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Somalie

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Message  Invité Lun 25 Juil - 12:06

Le pays le plus dangereux du monde
La Somalie avait connu une brève période de paix avec l’arrivée au pouvoir des islamistes, en 2006. Mais, depuis que les Américains les en ont chassés, le pays sombre à nouveau dans l’horreur.

23.04.2009 | Jeffrey Gettleman | 

Le premier formulaire à remplir en arrivant à l’aéroport international de Mogadiscio vous demande votre nom, votre adresse et… le calibre de votre arme. De quoi vous plonger immédiatement dans l’ambiance. Sans plus attendre, on découvre, dès la sortie de l’aérogare, un des spectacles les plus effarants de la planète : des kilomètres de rues bordées d’immeubles incendiés et éventrés. Jadis considérés comme les joyaux architecturaux de la région, les bâtiments construits par les Italiens [du temps de la colonisation, entre 1889 et 1941] ont été réduits en tas de briques déchiquetées à la mitrailleuse.

Depuis l’effondrement du gouvernement central, en 1991, la Somalie est ravagée par la violence. Dix-huit ans et quatorze tentatives de constitution d’un gouvernement plus tard, la mort continue sa moisson à coups d’attentats suicides, de bombes au phosphore blanc, de décapitations et de lapidations dignes du Moyen Age. Des soldats adolescents dopés au qat, la drogue locale, passent leurs journées à se tirer dessus. Des missiles de croisière américains s’abattent parfois du ciel. En mer aussi, c’est la mêlée générale. Les pirates menacent de bloquer l’une des routes maritimes les plus stratégiques du monde, le golfe d’Aden, traversé chaque année par 20 000 navires. Ces flibustiers armés jusqu’aux dents ont attaqué plus de 40 bateaux en 2008 et raflé un butin de 100 millions de dollars. La plus grande épidémie de piraterie des temps modernes.

Après plus d’une douzaine de voyages en Somalie – effectués en deux ans et demi –, j’ai dû revoir ma définition du chaos. J’ai connu des situations très inquiétantes en Irak ou en Afghanistan, mais nulle part je n’ai eu aussi peur que dans la Somalie d’aujourd’hui, ce lieu où vous pouvez être kidnappé ou abattu d’une balle dans la tête en moins de temps qu’il ne vous en faut pour essuyer la sueur de votre front.
Depuis les mangroves à la végétation touffue, parfaites pour les embuscades, qui s’étendent dans le Sud autour de Kismaayo, jusqu’au labyrinthe létal de Mogadiscio, en passant par le repaire de pirates de Bossasso, sur le golfe d’Aden, la Somalie est tout simplement l’endroit le plus dangereux du monde. Ce pays est devenu un vivier de chefs de guerre, de pirates, de preneurs d’otages, de fabricants de bombes, d’insurgés islamistes fanatiques, de bandits free lance et de jeunes désœuvrés pleins de colère, dépourvus d’éducation mais disposant de beaucoup trop de munitions.

Ici, il n’y a pas de Zone verte [nom donné à un quartier hautement sécurisé de Bagdad], pas de forteresse où courir en dernier recours si vous êtes blessé ou si vous avez des problèmes. En Somalie, vous êtes seul. Les hôpitaux ont à peine assez de gaze pour panser les blessures. Et la folie dévastatrice déborde aujourd’hui les frontières du pays, provoquant des tensions et des désordres au Kenya, en Ethiopie et en Erythrée. Les insurgés islamistes liés à Al-Qaida se répandent dans tout le pays, transformant la Somalie en un aimant pour l’islam radical qui, comme l’Afgha­nistan, attire des combattants extrémistes du monde entier. Un jour, ces hommes rentreront chez eux et propageront leur idéologie meurtrière.

Le gouvernement de transition somalien – une création approuvée par l’ONU mais condamnée à l’échec dès sa naissance, il y a quatre ans – est sur le point de rendre l’âme. Un épilogue qui provoquera peut-être l’envoi d’une nouvelle mission de sauvetage internationale, tout aussi promise à l’échec que les précédentes. Abdullahi Yusuf Ahmed, vieux chef de guerre devenu président, qui était soutenu par les Etats-Unis, a fini par démissionner en décembre 2008, après une longue et âpre bataille contre le Premier ministre, Nur Hassan Hussein. Leur différend portait prétendument sur un accord de paix avec les islamistes et sur quelques ­portefeuilles ministériels. Cette dispute laisse ­perplexe, car ce gouvernement ne contrôle plus ­grand-chose. Il n’exerce son pouvoir que sur un territoire limité à deux ou trois pâtés de maisons, alors que le pays est aussi grand que le Texas [plus que la France métropolitaine].

En Somalie, même quand on a l’impression que les choses ne peuvent pas aller plus mal, elles s’aggravent. En plus de la crise politique, tous les facteurs d’une famine généralisée – la guerre, les déplacements de population, la sécheresse, la hausse vertigineuse du prix des aliments et l’exode du personnel des organisations humanitaires – sont à nouveau réunis, comme au début des années 1990, quand des centaines de milliers de Somaliens étaient morts de faim. En mai 2008, je me suis retrouvé sur le seuil d’une hutte dans le centre du pays, un coin complètement sec, à regarder un petit garçon malade blotti contre sa mère mourante. Ses vêtements étaient moites. Sa respiration était à peine perceptible. Elle n’avait rien mangé depuis des jours. “Elle va certainement mourir”, m’a dit un ancien du village avant de se détourner.

