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Libye

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Libye         - Page 4 Empty Re: Libye

Message  ivo Lun 28 Fév - 10:11

Bataille aux portes de Tripoli
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/bataille-aux-portes-de-tripoli-6294120.html
Libye         - Page 4 Insurges-libyens-28-02-2011-10411656zvjdj_1713
Insurgés libyens (28/02/2011) © TF1/LCI

A 50 km de Tripoli, Zaouiyah, tombée aux mains des insurgés, a été aussitôt encerclée par des forces fidèles à Kadhafi. Des barricades sont apparues dans certains quartiers de Tripoli. Un général passé aux côtés des insurgés se dit prêt à aider à "libérer" la capitale.

Le face-à-face se déroule à une cinquantaine de kilomètres seulement de Tripoli, à Zaouiyah. Une ville tombée ce week-end aux mains des insurgés, prenant de court des autorités libyennes qui avaient décidé d'en faire une image de propagande montrant que l'ordre règne en Libye, et qui y avaient emmené des journalistes étrangers. Une fois sur place, au lieu de trouver une ville calme et contrôlée par le pouvoir, ils ont découvert une cité déjà prise par la révolution libyenne. Mais déjà encerclée, aussi, par des partisans de Kadhafi prêts à mener la contre-offensive. Les murs noircis par les flammes portaient les traces de nombreux impacts de balles tandis que des carcasses de véhicules incendiés étaient abandonnées dans les rues.

Selon les insurgés, environ 2000 partisans de Kadhafi ont été massés autour de la ville. "Si nous nous battons pour la liberté, nous sommes prêts à mourir pour elle", a dit un ancien commandant de police ayant rallié la rébellion. Avant de souligner que 2000 policiers avaient fait défection et se tenaient prêts à défendre la ville aux côtés des insurgés. Des militaires auraient, eux aussi, changé de camp. Les insurgés disposent de plusieurs chars et de batteries anti-aériennes. Au-delà du dernier barrage tenu par les rebelles, les forces fidèles à Kadhafi étaient déployées en nombre, elles aussi avec des chars et des armes anti-aériennes montées sur des pick-ups.

"Tous les ordres (...) sont refusés"

Dans la capitale même, des habitants ont érigé des barricades de pierres et de palmiers en proclamant ouvertement leur hostilité à Mouammar Kadhafi, dont les forces de sécurité ont disparu des rues de certains quartiers. Et dans l'est du pays, passé totalement aux mains de la rébellion, un général affirme que ses hommes sont prêts à venir en aide aux rebelles de l'Ouest. "Nos frères à Tripoli disent: 'Nous allons bien pour le moment, nous n'avons pas besoin d'aide.' S'ils réclament de l'aide, nous sommes prêts à intervenir", a dit le général Ahmed el Gatrani, l'un des plus hauts gradés des mutins de Benghazi. D'après des habitants de cette ville, plusieurs centaines de personnes ont déjà pris la direction de Tripoli pour aider les habitants de la capitale à renverser définitivement le régime de Mouammar Kadhafi. Mais le général Gatrani affirme que l'armée ne bougera pas sans un appel des commandants mutins de la capitale. "A Tripoli, (les partisans de Kadhafi) contrôlent encore une unité mais elle sera bientôt aux côtés du peuple", affirme le gradé, sans préciser d'où il tient ces informations. "Tous les ordres qu'il donne aux forces aériennes sont refusés. Il ne dispose plus que de quelques unités dans les secteurs qu'il contrôle encore et tout le reste est de notre côté". Pour le général, "Tripoli est retenue en otage", et Syrte, le fief de Kadhafi à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, est sur le point de tomber.

Signe de leur volonté de tourner déjà la page Kadhafi, les dirigeants de la contestation ont mis en place un "Conseil national indépendant" représentant les villes tombées aux mains des insurgés. Pourtant, dans un discours surréaliste tenu dimanche soir lors d'un entretien par téléphone avec une chaîne de télévision serbe, Pink TV, le colonel Kadhafi a affirmé que "la Libye est complètement calme". A quelques exceptions près : "des gens ont été tués par des bandes terroristes qui appartiennent sans aucun doute à Al-Qaïda", a-t-il tout juste reconnu au 13e jour d'une révolte sans précédent, précisant qu'un "petit groupe" d'opposants était actuellement "encerclé".
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Message  ivo Lun 28 Fév - 12:55

Quand la France se vantait d'apporter son savoir-faire policier à la Libye de Kadhafi
http://www.lepost.fr/article/2011/02/24/2416569_quand-la-france-se-vantait-d-apporter-son-savoir-faire-policier-a-la-libye-de-kadhafi.html
Libye         - Page 4 H-4-2416650-1298565631
Nicolas Sarkozy et le colonel Kadhafi à l'Élysée, le 10 décembre 2007. | MAXPPP

On s'est indigné - et à juste titre - d'entendre Michèle Alliot-Marie proposer une aide sécuritaire au régime de Ben Ali. Mais avec la Libye, nous en avons fait tout autant, si ce n'est plus, comme l'a souligné Mediapart.
http://www.mediapart.fr/journal/france/220211/libye-le-fiasco-du-partenariat-voulu-par-nicolas-sarkozy?page_article=2

Un rapport de l'Assemblée nationale précise noir sur blanc les conditions de cette coopération policière, établie en décembre 2007. Donc sous Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner étant alors ministre des Affaires étrangères. Et ce, lors de la visite de Kadhafi en France.

Kadhafi, tout le monde connait : dictateur, terroriste, mégalomane, etc. Et bien, pas tant que cela. En tous cas pas en 2009 où, bien au contraire, la France-pays-des-droits-de-l'homme se réjouissait d'apporter tout son savoir-faire policier à la Libye.

Le rapport 2159, rédigé par le député UMP Didier Julia, publié le 17 décembre 2009, porte sur la convention qui lie la France et Kadhafi.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r2159.asp#P185_33265

Il a donné lieu par la suite à une l'adoption d'une convention entre la France et la Libye, adoptée le 22 février 2010 par l'Assemblée nationale.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021862482&dateTexte=
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Message  niouze Mar 1 Mar - 19:55

Le colonel Kaddafi a lancé en vain ses troupes à la reconquête des fiefs aux mains de l’opposition. Il tente de convaincre l’opinion qu’il contrôle toujours la Libye.

Alors que la zone d’influence des contestataires s’étend en Libye – après l’est déjà aux mains de l’opposition, le pouvoir est en train de perdre plusieurs régions de l’ouest –, le colonel Mouammar Kaddafi a lancé la contre offensive.

Dans la nuit du 28 février au 1er mars, des unités du gouvernement ont tenté de reprendre deux villes libérées à grand renfort de blindés et de canons de défense anti-aérienne. Les soldats appartenaient à l'unité d'élite des brigades de Chamis, ainsi nommées d'après un fils de Kaddafi qui les commande.

Ces attaques ont été contrées par les rebelles. Un habitant de Sawija (ouest de Tripoli) a indiqué par téléphone que les combats avaient commencé dans la soirée et qu'ils sont devenus plus importants dans la nuit. Les troupes de Kaddafi ont pris la ville en tenaille, l'attaquant simultanément depuis l'est et l'ouest.

Bombardés

Après avoir résisté à l’assaut, les habitants prévoyaient un répit de courte durée. « Nous nous attendons à de durs combats », a poursuivi ce témoin. Selon lui, le colonel Kaddafi a appelé le chef de tribu Mohammed al-Maktouf et lui a lancé un ultimatum. Si les rebelles ne quittent pas Sawija d'ici mardi matin, ils seront bombardés.

À Misrata, à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, les militaires loyales à Kaddafi ont donné l’assaut. Ils sont parvenus à reprendre le contrôle des bases militaires aériennes aux abords de la ville. Mais au cours de la nuit, les habitants étaient parvenus à tenir les assaillants à distance, grâce au soutien d’unités militaires dissidentes.

"Mon peuple m’adore"

Officiellement pourtant, le colonel Kaddafi continue de nier l’évidence. « Mon peuple m’adore. Il serait prêt à mourir pour moi », a-t-il déclaré lors de sa première interview à un media occidental depuis le début de la révolte en Libye.

À la journaliste américaine de la chaîne ABC qui l’interrogeait, le « guide » libyen est même allé jusqu’à affirmer qu’aucune manifestation n’était en cours dans la capitale Tripoli. (avec AFP)

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110301091200/violences-libye-opposition-rebellionles-forces-libyennes-pro-kaddafi-tentent-de-reprendre-le-controle.html
La frontière tuniso-libyenne prise d'assaut, la situation humanitaire s'aggrave
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01/03/2011 à 18h:07 Par Jeune Afrique
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À la frontière entre la Libye et la Tunisie, le 27 février à Ras Jedir. À la frontière entre la Libye et la Tunisie, le 27 février à Ras Jedir. © AFP

Les violents combats entre pro et anti-Kaddafi ont eu raison de la patience de la population. Les Libyens tentent de rejoindre en masse la frontière tunisienne pour se réfugier à l’étranger ou se faire soigner.

La population libyenne tente de se mettre à l’abri, chassée par les violences qui en quinze jours se sont étendues à travers le pays. Depuis la semaine dernière, la frontière tunisienne est prise d’assaut - 70 000 à 75 000 Libyens l’ont déjà franchie. « Nos équipes à la frontière entre la Libye (http://www.jeuneafrique.com/pays/libye/libye.asp) et la Tunisie nous ont expliqué que la situation y atteignait un niveau de crise », a expliqué mardi 1er mars une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Melissa Fleming, lors d'un point presse.

« Quelque 14 000 personnes ont traversé la frontière hier [lundi 28 février, NDLR], le nombre le plus élevé jusqu'à présent », a insisté Fleming. Elle a souligné qu’encore 10 000 à 15 000 réfugiés pourraient venir dans la journée, alors que des dizaines de personnes arrivées les jours précédents attendaient d’être transférées dans d’autres villes tunisiennes.

Par ailleurs, des témoins ont indiqué que des militaires loyaux à Kaddafi avaient renforcé leurs positions à la frontière tuniso-libyenne. Le poste-frontière de Wasen (Dahiba, côté tunisien), qui depuis dimanche était déserté par la police et les militaires, a été vu occupé par une vingtaine de soldats.

Évacuation des blessés

Les équipes médicales qui interviennent à Benghazi – deuxième ville libyenne située à l’est du pays et contrôlée par l’opposition anti-Kaddafi – étaient d’ailleurs mardi en train de tenter d’évacuer des dizaines de blessés en dehors de la Libye. Les hôpitaux de Benghazi traitent plus de 1 000 personnes aux blessures plus ou moins graves.

« Il y a une centaine de blessés qui ont besoin d'une opération chirurgicale à l'étranger. Nous avons réussi à en envoyer quelques-uns en Tunisie à bord d'un bateau », a expliqué Suhail Al-Atrash qui dirige les services de santé dans le conseil municipal formé cette semaine.

Au moins 250 personnes, selon lui, ont été tuées à Benghazi dans les affrontements avec les forces fidèles au « Guide » de la révolution libyenne Mouammar Kaddafi. Mais les hôpitaux sont incapables de donner un bilan définitif des morts, plus d'une semaine après la libération de la ville, un certain nombre de corps manquant.

Aide médicale étrangère

Deux avions civils ont décollé mardi matin de la base militaire de Villacoublay (France), transportant des aides médicales à destination de Benghazi via Le Caire ainsi que des médecins, des infirmières, des membres de la sécurité civile et des logisticiens, a-t-on indiqué au Quai d'Orsay.

Les cargaisons et les personnels devaient être acheminés par la route jusqu'à la ville de Benghazi. (avec AFP)

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110301174228/libye-hcr-expatries-mouammar-kaddafila-frontiere-tuniso-libyenne-prise-d-assaut-la-situation-humanitaire-s-aggrave.html
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Libye         - Page 4 Empty Re: Libye

Message  spike Ven 4 Mar - 20:54


La Libye plonge dans la guerre civile
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Un insurgé lors des combats de Ras Lanouf, le 4 mars. (Goran Tomasevic / Reuters)

L'ESSENTIEL

•Kadhafi a continué ce matin ses frappes aériennes sur les villes stratégiques de Brega et Ajdabiya, à l'est. Ses troupes assiègeraient la ville de Zawiyah, proche de Tripoli, mais seraient en train de perdre Ras Lanouf, un terminal pétrolier stratégique, sur la route de Syrte.

•Selon la Ligue libyenne des droits de l’Homme, la répression a déjà fait 6.000 morts. Plus de 100 000 étrangers ont déjà quitté le pays.

•Washington examine «toutes ses options» et l'Otan se prépare «à toute éventualité».

•L'opposition refuse la médiation de Chavez et de négocier avec Kadhafi.

19 heures. La ville de Zawiyah, à 60 km à l'ouest de Tripoli, est «assiégée par les forces loyales au colonel Kadhafi», rapporte ce vendredi soir une journaliste de la télévision privée britannique Sky News présente dans la ville.

Selon un responsable gouvernemental libyen, l'ouest de la Libye est «totalement» sous le contrôle du régime de Mouammar Kadhafi mais l'est est «problématique».

18h45. Plusieurs dizaines de véhicules transportant des insurgés armés de kalachnikovs, de batteries anti-aériennes et de canons, avançent ce vendredi, euphoriques, d'Ajdabiya vers Ras Lanouf, bastion des troupes pro-Kadhafi à 200 km plus à l'ouest.

Ras Lanouf est un port pétrolier stratégique à une centaine de kilomètres de Syrte, ville natale et fief du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

«Ras Lanouf est tombée. Elle est entre nos mains», clame Heizab, membres des forces de l'opposition au poste de contrôle à la sortie ouest d'Ajdabiya, où s'étaient rassemblées quelque 200 personnes.

«Jusqu'à il y a trois heures il y a eu des combats à Ras Lanouf. Et maintenant Ras Lanouf est propre», déclare pour sa part Idris Abhil el-Magreby, chef du poste, dans l'après-midi.


18 heures. Dans la bataille de Brega. La vidéo ci-dessous montre les affrontements pour le terminal de pétrolier de Brega, jeudi, du côté des rebelles. Les combats ont recommencé ce vendredi, l'opposition a pour le moment réussi à repousser les forces de Kadhafi. Elle s'est même avancée vers la ville de Ras Lanouf, où de nouveaux combats se sont déroulés.



A noter qu'on peut apercevoir à plusieurs reprises sur cette vidéo Jean-Marie Lemaire, journaliste à France 24 (à 3.40 ; 7.20 ; 9.30), comme ont remarqué les Observateurs, un blog de la chaîne.

17h30. Les violents affrontements entre les insurgés et les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi à Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, ont fait «de nombreux morts et blessés», déclare à l'AFP un médecin dans un hôpital de Brega.



(Des rebelles à Brega, le 4 mars, Reuters)

16h45. La compagnie publique de téléphone libyenne a envoyé récemment des SMS appelant à s'en prendre aux étrangers présents en Libye, accusés dans le message de vouloir «semer le trouble» et «détruire» le pays, selon des témoins et un de ces messages consulté par l'AFP.

16h30. La ville de Zawiyah, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, vient d'être reprise par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, selon la télévision officielle libyenne.

Le «chef du groupe terroriste» de la ville, Hussein Darbouk, et son second ont été tués, affirme-t-elle également, en précisant que d'autres chefs rebelles ont été faits prisonniers. «31 chars, 19 transports de troupes, 45 batteries de DCA et d'autres armes ont été saisies».

16h15. Au moins quatre personnes ont été tuées dans des affrontements vendredi entre les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les insurgés près du port stratégique de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, a annoncé à l'AFP un insurgé sur place.

16 heures. Des journalistes étrangers sons contrôle. Interdiction de quitter les hôtels hors voyage organisé, désinformation et internet coupé: les envoyés spéciaux étrangers à Tripoli sont sous le contrôle étroit du pouvoir libyen.

Ce vendredi, jour de la grande prière et moment clef pour la mobilisation des opposants au régime de Mouammar Kadhafi, la pression s'est encore accrue.

Les portes de l'hôtel Rixos, où résident l'essentiel des journalistes étrangers, sont fermées. Les correspondants ne peuvent sortir qu'en groupe dans un convoi affrété par les autorités, a expliqué à l'AFP un journaliste étranger joint par téléphone.

15h45. Depuis hier soir, Internet a été coupée en Libye. L’accès au réseau était déjà perturbé depuis plusieurs semaines, notamment la nuit, mais c’est la première fois qu’une mesure aussi radicale est observée dans ce pays.

(Mesures de l’entreprise Renesys. DR)

--->Lire plus d'informations sur ce sujet sur Ecrans.fr

15h30. Des affrontements entre une centaine de manifestants scandant des slogans contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les forces de l'ordre ont lieu à Tajoura, un quartier populaire de l'est de Tripoli, a annoncé.

15h20. Des bombardements intenses et des tirs d'artillerie sont entendus près de Ras Lanouf, contrôlé par les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, alors que des camions avec des insurgés se dirigent vers ce secteur, selon un journaliste de l'AFP.

(Un rebelle, à Brega, Reuters)

Ras Lanouf est un important terminal pétrolier, près de Brega. Il est le point de passage obligé vers Syrte, la ville de la tribu de Kadhafi.

(Un chekpoint à Brega, Reuters)

15h15. Des forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi ont mené jeudi soir une offensive à l'arme lourde à Misrata, à l'est de Tripoli, dans une tentative de récupérer le contrôle de la ville, faisant un mort, a rapporté un témoin joint par téléphone.

«J'ai vu deux hélicoptères mais je ne suis pas sûr que les tirs en provenaient. En tout cas, nous avons entendu des tirs à l'arme lourde toute la nuit», déclare ce témoin sous couvert de l'anonymat.

Il assure toutefois que la ville, située à 150 km à l'est de la capitale, est toujours sous le contrôle des insurgés.

15 heures. 117 millions d'euros saisis. Un bateau contenant des billets de banque libyens d'une valeur de 117 millions d'euros destinés à la Libye a été intercepté mercredi dans les eaux britanniques et escorté jusqu'à un port anglais, annonce le ministère de l'Intérieur britannique

«Le bateau a été escorté dans le port de Harwich»(sud-est de l'Angleterre) par le navire HMS Vigilant, a indiqué un porte-parole du ministère.

«Le bateau contenait une quantité importante de devises libyennes, qui sont soumises aux sanctions des Nations Unies», selon le ministère.

Selon les médias, le bateau a été repéré par les autorités britanniques et escorté dans les eaux britanniques après avoir échoué à pénétrer dans le port de Tripoli pendant le week-end.

14h30. Des petits groupes de manifestants, partisans de Mouammar Kadhafi et d'autres hostiles au dirigeant libyen, se battent près de la place Verte, à Tripoli.

Selon un témoin, les forces de l'ordre bouclent le secteur. Elles restent cependant en retrait sans intervenir, tirant simplement en l'air.

Par ailleurs, un journaliste de l'AFP a vu sur la place Verte une centaine de pro-Kadhafi manifestant leur soutien au «Guide de la révolution», et une quinzaine d'autres, également en faveur du régime, sur la place d'Algérie.

13 heures. Les opposants au numéro un libyen Mouammar Kadhafi, qui tiennent l'est de la Libye, s'avancent vers l'ouest en prévision d'une nouvelle attaque de l'armée régulière, selon un journaliste de l'AFP.

Les forces de l'opposition sont à Uqayla, un petit village à 280 km au sud-ouest de leur fief de Benghazi et à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Brega.

12h45. Le prix Pulitzer et journaliste du New York Times Nick Kristof s'inquiète sur Twitter du fait que Kadhafi semble rester puissant.



Il traduit l'impression générale. Depuis plusieurs jours, le dictateur libyen ne perd plus de terrain et est même reparti à l'attaque. Brega et Ajdabiya, des villes contrôlées par l'insurrection, sont bombardées quotidiennement. On est passé d'un soulèvement intérieur des villes libyennes à une guerre de position.

12h30. Face à Kadhafi, l’armée de bric et de bras cassés des insurgés. A lire dans notre zone abonnés le reportage de Jean-Pierre Perrin, à Brega, où chaque jour se déroulent des combats, dans une «ambiance poussiéreuse de ville frontière, telle que l’ont rêvée Sergio Leone et Sam Peckinpah».



(Un insurgé à Brega, le 2 mars, Reuters)

12 heures. L'Italie est prête à mobiliser «près d'un milliard d'euros» pour le développement des pays du sud de la Méditerranée, selon le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini.

11h30. Manifestations à Tripoli? L'opposition, qui a tenté déjà la semaine dernière de se soulever dans plusieurs quartiers de Tripoli sans toutefois réussir à créer de mouvement de fond, va essayer de profiter de la prière du vendredi pour se faire entendre dans la capitale.

