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Message  Hostyr Mar 4 Oct - 13:03

Heurts à Mamoudzou : des gendarmes de la Réunion en renfort






Publié : mercredi 28 septembre 2011 à 18:47


Ce mercredi, une manifestation contre la chereté de la
vie a dégénéré à Mamoudzou, la capitale de Mayotte. Des casseurs qui se
sont joints au mouvement ont brûlé des voitures. Des affrontements ont
éclaté entre les forces de l’ordre et les fauteurs de trouble. Des
gendarmes de la Réunion ont été envoyés en renfort pour ramener le calme
sur l’île aux Parfums.









Hier, des incidents ont fait 5 blessés légers en marge d’une
manifestation contre la vie chère à Mamoudzou. Un agent de la brigade
anti-criminalité a été blessé dans les affrontements. Entre 900 et 3500
personnes ont défilé dans les rues de Mamoudzou et ce mouvement a
provoqué des heurts violents entre la police et les manifestants, qui
ont accusé les forces de l’ordre d’avoir provoqué la foule en lançant
des fumigènes.







De son côté, la police a affirmé que les bombes lacrymogènes avaient
été utilisées suite à des jets de pierre de jeunes de Kaweni, l’un des
quartiers sensibles de la capitale. La police ne connaissait pas
l’itinéraire du cortège et la tension est montée entre les deux parties.
"Les forces de l’ordre ont décidé de s’opposer à toute manoeuvre
susceptible de paralyser la circulation", a déclaré hier le capitaine
Charmane Chamassi
.







Les organisateurs de la manifestation ont décidé de reconduire le
mouvement ce mercredi. De nouveau, cette manifestation contre la vie
chère a dégénéré. Des casseurs qui se sont joints au mouvement ont
incendié des voitures et des poubelles et dégradé du mobilier urbain.
Les gendarmes ont de nouveau eu recours à des gaz et des fumigènes pour
disperser la foule. Pour renforcer les effectifs des forces de l’ordre,
deux pelotons de gendarmerie réunionnais ont été envoyés en renfort.



http://www.linfo.re/-Faits-divers,372-/Heurts-a-Mamoudzou-des-gendarmes-de-la-Reunion-en-renfort
Hostyr
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Message  niouze Mar 4 Oct - 13:40

Ça pète dans les DOM-TOM! 1317387035
voici le type de renfort de la gendarmerie ....a bon la france n'est plus un pays colonial ????

photo provenant du site de berthoalain http://berthoalain.wordpress.com/2011/09/30/vie-chere-affrontements-a-mamoudzou-29-septembre-2011/
niouze
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Message  niouze Mar 4 Oct - 13:50

Mayotte. Grève générale et répression coloniale
Echec des négociations. La grève générale continue. Manifestation aujourd’hui mardi.
http://www.linfo.re/-Societe,402-/M...

(...)

Selon la presse locale, les syndicalistes ont quitté la table des négociations après 1heure45 de débat hier. Mécontents de la réponse donnée par les entreprises, ils les accusent de "s’amuser avec eux" et qualifient leur comportement d’ "insupportable". Depuis lundi, les négociations n’ont abouti qu’à l’abaissement du prix du mabawa (aile de poulet) ainsi que du prix du riz et des boîtes de sardines, une décision qui n’a pas satisfait les grévistes. Ils réclament la fixation du prix de gaz à 20 euros, l’usage du bois, du charbon de bois, et du pétrole frelaté étant interdit dans le pays.

Selon les syndicalistes, les patrons d’entreprise n’ont pas voulu aborder cette fixation de prix. "Le gaz, on verra plus tard" auraient dit les chefs d’entreprise lors des rencontres. "Il y a eu un échec sur le prix du gaz, les opérateurs se sont campés sur leurs positions et ne veulent pas baisser de plus de 5% les prix", a rapporté un leader d’association.

Face à cette situation, les manifestants appellent l’Etat à s’exprimer publiquement sur sa stratégie de définition du prix du gaz. Des centaines de manifestants ont attendu les résultats des négociations mais en vain. Les syndicalistes ont exigé par la suite la fermeture de tous les magasins et administration des chefs lieux. Ils demandent aussi des acquis rapidement et des négociations sincères. Ainsi, tous les magasins, envahis par les syndicalistes, ont été contraints de baisser leurs rideaux.

D’autre part, des barrages ont été érigés par des jeunes mais la situation s’est vite rétablie. Des affrontements entre force de l’ordre et manifestants ont éclaté en fin d’après-midi. La face à face a été tendue. Les policiers ont fait usage de gaz pour disperser les grévistes tandis que ces derniers leur ont lancé des pierres. Un manifestant a été arrêté pour rébellion contre un gendarme.

L’intersyndicale a prévenu que tant qu’aucun accord écrit sur une baisse des prix des PPN n’est signé, le mouvement se poursuivra. Elle dénonce une "augmentation du coût de la vie de 60% à Mayotte alors qu’elle est de 15% à la Réunion et 5% en France".
http://www.millebabords.org/spip.php?article18539
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Message  ivo Dim 9 Oct - 10:28

Primaire socialiste : le vote annulé à Mayotte en raison des tensions sociales
france-info
La direction du PS a annoncé samedi l’annulation de l’organisation de la primaire socialiste à Mayotte en raison de la situation "de plus en plus tendue" qui règne sur l’ile depuis le déclenchement d’une grève générale contre la vie chère le 27 septembre.

"Dans ces conditions, compte tenu de la souffrance que traverse la population en ce moment, et en guise de soutien à celle-ci, la direction de la fédération a décidé d’annuler l’organisation des primaires socialistes prévues le 9 octobre dans l’île et ce, en accord avec les représentants locaux des différents candidats aux primaires", peut-on lire sur le communiqué de la fédération PS.

greve générale ... ça fait pas les gros titres pourtant ...
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Message  niouze Mar 11 Oct - 12:31

apres +de 2 semaines sa commence a en parler ....doucement
Mayotte se bat pour ne pas être un département « au rabais »

Nicolas Goinard
Journaliste


Depuis plus de trois semaines l'île de Mayotte, nouveau département français, connaît des affrontements sans précédent. En ligne de mire pour les manifestants, la baisse des prix d'une dizaine de produits de consommation courante et le besoin d'être considérés comme des citoyens français à part entière.

Barrages improvisés

Chaque village de brousse s'organise comme il peut. Si les syndicalistes mènent les négociations en haut lieu, dans la rue les syndicats passent au second plan.

DÉPARTEMENT DEPUIS MARS 2011
A la suite de la consultation référendaire de la population du 29 mars 2009 (95,2% de votes favorables), Mayotte est devenu un département d'outre-mer à assemblée délibérante unique de la République française le 31 mars 2011.
La population mahoraise s'est appropriée la lutte contre la vie chère. Depuis trois semaines maintenant, ce petit caillou du milieu du canal du Mozambique situé entre l'Afrique et Madagascar vit au rythme des heurts. Boutiques fermées. Administrations désertées. C'est toute une économie qui se retrouve au ralenti dans ce département français tout neuf.

Le mouvement a débuté le 27 septembre à l'initiative de la CGT Mayotte et de la CFDT.

Galets et cocktails Molotov

FO et la CFE-CGC ont rejoint la table des négociations par la suite. La tension a augmenté, particulièrement la semaine dernière avec des affrontements à coups de galets et de cocktails Molotov. Samedi soir, les négociations ont une nouvelle fois échoué.

