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Message  niouze Ven 1 Aoû - 14:04


ERT. Le personnel continue de diffuser...

http://www.greekcrisis.fr/2013/08/Fr0268.html#deb
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Message  ivo Dim 14 Sep - 8:00

Visite guidée de la nouvelle Athènes
http://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/GRIGORIOU/50312
Le président de la Commission José Manuel Barroso estime que les « sacrifices » du peuple grec lui « ouvrent les portes d’un meilleur avenir ». Un avenir apparemment très lointain...

Préhistoire

2007. Pour dénoncer l’apparition d’une génération contrainte de se débrouiller avec 700 euros par mois, de jeunes diplômés lancent un mouvement baptisé G700. Quelques années plus tard, l’inacceptable d’hier fait rêver, et l’organisation annonce son autodissolution : « Depuis la création du mouvement, les destinées des protagonistes du G700 ont été bouleversées. (...) Ce que nous appelions le “palier des 700 euros”, et que nous avions identifié comme une référence sociale, a été enfoncé par les événements. (...) Pour ceux qui continuent à participer à nos activités, 700 euros par mois constituent désormais une somme prodigieuse. » Fini l’exigence de « dignité » : « Notre quête personnelle se résume aujourd’hui à la survie » (1).

Hiver

Fin 2013, le taux de chômage a atteint 30 %. La part de la population active n’intervenant plus dans la vie économique (ce qui inclut les chômeurs non déclarés, les étudiants n’ayant jamais travaillé, etc.) s’élève à 56,4 % (2). Depuis 2008, les salaires ont baissé d’un quart dans la fonction publique.

Soirs de fête

Manolis a dirigé sa petite entreprise de bâtiment pendant plus de vingt ans. Spécialisé dans le second œuvre, il se chargeait de la pose de revêtements intérieurs (moquettes, parquets...) dans des locaux commerciaux ou industriels. « Je gagnais parfois jusqu’à 6 000 euros par mois, se souvient-il. Il y a eu des périodes où nous travaillions jour et nuit, y compris le week-end. Il m’est même arrivé de refuser des commandes. »

Il a longtemps hésité avant de déposer le bilan, à la fin de l’année 2012. Auparavant, en 2010, il avait licencié ses trois ouvriers. Il pensait alors que la crise serait passagère et que, au bout de deux ans, l’activité reprendrait...

En 2011, comme beaucoup de Grecs, il a dû changer d’appartement. Celui qu’il occupait avec sa femme et ses deux enfants était trop petit pour accueillir sa mère. Or, après le licenciement de son épouse Lina, le foyer comptait sur la retraite de la mère de Manolis pour s’en sortir : 1 000 euros par mois.

Lors de sa cessation d’activité, il a vendu sa camionnette « au tiers de sa valeur » pour la remplacer par une voiture de type break. « Chômeur, sans indemnités [puisque aucune allocation n’existe pour les indépendants en faillite], je pensais travailler au noir. Le break devait me servir à transporter mon matériel et mes outils, car j’avais tout conservé. »

Au bout d’un an, Manolis déchante. Il pensait s’en sortir même en ne travaillant que cinq jours par mois ; mais cet objectif reste inatteignable, si ce n’est à une occasion, lorsqu’il est engagé pour un mois sur le chantier d’un hôtel en Autriche. Il ne perçoit alors que 60 % de la rémunération d’un salarié autrichien pour le même travail.

« Je ne sais combien de temps cela va pouvoir durer. Je comptais commencer le chantier de rénovation d’un appartement chic au nord d’Athènes ; finalement, tout a été reporté. » Quand les fêtes de fin d’année sont arrivées, en 2013, Manolis n’avait pas touché l’avance espérée de 200 euros, sur un montant total de 500 euros.

Les dettes, elles, s’accumulent : environ 10 000 euros à la Sécurité sociale, autant aux impôts et à la banque. « Chaque matin, nous confiait-il en décembre 2013, je me surprends à fredonner, tout seul chez moi... J’appréhende les fêtes, qui approchent, et que nous célébrerons dans un appartement froid. » Un ami lui offrira par la suite un appareil de chauffage portatif ainsi qu’une bonbonne de gaz. Un voisin lui « prêtera » 200 euros la veille de Noël.

Mais 2014 débute mal. Un nouveau train de mesures d’austérité pourrait raboter la pension de la mère de Manolis. « Bonne année, et surtout bonne santé ! », lance-t-il en souriant : il ne dispose plus de couverture-maladie. Comme 30 % de la population. En mai 2010, M. Andreas Loverdos, alors ministre de la santé de M. Georges Papandréou, avait regretté que « les gens ne meurent pas » et « vivent encore plusieurs années (...) après leur retraite ».

Culture

La convention collective des acteurs de théâtre a pris fin en décembre 2013. L’organisation patronale de la branche se proposait de rétribuer désormais les acteurs entre 3,25 et 5,54 euros brut de l’heure (3). Le temps consacré aux répétitions, jusque-là rémunéré, ne le sera plus que par le plaisir de jouer...

