Pavillon Noir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
» narcotests
par ivo Lun 10 Juin - 19:55

» GRAVOS & FRIENDS
par ivo Sam 8 Juin - 10:49

» la police s'étonne qu'on ne l'aime pas
par niouze Ven 12 Avr - 22:09

» étude du fascisme
par ivo Ven 14 Déc - 9:46

» [Toulouse - 07-12-2018] GRAVESITE + ALL BORDERS KILL + VOMI NOIR
par vegan31 Ven 9 Nov - 14:32

» [Toulouse - 02-07-2018] TRAVOLTA + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:28

» [Toulouse - 09-07-2018] KNUR + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:27

» [Toulouse - 18-07-2018] SPEED-NOISE-HELL + OSSERP + MUTILATED JUDGE
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:26

» [Toulouse - 20-08-2018] HIRAX + EVILNESS + VARKODYA + SCORCHED EARTH
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:24

» À la lanterne
par krépite Lun 7 Mai - 22:31

» [Toulouse - 12-05-2018] SICKSIDE + JEANNOT LOU PAYSAN + AHURI
par vegan31 Lun 16 Avr - 0:34

» vite, je vais vomir ...
par niouze Ven 12 Jan - 13:23

» Tunisie >>>>>>>
par ivo Lun 18 Déc - 8:29

» la phrase du jour
par ivo Lun 18 Déc - 8:09

» [中国- Chine] 一般信息- Informations générales
par ivo Sam 16 Déc - 8:38

» les photos d'actus - l'info en résumé
par ivo Sam 16 Déc - 8:34

» macronie
par ivo Sam 16 Déc - 8:23

» enfance ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:27

» démocratie et justice ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:19

» internet , technologie, ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:41

» sexisme ... encore et toujours ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:19

» [Toulouse - 03-01-2018] HASSIG + TROTZ + PESTCONTROL
par vegan31 Ven 8 Déc - 10:42

» flicage total du net
par niouze Lun 4 Déc - 10:06

» état d'urgence et autres restrictions....
par niouze Jeu 30 Nov - 22:32

» pesticides / fongicides
par ivo Mer 22 Nov - 9:02

» contre l'esclavage moderne
par ivo Mer 22 Nov - 8:54

» Sur les rives du Jourdain
par ivo Mer 22 Nov - 8:52

» petits business entre amis
par ivo Mer 22 Nov - 8:41

» No Futur - la terre au 21° siecle
par ivo Mer 22 Nov - 8:36

» blancs comme neige ^^
par ivo Mer 22 Nov - 8:34

» homophobie dans le monde ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:19

» immigration ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:16

» Nucléaire mon amour ...
par ivo Mar 21 Nov - 9:19

» Afrique coloniale belge
par ivo Mar 21 Nov - 8:50

» Révolution russe
par ivo Mar 21 Nov - 8:01

» agriculture
par ivo Dim 19 Nov - 8:26

» <<< Santé >>>
par ivo Dim 19 Nov - 8:21

» droites extremes
par ivo Sam 18 Nov - 11:01

» Birmanie
par ivo Sam 18 Nov - 10:35

» U.E.
par ivo Sam 18 Nov - 10:10

» pologne
par ivo Sam 18 Nov - 8:44

» No Futur - l'espace au 21° siecle
par ivo Ven 17 Nov - 8:36

» Réunionnais de la Creuse
par ivo Ven 17 Nov - 7:56

Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

3 participants

Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Ven 25 Juin - 18:41

Un petit aperçu ici
Je ne sais pas si d'autres vont le faire, ni si ça servira à quelque chose, mais j'ai averti France Inter qu'une de ses auditrices les plus fidèles allait désormais les boycotter (sauf à 15 h quand elle peut), et le pourquoi de cette décision. J'espère que nous serons nombreux dans ce cas.
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Ven 25 Juin - 20:38


C'est vrai qu'il était politiquement incorrect...
Comme a dit PPD ce soir aux Guignols, pourvu que Val ne devienne pas patron de Canal +
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Sam 26 Juin - 15:34

Un petit retour sur le passé du sieur Val... (nan, c'est pas une fixette, mais j'aimerais voir sa tête au bout d'une pique...)
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Dim 27 Juin - 12:45

Guillon et Porte virés : les personnels d’Inter «choqués»
Après l’éviction, mercredi, de Stéphane Guillon et Didier Porte (Libération d’hier), la Société des journalistes de France Inter et celle des producteurs ont adressé une lettre ouverte aux auditeurs de la station. Ils se disent «sous le choc de ces annonces aussi brutales qu’incompréhensibles : que se passe-t-il dans notre radio, celle que vous aimez et celle que nous fabriquons ?»
Journalistes et producteurs affirment leur «attachement indéfectible à la liberté de ton, à l’impertinence, à l’exigence, à la différence […] qui [ont]
fait le sel et la valeur de cette station depuis tant d’années». Pour les personnels de France Inter, «être une radio de service public a un sens. Vous auditeurs, nous personnels de France Inter, devons veiller à en garantir la pérennité». Par ailleurs, Stéphane Guillon et Didier Porte ont reçu hier le soutien de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) qui regrette «cet épisode malheureux», tandis que pour le SNJ-CGT de Radio France, ces licenciements «mettent gravement en cause la liberté d’expression des humoristes sur France Inter et les antennes de Radio France». Autre soutien, plus inattendu, celui de Rama Yade. Hier sur RMC, la secrétaire d’Etat au Sport a déclaré au sujet de Stéphane Guillon : «Moi, il m’a toujours fait rigoler […]. Les Français ont toujours eu un regard moqueur sur leurs dirigeants. Il faut l’accepter.»
Source : Libé
Le soutien de Rama Yade : à leur place je me méfierais. Quoique, au fond, ils n'ont plus rien à perdre...
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Dim 27 Juin - 12:59

val va se retrouver avec une greve sur les bras Very Happy Very Happy Very Happy j'attend de voir comment il va s'en sortir ....
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Lun 28 Juin - 13:44

Pour une radio publique indépendante – Appel à la mobilisation
Publié le 27 juin 2010
Avec le soutien de :
la CFDT-Médias, la CFTC, la CGT, le SNJ-Radio France, Sud Radio.

Nous, auditeurs-trices et salarié-e-s de Radio France (France INTER, France INFO, France BLEU et ses 42 locales, France CULTURE, France MUSIQUE, LE MOUV’, FIP) refusons la main mise du pouvoir en place sur les antennes
de la radio publique.
Les suppressions injustifiées d’émissions, les licenciements sans ménagement de producteurs-trices et de chroniqueurs-euses dont ceux de Didier Porte et Stéphane Guillon sont les plus symboliques, mettent en
évidence la mission confiée par Nicolas Sarkozy à la direction de Radio France : transformer les antennes de la Radio Publique en machine de guerre électorale à son profit.

Les antennes de la radio de service public sont celles de tous les citoyen-nes et non pas la propriété d’un clan.

Nous exigeons :

- Le respect et la garantie de la liberté d’expression, de l’indépendance des programmes et de l’information sur les radios de service public.
- Le respect du travail des rédactions de Radio France.
- Le droit à l’impertinence, à la différence.
- Des propositions professionnelles réelles et sérieuses pour les producteurs-trices écarté-e-s des antennes de Radio France.

Et demandons le retour sur l’antenne des chroniques de Didier Porte et Stéphane Guillon dans la matinale de France Inter et dans l’émission le fou du roi.

