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Message  niouze Dim 5 Jan - 12:20

no comment mais tellement juste
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Message  ivo Mer 8 Jan - 10:38

Michéa face à la stratégie Godwin
Récemment associé à la galaxie lepéniste par un dossier du "Point", le philosophe Jean-Claude Michéa, auteur d'"Impasse Adam Smith", répond à ses détracteurs et se défend face à la tentative d'annexion de sa pensée antilibérale par l'extrême droite.
>>>
http://www.marianne.net/Michea-face-a-la-strategie-Godwin_a234731.html
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Message  ivo Sam 11 Jan - 10:19

Jean-Marie Le Pen défend Dieudonné qui, d'après lui, "incite à la rigolade"
http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/10/jean-marie-le-pen-defend-dieudonne-rigolade_n_4576989.html?utm_hp_ref=france&ir=France
POLÉMIQUE - Invité à commenter la décision du Conseil d'État de maintenir l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Tours vendredi 10 janvier, Jean-Marie Le Pen a pris la défense de l'humoriste sur RTL.

"C'est un comédien, un artiste, un créateur [...]. Il faut avoir une certaine mauvaise foi pour nier que ce genre satirique a toujours déplu aux puissants".
Le président d'honneur du Front national, parrain de la fille de Dieudonné, a ensuite expliqué penser que certaines "cibles qui [étaient] taboues" mais que Dieudonné ne tombait jamais dans le racisme:

"Il n'incite pas à la haine et à la violence. Il incite à la rigolade."
"Nous sommes des victimes, voilà la vérité"

Jean-Marie Le Pen a, par ailleurs, déclaré ne pas "regretter" d'avoir fait une "quenelle" en octobre en compagnie de Bruno Gollnisch, un geste pourtant critiqué au sein du FN.

Interrogé sur le cliché où on peut le voir effectuant le salut controversé, Le Pen s'est défendu défendu d'avoir fait un geste nazi et a assuré : "Je ne regrette rien, moi [...]. C'est ma liberté, je fais ce que je veux quand je veux". "Marine Le Pen ne me donne pas de consignes dans ce domaine-là", a-t-il ajouté.

Dans des propos rapportés sur le site du JDD mardi, Marine Le Pen considérait que "beaucoup de gens [effectuaient] ce geste sans imaginer une demi-seconde qu'il y a une référence antisémite derrière". Mais "il faut éviter de le faire. Nous n'avons aucune raison de chercher à heurter ou blesser des gens".

Jean-Marie Le Pen a enfin critiqué Manuel Valls et mis en cause sa responsabilité dans le développement de cette polémique : "C'est lui qui lance cette affaire d'embarquer toute la classe politique française dans une histoire d'antisémitisme [...]. Toujours l'antisémitisme, ça mobilise et par conséquent on est considérés comme un nazi, désigné comme tel… Nous sommes des victimes, voilà la vérité".
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Alain Soral
Ouvertement antisémite, le fondateur de Egalité et Réconciliation, proche de Dieudonné et du négationniste Faurisson, s'est illustré en réalisant une quenelle devant le Mémorial de la Shoah.
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Tony Parker
Le champion de basket s'est excusé pour cette quenelle, assurant ne pas connaître sa signification au moment où cette photo a été prise.
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Manuel Valls
Diffusée en septembre par Dieudonné, cette photo montre le ministre de l'Intérieur piégé par des élèves effectuant le geste de la quenelle.
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Jean-Marie Bigard
Autre photo diffusée par Dieudonné, Jean-Marie Bigard assure avoir été piégé et qu'il ne connaissait pas la signification de ce geste.
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Teddy Riner
Le champion de judo assure avoir été piégé après la diffusion de cette photo prise dans les coulisses du théâtre de la Main d'Or de Dieudonné.
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Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch
Le président d'honneur du FN et son ancien dauphin se sont aussi illustrés en réalisant une quenelle. Grands amateurs de jeux de mots douteux sur la Shoah, tous deux revendiquent néanmoins un "geste anti système".
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Message  ivo Sam 11 Jan - 10:28

Interdiction du spectacle de Dieudonné : le choix du grand gâchis
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/10/interdiction-spectacle-dieudonne-grand-gachis-248924
Fallait-il abîmer la démocratie à cause des « quenelles » d’un histrion parti en vrille ? Personne n’y songerait. C’est pourtant la voie retenue par le gouvernement et le Conseil d’Etat.

Fallait-il offrir à Dieudonné et ses idées antisémites une exposition médiatique dont il n’aurait jamais osé rêver ? Evidemment non. C’est pourtant le résultat obtenu par le gouvernement, au prétexte de poursuivre le but inverse. Les fans de Dieudonné se multiplient, son discours antisystème étant relégitimé.

Fallait-il offrir sur un plateau à l’extrême droite, aux zélateurs de l’humoriste ou ceux de son ami rouge-brun Alain Soral, l’opportunité d’apparaître comme les plus grands défenseurs de la liberté d’expression ? Ce serait une idiotie. C’est pourtant celle qu’a choisi de commettre Manuel Valls et les juges administratifs.

Valls a fait du Sarko

Pierre Joxe, ancien ministre, a eu raison de souligner que son successeur avait « peut-être de moins bons conseillers » que les siens. En multipliant les coups de menton, Valls a fait du Sarko : il a fait gonfler comme un soufflet cette nouvelle affaire Dieudonné, et celle-ci a tourné à un beau gâchis.

Certes, la liberté d’expression doit avoir des limites : on ne peut tolérer la diffamation, l’insulte publique, le droit à l’image, le racisme... Mais pour faire respecter ces limites, il y a deux méthodes :

l’une, propre aux systèmes démocratiques consiste à agir a posteriori : on ne prive personne du droit de parler, de monter un spectacle ; on sanctionne avec fermeté les abus contraire à la loi ;
la seconde méthode est celle des pays autoritaires : on interdit préventivement la prise de parole de telle ou telle personne, par crainte. En France, cette méthode a été abandonnée au début du XXe siècle. C’est celle que Manuel Valls et le conseil d’Etat ont pourtant ressuscitée.


La peur d’un simple individu

Au final, c’est la Ligue des droits de l’homme qui se retrouve dans le rôle du lanceur d’alerte. Jeudi, à juste titre, son président Pierre Tartakowsky a souligné que la décision du Conseil d’Etat avait ouvert un « cadre juridique lourd de conséquences pour la liberté d’expression ».

Un beau paradoxe : la LDH a été fondée en 1898 pour défendre Alfred Dreyfus contre la plus terrible campagne antisémite jamais menée en France ; c’est aussi elle qui a, par le passé, fait condamner Dieudonné pour des ignominies proférées contre les juifs.

Manuel Valls répète qu’une démocratie est forte quand elle est ferme sur ses principes. Il a raison, mais il oublie que la liberté d’expression fait partie des plus précieux principes qu’il évoque. Il oublie que c’est quand elle dégrade ses libertés, par peur d’un simple individu, qu’une démocratie affiche sa faiblesse.

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Affaire Dieudonné : une étape noire pour les libertés publiques
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/10/affaire-dieudonne-etape-noire-les-libertes-publiques-248922
Transparence transparence : vous voulez connaître la première pensée, la toute première, du matinaute, découvrant aux petites heures sur Twitter la révélation par Closer d’une liaison entre François Hollande et la comédienne Julie Gayet ?

Avant même de se demander ce que montrent vraiment les photos (pas grand chose, un gars, casque sur la tête, sortant d’un immeuble) ; avant de savourer comme elle le mérite l’habituelle hypocrisie de Closer, qui assure traiter le sujet car il concerne « la sécurité du chef de l’Etat » ; avant même de s’arrêter sur ces mots de Closer : le nid d’amour se trouve « dans une rue qui jouxte l’Elysée » (s’agit-il d’un local dépendant de l’Elysée ?) ; avant même de se poser la question du maintien à l’Elysée d’une équipe dédiée à Valérie Trierweiler (à quel titre, désormais ?).

Avant de se poser toutes ces questions, qui vont occuper vos nouveaux et anciens médias préférés dans les prochaines heures, cette première pensée est celle-ci : enfin ! Enfin la conversation nationale va s’intéresser à autre chose qu’à la quenelle.

L’affaire Dieudonné va être éclipsée

Paradoxe : l’affaire Dieudonné va être éclipsée juste au moment où, avec l’arrêt du Conseil d’Etat interdisant le spectacle de Nantes, elle prend une dimension nouvelle. Même si pas grand monde en France ne mesure l’importance exacte du Conseil d’Etat, l’asservissement de « la plus haute juridiction administrative » au gouvernement est une étape noire pour le droit administratif français et, plus largement, pour les libertés publiques.

Ce matin sur France Inter, un avocat défendait l’indépendance du Conseil d’Etat en évoquant « l’arrêt Canal ». L’arrêt Canal (rien à voir avec Canal+) est une des heures de gloire de l’indépendance de la justice administrative française. En substance, en 1962, à la fin de la guerre d’Algérie, le Conseil d’Etat s’était dressé contre De Gaulle, en annulant la création d’une cour militaire de justice, chargée de juger les auteurs de crimes de l’OAS (Organisation armée secrète). Cet arrêt avait fort mécontenté le chef de l’Etat de l’époque.

Les juristes français en sont tellement fiers, de l’arrêt Canal, qu’il est généralement enseigné aux étudiants en droit dès le premier trimestre de la première année, manière de bien montrer que l’indépendance de la justice administrative française, hein, attention, on est quand même les champions.


Sans entrer dans la controverse juridique entre le tribunal administratif de Nantes qui considérait que les saillies antisémites ne constituaient pas le cœur du spectacle de Dieudonné, et le Conseil d’Etat qui a jugé l’inverse quelques heures plus tard sans avoir eu le temps matériel d’analyser le jugement de Nantes, et en l’absence d’un des avocats de Dieudonné qui se trouvait à Nantes, c’est le simple timing, qui condamne le Conseil d’Etat.

Ce recours de Valls dans les minutes suivant le jugement de Nantes, et cette précipitation des juristes parisiens à rendre l’arrêt attendu avant les journaux de 20 heures, et le début du spectacle : on ne décide pas de la liberté d’expression, en moins de temps qu’il n’en faut pour livrer une pizza quatre fromages.
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Message  ivo Sam 11 Jan - 10:39

«Il y a plusieurs éléments inédits dans la décision du Conseil d'Etat» sur Dieudonné
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/10/decision-sur-dieudonne-pourquoi-cette-expression-curieuse-de-cohesion-nationale_971936?xtor=rss-450
Diane Roman, professeure de droit public, revient sur la décision rendue jeudi par le Conseil d'Etat dans l'affaire Dieudonné.

