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gaz de schistes

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Message  ivo Jeu 20 Sep - 8:50

Gaz de schiste : des industriels appellent à relancer le débat
Le week-end dernier, lors de la conférence environnementale, François Hollande semblait vouloir fermer la porte aux gaz de schiste. Aujourd'hui, 22 personnalités du monde de l'industrie signent un appel pour relancer le débat sur le potentiel de la France en la matière. Un appel publié sur le site internet de l'hebdomadaire L'Usine nouvelle.
>>>
http://www.franceinfo.fr/societe/gaz-de-schiste-des-industriels-appellent-a-relancer-le-debat-743635-2012-09-19
11 commentaires

l'appel et les signataires:
http://www.usinenouvelle.com/article/gaz-de-schiste-22-personnalites-de-l-industrie-appellent-a-relancer-le-debat.N182212
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Message  ivo Dim 23 Sep - 10:15

Gaz de schiste : manifestations dans toute la France
Plusieurs manifestations contre le gaz de schiste ont été organisées samedi à travers la France, à l'occasion de la journée internationale contre la fracturation hydraulique.
>>>
https://www.youtube.com/watch?v=tgp7u7t0jT4
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Message  niouze Dim 23 Sep - 17:45

le combat continue aussi dans le minervois .....
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Message  niouze Dim 23 Sep - 18:52

http://www.bastamag.net/article2621.html
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Message  niouze Jeu 11 Oct - 12:23

Les emplois au pifomètre du gaz de schiste
Le 8 octobre 2012 Sylvain Lapoix

Au cœur de l'offensive pro-gaz de schiste à l'œuvre dans les médias, les créations d'emploi sont l'objet de nombreuses estimations. Toutefois, les calculs promettant 40 000 à 100 000 emplois dans la filière sont pour le moins fumeux. Vérification des faits.

Voici deux mois qu’industriels et éditorialistes défendent le gaz de schiste1 à l’aide de promesses d’emplois complètement fantaisistes. Le “gisement de 100 000 emplois” que représenterait l’exploitation de ces hydrocarbures profonds est le deuxième argument favori (après l’indépendance énergétique) pour balayer d’un revers de calculatrice les risques environnementaux et sanitaires des méthodes brutales d’extraction qu’elle nécessite (la fracturation hydraulique). Mais si les réserves ont été évaluées à l’aide de méthodes et de données géologiques professionnelles, le potentiel social de cette industrie l’a été avec un outil mathématique de niveau CM2.

Prédire l’avenir avec une règle de trois

L’évaluation la plus populaire sous nos climats éditoriaux est l’œuvre d’un rapport livré par la société Sia conseil. Cabinet de consulting en management, Sia compte parmi ses plus gros clients GDF Suez, partenaire de Schuepbach LLC sur deux permis d’exploration pour les gaz de schiste en France et leader du secteur. Son logo apparaît par ailleurs discrètement en pied de page de Gas in focus, “Observatoire du gaz naturel” autoproclamé, coédité par GRT Gaz, filiale à 75% du géant français des bonbonnes de propane.

Pour arriver à un bénéfice de 100 000 emplois directs et indirects grâce aux gaz de schiste, la société part d’un calcul savant portant sur les trois principaux permis du Sud de la France :

Le nombre de forages par concession ne peut pas excéder 30 forages de puits par an. Pour mémoire, aux Etats-Unis, certaines zones comportent plusieurs milliers de puits. Après avoir déterminé le profil de production d’un puits type, nous avons ensuite appliqué les niveaux d’emploi observés aux Etats-Unis sur les deux périodes de vie d’un puits : sur les trois premières années (forage), 13 personnes par puits sont nécessaires ; sur les vingt années suivantes (exploitation), il suffit de 0,18 personnes par puits. Les emplois indirects et induits représentent 1,52 emploi par puits. Nous avons retraité cette moyenne américaine des horaires de travail en France (2 080 heures annuelles aux Etats-Unis contre 1 650 en France, soit un facteur de 1,26).

Conclusion : la totalité des trois concessions représenterait un potentiel de 10 000 emplois à l’horizon 2010. Jusque là, l’analyse est fine et, sinon incontestable, efficacement argumentée.

Quand soudain, peut-être usés par la quantité de statistiques sociales brassées pour savoir combien de foreurs iraient percer le plateau du Larzac, les experts de Sia rangent leurs tableaux Excel et dégainent leur Casio :

Généralisées à la totalité des ressources françaises, ces exploitations créeraient 100 000 emplois d’ici 2020 dont 40 000 emplois industriels directs, dans une hypothèse maintenant les conditions d’exploitation retenues.

Le calcul n’est pas précisé mais nous avons pu reconstituer la formule ayant permis cette conclusion :

10% x Gaz de schiste en France = 10 000 emplois
Gaz de schiste en France = 10 000 emplois x 1/10% = 100 000 emplois

En d’autres termes, les experts de Sia conseil (jugeant que toutes les extractions de gaz de schiste sont les mêmes) se targuent de prédire l’avenir avec une règle de trois.
Fact checking

Si elle peut sembler “de bon sens”, cette idée selon laquelle “un puits est un puits” est techniquement fausse : piégé dans les roches de schiste, le gaz du même nom peut se trouver en fines couches entre 2 000 et 3 500 mètres de profondeur selon les bassins. Difficile d’imaginer qu’avec plusieurs centaines de mètres de différence, il faille autant de temps et de personnel pour forer à ces différents niveaux, selon qu’on soit en Languedoc ou en Lorraine. Et pour cause.

L’argument selon lequel les gisements seraient tous pareils sur le plan de l’emploi ne survit pas longtemps à l’analyse de l’exploitation effective des gaz de schiste aux Etats-Unis. Si la règle de trois employée par Sia conseil était juste et puisqu’elle se base sur les emplois nécessaires pour exploiter les ressources, le nombre d’emplois créés devrait être proportionnel à la production de chaque Etat.

En croisant les chiffres de production de l’Agence d’information sur l’énergie américaine et les calculs d’emplois par Etat de l’institut IHS, il apparaît clairement que les deux chiffres sont totalement décorrélés : avec deux fois moins de production, la Pennsylvanie revendiquait en 2010 près de deux fois plus d’emplois que l’Arkansas. Les deux Etats affichent cependant un bénéfice social combiné inférieur au Colorado… qui a extrait mille fois moins de gaz de schiste qu’eux en 2010 !

Gaz de schiste aux Etats-Unis :production/emploi par Etat en 2010Production (bcf*)Emplois en 2010TexasLouisianeArkansasOklahomaPennsylvanieMichiganColorado06001200180024002000090000160000230000300000*en milliards de pied cube par anEmplois directs et indirects

Autrement dit, la règle de trois s’avère un outil plutôt difficile à appliquer à une industrie dépendante d’une somme de facteurs aussi large que l’énergie.

Cela n’a cependant pas empêché cette estimation de se répandre comme une traînée de poudre, ni d’autres du même calibre mathématique. Le groupement patronal britannique Institute of Directors a ainsi fait sensation le 21 septembre en annonçant un potentiel de 35 000 emplois dans l’exploration-production des gaz de schiste. Le rapport Britain’s shale gas potential sur lequel repose ce coup de com’ expose cependant clairement sa méthode pour arriver à ce chiffre à partir d’une estimation d’une hausse de 8 % de la production grâce à ces hydrocarbures :

L’industrie gazière et pétrolière britannique assure directement et indirectement l’emploi de 440 000 personnes. En supposant que l’emploi soit directement proportionnel à la production, alors une hausse de 8 % de la production de 2011 générerait un gain de 35 000 emplois, aidant à contrecarrer les pertes liées au déclin de la production conventionnelle de pétrole et de gaz au Royaume-Uni.