Nous, auditeurs-trices et salarié-es sommes attaché-e-s aux valeurs qui ont bâti la radio de service public.

Arrêtez de casser nos antennes !

Retrouvons nous tous ensemble, auditeurs-trices et salarié-e-s,

Jeudi 1er juillet 2010 à 18h :

- devant les locaux des France Bleu en région et du Mouv’ à Toulouse.

- devant la Maison de la Radio à Paris. (116 Av du Président Kennedy, 75016)

Signez la pétition de soutien sur :

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Puce-32883 http://www.pouruneradiopubliqueindependante.net


Avec le soutien de l‘intersyndicale de Radio France
Source : Acrimed


Dernière édition par Nyark nyark le Lun 28 Juin - 13:48, édité 1 fois (Raison : Mise en page...)
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Sam 3 Juil - 22:06

Un beau résumé sur :
Acrimed

Normalement la pétition (actuellement plus de 50 000 signatures) doit être remise le 23 juillet.
C'est les vacances mais nous ne lâcherons rien !!!
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Dim 4 Juil - 2:06

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Hk_ima12


fait d'apres une image d'hara kiri
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Jeu 8 Juil - 23:33

France Inter de facto au bord de « l'accident industriel » ?
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 08/07/2010 | 20H30

Petite devinette : qui a dit « si on change 30% de la grille [des programmes, ndlr], ce sera un accident industriel » ? Réponse : Philippe Val, en janvier 2010. Le même Philippe Val s'apprête aujourd'hui à changer « plus de 30% de la grille », selon sa rédaction qui s'alarme. Le départ de Nicolas Demorand pour Europe 1 vient souligner la crainte d'une radio dépouillée de ses « voix emblématiques », et d'une baisse d'audience consécutive.

Lors d'une rencontre avec la Société des journalistes (SDJ, élue par la rédaction pour la représenter), le même jour de mi-janvier, Philippe Val avait aussi affirmé ceci, en réponse à des rumeurs de suppression des émissions quotidiennes Esprit critique (9 heures-9h30) et Et pourtant elle tourne (18 heures-19 heures) :

« [Ce sont] des rumeurs stupides […]. Que ces émissions soient perfectibles, c'est une chose, mais je n'ai jamais pensé une seconde les supprimer. »

Et pourtant, elles ont été supprimées depuis, avec le départ de l'animateur de la seconde, Jean-Marc Four, pour France Culture. Celui d'Esprit Critique, Vincent Josse, restera sur Inter, mais les équipes de l'antenne la plus populaire de Radio France craignent un « accident industriel » dans la mesure où, avec Stéphane Guillon et Didier Porte, deux autres « voix » quittent la radio.
Ambiance : Demorand « traître », la direction « naïve »…

Dans un communiqué très rude, la SDJ a accusé Nicolas Demorand de « trahison » et la direction d'Inter de « naïveté », car elle avait supprimé l'émission de Jean-Marc Four pour libérer une place à l'ex-animateur de la matinale :

« [La direction] est aujourd'hui victime d'une trahison, certes, mais aussi de sa naïveté. La future grille reposait en grande partie sur le nom de Nicolas Demorand, l'un des seuls gages de continuité, l'une des rares voix emblématiques de France Inter que nos auditeurs allaient retrouver en septembre. Raté ! »

Avec les bouleversements de la matinale (semaine et week-end), de l'après-midi et du soir, les journalistes sont formels : « L'auditeur va être déboussolé », prédit l'un d'eux.
Les émissions écoutées par les actifs changent

Valéria Emanuele, la déléguée du SNJ, calcule que France Inter va bouleverser « 33% de sa grille rien que sur la semaine », pourcentage qui « augmentera avec les changements du week-end ». « La direction modifie tout ce qu'écoutent les gens qui travaillent », remarque-t-elle.

Sous couvert d'anonymat, un autre journaliste rappelle que « la matinale, c'est 50% de l'audience d'une radio ». Nicolas Demorand (désormais surnommé « Demorandini » par certains) sera remplacé par Audrey Pulvar entre 6 heures et 7 heures, et Patrick Cohen (un ancien de Radio France passé depuis par RTL et Europe 1) de 7 heures à 9 heures.

Selon les estimations de ce journaliste, « on est bien au-delà des 30% de changements ».

Côté direction, on ne fait pas du tout les mêmes calculs : « Autour de 25% en semaine, et 10% le week-end, soit environ 20% en moyenne », répond une source anonyme. Difficile de trancher tant que la grille ne sera pas publiée, fin août.
La direction invoque le précédent de 2006

La source de la direction revient un peu en arrière :

« A la rentrée 2006, la précédente direction avait bouleversé 80% de la grille, avec l'arrivée notamment de Nicolas Demorand ou Jean-Marc Four. Toutes les grandes tranches avaient changé. Pendant six mois, les audiences ont baissé, car il est normal que les auditeurs soient un peu perturbés. Puis elles avaient augmenté. »

Mais cette fois, selon la direction, « les auditeurs retrouveront la plupart de leurs rendez-vous à la rentrée ». Sauf dans deux des trois carrefours stratégiques de la journée, en termes d'audience : la matinale, le déjeuner et la fin d'après-midi.
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Ven 27 Aoû - 21:08

France Inter : pas de « feuille de route » pour Dahan et Mezrahi
Par Augustin Scalbert | Rue89 | 27/08/2010 | 18H42

« Lui, il aime les sujets dont il parle » : voilà ce que déclarait Nicolas Sarkozy à propos de l'humoriste Gérald Dahan, en 2005, alors que ce dernier venait de chauffer la salle d'un meeting de l'UMP. Pour la saison qui s'ouvre, le directeur de France Inter, Philippe Val, l'a choisi lui et Raphaël Mezrahi en remplacement de Stéphane Guillon et Didier Porte -en compagnie de François Morel, qui conserve sa chronique.

"Sarkoland" de Gérald Dahan.Rappelons que Dahan est aussi connu pour avoir été censuré par France 2, en 2009, après un avis de l'autorité de régulation de la publicité défavorable à la jaquette du DVD de son spectacle « Sarkoland ».

Le remplacement des trublions Guillon et Porte a suscité la majorité des questions de journalistes à la fin de la conférence de rentrée de Radio France, vendredi matin. Dans le mythique studio 104 de la maison ronde, promis à une prochaine rénovation, chaque directeur ou directrice a présenté la grille des sept radios du groupe.

On a noté l'insistance du président Jean-Luc Hees à propos du Mouv, la radio destinée aux jeunes, dont il entend doubler l'audience (de 0,7 à 1,4 points), et qui a recruté Yassine Belattar (venu de France 4), Eric Lange (ex-France Inter) ou encore Frédéric Bonnaud (venu d'Europe 1), qui fait son retour à Radio France :

« Je suis très très heureux, d'autant que je n'ai jamais voulu en partir. »

Signalons deux autres retours dans le service public, ceux d'Alex Taylor à la matinale de France Musique, et de Patrick Cohen à celle de France Inter, entre 7 heures et 9 heures.
Pulvar : « Si j'instrumentalisais l'antenne, ça se verrait »

Ce dernier sera précédé par Audrey Pulvar entre 6 heures et 7 heures. Un journaliste lui a demandé si sa relation sentimentale avec Arnaud Montebourg ne poserait pas problème, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Réponse :

« Si j'instrumentalisais l'antenne à des fins politiques, ça se verrait tout de suite. J'ai des opinions sur tout, en politique, en économie, sur l'actualité artistique… Est-ce qu'on me demande ce que je pense de l'économie ou du libéralisme quand j'interviewe Laurence Parisot ?

