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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Empty Re: la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

Message  niouze Jeu 1 Aoû - 17:37

et apres ils s'étonnent que les commicos brulent
Trappes : témoignage de la jeune mère de famille arrêtée par la police
Suite aux événements qui ont eu lieu vendredi soir à Trappes, le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) publie le témoignage de la jeune mère de famille, arrêtée ainsi que son époux, après un contrôle de police qui a mal tourné.
Je fais appel à vous car j’ai subi une injustice de la part de la police. Ils ont voulu nous contrôler à cause de mon voile intégral. Comme d’habitude, j’ai coopéré. J’allais lever mon voile lorsque j’ai vu l’un des agents pousser violemment ma mère.
J’ai dit aux autres agents de regarder ce qui se passait derrière, que ça n’allait pas se passer comme ça, qu’il ne fallait pas toucher à ma mère qui n’a rien a voir avec le contrôle, sachant que elle était devant nous.
L’un des agents s’est alors énervé sur mon mari, juste parce qu’il a dit, à propos de ma maman :
« Ne la touchez pas ! Pourquoi vous la touchez alors qu’elle n’a rien à voir avec le contrôle ? »
Le policier a alors dit a mon mari, de manière très agressive et en bombant le torse : « Tu vas faire quoi ? ». Je me suis interposée entre eux pour ne pas que ça dégénère.
Une fois que le policier en a fini avec ma mère, il vient vers moi et fait de grands gestes devant mon visage en me tenant un langage agressif. Apeurée, je lui ai demandé de se taire. Il m’a alors attrapée par le voile au niveau de la tête et traînée avec une force monstrueuse, avant de me plaquer sur le capot de la voiture en me criant : « C’est à moi que tu parles ? C’est à moi que tu parles, hein ? »
Je me suis retournée, puis j’ai aperçu mon mari maintenu à terre par deux policiers qui le menottaient.
Une fois dans la voiture, ils nous criaient dessus comme si on était des chiens. Ils menaçaient mon mari en disant : « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant p’tite tafiole, hein ? », tout cela avec les poings serrés et en donnant des coups, dans la voiture.
Une fois arrivés au commissariat, les agents m’insultent de fantôme. Je ne cesse pas de demander à Dieu de l’aide contre cette violence.
Le CCIF, qui dénonce la « violence » et les « provocations policières », annonce que l’époux de la jeune femme « doit être jugé en comparution immédiate demain matin ».
Confirmant une information que nous avons pu recueillir quelques heures après les échauffourées, le CCIF précise que plusieurs habitants de Trappes, qui s’étaient rendues au commissariat pour tenter d’apaiser la situation ont été congédiées sans ménagement ». Et d’appeler « la police nationale à remplir sa mission de protection de la population plutôt de l’agresser ».
Al-Kanz.org, 20 juillet 2013
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Message  ivo Ven 13 Sep - 10:47

pas tres récent mais en prévision du "verdict" de cet apres-midi .........


Le risque d’une justice spécifique aux quartiers populaires
http://blogs.lesinrocks.com/villierslebel/2011/10/09/le-risque-dune-justice-specifique-aux-quartiers-populaires/
Gilles Sokoudjou, des Indivisibles, revient sur l’affaire de Villiers-le-Bel et souligne le risque de voir apparaître, avec ce procès, une justice propre aux quartiers populaires.

Villiers-le-Bel se situe à l’extrémité sud-est du Val d’Oise, à une dizaine de kilomètres au nord de Paris. Villiers-le-Bel, pour les amateurs de (bon) rap, ce sont surtout les frères M’Bani, et leur groupe Arsenik. Trio devenu duo, formé en 1992, révélé en 1996, ils se sont imposés comme l’un des meilleurs groupes de rap français avec l’album culte Quelques gouttes suffisent. Une sorte de prémonition pour ce qui allait se passer, près de dix ans plus tard, dans leur propre ville… Voilà pour le décor. Villiers-le-Bel c’est aussi Myriam Soumaré, championne d’Europe du 200 mètres en 2010. Villiers-le-Bel, on en a déjà forcément entendu parler.

Le 25 novembre 2007, à Villiers-le-Bel donc, deux adolescents, Lakhamy Samoura et Moushin Sehhouli, meurent sur une mini-moto dans un accident provoqué par une collision avec un véhicule de police. Sans casque, ni protection, ils décèdent sur le coup tant la violence du choc ne leur laisse aucune chance de survie. S’opposant à la version officielle de l’accident, les habitants laissent éclater leur colère sur ce qu’ils considèrent comme une bavure policière. A force de se faire shooter au flash-ball et de subir les contrôles policiers en série, les plus jeunes entament une révolte qui durera plusieurs nuits, façon d’exorciser les humiliations répétées et les brimades subies par l’institution police. Les dégâts causés par ces révoltes sont considérables pour une ville de cette taille, plusieurs équipements publics seront incendiés ainsi qu’un bureau de la Police Nationale. Plus grave, les forces de l’ordre seront prises pour cible par des tireurs utilisant des armes de chasse. On dénombrera cent-vingt blessés parmi les policiers.

Des réponses hors-normes

La réponse du ministère de l’Intérieur d’abord, puis du ministère de la Justice ensuite seront hors-normes. Villiers-le-Bel fut considéré comme une zone de guerre lors de ces émeutes, des hélicoptères, des tireurs d’élites du RAID furent déployés massivement pour mater et réprimer toute velléité de contestation. Après une situation redevenue sous « contrôle », la justice a pu tranquillement finir le travail en piétinant les droits les plus élémentaires en termes de libertés individuelles et de présomption d’innocence.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles: pour retrouver les individus soupçonnés d’avoir tiré sur des policiers, rien ne sera laissé au hasard. La police lance une grande campagne de délation où les « patriotes » seront rétribués. Des tracts distribués comme des denrées alimentaires du haut d’hélicoptères appelaient à témoigner et promettaient une rémunération de plusieurs milliers d’euros.

Les témoignages sous X sont privilégiés pour soi-disant protéger l’intégrité physique de leur auteur. Problème ? Oui, assurément, un témoignage sous X dans le cas d’affaires où la victime est un agent des forces de l’ordre est pratiquement du domaine de l’acquis pour l’accusation devant une cour de justice. Les évènements récents nous prouvent aussi que ce type de témoignage est la plupart du temps réalisé par des indics rémunérés par la police judiciaire. Plusieurs « témoins » ont renoncé et le seul qui l’a fait à visage découvert est revenu sur son témoignage et a fait état de pressions policières. Voilà qui nous renforce dans notre soupçon sur la véracité des témoignages recueillis lors du premier procès qui n’a vu aucune preuve tangible permettant d’étayer l’accusation.

Les hasards du calendrier voient aujourd’hui l’institution policière ébranlée par des méthodes qui sont mises à nu. On feint de découvrir les liens, ténus entre les différents acteurs d’une investigation, d’une affaire sensible. On ne peut faire l’impasse sur ces (mé)faits, condamnés par le ministre de l’Intérieur lui-même, et ne pas les rapprocher de la méthode utilisée pour confondre les « 5 de Villiers-le-Bel  »). La proximité des enquêteurs avec les indicateurs devenus témoins, la rémunération de ces mêmes « indics-témoins », les témoignages anonymes, les trafics d’influence, les subornations de témoins, toute la chaîne et ses acteurs sont aujourd’hui emprunts de suspicion. La défiance est de mise, normal après ce séisme.