«On n’a jamais autant parlé de droit administratif que depuis quarante-huit heures», sourit Diane Roman, professeure de droit à l’université François Rabelais, à Tours (1). Jeudi soir, le Conseil d’Etat a été amené à se prononcer sur le cas de Dieudonné: peut-on l’interdire de jouer son spectacle Le Mur en raison des risques de propos antisémites ? La plus haute autorité administrative a considéré que l’interdiction sur arrêté préfectoral était justifiée.

La position du Conseil d’Etat vous surprend-elle ?

Il y a plusieurs éléments inédits dans cette décision. Parmi les textes sur lesquels se fonde le juge, il y a l’arrêt Hoffman-Glemane de 2009, rendu par le Conseil d’Etat lui-même, où il reconnaît la responsabilité de l’Etat dans les crimes commis par Vichy. Pourquoi s’appuyer sur cet arrêt dans le cas de Dieudonné ? Cela veut-il dire que le juge considère la lutte contre l’antisémitisme comme relevant de la responsabilité de l’Etat et serait donc de nature à légitimer des actes préventifs comme l’interdiction de spectacles ? C’est une interprétation possible. En tous les cas, cette référence n’est pas anodine.

Est-ce un revirement de jurisprudence ?

Oui et non. En fait, le juge est venu affirmer de manière extrêmement claire ce qu’il avait dit en 1995. A l’époque, l’arrêt de Morsang-sur-Orge avait fait beaucoup de bruit: pour interdire un concours de lancer de nains, le Conseil d’Etat avait élargi la notion de trouble à l’ordre public, y intégrant «l’atteinte à la dignité humaine» et lui donnant une portée absolue, indépendante des circonstances locales. Une partie des juristes s’en était offusquée estimant que cette notion de dignité humaine était difficile à apprécier.

Aujourd’hui, avec cet arrêt Dieudonné, le Conseil d’Etat confirme cette jurisprudence. Il va même encore plus loin: pour la première fois, le juge parle d’«atteinte à la cohésion nationale». Qu’est-ce que cela veut dire ? Derrière cette notion, on peut mettre tout et n’importe quoi. Critiquer l’action du gouvernement pourrait très bien être interprété comme portant atteinte à la cohésion nationale. Je ne suis pas du tout en train de défendre Dieudonné, ce n’est vraiment pas mon propos. Je me place sur le terrain du droit. Pourquoi avoir utilisé cette expression ? Le juge aurait pu s’en tenir à la notion d’atteinte à l’ordre public, qui est par ailleurs évoquée. Pourquoi avoir ajouté cette expression curieuse de «cohésion nationale» ? Dans des dictatures, on justifie ainsi l’emprisonnement des opposants du régime. Ce n’est pas la question ici, évidemment. Mais c’est perturbant. Cela va à l’encontre de la conception française de la liberté d’expression.

Que voulez-vous dire ?

Notre tradition républicaine veut qu’en matière de liberté d’expression, on sanctionne toujours après coup, quand les bornes du droit ont été dépassées. Au-delà de la décision du Conseil d’Etat, je m’interroge sur la stratégie menée par le gouvernement pour lutter contre les propos de Dieudonné. Plutôt que d’interdire les spectacles, il aurait été plus conforme à l’esprit du droit, et aussi plus efficace politiquement me semble-t-il, que la garde des Sceaux envoie des instructions claires aux parquets leur demandant la plus grande fermeté. Par exemple, en engageant systématiquement des poursuites pénales quand Dieudonné tient des propos antisémites sur scène. Au lieu de ça, le ministre de l’Intérieur a choisi d’agir de manière préventive. Juridiquement, c’était risqué. Je n’aurais pas parié que le Conseil d’Etat valide ce raisonnement juridique. Mais je me suis trompée. Le juge lui a donné raison.

Les mauvaises langues disent que Valls avait dès le début l’assurance que le Conseil d’Etat irait dans son sens

Non, je ne doute pas une seconde de l’indépendance du Conseil d’Etat. Elle est totale. Il l’a prouvé à maintes reprises dans l’histoire. Que la décision ait été préparée à l’avance, cela en revanche semble clair. Quand Valls a demandé lundi aux préfets de prendre des arrêtés interdisant les spectacles de Dieudonné, la plus haute juridiction administrative savait qu’elle serait saisie de la question. Il était logique qu’elle s’y prépare. De la même manière qu’il est tout à fait logique que le Conseil d’Etat ait rendu si vite sa décision: il s’agissait d’une procédure d’urgence visant à interdire le spectacle le soir même.

L’affaire a-t-elle des chances d’être portée devant la Cour européenne des droits de l’homme selon vous ?

Oui, probablement. Il n’est pas du tout sûr que la Cour contredise la position du Conseil d’Etat. La CEDH est très attachée à la liberté d’expression mais n’a pas une conception illimitée de la notion. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis où la liberté de parole permet tout. A plusieurs reprises dans l’histoire, la CEDH a rappelé que les propos racistes, homophobes, révisionnistes ne bénéficiaient pas de la protection de la liberté d’expression. Elle a ainsi validé en 2003 la condamnation de Garaudy pour révisionnisme. Plus généralement, la Cour a forgé la notion de «démocratie apte à défendre» ou «démocratie militante», considérant que la liberté d’expression ne permet pas tout…
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Message  ivo Dim 12 Jan - 9:22

Valls-Dieudonné : une fausse victoire
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2014/01/10/valls-dieudonne-une-fausse-victoire
Pour la presse européenne, l'interdiction par le Conseil d'Etat du spectacle de l'humoriste jeudi soir à Nantes est l'issue d'un bras de fer "grotesque", ou du moins maladroit, qui contribue à donner un peu plus de poids à un comique "de la pire espèce".

Tous les quotidiens européens rapportent le résultat du match entre le ministre de l'Intérieur et l'humoriste. "Valls 2, Dieudonné 1", titre le quotidien espagnol El Mundo, qui parle de "victoire décisive" pour Manuel Valls. Pour les fans de Dieudonné, poursuit le journal, cette décision de justice est "contraire à la liberté d’expression et divise la France".

"Pour le gouvernement socialiste, écrit El País, le triomphe de Valls contre ce qu'il nomme 'la mécanique de la haine' a tout d’une victoire à la Pyrrhus. Pour le populaire Dieudonné, cette affaire représente une publicité extraordinaire." Le correspondant du quotidien madrilène explique que la "croisade" de Manuel Valls contre l’inventeur de la "quenelle" est une offensive électoraliste du gouvernement socialiste, qui tente de contenir l’avancée du Front national en vue des municipales de mars prochain et des élections européennes de mai.

Soutenue par le président Hollande, le chef de l’opposition Jean-François Copé, les institutions juives de France et le Parti socialiste, l’interdiction a suscité les critiques de la Ligue des droits de l’homme et de certains intellectuels français, précise El País. "C’est la première fois depuis la guerre d’Algérie qu’une telle affaire se produit. Et pendant ce temps, presque personne [en France] ne parle des impôts, du chômage, de l’Europe et de la crise", conclut le correspondant.

Pour le quotidien de droite ABC, le scandale révèle en partie le mauvais fonctionnement de l’Etat français qui gère mal sa fiscalité et "titube" face aux provocations d’un "comique de la pire espèce". Le journaliste espagnol rappelle les multiples condamnations de Dieudonné pour incitation à la haine raciale et le montant de ses amendes jamais payées à l’administration fiscale.

Bras de fer grotesque

En Allemagne, la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), parle du “bras de fer grotesque entre un ministre de l’Intérieur et un humoriste”. Comme nombre de ses confrères européens, le quotidien de Francfort souligne que “l’interdiction du spectacle à l’initiative d’un gouvernement de gauche fait encore plus de Dieudonné un martyr”. Et d’ajouter : “La bataille contre son programme et ses manigances délirantes ne sera gagnée que lorsqu’il pourra se produire librement et que personne ne se rendra à ses spectacles."

A Rome, La Repubblica – qui a envoyé jeudi soir [le 9 janvier] un journaliste devant les portes du Zénith de Nantes où aurait dû se tenir le spectacle de Dieudonné – souligne le côté rocambolesque de l’affaire et la maladresse de la décision finale : “L’Etat [français] a été contraint à une pirouette improbable, avec des magistrats qui se contredisent d’une ville à l’autre, d’une heure à l’autre. D’abord, un feu vert au spectacle au nom du sacro-saint principe de la liberté d’expression. Puis un brusque arrêt pour interdire le spectacle de l’humoriste antisémite, au moment où son public est en train de faire la queue [à l’entrée du Zénith de Nantes], 5 600 billets ayant été vendus, dont 1 000 le dernier jour de la location.”

Enfin, au Royaume-Uni, les quotidiens – qui avaient beaucoup écrit sur la “quenelle” faite fin décembre par le footballeur Anelka sur une pelouse de Londres – se contentent de rapporter de façon très factuelle l’interdiction du spectacle à Nantes. Ils font la part belle à une autre affaire très française : les révélations par le magazine people Closer d’une liaison supposée entre le président français et l’actrice Julie Gayet. The Daily Telegraph se demande : “La situation de François Hollande pourrait-elle être pire ?"

France: Dieudonné contre-attaque
Dieudonné a annoncé qu'il renonçait à donner son spectacle Le Mur, interdit par la justice française, au profit d'un one-man-show consacré à l'Afrique.
Témoignage d'une manifestante en faveur de Dieudonné:
Je suis scandalisée, je ne suis ni antisémite ni extrémiste, mais la liberté d'expression est totalement bafouée par monsieur Valls qui a une dérive totalitaire scandaleuse
>>>
http://www.rfi.fr/france/20140111-dieudonne-france-justice-valls-main-or-interdiction-antisemitisme-
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Message  ivo Dim 12 Jan - 10:33

Affaire Dieudonné : le Conseil d'Etat réplique aux critiques
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/11/affaire-dieudonne-le-conseil-d-etat-replique-aux-critiques_4346462_823448.html
Après les deux ordonnances confirmant l'interdiction des spectacles de Dieudonné à Nantes et Tours, le vice-président du Conseil d'Etat, Jean-Marc Sauvé, répond aux critiques sur la limitation de la liberté d'expression.

La rapidité de l'intervention du Conseil d'Etat, quelques heures après la décision du tribunal administratif de Nantes, jeudi 9 janvier, a semblé à beaucoup étonnante.

Le Conseil d'Etat s'est prononcé dans ces affaires en appel, dans le cadre d'une procédure d'extrême urgence, le référé-liberté, où il doit statuer en moins de quarante-huit heures lorsqu'est invoquée une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale. Si le juge laisse passer l'événement à l'occasion duquel cette atteinte est alléguée, il ne peut que conclure à un non-lieu, c'est-à-dire renoncer à se prononcer et à exercer son office. Le Conseil d'Etat, comme les tribunaux administratifs, refuse par principe de consentir à cette mutilation. Ainsi le juge des référés doit statuer, dès lors que c'est possible, avant que ne se produise l'événement en question. C'est la raison pour laquelle, jeudi, le juge des référés du Conseil était prêt à statuer sur l'appel émanant de toute partie avant l'heure du début du spectacle.