La seule question est de savoir si je fais mon métier de journaliste correctement. »

Philippe Val a pris la défense de la journaliste :

« […] Mon dentiste, qu'il soit de gauche ou de droite, ça ne change rien. […] Je connais des journalistes, j'aime des journalistes depuis longtemps, je ne sais pas pour qui ils votent. »

Sinon, cette conférence de rentrée était globalement placée sous le signe de l'humour.
« On attendait Stéphane Guillon… non, c'est pas drôle »

Ses deux animateurs, Isabelle Giordano (France Inter) et Nicolas Poincaré (France Info), l'avaient préparée comme une cérémonie des Césars. La première a donné le ton dès ses premiers mots :

« Désolée pour le retard, on attendait Stéphane Guillon… Non, c'est pas drôle comme vanne pour démarrer. »

Au début de son intervention, Philippe Val a déclaré :

« Ce n'est pas la peine de le cacher, il y a eu un peu de polémiques, pas mal d'inquiétudes. France Inter fait l'objet d'une “passion française”, pour paraphraser Theodore Zeldin. »

Les trois humoristes de la matinale (Dahan les lundis et mardis, Mezrahi les mercredis et jeudis, et Morel toujours les vendredis) feront de l'humour sur l'actualité, « ou de la poésie », a ajouté Patrick Cohen.

Avant de donner le fond de sa pensée sur la polémique de l'an dernier, « éteinte » selon lui, Jean-Luc Hees a répondu à une question sur le recul de l'horaire des amuseurs matinaux, qui sont désormais programmés peu avant 9 heures, à la fin de la tranche d'information matinale.
Hees : « Les gens qui travaillent ici ne sont pas des laquais »

Un journaliste lui faisait remarquer que les trois humoristes seraient moins écoutés, donc moins gênants :

« Vous imaginez que je suis assez tordu pour penser à ça ? Cette décision est le fruit d'une réflexion : le mélange des genres m'a beaucoup dérangé, quand l'information et l'humour se mélangent pour corrompre l'information. J'ai de temps en temps trouvé qu'il y avait une vraie pollution. Mais c'est mon opinion personnelle. […]

Une feuille de route pour les humoristes ? Ça n'existe pas, et ça n'existera jamais. Le juge de paix, c'est l'antenne.

Je crois que tout est dit sur le sujet. Je n'aime pas les conflits. Je n'aime pas qu'on introduise le soupçon sur les gens qui travaillent ici, qui ne sont pas des laquais, pas des domestiques. »

Val, puisque c'est lui qui a été accusé d'être à la botte du pouvoir quand il a remercié Guillon et Porte, a déclaré que « l'humour n'est pas le monopole des humoristes » :

« C'est comme si seuls les médecins étaient en bonne santé. Il n'y a pas de limite, c'est la loi qui donne les limites : l'insulte, la diffamation, le racisme. »

Un journaliste a demandé à Philippe Val si Didier Porte viendrait dans l'émission de Stéphane Bern, Le Fou du roi :

« Didier Porte est un humoriste qui fait partie du paysage national, aucune personnalité n'a porte fermée. D'ailleurs il vient présenter son livre le 2 septembre chez Stéphane Bern.

[Jean-Luc Hees à Philippe Val : ] - Tu vas morfler !

[Val à Hees] - Toi aussi ! »
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Lun 30 Aoû - 12:13


France Inter : un producteur licencié dit m**** à Philippe Val

Florent Chatain, producteur et présentateur sur France inter, a annoncé à l'antenne ce matin son éviction de la chaîne, en ces termes : «sept années se terminent. J'aurais tellement aimé qu'il en soit autrement. Contraint, forcé de quitter cette maison, je voulais vous dire merci. Et un autre mot qui commence pareil à Philippe Val qui me vire aujourd'hui. Mais ça va finir par devenir culte, alors à quoi bon... On va obtenir des prix de gros pour la location d'un bus (pour les virés, ndlr).»

Le journaliste travaille depuis 7 ans pour Radio France, en CDD. Tous les étés, il présentait depuis 6 ans la tranche matinale du 5/7 sur France inter. Il a travaillé également dans plusieurs locales de Radio France.

"Val m'avait promis en mai que je serais reconduit à la rentrée", raconte-t-il à @si. Puis, le 23 juillet, il est reçu en entretien. Val lui annonce alors qu'il est très satisfait de son travail, qu'il a essayé de lui trouver une place dans la grille de rentrée, mais qu'il n'a rien pu lui trouver. Il reçoit ensuite une lettre de licenciement.

Pour quelles raisons le journaliste n'est-il pas reconduit ? "Je ne vois aucune raison à cela", souligne-t-il, "d'autant que Philippe Val m'a assuré être satisfait de mon travail". Quant aux récentes polémiques concernant les évictions des humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon, "je n'ai pas pris position sur ces sujets", assure Chatain

Arrêt sur images
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Lun 30 Aoû - 12:21

"je n'ai pas pris position sur ces sujets"
il aurait p'tet du Very Happy
treve de plaisanterie , on voit bien ici que Mr val ce comporte comme un bon patron capitaliste; c'est a dire bien faux cul !!!(sa me rappelle certains qui m'avait promis cdi ....puis finalement non, sa m'a toujours arranger finalement )
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  spike Jeu 16 Sep - 0:54


France Inter stoppe le billet matinal de Raphaël Mezrahi

Quatre «billets» et puis s'en va. Pas sûr pour autant qu'il faille s'en plaindre... L'humoriste Raphaël Mezrahi, qui avait succédé - avec Gérald Dahan, François Morel et Sophie Aram - à Stéphane Guillon et Didier Porte, virés fin juin, aura tenu moins de quinze jours à l'antenne de la Matinale de France Inter.

Celui qui s'était fait connaître dans les années 90 à la télé (TF1 puis Canal+) avec ses interviews décalées avait livré son premier billet sur Inter le 30 août. Depuis la rentrée, à 8h55, Raphaël Mezrahi incarnait sur la radio publique le personnage de Mauricette Jacquet, une retraitée qui commentait l'actualité. Le premier billet de l'humoriste traitait de... Michel Sardou. Son dernier a été livré le 8 septembre.

Selon la radio publique, «Raphaël Mezrahi devrait revenir à l'antenne prochainement» sous une forme qui n'a pas été précisée. On est impatient.

Enfin, chose plus étrange que navrante, les quatre interventions de Raphaël Mezrahi à la Matinale ne sont plus consultables sur le site de France Inter. Comme si la radio p
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Ven 29 Oct - 23:56

Et hop ! Un de plus (ou de moins...)
Ça devient une manie !!!

http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=9503
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  ivo Sam 30 Oct - 9:34

ça vaut bien une citation. merci N.N.

France Inter : Gérald Dahan (déjà) viré

Il n'aura pas tenu beaucoup plus d'un mois. Gérald Dahan vient de se faire débarquer de sa place de chroniqueur humoristique sur France Inter.

C'est Libération qui révèle l'info sur son site cet après-midi. Après Raphaël Mezrahi, c'est le deuxième chroniqueur à être viré. Il a raconté en quelques mots à Libé son entrevue avec Philippe Val, le directeur d'Inter : "Il m'a dit que j'avais un positionnement qui n'était pas le bon, que ma chronique n'avait pas pris."