Ce que veulent les syndicats ? Ils demandent la baisse des prix de produits de consommation courante. Un petit tour dans les rayons du Jumbo score de Kawéni au nord de Mamoudzou suffit pour voir que quelque chose cloche. Acheter des produits laitiers est un luxe.

La cuisse de poulet est même devenue le symbole de cette lutte. Les dix kilos sont à 27 euros à Mayotte « quand il faut compter 17 euros aux Comores » note Rivo Rakotondravelo, représentant du syndicat enseignant SNUIPP. Son organisation a fait le choix de ne pas participer au mouvement. Parce que le problème est ailleurs. « Il faut parler de pouvoir d'achat. De travail », estime-t-il.

La fin de la collectivité départementale de Mayotte était pourtant porteuse de tous les espoirs. Des attentes qui ont été accentuées par la déclaration de Nicolas Sarkozy le 18 janvier 2010 lors de ses vœux à l'Outre-mer :

« Vous êtes Français depuis 1841, bien longtemps avant Nice et La Savoie. Mayotte, c'est la France ! Mayotte est française, et elle le restera. »

Un smic diminué de 15%, pas de RSA

Mais voilà, les Mahorais estiment qu'ils sont des Français de seconde zone. Ils pensent ne pas être considérés comme les habitants de la Creuse par exemple. On est loin du « département moukaka », le département entier voulu par le député Modem Abdoulatifou Aly. Le smic ne représente que 85% du smic métropolitain soit 1 069,77 euros. En 2003, il était à 499 euros. Il n'y a pas de RMI à Mayotte. Et les allocations familiales sont nettement inférieures à ce qui se pratique sur d'autres territoires ultra-marins.


A titre de comparaison, une famille avec cinq enfants percevra 582,80 euros par mois sur l'île voisine de La Réunion contre 140 euros à Mayotte. Il existe aussi un fossé pour l'allocation de rentrée scolaire : 275 euros pour un enfant à La Réunion et 103 euros à Mayotte.

La départementalisation devait apporter son lot d'aides et permettre une augmentation du pouvoir d'achat. A terme, peut-être. Mais dans l'immédiat aucune évolution nette. L'Etat a souhaité aller progressivement pour « accompagner le développement économique de l'île », explique-t-on en préfecture. Ainsi le RSA, l'allocation de logement social ou de parent isolé ne seront perçues que dès l'année prochaine. Mais elles ne représenteront que 25% des prestations versées dans un département français classique. Voilà qui énerve et pousse de nombreux Mahorais à parler de « département au rabais ».

Rivo Rakotondravelo note :

« Nous n'avons pas d'attente par rapport à la départementalisation. C'est la réalité. On est Français ou on ne l'est pas. Le problème c'est que nous sommes toujours dans une situation néocoloniale avec d'un côté les grands distributeurs qui sont des m'zungus [métropolitains, ndlr] et en face des Mahorais. Dans les syndicalistes, il y a même des petits commerçants qui demandent la baisse des prix. On parle souvent de productions locales. Des tomates de Mayotte qui sont chères. Mais les gens qui vendent les tomates les vendent à des prix élevés pour pouvoir ensuite s'acheter du poulet hors de prix. »

Il serait tentant de faire le parallèle avec la crise survenue aux Antilles en 2009. Mais un Mahorais sourit :

« Il a fallu cinquante ans pour que les Antillais se soulèvent. Nous, ça fait six mois que nous sommes un département et on se bat déjà contre la vie chère. »

« Mayotte est à genou, le préfet demande la police »

En marge de ces manifestations il y a une tension propice aux dérapages. Ainsi les violences ont causé des blessés. Des renforts de police sont donc arrivés, notamment de La Réunion, ce qui fait dire à Rivo Rakotondravelo :

« Mayotte est à genou et le préfet demande la police au lieu de mettre la pression sur les cinq personnes qui font la pluie et le beau temps sur l'île. »

Ce lundi matin, des manifestants ont demandé la fermeture du bureau de la préfecture chargé d'étudier les dossiers des étrangers venus en nombre de l'île voisine et cousine d'Anjouan, boucs émissaires désignés, à l'origine de tous les maux de Mayotte. Un manifestant explique que « cette action visait juste à mobiliser les employés de bureaux ». Peut-être. Mais des propos tenus dans la manifestation étaient tout autre :

« L'Etat s'occupe des Anjouanais avant de s'occuper des Mahorais. »

Déjà en mars 2008, lors de l'arrivée à Mayotte de Mohamed Bacar, Président chassé d'Anjouan, des marches avaient été organisées pour demander l'expulsion des sans-papier. Pour une fois, l'Etat n'avait pas attendu les manifestations pour répondre favorablement au désir de la population.

http://www.rue89.com/2011/10/11/mayotte-se-bat-pour-ne-pas-etre-un-departement-au-rabais-225447

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Message  niouze Mer 12 Oct - 11:27

Vos témoignages de Mayotte : « C'est le bordel ici ! »

Zineb Dryef
Journaliste

Le premier jour de rève, sur un rond-point de Kawéni (Magamzougounette)
Depuis deux semaines, Mayotte, le 101e département français, connaît une situation explosive.

Une grève contre la vie chère a entraîné l'installation de barrages sur les principaux axes des deux îles et la fermeture de la plupart des commerces.

Nos riverains et leurs familles de Mayotte ont répondu à notre appel à témoignages.

« On n'a même plus de bières pour l'apéro ! »

Avec des commerces fermés depuis plusieurs jours et une grande difficulté à se déplacer liée aux blocages des axes routiers et aux rumeurs de pénurie de carburants, le quotidien des Mahorais est transformé en un géant bricolage.


Une famille, un peu éreintée par la multiplication de galères, finit par en rire. Ce mardi, ils ont reçu des messages annonçant une éventuelle coupure de l'eau courante :

« C'est le bordel ici ! Des messages annoncent une coupure d'eau (on a donc rempli toutes les bassines de la maison, c'est la magie de Mayotte), d'électricité et une grève des barges [qui assurent la liaison entre les deux îles qui composent Mayotte, ndlr] ! »
Commencé il y a quinze jours, le mouvement commence à se ressentir jusque dans les frigos des habitants.

« Les magasins sont fermés donc c'est resto, brochettis ou pizza... mais les frigos aussi ce vident évidemment ! Les distributeurs automatiques sont vides, les stations-service sont ouvertes par intermittence car l'essence se fait rare. Et on n'a même plus de bières pour l'apéro ! C'est la crise !
Sérieusement, chacun prend son mal en patience et on s'entraide comme on peut en se donnant des infos par textos. Les manifestants tiennent bon. Les élus et les maires se rallient au mouvement. Suite à des bousculades ce week-end, on demande le départ du préfet. »

Un autre ne travaille plus :

« Je ne vais pas au travail [...] il y a des bandes de jeunes qui foutent le feu aux pneus et aux poubelles, qui rackettent aux barrages... Du coup, c'est bombes lacrymos et jets de pierres dans les villages entre les flics habillés en Robocop et les jeunes [...] et apparament personne n'en parle en métropole ! »
« Ça caillasse grave »

Ce week-end, les heurts ont été particulièrement violents. Deux personnes ont été blessées.