La Somalie est dans un état critique, mais le monde ne sait pas quoi faire après ces deux décennies d’anarchie débridée. Les interventions extérieures ont si mal tourné que plus personne ne veut s’y frotter. De tous ceux qui ont tenté de fourrer leur nez dans les affaires somaliennes, les Etats-Unis ont certainement été les plus maladroits : leur armée a combattu les chefs de guerre pillards, puis soutenu certains de ces mêmes chefs de guerre au mauvais mo­ment ; et elle a invariablement mal évalué le poids des paramètres claniques et religieux. Résultat : son action a radicalisé la population, accru l’insécurité et poussé des millions de personnes au bord de la famine.

La Somalie est un paradoxe politique : c’est un pays uni en surface, mortellement divisé en profondeur. C’est en effet l’un des Etats-nations les plus homogènes de la planète. Il compte entre 9 et 10 millions d’habitants qui non seulement parlent quasiment tous la même langue (le somali), mais ont tous la même religion (l’islam sunnite), la même culture et la même appartenance ethnique. Mais tout, ici, repose sur les clans : les Somaliens se divisent en une quantité ahurissante de clans et de sous-clans, avec des allégeances mouvantes et des intrigues compliquées qui ont toujours semé la plus grande confusion dans l’esprit des étrangers.

A la fin du XIXe siècle, les Italiens et les Britanniques se sont partagé la majeure partie du territoire somalien, mais leurs efforts pour imposer un ordre légal à l’occidentale n’ont jamais vraiment abouti. Les querelles étaient le plus souvent réglées au sein des clans par les anciens. Avec la dissuasion comme principe régulateur : “Tue-moi et le courroux de mon clan tout entier s’abattra sur toi.” Les régions où les coutumes locales ont été le moins perturbées, comme le Somaliland britannique, semblent s’en être mieux sorties à long terme que celles où l’administration coloniale italienne a tout fait pour enlever leur rôle aux anciens. La Somalie a acquis son indépendance en 1960, mais, la guerre froide aidant, elle est rapidement devenue l’objet de convoitises à cause de son emplacement stratégique dans la Corne de l’Afrique. Les Russes ont été les premiers à y envoyer des armes, suivis par les Américains. Ce pays pauvre, à la population quasi ­illettrée et majoritairement nomade, est ainsi devenu un entrepôt de munitions prêt à exploser. Le gouvernement central a toujours eu le plus grand mal à tenir en main l’ensemble du pays. Dans les années 1980, le général Mohamed Siyad Barré – le ­dictateur capricieux qui a gouverné de 1969 à 1991 – était de façon moqueuse surnommé “le maire de Mogadiscio”, parce qu’une grande partie du pays échappait déjà à son contrôle.

Ce qui s’est passé lorsque les chefs de faction l’ont chassé du pouvoir, en 1991, n’a pas surpris grand-monde. Les seigneurs de la guerre ont mobilisé la formidable puissance de feu qu’ils avaient emmagasinée au fil des années pour se battre contre leurs rivaux. Ils se sont disputé les moindres ports, terrains d’atterrissage, pontons de pêche, le moindre poteau téléphonique – bref, tout ce qui pouvait rapporter quelque chose. On tuait des gens pour quelques centimes. On violait impunément les femmes. Le chaos a engendré de nouvelles sortes de parasites, qui se nourrissent de la guerre : des trafiquants d’armes, des vendeurs de drogue, des importateurs d’aliments pour bébés périmés (et souvent avariés), bref, des individus qui avaient tout intérêt à ce que la pagaille dure. La Somalie est devenue ce qui, dans le monde moderne, ressemble le plus à l’état de nature de Hobbes, un lieu où la vie est vraiment dure, violente et courte. Il serait même trop positif de qualifier ce pays d’“Etat en faillite”. La république démocratique du Congo est un Etat en faillite. Le Zimbabwe aussi. Mais ces nations ont au moins une armée et une administration nationales, même si elles sont terriblement corrompues. Plutôt qu’un Etat, la Somalie est un territoire sans loi ni gouvernement.

Tous les clans font vite corps face à l’ennemi extérieur

En 1992, le président George H. W. Bush a voulu aider le pays et a envoyé des milliers de marines pour protéger des convois de vivres. Nous étions au début du “nouvel ordre mondial” de l’après-guerre froide, et beaucoup croyaient que les Etats-Unis, débarrassés de toute superpuissance rivale, pouvaient donner au cours des événements mondiaux une direction nouvelle, bonne et juste. La Somalie s’est avérée un très mauvais départ. Bush et ses conseillers n’ont pas su voir le paysage clanique et n’ont pas compris jusqu’où pouvait aller la loyauté des Soma­liens envers leurs chefs de clan. Si la société somalienne se divise et se subdivise fréquemment lorsqu’elle est en proie à des querelles internes, elle fait très vite corps face à un ennemi extérieur. Les Etats-Unis l’ont appris à leurs dépens lorsque leurs soldats ont tenté d’arrêter le général Mohamed Farah Aïdid. Le résultat, tristement célèbre, a été la “chute du Faucon noir” en oc­tobre 1993. Des milliers de miliciens somaliens chaussés de tongs ont envahi les rues avec leurs grenades autopropulsées. Ils ont abattu deux hélicoptères Black Hawk et tué 18 soldats américains, dont ils ont triomphalement traîné les corps dans les rues de la capitale. Ainsi s’est achevé le premier acte de l’intervention des Etats-Unis en Somalie.