Mais pour l'humoriste, la vraie raison est à chercher du côté de sa chronique d'hier. Face à Michèle Alliot-Marie, il y imitait Patrick Timsit et a attaqué assez lourdement le gouvernement: "La République de Sarkozy, c'est même plus la République des copains. C'est le gang des barbares. Par contre, pour le pékin moyen en France, en ce moment, on sent que l'ambiance est moins cool. T'éternues une fois, tu pars en garde à vue, t'éternues deux fois, t'es récidiviste, t'éternues trois fois, tu prends dix ans ferme."
Il n'a pas non plus oublié une petite pique à propos de David Sénat, le conseiller de MAM brusquement muté à Cayenne parce qu'il avait été identifié comme une source potentielle de Gérard Davet, le journaliste du Monde qui enquête sur l'affaire Bettencourt.

Pas forcément finement menée, l'attaque vaut surtout pour la tête de la ministre, assise à ses côtés.

On remarque que si la ministre sourit au début, elle affiche ensuite un air perplexe, pour ne pas dire réprobateur

Embarrassant pour Philippe Val, qui professait de bien distinguer humour et politique lorsqu'il a viré Stéphane Guillon et Didier Porte avant l'été ? La direction de France Inter a simplement déclaré à l'AFP que le contrat de Dahan "n'a pas été renouvelé car il arrivait à échéance".
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  ivo Jeu 25 Nov - 11:09

Philippe Val et ses "pauvres"
http://www.lejdd.fr/Medias/Radio/Actualite/Philippe-Val-revient-sur-le-depart-des-humoristes-Stephane-Guillon-et-Gerald-Dahan-234683/
France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Guillon-france-inter-philippe-val_pics_390
Stéphane Guillon, l'un des "pauvres" de Philippe Val... (Maxppp)

A la veille des résultats des audiences dévoilés jeudi par Médiamétrie, Philippe Val a accordé une interview au Point. Le contesté patron de France Inter revient sur les licenciements de Stéphane Guillon et Gérald Dahan, et réfute une prétendue proximité avec Nicolas Sarkozy.

Philippe Val peut avoir le sourire. Malmené depuis des mois par sa rédaction -qui lui reproche, entre autres, les licenciements de Didier Porte et de Stéphane Guillon -, le patron de France Inter attendait les résultats d'audience de Médiamétrie avec l'impatience de ceux qui savent. Pour son plus grand plaisir, car France Inter ne va pas si mal que ça . Avec 10 points d'audience cumulée, la station enregistre un léger recul de 0,2 point par rapport à l'an passé, mais reste la troisième radio la plus écoutée du pays. Avant même l'officialisation de ses résultats, Philippe Val avait accordé une interview au Point , dans laquelle il revient sur les critiques dont il est la cible depuis sa nomination à ce poste par Jean-Luc Hees, lui-même nommé par Nicolas Sarkozy.

L'humour, il n'en voulait plus. Il a ensuite changé d'avis, alors qu'il "n'aurait pas été scandaleux que France Inter, qui a inventé le genre avec Guy Carlier, fasse l'impasse sur l'humour dans les tranches d'info." Plutôt que d'abandonner complètement la pastille humoristique du matin, le patron de France Inter a décidé au début de la saison de la repousser "à la toute fin de la tranche info, soit 8h55, comme une respiration après l'actualité souvent douloureuse de la matinale." Et quand le journaliste lui explique que désormais, l'homme politique se retrouve face à l'humoriste qui le raille -et que ses réactions sont filmées-, Philippe Val rétorque que "les invités politiques ne sont pas obligés de rester. Ce sont eux qui l'ont choisi. Quand ça se passe bien, ils rigolent un bon coup. On peut être critique et respectueux de la personne."

France Inter est "une chaîne rebelle"
Plus loin, Philippe Val est interrogé sur l'attitude de Stéphane Guillon et de Gérald Dahan , qui s'amusent à tacler leur ancien employeur à longueur d'interviews. "C'est anecdotique, assure-t-il. Que voulez-vous? Ce sont mes "pauvres", comme disait Mitterrand à propos des journalistes qui le pourrissaient à travers des livres à succès." Stéphane Bern aussi y va régulièrement de sa critique, mais "si Le fou du roi a de bons invités, s'il y a quelque chose d'intelligent qui se passe dans l'émission, si le public est honoré du contenu de l'émission, tout va bien. Ils peuvent se payer ma tête de temps en temps", dit-il, beau joueur.


Suite au licenciement de Stéphane Guillon, et après la présentation de la nouvelle grille des programmes, les auditeurs avaient fait part de leur colère, taxant Philippe Val de sarkozyste, parce qu'il est un ami proche de Carla Bruni-Sarkozy. "Si les auditeurs écoutent l'antenne, ils se rendent forcément compte que ce n'est pas vrai. La réalité parle pour moi. Je n'ai jamais cherché à censurer un humoriste, déclare-t-il. La chaîne est pleine d'émissions qui expriment des opinions vraiment diverses, dont on ne peut pas dire qu'elles soient majoritairement sarkozystes." Et Philippe Val de rappeler que France Inter est "une chaîne rebelle. Elle a ça dans ses plis, mais elle reste décente. D'un point de vue journalistique, on ne peut rien dire: la rédaction fait son boulot." Et à en croire les audiences dévoilées jeudi, les auditeurs suivent.

................................
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Ven 28 Jan - 16:15

Radio France condamnée pour le licenciement de Stéphane Guillon

LEMONDE.FR | 28.01.11 | 13h42 • Mis à jour le 28.01.11 | 16h01


L'humoriste Stéphane Guillon a remporté une large victoire judiciaire contre Radio France, vendredi 28 janvier. La radio publique a été condamnée par le conseil de prud'hommes de Paris pour avoir licencié l'humoriste "sans causes réelles ni sérieuses".

Les contrats à durée déterminée (CDD) de Stéphane Guillon depuis avril 2003 ont été requalifiés en contrat à durée indéterminée (CDI). A ce titre, les prud'hommes attribuent 150 000 euros d'indemnités pour licenciement injustifié à l'humoriste. Mais Stéphane Guillon obtient également 41 981,70 euros d'indemnités de licenciement ; 11 581,16 euros pour le préavis de licenciement ; 5 790,58 euros d'indemnités de requalification ; 1 158,11 euros pour les congés payés et 1 500 euros pour ses frais de justice. En tout, le licenciement de l'humoriste pourrait donc coûter la coquette somme de 212 011,55 euros à Radio France.

Contacté par Le Monde.fr, l'avocat de Radio France, Dominique Barthes, se refuse à tout commentaire "avant d'avoir reçu la notification du jugement". "En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi de cette décision judiciaire. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu'une société d'Etat ait préféré perdre autant d'argent et d'auditeurs pour faire taire un humoriste", a confié Stéphane Guillon dans un communiqué.

En début d'après-midi, l'avocat de l'humoriste s'est félicité de cette décision auprès de l'AFP : "Les prud'hommes ont considéré que ce licenciement était sans causes réelles ni sérieuses et que les conditions du contrat auraient dû nécessiter qu'une faute soit évoquée, ce que l'employeur s'est bien gardé de faire."

