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Message  ivo Lun 17 Oct - 20:29

vu un certain nombre de "dérives" ces derniers temps ....


Dernière édition par ivo le Lun 17 Oct - 20:35, édité 1 fois
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Message  ivo Lun 17 Oct - 20:35

Marseille adopte un arrêté anti-mendicité
http://www.liberation.fr/societe/01012366203-marseille-adopte-un-arrete-anti-mendicite
Il sera interdit de solliciter les passants, mais aussi de consommer de l'alcool sur la voie publique dans une large partie du centre marseillais.

La municipalité de Marseille a entériné lundi un arrêté visant à lutter "contre les comportements portant atteinte à l'ordre public", et notamment les actes de mendicité, a-t-on appris auprès de la ville.

"Il est interdit" sur un large périmètre du centre "de se livrer à toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes, la commodité du passage dans les voies et espaces publics, l'accès aux immeubles ou, de manière générale, à porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique", dit le texte, que s'est procuré l'AFP.

Réponse à une série de faits divers

Cet arrêté est le premier pris dans la ville dans un cadre permanent et aussi large, puisqu'il concerne tout le centre, du Stade Vélodrome à la gare Saint-Charles en passant par le Vieux-Port. Lors d'un point presse, l'adjointe à la Sécurité, Caroline Pozmentier (UMP), a indiqué lundi après-midi que cet arrêté participait à "une réponse forte" de la mairie et des pouvoirs publics après une série de faits divers cet été, et vise à ramener "la tranquillité sur l'espace public".

L'élue, qui a refusé d'employer le qualificatif d'"anti-mendicité", a insisté sur la plus large portée du texte, qui réprime également la consommation d'alcool sur la voie publique.

Cet arrêté doit fournir un cadre légal aux forces de l'ordre, qui pourront verbaliser les contrevenants à hauteur de 38 euros par infraction.

Il y a quelques années, la ville avait déjà pris un arrêté destiné à réprimer les "comportements agressifs", notamment des laveurs de vitres de voiture aux feux rouges. Un phénomène qui a pratiquement disparu dans la commune, selon les observateurs.

«Chasse aux pauvres» pour le PCF

David-Olivier Reverdy, secrétaire régional du syndicat de police Alliance, s'est félicité de cette disposition, estimant qu'elle "facilite la tache des patrouilles de gardiens de la paix et ne peut que renforcer la lutte contre le sentiment d'insécurité qui gagne l'opinion publique". Plusieurs villes de France ont déjà pris ce type de décisions, comme Nice, Montpellier ou Chartres.

Pour le chef de file de l'opposition municipale, le socialiste Patrick Mennucci, si l'interdiction de la consommation d'alcool paraît "tout à fait adaptée", en revanche, "l'aspect qui vise la mendicité non agressive est insupportable" et "extrêmement difficile à mettre en oeuvre".

Pour lutter contre l'insécurité, il serait plus utile selon lui de prendre un arrêté contre la vente d'alcool la nuit - "l'arrêté existant est inapplicable" dit-il - et de faire appliquer le texte sur la fermeture des snacks à 02h du matin.

Le PCF évoque "une chasse aux plus pauvres": "La pauvreté ne se combat pas en s'acharnant sur ses victimes".

Une première à Marseille

Le maire UMP Jean-Claude Gaudin avait jusqu'ici exprimé son refus de prendre tout arrêté "anti-mendicité", notamment sur la question des roms, affirmant gérer le problème "en respectant le sens humaniste le plus complet" comme il l'avait dit en août.

Interpellé lundi en conseil municipal sur la nécessité de trouver une solution d'accueil pérenne pour les roms, M. Gaudin a renvoyé l'organisation d'une table-ronde, promise depuis une série d'expulsions mais restée lettre morte, au bon vouloir de la préfecture.

L'adjoint en charge du dossier, Michel Bourgat, avait indiqué vendredi à l'AFP que le préfet attendait, pour sa part, la réponse du maire.

Une part des roms, dont le nombre est estimé à 1.500 par les associations, a trouvé refuge dans une unité d'hébergement d'urgence mise en place par la mairie. D'autres vivent dans des caravanes et mobile homes installés sous un hangar par des associations.

voir aussi
Interdiction de fouiller dans les poubelles à Nogent
https://pavillonnoir.forumactif.org/t419p540-vite-je-vais-vomir#23600
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Message  ricou adzif Mar 18 Oct - 19:00

Dans le centre de Limoges (Haute-Vienne), le problème de la mendicité est récurrent et l'élu UMP Camille Geutier a relancé le débat lors du dernier conseil municipal. Les nuisances provoquées par les SDF et leurs chiens, notamment dans le secteur de la place de la République, sont au c?ur de la polémique.

Quand on lui parle de la mendicité place de la République, Lionel, serveur au café Pomme cannelle, ose un sourire un brin fatigué : « le problème existe depuis toujours ici… » Nuisance sonore, bagarres, chiens en liberté provoquant la fuite de la clientèle et de nombreuses pétitions de commerçants.

"Les gens ont peur"

Ces sempiternels problèmes ont fait leur réapparition lors du dernier conseil municipal, jeudi 6 octobre. Ce soir-là, l’élu UMP Camille Geutier a préconisé la mise en place d’un arrêté anti-mendicité.
Pour François Roulière, directeur de l’hôtel Royal Limousin, la situation est devenue intenable : « Il n’y a pas un jour où mes clients ne me disent pas que la place est dangereuse. Je n’exagère pas en disant que les gens ont peur. Je perds de la clientèle mais c’est aussi l’image de Limoges qui est écornée. »
La peur d'un pavé dans la vitrine
Autre preuve du malaise, un commerçant de la place qui avait accepté de répondre à nos questions, s’est finalement rétracté. « Oui, il y a des soucis liés à l’alcool, des bagarres, des nuisances. Mais ne mettez ni mon nom, ni celui de notre enseigne. On n’a pas envie de se prendre un pavé dans la vitrine… »

Nadine Rivet du MoDem, si elle n’est « pas tout à fait d’accord » avec l’arrêté anti-mendicité qui « ne traiterait que les causes et non pas les effets », a elle aussi pointé du doigt ce « sentiment d’insécurité ». Selon l’élue, tout le centre-ville est concerné : « J’ai moi-même indirectement été victime d’un acte de grivèlerie et de très nombreux témoignages attestent que les agressions en tout genre augmentent dans le centre… »

Pêle-mêle plusieurs quartiers sont cités : la place de la Rép et la rue du Clocher « avec ses mendiants », le champ de Juillet « avec ses prostituées » et autour de la rue François-Chénieux. Entre autres.

Et Nadine Rivet d’accuser : « A la mairie, on ne veut pas parler de ce problème, on le camoufle pour que l’image de Limoges ne soit pas ternie. Je pense que la présence des agents municipaux, au lieu de dresser des contraventions à tour de bras, serait plus utile pour garantir la sécurité. »

La mairie de Limoges, par l’intermédiaire de Laurent Debrach, chargé de la prévention de la délinquance assure au contraire prendre cette situation au sérieux et ce depuis des années. Au début des années 2000, la municipalité a pris deux arrêtés, l’un concernant l’alcool, l’autre les chiens sans laisse. Régulièrement, la police intervient pour que cessent les nuisances, interpellent parfois des marginaux… qui reviennent le lendemain au même endroit.

« Je les respecte,
ils me respectent »
Cette situation, insupportable pour les uns, ne l’est pas forcément pour les autres, certes en minorité. Une commerçante de la place de la Rep assure que la présence des marginaux n’est pas un vrai problème : « Personnellement j’ai de bons rapports avec eux, déclare cette employée de café, je les respecte, ils me respectent et je n’ai jamais eux de soucis… »

Coralie Zarb & Franck Lagier

Un mort en 2007

Déjà la polémique. Un soir de juillet 2007, un homme de 65 ans avait trouvé la mort place de la République. Voyant son petit-fils et sa compagne pris à partie par des SDF, devant chez lui, il était allé à leur secours. Un échange très vif avait eu lieu. Le sexagénaire avait été terrassé par une attaque cardiaque. Un décès qui avait entraîné une manifestation d’environ 80 personnes sur la place. Les boutiques avaient baissé leur rideau symboliquement pour dénoncer une situation “insupportable”.
Coralie Zarb & Franck Lagier
anti pauvres ___115288.jpg_300x235
http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/limoges/vers_un_arrete_anti_mendicite_a_limoges_@CARGNjFdJSsAFxgACh8-.html
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Message  ivo Mer 19 Oct - 18:46

Combien de pauvres en France ? Polémique entre l’Etat et les associations
FRANCE INFO - 18:16
À ma droite, un rapport publié par le gouvernement. À ma gauche, les associations d’aide aux plus démunis et l’INSEE. En jeu, le nombre de pauvres en France.
Selon les autorités, celui-ci aurait baissé. Mais en août dernier, l’INSEE faisait état d’une augmentation du taux de pauvreté, qui passait de 13 % en 2008 à 13,5.
Comment peut s’expliquer cette différence d’appréciation ? La méthode de calcul a-t-elle changé, et quelles conclusions peut-on en tirer dans ces conditions ?

Le dossier du jour est consacré au calcul de la pauvreté en France. Des chiffres qui font polémique. Une enquête de Matthieu Oger. (3'18")

Pour aller plus loin :

Définition des seuils de pauvreté en France.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article343&id_mot=76

La pauvreté en France.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article343&id_mot=76

Rapport au Parlement sur le suivi de l’objectif de baisse d’un tiers de la pauvreté en 5 ans
http://www.solidarite.gouv.fr/documentation-publications,49/rapports,1975/champ-social,1976/lutte-contre-la-pauvrete-et-l,1980/rapport-au-parlement-sur-le-suivi,13077.html
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Message  Lib Jeu 20 Oct - 15:13

Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre appellent à mendier devant la mairie de Marseille




La
Fondation Abbé Pierre et l'association Emmaüs France appellent à
mendier devant l'Hôtel de ville de Marseille pour dénoncer un arrêté
anti-mendicité pris par la mairie lundi dernier.

