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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Empty Re: la police s'étonne qu'on ne l'aime pas

Message  niouze Lun 11 Juin - 13:30


Saint-Brieuc: un homme abattu lors d'une interpellation

Par LEXPRESS.fr, publié le 11/06/2012 à 09:57, mis à jour à 12:15




Saint-Brieuc: un homme abattu lors d'une interpellation

SAINT-BRIEUC - Un homme recherché pour vols aurait menacé les policiers avec une arme à feu. Il a été abattu lors d'une interpellation.

afp.com/Loic Venance

L'homme était recherché pour vols et "petites agressions". D'après les premiers éléments de l'enquête, il aurait menacé les policiers venus l'interpeller avec une arme à feu.

Une interpellation qui tourne mal. Un homme a été abattu lundi matin à Saint-Brieuc par des policiers venus l'interpeller à son domicile dans une affaire de vol à main armée. Les fonctionnaires disent avoir été menacés par le suspect en possession d'une arme de poing.

Les faits se sont produits vers 8 heures dans un quartier proche de la gare. L'homme, âgé "d'une trentaine d'années" était recherché pour vols et "petites agressions". Selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait ouvert aux policiers puis leur aurait demandé d'aller chercher des effets personnels dans une autre pièce. Il aurait alors saisi une arme de poing dans un tiroir avant de les braquer. Une lutte entre les policiers et le suspect aurait eu lieu et se serait soldée par la mort de l'homme, abattu par l'un des fonctionnaires.

Une magistrate du parquet s'est rendue sur place dans le cadre de l'enquête de flagrance.
Avec afp
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Message  spike Mer 27 Juin - 19:34



27/06/2012

Le fuyard de Millau a bien été tué par un tir policier

SOCIÉTÉ. Le porteur de 3 kg de cannabis fuyant la police a bien eu sa course stoppée par un accident de voiture hier à Millau (voir Libétoulouse au 26/06/12). Mais c'est une des deux balles tirées par les policiers de la Brigade anti-criminalité auxquels il tentait d'échapper qui l'a tué.

Sur la seule foi du médecin urgentiste dépêché sur les lieux dans la nuit de lundi à mardi, le procureur de Rodez Yves Delperié a cru pouvoir expliquer qu'aucun des tirs n'avait touché le jeune fuyard de 26 ans. Il précisait aussitôt que seule une autopsie allait pouvoir le déterminer.

L'autopsie pratiquée ce mercredi matin détermine précisement tout le contraire. Une balle a été retrouvée dans le corps du jeune homme. Laquelle a pénétré «de droite à gauche, de haut en bas et très légèrement de l'arrière vers l'avant», nous indique le magistrat. «Et c'est ce coup qui a été mortel», poursuit-il.

Le tir effectué par le policier placé à la gauche du véhicule s'est conclu par une balle dans la portière. S'il n'y a rien eu du côté droit de la carrosserie, c'est que la balle tirée par le policier placé de ce côté-ci est passée par la fenêtre ouverte du véhicule.

Toujours entendu ce mercredi à Millau par les enquêteurs de la police des polices (IGPN), l'auteur du coup mortel explique avoir procédé à «un tir réflexe», convaincu que le véhicule fonçait sur son collègue.

C'est le pôle judiciaire de Montpellier qui a été saisi de l'enquête. Où le policier en question devrait être transféré et placé en garde-à-vue demain jeudi 28 juin. Le juge d'instruction dudit pôle aura à déterminer si une ou des charges peuvent être retenues contre lui et lesquelles. En attendant, le procureur Delpérié propose l'ouverture d'une information.

GLv.
http://www.libetoulouse.fr/2007/2012/06/le-fuyard-de-millau-a-bien-été-tué-par-un-tir-policier.html
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Message  niouze Mar 7 Aoû - 12:39

Il filme des policiers en train de griller un feu : "Efface ton film ou on t’embarque"
GUY TRUBUIL
07/08/2012, 06 h 00


L’utilisation de la fonction caméra sur un téléphone portable peut devenir la source d’ennuis insoupçonnés. Surtout si la scène filmée sur la voie publique fait apparaître des policiers. Ce constat amer est dressé par un jeune commerçant montpelliérain qui raconte volontiers sa désagréable expérience survenue le 23 juillet dernier, en milieu de journée.

Il est un peu plus de midi et Arnaud est assis en terrasse, en compagnie d’un ami, au bout du boulevard Louis-Blanc, côté Corum. Quelques jours plus tôt, sur le même boulevard, il s’est fait enlever son véhicule, stationné sur une place livraison, mais il conteste l’intervention de la fourrière et entend préparer un dossier afin de faire annuler le procès-verbal qui lui a été adressé.

Il filme des policiers en train de griller un feu

"J’ai pris des tas de photos de voitures de la police municipale, garées sur des emplacements réservés. Et là, je filme une voiture, toujours de la police, qui est en train de griller un feu, sans gyrophare. Derrière elle, se trouve une autre voiture qui passe aussi au feu rouge", explique le jeune homme, qui n’a par ailleurs pas d’activité militante particulière.

Il se trouve que le second véhicule est occupé par trois policiers en civil et qu’au moins un des fonctionnaires a remarqué que la scène venait d’être enregistrée par Arnaud avec son téléphone. La voiture banalisée s’arrête. "Après quelques tutoiements sommaires et un comportement qui m’a indigné", assure son ami, les policiers demandent à voir le petit film et exigent aussitôt sa suppression. "L’un m’a dit : “Je ne veux pas voir ma tête sur une vidéo.” Mais on les aperçoit trois secondes."

Les policiers demandent la suppression des images

Arnaud et son ami rappellent qu’il est légal "de filmer la voie publique ainsi que tout représentant de la fonction publique". Mais pour les policiers, les images doivent être supprimées, assure encore Arnaud. Face à son refus formel, il est donc "convié avec insistance" au commissariat central, où le bras de fer se poursuit.

"D’autres policiers sont venus. Ils m’ont dit qu’un technicien allait effacer juste les images où ils apparaissaient. Ils ont tous ordonné que j’efface la vidéo. L’un m’a demandé si je ne faisais pas partie de Copwatch. Au début, je n’ai pas compris."

Le commerçant assure que l'entrevue, qui va durer jusqu’à 15 h 30, se déroule hors de tout cadre légal en dépit de ses demandes d’être entendu par un représentant du parquet ou d’appeler un avocat. Alertés, les services du commissariat indiquent effectivement qu’aucune procédure particulière n’a été consignée au sujet d’une vidéo controversée…

De guerre lasse, après deux heures de pression, Arnaud finit par accepter de faire disparaître le petit film. Son portable passe ensuite de main en main d’agents, qui tiennent à vérifier que l’appareil ne recèle pas un enregistrement caché.

Commerçant dans le centre-ville, le jeune homme dit entretenir des bonnes relations avec les policiers de la ville et n’a donc pas souhaité engager une procédure pour abus de pouvoir. Son trouble n’en est pas pour autant dissipé
http://www.midilibre.fr/2012/08/06/ils-m-ont-dit-efface-ton-film-ou-on-t-embarque,544793.php
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Message  Libertad Dim 12 Aoû - 13:38

Pourquoi on surnomme les policiers « poulets » et pourquoi ça fâche


L’origine du surnom « poulets » remonte au XIXe siècle et donne un aspect quasi patrimonial, affectueux à l’appellation.

La préfecture de police rappelle qu’en 1871, soit un an après avoir changé de nom officiel (les « sergents de ville » deviennent les « gardiens de la paix »), Jules Ferry met à disposition de la préfecture la caserne de la Cité pour en faire son siège.

Cette caserne a été bâtie sur l’emplacement de l’ancien marché aux volailles de Paris. Rapidement, le sobriquet de « poulets » est donné aux policiers. On dit aussi « poulaga » (« la maison poulaga » désigne la police au sens large), « poulard », voire « perdreau ».

Plus populaire, et mieux partagée de génération en génération que les surnoms « condé » ou « keuf », la métaphore animale du poulet contribue à faire du policier « un familier ».

Dans les années 50, une flopée d’écrivains donnent une couleur populaire et presque affectueuse à la métaphore du policier en poulet : chez San Antonio, Simonin ou même Hervé Bazin.

Mais à la même époque aux Etats-Unis, l’histoire de « Mike, le poulet sans tête » – un poulet qui aurait survécu, la tête coupée – est immortalisée par Life et amuse la presse populaire. Elle interroge sur la capacité d’un poulet à survivre sans son cerveau.

Insidieusement, Mike s’inscrit dans une tradition bien plus ancienne qui fait du poulet un symbole de bêtise. Cette tradition littéraire, symbolique, donne au poulet toutes les caractéristiques de l’animal idiot, dupe, sans défense, victime des gros carnassiers.




la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Arton3430

La Fontaine utilise les animaux pour parler des mœurs des hommes. Dans son bestiaire, la volaille incarne la bêtise par excellence. A part « Le Coq et le renard », on trouve chez le fabuliste quantité de poèmes égratignant l’image de la volaille :


  • une « poule jeune et sage » qui se fait par exemple avoir « sottement » par un renard dans « La Poule et le renard » .


  • dans « Le Renard et les poulets d’Inde », de jeunes dindons sont hypnotisés par leur ennemi et tombent dans son piège comme des bleus .


  • dans « Le Coq et la perle », le volatile préfère bêtement « un grain de mil » à une perle .


  • dans « Les Deux Coqs », la fable présente un perdant honteux et un gagnant que la vantardise conduit à la perte .
Côté pile, le poulet stupide de La Fontaine, donc. Côté face, le poulet sacrifié du Ministère Amer.

En 1995, le ministère de l’Intérieur porte plainte contre le Ministère Amer pour leur chanson « Sacrifice de poulet », sur la bande originale de « La Haine ». Il écope d’une amende de 250 000 francs, entre autres pour « provocations directes non suivies d’effets envers les fonctionnaires de police ».

La Fontaine et le Ministère Amer semblent l’emporter sur l’anecdote historique du marché aux volailles. C’est sans doute cette image prospère, tenace du poulet écervelé ou du poulet qui passe à la casserole qui cristallise aujourd’hui la vexation de policiers.


la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Affiche-Police-partout-Federation-anarchiste-2989

Publié par Groupe de Bethune et d' Arras de la fédération Anarchiste
un peu d'humour en ces temps difficiles Very Happy
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Message  ivo Mer 12 Sep - 12:32

Un enfant fauché par un véhicule de gendarmes dans l'Essonne
http://www.franceinfo.fr/faits-divers/un-enfant-fauche-par-un-vehicule-de-gendarmes-dans-l-essonne-736065-2012-09-12
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Message  ivo Mar 25 Sep - 11:57

Trois mois avec sursis pour des policiers municipaux qui avaient falsifié des PV
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Le procureur de Boulogne-sur-Mer avait requis cinq à six mois de prison avec sursis contre ces huit prévenus et demandé l'inscription de la condamnation à leur casier judiciaire. Le tribunal s'est montré beaucoup plus clément.

Sur neuf procès-verbaux de stationnement dressés sur des véhicules appartenant à des connaissances, ces policiers et agents municipaux de Calais avaient modifié la plaque d'immatriculation aux dépens d'autres automobilistes qui avaient donc reçu ces PV. Le tribunal a condamné sept d'entre eux à trois mois de prison avec sursis. Et n'a pas inscrit ces condamnations à leur casier judiciaire "pour ne pas entraver" leur "avenir professionnel". Un agent de stationnement a été relaxé.

Les huit prévenus avaient été suspendus par la mairie de Calais dans l'attente de la décision.
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Message  ivo Lun 15 Oct - 20:14

Taser : non-lieu dans la mort d'un Malien
fr info
Le pistolet à impulsion électrique Taser n'est pas responsable de la mort, fin novembre 2010, d'un Malien sans papiers à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Une juge d'instruction de Nanterre a rendu un non-lieu dans cette affaire mercredi dernier. Le PDG de Taser France "salue la décision".