Emmanuelle, par SMS, rapportait :

« C'est de plus en plus tendu. Pamandzi est complètement bloquée par les jeunes, les poubelles continuent de brûler, les barges ont arrêté de tourner, il n'y a plus de taxis dans les rues. »

LES AFFRONTEMENTS DU WEEK-END (1EREFR)
Alors qu'un gendarme a été mis en examen pour « violences avec arme, sur mineur de 15 ans, par personne dépositaire de l'autorité publique, dans l'exercice de ses fonctions » après avoir blessé vendredi un enfant de 9 ans en marge des manifestations contre la vie chère, un rassemblement a de nouveau dégénéré dans la journée de lundi à Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte.

Dans les rues, la tension ne faiblit pas :

« Ça chauffe grave, à Koungou en particulier... Je suis au bureau et avant de prévoir de rentrer je vais être vigilant car ça caillasse grave. Il faut dire que comme c'est les vacances scolaires et que rien n'est organisé socialement pour créer des activités pour les jeunes, ils s'occupent comme ça. »
Des SMS pour que les Blancs restent chez eux

Aux affrontements qui opposent la population aux policiers s'ajouteraient des tensions ethniques, dont il est encore difficile de mesurer l'étendue.



Deux internautes de Mayotte nous ont fait suivre des SMS appelant la communauté blanche de l'île à ne pas s'aventurer à l'extérieur. Anton et Yvon s'indignent de ce procédé :

« C'est en particulier sur la commune de Passamainty qu'une grande majorité de Blancs (les Wazungu) et eux uniquement ont reçus des SMS et coups de téléphone en provenance de plusieurs sources différentes (syndicat des infirmiers libéraux, du groupement militaire des services adaptés etc.) avec à chaque fois le même texte : des annonces de risque d'agressions avec des consignes de confinement.

L'effet de ces SMS – qui demandaient de rester joignable et annonçaient l'arrivée de renforts – a été désastreux puisqu'ils ont aggravé ou justifié la paranoïa de certains Blancs isolés dans leurs quartiers sur les hauteurs de Mamoudzou et qui ignorent tout ou presque des Mahorais et de la vie mahoraise [...].

En réalité, les agressions avérées sont rares, elles ont lieu sur des barrages ou lors de coupures de routes où l'on rackette tout le monde et pas seulement les Blancs. Le racket n'est cautionné ni par les Mahorais ni par les syndicalistes, il est le fait de jeunes délinquants.

Le racisme est présent des deux côtés : au “rentre chez toi sale Mzungu ” lancé par des ados en perdition répond régulièrement le “ sale Nègre ” lancé par des policiers en tenue un soir de contrôle...

Les SMS visent à alimenter la peur, un climat de guerre civile, à séparer les Blancs des autres, pour éviter sans doute qu'en se mélangeant de trop avec les Mahorais ils finissent par se connaître trop bien et s'associent pour lutter contre la corruption des élus locaux et la politique de la préfecture. »
Des bacheliers qui parlent mal français

Dans tous les témoignages que nous avons reçus de Mayotte, les internautes insistent sur l'extrême pauvreté qui règne dans le département. Michel décrit l'immobilisme et l'indigence des services publics :

« La gestion économique du département est une honte ! Tout le monde se fout de tout et le maître-mot des services de l'Etat c'est : “Pas de vagues.”
Par exemple, l'éducation est pitoyable. Oui, il y a des bacheliers mais ils parlent un français approximatif et, comme ils ont bien d'autres
lacunes, leur avenir hors Mayotte est bouché. Et comme ici, on est
à plus de 30% de chômage, on risque d'arriver vite à une situation insupportable... »

Un RSA mahorais, qui vaut 25% du RSA métropolitain

Le correspondant du Monde à Mayotte note que si « le salaire minimum a doublé en sept ans, pour atteindre 80% du smig net », « les prix ont augmenté de “seulement” 40% sur cette période ». Et c'est cela que la population ne veut plus souffrir. La grève doit se poursuivre jusque jeudi. Mais les négociations semblent bloquées.

D'un côté, la population ne supporte plus d'être un « département au rabais », comme l'a souligné le socialiste François Rebsamen, avec un « smig » qui représente 85% du smic en métropole. Quant au RSA, il sera instauré à Mayotte à partir du 1er janvier, mais ce sera un « petit » RSA – 25% du national.

De l'autre, les Mahorais protestent contre les prix fixés par les grandes enseignes et réclament le blocage des prix des produits de première nécessité et leur alignement sur ceux pratiqués à La Réunion.
http://www.rue89.com/2011/10/11/vos-temoignages-de-mayotte-cest-le-bordel-ici-225466
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Message  ivo Jeu 13 Oct - 13:43

A Mayotte, les affrontements contre la vie chère durent
FRANCE INFO - 13:07
Depuis le 27 septembre, les manifestations contre la vie chère se poursuivent à Mayotte. L’île, qui est devenue le 31 mars dernier le 101e département français d’outre-mer, connaît un mouvement social sans précédent. Les Mahorais revendiquent davantage d’égalité en matière de coût de la vie. Les manifestations tournent à l’affrontement. Surtout depuis qu’une fillette de 9 ans a été blessée par un flash-ball tiré par un gendarme.

Ça pète dans les DOM-TOM! Mayotte_police_france_info-e29aa
Les manifestations entre les Mahorais et les forces de l'ordre tournent à l'affrontement
© AFP/Richard Bouhet

La situation reste tendue à Mayotte. L’île est paralysée. Elle est entrée lundi dans sa troisième semaine de lutte contre la vie chère. Les affrontements et les manifestations se succèdent, notamment à Mamoudzou, le cœur économique de Mayotte. De nombreux barrages routiers paralysent la circulation. Des magasins ont été pillés. Des gendarmes et le GIPN, le groupe d’intervention de la police nationale ont été appelés en renfort. Pour la première fois à Mayotte, des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre.

La semaine dernière, à Longoni, la cité portuaire de Mayotte, une fillette de 9 ans a été blessée par un flash-ball tiré par un gendarme. La petite fille a été hospitalisée sans que ses jours soient en danger. Le militaire a été mis en examen.


Les affrotements à Mayotte sont quasi quotidiens

Le litre de lait à plus d’un euro
Le mouvement contre la vie chère a débuté à l’initiative des deux syndicats CGT Mayotte et CFDT, rejoints par FO et la CFE-CGC. Le front s’est vite élargi à trois associations de consommateurs. Leur revendication est unique : baisse des prix des produits de consommation courante, avec alignement sur ceux pratiqués à La Réunion, l’autre département français de l’océan Indien, situé à 1.700 km au sud-est de Mayotte.

A Mayotte la vie a augmenté de 60%, contre 5% en France et 15% à la Réunion. “Le litre de lait coûte plus d’un euro. Quatre yaourts c’est entre 2 et 3 euros” explique par exemple cette habitante de la capitale mahoraise. Le “mabawa”, l’aile de poulet rôti, est devenu le produit emblématique de ce conflit. Ce plat favori des Mahorais, est importé d’Europe, de Madagascar ou encore du Brésil. Conditionné par carton de 10 kg, le mabawa était vendu 2,69 euros le kg à la mi-septembre. La grande distribution a proposé une première baisse à 2,41 euros puis à 2,13 euros. Une proposition rejetée par les syndicats.

Des négociations sont en cours avec le patronat et les représentants de la grande distribution.
La ministre de l’Outre-mer a assuré que “tout” (était) “fait pour établir le dialogue”. Marie-Luce Penchard a aussi dénoncé “une violence inacceptable de ceux qui en profitent pour casser”.
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Message  ivo Sam 15 Oct - 9:12

Le climat social s’aggrave en Polynésie française
france-info
Le climat social est tendu depuis jeudi à Tahiti, principale île de la Polynésie française, avec une multiplication des mouvements de grève et des blocages sur le port.

