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MANAGUA, 11 nov 2009 (AFP) - Le Nicaragua a demandé mercredi au député européen néerlandais Hans Van Baalen (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, ADLE) de quitter le pays, lui reprochant son "ingérence" dans les affaires intérieures du pays, a déclaré l’élu européen.

Arrivé mardi à Managua, M. Van Baalen, président de Liberal International, fédération rassemblant des libéraux du monde entier, avait dénoncé le projet du président nicaraguayen Daniel Ortega (gauche antilibérale) de briguer un deuxième mandat consécutif, récemment rendu possible par la Cour suprême. "Le vice-ministre (de la Coopération) du gouvernement sandiniste, Valdrack Jaenstke, m’a dit que je devais quitter le pays parce que je me mêlais des affaires intérieures", a déclaré M. Van Baalen lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la capitale. Malgré les protestations de Managua, M. Van Baalen a réitéré ses critiques contre le président Ortega. Ce "n’est pas un démocrate", a déclaré le député européen, en ajoutant souhaiter que le dirigeant sandiniste "quitte rapidement" la tête du pays. "Ces gens sont des interventionnistes venus d’Europe (...) pour fanfaronner dans les pays appauvris, montrer leur prééminence, leur orgueil", a commenté le vice-ministre nicaraguayen des Affaires étrangères, lors d’une autre conférence de presse. La chambre constitutionnelle de la Cour suprême de Justice du Nicaragua a jugé le 19 octobre que la loi empêchant le chef d’Etat de se présenter deux fois de suite enfreignait le principe d’égalité des citoyens devant la loi, puisque les parlementaires ont le droit de le faire. Daniel Ortega est arrivé pour la première fois au pouvoir par les armes lors de la révolution sandiniste (1979-90). Il y est revenu par les urnes, en janvier 2007, après avoir remporté l’élection présidentielle de fin 2006.