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 RTR2EFNY
Le pistolet à impulsion électrique Taser n'est pas responsable de la mort d'un Malien sans papiers à Colombes. © Reuters Sebastien Nogier

Non-lieu. C'est la décision qu'a rendu mercredi une juge d'instruction de Nanterre dans l'enquête sur la mort d'un homme après qu'il ait reçu deux décharges du pistolet Taser lors de son interpellation en 2010.

Deux décharges de Taser

Le 30 novembre 2010, les forces de l'ordre interpelle un Malien sans papiers à Colombes. Au moment du contrôle d'identité, à la suite d'un différend avec son colocataire, l'homme avait "pété les plombs", selon la police. Il avait tenté de s'enfuir dans les étages de l'immeuble avant de blesser avec un marteau quatre des huit policiers qui le poursuivaient. Gaz lacrymogène, coups de bâton de défense, les policiers avaient expliqué avoir tout essayé avant de se servir par deux fois du Taser, pour maîtriser cet homme de forte corpulence.

Un décès lié à une drépanocytose

La juge d'instruction de Nanterre a conclu que les tirs de pistolet à impulsion électrique "n'ont pas joué un rôle direct et certain" dans le décès de cet homme de 38 ans survenu lors de son interpellation, et qu' "aucune faute ne peut être reprochée aux policiers intervenants".

Se basant sur le rapport d'autopsie, la juge a souligné que le décès était lié à une drépanocytose, une maladie de l'hémoglobine d'origine génétique, dont souffrait le défunt.

Me Marie-Alix Canu-Bernard, l'avocate de la famille du défunt, a annoncé dans un communiqué qu'elle allait faire appel de la décision, estimant que des "fautes ont été commises par les services de police".

L'avocate s'appuie sur un avis rendu le 4 mai par le Défenseur des droits qui avait demandé au ministère de l'Intérieur des poursuites disciplinaires à l'encontre des policiers concernés. Il leur reprochait d'avoir fait "un usage abusif" de leur pistolet à impulsion électrique "en mode contact" à l'encontre du sans papiers malien.

Taser France "salue" la décision de justice

Le PDG de Taser France, Antoine di Zazzo, a salué ce non-lieu qui confirme les premiers résultats de l'autopsie. Il dit regretter que le Taser ait été "une nouvelle fois mis en cause".


Quelque 5.000 pistolets à impulsion électrique sont en service dans la gendarmerie, la police et l'Administration pénitentiaire. L'usage de cette arme a été étendu à la police municipale au printemps 2010.

..........................
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Message  ivo Ven 19 Oct - 9:29

Un lycéen affirme avoir été passé à tabac par la BAC : la police des polices est saisie
fr info
INFORMATION FRANCE INFO - L'IGS, la police des polices pour la région parisienne, a ouvert une enquête après une plainte pour "violences aggravées" déposée par un lycéen de 16 ans de Sucy-en-Brie dans le Val-de-Marne. Le jeune homme affirme avoir été lynché par un équipage de la brigade anti-criminalité (BAC).

C'est une information révélée par France Info. Le 6 octobre dernier, vers 00h45, alors qu'il rentre avec son grand frère d'un match de foot en salle dans son quartier de la Cité Verte, Chaïn M. est surpris par une voiture de la BAC départementale qui s'arrête brusquement à sa hauteur. L'adolescent commence alors à courir, "un réflexe car j'ai eu peur", explique-t-il. Un policier le rattrape et le plaque au sol. C'est là que le jeune aurait reçu, une première fois, des coups de pieds et de poings. Une version confirmée par les habitants de quatre appartements situés dans l'immeuble voisin -certains de ces témoins ont d'ailleurs été entendus par l'IGS.

"Ils me frappaient toujours plus fort"

Ensuite, selon ses dires, Chaïn, lycéen en 1ère ES, inconnu des services de police, aurait été emmené dans un bois et passé à tabac. "Ils m'insultaient. Je me donnais des coups dans le nez", raconte le jeune homme. "Ils m'ont ensuite emmené dans les bois. Le passager à ma droite m'a dit : 'on va s'amuser un peu avec toi'. A ce moment là, je pensais que c'était fini pour moi. J'étais fatigué de prendre des coups. Ils m'ont pris les parties génitales et ils me les ont serrées avec leurs mains. A chaque fois que j'ouvrais la bouche pour crier 'aïe', ils me frappaient encore plus fort. Je me sentais seul".

Chaïn raconte que l'équipage de la BAC l'a ensuite emmené au commissariat de Boissy-Saint-Léger vers 1 h 30 du matin, soit trois quarts d'heure après son interpellation. Ce que confirme une source policière à France Info.

"Je retrouve mon fils plein de sang"

Au commissariat, Chaïn est menotté à un banc. Il a le visage ensanglanté, les policiers sont contraints d'appeler les pompiers. Nous avons consulté leur rapport d'intervention où il est mentionné que le jeune homme saignait du nez. Selon Chaïn, les policiers de la BAC l'auraient alors forcé, devant les pompiers, à dire qu'il était tombé tout seul dans l'escalier. N'ayant rien à lui reprocher, le jeune homme est laissé libre. Sa mère, Faïza, est appelée pour venir le récupérer. "Je retrouve mon fils plein de sang jusqu'à la cheville, raconte-t-elle, il avait pleins de coups dans le visage, le nez fracturé. Il n'est pas tombé, il a reçu des coups ! On s'est acharné sur lui !"

Multiples hématomes

En pleine nuit, Faïza se rend aux urgences avec son fils. Le médecin qui examine le jeune homme écrit dans son certificat que "le patient présente un trauma crânio nasal avec épistaxis" (c'est-à-dire hémorragie, saignements), un "traumatisme et une plaie au coude droit", de "multiples hématomes au niveau du visage", des "érosions scrotales" et un "traumatisme du rachis dorsal". Bilan selon le médecin : 5 jours d'incapacité totale de travail pour le patient.

Chaïn et sa mère ont saisi la justice car ils estiment que ces comportements policiers sont intolérables. Ils comptent aussi écrire au ministre de l'Intérieur. Leur avocat, Jérôme Karsenti, a l'intention de déposer une seconde plainte, pour "enlèvement, séquestration, actes de torture et de barbarie".

Si plusieurs témoins ont été entendus par l'IGS au sujet de l'interpellation "musclée", personne ne peut confirmer à ce stade la suite du récit du jeune homme. "C'est une histoire dingue, je ne vois pas des collègues de la BAC agir ainsi, de manière totalement gratuite", commente un haut responsable policier du département. Une enquête étant diligentée par l'IGS, la préfecture de police de Paris ne souhaite pas réagir pour le moment.

"Je pensais que ça allait être fini pour moi", le témoignage de Chaïn qui raconte avoir été frappé par la police

L'enquête sur de probables violences policières (Elodie Guéguen de France Info)
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Message  niouze Mer 7 Nov - 21:38


Des enfants pourchassés, violentés et humiliés par la police

Publié le 8 octobre


Arrestations violentes, menottage, chantage, absence d’avocat, palpations intimes … Certains policiers s’acharnent contre les enfants des rues au lieu de les protéger.

« Enlève ton sou­tien-gorge, mets les mains contre le mur et écarte les jambes » :

Maria et Monika [1] ont res­pec­ti­ve­ment 14 ans et 12 ans. Alors qu’elles sont dans la gare de Lyon Part Dieu en cette fin de juillet enso­leillée, elles sont inter­pel­lées par 2 poli­ciers et condui­tes au poste de police. C’est devenu de la rou­tine. Le Président de la République a changé mais ni les pré­fets ni les pro­cu­reurs. Les consi­gnes sont les mêmes depuis le dis­cours de Grenoble de Sarkozy et la course aux chif­fres conti­nue, il faut inter­pel­ler tout ce qui bouge et par­ti­cu­liè­re­ment les enfants qui font la manche pour sur­vi­vre. Au poste de police, on leur demande de vider leurs poches et de décli­ner leur iden­tité. La maman de Monika qui passe devant le poste voit sa fille et rentre pour la récla­mer. En guise de réponse, on lui demande son pas­se­port où figure l’iden­tité de l’enfant, un poli­cier en fait une pho­to­co­pie, lui rend et lui ordonne fer­me­ment de partir sans lui donner aucune indi­ca­tion sur le sort réservé à sa fille. A ce moment là, la police est donc par­fai­te­ment au cou­rant de l’âge de Monika et sait qu’elle a 12 ans. Un poli­cier passe alors un coup de fil et l’attente se pro­longe. Au bout d’une tren­taine de minu­tes, un autre poli­cier attrape les enfants par les bras et les emmène vers une voi­ture pour les conduire à l’hôtel de police. Maria témoi­gne : « Il me ser­rait fort par le bras. Quand je lui ai dit qu’il me fai­sait mal, il a serré encore plus fort. » Arrivés à l’hôtel de police, rue Marius Berliet, les enfants des­cen­dent de voi­ture : « Le poli­cier nous a demandé si on avait de l’argent sur nous. J’ai dit que non. Il m’a dit que si jamais sa col­lè­gue en trou­vait, il nous met­trait en garde à vue. (NDLR : la garde à vue est inter­dite sur les mineurs de moins de 13 ans) On a marché quel­ques mètres et il a recom­mencé à me deman­der si j’avais de l’argent sur moi. Il m’a dit que c’était mieux de le donner tout de suite sinon, il y aurait des pro­blè­mes. Je ne sais pas pour­quoi, il m’a demandé plu­sieurs fois si j’avais de l’argent sur moi en répé­tant que si je ne le don­nais pas, il me met­trait en garde à vue. » Une fois dans le bâti­ment, les deux enfants sont amenés dans une salle : « une grande salle avec des murs sales et des mégots par terre. La porte, en fait, c’était une grille avec des bar­reaux qui s’ouvrait et se fer­mait en glis­sant. »

Ce qui se passe ensuite est assez ahu­ris­sant. Le récit s’appuie sur le témoi­gnage écrit de Maria, 14 ans. Il est livré tel quel, la scène s’étant dérou­lée sans témoin : « Ils sont venus pren­dre ma copine et je suis restée seule dans la salle. Une femme poli­cier en uni­forme est arri­vée. Elle était brune, elle avait une queue de cheval, des yeux noirs et des gants blancs. Elle m’a dit bon­jour, je lui ai dit bon­jour. Elle m’a dit d’enle­ver mon t-shirt, j’ai enlevé mon t-shirt. Ensuite, elle m’a demandé de reti­rer mon sou­tien-gorge. J’ai enlevé mon sou­tien-gorge. Elle l’a regardé dans tous les sens et puis elle l’a posé sur un banc. Je lui ai demandé si je pou­vait me rha­biller. Elle m’a dit que non, que je pou­vais juste remet­tre mon sou­tien gorge. Ensuite, la femme poli­cier m’a dit de me tour­ner, de mettre les deux mains contre le mur et d’écarter les jambes. J’avais une jupe courte. Elle a relevé la jupe jusqu’au dessus de ma culotte et elle a com­mencé à mettre ses deux mains sur mon mollet et à remon­ter. Elle a conti­nué à me tapo­ter la peau avec ses deux mains en remon­tant, la jambe, le genou, la cuisse. Quand elle a mis sa main au niveau de mon sexe, j’ai sur­sauté tel­le­ment j’étais sur­prise, j’ai dit : aïe, vous me faites mal, madame, j’ai mes règles. Elle m’a dit : je m’en fous, j’ai des gants. Elle a du sentir que j’avais une ser­viette hygié­ni­que parce que moi, j’ai bien senti sa main. Ensuite elle a recom­mencé avec l’autre jambe. Depuis le bas, jusqu’en haut. C’était insup­por­ta­ble. A la fin, elle m’a dit, c’est bon, tu peux te rha­biller. Je n’ai tou­jours pas com­pris pour­quoi elle avait fait ça. Ca se voyait que j’avais rien sur moi. C’est comme si elle cher­chait quel­que chose sous ma peau… »

L’his­toire sor­dide se ter­mi­nera quel­ques heures plus tard par une audi­tion. « Un poli­cier en civil m’a emmené dans un bureau. Il m’a demandé où j’habi­tais, com­ment s’appe­laient mes parents, où ils étaient. Il m’a demandé si les autres poli­ciers m’avaient mis des menot­tes. J’ai dit que non. C’était long. Le papier fai­sait 2 pages. A la fin, il m’a dit de signer. Je ne savais pas ce qui était écrit. J’ai juste vu écrit : procès verbal. J’ai signé, je n’avais pas le choix. Après, on est allé cher­cher ma copine. Elle ne vou­lait pas signer la feuille. Ils lui ont dit que si elle ne signait pas, ils ne la lais­se­raient pas sortir. A la fin, elle a signé. » Plus de 3 heures après avoir été inter­pel­lées à la gare de la Part-Dieu, les deux filles sor­tent donc de l’hôtel de police, relâ­chées dans la nature. Monika, 12 ans, aurait sim­ple­ment subi une pal­pa­tion sur tout le corps, y com­pris les seins, mais pas de mise à nue. Maria elle, est sortie très cho­quée. [color=red]A aucun moment leurs parents n’ont été pré­ve­nus, elles n’ont vu ni méde­cin, ni avocat.[:color]

Selon une source poli­cière qui sou­haite garder l’ano­ny­mat, l’absence de méde­cin et d’avocat serait nor­male car les enfants « n’ont pas été contraints ». Ils seraient « venus de leur plein gré » pour une « audi­tion libre ». En ce qui concerne la fouille à nu, c’est impos­si­ble, selon la police, car inter­dit depuis mai 2011.