11 heures. Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) avertit que la frontière entre la Tunisie et la Libye est contrôlée par des "forces pro-régime lourdement armées".

(Des réfugiés traversant la frontière, le 3 mars, Reuters.)

Près de 100.000 personnes, fuyant le chaos en Libye, ont franchi la frontière tuniso-libyenne depuis le 20 février. Quelque 12.500 personnes bloquées à la frontière tunisienne après avoir fui les violences en Libye doivent encore être évacuées.



10 heures. Frappes sur Ajdabiya. Un raid aérien des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a visé vendredi matin une base militaire sous le contrôle des rebelles près d'Ajdabiya (est), sans faire ni victime ni dégât, selon des sources au sein de l'insurrection.

«Il y a eu une bombe à l'extérieur de la base militaire près d'Ajdabiya. C'était vers 08H00 (06H00 GMT)», , a déclaré Mohammad Abdallah, un insurgé au dernier barrage de la ville sur la route menant à Brega (à 70 km plus à l'ouest) où de violents combats ont eu lieu mercredi entre rebelles et forces gouvernementales.

9 heures. L'Italie exprime ses réticences à propos d'une éventuelle intervention militaire en Libye. Elle estime qu'elle nécessiterait de toute façon des mandats précis du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que de l'Otan.

«Seuls ceux qui ne connaissent rien au monde arabe peuvent parler légèrement d'une action militaire occidentale au coeur du monde arabe», selon le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini dans une interview à Radio 24.

8 heures. Frappes sur Brega. Les rebelles essuient un nouveau raid aérien de l’armée à Brega, site pétrolier mais aussi verrou contrôlant l’accès à Benghazi, fief de l’opposition dans l’Est de la Libye secouée depuis le 15 février par une insurrection contre le régime du colonel Kadhafi.

7h30. Barack Obama s'indigne.Le monde entier est «révolté» par la violence contre les Libyens, a déclaré le président américain Barack Obama, réitérant son appel au dirigeant Mouammar Kadhafi à «partir», en prévenant que les Etats-Unis examinaient «toutes (leurs) options» dans cette crise.

Dans la nuit de jeudi à vendredi. Des opposants ont annoncé avoir fait au moins une centaine de prisonniers lors de la contre-offensive mercredi à Brega. Selon les habitants de cet important site pétrolier, au moins cinq personnes ont été emmenées par les forces pro-Kadhafi au cours de l’offensive appuyée par l’aviation et l’artillerie lourde et qui s’est soldée par au moins 18 morts parmi les insurgés selon des médecins.

Jeudi. Carte résumant les derniers mouvements.



Toute la journée, des insurgés sont partis d’Ajdabiya (70 km à l’est), pour aller prêter main-forte à Brega, que l’opposition dit toujours contrôler.

Dans la matinée, «des avions de guerre ont lâché une bombe (…) entre la compagnie pétrolière et la zone résidentielle», a déclaré AbdelFattah al-Moghrabi, un responsable de l’hôpital de Brega, qui n’a pas fait état de victimes. Un journaliste de l’AFP a vu deux cratères près de la raffinerie.

«Il est très important de protéger Brega parce que s’ils (les pro-Kadhafi) occupent cet endroit, ils se dirigeront ensuite vers Ajdabiya. Or Ajdabiya est un point central pour eux car il permet de connecter l’ouest à l’est et au sud», a expliqué un ingénieur sous couvert de l’anonymat.

«S’il s’emparent de la compagnie (pétrolière de Brega), ils peuvent couper (l’électricité) à Benghazi», a précisé Mohammed Khanis, employé sur le site pétrolier.

Seif al-Islam, un des fils du colonel Kadhafi, a déclaré à la télévision Sky News, que la frappe aérienne sur le site pétrolier de Brega «était destinée à effrayer». Selon lui, Brega est «le noeud gazier et pétrolier de la Libye.» «Sans Brega, six millions de personnes n’auraient pas d’avenir, parce que c’est de là que nous exportons notre pétrole», a-t-il assuré.

A Benghazi, un porte-parole de l’opposition a évoqué un renforcement de l’armée régulière en direction de Ras Lanouf, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Brega. «Nous attendons de voir s’ils attaquent ou s’ils renforcent la ligne».

L’Otan ne prévoit pas d’intervention mais se prépare «à toute éventualité», a affirmé son secrétaire général de l’Otan, tandis que Paris et Londres ont annoncé vouloir apporter des «propositions audacieuses» au sommet européen sur la Libye prévu le 10 mars.

Sur le plan politique, l’opposition libyenne a catégoriquement refusé jeudi une offre de médiation du président vénézuélien Hugo Chavez. «Nous avons une position très claire: c’est trop tard, beaucoup de sang a coulé», a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’opposition Moustapha Gheriani.

A La Haye, le procureur de la Cour pénale internationale a ouvert une enquête contre le colonel Kadhafi et de hauts responsables libyens soupçonnés de «crimes contre l’humanité».



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Message  spike Sam 5 Mar - 2:15


Jusqu'à présent, l'UE comptait sur Kadhafi pour maintenir en rétention les migrants»
TCHAT
Plusieurs dirigeants, comme Nicolas Sarkozy, agitent le spectre de «flux migratoires incontrôlables». Hélène Flautre, eurodéputée d'Europe écologie, spécialiste des droits de l'homme au Maghreb a répondu à vos questions..

Gab35. La diplomatie européenne at-elle été complaisante avec la Libye, la Tunisie, l'Egypte?
Hélène Flautre. Je crois qu'il est indéniable que la politique euro-méditerranéenne, et les dirigeants européens ont été complaisants, voire ont légitimé des régimes extrêmement peu fréquentables. Y compris d'ailleurs jusqu'à leur demander de faire, pour le compte de l'Europe, des basses besognes dans le cadre de la répression des flux migratoires et de la lutte contre le terrorisme. Je crois que personne ne peut nier cela. Ce constat nous oblige à des refondations profondes de ces relations.

Moa. Est-ce que le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité qui devait être opérationnel avec le Traité de Lisbonne est maintenant bien en fonction pour parler d'une voix?
Je crois que madame Ahston, puisque c'est elle qui occupe ce poste, a manifestement des difficultés pour obtenir des prises de positions ambitieuses de la part de l'Union européenne. On voit que les réactions ont été extrêmement lentes. Il a fallu attendre le départ de Ben Ali pour que madame Asthon se fasse entendre sur ces enjeux et ces bouleversements démocratiques.

Du24. Que peut faire l'Europe pour accompagner les peuples arabes dans la démocratie? Est-ce qu'elle est encore crédible d'ailleurs?
Je pense qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire. L'Europe peut orienter l'ensemble de ses moyens pour accompagner les processus de transition démocratique qui sont extrêmement exigeants. Les populations qui se sont mises en mouvement pour revendiquer la dignité et des droits, sont elles-mêmes très exigentes. On le voit en Tunisie.
Les questions qui sont décisives sont celles de la lutte contre l'impunité, la lutte contre la corruption, la question de l'indépendance de la justice, la liberté de la presse, le pluralisme politique. Sur tous ces enjeux, qui sont essentiels dans le cadre des transitions démocratiques, l'Union européenne doit apporter de la manière la plus pertinente possible son soutien.

Poupoul. Croyez-vous en l'Union pour la Méditerranée? A quoi cela peut-il servir?
Degage. Que pensent les autres pays de l'Union pour la Méditerranée, le «petit bébé» de Sarkozy?
Ce que l'on constate, c'est que l'Union pour la Méditerranée a été inaudible, inutile, voire néfaste. L'impulsion donnée par Nicolas Sarkozy a considérablement renforcé le caractère intergouvernementale de la politique euro-méditérranéenne. On se souvient du sommet très médiatisé de juillet 2008, et son défilé de chefs d'Etat, qui a mis en scène des personnes aussi peu fréquentables que monsieur Moubarak, Ben Ali...
Or, les manquements démocratiques du processus euro-méditerranéen appelaient une coopération entre les sociétés civiles des deux rives, et un agenda politique davantage tourné vers des questions d'état de droit, de démocratie, et de droits de l'homme. Cette initiative en 2008 était donc un contresens historique. Je pense qu'on peu, et qu'on doit, penser et construire une Union pour la Méditerranée, mais sur des bases radicalement différentes.

Votre pseudo. Les gens parlent de catastrophe humanitaire et l'Europe parle de «flux migratoire»...

Je crois effectivement que ça a été extrêmement choquant de voir le déploiement des énergies diplomatiques à l'occasion de l'arrivée des 5000 Tunisiens sur l'île de Lampedusa, alors même que 50 000 personnes avaient en une journée traversé la frontière tuniso-libyenne dans la quasi indifférence.

Le déploiement immédiat d'une opération frontex [Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l’Union européenne, ndlr] au large des côtes méditerranéennes a sonné comme un très mauvais signal, un signal répressif. Alors que les populations attendaient, et attendent toujours, la protection et le soutien aux frontières avec la Libye, et en Libye également.

Je souhaiterais que les Etats de l'Union européenne puissent coordonner leurs efforts pour évacuer les personnes qui le souhaitent dans leur pays d'origine, et pas seulement les Européens. Ainsi que l'évacuation des Subsahariens qui sont la proie de violences racistes en Libye et qui ont besoin absolument de protection. Il existe d'ailleurs une directive de 2001 qui date de la guerre dans les Balkans, qui le prévoit et qui n'a jamais été utilisée par l'Europe. Il faudrait la mettre en œuvre rapidement.

Gab35. Est-ce qu'il faut craindre des «flux migratoires incontrôlés», comme dit Sarko?
Lilane. Comment jugez-vous les déclarations alarmistes de la France et de l'Italie qui disent craindre l'afflux de centaines de milliers de migrants sur leurs côtes? Quelle doit être la réponse de l'Europe?
Je pense que les déclarations alarmistes de Sarkozy et Berlusconi sont mal venues, et même indécentes. C'est l'efficacité et la coordination qui vont être déployées pour répondre dans l'urgence à la situation qui est décisive. Ainsi que la perspective d'un nouveau pacte euro-méditerranéen pour la mobilité qu'il faut aujourd'hui construire.
Il faut penser l'avenir avec des régimes, des pays, des sociétés, au sud de la Méditerranée, démocratiques, développés, avec lesquels nous devons renforcer les échanges, y compris, bien sûr, les échanges humains. Il faut penser les échanges à l'échelle de la Méditerranée pour permettre aux personnes des deux rives d'aller et de venir entre ces deux rives, pour travailler, se former, visiter de la famille, et éventuellement s'installer. Il faut redonner à la Méditerrannée tout son sens.

Lilane. Dans quelle mesure la France et l'Italie ont-elles «sous-traité» à la Libye le contrôle des frontières pour limiter le flux migratoire? Et à quel prix?
Zaba. Comment ça se passait pour les migrants qui voulaient aller en Europe et qui passaient par la Libye? Est-ce que les dirigeants européens étaient au courant?
C'est l'Italie qui a négocié un accord de réadmission avec la Libye pour y renvoyer les migrants ayant transité par la Libye. Et l'Union européenne espérait bien, à travers les négociations d'un accord de coopération, aboutir au même résultat. Elle a d'ailleurs, il y a une semaine, suspendu les négociations sur cet accord. Ceci montre que la politique de migration par l'Union européenne et ses Etats comptait sur les poignes de fer au sud de la Méditerranée.
Aujourd'hui, tout le monde traite Kadhafi de criminel de guerre, mais il y a dix jours encore, les dirigeants européens comptaient sur Kadhafi pour maintenir en rétention les migrants sur son sol. Ce qui se passe en Méditerranée, c'est aussi bénéfique pour nos démocraties, ça oblige à lever des hypocrisies comme celle-là. Ou comme celles qui ont conduit des dirigeants ou des chefs d'entreprises à coopérer avec des systèmes de corruption ici ou là.

Lilia. Que peut faire concrètement l'Union européenne contre le régime de Kadhafi ?
Sébastien. Quelle est votre position sur la no fly zone ?
Je pense qu'il faut mobiliser autant que faire se peut le Conseil de sécurité des Nations unies qui, jusqu'à maintenant, a agi avec justesse. Pas d'intervention militaire sans décision des Nations unies, mais également pas d'intervention militaire sans demande des «comités des insurgés» comme ils se nomment en Libye. C'est la double condition politique pour imaginer qu'une intervention visant à protéger les populations contre la folie meurtrière de Kadhafi puisse être autorisée, y compris armée.


Sébastien. Seriez-vous en faveur d'une abolition progressive des visas entre Tunisie et l'Europe ?
Sébastien. Est-il envisageable d'ouvrir une perspective d'adhésion à l'Union pour la Tunisie ?
J'y suis tout à fait favorable, et pas seulement avec la Tunisie, mais aussi par exemple avec la Turquie. On confond en Europe, absence de visas, et absence de contrôles. Je suis très favorable à l'organisation des mobilités dans la plus grande fluidité, entre les deux rives. Un égoïsme intelligent, et bien senti des européens, devrait aboutir à ce type de proposition. Pour des raison à la fois de développement économique, et de différentiel démographique. L'Europe a tout intérêt à ouvrir très largement les portes de la migration. Cette évidence rationnelle est obscurcie par les manipulations de la peur, que se livrent à la fois Sarkozy, le front national et les droites européennes.
http://www.liberation.fr/monde/1201425-quelles-politiques-de-ue-apres-les-revolutions-arabes
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Message  spike Lun 7 Mar - 16:50



Répression sanglante en Libye
Le régime de Muammar al-Kadhafi réagit avec brutalité à la révolte du peuple.
MONDE 06/03/2011 À 10H19 (MISE À JOUR À 20H07)

L'opposition libyenne recule dans l'Est, Kadhafi dit avoir repris des villes
RÉCIT DE LA JOURNÉE DE DIMANCHE
Pris dans une embuscade à Ben Jawad, les rebelles ont battu en retraite. Au 20e jour d'insurrection, les forces loyales au dictateur ont tenté de reprendre la main, en orchestrant notamment une manifestation de «victoire» à Tripoli.
458 réactions
Par LIBÉRATION.FR


L’essentiel: Au 20e jour d'insurrection, le régime libyen tente de reprendre la main, imposant à coups de bombardements, un reflux de l’opposition dans l’est et orchestrant des manifestations de «victoire» à Tripoli. La révolte prend désormais des allures de guerre civile et la télévision d'Etat annonce que des forces fidèles au dictateur sont en route vers Benghazi. Dans le même temps, Kadhafi se dit favorable à l'envoi d'une commission d'enquête «des Nations unies ou de l'Union africaine» pour évaluer la situation et brandit la menace d’une immigration massive en Europe et du terrorisme islamiste. Plus de 191.000 personnes ont fui les violences et 10.000 déplacés se dirigent vers la frontière égyptienne, selon l'ONU.

18h30. Une «petite équipe de diplomates britanniques», qui était à Benghazi pour «établir des contacts avec l'opposition», a quitté le pays après «avoir avoir connu des problèmes».

L'opposition dit avoir «refusé» de parler à ces britanniques retenus plusieurs jours à Benghazi, «à cause de la manière qu'ils ont eue d'entrer dans le pays», selon Abdul Hafiz Ghoqa, porte-parole du Conseil national. «Nous ne connaissons pas la nature de leur mission», explique le porte-parole en référence au diplomate et à une unité des forces spéciales britanniques arrêtés par des insurgés alors qu'ils se rendaient auprès des rebelles dans l'est du pays. Plus tôt dans la journée, ce porte-parole avait dit le diplomate et les militaires britanniques «en sécurité». «Nous savons que du personnel britannique a attéri sur le sol libyen. Cela a créé de la confusion au début, car nous ne savions pas s'ils étaient avec nous ou contre nous», a-t-il raconté à l'AFP.

18h20. Le commissaire européen maltais, John Dalli, exprime ses «regrets» après des déclarations favorables à Mouammar Kadhafi alors que la Commission européenne, et nombre de dirigeants européens, ont réclamé son départ. «Je regrette si l'une des remarques que j'ai faites a pu donner la fausse impression que je ne soutiens pas la position exprimée mercredi par le président (de la Commission, José Manuel) Barroso sur la situation en Libye», explique Dalli, qui dans le passé a étroitement travaillé avec la Libye en tant qu'homme d'affaires. Il a déclaré, lors d'un forum économique, qu'il ne pensait «pas avoir le droit, pas plus que quiconque, de se prononcer sur le fait de savoir si Kadhafi doit démissionner».

17h45. L'ancien ministre démissionnaire libyen, Ali Errishi, accuse les Etats-Unis d’avoir «traîné des pieds» pour aider l'opposition libyenne, manquant peut-être l'occasion de faire tomber le régime Kadhafi. «J'ai dit aux Etats-Unis: "donnez-nous un peu d'aide, là, maintenant". On voulait juste un petit coup de pouce, rappelle-t-il sur CNN. Ils ont traîné des pieds, pour une raison que j'ignore. On ne voulait pas une zone d'exclusion aérienne, mais juste une couverture aérienne.»

16h. Des tirs d'artillerie soutenus sont entendus depuis la route menant à Ben Jawad (est), théâtre d'affrontements meurtriers entre pro et anti-Kadhafi. Un journaliste de l'AFP, à une dizaine de kilomètres, a vu de la fumée se dégager et entendu des tirs pendant 30 minutes, et des véhicules transportant des rebelles quittant la localité à toute allure. Les convois se replient vers Ras Lanouf, port pétrolier stratégique à quelques dizaines de kilomètres à l'est de Ben Jawad, dont les insurgés ont pris le contrôle vendredi.

(Des rebelles s'approvisionnnent en armes, dimanche à Ras Lanouf. AFP/Roberto Schmidt)

15h10. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, met en garde contre les «effets négatifs» d’une intervention militaire en Libye. «La France, mais aussi plusieurs de ses partenaires, ne sont pas favorables à une intervention militaire occidentale», assure-t-il lors d'une conférence de presse au Caire. «Dans l'hypothèse où les combats deviendraient plus sanglants, nous devons nous préparer à réagir, et c'est la raison pour laquelle nous avons accepté la programmation d'une zone d'interdiction aérienne au-dessus de la Libye», a cependant ajouté le ministre.

14h35. L'UE envoie une équipe à Tripoli pour évaluer sur place les besoins humanitaires. Il s'agit de de la première mission internationale de ce type depuis le début de l'insurrection. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, compte profiter des «informations de première main» qu'elle va recueillir via cette mission pour «alimenter les discussion» des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 lors d'un sommet prévu à Bruxelles vendredi, pour examiner la situation en Libye.

13h25. La Croix-Rouge et les Emirats Arabes Unis vont construire deux nouveaux camps pour accueillir à la frontière tunisienne les réfugiés fuyant le chaos en Libye, en prévision d'une nouvelle vague de migrants. «La Fédération internationale de la Croix-Rouge va monter un camp à deux kilomètres au sud de Choucha», où se trouve déjà un camp de réfugiés de 2.000 tentes géré par les militaires tunisiens et l'ONU, explique Monji Slim. «On se prépare au pire, si jamais on doit recevoir 100.000 personnes, de nouveaux étrangers ou des Libyens.»

12h15. Le pape Benoît XVI exprime sa «grande inquiétude sur les tensions» dans divers pays d'Afrique et d'Asie, citant le Pakistan et la Libye. Sur la Libye, il évoque les «récents affrontements [qui] ont provoqué de nombreux morts et une crise humanitaire croissante».

Midi. La France «salue la création du Conseil national libyen et apporte son soutien aux principes qui l'animent et aux objectifs qu'il s'assigne», annonce le Quai d'Orsay.

11h 30. Des forces fidèles au colonel Kadhafi mènent une offensive à l'arme lourde à Misrata, à 150 km à l'est de Tripoli, où des chars tirent des obus sur le centre de la ville contrôlée par l'insurrection. «Les chars tirent près du siège de la radio. Nous entendons aussi des tirs nourris d'armes automatiques, raconte un habitant par téléphone à l'AFP. Les habitants n'ont pas d'armes. Si la communauté internationale n'intervient pas rapidement, ce sera le carnage.»

Auparavant, la télévision Al Libya, proche de Seif Al-Islam, fils du dictateur, a annoncé que les forces du régime avaient repris le contrôle de Misrata, troisième ville du pays, et fait état de «manifestations de joie», à Tripoli, Syrte (à l'est de la capitale) et Sebha (sud). «Ils n'ont pas le contrôle de la ville. Les affrontements actuels en sont la preuve», ajoute l'habitant. Un insurgé, joint par l'AFP au téléphone, explique que les pro-Kadhafi «pilonnent Misrata, en utilisant mortiers et roquettes».