Si l'appel était venu de Dieudonné M'bala M'bala et non du ministère de l'intérieur, cela aurait également été le cas ?

Evidemment ! Et c'est bien ce qui s'est produit vendredi [le Conseil d’Etat a prononcé une seconde ordonnance, confirmant l’interdiction du spectacle].

Le fait d'interdire un spectacle ne constitue-t-il pas une atteinte inédite à la liberté d'expression ?

Le Conseil d'Etat s'est prononcé en considération de sa jurisprudence, notamment les arrêts « commune de Morsang-sur-Orge » et « Benjamin », qui ont respectivement 18 et 81 ans d'âge. Il a, avec ce spectacle, été confronté à une situation inédite d'articulation entre la liberté d'expression et ses limites nécessaires dans une société démocratique. Vous me permettrez de ne pas en dire davantage, car si M. M'bala M'bala demande au fond l'annulation des interdictions de son spectacle, je suis susceptible de siéger en cas de pourvoi en cassation, après examen collégial par le tribunal puis la cour administrative d'appel.

Qu'entendez-vous par « situation inédite » ?

Le Conseil d'Etat n'a jamais été confronté à des dossiers dont les caractéristiques étaient analogues à celles du spectacle qui a justifié les mesures d'interdiction. En particulier, c'est la première fois que se pose la question de savoir comment prévenir des provocations répétées à la haine et à la discrimination raciale et des propos portant atteinte à la dignité humaine.

Je voudrais d'ailleurs couper court à des insinuations malveillantes : c'est la loi qui dispose que le juge des référés du Conseil d'Etat est le président de la section du contentieux ainsi que les conseillers d'Etat qu'il désigne à cet effet. En outre, ceux qui critiquent aujourd'hui pour des raisons ignominieuses l'ordonnance rendue jeudi se sont bien gardés de critiquer celle qui a enjoint de ne pas faire obstacle à l'université d'été du Front national à Annecy en 2002. Et pourtant ces deux décisions ont le même auteur. On serait avisé d'y réfléchir.

Quelle est la portée jurisprudentielle de ces décisions ?

Elles sont de nature à éclairer les juges des référés des tribunaux administratifs, pour autant que les circonstances soumises à ces juges soient identiques ou très semblables. Elles concernent un spectacle, tel qu'il a été conçu et précédemment interprété, ainsi que des circonstances locales déterminées.

Avez-vous conscience du trouble qu'ont engendré ces décisions du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative traditionnellement attachée à la défense des libertés ?

Le juge n'est pas dans une tour d'ivoire. Mais il exerce son office en droit et en toute impartialité. Dans ces affaires, il s'est situé dans la continuité de sa jurisprudence, qui est protectrice des libertés, mais qui a aussi intégré la dignité humaine comme composante de l'ordre public. Lorsqu'il se prononce, il le fait aussi au regard de la convention européenne des droits de l'homme, dont les articles 10 et 11 assortissent les libertés d'expression et de réunion de restrictions nécessaires et proportionnées.

La « cohésion nationale », visée par la première ordonnance, fait-elle partie de la jurisprudence classique du Conseil ?

Cette notion fait écho aux valeurs et principes essentiels de notre société, sans lesquels le lien social serait rompu.


Que répondez-vous aux critiques qui assurent que le Conseil d'Etat est une institution politique ?

Cela est parfaitement injustifié et ne rend compte en aucune manière de la réalité du travail du Conseil et de l'éthique de ses membres, qui constituent une référence en Europe. On ne peut approuver une décision du juge lorsqu'elle vous est favorable, et la stigmatiser pour de prétendues raisons politiques lorsqu'elle est défavorable.

Par ailleurs, en réponse au Défenseur des droits qui souhaitait voir clarifié le statut des parents accompagnant les sorties scolaires, le Conseil d'Etat a estimé que l'on pouvait restreindre l'expression des convictions religieuses. Cette position ne rompt-elle pas avec sa tradition « libérale » en matière de liberté d'expression ?

Il n'y a pas plus en cette matière que dans l'affaire Dieudonné d'inflexion ou de revirement par rapport aux principes qui gouvernent notre jurisprudence depuis plus d'un siècle. Nous nous sommes efforcés de dissiper toute incertitude : en l'état actuel du droit, il est possible d'interdire la manifestation de convictions religieuses, politiques, syndicales ou philosophiques des parents accompagnateurs des sorties scolaires, même si ces parents ne sont pas des agents du service public. La base de cette interdiction peut résider dans le bon fonctionnement du service ou le respect de l'ordre public. Il en résulte que la circulaire Chatel [ancien ministre de l’éducation] de 2012 ne pose pas sur ce point de problème de droit.

Elle avance pourtant comme principe que les parents sont soumis au principe de neutralité du service public. N'y a-t-il pas là une contradiction avec votre approche ?

Les raisonnements sont un peu différents, mais leurs conclusions convergent. Le Conseil d'Etat défend une conception claire et constante du principe de laïcité qui repose à la fois sur la neutralité religieuse de l'Etat et des services publics, la garantie de la liberté de conscience, de religion et d'exercice du culte et l'égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de religion. Dans les services publics, nous définissons un équilibre qui doit notamment concilier liberté religieuse et neutralité du service.

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Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil d’Etat, le 10 janvier. | Corentin Fohlen/ Divergence pour "Le Monde"

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Message  ivo Dim 12 Jan - 10:52

Ce matin, j’habitais dans la rue du théâtre de Dieudonné. Cet après-midi, je suis SDF au Texas
>>>
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Message  ivo Dim 12 Jan - 11:12

Manifs de droite : « Pas de grands mouvements sans les cathos »
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/12/manifs-droite-grands-mouvements-sans-les-cathos-248753
Non, la rue n’est pas toujours de gauche ! Des défilés des années 20 à la Manif pour tous en 2013, Danielle Tartakowsky raconte comment les droites françaises prennent le pavé.

La Manif pour tous a surpris son monde. Dans l’imaginaire politique français, les braillards qui investissent la rue sont d’abord de gauche. Etudiants souvent, ouvriers encore, progressistes toujours. D’où venaient donc ces cathos, qui, même s’ils se défendaient d’être de droite, n’en incarnaient pas moins une France conservatrice ?

Historienne des mouvements de rue, présidente de l’université Paris VIII, Danielle Tartakowsky a dû faire face aux coups de fils angoissés de journalistes déroutés.

Plutôt portée sur la culture ouvrière, elle s’est donc intéressée au manifestations des droites et sort ce mois-ci un livre qui retrace leur histoire : « Les droites et la rue, Histoire d’une ambivalence » (éd. La Découverte).

En préambule, elle explique :

« Je n’avais pas ignoré ces manifestations mais je les avais insérées dans une histoire de la gauche, d’autant plus que pendant très longtemps, c’étaient des “manifestations miroirs”, des réactions. »

De Déroulède à l’école libre

L’historienne parle « des droites » car il y en a de multiples. Et elles sont parfois difficile à distinguer dans le feu de l’action. Il faut jongler entre les ligues, le boulangisme, les catholiques, les nationalistes, le poujadisme, les gaullistes, les agriculteurs, les partisans de l’école libre.... et donc les « une papa, une maman » de la Manif pour tous.

Danielle Tartakowsky choisit de retracer d’abord le récit des manifestations aujourd’hui classées à droite du spectre politique. Ensuite, elle analyse à chaud les manifestations de l’année 2013. Le livre est ponctué de dates pour le lecteur comprenne que sa réflexion s’est faite au rythme de l’actualité – « on aurait pu me reprocher de ne pas dire un mot des Bonnets rouges ».

Rue89. La manifestation évoque spontanément la culture politique de la gauche. D’où vient l’ambivalence des droites face à la rue ?

Danielle Tartakowsky. Historiquement, la manifestation est, pour les différentes cultures de gauche, constitutive du triomphe de l’histoire. C’est la perspective positiviste d’Auguste Comte, celle du progrès, de la marche vers un avenir nécessairement meilleur. Dans la marche de l’Histoire, chaque défilé est un pas en avant.

Pour les droites, l’Histoire est une histoire advenue. Il y a une volonté de défendre l’ordre établi ou de restituer un ordre ancien, parfois imaginaire. La manifestation se produit parce que l’ordre du monde a été perturbé.

C’est le cas de la Manif pour tous, qui évoquait « l’ordre naturel » des choses. Une fois que cette disposition est rétablie, l’histoire s’arrête et il n’y a donc pas de raison de transmettre la modalité d’action, de la légitimer ou de l’inscrire dans un héritage à revendiquer.

L’amnésie semble atteindre les organisateurs. Une amnésie qui leur interdit de réinscrire leurs mouvements dans une histoire, une tradition. Ce fut le cas de la Manif pour tous, qui, au moins au début, se présentait comme spontanée, sortie de nulle part.

Et pourtant, ce désir d’ordre se traduit par des interventions plus « violentes » que celle des manifestations ouvrières...

Les seuls cas de manifestations-insurrections [lorsque l’Etat est pris pour cible, ndlr] sont le fait de forces classées à droite.

Il y a le cas du boulangisme, qui est ambigu puisqu’il mêle d’anciens communards, des blanquistes ! ...

Mais il y a surtout le 6 février 1934, avec les heurts entre les ligues et la police place de la Concorde. Et le 13 mai 1958 – le putsch d’Alger qui se solda par l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle.

Même si la droite a entretenu l’imaginaire des « barbares aux portes de nos villes », ses forces ont très régulièrement recouru à la rue et en ont fait un usage beaucoup plus problématique au regard des institutions que les forces de gauche, qui s’inscrivent dans une logique de manifestations-pétitions (lire ci-contre).

D’où une certaine difficulté de ces différents composantes de la droite à appréhender leur rapport à la rue, à cette histoire.

De quelles « droites » parlez-vous ?

Je distingue trois grandes familles :

le courant catholique (des manifestations contre le Cartel des gauches à la Manif pour tous en passant par l’école libre en 1984)
une extrême droite maurrassienne (l’Action française, qui s’illustre notamment lors du 6 février 1934 et a entretenu une tradition d’agitation de rue)
des manifestations à caractère socio-professionnel (la Ligue des contribuables, le Parti agraire des années 30).

On voit parfois ces « courants » manifester coude à coude...

Oui, mais sous des modalités différentes. Jusqu’à la condamnation par le Pape Pie X en 1926 de l’Action française, il pouvait arriver que des catholiques se servent des camelots et des Jeunesses patriotes, de Pierre Taittinger, comme d’un service d’ordre pour protéger leurs processions interdites.

En 1984, le Front national se mêle aux manifestants, même s’il est contenu par les organisateurs. Lors de la Manif pour tous, il y a une mise à l’écart des groupuscules les plus radicaux. Cette juxtaposition n’excluant pas certaines circulations.

