système d'alerte des populations

PARIS, 12 nov 2009 (AFP) - Le ministère de l’Intérieur va rénover le vieux système d’alerte et d’information des populations (SAIP), datant de 1940 avec des sirènes dont les codes d’alerte ne sont plus compris, afin de disposer en 2016 d’un système moderne, utilisant les nouvelles technologies.

Selon le Figaro, qui a révélé l’information, le coût du nouveau système est de 80 M EUR. Un appel d’offre sera lancé au début 2010, a indiqué le lieutenant-colonel Patrick Vailli, porte-parole de la Sécurité civile. Le ministère sélectionnera un opérateur technique en 2011 afin que tout le territoire français dispose en 2016 d’un SAIP rénové utilisant tous les moyens modernes d’information : "cell broadcast" (qui permet d’alerter toute une population dans une zone donnée qui reçoit un SMS d’alerte sur son téléphone portable), panneaux à messages variables, radio et télévision se mettant en marche à distance pour délivrer un message, internet, automate ... Dans l’ancien système, il y avait 5 niveaux d’alerte, avec des sonneries répétées de jusqu’à cinq fois pour alerter sur un bombardement, un incendie, un secours à personne ou un incident nucléaire. "De plus, beaucoup de sirènes étaient actionnées manuellement, d’autres étaient installées sur des casernes vendues au privé qui étaient débranchées, il fallait tout revoir" explique M. Vailli. "Le nouveau système proposera 3 niveaux d’alerte, un coup pour un danger immédiat ou imminent ++ Il faut que les gens écoutent la radio ++ , 2 coups pour donner le signal de départ d’une action, d’une évacuation ou d’un confinement, 3 coups pour la fin de l’alerte" a déclaré M. Vailli. "On va raisonner en terme de bassin de risque, avec risque au niveau local, au niveau départemental et au niveau national" explique M Vailli. Pour le préfet Alain Perret, dans un entretien au Figaro, estime que la rénovation du SAIP était indispensable vu "la multiplication ces dernières années des incidents sur les sites Seveso" et l’augmentation du danger terroriste avec l’arrivée de "la bombe sale, la bombe aux déchets radioactifs ou même bactériologiques".