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Libye
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Re: Libye
L'ESSENTIEL
•La province libyenne de Cyrénaïque (Benghazi, Tobrouk) ne serait plus sous le contrôle de Kadhafi, selon le gouvernement italien. Des villes proches de Tripoli, comme Tajura, serait également tombée.
•Selon FIDH, il y aurait au moins 640 morts. Le ministre italien des Affaires étrangères parle de plus de 1 000. Un médecin français qui vient de fuir Benghazi évoque «plus de 2 000 morts» la semaine dernière dans cette ville.
•Selon des témoignages recueillis à Roissy, «Kadhafi est retranché dans son palais» et il est lâché par toute la population, sauf à Tripoli.
•L'UE craint l'arrivée massive de migrants.
•Nicolas Sarkozy et l'UE réclament des sanctions.
•Dans un discours télévisé mardi après-midi, Kadhafi a invité la jeunesse à se constituer en comité de défense. Il dit «préférer mourir en martyr».
http://www.liberation.fr/monde/01012321688-300-morts-en-libye-selon-les-autorites
Re: Libye
Violences en Libye : la communauté internationale hausse le ton
FRANCE INFO - HIER, 23:48
"C’était un véritable massacre. Les gens arrivaient carbonisés aux urgences" (Gérard Buffet, médecin français de retour de Benghazi)
FRANCE INFO - 07:04
FRANCE INFO - HIER, 23:48
Pour la première fois depuis le début de l’insurrection, Barack Obama s’est exprimé cette nuit : il dénonce des violences "scandaleuses" et menace de prendre des sanctions. L’UE se dit également prête à prendre des mesures de rétorsion. L’ONU demande de son côté une action internationale contre ceux "qui versent le sang d’innocents".
Jusqu’à présent, Barack Obama avait réagi plus que prudemment à la situation en Libye. Une discrétion critiquée aux Etats-Unis, mais qui pouvait s’expliquer par présence de centaines d’Américains dans le pays.
Suite aux nouvelles violences et au discours menaçant de Kadhafi, le président des Etats-Unis semble avoir changé de stratégie. Dans une déclaration, la nuit dernière, le locataire de la Maison-Blanche a des mots très durs à l’égard des autorités libyennes : la répression en cours et le bain de sang sont "scandaleux" et les responsables des exactions devront être "tenus pour responsables" de leurs actes.
Barack Obama juge "scandaleux" la répression armée et le bain de sang en cours en Libye. Traduction assurée par Fabienne Sintès (1'02")
Cette affiche, photographiée à Benghazi, représente des opposants tués ces derniers jours en Libye.
©REUTERS/Asmaa Waguih
En outre, le président américain annonce avoir ordonné à son conseil de sécurité nationale de préparer toute une gamme d’options face à la crise libyenne.
Des sanctions imposées par les Etats-Unis seuls n’auraient cependant guère d’impact : les exportations américaines vers la Libye n’ont atteint que 665 millions de dollars en 2010 et l’aide américaine ne se monte qu’à un million de dollars. D’où sans doute l’appel de Barack Obama : "Il est impératif que les nations et les peuples du monde parlent d’une seule voix". La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, participera d’ailleurs à la réunion du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, consacrée lundi prochain à la Libye.
Ce soir, l’Union européenne s’est également dit prête à des sanctions contre le régime de Kadhafi. Au cours d’une réunion à Bruxelles, les ambassadeurs des 27 ont chargé les experts européens de plancher notamment sur "un embargo sur les armes, l’interdiction d’accès au territoire de l’Union et la surveillance des mouvements financiers" de dirigeants libyens, ainsi que "la possibilité de les traduire en justice".
L’Union européenne prête à prendre des sanctions à l’encontre de la Libye. Précisions à Bruxelles de Quentin Dickinson (1'06")
Quelles sanctions pourrait prendre l’Union Européenne ? La réponse de Louis Michel, eurodéputé socialiste belge (0'57")
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, affirme lui aussi que "ceux qui sont responsables d’avoir brutalement versé le sang d’innocents doivent être punis".
"C’était un véritable massacre. Les gens arrivaient carbonisés aux urgences" (Gérard Buffet, médecin français de retour de Benghazi)
FRANCE INFO - 07:04
En Libye, la répression est sanglante. Gérard Buffet est un médecin-anesthésiste français. Il a exercé pendant un an et demi dans un hôpital universitaire de Benghazi, la ville foyer de la contestation libyenne. Il travaillait dans le cadre d’un accord de coopération mis en place après la libération des infirmières bulgares. Il a été rapatrié d’urgence après avoir assisté pendant trois jours à un déferlement de violences. L’hôpital universitaire dans lequel il travaillait a vu arriver des centaines de blessés. Témoignage.
Ecoutez le témoignage de Gérard Buffet, médecin-anesthésiste français de retour de Benghazi, en Libye Il est interrogé ce matin par Ersin Leibowitch (4'57")
Un homme prie, le 23 février, au milieu des ruines d'un bâtiment incendié de Benghazi, deuxième ville du pays située à 1.000 km à l'est de Tripoli et foyer de l'insurrection en Libye. Selon un bilan officiel, les violences qui ont éclaté le 15 février entre les opposants au colonel Kadhafi et les forces de sécurités libyennes ont fait 300 morts. La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) parle d'au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi.
©REUTERS/Asmaa Waguih
Re: Libye
Libye. Kadhafi encerclé
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/libye-kadhafi-encercle-24-02-2011-1329271.php
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Kadhafi-va-se-suicider--comme-Hitler--selon-so-12204000
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/libye-kadhafi-encercle-24-02-2011-1329271.php
Une partie du pays est désormais sous le contrôle des insurgés. Au sein même du pouvoir et de l’armée, les défections se multiplient. Mais le dictateur poursuit sa répression sanglante.
tobrouk (libye), hier. Les opposants au régime, qui ont pris le contrôle de la ville, exultent, armes au poing. | (ap/Hussein Malla.)
Muammar Kadhafi s’accroche au pouvoir, bien que toute une partie du pays, à l’est, soit passée aux mains des opposants. Les villes de Tobrouk, Derna, Benghazi, Masrata, El-Beida, Ajdabiya sont « tombées ». Combien de temps le Guide pourra-t-il tenir, alors que les défections au sein du régime se multiplient et que la communauté internationale, horrifiée par le bain de sang libyen, prévoit des sanctions ?
Un bilan meurtrier. Six cents morts, 1 000, 2 000, plus ? Impossible de connaître le nombre de victimes de la répression sanglante menée par Kadhafi.
Un premier bilan, fait de chiffres venus « de sources militaires » pour Tripoli et des recoupements effectués par la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), fait état de 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Mais cette macabre comptabilité pourrait être bien plus élevée. Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères, avance un chiffre « crédible » de 1000 décès, basé sur des sources médicales libyennes. Et, selon le témoignage d’un médecin français ayant travaillé un an et demi au Benghazi Medical Center, les affrontements dans cette ville de l’est auraient fait au moins 2 000 morts.
Défections au sein du régime. L’un des premiers à avoir lâché Kadhafi est son ministre de l’Intérieur, Abdel Fattah Younès, qui a appelé les militaires à abandonner le Guide. Les diplomates, eux aussi, quittent le navire. L’ambassadeur de Libye en France et son collègue de l’Unesco, également en poste à Paris, ont condamné le régime du colonel… mais veulent garder leurs postes. D’autres les ont imités, comme l’ambassadeur à Vienne (Autriche), en dénonçant « le recours excessif à la violence contre des manifestants pacifiques ».
Des militaires refusent de tirer ou de bombarder. Hier, un chasseur-bombardier Sukhoi 22 de fabrication russe s’est écrasé à l’ouest de la ville d’Ajdabiya, à 160 km de Benghazi. Le pilote et le copilote venaient de s’éjecter de l’appareil après avoir refusé l’ordre de bombarder la ville de Benghazi. Malte a refusé hier l’atterrissage d’un avion libyen ayant à son bord 14 personnes, dont la propre fille de Kadhafi. Lundi, en revanche, deux chasseurs et deux hélicoptères avaient atterri à Malte, leurs pilotes ayant déserté.
Les sanctions contre la Libye se précisent. Les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord hier sur des « sanctions » qui incluraient un « embargo sur les armes, l’interdiction de l’accès au territoire de l’Union et la surveillance des mouvements financiers » des dirigeants libyens, ainsi que « la possibilité de les traduire en justice ». « Il faudrait aller plus loin », a estimé Henri Guaino, conseiller du président Sarkozy, tout en précisant « qu’[il] ne croi[t] pas trop à une intervention militaire ».
http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Kadhafi-va-se-suicider--comme-Hitler--selon-so-12204000
Le leader libyen Mouammar Kadhafi va se suicider «comme Hitler l'a fait» face à l'insurrection en cours en Libye, déclare l'ex-ministre libyen de la Justice.
«Les jours de Kadhafi sont comptés. Il va faire comme Hitler a fait, il va se suicider», déclare dans une interview au journal suédois Expressen publiée jeudi l'ex-ministre Moustapha Abdel Jalil, qui a quitté son poste pour protester contre les violences du régime contre les manifestants.
Mercredi, le ministre a affirmé avoir «la preuve que Kadhafi a donné l'ordre pour Lockerbie», dans des extraits de cet entretien exclusif publiés par avance sur le site Internet d'Expressen.
L'attentat contre un Boeing 747 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en Ecosse, pour lequel le Libyen Abdelbaset al-Megrahi a été condamné en 2001, avait fait 270 morts, la plupart Américains, le 21 décembre 1988.
«Ce n'est pas quelque chose que je crois, c'est quelque chose que je sais et dont je suis certain à 100%», dit-il dans de nouveaux propos publiés jeudi par le quotidien, qui l'a interviewé durant environ 40 minutes à Al-Bayda, dans l'est de la Libye.
«Il (Kadhafi, ndlr) a donné l'ordre aux officiers des services de renseignements et à Megrahi de commettre l'attentat de Lockerbie», dit l'ancien ministre. «Il n'est pas encore l'heure de tout révéler maintenant, mais cela viendra», ajoute-t-il.
L'ex-ministre, qui avait déja démissionné deux fois par le passé, appelle également les diplomates libyens à soutenir la révolte et s'indigne de l'emploi de mercenaires africains par le régime de Tripoli.
«J'ai vu le diable en lui (Kadhafi). Maintenant il est l'heure pour tous les diplomates, en Suède et dans le monde entier, de prendre leurs distances avec ce régime meurtrier. Je leur demande de rester à leurs postes mais de s'avancer pour dire qu'ils sont du côté du peuple», dit Moustapha Abdel Jalil.
Concernant les mercenaires, «je savais que le régime avait des mercenaires bien avant le soulèvement. Lors de plusieurs réunions, le gouvernement a décidé de donner la citoyenneté à des gens du Tchad et du Niger. J'ai protesté et c'est documenté», dit-il.
Moustapha Abdel Jalil, qui avait déjà critiqué plusieurs fois par le passé le régime et demandé une enquête sur le massacre de la prison d'Abou Salim en 1996 qui aurait fait 1.200 morts, était devenu ministre pour la première fois en 2007.
Crimes contre l'humanité
Mouammar Kadhafi peut être accusé de crimes contre l'humanité, estime l'ONG Human Rights Watch (HRW). S'il est renversé, il pourra être jugé par la justice libyenne. Dans le cas contraire, ce serait à la Cour pénale internationale (CPI) d'agir.
La répression en Libye, telle que décrite par les témoins sur place, «correspond bien à des crimes 'massifs commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique dirigée contre une population civile'», estime Reed Brody, conseiller juridique de HRW.
Selon lui, la promesse faite par le colonel Kadhafi «d'une bataille à mort montre qu'il ira jusqu'au bout et constitue en soi une preuve de sa responsabilité directe dans les violences».
Des crimes plus anciens peuvent aussi être reprochés au dictateur libyen, ajoute le juriste. Il cite le massacre de plus de 1200 détenus dans la prison d'Abou Slim en 1996, l'attentat de Lockerbie en 1988 contre un Boeing de la Pan Am ou encore «les vagues d'arrestations en masse et les exécutions publiques commises dans les années 1970».
Justice libyenne ou CPI
Quant à l'instance qui pourrait juger le dirigeant libyen, «tout va dépendre des événements», souligne M. Brody. «Si le colonel Kadhafi est renversé, des plaintes seront sans doute très vite déposées contre lui en Libye. Il y sera peut-être arrêté et jugé, comme on l'a vu en Irak».
En revanche, s'il se maintient au pouvoir, «la seule solution» sera de déposer à l'étranger des plaintes contre lui et les responsables de la répression, «tout en bataillant pour une saisine de la CPI». «Le plus simple serait que des Libyens victimes de violences ayant la double nationalité, ou des ressortissants étrangers, saisissent la justice de leur pays d'origine», relève M. Brody.
Concernant la CPI, elle n'a pas le pouvoir d'engager seule des poursuites: elle doit être saisie par les autorités libyennes ou le Conseil de sécurité de l'ONU. Un tel cas de figure n'est «pas à exclure», selon Reed Brody: la Chine et la Russie, qui disposent du droit de veto au Conseil de sécurité, «ne se sont pas portées jusque- là au secours du régime de Tripoli».
Re: Libye
Kadhafi accuse les insurgés de servir les intérêts d’Al Qaïda
FRANCE INFO - 16:26
FRANCE INFO - 16:26
Dans une nouvelle intervention à la télévision libyenne, le dictateur a d’abord présenté ses condoléances aux familles des victimes des affrontements, avant de s’en prendre vigoureusement aux insurgés : ils sont drogués, servent les intérêts de Ben Laden... Bref, il appelle les Libyens à leur prendre leurs armes.
Cette fois, Mouammar Kadhafi était au téléphone. Pas de vidéo du dictateur libyen, mais un plan, souvent fixe, sur le présentateur de la télévision libyenne qui acquiesçait ponctuellement pendant la longue diatribe.
Car quand Kadhafi commence à parler, personne ne l’interrompt. Qu’a-t-il dit aujourd’hui, pendant la vingtaine de minutes de son monologue ?
Qu’il présentait, d’abord, ses condoléances aux familles des quatre membres des services de sécurité tués à Zawiyah, une ville située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Tripoli, où des affrontements font toujours rage entre fidèles et insurgés.
Des insurgés qui sont manipulés, selon lui, par Al Qaïda. “Ces gens n’ont pas de vraies revendications, leurs revendications sont celles de Ben Laden.”
Kadhafi accuse les insurgés de servir les intérêts d’Al Qaïda Ecoutez l’extrait de son intervention audio. (0'52")
S’en est suivi une longue logorrhée sur le fait que les manifestants prenaient de la drogue, distribuée par des “agents de l’étranger”.
Tout ça pour arriver à une conclusion assez prévisible : “la Constitution est très claire : prenez-leur leurs armes”.
Enfin, qu’on se le dise : “Mouammar Kadhafi n’a pas de poste officiel pour qu’il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu’à la fin des jours.”
Re: Libye
Le web, témoin de la répression en Libye
http://www.france24.com/fr/20110223-internet-temoin-repression-libye
http://www.france24.com/fr/20110223-internet-temoin-repression-libye
Des images amateurs illustrent la violence de la répression en Libye. Les citoyens du monde entier expriment leur solidarité à l’égard des manifestants libyens.
Le web, témoin de la répression en Libye
Tripoli transformé en champ de bataille. Cette vidéo diffusée sur la toile lundi aurait été tournée dans la capitale libyenne alors que les manifestants essuient les tirs des forces de sécurité. Malgré les restrictions des accès à Internet, des images amateurs difficiles à authentifier viennent néanmoins témoigner des violences qui secouent le pays.
Ainsi, selon l’utilisateur qui a publié ces images, les forces de l’ordre affrontent ici des jeunes qui tentaient de brûler un portrait du colonel Kadhafi aux abords de la place verte à Tripoli. Le son des fusils automatiques résonne dans la nuit tandis que les protestataires font appel à Dieu pour leur donner du courage.
L’internaute Mukhtar Al Asad a lui mis en ligne cette séquence qui montrerait les munitions utilisées contre les manifestants. Des cartouches de gros calibre qui illustrent la violence de la répression.