Vous évoquez les ligues, le poujadisme et le gaullisme, mais vous revenez aussi sur une histoire peut-être moins connue et pourtant centrale, celle de l’expression des catholiques dans la rue...

Dans la longue durée, la présence dans l’espace public a d’abord été le fait des catholiques.

Les processions ne peuvent se concevoir hors de la rue. Comme l’écrit l’historien Yvon Tranvouez, « la croix dans la rue est la proclamation solennelle des droits de Dieu et donc de l’Eglise sur toutes les activités humaines ».

Les choses prennent un tour plus politique dans les années 1880. Quand les républicains laïcisent des secteurs de la vie publique, ils s’attaquent au droit coutumier de la procession.

A partir de là, la procession relève de la protestation. Elle peut revêtir un sens politique. Il y a donc un rapport spécifique des catholiques à l’espace public, une matrice ancienne.

D’où leur importance dans le paysage historique des manifestations ?

Ce qui m’a frappé, c’est que les trois plus grands mouvements de protestation des droites ont été insufflés par les catholiques. Bien sûr, c’est la Manif pour tous en 2013. Mais c’est aussi 1984 et 1924-1925.

En 1984, les manifestants défendent l’école libre. Les négociations avec le ministre de l’Education nationale n’aboutissent pas. Après des rassemblements en régions, l’Union nationale des associations de parents d’élèves de l’école libre (Unapel) et le Comité national de l’enseignement catholique (Cnec) appellent à manifester à Paris. Peut-être plus d’un million de personnes rallient la Bastille le 24 juin.

On a un peu oublié les mouvements de 1924-1925. Le Cartel des gauches est au pouvoir. Un puissant mouvement se lève après l’annonce de l’extension à l’Alsace-Lorraine de la loi de séparation et de la suppression de l’ambassade de France au Vatican. Jusqu’à la fin du Cartel, les catholiques organisent plus de 30% des manifestations politiques.

Parmi les nouvelles organisations qui se créent, la Fédération nationale catholique (FNC) érige le « cortège » en « moyen efficace de témoigner de sa force ». La presse fait état de foules importantes dans les villes touchées par les manifestations. Fait rarissime, des journaux, comme L’Illustration, publient des images très spectaculaires des défilés.

Ce sont, de loin, les plus grosses manifestations de leurs périodes. La gauche est plus souvent dans la rue que la droite, mais elle y est avec moins d’ampleur et souvent moins d’effets.

Qu’est ce qui fait la force de frappe des catholiques ?

Ils mobilisent des réseaux dont les autres organisations de droite ne disposent pas. Ce sont évidement les paroisses en 1924-1925.

Les fidèles sont invités à s’inscrire sur des listes dans les églises, et sont acheminés ensuite par automobiles ou trains spéciaux. La structure des défilés reflète cette organisation, puisque l’on voit des hommes catholiques marcher derrière leurs prêtres.

En 1984, ce sont les organisations de parents d’élèves qui charpentent les rassemblements. La préparation est assurée par des groupes locaux, d’environ 300 personnes qui gèrent 10 000 participants.

Lors des manifestations contre la loi Taubira, Le Monde a publié des reportages très parlant sur la mise en route dans les paroisses.

Qu’est-ce qui change dans les défilés de 2013 par rapport à ceux de 1984 ou 1924 ?

En 1924-1925 et 1984, les catholiques parlent aux catholiques. Ils réagissent à des sujets qui les concernent directement, presque de manière interne. Il y a eu un glissement avec la Manif pour tous, un glissement qui avait déjà commencé avec l’IVG, avec les questions de corps, de genre... On parle là de sujets de société.

C’est pour cela que les catholiques peuvent espérer brasser au-delà des forces concernées. En France, les problèmes de société recomposent souvent les clivages politiques classiques.

On a entendu Jean-François Copé parler du « pays réel ». Depuis Maurras, est-ce là une manière pour la droite de légitimer des manifestations contre la gauche au pouvoir ?

Indéniablement, il y a un vrai fond maurrassien qui a ressurgi lors de la Manif pour tous. Mais en 1984, on met déjà en scène le « pays réel ». Les organisateurs font porter des drapeaux et foulards régionaux (rouges pour les Savoyards, jaunes pour les Vendéens...) aux manifestants.


En 2013, la figure du « pays réel » a été mobilisée, mais il n’y avait plus besoin de la construire comme en 1984. Cette fois-ci, la cellule de base était vraiment la famille. Avec la logique : un papa, une maman, une poussette.

Reste que pour la droite parlementaire, il y a fondamentalement une illégitimité de la rue. C’est en tout cas l’argumentaire qu’elle a toujours utilisé contre la gauche : « La rue ne gouverne pas », comme disait Raffarin.

Et là, il était absolument fascinant de voir le renversement des discours : une partie de l’UMP a manifesté, et on a entendu François Hollande dire que la légitimité n’appartient qu’au Parlement.


Cette image des poussettes devant les CRS. Est-ce quelque chose dont on trouve des exemples auparavant ?

L’enfant dans la manif, ça commence vraiment avec le Front populaire. Mais dans la Manif pour tous, cela avait un autre sens, celui de la filiation, de la transmission.

Avec les poussettes, on était dans quelque chose d’extrêmement construit, qui touchait à l’imaginaire (même s’il est sans douté un peu osé d’évoquer « Le Cuirassé Potemkine », d’Eisenstein). Il y avait l’idée que l’on touchait à la nature humaine, à l’essentiel, et la dimension du martyr était présente chez une fraction des manifestants. Non sans poser des problèmes de maintien de l’ordre inédits.

Quel est le rapport des droites manifestantes à la capitale ?

Longtemps, la gauche et les droites n’ont pas entretenu les mêmes rapports avec Paris. Les manifestations catholiques de 1924-1925 ont lieu dans la France entière, sauf à Paris. A l’évidence, c’est une décision qui est prise : on ne cherche pas la confrontation frontale.

Pour d’autres raisons, le général de Gaulle, qui n’appelait jamais directement à manifester mais savait se servir de la rue, évite de mobiliser à Paris pendant sa « traversée du désert ».

En revanche, dans les manifestations socioprofessionnelles des années 30 ou dans le poujadisme, il y a toujours l’idée d’une « montée à Paris ». On est bien dans l’idée de la province contre Paris, thème ancien à droite. Paris étant la bureaucratie, la fiscalité, la frivolité...

Cela change avec les manifestations de 1984 et de 2013, qui ont donné lieu à de grands rassemblements à Paris, à un moment où la « centralité » n’est plus aussi constitutive des manifestations de gauche (qui sont plutôt dans une logique de décentralisation depuis 1995). Les manifestations de droite se sont coulées dans le modèle des manifestations de gauche. Le rapport à la capitale s’est transformé.

Il y aussi l’image classique de la gauche qui défile dans le triangle « République, Bastille, Nation » et de la droite qui préfère les environs de l’Arc de Triomphe, de la Concorde, du Champ-de-Mars.

Les choses sont plus compliquées. Par exemple, en 1984, les organisateurs demandent à se déployer de la Concorde à l’Etoile (pour faire écho au 30 mai 1968). Ils doivent finalement se contenter de la Bastille. Finalement, le renversement du symbole les arrange : Bastille est le lieu où s’est rassemblé le « peuple de gauche » le soir de la victoire de François Mitterrand.

Que vous inspire le mouvement des Veilleurs ?

Depuis les années 80, il y a des phénomènes de mutation des formes, avec ce que certains ont appelé les manifestations « post-modernes ». Le mouvement des veilleurs tient de cette diversification. Les veillées font bien sûr partie intégrante des Journées mondiales de la jeunesse ou du scoutisme. C’est aussi quelque chose qui s’est développé dans des manifestations à dimension internationale, sur le parvis de Notre-Dame.

Pouvez-vous dire un mot du 6 février 1934, qui vient immédiatement à l’esprit lorsque l’on pense au rapport des droites et de la rue ?

Le 6 février 1934 est une date compliquée pour la droite. Il y a eu une victoire, dans la mesure où un président du conseil régulièrement investi doit démissionner et laisser la place à la droite classique. La droite battue par les urnes revient au pouvoir, mais les « révolutionnaires de droite » ne sont pas des soutiens de Gaston Doumergue, de cette droite parlementaire. Et puis il y a l’effet pervers du 12 février, lorsque les gauches se mobilisent contre les ligues, première étape vers le Front populaire. Les droites perdent la rue pour trente ans.

La place de la Concorde était alors « le vestibule du Palais Bourbon ». En 2013, on voit des petits groupes radicaux (Bloc identitaire, GUD, Action française étudiante...) se heurter aux CRS sous les colonnes du Palais Bourbon. Cette proximité de la manifestation avec l’Assemblée est-elle exceptionnelle ?

Après février 1934, et jusqu’en 1968, il y a un phénomène d’autocensure, les manifestants ne cherchent plus à manifester en direction du Palais Bourbon. Tout cela évolue dans les années 1970. Giscard libéralise les usages de l’espace public dans sa volonté de moderniser la vie politique française. Il y a une tolérance plus forte des manifestations aux abords de Matignon, de l’Élysée, du Palais Bourbon. Il n’est donc pas étonnant de voir ces images de manifestants à quelques mètres de l’Assemblée nationale.

Au cœur du tumulte, les médias ont fait le parallèle avec les années 1930. Cela vous semblait-il pertinent ?

Non. Il y a eu une espèce de « court-circuitage », en pleine Manif pour tous. La presse a mêlé l’affaire Cahuzac [en évoquant l’affaire Stavisky, NDLA], la crise économique et les manifestations. Mais tout cela n’avait strictement rien à voir avec les années 30.

droites extremes - Page 13 Jeunessesnationalistes
Les jeunesses nationalistes le 13 janvier à Paris (Remi Noyon/Rue89)

François Hollande s’est fait siffler le 11 novembre. Etait-ce la première fois qu’un président était ainsi pris à partie lors d’une cérémonie commémorative ?

Qu’un président soit hué sur son passage, ce n’est pas nouveau. Mais on n’avait jamais touché au 11 Novembre. Quand de Gaulle fait des voyages officiels, il se fait siffler, mais ce sont des voyages officiels... Quant aux perturbations du 14 Juillet par des étudiants nationalistes ou l’agression à coups de canne d’Emile Loubet, cela relève d’une autre époque, d’une autre ambiance.

Quelles sont les limites des manifestations d’inspiration catholique ?

A gauche, il n’y a de très grands mouvements sociaux que si les syndicats les soutiennent, à droite que si les catholiques s’y mettent. Dans certaines circonstances, les syndicats sont moteurs de la politique (le Front populaire, par exemple) alors que catholiques n’agrègent pas d’autre mouvements autour d’eux. Il n’y a pas de « convergence » pour employer un mot venu de la gauche.