Stéphane Guillon avait appris son licenciement le 23 juin, dans un entretien au Monde de Jean-Luc Hees, le PDG de Radio France, après plusieurs mois de polémiques entre l'humoriste et sa direction. Plusieurs chroniques sur des personnalités politiques et sur Jean-Luc Hees et Philippe Val, le directeur de France Inter, avaient suscité l'ire de ces deux derniers.

"Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais aussi pour moi. Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner ?", avait affirmé M. Hees au Monde. La nomination du PDG de la radio publique par Nicolas Sarkozy lui-même, supposé hostile à Stéphane Guillon, avait également renforcé les critiques de l'opposition sur les raisons de ce licenciement.

LANGUE ACERBE

L'humoriste officiait trois jours par semaine à 7 h 55 sur France Inter. Il n'hésitait pas à manier une langue acerbe à propos des invités de la matinale. Une chronique sur les frasques supposées de Dominique Srauss-Kahn en février 2009 et une autre comparant Eric Besson, alors ministre de l'immigration, à "une taupe", en mars 2010, avaient ainsi suscité de vives critiques des deux hommes politiques. La direction de France Inter avait dans les deux cas présenté ses excuses aux personnalités moquées.

Fin mai, Didier Porte, qui réalise la chronique humoristique le jeudi, est au cœur d'une polémique pour avoir fictivement conseillé à Dominique de Villepin de répéter après lui la phrase "J'encule Sarkozy". Son avenir sur France Inter est remis en question après sa convocation dans le bureau de Philippe Val, où il écope d'un avertissement. Il sera également licencié à la fin de la saison.

Stéphane Guillon, prétextant "bouder" de ne pas avoir été mis à la porte alors que ses chroniques font déjà grand bruit, défie alors sa direction. "Si je dis que je sodomise le président, ça fait un avertissement. Mais si je dis que je sodomise le président, qui a des yeux de merlan frit : attaque physique, deuxième avertissement !"

Quelques jours plus tard, la direction tranche et décide de licencier l'humoriste, suscitant de vives critiques des syndicats de France Inter et de plusieurs partis d'opposition. La direction a "agi sur ordre politique", affirme alors Stéphane Guillon dans Le Monde. "Ils [les membres de la direction] donnent des gages à Sarkozy, qui les a nommés", conclut-il.
Jean-Baptiste Chastand
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Dim 13 Mar - 14:41

Heureusement, sur France Inter, il reste des gens intéressants :

Lu, vu, entendu : « France inter dans tous ses états »

Publié le 10 mars 2011 par Nicolas Boderault

Le « vaisseau amiral » de Radio France conjugue avec bonheur capitalisme, sécuritarisme et verbalisme.

Capitalisme

Brigitte Jeanperrin, actuellement animatrice et productrice de l’émission « Le Carrefour de l’économie », et bien connue pour son aptitude à être au service des PDG et de l’entreprise privée sur le service public, reçoit enfin la juste récompense de son travail en figurant dans la promotion du nouvel an de la Légion d’honneur au grade de chevalier. Pour fêter cela elle invite à « débattre », dans son émission du 1er janvier 2011, Mathilde Lemoine et Christian Saint-Étienne, membres du Conseil d’analyse économique, un conseil « placé auprès du premier ministre ».

Brigitte Jeanperrin prêche la bonne parole capitaliste aux adultes, et pour les enfants, c’est Noëlle Bréham qui se charge du catéchisme.

Comme nous le relevions ici-même : « L’émission "Les P’tits Bateaux" sur France Inter propose à de jeunes auditeurs (6-12 ans) de poser par l’intermédiaire d’un répondeur des questions que l’animatrice, Noëlle Bréham, s’occupe ensuite de soumettre à d’éminents spécialistes, qui s’efforcent de répondre de façon claire et adaptée à leur jeune âge. L’exercice, souvent réussi, est cependant difficile et impose inévitablement raccourcis et/ou simplifications. Mais il offre aussi l’occasion de voir la pédagogie se transformer en pure propagande [...] ». Le 23 janvier 2011 ces propos ont à nouveau été illustrés dans « Les P’tits Bateaux ».

- Léna : « Bonjour, je m’appelle Léna, j’ai 11 ans, et je voudrais savoir pourquoi il y a des enfants qui travaillent dans des conditions impossibles dans les pays pauvres. Merci, au revoir. »

- Noëlle Bréham : « Bonsoir Léna, tu vas vite. C’est Daniel Cohen qui a écrit "La Prospérité du vice" édité chez Albin Michel, Daniel Cohen qui est professeur à l’École normale supérieure, qui va te répondre Léna. Pourquoi il y a des enfants qui travaillent dans des conditions pas possibles dit-elle dans des pays pauvres ? »
- Daniel Cohen : « Eh bien justement parce qu’ils vivent dans des pays pauvres. Lorsqu’un pays est pauvre tout est cher, tout est cher pour les parents comme pour les enfants. Envoyer les enfants à l’école ça coûte cher aux parents.
[…] Dans un pays pauvre les parents gagnent de l’argent grâce au travail de leurs enfants et souvent ce travail des enfants est indispensable à la vie de la famille. Il est indispensable parce qu’il y a des enfants plus jeunes encore dont il faut s’occuper et il est indispensable parce que quand on est très très pauvre tout argent gagné compte pour le bien être, si on peut dire, de la famille. C’est la raison pour laquelle dans les pays les plus pauvres on donne souvent de l’argent aux parents pour qu’ils envoient les enfants à l’école, comme si l’État permettait aux parents les plus pauvres de gagner quand même de l’argent alors même que leurs enfants ne travaillent pas. »
- Noëlle Bréham : « Il compense un manque à gagner. »
- Daniel Cohen : « Il compense ce qui apparaît aux enfants et aux parents comme un manque à gagner. Dans les pays riches aucun parent ne considère qu’il y a un manque à gagner quand un enfant de 10 à 15 ans va à l’école. Mais dans un pays pauvre lorsqu’un enfant de 10 à 15 ans va à l’école, pour les parents c’est perçu comme une dépense parce que c’est perçu comme un manque à gagner. »
- Noëlle Bréham : « Mais autrefois dans nos pays riches c’était un petit peu la même chose ? »
- Daniel Cohen : « Ce qui se passe aujourd’hui dans les pays les plus pauvres s’est évidemment passé chez nous aussi. […] Et souvent dans les pays les plus pauvres la question est moins de savoir est-ce que les enfants vont ou pas à l’école que la question de savoir si en même temps qu’ils vont à l’école on leur demande aussi de travailler quand ils rentrent de l’école, et c’est évidemment ça qui rend la situation des enfants pauvres qui sont scolarisés tout à fait injuste par rapport à ceux qui peuvent se contenter d’aller à l’école. […] »

- Noëlle Bréham : « Daniel Cohen merci. En Suisse, qui n’est pas un pays pauvre, les vacances de la Toussaint s’appelaient jusqu’à il y a peu "les vacances de patates" pour libérer les enfants pour aller donner un coup de main dans les champs. »

Daniel Cohen et Noëlle Bréham ne remettent pas en question le travail des enfants, ils glosent sur les « conditions pas possibles » dans lesquelles travaillent ces enfants.

Daniel Cohen est membre du Conseil d’analyse économique « placé auprès du premier ministre » et Noëlle Bréham, bien que rémunérée par une radio de service public, joue la rabatteuse pour Poweo, une entreprise privée qui participe activement au démantèlement du service public de l’électricité.