Le procès en appel qui s’est ouvert le 4 octobre 2010 au tribunal de Nanterre se nourrit de ce contexte particulier. Abderhamane Kamara et son demi-frère Adama Kamara ont été condamnés respectivement à 15 et 12 ans de prison. Ibrahima Sow a été condamné à 9 ans. Mara Kanté écope de 3 ans. Samuel Lambalamba qui était jugé pour complicité pour avoir fourni une arme aux tireurs, a été condamné à 3 ans. On ne peut comprendre notre soutien aux 5 de Villiers sans connaître l’historique de ce procès. L’arbitraire et l’injustice suintent dans l’instruction, les réquisitions et les décisions rendues en première instance.

Oui, le risque est de voir se généraliser une justice d’exception, spécifique aux quartiers populaires.

Gilles Sokoudjou

Président des « Indivisibles » depuis janvier 2011, il fait partie des fondateurs du mouvement. Les Indivisibles sont un groupe de militants dont le but est de déconstruire, notamment grâce à l’humour et l’ironie, les préjugés ethno-raciaux et en premier lieu, celui qui nie ou dévalorise l’identité française des Français non-Blancs. Ils organisent les « Y’A Bon Awards », cérémonie parodique de remise de prix des propos les plus racistes.

Voir le blog des Indivisibles sur lesInrocks.com
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Message  ivo Ven 13 Sep - 12:48

comment devenir officiellement charogne pour les charognes.

Un statut pour les truands repentis en 2014
>>>
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/13/01016-20130913ARTFIG00284-un-statut-pour-les-truands-repentis-en-2014.php
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Message  ivo Sam 14 Sep - 10:57

Franck Viallet est donc condamné. Et non relaxé, comme l'avait implicitement demandé le procureur à l'audience, en juin - sans jamais prononcer le mot. Le policier encourait cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende pour homicides involontaires, il est condamné à six mois de prison avec sursis.
>>>
http://www.franceinfo.fr/justice/villiers-le-bel-six-mois-de-prison-avec-sursis-pour-le-policier-a-l-origine-d-1140475-2013-09-13


tuez donc 2 personnes en étant en exces de vitesse en ville et on verra si vous prenez 6 mois de sursis .......
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Message  ivo Mar 17 Sep - 10:20

«Le policier a bien vu que ce n’était qu’un gosse»
... commentaire de la page Facebook d’un groupe de policiers au lendemain du drame : «Oh merde, il lui reste un œil pour pleurer.»
>>>
http://www.liberation.fr/societe/2013/08/22/le-policier-a-bien-vu-que-ce-n-etait-qu-un-gosse_926409
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Message  ivo Dim 29 Sep - 9:44

Contrôle au faciès, le fléau de la Republique
le contrôle au faciès constitue un véritable problème de société qui menace la fabrique des citoyens, l’efficacité de la police et jusqu’au fameux concept d’identité nationale. Entre désignation de “citoyens de seconde classe” suspects de part leur simple apparence, humiliations intimes et publiques et peur de contrôles qui pourraient « mal tourner », l’impact du profilage ethnique est dévastateur.
>>>
http://www.lesinrocks.com/2013/09/28/actualite/controle-au-facies-fleau-republique-11430848/
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Message  ivo Dim 6 Oct - 8:21

L’édifiante mésaventure du contrôleur contrôlé
C’est une instructive affaire, dont la presse et les médias (1) n’ont que très peu parlé: elle montre, juste après que treize plaignants qui avaient porté plainte contre l’État pour contrôle au faciès ont été déboutés, que cette pratique n’est peut-être pas complètement passée de mode, au sein des institutions policières.
>>>
http://www.bakchich.info/france/2013/10/05/ledifiante-mesaventure-du-controleur-controle-62786

>>>
http://stoplecontroleaufacies.fr/slcaf/2013/10/02/communique-les-associations-ayant-porte-l%E2%80%99action-en-justice-contre-l%E2%80%99etat-appellent-a-perseverer-sur-les-plans-juridique-et-politique/
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Message  ivo Jeu 10 Oct - 11:58

Un policier vole 6 100 euros à un mort, c’est l’Etat qui est condamné
http://www.rue89.com/2013/10/10/policier-vole-6-100-euros-mort-cest-letat-est-condamne-246463
C’est une histoire invraisemblable, qui témoigne d’une grave chaîne de dysfonctionnements dans une procédure judiciaire. Sept ans après la mort de leur fils, un couple de Toulousains a fait condamner l’Etat pour ne pas leur avoir restitué 6 100 euros, dérobés par l’un des policiers chargés de l’enquête. Un jugement du 2 octobre leur donne gain de cause.

Pour l’avocate de la famille, Sophie Sarre, « c’est une décision a minima » :

« Non seulement mes clients auront toujours un doute sur le sérieux de l’enquête, mais ils ont dû attendre plusieurs années sans savoir ce qui se passait pour recevoir une “indemnisation-plancher”. Jusqu’au bout ils n’ont pas été pris en considération, c’est un traitement relativement indigne. »

Overdose à l’hôtel

En septembre 2006, le corps de Y.G, 29 ans, est retrouvé dans une chambre du luxueux hôtel Costes, en plein cœur de Paris. Il y vivait depuis plusieurs mois. Le jeune homme, qui avait pris de la cocaïne et de la MDMA, est mort d’une overdose. Près de lui gisent une bouteille de champagne et un billet de 20 euros roulé en forme de paille.

Une enquête de police pour « homicide involontaire » vise son dealer, qui finit par être renvoyé devant un tribunal pour trafic de drogue en 2010. Jusque-là, rien de surprenant. Le suspect vendait bien de la cocaïne, mais pas de MDMA : difficile d’établir sa responsabilité directe dans le décès de Y.. Il écope de quelques mois de prison avec sursis.

Mais au cours de l’instruction, les parents de la victime se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond.

Le policier avoue dans une lettre d’adieu

Lorsqu’ils demandent à récupérer les affaires personnelles de leur fils, placées sous scellés, il se heurtent à plusieurs refus. En 2011, un juge ordonne finalement la restitution des téléphones portables de leur fils et de l’argent retrouvé dans le coffre-fort de sa chambre d’hôtel, c’est-à-dire 6 100 euros en billets de 20. Pourtant, cette somme ne leur est jamais rendue.

La famille de Y.G. n’a pu comprendre qu’à force d’obstination. Au cours de l’enquête, ils apprennent par hasard, en lisant un procès-verbal, qu’un policier des Stups qui enquêtait sur la mort de leur fils a volé le scellé numéro 8, c’est-à-dire la grosse somme en liquide. Personne ne les en avait informés. L’avocate des parties civiles obtient finalement du procureur l’identité du policier mis en cause, pour réclamer une copie du dossier.

Au moment de la mort de leur fils, ce commandant de police est aux abois. Alcoolique, accro au jeu dans les bars depuis son divorce et surendetté, il tente de se suicider en se tirant une balle dans la poitrine dans le bois de Vincennes, en 2007. Dans sa lettre d’adieu, il avoue le vol du scellé et d’enveloppes trouvées dans son service. Elles contenaient les primes de ses collègues et la rémunération des indics. Il a tout perdu au jeu.


Rappel à la loi

Sans doute clémente pour tenir compte de la fragilité psychologique du policier, l’enquête administrative aboutit à une sanction disciplinaire.

