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Le collectif Jeudi noir en procès.

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Message  spike Mer 6 Jan - 23:05


JUSTICE
Jeudi Noir comparaît pour le squat de "la Marquise"
NOUVELOBS.COM | 06.01.2010 | 17:36
9 réactions
Trente-trois militants de l’association du droit au logement comparaissent pour avoir occupé illégalement un hôtel particulier inoccupé de la place des Vosges à Paris. Décision attendue le 18 janvier prochain.

L'hôtel particulier "La Marquise" est inhabité depuis 1965 (AFP)
L'association du droit au logement Jeudi Noir comparaissait ce mercredi 6 janvier devant le tribunal d'instance du 5e arrondissement de Paris. Trente-trois de ses militants occupent depuis le 27 octobre dernier un hôtel particulier désaffecté de la place des Vosges (IVe arrondissement), l'un des quartiers les plus chers de la capitale, après avoir été invités à évacuer l’immeuble du 14, passage de la Bonne-Graine (Paris 11e).
Propriétaire des lieux depuis 1963, Béatrice Cottin, 87 ans, par ailleurs propriétaire d'autres hôtels particuliers à Paris, réclame via sa tutrice l'expulsion des étudiants et jeunes travailleurs présents sur les lieux et le paiement de 69.663 euros d'indemnités correspondant au montant de deux mois de loyer dans le quartier du Marais (50 euros le m², ndlr) pour l'occupation des 1342 m² de l'hôtel particulier "la Marquise", inhabité depuis 1965. Elle réclame également 1.500 euros d’astreinte par jour de retard de paiement, soit près de 115.000 euros au total.

"Décourager les squatteurs"

Une somme "hallucinante", selon l'avocat de Jeudi Noir maître Pascal Winter, qui s'étonne du montant de l'indemnité alors que selon lui "les garanties légales de loyer ne sont pas réunies".
"Il faudrait également prouver le préjudice. Y a-t-il vraiment un préjudice ? L'immeuble est vide depuis des années est n'était pas près d'être loué", argumente-t-il, contacté par Nouvelobs.com, avant d'expliquer : "Dans ce genre d'affaires, les tribunaux du civil ont tendance à protéger au maximum le demandeur et à l'indemniser pour protéger coûte que coûte l'ordre public. Il s'agit en quelque sorte de condamnations pénales déguisées. C'est une politique de pression. Même si l'indemnisation n'est pas fondée, elle sert à décourager les squatteurs".
Lors de sa plaidoirie devant les juges du tribunal d'instance du 5e arrondissement, maître Winter a tenté de démontrer qu'il n'y avait pas de trouble à l'ordre public, donc pas de besoin immédiat d'expulsion, rappelant que la propriétaire des lieux s'était passée de plus de 20 millions d'euros de loyer depuis1965.
"L'immeuble est de toute façon inhabitable, les travaux y ont été suspendus en 2003 et aucune demande de location de ce bâtiment classé 'monument historique' n'a été effectuée auprès des autorités compétentes", explique à Nouvelobs.com Julien Bayou, de Jeudi Noir.
Selon maître Winter, "le droit de propriété, quand il n'est pas utilisé, doit être combattu par le droit au logement : c'est le débat que nous voulons provoquer", avait-il auparavant déclaré à la presse ajoutant que "personne ne veut s'approprier l'hôtel".
"Prendre en otage une personne sous tutelle est un mauvais combat", a estimé quant à elle Me Claire Waroquier, l'avocate de la plaignante, sous tutelle depuis mars 2009, indiquant que celle-ci avait sa résidence principale dans l'immeuble occupé jusqu'à son placement en maison de retraite après une fracture du fémur il y a deux ans.