Ce postulat du “tous pareils” est également à l’origine de deux estimations du think tank Iref Europe. L’auteur de l’article, qui présente un potentiel de 42 000 à 62 000 emplois, a cependant l’honnêteté de reconnaître “les limitations statistiques” de la règle de trois.
Promesses

Avant la mise en exploitation des grands gisements du Nord-Est et du Sud des Etats-Unis, des promesses d’emplois toutes aussi alléchantes avaient été formulées par les industriels. En mai 2011, un rapport était repris par le quotidien Patriot News estimant à 48 000 emplois le nombre d’embauches réalisées en 2010 grâce au développement des gaz de schiste en Pennsylvanie. Signé par le département Travail et Industrie de l’Etat, le document semblait au dessous de tout soupçon.
Le mirage social du pétrole guyanais
Le mirage social du pétrole guyanais

Défendue par les élus locaux et la compagnie Shell à coup de chantage à l'emploi, l'extraction de pétrole au large de la ...

A ceci prêt que le terme d’embauche n’est pas synonyme de “création d’emploi“, une nuance relevée par l’institut Keystone, dans le même rapport ! Les “embauches” remplacent en effet parfois des départs en retraite, des licenciements ou des démissions, sans augmenter le nombre total d’emplois pourvus dans la zone. Le bénéfice “réel” pour l’emploi serait en fait de 10 000 personnes sur trois ans (2008 à 2010), ce qui pèse pour moins de 10% de la hausse de l’emploi industriel dans l’Etat, selon la même source.

Avec plus de 24 000 emplois directs au 2e trimestre 2012 dans les industries extractives, la France dispose déjà de professionnels dans les différents corps de métier nécessaires au développement des gaz de schiste. Comme pour la Guyane, de nombreuses opérations de prospection sismique ou de forage mobilisent pendant un temps limité des équipes de spécialistes qui repartent aussitôt le travail fini avec leur coûteux matériel, sans créer d’autre richesse sur le territoire que celle liée à leurs besoins quotidiens.

De quoi sauver une filière, peut-être. Mais pas de quoi s’attendre à un autre boom que celui qui fait trembler le sous-sol lors de la fracturation hydraulique.
http://owni.fr/2012/10/08/les-emplois-au-pifometre-du-gaz-de-schiste/
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Message  niouze Jeu 18 Oct - 10:58

gaz de schistes - Page 2 523538_3530139095199_1958694818_nLa société Mouvoil SA a fait une demande d autorisation de circulation
sur les routes ardéchoises et gardoises de ces camions sismiques.Si vous
en apercevez téléphonez à la cellule de veille au 0623661551 .Même si
vous ne vous sentez pas concernez faites tourner .
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Message  ivo Ven 19 Oct - 10:40

France-Gallois se prononcera pour les gaz de schiste
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8LIL8R20121018
PARIS, 18 octobre (Reuters) - Le rapport de Louis Gallois sur la compétitivité comportera un chapitre sur la nécessité d'exploiter les gaz de schiste que détiendrait la France, au grand dam de la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, écrit Paris Match.

Le gouvernement refuse l'exploration de ces gaz en raison de la dangerosité de la technique de fracturation hydraulique utilisée pour les extraire.

Selon l'ancien PDG d'EADS, "la France a deux richesses phares, le nucléaire et le gaz de schiste. Il est hors de question de faire l'impasse", écrit l'hebdomadaire.

Louis Gallois remettra son rapport le 5 novembre au gouvernement.

Selon la seule estimation existante des ressources théoriques européenne, celle de l'Office américain d'information (EIA), la France disposerait de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, soit 90 ans de sa consommation actuelle de gaz.

Un rapport des ministères de l'Economie et de l'Ecologie publié pendant la campagne présidentielle estimait que l'exploitation de ces gaz pourrait permettre à la France d'alléger de 5 milliards d'euros sa balance commerciale, déficitaire d'environ 73 milliards l'an dernier.

Le gaz représentait 30% de la consommation finale d'énergie en 2011 en France, dont plus de 22% pour la seule industrie.

Voir aussi :

ANALYSE La France enterre le schiste avant même un débat de fond (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)
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Message  ivo Sam 20 Oct - 9:12

Les gaz de schiste : oui s'ils financent la transition énergétique...
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20121019trib000725977/les-gaz-de-schiste-oui-s-ils-financent-la-transition-energetique.html
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Les gaz de schiste divisent farouchement la France et son gouvernement. Dans le même temps, Delphine Batho au nom de la défense de l'environnement exclut catégoriquement le sujet quand Arnaud Montebourg y voit un moyen du redressement productif. François Hollande quand à lui a fermé à demi la porte en refusant l'utilisation de la fracturation hydraulique en France, reportant toute éventuelle exploitation à l'invention d'une techique d'extraction plus propre et plus sûre. En réanimant les représentations les plus caricaturales de notre pays, le débat s'est cristallisé dans un affrontement idéologique borné. D'un côté, ses opposants pour qui les gaz de schiste incarnent l'industriel cupide prêt à solder le bien commun. En face, ses fervents défenseurs (cf l'appel de 22 personnalités de l'industrie) pour qui il faut saisir une opportunité inespérée de renouer avec croissance et reprise industrielle.

La gravité des crises économique actuelle et écologique à venir nous impose de ne pas fermer les yeux sur les risques environnementaux, particulièrement quand les dollars brillent ! Mais elle nous impose également d'accepter un certain risque industriel, car sans risque, point de progrès. Alors que la transition énergétique et notre système social peinent à se financer, les gaz de schiste pourraient dans les scénarios les plus optimistes permettre à la fois de renouer avec la croissance et d'entamer une réelle transition écologique. Une telle option se doit d'être considérée sereinement et collectivement entre citoyens, industriels et Etat.

Donnons-nous des principes d'exploitation positive des gaz de schiste et évaluons s'ils sont réalisables. Convenons par exemple que pour exploiter des gaz de schiste il faille réunir trois conditions :
- que les citoyens et les biens environnementaux soient protégés ;
- qu'il y ait une juste répartition de la rémunération entre les citoyens, le bien public et l'industriel ;
- et que toutes les parties prenantes soient associées à la gouvernance dans la transparence absolue des opérations.

Le premier grief des gaz de schiste est qu'ils soient émetteurs de gaz à effet de serre. Drôle de transition énergétique que de commencer par exploiter ces gaz profonds me direz-vous ... mais si c'était la seule voie économique de la réaliser véritablement ? Si les gaz de schiste sont si compétitifs, donnons-nous un objectif : pour chaque unité de gaz produite, qu'au moins une unité d'énergie soit économisée (via le financement de plan de rénovation thermique des bâtiments, la mise en place d'infrastructures de véhicules électriques, de modernisation de sites industriels, etc.), ou une nouvelle unité d'énergie renouvelable soit financée. Que l'impact climat des fuites de méthane en surface soit plus que compensé par des projets locaux. Donnons aux gaz de schiste un impact énergétique et climatique positif.

