les années 70. À l’époque, de sérieuses velléités d’indépendance apparaissaient, à travers la constitution de comités de base, hostiles aux centrales syndicales et combattus par elles à ce titre. Par exemple, dans les chantiers de construction navale en Basse Loire, l’autonomie desdites caisses était l’un des enjeux à l’époque de leur restructuration, ou de leur fermeture, à Nantes, fermeture accompagnée de grèves, de destructions de locaux de la direction, de pillages de boutiques du centre-ville et de brefs combats de rue dans la ville, condamnés par la CGT.



La question est loin d’être formelle. Pourquoi ? Parce que rien n’oblige, depuis leur reconnaissance par la Chambre des députés, dominée par les républicains radicaux, à la fin du XIXe siècle, les centrales syndicales à rendre compte de la gestion de leurs finances, pas même à l’État, et encore moins à les utiliser pour organiser des caisses de solidarité. Chose qui est inscrite dans les statuts de la centrale unitaire en Allemagne, en conformité avec la clause sur l’État social intégrée dans la constitution de la République fédérale, et reprise par celle de la République unifiée, lors la chute du mur de Berlin. Évidemment, là-bas, le revenu versé par la centrale aux grévistes est réservé aux membres, ce qui fait partie des moyens pour les contrôler. Je n’en fais pas l’apologie, mais je voulais seulement pointer les particularités du syndicalisme en France, passées bien trop souvent sous silence. Ou ignorées.



Ici, les grévistes ne peuvent compter que sur eux-mêmes et sur des solidarités plus ou moins spontanées, très faibles à notre époque dans la mesure où la «solidarité de classe» a rétréci comme la peau de chagrin de Balzac, dans la même mesure que la «classe du travail» était disloquée — de même que les «communautés de classe» qui en étaient partie intégrante —, pour être remplacée par les salariés d’aujourd’hui, bien plus atomisés, et bien plus dépendants du monde des marchandises et de l’État pour leur survie. En France, les centrales syndicales restent, depuis leur intégration accrue dans l’appareil d’État après 1945, les seules «personnes morales» à ne pas avoir à rendre de compte de la gestion de leurs finances, pas même à leurs propres adhérents ! Alors que les trois quarts au moins de leurs fonds proviennent de subventions de l’État, voire de celles des entreprises ! Elles dépassent désormais celles accordées aux partis. Aucun des partis républicains qui a accédé au pouvoir, y compris celui de Sarkozy, n’a jamais touché à la loi de 1894 sur l’opacité financière des syndicats, censée à l’origine les protéger contre les patrons. Le nain de l’Élysée a même annulé l’enquête sur les magouilles financières syndicales, initiée par la Cour des comptes !



Pour les caisses de grève, «l’argumentation» des centrales reste la même : vu la désyndicalisation croissante, elles n’auraient pas assez de rentrées, en termes de cotisations, pour débloquer le moindre euro pour les grévistes. Beau cynisme, lorsque l’on sait ce qu’elles touchent du ministère des Finances à titre de subventions. Mais la convention tacite pour que celles-ci soient maintenues, voire augmentées en Conseil des ministres, c’est qu’elles soient affectées à ce qui est nécessaire à la survie des centrales. À rien d’autre.