Cette autre vidéo tournée en plein jour témoignerait quant à elle de la présence massive de forces spéciales dans les rues de Tripoli. Selon l’auteur de ces images, il s’agirait de mercenaires africains engagés par le régime pour réprimer le mouvement de contestation.
D’autres documents amateurs montreraient quant à eux des hôpitaux débordés par l’afflux de blessés. Selon plusieurs témoignages audio publiés en ligne, des troupes y mèneraient des raids en prenant pour cible les manifestants et même le personnel médical.
Et même s’il est difficile à établir, le bilan est lourd. Un mémorial a été mis en place pour rendre hommage aux victimes des violences. Une liste qui ne cesse de s’allonger d’heure en heure.
Les soutiens au peuple libyen se multiplient
« Il est urgent que les citoyens américains contactent leurs élus pour dénoncer les massacres de civils en Libye et pour inciter les Etats-Unis à prendre les mesures nécessaires pour en finir avec la répression dans le pays. » C’est le message qu’adresse à ses compatriotes Wasim Entabi sur cette page créée sur Facebook. Une lettre ouverte dans laquelle il les invite à se montrer solidaire du combat des opposants au régime de Kadhafi.
Un appel à ne pas fermer les yeux sur la situation sur place qui est loin d’être isolé. En effet, des dizaines de rassemblements de soutiens à la population libyenne ont été organisés un peu partout dans le monde ces derniers jours comme on peut le voir ici. Des centaines de personnes se sont ainsi réunies en Suède, au Canada, aux Etats-Unis ou encore en Egypte pour alerter l’opinion publique internationale sur les violences qui secouent la Libye et réclamer des changements politiques dans le pays.
Autre soutien de poids : les Anonymous. Les contestataires libyens peuvent désormais compter sur ce groupe informel de cyberactivistes qui avait été particulièrement actif pendant la révolution tunisienne pour aider les internautes à déjouer la censure du web. Une organisation qui promet d’agir pour faire avancer le mouvement démocratique dans le pays et qui diffuse notamment des vidéos comme celle-ci expliquant comment passer outre le blocage d’Internet.
Enfin, plusieurs diplomates libyens en poste à l’étranger ont également exprimé leur soutien à l’égard des manifestants en démissionnant ou en dénonçant ouvertement la violence de la répression exercée par le régime. C’est le cas notamment d’Abdelrazeg Gouider, le conseiller juridique de la Mission permanente libyenne à l'ONU, qui n’hésite pas à parler ici de véritable génocide et qui appelle les autorités à cesser l’usage disproportionné de la force contre les protestataires.
Re: Libye
Pour Kadhafi, les insurgés servent Al-Qaïda : suivez en direct la situation en Libye
http://www.france24.com/fr/20110224-libye-kadhafi-tripoli-benghazi-soulevement-reactions-morts-monde-arabe-liveblogging
http://www.france24.com/fr/20110224-libye-kadhafi-tripoli-benghazi-soulevement-reactions-morts-monde-arabe-liveblogging
Alors que le régime libyen a perdu le contrôle des régions de l'Est du pays, le colonel Mouammar Kadhafi s'est exprimé sur la télévision nationale. Suivez l'évolution de la situation en Libye et dans le monde arabe.
19h44
LIBYE : Le président américain Barack Obama va appeler le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron aujourd'hui pour discuter des différentes options à envisager pour faire cesser la répression en Libye.
19h32
LIBYE : Les États-Unis souhaitent que la Libye soit exclue du Conseil des droits de l'Homme. (AFP)
19h27
LIBYE : Philippe Jaffé, pyschologue : "Mouammar Kadhafi est visiblement un homme intelligent mais mégalomane, qui surestime ses capacités. Il est d'un égocentrisme total, l'empathie pour les autres n'existe pas chez lui."
19h10
[Commentaire de la part de Feb17 ]
Sur le livestreaming FEB17, des habitants de Benghazi apportent leur soutien aux habitants de Tripoli.
19h09
ITALIE : Le chef de l'Église catholique italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, appelle "toute l'Europe" à "intervenir de façon efficace pour aider les pays en première ligne" face à un éventuel flux massif d'immigrés en provenance de Libye.
19h07
[Commentaire de la part de Feb17 ]
Sur le livestreaming Feb17, des habitants de Benghazi lancent un appel à l'unité de toutes les tribus.
19h07
LIBYE : Une vidéo en direct de Benghazi, diffusée via Livestream.
http://www.livestream.com/libya17feb
19h05
LIBYE : La Suisse a décidé, "avec effet immédiat", de bloquer les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération Mouammar Kadhafi et son entourage. (AFP)
19h00
JORDANIE : L'ambassadeur de Libye en Jordanie, Mohamad Hassan al-Barghati, a présenté sa démission, selon l'agence officielle Petra.
18h54
LIBYE : Le journaliste de la chaîne américaine CNN Ben Wedeman a filmé un immense rassemblement aujourd'hui dans la ville de Benghazi.
https://www.youtube.com/watch?v=hgP0Gro52c8&feature=player_embedded
18h50
@miki : Oui, environ 90 % de la population libyenne vit dans les villes situées sur la côte.
18h49
[Commentaire de la part de miki ]
Merci pour la carte bien pratique. Qu'en est-il de l'intérieur du pays ? Est-ce uniquement du désert et des zones de moindre importance ?
18h47
LIBYE : Le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Dominique Paillé, interrogé sur la chaîne LCI, a relativisé les risques d'immigration massive en provenance de Libye.
"Il y a forcément une tentation forte de venir vers l'eldorado européen mais nous sommes tous mobilisés, les lois seront appliquées, les clandestins seront reconduits", a-t-il ajouté.
18h45
Des gens attendant d'être évacués à l'aéroport de Tripoli (Crédit : zahrahb via Twitter)
18h42
LIBYE : Slimane Bouchuiguir, secrétaire de la branche libyenne de Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH) estime sur FRANCE 24 en arabe que ce n'est pas Mouammar Kadhafi qui a parlé cette après-midi, mais l'un de ses proches. Selon Slimane Bouchuguir, Mouammar Kadhafi serait au Zimbabwe.
18h38
LIBYE : Au moins 30 000 personnes, essentiellement des travailleurs immigrés tunisiens et égyptiens, ont fui les violences en Libye, indique l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, aucun bateau d'immigrés clandestins n'a quitté la Libye en direction de l'Europe. (AFP)
18h26
LIBYE : Une frégate, qui croisait en Méditerranée, a été déroutée vers Benghazi. Des ressortissants britanniques ont immédiatement commencé à embarquer. Ils vont être évacués vers La Valette, à Malte. Parallèlement, un avion militaire de la Royal Air Force est arrivé à Malte, en provenance de Tripoli, avec à son bord 51 Britanniques. (AFP)
18h17
Les villes sous contrôle des opposants ou de Mouammar Kadhafi (Crédit : FRANCE 24)
18h15
[Commentaire de la part de inès ]
Est-ce qu'on peut voir une carte de Libye, avec les zones pro et anti Kadhafi ?
18h07
LIBYE : Dans son allocution, Mouammar Kadhafi s'adressait en particulier aux habitants d'Al-Zaouiyah, explique Mélissa Bell dans la vidéo ci-dessous.
18h04
18h03
LIBYE : Combien faut-il payer pour embaucher des mercenaires africains ? Quelques éléments de réponse sur le site de Slate (en anglais).
http://www.slate.com/id/2286172/
17h56
@ahmat @kanadi @Sani : Selon le site Tchadactuel, cité par le quotidien "Le Figaro", le président Idriss Déby aurait ordonné le déploiement de soldats tchadiens en Libye pour venir en aide à Mouammar Kadhafi. Des Tchadiens vivant dans le pays auraient également été recrutés par N'Djamena.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/23/01003-20110223ARTFIG00747-la-garde-tchadienne-au-secours-du-colonel-kadhafi.php
17h52
[Commentaire de la part de Ahmat ]
Il y a plus d'un million de Tchadiens qui vivent en libye... Svp, avez-vous des nouvelles ?
17h51
[Commentaire de la part de kanadi ]
Le Tchad aurait envoyé des troupes, est-ce vérifiable?
17h50
[Commentaire de la part de Sani ]
Qui sont les Africains recrutés par Kadhafi comme mercenaires? De quels pays viennent-ils?
17h45
@freedom : Selon l'agence Maghreb Arabe Presse (MAP), le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a qualifié aujourd'hui "d'inacceptable" la situation en Libye. La Ligue arabe a également décidé mardi que le pays ne pouvait plus participer aux activités de l'organisation.
Re: Libye
La Libye de Kadhafi n'existe plus
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/la-libye-de-kadhafi-n-existe-plus_966037.html
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Le colonel Kadhafi, ivre de violence meurtrière, résiste encore à Tripoli. Son pouvoir ne s'exerce plus que par sa capacité à faire couler le sang de son peuple.
On a assisté au scénario de la fuite, avec Ben Ali. Puis à celui du bannissement, avec Moubarak. Avec Kadhafi, c'est la haine finale, le carnage qui laisse augurer le pire dénouement. En Libye, la quête démocratique est recouverte par la guerre civile froidement voulue par Kadhafi.
L'homme qui est apparu halluciné et ivre de violence meurtrière sur les écrans, le mardi 22 février, est en fait la caricature d'un passé qu'on espère révolu. Kadhafi n'est pas encore tombé mais il n'est déjà plus rien, rien d'autre qu'un assassin de masse. Son pouvoir ne s'exerce plus que par sa capacité - encore tristement réelle - à faire couler le sang de son peuple.
Le système politique qu'il a bâti est en ruines, comme le prouve le changement de drapeau spontanément décidé par les insurgés de Benghazi: les trois couleurs de l'ancienne monarchie (qui a proclamé l'indépendance du pays en 1951) - rouge, noir, vert - ont remplacé le vert uni voulu par le dictateur dans un de ses innombrables délires.
L'homme qui s'est exprimé, ce jeudi 24 février, par téléphone sur les ondes et les antennes, sans que l'on sache s'il s'agit d'un enregistrement ou d'une conversation en direct, est l'autre face d'un pervers sans limites. Il s'est montré à la fois totalement inconscient du degré d'exaspération de son peuple et soucieux de ranimer l'esprit des tribus qui composent le peuple libyen. En l'espace de deux jours, il n'ose plus - ou ne peut plus - paraître: soit parce qu'il est terré, soit parce qu'il n'a plus le contrôle de l'appareil de communication officiel.
Il se montre alors décalé, ignorant des réalités et des transformations qui se sont opérées dans la nation qu'il a dirigée d'une main de fer. Kadhafi parle encore au nom de la Libye (pour quel laps de temps?), mais la Libye de Kadhafi n'existe déjà plus. Il a beau changer de ton et passer de la menace d'un "bain de sang" à un fatalisme vicieux -"faites ce que vous voulez"-, il tente encore et toujours de rester en place en donnant à la face du monde l'impression qu'il ne comprend plus rien à ce qui se passe. Qualifiant les jeunes de "drogués", brandissant la menace d'Al Qaïda, imaginant un complot américain, tous les arguments de sa rhétorique vétuste y passent tour à tour. Ben Laden se trouve associé à la CIA. Il n'y a plus la moindre cohérence dans cette logorrhée surréaliste.
Entre les deux dates, pourtant, une même continuité: celle qui consiste à ne pas se considérer comme le dictateur en titre ni en cause puisque, selon la lettre des institutions libyennes, Kadhafi n'est pas le chef de l'Etat en exercice mais le "Guide de la grande révolution". Artifice d'une grande lourdeur, dont il use et abuse.
Celui qui fit régner la terreur sur le monde pendant des décennies avait puissamment pensé son pouvoir intérieur en opérant un incroyable mélange entre les bénéfices de la rente pétrolière et un archaïsme politique d'une efficacité diabolique.
A l'origine de sa pensée figurait le système tribal libyen. Depuis le pharaon égyptien Ramsès III, le rôle des tribus libyennes est reconnu comme la donnée fondamentale de ce pays très étendu, peu peuplé et semi-désertique. Ces tribus - au nombre d'une dizaine - s'étaient unies contre l'occupation italienne (1912-1942) avant de servir de cadre à la "jamahiriya" ( "Etat des masses") inventée par Kadhafi après sa prise de pouvoir (1969). Elles ont servi pendant 42 ans de pilier à un régime politique qui a dissout l'Etat central au profit de comités populaires chargés de tout (questions de justice, de santé, d'éducation, etc.). Dans ce schéma décentralisé et construit sur une allégeance des clans au Guide suprême, les postes importants revenaient aux dignitaires des tribus (souvent armées), lesquels distribuaient ensuite les prébendes et organisaient les bandes.
Des tribus se soulèvent
Il n'est pas excessif de dire que l'idéal anti-étatique constituait une sorte de ciment entre les tribus. On mesure à quel point cette toile serrée était propice aux manipulations innombrables de Kadhafi mais aussi combien elle devient chaque jour plus archaïque à l'heure du téléphone mobile et d'Internet.
C'est précisément la tribu la plus importante, celle des Warfallah (1 million d'âmes), qui vit à l'est du pays avec Benghazi pour point central qui, régulièrement indocile, a décidé de passer aux armes contre le Guide. Ce sont aussi les Warfallah qui ont dû subir la plus dure des répressions depuis le début des événements de 2011. Leur insurrection en a déclenché d'autres, notamment celle des Touaregs, au sud, en direction du Tchad, puis d'autres encore.
C'est à cette menace de "guerre civile" que le fils de Kadhafi, Saïf al Islam, a fait allusion. C'est aussi de ce cadre tribal dont Mouammar Kadhafi s'est réclamé mardi 22 février, lors de sa délirante déclaration télévisée, en indiquant qu'il disposait de troupes nombreuses pour purger Tripoli, "maison par maison". Il désignait les "siens", la tribu dont il est issu, celle des Kadhafi, qui a la mainmise sur le pays et qui est la plus armée de toute la Libye.
Cet écheveau complexe explique pourquoi le système Kadhafi ne tombe pas en bloc, d'un seul morceau; il résiste à Tripoli, autour des cercles restés fidèles au leader, marquant une coupure du pays en deux. Même si l'issue finale apparaît inscrite dans les faits. Quelle que soit la date et la forme de sa libération, le peuple libyen l'aura payée de son sang.
Re: Libye
http://www.liberation.fr/monde/01012321913-libye-la-souffrance-et-le-bain-de-sang-sont-scandaleux-et-inacceptables
Libye: la foule en liesse à Benghazi
LE RÉCIT DE LA JOURNÉE DE JEUDI
Et aussi: Sarkozy et Obama qui appellent à «un arrêt immédiat de l'usage de la force». La fuite de 30.000 Tunisiens et Égyptiens depuis lundi, l'Italie dit redouter une très grave crise humanitaire... Le point sur la situation de jeudi.
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Un garçon portant un uniforme de police, criant des slogans anti-gouvernementaux à Benghazi. (Asmaa Waguih / Reuters)
L'ESSENTIEL
•Kadhafi s'est de nouveau exprimé lors d'une allocution téléphonique. Il estime que les jeunes sont «drogués» et «manipulés par Ben Laden».
•La province libyenne de Cyrénaïque (Benghazi, Tobrouk) n'est plus sous le contrôle de Kadhafi. A l'ouest de Tripoli, Zouara et Zawiyah serait désertées par la police et les militaires, après de violents combats, et aux mains du peuple.
•L'Italie et l'Union européenne craignent une crise humanitaire sans précédent.
•Les journalistes commencent à entrer en Libye. Lisez le reportage de Jean-Pierre Perrin, le premier journaliste arrivé dans Benghazi libéré et écoutez son témoignage, par téléphone.
•Suivez sur Twitter les dernières infos, via des comptes sélectionnés par Libération.
20 heures. Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy à propos de la Libye et les deux présidents ont de nouveau exigé ensemble «un arrêt immédiat de l'usage de la force», a annoncé l'Elysée, ajoutant que la France souhaitait une nouvelle réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU.