"Plein soutien"

L'audience se tenait au tribunal d'instance du 5e arrondissement de Paris après l'ordonnance de dépaysement prise par le tribunal de Grande instance de Paris la semaine dernière et annoncée par Michèle Blin, la présidente du tribunal d'instance du 4e arrondissement, qui devait initialement juger l'affaire.
Jeudi Noir avait demandé le dépaysement de l'affaire en invoquant un "conflit d'intérêt", Michèle Blin, également juge des tutelles, ayant demandé elle-même le placement sous-tutelle de Béatrice Collin, et nommé sa tutrice.
Dans une lettre qu'elle a rendu publique mercredi 6 janvier, l'adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo (PS), fustigeant le "scandale d'un patrimoine exceptionnel laissé égoïstement à l'abandon depuis des années", a renouvelé son "plein soutien à la cause défendue par Jeudi Noir", appelant à "la sagesse des juges examinant le dossier, [...] tout particulièrement en ce qui concerne les pénalités financières qui pourraient être imputées aux étudiants et jeunes travailleurs" qui occupent les lieux. L'association a par ailleurs déjà reçu le soutien de nombreux politiques, notamment Jack Lang (PS), Cécile Duflot (Verts) et l'ancien maire de Versailles Etienne Pinte (UMP)
Jugement attendu le 18 janvier prochain.

(Tristan Berteloot - Nouvelobs.com)
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Message  Invité Jeu 7 Jan - 17:50

J'avoue n'avoir pas une immense sympathie pour "Jeudi noir" :


Jeudi noir à Paris : les habitants triés sur le volet
Par Chloé Leprince | Rue89 | 28/11/2009 | 11H34


Un riverain a contacté Rue89 jeudi 26 novembre dans la soirée. Il voulait raconter l'accueil que lui avait réservé Jeudi noir lors de son séjour parisien. Un témoignage de la frustration grandissante à l'égard du collectif des « galériens du logement ».

Il
vient de rentrer dans l'Est de la France, où il vit chez des proches,
entre Metz et le département de la Marne. Son séjour parisien, en
compagnie d'un pote, a tourné court. Fraichement sorti des études
(industrie culturelle et sciences politiques en master), il n'est plus
boursier et cherche du boulot depuis le début de l'année. Il n'a pas
encore déposé de dossier pour avoir les minima sociaux, estime qu'il
n'est sans doute pas le plus à plaindre. Il a 23 ans.

A Paris,
il souhaitait postuler pour un job d'assistant dans le domaine
culturel. La veille du départ, il avait contacté le collectif Jeudi noir.
De ces militants qui ont investi il y a un mois un hôtel particulier de
la Place des Vosges inoccupé, il ne savait pas grand chose. Tout au
plus ce qu'il en avait vu dans la presse et quelques reportages télé
montrant des étudiants et de jeunes actifs retaper des locaux pour y
installer des matelas propres.
Des jeunes punks laissés à la porte

Le séjour à Paris tourne à la désillusion :

« Aucune réponse après avoir contacté par mail Jeudi noir
et rempli leur questionnaire, expliquant que nous arrivions sur Paris
et que nous aurions besoin d'un logement au moins à court terme. En
allant dans un cybercafé non loin de la Gare de l'Est, à peine arrivés,
on n'avait aucun retour. On a donc appelé Julien Bayou [un des
confondateurs du collectif, ndlr] dont on trouve le numéro sur
Internet. Pas de réponse.

On lui a ensuite envoyé un sms pour
lui demander un rendez-vous, des contacts de gens qui pourraient nous
orienter vers un squat pour nous dépanner. Il nous a dit qu'il avait
des réunions, et c'est tout. »

Dans des articles sur le Net, les deux jeunes avaient récupéré une liste d'adresses occupées par Jeudi noir.
Le premier avait fermé. Le deuxième, c'était l'hôtel particulier de la
place des Vosges. Porte close. Devant, des SDF qui n'ont pas pu entrer
et qu'on voit sous les arcades depuis plusieurs semaines :

« Les Jeudi noir
étaient enfermés à l'intérieur et un habitant du quartier nous a dit
qu'il était peu probable qu'ils nous reçoivent. Un petit groupe de
jeunes punks très remontés nous a dit qu'ils avaient été laissés à la
porte. Ça nous a un peu choqué.