Dans un communiqué diffusé mercredi, les deux organisations dénoncent
une "guerre aux pauvres" et appellent à une "première séance de
mendicité solidaire et collective", devant l'Hôtel de ville de
Marseille, jeudi en fin de matinée.

"Le 17 octobre 2011, journée mondiale du refus de la misère, la Ville
de Marseille décrète par arrêté municipal l'interdiction de la
mendicité dans le centre-ville de Marseille, imitant les pires
politiques municipales déjà en vigueur dans certaines villes", dénoncent
les deux associations.

"C'est une véritable guerre aux pauvres qui est déclarée, comme elle
l'est également à Nogent-sur-Marne qui a choisi de sanctionner les
pauvres qui cherchent pitance dans les poubelles. Ces actes politiques
indignes laissent augurer du pire à l'orée du débat public qui va
précéder les élections de l'année 2012", ajoutent-elles.

Les deux organisations annoncent qu'elles ont "décidé de se déclarer
'mendiants solidaires'" et "d'organiser des séances de mendicité devant
l'Hôtel de ville de Marseille", dont la première aura lieu jeudi. AP

god/pyr


http://www.boursorama.com/actualites/emma-s-et-la-fondation-abbe-pierre-appellent-a-mendier-devant-la-mairie-de-marseille-37103fe6407ae2fd39f15afa6149ed36
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anti pauvres Empty Ils sont contre l'arrêté anti-mendicité

Message  ricou adzif Jeu 20 Oct - 19:47

anti pauvres 776487_4ea002bab2f04
A Marseille, la colère ne retombe pas. Le maire Jean-Claude Gaudin, lui, assume.

"Marseillais, rendez-vous jeudi devant la mairie pour faire la manche ! " Tel est l’appel sous forme de provocation lancé par l’association Emmaüs pour protester contre un arrêté municipal "anti-mendicité". Une manifestation avec des gamelles pour mieux se faire entendre, a constaté la correspondante d'Europe 1 à Marseille.

Pour l’association fondée par l’abbé Pierre, ce texte anti-mendicité est "une véritable guerre aux pauvres" engagée par la mairie. De nombreux partis ont rejoint l’association dans son combat, notamment le PS, le PCF, les écologistes et le MoDem. De son côté, la mairie a récusé lundi le terme de texte "anti-mendicité" et dit ne vouloir envoyer qu'un signal, comme cela avait été le cas il y a quelques années. La mairie avait interdit les "comportements agressifs", notamment ceux des laveurs de vitres de voitures aux feux rouges, faisant chuter cette pratique.

38 euros d’amende pour toute "sollicitation"

Cette fois-ci, l'arrêté, qui prévoit une amende de 38 euros, interdit sur un large périmètre du centre-ville "de se livrer à toute forme de sollicitation ou appel à la quête de nature à entraver la libre circulation des personnes (…) ou, de manière générale, à porter atteinte par ces comportements au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique".

Emmaüs y voit une "nouvelle attaque en règle des droits les plus fondamentaux des hommes, femmes et enfants, stigmatisant un peu plus encore les populations les plus précaires". Et l’association de poursuivre : "la solidarité est une valeur fondatrice de l'identité française. Emmaüs n'entend pas l'abandonner !".

Gaudin critique les "donneurs de leçons"

De son côté, Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, a assumé sa décision au micro d'Europe 1 jeudi matin. "Depuis que je suis élu, et depuis que je suis maire de Marseille, je crois avoir démontré que dans cette ville, j’ai eu une politique de générosité et de fraternité", a-t-il certifié. "Ici dans cette ville, nous avons eu tout l’été le problème des Roms. Ceux qui me donnent des leçons étaient en vacances à Honolulu pendant que le préfet et moi étions ici", a encore lancé Jean-Claude Gaudin. "Et la ville de Marseille s’est montrée très généreusement en apportant le Samu social et en hébergeant des Roms. Alors les leçons de morale, que ces gens-là les gardent pour eux", a-t-il conclu.

Une "attaque en règle" contre les plus pauvres

Du côté des Marseillais visés par cet arrêté, c'est l'indignation. "Je suis obligé de faire la manche au lieu de me retrouver en prison", témoigne Philippe, neuf ans de mendicité."Les politiques... ils veulent quoi ? Dramatiser la situation ?", renchérit Mickey, 58 ans.

"On est déjà plus bas que terre", s'insurge Mickey :

"Je me mets dans mon petit coin. Les gens m’estiment bien et parfois ils me donnent même des billets", a raconté de son côté Philippe, depuis 9 ans dans la rue. Qui a reconnu au passage : "je suis obligé de faire la manche au lieu d’aller voler".

http://info.sfr.fr/france/articles/ils-sont-contre-arrete-anti-mendicite,776487/
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Message  ivo Dim 23 Oct - 9:16

L'aide européenne aux pauvres refusée par une minorité d'Etats
http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/10/20/l-aide-europeenne-aux-pauvres-refusee-par-une-minorite-d-etats_1591646_3214.html
Il s'agissait d'éviter de couper les vivres à des centaines de soupes populaires et d'organisations caritatives à travers l'Europe. Jeudi 20 octobre, six Etats, dont l'Allemagne et la Suède, ont bloqué le maintien d'une aide européenne dont profitent chaque année 18 millions de personnes dans l'Union. Après cet échec cuisant, leurs partenaires européens ne s'avouent pas vaincus et veulent continuer les discussions.
Lors d'une réunion des ministres de l'agriculture à Luxembourg, l'Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni, le Danemark, la République tchèque et les Pays-Bas ont maintenu leur opposition à ce que les fonds alloués au titre du Programme européen d'aide aux démunis (PEAD), tirés du budget agricole, soient utilisés à des fins de politique sociale.

L'enjeu des négociations était d'éviter dès l'an prochain une réduction drastique – de l'ordre de 80 % – de ces fonds à la suite d'un arrêt de la Cour européenne de justice. Actuellement, des centaines d'organisations caritatives d'une vingtaine d'Etats profitent de ce programme doté de 480 millions d'euros.

"SI ON EST SOLIDAIRES AVEC LES BANQUES..."

"Si on est solidaires avec les banques, il faut être solidaires avec les plus démunis", a tempêté le ministre de l'agriculture polonais, Marek Sawicki, dont le pays préside l'UE. Son homologue français, Bruno Le Maire, a précisé que le combat allait "continuer", et a exprimé la "conviction" d'obtenir in fine gain de cause.

La ministre allemande Ilse Aigner, que le ministre français a rencontré à deux reprises lundi et mardi à Berlin, est restée sourde à ses arguments. "Nous ne voulons pas de politique sociale à l'échelle européenne", a-t-elle martelé mercredi. "Nous la finançons en Allemagne entièrement avec notre budget national et nous pensons avoir raison", a-t-elle souligné.

Les pays de la minorité de blocage s'appuient sur un arrêt de la Cour européenne de justice, qui a estimé cette année que le PEAD, fondé en 1987, avait dévié de son objectif initial de redistribution des excédents agricoles, pour ne plus financer que des achats de nourriture tirés du budget de la Politique agricole commune, alors que ces achats relèveraient plutôt de la politique sociale.

on file des milliers de milliards aux banques et y'a pas 480 millions pour les pauvres ...
il est vraiment, vraiment temps de leur couper la tête .......................
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Message  ivo Dim 23 Oct - 13:57

Glanage interdit : « La misère, Nogent aime juste la voir à la télé »
http://www.rue89.com/2011/10/19/nogent-lopulente-il-est-interdit-de-fouiller-dans-les-poubelles-225656
La nuit froide tombe sur Nogent-sur-Marne et assombrit peu à peu les façades de pavillons et ses petits immeubles. Les boutiques ferment, on tire les poubelles sur le trottoir.

Depuis la nouvelle mesure du maire UMP, interdiction de les fouiller. Ou amende de 38 euros, même pour ceux qui glanent pour manger.

Le 16 septembre, Jacques J.P.Martin signe un arrêté de deux pages, sept articles et trois interdictions :

« afin de préserver la santé publique », interdit de « fouiller » dans les poubelles ;
interdit d'extraire le contenu des poubelles et de le déverser sur le bitume ;
interdit de cracher, d'uriner, et de « souiller » la voie publique.
A noter que le maire UMP de la Madeleine, près de Lille, avait publié un arrêté similaire en août, traduit en roumain et bulgare, pour interdire la fouille des poubelles.


A Nogent, des syndicats et la Ligue des droits de l'homme ont dénoncé l'article 1. Annie Lahmer (ex-conseillère municipale EELV) les relit, n'en revient toujours pas et s'exclame :

« Le maire cherche à planquer le premier article qui chasse les pauvres de manière insidieuse. C'est scandaleux. »

« J'aime ma ville, je la respecte »

Alors on est parti dans les rues de Nogent pour vérifier. C'est une petite ville de banlieue parisienne coincée derrière le bois de Vincennes et ourlé au sud par la Marne. 30 000 âmes environ. « Un endroit tranquille », explique Francis, un passant, cravate rouge et cartable en cuir. « Les prix de l'immobilier avoisinent ceux de Paris. » Les glaneurs ? Francis pointe du doigt une rue en contrebas :

« Vers la supérette là-bas, il y a souvent une famille de manouches qui récupère des yaourts. Ils sont trois ou quatre. »

« La population de glaneurs s'est rajeunie »

Annie Lahmer, guide d'un soir, foule l'asphalte. La veille, elle a croisé un « vieux monsieur » tirant un cadis pour farfouiller les poubelles du restaurant de la maison de retraite. Elle distingue deux profils :

ceux qui récupèrent les encombrants en vieille voiture ou à l'aide d'un vélo relié à une charrette, « un peu en dessus du biffin » ;
et les autres : familles pauvres, SDF, étrangers.