19 heures. La production d'hydrocarbures de l'italien ENI, premier producteur étranger en Libye, a été réduite de plus de 50% à 120.000 barils par jour dans ce pays en raison des violences, a indiqué jeudi son directeur général.
18h45. La Suisse a décidé jeudi «avec effet immédiat» de bloquer les avoirs que pourraient détenir dans la Confédération le colonel libyen Mouammar Kadhafi et son entourage, a indiqué le gouvernement helvétique.
«Pour éviter toute utilisation abusive de fonds publics (libyens, ndlr), le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) a décidé aujourd'hui de geler avec effet immédiat tous les éventuels avoirs de Mouammar Kadhafi et son environnement en Suisse», annonce le ministère helvétique des Affaires étrangères dans un communiqué.
Elle prend «effet aujourd'hui et est valable pendant trois ans», précisent les autorités.
18h10. A Benghazi, la foule en liesse. Des images de CNN montrent les manifestations joyeuses à Benghazi, après la libération de la ville. Tout l'est du pays semble être - définitivement ? - sous le contrôle des insurgés.
Le journaliste Ben Wendeman raconte la passion des libyens: «Nous venons d'arriver à Benghazi et depuis que nous partons où nous sommes allés, nous avons l'impression d'être accueillis comme des soldats américains arrivant à Paris lors de la deuxième Guerre Mondiale».
17h45. L'ambassadeur français chargé des droits de l'homme, François Zimeray, a estimé jeudi qu'il y a des «éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l'humanité» en Libye, évoquant un bilan non confirmé supérieur à 1.000 morts.
17h30. De nombreuses personnes soupçonnées d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi ont été arrêtées à Benghazi (photo Reuters).
17h25. Le frère du président d'Afrikiyah Airways chahuté par des Libyens à Malte. Un groupe d'une vingtaine de Libyens a manifesté jeudi de façon improvisée à l'aéroport international de Malte pour exiger l'arrestation du président de la compagnie aérienne libyenne Afrikiyah Airways, qu'ils accusent d'avoir acheminé des mercenaires en Libye.
Le groupe a commencé sa manifestation devant l'hôtel San Gorg à St Julian's, où ils pensaient que séjournait l'homme en question, Sabri El Chadli. Selon la police maltaise, il s'agissait en fait du frère de M. El Chadli, Tarek, arrivé à Malte vendredi.
17h15 Exécussion sommaires dans les hôpitaux de Tripoli. Des membres des comités révolutionnaires de Mouammar Kadhafi ont «fait irruption dans les hôpitaux de Tripoli et ont tué des blessés qui avaient manifesté contre le régime», a déclaré le secrétaire général de la Ligue libyenne des droits de l'Homme, cité jeudi par l'agence des missionnaires italiens Misna.
«Ils ont emporté les cadavres pour les faire disparaître, peut-être les faire brûler, parce qu'ils savent que les journalistes étrangers se rapprochent», a témoigné Slimane Bouchuiguir, secrétaire de la branche libyenne de Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH).
17h10 Des membres d'Al-Qaeda à Zawiyah? La télévision d'Etat libyenne affirme que les autorités du pays ont saisi «des enregistrements audio de membres d'Al-Qaeda présents à Zawiyah prévoyant de commettre des actes de sabotage».
17 heures L'ambassadeur de Libye en Jordanie Mohamad Hassan al-Barghati demissionne, indique l'agence officielle Petra.
16h30 Au moins 10 morts à Zawiyah Citant son correspondant à Al-Zawiyah, le journal basé à Benghazi a affirmé dans son édition en ligne que «dix personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans l'attaque menée ce matin par les bataillons de sécurité».
«Les blessés ne peuvent pas atteindre les hôpitaux en raison de tirs nourris dans toutes les directions», a ajouté le journal, cite l'AFP.
16h20 La BBC écrit que les terminaux pétroliers libyens de Ras Lanouf et Marsa El Brega échappent desormais au controle de Kadhafi, selon des habitantsde Benghazi.
16h15 L'Allemagne va envoyer deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants de Libye, annonce un porte-parole du ministère de la Défense.
16h10 «On a tiré sur la foule avec des missiles anti-aériens», rapporte le correspondant de Libération en Libye. Joint par téléphone ce jeudi à 14 heures, il raconte la visite de l'hôpital al-Jala de Benghazi, les plusieurs centaines de morts et les blessés délaissés car les infirmières étrangères vont bientôt devoir quitter le pays.
Jean-Pierre Perrin est le premier reporter à être entré dans Benghazi libéré, à l'est du pays (à relire son reportage de Tobrouk à Benghazi dans notre zone abonnés).
16h05 Vidéo de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) «libérée» depuis hier.
15h55 Le chef de la police de Benghazi démissionne en réponse à ce qu'il décrit comme un usage excessif de la force contre les manifestants, rapporte la BBC. Ali Mahmoud Huwaydi veut maintenant rejoindre les manifestants.
15h50 Plus de précisions sur les combats à Zawiyah. Un témoin cité par Al-Jezira raconte que les soldats ont tiré sur les manifestants avec des armes à feu de gros calibres pendant cinq heures ce matin. Certains des manifestants étaient armés de fusils de chasse, d'autres ne l'étaient pas, précise ce témoin.
«Les tirs visaient directement la population. Ils ont tiré sur les gens dans la tête ou la poitrine. Ils ont essayé de tuer les gens, pas seulement de les effrayer », affirme-t-il. Selon lui, au moins 100 personnes ont été tuées et près de 400 blessés ont été transportés à l'hôpital de la ville.
15h35 Kadhafi met fin à l'allocution téléphonique, après avoir exprimé ses «condoléances aux officiers qui sont morts et à leurs enfants».«Vous êtes responsable de ce qui se passe dans votre pays. Que ce soit la paix ou la guerre, c'est votre choix, tant que vous êtes heureux».
15h15 Kadhafi s'exprime actuellement par téléphone. Il n'y a pas d'images de son intervention. Il décrit la révolte actuelle dans le pays comme étant une «farce», ajoutant que les manifestants sont menés par par des jeunes sous l'emprise de «drogues».
Il accuse Al-Qaeda de tourner «les jeunes et les enfants» libyen contre le régime.
«Maintenant que la production de pétrole a cessé, comment les gens vont survivre? Est-ce que Ben Laden va soutenir le peuple? Comment les gens vont acheter des voitures, se marier ou acheter des biens qui ont été disponibles à faible coût?».
Il affirme que son pouvoir en Libye est simplement «moral». «Je n'ai aucun pouvoir, ce sont les gens eux-mêmes qui ont la prérogative».
14h55 Juppé évoque les ventes d'armes à la Libye. Le ministère français de la Défense indique que la coopération entre la France et la Libye dans le domaine des ventes de matériel militaire a été «extrêmement mineure» depuis la levée de l'embargo international en 2004, et que «tout (était) évidement gelé» en raison des violences dans ce pays.
14h50 Combats à Zawiyah. La chaîne Al-Jezira fait état de coups de feu entre les forces securité et les manifestants dans la ville de Zaouya (ou Zawiyah), 50 km à l'ouest de Tripoli. Les sources citées par Al Jezira affirment que l'armée a attaqué la ville ce matin, tirant sur les manifestants pendant environ quatre heures. Un premier bilan évoque entre 15 et 100 morts.
14h45 Des installations pétrolières visées. Selon The Guardian, la société pétrolière chinoise CNPC affirme que ses installations libyennes ont été attaquées, et a décidé d'évacuer son personnel.
14h40 Le mea culpa de David Cameron. Le Premier ministre britannique se dit «extrêmement désolé» du retard pris par son gouvernement dans l'évacuation des ressortissants britanniques bloqués en Libye.
«Les conditions à l'aéroport (de Tripoli) sont extrêmes», a reconnu le Premier ministre, qui est vivement critiqué dans son pays pour la lenteur avec laquelle son gouvernement a réagi pour organiser le rapatriement des Britanniques de Libye.
14h30 Lufthansa décide de suspendre ses vols réguliers vers la capitale libyenneTripoli au moins jusqu'à dimanche inclus, a déclaré jeudi à l'AFP un porte-parole de la première compagnie allemande.
«Nous avons décidé de suspendre nos vols vers Tripoli jusqu'à dimanche inclus, et nous aviserons lundi en fonction de l'évolution de la situation», a déclaré ce porte-parole.
14h25 «L'Otan n'a pas l'intention d'intervenir» en Libye, déclare le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, lors d'un déplacement à Kiev en Ukraine.
«Nous n'avons reçu aucune demande» en ce sens, a souligné le responsable de l'Otan, avant d'ajouter: «en tout cas, toute action doit être basée sur un mandat clair des Nations unies».
13h30 Deux filles de l'ex-chef du protocole de Mouammar Kadhafi, Nouri El-Mismari, exilé en France, ont été enlevées mercredi à Tripoli par des hommes du dirigeant libyen pour démentir à la télévision des propos tenus par leur père, indique son avocat Me Frédéric Landon. Nouri El-Mismari avait répondu aux questions de Liberation.fr mardi, voir la vidéo ici. «Les Libyens ne vont pas s'arrêter. Mouammar Kadhafi est à la fin. Il a tout perdu», a-t-il entre autres déclaré.
El-Mismari (photo), qui réclamait une protection policière à la France, s'est vu opposer un refus: «L'Uclat (unité de coordination de la lutte antiterroriste) a considéré que la protection de Nouri El-Mismari n'était pas justifiée. La question pourra être réévaluée en fonction de l'évolution de la situation dans le pays», a-t-on indiqué place Beauvau, avant l'annonce de l'enlèvement des deux filles.
13 heures Plus de 30.000 Tunisiens et Egyptiens ont fui la Libye depuis lundi pour rentrer chez eux, indique l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui table sur des dizaines de milliers de personnes à assister aux frontières.
(Des travailleurs egyptiens attendent d'embarquer dans un bus après avoir passé la frontière côte tunisien, ce jeudi / Photo Yannis Behrakis / Reuters)
De son côté, l'Inde annonce qu'un ferry de 1200 places va accoster dimanche en Libye pour commencer à évacuer ses 18.000 ressortissants pris au piège des violences.
12h30 La commissaire européenne à l'Aide humanitaire Kristalina Georgieva confirme que le système de santé est dépassé par le soulèvement. Le Croissant rouge, unique organisation humanitaire active sur place, manque de moyens pour apporter des soins. «A l'exception de la section locale du Croissant rouge, qui est déjà débordée (...) en particulier à Benghazi, il n'y aucune structure qui puisse participer à l'aide humanitaire», alerte la commissaire.
12h18. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi va s'adresser sous peu aux habitants de la ville de Zawiyah, à l'ouest de Tripoli, a annoncé la télévision officielle libyenne. La télévision n'a donné aucune autre précision.
12h05. La ville libyenne de Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, a été «désertée par la police et les militaires» et «le peuple tient la ville», ont affirmé des témoins arrivés jeudi en Tunisie par la route, au poste frontalier de Ras Jdir.
Un ouvrier égyptien, Mahmoud Mohammed Ahmed Attia, a déclaré à l'AFP: «Il n'y pas de policiers ni de militaires, c'est le peuple qui tient la ville. Il y a eu beaucoup de tirs de 19 heures à 22 heures hier» (mercredi) à Zouara.
11h35. La vidéo ci-dessous est un témoignage envoyé à Libération. Selon la personne qui l'a reçue de la part d'un ami libyen via Skype, «elle aurait été prise pendant une marche dans Tripoli, dans la soirée du 20 février. La marche se dirigeait vers Green Square quand les manifestants se sont fait tirer dessus par des tireurs non localisés.»
La vidéo montre un jeune homme qui vient d'être touché par une balle à la tete. Attention, ces images peuvent choquer.
(Si vous voulez également témoigner, une adresse: temoignages@libe.fr.)
Manifestant blessé à Tripoli
11h30. Consultez notre carte interactive sur les régimes autoritaires qui peuvent basculer, de la Mauritanie à l'Iran. Elle est en permanence mise à jour via les articles de Libération et Twitter.
11h20. Libye, la rupture du pacte tribal (l'analyse de Jean-Yves Moisseron, chercheur à l’IRD, rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek, à lire ici pour les abonnés).
«La Libye est en effet un pays improbable, un assemblage de trois zones géographiques distinctes, la Cyrénaïque, le Fezzan, la Tripolitaine, qui sont chacune rattachée à leurs trois voisins, l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie. La Libye est un croisement où de puissantes tribus se sont «arrangées» pour assurer leur indépendance respective dans un système de valeurs qui rejetait l’Etat comme institution.»
11h15. La compagnie aérienne italienne Alitalia a annoncé jeudi, dans un communiqué, la suspension de tous ses vols réguliers à destination de Tripoli, en Libye, en raison de «l'aggravation de la situation» sur place.
11h05. La vidéo ci-dessous, postée sur Youtube, montre un char capturé par les manifestants à l'aéroport de Benghazi.
11 heures. Le président de l'Union européenne, Hermann Van Rompuy, appelle les autorités libyennes à «cesser immédiatement l'usage de la force» contre les manifestants.
10h30. Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni exhorte ses partenaires européens à aider son pays à faire face à un risque de crise humanitaire «catastrophique». Rome a affirmé craindre une vague d'au moins 200.000 à 300.000 immigrés en cas de chute de Mouammar Kadhafi, «exode biblique», «dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990», a prédit le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.
10 heures. Alain Juppé, ministre de la Défense et numéro 2 du gouvernement, a souhaité «de tout cœur» jeudi matin que Mouammar Kadhafi «vive ses derniers moment de chef d'Etat» en Libye.
«La France a pris une position extrêmement claire. Je souhaite de tout coeur que Kadhafi vive ses derniers moments de chef d'Etat. Ce qu'il a fait, ce qu'il a décidé de faire, c'est à dire tirer à l'arme lourde sur sa population, est naturellement inacceptable.» «On parle parfois de la non-ingérence dans les affaires des pays à travers la planète, mais il y a un autre devoir qui a été très clairement adopté par les Nations Unies, c'est la responsabilité de protéger», a-t-il dit sur France Inter.
Dans la nuit de mercredi à jeudi. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi semblait mercredi avoir perdu de vastes régions riches en pétrole de l'Est du pays mais restait décidé à mater la révolte coûte que coûte, faisant fi des condamnations de la communauté internationale.
Pour la première fois depuis le début, le 15 février, de cette révolte sans précédent, le président américain, Barack Obama, s'est publiquement exprimé. Il a jugé «scandaleux» le bain de sang en cours en Libye, et affirmé que les auteurs des exactions devraient être «tenus pour responsables» de leurs actes.
Sanctions envisagées. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait part de sa «très profonde inquiétude» et demandé une action internationale. «Il est impératif que la communauté internationale maintienne son unité et agisse de concert pour assurer une transition rapide et pacifique», a-t-il indiqué.
Pour sa part, Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a promis de «faire tout son possible pour aider» les insurgés estimant que leur combat est «le combat de tout musulman qui aime Allah et son messager», a indiqué jeudi le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE).
«Plus de 2000 morts» à Benghazi. Depuis le 15 février, 300 personnes ont été tuées, selon un bilan officiel, la plupart à Benghazi, deuxième ville du pays située à 1.000 km à l'est de Tripoli et foyer de l'insurrection.
La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a parlé d'au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Un médecin français tout juste rentré de Benghazi, Gérard Buffet, a évoqué «plus de 2000 morts» uniquement dans cette ville.
Les manifestants semblent contrôler la partie est du pays. Les opposants semblaient contrôler cette région orientale, de la frontière égyptienne jusqu'à la localité d'Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi, selon des journalistes et des habitants. A Tripoli, malgré l'appel de Kadhafi, seules des dizaines de ses partisans ont défilé sous les yeux de quelques policiers et hommes en civil armés de kalachnikovs.
Re: Libye
Vent de liberté sur la Libye : les opposants se rapprochent de Tripoli
FRANCE INFO - 06:38
Libye : "des éléments concordants de crimes contre l’humanité"
FRANCE INFO - HIER, 19:13
FRANCE INFO - 06:38
Les opposants à Mouammar Kadhafi semblent contrôler l’est du pays, sur un périmètre allant de la frontière égyptienne jusqu’à la localité d’Ajdabiya plus à l’ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi, où des soldats se sont joints à eux. Tripoli semble de plus en plus isolée.