Le centre-ville de Papeete est bloqué par des salariés d’une entreprise de travaux publics qui réclament leurs salaires. Les accès par la mer au port de Papeete sont bloqués par des pêcheurs qui protestent contre une hausse du prix des carburants. Enfin la police portuaire et les dockers sont en grève depuis jeudi, ils dénoncent le non respect d’accords signés en 2005 portant sur le paiement d’heures supplémentaires.


Mayotte : Penchard annonce des mesures contre la vie chère, les violences reprennent
FRANCE INFO - HIER, 20:19
Après trois semaines de crise sociale dans ce département ultra-marin de l’océan Indien, la ministre Marie-Luce Penchard est intervenue à la télévision locale, promettant des aides financières pour les plus démunis.
Mais dans la foulée, les violences ont repris entre quelques dizaines de manifestants et les forces de l’ordre.

Ça pète dans les DOM-TOM! Mayotte1410-900-29c87
Trois semaines de violences sociales à Mayotte et les annonces de la ministre de l'Outre-mer n'ont pas calmé la rue
© AFP / Christian Bouhet

La visite d’un représentant du gouvernement était très attendue par les habitants de Mayotte, mobilisés depuis trois semaines pour dénoncer la vie chère sur leur île de l’océan Indien.
Parmi les mesures annoncées ce vendredi soir à la télévision par Marie-Luce Penchard, l’encadrement du prix de la bouteille de gaz ou le lancement d’une enquête sur les marges réalisées dans l’île. "Je veillerai à ce que des mesures soient prises et, s’il le faut, que des sanctions soient prononcées", a promis la ministre.
Et la principale mesure profitera à 14.000 foyers, soit 60.000 personnes, promet-elle : des familles qui disposent de moins de 600 euros de revenus mensuels. Il s’agit d’une réduction de 5 euros par mois sur chacun des dix produits de première nécessité.

La réponse des Mahorais ne s’est pas fait attendre : de nouveaux affrontements ont éclaté dans la foulée à Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte. Un supermarché a été fracturé et pillé par plusieurs dizaines de manifestants, principalement des jeunes. Place de la République, à quelques dizaines de mètres, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées pour décider de la suite à donner à leur mouvement contre la vie chère, lancé le 27 septembre.

Mayotte : les mesures annoncées par la ministre de l’Outre-mer n’ont pas convaincu Précisions d’Alice Serrano (1'18")

Près de la moitié des 190.000 habitants de Mayotte sont fonctionnaires. Mais le revenu annuel moyen des ménages est trois fois moins élevé qu’en métropole, et le taux de chômage y atteint 22%.
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Message  niouze Mer 19 Oct - 13:54

Un homme a trouvé la mort dans les affrontements qui opposent depuis mercredi matin la police aux manifestants, à Mamoudzou. Une autre personne a été blessée. Des barrages sont dressés un peu partout dans l’île.

La manifestation organisée mercredi matin dans le centre de Mamoudzou a dégénéré en affrontements entre la police et les manifestants. Une centaine de personnes a érigé un barrage que la police a tenté de dégager pour libérer la route. Les policiers auraient ensuite été la cible de jets de pierres et auraient répliqué par des tirs de flashball et des gaz lacrymogène. Selon le préfet Thomas Degos, une dizaine de fonctionnaires de la Police aux frontières (PAF) était affectée à la sécurisation du secteur. "Pour se dégager, ils ont fait usage de grenades lacrymogènes et de
flashball", a-t-il indiqué.

Un manifestant a été touché par un tir de flashball, mais ses jours ne sont pas en danger. Dans le même temps, un autre homme de 39 ans se serait écroulé au sol. "Les secours intervenus lui ont prodigué un long massage cardiaque avant de le transporter à l’hôpital. Les soins qui lui ont été dispensés ont été vains", explique le préfet. Inconscient, il a été transporté dans le coma vers l’hôpital de Mamoudzou où il est décédé. Ali El Anziz était originaire de M’tsapéré. Il aurait succombé à un malaise cardiaque. Le préfet de Mayotte a ajouté que la victime ne présentait aucun impact de flashball ou de grenade lacrymogène comme annoncé dans un premier temps.

Les représentants réunionnais Elie Hoarau, secrétaire général du PCR, Gilles Leperlier, président de l’AJFER (Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion), et Jean-Hugues Ratenon, président de l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté, tenaient, à proximité des échauffourées, une réunion sur la crise contre la vie chère. "Nous étions en train de tenir notre conférence de presse lorsque nous avons entendu du bruit et des cris. Des gaz lacrymogènes ont immédiatement envahi le bar où se tenait notre rencontre avec la presse", a expliqué Hoarau au site IPRéunion.

Une marche vers Kaweni

Le président du conseil général de Mayotte, Daniel Zaïdani, s’est rendu sur place pour tenter de calmer la foule. Dans un discours tenu devant les manifestants sur la place de la République, il a indiqué qu’en cas de décès de la première victime, qu’il croyait alors touché par un tir de flashball, il demanderait le départ du préfet Thomas Degos.

Plusieurs barrages ont été dressés dans l’île en signe de protestation contre l’accord signé entre FO, le Medef et la grande distribution pour mettre fin à la crise qui touche Mayotte depuis trois semaines. Les 11 produits dont la population demande une baisse significative du prix, seulement neuf ont été validés. Des magasins et supermarchés avaient pu rouvrir sous surveillance policière mardi, mais sans que la situation revienne réellement au calme.

Plusieurs centaines de manifestants ont indiqué vouloir faire fermer les grandes surface de Kaweni et se sont mis en route pour la zone industrielle. Selon Mayotte Hebdo, en tête du cortège, on trouvait notamment Zaïdani et plusieurs autres élus, notamment des vice-présidents du conseil général. A Kaweni, la situation s’est quelque peu envenimée avec des jets de pierres contre les policiers. Ces derniers n’ont pas riposté à la demande du président du conseil général, rapportent des témoins. Daniel Zaïdani aurait demandé à des gendarmes mobiles de fermer la Sodifram où de nombreux Mahorais s’étaient rués dans la matinée pour remplir leur caddie dans une cohue générale, chacun craignant une pénurie rapide.
http://mayotte.la1ere.fr/infos/actualites/affrontements-a-mamoudzou-un-mort_67184.html
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Message  ivo Jeu 20 Oct - 9:30

Climat "électrique" à Mayotte, après la mort d’un manifestant
FRANCE INFO - 08:16
Mayotte avait retrouvé un semblant de calme hier, après trois semaines de troubles, quand le décès d’un manifestant a ravivé la tension et provoqué de nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre.
L’homme serait mort d’une crise cardiaque, mais échaudée par la crise qui secoue le tout jeune Département d’Outre-Mer, une partie de la population voit dans ce décès la conséquence de la violence policière.
Une marche blanche est prévue ce matin. La situation est "électrique"
, témoigne Samuel Boescher, rédacteur en chef de France Mayotte.
"Plus rien ne fonctionne à Mayotte. On craint que ça déborde", témoigne Samuel Boescher, rédacteur en chef de France Mayotte, interrogé par Olivier Emond (4'06")

Ça pète dans les DOM-TOM! 000_Par6596559-8f6a4
Manifestation de soutien aux Mahorais hier à La Réunion © AFP/Richard Bouhet

Ca fait 24 jours que le Dom de Mayotte est secouée par des troubles, depuis le lancement d’un mouvement de protestation contre la vie chère. Lundi, un premier accord avait été signé entre un seul syndicat FO et la grande distribution pour la baisse de neuf premiers produits. Accord insuffisant pour les manifestants qui ont décidé de poursuivre le mouvement.