Les industriels considèrent, et les experts de l'Etat valident, que les autres impacts environnementaux sont maîtrisables. Par exemple, les risques de fuites de gaz des puits (risques communs à toute exploitation gazière ou pétrolière dans le monde), sont faibles si le forage est réalisé dans les règles de l'art et il est possible de surveiller les puits pour contrôler leur vieillissement (en exploitation puis en fin de vie); imposons et contrôlons des normes strictes. Les risques de contamination depuis le schiste vers la nappe avec les eaux utilisées pour la fracturation de la roche (ceux-ci spécifiques des gaz de schistes) peuvent être appréciés en amont par les géologues. La probabilité d'occurrence est plus importante pour les ressources du Sud-est avec des réservoirs d'eau potable plus vulnérables que dans le bassin parisien, où la roche-mère visée est séparée par plusieurs centaines de mètres des nappes. Suspendons les exploitations tant que la sécurité n'est pas garantie, comme il semble que cela puisse être le cas dans le Sud-Est.

L'usage des produits chimiques peut être encadré par une liste de 20 produits considérés comme non problématiques. Vérifions cette liste et autorisons exclusivement l'utilisation de celle-ci. Enfin, rendons les industriels responsables de tout leur périmètre de risque, et pas seulement de leur périmètre d'exploitation, comme par exemple celui de la qualité de la nappe phréatique. Vérifions que les industriels ont les capacités techniques et financières suffisantes pour intervenir en cas d'incidents (qu'ils jugent eux-mêmes improbables) et laissons les opérer, sous le contrôle de l'Etat et des citoyens.

Les nuisances liées au déplacement des camions et aux impacts paysagers doivent d'abord être limitées au maximum (usage maximal de pipe pour l'eau, camouflage des installations, etc.), puis compensées largement pour que l'équilibre soit positif pour chacun. L'Etat doit se porter garant de cette équation qui doit être vertueuse ou ne pas être.

La juste répartition de la rémunération entre les industriels, les citoyens et le bien public repose sur les espoirs issus d'une estimation imprécise des ressources (et non des réserves qui sont des ressources avérées) de gaz de schiste français et encore plus imprécise de son potentiel économique. Selon la US energy information administration, la France serait dotée de ressources équivalentes à 90 années de consommation nationale de gaz. Il se peut tout à fait que suite à étude, seuls 3 % de cette ressource soit technico-économiquement exploitable, ou qu'inversement l'intégralité du potentiel soit disponible pour exploitation. Ce gisement représente un enjeu économique colossal puisque l'énergie occupe la 1ère place dans le déficit de la balance commerciale : 62,4 milliards en 2011. L'exploitation du gaz de schiste permettrait à l'état français de réduire le déficit commercial et d'obtenir idéalement une « rente gazière » par ces nouvelles activités sur son sol.

Néanmoins, les coûts d'exploitation en France devraient être plus élevés qu'aux Etats-Unis, à cause de la densité de population, d'un impact sur le tourisme plus conséquent à compenser et d'une attention sociale et environnementale plus forte (que nous appelons de nos vœux à renforcer encore). On sait également que les prix de production aux Etats-Unis, qui devraient se stabiliser autour de 5 à 6 dollars/millions Btu (British thermal unit). contre un prix de marché de 12 voire 14 en Europe), ménagent une marge potentielle conséquente. Cette réserve économique, si elle est confirmée, peut-elle financer des normes environnementales qui garantissent la sécurité du citoyen et une rémunération locale doublées d'un mécanisme de financement de la transition énergétique ? C'est une condition à fixer pour décider une exploitation positive de cette ressource, sous le contrôle des citoyens et de l'Etat.

Arrêtons ce débat caricatural, et si toutes les conditions ne sont pas réunies, n'exploitons pas les gaz de schiste. En revanche, si il est possible dans le respect des intérêts des citoyens et dans la préservation des biens environnementaux de mettre la France sur le chemin de la croissance et de la transition écologique, faisons-le !

Maximilien Rouer et Thomas Braschi, BeCitizen
(*) BeCitizen est un cabinet de conseil en stratégies de rupture.
voir les commentaires.
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Message  ivo Mer 24 Oct - 9:27

Gaz de schiste : faut-il remercier Hollande ?
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20121023trib000726616/gaz-de-schiste-faut-il-remercier-hollande-.html
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En interdisant pour la durée du quinquennat la technique de la fracturation hydraulique pour exploiter les ressources en gaz de schiste que recèlerait le sous-sol français, le président de la République a paradoxalement pris une décision économique autant qu'une mesure de précaution environnementale. L'exemple américain montre en effet que l'exploitation des gaz de schiste est une véritable catastrophe financière.

Le débat en France sur les gaz de schiste a porté entièrement sur la question environnementale. Monsieur Hollande l'a tranché en se rangeant du côté de ses partenaires Verts. À la consternation de certains industriels français, il a interdit pour la durée de son mandat actuel la fracturation hydraulique. C'est la seule technologie pouvant extraire actuellement les vastes quantités de gaz estimées en réserves, et situées pour certaines à près de 1,5 kilomètre sous le niveau du sol français. La technique oblige à projeter dans les puits de vastes quantités d'eau éventuellement toxiques, ce qui pourrait polluer la nappe phréatique existante. Le président a appliqué le principe de précaution pour éviter d'éventuelles catastrophes environnementales.

Aux Etats-Unis, les actifs de gaz de schiste sont en pleine liquéfaction

Mais personne en France ne semble avoir remarqué qu'au pays de la soi-disant « révolution du gaz de schiste », les meilleures entreprises américaines n'appliquent pas le principe de précaution à leurs propres investissements. Pour beaucoup d'entre elles le gaz de schiste est une catastrophe financière.
Chesapeake Energy, un des leaders de l'industrie américaine, pourrait se trouver en faillite l'année prochaine si l'entreprise ne réussissait pas à couvrir son déficit de trésorerie d'environ 22 milliards de dollars. En août 2012 BHP Billiton Ltd a dû réduire de 2,84 milliards de dollars la valeur d'une partie de ses actifs en gaz de schiste aux États-Unis, lesquels avaient été achetés 4,75 milliards de dollars seulement dix-huit mois plus tôt. En juillet, deux autres sociétés, BG Group Plc. et Encana Corp, ont annoncé une réduction de plus de 3 milliards de dollars de leurs actifs en gaz de schiste. Noble Energy Inc, Exco Resources Inc et Quicksilver Resources Inc ont annoncé au total plusieurs centaines de millions de dollars de dévalorisations. D'autres devraient suivre.
En juin 2012, le Texan Rex Tillerson, PDG d'Exxon, le plus grand producteur de gaz de schiste, a résumé la situation au Council on Foreign Relations : « Nous perdons tous nos chemises aujourd'hui. Nous ne faisons pas d'argent. Tous les signaux sont au rouge. »Son collègue russe, Alexandre Medvedev, haut responsable de Gazprom contrôlé par l'État, a prévu la ruine de cette activité, il y a un an et demi. En février 2011, il a comparé le boom du gaz de schiste à la bulle Internet, « qui a énormément enflé avant de s'aplatir dans une dimension rationnelle et logique ». Les commentaires de ce haut fonctionnaire russe ont été largement déconsidérés. Pourtant, il a apparemment su évaluer le prix auquel les producteurs américains devraient vendre leur gaz de schiste : « La production massive de gaz de schiste est impossible pour un cours inférieur à 6-8 dollars par million de BTU*. »Un an plus tôt, le chroniqueur du Financial Times, John Dizard, a publié pratiquement les mêmes chiffres. Le 6 mars 2010 il écrit : « L'addition des coûts de la recherche, du développement, de l'exploitation des puits de gaz de schiste, plus celui du versement d'un rendement moyen sur le capital des investisseurs, exige un prix sur le marché au comptant de 7,50 à 8 dollars par million de BTU ».