Menotté à 12 ans, le bras en sang :

Quelques jours aupa­ra­vant, une autre his­toire impos­si­ble s’était pro­duite, met­tant encore une fois en cause le com­por­te­ment de cer­tains poli­ciers. Le récit des événements s’appuie sur le témoi­gnage de l’enfant et de dif­fé­rents témoins. Roman (1) a 12 ans. Il fait la manche dans le métro en fin d’après-midi quand il aborde une pas­sante qui le repousse. Probablement sur­pris par la réac­tion de la femme et se sen­tant agressé, il la pousse également et lui donne une tape au moment où elle se retourne pour partir. La main de l’enfant atter­rit sur la partie pos­té­rieure de la dame. L’his­toire aurait pu s’arrê­ter là. L’enfant n’a pas eu ce qu’il vou­lait et la femme a cou­ra­geu­se­ment repoussé une ten­ta­tive d’extor­sion de quel­ques cen­ti­mes par un enfant des rues qui fai­sait appel à sa géné­ro­sité. Mais en réa­lité, l’his­toire ne s’arrête pas là. Elle ne fait que com­men­cer. A l’affût comme des chas­seurs de gros gibiers, 3 poli­ciers en civil sur­gis­sent et se pré­ci­pi­tent sur l’enfant. Roman n’est pas vrai­ment un colosse. Il est même plutôt petit pour son âge. Il mesure 1m40 et pèse 45 kilos. Un de nos héros poli­ciers sau­veur de dame en détresse saute cou­ra­geu­se­ment sur Roman et le pro­jette contre un por­tillon en verre sécu­rit qui explose sous le choc. L’enfant a le bras en sang. Toute la scène est filmée par les camé­ras de sur­veillance.

L’un des témoins raconte : « J’ai vu les poli­ciers le traî­ner dans un coin à l’abri des regards. Beaucoup de sang cou­lait par terre. Un des poli­ciers est parti en cou­rant et les autres ont emmené le gamin der­rière la porte qui donne sur les taxis. » Des copains de Roman essayent de pous­ser la porte pour rester près de lui. Ils sont vio­lem­ment repous­sés par les poli­ciers qui se sen­tent pro­ba­ble­ment en grand danger face à deux enfants d’une quin­zaine d’années. Les poli­ciers met­tent alors les menot­tes à Roman. Son bras ruis­selle de sang,
des traces sont encore visi­bles sur le sol plu­sieurs jours après les évènements. Ils le condui­sent au poste de police de la gare. Ouf, mis­sion accom­plie pour nos gar­diens de la paix. On est impa­tient de lire le rap­port de police et leur ver­sion des faits. Pourquoi pas accu­ser le gamin d’agres­sion sexuelle et de vio­len­ces ? Qu’est ce qu’ils ne feraient pas pour gon­fler les sta­tis­ti­ques… La course aux chif­fres devait dis­pa­raî­tre, mais comme pour beau­coup de choses, le chan­ge­ment, c’est pas pour main­te­nant… Au poste de police, les poli­ciers refu­sent d’abord à la famille de ren­trer et puis ils lais­sent fina­le­ment passer la mère. Elle en res­sort le pas­se­port déchiré. A cet ins­tant, les poli­ciers connais­sent l’âge de Roman et doi­vent donc en prin­cipe connaî­tre également les pro­cé­du­res à res­pec­ter. Face à la bles­sure de l’enfant qui conti­nue de sai­gner, les pom­piers sont appe­lés et pro­cè­dent aux pre­miers soins. Puis les poli­ciers déci­dent de conduire l’enfant à l’hôtel de police sous les yeux de sa mère en larmes. La maman témoi­gne : « les poli­ciers ont donné un coup de pied dans ma pous­sette avec le bébé et ils ont emmené mon fils avec les menot­tes et en le tenant par la gorge. Ils m’ont dit : dégage, ferme là… »

A l’hôtel de police, Roman est placé dans la salle de garde à vue. Ici encore, les parents ne sont pas pré­ve­nus et pour cause, les poli­ciers venaient d’écarter vio­lem­ment la mère pour ne pas qu’elle reste avec son fils quel­ques ins­tants aupa­ra­vant. Ici encore, aucun avocat n’est appelé, ce qui cons­ti­tue une vio­la­tion des droits de l’enfant. Cette fois, en revan­che, en ce qui concerne le méde­cin, on ne peut pas repro­cher aux poli­ciers d’avoir négligé l’aspect médi­cal puisqu’ils déci­dent de conduire l’enfant aux urgen­ces. Les poli­ciers décla­rent alors au méde­cin que l’enfant s’est blessé en tapant dans un vitre. Ils res­sor­tent de l’hôpi­tal avec une radio ras­su­rante du bras et un cer­ti­fi­cat médi­cal qui dis­pa­raî­tra mys­té­rieu­se­ment du dos­sier. Au milieu de la nuit, les poli­ciers emmè­nent Roman dans un foyer pour mineurs en disant qu’il a été trouvé à la rue, sans ses parents. Ses parents eux, pani­qués, ne dor­mi­ront pas de la nuit, ne sachant pas où se trouve leur fils. Le len­de­main ils retrou­ve­ront Roman trau­ma­tisé qui parle très peu. Son corps porte les stig­ma­tes de l’inter­pel­la­tion vio­lente dont il a fait l’objet la veille : son avant bras est entouré par un large pan­se­ment et son poi­gnet est noirci par les traces des menot­tes.

Plus de 4 jours après les faits, un méde­cin cons­tate : « l’avant-bras pré­sente au tiers moyen des plaies en cours de cica­tri­sa­tion et des ecchy­mo­ses du derme pro­fond. Le poi­gnet est aussi por­teur de plaies en cours de cica­tri­sa­tion et por­teur de traces de stric­tion. L’enfant se plaint d’avoir été très serré dans des menot­tes. »

La loi, pour­tant très claire, est violée :

L’arti­cle 4 de l’ordon­nance n° 45-174 du 2 février 1945 rela­tive à l’enfance délin­quante, récem­ment modi­fiée par les lois Perben I et II est le texte de réfé­rence concer­nant la garde à vue ou la mise en rete­nue des enfants mineurs. [2]

Avant 10 ans, aucune mesure de rete­nue n’est pos­si­ble sur un enfant.

Entre 10 ans et 13 ans, l’enfant ne peut être placé en garde à vue, mais il peut être « retenu », on appré­ciera la nuance, pour les besoins d’une enquête. Pour être retenu, il faut 2 condi­tions. La pre­mière est que le mineur soit soup­çonné d’un crime ou d’un délit que la loi punit d’une peine d’au moins 5 ans de prison. Par exem­ple un vol avec vio­len­ces ou une agres­sion sexuelle. La seconde condi­tion est qu’un magis­trat : juge ou pro­cu­reur de la répu­bli­que auto­rise la mise en réten­tion de l’enfant. L’enfant peut alors être retenu 12 heures, renou­ve­la­bles une fois. Dans le cas où les deux condi­tions contre le mineur sont réu­nies et que la mesure de rete­nue est appli­quée, elle doit for­cé­ment être accom­pa­gnée de 3 mesu­res :
- Les parents doi­vent être immé­dia­te­ment pré­ve­nus
- Un méde­cin doit exa­mi­ner l’enfant afin de s’assu­rer que son état de santé est com­pa­ti­ble avec la réten­tion
- Un avocat soit s’entre­te­nir avec l’enfant

Entre 13 ans et 16 ans, la garde à vue est pos­si­ble, y com­pris quand le mineur est soup­çonné d’une simple infrac­tion. Les condi­tions sont à peu près les mêmes que pour l’enfant de moins de 13 ans, à ceci près que l’avocat n’est obli­ga­toire qu’à la demande de l’enfant ou de ses parents.

Enfin, la loi est également très claire en ce qui concerne les audi­tions des enfants. Les inter­ro­ga­toi­res des mineurs placés en garde à vue font l’objet d’un enre­gis­tre­ment audio­vi­suel.

Le chan­tage à la garde à vue pour contour­ner la loi

Lors de la réforme de la pro­cé­dure de la garde à vue, on se rap­pelle tous de la levée de bou­cliers des syn­di­cats de police qui nous expli­quaient en sub­stance que la pré­sence d’un avocat dès le début des gardes à vue allait com­pli­quer leur tra­vail. Et bien, ils ont trouvé la parade… Elle s’appelle l’audi­tion libre. L’audi­tion libre est une pro­cé­dure sans contrainte au cours de laquelle une per­sonne est enten­due par les ser­vi­ces de police. Plus besoin de noti­fier la mise en pla­ce­ment, plus besoin de noti­fier de droits, plus besoin de méde­cin, plus besoin d’avocat. C’est magi­que, non ? Lors d’une inter­pel­la­tion, les poli­ciers pro­cè­dent donc sou­vent à un chan­tage pour contour­ner la loi et les garan­ties que le légis­la­teur a voulu donner aux citoyens. Le chan­tage est simple : soit vous nous suivez volon­tai­re­ment pour une audi­tion libre, soit vous refu­sez et nous vous met­tons en garde à vue.

Sauf que… Dans les cas des 3 enfants, il y a bel et bien vio­la­tion de la loi. Pour un mineur de moins de 13 ans, en dehors d’une pro­cé­dure de véri­fi­ca­tion d’iden­tité, ce qui n’était pas le cas puisqu’une copie des papiers d’iden­tité était en pos­ses­sion des poli­ciers, on est for­cé­ment dans le cadre d’une pro­cé­dure de rete­nue. Et lorsqu’on pro­cède à la rete­nue d’un mineur de moins de 13 ans… On rentre dans le cadre de l’arti­cle 4 de la loi du 2 février 45 modi­fiée par la loi du 4 avril 2011. Par consé­quent, les parents auraient dû être pré­ve­nus de la rete­nue, les enfants auraient dû être vus par un méde­cin et ils auraient dû s’entre­te­nir avec un avocat. Pour Maria, qui elle a moins de 15 ans, l’absence de contrainte et le fait qu’elle soit venue « de son plein gré » est tota­le­ment contra­dic­toire avec ses décla­ra­tions. Elle est for­melle, elle a été emme­née à la voi­ture de police tenue par le bras et donc contrainte et forcée. La police pour­rait pré­tex­ter pour elle qu’il s’agis­sait d’une mesure de véri­fi­ca­tion d’iden­tité, mais alors pour­quoi avoir pro­cédé à une mise à nu par­tielle et à une fouille à même la peau ? S’agi­rait-il d’une nou­velle tech­ni­que pour véri­fier l’iden­tité d’un mineur ? D’autre part, à qui fera-t-on croire que deux filles de 12 ans et 14 ans se sont ren­dues de leur plein gré à l’hôtel de police de Lyon en plein après-midi ? Vous ima­gi­nez le tableau ? Tiens, on ne sait pas quoi faire, on s’embête un peu, il n’y a pas école, et si on allait faire un tour à l’hôtel de police pour se faire palper à nu par une femme poli­cier… Enfin, le cas de Roman est pire encore puisqu’il a été menotté et emmené par un poli­cier qui le tenait par une clé de bras autour du cou. Si ça, ce n’est pas de la contrainte, il faudra nous expli­quer. Décidément, la police pos­sède un lan­gage bien à elle qui n’est pas vrai­ment le même que celui du simple citoyen.