Le fonctionnaire, qui a survécu à sa tentative de suicide, écope d’un simple rappel à la loi en 2008, alors que le délit de détournement de fonds publics est passible de dix ans en prison.


Sollicitées par la famille G., les autorités se montrent compréhensives mais plutôt passives. Alors que le ministère de l’Intérieur lui exprime « toute sa sympathie », le ministère de la Justice conseille deux options pour réparer le préjudice : mener une action contre le policier ou assigner l’Etat au civil en réclamant une indemnisation. C’est cette option que les parents de Y.G. ont choisie.

D’après le jugement rendu le 2 octobre par le tribunal de grande instance de Paris :

« Une faute lourde a été commise lors de la procédure engagée à la suite du décès de Y.G., du fait de la disparition d’un scellé. »

L’Etat doit rembourser les 6 100 euros disparus. Le père, la mère et le frère de la victime recevront 1 000 euros chacun de dommages et intérêts.
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Message  niouze Mer 23 Oct - 3:17

Bordeaux : un mort dans un commissariat
Une enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la mort, samedi, d’un homme qui avait été placé en état d’ivresse en cellule de dégrisement au commissariat de Bordeaux, a-t-on appris aujourd’hui auprès du parquet.
L’homme, “en état de précarité sociale” et allongé sur la voie publique dans un état d’ivresse très avancé, avait été appréhendé jeudi soir par des fonctionnaires de police de la Sécurité publique de Bordeaux. Il a été tout d’abord conduit et examiné en milieu hospitalier, et un certificat médical de non hospitalisation avait été délivré aux policiers, a souligné le vice-procureur de Bordeaux. L’homme a ensuite été placé, allongé, en cellule de dégrisement, après avoir été fouillé. Il a été découvert vers 05H00 dans la cellule, “allongé sur le bat-flanc” et “inconscient”, a poursuivi le vice-procureur.
Selon les premiers éléments non-confirmés par le parquet, l’homme se serait réveillé dans le courant de la nuit et aurait lourdement chuté. Transféré à l’hôpital par les pompiers, l’homme âgé de 55 ans, y est décédé samedi matin.
“Il est d’ores et déjà avéré qu’aucune intervention extérieure n’est à l’origine de son malaise dans les locaux de police”, a souligné le vice-procureur.
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Message  niouze Jeu 7 Nov - 13:11


Loiret : un jeune décède après une décharge de pistolet électrique
Un jeune homme de 21 ans est mort dimanche matin lors d’une bagarre à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), après avoir reçu une décharge de pistolet électrique Taser tirée par un gendarme qui tentait de le maîtriser.
Une dizaine de gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin pour séparer deux cousins qui se battaient dans la rue, après avoir passé la soirée chez des amis.
Un militaire du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son pistolet électrique pour maîtriser l’un des deux hommes.
Selon le parquet d’Orléans, une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. « L’enquête doit établir s’il y a un lien de causalité directe entre l’usage du Taser et le décès. Pour l’instant, rien n’est avéré ni écarté », a expliqué Franck Rastoul, procureur de la République d’Orléans.
« Le Taser a été utilisé dans des conditions normales, dans un contexte de violence et d’attroupement », ajoute le procureur. Pour l’heure, le gendarme auteur du tir a été entendu par les militaires de la section de recherches d’Orléans. « Aucune faute n’est, à cette heure, retenue contre lui, reprend Franck Rastoul. Le Taser est en cours d’exploitation, notamment pour connaître précisément le temps d’utilisation. »
Une autopsie de la victime sera pratiquée mardi à l’institut médico-légal de Tours (Indre-et-Loire).
Publié par des larbins de la maison Poulaga (LeParisien.fr avec l’Agence Faut Payer, 4 novembre 2013)
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Message  niouze Jeu 7 Nov - 14:19


A chaud 07/11/2013 à 10h58
Saint-Ouen : la police envoie un lycéen à l’hôpital
Pascal Riché | Cofondateur la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Journaliste-rue89


À CHAUD
Vers 7h30, ce jeudi matin, des policiers ont voulu empêcher six élèves de bloquer le Lycée Auguste Blanqui, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Ceux-ci laissaient passer les élèves l’intérieur, mais les appelaient à manifester dans l’après midi à Paris pour le retour en France de Leonarda Dibrani, 15 ans (expulsée le 9 octobre vers le Kosovo après avoir été interpellée dans un bus scolaire) et Khatchik Kachatryan, 19 ans (expulsé le 2 octobre vers l’Arménie).
Un policier a dispersé du gaz lacrymogène sur trois des lycéens, qui avaient formé une chaine humaine. L’un d’entre eux a été plaqué au sol et a perdu connaissance. Les élèves ont appelé les pompiers, qui ont hospitalisé le jeune homme. « Les policiers n’ont pas du tout dialogué. Ils ont laissé mon ami à terre en disant : il n’y a pas mort d’homme ! », proteste Déborah, une des lycéennes, qui annonce qu’une plainte va être déposée.
Les professeurs du lycée, choqués par la scène, ont immédiatement décidé de cesser le travail, nous indique Mme Mazet, professeure principale des élèves.
Le lycéen a depuis quitté l’hôpital accompagné de son père.
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Message  niouze Mer 13 Nov - 13:21


12 lycéens arrêtés après le blocage du lycée Maupassant
Publié le 10 novembre 2013 |
Colombes | Lycées | Mobilisation
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Arton174
La lutte lycéenne contre les expulsions a à peine repris que la répression fait déjà rage. Nous faisions déjà état de 2 lycéens tabassés par la police, l’un au lycée Colbert (10e), mis en garde-à-vue, l’autre au lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen.
À Colombes, les choses ont été plus radicales : douze lycéens arrêtés, devant le lycée ou directement chez eux.
Le lycée Maupassant a été bloqué, mardi 5 octobre 2013, avec fermeture administrative à partir de midi suite à des débordements et le blocage a raté mercredi matin. En seulement deux jours (mardi 5 et mercredi 6), douze élèves du lycée Maupassant, pour la plupart mineurs, ont été interpellés d’après le parquet (six devant le lycée et autant à leur domicile). Ils ont été maintenus une journée en garde-à-vue. Les convocations au tribunal tombent depuis ! dont trois au moins avec mise en examen pour des faits reprochés très lourds : « violence volontaire aggravée avec arme (pierre) sur agent dépositaire de l’autorité publique », « dégradation par substance explosive ou incendie », mais aussi « participation à un attroupement après les sommations de dispersion ».
Le SNES-FSU (syndicat majoritaire des enseignants) est intervenu auprès de la préfecture pour qu’ils soient libérés à chaque fois le soir même avant 22 heures, et leur éviter les vingt-quatre à quarante-huit heures de garde-à-vue. Il a également demandé à la mairie et à l’Inspection d’académie d’intervenir et d’éviter toute présence policière devant le lycée et il a appelé la mairie pour protester contre le rôle joué par sa police municipale.
Depuis jeudi, les profs ont assuré avec des parents d’élèves de la FCPE une « présence adulte non hostile » dès 7h30 devant le lycée pour éviter toute intervention policière. Le blocage s’est passé sans incident majeur et aucune arrestation n’a eu lieu depuis. Un communiqué de presse de l’intersyndicale du lycée (commun avec l’UNL 92) a été rédigé.
Dans le même temps, un travail de récupération des infos, d’abord sur l’identité des élèves concernés puis sur leurs convocations au Tribunal de Grande Instance, a été commencé pour permettre le suivi juridique et construire les mobilisations de soutien à venir.
Chronologie des événements pour donner quelques éléments précis :
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Quatre lycéens, dont trois mineurs, ont été interpellés mardi matin par un dispositif policier impliquant la police municipale de Colombes, la BAC et la police nationale (casques et boucliers) suite à une charge pour disperser les derniers élèves présents devant le lycée.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Les policiers ont insultés les élèves avant et pendant la charge (« bâtards de cité », « petite merde », « salope »...).