C’est lors d’une de ces manifestations à Mamoudzou, la préfecture, manifestation tournant à l’échauffourée hier matin, que Ali El Anziz, un homme de 39 ans, s’est effondré. Les médecins ont provisoirement conclu à une crise cardiaque, mais une autopsie est prévue aujourd’hui, et une enquête sur les circonstances de son décès a été ordonnée par le procureur de la République.

Appel au calme
En attendant, la réaction de la foule ne s’est pas fait attendre. La nuit a été très agitée dans l’île. Plusieurs supermarchés ou entrepôts ont été pillés. Le préfet a été attaqué à coup de galets à la sortie des studios de la chaîne Mayotte Première.
Le président (Divers gauche) du conseil général, Daniel Zaïdani, a de son côté demandé son départ et réclamé "un interlocuteur crédible et audible". La ministre de l’Outre-mer Marie-Luce Penchard elle a appelé la population mahoraise au calme. Elle a également annulé la visite qu’elle devait effectuer, aujourd’hui et demain, à La Réunion voisine. Enfin, le socialiste François Hollande a appelé hier le gouvernement à "faire preuve de retenue" dans le maintien de l’ordre à Mayotte et à rétablir "le dialogue dans les meilleurs délais".

L’appel au calme de Marie-Luce Penchard (0'56")

Une marche blanche est prévue ce matin dans le quartier d’où le manifestant décédé était originaire.
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Message  niouze Ven 21 Oct - 15:25

Vos témoignages de Mayotte : « La situation est incontrôlable »

Rue89
Près de quatre semaines d'émeutes et de confrontation sociale à Mayotte, dans l'indifférence de la « métropole ». Mayotte est pourtant le 101e département français. Nos riverains sur place témoignent et tentent d'expliquer ces événements graves.

Jamal : « Mayotte est devenue française, avant Nice ou la Savoie »

« Je suis un “Mzungu” (Blanc) habitant à Mayotte depuis quatre semaines. A peine arrivé, j'ai subi les conflits sociaux de plein fouet. Grèves, manifestations légitimes contre la vie chère...

Le schéma est le même qu'en métropole. Une intersyndicale veut négocier avec les patrons des grandes enseignes, le préfet local se présente comme un facilitateur, mais par derrière il fait preuve d'une grande répression
envers les manifestants (preuve de son incompétence). Bien souvent des groupes de femmes qui manifestent avec le sourire et en dansant.

Les négociations portent sur huit produits de première nécessité : gaz, riz, huile, lait, viande... que l'on souhaite indexés par rapport aux prix de La
Réunion.
Une urgence, face à la précarité d'une majorité de Mahorais, qui ne bénéficient pas encore du chomage et du RSA (qui serait selon toute vraisemblance à 25% du RSA métropolitain, mais suffisant pour apporter une “sécurité alimentaire” pour toutes les familles).

Les Mahorais sont pauvres mais ne sont pas des mendiants, ne veulent en aucun cas être des assistés, comme sur certaines îles d'outre-mer ! Chose que Marie-Luce Penchard [secrétaire d'Etat à l'outre-mer, ndlr], venue in extremis vendredi, n'a toujours pas compris...

Vendredi, les négociations semblaient trouver une issue mais la ministre a fait interrompre les négociations en cours pour faire ses propositions à elle – proposer des bons de réductions de 5 euros sur les produits de première nécessité, pour les 16 500 familles les plus pauvres. Sauf qu'à Mayotte, nous sommes 200 000 habitants, et nous avons besoin de baisses de prix profitables à TOUS.

Les Mahorais se sentent floués par Sarkozy

Parlons politique. Avant son élection Sarkozy avait promis la départementalisation de Mayotte par référendum local. Les Mahorais ont voté pour à 95%. Mayotte est par conséquent devenu le 101e département français depuis avril.

Mais ce que Sarkozy n'avait pas précisé, c'est que Mayotte serait un département au rabais. Les Mahorais se sentent floués. L'île à basculé de la droite, vers le centre-gauche... Est-ce pour cette raison que le gouvernement délaisse Mayotte ?

Depuis le départ de Marie-Luce Penchard, les émeutes se sont intensifiées, comme si tout ceci était volontaire. Barrages, caillassages, émeutes, et les casseurs (des jeunes de 10 à 18 ans) qu'on met sur le tapis pour diviser la population... [...]

Mayotte est française, l'est depuis 1841 (avant même Nice et la Savoie), Mayotte a besoin d'être écoutée, considérée. Et non pas méprisée par les flics mal-formés, par ce préfet incompétent qui devrait être viré sur le champ, et ce gouvernement qui n'en a rien à foutre de “ce peuple noir et musulman bouffeur de bananes”. »

B.C.B : « Penchard à l'Assemblée, ahurissante de légèreté »

« La majorité de la population attend une possible (pas encore probable) solution qui nous sortira de cette situation gravissime. Dans la rue, on a l'impression que forces de l'ordre, manifestants et casseurs sont en roue libre. Cette anarchie est plutôt inquiétante.

Il y a beau y avoir des appels au calme, le préfet, mercredi soir à la TV, est apparu pitoyable, démuni et manifestement lâché par sa hiérarchie.

Quant à la ministre, sa réponse aux accents d'autosatisfaction à l'Assemblée est tout simplement ahurissante de légèreté. [...]

A Longoni, port de Mamoudzou, des containers renferment de la nourriture pourrissante qui attend d'être déchargée... Quasiment toutes les supérettes de l'île ont été pillées et saccagées. D'ici deux à trois jours, cela va vraiment commencer à être difficile de se nourrir si les marchands de rue ne sortent plus pour vendre les légumes... sans parler de l'heure de queue pour avoir – ou pas – du pain, faute de farine... Des pharmacies ont mis en rayon leurs derniers stocks de lait.

Des gens traînent, l'ambiance est tendue... La nuit a été agitée, voire violente (pillages, incendies de magasins, vandalisme tous azimuts) dans beaucoup d'endroits de l'île (Combani, Dzoumogné, Kaweni, Passamainti, Sada, etc). [...]

Les transports scolaires suspendus par le conseil général

Le vice-recteur, dans un déni total, engage les personnels à “assurer la continuité du service public” tandis que certains personnels de direction demandent à leurs personnels de rester chez eux : ils craignent – avec raison – le saccage et le pillage en règle des établissements et de toutes façons, les quelques établissements proposant une restauration scolaire ont des réserves pour deux ou trois jours ; dans les autres, les “collations”, déjà bien maigres, n'étaient déjà plus fournies depuis mardi.

Les transports scolaires sont “suspendus jusqu'à nouvel ordre” sur la demande du conseil général, les écoles sont évidement fermées.

Une terrible parenthèse de recueillement pour Ali El Anziz

Mercredi, la mort d'un homme de 39 ans [semble-t-il due à une crise cardiaque, ndlr] a fait basculer dans le chaos un 101e département français dont la situation réelle et la grande misère d'une majorité de la population sont méconnues en métropole.


“MAYOTTE : VIOLENCES APRÈS LA MORT D'UN MANIFESTANT”, UN SUJET DE BFM-TV, LE 20 OCTOBRE 2011
La nouvelle de cette mort saura-t-elle atteindre des média indifférents ?