Il n’y a pas non plus d’articulation entre le mouvement de masse et la scène parlementaire. A gauche, on cherche cette articulation. A droite, cela ne se fait jamais vraiment. Ainsi, même si la droite parlementaire s’est impliquée dans la Manif pour tous, elle l’a fait de manière limitée, à la fois du fait de ses contradictions internes et des réticences des manifestants.

===
QUATRE TYPES DE MANIFESTATIONS
La manifestation-procession : Il s’agit de construire une image du groupe à l’aide de symboles. Cela concerne la droite comme la gauche.
La manifestation-pétition : On interpelle les pouvoirs publics avec des pétitions, des pancartes... On en trouve à droite mais ce type de défilé est plus caractéristique de la gauche.
La manifestation-insurrection : Il s’agit de prendre l’Etat pour cible.
La levée en masse : Un gouvernement y recourt quand la force des symboles ne suffit plus à protéger ses actions. Exemple : le 30 mai 1958, les soutiens du président de Gaulle défile à Paris.
25 RÉACTIONS
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulangisme

rendons aux cathos ce qui leur appartient.
le bucher pour tous.
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Message  ivo Lun 13 Jan - 10:11

Zemmour, petit télégraphiste du FN, version Jean-Marie Le Pen
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/12/zemmour-petit-telegraphiste-fn-version-jean-marie-pen-248967
Il faut l’avoir vu pour le croire. C’était l’autre soir, sur iTélé. Commentant « l’affaire Dieudonné », Eric Zemmour s’inquiétait-il avec vigueur de l’écho que prend en France les saillies antisémites et les thèses négationnistes ?

Non, le chroniqueur polémiste a doctement considéré que toute cette affaire relevait de « la haine de la France ». Et que celle-ci provient surtout de « la France black, blanc, beur » dont on nous « bassine », estime-t-il, depuis trente ans.

Et de charger la « petite main jaune » de SOS Racisme, qu’il trouve insupportable. Et d’insister sur toutes les dérives de l’après Mai 68. Et de dénoncer le danger communautariste provenant surtout, assène-t-il, de « la France de la diversité ». Et d’enfoncer son clou, avec une élégance typiquement d’extrême droite : Dieudonné ? C’est « l’enfant d’Harlem Désir et de Christiane Taubira » !

C’est éclairant et inquiétant. Zemmour a ainsi été, l’autre soir, en quelques phrases très travaillées, un porte-parole (au sens étymologique). Pas plus que Dieudonné n’est un « humoriste » en spectacle (c’est un politique qui tient meeting sur la haine), Zemmour n’est un chroniqueur éclairé. Il est devenu un propagandiste « racialiste », sorte de petit télégraphiste, du Front national version Jean-Marie !

Marine Le Pen fait tout son possible, avec un certain succès marketing, pour lisser la parole frontiste et tenter d’enjoliver la vitrine FN.

Elle entend gommer tout positionnement verbal laissant directement entendre que Noirs, Arabes ou juifs sont les maux de la France – même si c’est ce que pensent tout bas les bataillons qui travaillent pour elle. Zemmour, lui, n’a pas de tel complexe !

Obsédé par les origines et la couleur de peau

Zemmour cogne, obsédé par les origines ou la couleur de peau (celle d’Harlem Désir ou de Christiane Taubira). Il en fait la clé d’explication obsessionnelle de la « haine de la France ». C’est devenu, consciemment ou inconsciemment, son fonds de commerce, avec la complicité de quelques médias plus ou moins abusés.

Voilà un effarant et bien triste retour en arrière du débat public, dans une posture de type ultra-réactionnaire. Une réaction primaire à la France telle qu’elle est, naturellement plus « diverse » qu’il y a quarante ans (quoique : Zemmour, que fais-tu de l’héritage colonial !). Ce qui rend malade Zemmour, comme Le Pen père et Cie.

Sa lecture de l’affaire Dieudonné est non seulement totalement erronée mais elle effraie tant elle est un symbole de la dérive actuelle du débat public.


Dieudonné, enfant de Taubira ? Il oublie de dire que la garde des Sceaux est, sur ce sujet, sur la même ligne d’intransigeance absolue que Manuel Valls.

Zemmour n’ignore pas le climat qui a amené sur le devant de la scène les injures racistes visant la ministre, quelques semaines avant que la « quenelle » de Dieudonné fasse l’objet de toutes les attentions. Zemmour s’en tient à son petit argumentaire, blâmant la « France black, blanc, beur » qu’il honnit.

En creux, l’apologie d’une France blanche

Dans une vue très courte, mais facile car elle lui permet de « cliver » son propos, le Zemmour fait aussi porter toute la responsabilité du « tintouin » Dieudonné au ministre de l’Intérieur et à la gauche.

Pourtant, à l’évidence, droite, gauche et centre se sont à juste titre inquiétés des risques de propagation des thèses antisémites et négationnistes de Dieudonné. Ces idées peuvent vite aller d’un stade anglais aux salles de spectacle françaises. Dans ces théâtres, on trouve un public, qui n’est pas marginal, prêt à rire du pire cauchemar qu’a connu l’Europe il y a un peu plus de soixante-dix ans.

A l’heure où les derniers survivants de la Shoah sont, par définition, moins nombreux à pouvoir témoigner, faut-il accepter qu’on s’esclaffe, sur le dos des victimes, autour de ce que Dieudonné a appelé « une pornographie mémorielle » ?

Pas un mot, étrangement, de Zemmour sur ce sujet, alors que l’occasion lui était largement donnée sur la chaîne d’information en continu.

Il a préféré relever qu’il était contre la loi Gayssot (qui établit l’interdiction de diffuser les thèses qui nient l’existence des chambres à gaz et de la Shoah), étrange point commun avec les amis de Dieudonné. Zemmour préfère s’en tenir à son obsession : la France métissée.

Mais que veut dire sa dénonciation télévisée de la « France black, blanc, beur » ? On peut aisément en déduire, qu’il s’agit de prôner une France « bleu, blanc, rouge »... « BBR » comme disait le bon vieux Jean-Marie. C’était le « bon temps », quand le FN mettait les pieds dans le plat bien gras du racisme de la France d’en bas !

Contre « Black, Blanc, Beur », « BBR » veut dire « blanc », dans le petit jargon ignoble des militants FN. Sous le manteau, un peu comme Dieudonné à la « Main d’or », ces derniers diffusaient des petites annonces d’embauche portant la mention « BBR » afin de recruter blanc tout en espérant échapper à la sanction des tribunaux (pour discrimination à l’embauche).

On comprend pourquoi Zemmour est, en matière juridique, contre une belle « exception française », qui a permis à la République d’établir un arsenal juridique contre les actes et propos racistes, antisémites et négationnistes. Zemmour le « libéral » préférerait sans doute s’exiler aux Etats-Unis (ou, comme Dieudonné, en Iran) pour échapper aux lois françaises ?

On comprend en tout cas pourquoi Zemmour voulait, il y a quelques années devant un petit cénacle de députés ultra-libéraux (minoritaires à l’UMP), que l’Etat supprime la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde, dont les services ont depuis été intégrés au Défenseur des droits).

Et pourquoi il réclamait que cessent les subventions aux « ligues de vertus », comme il les appelle avec mépris (encore un emprunt de langage venu du FN) que sont SOS Racisme ou la Licra.

Les télés complices d’idées « racialistes »

Il faudrait quand même que certains grands médias, audiovisuels notamment – comme iTélé, du groupe Canal Plus, ou RTL – finissent par comprendre les dangers des postures « racialistes », dont Zemmour s’est fait, marketing de l’exclusion faisant, le représentant tristement emblématique.

Non pas que la question des origines des personnes soit taboue. Les sorties de Zemmour sur ce thème, notamment en ce qui concerne les chiffres de la délinquance, relèvent d’ailleurs du même amalgame sur les origines. Ce dernier est non seulement infondé quant à l’extrapolation des faits qu’il a osé faire sur certaines antennes, mais proprement insupportables.

Ces propos sont inacceptables à la fois pour les « catégories d’origine » qu’il a tendu à incriminer globalement, mais aussi pour tous ceux – très nombreux – qui ont une certaine idée de la République. Une République qui, précisément, offre à tous les citoyens l’opportunité de sortir de toute catégorie (ethnique, religieuse ou autres) dans laquelle on pourrait être tenté de les enfermer ou de les ramener sans cesse.

Les temps de crise font sauter des digues

Alors que le « politiquement correct » risque, de fait, de devenir en France le « politiquement xénophobe », il faudrait que certains médias prennent garde à ces dérive, qui débouchent sur des postures ou des grilles de lecture racialistes.

Le débat et la vie publique, la vie politique et la société toute entière glissent alors vers des thèses qu’on pouvait croire révolues depuis très longtemps. Les temps de crise font sauter les digues que la dignité humaine devrait exiger en toute période.

Les souffrances sociales, les dérèglements politiques (notamment « les affaires »), les difficultés économiques, ont conduit et peuvent encore conduire aux pires effondrements moraux et aux violences contre des boucs émissaires.

Alors que la France redécouvre avec effroi que, sous couvert d’humour, on s’en prend à guichets fermés aux juifs et à la Shoah, Zemmour ose de son côté un piteux spectacle sur la « France black, blanc, beur ». On ne rit pas. Il faut condamner.
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Le FN pas gaulliste, en fait : Marine Le Pen écrit aux pieds noirs et harkis
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/12/fn-nest-gaulliste-fait-lettre-marine-pen-a-amis-pieds-noirs-harkis-248959
C’est une lettre qui n’a pas été envoyée aux journalistes, mais qui nous est parvenue via le journaliste Manuel Gomez, chantre de l’Algérie française et de l’anti-gaullisme, qui écrit dans Riposte laïque et tient un blog. Ce courrier lui a été envoyé par e-mail par Louis Alliot, vice-président du Front national – nous avons contacté Louis Alliot dés samedi soir et nous attendons sa réponse.

Il fait référence à un épisode « douloureux » dans la vie interne du parti : l’allégeance au général de Gaulle, exprimée publiquement par Florian Philippot, également vice-président du FN.

Ce dernier a repris la croix de Lorraine dans son logo pour la campagne municipale qu’il mène à Forbach (Moselle). Surtout, le 11 décembre, il a affirmé que le FN était un parti gaulliste.

« Un grand nombre prêt à ne plus voter FN »

Une lettre, dont nous avons eu communication, avait été envoyée alors à Jean-Marie Le Pen par Manuel Gomez, qui entendait s’exprimer au nom des Français d’Algérie.

« Vous êtes le fondateur du Front national. Vous avez affronté durant plusieurs années De Gaulle. Vous vous êtes battu les armes à la main pour conserver l’Algérie à la France. Vous êtes aujourd’hui à la retraite, mais votre voix est encore forte, et j’espère l’entendre encore si cela s’avère nécessaire.