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 un élève qui se trouvait juste sur le chemin de la charge de police a été menotté à terre par quatre policiers, dont un qui lui a fait une clé de jambe (jean complètement déchiré et jambe abîmée).

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 un autre, de seconde, a été menotté à terre et frappé dans les côtes (coups de poing) et dans la tête (coups de pied) par un policier de la BAC puis relevé et frappé (coup de tête) par un policier casqué qui lui a dit qu’il allait « terminer clochard comme tous les Arabes de France » (et qui a enchaîné sur un discours sur les « syndicalistes de France »)...
Au commissariat, les autres élèves qui étaient dans les cellules voisines ont entendu un policier lui dire que s’il le recroisait, il allait « l’exploser » et lui « casser les dents ». Cet élève est sorti avec un hématome et une coupure au visage le soir à 22h45. Il a fait établir un certificat médical par un médecin. Sa mère va peut-être porter plainte.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Deux lycéens ont ensuite été interpellés le lendemain mercredi devant le lycée suite à un blocage raté. La police municipale de Colombes (mairie PS) s’est permis de gazer des élèves devant le lycée.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Le même jour, mercredi, dès 6 heures du matin, quatre à six élèves ont été interpellés directement à leurs domiciles sur la base des photos et des vidéos prises par les policiers pendant le blocage de la veille.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Chez deux d’entre eux, qui habitent dans une cité des Quatre chemins, la porte du domicile a été défoncée par des policiers cagoulés avec boucliers.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Chez le premier, sa mère a été collée contre mur avec une clé de bras puis une perquisition, infructueuse, a eu lieu dans l’ensemble de l’appartement qui a été complètement retourné.

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Pour le deuxième, ils ont également menotté et frappé ses frères ! Suite à sa garde-à-vue, son dossier a été classé... sans suite !
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Puce-32883 Le maire de Colombes a affirmé jeudi devant le lycée et devant témoins (profs et élèves) aux deux élèves concernés, qui l’interpellaient pour protester, que leurs familles étaient très connues, qu’il les connaissait lui-même très bien (il a cité leurs noms de famille, leurs bâtiments, leurs étages...) et qu’il ne fallait pas s’étonner de ce qui leur était arrivé !
http://paris-luttes.info/12-lyceens-arretes-apres-le
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Message  ivo Sam 14 Déc - 9:51

Quatre jeunes sur 10 ne font pas confiance aux policiers
>>>
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/12/13/01016-20131213ARTFIG00491-quatre-jeunes-sur-10-ne-font-pas-confiance-aux-policiers.php
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Message  Lib Lun 16 Déc - 13:57

Marseille : les images qui disculpent six jeunes et accablent un policier

http://www.leparisien.fr/marseille-13000/video-marseille-les-images-qui-disculpent-six-jeunes-et-accablent-un-policier-14-12-2013-3408555.php
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Message  ivo Dim 19 Jan - 9:18

Des policiers abusent des plaintes pour «outrage à agent»
>>>
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/18/01016-20140118ARTFIG00351-des-policiers-abusent-des-plaintes-pour-outrage-a-agent.php
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Message  ivo Mar 11 Fév - 9:53

Ressourcer la sécurité à ses enjeux sociaux
http://www.marianne.net/Ressourcer-la-securite-a-ses-enjeux-sociaux_a235775.html
La sécurité ne peut être utilisée comme un stratagème des possédants pour légitimer de fait les inégalités sociales en prônant la résignation à l’égal d’un opium.

Si la sécurité est comme la République, une et indivisible, son contraire, l’insécurité, ne l’est pas. L’insécurité n’est pas qu’un dérèglement individuel, c’est aussi le symptôme de dysfonctionnements sociaux.

Peut-on parler de sécurité pour tous si règne en maîtresse l’insécurité sociale ? N’est-il pas révélateur que l’outil le plus pertinent pour mettre en application les valeurs de la République soit nommé sécurité sociale ? Sans verser dans un relativisme de mauvais aloi, la montée de la précarisation des sociétés nourrit pour partie celle de l’insécurité. Les processus de dualisation des sociétés ont eu leur répercussion dans le domaine de la sécurité : une sécurité à deux vitesses s’incarne dans les « territoires perdus de la République ».

Les quartiers fermés barricadés des villes anglo-saxonnes ou « ghettos pour riches » ne sont pas loin d’avoir leur équivalent en France. L’émoi provoqué dans les cercles dirigeants via les médias quand la violence est délocalisée dans les quartiers chics des centres-villes est à cet égard riche d’enseignement.

Au même titre que la justice, la sécurité est une forme de violence légitime exercée au nom de l’intérêt général en vue de sa réalisation. L’article 12 de la déclaration des doits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule que la force publique ainsi instituée doit l’être « pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».

En creux se pose la question cruciale de savoir si la sécurité peut être d’essence « conservatrice ». C’est-à-dire, doit-elle préserver des situations acquises et des dominations sociales installées ? Ceci dans le seul but de perpétuer les inégalités d’une société injuste, pour reprendre une phraséologie bourdieusienne. Il y aurait contradiction avec la dimension révolutionnaire portée par le concept de sûreté/sécurité.

Son affirmation à partir de 1789 a mis à bas les bases de l’Ancien Régime, politiques avec la monarchie absolue de droit divin, sociales avec la société d’ordres et de privilèges, économiques et fiscales avec le régime seigneurial. La sécurité est donc indissociable d’une ambition de transformation sociale : en cela elle est une exigence républicaine forte.

La sécurité s’inscrit dans un projet collectif d’inclusion sociale. A la loi il ne peut être substitué des contrats. Ces contrats sont forcément dérogatoires à la loi commune ; ils correspondent à des intérêts particuliers. Ils contribuent de ce fait à détricoter la loi commune pour instiller des formes insidieuses de privatisation.


Quand la loi carolingienne se fut désagrégée devant la volonté d’indépendance des féodaux les plus puissants, la sécurité des plus faibles ne pouvait plus être assurée que par des contrats inégaux qui liaient pieds et poings ces nouveaux serfs au seigneur qui s’était approprié sur un territoire délimité le droit de ban en principe monopole exclusif du roi. Il en va de même aujourd’hui dans le champ des relations sociales.

Quand on favorise l’inversion des normes en faisant primer le contrat négocié de gré à gré sur la loi votée au Parlement, on accroît l’insécurité sociale des plus démunis. Dès lors que la loi est vendue à la découpe par la multiplication des contrats, elle réprime davantage sans pour autant offrir la garantie collective de protection.

Le dépassement de l’opposition factice entre prévention et sanction est également nécessaire. Elle ne tient en définitive que par les outrances caricaturales de chacun des deux camps. Les « laxistes » déguisés en tenants de la prévention sont en réalité incapables de s’élever à la hauteur des enjeux républicains. Les « croisés » de la sanction sont en réalité inaptes à atteindre les enjeux sociaux. La sécurité demande en effet des réponses systémiques.