Humiliés, les Américains se sont retirés, et le pays a été abandonné à son sort. Pendant la décennie qui a suivi, l’Occident a préféré ignorer cette zone du globe. Mais des organisations arabes, principalement basées en Arabie Saoudite, et des adeptes du wahhabisme, un courant rigoriste de l’islam sunnite, y ont posé leurs valises sans faire de bruit. Ils ont construit des mosquées et des écoles coraniques, et mis en place un système d’action sociale, favorisant ainsi un renouveau islamique. Début 2000, les anciens des clans de Mogadiscio ont créé un réseau informel de tribunaux de quartier pour instaurer un minimum d’ordre dans une ville qui en avait désespérément besoin. Ils ont arrêté des voleurs et des assassins, les ont enfermés dans des cages en fer et ont organisé des procès. La loi islamique, ou charia, acceptée par les différents clans, a été appliquée. Les anciens ont baptisé leur réseau Union des tribunaux islamiques.

A Mogadiscio, il y a des seigneurs de la guerre et des seigneurs de l’argent. Pendant que les premiers dévastent le pays, les seconds, qui possèdent les principales entreprises, assurent un minimum de cohésion sociale en offrant bon nombre des services habituellement fournis par le gouvernement, comme les soins de santé, les écoles, l’alimentation en électricité ou les services ­postaux. Ces seigneurs de l’argent ont même donné un coup de pouce à la politique monétaire de la Somalie, et le shilling somalien a été plus stable dans les années 1990 – avec une banque centrale hors service – que dans les années 1980, lorsqu’il y avait un gouvernement. Mais ces profits se sont accompagnés de risques très élevés, dont l’insécurité chronique et le vol. Les islamistes offraient une solution pratique : ils fournissaient une forme de sécurité sans exiger d’impôts et une administration sans qu’il y ait de vrai gouvernement. Les seigneurs de l’argent se sont mis à leur acheter des armes.

En 2005, la CIA a jeté un œil sur ce qui se passait en Somalie et a encore une fois mal interprété les choses. Dans le monde de l’après-11 septembre, la Somalie était devenue une grande source d’inquiétude. On craignait que le pays ne devienne une usine à djihad, à la façon de l’Afghanistan, où Al-Qaida avait préparé sa guerre mondiale contre l’Occident pendant les années 1990. A ce moment-là, il n’y avait pas grand-chose pour justifier de telles craintes, mais cela n’avait manifestement aucune importance. Quelques analystes militaires occidentaux ont dit aux responsables politiques que le chaos qui régnait en Somalie était insupportable. Le gouvernement de Bush a alors décidé d’éradiquer les islamistes sans envoyer de troupes. La CIA a chargé les chefs de guerre, ces mêmes bandits qui s’en prenaient à la population depuis des lustres, de combattre les islamistes. Un seigneur de la guerre m’a raconté en mars 2008 que deux agents américains répondant aux noms de James et David avaient débarqué à Mogadiscio avec des valises bourrées de billets de banque. “Servez-vous de ça pour acheter des armes, avaient-ils dit. Et si vous avez des questions, envoyez-nous un e-mail.” Le chef de guerre m’a montré l’adresse : (no_email_today@yahoo.com).

Mais cette stratégie s’est retournée contre les Etats-Unis. Car les Somaliens aiment parler. Le bruit a rapidement couru que ces seigneurs de la guerre que plus personne n’aimait étaient maintenant à la solde des Américains, ce qui a rendu les islamistes encore plus populaires. En juin 2006, ils avaient chassé les derniers chefs de guerre de Mogadiscio. Puis une chose incroyable est arrivée : on aurait dit que les islamistes avaient apprivoisé la bête. Je l’ai vu de mes propres yeux : lorsque j’ai atterri à Mogadiscio, en septembre 2006, des employés ramassaient les détritus et des enfants se ­baignaient à la plage. Pour la première fois depuis des années, aucun coup de feu ne venait déchirer la nuit. Les islamistes avaient réuni des clans rivaux sous la bannière de la religion et désarmé une bonne partie de la population, avec, bien entendu, le soutien des clans. Ils avaient même sévi contre la piraterie en utilisant leurs connexions dans les mêmes clans pour dissuader les villes côtières d’aider les pirates. Lorsque cela ne suffisait pas, ils prenaient d’assaut les bateaux détournés. Selon l’International Maritime Bureau de Londres, il n’y a eu que dix attaques de pirates au large de la Somalie en 2006.