11h15. Des insurgés, de retour du front après des combats, annoncent s'être retirés de Ben Jawad, à une centaine de kilomètres à l'est de Syrte. Deux personnes sont mortes et une trentaine ont été blessées.

(Des rebelles à Ben Jawad, samedi. Reuters)


10h45. Une énorme explosion est entendue à Ras Lanouf (est), suivie par des tirs anti-aériens, selon l'AFP. La cause de l'explosion n'est pas claire mais deux raids aériens menés par les forces de Kadhafi ont eu lieu plus tôt, près d'un point de passage contrôlé par l'opposition et sur un camp d'insurgés.

10h40. Le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, confirme qu'une «petite équipe diplomatique» britannique se trouve à Benghazi, mais refuse de commenter des informations selon lesquelles une partie du groupe est détenue par des insurgés. Selon l'hebdomadaire britannique Sunday Times, cette unité des forces spéciales et un diplomate ont été arrêtés par des rebelles.

10h. Quatorze personnes au moins sont blessées, dont un journaliste français, dans des heurts entre insurgés et partisans du régime à Ben Jawad. «Les miliciens se cachaient dans leurs maisons et leur ont tendu une embuscade», raconte à l’AFP un médecin Yusuf Abdul Salam.

9h50. Alain Juppé, arrivé au Caire, condamne «la folie criminelle» du régime Kadhafi. Le ministre des Affaires étrangères doit évoquer la crise libyenne, ce dimanche, avec le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa.

9h30. Un nouveau raid aérien est mené par les forces fidèles au dictateur sur Ras Lanouf (est), déjà visée un peu plus tôt par un avion de combat. Ce raid visait un camp des rebelles installé dans une ancienne base militaire. La ville est toujours contrôlée par les insurgés qui contredisent la télévision Al Libya selon laquelle les troupes pro-Kadhafi ont repris le contrôle.

(Un rebelle sur un checkpoint de Ras Lanouf. AFP/Marco Longari)

6h30. Les insurgés contestent la reprise par les forces pro-Kadhafi de la ville de Tobrouk (est), comme l'a affirmé la télévision Al Libya.

6h30. Des tirs nourris d'armes automatiques retentissaient dimanche matin dans le centre de la capitale libyenne Tripoli pour célébrer, selon les autorités, la reprise par le régime de villes qui étaient entre les mains des insurgés.

(Des Libyens soutenant Kadhafi, dimanche à Tripoli. Ahmed Jadallah/Reuters)

A lire, le récit de la journée de samedi: première réunion du conseil national de l'insurrection et «massacre» à Zawiyah, où des chars ont tiré sur des habitations.

A voir, le diaporama L'armée des rebelles.

Dans un entretien au JDD, Mouammar Al-Kadhafi se dit favorable à l'envoi d'une commission d'enquête «des Nations Unies ou de l'Union africaine» pour évaluer la situation sur place. «Nous allons permettre à cette commission d'aller voir sur le terrain, sans aucune entrave», promet-il. Il décrit encore les jeunes insurgés comme des manipulés qui «ont pris goût à ces pilules hallucinogènes» distribuées par des hommes d'Al-Qaïda «venus d’Irak, d’Afghanistan ou même d’Algérie». Alors que ses forces ont lancé une offensive sanglante pour reprendre des villes de l'ouest aux mains des insurgés, il ose: «nous, jusqu’à présent, nous n’avons pas pris la décision d’attaquer».

S'adressant aux Occidentaux, et surtout aux Français, le dictateur brandit les spectres de l'immigration massive et du terrorisme islamique: «Nous vous avons beaucoup aidé ces dernières années. Alors pourquoi, lorsque nous sommes dans un combat contre le terrorisme ici en Libye, on ne vient pas nous aider en retour?» Et de menacer: «Vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter». «Vous aurez Ben Laden à vos portes (...) Il y aura un djihad islamique en face de vous, en Méditerranée», brosse Kadhafi.

http://www.liberation.fr/monde/01012323891-kadhafi-brandit-la-menace-du-terrorisme-et-d-une-immigration-massive-en-europe
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Message  spike Dim 13 Mar - 14:32


Les pro-Kadhafi annoncent avoir repris Brega, les mobiles coupés à Benghazi
Les pro-Kadhafi gagnent du terrain et progressent vers Benghazi, le fief des insurgés.


Les rebelles se retirent de Brega

La ville stratégique de Brega, dans l'Est libyen, a été «purgée» des insurgés, a annoncé dimanche la télévision d'Etat libyenne.

«La ville de Brega a été purgée des bandes armées», indiquait la chaîne dans un bandeau, en citant une «source militaire».

Des dizaines de rebelles libyens se retiraient effectivement de Brega, après d'intenses bombardements d'artillerie des forces du régime aux portes de cette ville de l'Est de Libye, selon l'AFP.

Les forces loyales au régime de Mouammar Kadhafi ont pris le contrôle du village d'al-Bicher, entre les villes d'Al-Uqaila et de Brega, et avançaient vers cette dernière ville située à 80 km à l'ouest d'Ajdabiya, ont dit les rebelles à l'AFP. Mais quelques poches de résistance faisaient face aux loyalistes près d'al-Bicher.

Aux cris d'«Allah O Akbar!», les insurgés, la plupart âgés d'une vingtaine d'années, qui étaient postés aux portes de Brega, ont pris la fuite à bord de véhicules transportant des batteries antiaériennes en direction d'Ajdabiya, sur la route côtière.

La veille, les insurgés avaient fui Al-Uqaila, tombée aux mains des pro-Kadhafi, vers Brega.

L'aviation des forces fidèles au régime n'est pas intervenue à Brega, mais les insurgés procédaient de leur retraite à des tirs de DCA.

Aucune information n'a pu être obtenue sur d'éventuels morts ou blessés.

La ligne de front s'est ainsi déplacée davantage vers l'Est, les villes tenues par les rebelles tombaient les unes après les autres aux mains des troupes du régime qui sont désormais à 240 km de Benghazi, siège de l'opposition dans la région pétrolifère orientale.

Les communications coupées à Benghazi

Caricature de Kadhafi sur un mur de Benghazi, le 11 mars 2011 (Finbarr O'Reilly / Reuters).

Toutes les communications des téléphones portables sont coupées ce dimanche à Benghazi, le fief de l'insurrection dans l'Est libyen, alors que l'armée du colonel Mouammar Kadhafi progresse vers la ville.

Hier, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a promis «une guerre jusqu'au bout», affirmant que les forces gouvernementales avaient déjà repris «90% du pays».

Un caméraman de la chaîne qatarie Al-Jezira a été tué, près de Benghazi.

Face à la répression sanglante de la révolte qui a fait des centaines de morts et poussé à la fuite plus de 250.000 personnes, la Ligue arabe, réunie au Caire samedi, a estimé que le régime libyen avait «perdu sa légitimité» et a appelé l'ONU à autoriser une zone d'exclusion aérienne pour protéger le peuple de Libye.
http://www.liberation.fr/monde/01012325280-les-rebelles-libyens-refluent-vers-l-est-les-mobiles-coupes-a-benghazi
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Message  niouze Mar 15 Mar - 19:21

Les insurgés libyens se replient sur Benghazi

Ils fuient Ajdabiyah, théâtre de bombardements. Trois personnes sont mortes.


Les forces gouvernementales libyennes ont pilonné mardi la ville d'Ajdabiya (est) contrôlée par l'insurrection, faisant au moins trois morts selon des médecins, alors que des centaines de civils et insurgés fuyaient la ville pour Benghazi, bastion de la rébellion.

Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, lancées à l'assaut de la localité stratégique d'Ajdabiya, ont coupé la route principale la reliant à Benghazi (150 km au nord).

Les bombardements, un raid aérien et à l'artillerie lourde, ont fait mardi au moins trois morts et une quinzaine de blessés. En outre, dans la nuit de lundi à mardi, l'Hôpital de la ville avait déjà reçu deux morts et un homme ayant eu une main arrachée.

Depuis la fin de la matinée, de nombreux tirs de batteries antiaériennes résonnaient à l'ouest de la ville, noeud de communication stratégique à 160 km au sud du siège de l'opposition à Benghazi et désormais en première ligne des combats entre forces gouvernementales et insurrection.

En début d'après-midi, les rebelles revenant du front ont déclaré avoir essuyé de violents bombardements, tandis que le bruit des tirs de roquettes s'amplifiait dans le centre-ville.

La télévision libyenne a affirmé que la ville était déjà tombée aux mains des fidèles à Kadhafi, visiblement pour provoquer un mouvement de panique parmi population et insurgés.

«Bientôt Ajdabiya sera sûre et calme comme elle l'était», affirmait un SMS envoyé par les autorités libyennes sur les téléphones mobiles.

Des centaines de civils et insurgés arrivaient dans l'après-midi à Benghazi, fuyant Ajdabiya, en voitures, pick-up ou camions, selon un journaliste de l'AFP. Des ambulances en provenance d'Ajdabiya se dirigeaient également vers Benghazi.

«Ils bombardent les maisons et les civils. C'est pour ça que nous sommes partis», a déclaré un insurgé, Fathi, ajoutant: «quand nous sommes partis à 15H30 (12H30 GMT) la ville était encore bombardée».

Il a expliqué avoir «vu au moins trois voitures bombardées avec des corps de femmes et d'enfants à l'intérieur».

«Nous allons nous réarmer et retourner nous battre», a-t-il affirmé.

Abdelraous, un rebelle de 19 ans, a été blessé au bras dans les bombardements. «J'étais dans une maison quand elle a été bombardée. J'ai été blessé dans la déflagration», a-t-il expliqué, précisant avoir vu «deux avions survoler la ville pendant les bombardements».

«Qu'attendent les Occidentaux pour imposer la zone d'exclusion aérienne? Attendent-ils que nos soyons tous morts?», s'est-il interrogé, en se disant lui aussi prêt à retourner se battre.

Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont coupé la route principale la reliant à Benghazi. Des civils et des rebelles formaient avec leurs véhicules de longues files d'attente aux stations services avant de tenter de prendre la route vers Tobrouk, à l'est d'Ajdabiya, a constaté un journaliste de l'AFP.

(Source AFP)

http://www.liberation.fr/monde/01012325758-les-insurges-libyens-se-replient-sur-benghazi
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Message  spike Jeu 17 Mar - 20:14

Libye: l'ONU devrait autoriser des frappes aériennes


Par MARC SEMO

Toutes les mesures nécessaires pour la protection des populations civiles, donc y compris des frappes aériennes, mais pas d’occupation au sol: tel est en substance le projet de résolution poussé par Paris et Londres qui devrait être voté dès ce soir par le Conseil de Sécurité de l’Onu.

C’est un véritable tournant dans l’attitude de la communauté internationale alors même que les forces de Kadhafi se dirigent vers Benghazi, la capitale de l’insurrection. «Ce texte permet une action directe, immédiate et sans double clef» précise un diplomate français.

«Une coalition de volontaires» - en clair les forces françaises et britanniques avec la participation plutôt symbolique du Qatar et des Emirats - pourrait mener des frappes aériennes dans les heures suivant l’adoption du texte par une majorité des 15 membres du Conseil de Sécurité.

La Russie aurait finalement décidé de ne pas utiliser son droit de veto, le texte ayant intégré un appel à un cessez-le-feu immédiat. Pékin devrait s’abstenir mais ne veut pas rester isolé.

Le forcing de Paris a donc fini par payer. Prise à contrepied par la révolution tunisienne, timorée face à celle qui a renversé Hosni Moubarak en Egypte, la diplomatie française se retrouve en pointe sur le dossier libyen afin d’empêcher un bain de sang.

Alain Juppé, le ministre des affaires étrangères est arrivé à New York pour appuyer le texte devant le Conseil. Le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a habilement saisi l’ampleur de la tragédie qui se jouait au delà de la Méditerranée, retrouvant un rôle semblable à celui qu’il avait joué dans la crise géorgienne.

Non sans quelques couac, à nouveau. Il fut le premier chef d’Etat européen à recevoir (à l’Elysée) des représentants du Conseil National de Transition, amenés par Bernard-Henri Levy. L’annonce prématurée de la reconnaissance de cette instance comme seul gouvernement légitime de la Libye ainsi que l’évocation de possibles frappes aériennes avaient profondément irrité les Européens qui devaient se réunir le lendemain pour un sommet extraordinaire.

La réunion des ministres des affaires étrangères du G8 — les puissances les plus industrialisées — lundi et mardi n’a pas donné plus de résultats malgré l’engagement pris deux jours plus tôt par la Ligue Arabe en faveur d’une «zone d’exclusion aérienne». Les Américains restaient réticents à s’engager dans une nouvelle aventure. Mais l’acharnement du nouveau ministre des affaires étrangères a fini par donner des résultats. Même s’il est déjà bien tard pour renverser la situation sur le terrain.[
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http://www.liberation.fr/monde/01012326193-l-onu-pourrait-donner-son-feu-vert-a-des-frappes-aeriennes-en-libye
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Message  spike Ven 18 Mar - 1:21



L'ONU approuve le recours à la force en Libye

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi soir en faveur d'un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi, ouvrant la voie à des frappes aériennes en Libye.

La résolution adoptée par le Conseil (lire ici de larges extraits du texte) autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l'armée libyenne.

Le texte a été adopté par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie se sont abstenues mais n'ont pas utilisé leur veto pour bloquer le texte.

Alors que Mouammar Kadhafi a annoncé un assaut contre la ville de Benghazi, fief des rebelles, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a averti qu'il n'y avait plus beaucoup de temps pour intervenir. "C'est peut-être une question d'heures", a-t-il lancé.

La France avait auparavant annoncé des frappes aériennes dès l'adoption de la résolution.

Des tirs de joie ont retenti à Benghazi, fief des insurgés en Libye, peu après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, selon des journalistes de l'AFP.

Le Qatar et les Emirats arabes unis vont participer à des opérations militaires conjointes contre le régime du colonel Kadhafi en Libye dans le cadre du mandat des Nations unies, a affirmé jeudi un diplomate onusien.

La Libye a estimé que la résolution de l'ONU menaçait son unité et constituait un "appel aux Libyens à s'entretuer", a déclaré à l'AFP le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled Kaaim.

(Source AFP)
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Message  spike Ven 18 Mar - 13:33



Kadhafi promet «l'enfer» à ceux qui attaqueraient la Libye
MINUTE PAR MINUTE
Le porte-parole du gouvernement François Baroin a annoncé que des frappes militaires sont prévues «dans quelques heures» et que la France y participera. Une annonce qui fait suite au vote de l'ONU en faveur d'une intervention.


L'ESSENTIEL

Les frappes militaires contre la Libye après la résolution de l’Onu interviendront «dans quelques heures» et les Français y «participeront».

•La résolution votée jeudi soir autorise à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne

•Le texte a été adopté par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie, l’Allemagne, le Brésil et l’Inde se sont abstenues.

•Les insurgés de Benghzai reprennent espoir.

•Suivez les dernières évolutions de la situation via une liste sélectionnée de comptes Twitter.

13h15. Un sommet Union européenne-Union africaine-Ligue arabe sur la Libye se tiendra samedi à Paris en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, annonce Hicham Youssef, le directeur du bureau du chef de l'organisation panarabe Amr Moussa.

13h10. Face à l'armada occidentale qui se prépare, la Libye ne peut opposer qu'une vingtaine au plus de chasseurs Soukhoï 22 et 24, les vieux MiG et Mirage n'étant plus, pour la plupart, pleinement opérationnels.

Le plus grand danger pour les avions de la coalition viendrait des batteries mobiles de missiles sol-air, SA8 à basse altitude et SA2, SA5, SA6 à plus haute altitude.

13 heures. De nombreuses vidéos postées sur YouTube montrent la joie des habitants à Benghazi, hier soir, après le vote de l'ONU.



12h50. La Belgique est prête à participer à une intervention militaire en Libye dans le cadre de l'Otan avec 6 chasseurs F-16 et une frégate, annonce le ministre des Affaires européennes et de la coopération, Olivier Chastel, à l'issue d'une réunion du gouvernement.

Les Canadiens ont promis eux six chasseurs-bombardiers CF-18 à long rayon d'action, qui devraient arriver dès vendredi en Italie.

12h30. Les forces britanniques participeront aux opérations en Libye avec des avions de combat Tornado et Eurofighter, qui doivent rejoindre «dans les heures qui viennent» leurs bases de déploiement, annonce le Premier ministre David Cameron devant les députés.

Le Premier ministre souligne qu'il s'agirait d'une «opération conjointe» dans laquelle «le Royaume-Uni jouera son rôle».

12h20. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi met en garde contre toute offensive sur la Libye, menaçant de«transformer en enfer la vie» de ceux qui attaqueraient la Libye.

«Si le monde devient fou, nous le serons aussi. Nous allons riposter. Nous transformerons leur vie en enfer»,déclare-t-il dans une interview à la télévision publique portugaise RTP, réalisée quelques heures avant le vote de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

12h15. Sur Twitter, certains s'impatientent déjà, comme Libya New Media qui estime que les gens étaient trop euphoriques hier. «Pour l'instant rien ne s'est passé à part des nouvelles attaques de KadhafI.»



12 heures. L'agence de contrôle aérien européenne interdit les vols vers la Libye.

11h45. Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions de défense, explique sur son blog qui va intervenir:

«La France et le Royaume-Uni, dont les deux armées de l'air préparaient un exercice de frappes aériennes, formeront l'ossature des opérations militaires contre la Libye. Le Canada, avec six CF-18, et la Norvège, avec des F-16 se joindront à eux, ainsi que le Danemark. L'Espagne a été citée, sans plus de précisions. L'Italie pourrait accueillir des avions, notamment celle de Sigonella (Sicile) sans participer aux frappes. Quelques pays arabes (Arabie saoudite, Emirats, Qatar) sont susceptibles de fournir des moyens, relevant sans doute plus du symbolique ("affirmer une présence arabe") que militairement significatifs. La grande inconnue reste le niveau d'engagement américain.»

11h35. 4 personnes sont mortes et 70 ont été blessées dans une attaque des forces de Kadhafi à Misurata, selon la chaîne de télé Al-Arabiya.

Des combats se déroulent également actuellement entre rebelles et forces pro-Kadhafi à Zenten et Nalout (ouest).

11h30. Sur Twitter, les comptes pro-insurgés ne cachent pas leur joie, depuis hier soir, comme les utilisateurs Iyad Elbaghdadi et Shabab Libya.





11h15. «Merci Sarkozy, merci la France». Hier soir, après le résultat du vote, Benghazi a exulté. Voir notamment cette vidéo de BFMTV, où des Libyens chantent leurs remerciements à Sarkozy...



11 heures. Les contours et les risques d'une intervention militaire en Libye. A lire notre analyse dans la zone abonnés de Libération.



(Une voiture détruite sur la route d'Ajdabiya, le 16 mars, Ahmed Jadallah / Reuters)

10h45. La Libye ferme son espace aérien à tout trafic jusqu'à nouvel ordre, annonce vendredi l'agence européenne du contrôle aérien Eurocontrol.

10h30. François Fillon recevra à 16H00 les principaux responsables parlementaires, en présence des ministres Alain Juppé (Affaires étrangères) et Gérard Longuet (Défense), afin d'évoquer la mise en oeuvre de la résolution de l'Onu.

10h15. Le Qatar participera aux opérations internationales visant à protéger les civils en Libye dans le cadre de la résolution de l'ONU, et souhaite la mise en place rapide d'une zone d'exclusion aérienne, a rapporté vendredi l'agence de presse d'Etat qatarie QNA.

10 heures. La participation de la Russie à une opération militaire en Libye est «exclue», déclare le chef de l'état-major de l'armée russe, le général Nikolaï Makarov, cité par Interfax.



(Le général Makarov, le 18 octobre 2010, Jo Yong hak / Reuters).

9h45. L'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit (EELV) estime qu'après la résolution de l'ONU permettant une intervention militaire en Libye, le colonel Kadhafi allait «se suicider ou se faire suicider».

«Kadhafi va disparaître : ou il va se suicider ou il va se faire suicider».

9h30. Berlin ne veut pas intervenir militairement en Libye, mais «comprend» la volonté de ses alliés d'y aller, déclare le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.

«Nous comprenons ceux qui, pour des motifs respectables, se sont prononcés pour une intervention militaire internationale en Libye, (...) Mais après évaluation des risques, nous sommes arrivés à la conclusion que nous ne voulons pas mêler des soldats allemands à une guerre, à une intervention militaire en Libye», explique le ministre, comme il l'avait déjà fait dans la nuit après le vote.