Les Français d’Algérie sont très troublés par le comportement du vice-président du Front national Florian Philippot et son attachement à De Gaulle. Un grand nombre d’entre eux sont prêts à ne plus voter pour le Front national, et ils me le font savoir. »

Le même Florian Philippot s’était rendu sur la tombe du général de Gaulle en novembre à Colombey-les-Deux-Eglises, et la présidente du FN l’avait alors soutenu : « Florian Philippot a le droit de faire ce qu’il fait. Je sais bien que la France ressemble de plus en plus à l’URSS, mais enfin, en l’occurrence, chacun est libre de faire ce qu’il veut », rapportait Le Point.

Face aux accusations de récupération lancées par l’UMP, elle se montrait (presque) gaulliste, ou gaullienne :

« L’UMP ferait bien de s’interroger sur la trahison qui est la sienne de l’idée que le général de Gaulle se faisait de la France. Comment des gens peuvent se dire héritiers du général de Gaulle en bradant au quotidien la souveraineté de la France ? »

« Je ne pense pas que le FN soit un parti gaulliste au sens... »

N’ayant pas reçu de réponse à sa missive, Manuel Gomez avait décidé de la rendre publique. Le Pen fille se livre donc finalement à un triple salto arrière avec double axel, en écrivant cette « Lettre à mes amis pieds-noirs et harkis » :

« Un certain nombre de milieux rapatriés/harkis s’agitent, y compris en interpellant les cadres de notre mouvement, autour de la déclaration de Florian Philippot au sujet du Général de Gaulle et du FN parti gaulliste.

Pour répondre aux interrogations de certains, je ne pense pas que le FN soit un parti gaulliste au sens d’une adhésion totale à la politique menée par le général de Gaulle durant sa présidence de 1958 à 1969, date de son échec au référendum.

Même si l’un des quarante membres du Bureau Politique du FN, l’un des huit membres du Bureau exécutif et l’un des vice-présidents l’affirme selon ses affinités et son histoire personnelle, cela n’engage pas pour autant l’ensemble du mouvement.

C’est d’ailleurs ce que j’ai rappelé dans une émission télévisée, pourtant jamais reprises par les mêmes qui aujourd’hui s’interrogent, en rappelant que le FN n’était pas gaulliste même s’il ne s’interdisait pas de faire référence à certaines idées gaulliennes comme l’Etat stratège, le référendum ou la défense de l’indépendance nationale ou de la souveraineté. En ce sens, nous sommes et restons le seul mouvement d’envergure à défendre cette ligne politique.

Pourquoi ne pas en effet avoir diffusé mes propos alors que j’ai clairement dit que je n’irais pas sur la tombe du général de Gaulle par respect pour l’abandon criminel des pieds-noirs et harkis qui ont tant soufferts de sa politique algérienne ?

Nous cherchons à rassembler, pas à diviser !

Qu’il y ait des gaullistes qui se retrouvent dans notre combat actuel est plutôt un excellent signe de rassemblement et de réconciliation nationale dans une période troublée par la crise et les dérives du système UMPS.

Ces soutiens donnent raison à la justesse de nos positions et de nos prédictions. C’est une belle reconnaissance venant d’anciens adversaires que l’histoire a séparé mais qui doivent aujourd’hui se retrouver pour sauver la France et préserver la démocratie.

Nous sommes pour le rassemblement des patriotes et chacun est libre d’honorer sa mémoire propre.

A titre personnel, je n’oublie rien, j’ai un grand respect pour votre histoire tragique, mais je me dois de rassembler le peuple de France.

Vous pouvez évidemment diffuser mon courrier,

Je vous embrasse bien fort et compte sur votre soutien,

Marine Le Pen »
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Message  niouze Lun 13 Jan - 14:22


Villages verts pour blancs « pure souche » : quand l’extrême droite se la joue retour à la terre


http://www.bastamag.net/Villages-verts-pour-blancs-pure
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Message  ivo Mar 14 Jan - 9:27

Le paradoxe de l'affaire Dieudonné
http://www.marianne.net/Le-paradoxe-de-l-affaire-Dieudonne_a235127.html
Quand la liberté de parole se voit niée au nom des droits de l'homme.

Je n’aime guère Dieudonné, dont j’ai toujours trouvé l’humour douteux, sinon de mauvais goût, même du temps où il sévissait encore, sur les scènes et télévisions françaises, avec son compère Elie Sémoun. Ses plus récents propos antisémites, souvent nauséabonds, n’ont fait que conforter, en mon for intérieur, ce sentiment. Mais cela ne concerne, subjectivement, que moi et, comme tel, n’intéresse, fondamentalement, personne. C’est donc sur une dimension plus objective que je désirerais concentrer ma réflexion au regard de l’interdiction de spectacle dont vient de se voir frappé en France, par cette juridiction suprême qu’est le Conseil d’Etat, Dieudonné.

Car, quelle que soit mon aversion pour lui, une chose ne cesse d’interpeler, non sans un réel malaise, ma conscience d’intellectuel engagé et, plus généralement, attaché aux inaliénables valeurs de la démocratie. Cette interrogation, que je me pose avec d’autant plus d’aisance que je n’ai jamais fait mystère de mes origines juives, la voici : un Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls en l’occurrence, peut-il interdire sans enfreindre les règles de cette démocratie précisément, la liberté d’expression, de parole ou de pensée ? Et ce, quand bien même elle heurterait le sens moral, une quelconque conviction religieuse ou communauté civile ?

Davantage : un Etat tel que la France, historique patrie des droits de l’homme, peut-il se substituer ainsi à la Justice, sans contrevenir à la Constitution elle-même, puisque le tribunal administratif de Nantes, ville où devait avoir lieu le premier de ces spectacles controversés, avait donné, en la circonstance, son aval ? Si oui, le paradoxe s’avère, on en conviendra, énorme : voilà que la France se met maintenant à porter atteinte, au nom des droits de l’homme, à la liberté d’expression !

Car la menace d’un danger au maintien de l’ordre public, motif au départ invoqué pour procéder à pareille interdiction, ne saurait être ici, très honnêtement, recevable : le spectacle de Dieudonné était censé se dérouler en une enceinte limitée et fermée, sous haute protection policière et quadrillée par quelques militaires.

Quant au fait de lier le respect de la dignité humaine (précepte certes éminemment louable en soi) à celui de l’ordre public, c’est effectuer là un amalgame conceptuel pouvant conduire à une tout aussi inacceptable dérive totalitaire sur le plan politico-idéologique. Car, à ce compte là, c’est tout un pan de la culture française, malheureusement pour elle, qu’il faudrait alors logiquement, suivant le même raisonnement, occulter, sinon prohiber de manière tout aussi drastique.

Exemples, et non des moindres, puisqu’ils appartiennent au panthéon de la littérature nationale : faudra-t-il donc bannir également de toute publication, pour leurs ignobles propos antisémites, un Louis-Ferdinand Céline, pourtant encensé par l’intelligentsia, y compris de la gauche libertaire ou radicale et non seulement germanopratine, ou un Drieu La Rochelle, qui préféra se suicider plutôt que d’avoir à subir, après l’effroyable épuration qui porta jusqu’au peloton d’exécution certains des pires collabos, l’odieuse et lâche vindicte de ses pairs (à la notable exception du grand Albert Camus) ?

Certes l’actuel et très zélé Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui interdit aussi facilement Dieudonné qu’il expulse arbitrairement les Roms, a-t-il prétexté également, pour justifier sa décision, le caractère haineux des propos infâmes, en effet, de Dieudonné, ce pseudo-humoriste dont on ne sait si c’est la vulgarité ou l’ignorance qu’il faut le plus blâmer et même, avouons-le très franchement, condamner. Mais voilà, là aussi, que le piège pourrait bien se refermer, si l’on n’y prend garde, sur celui-là même qui pensait l’avoir tendu : cette incendiaire haine que Valls prétend ainsi éteindre risque, au contraire, de s’attiser, tel le plus périlleux des boomerangs, aux confins de ces banlieues, qu’elles soient à Paris ou Marseille, Lille ou Lyon, réputées « sensibles » ou « difficiles », pour ne pas dire incontrôlables.

Mais, surtout : Manuel Valls, que cautionne bien évidemment là le Président de la République en personne, François Hollande, s’est-il rendu compte qu’en plaçant ainsi la censure de l’Etat (car il s’agit bien, en cet emblématique cas, de censure) au-dessus des règles de la Justice, il rendait alors caduc l’enseignement de Montesquieu lui-même lorsqu’il préconisait, afin de mieux préserver la démocratie précisément, une stricte séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), ainsi qu’il le donne à voir dans son indépassable Esprit des Lois ?

Que les choses soient donc bien claires : ce n’est pas Dieudonné, ni l’homme ni son humour, que je défends ici, bien au contraire puisque j’en dénonce ici les insupportables dérives racistes, mais bien un principe philosophico-éthique : celui de la liberté d’expression, de parole et de pensée.

Conclusion ? Je m’en remettrai donc, en guise de morale à cette sordide fable entre Dieudonné et Valls, à cette sentence (apocryphe mais exemplaire) attribuée à Voltaire, Lumière d’entre les Lumières : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ! ». Car il n’est pas de démocratie qui vaille, ni ne tienne, sans cette magistrale et décisive preuve de tolérance, principe que les authentiques humanistes souhaiteraient universel.

A propos (autre inénarrable, s’il n’était tragique, paradoxe) : les Français savent-ils que leur prix littéraire le plus prestigieux, ce Prix Goncourt dont ils s’enorgueillissent tant, est la création, en la personne d’Edmond de Goncourt, de l’un des plus abjects homophobes, misogynes et antisémites (tiens, quand l’on parle du loup !), ami intime d’Edouard Drumont (auteur de l’abominable France Juive), que la culture française ait, hélas, connu ?

S’ils en doutaient, je leur conseille vivement de lire avec attention, au lieu de se laisser berner par la bien-pensance ambiante, son tristement célèbre Journal. Dieudonné, « victimisé », pour son plus grand bonheur populaire et succès médiatique, à outrance, est, à côté, un enfant de chœur. Peut-être viendrait-il alors à Valls et Cie, chantres de la police des mœurs, l’irrésistible mais misérable envie de remettre aussi en cause, dans leur nouvelle et obsessionnelle manie d’interdire (voir, tout récemment, la répression touchant la prostitution), certains déjeuners chez Drouant, compagnie parisienne ne craignant pas de glorifier encore, fût-ce a posteriori, les prétendus mérites d’un personnage aussi infréquentable, pour qui en a lu certaines pages particulièrement immondes, que ledit Goncourt !
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Message  ivo Mar 14 Jan - 11:41

décidément le serpent n'a pas fini de se mordre la queue ...