Pourquoi la France doit être circonspecte

Or, aujourd'hui, le gaz naturel se vend aux États-Unis environ 3 dollars par million de BTU. Si nous nous référons à la précédente citation et que l'on s'intéresse aux déclarations du Russe et au témoignage du Texan, le gaz naturel se vend donc à un prix bien inférieur à celui de la production du gaz de schiste. À juger ces chiffres, le gaz de schiste est tout simplement trop cher à produire, beaucoup plus que le gaz conventionnel. Mais étant donné l'immensité des gisements potentiels, beaucoup de foreurs sautent sur l'opportunité, creusent et en découvrent de nouveaux. Les producteurs inondent le marché, et les prix s'effondrent.
Alexander Medvedev a sûrement raison quand il dit : « Nous ne voyons pour nous aucune menace dans le développement du gaz de schiste. » Vendre du gaz américain en Europe exigerait sa liquéfaction pour le transport ; cela ajouterait 3 dollars au prix minimum nécessaire d'au moins 8 dollars par millions de BTU. Comme le prix de ventes se situe en Ukraine à environ 12 dollars par million de BTU en juin 2012 par exemple, Gazprom ne s'inquiète pas de la concurrence américaine. M. Medvedev craint-il que l'Ukraine exploite localement le gaz de schiste ? De nombreux pays ont du gaz de schiste, mais ils manquent de certains ou de la plupart des éléments dont disposent les États-Unis. En plus des lois du sous-sol favorisant la ruée vers le gaz de schiste, les États-Unis ont d'autres avantages : beaucoup d'eau (jusqu'à 400 camions-citernes sont nécessaires à chaque nouveau forage), les flottes de camions eux-mêmes, les routes pour les conduire, le matériel de forage et les personnes déjà formées pour percer les trous, sans oublier les réseaux de gazoducs existants. La plupart des estimations pour l'exploitation du gaz de schiste en Ukraine, en Pologne, en Chine, etc., évaluent les coûts de production à trois fois plus que ceux des États-Unis. En d'autres termes, le prix de vente minimal, entre 6 à 8 dollars par million de BTU pour le gaz de schiste américain est bon marché !
Revenons au cas de la France. Après que le président Hollande a claqué la porte à la fracturation hydraulique, vingt-deux figures majeures de l'industrie, des syndicats et de l'enseignement ont lancé un appel : « Nous demandons au président de la République d'engager un grand débat national et public sur les gaz de schiste qui impliquerait toutes les parties prenantes. Il permettra d'évaluer sereinement son impact sur l'environnement, l'emploi, l'investissement et la recherche ». Ce débat ne peut avoir lieu sans un examen attentif des échecs économiques du gaz de schiste aux États-Unis à travers des documents comme ceux des fiches réglementaires de la SEC, des faillites, des procès civils et des décisions judiciaires.
Quelle que soit sa forme, le débat français ne peut passer à côté de ces données américaines. C'est le plus sur moyen d'éviter aux entreprises de dévaler la pente des pertes massives — qui signifieraient aussi des pertes des redevances pour les collectivités locales et des pertes d'emplois. La France doit être circonspecte sur les affirmations des banques d'investissement, des cabinets de conseil, des cabinets d'expertise comptable et des firmes de courtage. Sciemment ou pas, certains d'entre eux gonflent la bulle spéculative du gaz de schiste aux États-Unis. De nombreuses preuves irréfutables seront disponibles pour l'établissement de la vérité économique du gaz de schiste. La France aura cinq ans pour les passer au crible.
Que ce débat ait lieu ou pas, le président Hollande devrait non seulement être perçu comme un protecteur de l'environnement mais tout autant être crédité du rôle de gardien de l'industrie française contre les excès de la spéculation énergétique.

* Le British Thermal Unit (abrégé en Btu ou BTU) est une unité d'énergie anglo-saxonne qui est définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré F° à la pression constante d'une atmosphère
______

Robert Bell est president du department Finance and Business Management, Brooklyn College, city university of New-York. Il est l'auteur de La Bulle verte, Paris, 2007, éd. Scali.
Oleg Rusetsky est ancienétudiant-chercheur du Professeur Bell dans le « Business Program » de Brooklyn College. Diplômé en 2010, il vit à New-York.
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Message  ivo Mar 11 Déc - 14:05

Denis Baupin : "Arrêtons de croire qu'on possède un eldorado dans notre sous-sol"
>>>
http://www.franceinfo.fr/economie/arretons-de-croire-qu-on-possede-un-eldorado-dans-notre-sous-sol-denis-baupi-829411-2012-12-11
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Message  niouze Mer 9 Jan - 18:31


Les collectifs anti gaz et huiles de schiste du Gard et de l’Ardèche se désolidarisent des conclusions de la « mission d’expertise

lundi 7 janvier 2013

Communiqué de presse :

Permis de recherche d’hydrocarbures du Bassin d’Alès :
les collectifs anti gaz et huiles de schiste du Gard et de l’Ardèche se désolidarisent des conclusions de la « mission d’expertise ».

Dans le cadre du réexamen par l’Etat (sous la pression, scientifiquement étayée, des organisations citoyennes) du permis de recherche d’hydrocarbures dit du « Bassin d’Alès » accordé en 2010, les représentants des collectifs Gardois, Ardéchois et du collectif des élus étaient conviés à une réunion en Préfecture du Gard le 5 décembre 2012.

Les Collectif gardois et ardéchois se félicitent bien sûr de la volonté du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie de soumettre le permis litigieux à une mesure d’expertise. Ce choix dénote une prise de conscience des incohérences manifestes du permis en cause, à tort présenté par son titulaire, la Société MOUVOIL, comme visant des hydrocarbures conventionnels.

Les Collectifs prennent note de l’exigence de la société MOUVOIL de disposer d’un droit d’agrément de l’expert missionné par l’Etat.

Les Collectifs affirment qu’ils ne sauraient en aucun cas, comme cela leur a été proposé par l’administration, participer à l’élaboration du cahier des charges de la mission de l’expert à nommer, tâche qui leur paraît ressortir de la seule compétence et responsabilité de l’Etat, ordonnateur de la mesure.

Toutes les analyses scientifiques établissent que, contrairement aux dénégations de la société MOUVOIL, celle-ci recherche des hydrocarbures non conventionnels, qu’il s’agisse de gaz de schiste, ou d’huiles lourdes, ces dernières faisant appel à des techniques tout aussi polluantes que la fracturation hydraulique. Les Collectifs, s’ils sont auditionnés, comme il sont prêts à l’accepter, seront à même, grâce à leur commission scientifique, d’apporter à l’expert désigné tous les éléments justifiant l’opposition citoyenne au projet incriminé. Les Collectifs ne se sentent cependant pas liés par les conclusions de cette mission.