La mise à nu et les pal­pa­tions des par­ties inti­mes

Les cas de mises à nu abu­si­ves se sont mul­ti­pliés ces der­niè­res années. On rap­pel­lera sim­ple­ment quel­ques exem­ples comme celui de ce couple de retrai­tés de 70 ans convo­qué à un com­mis­sa­riat et dont la femme « a dû se désha­biller com­plè­te­ment, sous-vête­ments com­pris, tandis que son mari a été palpé en slip et en t-shirt. » [3] Ou encore cet homme de 63 ans arrêté pour défaut de permis de conduire et fouillé à nu 3 fois. [4] Même si depuis juin 2011, un arrêté [5] pré­cise que la fouille inté­grale avec mise à nu com­plète est inter­dite, il existe un lourd passif concer­nant le recours abusif des fouilles à nu par des poli­ciers. Dans un rap­port publié en jan­vier 2012 concer­nant les contrô­les d’iden­tité à l’encontre des jeunes issus des mino­ri­tés, Human Rights Watch dénonce cer­tai­nes pra­ti­ques poli­ciè­res notam­ment à Lyon : « Ils nous tou­chent de plus en plus les par­ties inti­mes », témoi­gne un jeune homme. L’orga­ni­sa­tion inter­na­tio­nale regrette notam­ment l’absence de règles spé­ci­fi­ques concer­nant les pal­pa­tions cor­po­rel­les sur les enfants. [6] En ce qui concerne le témoi­gnage de Maria, la police niera peut-être tout en bloc, à moins qu’elle ne joue sur les mots en par­lant de mise à nu par­tielle et donc auto­ri­sée. Il res­tera néan­moins à expli­quer les pal­pa­tions à même la peau car les décla­ra­tions de jeune fille sont très cho­quan­tes. S’il ne s’agis­sait pas d’un poli­cier, on pour­rait parler à minima d’attou­che­ments à carac­tère sexuel. D’autre part, quel est l’inté­rêt pour la police de pro­cé­der à des pal­pa­tions sur les jambes de l’enfant, en par­tant des mol­lets et en remon­tant jusqu’à l’entre­jam­bes à même la peau ? De nom­breux autres cas de pal­pa­tions à même la peau ont également été recen­sés. Une pal­pa­tion sert à s’assu­rer que rien n’est dis­si­mulé, non ? Sur une che­mise, un jean, un pan­ta­lon, cela à un sens, mais à même la peau ? Quel est donc le but pour­suivi par les poli­ciers lors de ces pal­pa­tions ? Mais au-delà de ces ques­tions, ce qui est pro­fon­dé­ment cho­quant et inad­mis­si­ble, c’est qu’en France, dans un pays démo­cra­ti­que qui vient d’élire un pré­si­dent socia­liste, un citoyen et à for­tiori un enfant mineur puisse se retrou­ver seul dans une salle avec un poli­cier qui lui demande de se désha­biller et que ce der­nier puisse pro­cé­der à des pal­pa­tions sur son corps, à tra­vers des vête­ments ou à même la peau, sans per­sonne pour contrô­ler ce qui se passe. Ni méde­cin, ni avocat, ni même aucun autre témoin. Combien de mineurs ont-ils été ainsi palpés, tou­chés, humi­liés ? Combien de plain­tes ont été dépo­sées ? De quels moyens les parents dis­po­sent-ils pour prou­ver la véra­cité des faits avan­cés par leurs enfants ? C’est parole contre parole… Et on sait ce que cela signi­fie face à un fonc­tion­naire de police asser­menté.

La méconnais­sance du code de déon­to­lo­gie de la police :

En juin 2012, le Défenseur des Droits a remis son rap­port à François Hollande. Il fait état de vio­len­ces poli­ciè­res per­sis­tan­tes : menot­tage sys­té­ma­ti­que, insul­tes, bru­ta­li­tés entraî­nant par­fois la mort. Alors que le nombre global de dos­siers reçus dans les quatre domai­nes d’acti­vité du Défenseur a baissé de plus de 3 %, les plain­tes concer­nant la déon­to­lo­gie de la sécu­rité ont explosé avec une aug­men­ta­tion de 96 %. [7] Garde à vue qui ne dit pas son nom et mas­quée par une pré­ten­due audi­tion libre à laquelle on emmène les enfants manu mili­tari, usage des menot­tes sur un enfant de 12 ans, mise à l’écart des parents, fouille à nu par­tielle, pal­pa­tions à même la peau, obli­ga­tion faite aux enfants de signer des procès ver­baux qu’ils ne com­pren­nent pas, absence d’avocat, absence d’examen médi­cal, absence d’enre­gis­tre­ment video des audi­tions… En plus d’une vio­la­tion de la loi pour cer­tai­nes d’entre elles, toutes ces déri­ves cons­ti­tuent très clai­re­ment une vio­la­tion du code de déon­to­lo­gie de la police qui pré­cise notam­ment dans son arti­cle 10 : « Toute per­sonne appré­hen­dée est placée sous la res­pon­sa­bi­lité et la pro­tec­tion de la police ; elle ne doit subir, de la part des fonc­tion­nai­res de police ou de tiers, aucune vio­lence ni aucun trai­te­ment inhu­main ou dégra­dant. » [8] Cet arti­cle pré­cise en outre : « Le fonc­tion­naire de police qui serait témoin d’agis­se­ments pro­hi­bés par le pré­sent arti­cle engage sa res­pon­sa­bi­lité dis­ci­pli­naire s’il n’entre­prend rien pour les faire cesser ou néglige de les porter à la connais­sance de l’auto­rité com­pé­tente. » Ironie de l’his­toire, le code de déon­to­lo­gie de la police date du 18 mars 1986. Elle est signée par un cer­tain Laurent Fabius, Premier Ministre de l’époque et Pierre Joxe, Ministre de l’Intérieur. 26 années se sont écoulées depuis. Laurent Fabius est à nou­veau en res­pon­sa­bi­lité aux plus hautes fonc­tions de l’Etat. Quant à Pierre Joxe, il exerce une acti­vité d’avocat spé­cia­lisé dans le droit des enfants. On espère qu’ils se pen­che­ront, ainsi que le gou­ver­ne­ment, sur ces exem­ples qui ne sont ni des excep­tions, ni l’apa­nage de la police. Dans un arti­cle mis en ligne en sep­tem­bre 2012, Louise Fessard dénonce également dans Médiapart les pra­ti­ques illé­ga­les de cer­tains gen­dar­mes contre des enfants roms. [9]

On ima­gine l’effet des­truc­teur de ce genre de trai­te­ment sur des enfants qui subis­sent des trau­ma­tis­mes à la fois phy­si­ques et psy­cho­lo­gi­ques. Ces pra­ti­ques sont d’autant plus scan­da­leu­ses qu’elles sont com­mi­ses par des agents dépo­si­tai­res de l’ordre public et visent des enfants qui devraient être pro­té­gés plutôt que pour­chas­sés, vio­len­tés et humi­liés.

Après l’affaire Neyret à Lyon, celle des poli­ciers de Vénissieux mis en examen pour cor­rup­tion, les fonc­tion­nai­res de la BAC écroués à Marseille pour vol, racket et trafic de drogue, il y a vrai­ment des pra­ti­ques à revoir de toute urgence au sein de la police fran­çaise.

Philippe Alain
Notes

[1] Les prénoms ont été modifiés

[2] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do ;jsessionid=B8926A431D89927

[3] http://www.cnds.fr/avis/reponses_nov_08/Avis_2007_130.pdf

[4] http://www.liberation.fr/societe/0101636431-fouille-a-nu-a-trois-reprises-pour-defaut-

[5] http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=D097B418CC0952D6709EC4

[6] http://www.hrw.org/fr/news/2012/01/26/france-des-contr-les-d-identit-abusifs-visent-les-jeunes-is

[7] http://defenseurdesdroits.fr/documentation

[8] http://www.interieur.gouv.fr/misill/sections/a_l_interieur/la_police_nationale/deontologie/code-deontologie

[9] http://www.mediapart.fr/journal/france/140912/des-gendarmes-varois-racontent-les-pratiques-illegales
http://rebellyon.info/Des-enfants-pourchasses-violentes.html
niouze
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Message  niouze Ven 23 Nov - 12:56

Témoin de violences policières, il en devient victime

Par Eros Sana (14 novembre 2012)

Des cris, des coups. Une interpellation policière « musclée » dans le métro parisien. Un photographe qui tente de prendre des images de la scène. Et se retrouve menacé, insulté, saisi violemment par les forces de l’ordre. Bilan : 3 jours d’interruption de travail. Au commissariat, les policiers tentent de le dissuader de porter plainte. Dans la France d’après Sarkozy, mettra-t-on fin un jour à l’augmentation des violences policières ?



Maonghe Mbaitjongue est photographe professionnel. À 0h50, dans la nuit du 8 au 9 novembre, il se presse à la gare de Chatelet-Les-Halles pour ne pas rater le dernier RER B qui doit le ramener chez lui, à Cachan. Au détour d’un couloir, il entend des cris. « Je n’ai eu qu’un réflexe de citoyen : si j’entends des cris, je me dirige vers là d’où ils viennent, pour apporter assistance à une personne éventuellement en danger », explique-t-il. Il est alors témoin d’une interpellation extrêmement violente : un homme, entouré de plus d’une vingtaine de policiers et d’agents du Groupement de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR), l’organe de sécurité de la RATP, est projeté au sol et reçoit plusieurs coups.

« On est en France ici, arrête de me casser les couilles avec tes droits »

M. Mbaitjongue cherche à prendre une photo de la scène. Un des agents se rend compte de sa présence : les policiers exigent de voir les photos prises. Calmement, le photographe refuse, arguant que rien ne l’oblige à le faire et qu’il n’a enfreint aucune loi. Les agents lui demandent de fournir une pièce d’identité, il tend son passeport français. De nouveau, on lui ordonne de montrer les photos contenues dans son appareil. Refus ferme et répété du jeune homme.

C’est alors que la violence des forces de l’ordre se déchaîne. Brutalement, plusieurs agents se ruent sur le photographe, le saisissent par ses habits, lui attrapent les bras. Tous essayent de lui prendre violemment son appareil photo des mains. Les menaces et les insultes fusent. « Si on t’emmène en garde à vue, ça ne sera pas gratuit. Et je ne te parle pas d’argent ! », lance un des policiers. Maonghe Mbaitjongue rétorque qu’il a des droits et s’entend dire par l’un des policiers qui vient de menacer de casser son appareil : « On est en France ici, arrête de me casser les couilles avec tes droits, il n’y a aucun témoin ! Cherche pas ! »

Augmentation des violences policières

M. Mbaitjongue affirme avoir été violemment saisi à la gorge par l’un des agents de police, pour lui faire lâcher son appareil. Le lendemain, un médecin lui prescrira trois jours d’Interruption temporaire de travail (ITT). Un des fonctionnaires de police finit par s’emparer de l’appareil photo et le manipule avec brutalité, mais ne réussit pas à le rallumer. Après discussion, les agents finissent par laisser partir M. Mbaitjongue.