Elle observe :

« La population de glaneurs s'est rajeunie. Il m'arrive de voir des jeunes devant les magasins. Ça me touche encore plus. »

Ce soir, personne à la maison de retraite. Idem devant le Franprix, où deux vendeuses grillent une cigarette sur un muret. Une demande, en soupirant :

« Cet arrêté, c'est spécial Nogent ? Nous, ça fait un an qu'on ne met plus nos poubelles dehors la nuit. On paie une société pour venir les chercher : il y avait trop de problèmes avec la ville. Nogent, c'est particulier quand même : on dirait que la misère, ils aiment juste la voir à la télé. »

Quelques poubelles plus loin, un homme en parka, un carton à la main, soulève un couvercle. Une femme à côté tient un sac rempli de cintres chinés. Ils sont contre l'arrêté mais confient ne pas glaner. Juste « récupérer ».

Martin retourne sa veste

Le Monoprix face à l'hôtel de ville a aussi emmuré ses poubelles depuis plusieurs années. Quelques clients en sortant font tomber une ou deux pièces dans le bol d'un mendiant assis sur un sac.

A Nogent l'opulente, 79 caméras de surveillance, la pauvreté est plutôt discrète.

Le long de la Grande rue où s'alignent boutiques chic et restaurants de sushis, des poubelles sont fixées sous les palmiers tibétains plantés tous les vingt mètres. Le maire affiche son portrait sous tous les abribus.

On croise souvent la police. 20h30 : garée en double file, gyrophares allumés, elle est en train de contrôler un livreur de pizzas en scooter.

« Cet arrêté ne mentionne pas le glanage », écrit (avec un peu de mauvaise foi) le maire dans un communiqué, en réponse à la polémique. Pour les Nogentais qui « traversent une mauvaise passe », des dispositifs de solidarité et d'assistance existent, rétorque celui qui publie par ailleurs chaque hiver un arrêté anti-mendicité. J.P.Martin ose même une justification éclairante :

« D'ailleurs, l'arrêté mentionné va permettre à la police municipale d'identifier les personnes qui fouillent dans les containers de déchets afin, prioritairement, de leur proposer des aides appropriées respectant leur dignité. »

« Ils ne vont pas revenir »

Ce soir, personne non plus devant la supérette Naturalia. A Nogent, où tout le monde se croise et se connaît, Annie Lahmer dénombre « cinq ou six SDF ». Et ajoute :

« Si vingt personnes maximum font les poubelles dans la ville... »

Dernière étape de la maraude : la supérette près du RER. A l'angle, Omar, la soixantaine, quatorze ans de trottoir. A Nogent, il récupère quelques habits – « parfois de marque » – dans les beaux quartiers. Et un peu de viande – « pas trop périmée » – pour ses chats :

« Moi, je vais à une cantine dans le bois de Vincennes où je dors. J'ouvre les sacs, je prends la nourriture à la cuillère et je les referme. »

Il croise parfois « deux ou trois » glaneurs penchés sur les poubelles de la supérette où il gare son vélo :

« Ils sont au courant de l'arrêté... Et ils n'ont pas l'argent pour payer l'amende. Ils ne vont pas revenir, maintenant. »


http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/document/2011/10/arrete_salubrite_publique1.pdf

Les arrêtés anti-mendicité se multiplient dans les villes
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/19/les-arretes-anti-mendicite-se-multiplient_1589971_3224.html
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Message  ivo Mer 26 Oct - 18:59

Les logements sociaux réservés aux travailleurs ?
CATHERINE POTTIER - 18:04
Laurent Wauquiez a déclaré plus tôt dans la journée vouloir réserver une partie des logements sociaux aux personnes qui travaillent...
C’est en effet un pavé dans la mare qu’a lancé le ministre de l’Enseignement Supérieur.
Selon Laurent Wauquiez, qui est aussi le leader d’un club politique appelé "la Droite Sociale", la moitié des logements sociaux sont actuellement occupés par des chômeurs. Et il estime qu’il faut aider les classes moyennes en difficulté, ceux qui ont du mal à s’en sortir, même en travaillant.

La déclaration de Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement Supérieur (0'25")

L’ancienne ministre du Logement Christine Boutin "n’en croit pas ses oreilles" et n’a pas attendu pour réagir : "Comment les gens sans emploi vont-ils faire pour se loger ?" s’interroge la présidente du Parti Chrétien Démocrate.

La réaction de Christine Boutin, ancienne ministre du Logement (0'16")

Pour Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du D.A.L. (association Droit Au Logement), "quand on n’a pas de logement, rapidement on perd son boulot [...]. C’est une forme de condamnation à mort, on meurt deux fois plus vite quand on est dans la rue".

Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du D.A.L. au micro de Catherine Pottier (2'10")

.................

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Message  ivo Lun 14 Nov - 13:12

UE: Berlin propose une solution de transition pour l'aide aux démunis
afp
BRUXELLES — L'Allemagne a offert lundi une solution de transition pour éviter à des centaines d'organisations caritatives européennes une réduction drastique à court terme de leurs subventions, au prix toutefois d'une disparition à terme du Programme européen d'aide aux démunis (PEAD).
Le soutien de l'Allemagne est crucial pour éviter que les fonds du PEAD soient réduits de 80% à compter du 1er janvier 2012.

"Nous serions prêts à une solution de transition pour les deux prochaines années, par égard pour les organisations caritatives" qui comptent sur ces fonds, a annoncé la ministre allemande de l'Agriculture Ilse Aigner, en marge d'une réunion à Bruxelles avec ses homologues européens.
Son pays était jusqu'ici l'un des piliers d'une minorité de blocage contre le maintien de ce programme, aux côtés de la Suède, du Royaume-Uni, du Danemark, de la République tchèque et des Pays-Bas. A lui seul, le revirement de l'Allemagne devait permettre le déblocage du dossier, selon des diplomates.
Mais en échange, l'Allemagne réclame l'abandon à terme du programme, a prévenu Mme Aigner.
"Ce qui est en jeu c'est le principe qu'à l'avenir l'Union européenne ne finance pas de politique sociale", a-t-elle affirmé. C'est en échange de cette assurance que Berlin accepterait une solution de transition, a précisé la ministre allemande.
"Il faut que ce soit très clair: à partir du premier janvier 2014, il n'y aura pas de politique sociale à l'échelle européenne", a-t-elle insisté.
Selon un diplomate, "il n'est pas sûr que les autres pays partisans du programme acceptent de le sauver pour deux ans avant d'y renoncer définitivement".
L'Allemagne et les autres pays de la minorité de blocage contestaient le fait que les fonds alloués au titre du PEAD, tirés du budget agricole, soient utilisés à des fins de politique sociale, qu'ils considèrent du ressort des Etats.
Berlin s'appuie sur un arrêt de la Cour européenne de justice qui a estimé cette année que le PEAD, fondé en 1987, avait dévié de son objectif initial de redistribution des excédents agricoles, pour ne plus financer que des achats de nourriture tirés du budget de la Politique agricole commune, alors que ces achats relèveraient plutôt de la politique sociale.
Pour se conformer à l'arrêt de la Cour de justice, la Commission européenne avait proposé aux gouvernements une solution de transition pour les deux ans à venir, avant de financer le PEAD après 2014 sur d'autres fonds que le budget agricole: les fonds dits de "cohésion", au nom desquels l'Europe aide certaines régions plus défavorisées que d'autres.
D'ultimes négociations lundi en marge de la réunion des ministres étaient prévues à ce sujet entre Mme Aigner et le Français Bruno Le Maire.
"Il y a un point qui n'est pas négociable pour le gouvernement français, c'est le maintien de l'intégralité de l'aide aux plus démunis pour 2012 et 2013. On est en situation de crise économique, il y a une aggravation de la pauvreté dans beaucoup de pays en Europe", a assuré le ministre français à son arrivée à Bruxelles en se réjouissant de la disposition au compromis de son homologue allemande.
Actuellement, des centaines d'organisations caritatives d'une vingtaine d'Etats profitent de ce programme doté de 480 millions d'euros.
Plusieurs réunions des ministres européens de l'Agriculture se sont jusqu'ici soldées par un constat de désaccord entre la majorité d'Etats qui profitent du PEAD et ceux de la minorité de blocage.
A la dernière réunion, le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos, y avait déploré "une preuve d'égoïsme, dans une Union européenne où on a besoin de solidarité". Il a estimé qu'on ne pouvait "pas laisser tomber" ce programme "du jour au lendemain" et couper des fonds dont profitent chaque année 18 millions de bénéficiaires.

des centaines de milliards pour les banques mais pas 480 millions pour les banques alimentaires ...

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Message  niouze Lun 14 Nov - 14:42

Ils bossent, dorment dans leur voiture : interdits de parking

Nicolas Robert
Journaliste
Jusqu'ici tolérés, ces artisans, salariés, maraîchers... qui dormaient sur l'esplanade du bois de Vincennes ont été menacés de fourrière par les forces de l'ordre.

Ce mardi-là, le début de la nuit prend des reflets orangés au-dessus du château de Vincennes. L'air est plutôt frais : l'hiver arrive doucement au bout du XIIe arrondissement.


Les quatre travailleurs, sur le parking de l'esplanade du bois de Vincennes (Nicolas Robert)
Les mains dans les poches de vestes épaisses, Manu, Sarah, Stéphane et Ludo – les prénoms ont été changés – regardent les véhicules stationnés sur le parking de l'esplanade. Ici, un break ; là-bas, un utilitaire ; plus loin, un camion dont les vitres sont calfeutrées – « C'est le camion de prostituées », selon Manu.

D'habitude, sa voiture est garée là. Mais pas ce soir, pas depuis plusieurs jours. Artisan sur la région parisienne une partie de l'année, il l'a aménagée pour passer la nuit dedans.

« C'est plus pratique pour mon boulot. Et puis, vu le prix des loyers dans le coin... »

Il avait donc pris l'habitude de s'installer sur cette aire, coincée entre le château et le bois de Vincennes.