9h15. Une manifestation de soutien à Kadhafi ce 18 mars après le vote de l'ONU. (Ahmed Jadallah / Reuters)



9heures. Seïf al-Islam n'a pas peur. La Libye n'a «pas peur» après le vote à l'ONU d'une résolution prévoyant des frappes aériennes contre les forces gouvernementales, affirme ce vendredi l'un des fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam Kadhafi.

«Nous sommes dans notre pays et avec notre peuple. Et nous n'avons pas peur», dit-il depuis Tripoli à l'émission de télévision américaine ABC News Nightline.

«Nous n'aurons pas peur. Allez! Nous n'aurons pas peur. Vous n'allez pas aider le peuple si vous allez bombarder la Libye pour tuer des Libyens. Vous détruisez notre pays. Personne n'est content avec cela», dit-il.

8h30. Revoir la vidéo de l'intervention de Juppé au Conseil de sécurité de l'ONU, jeudi soir.


8 heures. Les frappes militaires contre la Libye après la résolution de l’Onu interviendront «rapidement», «dans quelques heures» et les Français y «participeront», a déclaré vendredi matin sur RTL le porte-parole du gouvernement François Baroin.

Le résumé de la nuit de jeudi à vendredi. Une déclaration qui fait suite au vote jeudi soir du Conseil de sécurité de l’ONU, après trois jours de négociations, en faveur d’un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi.

La résolution autorise à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne, y compris des frappes aériennes, mais précise qu’il n’est pas question d’occupation militaire. Elle prévoit aussi une zone d’exclusion aérienne pour empêcher l’aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a réagi en estimant que la résolution de l’ONU constituait un «appel aux Libyens à s’entretuer». «Cette résolution traduit une attitude agressive de la communauté internationale, qui menace l’unité de la Libye et sa stabilité», a-t-il dit, dénonçant un «complot» de la communauté internationale et «une volonté de pays comme la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis de diviser le pays».

Le vice-ministre a également affirmé que son pays était prêt à un cessez-le-feu: «Nous sommes prêts pour cette décision (de cessez-le-feu) mais nous avons besoin d’un interlocuteur bien précis pour discuter de sa mise en oeuvre», a-t-il assuré lors d’une conférence de presse à Tripoli.

Et pourtant, les forces fidèles au dirigeant libyen pilonnaient vendredi la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) contrôlée par la rébellion, après une nuit de tirs à l'arme lourde, selon le porte-parole des rebelles.

La Chine, la Russie, l'Allemagne, le Brésil et l'Inde s'abstiennent

Le texte a été adopté par 10 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité. La Chine et la Russie se sont abstenues mais n’ont pas utilisé leur veto pour bloquer le texte. L’Allemagne, le Brésil et l’Inde se sont aussi abstenus.

Au moment où Mouammar Kadhafi venait d’annoncer son intention d’attaquer la ville de Benghazi, tenue par les rebelles, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait averti, avant le vote, qu’il restait peu de temps pour intervenir. La France avait auparavant annoncé des frappes aériennes dès l’adoption de la résolution. «Chaque jour, chaque heure qui passe alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Prenons garde d’arriver trop tard. Ce sera l’honneur du Conseil de sécurité d’avoir fait prévaloir en Libye la loi sur la force, la démocratie sur la dictature, la liberté sur l’oppression», a plaidé Juppé, qui avait fait spécialement le déplacement à New York (voir en vidéo l'intervention de Juppé).

Après le vote, l’ambassadeur britannique à l’ONU Mark Lyall Grant a souligné que la Grande-Bretagne était «prête à prendre ses responsabilités pour mettre fin aux violences, protéger les civils».

L’ambassadrice américaine à l’ONU Susan Rice a déclaré que les Etats-Unis «se tenaient du côté du peuple libyen et (soutenaient) leurs besoins en matière de droits de l’Homme». «Le Conseil de sécurité a répondu à l’appel à l’aide du peuple libyen», s’est-elle réjouie, estimant que «ce vote est une puissante réponse au besoin urgent sur le terrain».

«Les soldats allemands ne participeront pas à une intervention militaire en Libye»

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle, a lui justifié l’abstention de son pays en relevant qu’une intervention militaire en Libye comporte des «risques et des dangers considérables». «Les soldats allemands ne participeront pas à une intervention militaire en Libye», a ajouté le vice-chancelier d’Angela Merkel.

Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil, a expliqué que son pays «n’était pas convaincu par le fait que l’usage de la force conduirait à la fin de la violence». «Cela pourrait causer plus de mal que de bien pour le peuple libyen».

L’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a jugé «regrettable» que «la passion pour l’usage de la force ait prévalu». Il a rappelé que son pays avait proposé une résolution appelant à un cessez-le-feu.

L’ambassadeur chinois Li Baodong, qui assure la présidence du Conseil de sécurité en mars, a expliqué que son pays avait «toujours été contre l’usage de la force dans les relations internationales».

Des tirs de joie ont retenti à Benghazi, fief des insurgés en Libye, peu après l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012326304-l-onu-approuve-le-recours-a-la-force-en-libye
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Message  spike Sam 19 Mar - 16:19

http://www.liberation.fr/monde/01012326494-direct-libye-intervention-kadhafi


Des avions français survolent le territoire libyen

L'ESSENTIEL

• Alors que Kadhafi a annoncé hier un cessez-le-feu, les bombardements se poursuivent depuis ce matin dans le sud-ouest de Benghazi. Kadhafi accuse les rebelles de violer le cessez-le-feu.

Un sommet international décisif se tient en ce moment à Paris pour décider d'un éventuel recours à la force. En fin de matinée, le chef libyen a prévenu: «Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez»

• Contexte: La résolution 1973 adoptée jeudi soir par le Conseil de sécurité de l'ONU autorise à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils et imposer un cessez-le-feu à l’armée libyenne


• Suivez les dernières évolutions de la situation via une liste sélectionnée de comptes Twitter.

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15h55. A l'issue du sommet international, qui se tenait à l'Elysée pour décider d'une éventuelle intervention en Libye, voici les premières déclarations de Nicolas Sarkozy:

- Kadhafi peut «encore éviter le pire» en respectant «sans délai et sans réserve» la résolution de l'ONU

- Des avions français survolent la Libye pour empêcher des «attaques aériennes» des forces de Kadhafi sur Benghazi et sont «prêts à intervenir contre des blindés»

- «La porte de la diplomatie se rouvrira lorsque les agressions cesseront»

Vu sur Twitter:





15h50 Dans une interview au quotidien espagnol El Mundo, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon estime que «Kadhafi a perdu toute légitimité. Il ne peut rester au pouvoir en Libye. Quoiqu’il arrive, il doit partir.»

Il se dit par ailleurs «perplexe» quant au cessez-le-feu car «les informations font état de la poursuite des bombardements dans les environs de Benghazi». «Nous avons besoin de surveiller et de vérifier le sérieux de cette déclaration (sur le cessez-le-feu)».



15h15 Les forces de Kadhafi tirent à l’arme lourde contre des quartiers résidentiels proches de Benghazi, le bastion des rebelles dans l’est de la Libye, affirme un témoin. Joint par téléphone par l'AFP, ce témoin affirme que ces milices «ont l’ordre de tirer indistinctement. Ce qui se passe est un massacre».

15h10 Des avions Rafale français survolent le territoire libyen, affirme une source militaire.



14h45 Le chef de l'Organisation de la conférence islamique, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu se félicite de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment des «mesures pratiques pour mettre fin au massacre du peuple libyen».

Il appelle les pays membres de l’OCI à entamer des contacts avec les autorités provisoires libyennes, estimant que le régime de Mouammar Kadhafi a «perdu sa légitimité après le recours excessif à la force contre les Libyens».

14h40 Ce samedi est marqué par une violente répression dans plusieurs pays du monde arabe: 52 manifestants ont ainsi été tués au Yémen. En Syrie, des féministes emprisonnées entament une grève de la faim ...

--> La situation, pays par pays, ici.

14h30 La Libye demande au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon l’envoi d’observateurs «pour prouver notre crédibilité», après le cessez-le-feu déclaré vendredi par Tripoli, indique le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa.

14 heures Des rebelles prennent un tank des forces armées de Kadhafi, à Benghazi ce samedi /Reuters)

13h45 Le sommet entre dirigeants occidentaux et arabes s'ouvre à Paris pour examiner la situation en Libye après la résolution de l'Onu autorisant le recours à la force contre le régime du colonel Kadhafi.

13h15 La Libye demande au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon l'envoi d'observateurs, chargés de contrôler le cessez-le-feu déclaré vendredi par Tripoli, indique le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa.

12h55 Des milliers de personnes fuient la ville de Benghazi par le nord-est. Dans la localité de Al-Marj, à 50 km à l'est de Benghazi, sur la route de Tobrouk, distante de 350 km vers l'est et l'Egypte, de gros embouteillages se forment en raison de l'afflux de véhicules.

(Un avion - sans doute un appareil des insurgés - s'est écrasé dans la ville de Benghazi ce matin - photo AFP)

12h45 L'avion abattu à Benghazi était un appareil des insurgés, selon l'opposition.

12h13 L'ancien ministre libyen de l'Intérieur, le général Abdel Fattah Younis, qui avait fait défection pour prendre le commandement des insurgés à Benghazi, est rétabli dans ses fonctions, annonce la télévision d'Etat.

Midi Rapatriement. Un premier avion affrété par les Nations unies pour rapatrier des Soudanais fuyant les violences en Libye vient de se poser à Khartoum, au Soudan.



11h23 Mouammar Kadhafi a envoyé un message «urgent» au président américain Obama dans lequel il affirme: «les Libyens sont prêts à mourir pour moi», rapporte un porte-parole.

Et il ajoute, s'adressant aux présidents américain et français, Barack Obama et Nicolas Sarkozy, au Premier ministre britannique David Cameron et au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon: «Si vous intervenez dans notre pays, vous le regretterez», a dit le porte-parole citant le numéro un libyen.

10h50 Des centaines de personnes fuient par le nord-est la ville de Benghazi, selon un journaliste de l'AFP.

10h31 «Si une attaque de l'étranger avait lieu ou une intervention étrangère, ce ne sont pas seulement les Libyens qui se battraient mais vous verrez des Algériens, des Tunisiens, des Egyptiens... Tous, ils prendraient part aux combats sur le sol libyen», affirme le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim, dans une interview à la radio BBC 4.

10 heures A voir, le live stream des insurgés (en arabe et en direct). Télévision basée à Benghazi, fief des rebelles. Cliquez ici.





9h38 Les bombardements continuent dans le sud-ouest de Benghazi. La Libye affirme que «les gangs d’Al-Qaeda attaquent des unités des forces armées stationnées à l’ouest de Benghazi», a rapporté l’agence officielle Jana.

«Ces bandes terroristes ont utilisé des hélicoptères et un avion de chasse pour bombarder le regroupement des forces armées, en violation flagrante de la zone d’exclusion aérienne imposée par le Conseil de sécurité», ajoute Jana, citant des sources du ministère de la Défense.

«Cela a poussé les forces armées à riposter pour se défendre», poursuit la source lançant une mise en garde aux «bandes terroristes» et appelant les habitants de Benghazi à coopérer.

9h30 «L'armada anti Kadhafi sur le pont»: quels moyens seront utilisés? Quelles cibles seraient visées?
> Décryptage à lire dans Libé du jour (zone abonnés)



8h39 La Libye affirme que ses forces sont attaquées à l'ouest de Benghazi (officiel)

8h22 Un avion militaire s'écrase au sol de Benghazi, bastion de la rébellion dans l’est de la Libye, selon des journalistes de l'AFP.

Il n'a pas été possible dans l'immédiat de déterminer comment l'avion a été abattu. Sa chute a été accueillie par des tirs de joie dans Benghazi.

Vu sur Twitter et Facebook:

Un avion sur le point de s'écraser, à Benghazi, ce matin. (twitpic)

8 heures Des bombardements intensifs secouent le sud-ouest de Benghazi, fief de la rébellion dans l’est de la Libye, et un avion militaire a survolé la ville avant une série de nouvelles explosions.

Une série de quatre explosions rapprochées ont été entendues depuis le centre de la ville. Plusieurs nouvelles colonnes de fumée noire s’élevaient au-dessus de la zone, qui pourrait être une zone d’habitations. Des incendies étaient également en train de se déclarer dans les parties bombardées d’après l’épaisseur des fumées.

2 heures L’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud, déclare qu’une intervention militaire internationale en Libye pourrait avoir lieu «dans les heures» qui suivront le sommet prévu samedi à Paris.

La résolution 1973 du Conseil de sécurité adoptée jeudi exige un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt de toutes les opérations offensives. Elle interdit également les vols au-dessus de la Libye.

En cas de violation de cette résolution votée par 10 des 15 membres du Conseil de sécurité, la communauté internationale est autorisée à user de «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les civils, ouvrant la porte à de possibles frappes aériennes.

> Encadré: ce que dit la résolution 1973, c'est à lire ici.

Vu sur Twitter:



1 heure Tripoli accuse les rebelles de violer le cessez-le-feu. Le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled Kaaim accuse les insurgés de s'attaquer à des forces loyales au régime dans la région d’Al Magrun, à environ 80 km au sud de Benghazi.

«Des milices armées ont commencé il y a quelques minutes à tirer (sur les forces libyennes) dans la ville d’Al Magrun», a déclaré M. Kaaim à la presse.

«L’armée n’entreprend aucune action contre eux, parce que nous ne voulons pas violer le cessez-le-feu» annoncé vendredi par Tripoli pour se conformer à une résolution de l’ONU votée jeudi. «C’est pour cette raison que des observateurs internationaux doivent arriver le plus tôt possible, sinon les accusations et les contre-accusations ne s’arrêteront pas», a-t-il dit.

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Message  spike Dim 20 Mar - 19:14


http://www.liberation.fr/monde/01012326582-direct-libye-intervention-coalition-frappes-aeriennes-tripoli-kadhafi


«Plus d'une quinzaine» d'avions français engagés en Lybie

L'ESSENTIEL

• La coalition internationale a commencé samedi à bombarder des cibles en Libye, une opération baptisée «Odyssey Dawn» (Aube de l'Odyssée) par les Américains.
--> lire la synthèse de Thomas Hofnung, journaliste spécialiste des questions militaires à Libé.

• En fin de journée dimanche, la coalition internationale continuait les bombardements en Libye. Une quinzaine d'avions français sont engagés et le porte-avions Charles-de-Gaulle a quitté le port de Toulon en début d'après-midi. L'état-major américain s'est félicité de cette première phase de frappes aériennes qui a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne. Mais la coalition n'échappe pas aux critiques. Après la Chine et la Russie, la Ligue arabe a émis des réserves sur cette intervention militaire.

• Le colonel Kadhafi menace de transformer la mer Méditerranée en «champ de bataille». Il affirme qu'il s'attaquera à «tout objectif civil ou militaire» en Méditerranée. L'un de ses fils, Seif Al-Islam, a un peu plus tard exclu d'abattre des vols civils en Méditerranée en représailles.

• Suivez aussi les événements via une liste sélectionnée de comptes Twitter.

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L'ACTUALITE AU FIL DE LA JOURNEE

Vu sur Twitter:



18 heures Plus d'une quinzaine d'avions français sont engagés dans des frappes au sol, annonce l'état-major. La France «applique pleinement et uniquement la résolution» de l'ONU.

Les opérations menées par la France depuis samedi n'ont rencontré «aucune difficulté particulière» et ont montré «leur efficacité», affirme le ministère de la Défense.

17h45 Le Qatar décide de déployer «quatre avions» dans le ciel libyen pour participer à l’intervention militaire, aannonce le porte-parole du ministère de la Défense, Laurent Teissière.

17h15 Cinq officiers français, cinq britanniques, deux italiens et deux canadiens» sont à bord du navire amiral américain en Méditerranée pour coordonner les frappes en Libye et la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne.

17 heures L'issue incertaine de cette opération militaire occidentale. «Ca peut être relativement long mais on ne peut pas exclure non plus une issue rapide», résume sybillin un responsable français sous anonymat. En fait, tout dépendra du dirigeant libyen, imprévisible, irrationnel et fantasque.

Dans le cas de Mouammar Kadhafi, qui a survécu en avril 1986 à un déluge de bombes américaines ayant tué sa fille adoptive, la prudence côté français semble dominer. «Il a choisi la fuite en avant», juge-t-on à Paris.

16h58 Marche de soutien au peuple libyen à Bruxelles cette après-midi. Quelques images:



(Reuters)

16h55 Le gaz moutarde. Les Etats-Unis «surveillent de très près» les stocks de gaz moutarde que détiendrait le dirigeant Kadhafi. Le gaz moutarde provoque de graves brûlures chimiques aux yeux, sur la peau et aux poumons.

«Il en a une certaine quantité en stock», estime le chef d’état-major interarmées américain interrogé sur ce gaz très dangereux, dans l’émission «Face the nation» sur CBS. «Il pourrait faire beaucoup de dégât avec ça», a-t-il ajouté.

16h30 L'Espagne n'envisage pas une intervention à long terme. La ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, estime que l’intervention militaire internationale contre la Libye, à laquelle l’Espagne participe, ne serait pas une opération «à long terme».

«Il s’agit d’opérations qui vont à tout moment se dérouler en fonction des nécessités et des circonstances, mais bien sûr il ne s’agit en aucun cas (d’une intervention) à long terme».

16 heures Des avions émiratis et britanniques sont attendus sur des bases italiennes, venant s'ajouter au ballet des forces aériennes et maritimes mobilisées en Méditerranée. Il y a, entre autres, huit avions canadiens sont présents sur cette base (photo ci-dessous).



(Reuters)

15h36 Disparition de deux journalistes. Deux journalistes de l'Agence France-Presse (AFP), Dave Clark et Roberto Schmidt, qui couvrent les événements en Libye, n'ont plus donné de nouvelles depuis vendredi soir.

Dave Clark, 38 ans, et Roberto Schmidt, 45 ans, avaient fait part vendredi soir dans un courriel de leur intention de se rendre samedi matin à une trentaine de kilomètres de Tobrouk pour y rencontrer des opposants au régime de Kadhafi et recueillir des témoignages de réfugiés fuyant les combats.

15h30 Seif Al-Islam, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, exclut d'abattre des vols civils en Méditerranée en représailles à l'opération des pays occidentaux contre son pays, dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision américaine ABC.

Vu sur Twitter:

Elément de contexte: cette nuit, les autorités libyennes ont fait état de «graves dégâts matériels» à Misrata, à l'est de Tripoli.

14h51 L'Italie met à disposition huit avions, annonce le ministre Défense.

14h50 Sarkozy fera «un point» sur la situation aujourd'hui avec Juppé, Longuet et l'amiral Guillaud.

14h39 La ligue arabe critique. Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa critique les bombardements de la coalition internationale estimant qu'ils s'écartent «du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne».

--> Ce qu'en dit la presse, dans le monde arabe. Tour rapide des unes ce dimanche, ici.



«Il ne s'agit pas de chasser Kadhafi du pouvoir»

14h24 «Il ne s'agit pas de chasser Kadhafi du pouvoir» mais de «protéger les civils» libyens, affirme le plus haut gradé américain, l’amiral Mike Mullen, sur la chaîne Fox.

«Le but du conseil de sécurité des Nations Unies était vraiment Benghazi et la protection des civils», a-t-il rappelé. «Il ne s’agit pas de chasser Kadhafi lui-même ou de l’attaquer à ce moment précis», poursuit-il. «Il s’agit d’accomplir des objectifs relativement limités afin qu’il cesse de tuer son peuple et que l’aide humanitaire puisse se frayer un chemin», a-t-il insisté.

14h21 La Russie appelle la coalition internationale à cesser de recourir à la force de manière «non-sélective» et de faire ainsi des victimes civiles en Libye. «Dans le cadre des frappes aériennes en Libye, des attaques ont aussi été lancées sur des objectifs à caractère non-militaire», indique le communiqué. «48 civils ont été tués et plus de 150 blessés».

14h18 La coalition va couper les lignes de ravitaillement de Kadhafi dès demain.

La prochaine étape des frappes de la coalition contre les forces pro-Kadhafi consistera à attaquer leurs lignes de ravitaillement pour limiter leur capacité à se battre, a déclaré dimanche le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, sur CNN.

13h50 L'Iran soutient la révolte en Libye et doute des intentions de l'Occident, déclare un porte-parole.

13h15 Début d'appareillage du Charles-de-Gaulle du port de Toulon.

(A Toulon, ce dimanche. Venus regarder le départ du Charles-de-Gaulle/Reuters)

12h50 La première phase de frappes aériennes est «un succès» et a permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne, déclare le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, sur la chaîne de télévision ABC.