En particulier, dans la pétrochimie, les caisses de grève sont contrôlées par les intersyndicales qui, pour la façade, portent le joli nom d’assemblées interprofessionnelles. Leur appel à la «solidarité générale» signifie que même la CGT a compris que la survie des sections syndicales dans les dernières «forteresses industrielles» dépend de plus en plus de «la société civile», comme l’affirme l’Humanité. Nombre d’ouvriers salariés du secteur savent que les raffineries sont en train d’être délocalisées sur les lieux d’extraction et ils sont prêts à entrouvrir, mais sans plus, les portes de leurs entreprises à l’air venu d’ailleurs, mais sous la houlette des centrales syndicales. Comme le rappelle l’une de mes vieilles connaissances dans l’Énergie : «Faut prendre conscience que nous appartenons à des espèces en voie de disparition.» Quant à savoir si l’air en question est pur, j’en doute quand je vois le rôle déplorable de souteneurs du syndicalisme en cours de rénovation joué, non seulement par le NPA, mais aussi par les prétendus radicaux. De ce point de vue, le journal d’agitation lyonnais Premier Round, proche de L’insurrection qui vient, est le modèle du genre. À propos des raffineries, après avoir monté au pinacle le «blocage généralisé» à titre de mythe de substitution à la « grève généralisée », et lancé quelques piques aux «directions syndicales», comme le NPA, les rédacteurs concluent par des appels à «envoyer la thune» aux «intersyndicales» ! Même discours dans Rebetiko qui propose, vu la «difficulté» de prendre la monnaie dans «les caisses des patrons», au «mouvement de financer le mouvement», via des «caisses gérées localement», même lorsqu’elles utilisent les «comptes en banque d’organisations syndicales». Pas la moindre ligne sur la monnaie distribuée par l’État et les industriels aux «caisses» desdites organisations ! Il est beau «l’insurrectionnalisme», version Tiqqun ! C’est la vulgaire couverture du néosyndicalisme sponsorisé par les lobbies de la prétendue «société civile», NPA en tête. Ni plus, ni moins.


Jura libertaire 20 novembre 2010

Ne vous laissez pas décourager par la longueur du texte : il est extrêmement intéressant et peut vraiment être le point de départ d'une analyse de ces événements qui n'ont, en fin de compte, strictement rien donné.
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Message  niouze Lun 22 Nov - 2:42

interressant , c'est marrant car en lisant le titre , j'ai penser a un énièmes textes proposant le blocage comme moyen de révolution , hors il n'en est rien bien au contraire et je me retrouve assez dedans , car c'est un peu la réflexion que je me suis faite vers la fin , si ces blocages avaient vraiment menés a un blocage plus généralisé du pays (comme en 68) peut etre que ... mais preuve qu'il n'en est rien
le problème après, c'est que j'en (re)vient a une conclusion que j'ai déjà eu y a moult , que j'ai encore de temps a autre lorsque certain menace de faire peter leurs usines, et qui est .....c'est Souvarine qui a raisons (pas celui ayant existé car je découvre qu'il y a eu un coco qui s'appelait comme sa , mais le personnage de fiction )
plutôt qu'essayer de lutter pour avoir des miettes, commençons par détruire ce qui nous opprime; seulement le problème après est comment le faire comprendre !(et comptez pas sur moi pour poser des bombes )

apres cependant je trouve un intérêt , du moins me semble t'il a la grève, le blocage ....c'est celui de, pour un instant ,pouvoir reprendre le cours normal de la vie , pour ceux qui s'échine depuis des années a leur travail pouvoir souffler ne serait ce qu'un instant (d'ailleurs c'est ce que tout le monde demande, sinon ils s'en foutrait de bosser jusqu'à 62,65, ou même 80ans )

Après en plus ce texte a ceci d'important qu'il montre bien , ici pour l'industrie pétrolière mais sa peut etre ramené a tout , que de toute manière tout est mondialisé et que de ce faite un blocage ne peut plus etre comme a une certaine époque complètement pénalisant pour le patron , ou l'actionnaire qui se feront leur argent ailleurs ....

Maintenant en faite y a aussi un fatalisme dans ce qu'il c'est passer le mois derniers , on en avait parler bien avant lorsque je disait que de toute façon je m'en foutait la retraite j y croyait pas ....et je pense que je ne suis pas le seul dans ce cas (ou alors les gens s'accrochent juste aux quelques miettes qu'ils espèrent pouvoir glaner )

maintenant la solutions ou est elle, j avoue que j'en sais rien ???

edit rein a voir mais sinon c'est quand même marrant , c'est justement un des média alternatif qu'il critique qui le diffuse , soit ils ont une franche dose d'autocritique ou d'humours (dans ses deux cas tout a leur honneurs) soit ils lisent pas ce qu'ils diffusent
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Message  ivo Lun 22 Nov - 10:30

négation de leur systeme.