La brève période de paix qui a marqué le règne des islamistes devait constituer les seuls six mois de calme que la Somalie ait goûté depuis 1991. Car faire front pour renverser les seigneurs de la guerre est une chose, décider de ce qu’il faut faire ensuite en est une autre. Une faille s’est rapidement creusée entre les islamistes modérés et les radicaux, déterminés à faire le djihad. L’un des groupes les plus extrémistes était une milice armée dénommée Al-Shabab, qui réunissait divers clans d’obédience wahhabite. Ses membres sillonnaient les alentours de Mogadiscio dans de gros pick-up noirs et battaient les femmes qui montraient leurs chevilles. Même les autres islamistes armés avaient peur d’eux.

Des centaines de milliers de personnes ont fui Mogadiscio


En décembre 2006, une partie des habitants a commencé à les voir d’un mauvais œil, parce qu’ils avaient interdit l’usage de leur cher qat, ces feuilles légèrement stimulantes que les Somaliens mâchent, comme d’autres du chewing-gum. La rumeur s’est répandue que les chefs shabab travaillaient avec des djihadistes étrangers, y compris des terroristes d’Al-Qaida dont la tête avait été mise à prix. Le département d’Etat américain a fini par désigner Al-Shabab comme une organisation terroriste et a affirmé que les shabab cachaient les cerveaux des attentats commis en 1998, contre les ambassades des Etats-Unis au Kenya et en Tanzanie. La Somalie avait peut-être hébergé quelques individus peu recommandables, mais elle était loin d’être le foyer de terrorisme que beaucoup craignent qu’elle ne soit devenue aujourd’hui. En 2006 s’est présentée une occasion de débarrasser les islamistes modérés des shabab et de leurs semblables, et certains Américains, comme le député démocrate Ronald M. Payne, président de la sous-commission de la Chambre des représentants sur l’Afrique, ont essayé de la saisir. Payne et d’autres émissaires ont rencontré les islamistes modérés et les ont encouragés à négocier un accord de partage du pouvoir avec le gouvernement de transition. Mais l’administration Bush a encore préféré faire ­parler la poudre. Etant donné qu’envoyer un grand nombre de soldats aurait été considéré comme une folie, les Etats-Unis ne pouvaient pas se battre en ­per­sonne. A la place, ils ont désigné un mandataire : l’armée éthiopienne. Le troisième acte pouvait ­commencer.

L’Ethiopie est l’une des meilleures amies des Etats-Unis en Afrique. Son gouvernement a soigneusement cultivé une image de rempart chrétien dans une région où couve l’extrémisme islamiste. Et il a dit au gouvernement Bush ce qu’il voulait entendre : que les islamistes étaient des terroristes et qu’ils menaceraient toute la région. Le gouvernement éthiopien se battait alors contre plusieurs groupes insurgés, dont un très puissant appartenant à une ethnie somalienne, et il craignait qu’une Somalie islamiste ne devienne une tête de pont de l’insurrection sur son palier. Les Ethiopiens avaient également peur que les islamistes somaliens ne s’allient avec l’Erythrée, leur ennemie jurée. C’est exactement ce qui a fini par arriver.

Certains à Washington n’ont pas avalé les bobards des Ethiopiens. La situation des droits de l’homme dans le pays est catastrophique et l’armée est accusée de violences envers ses propres soldats. Mais, en dé­cem­bre 2006, le gouvernement Bush a donné le feu vert à l’Ethiopie pour envahir la Somalie. Les soldats éthiopiens – accompagnés de quelques membres des forces spéciales américaines – ont franchi la frontière par milliers (beaucoup étaient cachés en Somalie depuis plusieurs mois) et n’ont eu besoin que d’une semaine pour mettre les soldats islamistes en déroute. Les Etats-Unis ont également lancé des raids aériens pour débusquer les leaders islamistes et ont continué avec des missiles de croisière qui visaient des suspects de terrorisme. La plupart ont raté leur cible, tué des civils et alimenté l’antiaméricanisme latent.
Les islamistes sont entrés dans la clandestinité et le gouvernement de transition est arrivé à Mogadiscio. Il y a eu quelques hourras et beaucoup de huées. Quelques jours plus tard, l’insurrection a repris de plus belle . Le gouvernement de transition était généralement considéré comme une coterie d’ex-chefs de guerre, ce que, au fond, il était. Il s’agissait de la quatorzième tentative d’instauration d’un pouvoir central, depuis 1991. Aucun des efforts précédents n’avait abouti. Il est vrai que certains des opposants étaient des profiteurs de guerre et étaient tout simplement résolus à torpiller n’importe quel gouvernement. Mais une grande partie du problème réside dans ce que le gouvernement a fait, ou n’a pas fait. Il a rapidement perdu le soutien des clans importants de Mogadiscio, à cause des moyens violents (et infructueux) qu’il employait pour écraser l’insurrection et à cause de sa dépendance vis-à-vis de l’armée éthiopienne. L’Ethiopie et la Somalie se sont déjà livré plusieurs guerres pour le contrôle de l’Ogaden, revendiqué aujourd’hui par l’Ethiopie. Cette région est majoritairement d’ethnie somalie, et l’alliance avec l’Ethiopie était donc considérée comme une trahison.