Vent de liberté sur la Libye : les opposants contrôlent l’est du pays A Tobrouk, les précisions ce matin de Vanessa Descouraux, envoyée spéciale de France Info. Elle répond à Ersin Leibowitch (4'03")
L’envoyée spéciale de France Info en Libye est arrivée hier soir à Tobrouk, ville frontalière avec l’Egypte. Ville désormais "libérée". "L’armé sécurise toujours les allers-venues mais affiche très clairement sont soutien à la population", rapporte Vanessa Descouraux. Pour preuve, la base aérienne de la ville est "totalement aux mains des opposants à Kadhafi".
"Bienvenue" dans la nouvelle Libye Le reportage à Tobrouk de l’envoyée spéciale de France Info, Vanessa Descouraux (1'13")
Benghazi, deuxième ville du pays et épicentre de la contestation, à 1.000 km à l’est de Tripoli, est également passée sous le contrôle des opposants à Mouammar Khadafi. Un millier de manifestants se sont rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l’insurrection. Benghazi où les journalistes, jusqu’ici tenus à l’écart, commencent à pouvoir pénétrer.
Le témoignage d’Abeir Immeina, professeur de sciences politiques à Benghazi, recueilli ce matin par téléphone par Farida Nouar (0'47")
Dans la nuit, Misrata, troisième ville de Libye, située à 200 km à l’est de Tripoli, serait également tombée aux mains des insurgés, après qu’ils ont repoussé une contre-offensive des mercenaires et des soldats loyalistes. "Les habitants célèbrent la victoire et scandent ’dieu est grand’", affirme un habitant.
Tobrouk explose de joie et célèbre sa libération.
©REUTERS/Asmaa Waguih
L’ouest du pays, qui semblait jusqu’à présent toujours tenu par les autorités, commence aussi à échapper au pouvoir de Kadhafi . Il n’y a plus ni policiers ni militaires à Zouara, ville de 45.000 habitants située à 120 km à l’ouest de la capitale et à une soixantaine de kilomètres de la frontière tunisienne.
A Al-Zawiyah (60 km à l’ouest de Tripoli) en revanche, les combats font toujours rage. Selon un bilan provisoire publié par le journal libyen Quryna, 23 personnes ont été tuées et plus de 44 autres ont été blessées hier dans l’assaut donné par les forces de sécurité libyennes.
"On parle de marcher sur Tripoli. Notre objectif est Tripoli, si Tripoli n’arrive pas à se libérer par lui-même", explique un officier d’Al Baïda (1.300 km à l’est de Tripoli) qui a fait défection. Des soldats de plus en plus nombreux à se ranger du côté des manifestants.
Cécile Mimaut, avec agences
Libye : "des éléments concordants de crimes contre l’humanité"
FRANCE INFO - HIER, 19:13
La violence règne toujours en Libye, et les témoins racontent des scènes de grande barbarie : selon la Ligue libyenne des droits de l’homme, des pro-Kadhafi ont ainsi exécuté des blessés dans des hôpitaux de Tripoli. Quant à l’ambassadeur français chargé des droits de l’homme, François Zimeray, il estime avoir "éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l’humanité".
Rassemblement anti-Kadhafi à Bengahzi, à l'est de la Libye.
©REUTERS/Suhaib Salem
"Ce qui est certain, c’est que Kadhafi va tomber affirme François Zimeray. La question, c’est quand et à quel coût humain". L’ambassadeur français chargé des droits de l’homme ne cache pas son inquiétude : "J’ai entendu des chiffres de toutes origines faisant état de 1.000 à 2.000 morts, mais je n’ai pas de moyen de les vérifier. Cela ne me paraît pas impossible".
François Zimeray juge que "sur la base des informations qui nous parviennent, des images, des déclarations de Kadhafi et de son fils", il y a "des éléments précis et concordants pour une enquête pour crimes contre l’humanité".
Et effectivement, les dernières informations en provenance de la Libye montrent des scènes de grande barbarie : "des blessés hospitalisés à Tripoli sont achevés par les sbires du colonel Kadhafi, des cadavres disparaissent. On estime ces victimes à environ 160" affirme Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, que la foi d’informations données par la ligue libyenne des droits de l’homme. "On peut tout à fait parler de crime contre l’humanité".
"Des blessés exécutés par des sbires de Kadhafi dans des hôpitaux de Tripoli" raconte Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. Il répond à Mireille Lemaresquier (1'52")
Le Quai d’Orsay s’efforce de recouper ces chiffres, et souhaite que l’ONU se saisisse de la question. "Il est important qu’une mission d’enquête puisse se rendre en Libye pour faire la lumière sur ce qui ressemble à des crimes contre l’humanité" affirme Bernard Valéro Porte parole du Quai d’Orsay. "Au bout, il y a la cour pénale internationale".
La France souhaite une mission d’enquête de l’ONU en Libye sur d’éventuels crimes contre l’humanité. Précisions de Bernard Valéro, porte-parole du Quai d’Orsay (0'53")
Ce soir, l’Elysée annonce que Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy et que les deux chefs d’Etat ont de nouveau exigé ensemble "un arrêt immédiat de l’usage de la force". Paris souhaite une nouvelle réunion urgente du conseil de sécurité de l’ONU. Interrogé sur une éventuelle intervention militaire en Libye, le président américain a par ailleurs indiqué que rien n’était exclu. (.........)
La ministre des Affaires Etrangères Michèle Alliot-Marie, qui est l’invitée de France Info ce vendredi à 8h15, devrait s’exprimer sur ces questions.
Re: Libye
Libye: les forces de l'ordre tirent sur des manifestants à Tripoli
HEURE PAR HEURE
«Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir», a déclaré Seïf Al-Islam, le fils de Kadhafi. L'Otan convoque une réunion d'urgence.
L'ESSENTIEL
•Cette nuit, les forces de sécurité libyennes ont donné l'assaut contre la ville d'Al-Zawiyah, à 60 km à l'est de Tripoli. Il y aurait une quarantaine de morts.
•Le fils de Kadhafi, Seïf Al-Islam, s'est exprimé devant une télévision turque et a réaffirmé sa volonté de combattre: «Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir».
• Paris et Londres vont présenter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU.
•Musratha, la troisième ville en Libye, à quelque 150 km à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes au régime de Mouammar Kadhafi.
•Le rappatriement des ressortissants étrangers se poursuit.
--> A lire (zone abonnés): le reportage de notre envoyé spécial Jean-Pierre Perrin, à Benghazi.
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15h30 Le chargé d'affaires libyen auprès de l'ONU «servira le peuple» non le régime, rapporte l'AFP.
14h30. Au moins deux manifestants ont été tués par des «miliciens» pro-régime dans le quartier populaire de Fachloum dans l'est de Tripoli, a indiqué à l'AFP un témoin joint par téléphone.
Ce midi, les forces loyales au régime libyen ont ouvert le feu en pleine rue sur des manifestants vendredi à Tripoli, après l'annonce par l'opposition de la «libération» de l'Est du pays.
14h10 Seïf Al-Islam, l'un des fils du leader libyen contesté Mouammar Kadhafi, a affirmé vendredi dans un entretien à une télévision turque que sa famille resterait coûte que coûte en Libye, et a averti qu'elle ne permettrait pas à une «poignée de terroristes» de contrôler une partie du pays.
Interrogé par un journaliste de la chaîne CNN-Türk sur un éventuel «plan B» de fuite envisagé par sa famille en cas de victoire des insurgés, Seïf Al-Islam a répondu: «Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir», selon la traduction en turc de ses propos.
Le fils Kadhafi a admis la perte de contrôle de l'Est libyen , mais a assuré que les autorités libyennes reprendraient bientôt le contrôle de la région.
«Il y a plus deux millions d'habitants dans cette zone, le nombre de terroristes est de 200 ou 300 au maximum. Le peuple nous appelle (...) Nous ne pouvons pas permettre qu'une poignée de terroristes contrôle une partie de la Libye et sa population», a-t-il déclaré.
14h05 Les forces de l'ordre libyennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs quartiers de la capitale Tripoli à la sortie de la prière du vendredi, faisant des morts, ont indiqué à l'AFP des témoins joints par téléphone.
D'autres témoins dans d'autres quartiers de la banlieue est, comme Ben Achour et Fachloum, ont signalé également des «tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue».
13h25 Les ambassadeurs libyen en France et à l'Unesco démissionnent pour condamner «les actes de répression en Libye» et qu'ils «rejoignaient la révolution» contre le colonel Mouammar Kadhafi, dans une déclaration lue devant l'ambassade à Paris.
12h55. «A la frontière, l'administration de Kadhafi est toujours en place», rapporte Arnaud Vaulerin, envoyé spécial de Libération à Ras Jedir à la frontière, côté tunisien, où beaucoup de Libyens continuent de fuir à un rythme soutenu.
12h50. La contestation se rapproche de Tripoli. Musratha, la troisième ville en Libye, à quelque 150 km à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes au régime de Mouammar Kadhafi, mais des affrontements ont eu lieu sur une base aérienne située à proximité qui ont fait de nombreux morts, indique un habitant, à l'AFP.
Musratha a «été libérée par les révolutionnaires du 17 février», a-t-il dit en allusion à la date de la «Journée de la colère» contre le régime libyen à laquelle avait appelé l'opposition en exil.
Quand Djamel se moquait de Kadhafi. La vidéo ci-dessous date d'avant les débuts de la contestation en Libye.
12h40 Les forces de sécurité sont déployées autour des mosquées de la capitale libyenne, Tripoli, alors que la prière doit se terminer dans peu de temps, rapporte la chaîne Al-Jezira arabe.
12h35 La Turquie a rapatrié quelque 8.400 personnes de Libye depuis dimanche, déclarent les services du Premier ministre, tandis que les médias faisaient état d'un deuxième Turc décédé en Libye, vraisemblablement des suites d'une crise cardiaque.
Dans le même temps, l'Inde va débuter ses rotations aériennes pour aider à l'évacuation de ses 18.000 ressortissants, annonce le ministre indien des Affaires étrangères.
12h30 La Télévision d'Etat Libyenne retransmet des entretiens de personnes à Tripoli exprimant leur soutien à Mouammar Kadhafi et scandant «Allah, Mouammar, la Libye seulement». La plupart des personnes interrogées affirment que les magasins sont ouverts, que la vie en ville est de retour à la normale et que «tout va bien à Tripoli». Ils accusent également les chaînes étrangères d'être «des agents israéliens».
12h15 L'AFP publie le témoignage d'un Grec né en Libye, Stelios Bogiatzakis, au lendemain de son évacuation par bateau de Benghazi.
A Benghazi comme à Tobrouk, les insurgés libyens «s'organisent en comités» pour normaliser la situation «et n'ont rien à voir avec Al-Qaeda» comme le prétend Mouammar Kadhafi, affirme-t-il.
«A Benghazi, des comités ont été formés pour tout, l'eau, la douane, le marché aux poissons, je connais les gens qui tentent d'organiser ca, ce sont des ingénieurs, des avocats, des juges, beaucoup sont mariés avec des étrangères, aucun rapport avec les islamistes ou avec Al-Qaïda», poursuit ce Grec.
Dans cette région «les gens ont toujours été contre Kadhafi, ils se sont soulevés pour la liberté», explique-t-il.
(Des insurgés à Benghazi, le 24 février 2011)
12h10 Saif al-Islam Kadhafi, un des fils du dirigeant libyen, déclare que sa famille a l'intention de vivre et mourir en Libye, selon un extrait d'une interview qui doit être diffusée sur une chaîne de télévision turque aujourd'hui.
«Le plan A est de vivre et de mourir en Libye, Plan B est de vivre et demourir en Libye, le plan C est de vivre et de mourir en Libye. »
11h55 L'armée et la police libyennes annoncent leur ralliement à l'insurrection dans la ville orientale d'Adjabia, affirme Al-Jezira.
11h35 Berlin pour des sanctions internationales.«Nous voulons que des sanctions concrètes soient décidées» au Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwell.
«L'Union européenne doit aussi décider de sanctions», a-t-il ajouté.
11h33 Un témoin, interrogé par la BBC, affirme que son voisin a été tué dans l'une des banlieues de Tripoli. Il affirme que ce voisin a été abattu par des tirs croisés alors qu'il passait sa tête par la fenêtre. Selon lui, son frère a vu des personnes nettoyer les rues et des graffitis anti-Kadhafi «pour faire croire que rien ne s'est passé ».
11h30 Rome prépare «une opération militaire» pour évacuer des Italiens bloqués sans nourriture «dans le sud-est de la Libye», annonce le ministre italien de la Défense, Ignazio La Russa, à la chaîne de télévision Sky TG-24.
11h25 La chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye est «en danger de s'effondrer», averti le Programme alimentaire mondial de l'ONU, alors que les organisations humanitaires craignent que de nombreuses personnes soient dans l'incapacité de fuir le pays, écrit l'AFP.
11h20 Arnaud Vaulerin, envoyé spécial de Liberation à Ras Jedir (frontière tunisienne) fait état de rumeurs non vérifiées affirmant que «des gens de l'ouest du pays envisagent de se rendre à Tripoli pour participer» à ce qu'ils décrivent comme «la grande bataille du vendredi».
11h15 Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin de Mouammar Kadhafi, démissionne de toutes ses fonctions officielles, a annoncé vendredi l'agence égyptienne Mena, citant un communiqué de son bureau au Caire.
11h13 l'UE se prépare à une éventuelle zone d'exclusion aérienne.
11h10 Un groupe d'opposants libyens, qui se font appeler les «enfants de la révolution», prend le contrôle de l'ambassade de Libye à Paris, dont ils occupent vendredi les locaux, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. Plus d'informations à venir.
11h07 Des manifestants à Tajura, 14km à l'est de Tripoli.
11h05 Le gouvernement libyen décide d'augmenter les salaires, les aides alimentaires et les allocations familiales, annonce la télévision d'Etat. Chaque famille recevra 500 dinars libyens (290 euros) et les salaires de certaines catégories de fonctionnaires seront relevés de 150 %, rapporte Al-Jezira.
11 heures «La situation brutale et choquante d'aujourd'hui est le résultat direct du mépris total pour les droits et la liberté des Libyens qui a marqué près de quatre décennies de pouvoir du régime actuel», explique Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, avant la 15ème session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
10h50 La BBC publie un arbre généalogique de la famille Gadhafi. Ici.
10h45 Al-Jezira en arabe affirme que des discussions intensives sont en cours entre des dirigeants politiques libyens qui ont fait défection, y compris les ambassadeurs et les ministres démissionnaires, pour former un corps politique capable de diriger le pays.
10h40 Un journaliste italien du Guardian, invité à Tripoli par l'ambassade italienne, fait état sur d'une «ville divisée», de mercennaires «agressifs» à la solde de Kadhafi. Le journaliste évoque également la présence de 10 000 personnes à l'aéroport de Tripoli.
10h35 SkyNews affirme que le gouvernement britannique aurait payé des officiels libyens pour évacuer ses ressortissants.
10h30 Selon La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay la repression pourrait avoir fait des milliers de morts ou de blessées, alors que la répression s'intensifie de «manière alarmante».
10h20 Une fête organisée par les fils Kadhafi au festival de Venise en 2005. 50 cents, Roman Polanski, les Gipsy Kings, en vidéo.
10 heures Selon Al-Jezira, le procureur général de Libye a démissionné.
9h45 L'UE va prendre des «mesures restrictives» pour stopper les violences en Libye aussi vite que possible.
«Il est temps d'envisager ce que nous appelons des mesures restrictives (visant les dirigeants libyens, NDLR) afin que nous fassions tout notre possible pour mettre la pression maximale et essayer d'arrêter la violence en Libye et permettre au pays d'avancer», a déclaré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
9h40. Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution sur la Libye prévoyant «un embargo total sur les armes», «des sanctions», et une «saisine de la CPI pour crime contre l’humanité», a annoncé vendredi Michèle Alliot-Marie sur France Info. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir à 15H00, heure de New York (20H00 GMT).