De tels actes sont contraires à la loi et au Code de déontologie de la police [1]. Depuis des années des collectifs de citoyens – A toutes Les Victimes, Vies Volées, Stop Le Contrôle Au Faciès... – ainsi que des organisations de défense des Droits humains (Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International, Human Rights Watch) dénoncent la persistance, voire l’augmentation des violences policières, notamment lors des contrôles d’identité. Ce qui se traduit entre autres par une augmentation constante de la saisie de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et de l’autorité qui lui a succédé, le Défenseur des Droits. Entre 2010 et 2011, le nombre de dossiers reçus est passé de 185 à 363. Soit une augmentation de plus 96%.

Plus de cinq heures pour enregistrer une plainte

Des policiers ne peuvent s’opposer à ce qu’on les photographie ou à ce qu’on les filme, lorsqu’ils exercent une mission. Ils ne peuvent pas interpeller pour ce motif une personne effectuant un enregistrement de leur image, lui retirer son matériel ou détruire l’enregistrement ou son support. Les textes juridiques [2] prévoient quelques exceptions à ces interdictions, pour des raisons de sécurité ou dans le but de maintenir des personnes à distance d’une action présentant des risques pour leur intégrité physique. Ce qui ne semble pas être le cas ici.

Profondément choqué, M. Mbaitjongue a décidé de porter plainte pour « violences volontaires aggravées et dégradation volontaire ». Au commissariat de Cachan, le 10 novembre, la fonctionnaire de police qui le reçoit avec son avocat, Maître Hosni Maati, tente de le dissuader de porter plainte dans ce commissariat, « pour ne pas mettre en difficulté le fonctionnaire qui enregistrerait la plainte contre des collègues ». Un comportement condamné par la CNDS : « La Commission relève, pour la dixième année consécutive, des refus d’enregistrer des plaintes de la part de fonctionnaires de police ou de militaires de la gendarmerie contre des membres des corps auxquels ils appartiennent. (…) Certains policiers ont fait part de leurs difficultés pour enregistrer ce type de plainte, arguant qu’ils ne souhaitaient pas être impliqués dans des affaires mettant en cause leurs collègues. » [3] Ces pratiques sont bien sûr contraires à la loi. Ce n’est que sur l’insistance de son avocat que M. Mbaitjongue sera finalement entendu. L’enregistrement de sa plainte aura duré plus de cinq heures.

Eros Sana

Photo : © Maonghe Mbaitjongue [Première interpellation qui a provoqué les événements relatés]
Notes

[1] Qui dispose en son article 10 que « toute personne appréhendée est placée sous la responsabilité et la protection de la police ; elle ne doit subir, de la part des fonctionnaires de police ou de tiers, aucune violence ni aucun traitement inhumain ou dégradant. »

[2] Ces éléments ont été rappelés par une note de service du 7 avril 2008 du directeur de la police urbaine de proximité de la Préfecture de police ainsi que par une circulaire du 23 décembre 2008 du ministre de l’Intérieur

[3] Source : Rapport 2010 de la CNDS.

http://www.bastamag.net/article2771.html
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Message  niouze Lun 26 Nov - 10:16



Suite à la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes, voici un courriel que j’ai envoyé au préfet, pour illustrer l’attitude des forces de l’ordre face à des gens de toutes sortes défendant un espace rural préservé, et prenant le droit de manifester contre un projet destructeur et utile à une faible minorité privilégiée.

M. Le Préfet,

Samedi,

je quittais la manifestation nantaise avec mon épouse et nos enfants comme d’autres familles sur le cours des 50 otages. Oui, nous sommes très opposés à ce projet aveugle et destructeur. La force du droit entre guillemets "démocratique" n’a plus de valeurs lorsque l’action violente et armée est dirigée par l’Etat contre ses enfants. Nous étions déjà assez éloignés de la préfecture quand nous croisons un groupe de CRS posté sur notre chemin. Un gars les invective -sans agressivité- en leur disant que leur présence à cet endroit était de la provocation vu le nombre de familles présentes et l’absence de problèmes à cet endroit, et étant donné que même une famille non manifestante pouvait s’y trouver. Cela n’a pas plus à un CRS qui a commencé à pousser le gars. Nous avons hué cette réaction immédiatement violente alors que rien ne la justifiait en passant devant cette scène. Le CRS n’a pu s’empêcher d’envoyer un coup de bombe lacrymogène totalement injustifiable qu’une petite fille de 7 ans a reçu dans les yeux, je dis bien une enfant gazée par le sang froid des forces de l’ordre. Aucune excuse n’a été proférée de la part du CRS qui a refusé de prêter ou de trouver un linge humidifié pour apaiser l’enfant. Vous comprendrez bien que cela a provoqué une grosse colère de notre part et de la vingtaine de passants, la maman était très remontée devant cette attitude, vous le seriez à moins j’ose espérer. L’attitude de ces agents sensés protéger la population, et non des projets destructeurs pour mieux remplir certaines poches est honteuse. Ce qui nous confirme dans notre combat pour d’autres valeurs que celles que vous défendez en engageant la force et en manifestant un manque de discernement total. J’espère que vous êtes capables de mesure, d’intégrité et que votre honnêteté vous fera considérer cet évènement. Cordialement

de la part d’un opposant au projet d’aéroport.
https://zad.nadir.org/spip.php?article694
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Message  niouze Ven 4 Jan - 18:15

Bavure policière : “Si Hollande n’était pas passé, on t’aurait massacré”
17/12/2012 | 12h37

Mounir, le lendemain de son agression
Lundi 10 décembre, 1h du matin. Un banal contrôle policier dérape non loin de l’Arc de Triomphe, Mounir* se retrouve inconscient sur un trottoir. Une enquête de la police des polices a été ouverte.
Ils revenaient d’un petit tour en haut de la grande roue de la Concorde. Dans la voiture : Mounir*, sa copine et un autre couple. Après avoir remonté les Champs Elysées, vers 1h du matin, ils font l’objet d’un contrôle policier qui tourne mal. Une dizaine de minutes plus tard, Mounir est retrouvé inconscient par les pompiers sur le trottoir, des contusions sur le corps et les yeux brûlés à la bombe lacrymogène. Le jour même, lundi 10 décembre, l’Inspection générale des services (IGS) – la “police des polices”, a ouvert une enquête.

“Ils nous parlaient comme à des chiens”

Nuit du dimanche 9 au lundi 10 décembre, peu avant une heure du matin. La 307 de la petite amie de Mounir contourne l’arc de Triomphe, puis descend l’avenue de la Grande armée. Derrière eux, une voiture de police allume son gyrophare. Ils s’arrêtent. Le pote de Mounir qui conduit semble faire l’objet d’une annulation de permis. Les policiers l’emmènent au commissariat du XVIIe arrondissement pour des vérifications. Les trois autres restent sur place. Une seconde patrouille débarque en citroën Berlingo.

D’après le récit de Mounir, un grand policier sorti du véhicule l’aurait alors bousculé. Le ton serait rapidement monté, “ils nous parlaient comme à des chiens“, explique-t-il, le visage encore tuméfié.

L’agent lui lance : “Tu as de la chance, si Hollande n’était pas passé, on t’aurait massacré“. Mounir demande un peu de respect, précise qu’il a un travail de gérant de magasin. Ses deux amies tentent en vain de s’interposer. L’agent s’approche, gaze Mounir dans les yeux avec sa bombe lacrymogène. Une fois à terre, Mounir aurait reçu un coup à la tête et dans les côtes. La seconde brigade décampe.


Appelés par les filles, les pompiers arrivent et réaniment Mounir. En entendant la mésaventure, les soldats du feu appellent une troisième brigade de policiers. Ces derniers ne semblent pas étonnés et rassurent Mounir : “Ne vous inquiétez pas, ils ont été filmés“. Les pompiers le conseillent également: “Rappelez-vous, c‘est au minimum non assistance à personne en danger de vous avoir laissé là“. Les fonctionnaires de police donnent à Mounir le contact d’un commandant de l’IGS. Une plainte sera déposée le jour même.

Enquête en cours

Les quatre certificats médicaux réalisés montrent que Mounir n’avait ni bu ni consommé de stupéfiants. Selon les hôpitaux, de quatre à dix jours d’ITT (Incapacité totale de travail) lui ont été donnés. Contacté, le commissaire responsable du XVIIe arrondissement précise : “même si potentiellement, il peut s’agir de mes équipes, je ne suis pas habilité à vous parler“.

Côté communication, la préfecture de police de Paris refuse de s’exprimer sur une enquête en cours. Même sirène du côté de la brigade de pompiers du centre de secours de Champerret intervenus sur place.

Geoffrey Le Guilcher
http://www.lesinrocks.com/2012/12/17/actualite/bavure-policiere-si-hollande-netait-pas-passe-on-taurait-massacre-11332373/#.UM8gXDMiwA4.twitter
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Message  niouze Mer 9 Jan - 14:51

Où est la ceinture ?

Regardez bien cette vidéo :

https://www.dailymotion.com/video/xnkw0c_les-dernieres-heures-de-wissam-el-yamni_news#.UN4MO6XWnx6
Comme vous pouvez le voir Wissam portait une ceinture en cuir noire qui ne nous a jamais été communiquée…

Arrivé au commissariat son pantalon était au niveau des genoux, il n’y avait plus de ceinture, on lui a donc enlevé sa ceinture après son interpellation avant sa mort. Mais où est donc passée cette ceinture et à quoi a-t-elle servi ? Pourquoi n’a-t-elle pas été présentée au médecin légiste alors que sa veste, ses baskets, son pantalon, son pull, ses chaussettes, l’ont été ?

La raison semble évidente : les traces de strangulation sur son cou sont compatibles avec la largeur de sa ceinture et le médecin légiste aurait forcément fait le rapprochement. L’assassin sachant qu’une autopsie aurait lieu, il a dissimulé l’arme du crime.

la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 061
Wissam a été étranglé de dos alors qu’il était allongé à plat ventre sur la banquette arrière dans la voiture avec sa propre ceinture.

IL NE S’AGIT PAS D’UN ACCIDENT MAIS D’UN ASSASSINAT !!!!!

La mort par compression des artères carotides est reconnue, elle est compatible avec une forme de pendaison.

Selon Wikipedia : “pendaison sans chute (ou de faible hauteur) : le mécanisme de la pendaison est la strangulation, la compression du cou entraînant selon le niveau de pression exercé : la compression des artères carotides entraîne une ischémie cérébrale qui se traduit par une perte de connaissance rapide. Un cas particulier est la compression sur ces artères de capteurs de pression (les « glomi ») qui entraîne un ralentissement extrême et immédiat du cœur jusqu’à la syncope et l’arrêt cardiaque.”

Nous vous demandons de venir le 9 janvier avec une ceinture autour du cou parce qu’on est tous Wissam.

QUE JUSTICE SOIT FAITE !!!

Comité Justice et Vérité pour Wissam, 2 janvier 2013
le juralib
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Message  niouze Ven 11 Jan - 13:46

France : non lieu dans l’affaire Boukrourou, mort aux mains de la police

Trois ans après la mort de Mohamed Boukrourou, marocain de 41 ans, suite à son interpellation le 12 novembre 2009 à Valentigney (Doubs), quelques mois après la décision du juge d’instruction de mise en examen des quatre policiers présents au moment de l’interpellation pour “homicide involontaire”, la famille de la victime s’est vue notifier une décision de non lieu le 24 décembre 2012.




Suite à une altercation avec un pharmacien, Mohamed Boukrourou, a été interpellé le 12 novembre 2009 par quatre policiers qui l’ont alors menotté et traîné de force jusqu’au fourgon où d’après des témoins, il aurait été frappé notamment à coups de pieds. Il est décédé peu de temps après.