En repassant devant, on a pu
rencontrer un des habitants qui nous a confirmé qu'on n'avait aucune
chance et que lui-même ne pouvait pas faire venir ses amis. Il faisait
déjà nuit, on a dormi une nuit dans la rue après avoir découvert des
squats artistiques, plus ouverts. Puis on est repartis dans l'Est. »

« Un discours très sélectif, j'ai été vraiment choqué »

Notre riverain se sent davantage famillier de squats plus
alternatifs mais pas non plus franchement « punks à chiens ». C'est d'ailleurs pour cela qu'il s'étonne :

« Je ne suis pas très différent du profil des gens de Jeudi noir.
Et il y a des SDFautrement plus dans le besoin que moi, qui ai malgré
tout une famille. Leur discours très sélectif m'avait déjà un peu
interpellé, mais j'ai été vraiment choqué, là. »

Des témoignages de ce type sont rares dans la presse, où Jeudi noir
a plutôt bonne cote. Sur le terrain, pourtant, la frustration contre le
collectif augmente, justement parce que la médiatisation l'a plutôt
servi jusque-là. (Voir l'extrait que leur a consacré le 20 Heures de
TF1 début novembre)


Interrogé par Rue89, Julien Bayou, confirme que ces requêtes se multiplient :

« Je vois de qui il s'agit, je n'ai pas pu les rencontrer. D'autant que
je savais qu'on n'avait pas de place pour eux. Vous n'imaginez pas
comme on est débordé de demandes de ce type. En août, avant d'ouvrir la
place des Vosges, on avait pointé 950 demandes de gens répondant à nos
critères ! Mais on ne peut pas accueillir tout le monde :
collectivement, les habitants de la place des Vosges risquent 115 000
euros d'“indemnités” par mois. Il faut des gens pleinement conscients
des risques. »

Logique militante et bouts de chandelles

Actuellement,
ils sont trente à vivre dans 25 chambres dans l'hôtel particulier.
Lui-même ne compte pas parmi les habitants. Il n'est pas sans ignorer
la frustration que leur médiatisation engendre :

« Il suffit
d'ouvrir la porte deux minutes pour entendre des gens qui râlent parce
qu'on ne peut pas les accueillir. Je ne plaisante pas, c'est tous les
jours qu'on rencontre cet agacement. C'est un effet de la médiatisation
: les gens s'imaginent que nous sommes une association soutenue
financièrement par les pouvoirs publics. Or pas du tout : ce sont des
bouts de chandelle et mon forfait téléphone perso, par exemple. »

Et la poignée de SDF qui dort devant dans le froid ? Là encore, Julien Bayou « assume » :

« Les SDF dehors sont alcooliques et violents, on assume de ne pas les
accueillir. Nous sommes très critiqués par les squats d'extrême gauche
qui sont sans doute plus ouverts. Nous, nous sommes dans une logique
militante parfois très complexe, sur des questions de fiscalité, par
exemple. On entend rééquilibrer le droit au logement et le droit à la
propriété. »

Jeudi noir
affirme avoir obtenu cette semaine le soutien historique du Conseil de
Paris. Du côté de ses détracteurs déçus, on reproche au contraire aux
leaders du collectif d'avoir été récupérés par les partis politiques.
Notre riverain, lui, parle carrément d'« instrumentalisation ».
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Message  spike Jeu 7 Jan - 17:57

Ah oui j'avais déjà lu ça je sais plus où...
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Message  niouze Jeu 7 Jan - 23:59

les aime pas non plus, mais si il prenne c'est tout les squatteur qui prenne donc même si les plus mediatocompatible des squatteur prenne chere que doit on craindre pour les autres
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Message  niouze Ven 17 Sep - 0:16

le proces des squatteurs bobo de jeudi noir

Ce jeudi 16 septembre, la petite salle de la 14e chambre de la cour d'appel de Paris n'a pas pu accueillir tout son public. La trentaine de squatteurs du 1, place des Vosges (Paris) et leurs soutiens ont dû rester debout. Ce sont des hommes, des femmes, des étudiants, des travailleurs précaires. Certains arborent un T-shirt noir siglé du nom de leur collectif, Jeudi noir ; d'autres, une veste de costume, noire.

Tous attendaient l'audience avec impatience. Le 18 janvier, le juge du tribunal d'instance du Ve arrondissement de Paris leur a ordonné de quitter le bâtiment de 1 300 m², vide depuis plus de 40 ans, qu'ils occupent illégalement depuis octobre 2009. Mais ils sont restés et, pour la majorité d'entre eux, ont interjeté appel.

Cette affaire est médiatique. Ils l'ont voulu, et sont parvenus à faire passer leur message, affirme Simon Cottin-Marx, membre de Jeudi noir :

« Nous avons réussi à remettre au premier plan la question du manque de logements pour les étudiants. Nous avons réussi à loger une trentaine d'étudiants et de jeunes actifs pendant plus d'un an.