8h32. Le secrétaire général de l'Otan appelle à une réunion d'urgence sur la Libye.
«Je vais rencontrer les ministres de la Défense de l'UE pour voir comment de manière pragmatique nous pouvons aider ceux qui en ont besoin et limiter les conséquences de ces événements», a indiqué Anders Fogh Rasmussen.
8h25. Michèle Alliot-Marie annonce sur France Info que Paris et Londres ont proposé au conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution prévoyant «un embargo total sur les armes», «des sanctions», et une «saisine de la Cour pénale internationale pour crime contre l'humanité».
Par ailleurs, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU doit également se réunir aujourd'hui, pour une session extraordinaire sur la Libye. Une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation (la Libye en est membre depuis mai 2010) ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises lors de la répression y sera représentée.
Les événements de la nuit. Les forces de sécurité libyenne ont donné l'assaut contre la ville d'Al-Zawiyah (60 km à l'ouest de Tripoli). Bilan, selon le journal libyen Quryna, qui cite des sources médicales: 23 morts et plus de 44 blessés.
Les dirigeants américain et britannique Barack Obama et David Cameron ont décidé de «se coordonner sur de possibles mesures multilatérales», «y compris au Conseil des droits de l'homme de l'ONU».
La Suisse a décidé de geler les avoirs que pourraient détenir Kadhafi et son entourage, «avec effet immédiat».
Le gouvernement britannique emboîterait le pas à la Confédération helvétique, selon le quotidien The Telegraph. Il va bientôt geler les comptes bancaires du colonel domiciliés à Londres et son patrimoine immobilier, évalués plus de 20 milliards d'euros. Parmi ces biens : une propriété évaluée à 11,6 millions d'euros selon le journal britannique.
Une note diplomatique publiée par le site internet WikiLeaks affirme que la Libye, riche de ses ressources en hydrocarbures, détient des milliards de dollars sur des comptes bancaires dans des établissements américains.
Selon ce message, rédigé en janvier 2010 par l'ambassade américaine à Tripoli, le fonds souverain du pays détient 32 milliards de dollars et «plusieurs banques américaines gèrent chacune 300 à 500 millions de dollars».
Les événements de jeudi. Pour la deuxième fois depuis le début des émeutes, le 17 février, Kadhafi s'est adressé au peuple. Par téléphone. Il a qualifié les jeunes manifestants de «drogués» et affirmé qu'ils étaient «manipulés par Ben Laden».
L'est du pays est aux mains des manifestants, qui aussi gagnent du terrain à l'ouest et se rapprochent de Tripoli.
Re: Libye
L'ESSENTIEL
• Kadhafi s'est à nouveau exprimé en fin d'après-midi, depuis la place Verte à Tripoli: «Préparez-vous à défendre la Libye (...) Nous allons nous battre et nous les vaincrons»
•Cette nuit, les forces de sécurité libyennes ont donné l'assaut contre la ville d'Al-Zawiyah, à 60 km à l'est de Tripoli. Il y aurait une quarantaine de morts.
•Le fils de Kadhafi, Seïf Al-Islam, s'est exprimé devant une télévision turque et a réaffirmé sa volonté de combattre: «Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir».
• Paris et Londres vont présenter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU. L'UE va geler les avoirs de Kadhafi. Paris ouvre une enquête.
•Misurata, la troisième ville en Libye, à quelque 150 km à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes au régime de Mouammar Kadhafi.
•Le rappatriement des ressortissants étrangers se poursuit.
--> A écouter Les témoignages de nos envoyés spéciaux, Arnaud Vaulerin à la frontière Tunisie-Libye (ici), et Jean-Pierre Perrin à Benghazi (là)
--> A lire (zone abonnés): le reportage de notre envoyé spécial Jean-Pierre Perrin, à Benghazi.
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19 heures Il faut désormais parler de milliers de morts en Libye, confirme l'ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU, Ibrahim Dabbashi, lors d'une conférence de presse.
17h50 Kadhafi s'exprime à nouveau, depuis la place Verte à Tripoli à en croire les images de télévision d'Etat qui retransmet son intervention:
«Nous mourrons ici sur le fier sol de la Libye»
«Les gens qui ne m'aiment pas ne méritent pas d'être en vie»
«S'il le faut, tous les dépôts d'armes seront ouverts pour armer tout le peuple»
«La vie sans dignité n'a aucune valeur, la vie sans drapeaux verts n'a aucune valeur. Chantez, dansez et préparez-vous.»
Toujours selon la chaîne d'Etat, une manifestation pro-Kadhafi se tient sur la place. La chaîne filme l'horloge indiquant 18h50, ce qui accrédite le direct (compte tenu de l'heure de décalage) et du même coup le fait que Kadhafi se trouve bien à Tripoli.
Re: Libye
Kadhafi appelle ses partisans à "se battre" pour "défendre la Libye"
FRANCE INFO - 18:09
Les pro-Kadhafi tirent sur la foule à Tripoli
FRANCE INFO - 15:39
Kadhafi lâché par ses diplomates parisiens
FRANCE INFO - 13:59
FRANCE INFO - 18:09
Plus contesté que jamais, le colonel Kadhafi est apparu cet après-midi sur la place Verte, à Tripoli. Il a demandé à ses partisans de se préparer à "défendre la Libye". Il affirme que "tous les dépôts d’armes seront ouverts pour armer tout le peuple".
En direct à la télévision libyenne, Kadhafi a harangué la foule, massée sur la place verte, en plein centre de Tripoli.
Alors que de nombreuses villes de l’est et de l’ouest de la Libye sont désormais aux mains des insurgés, le colonel Kadhafi se dit prêt à la guerre : "Nous allons nous battre et nous les vaincrons" a-t-il clamé à ses partisans, lors d’un discours improvisé sur la place Verte, en plein coeur de la capitale.
"Tous les dépôts d’armes seront ouverts pour armer tout le peuple" affirme le vieux dirigeant, qui se dit certain de triompher de ses ennemis. Le peuple libyen "aime Kadhafi", affirme encore celui qui dirige le pays d’une main de fer depuis plus de 40 ans. "Regarde Europe, regardez Etats-Unis, le leader est au milieu du peuple"
Kadhafi appelle ses partisans à "défendre la Libye", et lance un message aux jeunes. Traduction assurée par France 24 (0'27")
Les pro-Kadhafi tirent sur la foule à Tripoli
FRANCE INFO - 15:39
Plusieurs manifestants ont été tués, entre cinq et sept, selon un habitant de la capitale libyenne. A la sortie de la grande prière du vendredi, il semble que les forces de l’ordre aient tiré sur la foule, dans plusieurs quartiers de Tripoli.
Le vendredi, c'est jour de grande prière dans le monde musulman. Ici, à Benghazi, à l'ets de la Libye. Car les journalistes ne sont pas encore parvenus dans la capitale. A Tripoli, les forces de l'ordre ont profité de l'occasion pour tirer dans la foule qui voulait manifester...
© REUTERS/ Suhaib Salem
Cette fois c’est sûr : Tripoli est entré dans la danse. Aux manifestants qui scandaient des slogans hostiles à Kadhafi, les forces de l’ordre n’ont pas fait dans le détail. Elles ont tiré dans la foule.
Comme dans tout pays musulman, le vendredi est chômé, en Libye. C’est d’ailleurs à la sortie de la grande prière du vendredi que les choses se sont envenimées.
Dans plusieurs quartiers de Tripoli, des affrontements ont éclaté. A l’est, Ben Achour et Fachloum ; à l’ouest, Ghout Achaâl : tous les témoins racontent "des tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue", "des civils sans armes qui sortent de la prière".
Manifestement, des forces de police, et des milices pro-Kadhafi, se sont déployées autour de certaines mosquées de la capitale, pour éviter toute manifestation.
De leur côté, les imams ont, dans leur prêche, relayé le discours officiel - retour de la stabilité, fin des "actes de sabotage" - contraints et forcés par le pouvoir.
La télévision Al Jazira parle de deux morts et de nombreux blessés.
Un habitant, cité par Reuters, a plutôt compté cinq à sept victimes, dans le quartier de Djanzour, dans l’ouest de la ville.
Il semble bien que les partisans de Kadhafi se soient concentrés à Tripoli. La milice dirigée Khamis Kadhafi (l’un des fils de) disposerait de 9.000 combattants, de chars et d’avions, selon des informations non confirmées.
Ces bataillons sont les seules forces armées rattachées directement à Kadhafi, tandis que le reste de l’armée est essentiellement composée d’appelés et subit une désertion massive.
Quoi qu’il en soit, l’étau se resserre, un peu plus chaque jour. Même si un des fils Kadhafi se défend de tout recul. Dans un entretien à une télévision turque, Seïf Al-Islam a admis la perte de contrôle de l’est du pays, mais a assuré que les autorités reprendraient bientôt le contrôle de la région.
"Il y a plus deux millions d’habitants dans cette zone, le nombre de terroristes est de 200 ou 300 au maximum. Le peuple nous appelle (...) Nous ne pouvons pas permettre qu’une poignée de terroristes contrôle une partie de la Libye et sa population".
Kadhafi lâché par ses diplomates parisiens
FRANCE INFO - 13:59
Ce midi, l’ambassadeur de Libye en France, et celui auprès de l’Unesco, ont démissionné, en soutien au peuple libyen. A Paris, un groupe d’opposants occupait l’ambassade de Libye depuis hier soir.
L’ambassadeur de Libye en France Salah Zaren a démissionné à la mi-journée. Abdul Salam el Galali, l’ambassadeur de Libye auprès de l’Unesco, basée à Paris, a également quitté ses fonctions.
"Nous condamnons fermement les actes de répression en Libye. Nous déclarons notre unité avec le peuple, notre appui à la révolution du peuple", ont déclaré les deux diplomates dans une allocution commune devant l’ambassade de Libye à Paris.
L’ambassadeur de Libye en France et celui auprès de l’Unesco ont démissionné, en soutien au peuple libyen. L’ambassadeur de Libye en France Salah Zaren. (0'38")
Depuis hier soir, un groupe d’opposants libyens, qui se font appeler les "enfants de la révolution", avait pris le contrôle de l’ambassade de Libye à Paris. Ils reprochaient justement aux diplomates de ne pas prendre position pour le peuple libyen.
Depuis hier soir, un groupe d’opposants libyens avaient pris le contrôle de l’ambassade de Libye à Paris. Sur place, Sophie Parmentier. (1'16")
Mais en dépit de sa démission, l’ambassadeur de Libye en France n’a pas été autorisé par les manifestants à rentrer dans les locaux de l’ambassade.
Re: Libye
La fin de la Libye de Kadhafi
FRANCE INFO - HIER, 16:25
Dans Benghazi libérée, le reportage de Richard Place
FRANCE INFO - 07:14
A la frontière avec la Libye, l’inquiétude des humanitaires
FRANCE INFO - 09:12
FRANCE INFO - HIER, 16:25
Après les Tunisiens et les Egyptiens, ce sont donc les Libyens qui ont entrepris, il y a une dizaine de jours, de faire tomber leur dictateur.
"Game over" (Fin de la partie), annonce cette pancarte à l'adresse de Kadhafi, lors des premières manifestations à Benghazi dans l'Est de la Libye
© REUTERS / Asmaa Waguih
Rapidement après le début du soulèvement populaire libyen, la communauté internationale – qui s’était pourtant accommodée durant plus de 40 ans de la présence de Kadhafi – a lâché celui que l’on considère comme l’un des pires dictateurs au monde.
Il faut dire que les révoltes ont été réprimées dans un bain de sang : l’armée a ouvert le feu sur les manifestants dans plusieurs villes de Libye, parfois à l’arme lourde comme des lance-roquettes ou des missiles anti-aériens.
Selon les organisations humanitaires, il y aurait plusieurs milliers de morts.
Les étrangers présents en Libye ont commencé à fuir en milieu de semaine, et à raconter l’horreur de la situation sur place : les morts, les milliers de blessés, les manifestants abattus comme des lapins, la terreur que font régner les mercenaires, des hommes armés chèrement payés par Kadhafi pour tirer sur la foule.
Pour revenir sur la situation en Libye, hier et aujourd’hui, un fin connaisseur du monde arabe : Jacques Plana. Envoyé spécial de France Info en Egypte pendant plusieurs années, il est aujourd’hui au service ‘Monde’ de France Info.
Au micro cette semaine : Lolita de Toulouse et Elliott de Rennes, 14 ans tous les deux.
Dans Benghazi libérée, le reportage de Richard Place
FRANCE INFO - 07:14
En Libye, l’étau se resserre autour du colonel Kadhafi. Mais l’opposition gagne du terrain. Et dans les villes tombées aux mains des protestataires, une nouvelle vie commence à s’organiser. Une conseil municipal a ainsi été formé à Benghazi pour tenter de rétablir l’ordre, en réactivant les services publics.
La foule rassemblée pour fêter la prise de la ville de Benghazi
©Reuters/ Suhaib Salem
Mouammar Kadhafi a appelé ses partisans à prendre les armes contre les manifestants. Il leur a promis la victoire mais ses soutiens se font pourtant de plus en plus rares. Les affrontements ont touché la capitale hier et dans le reste du pays, les opposants célèbrent leur nouvelle liberté.
Notre envoyé spécial raconte les voitures bloqués par la foule, les jeunes qui dansent, d’autres qui célèbrent la mémoire des victimes des affrontements : “Aujourd’hui je me sens lavé de toutes nos peurs...” Ils sont persuadés que bientôt, c’est l’ensemble de la Libye qui sera libéré de la même façon.
Dans Benghazi libérée, le reportage de Richard Place, l’envoyé spécial de France Info (1'59")
A la frontière avec la Libye, l’inquiétude des humanitaires
FRANCE INFO - 09:12
"Laisser une chance à la négociation" ; ce sont les mots utilisés hier par Saïf al Islam, l’un des fils du colonel Kadhafi dans un entretien avec des journalistes étrangers (...^^). Mais la situation dans la ville reste confuse, et à 200 kilomètres de la capitale libyenne, les humanitaires s’inquiètent.
Réfugié à la frontière entre la Libye et la Tunisie
©Reuters/ Zohra Bensemra
“Nous avons affaire à des terroristes (...) L’armée a décidé de ne pas attaquer les terroristes et de laisser une chance à la négociation. Nous espérons le faire pacifiquement et nous le ferons d’ici demain” a indiqué hier Saïf al Islam, l’un des fils du colonel Kadhafi.
Mais pour le moment, ces promesses ne semblent pas s’être traduites par la moindre accalmie. Les réfugiés qui arrivent aux frontières décrivent toujours des scènes de violences et des combats. Ils racontent le nettoyage des graffitis hostiles à Kadhafi sur les murs de Tripoli, et la destruction méthodique de tous le matériel pouvant servir à des enregistrements, comme si la répression devait s’exercer à huis clos.
Autre constat inquiétant, aucun blessé grave ne figure parmi les quelques 30.000 réfugiés qui se sont présentés ces derniers jours à la frontière avec la Tunisie.
Depuis la frontière entre la Tunisie et la Libye, le témoignage de David Thomson avec Célyne Bayt-Darcourt (2'39")
Re: Libye
Libye : "On n'arrête pas d'entendre des coups de feu"
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-on-n-arrete-pas-d-entendre-des-coups-de-feu-6293616.html
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-on-n-arrete-pas-d-entendre-des-coups-de-feu-6293616.html
Rebelles (...) libyens faisant le signe de la victoire près de la frontière égyptienne (25/02/2011) © www.abacapress.com
Alors même que la milice Khamis, fidèle à Kadhafi, disposerait à Tripoli de 9000 combattants, de chars et d'avions, des quartiers entiers de la capitale semblent aux mains des opposants. "Ils tirent sur des civils sans armes", accuse un habitant.