il suffit d'arreter de faire ce qu'ils ont l'éternelle habitude que l'on fasse.
consommation, circulation, travail, etc ...
et la machine s'arrete.

couplé à une réappropriation de l'espace public ...

et hop ^^



le seul pb c'est que le bétail est bien dressé et persuadé que sans bourreau il est perdu.
il va donc falloir attendre que le bétail souffre suffisament.
ce qui ne devrait pas tarder avec ttes leurs conneries de pressions budgetaires de nos cheres "instances internationnales".
l'étape suivante sera une énième tentative de fascisme et l'heure de faire des choix ^^
ainsi que de ressortir les guillotines.
ivo
ivo

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http://gravos.110mb.com/

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Message  Groucho Marx Lun 22 Nov - 10:55

Ton point de vue est bien autoritaire pour un libertaire(ou alors c'est de l'ironie?)
ivo a écrit:ainsi que de ressortir les guillotines.
encore faudrait-il être sûr de qui va prendre le controle de ces guillotines...
et quoi de plus contradictoire que des "bourreaux libertaires"
que ce soit la Révolution Française, la Révolution Russe, ou la guerre civile espagnol. Cela n'a jamais été les "tendances libertaires" qui l'ont pris! elles se sont même retrouvées à chaque fois dessous!

A chaques fois cela a été "on change tout pour que rien ne change", l'opprimé devient bourreau.

Nos athées sont de pieuses personnes! Wink
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Message  ivo Lun 22 Nov - 11:11

c'est l'eternel débat ... ^^

seulement la politique de la joue tendue n'a jamais fonctionné face aux autoritarismes ...

ce qui ramene à un autre éternel débat ... ^^

dont les autoritaires ne s'embarassent pas eux .....................

j'en conclus donc qu'on aura le temps de discuter apres les pendaisons ^^
[/end of jokeflood]


c'est pour cela que la "théorie du blocage" est interessante.
elle montre que meme si on arrive à bloquer la machine par des moyens pacifistes
ils auront tjs des réactions fascistes pour s'imposer .....................................................................

CQFD et choisis ton camps camarade ... ^^
ivo
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Message  Groucho Marx Lun 22 Nov - 11:23

ivo a écrit:seulement la politique de la joue tendue n'a jamais fonctionné face aux autoritarismes ...
mais tu es autoritariste!
ivo a écrit:CQFD et choisi ton camps camarade ... ^^
CQFD j'en déduis donc...
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Message  ivo Lun 22 Nov - 12:21

face aux autoritaires je le suis largement autant qu'eux.
ils ne reconnaissent que ça ....

sinon je suis le plus cool des babas.
ce qu'ils ne sont pas ....
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Message  Invité Lun 22 Nov - 13:23

Pour moi, être anar (ou libertaire parce que le mot "anar" fait peur aux anars eux-mêmes et qu'il faut rester politiquement correct même chez nous) ne veut pas dire être non-violent. Je distingue clairement la société que je veux, basée sur l'autogestion et l'appropriation des moyens de production, des moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but. Tant qu'on restera "gentils" on n'obtiendra rien. On a assez chanté "on lâche rien". La preuve que la non-violence ne marche pas : cette lutte qui a été très dure (et j'en sais quelque chose perso) et qui n'a rien, mais strictement rien donné. Et SUD (= NPA) qui fait des pétitions pour obtenir un referendum, ça me fait... je sais pas, rire ou pleurer...
Je pense qu'il faut distinguer autoritarisme dans la société que nous voulons, et violence dans la lutte. J'essaierai de développer, j'ai pas trop de temps là.
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Message  Groucho Marx Lun 22 Nov - 15:14

tu me rassures Ivo cheers ...
ahlala Rolling Eyes la sémantique nous (me?) fait souvent prendre des lanternes pour des vessies. Wink Ce "choisit ton camp" réveille à chaque fois chez moi le syndrome d'Hulk stirnerien! Embarassed What a Face
(je repasse plus tard)
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Message  niouze Lun 22 Nov - 15:26

basée sur l'autogestion et l'appropriation des moyens de production, des moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ce but.

faut voir ce que t'appelle l'appropriation des moyens de productions : la plupart de ses moyens en france n'existe plus ....puisque tout vient de chine (et ailleurs la ou la main d'œuvre est pas chère )
etre esclave du capitalisme ou etre esclave de soi même j y voit pas non plus une grande différence !