« Mort subite »

Dans la nuit du 16 au 17 décembre 2013, l’entreprise Hellas Online (HOL), spécialisée dans la téléphonie et Internet, a démantelé son centre d’appels. Vers 2 h 30 du matin, les locaux étaient vidés de leur matériel et de leurs meubles (4). De plus en plus commun, le procédé a désormais un surnom : fermeture par « mort subite ».

Les trois cent soixante employés ont reçu une proposition : démissionner — et donc renoncer à toute indemnité —, puis être réembauchés par une filiale offshore de HOL, pour un salaire de 20 % inférieur au précédent et sans paiement des heures supplémentaires. Ils disposaient de quarante-huit heures pour se décider. Pour ceux qui ont accepté, « le temps de travail ne débutera que lorsqu’ils auront allumé leur ordinateur, et non au moment de leur prise de poste. De même, la formation effectuée sur le lieu de travail ne sera plus rémunérée », raconte un employé (5).

Modèle chinois

Pour lire l’avenir, il suffit de se rendre au port du Pirée, dont la société chinoise China Ocean Shipping Company (Cosco) gère une partie des installations depuis 2010 (6). Dès son arrivée, Cosco a imposé aux ouvriers du dock II des contrats individuels « de type chinois » : « un retour au Moyen Age », selon le quotidien Eleftherotypia. Visiblement en avance sur leur temps, les contrats signés prévoyaient déjà que les employés seraient rémunérés « au tarif de 40 euros par jour ». Jusque-là, la convention collective de 2009 prévoyait des salaires allant de 58 à 94 euros, en fonction de l’expérience et de la spécialisation des ouvriers et des techniciens. Les 40 euros proposés par Cosco incluent par ailleurs « les primes et les diverses allocations, celles pour travail de nuit, les congés, les indemnités liées aux heures supplémentaires ainsi que les frais de déplacement (7) ».

Avenir

Dans un journal d’Athènes, cette offre d’emploi : en Crète, on recherche des « femmes de chambre, sans salaire, contre nourriture et gîte (Cool ».

Syndicats

Alors que la société bascule en mode « survie », les revendications syndicales passent sous l’éteignoir. D’abord défensives, elles se sont par la suite fractionnées par branche, par entreprise... avant de muer en interpellations politiques plus larges et, parfois, plus floues. Comme celle exigeant le départ de la « troïka » — qui réunit les représentants de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne et du Fonds monétaire international (FMI).

Après les milliers de rassemblements qui avaient rythmé la vie du pays entre 2010 et 2014, la mobilisation s’effondre. Autant que les partis politiques, le monde syndical a perdu son crédit auprès de la population. Il est associé au « monde d’avant ». Et puis, interrogent de plus en plus de gens, à quoi bon descendre dans la rue quand les manifestations d’hier n’ont pas pu empêcher le démantèlement du pays ?

Coopératives

Avant d’être licencié, à la fin de l’année 2010, Yannis, journaliste depuis plus de vingt-cinq ans, gagnait 2 000 euros net par mois. Pendant un an, il a perçu une allocation mensuelle de 450 euros. Grâce à l’indemnité versée par son ancien employeur, il tient. Du moins jusqu’en janvier 2012 : toutes ses économies sont alors épuisées.

« Je pensais que j’allais retrouver du travail rapidement, confie-t-il. Comme je connais très bien le petit monde des journalistes, je m’imaginais que mon carnet d’adresses me serait utile. » Une seule offre lui parvient, de la part d’anciens confrères qui lancent le Quotidien des rédacteurs, un journal autofinancé sous forme de coopérative. Ils invitent Yannis à participer à l’aventure, ainsi qu’au financement du projet. Cela implique de verser entre 1 000 et 2 000 euros et de travailler pendant trois mois sans rémunération. Ses anciens collègues insistent : le journalisme étant un secteur sinistré, « l’avenir appartient à ce type d’initiative ». Yannis décline.

A la fin de l’année 2012, il décroche un nouvel emploi dans un grand quotidien qui vient de trouver un investisseur. Il signe alors un contrat individuel qui prévoit une rémunération mensuelle de 1 000 euros. « Après quatre mois, nos salaires n’ont plus été versés à temps. Inutile de dire que mon contrat a expiré. Tout comme la convention collective de la profession, qui datait de 2009. Elle n’était même plus respectée. Avant la crise, ce quotidien tournait avec huit cents salariés ; il en reste moins d’un quart. Il m’est arrivé de travailler trois semaines de suite sans jour de repos. »

Fin 2013, l’entreprise doit à Yannis et à ses collègues cinq mois de salaire. La direction propose un « plan de sauvetage » : un avenant à chaque contrat entérinant une réduction de 30 % de l’ensemble des salaires. Les signataires doivent par ailleurs renoncer à toute action individuelle ou collective à l’encontre du journal jusqu’en août 2014. Yannis refuse.

La direction repart à l’offensive : arguant du rejet du nouveau plan par une partie du personnel, elle ne verse pas les salaires début novembre 2013. « Les relations de travail sont exécrables. Les “signataires”, comme on les appelle, nous accusent, nous qui avons refusé l’accord, d’achever le quotidien. » Les salariés ne s’entendent plus que sur un constat : leurs interlocuteurs sont des « escrocs ».