Ce jeudi, une marche blanche a rassemblé de très nombreux participants et s'est déroulée dans le calme et la dignité en mémoire de Ali El Anziz...

Une terrible parenthèse de recueillement qui, on l'espère, débouchera sur
un retour à la normalité. »

Olivier : « Depuis la métropole, vous ne savez rien »

« Pour cette quatrième semaine de blocage, la situation est absolument
catastrophique ; jamais on n'a connu ça. La panique gagne :

tous les supermarchés (ouverts de force sur ordre du préfet avec des escadrons de CRS ) ont été pillés, certains brûlés entièrement (cette nuit à Pamandzi) ;
le président du conseil général, tabassé par un CRS (il ne l'avait pas reconnu ! ), Laughing
le préfet, caillassé, mercredi en sortant des studios de Mayotte Première, elle-même saccagée ;
la gendarmerie, attaquée ;
[Mercredi, la manif a fait] un mort, prétendument d'une crise cardiaque (mais Flash-Ball et lacrymo dans la tronche ne l'ont pas aidé), et de nombreux blessés ;

Des propos racistes des CRS... et des Mahorais

La situation est devenue incontrôlable : les CRS sont hyper violents et tiennent des propos racistes, du coup les Mahorais aussi. Ça monte...

Mercredi, on a voulu faire une AG de crise pour l'école qu'on a dû fermer, mais les maîtresse n'ont pas pu venir car, toute La Rampe s'est calfeutrée après des menaces d'invasion du quartier des Blancs.

A Bandrélé, pas une nuit sans un viol et des agressions violentes sur les Mzungus (Blancs). Beaucoup cherchent à partir par tous les moyens, même si l'accès à l'aéroport est quasi-impossible, à cause des barrages et de la barge qui ne fonctionne quasiment pas.

Mercredi, un copain a pêché un gros poisson. On a partagé

Les gens ont faim et sont hyper nerveux. Les jeunes sont incontrôlables. On regarde nos réserves de nourriture s'amincir (comme nous), mais on ne mourra pas de faim grâce aux fruits à pain, manioc et bananes. Mercredi, un copain a pêché un gros poisson, que l'on s'est partagé. On est très solidaires, on se soutient, c'est indispensable. Dans notre village, c'est calme, les gens restent gentils, on ne sent aucune animosité pour l'instant. Ils n'ont même plus de riz... c'est raide.

Le préfet fait comme si ne rien n'était

Et le pire dans tout ça, c'est la désinformation voulue par le gouvernement français ; depuis la métropole, vous ne savez rien à part quelques secondes qui annoncent des manifs !

Même ici, le préfet fait comme si ne rien n'était, Mayotte Première semble avoir reçu des “consignes”. Reste la radio Kwézi FM, qui est sur le terrain en permanence.

On est écœurés ! On a besoin de soutien, SVP. On essaie de ne pas se laisser gagner par la panique, car on n'a pas le choix, on ne pourra pas s'enfuir à la nage... Pensez à nous, SVP, on se sent seuls dans ce chaos. »

Pierre : « Les barrages sont vus comme un jeu par les enfants et les jeunes »

« Habitant un village du nord de l'île, nous n'avons plus accès à la route puisque tout est bloqué (barrages de poubelles, de pierres, d'arbres). Faire des photos est dangereux, si vous êtes pris en train de le faire, notamment si vous êtes mzungu (blanc) de surcroît, vous êtes soupçonné de vouloir transmettre ces données à la gendarmerie pour dénonciation de personnes faisant les barricades et autres mouvements allant à l'encontre de la loi.

Sachez tout de même, que si certains magasins ont été ouverts sous le couvert des forces de l'ordre comme à Mamoudzou ou d'autres communes par-ci, par-là, ce n'est aucunement le cas de la plupart des villages. Notons d'ailleurs que certaines personnes qui ont pu se ravitailler se sont vues littéralement pillées à leur sortie de magasins ou dans leurs véhicules.

De ce fait, nous n'avons plus grand-chose à manger. Depuis presque quatre semaines que dure le conflit, les quelques provisions de base sont pour la plupart d'entre nous insignifiantes. Les barrages sont hélas trop souvent tenus par des enfants et des jeunes qui trouvent un malin plaisir à considérer cela comme un jeu, voire le nouveau sport départemental. [...]

La mayonnaise ne prend pas

Les entreprises sont sur les genoux et les quelques organismes qui fonctionnaient bon an mal an dans ce département vont être tenus de fermer définitivement ou de se retirer. Cette grève nous mène vers un constat d'échec, quelle qu'en soit l'issue (enfin, c'est le sentiment que l'on a lorsque l'on est sur place, quand on s'aperçoit que nous sommes dans un autre monde tout à fait différent de notre culture et que la mayonnaise ne prend pas). [...]

Nous avons quelques jours futurs à vivre qui s'annoncent particulièrement difficiles et délicats, surtout quand on se sent autant oubliés. »

NB : certains prénoms ont été changés à la demande des intéressés.
http://www.rue89.com/2011/10/20/vos-temoignages-de-mayotte-la-situation-est-incontrolable-225752
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Message  ivo Mer 26 Oct - 8:41

Un mois de manifestations contre la vie chère à Mayotte
FRANCE INFO - 07:25
Depuis un mois, les manifestations se suivent et se ressemblent. Et sont parfois bien violentes... La nomination d’un médiateur, ce week-end, n’a pour l’instant rien donné.

Situation quasi-insurrectionnelle en certains endroits de Mayotte. Barrages sur les routes, affrontements avec les forces de l’ordre : un adolescent a, semble-t-il, été blessé sur un barrage, hier à Dzoumogné, au nord de l’île. Atteint par un gomme-cogne à la mâchoire.
Les affrontements y ont duré toute la journée, opposant des manifestants armés de galets, de barres de fer et de cocktails molotov à quelque 150 gendarmes mobiles.

Scènes de guérilla urbaine hier à Dzoumogné, au nord de l’île. Reportage de Pierre-André Delbecq d’Outre-Mer Première. (1'15")

Pendant ce temps, le médiateur nommé ce week-end a repris les négociations avec l’intersyndicale. Les syndicats réclament une baisse immédiate du prix de la viande, avant de discuter de quoi que ce soit d’autre.
Après avoir rencontré les importateurs de viande, le médiateur a promis de fournir un rapport d’étape, le plus rapidement possible.

Mayotte en lutte contre la vie chère. Etienne Monin (1'03")

Les deux parties devraient se retrouver aujourd’hui.
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Message  niouze Jeu 3 Nov - 12:11

Encore une fois, mes mots ne reflètent que ma pensée et mon ressenti.