Source : Acrimed
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Ven 6 Mai - 12:53

09h15 le neuf-quinze
Une supplique à France Inter

Quarante-cinq policiers à France 24 ? Quarante-cinq policiers, en deux perquisitions successives ? Et tout cela, dans le cadre de l'enquête sur la plainte déposée par Christine Ockrent, pour "harcèlement moral"? On se pinçait, en écoutant un délégué CFDT de France 24, invité par Pascale Clark sur France Inter, dénoncer le déploiement policier dans les locaux de la télé. Quarante-cinq policiers, pour fouiller bureaux et ordinateurs, à la recherche des traces du "harcèlement". Et il parait que la police est en sous-effectifs ! On serait curieux de connaître les canaux exacts, les circuits, les consignes, par lesquels l'épouse de l'ex-ministre Kouchner, dans la guerre pathétique qui l'oppose à l'autre chef de France 24, Pouzilhac (notre dossier complet est ici (1)), est parvenue à privatiser à son profit une partie de la police parisienne. Vivement que la question soit posée à Guéant.

C'est une bonne idée, en tout cas, de sortir du ronron de l'interview classique Hortefeux-Bertrand-Fabius-Valls, où pataugent sur les autres stations Aphatie et Elkabbach, pour sauter sur un épisode inattendu, et l'explorer. C'est une manière d'échapper en douce à la domination sans partage du journalisme politique, domination qui ne perdure que parce que la corporation accepte qu'elle perdure, puisqu'elle ne figure ni dans le cahier des charges des stations, ni dans la constitution, ni dans les lois de la nature.

Après ce compliment, France Inter peut-elle entendre une supplique de matinaute ? Elle concerne les trois minutes fatidiques qui précèdent huit heures. La station meuble ces trois minutes avec la bande-annonce survitaminée d'une émission de l'après-midi, interprétée par deux animateurs sous substances, dans une débauche de bruitages (vitres cassées, crissements de pneus, braquage de supérette, hurlements de coyotes, accident de train, atterrissage en catastrophe de navette spatiale, etc). La séquence se termine rituellement par une mise en boîte lourdingue de Bernard Guetta et de Patrick Cohen, lequel enchaîne ensuite non moins rituellement, avec une jovialité polie. On voit bien le but des programmateurs: il s'agit de souligner, chaque matin, après le départ dans les conditions que l'on sait de Porte et Guillon, que oui, l'humour a encore sa place dans la tranche matinale d'Inter, et-que-l'on-peut-même-se-payer-la-fiole-des-stars-de-la-tranche. Mais bon. On a compris. On promet qu'on ne fera plus de manif pour le retour de Porte et Guillon, qu'on sera sages, qu'on ne dira plus de mal de Philippe Val, mais pitié, levez la punition, donnez trois minutes de plus à Pascale Clark, à Lefébure, à Thomas Legrand, à la météo, à qui vous voulez, mais débarrassez nos matins pâteux des casseurs de vitres et des coyotes hurleurs !
France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Original.37071.demi
[Coyote hurlement]

Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=38

Daniel Schneidermann

Petit avis perso : pitié, même si ces deux hurleurs sont effectivement insupportables pour nos oreilles, pas 3 minutes de plus à Pascale Clark, non on n'a pas mérité ça, on préfère encore Bernard Guetta. Au moins z'il est drôle même s'il ne le fait pas zexprès (écoutez-le une fois et vous comprendrez le pourquoi de mes liaisonz)...
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Mer 11 Mai - 10:37

Tous les jours en ce moment, petite pub pour Malakoff-Médéric. Qui est Malakoff-Médéric ?
Allez, je suis sympa je vous le dis :

MALAKOFF-MÉDÉRIC - Le frère de Sarkozy soupçonné de tirer profit de la réforme des retraites

Le Point.fr - Publié le 28/10/2010 à 16:16 - Modifié le 30/10/2010 à 13:53
France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton 189816-une-guillaume-sarkozy-jpg_85879

Cela pourrait être un parfait cas d'école pour la commission sur les conflits d'intérêts à laquelle participent en ce moment des hommes politiques de tous bords. Guillaume Sarkozy, frère aîné du Président, assureur de son état, bénéficierait du soutien indirect de Nicolas pour croquer le gâteau de la retraite par capitalisation, selon le site Mediapart. L'accusation, qui s'appuie sur un certain nombre de coïncidences troublantes, semble énorme : la réforme des retraites aurait été calibrée pour "asphyxier le système des retraites par répartition" et faire les bonnes affaires de Guillaume Sarkozy. En d'autres termes, les nouvelles mesures d'âge devraient accentuer la baisse du niveau de pensions publiques, et donc le besoin de recourir à des assureurs privés. Mais l'affaire est prise très au sérieux, jusqu'au Parlement, puisque mardi, le député André Gérin (PCF) a relayé ces accusations à l'Assemblée nationale, provoquant un léger malaise, peu de temps avant le vote de la réforme.

Retour sur les faits. Délégué général du groupe Malakoff-Médéric, un groupe de retraite complémentaire et de prévoyance, Guillaume Sarkozy sera dès janvier 2011 président du conseil de surveillance de Sevriena (le nom de la société est provisoire), un fonds de pension à l'américaine, typique d'un système de retraites par capitalisation. Autrement dit, un fonds d'investissement réservé à l'épargne salariale et à l'assurance retraite "supplémentaire". Sevriena est une "joint-venture" - coentreprise - issue d'un partenariat entre Malakoff-Médéric, et la Caisse nationale de prévoyance (CNP Assurances), premier assureur de personnes en France. Or le groupe privé CNP Assurances se trouve être depuis 1991 une filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), un groupe public, "au service de l'intérêt général et du développement économique". Pour Mediapart, c'est donc une "alliance contre nature".

"N'importe qui aurait pu parier sur le développement de la capitalisation !" (Malakoff-Médéric)

Si Sevriena ne doit entrer en activité qu'à partir de janvier 2011, son existence juridique est déjà actée. Le projet remonte à début 2008, de l'aveu même de Malakoff-Médéric. Et force est de constater que Sevriena mise sur un marché plutôt porteur, puisque ,avec la baisse prévue de 8 % du niveau des pensions de retraite en France, le Conseil d'orientation sur les retraites estime que le marché de la retraite par capitalisation représentera un pactole de 40 à 110 milliards d'euros par an à horizon 2020. Pour Mediapart, la mise en oeuvre du projet deux ans avant la réforme des retraites tend à prouver que ses instigateurs en savaient plus que les autres sur la réforme mère du gouvernement Fillon, qui favorise, selon eux, le développement d'un système par capitalisation. "Nous ne contestons pas les faits, nous en contestons l'interprétation", martèle Yann Charron, directeur général adjoint chez Malakoff-Médéric. "Il est ridicule d'insinuer que Guillaume Sarkozy aurait bénéficié d'informations, n'importe qui aurait pu parier sur le développement de la capitalisation, au regard de l'évolution démographique du pays !" explique Yann Charron.