Elle brûle sa carte électorale devant le théâtre de Dieudonné
Je fais ça parce que le gouvernement d’aujourd’hui est une dictature et que, quand on vote pour des dictateurs, il n’y a rien à faire d’autre que ça.
>>>
http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/01/14/brule-carte-electorale-devant-theatre-dieudonne-249006

et aussi >>>
https://pavillonnoir.forumactif.org/t1006p75-medias-quels-medias#34696
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Message  ivo Mar 14 Jan - 12:02

et à force de se mordre la queue, la spirale infernale.
nous savons où elle mene.

Quand Dieudonné accuse le président de la Licra d'antisémitisme
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/14/quand-dieudonne-accuse-le-president-de-la-licra-d-antisemitisme_972493?xtor=rss-450
Le tribunal correctionnel de Paris examine ce mardi une citation directe nauséabonde du polémiste, associé pour l'occasion à plusieurs meurtriers, à l'encontre d'Alain Jakubowicz.

Un «délire», une «bouillie». Alain Jakubowicz, le président de Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ne se présentera pas mardi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Cité à comparaître par Dieudonné M’bala M’bala, Robert Faurisson et plusieurs criminels multicondamnés, dont Youssouf Fofana, il est attaqué pour des délits de «diffamation publique» et «injure publique». Refusant de «prêter le flanc» aux saillies antisémites de «l’humoriste» et ses amis, Alain Jakubowicz se contentera de se faire représenter par ses avocats.

Dans cette citation directe datée du 6 décembre 2013, que Libération a pu consulter, Dieudonné et consorts citent des extraits d’une lettre envoyée par Jakubowicz à Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, après que deux militaires s’étaient fait photographier effectuant une «quenelle» devant une synagogue. Dans cette missive du 9 septembre 2013, le président de la Licra compare la «quenelle» - geste «antisystème» selon Dieudonné - à un «salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah».

Des propos qui «portent atteinte à l’honneur et à la considération tant de Monsieur M’bala M’bala que de toute personne qui effectue ce geste de "la quenelle"», peut-on lire dans la citation directe. Le texte, bourré de fautes d’orthographe, commence par un laïus sémantique plutôt obscur. Ainsi, la quenelle, en tant que «salut nazi inversé», ne serait pas une «sodomisation des victimes de la Shoah», mais bel et bien une «sodomisation des SS qui sont responsables de la Shoah», affirment les demandeurs.

LA LICRA «ORCHESTRE L’ANTISÉMITISME»

Le ton devient ensuite nauséabond. Ainsi, «la sodomie ne pouvant être réalisée que sur des restes calcinés de corps humains sortis des fours crématoires nazis, et pire encore après qu’ils aient été transformés en savon, le caractère injurieux des propos de monsieur Jakubowicz atteint l’entièreté totale». Cela serait même une «injure à caractère antisémite», qui porterait préjudice aux demandeurs de confession juive, tels que dans l’esprit des parties civiles, par exemple, «Youssouf Fofana». Un homme qui, on le rappelle, a été condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre du jeune juif Ilan Halimi en 2006.

Les demandeurs, concluant que la Licra «orchestre l’antisémitisme», demandent au tribunal d'«ordonner» sa «dissolution». Ils réclament également 10 000 euros de dommages et intérêts pour Dieudonné, «l’euro symbolique» pour Robert Faurisson et «la somme de mille euros pour chacune des parties civiles». Le passé de celles-ci est d’ailleurs révélateur des amitiés controversées de Dieudonné.

«SYMPTOMATIQUE DES DÉLIRES DE DIEUDONNÉ»

On y trouve ainsi Youssouf Fofana, «sans profession», et sept autres détenus de la maison centrale de Poissy : Germain Gaiffe, condamné à 30 ans de prison pour avoir démembré un homme ; Philippe Abitbol, condamné à 25 ans pour avoir étouffé sa fille ; Alfredo Stranieri, surnommé le «tueur aux petites annonces» et condamné à perpétuité ; Samuel Lamy, condamné à 27 ans pour le meurtre d’un policier ; Mohamed Agouzzal, condamné à perpétuité pour avoir étouffé sa première compagne et tué et dépecé la deuxième ; Alexandre Lescarcelle-Inigo, prostitué condamné à 30 ans de réclusion pour la torture et le meurtre de deux clients ; Akim Belloulou, condamné à 30 ans pour meurtre.

«Ce n’est pas la première fois que Dieudonné s’associe à des gens comme ça, sous couvert de travail citoyen», relève Alain Jakubowicz, qui estime cependant que les demandeurs n’iront pas au bout de leur démarche. L’audience de ce mardi — dite de «consignation» — pourrait les freiner. Si tout citoyen a le droit d’ester en justice, il doit verser une certaine somme lors de la première audience, une manière de prévenir les procédures abusives. «A mon avis, les demandeurs ne vont pas consigner, ce qui rendra la procédure caduque, ajoute Jakubowicz. En tout cas, cela est symptomatique des délires de Dieudonné.» Contactés à plusieurs reprises par Libération, ni le polémiste ni ses avocats n’ont répondu à nos sollicitations.
.................

pour la dissolution de la licra, voir plus haut le dernier article sur zemmour ...
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Message  ivo Mar 14 Jan - 12:45

Marine Le Pen fait du combat contre l'UE sa priorité de 2014
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/07/marine-le-pen-fait-du-combat-contre-l-ue-sa-priorite-de-2014_4344066_823448.html
Lors de ses vœux à la presse, mardi 7 janvier, Marine Le Pen a assuré qu'elle voulait faire du Front national le « parti de la vraie vie » face aux partis majoritaires qui seraient dans « l'enfumage » et la recherche du buzz permanent, de « l'abrutissement organisé du débat public ». « Nous soulèverons les vraies questions, les vraies préoccupations de nos compatriotes . Nous parlerons du pouvoir d'achat, du chômage, de la sécurité, du communautarisme, des petites retraites », a-t-elle asséné.
La présidente du FN est aussi revenue sur la polémique autour de Dieudonné. Répondant à une question, elle a indiqué qu'il lui « arrive d'être choquée et heurtée par des propos de Dieudonné », mais qu'elle ne soutient pas la circulaire Valls. « Je ne voudrais pas que M. Dieudonné serve d'excuses pour mettre en place une censure, notamment sur Internet. » « Sur cette question, je suis même d'accord avec la très gauchiste Ligue des droits de l'Homme », a-t-elle ajouté.

RENVOYER LES ROMS « CHEZ EUX »

Marine Le Pen a par ailleurs dressé une feuille de route des « combats à mener » pour 2014. Au premier rang desquels se place celui contre l'Union européenne. Puis vient la lutte contre l'insécurité qui est, en fait, la lutte contre les Roms. « Nous mènerons une grande offensive contre le laxisme d'Etat, notamment face à la délinquance nomade étrangère », a-t-elle déclaré, souhaitant renvoyer les Roms « chez eux ». Le troisième combat devrait être celui pour « la liberté d'expression ».

Au début de son intervention, Marine Le Pen s'est dite « attachée à la liberté de la presse », adressant « une pensée particulière pour les journalistes tués, blessés ou otages ». « La presse fait son travail quand elle décrypte, analyse et dévoile des informations », a-t-elle dit.

Malgré ces affirmations, le Front national a refusé aux équipes du « Petit journal » d'assister aux vœux à la presse. « Il y a un certain nombre de médias qui sont dans un combat clair et assumé. Ils doivent en assumer les conséquences », s'est-elle justifiée.
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Message  ivo Jeu 16 Jan - 10:19

L’édito de Frédéric Bonnaud: et le diable hurla de joie…
http://www.lesinrocks.com/2014/01/15/actualite/ledito-de-frederic-bonnaud-et-le-diable-hurla-de-joie-11460174/
Je n’ai pas à choisir entre les juifs et les nazis. Je suis neutre dans cette affaire. J’étais pas né en dix-neuf-machin, je suis né en 66 moi, alors qu’est-ce qui s’est passé ?, qui a provoqué qui ?, qui a volé qui ?, pfouit…, j’ai ma petite idée, mais enfin…” Extrait de la vidéo de Dieudonné du 31 décembre. Huit jours plus tard, près de 3 millions de vues sur YouTube, ça a dû augmenter depuis… Le “qui a volé qui ?” est particulièrement hilarant, non ?

Le 26 décembre 2008, Dieudonné faisait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson, auteur du célèbre article “Le problème des chambres à gaz, ou la rumeur d’Auschwitz” (Le Monde, décembre 1978), lors de son dernier Zénith parisien, et son régisseur – déguisé en déporté arborant l’étoile jaune – lui remettait un “Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence”, devant une foule circonspecte, qui devait quand même se demander qui était ce vieux monsieur tout content… Pour avoir transformé une “dernière” en meeting antisémite, Dieudonné a été condamné à 10 000 euros d’amende. Depuis, Robert Faurisson, “Robert”, est devenu un comparse régulier de ses spectacles et vidéos, se dandinant même sur la désormais fameuse parodie du Chaud cacao d’Annie Cordy. Si on lui avait prédit ça, à “Robert”, quand il écrivait à Défense de l’Occident, principale revue d’extrême droite française de l’après-guerre.

>>A lire aussi : Robert Faurisson, le négationnisme comme fonds de commerce
http://www.lesinrocks.com/2012/05/28/livres/robert-faurisson-11261143/

Ces pénibles rappels pour dire une bonne fois qu’il n’y a plus rien à discuter ni à débattre depuis fort longtemps. Et que si “Faurisson, connais pas”, il est assez facile d’y remédier, la popularité de “Robert” sur le net valant bien celle de “Dieudo”. Ceux qui prennent Dieudonné comme étendard de leur révolte “anti-système” devraient se renseigner sur les admirations intellectuelles de leur idole. Adopter “Robert” comme mascotte et expert sur les questions historiques en dit beaucoup sur le fond d’une pensée, sa validité et sa pertinence.

Nous en étions là, déjà très bas donc, dans les tréfonds de la débilité chimiquement pure alliée au vieil antisémitisme le plus ordurier, quand Manuel Valls – célèbre pour son antiracisme intransigeant, sa vision intégratrice des minorités les plus fragiles et les plus calomniées et son absence totale d’ambition personnelle et de cynisme politicard, tout dévoué qu’il est à la République et à sa mission d’ordre public – s’est emparé des niaises injures visant Patrick Cohen – et complaisamment diffusées sur France 2 –, le 27 décembre, en plein no man’s land médiatique. Jusqu’à la décision du Conseil d’Etat de vendredi dernier, une folle mécanique binaire s’est mise en branle, dans la confusion la plus totale : Valls vs Dieudonné, puis Hollande (tout juste sorti perdant de la non-inversion de la courbe du chômage) vs Dieudonné, Anelka et sa “quenelle” vs “le système” (ça, c’était involontairement assez drôle, reconnaissons-le), et la meilleure, Arno Klarsfeld vs Dieudonné, soit, d’un côté, le protégé de Sarkozy, nommé conseiller d’Etat au tour extérieur en 2010, favorable à la déchéance de la nationalité des Français d’origine étrangère en cas de meurtre d’un policier (étrange conception du droit, assez rare chez les avocats), garde-frontière israélien engagé volontaire, et inlassable militant de la colonisation de la Cisjordanie ; de l’autre, l’olibrius dont nous avons rappelé quelques-uns des exploits. Un combat de titans, d’un très haut niveau et d’une parfaite probité intellectuelle.