Les Collectifs réaffirment enfin leur conviction de la nécessité d’engager une véritable transition énergétique seule porteuse d’avenir, et d’abandonner la recherche, au prix fort environnemental, des derniers gisements d’hydrocarbures inclus dans la roche mère.

Contact :
Antoine Combier – 04 75 36 72 83
coordination@stopaugazdeschiste07.org

LES COLLECTIF GARDOIS ET ARDECHOIS STOP AU GAZ ET HUILES DE SCHISTE
http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article398
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Message  niouze Sam 12 Jan - 11:51

Les gaz de schiste, encore plus polluants que le charbon ?

Par Sophie Chapelle (10 janvier 2013)


Des chercheurs de l’Université du Colorado et de l’Administration nationale de l’océan et de l’atmosphère (NOAA), aux États-Unis, estiment que les fuites de méthane aux abords des puits de de gaz et de pétrole du bassin d’Uintah (Utah), s’élevaient à 9 %. Ce qui dépasse de loin la valeur retenue par l’Agence américaine de l’environnement (EPA) qui évoquait 2,4 % pour l’année 2009. « Nous nous attendions à obtenir des niveaux élevés de méthane, mais pas de cette ampleur », admet Colm Sweeney, l’un des codirecteurs de l’étude, publiée le 2 janvier dans la revue Nature.

De quoi remettre en cause l’un des arguments forts en faveur du gaz de schiste, à savoir son impact climatique réputé plus faible que la combustion du charbon dans des centrales thermiques. En rejetant du méthane, qui possède un coefficient de réchauffement 25 fois supérieur à celui du gaz carbonique, la production de gaz de schiste par fracturation hydraulique pourrait avoir un bilan en gaz à effet de serre équivalent, voire supérieur, à celui du charbon.

Cette révélation a aussitôt fait l’objet de critiques par l’industrie du secteur et par d’autres chercheurs qui mettent en doute la méthode de calcul des fuites utilisée. De nouveaux travaux sur les émissions de méthane liées au forage des gaz de schiste ont été entrepris par la NOAA, mais aussi par l’Université du Texas et l’ONG Environmental Defense Fund. Leurs résultats seront publiés cette année.

Source : Nature
http://www.bastamag.net/article2872.html
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Message  ivo Jeu 17 Jan - 10:12

Le gaz de schiste en 5 questions
dossier sur mesopinions.com
http://www.mesopinions.com/dossiers/gaz-schiste-5-questions/5
...
Les risques de cette méthode sont nombreux :
- la pollution des eaux en cas de fissures dans les tuyaux.
- la pollution de l'air avec l'émission de gaz à effet de serre.
- de petits épisodes sismiques.

...
Le ministre des Affaire étrangères, Laurent Fabius, aurait confié à des journalistes que la France et l'Algérie allaient prochainement signer "un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste
...
- Une pollution chimique : On a recensé pas moins de 500 produits chimiques utilisés pour assurer cette fracturation. Mais on ne sait pas ce que contiennent les additifs, ni ce que cela occasionne comme dommages collatéraux au niveau environnemental.
- Une consommation en eau gigantesque : 15 à 20 millions de litres d’eau sont nécessaires pour chaque puits.
- Une eau polluée impropre à la consommation : Que faire de cette eau polluée ? Difficilement recyclable à cause du nombre de produits de différentes natures, son devenir est incertain. Dans un second temps, ce sont les nappes phréatiques qui sont menacées.
- Des risques pour les riverains : En cas de fuites dans la roche, c’est toute la nappe qui est polluée par le gaz au point de pouvoir mettre le feu à l’eau du robinet.

...
Une étude a démontré que l’exploitation du gaz de schiste avait un impact néfaste sur la santé des habitants.
Cette organisation environnementale a sondé 108 résidents répartis sur 14 contés de Pennsylvanie. 22 ménages ont décelé chez leurs animaux de compagnie et leur bétail quelques symptômes : ils perdaient leurs cheveux, faisaient des crises, tombaient malade et mouraient.
70% des participants se sont plaints de maux de gorge et 80% d’entre eux ont souffert de sinusites. 62% ont ressenti plus de fatigue et ont constaté que leur humeur avait changé.
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Message  niouze Mar 5 Fév - 18:49


Gaz de schiste : des parlementaires pro-nucléaires relancent le débat sur l’exploitation

Deux parlementaires pro-nucléaires relancent le débat sur l’exploitation des gaz de schiste en donnant le coup d’envoi, le 31 janvier, à un rapport visant à évaluer les « alternatives » à la fracturation hydraulique. Un rapport d’étape est annoncé au printemps.

Plutôt discret, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) a la faveur des médias depuis que certains parlementaires ont décidé de rouvrir, le 31 janvier, le dossier controversé de l’extraction des gaz de schistes. La commission des affaires économiques du Sénat a en effet demandé à l’Opecst de « conduire une étude » relative aux « techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de schiste ». Il se trouve que le sénateur UMP et président de l’Opecst, Bruno Sido, est également secrétaire de la commission des affaires économiques du Sénat.

Le même président de l’Office parlementaire a nommé deux rapporteurs qui auront la responsabilité de mener à bien un rapport visant à évaluer lesdites « alternatives » à la fracturation hydraulique. Cette lourde tâche a été confiée au sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, lui aussi membre de la commission des affaires économiques, et au député socialiste Christian Bataille, grand spécialiste de l’énergie nucléaire, accusé par les mauvaises langues de se faire la voix des lobbies du nucléaire.

Jean-Claude Lenoir et Christian Bataille sont en fait à l’initiative de la saisine par la commission des affaires économiques du Sénat, reconnaît son président, Daniel Raoul, éminent membre de l’Opecst. Et il est nécessaire de préciser ici que ces parlementaires ont en commun d’être membre de groupe d’études de l’énergie (pour ce qui concerne les sénateurs cités) et/ou de travailler à des rapports sur les énergies, avec la particularité de défendre la cause du nucléaire.

Ce petit groupe a donc quelques affinités dans le domaine énergétique. Et semble d’accord pour remettre à l’ordre du jour l’exploitation des gaz de schistes. Daniel Raoul le dit à sa manière : « S’il est en effet hors de question de recourir aux techniques de fracturation hydraulique, il est tout aussi regrettable d’interdire toute réflexion et recherche permettant la mise au point de technologies alternatives, respectueuses de l’environnement », et, cela va de soi, « d’exploiter éventuellement cette ressource » .

Il n’y a aucun risque que des opposants aux gaz de schiste prennent en main l’étude de l’Office parlementaire. Denis Baupin, député EELV membre de l’Office parlementaire, a d’ailleurs contesté le motif de l’étude, lors de la nomination des rapporteurs le 21 novembre 2012 : « l’opinion publique est défavorable à l’exploitation des gaz de schiste et cette saisine pourrait lui donner le sentiment que l’on contourne les engagements pris ».

Réagissant au lancement de l’étude par l’Office parlementaire, les élus écologistes du conseil régional d’Ile-de-France « réaffirment leur vive opposition à toute exploitation de ces gaz et huiles de schistes dont les sous-sols franciliens sont riches (des études évaluent les réserves en Seine-et-Marne à 700 millions de barils) » (lire le rapport du Conseil scientifique régional d’Ile‐de‐France).
PDF - 6.5 Mo
Rapport du Conseil scientifique régional d’Ile-de-France sur les gaz de schiste

Mounir Satouri, Président du groupe des élus écologistes au conseil régional d’Ile-de-France, dénonce « cette quête insensée de la dernière goutte de pétrole alors qu’il est grand temps de se tourner vers l’avenir et de miser sur le développement des énergies renouvelables. Il est urgent de sortir de la dépendance aux énergies fossiles et d’entamer la transition énergétique des territoires ».