Le dossier relatif aux circonstances de sa mort avait été transféré au Défenseur des droits qui a conclu que “les policiers ont fait un recours inadapté et disproportionné à la force à l’encontre de M. M.B. [Mohamed Boukrourou], qui a été victime d’un traitement inhumain et dégradant au sens de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.”. Le Défenseur des droits a recommandé que les quatre policiers concernés fassent l’objet d’une procédure disciplinaire, et il a formulé une série de recommandations générales sur la formation et la déontologie de la police.

Le 26 mars 2012, à l’issue de deux années de procédure, la juge d’instruction de Montbéliard a mis en examen quatre policiers pour homicide involontaire. Pour Amnesty International, cette mise en examen constituait un “premier pas vers la justice”.

En novembre, la famille a informé Amnesty International que le parquet de Montbéliard avait requis des non-lieux, ce qui, une fois confirmé par le juge d’instruction, pouvait mettre fin aux poursuites visant les quatre agents.

La famille a finalement été avertie par courrier le 24 décembre de la décision de non lieu rendue par deux juges nommés en remplacement de la juge d’instruction qui avait décidé de la mise en examen des policiers, partie en congé maternité jusqu’au lundi 7 janvier 2013.

Un an après la publication du rapport d’Amnesty International, “Notre vie est en suspens. Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite”, consacré à cinq situations de personnes décédées suite à des interpellations ou gardes à vue en France, trois de ces cinq cas ont fait l’objet d’une ordonnance de non lieu (26/09/12 : non lieu dans l’affaire Abou Bakari Tandia / 15 octobre 2012 : non lieu dans l’affaire Ali Ziri)
Amnesty International ne peut que constater le désarroi et la colère des familles maintenues dans l’expectative et en souffrance face à une justice qui ne répond pas à leurs attentes.

Plusieurs années après les faits, en dépit d’investigations et de procédures judiciaires qui ne semblent pas répondre aux critères d’exhaustivité et d’impartialité prévus par le droit international en matière de lutte contre l’impunité, certaines d’entre elles ne connaissent toujours pas les circonstances exactes qui ont entraîné le décès de leur proche.
Amnesty International France, 9 janvier 2013
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Message  niouze Lun 14 Jan - 19:26

descente policiere dans un camp roumain
Suite au caillassage d’un de leurs véhicules, la police a fait une descente dans le principal bidonville de Roms de l’agglomération lyonnaise, à Saint-Fons. Une intervention en mode « lutte contre les violences urbaines », particulièrement musclée aux dires des occupants.



L’entrée du bidonville de Saint-Fons, le plus important de l’agglo lyonnaise. Crédit : Laurent Burlet

Mardi soir, les policiers de la banlieue sud-est de Lyon sont intervenus dans ce qui est, depuis le mois d’août, le principal bidonville de Roms de l’agglomération, à Saint-Fons, coincé entre deux autoroutes. Jusque là, rien de très original puisque la police procède régulièrement à des contrôles d’identités de ses 200 occupants, roumains pour l’immense majorité d’entre eux.

Mais cette fois-ci, la vingtaine de policiers a fait le déplacement en mode « lutte contre les violences urbaines ». C’était vers 18h30 et cela faisait suite au caillassage d’un de leurs véhicules sérigraphiés, comme l’explique l’état major de la police lyonnaise :

« En fin d’après-midi, lors d’une patrouille boulevard Sampaix à Saint-Fons, un équipage de police a été victime de jets de projectiles dont un a brisé la lunette arrière du véhicule et a atteint le chauffeur ».

A partir de là, entre le récit de la police et celui des Roms du campement, deux versions s’opposent.



La police face à « 30 individus hostiles »

Alertés par l’association anti-raciste MRAP (Mouvement contre le raciste et pour l’amitié entre les peuples) de cette descente de police, quelques journalistes lyonnais ont cherché à contacter la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Chose inhabituelle, la DDSP s’est rapidement fendue d’un communiqué pour donner sa version des faits.

On apprend notamment que la police s’est trouvée en fâcheuse posture :

Une opération de police a été organisée de 18h30 à 19h30 afin d’identifier et interpeller les auteurs du caillassage.
Au cours de leur progression dans le parc, les policiers ont été confrontés à une trentaine d’individus hostiles qui s’est opposée à leur présence.
Les policiers ont été dans l’obligation de faire usage de gaz lacrymogène pour les repousser et poursuivre l’opération.

Le communiqué précise qu’ »aucun blessé n’est à déplorer » et qu’une « enquête judiciaire est en cours » pour identifier et interpeller le ou les auteurs des jets de projectiles.

La direction de la police lyonnaise a ensuite demandé au commissaire de Vénissieux, Pierre Balme, dont dépend les policiers qui sont intervenus, de préciser quelques points. Dans une déclaration faite à France 3 (voir la vidéo ci-dessous), il précise bien que les policiers étaient lourdement équipés « comme pour intervenir aux Minguettes ».



Bien que rompues à l’exercice de lutte contre les « violences urbaines », ces brigades spéciales ont été « encerclées par des individus hostiles ». Mais le commissaire de Vénissieux ne conclut pas que les policiers ont poursuivi l’opération (contrairement au communiqué de presse de sa hiérarchie). Au contraire, selon lui, ces policiers « ont dû se replier ».
Ce flou dans la communication de la police interpelle et tend à donner du crédit aux témoignages des occupants du bidonville.



Les Roms de Saint-Fons victime de « violences policières » ?

De multiples témoignages de Roms, que nous avons recueillis ce mercredi matin, décrivent une toute autre intervention des forces de l’ordre :

La police est arrivée sur la première partie du terrain squatté. Des ordres ont été donnés pour faire entrer les habitants dans leur cabane. Un individu aurait reçu des coups de matraque à ce moment là.
Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène à l’intérieur d’une dizaine de ces cabanes, occupées par des adultes et souvent par des enfants.
Dans la deuxième partie du terrain (le plus éloigné de la route), au moins deux portes ont été arrachées et cinq fenêtres cassées. Ce que nous avons pu constater sur place.


Des habitants du bidonville nous ont également fait part d’insultes et d’une voiture dont la vitre arrière aurait été cassée. Des témoignages repris par la vidéo de France 3.

Citée par l’AFP (via lefigaro.fr), la préfecture a tenu a préciser qu’aucun « baraquement n’avait été cassé » par la police ».



Des plaintes contre la police ?

Les quelques 70 cabanes installées illégalement sur ce terrain, propriété de la CNR et d’EDF, devraient être détruites fin avril. Ainsi en a décidé le tribunal de Lyon en décembre. Mais, au sens de la loi, tant que le bidonville n’est pas expulsé, ces abris de fortunes sont considérés comme un domicile. Les Roms les considèrent aussi comme tel. C’est pour cela aussi que certains occupants souhaiteraient porter plainte contre la police.

Ciudar vend les journaux « Sans-abri » devant la gare Part-Dieu. Il vient du département du Bihor, dans l’Ouest de la Roumanie, comme une grande majorité des Roms de Lyon. Il a 23 ans et deux enfants de moins de deux ans. Il décrit des policiers casqués qui ont hurlé l’ordre de rentrer dans sa cabane puis qui sont apparus dans l’embrasure de la porte avec une sorte de fusil, sans doute un flashball d’après la description :

« Ils nous ont gazés avec une grosse bombonne en nous empêchant pendant quelques instants de sortir. Les enfants pleuraient. Ils nous ont dit qu’ils reviendraient ».


Roms-Saint-Fons-Casse

La cabane de gauche appartient à Mona. On distingue que la fenêtre à été cassée. Crédit : Laurent Burlet

Il hésite à porter plainte. Mona, elle, est décidée. Cette mère de 17 ans et demi, originaire de Serbie, est très remontée :

« Heureusement, je n’étais pas présente quand ils sont intervenus. Je suis arrivée juste après. Ils avaient cassé une fenêtre de ma maison et gazé à l’intérieur ».

Jean-Philippe, militant du MRAP, a été prévenu dès 19h30 par un des occupants du site. Il est arrivé une demi heure plus tard :

« J’ai constaté des gens choqués. Dans les cabanes, ça sentait la lacrymo. Et quand je suis retourné dans ma voiture, je me suis frotté les yeux. Chose que je n’aurais pas dû faire, j’ai immédiatement pleuré ».

Et il ajoute :

« Même s’il y a eu un caillassage, la police n’a pas à agir de la sorte et se faire justice elle-même ».

Il précise que le MRAP sera aux côtés de toutes les personnes qui voudront porter plainte contre la police.
http://www.rue89lyon.fr/2013/01/09/a-saint-fons-la-police-a-t-elle-gaze-gratuitement-des-roms/
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Message  niouze Mer 6 Fév - 1:26

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Message  niouze Ven 8 Fév - 16:59

radicalisations des luttes qu'ils disent..... combien d'oeil avant la fin de la radicalisation de la waffen police

ArcelorMittal : un manifestant belge perd l'usage d'un œil, enquête interne à la police
Le Monde.fr avec AFP | 07.02.2013 à 19h40

L'incident a eu lieu lors d'un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre, qui essayaient empêcher les manifestants d'approcher du Parlement.

Un intérimaire belge d'ArcelorMittal a perdu l'usage d'un œil après avoir été touché par un tir d'arme à balles souples lors d'une manifestation internationale de métallurgistes mercredi 6 février à Strasbourg. Les directions générales de la police et de la gendarmerie nationale françaises ont demandé à leurs inspections de mener une enquête au sujet de cet incident.

John David, 25 ans, travaille en intérim sur le site de Flémalle, dans l'agglomération de Bruxelles. Il était venu manifester devant le Parlement européen pour se joindre à ses collègues venus de Liège (Belgique), de Florange (Moselle) et du Luxembourg. L'incident a eu lieu lors d'un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre, qui essayaient d'empêcher les manifestants d'approcher du Parlement. Le jeune homme, dont le visage était en sang, avait été évacué par deux collègues avant l'arrivée des pompiers.



"Les récits affluent pour dire que les forces de police tiraient avec des balles en caoutchouc à hauteur d'homme, à hauteur de la tête", a affirmé un syndicaliste wallon de la FGTB, Jean-Michel Hutsebaut, dénonçant "un pas inacceptable qui a été franchi". Le numéro un du syndicat français CGT, Bernard Thibault, s'est dit jeudi "scandalisé" par la "réception brutale" des métallurgistes par les forces de police mercredi à Strasbourg, dénonçant un comportement de la police qui assimile selon lui les manifestants à "des délinquants".
http://www.lemonde.fr/emploi/article/2013/02/07/arcelormittal-un-manifestant-belge-perd-l-usage-d-un-il-enquete-interne-a-la-police_1828862_1698637.html

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Message  ivo Mar 12 Fév - 8:29

Condamnation de trois policiers confirmée en appel : "On est apaisé après cinq ans de combat" (le père de la victime)
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La cour d'appel d'Aix en Provence a confirmé lundi soir la condamnation de trois policiers à des peines de prison allant de 6 à 24 mois de prison avec sursis. Ces deux policiers de la BAC et un policier municipal avaient provoqué involontairement la mort d'un jeune à Grasse en 2008 lors d'une interpellation musclée. Le père de la victime se dit "apaisé, un peu".

"On est apaisé après cinq ans de combat" (le père de la victime)
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Message  ivo Jeu 14 Fév - 13:01

Marseille : un gardien de la paix placé en garde à vue
fr info
Un gardien de la paix a été placé en garde à vue à Marseille. Il est soupçonné d'avoir mortellement blessé un jeune homme lors d'une altercation. Elle s'est produite dans une épicerie dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon les premiers éléments de l'enquête, le policier était "en état alcoolisé".

Le gardien de la paix n'était pas en service lorsque les faits se sont produits. Dans une épicerie de Marseille, une altercation a éclaté entre lui et un groupe de jeunes gens vers deux heures du matin.

Le policier serait allé faire ses courses dans le magasin où se trouvaient les jeunes en train de fumer du cannabis. C'est alors que la rixe a éclaté. Le policier, âgé de 39 ans, a alors sorti son arme de service blessant l'un des membres du groupe à la cuisse. Le gardien de la paix a été interpellé à son domicile vers 2h30 du matin, "avec un taux d'alcoolémie qui n'a pas encore été déterminé", a affirmé le préfet de police, en précisant que l'IGPN était saisie.