Les islamistes ont exploité ce sentiment : ils se sont présentés comme les vrais nationalistes somaliens et se sont attiré à nouveau la sympathie générale. Il en est résulté de sanglantes batailles de rues entre les rebelles islamistes et les soldats éthiopiens, au cours desquelles des centaines de civils ont été tués. L’armée éthiopienne a bombardé sans discernement des quartiers entiers (conduisant l’Union européenne à ouvrir une enquête pour crimes de guerre) et, selon les Nations unies, a même utilisé des bombes au phosphore blanc, qui font littéralement fondre les corps. Des centaines de milliers de personnes ont fui Mogadiscio et se sont réfugiées dans des camps, qui sont devenus un terrain de choix pour la maladie et le ressentiment.

La mort frappe plus souvent et aveuglément que jamais. J’ai rencontré un homme à Mogadiscio qui était en train de parler au téléphone avec sa femme lorsqu’elle a été coupée en deux par un obus de mortier perdu. Un autre m’a raconté qu’il était sorti se promener et s’est retrouvé pris dans une fusillade. Il a reçu une balle dans la jambe et a dû passer sept jours à attendre, en se nourrissant d’herbe, que l’affrontement prenne fin afin de pouvoir ramper hors de sa cachette.


Les journalistes courent également des risques inouïs. Rares sont les reporters étrangers qui se rendent en Somalie aujourd’hui. Le kidnapping est une véritable hantise. Des amis qui travaillent pour les Nations unies au Kenya m’ont prévenu que j’avais à peu près 100 % de chances de me retrouver dans le coffre d’une Toyota ou d’être tué (ou les deux) si je n’engageais pas des miliciens pour me protéger. Maintenant, dès que j’atterris, je prends dix hommes armés à mon service.

A la fin du mois de janvier, le territoire contrôlé par le gouvernement de transition était une enclave de plus en plus réduite dans Mogadiscio, protégée par un petit contingent de soldats des forces de maintien de la paix de l’Union africaine. Aussitôt après que les Ethiopiens se sont retirés de la capitale, une bataille féroce a éclaté entre les divers groupes islamistes désireux de combler le vide de pouvoir. Il n’a fallu que quelques jours aux islamistes pour reprendre au gouvernement la troisième ville du pays, Baidoa, et instaurer la charia. Les shabab ne sont pas follement populaires, mais ils sont redoutables. Pour le moment, ils disposent d’une milice motivée et disciplinée, de centaines de combattants implacables et probablement de milliers de bandits armés qui leur prêtent main-forte. La violence n’a montré aucun signe de fléchissement, même depuis l’élection du nouveau président, un islamiste modéré, qui – ironie de l’histoire –, a été l’un des chefs de l’Union des tribunaux islamiques en 2006 [ceux-là mêmes que les Américains et leurs alliés éthiopiens avaient chassés du pouvoir].

L'article (publié dans "Courrier International") date de 2009. C'est vrai que cette "crise humanitaire due à la sécheresse" était parfaitement inattendue...
Mais bon, Bob Geldof ou d'autres vont bien nous organiser un petit concert...
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Dernière édition par ivo le Mar 4 Oct - 12:09, édité 1 fois (Raison : modif du titre)
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Message  ivo Lun 25 Juil - 19:14

t'as oublié celle là
des valises bourrées de billets de banque. “Servez-vous de ça pour acheter des armes, avaient-ils dit

merci N.N.

................................


et pour ceux qui ne l'ont pas vu >>> la chute du faucon noir.
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Message  spike Mer 27 Juil - 18:06


Famine: la conférence française «qui fait pschiiitt»
Selon l'ONG Oxfam, l'activité française sur la situation dans la Corne de l'Afrique cache «la faiblesse de ses engagements financiers»

Oxfam a raillé mercredi "l'activité diplomatique" française, après l'annonce par le ministre de l'Agriculture de la tenue d'une conférence de donateurs au bénéfice des pays africains victimes de la sécheresse à Nairobi. Conférence, qui, selon l'ONG, "fait pschiiitt" et même "n'existe pas".

"Au cours des derniers jours, le gouvernement français, et en particulier le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, a déployé une activité diplomatique intense pour répondre à la crise alimentaire dans la Corne de l'Afrique," constate l'ONG dans un communiqué.

"Après un déplacement dans l'une des régions les plus touchées par la crise et la convocation d'une réunion extraordinaire de la FAO, la France annonçait depuis plusieurs jours une importante conférence des donateurs aujourd'hui à Nairobi," poursuit-elle. "Problème: cette conférence n'existe pas".

«Ecran de fumée»

"L'activité diplomatique déployée par la France ces derniers jours n'est-elle qu'un écran de fumée pour cacher la faiblesse de ses engagements financiers?" s'interroge Jean-Cyril Dagorn, d'Oxfam France, cité dans le communiqué.

Mercredi, le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) réunissait bien les ambassadeurs à Nairobi des pays donateurs, mais simplement pour faire un point régulier et technique de la situation en Somalie.