Les pro-Kadhafi n'avancent plus vers Benghazi, déclare le chef d'état-major américain.

12h44 Des dizaines de véhicules militaires des forces de Kadhafi, dont des chars, ont été détruits par des frappes aériennes à l'ouest de Benghazi, selon des journalistes de l'AFP et des rebelles.

12h36 19 avions américains, dont trois bombardiers furtifs B2, ont attaqué à l’aube, déclare à l’AFP un porte-parole de l’US Africa Command à Stuttgart, en Allemagne.

Les cibles visées par les chasseurs-bombardiers étaient «principalement des terrains d’aviation et leurs systèmes de défense anti-aériens», ajoute le porte-parole.

(Un tank des forces de Kadhafi touché ce matin, près de Benghazi/Reuters)

12h15 Le pape Benoît XVI lance «un appel pressant aux responsables politiques et militaires» afin qu’ils assurent «la sécurité des citoyens et garantissent l’accès aux secours humanitaires».

«Je désire assurer la population de ma sollicitude émue, et je demande à Dieu qu’un horizon de paix et de concorde se lève au plus tôt sur la Libye et sur l’entière région nord-africaine».

Midi.

11h44 Trois bombardiers furtifs B-2 américains ont mené un raid contre une importante base aérienne libyenne, larguant 40 bombes, rapporte la télévision CBS News.

Aucune confirmation officielle n'est dans l'immédiat disponible. Selon CBS, l'opération a pour objectif de détruire une bonne partie de l'aviation libyenne.

11h30 Bilan. Plus de 90 personnes ont été tuées dans les combats de vendredi soir et samedi pendant l'offensive des forces pro-Kadhafi contre les insurgés dans Benghazi, selon des sources hospitalières et des journalistes de l'AFP.

--> Lire le reportage à Benghazi samedi matin de notre envoyé spécial en Libye, Christophe Ayad.

11 heures. Réaction de Benoît Hamon, porte-parole du PS: «Nous sommes entrés en quelque sorte en guerre, donc on ne salue pas avec enthousiasme le fait qu'on soit entrés en guerre, c'est une décision grave qu'il fallait prendre. Le PS avait soutenu l'idée d'une zone d'exclusion aérienne, elle est désormais à l'oeuvre, maintenant ce que je souhaite c'est que rapidement cette opération militaire puisse avoir un impact et changer l'état du rapport de forces en Libye pour permettre aux insurgés de l'emporter sur Kadhafi».

10h40 Le dirigeant Kadhafi prédit une «longue guerre», affirmant que «tout le peuple libyen porte des armes» et qu’il va «vaincre», dans un message sonore diffusé par la télévision officielle.

«Nous sommes les victorieux, vous êtes les vaincus. Nous ne nous replierons pas du champ de bataille car nous défendrons notre terre et notre dignité». «Les Libyens portent maintenant les armes. Les mitrailleuses, les bombes et les pistolets distribués à tous les Libyens», a-t-il dit, affirmant que tous les Libyens étaient «prêts à mourir en martyrs».

Il a qualifié les membres de la coalition, qui mènent des bombardements intensifs, de «terroristes, barbares et monstres», affirmant que son pays ne laissera «jamais les pays croisés profiter de son pétrole».

«Nous achèverons tout traître et collaborateur des pays croisés, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, à Benghazi (est) ou ailleurs».

10h15 Le porte-avions Charles de Gaulle va appareiller de Toulon à 13 heures et mettre le cap sur la Libye pour appuyer les opérations militaires contre le régime du colonel Kadhafi, indique une source militaire citée par l'AFP.

Le porte-avions Charles-de-Gaulle à Toulon. (Reuters)

09h50 L'équipage d'un remorqueur italien, composé de huit Italiens, deux Indiens et un Ukrainien, est retenu dans le port de Tripoli par des hommes armés.

09h45 Les bombardements menés par la coalition internationale contre les objectifs militaires du colonel Mouammar Kadhafi ont cessé ce matin aussi bien à Tripoli que dans les alentours de Benghazi, bastion des rebelles dans l'est, constatent des journalistes de l'AFP.

05h56 L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin se réjouit de l'initiative de la France en Libye, mais met en garde "contre le risque d'engrenage militaire", dans un entretien au Journal du Dimanche.

04h47 La Chine regrette les bombardements de la coalition internationale en Libye.

02h30 Un avion survole la résidence-caserne du colonel Kadhafi à Bab al-Aziziya, dans le sud de Tripoli, selon le correspondant de l'AFP qui se trouve dans un hôtel à un kilomètre de la résidence. Des canons anti-aériens installés à la résidence et aux alentours, ainsi que dans d'autres secteurs à Tripoli, ouvrent le feu peu après 02H20 locales, laissant des traînées rouges dans le ciel.

Un Mirage 2000 s'apprête à décoller de la base de Dijon pour une mission en Libye.

Des militaires français installent un missile sur un avion avant une mission en Libye. Photo AFP.

01h57 Premier bilan des frappes aériennes selon le régime libyen: au moins 48 morts.

01h36 Le comité de l'Union africaine (UA) sur la Libye appelle à «la cessation immédiate de toutes les hostilités».

01h24 Quatre journalistes d'Al-Jezira, dont un Norvégien et un Britannique, sont détenus par les autorités à Tripoli après leur arrestation dans l'ouest de la Libye, annonce la chaîne de télévision du Qatar.

0h36 La Libye annonce qu'elle ne coopérera plus avec l'Union européenne dans sa lutte contre l'immigration clandestine.

0h06 Tripoli demande une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU. Le régime du colonel Kadhafi annonce qu'il considère désormais comme nulle la résolution 1973 des Nations-unies imposant une zone d'exclusion aérienne.
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Message  Invité Lun 21 Mar - 13:08

NON À L’INTERVENTION MILITAIRE EN LIBYE !

dimanche 20 mars 2011, par OCLibertaire

L’intervention des pays soi-disant démocratiques alliés aux monarchies pétrolières n’a pas pour but philanthropique de venir en aide au peuple libyen pour aboutir à son émancipation sociale et politique.

L’enjeu n’est pas tant de capter les ressources pétrolières libyennes, que de montrer la capacité de ceux qui gouvernent le monde de stabiliser une situation régionale à leur avantage. En enrôlant le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, les Occidentaux confortent ces régimes tyranniques dans leur intervention militaire contre l’insurrection bahreïnie, et légitiment ainsi par avance les futures répressions sanglantes dans tous les pays de la péninsule Arabique et au-delà si besoin est. De plus, la Libye de Kadhafi jouait vis-à-vis de l’Europe le rôle de verrou contre l’immigration africaine, comme le lui avaient demandé ses amis Sarkozy et Berlusconi. Il est donc nécessaire pour les États européens de s’assurer que Kadhafi soit bien remplacé par un pouvoir à leur service.

Le soulèvement populaire du peuple libyen est l’opportunité attendue par les oligarchies occidentales pour reprendre la main dans une région où la multiplication des soulèvements populaires n’a cessé d’inquiéter les « démocrates patentés ». L’humanitarisme affiché pour « venir en aide » au peuple libyen n’est qu’hypocrisie et cynisme, car depuis quarante-deux ans ce peuple subit le joug de son « Guide » et se fait massacrer dans le silence à défaut de pouvoir s’exiler sans espoir de retour ; et, ces dernières années, les États et les entreprises de ce même Occident acceptaient les capitaux du régime libyen et se précipitaient en rangs serrés à Tripoli pour lui vendre des armes, et même lui proposer une centrale nucléaire !

Le peuple libyen est aujourd’hui pris en otage entre son dictateur et les puissances occidentales soucieuses d’abord de leurs intérêts économiques et géostratégiques.

Le prix à payer par le peuple libyen pour cette tentative d’émancipation sociale sera élevé en raison
• de la guerre de ce jour ;
• de la perpétuation éventuelle du régime de Kadhafi ou de ses héritiers sur tout ou partie de ce territoire ;
• ou du diktat de l’exploitation capitaliste par les bourgeoisies venues asseoir militairement une nouvelle tyrannie.

Le courage des peuples arabes qui ont osé dire ça suffit, qui nous montrent le chemin d’autres présents possibles, est admirable.
Le courage du peuple libyen debout pour ses libertés appelle respect et solidarité.
Nous sommes sensibles au sort des victimes, mais ne nous laisserons pas aveugler par une émotion consensuelle.
Notre solidarité n’est pas de nous associer au chœur des pseudo-philosophes, aussi larmoyants que va-t-en-guerre, et des médias aux ordres de l’idéologie capitaliste, mais de continuer le combat pour l’émancipation sociale et politique contre nos bourgeoisies complices de ces massacres.


O.C.L.
Le 20 mars 2011

Source : OCL

Bonne base de discussion non ?
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Message  spike Mer 23 Mar - 22:22


Les insurgés libyens en pleine débâcle
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL EN LIBYE
Retranchée à Benghazi, l’armée rebelle masque mal son inquiétude face à la progression des troupes de Kadhafi, en passe de prendre le contrôle de la ville stratégique d’Ajdabiya.
6 réactions
Par CHRISTOPHE AYAD Envoyé spécial à Benghazi


Les mauvaises nouvelles s’accumulent avec une rapidité affolante pour les insurgés libyens retranchés à Benghazi, capitale de la «Libye libre», qui attend désormais d’être assiégée. Les forces du colonel Kadhafi ont en effet attaqué hier Ajdabiya, la première ville de Cyrénaïque en venant de l’ouest et un nœud routier stratégique. En début d’après-midi, d’intenses bombardements ont obligé les combattants installés à l’entrée ouest d’Ajdabiya à décamper. Parallèlement, des tirs d’armes légères ont été entendus à l’est de l’agglomération. Ils seraient le fait de troupes gouvernementales débarquées par la mer, à 5 kilomètres de là, selon Soliman Mahmoud Soliman, le chef des opérations de l’armée rebelle. Si cette information est confirmée, il s’agirait d’une manœuvre particulièrement audacieuse permettant de prendre en étau cette ville de 130 000 habitants. La majorité des combattants et des civils se sont repliés vers Benghazi, mais quelques insurgés sont restés en ville avec la ferme intention de se battre.

«Temps». «Oui, Kadhafi a attaqué Ajdabiya, a réagi hier Mustafa Gheriani, porte-parole du Conseil national de transition. Mais il ne tient pas la ville et cela risque de lui prendre du temps, vu le nombre de combattants là-bas et le temps qu’il a mis à reprendre pied à Zaouia ou Zouara [villes de l’ouest libyen violemment réprimées, ndlr] alors que la population là-bas était beaucoup moins armée qu’ici. Il ne suffit pas d’attaquer les villes qui se sont soulevées, encore faut-il les tenir.» Ajdabiya n’est qu’à 160 km au sud de Benghazi, sans plus rien pour arrêter les troupes. Et de cette ville part aussi une autoroute qui traverse le désert en diagonale jusqu’à Tobrouk, à moins de 100 km de la frontière égyptienne. Gheriani ne croit pas plus à une rapide reprise de la zone frontalière : «Il lui faut parcourir 500 km à découvert et allonger démesurément sa ligne logistique.»

Dans la guerre de propagande à laquelle se livrent les deux capitales concurrentes, Tripoli et Benghazi, les insurgés ont annoncé avoir fait décoller un avion qui aurait réussi à couler, hier matin, deux navires utilisés par Kadhafi pour des opérations militaires. Une information fantaisiste démentie par un autre membre du Conseil national de transition. De même, les insurgés laissent entendre qu’ils sont en train d’acquérir les armes qui leur font défaut. Quelles armes, venant d’où ? Motus et bouche cousue. A mesure que les troupes de Kadhafi approchent, les informations les plus folles et contradictoires circulent à Benghazi, souvent diffusées par les dirigeants de l’insurrection. Hier soir, des rumeurs de démission de plusieurs membres du Conseil circulaient. Une foule se pressait devant le tribunal, siège du Conseil national et de la révolution, pour venir aux nouvelles et participer à la prière.

Malgré rodomontades et déclarations rassurantes, la direction de l’insurrection masque de plus en plus mal son inquiétude. La succession des défaites a entraîné une reprise en main des opérations militaires - jusque-là dirigées par Omar al-Hariri, un militaire à la retraite emprisonné pendant dix-huit ans - par Abdelfatah Younès, ministre de l’Intérieur de Kadhafi passé à la révolution. Sans effet manifeste. Face aux avions, à l’artillerie et aux tanks de Kadhafi, l’insurrection manque de tout, mais surtout d’hommes d’expérience. Or, nombre de militaires des zones insurgées restent dans leurs casernes, en attendant de voir qui va prendre le dessus. Tarik Jihani, un officier d’aviation rencontré à Benghazi, nous expliquait : «Nous avions des armes lourdes, mais quand nous sommes retournés dans les casernes, après les émeutes, nous avons découvert que les civils avaient tout pillé. Ils ne savent pas s’en servir et quand on le leur dit, ils s’énervent.» D’après lui, la brigade 32, dirigée par Khamis Kadhafi, l’un des fils du Guide, dispose de missiles anti-aériens français de type Crotale, achetés l’an passé. En cas d’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, c’est une information embêtante…

Insuffisante. Mais de toute façon, les dirigeants de l’insurrection croient de moins en moins à l’adoption de cette mesure, qu’ils jugent aujourd’hui insuffisante. «Sans bombardements aériens ciblés sur le dispositif militaire de Kadhafi, nous sommes cuits, soupire Tarik Jihani. Kadhafi ne nous pardonnera pas ce que nous avons fait. Il va nous massacrer. Les gens préfèrent se jeter dans la mer que subir sa férule.» Il se souvient qu’en 1977, quand il avait 9 ans, un opposant baasiste accusé de tentative de coup d’Etat est resté pendu une journée sur la place principale de Benghazi.
http://www.liberation.fr/monde/01012325828-les-insurges-libyens-en-pleine-debacle
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Message  spike Lun 28 Mar - 21:39


Libye: les rebelles dépendants des bombardements de la coalition pour progresser
LE RÉCIT DE LA JOURNÉE
La ville natale de Kadhafi, Syrte, a été l'objet ce matin d'un raid aérien de la coalition. Pour Cameron et Sarkozy, le Conseil national de Transition doit «instaurer un dialogue politique national».
190 réactions

Des insurgés dans le désert, à 120km de Syrte, le 28 mars. (Finbarr O'Reilly / Reuters)

L'ESSENTIEL

•Les insurgés sont encore à 120 km au moins de Syrte, qui a été bombardée par la coalition. Après plusieurs victoires, ils ont été stoppés par l'armée régulière. Ils attendent une nouvelle aide aérienne pour pouvoir progresser. Syrte est la ville natale de Kadhafi et est donc évidemment un objectif très symbolique.

•Le "groupe de contact", réunissant plus de 35 pays et plusieurs organisations internationales, va tenir sa première réunion demain mardi à Londres. Elle permettra peut-être de clarifier l'aspect "politique" du commandement. Le côté militaire a été officiellement confié à l'Otan.

•Cameron et Sarkozy ont appelé le Conseil national de transition, qui représente l'opposition, à organiser la transition. Après la France, le Qatar a reconnu le CNT.

•L'ONU est inquiète d'une possible crise humanitaire, notamment dans les parties du pays contrôlées par le régime.


19h30. Un entretien entre Sarkozy, Obama, Cameron et Merkel va se dérouler ce lundi soir par visio-conférence selon soir l'Elysée.

19 heures. Plus de 350 avions d'un dizaine de pays participent aux opérations. Les Etats-Unis ont jusqu'ici conduit environ 60% des quelque 1.500 sorties aériennes, selon le Pentagone.

18h30. L'ONU met en garde contre une pénurie de vivres et de médicaments. "Les vivres se font rares. On s'inquiète que les oléoducs puissent être coupés", déclare Valerie Amos, coordinatrice de l'ONU pour les secours en situation d'urgence, en disant également craindre "une crise médicale" avec un problème "d'approvisionnement en médicaments".

"Nous voudrions avoir une présence dans ce pays",ajoute-t-elle lors d'une rencontre avec la presse. Dans l'ouest de la Libye, sous contrôle des forces loyales à Moummar Kadhafi, l'ONU a "peu d'informations sur ce qui se passe".

17h50. Des avions de chasse français ont effectué dimanche soir des frappes sur un "centre de commandement" de l'armée libyenne situé "à 10 kilomètres au sud des faubourgs de Tripoli", annonce l'Etat-Major des Armées à Paris.



(Un rafale sur le Charles de Gaulle, le 28 mars, Benoit Tessier / Reuters)

17h30. Misrata calme? Le régime libyen a mis fin lundi à son offensive contre les rebelles à Misrata, troisième ville du pays, où la "sécurité" a été rétablie, annonce é le ministère libyen des Affaires étrangères sans préciser clairement si la ville avait été reconquise par les forces loyalistes.

17 heures. Les espoirs de Juppé. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, fonde "beaucoup d'espoirs" sur la réunion de mardi à Londres du groupe de contact sur la Libye, espérant qu'elle puisse rapidement déboucher sur l'ouverture de "perspectives politiques" pour le pays.

"On a plus d'une trentaine d'institutions ou d'Etats qui seront présents, c'est une réunion fondamentale pour bien montrer que ce qui compte c'est le pilotage politique de l'opération", déclare-t-il.

16h30 Nicolas Sarkozy et David Cameron appellent le Conseil national de Transition libyen à "instaurer un dialogue politique national" afin d'"organiser la transition" en Libye, lundi dans une déclaration conjointe, à la veille de la réunion à Londres du groupe de contact sur ce pays.

15 heures. L'aviation britannique participant aux opérations internationales en Libye a détruit 22 blindés et pièces d'artillerie, ainsi que des abris à munition servant à alimenter l'offensive contre la rébellion, a-t-on appris lundi de source militaire.

"Au cours du week-end, des Tornado GR4 de la Royal Air Force ont poursuivi leurs sorties au-dessus de la Libye en soutien à la résolution 1973 de l'ONU. Au cours de ces missions, 22 chars, véhicules blindés et batteries d'artillerie ont été touchés à proximité d'Ajdabiyah et Misrata" (Est), a indiqué le général de division John Lorimer, porte-parole de l'armée.

14h30. L'OTAN fait respecter depuis dimanche la zone d'exclusion aérienne. Des avions de l'Otan ont commencé à faire respecter dès dimanche la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a annoncé lundi à Naples le général Charles Bouchard, à la tête des opérations de l'Otan en Libye.



(Un Super-Étendard français se pose sur le Charles de Gaulle, Reuters)

13h15. Dieudonné en Libye. Selon Rue89 qui reprend les informations du "site antisioniste à tendance antisémite Médialibre", le franco-camerounais Dieudonné serait en Libye pour soutenir Kadhafi depuis dimanche.

Comme le note Rue89, Bernard-Henri Lévy soutient les rebelles et le philosophe étant détesté par Dieudonné, cela aurait poussé l'ancien humoriste à se mobiliser "mais plus largement, en Afrique, et singulièrement au Cameroun, l'hostilité à la « guerre » que les Français mène au président libyen mobilise intellectuels et jeunes. Et désormais, Dieudonné se revendique africain."

13 heures. Les prix du pétrole reculent au cours d'échanges européens, alors que les opérateurs surveillent l'avancée des forces rebelles en Libye, où les insurgés ont repris le contrôle des sites pétroliers stratégiques de Brega et de Ras Lanouf.

"Les offensives étonnamment réussies des forces rebelles en Libye pèsent sur les cours", car elles confortent "la perspective que le pétrole libyen fera un retard moins tardif que redouté sur le marché, d'autant que les annonces des insurgés sur la production de brut sont très optimistes", note Filip Petersson, analyste de la banque SEB.

12h30. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, participera à la réunion mardi à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye.

12 heures. Des quartiers résidentiels bombardés à Sebha? Selon l'agence de presse officielle du régime libyen, jana, la coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Mouammar Kadhafi.

"Les forces croisées ont bombardé à l'aube des quartiers résidentiels de Sebha, endommageant des maisons et faisant plusieurs victimes", indique l'agence sans fournir de bilan.

Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 04H00 (02H00 GMT) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs.

11h30. Le Qatar reconnaît le Conseil national de transition. La France avait été le premier pays à le reconnaître, ce qui avait provoqué une polémique. En Droit international, normalement, on doit reconnaître des Etats et pas des instances politiques.

"L'Etat du Qatar a décidé de reconnaître le CNT comme l'unique représentant légitime du peuple libyen", déclare un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par QNA. Ce Conseil "représente la Libye et son peuple du moment qu'il groupe des représentants de toutes les régions de ce pays et qu'il a été accepté par le peuple libyen".