Mayotte est encore aujourd'hui en grève contre la vie chère, même si les revendications dépassent bien celle-ci. La surface de l'Iceberg, qui est le constat d'un pouvoir d'achat insuffisant pour subvenir aux besoins de première nécessité que sont l'accès à une alimentation de base, fait émerger tout le reste, c'est-à-dire :
une jeunesse désœuvrée à qui on n'accorde pas assez d'attention et de moyens,
des inégalités entres les communautés/les différentes classes de la population, des structures et institutions importées et dont on voudrait qu'elles fonctionnent comme elles le font en métropole (sans aucune prise en compte de la culture par exemple),
des promesses faites par l'Etat et qui ne sont pas honorées,
une politique anti-migratoire irrespectueuse ne serait-ce que de la charte des droits de l'Homme,
et de la corruption, un peu partout…

Et ce n'est pas là exhaustif. La révolte à Mayotte, tout le monde l'attendait. Nombre de ceux qui y vivent l'auront dit il y a peu « Mayotte, c'est une bombe à retardement ».
Aujourd'hui elle explose, ce n'est une surprise pour personne. Tout ce que demande Mayotte, c'est un respect de la constitution,
vous rappelez-vous de ses fondements ?
Liberté, Egalité, Fraternité. Ces mots là sont inscrits sur les murs mahorais depuis un certain temps, suivis d'un grand point d'interrogation. Selon moi, les Mahorais ont été bien plus clairvoyants que nous tous métropolitains, ils ont déjà compris les failles du système et ils les dénoncent.
J'entends déjà les premiers commentaires de l'extérieur. Alors il y a ceux qui ne savent pas ce qu'il se passe à Mayotte, et pour qui l'île reste l'éternel lagon bleu aux milles et une merveilles ; ceux pour qui il y a une petite grève, rien de grave ; et puis ceux qui savent que cela va bien au-delà mais pour qui « après tout, ils l'ont voulu le département ! ».
Je passerai ceux qui adoptent un discours extrême, irrespectueux, raciste (…), ceux-là ne méritent même pas un mot de plus, et je suis bien triste pour eux. Pour les deux premiers, j'ai envie de dire que c'est pas leur faute, effectivement l'information ne passe pas, et les directives des médias semblent bien claires à ce sujet : l'information ne doit pas passer.
Pour les autres, renseignez-vous un peu plus sur la culture d'une population, son histoire, ses revendications, sa réalité, avant de la juger, ou alors ne parlez pas. Nombre de conflits et de règlements de compte sont le résultat d'une grande incompréhension. Tout à un sens, chacun agit en s'inscrivant dans une logique, SA logique. Pour résoudre le conflit, cherchons dans un premier temps à comprendre la logique de l'autre.
Je pense que Mayotte vit un tournant dans son histoire, on est un peu en haut de la vague et plusieurs issues seront possibles : on prend la vague en toute harmonie avec l'environnement, à l'écoute du souffle du vent, de la force de l'eau, de la réalité des fonds sous-marins ; ou alors on tombe…
Bien sûr, les nuances entre ces deux extrêmes sont possibles, reste à voir qui affrontera les vagues. Est-ce que l'Etat aime l'eau ou préfère-t-il baigner dans son luxe à l'Elysée ?
http://www.rue89.com/2011/11/02/tout-ce-que-demande-mayotte-cest-un-respect-de-la-constitution-226159
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Message  ivo Dim 22 Jan - 18:42

Mayotte en colère
fr info
Nouvelles tensions à Mayotte en raison du coût de la vie. Cette semaine, le prix du riz a augmenté de 13%.

Les leaders du mouvement contre la vie chère estime que c’est une rupture de l’accord conclue il y a un mois. Les consommateurs se plaignent également de la qualité des produits qui est en très nette baisse.
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Message  ivo Mer 22 Fév - 9:41

Nuit d’incendies et de pillages à Saint-Denis-de-la-Réunion
fr info
Une manifestation de professionnels de la route contre le prix du carburant serait à l’origine de ces troubles dans le quartier du Chaudron ou près du port. Le face à face entre 200 jeunes et les forces de l'ordre a duré une partie de la nuit.Un policier a été légèrement blessé.

Ça pète dans les DOM-TOM! Reunion
Image d'émeutes à la RéunionCapture d'écran Linfo.Re

Un épais nuage de fumée flottait cette nuit au-dessus du quartier du Chaudron à Saint-Denis-de-la-Réunion. Conséquence de l'incendie d'un entrepôt de grains ainsi que voitures et de poubelles. Une quinzaine de commerces ont été pillés "dont une pharmacie, une bijouterie, une agence bancaire, un restaurant Quick " a précisé Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet.

Les transporteurs qui bloquaient un dépôt de carburant depuis lundi avait appelé la population à se joindre à leur mouvement.

Nuit de troubles à la Réunion, récit de Delphine Poudroux de Réunion 1ère
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Message  ivo Jeu 23 Fév - 9:17

Nouvelle nuit de violences à La Réunion
fr info
Pour la deuxième soirée consécutive, le quartier du Chaudron, à Saint-Denis, a été le cadre d'affrontements entre des jeunes manifestants et des forces de l’ordre.

Ça pète dans les DOM-TOM! Chaudron
Dans le quartier du ChaudronHubert Debeux/ Réunion 1ère

Les jeunes manifestants ont tenté de forcer l'entrée de supermarchés à Saint-Denis et à Saint-Benoît et d'une concession automobile près du Port, allumant des incendies et cassant du mobilier urbain sur leur passage.

Des tirs de grenades lacrymogènes ont été entendus peu avant minuit, heure locale, dans le quartier du Chaudron. Une quinzaine de commerces et de locaux industriels avaient déjà été attaqués dans la nuit de mardi à mercredi par environ 200 jeunes, selon un bilan de la préfecture de l'île. Dix-neuf personnes ont été interpellées.

Nouvelle nuit de violences à La Réunion, reportage de Danielle Dambreville de Réunion 1ère
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Message  ivo Ven 24 Fév - 9:25

Situation toujours tendue à La Réunion avec de nouvelles violences
fr info
Le quartier du Chaudron à Saint-Denis sur l’île de La Réunion est pour la troisième soirée de suite le théâtre de violences. Si la situation semble s'être un peu calmée par rapport aux deux nuits précédentes, des bandes de jeunes affrontent toujours les forces de l’ordre. A l’origine de cette contestation, le coût jugé trop élevé du carburant sur l’île.

Ça pète dans les DOM-TOM! R%C3%A9union
Le quartier du Chaudron à Saint-Denis théâtre de violences © Maxppp QUOTIDIEN DE LA REUNION

La tension est encore présente même si la situation semble s’être un peu calmée sur l’île de la Réunion. Cette nuit encore, des bandes de jeunes se sont regroupées dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis. Un quartier plongé dans le noir et quadrillé par les forces de l’ordre. Un escadron de gendarmerie mobile est arrivé en renfort de métropole en cours de journée.

Des barrages enflammés ont été dressés dans plusieurs rues. Selon les journalistes de la Radio Réunion 1ere présents sur place, jeunes et policiers ont échangé jets de pierres et de gaz lacrymogènes. Ces violences se sont également étendues à d'autres communes de l'est et du sud de l'île.

Cette agitation est née d’un conflit sur les prix des carburants qui a mis en lumière le malaise social sur l’île, et dans le quartier du Chaudron fortement touché par le chômage. Toute la journée de jeudi, le préfet et les élus ont lancé des appels au calme. Une réunion, consacrée au prix du carburant est prévue vendredi en préfecture.

Ça pète dans les DOM-TOM! WEB-EMEUTES%20REUNIONQ

La Réunion : après les violences, la CFDT appelle les jeunes à la raison
fr info
Toujours des troubles cette nuit à La Réunion mais avec des dégâts moins importants. Les jeunes ont continué à harceler les forces de l'ordre. "L’unique responsable" de ces violences selon la CFDT, "c’est le taux de chômage des jeunes qui est de 60%."