Le blessé a été immédiatement transporté à l'hôpital par l'un de ses amis présent sur les lieux. La victime, touchée à l'artère fémorale, est morte quelques heures plus tard. À l'annonce de ce décès, son ami a quitté l'hôpital. Il a pris sa voiture, est retourné à l'épicerie dans laquelle il a encastré sa berline. Âgé de 19 ans, il a également été placé en garde à vue.
........
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Message  ivo Jeu 21 Fév - 11:37

Manuel Valls porte plainte contre le site “Urgence notre police assassine”
http://www.lesinrocks.com/2013/02/20/actualite/plainte-du-ministere-de-linterieur-contre-le-site-internet-urgence-notre-police-assassine-11364092/
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Urgencepolice-tt-width-604-height-412-attachment_id-364109

Le ministre de l’Intérieur a porté plainte, le 31 janvier, pour “diffamation envers une administration” contre un site qui répertorie les bavures policières supposées ayant entrainé la mort. L’audition de la webmaster du site, dont le frère Amine Bentounsi a été tué par un policier, avait lieu ce mercredi.

Aujourd’hui, à 14h30, Amal Bentounsi répond à sa convocation pour être auditionnée “dans le cadre d’une plainte du ministre de l’Intérieur“, Manuel Valls, pour “diffamation publique envers une administration“. Son nom a été communiqué aux forces de l’ordre par l’hébergeur de son site Urgence-notre-police-assassine.fr. Le site répertorie des bavures et s’insurge contre l’impunité dont bénéficient les policiers assermentés par rapport à un citoyen lambda.

Une dame à l’accueil précise que nous nous trouvons dans une antenne de la police judiciaire (PJ). Amal Bentounsi monte.

Policier mis en examen

Amal est la sœur d’Amine Bentounsi, mort le 21 avril 2012, vers 20h15, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Recherché pour s’être mis en cavale lors d’une permission de sortie de prison, Amine Bentounsi est abattu par le policier Damien S. qui assure avoir été braqué par Amine. Rapidement, l’enquête a levé des doutes sur cette version, notamment parce que le jeune homme a été tué d’une balle dans le dos. Le policier a donc été mis en examen pour “homicide volontaire”. En pleine campagne présidentielle, les syndicats de police avaient manifesté contre cette décision judiciaire. Sarkozy avait alors rebondi en proposant d’établir “une présomption de légitime défense” pour les policiers.

Dans la salle d’attente du 122 rue du château des rentiers, l’homme aux cheveux gris mi-long nous tend un tract “de son réseau” intitulé : “RÉSISTONS contre les violences policières et sécuritaires ENSEMBLE”. Autour de la machine à café, des policiers vannent un collègue sur sa procédure de divorce. Ils disparaissent ensuite derrière une porte où trône un insigne avec une caméra et des menottes dessinées, il s’agit de l’unité de surveillance et d’assistance de la direction régionale de la police judiciaire de Paris.

Quatre autres personnes, dont deux membre de la Cause du peuple, journal d’inspiration maoïste, se sont installées entre temps à nos côtés. Au bout d’une heure, Amal Bentounsi sort. Les policiers lui on signifié que le ministre de l’Intérieur portait plainte essentiellement pour une vidéo et certains propos postés sur le site. Elle a préféré prendre conseil auprès de son avocat avant d’assumer, ou non, quoi que ce soit.

“Au moins, on va parler de nous”

Contacté, le parquet de Paris a confirmé qu’une enquête préliminaire avait été ouverte concernant ce site depuis fin janvier, après une plainte pour diffamation de la place Beauvau.

“Ils tendent le bâton pour se faire battre, nous dit posément Amal Bentounsi. Car ce que nous, les familles de victimes, on dénonce, c’est que ça n’intéresse personne que les victimes de bavures policières soient des jeunes issus de quartiers populaires et dont les noms sont à consonance maghrébine ou africaine. Est-ce une coïncidence depuis les années 80 ? Au moins, on va parler de nous.”

En créant ce site, Amal Bentounsi et d’autres familles souhaitaient obtenir “une prise de position du gouvernement sur le fait que des familles disent : ‘Urgence, notre police assassine’.” Pour le moment, Manuel Valls a répondu à cette interpellation en choisissant la voie judiciaire.
commentaire:
0 commentaires… Ça n’intéresse personne et pourtant… Le bras armé du système; celui qui intimide, violente, soumet ; et tue. L’impunité policière n’est pas une chimère. Tous les jours des flics mentent, sous serment, pour justifier manquements, abus, ou simple connerie. Et les juges font le lien. Avec l’Etat de droit. Même impunément. C’est la Valls à sale temps.

>>> http://www.urgence-notre-police-assassine.fr/

........
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Message  niouze Ven 22 Fév - 13:57

valls aime pas qu'on dénonce les "bienfaits" de sa police ripoublicaine je ne connaissait pas ce site mais lui porte tout mon soutient
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Message  ivo Lun 3 Juin - 9:15

A Montreuil, les dérives sécuritaires des hommes en bleu de Voynet
>>>
http://www.lesinrocks.com/2013/06/02/actualite/video-derives-agents-tranquilite-publique-montreuil-voynet-11400139/
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Message  ivo Sam 8 Juin - 9:10

Procès de Villiers-le-Bel : la relaxe pour le policier ?
>>>
http://www.franceinfo.fr/justice/proces-de-villiers-le-bel-la-relaxe-pour-le-policier-1016663-2013-06-07
commentaire:
j'ai vu plusieurs exemples, dont un notamment, à Quimper, ou un automobiliste roulant à moins de 50 km/h et ayant renversé un piéton qui avait malencontreusement déboulé sur la rue, dans une zone de travaux non limitée, condamné a une peine de prison avec sursis et un retrait de 6 mois de son permis, le pot de fer contre le pot de terre ne s'applique visiblement pas aux policiers...
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Message  niouze Sam 29 Juin - 14:12


[b class="surtitle"]« Couche-toi, fils de pute »[/b] 28/06/2013 à 18h31
Descente sauvage à Epinay : que fait la police des polices ?
Camille Polloni | Journaliste la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Journaliste-rue89


Des habitants racontent comment des policiers ont déboulé, alors qu’ils jouaient aux dominos. Mobilier cassé, crâne suturé... : deux plaintes sont déposées.
Infosignalée par
un internaute
Lors d’une grosse opération antidrogue menée à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) ce lundi soir, des policiers ont investi un local où des trentenaires jouaient aux dominos, à la Playstation et regardaient la télévision. La plupart sont salariés : un chauffeur de bus, deux agents de sécurité, un ambulancier, un technicien... Aucun n’a été inquiété pour cette affaire de stupéfiants, mais ils ont pourtant passé un sale moment.
Making of
Alertée par une lectrice qui est amie avec Mustapha, je suis allée à Epinay-sur-Seine jeudi soir. Là-bas, j’ai rencontré des témoins identifiés dans l’article, d’autres qui ne sont pas cités entre guillemets pour éviter les redites. Leurs versions coïncident.

J’ai constaté l’état du matériel (drapeaux, rétroprojecteur, sono, canapés) après le passage de la police et vu des traces de coups sur les bras de deux personnes. Vendredi, j’ai rencontré Cédric D.. J’ai la copie de sa plainte à l’IGS, ainsi que de celle de Mustapha El Bouta.
Bilan : des drapeaux déchirés et emportés par les forces de l’ordre, du mobilier cassé à coups de tournevis, un crâne suturé, des hématomes, et deux plaintes à l’Inspection générale des services (IGS, la « police des polices »). D’autres pourraient suivre.
Trois jours après, Mustapha El Bouta, l’un des habitants qui a porté plainte, ne décolère pas. Il parle vite, fait des moulinets souples avec ses bras et part dans tous les sens. Pour résumer, il montre son procès-verbal de déposition à l’IGS, plus clair : « Ils ont réussi à me cadrer. » Sur la route d’Epinay, il raconte une nouvelle fois la soirée de lundi.
Rue89 a rencontré neuf témoins des faits, certains séparément, qui corroborent ses déclarations. Voici comment, selon eux, l’intervention de police s’est déroulée.
Un ancien pressing transformé en QG
Vers 19 heures, une quinzaine d’hommes tuent le temps « au local », un ancien pressing de la cité d’Orgemont, fermé depuis trois ans. « Les Portugais qui le tenaient sont partis », explique Mustapha. Dans ce centre commercial en forme de barre d’un étage, promis à la démolition, il ne reste presque plus de magasins.
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Mustapha devant le local de la cité d’Orgemont, le 27 juin 2013 (Camille Polloni/Rue89)
Faute d’un lieu de rassemblement fourni par la mairie, les habitants de la cité se retrouvent tous les soirs dans ce deux-pièces commercial. « C’est squatté, mais toléré par la mairie », précise-t-il.
« Personne n’a jamais lancé de procédure d’expulsion. Les policiers viennent de temps en temps, on leur dit bonsoir, on leur propose un café. »
« Le maire est déjà venu, il nous a dit “vous devez être bien là” », se souvient un autre habitant.
Au départ, le local servait à regarder les matches de la Coupe du monde 2010. Progressivement, il est meublé avec de la récup’, des canapés, un babyfoot acheté 600 euros sur Ebay.
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Le babyfoot, dans le local de la cité d’Orgemont (DR)
Chacun amène de quoi embellir les lieux : un jeu d’échecs, une chaîne hi-fi, une table, du parquet et des rideaux. Au plafond, le drapeau français a été mis en évidence, devant ceux des pays dont sont originaires les habitants : Algérie, Maroc, Sénégal, Mali, Turquie, etc.
Les clés sont confiées, à tour de rôle, aux habitants volontaires pour gérer le lieu. Les soirs de matches, il y a du monde. Les gens fument et boivent des bières.
« Qu’est-ce qui se passe ? Y’a rien ici ! »
Lundi soir, une partie des occupants entend un bruit inhabituel. Ils s’approchent de la porte et constatent qu’un homme (en civil) la tire vers lui de l’extérieur pour les empêcher de sortir. Il ne veut pas lâcher. Soudain, raconte Mustapha :
« Quinze à vingt personnes investissent le local. La plupart sont en civil, certains avec le brassard “police”, d’autres avec un gilet d’intervention. Il y a des policiers d’Epinay et d’autres.
Il n’y avait que des pères de famille dans le local, on est zen. Certains ont fait des conneries, mais plus de dix ans en arrière. Il y a des règles : personne ne fait de business ici, personne n’amènerait une mobylette volée. Directement, on lève les mains en disant : “Qu’est-ce qui se passe ?”, “y’a rien ici”.
Mais ils frappent déjà tout le monde, ils nous font reculer à coups de matraques en disant “couche-toi”. Ils nous traitent de fils de putes, de bâtards. J’ai protégé ma tête en levant l’épaule, puis j’ai mis mon bras devant et je me suis allongé. »
Fabrice, 36 ans, présent ce soir-là, parle d’un « tsunami ».
« Dos au mur, on ne pouvait plus bouger. Ils nous mettaient des coups pour qu’on descende plus vite à terre. J’ai pris un coup de pied dans la tête.
Pour m’immobiliser, un policier a mis son genou sur mon dos. Je viens de me faire opérer à cet endroit-là, je lui ai dit. Il m’a répondu : “Je m’en bats les couilles”, ce sont ses mots. J’ai cru qu’il m’avait rouvert ma cicatrice, finalement non. Mais j’ai encore des courbatures. »
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Le local, avant l’intervention de police (DR)
Rafik, un chauffeur de bus à la RATP de 31 ans, pensait que les policiers « se trompaient de cible ». Lui aussi a été mis à terre dans le local. Il est prêt à appuyer les plaintes de ses amis en allant témoigner.
« Arrivé à un certain âge, il y a des choses qu’on ne peut plus accepter. Mais je ne porterai pas plainte pour moi-même. J’ai un planning difficile, cette semaine je commence tous les matins à 4h30. A la fin de mon service, je veux juste rentrer chez moi. »
Une plaie de 4 cm, fermée par des agrafes
Cédric D. venait de terminer, trois jours plus tôt, une formation de délégué pharmaceutique. Il n’habite plus Epinay mais vient rendre visite à ses parents et amis, lundi. Quand la police arrive, il lève les mains en l’air, « comme tout le monde ».
« Un policier me pousse en arrière. Il me dit : “Couche-toi par terre, fils de pute !” Je mets la main devant mon visage pour me protéger. Un coup de matraque casse ma montre. Je me baisse pour la ramasser et je reçois un coup sur le crâne. Au sol, on me passe le serflex [lien en plastique qui remplace les menottes, ndlr].
Une à deux minutes plus tard, je m’aperçois que du sang coule par terre. Je me sens mal, j’ai la tête qui tourne. Ils refusent de me relever. »
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Le crâne de Cédric D., trois jours après les faits, le 28 juin 2013 (Camille Polloni/Rue89)
Plusieurs témoins, qui ont voulu porter secours à Cédric D., disent en avoir été empêchés par les policiers. Il a finalement été évacué par les pompiers à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis.
Les médecins lui agrafent le crâne. Envoyé à l’Unité médico-judiciaire d’Argenteuil, il reçoit deux jours d’interruption de travail (ITT). Il a porté plainte devant l’IGS mercredi.
Trois blessés, trois rébellions
« On aurait dit une descente de gars des cités, pas une descente de flics », avance Mokhtar, 45 ans. Il jouait aux dominos.
« Quand j’ai compris que c’était des flics, je me suis dit : on ne risque rien. Mais ils ont fait les sauvages. »
Mokhtar s’en tire avec un gros hématome sur le coude. Un jet de lacrymogène part dans la pièce voisine.
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Partie de domino, le 27 juin 2013 (Camille Polloni/Rue89)
« Quand Cédric a commencé à saigner, ça les a calmés », se souvient Fabrice. Le crâne ouvert, Cédric D. demande à un policier – « grand, la cinquantaine, grisonnant, avec une casquette noire » – comment il compte justifier ce coup de matraque derrière la tête. Il aurait répondu :
Le résultat de l’opération antidrogues
D’après un article du Parisien, l’opération de police dans la cité d’Orgemont, lundi soir, a permis au total :