« Depuis plusieurs années, c'était toléré », raconte Stéphane, quinqua qui bosse dans le transport. Jusqu'à la deuxième quinzaine d'octobre, précisément.

« Un dimanche soir, après une manifestation pendant laquelle le site était fermé, les forces de l'ordre nous ont dit qu'on ne pouvait pas se garer là : il n'y avait pas de lumière. On a quand même passé la nuit. Et la soirée d'après, ils nous ont menacé de fourrière. Alors on est partis. »

« On sait qu'on peut compter sur les habitués »

Manu a 32 ans, il fait partie d'une entreprise spécialisée dans les travaux en hauteur. Il s'est aménagé ce qu'il appelle un « petit espace douche » dans un camion « qui fait la taille d'un engin de livraison ». Il passe plusieurs semaines dans le coin avant de reprendre un job de saisonnier en station dans les Alpes.
Sarah, elle, a 28 ans et travaille dans le même secteur d'activité. Elle passe ses semaines dans un camion équipé, dans lequel elle a mis une partie de ses économies, histoire d'avoir « ce qu'il faut de confort », notamment pour ce qui est de la toilette et du lit. Le week-end, elle rentre dans sa région d'origine, où elle a un logement.
Stéphane, 57 ans, vivait dans le XIIe arrondissement de Paris, partageant sa vie entre ses activités dans la capitale et ses rendez-vous en province. Aujourd'hui, il vit à plein temps dans son véhicule. Cela fait plusieurs années qu'il vient sur le parking de l'Esplanade de Vincennes : il bouge à intervalles réguliers, notamment quand le parking est fermé six à huit fois dans l'année.
Ludovic a 54 ans. Il dit qu'il touche « le RMI » et c'est avec ça qu'il essaie de s'en sortir. Depuis qu'il est dans cette situation, il a lui aussi pu aménager son véhicule... sans trop dire comment il se débrouillait pour tout ce qui fait partie de la vie quotidienne.
« Il est arrivé qu'avec certaines personnes de passage, il y ait une ou deux histoires mais sinon, on sait qu'on peut compter sur les habitués en cas de besoin », explique Ludovic.

« Je peux dire que quand vous êtes une femme seule avec un camion, ce n'est pas rien de savoir qu'ils sont là. Une fois, mes proches sont venus avec moi. Ce qu'ils ont vu les a rassurés », ponctue Sarah.

« Avec la crise, on voit s'installer de plus en plus de monde »

Direction le lac Daumesnil : deux jours après, on les dégageait à nouveau. « On ne comprend pas », lâche Manu.

« Jusqu'ici, ça arrangeait pas mal de gens : des jeunes en galère, des gens qui bossent mais dorment dans leur voiture, des SDF... et quand le parking était fermé ponctuellement, on n'a jamais forcé le passage ».

Des gars qui se garent, puis qui redémarrent... « mais c'est vrai qu'avec la crise, on voit s'installer de plus en plus de monde », remarque Stéphane, qui avait un logement pas loin, avant.


L'affichette interdisant caravaning et camping en véhicule dans le bois de Vincennes (Nicolas Robert)
Du coup, la dizaine d'habitués a essayé de savoir pourquoi tout ça avait changé. Mairie du XIIe (« à laquelle le bois est administrativement rattaché »), préfecture (qui n'a pas répondu à nos sollicitations). Les coups de fil s'enchaînent, les réponses pour savoir avec qui discuter beaucoup moins. Stéphane s'emporte :

« Le 1er novembre, on a découvert de petites affiches annonçant que le caravaning et le camping-caring seraient systématiquement verbalisés dans tout le bois. Mais nous, on n'était pas dans le bois ! »

« Je ne suis pas prostituée, je suis SDF »

Après avoir quitté le parking (et récolté une prune de 375 euros), Manu a mis les voiles. Comme les autres.

« Le problème, c'est qu'on ne fait pas partie de la communauté des gens du voyage et on n'a pas les moyens d'aller dans un camping payant comme celui de Champigny-Joinville. »

« Là-bas, c'est jusqu'à 30 euros la nuit pour mon camion. En un mois, ça fait 900 euros. Moi, je peux pas », glisse Sarah, qui se sentait protégée sur l'esplanade de Vincennes. Ludo poursuit :

« Ça me changeait de l'époque où j'avais un panneau “Je ne suis pas une prostituée, je suis un SDF” sur mon camion pour que les flics me laissent dormir. »

A l'incompréhension se mêle les regrets. « On était entre habitués », dit Stéphane.

« Une fois, j'ai donné un coup de main à Ludo quand il s'est retrouvé enfermé dehors en pyjama, en plein hiver. »

Le groupe rigole. Pas longtemps. Manu conlut :

« Les gens ont de plus en plus de mal à se loger mais on nous laisse de moins en moins de solutions pour nous débrouiller. Moi, je pourrais plus bosser dans le coin si je peux pas dormir ici. Je me mettrais au chômage dans le Sud... »
http://www.rue89.com/2011/11/13/ils-bossent-dorment-dans-leur-voiture-interdits-de-parking-226481
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Message  Invité Mer 7 Déc - 10:38

09h15 le
neuf-quinze


La recette secrète : tenir jusqu'à
Noël

Et tout en bas ? Tout en bas, où nos
regards ne portent pas ? France Inter a eu la bonne idée
de commencer son journal de 8 heures par un reportage à la
Caisse d'Allocations Familiales de l'Essonne. Afflux d'allocataires
prétendant aux minima sociaux, et suppressions de postes
liées à la RGPP, ont abouti à ce résultat
prévisible: quinze jours de fermeture de la Caisse, pour
traiter "les dossiers en souffrance". Grâce à cet effort
énergique, le retard, qui était de dix-sept jours voici
quelques semaines, n'est plus que de dix jours. Mirobolant
résultat. Quinze jours durant, les pauvres auront trouvé
le rideau de fer baissé. Ils auront survécu comme ils
pouvaient. Ce qui était stupéfiant, n'était pas
ce reportage. C'était qu'il soit si rare, sur un grand media.
On nous donne tous les jours l'évolution du CAC 40, et
même maintenant -grand progrès- du spread, mais jamais la
statistique nationale, par exemple, du retard de paiement des
prestations sociales.

Sur le front habituel, celui
d'en haut, rien de spécial, le désastre
ordinaire.
Ah si pardon, grande nouveauté: il y aura
des sanctions contre les pays qui ne respecteront pas la discipline
budgétaire. La procédure, fruit de la
créativité merkozyste, est compliquée. Je renonce
à vous l'expliquer, vous trouverez cela très bien fait
ailleurs. Autour de vous, le concert habituel a entonné son air
d'Offenbach préféré: on a enfin trouvé le
secret de la potion magique. Cette semaine comme les
précédentes, il est impératif en antidote d'écouter Olivier Delamarche (1): "on
nous refait Maastricht en couleurs. Je ne vois pas
l'intérêt d'aller coller des sanctions à un pays
qui ne peut déjà pas rembourser".
En effet.
L'étonnant, comme d'habitude, c'est qu'il soit le seul à
soulever l'objection (et notre interview-culte du prophète est ici (2)).

Patience: on
attend le sommet de la dernière chance.
L'heure est au
crucial. Dans quatre jours, on sera fixés de chez fixés.
De moment crucial en moment crucial, on va bien finir par passer
Noël. Les marchés, les fameux marchés, même
eux, vont bien dételer quelques jours, pour aller manger de la
dinde en famille. Etrangement, même Delamarche, dans la
même chronique, semble l'envisager. La solution s'impose donc:
faire durer le sommet de la dernière chance jusqu'à
Noël, et décréter ensuite le sommet permanent, le
sommet de salut public. Ne me remerciez pas, je ne fais que mon devoir
de citoyen.

anti pauvres Original.43817.demi

Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct
aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des
adresses web de ce présent message :



(1) http://minuit-1.blogspot.com/2011/02/videos-olivier-delamarche-sur-bfm.html

(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4481



Daniel Schneidermann

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Message  ivo Jeu 26 Jan - 9:04

A l'attention de Mesdames et Messieurs les Sénateurs

Dans quelques jours, vous allez examiner la proposition de loi Léonard, votée en novembre dernier par l'Assemblée Nationale. Si ce projet de loi propose quelques avancées sur la législation en matière d'hébergement de plein air, l'application de l'article L. 335-1 suscite notre inquiétude.

En effet, selon le rapport 2010 de la Fondation Abbé Pierre – qui reprend les chiffres d'une enquête (2005) du CNRS, près de 100 000 personnes vivent actuellement à l'année dans un terrain de camping : smicards, travailleurs saisonniers, chômeurs, étudiants, retraités, familles monoparentales...

Il ne s'agit pas d'un choix mais d'une solution de repli pour ces personnes qui ne peuvent s'acquitter d'un loyer, devenu beaucoup trop élevé par rapport à leurs ressources, ou tout simplement qui ne présentent pas les garanties exigées par les propriétaires : salaire représentant au minimum 3 fois le montant du loyer, emploi stable en CDI, caution solidaire...

Faute d'alternative (pas assez de logements sociaux, temps d'attente de plusieurs années), que vont devenir ces personnes ? N'y a t-il pas un risque de voir fleurir des bidonvilles à la périphérie des villes ?

Aussi, nous vous demandons de retirer cet article qui nous semble préjudiciable.

En vous remerciant de prendre en considération cette pétition, nous vous prions d'agréer, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, l'expression de nos salutations respectueuses.