Deuxième argument-choc du côté du groupe de prévoyance, qui s'estime victime d'"amalgame" et de "désinformation" : "La structure commune (SAS) sera une filiale à 50/50 de CNP Assurances et Malakoff-Médéric. Nous sommes un groupe paritaire et mutualiste, à but non lucratif. Et nous continuerons à appliquer les mêmes règles avec cette filiale, à savoir que les résultats financiers qui reviendront au groupe Malakoff-Médéric seront réinvestis au seul service de nos clients." Tout est fait pour ne pas impliquer personnellement le frère du Président, qui s'abstient de s'exprimer personnellement sur l'affaire. "Je rappelle que Guillaume Sarkozy est salarié de Malakoff-Médéric, il n'en est pas actionnaire et encore moins propriétaire, mais délégué général. Il n'a ni actions ni retraite chapeau ou je ne sais quoi," rappelle simplement Yann Charron.

Une seule chose est sûre : le "gâteau" de l'assurance retraite supplémentaire existe bel est bien. La question est de savoir qui va en profiter. Alors, Malakoff-Médéric, sûr de sa bonne cause, pose la question : "Est-ce qu'il ne vaut mieux pas, pour le bien de nos clients, que des acteurs comme nous, paritaires et mutualistes, non lucratifs, soient également sur ce marché ?"

Pratique d'avoir une radio, non plus de service public, mais d'État...
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  niouze Mer 11 Mai - 11:21

un sarko une balle justice social
(ps t'as pas honte d'écouter des pubs)
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Lun 23 Jan - 20:05

France Inter, suite


À quoi sert Thomas Legrand ?

par Julien Salingue,
Mathias Reymond, le 20 janvier 2012

Thomas Legrand parle d’Acrimed... et Acrimed répond à Thomas Legrand.
Rémunéré
(en partie) par la redevance audiovisuelle, Thomas Legrand, chroniqueur
politique dans les matinales de France Inter, s’amuse chaque matin avec
la cuisine politicienne. Comme ses confrères Alain Duhamel et
Jean-Michel Aphatie, avec lesquels il pérore régulièrement le vendredi
sur Canal +, il raisonne par raccourcis et adore remplir des cases,

commenter ces remplissages et commenter les commentaires sur ces
remplissages… même si c’est lui-même qui a garni les cases.


Exemple le jeudi 19 janvier 2012, sur France Inter, où il déclare ceci : « Jean-Luc
Mélenchon a fédéré toutes les sensibilités de la gauche de la gauche
sans pour autant opérer de synthèse lénifiante ou aplanissante
(sic). Des syndicalistes de Solidaires à Attac en passant par la petite poignée de bourdieusiens de l’Acrimed… Ils y sont tous. » Diantre. Acrimed (et non « l’Acrimed »…) citée par un éditorialiste multicarte ? Nous ne pouvions rester sans réaction…



Commençons par la formule de Thomas Legrand : « une petite poignée de bourdieusiens »,
donc. Signalons à l’illustre éditorialiste qu’il y a probablement dix
fois plus d’adhérents à l’association Acrimed que de journalistes à
France Inter, et remarquons que si nous n’avons pas autant de lecteurs
que la matinale de France Inter a d’auditeurs, Thomas Legrand fait, lui,
partie de la « petite poignée » d’éditorialistes multimédias qui
squattent sans relâche les plateaux de télévision, radios, sites
Internet et colonnes de la presse, et revendiquent, explicitement ou
implicitement, le monopole de la parole journalistique.



« Bourdieusiens » ? Il est vrai qu’Acrimed, comme nous l’avions écrit lors de la mort du sociologue, « a trouvé dans l’œuvre de Pierre Bourdieu une de ses sources d’inspiration ».
Cette référence n’est pas exclusive, mais elle nous semble néanmoins
essentielle pour comprendre le milieu des médias et la sociologie du
journalisme. Et nous ne nous en sommes jamais cachés. Mais, dans la
bouche de Thomas Legrand, le qualificatif de « bourdieusien » semble
sonner comme un reproche. On peut en effet supposer que cet ardent
défenseur des instituts de sondage, qui affirmait, contre toutes les
évidences [1], peu après le premier tour de la primaire socialiste, que « les sondages ne [s’étaient] pas trompés » et « [qu’]ils [avaient] donné la bonne participation »,
ne goûte guère les travaux de Pierre Bourdieu. Tout comme on peut
imaginer qu’il n’apprécie pas la dénonciation des connivences et des
copinages au sein du petit monde des grands médias, comme lorsque des
journalistes de France Inter invitent d’autres journalistes de France
Inter à faire la promotion de leurs livres (toute ressemblance avec
l’invitation de Thomas Legrand dans l’émission « Downtown » du 28
novembre 2011 serait purement fortuite).


Il est vrai que Thomas Legrand a le sens de la formule. C’était déjà
lui qui, le 2 décembre 2008 sur France Inter, en présence de Jean-Luc
Mélenchon, qualifiait Nicolas Dupont-Aignan de « Mélenchon de droite » [2].
C’est également lui qui, déboussolé par l’arrestation de Dominique
Strauss-Kahn à New York, déclarait sur France Inter, le 15 mai : « C’est une violence faite à l’image et au prestige de la France ». Avant d’enfoncer le clou : « Si jamais DSK s’en remet et, finalement, arrive à la présidence […] Là on serait... la quintessence de l’histoire tragique française » [3]. Tragique, effectivement...



Mais revenons aux propos du 19 janvier. La « petite poignée de
bourdieusiens » soutiendrait Jean-Luc Mélenchon ? L’Union syndicale
Solidaires et l’association Attac le soutiendraient également ? Mais de
quel chapeau le décidément très informé Thomas Legrand a-t-il sorti
cette information ?


Concernant Acrimed (et nous ne pouvons parler qu’en notre nom),
jamais une ligne ni même un mot publié dans nos articles n’a laissé
entendre que nous soutiendrions un candidat plutôt qu’un autre. Acrimed
est une association (Thomas Legrand ne connaît peut-être pas le sens de ce mot) de critique des médias. C’est-à-dire que nous observons collectivement les médias, portons collectivement une critique et (c’est là que ça devient compliqué) formulons collectivement des propositions afin de politiser la question des médias.
À la différence, par exemple, du site d’Arrêt sur images, qui se
propose seulement de décrypter (souvent avec efficacité) l’univers des
médias, nous nous efforçons de faire de la question des médias une
question politique… parce que c’est une question politique !


Alors oui, nous sommes attentifs aux prises de position des
porte-paroles politiques sur la question des médias. Lors de la campagne
présidentielle de 2007, nous avions fait état des propos de François
Bayrou sur les médias. Et quand Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou,
Olivier Besancenot, Vincent Peillon, Dominique Voynet, Frédéric Nihous
ou Gérard Schivardi [4]
sont confrontés à des journalistes de mauvaise foi, quand ils sont
victimes de reportages qui déforment la réalité, ou encore lorsqu’ils
font face à un raz-de-marée de critiques injustifiées, nous l’écrivons
(dans la mesure de nos forces) et nous le dénonçons… mais sans jamais
sortir du cadre que nous nous sommes fixé : celui de l’observation
critique des médias.


Thomas Legrand, éditorialiste multicarte (France Inter, Les Inrockuptibles, Slate.fr, Canal +…), jusque-là connu pour son courage incertain, notamment lorsque Didier Porte a été limogé de France Inter [5],
ne semble pas vouloir comprendre qu’un collectif n’est pas un individu.
Si cela ne fait guère de doute que Legrand va voter pour François
Hollande (à notre tour de jouer !), Acrimed, collectivement, n’a pas
d’avis sur la question… Le seul élément que nous pourrions prendre en
compte est la partie concernant les médias dans le programme des
candidats à l’élection présidentielle. Et à propos de celui du Front de
gauche, nous soulignions qu’il était « offensif » mais parfois
« incomplet » [6].