L'issue de la conférence organisée lundi à Rome par l'Agence de l'ONU pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) à l'initiative de la présidence française du G20 a frustré les organisations humanitaires. Le chef de la FAO, Jacques Diouf, a certes demandé une "aide internationale massive et urgente" pour la Corne de l'Afrique. Mais les contours de cette aide sont restés flous.

Les Nations unies estiment à quelque 12 millions les personnes touchées par l'actuelle sécheresse dans la Corne de l'Afrique, la pire en des décennies selon elles.

En Somalie, où la catastrophe climatique est aggravée par d'incessants conflits, l'ONU a déclaré deux provinces du sud en état de famine et mis en garde contre le risque que cette famine ne s'étende si l'aide internationale n'arrivait pas de façon urgente dans les zones contrôlées par les insurgés islamistes shebab.


(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012351326-famine-la-conference-francaise-qui-fait-pschiiitt
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Message  ivo Mar 4 Oct - 12:08

Somalie : plusieurs dizaines de morts dans une attaque des rebelles à Mogadiscio
france-info
Au moins 65 personnes sont mortes dans une attaque lancée aujourd’hui par les rebelles islamistes somaliens, dans la capitale Mogadiscio, selon un ambulancier cité par l’agence Reuters. Il y aurait également 50 blessés. Une voiture piégée serait à l’origine de l’explosion, dans le quartier abritant des bâtiments du gouvernement.
Peu après, les islamistes shebab ont revendiqué l’attentat.
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Message  ivo Mar 15 Nov - 9:36

Des pirates Somaliens devant la justice en France
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C'est une première en France. Six pirates Somaliens comparaissent aujourd’hui devant les juges de la Cour d'assises des mineurs de Paris pour la prise d’otage de deux Français en septembre 2008. Le procès doit durer près d'un mois.

Les huit accusés, aujourd'hui âgés de 21 à 35 ans se présentent pour la plupart comme de modestes pêcheurs.
Ils comparaissent pour avoir pris en otage un couple de Français Jean-Yves et Bernadette Delanne en septembre 2008 au large de la Somalie, alors qu'ils convoyaient un voilier de l'Australie vers la France.
Pendant 15 jours, plus d'une vingtaine de Somaliens se sont relayés pour surveiller le voilier de 16 mètres et les deux otages.
Les pirates réclamaient d'abord quatre, puis deux millions de dollars pour la vie de Jean-Yves Delanne et son épouse Bernadette.
Le couple de Français sera libéré dans la nuit du 15 au 16 septembre après l’assaut des forces spéciales françaises.
Un des pirates sera d’ailleurs tué lors de l’intervention.
Dans le voilier, six pirates sont à bord. Les militaires retrouvent aussi un lance-roquette et trois fusils d'assaut.
Tous sont poursuivis pour enlèvement et séquestration en bande organisée et vol avec arme, faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

Les six accusés minimisent leur participation.
Certains affirment même avoir été contraints d'y participer.
Ils mettent avant la pauvreté, l’anarchie et l’insécurité qui règnent en Somalie depuis 1991.
Leurs avocats invoqueront les conditions économiques très difficiles ayant conduit ces simples pêcheurs à se faire pirates.
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Message  ivo Sam 12 Jan - 12:53

Des commandos français ont mené un raid aérien en Somalie, selon les shebabs
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Une opération militaire aérienne aurait été menée dans le sud de la Somalie dans la nuit de vendredi à samedi par des commandos français afin de libérer un de leurs compatriotes retenus en otage, si l'on en croit les affirmations des insurgés islamistes shebab.

Pas d'indications sur le sort des otages de la part des islamistes, mais le raid qui aurait été mené dans le sud de la Somalie dans la nuit de vendredi à samedi par des commandos français pour libérer l'un des leurs retenus en otage aurait fait plusieurs morts. "Les combattants moudjahidine ont défait les soi-disant commandos du gouvernement français qui ont tenté de sauver un otage, et ils (les commandos) ont laissé les corps de plusieurs des leurs sur le lieu de l'attaque", a affirmé Cheikh Mohamed Abdallah, commandant militaire de la localité de Bulomarer, où s'est produit le raid.

"Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé car l'attaque a eu lieude nuit, mais ce matin nous avons vu plusieurs cadavres y compris celui d'unhomme blanc. Trois civils ont également été tués dans l'échange de coups defeu" rapporte un habitant de Bulomarer, Idris Youssouf. Aucune réaction n'a pu être immédiatement obtenue du côté des autorités françaises.

Un agent de la DGSE (services du renseignement) est détenu en Somalie par des insurgés islamistes depuis le 14 juillet 2009. Cet agent, présenté comme Denis Allex - a priori un pseudonyme - avait été enlevé à Mogadiscio avec un autre agent, qui a lui recouvré la liberté en août 2009.