Il faut arrêter de nous bassiner avec cette France des propriétaires et penser aux locataires ! »

Devant la cour d'appel, l'avocat du collectif, Me Pascal Winter, assure vouloir « dépersonnaliser » l'affaire. Non, la propriétaire de 87 ans sous tutelle, Béatrice Cottin, ne réglera pas le problème du logement en France. Il sait que la jurisprudence « ne joue pas en [sa] faveur ». Mais il souhaite que la réalité prime :

« Ces jeunes gens ne squattent pas par plaisir. Ils sont en situation précaire. Il faut rappeler qu'il n'y a ni chauffage, ni eau courante dans le bâtiment. Il y aurait d'importants travaux à faire. Mais Mme Cottin, qui n'est pas domiciliée place des Vosges, n'a pas l'argent pour cela !

Tant qu'il n'y a pas de possibilité d'utiliser les logements à court terme, il faut maintenir cette occupation temporaire. Temporaire, car il ne s'agit pas de remettre en cause le droit de propriété ! »

70 000 euros par mois d'occupation

De leur côté, les deux avocats de Béatrice Cottin réclament notamment… une réparation de 69 663 euros par mois d'occupation. Un chiffre précis qui étonne jusqu'au président de la cour. « C'est le montant du loyer selon les prix du marché, appliqué aux 1 300 m² du bâtiment », défend Me François Ameli.

L'autre conseil de Mme Cottin, Me Claire Waroquier, fonde son argumentaire sur les textes juridiques :

« Il n'y a aucune loi qui autorise d'entrer par effraction chez autrui. Le droit de propriété a un caractère absolu. On ne peut pas occuper le bâtiment de quelqu'un d'autre pour y faire des barbecues, des séminaires et des portes ouvertes ! »

Le juge a proposé ce jeudi 16 septembre une médiation aux deux parties. Bien qu'assez pessimiste sur son issue, Margaux Leduc, membre de Jeudi noir, vit cette proposition comme une petite victoire :

« C'est très positif de voir le président de la cour reprendre notre argumentaire pour une médiation. Nous avons tout à gagner. Nous voulons rester dans le bâtiment jusqu'à ce que des travaux soient réellement engagés. »

Plusieurs élus de la région Ile-de-France, dont son président PS Jean-Paul Huchon, étaient venus manifester leur soutien au collectif devant le palais de justice en prônant cette solution.

Si un accord est trouvé, l'arrêt sera rendu le 1er octobre. Dans le cas contraire, la cour d'appel rendra son délibéré le 22 octobre. Les squatteurs de la place des Vosges vivent peut-être leur ultime mois de sursis.
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Message  spike Dim 19 Sep - 14:17


Place des Vosges, Jeudi noir a fait visiter le patrimoine squatté

PAR AUDREY MINART

Fait rare: le 11 bis rue de Birague, dans le Ive arrondissement de Paris, ouvrait ses portes hier, à l'occasion des Journées du patrimoine. Le somptueux bâtiment de 2300m2, avec vue sur la place des Vosges, fait d'autant plus parler de lui depuis un an qu'il est squatté par le collectif défendant le droit au logement Jeudi Noir, en pleine débâcle juridique.

Mais l'on ignore plus souvent que le bâtiment est en partie classé monument historique. Construit au XVIIe siècle, il a vu naître la Marquise de Sévigné, et été habité, entre autres, par le géant de la machine à coudre: Paris Singer.

De nombreux visiteurs ont afflué dans la journée, intrigués par l'affiche placardée sur la porte d'entrée, et ont ainsi pu profiter d'une visite guidée de Camille Bidoche, spécialiste du Marais et menant actuellement des recherches sur le bâtiment. «Plusieurs voisins, ou habitants du coin, sont venus nous voir, explique Christophe, membre du collectif. Ils semblaient ravis de voir enfin les portes ouvertes. Elles étaient fermées depuis plus de 45 ans.»