_______________
* Art. L. 335-1 (nouveau). – En cas de location dans un terrain de camping et caravanage ou un autre terrain aménagé à cet effet d’un emplacement, équipé ou non d’un hébergement, pour une durée supérieure à trois mois, le locataire fournit au loueur un justificatif de domicile de sa résidence principale datant de moins de trois mois. Le premier alinéa n’est pas applicable en cas de relogement provisoire effectué à la demande ou avec l’accord du maire de la commune d’implantation du terrain.
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Message  ivo Lun 6 Fév - 10:03

Impôt sur le revenu : mauvaise surprise pour des milliers de foyers
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/06/impot-sur-le-revenu-mauvaise-surprise-pour-des-milliers-de-foyers_1639204_3234.html
La nouveauté concernerait cent mille à deux cent mille foyers, selon les estimations de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Pour eux, qui étaient jusqu'ici dispensés d'impôt sur le revenu, il s'agira désormais de payer le fisc, relève Le Parisien du lundi 6 février. En cause, une mesure passée sans grand bruit, au beau milieu du plan de rigueur de novembre 2011 : le gel du baromètre de l'impôt sur le revenu pour deux années consécutives, 2012 et 2013, soit sa désindexation du taux de l'inflation. En d'autres termes, il n'y a plus d'ajustement de cet impôt à la hausse des prix, qui a pourtant atteint + 2,1 % l'année dernière selon le quotidien.
Les familles non imposables, outre le fait de goûter pour la première fois aux joies de la feuille d'impôts, risquent ainsi de perdre les aides qui correspondaient à leur tranche – des tarifs de cantine aux réductions dans les transports. Les conséquences sont également non négligeables pour des milliers d'autres foyers qui, par effet domino, changeront de tranche et devront payer davantage cette année, note encore Le Parisien.

Selon le Syndicat national unifié des impôts, la hausse pourrait atteindre 12,5 % pour un célibataire. Et "un couple gagnant chacun le smic sur treize mois verra son impôt sur le revenu grimper de 60 euros. Plus les revenus sont faibles, plus la hausse d'impôt est douloureuse", affirme le journal. Par ailleurs, le barème de l'ISF (impôt sur la fortune) ayant également été immobilisé, cet impôt sera, lui aussi, un peu plus élevé. Cette "mesurette" devrait tout de même rapporter 1,7 milliard d'euros à l'Etat en 2012, et le double en 2013.

pdt qu'on donne des centaines de milliards tjs aux memes ....
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 12:46

Un salarié d'ERDF/GRDF sanctionné pour avoir refusé de couper le courant
fr info
Un jeune salarié du groupe énergétique risque jusqu'au licenciement, pour avoir refusé de couper le courant à des foyers qu'il jugeait en extrême précarité.

Sanctionné pour avoir refusé de couper le courant... Les explications de Nour-Eddine Zidane.

Il a enfilé le costume de Robin des bois, dans une France où 4 à 5 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique (ont du mal a payer leurs factures). Jef, 23 ans, est technicien clientèle au service commun d'Arcueil, dans le Val-de-Marne. Sa mission consiste notamment à obtenir le paiement des factures par les clients d'ERDF/GDF, ou à effectuer des coupures en cas d'impayés. Des objectifs qu'il n'aurait pas respecté, selon sa direction.

"Je ne pouvais pas couper, je ne pouvais pas..."

Et Jef, lui-même, le reconnaît. "Quand cette personne m'a ouvert, il y a avait des cafards sur sa porte, deux enfants dans ses bras, trois autres assis par terre, je ne pouvais pas couper, je ne pouvais pas..." avoue le jeune homme. Des bons sentiments qui lui ont valu de passer en conseil de discipline il y a trois semaines.

La direction d'ERDF/GRDF pourrait annoncer une décision le mois prochain, elle n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier. Le jeune homme risque jusqu'au licenciement. Une pétition de soutien a déjà recueilli plus de 2.000 signatures.
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Message  ivo Sam 24 Mar - 10:58

http://www.mvtpaix.org/communiques/2012/Sondage-2012.php

Le secteur devant faire l’objet de restrictions budgétaires en cas de réduction des dépenses

La question : Dans le contexte actuel, si l’on devait réduire les dépenses publiques, dans quel secteur devrait-on d’abord les baisser ?


La défense, l’armée...................................

37

Les aides versées aux chômeurs............

21


La culture....................................................

18

La prime pour l’emploi............................

14


L’environnement, l’écologie....................

9

La justice, les prisons..............................

5

La sécurité, la police................................

4

Les universités...........................................

2

Les retraites...............................................

2

La santé, les hôpitaux..............................

2

Les écoles, les collèges et les lycées...

1

Rien de cela................................................

25
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Message  niouze Sam 24 Mar - 11:49

quand même content que ce soit l'armée qui arrivent en premier
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Message  ivo Mer 6 Juin - 11:32

Cessons la chasse aux sans-abri, arrêtons de criminaliser l'espace public
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/06/06/cessons-la-chasse-aux-sans-abri-arretons-de-criminaliser-l-espace-public_1713195_3232.html
Partout en Europe, les dernières années ont été marquées par l'effritement des mécanismes de solidarité, progressivement remplacés par des dispositifs de contrôle et de répression des personnes les plus fragiles. Au Royaume-Uni, l'anti-social behaviour, fait par exemple qu'un logement social peut vous être refusé au nom d'une condamnation par une juridiction civile (un conflit de voisinage, etc.), les squats relèvent désormais de la loi criminelle. En Hongrie existe désormais une série d'actes autorisés dans l'espace public : tout geste est devenu potentiellement délictueux, permettant un harcèlement arbitraire des populations indésirables. En France, les arrêtés anti-mendicité se multiplient, le stationnement des gens du voyage relève désormais du pénal, les bidonvilles sont traités sous l'angle de l'ordre public, les prostituées sont refoulées à l'orée des villes,... En Espagne, en Lituanie, aux Pays-Bas, au Danemark, en Italie, en Grèce, le même type de phénomène s'observe.

La première observation qu'appelle cette évolution est son caractère paradoxal : la crise, conjuguée à l'essoufflement des politiques de protection sociale, conduit les laissés pour compte à adopter des pratiques de survie : mendicité, vie en cabane, etc. Or ces pratiques de survie tendent à être interdites. Ce phénomène est amplifié par la difficulté de se défendre juridiquement pour les personnes en situation vulnérable : connaissance des droits, mécanismes judiciaires, financement des frais d'avocat... Tout concourt à ce que le traitement policier de la misère ne soit pas limité par la protection des droits individuels. Mais sans offrir la possibilité de subsister autrement, qu'espère-t-on ? User policiers et tribunaux à déplacer des problèmes sans les résoudre, à rencontrer toujours les mêmes individus, les mêmes familles, de squat en bidonville, de place en place ?

Ensuite, cette criminalisation interroge le rapport des démocraties européennes à leurs marges. Le propre de l'idéal démocratique est la protection de l'ensemble des habitants, en droit et en fait. L'existence, pour chaque personne, d'un socle de droits fondamentaux antérieurs à toute classification juridique ou administrative, fait partie du patrimoine génétique par lequel la démocratie se différencie des autres régimes politiques. C'est vrai depuis la déclaration des droits de l'homme de 1789, celle de l'ONU après la seconde guerre mondiale, jusqu'aux textes fondateurs du Conseil de l'Europe et plus récemment de l'Union Européenne. En se substituant à la logique de protection, le traitement policier fondé sur le paradigme de sécurité, rompt avec cet ancrage d'universelle protection et s'écarte des fondements démocratiques des Etats européens.

Enfin, ce traitement répressif des marges reflète plus globalement une gestion panique de l'espace public par les institutions. A l'heure de l'éloge de la mixité sociale et du vivre-ensemble, l'espace public est d'abord envisagé à travers le danger que représentent les citoyens les uns pour les autres : "anti-terrorisme", vidéosurveillance, urbanisme des quartiers populaires dessiné par les conditions d'intervention de la police, etc. Tout concourt à considérer la coexistence entre les citoyens avant tout comme un problème, le rôle de l'intervention publique se bornant à dévitaliser le potentiel de conflits qui peuvent s'y manifester. La protection des données personnelles, les contrôles aux aéroports, la société semble se penser comme un ensemble de dangers que les uns représente pour les autres, ce qui est intenable à l'échelle collective comme pour le psychisme individuel. Le traitement répressif des marges, notamment dans l'espace public n'est que la partie émergée de ce phénomène de désagrégation, voire d'opposition de tous contre tous, entretenu par les institutions enfermée dans la gestion paranoïaque de l'espace public, à travers ces dispositifs de soupçon et de contrôle permanents, aussi nécrosants qu'onéreux et inutiles.

C'est par plus de logements, une situation administrative claire, des droits sociaux sécurisés que la misère disparaîtra de l'espace public. On ne construit pas de maisons avec des matraques. La police et la justice ont assez de vrais problèmes à résoudre pour ne pas perdre leur temps à réprimer les malheureux. Parce que le traitement répressif des sans-abri, particulièrement dans l'espace public est inutile, anti-démocratique, illégal, annonciateur d'un rapport de détestation que la société entretient à elle-même, la Fédération Européenne des Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri (FEANTSA) et le réseau Housing Rights Watch appellent tous les citoyens, les associations de solidarité, les avocats, les juges, les policiers, les élus, les responsables administratifs à utiliser tous les moyens juridiques, politiques, médiatiques, de mobilisation citoyenne, pour renverser la tendance. Inventons un mouvement des droits civiques réconciliant le mouvement social et les défenseurs des droits, à l'échelle européenne. La pauvreté et la diversité ne doivent pas conduire à la répression et au cloisonnement, mais à la solidarité et au partage. Ensemble, martelons cette évidence : la misère n'est pas un crime, c'est un scandale !
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Message  spike Jeu 21 Juin - 18:14



Les arrêtés antimendicité ne seront pas reconduits à Paris

21 juin 2012 à 16:50

Virage à 180 degrés à la préfecture de police de Paris. Le nouveau préfet, Bernard Boucault, ne reconduira pas les arrêtés antimendicités pris l’an dernier par son prédécesseur, Michel Gaudin, sur les secteurs des Champs-Elysées (VIIIe arrondissement), du Louvre (Ier) et des Grands Magasins (IXe). Les deux premiers arrivent aujourd’hui à leur terme, tandis que le dernier a pris fin en janvier dernier. Ils interdisaient de mendier et prévoyaient une amende de 38 euros pour les contrevants, voire des mesures de reconduite à la frontière.