Il est difficile d'évaluer le soutien dont bénéficie encore le régime libyen, ainsi que le degré de fidélité de l'armée, des milices et des mercenaires. Un ancien allié de Kadhafi lui prédit une fin de règne "à la Hitler", en référence au suicide du Führer dans son bunker berlinois à la fin de la deuxième guerre mondiale. Tripoli, longtemps considérée comme le bastion du régime, avec Syrte la ville natale du "Guide", est désormais le théâtre d'affrontements. Des quartiers entiers de la capitale semblent aux mains des opposants. "On n'arrête pas d'entendre des coups de feu", témoigne une habitante. "Je pense que la révolte a gagné Tripoli. Si vous allez sur la place Verte, vous trouverez de nombreux partisans de Kadhafi. Mais dans d'autres lieux, il y a des manifestants anti-Kadhafi" renchérit un habitant du centre-ville.
Or c'est précisément dans la capitale que sont concentrés les partisans du "Guide", au pouvoir depuis plus de 40 ans : la milice Khamis disposerait à Tripoli de 9000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées. Les forces loyales au régime ont tiré vendredi sur des manifestants en plein coeur de la capitale, faisant au moins deux morts dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin. La télévision officielle l'a démenti. "Ils tirent sur des civils sans armes qui sortent de la prière", a déclaré un habitant du quartier résidentiel de Ben Achour. Pour sa part, pris entre l'opposition armée qui affirme avoir libéré la région pétrolifère de l'Est, autour de Benghazi, et des combats violents à l'Ouest, le colonel Kadhafi a demandé vendredi à ses partisans de se préparer à "défendre la Libye", selon des images diffusées par la télévision d'Etat. "Nous allons nous battre et nous les vaincrons" et "s'il le faut, nous ouvrirons tous les dépôts d'armes pour armer tout le peuple", a-t-il lancé à la foule sur la place Verte à Tripoli.
Mutineries dans l'armée
Alors que des mutineries affectent l'armée, Saïf al Islam, fils du dirigeant libyen, a minimisé vendredi l'étendue des combats entre partisans et adversaires du régime et a indiqué qu'il espérait un cessez-le-feu négocié dans les villes de Musratha, troisième ville du pays, et de Zaouiah. En revanche, "à part à Musratha et à Zaouiah, tout est calme", a-t-il déclaré.
Selon des témoins, le centre de Zaouiah, situé à 50 km à l'ouest de la capitale, serait sous le contrôle des rebelles. Les récits des déplacés confirment la violence des combats dans cette ville portuaire où se trouvent des raffineries de pétrole. "Il y avait des cadavres partout. (...) C'est une guerre au sens propre du terme", a déclaré l'un d'eux, qui a réussi à fuir Zaouiah et à gagner la frontière tunisienne.
En revanche, dans l'est du pays, le leader libyen a déjà clairement perdu la main. A Tobrouk, un millier de personnes brandissant des drapeaux de la monarchie du roi Idriss Senoussi, symbole de l'insurrection, ont manifesté vendredi. "Libye libre, Kadhafi dehors", "Le peuple veut la chute du régime", ont-ils lancé. A Benghazi, les opposants ont formé un conseil municipal pour rétablir l'ordre et remettre en route les services publics.
Re: Libye
Le monde fuit la Libye
FRANCE INFO - 12:24
Le terrible appel à l’aide d’une habitante de Tripoli
FRANCE INFO - 12:24
De nombreux pays du monde entier tentent toujours d’évacuer leurs ressortissants de Libye, dans l’urgence et parfois la confusion. Un rapatriement difficile à organiser. Mais tous les moyens de transports possibles sont utilisés.
La Marine britannique a aidé ce matin les ressortissants étrangers qui descendaient d'un navire en provenance de la Libye.
© REUTERS/Darrin Zammit Lupi
C’est notamment le cas de la Chine, qui a mobilisé un troisième ferry grec pour l’évacuation vers la Crète de quelque 15 000 de ses ressortissants, sur un total de 33 000 travaillant en Libye. Ils seront ensuite rapatriés en Chine à bord de deux avions.
Un autre navire transportant 2.000 Chinois évacués de Benghazi, épicentre de la rébellion en Libye, a accosté dans le port de la capitale de Malte.
A La Valette également, une frégate est arrivée ce matin avec à son bord une majorité de Britanniques mais aussi des citoyens de plus de vingt pays, selon la Royal Navy.
De leur côté, les autorités grecques poursuivent leurs efforts pour réussir à évacuer huit de leurs compatriotes, isolés en compagnie d’autres Européens, sur un chantier de construction dans le sud du désert libyen.
La Roumanie a également affrété un avion militaire pour évacuer "24 Roumains et sept citoyens d’autres états de l’UE". Ces 31 personnes sont arrivées ce matin à Bucarest. Une cinquantaine de Roumains avaient déjà été rapatriés vendredi matin.
Pour l’Italie, c’est un navire militaire qui a pris à son bord hier 245 personnes au port libyen de Misrata avant de se diriger vers Catane, en Sicile.
Le Canada avait également affrété un avion hier, mais il est reparti vide de Tripoli, faute de passagers. Les 177 Canadiens ont effectivement trouvé le moyen de partir autrement et plus rapidement, sur des vols de pays alliés. Un autre avion est parti vendredi d’Amman et était attendu plus tard à Tripoli.
La France a évacué 556 personnes
Le ministère des Affaires étrangères français a lui organisé le rapatriement de 335 compatriotes et 56 ressortissants étrangers dans la nuit de mardi à mercredi. Un avion militaire s’est posé aussi mercredi soir avec à son bord 165 touristes, dont 152 Français, en provenance du sud-est de la Libye.
En tout, la France a en deux jours évacué 556 personnes, dont 487 Français.
D’autres étrangers fuient les violences
Pour quitter la Libye, les Egyptiens sont contraints de traîner leurs affaires, empilées dans des valises et des sacs, jusqu’à la frontière tunisienne. Le consulat d’Egypte à Tunis a promis d’organiser 17 vols dans la journée.
Le terrible appel à l’aide d’une habitante de Tripoli
Peu d’informations sur ce qui se passe actuellement dans les rues et les maisons de la capitale libyenne. Quelques images à la télévision, et de rares témoignages comme celui de cette femme qui pleure son angoisse et appelle la communauté internationale à l’aide.
“Il y a des gens qui essaient de quitter le centre-ville. Cela a été terrible. Ils sont tous terrorisés. Ils se regroupent dans des maisons. Ils ont vu leur jeune tué dans une manifestation d’une balle dans le coup. Ils poursuivent les gens. Certains se sont réfugiés dans des mosquées. Ce matin il y a des tirs sporadiques... J’ai très peur... je ne dors plus... ” Et en pleurant, elle appelle à l’aide : “Il faut essayer de nous délivrer, on en a marre... il faut faire un appel à la communauté européenne, dites-le n’importe comment mais dites-le...”
L’appel à l’aide d’une habitante de Tripoli, témoignage recueilli par Pierre-François Decourcelle (3'18")
Re: Libye
http://www.liberation.fr/monde/01012322430-libye-le-face-a-face-entre-kadhafi-et-ses-opposants-se-poursuit
Kadhafi contrôle toujours Tripoli, où les rues sont désertes
HEURE PAR HEURE
Alors que Berlusconi déclare que «Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye», le quotidien transalpin «Corriere della Sera» révèle que des compagnies italiennes ont vendu de l'armement au dictateur arabe.
17 heures. La France a appelé ce samedi les opérateurs financiers à signaler tout mouvement suspect autour des avoirs de Kadhafi et de ses proches, indique un communiqué de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère des Finances.
16 heures. Les rues de Tripoli sont quasi-désertes, où seuls des 4X4 des forces loyales au régime de Kadhafi circulent par intermittence au lendemain des tirs contre des manifestants dont six au moins ont été tués, a indiqué un témoin.
A Zouara, à 120 km à l'ouest de Tripoli, la situation est toujours tendue, les forces pro-Kadhafi contrôlant toujours la cité même si elles ont disparu des rues.
Aucune manifestation anti-régime n'a encore eu lieu à Tripoli, aucun appel à descendre dans la rue n'ayant été relayé par SMS ou le site Facebook, a précisé ce même témoin joint par l'AFP au téléphone.
Le régime de Kadhafi «contrôle toujours Tripoli, selon ce témoin. Les chars entourant la capitale et des hommes parfois armés du régime roulent dans la journée à bord de véhicules 4x4 sans plaques d'immatriculation».
14 heures. L'Italie a vendu à la Libye du matériel militaire - explosifs, missiles et hélicoptères - d'une valeur de dizaines de millions d'euros ces deux dernières années, rapporte ce samedi le Corriere della Sera.
Le quotidien italien cite un rapport officiel du ministère de l'Intérieur qui énumère à la fois les contrats et les négociations en cours entre la Libye et plusieurs grandes compagnies d'armément italiennes comme le géant Finmecanica.
13 heures. La Chine annonce avoir évacué près de 16.000 de ses ressortissants. Ces travailleurs ont été évacués vers la Grèce, la Tunisie, l'Egypte et Malte où ils attendent de rentrer en Chine par avion. 700 Chinois sont déjà rentrés en Chine, précise le ministère dans un communiqué.
Environ 30.000 Chinois résidant en Libye étaient employés sur des chantiers de construction de logements, dans le pétrole ou les télécoms.
12 heures. «Il semble que Kadhafi ne contrôle plus la situation en Libye», a affirmé samedi à Rome le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi lors d'un rassemblement politique.
11 heures. Un navire transportant 2.200 Chinois évacués de Benghazi, épicentre de la rébellion en Libye, a accosté à La Valette.
Le ferry, affrété par le gouvernement chinois, transporte aussi «13 Maltais, 20 Croates, 4 Vietnamiens et 2 Italiens».
10 heures. Les six Libyens condamnés par contumace pour leur implication dans l'attentat d'un DC-10 de la compagnie française UTA en 1989 pourraient enfin être arrêtés alors que le régime de Mouammar Kadhafi est menacé, a estimé samedi l'ex-juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière.
6 heures. Le Vénizélos, un ferry grec affrêté par la Chine pour évacuer ses ressortissants de Libye s'est ancré samedi dans le port d'Héraklion, en Crète, et ses 2.911 passagers ont commencé à débarquer.
Venu de Benghazi, la deuxième ville libyenne, aux mains des insurgés, le bateau est le troisième des ferries grecs mobilisé par la Chine pour l'évacuation vers la Crète de quelque 15.000 de ses ressortissants, sur un total de 33.000 travaillant en Libye.
5 heures. Une trentaine de Roumains et d'autres ressortissants de l'UE évacués de Libye sont arrivés samedi matin à Bucarest à bord d'un avion militaire, a annoncé le ministère de la Défense.
Un deuxième avion reste en expectative en Malte afin d'actionner «en urgence» pour d'autres éventuelles évacuations. Une cinquantaine de Roumains avaient déjà été rapatriés vendredi matin de Libye.
4 heures. Le président vénézuélien Hugo Chavez affirme qu'il soutient le gouvernement libyen mais qu'il n'appuie pas nécessairement toutes les décisions du colonel Mouammar Kadhafi tout en souhaitant la paix pour la Libye.
2 heures. Le président Barack Obama a indiqué vendredi que des sanctions américaines avaient été imposées contre le colonel libyen Mouammar Kadhafi à la suite de la répression menée par son régime contre les manifestants, et souligné qu'elles ne visaient pas les avoirs du pays..
1 heure. Un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU avertit Mouammar Kadhafi qu'il pourrait être poursuivi pour crimes contre l'humanité, ont indiqué vendredi des diplomates.
Ce projet de résolution, qui circule parmi les quinze pays membres du Conseil réunis à propos de la crise en Libye, évoque aussi des sanctions telles qu'un embargo sur les armes, un embargo sur les voyages du colonel Kadhafi et un gel de ses avoirs, selon ces diplomates.
Le projet de résolution indique également que la Cour pénale internationale (CPI) devrait enquêter sur les violences dans le pays.
Re: Libye
Dans tout le Moyen-Orient -- en Libye, au Bahreïn, au Yémen et chaque jour dans davantage de pays -- les régimes autocratiques s'efforcent d'écraser des protestations pacifiques sans précédent en recourant à la violence et au black-out sur l'information. Ces pays sont sur la corde raide, pouvant basculer aussi bien dans la libération que dans un énorme bain de sang -- et l'issue pourrait être déterminée par la capacité des manifestants à se faire entendre dans le monde entier.
Avaaz lance une action urgente pour permettre à la contestation d'être à l'épreuve du black-out au moyen de modems et de téléphones satellites sécurisés, de petites caméras-vidéo et d'émetteurs radio portatifs, ainsi que d'équipes d'experts sur le terrain pour soutenir les manifestants. Cela permettra de diffuser des flux vidéo en direct, même pendant les coupures d'internet et du téléphone, et de garantir que l'oxygène de l'attention internationale alimente leurs courageux mouvements pour le changement.
La fenêtre d'opportunité dont nous disposons pour apporter cette aide se referme rapidement car les régimes se hâtent de fermer les frontières et de bloquer les connexions à internet. Des petits dons de 25 000 d'entre nous permettraient de financer cette aide technique cruciale et ces équipes d'assistance pour ceux qui en ont le plus besoin. Donnez une petite somme pour offrir plus de force à ceux qui portent aujourd'hui dans leurs mains pacifiques la destinée du Moyen-Orient -- contribuez dès maintenant:
https://secure.avaaz.org/fr/blackout_proof_the_protests_9/?vl
Les images incroyables en direct de la Place Tahrir du Caire ont véritablement nourri le soutien populaire et exposé les violences honteuses du régime Moubarak contre les manifestants égyptiens. Alors que dans le monde entier nous regardions les scènes de protestation, des centaines de milliers d'entre nous signaient la pétition de solidarité d'Avaaz, qui a été diffusée sur Al Jazeera pour faire en sorte que les Egyptiens aient connaissance de ce soutien mondial. Aujourd'hui, les leaders des manifestations égyptiennes indiquent que cette solidarité du monde dont ils ont eu connaissance les a stimulés et a contribué à empêcher que les moments de violence dégénèrent en bains de sang.
Alors que le black-out sur internet s'intensifiait en Egypte, Avaaz et ses partenaires ont oeuvré pour envoyer du matériel de réception internet par satellite aux organisateurs sur place. A présent, Bahreïn et la Libye s'efforcent de mettre en oeuvre leur propre répression sur internet -- et nous avons la possibilité de fournir un soutien décisif pour faire capoter ce black-out. Le matériel de communication et les équipes d'assistance technique aideront les organisateurs à diffuser des informations locales pour organiser des rassemblements, entrer en contact avec d'autres militants dans la région, et fournir des informations au reste du monde en cas de coupure. Tout cela apportera un contrepoids indispensable face à la propagande des régimes en place, ainsi qu'une forme de protection aux manifestants qui bénéficieront d'une couverture médiatique plus importante et d'une attention particulière.
Et si les journalistes sont expulsés, les manifestants pourront maintenir un flux continu d'informations sur internet. Avec les fonds nécessaires, Avaaz peut immédiatement expédier au Moyen-Orient du matériel et des équipes d'experts de renommée mondiale.
Chaque jour, les protestations s'amplifient et la répression est de plus en plus violente. Les organisateurs considèrent que les prochains jours seront essentiels à la survie de ces mouvements démocratiques et que notre soutien est indispensable. Contribuons dès aujourd'hui et apportons une solidarité tangible à cette formidable explosion du pouvoir des peuples.
https://secure.avaaz.org/fr/blackout_proof_the_protests_9/?vl
A certains moments de l'histoire, l'impossible devient inéluctable. Comme la dissolution de l'Union Soviétique juste avant sa chute, les transformations qui balaient le Moyen-Orient étaient pour la plupart inimaginables il y a seulement un mois. Mais le pouvoir du peuple possède sa propre logique et sa propre chronologie. Alors que beaucoup d'entre nous ne poseront peut-être jamais les pieds au Moyen-Orient, les espoirs de ces peuples sont imbriqués aux nôtres et à ceux du monde entier. En de pareils moments, c'est un sentiment exaltant de savoir que notre solidarité peut jouer un petit rôle dans ce gigantesque changement.