Les écologistes soupçonnent l’étude sur les « hydrocarbures non conventionnels » d’être une manœuvre de parlementaires pour avancer sur le terrain de l’exploitation des gaz de schistes. Le lancement du rapport parlementaire va jusqu’à susciter l’émoi au gouvernement : Delphine Batho, ministre de l’Écologie, a dû réaffirmer son refus de les exploiter. D’autres membres du gouvernement sont restés muets (voir plus bas).

Une lecture attentive de l’étude de faisabilité du rapport parlementaire (voir le document), comme la procédure l’exige, montre que les rapporteurs ont pris fait et cause pour l’exploitation des gaz de schistes.
PDF - 996.7 ko
Etude faisabilité de l’Office parlementaire

Le socialiste et l’UMP écrivent que la saisine est l’occasion pour l’Office parlementaire d’étudier les hydrocarbures non conventionnels, « a surgi en France fin 2010, pour aboutir, quelque peu dans la précipitation, à la loi du 13 juillet 2011 ». Une loi interdit certes l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes et prévoit l’abrogation des permis de recherches, mais qu’à cela ne tienne, « elle laisse toutefois une porte entrebâillée, puisqu’elle prévoit la création d’une commission chargée d’émettre des avis sur des expérimentations réalisées à seule fin de recherches scientifiques ».

Nous y voilà : une brèche est ouverte et il faut s’y engouffrer, d’autant plus que les « auditions préliminaires confirment l’intérêt de cette saisine sur les techniques alternatives ». Qui sont les auditionnés ? Ils ne sont pas cités. Mais l’Institut français du pétrole et d’autres organismes, ainsi que Total, apparaissent dans le document.

Les premières auditions ont été fructueuses : la « recherche de techniques alternatives » permet de « maîtriser les risques sans céder à l’immobilisme ». Le « nombre d’additifs chimiques utilisés » pour la fracturation hydraulique peut être limité, « l’impact sur les paysages peut être réduit », « le nombre de camionnages peut également être réduit », et les « procédés de fracturation » ont évolué pour consommer « significativement moins d’eau que la fracturation classique ». Mieux, il existe une technique de substitution à la fracturation hydraulique : « la fracturation au propane, employée en Amérique du Nord par les entreprises GasFrac et eCorp », que les rapporteurs proposent d’étudier sur place.

En conclusion, l’étude faisabilité estime que la « technique interdite par la loi du 13 juillet 2011, à savoir la fracturation hydraulique, a déjà beaucoup évolué depuis lors. Il s’agit d’une technique ancienne qui évolue aujourd’hui rapidement sous l’effet de considérations environnementales de plus en plus partagées » . On sait déjà ce que contiendra le prochain rapport de l’Opecst : cela plaira sans doute aux lobbies intéressés par l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.

Rappelons que le gouvernement Ayrault n’a pas fermé la porte à l’exploitation du gaz de schiste. Le très médiatique Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a choisi l’Union française de l’électricité, pour s’exprimer sur l’exploitation du gaz de schiste en France, en novembre 2012. Un parterre de choix (EDF, GDF Suez, Areva, l’allemand E.ON, l’italien Enel) a entendu avec satisfaction son ralliement aux éléments de langage développés par les industriels de différents secteurs : « Nous travaillons à imaginer une nouvelle génération de technologies propres qui permettraient d’extraire (les gaz de schiste) sans abîmer (l’environnement, ndlr) », a-t-il lancé.

François Hollande avait précisé que la recherche de techniques alternatives à la fracturation hydraulique continuait et qu’il « prendr(ait) ses responsabilités » si une nouvelle technique respectueuse de l’environnement apparaissait.
http://www.politis.fr/Gaz-de-schiste-des-parlementaires,20840.html
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Message  niouze Mer 24 Avr - 20:23

Pour le Medef, ne pas investir sur le gaz de schiste "serait une erreur dramatique"
Le Monde.fr | 24.04.2013 à 15h45 • Mis à jour le 24.04.2013 à 17h05

Par Anne Eveno
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Jeudi 25 avril, le conseil national du débat sur la transition énergétique délivrera un état des lieux de ses travaux. A cette occasion, le groupe de contact des entreprises fera connaître ses propositions. C'est dans cette fenêtre de tir que le Medef a choisi, mercredi 24 avril, de faire connaître ses réflexions et revendications, "pour un mix énergétique compétitif". Celles-ci sont, sans surprises, assez proches de celles du groupe de contact.

Dans une mise au point préalable, Laurence Parisot, la présidente du mouvement patronal a estimé que la question de la transition énergétique ne pouvait être pensée sans "réfléchir à la situation économique de notre pays", l'énergie étant un facteur clé de la compétitivité des entreprises françaises.

Mme Parisot a ainsi rappelé que dans certains secteurs, comme la plasturgie, la chimie ou le caoutchouc l'énergie représentait 61,7 % en moyenne de la valeur ajoutée. Dans ces conditions, le Medef appelle notamment à permettre l'exploitation des potentiels énergétiques nationaux, c'est-à-dire le gaz de schiste.

Laurence Parisot, après avoir énuméré l'impact de la révolution de gaz de schiste sur l'économie américaine (900 000 emplois d'ci à 2015, 2 000 milliards de dollars d'investissements d'ici à 2035, un avantage moyen de 930 dollars par an sur la facture des PME et des ménages...), a insisté sur le risque que courrait la France à ne pas ouvrir le débat sur le sujet. "Nous avons un risque sur notre modèle social et nous risquons de passer à côté d'une manne extraordinaire sous nos pieds, ce serait une erreur dramatique", a-t-elle déclaré.

CONTRE EXEMPLE ALLEMAND

L'autre sujet de préoccupation des entreprises sur la nature du mix énergétique que choisira la France. Avec à la clé, la revendication de voir "préserver les atouts du nucléaire". Pour le besoin de la démonstration, Jean-Pierre Clamadieu, président du chimiste Solvay et président de la commission développement durable du Medef, a souligné le contre exemple allemand : "Une vision en vraie grandeur de ce qu'est une transition énergétique brutale et massivement tournée vers les énergies renouvelables."

Le Medef préfère prôner une stratégie plus prudente, avec un développement raisonné des énergies renouvelables. M. Clamadieu a particulièrement insisté sur la question du coût de cette transition énergétique, pointant en particulier les "1000 milliards d'euros" consacrés par l'Allemagne au développement de l'éolien et du solaire.

Toujours dans l'idée de soutenir les atouts français de la filière nucléaire, Mme Parisot a par ailleurs qualifié "d'aberrant" le choix de François Hollande de fermer de manière anticipée la centrale de Fessenheim et a indiqué souhaiter que le gouvernement renonce.