(Plus d'informations à venir...)
commentaires
La Somalie est un pays entièrement détenu par les shebabs. Que nos services de renseignement y mènent des opérations de renseignement, soit. Mais vu la sensibilité diplomatique de tout dérapage, je les supplie de travailler avec le plus grand sérieux avec trois objectifs : 1) ne pas mettre en jeu des vies humaines (Françaises ou non), 2) ne pas mettre en cause la France (droit international, traités, image) et enfin, ça c'est pour ceux qui confient les missions 3) ne pas abandonner nos compatriotes (en mission ou non, vivants ou non).
Dans ce domaine il ne faut pas faire ou dire n'importe quoi, on n'est pas dans le people c'est du sérieux. Il serait bon que vos journalistes vérifient leurs infos avant de faire des scoop au conditionnel. En outre n'oubliez pas que cela peut nuire aux opérations militaires et mettre en danger la vie de nos soldats!

on fait comme les ricains, on intervient où on veut, comme on veut ....
on tire dans le tas et on a tous les droits...
quel beau pays celui des droits de l'homme ....


édit:


L'otage français Denis Allex aurait été abattu par ses geôliers
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Le Français Denis Allex, qui était retenu en otage par des islamistes en Somalie depuis juillet 2009, aurait été "abattu par ses geôliers", lors d'une opération menée par la DGSEpour tenter de le libérer dans la nuit de vendredi à samedi, si l'on en croit les déclarations du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Deux soldats français ont perdu la vie et "17 terroristes ont été tués", selon le ministre. Les islamistes, eux, affirment que l'otage est vivant et qu'un soldat français blessé est entre leurs mains : ils menacent la France de "conséquences amères" pour le raid raté.

Somalie Denis%20Allex%20avait%20%C3%A9t%C3%A9%20enlev%C3%A9%20%C3%A0%20Mogadiscio%20alors%20qu%27il%20effectuait%20une%20mission%20officielle%20d%27assistance
Denis Allex, agent de la DGSE, avait été enlevé à Mogadiscio alors qu'il effectuait une "mission officielle d'assistance". © Maxppp

"Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) a mené une opération de vive force visant à libérer Denis Allex, militaire retenu en otage en Somalie depuis le 14 juillet 2009", explique le ministère dans un communiqué, rappelant que Denis Allex, lui-même agent de la DGSE, avait été enlevé à Mogadiscio alors qu'il effectuait "une mission officielle d'assistance" auprès du gouvernement de transition. "Face à l'intransigeance des terroristes, qui ont refusé pendant trois ans et demi toute négociation, et qui retenaient Denis Allex dans des conditions inhumaines, une opération a été planifiée et mise en oeuvre", est-il précisé.

17 "terroristes" tués au cours des combats

"Le commando de la DGSE a fait face d'emblée à une forte résistance. Au cours de l'assaut, des combats violents ont eu lieu. Denis Allex aurait été abattu par ses geôliers, et en tentant de libérer leur camarade, deux soldats ont perdu la vie", poursuit le texte du ministère. "Par ailleurs, 17 terroristes ont été tués au cours des combats".

"Les familles des victimes ont été informées. Le ministre de la Défense leur adresse ses plus sincères condoléances et s'associe à leur douleur. Il apporte son total soutien aux personnels de la DGSE dont il salue le courage et le remarquable travail", conclut le communiqué.

" En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de leur gouvernement à l'égard des otages "

A Mogadiscio, un responsable islamiste somalien affirmait dans la matinée qu'ils détenaient un otage français, qu'il était toujours vivant mais qu'ils le jugeraient "dans les deux jours". Les shebab affirment également détenir "un soldat français blessé" dans l'opération, ajoutant que les commandos français ont emporté avec eux "plusieurs" de leurs camarades tués ou blessés dans les combats. Un peu plus tard, ils menaçaient la France de "conséquences amères" après le raid raté : "En fin de compte, ce seront les citoyens français qui goûteront inévitablement aux conséquences amères de l'attitude inconséquente de leur gouvernement à l'égard des otages", préviennent-ils.

"Tout donne à penser que Denis Allex a été tué, et il y a un disparu", a assuré Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, lors d'une conférence de presse samedi.

François Hollande avait donné son feu vert la veille à l'intervention de l'armée française au Mali, en soutien d'unités maliennes, afin de repousser les islamistes progressant vers le sud du pays.
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Message  ivo Dim 13 Jan - 19:25

c'est bien la technologie moderne, on a droit aux petites images comme à la maternelle pour nous expliquer les choses à nous, pauvres gamins débiles ^^

Échec de l'opération commando en Somalie : le film des événements
fr info
INFOGRAPHIE Le raid lancé dans la nuit de vendredi à samedi en Somalie pour tenter de libérer Denis Allex, détenu depuis plus de trois ans par les islamistes, a échoué. L'otage a sans doute été exécuté, et les forces françaises ont perdu deux hommes. Le ministre de la Défense est revenu ce dimanche sur le film des événements.

Somalie Somalie_scenario

Mi-décembre, François Hollande donne son feu vert à une opération commando destinée à libérer Denis Allex (sans doute un pseudo), l'agent de la DGSE détenu depuis trois ans et demi par des islamistes somaliens.
Un bâtiment de guerre est déployé au large de la Somalie.

Samedi à 0h00 (heure française), au moins cinq hélicoptères décollent du navire et débarquent une cinquantaine de commandos du service action (SA) de la DGSE à 3 km de Bulomarer. La localité, située au sud de la capitale Mogadiscio, est sous contrôle islamiste.
La présence du commando français est repérée et rapidement éventée, selon des habitants sur place. "Les combattants moudjahidine étaient déjà au courant de l'attaque et nous étions prêts à nous défendre, grâce à Dieu", confirme à l'AFP un commandant local islamiste.