Avec détermination,
Stephanie, David, Alice, Morgan, Ricken, Rewan, Maria Paz et le reste de l'équipe d'Avaaz
SOURCES:
Les forces bahreïnies ouvrent le feu, tension au Yémen, en Libye – L'Express, 20 Février 2011:
http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/les-forces-bahreinies-ouvrent-le-feu-tension-au-yemen-en-libye_964160.html?actu=1
La Libye tente de couper l'accès à Internet – Le Monde, 19 Février 2011 :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/19/la-libye-tente-de-couper-l-acces-a-internet_1482742_3212.html
Libye: le nombre de victimes ne cesse de s’alourdir – RFI, 20 Février 2011:
http://www.rfi.fr/afrique/20110220-libye-le-nombre-victimes-ne-cesse-s-alourdir
Bahreïn renforce son filtrage d’Internet – Ecrans, 18 Février 2011:
http://www.ecrans.fr/Bahrein-renforce-son-filtrage-d,12060.html
Nouvelle journée de révolte dans le monde arabe – Libération, 19 Février, 2011:
http://www.liberation.fr/monde/01012321021-84-morts-en-libye-depuis-mardi
Lourd bilan de la répression dans le monde arabe – Le Figaro, 19 Février, 2011:
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/18/01003-20110218ARTFIG00346-les-revoltes-au-moyen-orient-reprimees-dans-le-sang.php
Re: Libye
La Libye entre terreur et espoir de voir chuter le régime
FRANCE INFO - 17:31
FRANCE INFO - 17:31
A l'hôpital de Benghazi, les blessés affluent après plusieurs jours de violences.
© REUTERS/Asmaa Waguih
Le colonel Kadhafi a annoncé hier soir l’ouverture des dépôts d’armes pour ses partisans et tente par tous les moyens y compris les plus violents, de se maintenir au pouvoir. La région orientale pétrolifère, autour de Benghazi, est aux mains des rebelles et d’intenses combats se déroulaient dans l’Ouest. La détermination des insurgés ne faiblit pas. Mais la terreur est à son comble.
Cette nuit des tirs ont été entendus dans la capitale. Les affrontements ont donc fini par gagner Tripoli. Pas d’électricité, une sécurité détériorée aux abords de l’aéroport : le régime est vacillant mais semble toujours contrôler Tripoli. "Les chars entourant la capitale et des hommes parfois armés du régime roulent dans la journée à bord de véhicules 4x4 sans plaques d’immatriculation", expliquent des témoins.
Cette habitante de la banlieue de la capitale. lance un appel à l’aide de la communauté internationale. (1'29")
Alors que le colonel Kadhafi annonçait hier soir l’ouverture des dépôts d’armes pour ses partisans. Des témoins affirment que les partisans de Kadhafi tentent de rallier les gens en leur promettant une kalachnikov et 150.000 dinars (12.000 dollars). Les habitants vivent terrés chez eux, dans la terreur.
Dans l’Est du pays les insurgés ont désormais le contrôle de plusieurs villes. A Benghazi, la deuxième ville du pays avec ses 700 000 habitants, l’entraide se met en place pour réparer les dégâts et soigner les blessés après ces jours de terreur. Les troubles en Libye ont fait de 300 à plus de 1.000 morts, selon les sources, et depuis lundi, 40.000 à 50.000 migrants ont fui par les frontières terrestres.
L’envoyée spéciale de France Info, Vanessa Descoureaux, s’est rendue à l’hopital de Benghazi (1'40")
Gel des avoirs de Kadhafi. La France a appelé samedi les opérateurs financiers à signaler tout mouvement suspect autour des avoirs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de ses proches.
Caroline Caldier, avec agences
Re: Libye
Les Frères musulmans veulent panser les plaies de la Libye
http://www.lepoint.fr/monde/les-freres-musulmans-veulent-panser-les-plaies-de-la-libye-26-02-2011-1299991_24.php
Libye : "C'était un carnage absolu"
http://www.lepoint.fr/monde/libye-c-etait-un-carnage-absolu-23-02-2011-1298481_24.php
http://www.lepoint.fr/monde/les-freres-musulmans-veulent-panser-les-plaies-de-la-libye-26-02-2011-1299991_24.php
Un groupe de médecins égyptiens, lié aux Frères musulmans, s'est rendu en Libye apporter son aide à la population. © Gratiane de Moustier
La très contestée confrérie souhaite être un acteur incontournable du printemps arabe. La voici escortant des médecins. Reportage.
Empaquetés à la hâte, les cartons de fournitures médicales s'empilent sur le trottoir. Devant les locaux du syndicat des médecins au Caire, c'est l'effervescence ce mercredi après-midi : il faut charger le bus de l'Arab Medical Union, vérifier que tous les chirurgiens sont là, appeler les collègues à Benghazi, dans l'est de la Libye, changer la feuille de route en fonction des zones de combat... Soudain, le temps s'arrête : c'est l'heure de la prière. Le docteur Hesham Essa, responsable du convoi qui s'apprête à soutenir des médecins libyens, s'enferme dans son bureau. Dix minutes, et pas une de plus : "Il faut y aller, ils attendent notre aide", presse-t-il gentiment, "nous avons des milliers de gens à soigner". "On soignera tous les blessés", ajoute-t-il, "qu'ils soient révolutionnaires ou mercenaires de Khadafi".
Le docteur Essa est membre des Frères musulmans ; le syndicat des médecins égyptiens est d'ailleurs dominé par cette organisation controversée. "Mais nous sommes des soignants avant tout", tient-il à nuancer. À ses côtés, Ahmed Refaat, un jeune anesthésiste du Caire, acquiesce. "Les Frères ont des idées politiques que je ne partage pas", annonce-t-il d'emblée, "mais sur le terrain, ils font un travail incroyable. Ils sont les seuls à avoir suffisamment de connexions et de moyens pour organiser ce genre d'initiatives. À chaque crise humanitaire, je m'adresse à eux pour filer un coup de main. Et là, la Libye est au bord de la guerre civile ; ça risque d'être bien plus sanglant encore qu'à Gaza."
Prières
Durant le long trajet en bus, la soixantaine de médecins à bord échangent sur leurs expériences passées en terrain de conflit. "J'étais à Gaza en 2008 et j'ai vu l'horreur en face", raconte un chirurgien, "je ferai tout ce que je peux pour aider les Libyens". Un autre poursuit : "Moi, j'ai vu mes fils, ces deux sales gosses pourris gâtés, se lever le 25 janvier pour se rendre place Tahrir aider les manifestants. Ils m'ont montré où était mon devoir." À tour de rôle, tous prennent la parole et racontent pourquoi ils sont là. "Le but de ces discussions est de préparer les médecins, de les gonfler à bloc", explique Ahmed, "et surtout de les distraire, pour ne pas les laisser penser aux horreurs qu'ils vont trouver en arrivant".
Après une halte nocturne dans la ville de Marsah Matrouh, à 200 kilomètres de la Libye, le convoi redémarre, jeudi matin. Plus la frontière approche, plus l'ambiance s'alourdit. Et afin de balayer toute angoisse, les médecins sortent le Coran de leurs poches et prient à voix basse.
Héros
Au poste frontière de Salloum, le convoi peine à avancer : difficile de se frayer un chemin à contre-courant du flot des réfugiés fuyant le pays. Entre le poste de garde des Égyptiens et l'entrée sur le territoire libyen, dans un no man's land balayé par le vent, des centaines de réfugiés philippins attendent depuis plus de huit heures. Ils travaillent à l'aéroport de Benghazi et se sont enfuis lorsqu'ils ont entendu Khadafi à la télévision menacer de mettre le pays à feu et à sang. Les médecins sont tendus : "Ça va être de pire en pire ", lâche du bout des lèvres un orthopédiste.
Après cinq heures d'attente, le convoi atteint enfin la Libye jeudi après-midi. Dans un concert de klaxons et de hurlements de joie ("Vive la Libye ! Vive Égypte !"), ils sont accueillis en héros par les habitants de Masaad. Ils embrassent les enfants qui s'accrochent à eux, serrent dans leurs bras les habitants, distribuent des poignées de main... Des larmes de joie coulent. Mais déjà, le docteur Hesham Essa donne le signal du départ : "Je viens de recevoir un appel d'Al Baida ; ils ont des centaines de blessés et un hôpital en piteux état. Il faut partir tout de suite", lâche-t-il sombrement. "Le pire est devant nous."
Libye : "C'était un carnage absolu"
http://www.lepoint.fr/monde/libye-c-etait-un-carnage-absolu-23-02-2011-1298481_24.php
Des hommes portent un cercueil jusqu'à l'un des hôpitaux de Benghazi, en Libye, le 21 février 2011. © Alaguri / AP/Sipa
Un médecin français a assisté, dans la ville libyenne de Benghazi, au massacre des manifestants. Il témoigne.
Gérard Buffet, 60 ans, a été pendant un an et demi anesthésiste-réanimateur au Benghazi Medical Center. L'hôpital - 1 200 lits dont 300 opérationnels, 16 blocs opératoires - est le plus moderne de Benghazi, la deuxième plus grande ville de Libye, où est née la contestation. En compagnie d'une dizaine d'autres médecins français, Gérard Buffet y travaillait dans le cadre d'accords de coopération. Avant de parvenir à rentrer en France, lundi, il a assisté, pendant plusieurs jours, à la répression féroce des manifestants par les forces de sécurité libyennes.
"On vient de l'enfer. À partir du mercredi 16 février, on a constaté une frénésie dans la population, les gens étaient certains que l'armée allait les attaquer. Les forces de répression comprennent la police, l'armée, mais surtout des mercenaires tchadiens, nigériens, entraînés au fin fond du Sahara et très bien équipés et armés. On les a vus passer dans des 4x4, armés jusqu'aux dents, c'était très impressionnant. Il est impossible de savoir combien ils sont : certains disent 5 000, d'autres 50 000. Ce sont des machines à tuer. Lorsque le fils de Khadafi promet des rivières de sang, il sait qu'il a ce qu'il faut pour cela. De Tobrouk à Darnah, ils ont commis un véritable massacre, on parle de plus d'un millier de morts.
Benghazi a été attaqué le jeudi. Nos ambulances sur le terrain ont compté, le premier jour, 75 morts ; le deuxième, 200 ; ensuite plus de 500. Dès le troisième jour, je n'avais plus de morphine ni de médicaments. Au début, les forces de répression tiraient sur les gens aux jambes et à l'abdomen. Ensuite, au thorax et à la tête. Ensuite on a vu des tirs de mortier, et carrément de roquettes antiaériennes, directement dans la foule. Un carnage. Des gens brûlés, déchiquetés. Au total, je pense qu'il y a plus de 2 000 morts ; on a rempli deux hôpitaux de 1 500 lits. On a ouvert l'hôpital pédiatrique, là où Cécilia Sarkozy était venue lors de l'affaire des infirmières bulgares, pour y mettre les blessés les moins atteints.
Pendant ces jours-là, j'ai vu la guerre. À Benghazi, il y avait des snipers partout. J'ai fini à plat ventre dans les rues, c'était un véritable carnage. J'ai réanimé un des mes étudiants de 6e année de médecine, il avait pris une balle dans la tête, qui lui était sortie par la bouche. Comme les autres jeunes, il était parti, torse nu, attaquer les points stratégiques du gouvernement. Ils sont prêts à mourir, ils s'en foutent, ils n'ont pas d'arme. Les premiers jours, les policiers avaient entassé les morts pour les impressionner, ils ont continué. Ils veulent en finir une fois pour toutes, ils savent que c'est cette semaine que le régime tombe ou jamais.
Dimanche, je suis parti de Benghazi, avec le reste de l'équipe française. Mais des centaines d'infirmières étrangères, des Ukrainiennes, des Indiennes et des Philippines, sont restées là-bas et demandent encore à être rapatriées. Lorsque nous avons quitté la ville, les miliciens commençaient à refluer vers le Sahara. Maintenant, le peuple attend que Tripoli bascule à son tour. L'ambassade de France nous a ramenés à la capitale. À l'aéroport, bombardé, des milliers de gens demandaient à s'en aller, n'importe où. Quatre d'entre nous ont pu prendre un avion pour Bruxelles, lundi."
Re: Libye
L’ONU sanctionne Kadhafi et saisit la Cour pénale internationale
FRANCE INFO - 05:41
Dans l’une des prisons secrètes et souterraines de Kadhafi, reportage
FRANCE INFO - 06:18
FRANCE INFO - 05:41
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté cette nuit à l’unanimité une résolution imposant des sanctions sévères au colonel Mouammar Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime. Un texte qui prévoit aussi la saisie de la Cour pénale internationale et un embargo sur les ventes d’armes
L’ONU sanctionne Kadhafi et saisit la Cour pénale internationale, depuis New York, Aurélien Coly (0'51")
Le Conseil de sécurité qui considère que les attaques systématiques” contre la population civile en Libye actuellement en cours “peuvent être assimilées à des crimes contre l’humanité” a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale internationale (CPI) “la situation en Libye depuis le 15 février” et demande aux autorités libyennes de “coopérer pleinement” avec le tribunal.
Selon des diplomates, cette mesure a fait l’objet de longues discussions entre les Etats membres, la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil et le Portugal ont soulevé des objections. Le recours à la CPI était d’autant plus discuté que six Etats du Conseil de sécurité n’en sont pas membres, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie.
Les membres du Conseil demandent en outre la fin immédiate des violences et que des mesures soient prises pour répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen. Il exhorte les autorités libyennes à agir “avec la plus grande retenue” , à “assurer la sécurité de tous les étrangers”, à “assurer le passage sûr des fournitures humanitaires et médicales” et à “lever immédiatement toutes les restrictions sur toutes les formes de médias.”
Les Etats membres ont enfin décidé d’imposer un gel des avoirs financiers concernant le colonel Kadhafi, quatre de ses fils et un proche du régime. Le vote a eu lieu en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
L’ambassadeur britannique à l’ONU Mark Lyall Grant a souligné que la résolution adressait “un signal puissant de la détermination de la communauté internationale de se tenir aux côtés du peuple de Libye”.
L’ambassadrice américaine Susan Rice a quant à elle souligné que la communauté internationale avait parlé “d’une seule voix”. Enfin l’embargo sur les armes ; il concerne toutes les ventes et tous les transferts de toutes les catégories d’armes et de munitions de même que toute assistance dans le domaine militaire à la Libye.
Sanctions de l’ONU : les personnes concernées
Interdiction de voyager :
1- Dr Abdulqader Mohammed AL-BAGHDADI. Chef du bureau de liaison des comités révolutionnaires.
2- Abdulqader Yusef DIBRI. Chef de la sécurité personnelle de Mouammar Kadhafi
3- Abu Zayd Umar DORDA. Directeur de l’organisation de la sécurité extérieure
4- Major General Abu Bakr Yunis JABIR. Ministre de la Défense
5- Matuq Mohammed MATUQ. Membre du régime.
6- Sayyid Mohammed KADHAFI. Cousin de Mouammar Kadhafi
7- Aisha Mouammar KADHAFI. Fille de Mouammar Kadhafi
8- Hannibal Mouammar KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
9- Khamis Mouammar KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
10- Mohammed Mouammar KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
11- Mouammar Mohammed Abu Minyar KADHAFI. Chef de la révolution et commandant suprême des armées
12- Mutassim KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
13- Saadi KHADAFI. Fils de Mouammar Khadafi
14- Saif al-Arab KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
15- Saif al-Islam KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
16- Colonel Abdullah AL-SENUSSI. Directeur du renseignement militaire
Gel des avoirs :
1- Aisha Mouammar KADHAFI. Fille de Mouammar Kadhafi
2- Hannibal Mouammar KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
3- Khamis Mouammar KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
4- Mouammar Mohammed Abu Minyar KADHAFI. Chef de la révolution et commandant suprême des armées
5- Mutassim KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
6- Saif al-Islam KADHAFI. Fils de Mouammar Kadhafi
Dans l’une des prisons secrètes et souterraines de Kadhafi, reportage
FRANCE INFO - 06:18
L'ancien QG de Kadhafi ©Reuters / Joshua Lott
A Benghazi, la deuxième ville de Libye, l’opposition a mis en place un gouvernement parallèle et dans les rues, l’entraide se développe pour retrouver un semblant d’organisation après quelques jours de chaos... Avec le retour au calme il y a aussi les découvertes, comme cette prison souterraine à dix mètres de profondeur, où des dizaines, peut-être des centaines de prisonniers ont été enfermés par le régime, des détenus presque oubliés, à l’écart du monde. Mais aussi un arsenal abandonné dans une base militaire...