Le Qatar a été choisi par le CNT pour la commercialisation du brut produit dans les zones qu'il contrôle et dont les exportations devraient démarrer dans "moins d'une semaine", a annoncé dimanche un porte-parole de l'insurrection, Ali Tarhoni. "Nous produisons environ 100.000 à 130.000 barils par jour, et nous pouvons facilement augmenter ce rythme jusqu'à 300.000 barils par jour".



(Un pécheur donne du poisson à des immigrés arrivant sur l'île de Lampedusa, Alessandro Bianchi / Reuters)

11 heures. Tension sur l'immigration. Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni amenaceé Tunis de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l'île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquent pas les départs à partir de leurs côtes.

De nombreux immigrés qui se sont enfuis de Libye jusqu'en Tunisie, tentent maintenant de passer en Europe.

10 heures. L'avancée des rebelles a été stoppée par les pro-Kadhafi à 140 km de Syrte, selon l'AFP.

Ils ont été pris ce lundi matin sous le feu de mitrailleuses lourdes des forces de Kadhafi venues en pick-up sur la route menant de Ben Jaouad à Nofilia, en direction de Syrte.

Les rebelles ont alors reflué vers Ben Jaouad, avant de répliquer à l'artillerie lourde. Les échanges intenses de tirs se poursuivaient à 08H00 GMT, a constaté l'AFP.

8h30. La Turquie soigne les blessés. Treize Libyens, blessés dans le conflit en cours dans leur pays, ont été transportés de Benghazi, fief de la rébellion dans l'est de la Libye, en Turquie lundi pour y être soignés, a indiqué à l'AFP une organisation caritative islamiste responsable de l'opération.

Ces personnes qui nécessitent pour la plupart une intervention chirurgicale orthopédique seront traitées dans un hôpital d'Istanbul. Au total, 50 Libyens seront soignés en Turquie.

8 heures. Le calme régne à Syrte plus d'une heure après une série d'explosions qui ont secoué la ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Les rues sont désertes, il n'y a au aucun survol d'avions, et il n a pas été possible de savoir si les attaques aériennes de dimanche soir et lundi matin ont fait des dégâts.

Il n'y a encore aucun signe de la présence dans Syrte de rebelles.

7 heures. Syrte bombardée. Neuf puissantes explosions ont secoué lundi matin Syrte, la ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui était survolée par des avions, laissant supposer que les détonations étaient dues à un raid aérien de la coalition, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Les explosions ont été entendues entre 4h20 GMT et 4h35 GMT.

Dans la nuit de dimanche à lundi. Dimanche soir (lire ici le récit de la journée d'hier), des raids aériens avait visé Syrte, située à mi-chemin entre Tripoli et Benghazi, selon un journaliste de l’AFP qui avait fait état de quatre explosions.

La défense anti-aérienne n’était pas entrée en action dans cette ville, qui constitue le prochain objectif de l’insurrection libyenne qui progresse rapidement vers l’Ouest.

Le journaliste de l’AFP présent à Syrte fait partie d’un groupe de journalistes invités la veille par le régime libyen à se rendre sur place.

Ces journalistes n’ont pas pu voir si les raids aériens de dimanche soir ou les frappes menées la nuit précédente par la coalition internationale avaient causé des dégâts.

Des hommes armés, en tenue militaire et parfois en civil, circulaient dimanche soir dans la ville à bord de dizaines de pick-up, arborant des photos du colonel Kadhafi, certains tirant en l’air.



(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012328232-libye-explosions-entendues-a-syrte-la-ville-natale-de-kadhafi
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Message  niouze Mar 29 Mar - 13:48

Les Américains se demandent si en Libye, ils roulent pour Sarkozy
Par Pierre Haski | Rue89 | 29/03/2011 | 12H24


Un sinistre soupçon commence à traverser l'esprit de certains commentateurs américains : et si on faisait la guerre en Libye juste pour faire réélire Nicolas Sarkozy ? C'est la question que pose ouvertement la journaliste Anne Applebaum, en rappelant honnêtement que déclarer une guerre dans une période pré-électorale est aussi une grande tradition aux Etats-Unis.

Non sans humour, Anne Applebaum titre son article, sur Slate.com, « Wag le chien », une référence à l'excellent film « Wag the dog » (« Des hommes d'influence »), dans lequel Robert De Niro lance une guerre bidon en Albanie pour faire diversion et faire oublier un scandale sexuel du Président des Etats-Unis (toute ressemblance avec des personnes existantes, etc.). (Voir la vidéo)


Anne Applebaum écrit :

« Dans cette suite francophone dans la vie réelle, il n'y a pas de scandale sexuel. Le président français, Nicolas Sarkozy, est impopulaire à cause de la corruption du gouvernement, parce que l'économie française est plus faible qu'elle le devrait, parce que lui-même et son ex-ministre des Affaires étrangères ont choisi le mauvais camp en Tunisie, et parce qu'il est erratique et imprévisible. Et cette guerre n'est pas un faux. La zone d'exclusion aérienne est authentique, tout comme les bombardements destinés à aider les rebelles. »

« Sarkozy aura peut-être de la chance en Libye »

La journaliste, très au fait des questions françaises, poursuit :

« Il n'y a pas non plus de consultant filou dans les coulisses. Au contraire [en français dans le texte, ndlr]. L'homme qui a présenté les rebelles de Benghazi à Sarkozy n'est autre que Bernard-Henri Lévy, le philosophe pop si français que je n'arrive pas à penser à un équivalent américain. Nous n'avons pas de philosophes qui portent des chemises déboutonnées, qui épousent des actrices blondes, et s'engagent avec enthousiasme dans des guerres comme celles du Bangladesh, d'Angola, du Rwanda, de Bosnie et d'ailleurs.

En s'alignant sur le plaidoyer émotionnel de BHL en faveur d'une intervention humanitaire – ce qui a surpris jusqu'à son propre ministre des Affaires étrangères –, Sarkozy pense apparemment qu'il peut bénéficier d'une partie du côté glamour du philosophe. »

Anne Applebaum analyse le rôle de la France dans cette affaire, à la fois vis-à-vis du leadership habituel des Etats-Unis que la France a toujours contesté, ou de la faiblesse de la diplomatie européenne.

Elle conclut :

« Napoléon – un ancêtre de Sarkozy par certains côtés – a dit un jour que la “chance” était une qualité essentielle pour un général. Et Sarkozy aura peut-être de la chance en Libye. Les rebelles vont peut-être gagner, et la popularité de Sarkozy pourrait revenir.

Les résultats des élections cantonales en France ce week-end ne vont pas vraiment dans cette direction. Les socialistes tout comme le Front national anti-européen et anti-immigrés ont enregistré des avancées, mais le Président continue à faire tourner les dés. C'est quitte ou c'est double. »

L'ambiguïté de l'engagement de Sarkozy en Libye

Cet article dit en termes plus crus que ne savent le faire les commentateurs français toute l'ambiguïté de l'engagement de Nicolas Sarkozy dans cette guerre de Libye, même si, en l'occurrence, il tombe du « bon côté » : celui des « rebelles » contre le dictateur, celui de l'émotion légitime du téléspectateur face au risque de massacre en direct sur son écran.

Il donne peut-être aussi une clé des limites à l'engagement américain dans cette opération, réaffirmé lundi soir par Barack Obama, qui a indirectement critiqué le volontarisme de Nicolas Sarkozy en soulignant qu'engager des troupes américains pour renverser Kadhafi serait aller trop loin :

« Pour être direct, nous avons déjà suivi cette voie en Irak. Le changement de régime a pris huit ans, a coûté des milliers de vies américaines et irakiennes, et près d'un trillion de dollars. Nous ne pouvons pas nous permettre de recommencer ça en Libye. »

Surtout si, comme le suggère Applebaum, il s'agit aussi, en toile de fond, d'aider à la réélection de Nicolas Sarkozy…
si eux ce pose la question moi j'en suis persuader (que naboléon fait la guerre dans l'espoir d'y gagner une légitimité pour les éléctions )
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Message  spike Mar 29 Mar - 23:11



MONDE 29/03/2011 À 11H00 (MISE À JOUR À 19H57)

La France prête à débattre d'une aide militaire aux insurgés libyens


L'ESSENTIEL

• Après avoir avancé très rapidement vers l'ouest ces derniers jours, les rebelles ont été arrêtés hier soir à quelques kilomètres de Syrte. Ils ont reperdu du terrain ce matin.

• Les pro-Kadhafi ont à nouveau avancé dans Misrata, où selon une source médicale 142 personnes ont déjà été tuées et plus de 1400 blessées. Un «massacre» se prépare, interpelle la rébellion. Neuf explosions ont été entendues à Tripoli.

• Quelques 40 pays se sont réunis cet après-midi à Londres pour définir le pilotage politique de l'opération militaire et préparer l'après-Kadhafi. Ils ont officiellement établi un «Groupe de contact» et défini ses missions. A lire ici.

• Le Conseil national de transition, gouvernement des insurgés, promet la démocratie. Et l'opposition crée sa télé satellitaire, Libya TV.

• Le colonel appelle la coalition à cesser son «offensive barbare».

-> Suivre les événements avec notre sélection de comptes Twitter.



La France prête à débattre d'une aide militaire aux rebelles... et autres déclarations post-conférence

En marge de la conférence, la France s'est dite prête à discuter avec ses alliés d'une aide militaire aux rebelles, a déclaré le chef de la diplomatie française, Alain Juppé (photo AFP Geoff Caddick), tout en soulignant que ce n'était pas prévu par les récentes résolutions de l'Onu sur ce pays. Plus tôt, les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils «n'excluaient pas» une telle aide.

Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a indiqué que «l'unanimité des participants à la réunion ont dit que Kadhafi doit quitter le pays».

Londres ne cherche pas un pays susceptible d'accueillir le colonel, mais «cela n'exclut pas que d'autres pays le fassent», a déclaré mardi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.

Seul pays arabe avec les Emirats arabes unis à participer aux opérations militaires, le Qatar estime que la participation des pays arabes «devrait être plus conséquente», a déclaré le Premier ministre Cheikh Hamad Bin Jissim Bin Jabr Al Thani.



40 pays réunis à Londres

Une quarantaine de pays se sont réunis ce mardi à Londres pour la première réunion du «groupe de contact» sur la Libye, chargé du «pilotage politique» de l'opération internationale , et de la préparation de l'«après-Kadhafi».

-> Lire l'article paru dans Libé ce matin.

Photo de famille à l'ouverture de la conférence (Foreign and Commonwealth office). Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

En ouverture, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a indiqué que les raids aériens se poursuivront « jusqu'à ce que Kadhafi remplisse pleinement les conditions de la (résolution de l'ONU) 1973, cesse ses attaques contre les civils, retire ses troupes des sites où elles sont rentrées par la force et permette à tous les civils de recevoir l'aide humanitaire et les services de base».

Dans le communiqué final, la conférence internationale de Londres convient d'établir officiellement un «Groupe de contact» politique.

Selon le communiqué final, trois missions sont confiées au Groupe de contact: «assurer le leadership et la direction politique de l'ensemble des efforts internationaux (...); fournir une plateforme en vue de coordonner la réponse internationale sur la Libye; et fournir un espace commun au sein de la communauté internationale pour des contacts avec les parties libyennes.»

La prochaine réunion aura lieu au Qatar. Ensuite, la présidence du groupe sera assurée à tour de rôle.

«Seuls les Libyens peuvent» choisir leur gouvernement mais «Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité et seront tenus responsables de leur action», ajoute le texte (à lire ici en anglais)

-> Consulter le compte Twitter de l'ambassade britannique en Libye (rapatriée à Londres) et la page dédiée du ministère des Affaires étrangères britannique.



Fortes explosions à Tripoli

Fumée au-dessus du quartier de Tajoura, à Tripoli, après les explosions entendues (Mahmud Turkia / AFP)

Deux fortes explosions ont secoué vers 16h30 Tripoli, dans le secteur de Bab Al-Azizya, celui de la résidence de Kadhafi.

Sept autres ont retenti à Tajoura, visée quasi-quotidiennement par les raids de la coalition. Selon un habitant du quartier, des avions ont largué cinq bombes sur un site militaire situé dans ce quartier. Des avions avaient auparavant survolé la capitale.



L'opposition lance sa télé satellitaire

On connaissait déjà Libya AlHurra, le live-streaming mis sur pied par les insurgés. Son fondateur et principal reporter, Mohamed Nabbous, a été tué lors d'affrontements à Benghazi, mi-mars.

Désormais, les insurgés auront leur télé satellitaire, qui disposera de moyens bien plus importants: Libya TV va commencer à émettre dans les prochaines heures, sur le satellite Nilesat, et depuis Doha, au Qatar.

Libya TV diffusera «des programmes liés à la révolution libyenne, ainsi que des journaux d'informations sur les développements en Libye de même que dans le monde arabe et à l'international».

Elle sera gérée par un «groupe de professionnels libyens à travers le monde, avec l'appui d'experts d'autres nationalités arabes».

Selon Foreign policy, la chaîne est financée principalement par des hommes d'affaires libyens basés à l'étranger. Un riche libyen installé en Angleterre a notamment fait un don de 250.000 dollars.

Le fondateur est Mahmud Shammam, un célèbre journaliste libyen expatrié, désormais éditeur à Foreign Policy.

-> Lire davantage sur Foreign Policy (en anglais).



Le «gouvernement» de la rébellion promet la démocratie

Le Conseil national de transition (CNT), «gouvernement» de la rébellion libyenne, promet des «élections libres et justes» après la chute de Kadhafi. Lire le communiqué sur le site libyafeb17.com.

Soulignant ses «aspirations à un Etat uni, libre et moderne», le CNT (composé composé de 31 membres représentant les principales municipalités) indique qu'une «Constitution nationale approuvée par référendum» garantira «la formation de partis politiques et le respect de la liberté d'expression grâce à des médias et des manifestations pacifiques».

«Un Etat civil constitutionnel respectera l'inviolabilité de la religion et condamnera l'intolérance, l'extrémisme et la violence», ajoute le CNT.

-> Voir aussi le site du CNT.



La France envoie un ambassadeur à Benghazi

La France, seul pays avec le Qatar à avoir reconnu le CNT, a nommé un ambassadeur, Antoine Sivan. Il est en voie de prendre ses fonctions, à Benghazi. Ce diplomate de 53 ans, qui parle arabe, a occupé plusieurs postes dans la région et a notamment été à Paris sous-directeur pour le Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères.



L'Otan prendra les rênes jeudi

L'Otan va relayer les Américains et prendre le commandement effectif de l'ensemble des opérations en Libye jeudi à 06h00 GMT, soit une journée plus tard que prévu à l'origine, pour être tout à fait prête.

L'Otan assure déjà le contrôle de l'embargo sur les armes et participe à l'imposition de la zone d'interdiction aérienne. Mais les bombardements au sol ou en mer ne relèveront d'elle qu'à partir de jeudi.

L'Otan a par ailleurs indiqué ne pas avoir de représentant en Libye pour assurer une liaison avec les forces rebelles.



Un «massacre» se prépare à Misrata, selon la rébellion

Des soldats loyaux à Kadhafi dans une rue de Misrata, le 28 mars. Photo prise lors d'une visite guidée organisée par le régime libyen (Ahmed Jadallah / Reuters).

Les pro-Kadhafi avancent à coups d'obus de chars dans Misrata. Dans cette ville à 150 km à l'est de Tripoli, plusieurs secteurs sont sous le contrôle des insurgés. Les forces loyales au colonel contrôleraient la partie nord-ouest, selon la rébellion.

«Le massacre qui a été évité à Benghazi grâce à l'intervention des forces de la coalition va être perpétré à Misrata», interpelle un porte-parole de la rébellion sous couvert d'anonymat.

Selon lui, «contrairement à ce qui s'est passé à Benghazi, les avions de la coalition n'ont pas tiré sur les chars qui sont déjà à l'intérieur de la ville, par crainte de faire des victimes parmi les civils».

Le régime libyen avait indiqué lundi avoir mis fin à son offensive contre les rebelles à Misrata. Offensive qui, selon un médecin de l'hôpital de la ville, a tué 142 personnes blessé plus de 1400 autres.

-> A voir: cette vidéo, mise en ligne par des opposants à Kadhafi. On y voit un homme passer furtivement sur un toit de Misrata. C'est un «sniper», affirment les rebelles. La vidéo est datée du 28 mars.



Source: Youtube / miusrata17miusrata



Les rebelles reculent vers l'est

Les rebelles reculent ce matin sous le feu des forces de Kadhafi. Ils se retrouvent à une centaine de kilomètres à l'est de la ville de Syrte, dont ils veulent s'emparer.

Les insurgés ont été bloqués lundi soir à 60 km de Syrte par les pro-Kadhafi. Mais, ce matin, ils ont dû reculer face aux tirs nourris à l'arme lourde et au mortier des loyalistes, d'une quarantaine de km pour se retrouver dans la localité de Nofilia.

Après une progression fulgurante en quelques jours, les rebelles n'ont avancé que de quelques kilomètres lundi. La coalition internationale a poursuivi ses frappes hier soir, menant des raids sur des positions des forces loyalistes dans les régions de Mezda (centre), Gharyan et Sorman (ouest), ainsi que sur Tajoura, près de Tripoli.

Des combattants rebelles courent sous les tirs d'artillerie, près de Ben Jawad (Finbarr O'Reilly / Reuters).



Positions diverses au sein du «groupe de contact»

A quelques heures de la réunion de Londres, les diplomaties des différents pays ont fait valoir des positions diverses:

Pour l'Espagne, un exil de Kadhafi reste «juridiquement» une possibilité, étant donné qu'il n'est «pas encore» accusé ou recherché par la Cour pénale internationale. La ministre espagnole des Affaires étrangères souligne que, pour la coalition, «la priorité reste un cessez-le-feu immédiat», qui «ouvrirait de nouveau l'espace pour (...) une médiation qui à mon avis devrait être menée par les pays arabes».

De son côté, le chef de la diplomatie britannique William Hague, estime que Kadhafi doit faire face à la justice internationale, sans exclure qu'il cherche refuge à l'étranger dans le cadre d'une solution politique au conflit.

Londres et Paris «demandent le départ de Kadhafi» a souligné le ministre de la Défense français Gérard Longuet. Hier, Nicolas Sarkozy et David Cameron ont appelé Kadhafi, dans une déclaration conjointe, Kadhafi à «partir immédiatement».

Barack Obama (photo Larry Downing / Reuters) a déclaré hier que Kadhafi devait partir mais «étendre notre mission militaire pour inclure le changement de régime serait une erreur».

-> Lire le post de notre correspondante à Washington.

Le Conseil national de transition, a fait savoir qu'il voulait voir Kadhafi «inculpé de crimes contre le peuple libyen». «Ce n'est pas négociable», a tranché Chamsiddine Adbulmoula, un porte-parole du CNT, rejetant ainsi la solution d'un exil négocié.



Kadhafi appelle la coalition à arrêter son «offensive barbare»

Capture d'image de la télévision libyenne montrant Kadhafi, le 23 mars 2011 à Tripoli (photo AFP).

Dans un message publié par l'agence officielle Jana, Kadhafi exhorte le «groupe de contact» à mettre fin à l'«offensive barbare» contre son pays. «Laissez la Libye aux Libyens, vous êtes en train de vous livrer à une opération d'extermination d'un peuple en sécurité et de détruire un pays en développement», ajoute le colonel.

«Vous ne réalisez pas en Europe et aux Etats-unis que cette opération militaire barbare et maléfique ressemble aux campagnes de Hitler alors qu'il envahissait l'Europe et bombardait la Grande Bretagne», a-t-il ajouté.

«Pourquoi vous attaquez quelqu'un qui combat le réseau d'Al Qaeda», s'est interrogé le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, qui accuse les rebelles d'agir pour le compte du réseau de Ben Laden.

«Laissez l'Union africaine gérer la crise, la Libye acceptera tout ce que cette union décidera», a-t-il assuré.
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Message  Invité Mar 29 Mar - 23:49

Lexique médiatique de la guerre de Libye

Les mots de la guerre au service de la guerre ?


Toutes les informations ne relèvent pas de la propagande ou ne se réduisent pas à de la propagande. Et la propagande ne consiste pas seulement (ni parfois principalement) en mensonges grossiers et délibérés ou en partis pris outranciers, cibles faciles pour la contre-propagande.

Dans les conflits les plus aigus, qu’ils soient sociaux ou militaires, les médias et les journalistes et, le cas échéant, leurs critiques, ne sont jamais de simples observateurs. Ce sont des acteurs. Mais ce n’est pas rêver à une improbable « neutralité » ou à une très aléatoire « objectivité », que de souligner que les partis pris les plus insidieux se dissimulent derrière le vocabulaire apparemment le plus anodin.