Les forces françaises tentent l'assaut. Des combats acharnés durent environ 45 minutes, avant que le commando français ne décide de battre en retraite, selon les shebab.

"Leur mission était impossible" (employé somalien d'une agence humanitaire locale)

Selon le ministre de la Défense, 17 combattants islamistes sont tués. Les forces françaises déplorent la mort d'un de leurs hommes, et un second est porté disparu. Les shebab affirment le détenir, vivant, mais n'ont pas encore apporté la preuve. Dans son allocution de samedi soir, le président Hollande parle lui de "deux vies sacrifiées" parmi les soldats français.

Le sort de l'otage demeure également incertain : "Tout porte à croire qu'il a été abattu, ensuite, par ses geôliers", selon le ministre de la Défense. Les islamistes affirment qu'il est toujours vivant et détenu. Et promettent de le juger lundi, comme le militaire capturé.

La population locale pleure la mort de huit victimes civiles, selon plusieurs témoins sur place. Quatre tués par des balles perdues lors de la progression des commandos vers Bulomarer, et quatre autres dans les combats à Bulomarer.
Les soldats français "étaient face à plus de cent combattants shebab lourdement armés. Leur mission était impossible", commente un employé somalien d'une agence humanitaire locale.

...
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Message  ivo Lun 14 Jan - 12:24

Somalie : mort du 2e soldat français touché lors de l'opération commando
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Les islamistes d'Al Shebab annoncent ce lundi la mort du deuxième soldat français blessé lors de l'opération commando. Ils ont annoncé qu'ils montreraient les corps des deux militaires prochainement. Jean-Yves Le Drian craint une "macabre mise en scène". Concernant Denis Allex, les Shebab affirment que son sort n'a pas été fixé. Le ministre français de la Défense répète que "tout laisse à penser" qu'il est mort.

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Somalie : l'échec de l'opération de sauvetage de l'otage français © IDÉ

Le bilan de l'opération commando pour libérer Denis Allex en Somalie était jusqu'à présent d'un soldat français mort et un disparu. Ce lundi, les islamistes d'Al Shebab annoncent que le deuxième militaire est mort. "Le deuxième commando a succombé à ses blessures par balles. Nous allons montrer les corps des deux Français", a déclaré au téléphone à Reuters le porte-parole des opérations militaires d'Al Shebab, Cheikh Abdiasis Abou Mousab.

Le groupe affirme qu'il montrera les deux corps des militaires prochainement.

Le sort de Denis Allex

On ne sait toujours pas ce qu'il est advenu de l'otage de la DGSE, Denis Allex. Les islamistes assurent qu'il est encore en vie et que son sort n'a pas encore été fixé. La France reste prudente. Après l'annonce des Shebab, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé que "tout laisse à penser qu'il avait été abattu par ses geôliers".

Denis Allex est otage en Somalie depuis 2009. En octobre 2012, il avait lancé un appel à François Hollande.

Le ministre de la Défense a également confirmé que le deuxième soldat avait été tué et a dénoncé la "macabre mise en scène" que les Shebab s'apprêtaient à faire avec les deux corps des militaires.

Soutien américain

Lundi, Barack Obama a annoncé que lors de l'assaut, les Etats-Unis avaient apporté à la France, "un soutien technique limité". Le président américain précise que les troupes américaines "n'ont pas pris une part directe à l'assaut des bâtiments dans lesquels l'otage français était censé être détenu". Dans un courrier adressé aux parlementaires, Barack Obama explique qu'"un appareil de combat américain a brièvement pénétré dans l'espace aérien somalien pour soutenir l'opération de sauvetage. Cet appareil n'a pas fait usage d'armes au cours de l'opération".
commentaires
Une pensée aux familles de ces gars ... faut soutenir nos soldats ou qu'ils soient surtout dans ce genre d'opérations difficiles face à ces gangs islamistes !! je suis fier de mon pays !!
Mourir pour la France, combien de vies sacrifiées pour les intérêts politiques ou religieux sinon économiques, au nom de la démocratie fille ainée de l' église éclairée par la grâce d' Areva, envoyer les citoyens au front, vieille tradition que plus personne ne conteste, aucune parole pour contester ce que Boris Vian chantait à propos des bombes atomiques, les autorités bureaucratiques engagent la France qui irradie en mettant en péril tout un peuple, jouer au gendarme est une série rentable
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Message  ivo Sam 11 Mai - 8:43

Somalie : l’Amisom a perdu 3000 soldats en six ans
Environ 3 000 soldats de la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) ont été tués depuis le déploiement de cette mission en 2007. Le bilan a été annoncé, jeudi 9 mai, par le secrétaire général adjoint de l’ONU, Jan Eliasson, qui a rendu hommage « aux pays et à leurs soldats qui ont payé un énorme tribut ». L’Ouganda et le Burundi sont les deux pays qui ont subi les plus lourdes pertes dans cette guerre contre les shebab.
>>>
http://www.rfi.fr/afrique/20130510-somalie-amisom-perdu-3-000-soldats-six-ans
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