Elle a ajouté, en souriant, que "sur ce point la solidarité est totale entre la CGT et la Medef". Le débat sur la transition énergétique aura au moins eu cette vertu de rapprocher des interlocuteurs traditionnellement irréconciliables.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/04/24/pour-le-medef-ne-pas-investir-sur-le-gaz-de-shiste-serait-une-erreur-dramatique_3165594_3244.html
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Message  ivo Mar 30 Avr - 8:24

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Message  ivo Jeu 9 Mai - 9:03

Gaz de schiste, avantage zéro
http://www.marianne.net/Gaz-de-schiste-avantage-zero_a228695.html
Dans un court et stimulant essai paru le 2 mai, l’économiste Thomas Porcher démonte les arguments des lobbies favorables au gaz de schiste, une ressource dont François Hollande a clairement refusé l’exploitation. Pour Marianne, il revient sur les trois points clefs de sa démonstration.


On prétend que les Etats-Unis ont créé 600 000 emplois grâce au gaz de schiste. Info ou intox ?

C’est vrai. Mais au prix d’un forage incroyablement intensif. Entre 2005 et 2012, le nombre de puits est passé de 14 000 à plus de 500 000 dans le pays, soit un peu plus d’un emploi direct ou indirect par unité.

Pour atteindre le chiffre avancé par certains experts autoproclamés de 100 000 créations d’emplois en France d’ici à 2020, il faudrait creuser chez nous 90 000 puits !
La production de gaz, comme toutes les industries extractives, nécessite peu de main d’œuvre. Tellement peu, d’ailleurs, qu’on parle de « rente gazière ».

Ce nouveau mode d’exploitation pourrait-il faire baisser le tarif du gaz ?
Rien n’est moins sûr. Même si le gaz de schiste se révélait moins cher que le gaz importé en France, le prix facturé au consommateur s’alignerait toujours sur le niveau le plus élevé.

Parce que le tarif décidé par les pouvoirs publics prendrait forcément en compte les coûts de production (acheminement, stockage…) des gaz les plus chers. Sinon, il y aurait un risque de pénurie.

Mais à qui profiterait cette manne alors ?
Aux industriels surtout.
L’Etat a beau être en France propriétaire du sous-sol, contrairement aux Etats-Unis, le code minier actuel ne lui garantit pas de grosses redevances.
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Message  ivo Sam 1 Juin - 9:34

GAZ DE SCHISTE : Ce qui coince en Europe
D'ici peu, la Pologne et le reste de l'Europe décideront de l'avenir de leurs dépôts de gaz de schiste. Selon les détracteurs de la technologie, le moment ultime est venu de sauver le continent d'une catastrophe, ou...de sauver ses intérêts politiques et financiers.
>>>
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3822181-ce-qui-coince-en-europe
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Message  ivo Ven 7 Juin - 11:38

Gaz de schiste : le rapport qui désavoue le gouvernement
Les deux parlementaires - dans la droite ligne du Medef et de Total ou GDF Suez - espèrent relancer le débat sur ces ressources, dont l'essor en Amérique du Nord bouleverse l'économie locale mais aussi la carte énergétique mondiale.
>>>
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/06/20002-20130606ARTFIG00484-gaz-de-schiste-deux-deputes-plaident-pour-l-exploitation-en-france.php

Faut-il lancer des recherches sur le gaz de schiste en France ?
Oui.77.54%
Non.22.46%
>>>
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/06/20002-20130606QCMWWW00678-faut-il-lancer-des-recherches-sur-le-gaz-de-schiste-en-france.php
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Message  ivo Sam 8 Juin - 9:58

Gaz de schiste : des fracturations hydrauliques ont-elles eu lieu en France ?
>>>
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/06/08/gaz-de-schiste-des-fracturations-hydrauliques-ont-elles-eu-lieu-en-france_3426081_3244.html
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Message  ivo Dim 9 Juin - 10:35

La lutte sans fin de villageois polonais contre un géant du gaz de schiste
RÉCIT Il y a un an, ils avaient cru obtenir victoire contre l'Américain Chevron. Depuis une semaine, ils se battent à nouveau nuit et jour pour sauver leurs villages.
>>>
http://www.liberation.fr/terre/2013/06/08/la-bataille-sans-fin-de-villageois-polonais-contre-le-gaz-de-schiste_909335
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Message  ivo Mar 11 Juin - 10:24

Rapport sur les gaz de schiste : la guerre est déclarée
http://blogs.rue89.com/chez-noel-mamere/2013/06/10/rapport-sur-le-gaz-de-schiste-la-guerre-est-declaree-230540
La mort de Clement Méric, ce jeune antifasciste assassiné par des nervis d’extrême droite la semaine dernière, ne fait que souligner le malaise grandissant de la société française.

La crise de représentation grandit entre une oligarchie de plus en plus « hors sol », dont la parole politique est dévalorisée par ceux qui en font profession, et une population dont les attentes sont foulées au pied un peu plus chaque jour. Cette fracture gagne tous les domaines de la société.

Chaque semaine, par petites touches, on revient sur ce que l’on croyait acquis. Aujourd’hui les retraites, dont on laisse déjà filtrer qu’elles pourraient passer de 41,5 à 44 annuités ; hier, les gaz de schiste, pourtant « ligne rouge » pour les écologistes et de nombreuses ONG environnementales.

Le 6 juin, en effet, un nouveau pavé a été jeté dans la mare, avec le rapport de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), qui se déclare favorable à une exploration et à une exploitation « maîtrisées » de cette ressource énergétique.

Un rapport en forme de ballon d’essai

Ce document constitue, en soi, une nouvelle provocation, venant huit jours après le rapport Beffa sur la compétitivité qui prônait l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste comme éléments de la compétitivité.

Le rapport de l’Opecst – qui avait pour but d’étudier les « techniques alternatives » à la fracturation hydraulique – ose conclure que « la fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux maîtrisée pour extraire les hydrocarbures non conventionnels… et que des solutions existent pour le faire avec un impact acceptable sur l’environnement, à condition de respecter quelques règles ». On croit rêver !

Chacun sait que les rapports en France sont des ballons d’essai visant à préparer l’opinion à un changement de pied. A l’aide d’une logorrhée prétendument scientifique, dont le seul but est de justifier une orientation voulue d’en haut, il s’agit de désamorcer les critiques.

Depuis plusieurs mois, la petite musique de Monsieur Montebourg se fait insistante. « Si nous voulons retrouver des points de croissance », nous répète-t-il, « faisons comme les Américains, exploitons sans tarder le gaz de schiste. »

Comme par hasard, le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, corapporteurs de ce texte et membres bien connus des lobbies nucléaire et pétrolier, arrivent aux mêmes conclusions que le ministre du Redressement productif.

Des paroles et des actes

Bataille et Lenoir vont même plus loin, en affirmant :

« La France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre. »

Ils avancent donc une thèse en contradiction totale avec la position de la ministre de l’Ecologie Delphine Batho, et avec celle officiellement défendue par le président de la République, opposé jusqu’à nouvelle ordre à toute exploitation de cette forme d’énergie fossile.

Fidèle à sa tradition qui consiste à ménager les contraires, le président de la République s’oppose en effet à la fracturation hydraulique pendant son quinquennat, mais précisait en 2012 qu’il « prendrait ses responsabilités si une nouvelle technique respectueuse de l’environnement apparaissait ».

On calme les écologistes pour un temps en jurant ses grands dieux que la priorité est à la transition énergétique et à une société décarbonée, mais on laisse prospérer en même temps des rapports qui défendent l’exact contraire !