Ça pète dans les DOM-TOM! Pillage
Une pharmacie dévastée à Saint-Denis de la Réunion © Maxppp GRONDIN EMMANUEL/PHOTOPQR/QUOTIDIEN DE LA REUNION

Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT Réunion, reste très inquiet: "Cet après-midi il y a une réunion en préfecture sur les carburants. A la sortie, tout peut arriver. Nous la CFDT, nous appelons les jeunes à la raison en leur demandant d’arrêter de casser et de piller car lorsqu’ils pillent, ils pillent des entreprises qui ont des salariés, et donc ils mettent les salariés dans des conditions plus difficiles qu’elles ne le sont déjà."

Et Jean-Pierre Rivière explique qu'il faut engager "un vrai travail de fond sur la problématique de vie chère.Il faut que le monde économique prenne ses responsabilités. Tout est plus cher à la Réunion. Il faut se mettre autour d’une table et voir comment nous sortons ce pays de la violence."

Dernier bilan selon la police: 76 interpellations, 9 policiers et un gendarme blessés.

Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT Réunion avec Olivier Emond

c'est vraiment des vendus à la cfdt XD
ils pensent vraiment que des jeunes dans cette situation vont ecouter des traitres ??? XD
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Ça pète dans les DOM-TOM! Empty Re: Ça pète dans les DOM-TOM!

Message  ivo Ven 24 Fév - 19:55

Baisse des prix annoncée pour apaiser La Réunion
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Après trois nuits de violences sur l'île, le préfet Michel Lalande vient d'annoncer une baisse des prix de l'essence et de l'électricité pour les bas revenus, et le gel des prix de 40 produits de première nécessité à partir du 1er mars.

Ça pète dans les DOM-TOM! 120224QDR502
L'île avait à nouveau été le théâtre de violences dans la nuit de jeudi à vendredi © Maxppp David Chane

Il aura fallu cinq heures trente de réunion pour tomber d'accord sur plusieurs mesures contre la "vie chère", au centre de ce mouvement social qui dure depuis mardi. D'abord une baisse (pour les bas revenus) du prix de l'essence : c'est ce qui avait mis le feu aux poudres à La Réunion. Jusqu'à la fin de l'année, l'essence et le gazole vont perdre huit centimes par litre. Le président du conseil régional, Didier Robert, a aussi présenté un projet de suppression de "l'octroi de mer", une taxe locale sur le carburant qui finance les colectivités locales.

Baisse également sur le prix de l'électricité. Un tarif social va être mis en place pour les familles qui perçoivent les minima sociaux, mais aussi pour les salariés qui gagnent jusqu'à 1,4 Smic.

Enfin, dès le 1er mars, les prix de 40 produits de première nécessité seront "au moins gelées". La liste va être établie prochainement avec les distributeurs et les consommateurs, avant d'être publiée la semaine prochaine. On annonce notamment une baisse de 20 à 30% sur certains produits locaux comme le lait, l'huile, les couches, l'eau de javel, le porc ou encore le poulet.

Toutes ces mesures correspondent au geste annoncé hier par les conseils régional et général. Une annonce qui n'avait pas calmé la colère de la population, puisque l'île a vécu une troisième nuit de violence hier soir. Ce soir, tous les participants de la réunion ont lancé un "appel solennel au calme". Reste à voir s'il sera entendu.

rrroooooohhhhhh comme ça baisse son froc XD
ça fait tache des emeutes 2 mois avant les elections ??? ^^
y'a plus de grands discours autoritaires et nazillons de maintien de l'ordre tout d'un coup ????
charognes ..........
ivo
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Message  ivo Sam 25 Fév - 9:01

Une nuit (relativement) moins agitée à la Réunion
fr info
La réunion sur la baisse des prix de première nécessité aurait-elle suffi à désamorcer la protestation à la Réunion ? Toujours est-il que la nuit a été relativement calme, sur l'île. Quelques échauffourées ont tout de même éclaté, notamment dans le sud.

Toujours des affrontements à Saint-Louis. Reportage de Sophie Person, de Réunion première

La nuit a été relativement calme sur l'île de la Réunion. A croire que les annonces sur des baisses de prix ont porté leurs fruits. Enfin, tout est relatif : les troubles ont sensiblement diminué en intensité pendant la nuit, sauf sans le sud de l'île.

La principale ville du sud, Saint-Pierre, qui avait été jusque-là relativement épargnée par les violences, s'est embrasée à son tour. Plusieurs commerces ont été vandalisés, et quelques voitures brûlées. Des échauffourées ont également eu lieu à Saint-Louis et Etang-Salé.

En revanche, la nuit a été beaucoup plus calme dans l'est, où les gendarmes étaient déployés en nombre, à Saint-André et Saint-Benoit.
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Message  niouze Dim 26 Fév - 15:32


Premières comparutions immédiates pour les émeutiers de La Réunion

Le ministre de l’intérieur et de l’Outre-Mer, Claude Guéant, a dénoncé vendredi 24 février des « violences inacceptables » sur l’île, où neuf membres des forces de l’ordre ont été blessés.

Des peines de 6 à 24 mois de prison ferme ont été infligées aux quatre premiers émeutiers jugés en urgence devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.



Après trois jours d’émeute, les 460 policiers et gendarmes impliqués dans les violences de l’île de La Réunion ont procédé à 141 interpellations et huit fauteurs de troubles ont été présentés aux juges du tribunal correctionnel de Champ-Fleuri à Saint-Denis. Quatre d’entre eux, jugés en comparution immédiate, ont écopé de 6 à 24 mois de prison ferme exécutable immédiatement.

Derrière les violences se cachent de jeunes majeurs aux profils très divers. Tous ont reconnu avoir commis des vols en réunion, des dégradations, des incendies volontaires, mais surtout des violences sur personnes dépositaire de l’autorité publique.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1330150548.jpg

Des magasins pillés

La majorité n’est pas originaire du quartier emblématique du Chaudron à Saint-Denis. C’est le cas de Mehdi, 19 ans, qui résidait jusqu’en 2011 en métropole. Jamais condamné, ce jeune majeur est le neveu d’un haut fonctionnaire. « Pendant plus d’une heure, explique son avocat maître Mathieu Girard tout en demandant un délai pour mieux préparer sa défense, les casseurs ont forcé les portes des magasins du Chaudron sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Mon client est un lampiste qui s’est servi dans un carton oublié au bord de la route… »

Loïc, un sans domicile fixe âgé de 20 ans, écope de six mois de prison ferme pour avoir caillassé des gendarmes. Son casier fait état de deux condamnations, dont une contravention. « On voulait juste manifester, les gendarmes ne voulaient pas que l’on bloque un rond-point. » Arnaud, 22 ans, seul à être en état de récidive, est condamné à trois ans de prison dont deux fermes. « Il ne faudrait pas qu’on le tienne responsable de toutes les émeutes ! », s’insurge son avocat Maître Laurent Benoiton.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1330150626.jpg

Interpellé pour un sac de riz

Patrice, 21 ans, jamais condamné, passera 18 mois à la maison d’arrêt de Domenjod dans le Nord de l’île. Même peine pour Jeffrey, 21 ans, qui n’a jamais connu la détention. Plus tôt dans la journée, d’autres émeutiers déférés au tribunal en étaient ressortis avec une convocation pour le mois prochain.

Parmi eux, Johan, 33 ans, père de famille jamais inculpé, a été interpellé dans la ville du Port alors qu’il traînait un sac de riz de 10 kg d’une valeur marchande de 9,49 €. « Je ne suis pas un casseur moi. J’étais juste là, j’ai vu le sac de riz, je l’ai pris et je suis parti. »

Leur presse (Aurélien Lalanne, La-Croix.com, 24 février 2012)
http://juralib.noblogs.org/
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