La sécurité doit être perçue comme une affaire de solidarité nationale dans toutes ses dimensions. La dialectique entre égalité et sécurité trouve place au cœur des enjeux de la régulation des rapports sociaux. La sécurité ne peut être utilisée comme un stratagème des possédants pour légitimer de fait les inégalités sociales en prônant la résignation à l’égal d’un opium. Faute de quoi nous sombrons dans le « sécuritarisme », vision socialement conservatrice.

Il ne peut y avoir de sécurité générale sur un terreau d’inégalités et d’injustices sociales. L’oubli des enjeux sociaux liés à la sécurité a des répercussions redoutables. Il conduit à divorcer d’avec l’idéal républicain de fraternité par la recherche de bouc-émissaire. Toute dimension d’altérité est stigmatisée, alors que nous devons au contraire récuser toute forme ethnicisée de la question. L’oubli des enjeux sociaux de la sécurité conduit aux raccourcis simplistes et ouvre la voie aux récupérations malsaines et irrationnelles.
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Message  niouze Dim 23 Fév - 23:00

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Message  niouze Mar 22 Avr - 10:38


Commémoration de M. Amine Bentounsi tué d’une balle dans le dos par un policier à Noisy-le-Sec
Posted on 20 avril 2014 by juralib
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 015
COMMÉMORATION DE M. AMINE BENTOUNSI tué d’une balle dans le dos par un policier à Noisy-le-sec
RDV LE 26 AVRIL à 15H A LA GARE DE NOISY-LE-SEC (gare de Noisy-le-Sec (93), RER-E, Tram-T1 Noisy-le-Sec)
Le 21 avril 2014 cela fait 2 ans que Amine a été abattu par un policier à Noisy-le-Sec
RAPPEL DES FAITS : Amine Bentounsi a été poursuivi par un policier qui lui a tiré plusieurs balles dans le dos. Il est mort peu après 5 heures du matin, le 22 avril 2012, à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, le rein droit et le foie touchés. Le policier Damien S. a été mis en examen pour « homicide volontaire » malgré un chef d’inculpation aussi grave, le policier ne fait pas de détention provisoire en attendant son procès, il a été muté dans l’Isère sous contrôle judiciaire, Il continue donc tranquillement de percevoir son salaire pendant que la famille attend VÉRITÉ et JUSTICE.
Est-ce que les policiers du fait de leur statut ne se sentiraient pas au dessus des lois ?
La peine de mort a été abolie, mais pas la mise à mort.
Que fait l’État et la justice contre ces meurtriers en l’uniforme ?
Nous ne lâcherons rien ! stop à l’impunité ! Aujourd’hui c’est nous mais demain cela peut être n’importe qui d’entre vous.
VÉRITÉ ET JUSTICE POUR AMINE ET POUR TOUTES LES AUTRES VICTIMES DE LA POLICE.
urgence-notre-police-assassine.fr
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Message  niouze Mar 22 Avr - 11:15


Nantes: le chef de la police assume sans réserve les blessés par Flashball
18 avril 2014 |  Par Louise Fessard
Le bilan des blessés de la manifestation de Nantes contre l'aéroport ne cesse de s'alourdir. Trois hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers. Interrogé par Mediapart, le directeur départemental de la sécurité publique assume : « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. »


La lecture des articles est réservée aux abonnés.
Trois jeunes hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers, lors de la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L'un est éborgné et les deux autres ont peu de chances de retrouver la vue. Sur la page Facebook d’appel à témoignages qui a été créée, plusieurs autres manifestants affirment, photos à l’appui, avoir été atteints par des tirs de Flashball au visage : sur le crâne avec neuf points de suture, sur la joue ou encore à la lèvre. Quatre enquêtes pour violences ont déjà été confiées à la délégation rennaise de l'Inspection générale de la police nationale ...
http://www.mediapart.fr/journal/france/180414/nantes-le-chef-de-la-police-assume-sans-reserve-les-blesses-par-flashball
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Message  niouze Mer 23 Avr - 19:17


Y. militant veganarchiste shooté au visage par un tir de flashball (LBD40mm) à Toulouse
Posted on 22 avril 2014 by Panthères Enragées
Le lundi 21 avril avait lieu l’officialisation de deux maisons de la CREA dans le but d’héberger des familles à la rue.
Malheureusement, à cause de l’arrivée des proprios et de la police, les nouvelles et nouveaux habitantEs ont décidés de quitter les lieux. Face à la chaîne de solidarité pour aider au déménagement, l’arsenal policier en face était largement disproportionné : 9 cars de CRS, la BAC et les renseignements généraux.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Logo-crea
En début de soirée, des militantEs partiEs chercher des voitures pour poursuivre le déménagement ont été attaquéEs par la BAC, à quelques mètres des maisons. Il y a eu plusieurs arrestations. Une solidarité s’est formée pour tenter de comprendre ces arrestations arbitraires. La BAC a alors sorti matraques, gaz lacrymo et un LBD 40mm. Une militante a demandé au policier porteur de l’arme d’arrêter de viser la tête car cela pouvait être dangereux mais cela n’a pas empêché le policier de maintenir l’arme à hauteur de visage.
La tension est montée d’un coup lorsque les policiers ont fait usage de leurs matraques, faisant au passage tomber le LBD à terre. Ils ont ensuite lancer une grenade assourdissante.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 10262231_1430162080568920_1123853817733710993_n
Les militantEs ont reculés et tentés de se protéger de la violence policière. PiégéEs entre deux lignes de CRS et la BAC, plusieurs personnes ont été matraquéEs et menottéEs au sol. L’appareil photo d’une militante a été arraché de ses mains, jeté au sol et piétiné par la BAC afin de détruire les preuves de violences policières.
Un policier a demandé à un militant d’évacuer les lieux, ce qui a été un prétexte pour tenter de le frapper avec sa matraque. Alors qu’il évacuait les lieux, il a été shooté au visage par un tir de LBD. Notre camarade s’est effondré au sol et a été secouru par des amiEs.
La police a bloqué l’accès aux secours et ce sont des voisinEs, choquéEs par la violence de la police, qui, par solidarité ont permis son évacuation aux urgences.
Touché en pleine face, plus de la moitié des os du visage ont explosé. Selon le médecin, à quelques centimètres près, les os du crâne auraient explosés à l’intérieur du cerveau, provoquant la mort.
En ce qui concerne son oeil, cela semble en bonne voie mais il faut attendre plusieurs jours pour avoir un avis définitif.
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Photo-0038
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 Photo-0039
Ce n’est pas une lâche tentative de meurtre qui fera arrêter le mouvement queer, vegan, antifa et la lutte pour le logement et des papiers pour toutEs !
ACAB !
http://pantheresenragees.noblogs.org/post/2014/04/22/y-militant-veganarchiste-shoote-au-visage-par-un-tir-de-flashball-lbd40mm-a-toulouse/

et la https://pavillonnoir.forumactif.org/t914p75-squats#35856
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Message  niouze Jeu 24 Avr - 10:50