Avec de tels ennemis, au manque de sens politique hors du commun, mais bien dotés en petits calculs à courte vue, tant ils sont parvenus à donner un semblant d’existence à sa vision paranoïaque du monde, à ses pauvres diatribes “anti-système” et à sa logique mégalomane, Dieudonné n’a aucun souci à se faire quant à sa prospérité idéologique et son pouvoir de nuisance – limité mais réel – sur une société qui se délite. Donner un peu de raison à un infâme tout en prétendant l’avoir fait taire… Trop fort. “Robert” doit se dire qu’il a enfin trouvé le bon cheval.
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Message  ivo Jeu 16 Jan - 10:27

Valls vs Dieudonné: 64% des Français estiment que l'un a fait de la publicité à l'autre
51% des sympathisants du Front National et 41% des sympathisants d’extrême gauche sont contre, "preuve que la stratégie de positionnement antisystème du comédien a bien pris dans ces franges politiques", relève YouGov.
Pire encore, une très large majorité de Français estime que l'offensive (très médiatique) menée par Manuel Valls a surtout eu pour effet de braquer les projecteurs sur la personne de Dieudonné. 64% estiment que l'interdiction de ses spectacles a fait de la publicité au polémiste ainsi qu'à ses idées.
>>>
http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/16/sondage-manuel-valls-dieu_n_4602188.html?utm_hp_ref=france&ir=France
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Message  ivo Ven 17 Jan - 10:11

le maintien de l'ordre de valls vs dieudonné .........

Au moment de la dispersion de la manifestation anti-Dieudonné à Bastille, une cinquantaine de participants ont tenté de déplacer le face à face vers le Théâtre de la Main d'Or, où se produit régulièrement l'humoriste controversé. Les forces de l'ordre bloquaient le passage du même nom.

Cette cinquantaine de personnes ont été interpellées pour manifestation non déclarée à des fins de vérification d'identité, a-t-on appris de source policière. Cette source a confirmé qu'aucun affrontement n'avait été constaté.

Seuls des soutiens de Dieudonné sont ensuite restés devant le théâtre.
>>>
http://www.la-croix.com/Actualite/France/Face-a-face-entre-pro-et-anti-Dieudonne-a-Paris-2014-01-17-1091377

.....
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Message  ivo Mar 21 Jan - 11:00

Justice : pendant que le pouvoir s’enlise, les droites fusionnent
- suppression des remises de peines abusivement présentées comme « automatiques » ;
- interdiction du territoire national pour les « délinquants étrangers » ;
- interdiction du syndicalisme dans la magistrature ;
- augmentation considérable du nombre de places de prison ;
- suppression du recrutement par concours des magistrats.
>>>
http://blogs.rue89.nouvelobs.com/en-delibere/2014/01/20/justice-pendant-que-le-pouvoir-senlise-les-droites-fusionnent-232109
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Message  ivo Mar 21 Jan - 12:36

Le racisme progresse-t-il en France ?
"La France n'est pas raciste", selon le député UMP Thierry Mariani. Pour Marine Le Pen, elle est même "le pays le moins raciste au monde".

7 % des sondés s'avouent "plutôt racistes" et 22 % "un peu racistes". Un quart (25 %) se disent "pas très racistes" et 44 % "pas racistes du tout", un chiffre en baisse de cinq points en un an. Par ailleurs, les deux tiers des sondés (65 %) estiment que "certains comportements peuvent parfois justifier des réactions racistes".
>>>
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/13/le-racisme-progresse-t-il-en-france_3512902_823448.html

Les 77 villes où le FN s'enracine
http://www.lemonde.fr/politique/infographie/2012/10/05/les-77-villes-ou-le-fn-s-enracine_1771052_823448.html
droites extremes - Page 13 1771049_5_ff1f_la-carte-des-77-villes-de-plus-de-4000_9d7205e9335b9d474ae58906fffadedf

Une droitisation des esprits qui témoigne de l'influence du FN
L'entreprise de dédiabolisation engagée par Marine Le Pen a incontestablement marqué les esprits. Surtout ceux des sympathisants de l'UMP, qui sont de plus en plus nombreux à considérer avec bienveillance l'influence du parti d'extrême droite.
>>>
http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/21/une-droitisation-des-esprits-qui-temoigne-de-l-influence-du-fn_4351395_823448.html

La défiance à l'égard de la vie politique atteint des sommets inégalés
Dans un tel contexte de demande d'autorité et de défiance vis-à-vis de la sphère politique, le FN séduit un tiers des Français, qui estiment qu'il incarne une alternative politique crédible au niveau national (34 %), qu'il propose des solutions réalistes (34 %) et qu'il est proche de leurs préoccupations (32 %). Et ces chiffres sont plutôt de 40 % chez les ouvriers et les sympathisants de l'UMP.
Enfin, seul un Français sur deux considère que ce parti est un danger pour la démocratie. Le FN fait donc incontestablement moins peur qu'auparavant
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http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/21/brice-teinturier-une-france-qui-se-fragmente_4351405_823448.html
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Message  ivo Mer 22 Jan - 12:13

« Condamnés plus de 50 fois » : Marine Le Pen invente des chiffres
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http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/21/condamnes-plus-50-fois-marine-pen-invente-chiffres-249241
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Message  ivo Mer 22 Jan - 12:43

Un ex-militant FN appelle à passer le «Kärcher» au sein du parti frontiste
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http://www.lefigaro.fr/politique/2014/01/22/01002-20140122ARTFIG00141-un-ex-militant-fn-appelle-a-passer-le-krcher-au-sein-du-parti-frontiste.php
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Message  ivo Dim 26 Jan - 9:52

Jour de Colère : qui se cache derrière la manifestation du 26 janvier contre le gouvernement
Parmi ces mouvements, on retrouve le Printemps français, une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui réunit militants d’extrême droite, catholiques traditionalistes et identitaires.
Hommen, Marianne, Cache-cache pour tous, Veilleurs, Antigones, Sentinelles… tous les collectifs anti-mariage gay, les catholiques intégristes de Civitas, divers groupes anti-islam (comme le Comité Lépante), Dieudonné.
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http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/26/jour-de-colere-26-janvier_n_4667946.html?utm_hp_ref=france&ir=France
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Message  ivo Lun 27 Jan - 8:45

"Jour de colère" contre Hollande : 250 interpellations à Paris
fr info
Plusieurs milliers de personnes ont défilé sous la pluie dimanche à Paris contre la politique de François Hollande. A l'appel du collectif "Jour de colère", qui regroupe plusieurs organisations et groupuscules allant des catholiques intégristes de Civitas aux amis de Dieudonné en passant par le Pintemps Français, les manifestants ont exprimé leur "ras-le-bol" envers la politique du gouvernement tant en matière de fiscalité, que de famille, de jeunesse, ou encore d'emploi.

La manifestation contre la politique du gouvernement, un reportage de Sébastien Paour

Aux cris de "Hollande démission", le collectif "Jour de Colère", soutenu entre autres par le "Printemps français", Civitas et Dieudonné, a appelé au rassemblement dimanche après-midi à Paris.

Selon les organisateurs, 160.000 personnes ont pris part à la manifestation. Ils étaient 17.000 d'après les chiffres de la Préfecture de police. Le cortège est parti à 14h00 de la place de la Bastille pour marcher jusqu'aux Invalides.

Pour Cassandre, l'une des organisatrices de la manifestation "Jour de Colère", "l'idée est de coaguler des gens d'horizons différents" pour montrer le "ras-le-bol de la politique actuelle et particulièrement de François Hollande".

"L'idée est de coaguler des gens d'horizons différents" (Cassandre), au micro de France Info

Le collectif, qui rassemble en fait plusieurs organisations et groupuscules allant des catholiques integristes de Civitas aux amis de Dieudonné en passant par le Pintemps Français ou même certains groupes de "Bonnets rouges", a menacé le président de "le poursuivre dans la rue avant de le chasser dans les urnes".

D'autres organisations en revanche avaient fait savoir qu'elles ne se joindraient pas au cortège. L'Avenir pour tous par exemple, la nouvelle organisation de Frigide Barjot, avait appelé à "ne pas manifester ce dimanche" avec des "groupuscules" qui se placent sur "le terrain de l'opposition politique".

Le Front national et le collectif breton à l'origine du mouvement des "Bonnets rouges" avaient également annoncé ces derniers jours qu'ils ne participeraient pas à la manifestation.

250 interpellations

Des incidents entre quelques centaines de manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté au moment de la dispersion de la manifestation. Des violences "très fermement" condamnées par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a fait savoir que "tout sera mis en œuvre pour retrouver et interpeller les auteurs", alors que 250 interpellations ont déjà eu lieu en fin de cortège.

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Message  ivo Lun 27 Jan - 9:20

A la manif’ de Jour de colère, grand fourre-tout menaçant
...
L’hebdo d’extrême droite Rivarol, distribué gratuitement, propose en une un édito sur l’avortement comme outil de destruction de la famille.
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Victor, 32 ans, « anar de droite », vote FN par « esprit de contestation ». Il dit être venu pour « se foutre sur la gueule avec les keufs »
...
Plus loin, une jeune femme qui ne veut pas donner son prénom (« Dites que c’est la France qui a parlé ») dit être venue pour défendre la préférence nationale.
...
L’antisémitisme n’est jamais loin, comme ces manifestants qui crient « juif, juif » à des détracteurs, selon un journaliste sur le parcours. Ou ces autres qui crient : « Faurisson a raison, la Shoah c’est bidon. »
...
Thierry Maillard, président du Front nationaliste basé à Reims, ancien candidat FN, parle d’un ton menaçant de l’heure de gloire des fachos
...
Quant à Christian Vanneste, ancien député UMP, il est venu parce qu’il a « beaucoup d’amis » dans le collectif Jour de colère.
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Manque Christine Boutin qui apporte tout de même son soutien enthousiaste à ce Jour de colère sur son compte Twitter.
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Alexandre Gabriac, explusé du FN, chef des Jeunesses nationalistes, promet sur Twitter de la violence.
...
des intervenants, ne donnant que leurs prénoms, ont fait des discours sur la famille et l’identité. « Nous ne cesserons jamais d’être Français », a dit l’un d’eux, comme si l’ennemi était aux frontières.
...
>>>
http://rue89.nouvelobs.com/2014/01/26/a-manif-jour-colere-ultradroite-ambiance-malsaine-249391
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