Que l’on soit ou non favorable à l’intervention militaire en cours en Libye, on est en droit d’attendre des médias et des journalistes, quelles que soient leurs prises de position, que la condamnation du régime libyen ne se transforme pas en propagande de guerre qui se bornerait à rediffuser, sans les vérifier, les informations fournies par les états-majors, ou, plus simplement, à épouser le vocabulaire diplomatique, politique ou militaire de l’un des camps en présence.

« Guerre » - Se dit, dans le cas présent, le moins souvent possible, non seulement dans les déclarations des responsables politiques et militaires, mais sous la plume et dans la bouche de nombre de commentateurs. Comme dans nombre de guerres modernes, l’opération militaire actuellement menée en Libye porte un nom, peu repris il est vrai : « Aube de l’Odyssée ». Pourtant – qui peut le nier ? – cette guerre est une guerre.

« Riposte » - Se dit des opérations militaires de « nos » armées, quand on veut en souligner le caractère prétendument défensif.

Les états-majors et les chefs de gouvernement n’ont pas osé prétendre que l’opération militaire en Libye pouvait être considérée comme une « riposte ». Qu’à cela ne tienne. Certains journalistes ont franchi le pas. Mais ne soyons pas malhonnêtes, ils ne sont pas majoritaires dans la profession. Pour l’instant. Mais, comme le montrent les deux captures d’écran qui suivent, on ne parle pas ici de médias totalement marginaux :

Libye         - Page 4 Le_Monde_19-03-2011-22e06

Ou encore, sur le site de L’Express : « Pendant que le débat diplomatique se prolonge, certains évoquent un risque réel de voir les forces de Kadhafi gagner la partie sur le terrain avant que les grandes puissances conviennent d’une riposte au conflit » (15 mars).

Une « riposte » ? Les « grandes puissances » ou « l’Occident » auraient-ils été agressés par Kadhafi ? Se borneraient-ils à « répondre » à une attaque, à « riposter » ? À moins d’être de mauvaise foi, la réponse est évidemment non. Alors, a-t-on affaire ici à de simples excès de langage ou à de mauvaises habitudes prises à force de traiter des guerres présentées comme « préventives », c’est-à-dire au cours desquelles l’attaque est une « riposte » par anticipation ? À voir. Mais dans un cas comme dans l’autre, les lecteurs et les auditeurs ne sortent pas gagnants de l’emploi totalement déplacé d’un terme aussi dépourvu d’ambiguïté…

« Les alliés » - Se dit, sans autre précision, des États engagés dans la guerre qui ne dit pas ou fort peu son nom. Ceux-ci peuvent être affublés de plusieurs autres désignations : « la coalition », « le front anti-Kadhafi », voire même « les occidentaux » (par un lapsus fort peu diplomatiques envers ceux qui ne le sont pas)… Mais « alliés » est l’un des termes les plus souvent employés, et l’un des plus significatifs :

« Libye : les alliés mettent au point leur dispositif militaire » (titre d’un article du Figaro, 18 mars) ; « Libye : les alliés verrouillent le ciel » (titre d’un article du Midi-Libre, 21 mars) ; « La route d’Ajdabiah en partie rouverte par les alliés » (site de L’Express, 20 mars) ; etc.

« Les alliés ». Lors de l’invasion de l’Irak déjà, l’attelage américano-britannique (flanqué de quelques troupes auxiliaires, mais privé de « la France »), avait, comme nous le relevions alors, bénéficié de cette appellation. Elle vaut soutien à la guerre en cours : un soutien qui relèverait du débat public, s’il s’assumait comme tel au lieu de s’abriter derrière une référence historique qui renvoie à l’un des deux camps en présence lors de la Deuxième Guerre mondiale. Chacun avouera que la comparaison est des plus osées, pour ne pas dire hasardeuse, quelle que soit l’ampleur des crimes commis par le régime libyen. Rien ne nous garantit, devant l’abondance de la référence aux « Alliés », que Kadhafi ne nous sera pas présenté demain comme le nouvel Hitler. Ou, pour être plus exact, comme le nouveau nouveau nouvel Hitler. Contre lequel la mobilisation armée de la « communauté internationale » ne peut être contestée.

« Communauté internationale » - Se dit, indifféremment, des membres du Conseil de Sécurité qui ont adopté la résolution, de ceux qui la soutiennent et de ceux qui, en s’abstenant, l’ont réprouvé. Cette expression semble désormais moins utilisée que lors de l’euphorie des premiers jours :

« La communauté internationale montre sa solidarité avec le printemps arabe » (site de La Croix, 20 mars) ; « Kadhafi menace la communauté internationale » (titre tout en nuance d’une dépêche publiée sur le site du Point le 19 mars) ; « Dossier Libye : la communauté internationale décide d’intervenir » (site de Marianne, 19 mars) ; etc.

Ce disant - comme nous l’avions déjà fait remarquer dans un article précédent - les médias ont pendant quelques jours oublié « de rappeler que quelques pays mineurs, périphériques et peu influents, n’ont pas voté la résolution de l’ONU, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Allemagne… ». On a semblé davantage s’intéresser aux quatre avions (de fabrication française) gracieusement mis à disposition par ce géant qu’est le Qatar qu’aux réactions des gouvernements de pays qui représentent plus de la moitié de l’humanité… Plutôt que de s’efforcer d’informer pour les comprendre, quitte, ensuite, à les soutenir ou les désavouer, l’on n’a guère épilogué sur les raisons pour lesquelles ils n’étaient pas convaincus de cette guerre. Ou plutôt, de ces « frappes ».

« Frappes » - Désigne les bombardements effectués par « les alliés » : en effet, les « alliés » ne bombardent pas, ils « frappent ». Ils « frappent » la Libye, comme d’autres « frappent » à la porte, « frappent » un ballon de football ou se « frappent » dans les mains. On parle pourtant bien de centaines de missiles. Mais chacun avouera que le terme « frappes » n’est pas aussi négativement connoté que le mot « bombardements » :

« Libye. Les frappes militaires devraient baisser d’intensité, selon les USA » (titre glané sur le site internet de Ouest France, 22 mars) ; « Libye : frappes françaises en suspens » (titre d’une dépêche AFP, 21 mars) ; « Le pétrole recule légèrement, malgré la poursuite des frappes en Libye » (site du Parisien, 22 mars) ; etc.

Quant à Kadhafi et ses forces armées, ils ne « frappent » pas, ils « pilonnent » :

« Kadhafi pilonne la population civile » (site de France info, 16 mars) ; « Libye : les pro-Kadhafi pilonnent Zenten » (titre d’une dépêche AFP, 19 mars) ; « Les forces pro-Kadhafi […] ont notamment pilonné la ville pétrolière de Ras Lanouf » (Libération, 11 mars) ; etc.

Ce Kadhafi ne respecte décidément rien. Il aurait pu se contenter d’opérer, comme les « alliés », des « frappes ». Des « frappes », dont on nous assure qu’elles sont « ciblées ».

« Ciblées » - Dans le langage militaro-médiatique, qualifie les « frappes », de préférence à « chirurgicales ». Les « frappes chirurgicales » ont eu leur heure de gloire, chacun comprenant alors que les bombardements étaient effectués avec la précision de chirurgiens qui tentent de sauver des vies et non d’en prendre. Mais la ficelle était peut-être un peu grosse. Désormais les frappes sont « ciblées » :

« Paris envisagerait des frappes ciblées en Libye » (titre d’une dépêche Reuters, 19 mars) ; « Les frappes aériennes ciblées contre les troupes du colonel Kadhafi vont-elles suffire à le chasser du pouvoir ? » (question posée par le Télégramme, 22 mars) ; variation sur un même thème avec le site TF1 news : « En Libye, les opérations ciblées de la coalition semblent donner de l’air aux insurgés de Benghazi » (22 mars) ; etc.

On l’aura donc compris : les « frappes » sont « ciblées ». Les journalistes qui reprennent complaisamment cette expression se sont-ils demandé ce que seraient des « frappes non-ciblées » ? On shoote au hasard ? On déverse des bombes au petit bonheur la chance ? Que l’on soit dans un chasseur, un hélicoptère de combat, un navire de guerre ou un char d’assaut, avant de tirer, on vise. Une cible. Le problème n’est pas de savoir s’il y a une cible, mais quelle est la cible. Dire d’une « frappe » qu’elle est « ciblée » est un artifice rhétorique qui tente de relativiser le caractère intrinsèquement violent d’un bombardement. Et de parler, en cas d’erreur sur la cible, de « dommages collatéraux ».

« Dommages collatéraux » - Dans le langage militaro-médiatique, désigne (avec « bavures ») les victimes civiles des « frappes », laissant ainsi entendre que si les guerres font des victimes - du moins quand « nos » soldats y prennent part - c’est toujours par accident. Et que c’est bien « dommage ». Ce triste euphémisme, typiquement militaire, est toujours utilisé par certains journalistes, sans aucune distance critique, et sans guillemet :

« Par ailleurs, il n’y a pas eu de dommages collatéraux du fait de l’armée française. Certains objectifs n’ont pas été visés en raison de risques de dommages collatéraux, a précisé l’état-major français » (site de France-soir, 22 mars) ; « Libye : les dommages collatéraux évités » (titre d’une dépêche sur le site d’Europe 1, 22 mars) ; « Il n’y a pas eu de dommages collatéraux du fait de l’armée française » (site de 20 minutes, 22 mars) ; etc.

Ce n’est pas nouveau : Sur les « frappes », « dommages collatéraux », « bavures » et autres « incidents », voir notamment ici même le lexique de la guerre en Afghanistan et les mots de la guerre contre l’Irak.

Quant aux « forces ennemies », elles ne font jamais de « dommages collatéraux », puisque il va de soi que, toujours et partout, elles « prennent délibérément pour cible des civils désarmés ». Ce que fait, bien évidemment, l’armée « kadhafiste ».

« Kadhafiste » - Désigne les partisans du dictateur libyen parfois appelés « pro-kadhafi ». Tout comme les « sarkozystes » ou les « pro-sarkozy » sont, en France, les partisans du président français. Soit. Mais ces dernières semaines, l’usage du terme « kadhafiste », s’est souvent substitué à « loyaliste » pour désigner l’ennemi et ses armes.

« Mohamed Nabbous, ingénieur en télécoms, photographe et blogueur improvisé, est mort, tué par un sniper kadhafiste dans une rue de Benghazi » (site de La règle du jeu, 20 mars) ; « L’aviation kadhafiste, qui compte sur le papier plus de 200 appareils de combat, ne semble en mesure d’en aligner qu’une quarantaine » (site de l’Express, 18 mars) ; « Le président français et le gouvernement britannique ont été les avocats les plus fervents de l’instauration d’une zone d’exclusion dans le ciel libyen afin de neutraliser l’aviation kadhafiste » (site de 20 minutes, 15 mars) ; etc.

« Sniper kadhafiste », « aviation kadhafiste »… Imagine-t-on un seul instant les médias français nous parlant de « soldats sarkozystes », d’ « aviation obamiste » ou de « marine cameroniste » ? Évidemment non. Le passage par un adjectif dérivé du nom du dictateur est une prise de position contre les forces armées libyennes, dont on se gardera ici de minorer la violence. Mais cela ne doit pas interdire de relever un abus de langage qui, consciemment ou non, participe du caractère partisan de l’ « information » diffusée au sujet de la Libye. Le JDD a publié sur son site, le 20 mars, une dépêche dont le titre était : « Libye : Paris confirme avoir abattu un avion kadhafiste ». Si l’inverse s’était produit, le JDD aurait-il titré « Libye : Tripoli confirme avoir abattu un avion sarkozyste » ? C’est peu vraisemblable. Les avions sont « français ». Pour certains, ce sont même « nos » avions...

« Nos soldats » - Se dit, avec « nos » moyens militaires, des forces engagées par l’État français dans la guerre qui ne dit pas son nom. Un appel empathique et patriotique à l’identification avec les soldats français.

Nous l’avions noté dans un précédent article : certains journalistes ont adopté une attitude tellement va-t-en guerre que l’on se demande parfois s’ils n’ont pas déjà revêtu leur treillis pour aller prendre directement part aux combats. Il semble que jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’ait franchi le pas. Mais à l’écrit, certains y sont déjà, et s’expriment comme s’ils étaient membres à part entière de l’état-major français :

« L’arrivée sur zone du groupe aéronaval constitue donc un renfort important, démultipliant nos moyens militaires dans cette partie de la Méditerranée » (le Parisien, 22 mars) ; « Jusqu’à présent, aucun avion français n’a été directement menacé par la défense aérienne libyenne, mais nos appareils ont été "illuminés" samedi par les radars de poursuite » (Jean-Dominique Merchet, de Marianne, le 21 mars) ; « Alors que nos soldats sont engagés en Afghanistan, l’ouverture d’un nouveau front terrestre en Libye semble peu probable en cas d’enlisement du conflit » (la Dépêche, 22 mars) ; « Nos Mirage ont cependant réellement mis le feu à une concentration de chars et de véhicules kadhafiens aux environs de Benghazi » (Guy Sitbon, de Marianne, le 21 mars) ; etc.

Au cas où le public ne l’aurait pas compris, « nous » sommes en guerre. Ce n’est pas l’armée française qui bombarde la Libye, c’est la France (comme l’ont complaisamment souligné les médias qui, plutôt que de titres sur le déclenchement de la guerre elle-même, ont préféré (comme nous l’avions relevé) proclamer à la « Une », à grand renfort de « cocoricos » que « la France frappe la première »). Ce n’est pas l’armée française qui bombarde la Libye, c’est « notre » armée. Chacun est ainsi invité à se sentir personnellement concerné et impliqué dans l’offensive en cours. Un rappel à l’ordre patriotique, accompagné de moult articles vantant les mérites et les compétences de « notre armée ». À moins qu’il ne s’agisse d’un simple appel au civisme… Pourquoi en douter ? D’ailleurs, « nos » journalistes ne manqueront pas, à l’avenir, d’évoquer le destin de « nos » professeurs, de « nos » magistrats et de « nos » chômeurs, lorsqu’ils se mobiliseront à leur tour. Et ils reprendront, comme ils le font avec « nos » officiers, le moindre de leurs termes.

« Sur zone » - Désigne, dans le langage militaro-médiatique, la localisation de « nos » soldats et de « nos » armes :

« L’arrivée sur zone du groupe aéronaval constitue donc un renfort important » (site du Parisien, 22 mars) ; « Mais le coût des sorties devrait être en partie réduit avec l’arrivée mardi sur zone du porte-avions Charles de Gaulle » (site du Nouvel Obs, 22 mars) ; « La France dispose d’une centaine de Rafale et Mirage 2000, en plus d’avions de surveillance Awacs. Un porte-hélicoptères de type Mistral était de plus récemment sur zone » (site du Parisien, 20 mars) ; ou encore ce titre, mystérieux pour les non-initiés, sur le site du Berry Républicain : « Un Awacs français est sur zone dans le ciel libyen ». Diantre.

L’emploi récurrent de l’expression « sur zone » est un exemple parmi d’autres de reprise quasi-automatique de termes du langage militaire. Nouvelle confirmation de ce désolant mimétisme qui pousse nombre de journalistes qui « couvrent » les guerres à se prendre pour des militaires en singeant leur vocabulaire. Machinalement ou pour avoir le sentiment de participer à l’effort de guerre ? On ne sait… Mais chacun avouera qu’un tel mimétisme qui n’apporte rien à la précision ou à la qualité de l’information est symptomatique d’un certain journalisme de guerre, qui se fait même parfois un peu plus militaire que les propos de l’armée elle-même.

« Propagande » - Se dit (presque) exclusivement, dans les médias français, des interventions du colonel Kadhafi et de ses partisans, des informations qu’ils diffusent et des images qu’ils montrent :

« [Kadhafi] va recourir à l’arsenal complet de ses méthodes à la fois terroristes et de propagande » (Christian Makarian, site de L’Express, 20 mars) ; « Après les premiers succès militaires, la propagande libyenne redouble » (titre d’une dépêche AFP, 11 mars) ; « À l’école de la propagande Kadhafi » (titre d’un reportage de Delphine Minoui, du Figaro, 19 mars) ; etc.

Cette distance salutaire (et largement justifiée en l’occurrence) ne s’applique ni aux prises de position des gouvernements impliqués dans l’offensive militaire contre le régime de Kadhafi, ni aux informations distillées par leurs forces armées, ni à leur vocabulaire. Comme s’ils ne relevaient pas eux aussi d’une propagande dont le journalisme de guerre se serait affranchi. Ce dont on est en droit de douter…

Julien Salingue (avec Henri Maler)

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Message  Chabane's rds Jeu 31 Mar - 15:00

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/quand-le-chef-des-rebelles-libyens-oeuvrait-pour-kadhafi_977428.html

Pendant huit ans, cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien ont été retenus prisonniers en Libye. Qui a confirmé la peine de mort des infirmières? Moustapha Abdeljalil, aujourd'hui chef des insurgés.


Dans son appartement de Sofia, la capitale bulgare, lorsqu'il regarde des images venus de Libye, Guéorgui Milkov tombe souvent sur des visages connus: "Voici, Idris, Khoreibi, Omar, Fitouri", dit-il en pointant son doigt vers des rebelles qui s'époumonent devant la caméra, à Benghazi, pour dénoncer les crimes de Kadhafi...

Lorsque Guéorgui avait commencé à les photographier, il y a une douzaine d'années, ils manifestaient déjà, mais pour exprimer leur fidélité au régime et demander la pendaison des infirmières bulgares accusées d'avoir inoculé le HIV à des centaines d'enfants de Benghazi sur ordre d'Israël et des Etats-Unis.

Reporter pour le quotidien 24 Tchassa de Sofia, ce journaliste arabisant à suivi depuis 1999 le douloureux feuilleton de ces cinq femmes (et un médecin palestinien) qui n'ont été libérés qu'en 2007 après l'intervention de l'Union européenne, et notamment de la France. "Une immense manipulation destinée à racketter l'Occident à travers la petite Bulgarie", explique-t-il, dans une allusion aux contreparties obtenues alors par le régime de Kadhafi.

Moustapha Abdeljalil, "un fidèle parmi les fidèles" du colonel Kadhafi

Comme d'autres, en Bulgarie, Guéorgui n'a pas manqué de relever que parmi les dirigeants de cette opposition libyenne, représentée par le Conseil national de transition (CNT), plusieurs personnes sont fortement impliquées dans cette affaire. A commencer par le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil, ancien ministre de la Justice du colonel.

"Pour nous, souligne le journaliste, il reste le président de la cour d'appel de Tripoli qui, à deux reprises, a confirmé la peine de mort des infirmières. Un fidèle parmi les fidèles qui, en récompense de son intransigeance dans ce procès, a été nommé ministre en 2007."

Idris Laga, "un homme avide et sans scrupules"

Vu de Sofia, un autre "acteur" de cette manipulation est Idris Laga. Cet homme, qui se présente aujourd'hui comme le coordinateur militaire du CNT, est surtout connu en Bulgarie comme le président de l'Association des parents d'enfants infectés, très active pendant toute l'affaire des infirmières.

"Officiellement indépendante, cette organisation a été crée par le régime pour faire monter les enchères en instrumentalisant la douleur des victimes", estime l'universitaire Vladimir Tchoukov, l'un des meilleurs spécialistes du monde arabe en Bulgarie. Et le portrait qu'il dresse d'Idris Laga n'est pas flatteur non plus: "Il s'agit d'un homme avide et sans scrupules, animé par une haine profonde de l'Occident, ajoute le chercheur. Je souhaite que la France sache qui elle soutient en Libye."

La Bulgarie condamne la reconnaissance du CNT par la France

Le 11 mars, à Bruxelles, le Premier ministre bulgare a violemment réagi à la décision, défendue par la France, de considérer le CNT comme un interlocuteur politique digne de foi. "Dans ce conseil il y a des gens qui ont torturé nos infirmières", s'est insurgé Boïko Borissov, après une sérieuse prise de bec à ce sujet avec Nicolas Sarkozy.

Sans donner de noms, il a certainement visé encore un transfuge de poids, le ministre de l'Intérieur du régime de Tripoli, Abdel Fattah Younis. Accueilli par une foule en délire à Benghazi, à la fin de février, le général Younis est devenu la coqueluche des Occidentaux - le Quai d'Orsay relate sur son site une conversation téléphonique entre lui et Alain Juppé le 5 mars - qui espèrent que son ralliement va permettre aux insurgés de reprendre du poil de la bête sur le terrain militaire.