 TEMOIGNAGE DES RIVERAINS QUI ONT EMMENé LE BLESSé A L HOSTO::::: """""""Grosse grosse violence policière dans un squatt à Toulouse cette semaine.. Pensée pour eux et pour le jeune homme à l'hôpital qui a failli y rester."Ceci est important :
hier soir a eu lieu dans ma rue (Louis Plana, à la Roseraie) une expulsion de squat à grand renfort de CRS portant armures, matraques, lacrymo, flash ball (d'après les dires d'un passant, un projectile a été lancé qui pourrait être une grenade défensive). L'éxpulsion était initialement prévue pour mercredi (annonce faite par le propriétaire de la maison occupée), mais les squatteurs ont finalement été prévenus qu'elle serait effectuée 48h plus tôt, et ce 15mn avant l'arrivée des CRS, alors qu'ils acheminaient leurs affaires vers un autre lieu. Une manifestation de sympathisants s'est organisée rapidement devant la maison.
Nous avons entendu des cris de femmes, puis un bruit de déflagration (possiblement une autre dans la foulée, mais ce souvenir est confus...) qui nous a fait sortir de l'immeuble. Depuis le pas de la porte, j'ai d'abord vu l'attroupement des voisins, puis leur mouvement vers le bout de la rue, suivi de la troupe de CRS, assez calmes. Une femme a lancé, me voyant, "Gardez la porte ouverte au cas où". Clément était sur le trottoir à surveiller l'action. A ce moment-là eu lieu un flot d'agitation. Un CRS a dit "Attrapez-le celui-là !", puis plusieurs personnes se sont retrouvées à terre. C'est alors qu'un tir de flash ball a été perpétré à bout portant dans le visage d'un jeune homme au sol. Clem a vu l'homme, accompagné d'une amie, se diriger vers un hall d'immeuble pour s'abriter. Il est allé les chercher pour les mettre en sûreté à la maison afin de lui apporter les premiers secours. La manifestation a suivi son cours tandis que nous nous occupions de lui, en attendant que tous ses amis (dont sa compagne) le rejoignent. Clément a ensuite conduit le jeune homme et son amie aux urgences de Purpan.
Dans ce déchaînement, nous n'avons même pas pensé à leur demander leurs prénoms...
Ce matin, j'ai trouvé un tract dans la boîte aux lettres, manuscrit et photocopié, de cette jeune femme, qu'elle a vraisemblablement distribué dans tout le quartier :"J'étais là, devant vos yeux ouverts, hier, j'étais là devant vous, dans la rue. Vous m'avez vue, j'étais debout, avec ma famille, mes amiEs. Je sais que vous avez vu, vous avez vu que je ne voulais de mal à personne, que je ne répondais pas à la colère des propriétaires, malgré les insultes et les menaces qu'ils nous ont faites.
J'étais là, c'est injuste, parce que l'on doit occuper une maison pour ne pas dormir dehors ce soir. Mais les maisons étaient vides depuis longtemps et nous sommes nombreuSEs à avoir besoin de repos.
J'étais là, devant vos yeux ouverts, hier. Je sais que vous m'avez vue. Vous m'avez vue parler avec les mienNEs, parler avec vous, peut-être aussi. Vous m'avez vue boire, manger, jouer avec les enfants, sourire malgré tout. Vous m'avez vue être comme vous, être humainE.
Vous m'avez vu avoir peur, comme vous, devant la police, nombreuse, qui étalait sa présence dans la rue, passait, repassait.
J'étais là, devant vous, et j'étais comme vous. Vous étiez comme moi. ChacunE de son côté de la fenêtre, à attendre. J'étais là, de l'autre côté de votre portail, de l'autre côté du trottoir. Je ne voulais de mal à personne, juste un peu de repos. Je sais que vous m'avez vue humainE hier. ChacunE de son côté, nous avons vécu ce moment ensemble. A se regarder, à se voir pareil, à ressentir cette même tension, à se sentir dépasséEs quand la police a chargé, quand les policiers ont tiré...
...
ChacunE de son côté, touTEs humainEs, mais pas à la même place. Je ne vous demande pas d'échanger. Je ne vous souhaite pas ma place. Je sais que vous n'avez pas besoin de vivre ma vie pour savoir, parce que je sais que vous savez, parce que vous étiez là hier, parce nous l'avons vécu ensemble.
Hier, rien ne justifiait cette violence.
Hier, un ami a failli mourir. Hier, vous étiez là, vous l'avez vu. Et rien ne le justifiait.
Ce n'est pas la première fois que les policiers visent la tête. Ce n'était pas accidentel ; ils sont entraînés, ils savent très bien viser. S'ils avaient voulu tirer autre part, ils auraient touché autre part. La tête c'est une toute petite partie du corps, il faut viser juste pour l'atteindre. C'était volontaire.
Hier, ils ont tiré sur mon ami, il a les os de la moitié du visage fracturés. Les médecins ont dit : à quelques centimètres près, les os du crâne et la membrane auraient explosé, provoquant la mort.
...
J'étais là hier, devant vous, debout. Pour un peu de repos, ils ont tenté de tuer mon ami.
Je sais que vous savez maintenant.
Je vais continuer d'être à ma place. Je vais continuer de risquer cette violence, autre part ; je ne serai plus devant vos yeux mais je le vivrai ailleurs, encore, aujourd'hui, demain...
Êtes-vous sûrE d'être du bon côté ?

le 22/04/2014
rue Plana
Toulouse" Je remercie cette femme de se positionner, de faire passer l'info, de rester debout.
Peut-être connaissez-vous le monde du squat, peut-être pensez-vous que les squatteurs sont des gens dangereux... En-dehors de ces considérations politiques, rappelez-vous qu'il s'agit d'humains, qu'ils ont fait des choix qu'ils assument, et qu'une réplique aussi violente de la part de l'institution policière est une dérive qui vient heurter une autre loi, celle du logement.
Toutes les personnes vivant sur le sol français sont censés bénéficier de la même protection, des mêmes soins, des mêmes chances.
Ces gens ne sont pas des criminels.

Pour conclure, je dois dire que cette information n'a absolument aucune visibilité dans la presse, ni sur la toile. Ces faits ne peuvent être reconnus pour l'instant que par le bouche à oreille.

Une dernière information : demain est prévue l'expulsion du Centre Social Autogéré sis à l'ancien consulat du Maroc, avenue Jean Rieux. Il y a en ce moment même une mobilisation que vous allons rejoindre, et que je vous invite à rejoindre à votre tour. C'est la meilleure façon de rencontrer ces gens, de prendre connaissance de leur situation, de leurs raisons et de leurs perspectives. Ceci en dit long sur l'état de crise sociale du pays, qui n'est pas forcément l'image que véhiculent les médias d'ordinaire.

Merci de votre attention."