Jean-Luc Mélenchon entretient souvent un rapport conflictuel avec des
journalistes. Encore heureux !, pourrions-nous ajouter. Que peut-on
(que doit-on) attendre a minima d’un candidat de gauche si ce
n’est qu’il donne un coup de pied – de temps en temps – dans la niche
des chiens de garde ? Nous l’avons toujours dit : la transformation des
médias passe par une transformation de la société, qui elle-même passe…
par une transformation des médias. La question des médias est une
question politique. Que les politiques s’en saisissent, tel est notre
objectif. Point. Et ce ne sont pas les quelques jappements de Thomas
Legrand et de ses semblables qui nous en feront dévier.


Mathias Reymond et Julien Salingue

Notes

[1] Voir, entre autres, sur notre site, « Primaire socialiste : “Non, les sondages ne se sont pas trompés”, par les sondeurs » et « Corruption du journalisme d’opinion », d’Alain Garrigou.
[2] Voir la retranscription de l’échange en suivant le lien.
[3] Voir notre article « Affaire DSK (3) : en direct du néant journalistique ».
[4] Voir nos articles, respectivement, sur Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Olivier Besancenot, Vincent Peillon, Dominique Voynet, Frédéric Nihous ou Gérard Schivardi (liste non exhaustive).
[5] Voir notre article « Le bal des faux-culs sur France Inter ».
[6] Voir notre article « Le projet offensif, mais incomplet, du Front de gauche pour les médias
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Invité Lun 13 Fév - 18:41

Quand France Inter omet d’identifier un contradicteur de Mélenchon…

par Michel Ducrot, le 9 février 2012


L’apprentissage est
actuellement l’objet d’un débat politique. Jean-Luc Mélenchon a critiqué
les propos tenus par Nicolas Sarkozy qui, le 29 janvier, a appelé à un
développement de ce mode de formation, supposé constituer un remède
contre le chômage des jeunes. France Inter évoque lundi 6 février, dans
son « 19-20 », ce débat en donnant la parole à Morgan Marietti, présenté
comme président de l’Association nationale des apprentis de France.
Quelle est cette mystérieuse association ? Qui est ce mystérieux
contradicteur ? Alain Passerel, animateur de l’émission, n’est
manifestement pas curieux...

Rien
n’empêche, à l’occasion d’une campagne électorale, de faire réagir ce
qu’on appelle la « société civile » lorsque les propos d’un candidat
interpellent (positivement ou non) telle ou telle catégorie de la
population. Encore faut-il savoir au nom de qui, et si besoin au nom de
quels intérêts, s’expriment ceux qui réagissent.

Dans l’émission qu’il anime, Alain Passerel a donc généreusement
donné la parole à Morgan Marietti, qui s’exprimait en qualité de
dirigeant de l’Association nationale des apprentis de France, créée il y
a à peine plus d’un an (en novembre 2010). De Morgan Marietti, les
auditeurs de France Inter ne sauront que ce que veut bien leur en dire
Alain Passerel : « 25 ans environ » (sic), « titulaire d’un master de marketing et production de services et actuellement en apprentissage à la SNCF ».


Or, il suffit de quelques clics pour découvrir ceci (sur une page mise en cache d’un blog qui se déclare en vacances). (Cliquer pour agrandir)


France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Morgan-marietti-7fe55-6b3d1cliquer pour agrandir


Avec ce complément :

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Morgan-marietti-2-3949e-291bccliquer pour agrandir


Que le jeune homme soit membre de l’UMP et mette ses talents en
matière de communication au service des Jeunes Populaires ne regarde
sans doute pas les auditeurs de France Inter. En tous cas, Alain
Passerel n’en a rien dit alors qu’il suffit, en deux clics de souris,
d’interroger le plus connu des moteurs de recherche pour obtenir
l’information.



Morgan Marietti, au micro de Sonia Bourhan, a donc réagi aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon dont « les propos répétés sur l’apprentissage offusquent des intéressés »,
nous prévient Alain Passerel en lançant son sujet. Des intéressés, oui,
mais lesquels ? Et combien sont-ils, les intéressés représentés par
Morgan Marietti ?


D’après le jeune homme, « l’ANAF touche 500 personnes ».
On ne peut formellement dire qu’il s’agit d’adhérents puisque d’après
Morgan Marietti, que nous avons interrogé par téléphone, l’association
ne fait pas payer de cotisations. L’intéressé nous a également affirmé
que son association était pluraliste et qu’il avait réagi sur France
Inter parce que des apprentis et (souligné par nos soins) des professeurs s’étaient sentis insultés par Mélenchon.


Nous avons écouté les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon, rappelés
par Alain Passerel d’une façon qui semble fort peu distanciée.


Alain Passerel : « Le candidat du Front de gauche
à la présidentielle, dit l’Association nationale des apprentis de
France, contribue à amplifier la mauvaise image de l’apprentissage,
laissant entendre que la plupart étaient forcés d’y entrer
. Écoutez par exemple ce qu’il disait à ce sujet sur France Inter le 29 janvier dernier ».



Nous aussi, écoutons France Inter, mais du 6 février :


Extrait du 19-20 de France-Inter le 6 février 2012

Voici donc ce que disait exactement Jean-Luc Mélenchon en janvier : « Sous
couleur de développement de l’apprentissage, on va pousser massivement
les enfants du peuple hors de l’école pour les pousser dans des usines.
Et le chef de l’État fait faussement mine de s’étonner que les
entreprises ne prennent pas plus d’apprentis. Il lui reste à savoir
qu’une usine n’est pas une école. »


Sans vouloir d’aucune façon participer à la polémique, il paraît
difficile d’affirmer que Jean-Luc Mélenchon, en reprochant au président
de la République de vouloir lutter contre le chômage en développant
l’apprentissage, insulte les apprentis. Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé
à de nombreuses reprises sur la question de l’apprentissage, en
réaction aux propos du
président de la République sans que l’on trouve nulle trace d’insultes à
l’égard des apprentis. [1]. C’est assez dire l’incongruité des propos du militant de l’UMP [2].


C’est pourquoi l’on peut se demander ce qui justifiait d’inviter,
pour répondre à des insultes imaginaires, un représentant d’une toute
jeune association d’apprentis qui n’est rien moins qu’un militant actif
du parti soutenant le président de la République, auquel Jean-Luc
Mélenchon s’oppose.


Ce type d’omission ne peut que nous rappeler cette pratique
journalistique courante qui consiste à ne préciser, à propos d’
« experts » économiques, que leurs responsabilités académiques, en
omettant leur présence récurrente dans les conseils d’administration de
grandes entreprises
[3].


Michel Ducrot


Notes

[1] Par exemple sur La Chaîne Parlementaire (à partir de 12’ 45").


[2]
Qui se prétend tellement représentatif qu’il dissimule qu’environ 75%
des apprentis suivent des formations de niveaux CAP-BEP-bac pro. Or,
Marietti a fait quant à lui des études de marketing de niveau master,
alors que les apprentis de niveau master ne représentent que 6% du total des apprentis.


[3] Pour un exemple : voir notre article sur l’économiste Christian de Boissieu.


Source :Acrimed
avatar
Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton Empty Re: France Inter sous Val 1er : tout un feuilleton

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum