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Message  ivo Dim 14 Nov - 11:43

Moines de Tibéhirine - Un témoin clé accuse l’armée algérienne
Frédéric Helbert 10/11/10 à 07h30
http://www.francesoir.fr/faits-divers/moines-de-tibehirine-un-temoin-cle-accuse-l-armee-algerienne.51975
Mercredi matin, le juge antiterroriste Marc Trévidic entendra à Amsterdam un ex-agent algérien. Le magistrat veut savoir si les moines ont été victimes d’une opération militaire.

La recherche de la vérité ignore les frontières. Ce matin, le juge antiterroriste Marc Trévidic s’envole vers Amsterdam. Où un protocole spécial a été établi en secret avec les autorités néerlandaises. L’objectif : entendre enfin l’ex-militaire algérien Abdelkader Tigha. Un témoin clé dans une enquête longtemps muselée par la raison d’Etat. Plus d’une centaine de questions ont été préalablement envoyées aux Pays-Bas. Le juge Trévidic les posera au témoin. C’est un magistrat néerlandais qui fera office de traducteur.

« Si Tigha parle et confirme en détail ce qu’il dit savoir, avoir vu et entendu, alors ce sera un élément crucial vers la piste d’une implication directe des autorités algériennes », explique Me Patrick Beaudoin, avocat des parties civiles, qui n’a eu de cesse de multiplier les demandes officielles d’audition depuis l’ouverture de l’enquête.

Car l’ex-adjudant de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS) algérien est un témoin unique en son genre. Il désigne avec force détails l’armée et le pouvoir algériens comme étant les commanditaires de l’enlèvement, le 26 mars 1996, des sept moines trappistes, séquestrés pendant deux mois avant d’être décapités. Selon sa version, les militaires y ont participé directement, aux fins de monter une opération de manipulation des Groupes islamiques armés (GIA) qui a mal tourné et abouti au massacre des sept religieux de Tibéhirine. L’homme ne parle pas en l’air. Il était un agent opérationnel du centre de renseignement et de recherche de Blida, une ville située au nord de l’Algérie. Là où tout s’est décidé, là où il dit avoir vu passer les ordres, puis les moines le soir de leur enlèvement, et même les terroristes des GIA infiltrés par le pouvoir venir « récupérer » ceux qu’on ne reverra jamais vivants.

En 1999, Abdelkader Tigha décide de déserter. Et d’emporter, dans un grand périple rocambolesque, les secrets qu’il détient. Il passe en Tunisie, puis gagne la Syrie, où il prend contact avec l’ambassade de France. Le marché proposé est clair : il révèle tout ce qu’il sait sur l’affaire des moines, le fonctionnement des GIA et du renseignement algérien. En échange, il réclame la protection et l’asile politique à la France.

Paris missionne la DGSE. Tigha est considéré comme une « source » de premier choix. Mais l’interroger à Damas (Syrie) est impossible. Trop dangereux. L’ex-officier est alors exfiltré loin, très loin, jusqu’en Thaïlande. Pour y être débriefé au calme par des agents français. Il veut des garanties avant de se confier. Mais, pour la France, pas question de promettre au déserteur un asile politique qui conduirait à un « clash » diplomatique avec l’Algérie. Tigha se referme. C’est l’échec. C’est à un journaliste de Libération qu’il fera, à Bangkok en 2002, des révélations fracassantes. D’une extrême minutie quant au rôle direct joué, selon lui, par l’armée et le pouvoir algériens dans l’enlèvement des trappistes. Il livre un scénario précis, des détails, des noms, raconte avoir vu les religieux dans la caserne de Blida et précise que le chef des GIA était un « pantin » manipulé par les hautes sphères militaires et politiques algériennes. Un témoignage explosif, mais sans valeur juridique. Le déserteur encombrant et itinérant quitte la Thaïlande. On le retrouve en Jordanie, à qui l’Algérie le réclame. Tigha se sait condamné à mort là-bas. Il parvient à gagner l’Europe et « atterrit » aux Pays-Bas.

Entre-temps, la quête de la vérité et l’obstination de quelques proches des religieux assassinés, dont le père Armand Veilleux, ancien numéro deux de l’ordre des cisterciens, ami personnel des moines, a abouti au dépôt d’une plainte pour « enlèvements et assassinats ». La France, qui s’était bien gardée jusque-là d’ouvrir une enquête, s’y voit contrainte. L’information judiciaire est confiée alors au juge Jean-Louis Bruguière. Qui se heurte au refus algérien de collaborer et au secret-défense invoqué en France. L’affaire piétine. Le dossier dort dans le coffre-fort du magistrat. Personne, hormis les parties civiles qui crient dans le désert, ne s’en émeut.

2006 : coup de théâtre. Et de poker. Abdelkader Tigha, selon nos informations, débarque à Paris. Il veut à tout prix être entendu. Curieusement, le juge, plutôt que de mener lui-même une audition, en confie la tâche à… la DST. Qui brusque, braque le témoin et n’obtiendra rien. Retour aux Pays-Bas pour Tigha et à la case départ pour l’enquête.

Mais, un an plus tard, le dossier change de main. Il est confié au successeur de Jean-Louis Bruguière, le juge Marc Trévidic, qui reprend tout de zéro. Le magistrat, réputé pour sa rigueur et sa ténacité, ignore les agendas politiques et n’a qu’une seule bible : son code pénal. Il enchaîne les auditions, multiplie les investigations, pousse les feux de l’enquête et obtient, à l’été 2009, un témoignage qui relancera complètement l’affaire : celui de l’ancien attaché de défense de l’ambassade d’Alger à l’époque des faits, le général François Buchwalter, qui évoque la thèse d’une « bavure » de l’armée de l’air algérienne, et un « black-out » imposé par la diplomatie française… Dans la foulée, le président de la République décide de la levée du secret-défense. Le juge s’enfonce dans la brèche. Et avance ses pions.

Le 18 octobre dernier, après une nouvelle série d’auditions, Marc Trévidic adresse aux ministères de l’Intérieur et de la Défense de nouvelles demandes de déclassification de documents. Dans l’un de ces courriers, consulté par France-Soir, il fait état de « la problématique actuelle de l’enquête posée depuis l’audition du général Buchwalter : les otages ont-ils été précisément localisés et une opération militaire a-t-elle été la cause directe ou indirecte de leur mort ? ». Ainsi, pour la première fois, la question de savoir si les moines ont été victimes de l’armée algérienne.

C’est dans ce cadre qu’il a reçu récemment le feu vert des autorités néerlandaises pour venir entendre l’ancien sous-officier algérien. Celui dont le témoignage, s’il est confirmé et acté au dossier, peut devenir une pièce décisive et un brûlot judiciaire. Tant à Paris qu’à Alger, les péripéties de l’enquête sont observées avec inquiétude. Car si le juge a déjà mis à mal la version officielle d’un acte de barbarie imputable aux seuls islamistes des GIA, il a également souligné, dans son instruction, d’évidentes contradictions laissant à penser que la diplomatie française a voulu « enterrer » le dossier et faire obstacle à la manifestation d’une vérité qu’il est bien décidé à établir, près de quinze ans après l’assassinat des sept moines du monastère de Tibéhirine.
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Message  ivo Jeu 6 Jan - 18:01

Algérie : des heurts contre le mal de vivre
FRANCE INFO - 16:01
La jeunesse est de nouveau descendue ces dernières heures dans les rues de plusieurs villes d’Algérie pour protester avec violence contre la vie chère, le manque de logements et le chômage dans ce pays riche en hydrocarbures.

algérie Algerie-france-info
Des violences à Bab el Oued la nuit dernière pour protester contre la vie chère
©Reuters

La nuit dernière à Bab el Oued, un des grands quartiers populaires du vieux centre d’Alger, ce sont des dizaines de jeunes manifestants qui ont attaqué le commissariat local à coups de pierres. Ils ont également saccagé et incendié le magasin du concessionnaire de Renault réduisant en carcasses une dizaine de véhicules.
Phénomène devenu classique : ils ont enflammé de vieux pneus pour couper la route aux renforts tout comme au même moment d’autres jeunes de la banlieue ouest, à Cheraga, avec la même revendication.
Lundi soir déjà, des milliers de jeunes avaient bloqué des routes de Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), pour dénoncer aussi leurs conditions de vie difficiles. Et hier à Oran, à 430 km à l’ouest d’Alger, la tension était visible : des dizaines de jeunes ont brûlé des pneus, coupé les routes avec des troncs d’arbre et jeté des projectiles contre les automobilistes.


Plafonner les prix des produits de base

Le Quotidien d’Oran rapporte aujourd’hui que les jeunes avaient forcé un dépôt pour en voler des sacs de farine, au moment où le prix du pain est en hausse et qu’une pénurie de blé pointe.
Pourtant, depuis une semaine que des petits groupes dénoncent un peu partout leur mal de vivre, le gouvernement se veut rassurant. Hier, le ministre du Commerce Mustapha Benbada a affirmé que l’“Etat continuera à subventionner les produits” de première nécessité.

L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a plaidé pour le “plafonnement des prix des produits de large consommation”. L’UGCAA a reconnu de fortes augmentations depuis le début de l’année atteignant jusqu’à 30% de certains produits alimentaires.

Il y a d’autres types de manifestations depuis des mois un peu partout dans le pays contre l’absence de logements sociaux, les passe-droits et la corruption. Dans le même temps, des bidonvilles illégaux sont rasés.

A l’aube de son troisième mandat, en 2009, le président Abdelaziz Bouteflika s’était engagé à construire un million d’appartements manquants depuis le séisme de 2003 et le triplement de la population (35,6 millions d’habitants) depuis l’indépendance en 1962. 10.000 habitations ont été livrées cette année à Alger.
Actuellement, 75% des Algériens ont moins de 30 ans et plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI.
Cette situation les fait fuir vers l’Europe. Faute de visas, ils partent à bord d’embarcations de fortune au risque de leur vie. Tous les mois, les tentatives de dizaines d’entre eux échouent mais il n’existe pas de statistiques fiables sur cette émigration.

Mohammed Saib Musette, sociologue du Centre de recherches de l’économie appliquée au développement (CREAD), a tiré aujourd’hui la sonnette d’alarme. “Je crains que la situation s’embrase”, alors que le pays vit sous l’état d’urgence depuis la décennie noire anti-islamiste des années 90.
Même constat chez son collègue Nacer Djabi pour lequel ces événements “peuvent déraper” même si “ les émeutes sont devenues un sport national en Algérie ”.


Mikaël Roparz, avec agences
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Message  ivo Ven 7 Jan - 12:13

Algérie : les émeutes prennent de l’ampleur
FRANCE INFO - 07:30
Elles s’étendent peu à peu et gagnent en violence. Les émeutes lancées par des groupes de jeunes contre la cherté de la vie touchent désormais de nombreux quartiers d’Alger mais aussi Constantine, Oran ou encore la Kabylie.

algérie Algerie-1-b14f0
Hier dans le quartier d'Al-Harrach, à l'est d'Alger.
© REUTERS

Après la Tunisie, c’est donc au tour de l’Algérie de s’élever contre les conditions de vie. Hier, pour la deuxième journée consécutive, des jeunes ont violemment manifesté leur colère contre la récente hausse de prix de produits alimentaires de base et contre le chômage chronique qui les touche.

C’est à Alger que les émeutes sont les plus nombreuses. De nombreux quartiers sont touchés, y compris des quartiers huppés situés sur les hauteurs de la ville. Des pneus ont été enflammés, des bureaux de poste et des commerces incendiés. Dans le quartier chic d’El Biar, une quarantaine de jeunes armés de sabres se sont attaqués à de nombreuses boutiques le soir tombé.
Pendant la nuit, le quartier populaire de Bab el Oued a été le théâtre de heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants.

Algérie : les émeutes prennent de l’ampleur. Les précisions à Alger de Marie Heuclin (0'53")

Le site du consulat de France a recommandé dans la soirée la plus grande vigilance aux 23.000 ressortissants français du département d’Alger.


La contestation s’étend à Oran et à la Kabylie

En Kabylie, à Bejaia, à quelque 260 km à l’est d’Alger, tout comme à Boumerdes, plus proche de la capitale, les manifestants avaient dès l’après-midi coupé les routes principales avec des arbres ou des pneus enflammés. Selon un témoin, le tribunal d’Akbou, près de Bejaia a été incendié en fin de journée.

La contestation a également gagné plusieurs quartiers populaires de Constantine, la grande métropole de l’est algérien. Dans la soirée, les manifestants avaient coupé plusieurs routes avec des pneus en feu.

A Oran, dans l’ouest algérien, la situation reste tendue également après les émeutes de mercredi.
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Message  Invité Sam 8 Jan - 10:52

Emeutes en Algérie : un jeune homme tué par balle selon la presse
France Info - 08:55

Selon plusieurs médias algériens, un jeune homme de 18 ans a été tué par balle hier lors d’affrontements avec la police algérienne dans la région de M’Sila, à 300 km au sud-est d’Alger. L’information n’a pas été confirmée de source officielle.
France Info - Affrontements hier dans une rue d’Alger
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Affrontements hier dans une rue d'Alger
©Reuters

Selon le journal arabophone El Khabar, Azzedine Lebza est mort sur le coup après avoir été atteint par une balle. La police tentait de repousser des manifestants qui avaient réussi à pénétrer de force à l’intérieur de la poste et de la sous-préfecture d’Ain Lahdjel, près de M’sila selon ce journal. Trois autres manifestants ont été blessés lors de ces heurts violents, selon la même source.
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Message  ivo Dim 9 Jan - 13:25

Algérie : le gouvernement tente de calmer les prix
France Info - Hier, 22:53

Le gouvernement algérien a décidé de supprimer temporairement certaines taxes sur le sucre et l’huile alimentaire. Il espère ainsi enrayer la hausse des prix et les manifestations dans plusieurs villes d’Algérie.

Un geste pour tenter d’apaiser la colère. Alors que les émeutes liées à la flambées de prix s’intensifient - elles ont fait trois morts et 400 blessés - le gouvernement algérien a tenu un conseil des ministres extraordinaire.

Une série de mesure a été annoncée pour tenter de faire dégonfler les prix des denrées alimentaires. “Ces exonérations temporaires et exceptionnelles de droits de douanes, de TVA et d’IBS, sur le sucre roux et sur les huiles alimentaires représentent un total de charge de 41% qui vient en déduction des prix de revient”, écrit le gouvernement dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS). Ces mesures resteront en vigueur jusqu’au 31 août, annonce Alger.

Histoire de détourner la colère populaire, le gouvernement a aussi rejeté la responsabilité de la situation sur les producteurs, les grossistes et les distributeurs. Les prix de la farine, du sucre et de l’huile alimentaire ont doublé ces derniers mois pour atteindre des niveaux record. Le kilo de sucre, qui valait 70 dinars il y a quelques mois, en coûte désormais 150. Une situation qui, couplée à un taux de chômage important, a provoqué l’explosion sociale.

Concernant la farine, Alger ne modifiera pas le prix du blé qu’il fournit aux minoteries mais augmentera les quotas de blé tendre.
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Message  ivo Dim 9 Jan - 13:27

# Il y a 1 heure(s)
Algérie : 3 morts, 800 blessés et un millier d’arrestations selon le gouvernement

Ce sont les chiffres du ministre de l’intérieur, Dahou Ould Kablia, après trois jours d’émeutes. Les personnes arrêtées dont de nombreux mineurs, devaient commencer à être présentées devant les juges dés ce dimanche.
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Message  niouze Mer 12 Jan - 13:10

journée d’émeute à Akbou (Kabylie)
07/01/2011

Reportage au cœur d’une émeute : «Tu vois, je n’ai qu’un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir…»

Le tribunal d’Akbou, le siège de la Sonelgaz (Société nationale pour l’électricité et le gaz), la régie communale des eaux ainsi que le commissariat de police de la ville. Voilà les cibles sur lesquelles s’est déversée la colère de milliers de manifestants ce jeudi 6 janvier à Akbou, traditionnellement ville symbole, chaudron bouillant en matière d’activisme politique et capitale politique et économique de la Haute Soummam.

Combien étaient-ils ? À notre arrivée à Akbou aux alentours de 16 heures, ils sont, au bas mot, près de deux mille jeunes émeutiers à assiéger le tribunal. Façades ravagées et fenêtres explosées par les jets de pierre et les cocktails Molotov, le siège, flambant neuf, du tribunal d’Akbou subit depuis le début de l’après-midi les assauts des émeutiers. À l’intérieur de l’immeuble ainsi que sur le toit, ils ne paraissent pas très nombreux ces policiers anti-émeute chargés de défendre l’institution juridique. De temps à autre, ils apparaissent aux fenêtres ou sur le toit pour tirer un coup de fusil à grenades lacrymogènes vers les émeutiers qui les assiègent. Ceux-ci se dispersent rapidement avant de revenir à la charge à la même vitesse.

Munis de bouteilles de bière remplies d’essence et de gravats, les jeunes émeutiers font le siège systématique du tribunal. Ils se relaient. Trois fronts, au moins, ont été ouverts. La façade principale, le mur principal et la partie arrière de l’immeuble. Les manifestants concentrent l’essentiel de leurs attaques sur ces trois fronts.

En première ligne, ils sont, en tout et pour tout, une centaine à se relayerà intervalle régulière. Le gros des troupes se trouve derrière. Plusieurs centaines de jeunes essaient de reprendre leur souffle ou de se pourvoir en «munitions». Bouts de trottoir ou de pierre éclatés que l’on se répartit entre amis. Ceux qui sont chargés de pourvoir «l’infanterie» en cocktails explosifs et en pierres forment la deuxième ligne. Des bouteilles de vinaigre circulent.

Les manifestants s’aspergent les mains et s’arrosent les vêtements avant de plaquer un morceau de tissu imbibé de ce précieux liquide sur le visage pour pouvoir contrer les effets du gaz lacrymogène et respirer un peu d’oxygène.

«Tu vois, je n’ai qu’un pantalon rapriécé. Je n’ai rien à attendre de ce pouvoir de m…», m’apostrophe un jeune émeutier, la vingtaine tout au plus. Il a repéré le journaliste qui essaie tant mal que bien de cacher son appareil photo sous son cache nez. En effet, son pantalon, un vieux K-way, est rapiécé mais ouvert sur plusieurs coutures.

Une bonne partie des émeutiers s’est détachée pour s’attaquer au commissariat de police, mitoyen de l’hôpital de la ville. Le petit bureau de poste qui jouxte le tribunal est complètement saccagé. Papiers et chèques jonchent le sol. Les émeutiers fracassent la grille de fer apposée à son entrée pour nous permettre de prendre des photos de l’intérieur. Quelques temps auparavant, des nouvelles sont arrivées annonçant que le siège de la Sonelgaz a été mis à sac et incendié. Nous nous rendons sur place pour vérifier l’information.

Effectivement, les murs du siège sont noircis, mais la place est déserte. Retour vers la nouvelle ville, un attroupement attire notre attention. Des manifestants mettent à sac le siège de la régie des eaux, situé non loin de la gare routière. Des tapis de papiers jonchent le sol. La nuit est déjà tombée. Des grappes de jeunes sillonnent la ville livrée aux émeutiers.

Les rumeurs sur l’arrivée de renforts de la police se font de plus en plus précises. Une colonne de cars blindés aurait quitté la ville d’El Kseur en direction d’Akbou. C’est «Moustache», le fameux blindé anti-émeute ouvre la marche. Les jeunes émeutiers d’Akbou se préparent pour une longue nuit d’affrontement, au moment même ou ceux de Tazmalt, une localité limitrophe, viennent de monter au front.

Climat insurrectionnel à Akbou (Béjaia) :
Le siège du tribunal attaqué, le commissariat assiégé.

Des affrontements d’une rare violence ont lieu jeudi en début de ce soirée dans la ville d’Akbou, a constaté sur place un journaliste de DNA. Le bureau de la Poste a été saccagé alors que le siège du tribunal, récemment rénové, est attaqué aux cocktails motolov. Des manifestants assiègent le commissariat de police et des affrontements opposent jeunes émeutiers auxforces de l’ordre.

Des centaines de personnes ont pris le contrôle de la ville dans la soirée alors que les forces anti-émeute tentent de riposter en faisant usage de bombes lacrymogènes. Des pneus brûlent dans les différentes artères de la ville livrée aux manifestants.

Une tension très perceptible régnait jeudi matin dans la ville d’Akbou, principale ville de la Haute Soummam et véritable carrefour politique et économique de la région. La circulation clairsemée sur la RN 26, un axe habituellement encombré de jour comme de nuit, et l’absence de camions de transport de marchandises indiquaient bien que l’atmosphère électrique que connaissait Akbou et sa région n’allaient pas tarder à accoucher d’une émeute ou d’une manifestation.

C’est ainsi que vers le milieu de la matinée, plusieurs centaines de jeunes ont organisé une marche spontanée contre la cherté de la vie après avoir dressé plusieurs barricades de fortune sur la route et enflammé quelques pneus usagés. Rassemblés au niveau du carrefour dit «Patte d’oie», non loin du parc communal, les jeunes qui ont initié cette manifestation ont sillonné une route nationale coupé à la circulation automobile jonchée de pierres, de troncs d’arbres et d’objets divers.

Arrivée au niveau du carrefour de Guendouza, la procession a pris le chemin de la vieille ville en passant par le rond point du Lycée Haroun Mohamed. Les manifestants, qui n’étaient qu’une poignée à leur départ, sont devenus de plus en plus nombreux tandis que se joignaient à eux de jeunes citoyens massés le long des trottoirs. À noter que tous les slogans scandés par les manifestants stigmatisaient la cherté de la vie et la récente hausse des prix de la plupart des produits alimentaires.

Alors que durant la journée du mercredi, plusieurs barrages de la police et de la gendarmerie étaient dressés en plusieurs endroits de la RN 26, d’Akbou jusqu’à Bejaia, il est à noter que les services de sécurité se sont faits extrêmement discrets ce jeudi. Seuls quelques policiers en civil surveillaient de loin les manifestants.

La route nationale no 26 a été coupée à la circulation en plusieurs endroits, notamment aux carrefours comme celui de Taharacht et Guendouza. Tout comme elle avait été coupée depuis mardi passé au niveau de la localité de Tazmalt par de jeunes lycéens d’Ath Mellikeche qui protestaient contre la hausse du prix qui a récemment touché le transport scolaire.

En début d’après-midi, des files de voitures ont commencé à se former au niveau des stations d’essence. Appréhendant des lendemains incertains, beaucoup d’automobilistes tenaient, en effet, à faire le plein.

Selon des informations que nous venons de recevoir ces toutes dernières minutes de plusieurs citoyens de la ville d’Akbou, les écoles ont commencé à évacuer les élèves alors que le rond point du Lycée Haroun, fermé à la circulation par plusieurs barricades des dizaines de pneus ont été allumés. Des manifestants commencent également à se masser non loin du commissariat jouxtant l’hôpital d’Akbou. La tension est montée de plusieurs crans.

Arezki Said
http://dndf.org/?p=8649#more-8649
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Message  niouze Mer 12 Jan - 13:23



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Message  niouze Mer 12 Jan - 15:59

http://www.slate.fr/story/32535/algerie-emeutes-jeunesse
lger, où plus personne ne veut avoir 20 ans
L'Algérie s'embrase, Alger se déchaîne. Dans ce pays habitué aux violences, l'Etat commence à paniquer.

Touchant une vingtaine de villes et toutes les régions Nord, des émeutes ont éclaté simultanément dans la majorité de l'Algérie. Selon le journal arabophone El Khabar, un jeune homme de 18 ans serait mort, tué par balle lors d'un affrontement avec la police à Ain Lahdjel dans la région de M'sila. Un homme de 34 ans serait également mort à Bou Smail. Le régime, pourtant habitué depuis des années aux contestations violentes, panique. Car il s'agit d'Alger, le centre névralgique. Là où la vitrine du pays ne doit pas être cassée.

16°C au thermomètre, un soleil radieux inonde Alger en cette matinée du vendredi 7 janvier. Le calme est précaire, la ville est en préchauffage en ce troisième jour d'émeute. Le jour, chacun vaque normalement à ses occupations, fait ses courses ou débat du bien-fondé de cette révolte, laissant la nuit aux jeunes et aux émeutiers. Aux portes de Belouizdad, quartier populaire du centre d'Alger, trône le ministère de la Jeunesse, dont toutes les vitres ont été cassées la veille par des jets de pierre. Devant lui, 5 camions anti-émeute flambant neuf et des groupes de policiers en état d'alerte. «Enfin un investissement qui se voit», commente ironiquement Hamid, un quadragénaire habitant du quartier. Depuis la fin du terrorisme, dans les villes et villages de l'intérieur du pays, les émeutes sont nombreuses et quasi quotidiennes, pour le logement, le raccordement au gaz de ville, pour l'état des routes, le chômage, l'eau ou pour rien. Quelques centaines d'émeutes plus tard, le régime a mis de l'argent dans du matériel anti-émeute, près de 45 millions d'euros pour la dernière commande, et la semaine dernière, a décidé d'augmenter les salaires des 180.000 policiers du pays de 50%, avec effet rétroactif depuis 2008. Ils touchent aujourd'hui près de 40.000 dinars par mois (350 euros) pour les plus bas échelons, soit le salaire d'un médecin. «Comme si l'Etat avait senti que les policiers allaient devoir travailler encore plus en ce début d'année», poursuit le riverain, rieur et impassible. L'Etat a de l'argent. L'Algérie a dépensé en deux plans de relance successifs près de 300 milliards de dollars, l'équivalent de la dette globale africaine. Mais les injections de ressources sont mal réparties et victimes de ponctions des réseaux de prébende bien installés dans et autour de l'Etat. La majorité des Algériens sont sous-payés, sans compter le chômage, officiellement ramené à 10% pour 2010 mais officieusement à 30, avec une inflation de 5% pour la même année, chiffres invérifiables tant les méthodes de calcul sont devenues pernicieuses. Tout comme l'austère Premier ministre Ahmed Ouyahia, invisible depuis le début des émeutes, les yeux rivés sur les indicateurs macroéconomiques en bon élève du FMI, qui avertit depuis des années des conséquences sur l'inflation de toute augmentation de salaire. Résultat, une équation fermée, niveau de vie en baisse.
Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée

Au troisième jour d'émeute, alors que les violences reprenaient à Alger et contaminaient la Kabylie et la grande majorité des grandes et moyennes villes, le ministre de la Jeunesse s'exprimait à la télévision d'Etat, la seule. Unique officiel à s'exprimer, avec un unique mot, la manipulation. Sans dire d'où elle vient, sans la définir ni l'identifier, il entrait ainsi de plain pied dans l'une des thèses à la mode à Alger, cette guerre larvée entre le président Bouteflika, vieux, absent et fatigué, et le général Toufik, vieux et fatigué aussi mais patron indéboulonnable des services secrets, faiseur et défaiseur de rois, le premier voulant mettre le deuxième à la retraite, le second voulant faire partir le premier. Une guerre de vieux par émeute de jeunes interposée. Y a-t-il une force en Algérie capable de faire sortir tout le pays dans la rue? Un certain nombre de gens pensent que oui, d'autres estiment au contraire que la jeunesse est déjà au bord de la crise de nerfs et il ne faut pas grand-chose pour que les jeunes dérapent. Vie chère, absence de perspective professionnelle et de loisirs, dans un pays pris en sandwich entre la bureaucratie et la corruption de l'Etat et la pression moralisante et castratrice des islamistes, l'Algérie est probablement l'un des rares pays où personne ne regrette de ne plus avoir 20 ans. Le record vient d'ailleurs d'être franchi, au 2 janvier 2011. Dans la foulée de la nouvelle vague harragas, littéralement les «brûleurs», boats people qui s'embarquent clandestinement dans des barques bondées à destination de l'Espagne ou l'Italie, un enfant de 9 ans a réussi la traversée, très dangereuse en cette saison. Accompagné de son grand frère bien sûr. De 20 ans.
Alger le jour, Alger la nuit

Vendredi soir, le ministère de la Jeunesse est sous haute surveillance. L'immeuble est cassé, mais personne n'y est entré. Dans les quartiers populaires d'Alger, les gens de bonne famille, les femmes, les vieux et les enfants sont rentrés chez eux. Comme prévu, la jeunesse a repris les affrontements avec les forces de l'ordre, ces derniers ayant reçu l'ordre de la contenir tout en évitant la provocation. La situation est explosive et il faut gérer cette émeute globale, premier grand test pour le nouveau patron de la DGSN, direction générale de la sûreté nationale, le général Hamel, en poste depuis six mois seulement. Après d'intenses tractations entre la présidence, l'armée et les services de renseignement qui ont duré des mois et laissé la place vacante, c'est un militaire qui contrôle la police, après l'assassinat de son prédécesseur Ali Tounsi au début de l'année dernière dans des conditions troublantes. En temps normal, 25.000 policiers quadrillent Alger, pour 4 millions d'habitants. Mais des renforts ont été déployés dans la capitale, quitte à laisser certaines régions livrées à elle-mêmes, au pillage et à la casse. Samedi matin, le bilan provisoire est donné, des centaines de blessés sur tout le territoire national, des dégâts matériels considérables et des arrestations par centaines, sauf à Alger. Les cibles ont été diverses dans la capitale, l'opérateur de téléphonie mobile public, un garage Show Room Renault, quelques dépôts de farine, un centre commercial, un commissariat et quelques tribunaux, et surtout, l'œil de l'état, ces centaines de caméras de surveillance installées l'année dernière pour surveiller la capitale.
Les émeutes de 1988

A l'abri des regards, on discute. Samedi matin, la vie reprend son cours, sous le même soleil insolent. Dans les cafés, on commente les affrontements de la veille. Avec cette question, pourquoi maintenant? L'augmentation des prix des produits alimentaires a peut-être été un facteur déclenchant mais il n'y a pas que ça: «Je ne sais même pas combien coûte la farine ou l'huile», explique un émeutier, «comme si c'était le problème!»

Traditionnellement, ce sont les enfants, petites filles surtout, qui vont chez l'épicier du coin acheter ce qu'il manque à la maison. L'exemple tunisien? «Ils sont mieux organisés que nous, explique un Algérois non émeutier. Nous sommes surtout connus pour la violence, les Tunisiens ne font pas beaucoup d'émeutes mais arrivent à faire passer leur message.» A vérifier, les émeutes sont légion en Algérie, près de 200 l'année dernière, localisées certes, mais avec souvent des résultats à la clé, réfection de route, électricité ou promesses de recrutements. A tel point que des entreprises algériennes veulent s'assurer contre les émeutes: «Les Tunisiens sont en retard, poursuit encore un autre, hésitant entre l'action et la réflexion. Il y a une vingtaine de jours, des émeutes ont éclaté dans la banlieue algéroise pour des histoires de logement. Le centre d'Alger a suivi, même si c'est pour d'autres raisons.» Sauf que maintenant, au point de cet embrasement généralisé, personne ne sait ce qu'il va se passer. Les informations sont rares et l'Etat intervient au compte-goutte, laissant tout le monde dans l'attente.

Heureusement, il y a Internet, Youtube, Facebook ou les autres réseaux sociaux, et les journaux électroniques qui font le plein, informant heure par heure du déroulement de la plus grosse émeute du pays depuis vingt ans. Au ministère de la Jeunesse, il ne s'agit d'autre chose. Il faut tenir jusqu'au retour au calme, en attendant les directives d'en haut ou un remaniement ministériel. Dehors, Hamid, le quadragénaire attentif, parle lui aussi des émeutes géantes d'octobre 1988, ici même à Alger, auxquelles tout le monde aime à comparer celles d'aujourd'hui et qui avaient forcé le régime à s'ouvrir, autorisant le multipartisme et la création de journaux privés. Le 5 octobre 1988, l'immeuble du ministère de la jeunesse était dévasté par les jeunes Algérois en colère et le ministre avait dû être évacué par hélicoptère à partir du toit, comme une défaite américaine au Vietnam. Hamid était là, il avait 20 ans.
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Message  ivo Dim 16 Jan - 17:03

MONDE 16/01/2011 À 16H14

Un Algérien s'immole par le feu près de la frontière avec la Tunisie
http://www.liberation.fr/monde/01012313997-un-algerien-s-immole-par-le-feu-pres-de-la-frontiere-avec-la-tunisie
Un Algérien de 37 ans a été hospitalisé dans un état grave après s’être immolé par le feu samedi devant une mairie de la région de Tébessa, près de la frontière avec la Tunisie, où il était venu réclamer un emploi et un logement, a-t-on appris dimanche de source hospitalière locale.

«Il se trouve actuellement dans le service de réanimation. Il est dans un état grave», a indiqué à l’AFP un médecin de l’hôpital d’Annaba, où il avait été admis dans le service des grands brûlés.

Mohcin Bouterfif s’était aspergé d’essence et transformé en torche vivante devant la mairie de la ville minière de Boukhadra, à l’est de Tebessa, selon cette source.

M. Boutertif faisait partie d’un groupe d’une vingtaine de jeunes rassemblés devant la mairie pour protester contre le refus du maire de les recevoir, selon des habitants de la région. Ils demandaient des emplois et un logement.


Plusieurs suicides ont été enregistrés en Tunisie depuis le 17 décembre, date à laquelle Mohamed Bouaziz, 26 ans, un vendeur ambulant sans permis s’est immolé par le feu pour protester contre la saisie de sa marchandise, déclenchant des émeutes sans précédent en Tunisie.

Ces émeutes ont abouti au départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans.

(Source AFP)


je rappelle ici l'appel à la révolution des tunisiens à tous les peuples du maghreb et plus.
appel dont on ne trouve pas trace dans nos "médias" ....
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Message  ivo Mer 19 Jan - 17:21

Algérie : un ancien dirigeant islamique inculpé "d’atteinte à la sécurité"
Ali Benhadj, l’ancien numéro 2 du Front Islamique du Salut algérien, a été inculpé aujourd’hui "d’atteinte à la sécurité de l’Etat" et "d’incitation à la rébellion armée".
Le FIS avait été dissous au début des années 90, après l’annulation d’élections législatives dont les islamistes avaient remporté le premier tour
.
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Message  ivo Sam 22 Jan - 13:38

Algérie : les forces de l’ordre bloquent une manifestation pour la démocratie
FRANCE INFO - 11:59
Plusieurs personnes ont été blessées dans des heurts avec la police et de nombreuses autres arrêtées aujourd’hui à Alger lors d’une manifestation pour la démocratie interdite par les autorités.
Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie qui était présent sur les lieux, a indiqué qu’“il y a eu plusieurs blessés, parmi eux le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz et de nombreuses arrestations.”


Un journaliste de l’AFP a vu Reda Boudraa, le chef régional du RCD à Bejaia, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé.

Plusieurs arrestations qualifiées de "musclées" ont également été constatées. Un jeune aurait été traîné par cinq hommes en civil dans la rue vers l’entrée d’un immeuble où il lui ont passé les menottes.

Les forces de l’odre bloquent une manifestation dans Alger, le récit de Marie Heuclin avec Virginie Lebrun (1'23")

Les heurts ont opposé dans le centre de la capitale algérienne quelque 300 personnes à plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques, grenades lacrymogènes et boucliers en plexiglas. Des personnes ont été blessées et plusieurs ont été arrêtées quand les policiers ont empêché les militants de ce parti de rejoindre le point de départ de la marche.

Malgré l’interdiction de cette manifestation, les opposants s’étaient réunis devant le siège du RCD dans le centre historique d’Alger, sur l’avenue Didouche Mourad, pour se rendre sur la Place de la Concorde d’où devait partir la marche en direction de l’Assemblée nationale populaire (parlement). Elles en ont été empêchées par un important dispositif des forces de l’ordre.
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Message  Invité Sam 22 Jan - 16:53

Algérie : le Pouvoir réprime la marche pacifique du RCD
le 22.01.11 | 14h48
EL WATAN




Des centaines de policiers équipés de boucliers et de bâtons ont empêché des militants et des sympathisants du RCD de sortir marcher pacifiquement dans la rue.

Un trafic ferroviaire suspendu, des bus retenus dans les barrages policiers, des passants contrôlés, des rues coupées à la circulation routière, Alger a vécu, durant toute la journée du samedi, en état de siège pour assister à la répression de la marche pacifique à laquelle a appelé le RCD.

C’est, en tout cas, l’image qui restera à jamais gravée dans les esprits des Algériens qui ont tenté de rallier la capitale ce samedi 22 janvier. Ce jour-là, ils n’oublieront pas que leur Etat a pris tout simplement le contrôle du "ciel" et de la "terre" pour empêcher tout citoyen Algérien de battre le pavé et de réclamer le changement dans son pays.

En effet, des dizaines de barrages fixes de la Police ont quadrillé, dès les premières lueurs du matin de samedi, Alger et ses environs pour filtrer les véhicules et leurs passagers. Les automobilistes ont subi les uns après les autres des fouilles minutieuses et les plus jeunes d’entre eux ont été interrogés pendant de longues minutes.

"Où est-ce que vous partez ?", "Qu’allez vous faire à Alger ?" , lancent des agents de l’ordre aux jeunes qui s’apprêtaient à prendre le bus pour aller à Alger-centre.

Ainsi, dès 9 H du matin, les forces de l’ordre ont étouffé la capitale avec un dispositif sécuritaire soigneusement étudié pour empêcher tout mouvement de foule sur les rues et les artères d’Alger. Des transporteurs privés nous ont même confié que des "civils" sont venus aux gares routières de Blida et de Boufarik pour leur expliquer qu’il n’était pas de leur intérêt de rôder encore l’après midi à la gare routière de Tafourah et de Kharrouba !

Au niveau des gares ferroviaires, les portes et les guichets ont été fermés. Et les quelques agents présents sur les lieux ont reconnu que des directives précises leur ont été transmises. "Aujourd’hui, pas de train pour que personne ne puisse aller à la marche !", confie tout de go un fonctionnaire à la gare de Birtouta.

Sur les routes, au niveau de chaque barrage policier, des bouchons monstres ont bloqué des centaines de véhicules et de bus. Les manifestants en provenance de Boumerdès ou de Tizi-Ouzou ont été donc retenus durant des heures au milieu des embouteillages.

Dans les airs, un hélicoptère survolait en permanence Alger et ses environs pour passer au crible tout mouvement "suspect". Pris de panique, et apeurés par cette atmosphère policière inhabituelle, de nombreux Algérois n’ont même pas pu sortir de chez eux.

Le message du Pouvoir a été donc bien reçu : aucune manifestation ne sera tolérée par les autorités. Les militants et les sympathisants du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) qui avait appelé à une marche citoyenne pacifique au centre d’Alger pour ce samedi bénéficieront, pour leur part, d’un traitement particulier.


Tôt le matin, pas moins de 35 camions de police ont "squatté" l’avenue Didouche Mourad, qui abrite le siège du RCD, en coupant toute circulation routière. Pas moins de 300 policiers équipés de boucliers et de bâtons ont bouclé l’entrée du siège du parti de Saïd Sadi. Impossible donc de sortir dans la rue sans entrer en affrontement avec ces légionnaires impassibles à qui on a intimé l’ordre de réprimer toute tentative d’occuper la rue.

Une centaine d’étudiants, de militants, de journalistes et des syndicalistes sont, dès lors, retenus en «otages» par des policiers. Ces derniers n’ont pas hésité à proférer des menaces et à brandir leurs boucliers pour signifier aux manifestants qu’ils subiront tous un passage à tabac s’ils entêtent à vouloir marcher à Alger.

Mais les "otages" n’ont pas cédé pour autant à la résignation et à la peur. Des chaises, des pierres et des bouteilles ont été balancées sur les policiers du haut de l’immeuble qui a servi de forteresse aux militants du RCD. Quelques uns ont même bravé les forces de l’ordre en tentant de sortir avec leurs banderoles dans la rue. Mais l’accueil musclé de la brigade anti-émeutes a vite tourné en affrontement général.

Une dizaine de personnes ont été arrêtées et d’autres ont subi des coups et des blessures. Au moins deux manifestants ont été grièvement blessés dont un sera transféré, sur une civière, à un hôpital Algérois. A ce moment-là des cris de colère fusent de partout : color=#FF0000] "Pouvoir assassin", "Jazaïr Hourra, Jazaïr Democratiya".[[/color]

Des drapeaux tunisiens sont aussi brandis et des chants patriotiques entonnés à haute voix. "Vous êtes des Algériens comme nous. Pourquoi vous nous maltraitez !", " Jusqu’à quand allez-vous défendre ce régime pourri ?", lâchent des jeunes manifestants en colère contre cette répression menée tambour battant par des autorités qui ne reculent devant rien pour brimer la société civile.

De son côté, Saïd Sadi prend un haut-parleur et clame sa colère : "je suis prisonnier dans le siège du parti, je ne peux pas partir d'ici. On ne peut pas mener de lutte pacifique quand ont est assiégé". De longues minutes défilent sans que rien ne change. Les centaines de policiers ne lâcheront pas prise et le siège du RCD demeurera en quarantaine jusqu’à l’après-midi.

Plus loin, à la Place du 1er Mai, là où devait commencer cette marche pacifique, des dizaines de policiers et de camions anti-émeutes ont pris possession des lieux. Tout attroupement a été interdit. Femmes, hommes, jeunes, personnes âgées, aucun citoyen n’a pu rester debout sans risquer une réprimande de la part des policiers.

Abderrahmane Semmar
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Message  ivo Sam 22 Jan - 19:05

Manifestations en Algérie : « Le pays est miné de toute part »
http://www.rue89.com/2011/01/22/manifestations-en-algerie-le-pays-est-mine-de-toute-part-186938

Interdite par le pouvoir, la manifestation organisée ce samedi par le RCD, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (ce parti n'a rien à voir avec le RCD tunisien) a été durement réprimée. Dès vendredi, pour contenir la foule, de nombreux barrages de police ont été installés dans la capitale. Le quotidien El Watan indique que le trafic ferroviaire a été suspendu et les routes de Boumerdès et Tizi-Ouzou bloquées.

La manifestation n'a finalement pas eu lieu. En fin de matinée, devant le siège du RCD, l'impressionnant cordon de police a d'abord empêché les manifestants de sortir de l'immeuble avant de disperser avec violence ceux qui ont tenté d'avancer.

« Algérie libre ! »
D'après le RCD, 40 personnes ont été blessées dont deux grièvement. Le chef régional du RCD à Bejaia, Reda Boudraa, a été blessé à la tête après avoir reçu un coup de bâton. Un député de Tizi-Ouzou a également été malmené par la police. Arrêté, il a été relâché dans l'après-midi.

Le gouvernement a annoncé que sept policiers avaient été blessés durant les affrontements avec les manifestants. (Voir la vidéo. Traduction des slogans scandés en arabe : « Algérie libre ! », « pouvoir assassin » et « pouvoir terroriste, Bouteflika et Yahya », « Bouteflika dehors ! »)