Ces arrêtés visaient en particulier les réseaux de Roms. La préfecture, dans un communiqué, explique que leur efficacité n’est pas probante, mais reconnaît qu’ils ont «facilité le travail des enquêteurs dans l’identification des donneurs d’ordre».

Combattre les réseaux, par leurs victimes

La préfecture évoque la difficulté à recouvrer les amendes et une sanction peu dissuasive, ou encore «plusieurs décisions récentes, du juge administratif comme du juge judiciaire, [qui] sont venues réduire l’apport des arrêtés antimendicité pour la mise en œuvre de mesures coercitives de reconduite à la frontière».

Elle pointe également un phénomène de «report de la mendicité en marge des périmètres couverts». Ce que confirme Jacques Bravo, le maire (PS) du IXe arrondissement, qui se réjouit de cette décision : «Il s’agissait d’une mesure cosmétique, ce n’est pas en cachant les maux qu’ils disparaissent. La mendicité s’est déplacée dans les rues non couvertes par le dispositif, notamment à Saint-Lazare». «Il faut combattre les réseaux, pas ceux qui en sont victimes, reprend-t-il. Ces arrêtés étaient inefficaces, concernant les reconduites à la frontière, on sait très bien que ces personnes revenaient deux ou trois mois après. Il ne s’agit pas d’idéologie mais simplement d’efficacité.»

Pierre Lellouche, le député de la première circonscription de Paris - qui couvre le secteur - estime, au contraire, que «les socialistes sont dans une posture idéologique, humaniste, alors que c’est un problème concret. Je veux bien qu’on évalue le dispositif, mais en attendant, on fait quoi ? Rien», estime-t-il. Pierre Lellouche avait demandé la prise de cet arrêté l’an dernier ; aujourd’hui, il est furieux.

«Bien sûr, ces arrêtés, ce n’était pas la panacée, affirme-t-il. Mais ils permettaient de réduire la pression sur le secteur, où nombre de touristes se font détrousser. Les riverains se plaignent, car les rues adjacentes sont devenues des campements ! La mendicité n’est qu’une activité de ces réseaux : il faut bien comprendre que ne pas reconduire cet arrêté n’empêchera pas les enfants de voler sur les tables des terrasses, et d'autres d’être prostitués.»

La question de la coopération européenne

Pour lui, le problème, c’est surtout «l’absence de coopération des gouvernements» roumains et bulgares et «la machine européenne qui disjoncte». «Les Roms, à Bucarest ou à Sofia, sont considérés comme des sous-hommes, explique l’ancien secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. On leur donne des passeports pour qu’ils quittent la Roumanie ou la Bulgarie, et comme les fonds européens dédiés à leur intégration sont mal utilisés, ils se retrouvent aux mains de chefs de réseaux mafieux qui les envoient voler en Europe de l’Ouest, en France».


La préfet doit maintenant prendre contact avec ses homologues de Roumanie et lancer une évaluation des impacts. Depuis une semaine, vingt-cinq nouveaux policiers roumains sont venus renforcer les troupes de la police parisienne.
http://www.liberation.fr/societe/2012/06/21/les-arretes-antimendicite-ne-seront-pas-reconduits-a-paris_828139
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Message  poil de yak Sam 23 Juin - 11:24

L'humanisme des socialos est vraiment sans limite, laisser les gens mendier... bravo, je m'incline de cette magnifique stratégie de lutte contre la misére.
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Message  niouze Lun 30 Juil - 17:52

@poil de yack si a paris on ne reconduit pasd les arreté antimendicité a lyon (bien que socialiste ) c'est : cachez ses pauvres (en plus étranger) que je ne saurais voir
« Tuez-les tous, ça ira plus vite »

Par Philippe Alain (11 juillet 2012)

Des demandeurs d’asile, un campement au bord d’une gare, des cars de CRS. Évacuation, fichages… À Lyon, le préfet perpétue une politique d’un temps qu’on croyait enfin révolu. Et propose des charters pour expulser des personnes en situation régulière. La consigne ? Que les familles déplacées ne s’installent « nulle part ». Évacuer le « problème ». Ce soir, à Lyon, des enfants dormiront encore à la belle étoile.





À 7 h 30, lundi 9 juillet, la police encercle le campement situé au niveau de l’esplanade des taxis de la gare de Lyon-Perrache. Plus personne n’est autorisé à entrer ou à sortir du périmètre de sécurité.

Un officier de la PAF (Police de l’air et des frontières) est à l’affût. Comme un chasseur qui flaire sa proie, il passe de tente en tente avec une traductrice et demande frénétiquement : « Il y a des Roumains ? Il y a des Roumains ? » Les Roumains, c’est du gros gibier. Si la PAF peut en attraper un qui est en France depuis plus de trois mois, c’est le jackpot. Ce soir, la préfecture communiquera sur : « La police démantèle un campement de Roms et expulse des étrangers en situation irrégulière. » Mauvaise pioche. Pas plus de Roumains dans le camp que de socialisme dans la politique de Valls.

Ce campement est en effet occupé par des demandeurs d’asile qui sont tous en situation parfaitement régulière sur le territoire français. Théoriquement, ils devraient être hébergés en centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). Théoriquement seulement, parce qu’à Lyon, cela fait belle lurette que les centres sont saturés et que des centaines de demandeurs d’asile sont abandonnés à la rue.


Toutes les personnes sont recensées, fichées puis regroupées dans un coin avant d’être autorisées à prendre leurs affaires et à partir. Les enfants, le regard perdu entre des dizaines de policiers, ne comprennent pas ce qui leur arrive. Les adultes non plus. L’un d’entre eux regrette : « Pourquoi on nous autorise à demander l’asile politique en France si c’est pour nous jeter à la rue ? La France n’avait qu’à nous dire qu’elle ne veut pas de nous, on serait allés dans un autre pays. » En voyant les familles regroupées dans un coin et encerclées par la police, un parent d’élève dont le fils était en classe avec un enfant du campement se désole : « Je n’étais pas là en 40, mais les rafles, ça devait ressembler à ça. »

Financer des charters ou des centres d’hébergement ?

Dans l’après-midi, les familles ont été bloquées sur la place Carnot, située juste à côté de la gare, par la police, qui les empêchait de quitter les lieux. Alors que le matin même, elle avait promis de les empêcher de s’y installer. Pour être exact, les familles avaient le droit de circuler, mais pas d’emmener leurs affaires, de peur qu’elles ne se réinstallent autre part. C’est nouveau, en France, si vous êtes étranger, vous n’avez plus le droit de circuler avec une tente et des couvertures. Pourvu que le préfet du Rhône, monsieur Carenco, ne soit pas appelé à des fonctions nationales… Sinon il va ruiner notre activité touristique en interdisant le territoire aux millions de Hollandais qui viennent camper en France chaque année.



En fin de journée, le préfet a reçu une délégation conduite par Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du Ier arrondissement de Lyon, et Armand Creus, conseiller régional du Front de gauche. Le bilan de la réunion est bien maigre, mais le numéro de théâtre du préfet valait le déplacement. Lyon, c’est la ville de Guignol.

Morceaux choisis :

Le préfet n’a plus d’argent pour héberger les demandeurs d’asile. En revanche, il en a encore beaucoup pour les expulser par charters… S’ils acceptent. Car tous étant en situation régulière, il a besoin de leur accord…

Le droit au logement n’est pas inconditionnel et il est réservé en priorité aux Français.


Ses interlocuteurs, n’en croyant pas leurs oreilles, lui ont demandé de répéter car ils ne pensaient pas qu’un préfet pouvait ignorer à ce point la loi.

Cerise sur le gâteau : le préfet a finalement proposé que les familles l’attaquent au tribunal administratif afin qu’il les reloge lorsqu’il sera condamné. Autrement dit, il sait qu’il est hors-la-loi en laissant des femmes et des enfants dehors, mais si un juge ne le lui rappelle pas avec une condamnation sous astreinte, il ne les logera pas.

Déplacés à quelques dizaines de mètres

Plus de deux mois après l’élection de François Hollande, les préfets sarkozystes continuent donc à appliquer la politique inhumaine de stigmatisation des étrangers de leur ancien patron. À moins qu’ils n’appliquent tout simplement la nouvelle politique définie par messieurs Hollande et Valls ?


Ce matin, des dossiers pour des « référés-libertés » [1] vont être constitués afin d’attaquer l’État socialiste pour qu’il ne laisse pas dormir à la rue des demandeurs d’asile qui devraient être hébergés en Cada. En attendant, plus de cent personnes, dont de très nombreux enfants en bas âge, ont passé cette nuit dans des tentes ou à la belle étoile, à quelques dizaines de mètres de l’endroit où elles étaient la veille.

Ce soir, à Lyon, des orages sont annoncés. Où les familles vont-elles dormir ?

La police avait expliqué lors de l’expulsion avoir reçu des consignes pour que les familles ne s’installent nulle part. Un militant a fait remarquer aux policiers qu’elles seraient encore à Lyon ce soir et qu’il faudra bien qu’elles dorment quelque part : « Ce n’est pas en les pourchassant jour et nuit que vous réglerez le problème, d’autant plus qu’ils sont en situation régulière. Tuez-les tous, ça ira plus vite !… »

Philippe Alain
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papon sort de ce corp ^^
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Message  niouze Jeu 18 Oct - 11:28


Document 17/10/2012 à 14h39
Le mode d’emploi de l’hôpital pour refouler les SDF
Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89



« Pas de mise à l’abri », « si nécessaire appel à la police »... C’est la consigne donnée à l’Hôtel-Dieu face aux « indigents » sans enfants. Une procédure « inhumaine » ?



Tristement banale, la scène se passe la nuit dernière dans le hall d’accueil de l’Hôtel-Dieu, hôpital du centre de Paris. Une famille tchétchène, les parents et six enfants âgés de 3 à 16 ans dorment à même les bancs de pierre, repliés sur des chaises, sous les néons.

Ils ne sont pas malades, n’ont même pas prétendu l’être, ils sont simplement venus demander un abri pour la nuit. Le lendemain matin, ils seront mis à la porte vers 6 heures par la sécurité de l’hôpital.

Ce phénomène est apparu avant l’été à Paris, et il est même arrivé à Robert-Debré ou à Lariboisière que quarante personnes se présentent aux urgences d’un seul coup. « Cela pose un problème d’ordre public », justifie Gérard Cotellon, chef du service du développement social à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.
« Si nécessaire, appel à la police »

Ces huit personnes ont été autorisés à passer cette nuit au chaud parce qu’il y avait des mineurs. Mais, depuis la publication de la procédure « Sollicitations mise à l’abri », le 21 septembre dernier, ils n’auraient pas dû être accueillis en l’absence d’enfants.

Comme le dit ce document, distribué aux équipes et que Rue89 s’est procuré, « tant qu’on n’est pas dans la procédure grands froids », « si pas de problème de santé, pas de mise à l’abri, donc pas d’orientation dans le hall ». Il est même précisé : « Si nécessaire, appel à la police. »

Un cas comme celui de cette famille tchétchène, les hôpitaux doivent en gérer de plus en plus souvent. Surtout depuis que le Samu social de Paris, le 115, est incapable de faire face à un afflux d’appels. Son président Eric Molinié, l’a expliqué cette semaine :

« Le Samu social reçoit chaque jour plus de 1 200 appels, dont 55% proviennent de familles. On a un flux quotidien de 300 à 400 demandes non pourvues. »

« Un type de bricolage connu »

Des personnes dorment ou patientent dans la salle d’attente des urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris, le 16 octobre 2012 (DR)

Les hôpitaux ont nettement subi les conséquences de la baisse de moyens alloués au Samu social depuis l’été 2011. A l’époque, le professeur Bruno Riou, le patron des urgences de la Pitié-Salpétrière, avait dénoncé dans Le Parisien le « retour au Moyen-Age », et rappelé, à l’attention des pouvoirs publics :

« Notre mission est de soigner les gens, pas de les héberger. »

Une ancienne salariée du Samu social reconnait que « c’est un type de bricolage connu », il arrive même aux équipes, désarmées, de souffler l’idée aux SDF d’aller à l’hôpital. Situation extrême qui tend à se banaliser.

Mais l’accueil n’est pas identique selon les hôpitaux, « certains sont sur la défensive vis-à-vis des SDF », poursuit-elle, notamment pour des raisons de sécurité.
« Cela fait partie du devoir d’assistance »


A l’Hôtel-Dieu, situé au pied des tours de Notre-Dame et menacé de fermeture, le directeur a choisi de formaliser la procédure. Ce qui soulage une partie des équipes soignantes, et en choque une autre. Valérie Cailleux, infirmière aux urgences, témoigne :

« Souvent je récupère ma collation et des plateaux en salle de garde et je donne à manger à ces gens. Je les autorise aussi à prendre une douche. Certains de mes collègues me disent que si ça continue on en aura 50 comme ça dans le hall, mais pour moi c’est le minimum d’humanité que l’hôpital doit offrir. »

Quelle prise en charge ?

Toute personne qui se présente à l’accueil des urgences est enregistrée puis examinée par un médecin de garde. La mention « demande d’hébergement » est inscrite sur les dossiers.

Parfois, les urgences essaient de joindre directement le Samu social, mais sans ligne directe. Souvent, l’appel échoue.

Le docteur Gérald Kierzek, médecin urgentiste dans cet hôpital, est conscient du « risque d’appel d’air » mais juge « inhumaine » la procédure qui consiste à mettre dehors manu militari les gens dans le besoin. « Nos valeurs de soignants, c’est de répondre aux besoins vitaux ». Il ajoute :

« On est bien conscients que ce n’est pas le rôle de l’hôpital, mais quand c’est le dernier recours, on est bien obligés de pallier les insuffisances des services sociaux, cela fait partie du devoir d’assistance de tout médecin. »

Dans le plus vieil hôpital de Paris, fondé au Moyen-Age sur une tradition de charité, l’arrivée de procédures de ce type donne aux équipes le sentiment que l’AP-HP remplit de moins en moins le rôle dont elle porte pourtant encore le titre : l’assistance publique.

« On n’est pas là pour régler les problèmes de l’hébergement social », précise Gérard Cotellon, au cabinet de la directrice de l’AP-HP. Selon les chiffres que lui a donné le préfet de région, le 115 assure plus de 10 000 nuitées d’hôtel par jour mais ne peut, faute de places, prendre en charge 350 à 400 personnes par nuit. Sans compter que 35 nouvelles familles demandeuses d’asile arriveraient à Paris chaque jour.
http://www.rue89.com/2012/10/17/meme-lhopital-veut-mettre-les-sdf-dehors-236268
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Message  ivo Lun 22 Oct - 13:26

ENQUETE - Assurance auto : le "malus" des chômeurs
http://www.europe1.fr/Economie/ENQUETE-Assurance-auto-le-malus-des-chomeurs-1283159/
Un tiers des compagnies font payer plus cher les chômeurs, selon le magazine Auto Plus.

Le paradoxe a de quoi révolter : si vous n'avez pas de travail, votre assurance auto pourrait vous coûter plus cher. Une enquête du magazine Auto Plus révèle ainsi que 11 des 27 compagnies d'assurance françaises imposent un tarif plus élevé aux chômeurs. Et l'écart n'est pas négligeable, puisqu'il grimpe jusqu'à 180 euros, soit 33% du prix de l'assurance.

Deux clichés en guise de justification

Comment les compagnies justifient-elles cet écart ? Par deux clichés, analyse Benjamin Lyonnet, journaliste chez Auto Plus au micro d'Europe 1. Le premier pourrait faire sourire : les chômeurs rouleraient plus que les salariés pour déposer leurs candidatures. Faux, répond le journaliste : "Nos deux profils ont exactement le même kilométrage, c'est-à-dire 12.500 km par an.

"Deuxième justification : les assureurs se protègent au cas où leur client chômeur cesse de payer son assurance. "Sauf que le code des assurances est assez clair : s'il y a un problème de paiement sur une prime d'assurance, cela résilie le contrat", rétorque Benjamin Lyonnet. "Donc il n'y a aucune raison de faire payer plus cher les chômeurs", conclut-il.

......
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Message  ivo Mer 7 Nov - 11:56

Un supermarché du Nord met des antivols sur la viande
fr info
Un supermarché de l'enseigne Match, en plein centre de Lille, a décidé de protéger certains de ses paquets de viande au rayon libre-service. Une démarche qui serait unique en France et qui suscite beaucoup de réactions.

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Un supermarché lillois installe des antivols sur la viande © Maxppp

Ils sont habituels sur les objets électroniques, les vêtements et les bouteilles d'alcool. Un supermarché de Lille a décidé de mettre en place des antivols – de gros clips noirs – sur des emballages de pavé de bœuf ou de faux-filet. À demi-mot, la direction de l'établissement concède qu'il s'agit de lutter contre les vols mais se refuse à tous commentaires.

Le procédé étonne certains clients, d'autres comprennent comme une habituée du magasin : "Il y a des budgets très serrés et à la fin du mois certains sont peut-être tentés". Un autre client affirme pour sa part ne plus acheter de viande. "C'est devenu un luxe", dit-il.

"Pourquoi pas sur les carottes ?"

Ce procédé révolte Robert Bréhon, président de l'UFC Que Choisir dans la région : "Le client qui rentre dans le magasin est considéré comme un voleur potentiel. Pourquoi ne pas mettre des puces dans les carottes, dans des choux, dans des navets avec l'excuse de se garder de vols potentiels".

Pour le moment, l'initiative semble isolée. D'autres magasins interrogés affirment ne pas vouloir mettre ce procédé en place.

Des antivols sur la viande : reportage Sophie Morlans
voir les 11 commentaires
http://www.franceinfo.fr/societe/un-supermarche-du-nord-met-des-antivols-sur-la-viande-793909-2012-11-07
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Message  niouze Jeu 3 Jan - 14:55

POLITIQUE SOCIALE
L’aide alimentaire pour les plus pauvres bientôt supprimée ?
PAR NOLWENN WEILER (2 JANVIER 2013)

En France, 3,5 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire, ces produits de première nécessité distribués par les organisations caritatives. Financée grâce au budget européen, cette aide est aujourd’hui remise en cause. Les efforts déployés depuis plusieurs années pour améliorer la qualité de ces aliments, et ne pas enfermer les plus précaires dans la malbouffe, seront-ils réduits à néant ?







120 millions de personnes menacent, en Europe, de sombrer dans la pauvreté. Les gouvernements européens, qui discutent en ce moment du budget 2014-2020, hésitent cependant à prolonger le financement de l’aide alimentaire destinée aux plus pauvres. C’est pourtant une minuscule part d’un énorme budget : 0,4% sur 1 000 milliards d’euros ! Né en 1987, le Programme européen d’aide aux plus démunis prévoit que les excédents agricoles – sous lesquels croule alors l’Europe – soient redistribués à celles et ceux qui en ont besoin. Depuis, les excédents se font rares. L’Europe aligne donc du cash : des subventions versées aux associations au titre de l’aide alimentaire (500 millions d’euros en 2012) et l’achat direct de produits destinés à être redistribués (383 millions) s’ajoutent à la reprise d’excédents agricoles (177 millions).

Tous les États membres ne bénéficient pas de cette aide, qui passe par le budget de la Politique agricole commune (PAC). Certains pays, comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni refusent d’y recourir. « L’Angleterre considère que l’Union européenne doit rester un grand marché et l’Allemagne pense que l’Europe ne doit pas s’immiscer dans les politiques sociales, gérées par les Lands », précise Nadège Chambon, chercheuse à l’institut Notre Europe.