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Message  alangaja Lun 22 Nov - 17:22

Nyark nyark a écrit:Pour moi, être anar ne veut pas dire être non-violent.
c'est un point hyper important, et je suis totalement d'accord. d'une part, la violence vient d'abord de l'oppresseu, il ne faut jamais l'oublier. d'autre part, une grève, un blocage, sont des expressions du rapport de forces, elles sont donc en soi violentes... et on ne peut pas faire autrement.
on peut le regretter, mais il faut l'accepter, ou alors voter PS. ou devenir flic/faf !
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Message  alangaja Lun 22 Nov - 17:25

Nyark nyark a écrit:La preuve que la non-violence ne marche pas : cette lutte qui a été très dure (et j'en sais quelque chose perso) et qui n'a rien, mais strictement rien donné.
là aussi, 100% d'accord. si les syndicats avaient échoué à freiner leur base, c'était la grève générale, et le patronat était à genoux DANS LA SEMAINE. même sans les grands cortèges...
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Message  Groucho Marx Lun 22 Nov - 20:38

il est extrêmement intéressant et peut vraiment être le point de départ d'une analyse de ces événements qui n'ont, en fin de compte, strictement rien donné.
ils auront au moins donnés une analyse interessante pour le futur!
profitez en c'est pas tous les jours que je positive!
Et puis est-ce que cela n'a pas ouvert les yeux de quelques personnes de la base syndicale sur leur centrale... même peut? (... je supputes à donf là)
yaura bien une goutte qui fera débordée la vase Wink
Il est beau «l’insurrectionnalisme», version Tiqqun ! C’est la vulgaire couverture du néosyndicalisme sponsorisé par les lobbies de la prétendue «société civile», NPA en tête. Ni plus, ni moins.
j'aime vraiment comment il tacle Twisted Evil

sinon, ce que cela m'inspire (sans doute rien de revolutionnaire! Wink ) un peu en vrac :
Si au siecle dernier, surtout au XIX°, la dichotomie entre gauche et droite (ou patron et ouvrier) était relativement simple à définir en théorie... dans la pratique et au fil de l'histoire et de l'évolution des sociétés (que ce soit des états, des partis, des entreprises) de nos jours les pré-supposés, "les définitions des cibles" sont à revoir complètement.

On ne peut plus se baser uniquement sur la definition de lutte des classes de type marxiste entre "capital" d'un coté et "prolétariat" de l'autre. Surtout avec des syndicats étant clairement (depuis 68) du coté du capital. Surtout avec un patronnat qui n'a plus sont mot à dire vu qui s'est fait dépossédé de son "pouvoir" par la mutation de "capitalisme patronnal" en "capitalisme actionnarial" (d'une certaine façon, le MEDEF de nos jours est plus un syndicat de gros actionnaires que de patrons)... avec en plus une part de plus en plus importante du prolétariat partiellement rémunéré par des actions (par l'intermédiaire de primes de rentabilité, de 13me mois etc...) depuis 20 ou 30 ans.

Déjà, si la base syndical se "revoltait" contre leur centrale... tout du moins contre leurs délégués véreux (et ils sont nombreux).
Rien que ça, ce serait un petit "plus plus"... pour engrainer tout la masse non-syndicalisée/politisée.

Voir clairement la société que l'on veut, c'est bien, s'attendre à la voir arriver, faut pas trop espérer... même ceux qui ont une vingtaine d'années n'en verrons surement pas la couleur... par contre, on peut faire en sorte que vos gamins (j'en ai pas j'en veux pas) continuent un chemin défriché par nos soins, que ce soit par l'action, par l'éducation ainsi que par le dialogue.
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Message  Groucho Marx Mar 23 Nov - 6:56

Autre réflexion intéressante qu'apporte ce texte que certains potes évoquent depuis longtemps, c'est l'exagération des médias alternatifs des évènements, une tendance à faire plus de la propagande que de l'information.

Si cela peut "motiver les troupes", celles des activistes, des convaincus, ceux qui sont prêts à en découdre, cela fait perdre toute crédibilité aux luttes naissantes au près de "l'en-dehors" (ayant ou non une conscience politique)...
de même pour le langage utilisé, je remarque que la "littérature faite par les activistes pour les activistes", quand on la fait lire à cet "en-dehors" (dont je fais parti), a un effet contre-productif pour ce qui me semble etre capital (mouarf) à l'heure actuel à savoir la "convergence des récalcitrants"... avant d'espérer avoir un assentiment réel de la population vis-à-vis de ces luttes du type blocage... d'autant plus pour des blocages "musclés".

Comme disait coluche à propos de Mai 68:
les gens gueulaient "ce n'est qu'un début continuons le combat" alors qu'en faite ce n'était qu'un combat et fallait continuer le début

Et ce début, selon moi, est une communication vers l'en-dehors débarrassée cette "littérature faite par les activistes pour les activistes". On ne peut dénoncer la propagande de l'état, le capital, des médias, des syndicats, etc... à l'aide d'une propagande "gauchisante" (que ce soit anarchiste, communiste, de n'importe quelle tendance).
Si l'on recherche l'assentiment de la population, plutot que sa manipulation... bien sûr! ... ce qui n'est pas le cas de tout le monde dans les luttes radicales!

c'est pour cela que la "théorie du blocage" est interessante.
elle montre que meme si on arrive à bloquer la machine par des moyens pacifistes
ils auront tjs des réactions fascistes pour s'imposer .....................................................................

CQFD et choisis ton camps camarade ... ^^
il me vient une reflexion supplementaire en relisant ivo:
ici se trouve justement l'interet des luttes pacifistes pour obtenir l'assentiment de la population : le deploiement de méthodes "fascistes" contre des blocages pacifistes.
il n'y a pas une bonne et une mauvaise méthode à partir du moment où il y a un but commun.

Mes pensées sont qlq peu chaotiques... en esperant qu'elles restent compréhensibles...
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Message  Groucho Marx Mar 23 Nov - 7:35

je viens de retomber sur un texte transmis par un pote "activiste" (partisan du blocage quel qu'en soit la forme) datant de la fin octobre de cette année, pas de signature, donc je ne connais pas l'origine, mais vu que c'est un proche, je suis sûr qu'il ne me l'a pas donné pour rien! Wink
Peut être qu'il vaut mieux créer un autre sujet, pour la clarté du débat?
vu que je le trouve complémentaire au texte de départ, je le poste à la suite.
Je vous laisse maitre de la "ligne editoriale" du forum (tout du moins pour l'instant)
Mouvementisme et éternel recommencement

A toutes celles et ceux qui veulent tout niquer

On pourrait croire que l’expérience est notre alliée la plus fiable, on pourrait croire aussi que lorsque le sol craque sous nos pieds il est urgent de se replier pour mieux tout défoncer, qu’une vie menée pour le triomphe de la liberté n’est pas qu’une suite d’infirmes stérilités. On pourrait... On veut (se faire) croire que derrière la mascarade politique et syndicale qui s’agite comme un corps fraichement décapité se cache un semblant de potentialité révolutionnaire, d’une autre vie, d’un autre monde. On se ment, à soi-même et aux autres. On se croit autre chose qu’une sorte de professionnel de l’activisme et de « la radicalisation des mouvements », pour finir par en faire un mode de vie, un rôle social confortable. Mais qui vit de combattre un ennemi a tout intérêt de le laisser en vie.

Depuis quelques semaines, le bout de territoire sous domination de l’Etat français est secoué de divers désordres. Grèves, blocages, pillages, émeutes, destructions en tout genre et sabotages agitent le train-train quotidien. Ici et là, des flics reculent face aux manifestants, collèges, douanes et bureaux de chefs partent en fumée alors qu’un peu partout des émeutiers de tous âges mettent au point des manœuvres de libération à la fois nouvelles et vieilles comme le monde avec rage et joie. Les pratiques sont radicales, il n’y a pas lieu d’en douter.

Seulement, nous sommes des femmes et des hommes, de celles et de ceux qui mettent en pratique leur rage à bras le corps, qui avons un rêve au cœur, celui de reprendre nos vies en main, et de les vivre, parce qu’ici-bas nous ne faisons que mourir un peu plus, jours après jours, et qu’au-delà, il n’y a rien d’autre que des faux paradis. Ces pratiques sont de celles que nous préconisons pour dévaster ce monde qui nous humilie, ce sont les perspectives de libération totale de l’individu vis-à-vis des institutions, de l’économie, de l’exploitation et de la domination en général qui nous y poussent. C’est parce que nous pouvons entrevoir autre chose que nous nous battons de telle ou de telle autre façon.

Cet autre-chose, n’est pas une affaire de quelques misérables années de retraites, ni de projets de lois, ni même d’un recul partiel de l’exploitation. C’est le bouleversement intégral des rapports de domination.

Nous avons fait le constat, après des siècles de guerre sociale plus ou moins diffuse, que les pratiques seules ne disaient rien en elles-mêmes des perspectives qu’elles ont pour but d’atteindre. On peut menacer de faire sauter l’usine avec des bombonnes de gaz pour quelques euros de merde, comme on peut s’agenouiller et se livrer à toutes les compromissions possibles pour atteindre des objectifs révolutionnaires. Les pratiques ne sont qu’une anti-chambre des perspectives, et ce sont des perspectives révolutionnaires et antiautoritaires que nous souhaitons voir émerger.

Encore un mouvement, encore une période de fatigue cérébrale et physique à courir après des fantasmes que nous avons déjà enterrés profondément dans la fosse du désespoir, à mettre entre parenthèse toutes nos luttes et les sacrifier à des « impératifs » injustifiables. Être partout, sacrifier de sa personne, Quichotter dans le désert. Faire semblant de ne pas remarquer, se faire croire qu’il y a une différence de responsabilité entre les centrales syndicales et leurs bases, qu’il y a encore quelque chose à faire dans, avec ou par rapport au syndicat. Au fond, la majorité des radicaux qui ne donnent plus que dans l’activisme a déjà enterré le mouvement dans sa tête en préparant sa chute, en tablant sur des barrages au retour à la normalité, encore des fantasmes de désespérés.

On fait comme si il n’y avait pas déjà eu une dizaine d’autres mouvements, comme si les critiques qui avaient suivit chacun d’eux n’étaient bonnes que pour les mouvements précédents. Souviens-toi bien d’oublier.

Tomber dans le panneau à chaque fois dans un éternel recommencement, ne surtout pas regarder la réalité en face, appliquer des recettes trouvées dans de mauvais livres, sans jamais sortir des habitudes : journées d’actions, assemblées générales (« inter-pro ») dont la seule finalité semble être leur répétition à l’infini et leur propre reproduction, mythologie de l’opposition entre la base-un-peu-coconne-mais-sincère et les directions des syndicats, apologie des pratiques et mise en arrière-plan des contenus, occupations où l’on s’enferme, symbolismes en tout genre, recours aux médias etc. alors qu’à coté se déchaine et s’émeute une jeunesse au bord de la crise de nerf qui se venge et retrouve le gout. D’un coté, des émeutes, de l’autre, des automatismes militants embourbés dans le vieux monde avec au final, et malheureusement, peu de choses qui les relient entre-eux, comme des voisins qui ne réussissent ou ne veulent pas communiquer. Mais la faute à qui ? Le domaine d’intervention choisi en dit long sur le contenu, aussi vrai que le manque ou le refus du contenu est en soi un contenu clair, caché sous un impérieux voile de tâtonnement et d’incertitude de façade. Dans cette situation, aller appuyer candidement des piquets de grèves syndicaux avec des œillères nous empêchant d’apercevoir toutes les manœuvres politiques sous nos yeux qui font barricade à toute spontanéité pendant que juste à coté, les flammes prennent de la hauteur, c’est faire le choix confortable des habitudes, éviter de contribuer au grand saut dans l’inconnu d’un déchainement collectif et individuel des passions destructrices.

Disons-le franchement, passer son temps à se tromper devrait finir par inquiéter, autrement, nous questionnons la sincérité derrière les velléités affichées de radicalité et de rupture avec la démocratie et ses quelques avantages et garanties.

On l’a vu, et revu, ce n’est pas la quantité qui gouverne l’efficacité et ce n’est pas la stratégie qui gouverne notre rage. L’éléphant se laisse caresser, pas le pou.

Des groupes affinitaires de quelques personnes qui se connaissent et ont su développer une affinité et une connaissance mutuelle aiguisée à travers des pratiques et des perspectives communes ont souvent été bien plus efficaces que des masses informes de gibier à flics. Nous parlons là de porter des coups, de jour comme de nuit, efficaces, reproductibles et précis, pas symboliques. Nous parlons de dégâts réels, nous parlons de contribuer à la guerre sociale dans laquelle nous n’admettons aucune trêve, récupération ou amnistie. On l’a vu aussi, ces groupes ne peuvent pas non plus tout faire basculer tous seuls, parce que les mécanismes de la domination ne se brisent pas à coup de marteaux dans des vitres ou de molotovs dans des flics, mais aussi dans l’expérimentation d’une autre vie dans la lutte, et la subversion quotidienne des rapports inter-individuels. L’équilibre doit être respecté, mouvement ou pas.

Alors cessons de faire de la politique, laissons libre cours à notre créativité et engendrons des ruines...

Je casse, tu casses, il casse, nous cassons, Les mauvais jours finiront.
Si je pourrais avoir tendances à faire des critiques, la forme me plait
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Message  ivo Mar 23 Nov - 10:35

Je vous laisse maitre de la "ligne editoriale" du forum (tout du moins pour l'instant)
triple mouarf ^^
Si cela peut "motiver les troupes", celles des activistes, des convaincus, ceux qui sont prêts à en découdre, cela fait perdre toute crédibilité aux luttes naissantes au près de "l'en-dehors" (ayant ou non une conscience politique)...
ce qui nous a un peu motivé ici.
"tous" les sites proches de ce "mouvement" ont des colorations, présentations, ... plus fermés les unes que les autres. sans compter les traditionnelles references dogmatiques aux eternelles bibles communes.
.......
alors qu'il faut évoluer dans d'autres directions.
ici se trouve justement l'interet des luttes pacifistes pour obtenir l'assentiment de la population : le deploiement de méthodes "fascistes" contre des blocages pacifistes.
ce qui devrait etre le cas ... mais ne l'ai pas, pour # raisons qui vont de la propagande d'état au pseudos interets d'une "majorité" leurrée.
exemples aussi bien dans les mouvement récents, l'apathie face au sécuritaire, ou meme historiques;
voir '36 ou autre.
ivo
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Message  Groucho Marx Mer 24 Nov - 12:16

niouze a écrit:c'est Souvarine qui a raisons (pas celui ayant existé car je découvre qu'il y a eu un coco qui s'appelait comme sa , mais le personnage de fiction )
tu peux préciser stp?
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Message  niouze Mer 24 Nov - 12:45

petite recherche internet ....bon allez je precise Souvarine est le nihiliste dans germinal, celui qui plutot que se battre avec les mineurs fait peter la mine (je n'ai pas lu le livre mais ai vu le film (avec renaud ) )et c'est assez drole l'ayant vu au lycée on avait eu un debat ensuite , le prof nous demandant ntore personnage préferer, j'avait de suite mis lui en avant (ce qui a mon avis n'était pas du tout prévu ni par Zola , ni par le réalisateur; a croire que j'ai l'esprit tordu)
donc grosse discutions avec le reste de la classe , oui mais a cause de lui y a des morts , oui mais il ne fait rien pour aider les mineurs ..... je vait donc grosso modo raporter ma reflexion de l'époque qui en faite n'a pas vraiment changer aujourd'hui(ou du moins me revient, au vu de certaine choses actuel )
dans germinal donc on a affaire a une greve dure qui donne des espoirs au ouvrier , espoir de pouvoir etre maitre de leur destin : non. juste espoir dans des lendemain qui chante et dans une vie un brin meilleurs (du moins moins pire ) cette espoir est incarné dans le personnage de lantier (en gros le syndicaliste ) et des maheu (les prolo ouvrier, qui aimerait vivre mieux )
hors qu'en est il a la fin? ,le maheu (depardieu) est tuer par l'armée qui réprimande les manifestations (donc non tu ne vivra pas mieux) , et les ouvrier retourne travailler la bite entre les jambes dans la mines n'ayant strictement rien gagner (sa vous rappelle rien sa , les mort en moins)
tandis que Souvarine fait exploser la mines (tuant et blessant au passage ses ouvriers )
et c'est bien lui qui a raison a quoi sa sert de lutter si c'est pour toujours etre sous la botte du patron bourgeois, même si on l'est dans de meilleurs condition on reste son esclave (attention cependant je ne nie pas que les lutte du passé on été vaines ...sans elle ont serait surement dans des situations pire qu'actuel )
seulement a mon sens la vrai solution se joue dans la destructions total de ce qui nous avili ici la mines , mais dans un sens plus large le travail. Je ne dit pas qu'il ne faut pas travaillez mais avant sa il faut remettre a plat entierement le systeme du travail.
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Message  Groucho Marx Mer 24 Nov - 16:42

niouze a écrit:c'est bien [souvarine] qui a raison a quoi sa sert de lutter si c'est pour toujours etre sous la botte du patron bourgeois, même si on l'est dans de meilleurs condition on reste son esclave
D'accord, avec ce point de vue... je me suis poser la même question à l'époque d'Action Directe et de l'arrivée au pouvoir du PS qui n'a pas fait illusion bien longtemps ... ainsi que tout ce que j'ai entre-aperçu des milieux alternatifs... :pfffff:
niouze a écrit:apres cependant je trouve un intérêt , du moins me semble t'il a la grève, le blocage ....c'est celui de, pour un instant ,pouvoir reprendre le cours normal de la vie , pour ceux qui s'échine depuis des années a leur travail pouvoir souffler ne serait ce qu'un instant
j'utiliserai pas le terme "cours normal de la vie", mais j'y vois le même intérêt... pour ma part peut-être le seul vu que depuis les 80" j'ai abandonné tout espoir d'utopie durable.

Je pense que c'est cela qu'il faut retenir et souligner. C'est lors de type d'évènements (mais ce ne sont pas les seuls) que peut se produire un déclic pour une remise en question personnelle. Après on peut s'adonner à l'expérimentation sociale, lors d'un interstice laissé vacant par tout cadre... insufflé un peu de subversion dans un piquet de grève, un peu de folie dans une manif planplan....

Se focaliser de trop sur l'objectif à atteindre (ici, le retrait de l'amendement) est une erreur, se qui compte c'est les moyens, les manières que l'ont adoptent pour essayer d'y arriver.
Comme le gamin qui apprend à marcher en se prenant des gamelles...
(en tout cas c'est ce que je retire de mon experience de logistique lors de l'anti-otan à strasbourg et l'anti-g8 à rostock)

ps: @niouze: si effectivement j'aurai pu aboutir ma recherche internet, tu aurais pu mettre entre parenthese (savourine, le nihiliste dans Germinal) Razz Wink
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