Terminées, les Trente Glorieuses

Cette manière de procéder est à la fois décourageante et cynique. Tous ceux qui s’intéressent aux questions énergétiques savent depuis des lustres que l« Office qui a commandé ce rapport est le repaire des parlementaires les plus antiécolos. Il rassemble tous ceux qui, à droite comme à gauche, considèrent que toute remise en cause d’avancées du “ progrès ” constitue une régression, une faute contre l’avenir de l’humanité.

Ces chantres du productivisme sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Avec l’aimable complicité du gouvernement, qui les laisse dire, tout en sachant que le changement de pied sur les gaz de schiste mettrait en cause l’un des fondements de l’accord passé entre Europe-Ecologie-Les Verts et le parti socialiste.

En ce sens, le rapport Bataille-Lenoir est à la fois une véritable déclaration de guerre aux écologistes, et le révélateur du profond fossé culturel qui nous sépare d’une bonne partie de la gauche, encore accrochée aux idéaux du progrès et de la croissance tels qu’on les concevait à l’époque des Trente Glorieuses.

Cette obsession à caractère archaïque et réactionnaire risque de poser de graves problèmes politiques entre nous d’ici les prochains mois.

“Tu dois respecter le contrat passé”

En proposant d’utiliser les retombées éventuelles du gaz de schiste pour financer la transition énergétique ce rapport préempte le débat sur la transition écologique. Or, et c’est l’autre ligne rouge des écologistes, si la fiscalité écologique – le levier de la transition énergétique – ne figure pas dans la loi de finances 2014, cela signifiera que toutes les promesses du président de la République et du Premier ministre sur ce sujet majeur n’étaient que des leurres.

Ce rapport a donc une fonction idéologique et politique, puisqu’il vise à réduire le débat public sur les hydrocarbures non conventionnels à leur dimension strictement technique, alors qu’ils sont contestés pour des raisons de fond : le maintien de nos sociétés dans une logique de voracité qui épuise la planète et accélère dramatiquement le réchauffement climatique.

Les conséquences déjà observées aux Etats-Unis montrent que les gaz de schiste sont une arme de destruction massive de l’environnement et de la biodiversité. Mais que pèsent ces arguments face au poids du lobby pétrolier ?

François Hollande ne pourra tenir bon sur ses engagements, tant qu’il cherchera à ménager la chèvre et le chou entre pétroliers et écologistes. Cette stratégie de l’enfumage est bien connue : comme à Notre-Dame-des-Landes ou à Fessenheim, elle ne mène qu’à l’affrontement, car elle exaspère toutes les parties.

Je dis à François Hollande :

“Tu as pris l’engagement qu’il n’y aurait ni exploration, ni fracturation d’ici la fin de ton mandat, tu dois respecter ce contrat passé avec les écologistes. Ce n’est pas seulement une question de politique publique, mais de morale politique, une question démocratique.

Sans un minimum de respect du mandat, la défiance s’installe, et avec elle le désenchantement, la perte de crédibilité, le sentiment qu’ils ‘sont tous les mêmes’.”

Le cynisme ne peut tenir lieu de politique. Tenir bon face au populisme, c’est d’abord faire preuve de “décence”, au sens orwellien du terme, et arrêter de mentir. Sur le gaz de schiste comme sur le reste.
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Message  ivo Mar 18 Juin - 10:52

Dans le Jura, l’exploration du gaz de schiste avance masquée
Malgré l’interdiction d’explorer le gaz de schiste établie depuis juillet 2011, les sociétés pétrolières et gazières ne restent pas inactives. Dans les montagnes du Jura, à une centaine de kilomètres de Lyon, les élus et les habitants sont directement approchés pour trouver des terrains à forer, sous couvert d’exploration d’ »hydrocarbures conventionnels ».
>>>
http://www.rue89lyon.fr/2013/06/18/dans-le-jura-lexploration-du-gaz-de-schiste-avance-masquee/
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Message  ivo Ven 6 Sep - 9:27

Anti-gaz de schiste : Josh Fox en tournée en France
Josh Fox, c'est le héros des opposants au gaz de schiste, le réalisateur engagé de Gasland. Il sera vendredi en Ardèche et samedi à Montpellier pour présenter "Gasland II", son nouveau film consacré aux multinationales du pétrole. Et ce jeudi, il a été accueilli en vedette américaine par des militants rassemblés à la Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne.
>>>
http://www.franceinfo.fr/politique/anti-gaz-de-schiste-josh-fox-en-tournee-en-france-1132085-2013-09-06
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Message  ivo Lun 23 Sep - 10:44

tiens ... je croyais que l'exploration avait été interdite ..........................

Schiste: des «désobéissants» s'enchaînent à une installation pétrolière
http://www.liberation.fr/societe/2013/09/22/schiste-des-desobeissants-s-enchainent-a-une-installation-petroliere_933757?xtor=rss-450
Des militants se sont introduits dimanche matin sur une plateforme de forage du pétrolier Hess Oil en Seine-et-Marne.

Des «désobéissants» se sont introduits dimanche matin sur une plateforme de forage du pétrolier américain Hess Oil à Jouarre (Seine-et-Marne) pour protester contre les gaz de schiste, et certains se sont enchaînés aux installations, a appris l’AFP de sources concordantes.
Ces militants ont déployé une banderole disant «Stop Forages». Certains se sont enchaînés en bas de la plateforme, tandis qu’un petit groupe est monté sur les installations pour s’y attacher avec des chaînes, a décrit Isabelle Levy, une riveraine du Collectif fertois qui, sans participer à l’action, s’en dit «solidaire».

La gendarmerie a confirmé l’opération menée par «des désobéissants».

Le forage d’exploration, entamé il y a un mois et demi, s’était terminé jeudi, et la société avait commencé à démonter ses installations.

Les opposants, qui ont réuni entre 300 et 450 personnes en août devant la plateforme, soupçonnent Hess Oil de se positionner en attendant une éventuelle autorisation de l’exploitation des hydrocarbures de schiste en France.

Le forage, particulièrement profond dans cette région de l’Est du bassin parisien où du pétrole conventionnel est exploité depuis plus de 50 ans, a atteint le week-end dernier jusqu’à 2.918 mètres sous terre, selon l’entreprise.

La foreuse a notamment traversé entre 2.250 et 2.785 mètres de profondeur la roche-mère du Lias, là où peut se trouver du pétrole de schiste. Plusieurs centaines de mètres de carottes de roche, d’au moins 20 cm de diamètre, ont été remontées à la surface. Leur analyse prendra au moins six mois.

Extraits notamment aux Etats-Unis, gaz et pétrole de schiste nécessitent pour leur exploitation de recourir à la technique de la fracturation hydraulique, interdite en France et controversée pour les risques qu’elle fait courir à l’environnement. Hess, l’un des principaux acteurs américains des hydrocarbures de schiste, s’est à l’origine installé en France pour chercher ce type de pétrole.

Depuis l’interdiction de la fracturation hydraulique, il ne réalise que des forages verticaux conventionnels.

Avec les forages exploratoires réalisés depuis la mi-juillet, «nous allons obtenir des informations sur des hydrocarbures que l’on ne pourra pas produire sans fracturation», mais aussi sur du pétrole conventionnel, avait reconnu un porte-parole de Hess jeudi.

Avant Jouarre, le groupe, qui possède en tout neuf permis miniers dans le bassin parisien, a déjà réalisé deux forages comparables à Chartronges (Seine-et-Marne) et à Huiron (Marne).

AFP
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