A Sofia, la presse l'avait surnommé le "tortionnaire en chef" à cause des mauvais traitements dont se sont plaintes les infirmières - viols, électrochocs et morsures de chiens notamment - commis par ses hommes et destinés à leur faire avouer des crimes qu'elles affirment n'avoir jamais commis.

ça vous étonne ? moi pas....
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Message  niouze Jeu 31 Mar - 17:09

tient non plus ...
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Message  Invité Ven 1 Avr - 13:27

Libye : Kadhafi reprend du terrain, les insurgés prêts au cessez-le-feu

Depuis le début de la semaine, la mauvaise visibilité limite l’action des frappes internationales. L’armée pro-Kadhafi en profite pour reprendre des positions perdues et fait de nouveau route vers Brega. Les insurgés reculent.
Le chef du Conseil national de transition se dit prêt à un cessez-le-feu, sous conditions

Actualisé à 13h17 avec proposition de cessez-le-feu

Près de quinze jours que la coalition internationale pilonne les positions des forces loyales à Kadhafi, et deux jours sous le commandement de l’Otan.
Mais depuis le début de la semaine, la mauvaise visibilité limite l’action armée internationale. Pas question de frapper sans visibilité, et de risquer de toucher des civils.


Alors, l’armée fidèle à Kadhafi en profite pour reprendre des positions perdues quelques jours plus tôt. Notamment le port pétrolier de Ras Lanouf, à 370 km à l’ouest du fief des rebelles, Benghazi. Et les forces de Kadhafi ont repris leur progression vers Brega.
Ce qui fait dire au chef d’état-major de l’armée américaine que les forces de Kadhafi sont toujours opérationnelles. Même si les frappes de la coalition ont réduit ses forces de 20 à 25%, l’armée de Kadhafi n’est "pas encore proche du point de rupture, concède le plus haut gradé américain, l’amiral Mike Mullen.

Les insurgés prêts au cessez-le-feu

Ralentissement des frappes alliées, manque d’armes et d’organisation, avancée des troupes kadhafistes : les insurgés se déclarent prêts à conclure un cessez-le-feu sous conditions. Le chef du Conseil national de transition pose comme conditions le retrait des forces de Kadhafi des villes de l’ouest, le retrait des "mercenaires" payés par Kadhafi pour mater la révolte, et une liberté d’expression totale pour les opposants.

Au cas où le cessez-le-feu ne serait pas possible, les insurgés réclament de nouveau des armes aux forces alliées.
Pas question d’armer les rebelles, dit-on tant du côté français que du commandement de l’Otan : ce serait contraire à la résolution de l’ONU.
La chaîne ABC assure que le président américain a, de son côté, donné l’autorisation d’aider secrètement les insurgés. Des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d’agents du MI6 travailleraient déjà en Libye, en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions de l’armée loyaliste.


Un navire humanitaire en provenance de Malte, avec 150 tonnes d’aide médicale et alimentaire, a pu apporter un premier soutien aux habitants de Misrata. La ville est assiégée depuis 40 jours par les troupes pro-Kadhafi, des milliers de réfugiés y sont pris au piège.
Gilles Halais, avec agences

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Source : France Info
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Message  Invité Sam 2 Avr - 13:17

Texte trouvé sur un autre forum (Dynamite en l'occurrence), et que je trouve très intéressant en ce qu'il pose les bonnes questions. OK, Chavez est certainement un horrible personnage, mais une fois passés les frissons qu'il nous inspire, ne pourrait-on pas réfléchir aux solutions qu'il préconisait et qui étaient peut-être les "moins pires" (encore, sorry) :
Après la Libye, pourquoi pas le Bahreïn ou la Palestine ?

Votée par le Conseil de Sécurité de l’ONU le 17 mars, la résolution 1973 soumise par la France, la Grande-Bretagne et le Liban autorise la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. Les États membres sont autorisés « à prendre toutes mesures nécessaires [pour] protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit ». Pas d’intervention au sol donc, mais des bombardements ciblés. La France est en tête de proue du dispositif militaire. Un bon moyen pour faire la promotion de ses Rafales qui ne se vendent pas.

« Le président [Sarkozy] a pris la tête de la croisade » selon les dires de Claude Guéant. Cette épopée chevaleresque est pleine d’héroïsme, mais combien cela va couter au contribuable ? Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, estime la mise en place de cette zone d’exclusion aérienne entre 150 et 250 millions d’euros, s’il n’y a pas d’enlisement du conflit… En ces temps de rigueur, il est étonnant de voir ce genre de dépense. Mais compte tenu de la situation sur place, les tergiversations pécuniaires n’ont pas lieu d’être.

Civils, vous avez dit civils ?

La révolte en Libye est un peu différente de celle en Tunisie ou en Égypte, du moins dans la façon dont le pays est dirigé. Kadhafi est arrivé au pouvoir en 1969 après un coup d’État. Il est passé d’une phase progressiste et socialiste – Il a soutenu le mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud, aide l’Angola et la Namibie à accéder à l’indépendance – à une autre phase plus dictatoriale et libérale ces dernières années. Kadhafi se sentait menacé après l’attaque étatsunienne en Irak : « On vient de pendre un membre de cette ligue et vous [la ligue arabe] n’avez rien dit. Mais ça peut vous arriver aussi, car, si vous êtes tous des alliés des États-Unis, Saddam l’était aussi autrefois ». Il a alors fait volte-face et est devenu un partenaire des pays occidentaux notamment dans la lutte contre l’immigration avec l’Italie ou pour l’achat d’armes avec la France. Anthony Blair voyait en lui en 2004 un « un solide partenaire de l’Occident ». Kadhafi n’est ni Ben Ali ni Moubarak, son instabilité en fait un partenaire peu fiable.

Dans les rangs des insurgés, outre des civils, des militants pour les droits de l’Homme, des intellectuels, de courants tribaux et de forces islamiques plus ou moins modérées, il y a aussi des combattants d’expérience solidement armés. Le think tank Combating Terrorism Center rapporte que de nombreux combattants de la zone des rebelles ont été en Irak ou en Afghanistan combattre contre les États-Unis. Selon l’Asian Tribune, les activités des Libyens de l’est, la région de Benghazi, sont connus des services de renseignements étatsuniens.

Cependant, il est difficile de dire si l’on est en présence d’une révolte pacifique ou d’une révolte de combattants armés. Sans connaitre le nombre de rebelles armés, on ne pas dire que l’on soit en présence d’un massacre de civils. Dans ce conflit nous devons être méfiants entre un despote prêt à tout pour garder le pouvoir et les pays de la coalition habitués à nous faire croire ce qu’ils veulent pourvu que cela serve leurs intérêts. Rappelons-nous de l’Irak et des armes de destruction massive imaginée ou du Kosovo et de ses soi-disant 100.000 civils massacrés qui n’ont jamais été retrouvés.

La région de Benghazi est aussi l’endroit du continent africain le plus proche de l’Europe. Le flux migratoire y était très important jusqu’à ce que le gouvernement de Kadhafi et l’Italie le contrôle — C’est sans doute la raison pour laquelle le FN était le seul parti français contre l’intervention militaire. Les attaques racistes contre les Africains noirs sont très fréquentes. Pour les médias, il s’agit d’une confusion avec les mercenaires engagés par Kadhafi… C’est aussi une région où sévissent des groupes extrémistes dont certains sont affiliés à Al Qaeda. Lorsque Kadhafi disait que les rebelles étaient liés au groupe de Ben Laden, il y avait une part de vérité…

Devions-nous intervenir dans cette guerre civile ?

Avant de prendre la décision d’attaquer, le président vénézuélien Hugo Chavez — qui entretient de bonnes relations avec Kadhafi — proposait de mettre en place une « mission de médiation internationale formée de représentants de pays d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient pour tenter de négocier une issue entre le pouvoir libyen et les forces rebelles » que la Ligue arabe avait acceptée ainsi que l’Organisation de l’Unité Africaine et Kadhafi lui-même. Mais une fois de plus l’Europe et les États-Unis se sont comportés comme s’ils étaient les seuls aptes à prendre des décisions et ont refusé l’offre. On peut donc douter des intentions occidentales. Depuis deux siècles, « à chaque fois qu’il y a eu des interventions pour la démocratie, ce qui a été semé c’est le nationalisme et la haine » disait Rony Brauman, médecin humanitaire dans l’émission ce soir ou jamais diffusée sur France 3 le 21 mars 2011. Pourquoi cela changerait-il subitement ? La question du pétrole n’est pas à omettre puisque 90 % de l’or noir en Libye est acheminé en Europe. Actuellement, c’est la Compagnie pétrolière nationale de Libye qui gère. Sa privatisation arangerait bien les affaires de Total (France), ENI (Italie), China National Petroleum Corp, British Petroleum (Grande-Bretagne), Repsol (Espagne), ExxonMobil, Chevron, Occidental Petroleum, Hess et Conoco Phillips (Etats-Unis) déjà bénéficiaire du pétrôle libyen, mais contrôlé par l’Etat.

Maintenant que l’opération militaire est lancée, la propagande médiatique est à son comble. Du côté de la coalition internationale, tous se passent bien alors que du côté de Kadhafi, il y aurait des victimes civiles. La Ligue arabe estime que certains bombardements de la coalition ne respectent pas le cadre strict d’imposer une zone d’exclusion aérienne. La France a aussitôt démenti. On saura vraiment ce qui s’est passé lorsque la situation sera établie. Au lieu de « protéger les populations et les zones civiles », le but recherché semble plutôt être un changement de régime.

Il n’y a plus qu’à espérer que ce conflit se termine au plus vite et que le peuple libyen devienne souverain.

Deux poids, deux mesures

Si comme on nous le prétend l’entrée en guerre contre la Libye a un but humanitaire – excusez-moi pour cet oxymore – pourquoi n’interviendrait-on pas également au Bahreïn ? Comme en Libye, le Royaume de Bahreïn subit une contre-révolte. Dans ce petit pays du golf persique, les manifestations pacifiques sont réprimées. La famille royale d’Al Khalifa règne de façon autoritaire et s’approprie les richesses du pays. Alors que la majorité de la population est chiite, le pouvoir sunnite les réprouve. Les révoltes tunisienne et égyptienne ont déclenché un mouvement de protestation pacifique dans le pays. Le 15 mars 2011, le roi Hamad al-Khalifa a décrété la loi martiale pour une durée de trois mois permettant à la police d’employer la force contre la population. Les 1500 soldats des Émirats Arabes Unis et de l’Arabie Saoudite arrivés la veille ont dès le 16 mars commencé à réprimander les manifestants avec un arsenal important contre des individus désarmés : tirs à balles réelles, tanks, véhicules blindés. Les ambulances et les hôpitaux sont attaqués pour les empêcher de secourir les blessés et les quartiers chiites sont attaqués. Devant cette répression, des appels à l’unité entre chiites et sunnites ont été demandés par les manifestants.

Pendant ce temps, que fait la communauté internationale — terme qui ne représente pas les opinions des pays de la planète, mais des pays occidentaux ? Rien. Alors qu’en toute illégalité un pays fait appel à une force étrangère pour réprimer son peuple, personne ne bouge. La résolution 1973 de l’ONU quant à elle est illégale, puisque le conflit libyen était interne et donc aucune force étrangère n’a le droit d’intervenir. Au Bahreïn en revanche, il s’agit bien d’une infraction des lois internationales, puisqu’il y a invasion d’une force étrangère.

Cette omerta s’explique par la stabilité du régime de la famille royale d’Al Khalifa. En effet, comme ceux de Ben Ali et de Moubarak, c’est un gouvernement fantoche qui répond aux exigences des États-Unis. La proximité avec l’Iran inquiète les États-Unis, car si la famille royale venait à tomber, ils craignent un rapprochement avec le pays des mollahs. C’est pour cela que le statu quo au Barhein leur convient quitte à fermer les yeux sur la répression.


On peut aussi faire une comparaison avec le conflit Israelo palestinien. Lorsqu’Israël a bombardé la Bande de Gaza en 2008, lors de l’opération « Plomb durci », afin de stopper les tirs de roquette du Hamas sur le territoire israélien. Une réaction qualifiée par de nombreux observateurs comme disproportionnés : 1315 morts du côté palestiniens, 13 du côté israélien. Un véritable massacre qui a duré 22 jours et où aucun pays n’a agi pour le stopper, mis à part des demandes de cesser le feu.

Pourquoi le traitement entre Israël et la Libye est-il si différent, d’autant que ce n’est pas la première fois qu’Israël enfreint les lois internationales ?

J’en profite pour signaler que les violences ont repris entre le Hamas et Israël ces derniers jours. L’armée israélienne, « la plus morale du monde » selon Bernard-Henry Levy, a bombardé la Bande de Gaza blessant des civils, en représailles de tirs de roquette du Hamas.

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Message  Invité Sam 2 Avr - 19:57

Libye : treize rebelles et civils tués par un probable raid de l’Otan
France Info - 15:53

Que s’est-il passé exactement près de Brega hier soir ? Selon un responsable des rebelles, un avion de la coalition aurait ouvert le feu sur un convoi de cinq à six véhicule, dont une ambulance, car il pensait qu’on lui tirait dessus.
Un raid par erreur ? L’Otan dit aujourd’hui "examiner" ces informations.


Libye         - Page 4 Brega_franceinfo
Un rebelle près d'une des carcasses des voitures visées "par erreur" hier par un probable raid de l'Otan © REUTERS/Andrew Winning

Voilà les scénarios de cette possible bavure tels que racontés par les rebelles eux-même : un Kadhafiste infiltré dans les rangs des insurgés aurait tiré sur l’appareil de l’Otan, à moins que ce ne soit un jeune chebab qui aurait perdu le contrôle de sa batterie anti-aérienne ou tiré en l’air par jeu. En tout cas, l’avion se croyant visé, aurait riposté, tirant par erreur sur ce convoi et tuant ainsi les quatre occupants de l’ambulance, le conducteur et trois étudiants en médecine et neuf rebelles qui les accompagnaient.

L’Otan a aussitôt pris acte de ces informations et lancé des investigations. Il s’agit notamment de vérifier qu’au moins l’un de ses avions survolait la zone de Brega à cette heure-là. Des demandes d’informations ont donc été transmises au commandement de l’opération "Protecteur unifié", commandement situé à Naples.
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Message  spike Mer 6 Avr - 17:34


Libye: les rebelles reculent et accusent l'Otan de «laisser mourir» Misrata
113 réactions


Le chef militaire des rebelles libyens a lancé mardi une attaque en règle contre l’Otan, l’accusant de «laisser mourir les habitants de Misrata» (ouest) sous les tirs des forces de Mouammar Kadhafi, qui ont également gagné du terrain dans l’Est, près de Brega.

«La presse internationale doit soutenir avec force le peuple de Misrata et appeler (à l’aide) l’Otan qui croit nous rendre service en bombardant ici et là alors qu’il laisse les habitants de Misrata mourir tous les jours», a déclaré le général Abdel Fattah Younés lors d’une conférence de presse dans le fief rebelle de Benghazi (est).

«Si l’Otan attend encore une semaine de plus, ce sera la fin de Misrata; nous ne trouverons plus personne là-bas», a ajouté le général, ancien ministre de l’Intérieur de Kadhafi qui s’est rallié à la rébellion en février.

Misrata, troisième ville du pays, est située à 214 km à l’est de la capitale Tripoli, bastion du régime Kadhafi. Depuis plus de 40 jours, les insurgés défendent sans relâche Misrata bombardée et assiégée par les forces loyalistes. Selon les rebelles, plus de 200 personnes ont péri dans les combats.



Selon le chef militaire rebelle, les habitants de Misrata sont désormais menacés «d’extermination au vrai sens du terme».

«L’eau y est coupée, il n’y a plus d’électricité ou de produits alimentaires, il n’y pas plus de lait pour enfants depuis quarante jours, alors que les forces de Kadhafi bombardent tous les jours maisons, mosquées et hôpitaux à l’artillerie lourde (…). Les habitants boivent de l’eau des égouts». «Si l’Otan voulait briser le blocus de la ville, elle l’aurait fait depuis plusieurs jours», a-t-il poursuivi.

Ces accusations d’une virulence sans précédent interviennent quelques heures après que l’Alliance atlantique eut pourtant annoncé qu’elle avait fait de la défense de Misrata sa «priorité numéro 1».

«Priorité numéro 1»

A Bruxelles, le général néerlandais Mark van Uhm, responsable des opérations conjointes alliées, a vanté l’efficacité des frappes alliées, expliquant que l’armée de Mouammar Kadhafi avait perdu le tiers de son potentiel après 17 jours de bombardements. L’Otan avait pris le relais de la coalition multinationale le 31 mars dernier.

Les avions de l’Otan ont effectué 14 bombardements lundi, a-t-il indiqué, y compris sur des défenses antiaériennes et des blindés des forces pro-Kadhafi dans la région de Misrata qui est la «priorité numéro un, en raison de ce qui se passe sur le terrain».

A l’autre bout du pays, dans la bataille qui oppose depuis près d’une semaine rebelles et loyalistes près du site pétrolier de Brega (800 km à l’est de Tripoli), l’Otan a mené mardi matin un raid aérien à une trentaine de km à l’est du port. Cette frappe a détruit deux pick-up des forces loyalistes venant de l’ouest qui avaient effectué une incursion dans le secteur déserté. Le raid n’a pas fait de victimes.

Les rebelles se trouvaient en fin d’après-midi à quelques dizaines de km d’Ajdabiya, reculant d’environ une trentaine de km vers l’est face aux coups de boutoir de l’armée loyaliste, selon un journaliste de l’AFP.

«Il n’y a pas de révolution sans revers», a déclaré à l’AFP Moustafa Gheriani, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des rebelles.

«Il faut détecter les bons interlocuteurs»

Il s’était pour sa part refusé à montrer du doigt l’Otan pour expliquer ces revers. «Le peuple vaincra. Kadhafi ne peut pas diriger la Libye avec sa grosse machine, ses milices et ses mercenaires… Nous sommes déterminés à combattre ce tyran, et soit on le chassera, soit il dirigera un pays vide», a-t-il ajouté.

Le diplomate Chris Stevens, émissaire des Etats-Unis auprès de la rébellion libyenne, est arrivé à Benghazi où il a entamé des consultations avec le CNT.

Les Etats-Unis disent toujours réfléchir à la possibilité de reconnaître le Conseil comme interlocuteur légitime, une option déjà retenue par la France, le Qatar et l’Italie.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a affirmé mardi que la France cherchait une solution politique au conflit.

«Nous sommes en train de voir avec qui on peut travailler à Tripoli. Il va y avoir de plus en plus de défections autour de Kadhafi et il faut détecter les bons interlocuteurs», a indiqué M. Juppé, jugeant la situation sur le terrain «confuse et indécise».

Il a précisé que la prochaine réunion du Groupe de contact sur la Libye, créé à Londres il y a une semaine, se réunirait «peut-être le 12 ou 13 avril au Qatar».

Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Moussa Koussa, qui a fait défection et s’est réfugié il y a une semaine à Londres, a été remplacé à son poste mardi soir par le vice-ministre libyen des Affaires européennes, Abdelati Obeidi.

Ministre «malade»

Selon l’un des fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam Kadhafi, interviwé par la BBC, l’ex-ministre est «malade» et c’est la seule raison de son départ.

Le régime du colonel Kadhafi a affirmé mardi soir qu’il était prêt au dialogue avec les rebelles s’ils déposent les armes, selon le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled Kaïm pour qui le CNT formé par la rébellion «ne représente pas la base populaire en Libye».

Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, avait quant à lui affirmé lundi soir que le régime était prêt à négocier des élections ou un référendum notamment.

Mardi après-midi, un pétrolier a accosté à Tobrouk, dans l’est de la Libye à 130 km de l’Egypte, selon un journaliste de l’AFP.

Le tanker doit charger mercredi la première cargaison de pétrole effectuée par la rébellion libyenne depuis l’arrêt total des exportations du pays, ce qui permettrait de financer l’insurrection.

Le régime autoritaire du colonel Kadhafi est la cible depuis le 15 février d’une révolte populaire qui s’est transformée en guerre civile entre insurgés et forces loyales au dirigeant.

Pour le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, le meurtre de civils en Libye était un «plan prédéterminé» préparé par le gouvernement de Kadhafi avant le début des révoltes dans ce pays. En janvier, après les révoltes en Tunisie, les autorités libyennes «ont commencé à se préparer à faire face à des problèmes en Libye» et elles «se sont organisées», a expliqué mardi M. Moreno-Ocampo qui avait annoncé le 3 mars l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité en Libye visant notamment le colonel Kadhafi et trois de ses fils.

(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012330108-libye-les-rebelles-reculent-accusent-l-otan-de-laisser-mourir-misrata
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