25.000 euros d'amende par mois résidé

En effet, si Jeudi Noir a souhaité faire visiter le bâtiment, c'est autant pour raconter son histoire au fil des siècles que pour informer les visiteurs sur ce qui anime le collectif depuis quelques années. Et cette histoire-là commence en 1963, quand sa propriétaire actuelle, Mme C. une Française aujourd'hui âgée de 87 ans, le rachète sur un coup de cœur.

Ambitieuse, elle entreprend des travaux gargantuesques pour le rénover, avec pour objectif d'y installer un centre culturel. Jusqu'au jour où la tâche se révèle bien trop onéreuse pour en venir à bout. Les travaux s'arrêtent, faute de financements. Selon le collectif, preuves à l'appui, et contrairement à ce que soutiennent les avocats de la propriétaire, le bâtiment est laissé à l'abandon, inhabité depuis 1965. Plusieurs fois, entre 1994 et 2009, des squatteurs y pénètrent, systématiquement délogés par la police.

En octobre 2009, quelques membres de Jeudi Noir entrent dans les lieux. Plusieurs étudiants, jeunes actifs, n'ayant aucune autre possibilité de se loger, s'y installent. Quelques jours plus tard, la propriétaire porte plainte. L'affaire va jusqu'au tribunal en janvier, où le collectif se voit condamner pour occupation illégale et doit verser 25.000 euros d'amende pour chaque mois résidé après le jugement. Il fait appel.

«Il n'y a pas de préjudice, puisque ce n'était pas loué, et qu'il n'est pas louable, affirme Julien Bayou, membre fondateur du collectif. Nous, généralement, on accélère les travaux. Les Bâtiments de France sont entrés grâce à nous.» Mais en attendant, la quinzaine d'occupants concernés par la condamnation, sur la trentaine de «locataires», se retrouve aujourd'hui à la tête d'une dette de 200.000 euros.

«Réhabiliter l'image» du squatteur

Le collectif ne courbe pourtant pas l'échine, soutenu par quelques figures politiques, telles que Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d'Ile-de-France, et ragaillardi depuis jeudi par la proposition de médiation de la Cour d'appel de Paris, que Jeudi Noir a d'ores et déjà acceptée. «Nous savons très bien que nous ne sommes pas chez nous ici, reconnaît Christophe. Mais nous avons toujours dit que nous partirions dès que les travaux auront commencé.»

Selon Julien Bayou, ceux-ci ne pourront de toute façon pas débuter avant au moins deux ans, le temps que les Bâtiments de France instruisent le dossier pour permettre la délivrance d'un permis de construire. Mme C., mise sous tutelle par ses neveux et nièces, a jusqu'au 27 septembre pour accepter ou non la médiation. En cas de refus, un jugement sera rendu le 22 octobre. Juste à temps pour que les occupants puissent bénéficier du répit de la trêve hivernale dans le cas où l'expulsion serait choisie.

Néanmoins, la propriétaire peut être rassurée. Parmi les occupants, six sont architectes de profession. Et Jeudi Noir veille au grain: le bâtiment doit rester dans en l'état. Il s'agit autant de permettre à quelques jeunes de se loger en attendant mieux, que de sensibiliser l'opinion à la pénurie de logements. Et pour ce faire, selon Julien Bayou, il faut «réhabiliter l'image» du squatteur. Que Mme C. dorme donc sur ses deux oreilles.
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Message  niouze Dim 19 Sep - 14:25

lon Julien Bayou, ceux-ci ne pourront de toute façon pas débuter avant au moins deux ans, le temps que les Bâtiments de France instruisent le dossier pour permettre la délivrance d'un permis de construire. Mme C., mise sous tutelle par ses neveux et nièces, a jusqu'au 27 septembre pour accepter ou non la médiation. En cas de refus, un jugement sera rendu le 22 octobre. Juste à temps pour que les occupants puissent bénéficier du répit de la trêve hivernale dans le cas où l'expulsion serait choisie.
ils méconnaissent les lois (ou bien c'est le journaleux)
de un parceque loppsi va encore un peu plus niquer tout sa (voir le post adequat )
de deux comme je l'ai déja expliquer dans le post sur les squat menacé d'expulsion
en gros la treve hivernal ne marche que pour les gens qui sont legalement dans un lieu(liée a un bail ou proprietaire) et donc pas pour les squatteur a partir du moment ou le tribunal ordonne l'expulsion d'un squat il peut le faire a n'importe quel moment de l'année !

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