  • l’arrestation de quatre suspects ;
  • la saisie de « 38 160 euros en espèces, un pistolet automatique de calibre 9 mm approvisionné avec dix cartouches, une arme factice, une matraque télescopique, des couteaux, 680 grammes d’herbe et de résine de cannabis et du matériel de conditionnement » ;
  • les perquisitions ont été menées « dans un appartement de la cité, dans un taxiphone et dans des caves ».

« T’inquiète pas, c’est mon métier. »
Selon plusieurs témoignages, le même policier a dit ensuite à voix haute : « Rébellion [un délit puni d’un an de prison, ndlr] pour tout le monde », puis « les trois blessés, c’est rébellion ».
Quelques minutes plus tard, quand l’officier de police judiciaire demande à cet agent qui s’est rebellé, il pointe du doigt Cédric D., et hésite. « Il ne savait plus ! » s’étonne Cédric D. Le policier aurait alors lancé : « C’est qui les autres blessés ? »
Sortis eux-mêmes du rang, ils sont conduits en garde à vue. Pas Cédric D., convoqué le lendemain au commissariat d’Epinay. Il en sort libre et sans poursuites.
Coups de tournevis dans les canapés
Une fois les occupants du local à terre et pour la plupart entravés, la police contrôle leur identité. Les témoins disent les avoir vus comparer les visages avec les photos et les noms d’un dossier. Certains ont entendu : « Y’en a aucun. » Un habitant intervient dans la conversation :
« Moi j’étais dehors. On voyait qu’ils étaient en souci, ils se parlaient, faisaient plein d’allers-retours. »
Le ton change, devient plus poli. Venus arrêter des trafiquants de drogue, les policiers semblent s’être rendu compte que les suspects n’étaient pas là. Ils font sortir les occupants, qui attendent devant le local que les policiers libèrent les lieux.
Mohammed, un agent de sécurité surnommé « Boulette » pour sa corpulence, précise qu’à sa sortie, « le local était nickel ». « Rien n’était cassé. » A 21h30, lorsque l’opération se termine. Ils retrouvent le lieu « saccagé ». Mustapha résume les dégradations, furieux :
« Ils ont mis un coup de tournevis, un tournevis rouge trouvé sur les lieux, dans la lentille du rétroprojecteur, dont ils ont arraché l’écran. Un autre dans l’enceinte de la sono. D’autres sur le tapis du baby-foot, dans les accoudoirs des canapés, gratuitement. Ils ne cherchaient rien, puisque les coussins sont intacts. Ils ont renversé et piétiné la menthe dans la cuisine. Et pris le roi du jeu d’échec. C’est un jeu de collection, que j’ai ramené de chez moi. »
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Le local, avant l’intervention de police, avec les drapeaux au plafond (DR)
Plus grave à ses yeux, le drapeau français (et un drapeau du PSG) ont été décrochés et emportés, tandis que les drapeaux étrangers sont déchirés.
« Est-ce qu’ils considèrent qu’on a pas le droit d’avoir, nous, un drapeau français ? A la limite, si on avait que des drapeaux étrangers, je comprendrais presque que ça les énerve, mais on a fait exprès de mettre le drapeau français en premier, ça veut dire quelque chose non ?
Mon frère est militaire. Il est sous les drapeaux depuis sept ans, en ce moment il est au Tchad. Il a fait six mois en Afghanistan. Et ils prennent notre drapeau français ? »
Plusieurs témoins rapportent qu’au début de l’intervention, un homme noir en djellaba qui regardait les policiers par la fenêtre s’est vu rétorquer : « Quoi ? Tu veux des bananes ? » Cet homme n’était pas présent jeudi soir lors de notre visite.
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Mustapha avec le drapeau de l’Algérie déchiré (Camille Polloni/Rue89)
Hamza, 35 ans, travaille chez Dassault Aviation. Il se dit « traumatisé ».
« On s’est fait tabasser gratuitement. Je croyais que c’était au moins pour une affaire de meurtre. C’était horrible. »
Porter plainte « ne sert à rien »
Plusieurs personnes ont tenté de sortir leur téléphone, pour appeler les pompiers et essayer de filmer. L’un des habitants retenus a réussi à filmer une conversation, « deux heures environ après le début du contrôle ». Les images ne disent rien, mais le son est d’assez bonne qualité.
Entre eux, les habitants parlent de l’incident « de la banane » et accusent les policiers de racisme. Enervé, l’un d’entre eux propose « d’enculer l’oncle » du policier auteur des propos.
Une policière arrive et demande : « Il est où le jeune homme ? » Réponse : « Il est là devant vous, il est en train de... d’avoir la tête qui tourne. » Quelqu’un lance : « Il doit y avoir beaucoup de blessés dans toute la cité. »
Un policier annonce :
« Donc là y’a rébellion pour tout le monde. On emmène tout le monde.
– Quoi rébellion ? Aucune rébellion.
– Sauf vous, qui étiez à droite, sauf ceux qui étaient là...
– Quoi rébellion, j’ai levé les mains au ciel y’a rien du tout. J’ai dit madame y’a rien, y’a rien, on m’a mis un coup de matraque dans la tête je me suis mis par terre. »
Un autre habitant suggère que les policiers « ont parlé entre eux ».
Vidéo filmée par l’un des habitants retenus dans le local
Malgré les témoignages concordants et le matériel dégradé, beaucoup hésitent à porter plainte, comme Fabrice :
« Pour des gamins qui sont morts à moto [allusion à l’accident de Villiers-le-Bel, en 2007, ndlr], les flics n’ont rien eu. Ils auront toujours raison, c’est l’Etat. Porter plainte c’est un coup de sabre dans l’eau. Ça ne sert à rien. »
Devant le local, jeudi soir, la descente de lundi reste le premier sujet de conversation. Un homme qui ne veut pas donner son nom commente :
« Ils parlaient comme nous quand on avait 16 ans : ici c’est chez nous, on fait comme on veut. Ils ont agi comme des gamins. »
Contactées, l’IGS et la préfecture de police de Paris n’ont pas encore donné suite à nos sollicitations.
http://www.rue89.com/2013/06/28/descente-sauvage-local-depinay-fait-police-polices-243763
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Message  niouze Lun 22 Juil - 15:47


Trappes: Dérives violentes de policiers sur facebook
"C'est pas le Ramadan??...Ben alors vous allez ramassez vos dents" Jeremy Brunet
"Faites gaffes aux caméras et pas de prisonniers" Nelly Girard
"La chasse est ouverte, il est temps de faire un bon nettoyage"Julien Verhenne (pas encore fonctionnaire mais presque)
"Merde, il aura plus qu'un oeil pour pleurer" Philippe Dupuy
"J'ai pris du plaisirs hier soir. Sur 300 mecs contre 30 policiers, ça a même pas les couilles de venir au corps à corps" Jeremy Miquelot
"J'ai passé la nuit à Trappes hier avec les collègues...Pauvre France, vive le bleu Marine!!" Nicolas Martin
 
          Ces propos ne sont pas ceux de militants d'extrême-droite, mais bien ceux de fonctionnaires de police. Depuis le 19 juillet 2013, date des émeutes de Trappes, 3 groupes facebook en lien avec les forces de l'ordre ont été passés au crible
- Le forum police info.com
- Alliance police nationale
- Les amis de police et realités
 
Nous avons travaillé sur le groupe "forum police info.com". Sur un total de deux articles comptabilisant plus de 200 commentaires passés à la loupe, nous avons épinglé six fonctionnaires de police. Nous avons pu très facilement remonter leur parcours, leur identité, leur unité... Ces deux articles concernaient les émeutes de Trappes. Autant vous dire qu'on a assité à un déferlement de haine raciale, d'islamophobie, de provocations..... Très clairement, on a à faire à des policiers blancs menant une guerre sainte "franco-chrétienne" contre une communauté: les musulmans (cause pour eux, de tous les maux de ce pays). En des termes directs c'est une carence intellectuelle.
 
Nous avons pu identifier deux fonctionnaires présent à Trappes la nuit du 19 au 20 juillet:
- Jeremy Micquelot, gardien de la paix à la Compagnie de Sécurisation des Yvelines  fait l'objet d'un placement à la BNPVZ pour des amalgames entre ramadan, musulmans, violence et pour incitation à la violence. L'individu sera classé en catégorie 6
 
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Miquelot
 
- Nicolas Martin, présent également à Trappes qui doit sans doute appliquer "l'idéologie le Pen" à son métier
 
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Martin_0
 
          Quatre autres fonctionnaires se sont fait epinglés. On vous laisse découvrir les portraits.
          Une attention particulière s'est portée sur Nelly GIRARD. C'est cette petite phrase qui en dit long sur l'état d'esprit et le vice des fonctionnaires de police. "Faites gaffes aux caméras, pas de prisonniers". Cette pratique très utilisées par les forces de l'ordre est très connu de chez nous. Elle consiste à ecarter une personne interpellée hors du champs des caméras pour mieux la tabasser.
          Nelly Girard fait l'objet d'un placement à la BNPVZ pour incitation et divulgation de méthodes dans le but de commettre des violences contre des civils. L'individu sera classé en catégorie 6.
 
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Girard
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la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Dupuy
la police s'étonne qu'on ne l'aime pas - Page 8 Verhenne
 
 
L'opération se poursuit. En fonction des évènements, nous communiquerons (ou non) dans les prochains jours. Nous conseillons aux fonctionnaires ciblés de supprimer définitivement leur compte facebook.
 
Nous remercions tous les anonymes qui nous transmettent des informations.
https://copwatchnord-idf.info/
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