Cette prison située au pied de la maison de Kadhafi, à Benghazi, a été découverte quand son responsable a lâché le dictateur libyen et s’y est trouvé enfermé à son tour. Mais il avait son portable avec lui et a pu aller du secours... Depuis la population creuse à la recherche d’autres prisons souterraines raconte dans son reportage Vanessa Descoureaux.
Reportage dans la prison secrète de Kadhafi, reportage signé Vanessa Descoureaux (1'44")
Toujours à Benghazi, visite de l’arsenal d’une base militaire abandonnée. A l’intérieur, des dizaines, voire des centaines de caisses. Certaines contiennent des masques à gaz... Était-il prévu de gazer la population se demandent les témoins interrogés par l’envoyé spécial de France Info ?
Re: Libye
Libye : « La France a vendu des armes à un fou »
http://www.rue89.com/2011/02/23/libye-la-france-a-vendu-des-armes-a-un-fou-192033
http://www.rue89.com/2011/02/23/libye-la-france-a-vendu-des-armes-a-un-fou-192033
La répression a fait plusieurs centaines de morts en Libye. Face à cette révolution, une fois de plus, la France est restée aveugle. Le soutien sans faille aux dictateurs de la région, la collusion nous rendent maintenant muets. Notre ministre des Affaires étrangères plombée par les affaires ne s'exprime ni sur la Tunisie, ni sur l'Egypte, ni sur la Libye.
Les tentatives de réhabilitation de Kadhafi, illustrées par sa visite d'Etat en France en 2007, ont fait long feu. A l'époque, Nicolas Sarkozy n'hésitait pas à se réjouir des importants contrats signés avec la dictature libyenne. Le Président évoquait une dizaine de milliards d'euros de contrats.
Un accord nucléaire étudiant la possibilité d'installer un réacteur nucléaire en Libye pour fournir l'énergie à la désalinisation de l'eau de mer était alors sérieusement envisagé par la France. Comme à Osirak, la France était prête à nucléariser une dictature sanglante…
Dans le lot des contrats promis en décembre 2007, figuraient des contrats d'armements. La présidence évoquait une négociation exclusive concernant près de 4,5 milliards d'euros. A l'époque, Dassault espérait même vendre son invendable Rafale à la dictature libyenne, mais la Libye a préféré se tourner vers les Russes.
Cette coopération se traduisait également par une demande de l'Europe que la Libye empêche strictement le départ de migrants vers l'Europe.
Des exportations interrompues en urgence
Ce type d'accord a pu reprendre fin 2004 quand l'embargo de l'Union européenne sur les ventes d'armes a été levé et les relations entre la Libye, la France et la Grande-Bretagne normalisées.
Fin 2006, Michèle Alliot Marie avalise un contrat d'une centaine de millions d'euros pour la remise en vol de douze de ces quarante Mirage F1. Ce sont ces Mirage, achetés par la Libye dans les années 70, qui ont bombardé les manifestants cette semaine.
Mais, au final, les contrats promis se révéleront être des mirages, loin des 4,5 milliards évoqués. Parmi les contrats signés, des missiles antichars Milan et un réseau de communication sécurisé Tetra pour la police. 300 millions d'euros au total. La Commission interministérielle pour l'étude des exportations de matériels de guerre a autorisé pour 30,5 millions d'exportation en 2009. (Voir le rapport au Parlement sur les exportations d'armement de la France en 2009)
http://asset.rue89.com/files/RP2010plusinternet.pdf
Mais la France ne désespérait pas de vendre plus d'armes à la dictature libyenne. Selon le journaliste du Point Jean Guisnel, d'autres contrats pour plus de deux milliards d'euros, étaient en discussion : hélicoptères, radars, rénovation de vedettes, missile, chars… Les exportations ont finalement été interrompues dans l'urgence, il y a une semaine.
La France, complice des massacres en cours
Le gouvernement français doit s'expliquer sur ces ventes d'armes et ces négociations. Pourquoi s'est il précipité pour réhabiliter un dictateur sanguinaire, quitte à renforcer son pouvoir ? Comment a-t-on agréé toutes ces livraisons d'armes ? Quelle fut exactement la teneur des discussions avec la dictature libyenne ?
En vendant aveuglément des armes à un fou, la France s'est rendue complice des massacres en cours.
Le 13 novembre 2007, quelques jours avant de recevoir Kadhafi, Nicolas Sarkozy déclarait :
« Tous ceux qui ont fait l'expérience de renoncer à la défense des droits de l'homme au bénéfice de contrats, n'ont pas eu les contrats, et ont perdu sur le terrain des valeurs. »
On ne saurait mieux dire. (Voir la vidéo)
Droits de l'Homme : Ce qu'il dit, ce qu'il fait
envoyé par gerardonesta. - L'info video en direct.
Re: Libye
"Crise humanitaire" à la frontière entre la Libye et la Tunisie
FRANCE INFO - 11:32
FRANCE INFO - 11:32
Selon le Croissant-Rouge, plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui ce samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir. Le flux se poursuit ce dimanche. Les humanitaires appellent à la mobilisation internationale.
Des Egyptiens qui patientent en ligne à la frontière entre la Libye et la Tunisie
©AFP / FRED DUFOUR
“C’est la crise humanitaire, les capacités d’accueil sont dépassées, les gens dorment dehors, je lance un appel pressant pour que tout le monde aide à résoudre ce problème. Le monde entier doit se mobiliser pour aider l’Egypte à rapatrier ses ressortissants” indique Monji Slim, le président du comité régional du Croissant-Rouge de Ben Guerdane.
Cet exode a commencé il y a une semaine aujourd’hui. Mais il s’est accentué tout au long de la semaine, et notamment après l’intervention du fils du dirigeant libyen, Seif Al-Islam, qui accusait les Egyptiens et les Tunisiens d’être derrière le "complot à l’origine de la révole.
Re: Libye
http://www.liberation.fr/monde/01012322521-libye-l-onu-saisit-la-cour-penale-internationale
Selon le HCR, 100.000 personnes ont déjà fui la Libye
Arrivée de Tunisiens ayant fui la Libye, le 23 février 2011 au poste frontière Rad Jdir. (© AFP Fred Dufour)
14 heures. L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a téléphoné à plusieurs reprises à Kadhafi pour le persuader d'arrêter les violences contre son peuple. Information confirmée par le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, qui a précisé que le gouvernement n'avait été informé qu'après coup et non au préalable.
13 heures. Selon le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, le départ de Kadhafi est «inévitable», ajoutant que la situation dans ce pays avait atteint «un point de non-retour», interrogé par la télévision Sky TG-24. «Nous n'avions jamais vu une situation où le chef d'un régime donne l'ordre de tuer ses propres soeurs et frères en allant jusqu'à payer des mercenaires», a déclaré Franco Frattini.
Des milliers d'habitants de la ville de Zawiyah, près de Tripoli, ont manifesté ce dimanche contre le régime de Mouammar Kadhafi lors d'une visite de presse organisée par les autorités libyennes, ont indiqué des témoins.
Le Royaume-Uni a levé l'immunité diplomatique dont bénéficiait la famille Kadhafi, a annoncé le ministre des Affaires étrangères William Hague, sur la télévision BBC. Il a également appelé au départ du dirigeant libyen, estimant que «c'est le meilleur espoir qu'on puisse avoir pour la Libye».
De son côté, la Belgique évacuera lundi le personnel de son ambassade à Tripoli, a indiqué dimanche le ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere. Les diplomates belges en poste à Tripoli vont avertir «une dernière fois la trentaine de Belges qui se trouvent dans le pays, dont une majorité a la double nationalité, qu'à partir de lundi, ils n'auront plus l'assistance des diplomates belges».
12 heures. Angela Merkel appelle au départ du «despote» libyen Mouammar Kadhafi, tout en se félicitant du vote du Conseil de sécurité de l'ONU à son encontre. «Il est grand temps qu'il parte», a affirmé la chancelière allemande dans un communiqué.
11 heures. Près de 100.000 personnes, en majorité des travailleurs immigrants, ont fui les violences en Libye cette semaine pour des pays voisins, indique le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR).
10 heures. Les douaniers libyens ont déserté le principal poste-frontière entre la Libye et la Tunisie, à Ras Jedir, mais militaires et policiers fidèles à Mouammar Kadhafi sont toujours présents, ont indiqué des responsables locaux à l'AFP.
«Apparemment, cela se passe également à Dahiba (deuxième poste frontière plus au sud, ndlr) sans que les passeports soient tamponnés mais les gens disent qu'il y a des snipers sur les toits comme à Ras Jedir», a déclaré le président du comité régional du Croissant-Rouge Monji Slim.
Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir, a indiqué le Croissant-Rouge local qui parle d'une «crise humanitaire» et appelle à l'aide.
Plus de 40.000 personnes ont franchi ce poste-frontière en une semaine, dont plus de 15.000 Egyptiens.
9 heures. La Russie condamne l'usage «inacceptable» de la force contre des civils en Libye, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Serguëi Lavrov à son homologue libyen Musa Kusa lors d'un entretien téléphonique, a rapporté dimanche le ministère russe des Affaires étrangères.
8 heures. L'ancien ministre libyen de la Justice, qui a démissionné pour protester contre la violente répression de la révolte par le régime, envisage la création d'un gouvernement de transition chargé principalement de préparer des élections dans le pays.
Mustafa Abdel Jalil a déclaré à la chaîne arabe Al-Jazira que la décision de créer un tel gouvernement avait été prise «par les membres des conseils locaux dans les régions de l'est libyen». Le gouvernement envisagé comptera «des personnalités militaires et civiles. Il sera en place pour trois mois maximum. Ensuite, il y aura des élections justes et les gens pourront choisir leur dirigeant».
2 heures. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution imposant des sanctions sévères au colonel Mouammar Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime.
Parmi ces sanctions adoptées par les quinze Etats membres, figurent notamment un embargo sur la vente d'armes et de matériels connexes à la Libye et une interdiction de voyager sur le sol des Etats membres concernant seize personnes, dont Mouammar Kadhafi, sept fils et sa fille et des personnes intimement liées au régime.
Par cette résolution, les membres du Conseil de sécurité considèrent que «les attaques systématiques» contre la population civile en Libye actuellement menées «peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité».
Le Conseil de sécurité a décidé de transférer au procureur à la Cour pénale internationale (CPI) «la situation en Libye depuis le 15 février» et demande aux autorités libyennes de «coopérer pleinement» avec le tribunal.
Les membres du Conseil demandent en outre la fin immédiate des violences et que des mesures soient prises pour répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen. Il exhorte les autorités libyennes à agir «avec la plus grande retenue», à «assurer la sécurité de tous les étrangers», à «assurer le passage sûr des fournitures humanitaires et médicales» et à «lever immédiatement toutes les restrictions sur toutes les formes de médias».
Les Etats membres ont enfin décidé d'imposer un gel des avoirs financiers concernant le colonel Kadhafi, quatre de ses fils et un proche du régime.
1 heure. La France a suspendu les activités de son ambassade à Tripoli après l'évacuation de la totalité de son personnel diplomatique via un avion militaire qui a également rapatrié des ressortissants français et étrangers, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«Un vol spécial de l'armée de l'Air a rapatrié de Libye un total de 122 personnes, parmi lesquelles 28 ressortissants français et 94 étrangers tiers. Dans ce total figure le personnel de notre ambassade, y compris l'ambassadeur», précise le Quai d'Orsay.
Re: Libye
Libye : à Benghazi, l’enfer pour les travailleurs africains
FRANCE INFO - 05:12
FRANCE INFO - 05:12
Benghazi est la deuxième ville du pays, après Tripoli. Avant la révolte actuelle, des milliers de travailleurs venus des pays de l’Afrique sahélienne sont venus s’y installer.
Les événements de ces derniers jours ont libéré Benghazi du joug de Kadhafi, mais ont fait de la ville un véritable enfer pour ces hommes.
Notre envoyé spécial en a rencontré quelques-uns.
Libye : à Benghazi, l’enfer pour les travailleurs africains Une enquête de Richard Place (4'32")
Des Africains soupçonnés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi, détenus dans une salle du tribunal de Benghazi
©REUTERS/Suhaib Salem
Ils sont une vingtaine à vivre dans une maison en construction de 3 étages. Le bâtiment n’est pas terminé, les murs sont encore en béton brut. Les chambres ressemblent à des cellules, il n’y a même pas de fenêtre.
Ils viennent du Mali, du Niger ou encore du Tchad et ils sont terrorisés. Omar est l’un d’entre eux. Il travaillait comme maçon avant la révolution. Maintenant, il n’ose plus sortir de cet endroit pourtant peu accueillant.
Des rumeurs de meurtres racistes courent dans Benghazi. Il faut dire que depuis le début de cette révolution, Muammar Kadhafi a fait appel à des mercenaires africains pour le défendre. Des hommes coiffés de casques jaunes en plastique que l’on a vus lors des affrontements un peu partout dans le pays. Que l’on voit encore dans Tripoli actuellement.
Et la population de Benghazi a du combattre ces hommes, lourdement armés par le régime. La rébellion s’est emparée de la ville la semaine dernière. Et maintenant, tous les Noirs qui se trouvent ici sont suspectés d’être des mercenaires. Des gens qui ont tué des révolutionnaires, des frères, des parents, des proches, des amis des habitants de Benghazi.
Ces travailleurs africains rencontrés à Benghazi sont terrés dans cette maison insalubre. Lorsqu’ils sortent, c’est pour parcourir les quelques mètres qui les séparent de l’épicerie, juste en face. Dès qu’ils tentent d’aller plus loin, ils sont insultés, menacés. Certains disent avoir été frappés. C’est le cas de Driss. Il était soudeur dans une entreprise pétrolière. Et hier lorsqu’il est sorti dans la rue, il dit que 2 jeunes Libyens l’ont poursuivi et l’ont battu.
Le racisme est très présent à Benghazi. La population est franchement hostile aux noirs.
Avec cette révolution et ces mercenaires embauchés par Kadhafi, le racisme s’est développé ici. Et même des gens plutôt cultivés sont capables de tenir des propos xénophobes particulièrement violents. Et vous trouverez difficilement des Libyens pour prendre la défense de ces immigrés, totalement isolés. On leur reprochait déjà auparavant de venir piquer des emplois. Désormais les griefs sont bien plus graves...
Ces derniers jours, les pays européens, la Chine, l’Inde… ont affrété des avions, des bateaux, des bus pour évacuer leurs ressortissants. Mais rien pour les Africains : ils viennent de pays pauvres. Qui n’ont rien prévu pour leur permettre de revenir au pays en sécurité. Ils regardent à la télévision les évacuations d’autres étrangers vivant en Libye. Mais ce n’est jamais leur tour. Ils se sentent complètement oubliés. Ils ont aussi vu à la télévision des prisonniers que l’on présente comme des mercenaires alors qu’ils ont reconnu des amis ou des collègues de travail, des Africains installés ici depuis plusieurs mois.
Ils ne travaillent plus, ils n’ont donc plus beaucoup d’argent. Ils se contentent de manger du pain dans leurs chambres minuscules. Ils sont littéralement emprisonnés car dehors c’est dangereux.
Ils aimeraient rejoindre l’Egypte par la route, à 7 heures d’ici à peu près. Mais impossible de trouver un chauffeur qui veuille bien les emmener et puis de toutes façons, ils n’ont pas les moyens de payer le trajet. Kadhafi ou pas, ils s’en moquent complètement. Tout ce qu’ils constatent, c’est que leur vie est en danger. Ils veulent partir. Par n’importe quel moyen. Grâce à leur pays d’origine, une nation étrangère ou une organisation humanitaire, peu importe. C’est une question de vie ou de mort.
Envoyé spécial en Libye : Richard Place
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