via fb
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Message  niouze Sam 26 Avr - 18:31

interview complete de Mr jean christophe bertrand chef de la police de nantes

papon serait fier de lui

[La police travaille] Doit-on en conclure que les forces de l’ordre françaises sont autorisées à crever les yeux de manifestants qui se retrouvent au milieu d’affrontements ?
Posted on 24 avril 2014 by juralib
Nantes : le chef de la police assume sans réserve les blessés par Flashball
Le bilan des blessés de la manifestation de Nantes contre l’aéroport ne cesse de s’alourdir. Trois hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers. Interrogé par Mediapart, le directeur départemental de la sécurité publique assume : « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. »
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 012
Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique.
Trois jeunes hommes ont été grièvement blessés à l’œil par des tirs policiers, lors de la manifestation du 22 février à Nantes contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. L’un est éborgné et les deux autres ont peu de chances de retrouver la vue. Sur la page Facebook d’appel à témoignages qui a été créée, plusieurs autres manifestants affirment, photos à l’appui, avoir été atteints par des tirs de Flashball au visage : sur le crâne avec neuf points de suture, sur la joue ou encore à la lèvre. Quatre enquêtes pour violences ont déjà été confiées à la délégation rennaise de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
C’est un bilan particulièrement lourd et inédit pour une manifestation en France. Contacté par Mediapart, Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique de Loire-Atlantique depuis juillet 2013, a accepté de répondre le 15 avril à nos questions par téléphone. Il assume sans sourciller les violences commises et rappelle qu’une enquête de l’IGPN est en cours. « Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels », déclare Jean-Christophe Bertrand.
Jeudi 17 avril, deux jours après cet entretien, Jean-Christophe Bertrand a incité, dans une note de service révélée par France-3 Pays de la Loire, les policiers blessés à saisir eux aussi la justice en leur annonçant la création d’une structure dédiée pour recueillir leurs plaintes. Il indique avoir lui-même décidé de déposer plainte en tant que directeur départemental : il veut « marquer tout (son) soutien aux fonctionnaires (…) mais aussi pour prendre en compte le caractère exceptionnel d’une manifestation qui a fortement marqué les esprits ».
Entretien.
Quel était le cadre d’utilisation du Flashball superpro et du Lanceur de balles de défense 40 × 46 (plus puissant et précis) au cours de cette manifestation ?
Jean-Christophe Bertrand : Le Flashball et le LBD ont effectivement été utilisés dans cette manifestation, dans le cadre légal. À savoir dans des situations de légitime défense, quand des fonctionnaires ont été agressés par des jets de divers projectiles, dont des pavés catapultés, des billes d’acier, des boulons, et des cocktails Molotov. Et à certains moments, dans un autre cadre d’emploi, qui est la dispersion des attroupements après que des sommations ont été effectuées.
Les fonctionnaires ont obligation de faire un rapport après chaque utilisation de ces armes. Combien de tirs ont eu lieu au cours de la manifestation du 22 février ?
Je ne peux pas vous dire. Ce sera à l’IGPN de le déterminer lors de son enquête.
La police française est réputée pour son savoir-faire en matière de maintien de l’ordre. Est-ce normal qu’au cours d’une manifestation, trois personnes soient grièvement blessés au visage par des tirs policiers au point, pour l’un, d’avoir perdu un œil ?
Il y avait 20’000 manifestants (50’000 selon les organisateurs, ndlr). Tout ceux qui ont défilé pacifiquement et n’ont pas cherché l’affrontement avec les forces de l’ordre n’ont rien eu. Mais un petit millier de personnes ont voulu en découdre et se sont exposées à une réplique des forces de l’ordre. On peut considérer que trois blessés au visage c’est beaucoup, mais il faut rapporter ce chiffre au nombre de manifestants. Nous encadrons tous les jours des manifestations à Nantes sans avoir à utiliser ces armes, ce qui prouve l’extrême violence de la
manifestation du 22 février. Nous n’avions jamais connu ça à Nantes, et rarement dans le reste de la France. Au total, 130 policiers et gendarmes ont été blessés (dont 27 adressés au CHU et un seul cas grave d’un officier d’une CRS souffrant d’une fracture au bras, ndlr).
Il faut attendre les résultats de l’enquête de l’IGPN pour savoir si ces personnes ont effectivement été blessées par des tirs de Flashball et de LBD, et pour savoir ce que ces personnes faisaient au moment où elles ont été blessées. L’un des manifestants blessés à l’œil (Quentin Torselli, ndlr) se trouvait au milieu de gens qui affrontaient les forces de l’ordre. Je me demande ce qu’il faisait là (le jeune homme affirme qu’il reculait et était pacifique, ndlr).
Doit-on en conclure que les forces de l’ordre françaises sont autorisées à crever les yeux de manifestants qui se retrouvent au milieu d’affrontements ?
Ceux qui prennent le risque de s’en prendre aux forces de l’ordre s’exposent eux aussi à des dommages corporels. La réplique est proportionnée. Si l’on a équipé les forces de l’ordre d’armes non létales, c’est pour éviter que les fonctionnaires n’aient recours à des armes conventionnelles (armes à feu, ndlr).
Mais comment expliquer qu’autant de personnes aient été touchées au visage, alors qu’il est expressément interdit aux fonctionnaires de viser au-dessus des épaules, sauf cas de légitime défense ?
Si la personne bouge entre le moment où le fonctionnaire appuie sur la queue de détente de l’arme et l’impact, il y a toujours un risque que le point d’impact ne soit pas celui initialement visé.
Les policiers et gendarmes ont-ils reçu des instructions particulières quant à l’usage de ces armes avant la manifestation ?
Je rappelle que les fonctionnaires dotés de cette arme, à savoir les CRS, les gendarmes mobiles et les agents de sécurité publique, ont reçu une formation technique et juridique. Donc ils connaissent parfaitement leurs conditions d’usage.
Sur une vidéo filmée par un photographe indépendant, on voit des CRS et un camion à eau poursuivre, gazer et asperger d’eau à haute pression des manifestants qui tentent de secourir Quentin Torselli, blessé quelques instants plus tôt. Y a-t-il eu des entraves aux secours ?
Non, il faut faire attention aux vidéos, car on ne voit pas ce qui se passe derrière les manifestants. La caméra est tournée uniquement vers les fonctionnaires. On ne peut donc pas analyser la scène en toute impartialité. Je ne pense pas que les fonctionnaires dans le camion à eau aient pu entendre ce que criaient les manifestants devant.
Deux journalistes ont déposé plainte pour violence. L’un d’eux, un photographe, a reçu un tir de Flashball dans le torse après avoir crié « Hé, c’est des journalistes ». Il se trouvait au milieu de plusieurs reporters clairement identifiables par leurs caméras et appareils photo. Pourquoi tirer sur un journaliste ?
Il faut bien analyser les images et le son, parce qu’il n’est pas certain que les fonctionnaires aient entendu ce qu’il criait. Quand des journalistes sont mélangés aux casseurs, c’est assez difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Dans le feu de l’action, il n’est pas facile de trier.
Est-ce normal que des agents du GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale) de Rennes soient intervenus en maintien de l’ordre sur la voie publique, cagoulés, sans matricule, ni moyen d’identification ?
Ils étaient identifiés en tant que fonctionnaires de police. De toute façon, personne n’est capable de lire un matricule dans un contexte aussi agité de manifestation. Le GIPN était initialement dédié à la protection de la mairie. En fin d’après-midi, la situation est devenue tellement critique qu’ils ont demandé à venir porter assistance à leurs collègues, qui se trouvaient entre le cours des 50-Otages et le parking de la Petite-Hollande.
Attendiez-vous un milliers de « casseurs », selon le chiffre qui a ensuite été donné par la préfecture de Loire-Atlantique ?
Nous avions des informations de risques d’agrégation de gens violents, ce qui s’est révélé exact. Mais nous n’avions pas de chiffre précis.
Dans une lettre ouverte au ministre de l’intérieur, Françoise Verchère, conseillère générale du Parti de gauche et l’une des responsables du collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport (le Cédépa), s’est étonnée que la police ne soit pas intervenue plus tôt pour interpeller le petit groupe de personnes qui se livrait à des dégradations en tout début de manifestation. Qu’en est-il ?
Je rappelle à Mme Verchère que lorsqu’on est élu de la République, on respecte les lois de la République. En l’occurrence, les organisateurs d’une manifestation sont censés déclarer son parcours auprès des pouvoirs publics. Ce que se sont obstinément refusé à faire les organisateurs de la manifestation du 22 février (plusieurs réunions se sont tenues entre la préfecture et les organisateurs, sans qu’aucun accord n’ait été trouvé, ndlr).
Face à l’absence de dialogue et à leur volonté de passer par le centre-ville, nous avons dû prendre des mesures de blocage des accès en centre-ville. Nous avions donc des forces mobilisées pour verrouiller le centre-ville et que nous ne pouvions pas déplacer pour aller interpeller des gens qui commettaient des dégradations le long du parcours de la manifestation. Il n’y a aucun manichéisme de notre part !
Vous avez annoncé dans une note de service du 17 avril vouloir vous-même déposer plainte. Pourquoi ?
Il y avait un certain nombre de demandes de la part de fonctionnaires qui avaient l’impression d’avoir été oubliés, au vu de la couverture médiatique offerte aux manifestants blessés. D’où mon souhait d’organiser le recueil de ces plaintes. Et, à titre personnel, je déposerai également plainte à l’appui des personnels agressés, en tant que chef de service, comme les textes m’y autorisent. Il y a eu des blessures physiques, comme des acouphènes, et d’autres moins visibles, psychologiques. Plusieurs fonctionnaires souffrent de troubles liés à la violence inouïe à laquelle ils ont dû faire face.
Boite noire : Cet entretien a eu lieu par téléphone le 15 avril 2014 et a été complété le 18 avril (dernière question). Il n’a pas été relu par M. Bertrand.
Leur presse (Louise Fessard, Mediapart, 18 avril 2014)
merci au juralib de l'avoir mis en intégralité http://juralib.noblogs.org/2014/04/24/la-police-travaille-doit-on-en-conclure-que-les-forces-de-lordre-francaises-sont-autorisees-a-crever-les-yeux-de-manifestants-qui-se-retrouvent-au-milieu-daffrontements/
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Message  niouze Mer 30 Avr - 11:49