Austérité pour les plus démunis

Les principaux bénéficiaires sont l’Italie (95 millions d’euros en 2012), l’Espagne (80 millions d’euros), la Pologne (75 millions d’euros), la France (70 millions d’euros) et la Roumanie (60 millions d’euros). « Le montant de l’aide est calculé en fonction de la proportion de la population ayant un revenu inférieur à 60% du « revenu médian » national [1]. Cela a fait passer l’Espagne en tête cette année », indique Nadège Chambon. En France, quatre associations gèrent cette aide : La Croix rouge, les banques alimentaires, le Secours populaire et les Restos du cœur.

Mais cette aide n’est pas du goût de tout le monde : plusieurs pays, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède [2] considèrent que l’aide aux pauvres relève de l’action de chaque État. Et refusent de payer. Début 2012, l’Allemagne obtient la condamnation de l’aide alimentaire par la Cour de Justice européenne. Le dispositif actuel n’existera donc plus en 2014. Il pourrait être remplacé par un « Fonds européen d’aide aux plus démunis » moins bien doté [3]. Soit « 350 millions par an, à partager entre 28 pays membres, contre 500 millions actuellement, détaille Gaëtan Lassale, de la Fédération française des banques alimentaires. Sachant que de nouvelles thématiques s’ajouteront à l’aide alimentaire : l’achat de biens essentiels à destination des SDF et des enfants en situation de précarité notamment ». Inquiètes, les associations se sont mobilisées pour que ce fonds voit bel et bien le jour.

Les pauvres, abonnés à la malbouffe ?

Il faudra donc aider mieux, et plus de familles, avec moins. Alors même que le nombre de personnes poussant les portes des soupes populaires ne cesse d’augmenter. « 3,5 millions de personnes ont bénéficié de cette aide en France l’année dernière, souligne Marianne Storogenko, de la Direction générale de la cohésion sociale, en charge du dossier. 8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et pourraient donc en bénéficier. En plus des familles monoparentales et des chômeurs, recourent aujourd’hui à l’aide alimentaire les travailleurs pauvres, les étudiants et les personnes à la retraite. »

Autre problème : la qualité de cette aide alimentaire. Les bénéficiaires de cette aide présentent souvent des troubles nutritionnels, pouvant induire des pathologies telles le diabète ou des problèmes cardiovasculaires, selon une étude menée par l’Institut de veille sanitaire [4]. Seule une personne sur dix mange les cinq fruits et légumes par jour recommandés par le Programme national nutrition santé. Suite à cet alarmant constat, les critères d’achat de denrées pour l’aide alimentaire ont été revus. Dans les appels d’offre lancés par les ministères, la qualité nutritionnelle compte pour 30% de la note, les tests gustatifs pour 40% et le prix pour 30%. « S’alimenter est un besoin fondamental, mais c’est aussi une source de bonne ou de mauvaise santé, rappelle Marianne Storogenko. Et puis, recevoir des produits de qualité, c’est nécessaire aussi pour l’estime de soi. Si on vous offre quelque chose de bon, c’est que vous êtes quelqu’un. »

Des alternatives pour un bon repas

Ces appels d’offre ne couvrent qu’un quart de l’aide alimentaire. Les 75% restants sont collectés auprès des particuliers à la sortie des supermarchés ou remis gracieusement par les enseignes de la grande distribution, qui écoulent ainsi des marchandises qu’elles ne peuvent pas vendre, pour des raisons d’ordre esthétique le plus souvent. Une autre partie des produits vient des partenariats passés entre des grandes entreprises et les associations. « Dans la relation avec les donateurs, il faut parfois s’armer de courage pour leur dire : "c’est très gentil, mais nous ne prendrons pas la cinquième tonne de pains au chocolat parce que les gens ne mangent pas que des pains au chocolat. Il nous faudrait plutôt des haricots verts" », poursuit Marianne Storogenko.

Des initiatives émergent pour améliorer le contenu de l’assiette de personnes obligées de recourir à l’aide alimentaire. La Fédération des paniers de la mer (PLM), par exemple, travaille avec les criées, lors des retours de pêche, pour valoriser les poissons invendus, créer des emplois sur l’activité de mareyage – l’achat de poissons en gros – et permettre de diversifier les apports en protéines. « Il ne s’agit pas seulement de remettre un produit aux gens, explique Hélènet Rochet, directrice de la fédération des PLM. Mais de leur donner envie de cuisiner, d’offrir un bon repas à leur famille. » A l’aide de fiches recettes, et à force de communication avec les bénévoles des associations, les paniers de la mer remettent au goût du jour le tacot, le congre, la roussette.

« Les personnes pauvres ne sont pas condamnées à le rester, estime Hélène Rochet. Et quand leurs moyens le leur permettront, ces personnes pourront reprendre le chemin des poissonneries, et participer à la valorisation de produits qu’elles connaîtront déjà. » La démarche emporte l’adhésion des pêcheurs. « Leur métier est rude. Et savoir que le fruit de leur travail n’est pas perdu est très important pour eux. »

Mieux que le discount, les épiceries solidaires

Un autre acteur a fait son entrée dans le monde de l’aide alimentaire : les épiceries sociales et solidaires (regroupées au sein de l’association Andes). Elles proposent en libre-service des produits de consommation courante, contre une participation financière de 10 à 30% du prix normal. En 2011, 130 000 personnes se sont pressées dans les 240 épiceries solidaires que compte désormais le territoire français (voir la carte.). « Pour lutter dignement contre la faim, il faut permettre aux gens de choisir », affirme Guillaume Bapst, fondateur des épiceries solidaires. « Quand on vous donne un colis, on nie votre identité : ce que vous aimez, votre façon de cuisiner... Et quand on reçoit une seule ration, on ne peut pas inviter quelqu’un à partager son repas. »



Pour remédier au déficit de fruits et légumes, l’Andes lance en 2008 « le potager de Marianne » à Rungis. Un chantier d’insertion dans lequel on trie les fruits et légumes invendus pour approvisionner les circuits de l’aide alimentaire. Des « potagers » qui essaiment à Perpignan, Marseille et Lille. En janvier dernier, une ferme maraîchère solidaire a ouvert ses portes en Basse-Normandie.

Des paysans dépendants de l’aide alimentaire

« Il vaut mieux récupérer des produits alimentaires que de les jeter, rappelle Guillaume Bapst. Mais la lutte contre le gaspillage ne doit pas être la seule finalité de l’aide alimentaire. Sinon, on se contente de donner aux pauvres ce que l’on a récupéré. Et on ne s’intéresse pas à leurs besoins nutritionnels. Il faut laisser l’approche purement caritative pour remettre les gens à leur place de citoyen. » Pour Marianne Storogenko, « la fourchette est un excellent outil d’insertion. Il faut faire en sorte que ces personnes se sentent soutenues et pas assistées. »

Jean-Claude Balbot, éleveur dans le Finistère, est plus radical : « L’agro-industrie produit de la pauvreté. Même des paysans deviennent clients de l’aide alimentaire ! Ou ces employés des usines agro-alimentaires qui se retrouvent sans travail. Finalement, l’agriculture n’a pas tenu ses promesses, à savoir nourrir le monde et donner du travail aux gens. » Membre actif de la fédération nationale des Civam (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), Jean-Claude Balbot participe à un groupe de travail qui planche sur la question de l’accès à l’alimentation. Pour les Civam, il faut rapatrier l’aide alimentaire vers les territoires. « Cela coûterait moins cher à la collectivité, que ces échanges de conteneurs, de boîtes et de produits transformés », estime Jean-Claude Balbot. Pensée à petite échelle, l’aide alimentaire pourrait passer par la création de potagers collectifs, par le troc, la révision de certains prix, voire du système productif tout entier.

Les exclus de la qualité

Assidu de la vente directe, et producteur bio, l’agriculteur regrette le profil trop uniforme de sa clientèle, relativement aisée. « Quand je vais livrer les gens, je sais toujours à quoi m’attendre : le type de maison, de voiture, de journaux.... C’est sympa, mais cet enfermement, pour moi et d’autres collègues, est le signe d’un échec de nos modes de production. Nous tenons à garantir la qualité, mais nous excluons de fait une large partie de la population. »

La solution ? « En tant que producteur, il faut que je m’arrange pour produire quelque chose que tous les consommateurs peuvent acheter. Nous devons réfléchir au prix, très sérieusement. Est-il normal, par exemple, que les consommateurs paient une partie des emprunts que j’ai contracté pour m’installer ? Et qu’ils participent ainsi à l’accroissement d’un capital qui n’appartiendra qu’à moi. » Pour savoir ce que les consommateurs sont en mesure de payer, « il y a un vrai travail de connaissance et de reconnaissance à faire. » Les échanges entre fermes et quartiers, qu’il pratique avec d’autres collègues sont, à ce titre, très riches d’enseignements. « L’aide alimentaire que nous aimerions voir se développer doit s’inscrire dans ces échanges citoyens, dans ce partage, ces discussions où l’on réfléchit ensemble à l’accès à l’alimentation. » Le ministre Stéphane le Foll, pour qui « l’accès à une alimentation de qualité est un élément décisif pour rester inséré dans la société », prêtera-t-il attention à ces expérimentations ?

Nolwenn Weiler

Photo de une : Alain Curie via Rue 89

Notes
[1] En France, le revenu médian se situe aux alentours de 1 600 euros (il varie de 1431 euros pour une personne seule à 3 700 euros pour un couple avec trois enfants) : la moitié de la population, en fonction du type de ménage, a des revenus inférieurs et l’autre moitié dispose de revenus supérieurs.
[2] Ainsi que le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque.
[3] L’éventuel Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) s’élèverait à 2, 5 milliards d’euros sur 7 ans.
[4] Voir l’étude menée en 2005.
http://www.bastamag.net/article2834.html
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