Deux policiers mis en examen pour viol au 36, Quai des Orfèvres
Le Monde.fr | 28.04.2014 à 09h46 • Mis à jour le 28.04.2014 à 11h20 | Par Laurent Borredon


la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 9 4407934_3_43a4_le-36-quai-des-orfevres-siege-de-la-police_f1eb18b3a261001bdeedf6ffe40fc8d4
Deux policiers parisiens, un major et un capitaine, ont été mis en examen, samedi 26 avril, pour « viol en réunion » et « modification de l’état des lieux d’un crime ». Un troisième, brigadier, a été placé sous le statut de témoin assisté. Les trois hommes, membres d’une unité d’élite de la police judiciaire, la brigade de recherche et d’intervention (BRI), sont accusés par une touriste canadienne de 34 ans de l’avoir agressée, dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 avril, dans les locaux de la BRI, au 36, quai des Orfèvres, le siège de la PJ parisienne. La jeune femme a immédiatement porté plainte.
Lire le récit : Quatre policiers soupçonnés de viol au Quai des Orfèvres
Les deux mis en examen ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le parquet, qui avait requis la mise en examen et le placement en détention provisoire des trois policiers, n’a donc été que partiellement suivi. Depuis mercredi, les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », ont multiplié les auditions et les interrogatoires. Ils ont également perquisitionné les locaux de la BRI et les domiciles des suspects, qui ont passé quarante-huit heures en garde à vue.
LES VERSIONS DIVERGENT PROFONDÉMENT
Les trois hommes et la jeune femme se sont croisés dans la soirée de mardi au Galway, un pub irlandais situé en face du quai des Orfèvres. Tous reconnaissent que l’ambiance est alcoolisée. Une visite improvisée et nocturne du « 36 » est organisée. Selon les mis en examen, la jeune femme aurait affirmé être elle-même policière au Canada, ou tout du moins fille de policier.
Pour la suite, les versions divergent profondément. Selon la plaignante, trois ou quatre policiers l’auraient alors violée dans un bureau. Lors des interrogatoires, les policiers ont d’abord nié tout rapport sexuel, avant que l’un d’eux finisse par reconnaître un acte, consentant. Il a été prouvé par l’examen médical, qui a également détecté une légère blessure. En revanche, les résultats des prélèvements ADN, qui peuvent permettre d’établir la multiplicité des rapports, ne sont pas encore parvenus aux enquêteurs.
Dans une affaire où la parole de l’une fait face à la parole des autres, la personnalité de la plaignante se trouve placée au cœur du dossier. D’autant plus que la jeune femme est rentrée au Canada, vendredi, avant que des confrontations ne puissent être organisées. Selon des sources concordantes, l’expertise psychiatrique a conclu à une personnalité « borderline », mais l’a jugée « crédible » et « pas affabulatrice ».
SUSPENDUS
Les trois policiers ont été suspendus, dès dimanche, « compte tenu de la gravité des faits reprochés et des manquements caractérisés aux règles professionnelles et déontologiques de la police nationale », selon le communiqué du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Ces fonctionnaires d’une quarantaine d’années étaient jusque-là bien notés et appréciés de leur hiérarchie – à la BRI, chargée des opérations sensibles, tous le sont. L’un d’eux affiche douze ans dans la brigade, un autre cinq ans…
« Mon client est maintenant chez lui, il essaye d’expliquer à ses enfants la notion de présomption d’innocence, explique Me Sébastien Schapira, l’avocat du policier qui a reconnu une relation avec la plaignante. Il est conscient qu’il n’aurait pas dû agir comme ça, mais il n’a rien d’un violeur. » « La soirée n’était peut-être pas d’une élégance folle d’un point de vue déontologique, mais elle ne relève pas du pénal. Mon client n’est pas un menteur », assure Me Gustave Charvet, défenseur du témoin assisté.
A la PJ parisienne, qui vient de fêter ses 100 ans, l’affaire a fait l’effet d’un « électrochoc », confie un haut responsable, qui ajoute qu’elle pourrait aider la nouvelle direction « à mettre fin à des pratiques anciennes » révélées par cette soirée arrosée. Le nouveau directeur, Bernard Petit, a justement été nommé par Manuel Valls en décembre 2013 pour ouvrir cette institution prestigieuse, mais souvent considérée comme fonctionnant en vase clos. « Ces garçons n’ont plus leur place dans notre unité, ils n’ont plus leur place au 36, quai des Orfèvres. Ils n’ont plus leur place à la police judiciaire », a déclaré M.Petit, lundi matin sur Europe 1.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/28/quai-des-orfevres-les-policiers-mis-en-cause-n-ont-plus-leur-place-a-la-pj_4408225_3224.html
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Message  niouze Ven 2 Mai - 11:20


Valls porte plainte contre le site "Urgence notre police assassine"
par Actudesluttes ⋅ mercredi 30 avril 2014
Le 7 avril 2014, Amal Bentounsi comparaissait au palais de justice de Paris pour diffamation envers le ministre de l’intérieur de l’époque ; Manuel Valls. Sur le site "Urgence notre police assassine" elle avait posté un clip dénonçant les violences policières et leurs impunités. Amal Bentounsi est la sœur de Amine tué d’une balle dans le dos le 21 avril 2012 à Noisy le sec par un policier. Le reportage reprend une partie de la conférence de presse que Amal a fait le jour de l’audience dans le hall du palais de justice. Puis avec Mathieu Rigouste, cité comme témoin, nous revenons sur son intervention lors du procès.

http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article727
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Message  niouze Mer 7 Mai - 19:44

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