Dernier coup de théâtre : la direction laisse entendre que le journal pourrait être transformé en entreprise autogérée. Sous prétexte de « transférer le contrôle aux salariés », « elle entend surtout nous refiler les dettes », s’emporte Yannis. Pourtant, les salariés acceptent : ailleurs, les choses ne vont pas mieux...
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Message  ivo Ven 19 Sep - 8:35

Grèce : hommage, un an après le meurtre de Pavlos Fissas
http://fr.euronews.com/2014/09/18/grece-hommage-un-an-apres-le-meurtre-de-pavlos-fissas/
Environ 3 500 Grecs se sont rassemblés ce jeudi à Keratsini, dans la banlieue d’Athènes en hommage à Pavlos Fissas. C’est précisément là que ce musicien a été assassiné il y a un an jour pour jour par un militant du parti néo-nazi grec Aube dorée. À l’occasion de cet anniversaire, une plaque commémorative a été dévoilée.

“C‘était un assassinat politique, voilà ce qu’il faut retenir et enseigner dans les écoles”, réagit l’un des participants au rassemblement. “Nous devons nous battre énormément pour que de tels incidents ne se répètent pas. Ce meurtre nous a montré le chemin. Nous devons être vigilants”, ajoute une autre.

“Le meurtre brutal de Pavlos Fissas avait entraîné une enquête sans précédent sur les activités illégales d’Aube dorée, explique le correspondant d’euronews à Athènes Stamatis Giannisis, avec comme résultat l’arrestation de dizaines de membres de ce parti d’extrême droite, ainsi que de ses leaders et de la plupart de ses députés. Ils attendent à présent leur procès, qui devrait débuter d’ici la fin de l’année.”
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Message  ivo Mer 19 Nov - 9:03

Fortes tensions à Athènes à l’occasion des défilés du 17 novembre
http://fr.euronews.com/2014/11/18/fortes-tensions-a-athenes-a-loccasion-des-defiles-du-17-novembre/
Chaque 17 novembre, la Grèce commémore le soulèvement étudiant de 1973 contre le régime des colonels. Cette année, des échauffourées ont éclaté dans la soirée, faisant cinq blessés parmi les policiers. Une dizaine de manifestants a été arrêtée.

Dans la capitale, des dizaines de milliers de personnes ont participé à l‘évènement encadré par 7 000 policiers.

Tous les ans, les manifestants marchent en direction de l’ambassade américaine, pour dénoncer le rôle de la CIA dans la mise en place de la dictature.

Ils rendent aussi hommage aux vingt personnes tombées le 17 novembre 1973 pendant le soulèvement qui déclencha la chute du régime des colonels.

Ces dernières années, les participants dénoncent aussi la politique de rigueur imposée à la Grèce.

“Nous devons être unis pour garder vivant l’esprit combattif de cet évènement et ne pas le commémorer dans un esprit partisan” rappelle une participante.

“Les évènements de 1973 sont intemporels. Ils nous ont appris que les seuls combats qui ont été perdus sont ceux qui n’ont pas été menés dit un autre.

Des drapeaux américains, mais aussi européens ont été brûlés avant les premiers affrontements entre policiers et manifestants.

Par précaution, les autorités avaient fermé prématurément l’Ecole Polytechnique, où s‘était déroulé le soulèvement commémoré hier.
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Message  ivo Ven 28 Nov - 9:35

La Grèce frappée par une grève générale
http://www.rfi.fr/europe/20141127-grece-frappee-europe-troika-greve-generale/
Une grève générale de 24 heures a débuté ce jeudi matin 27 novembre en Grèce. Elle a été lancée à l'appel des deux principaux syndicats du public et du privé. Ils protestent contre l'austérité et contre plusieurs mesures du budget 2015, qui doit être voté courant décembre. Un budget justement au cœur des discussions avec la troïka en ce moment.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Les négociations sont toujours bloquées. Le gouvernement grec et ses créanciers se sont rencontrés à Paris cette semaine. Même si il y a eu des progrès, ils n'ont pas réussi à trouver d'accord sur la dernière évaluation de l'économie du pays. Pour la Banque centrale européenne, la Commission et le Fonds monétaire international, le budget 2015 de la Grèce prévoit un déficit trop important.

Selon eux, le gouvernement doit trouver encore 2 à 3 milliards de recettes. L’une des mesures en cause permet aux Grecs qui doivent de l'argent au fisc d'échelonner le remboursement. Selon la troïka, cela provoquerait une perte d’un milliard d’euros pour l'année prochaine. Elle demande donc son annulation alors qu'en une journée, 10 000 Grecs ont demandé à en bénéficier.

Fin des plans de sauvetage

L'enjeu de cette évaluation, c'est la fin des plans de sauvetage lancés en 2010. C'est en tout cas l'objectif affiché par la coalition des conservateurs et des socialistes au pouvoir. Si elle arrive à faire reconnaître à ses partenaires européens que la Grèce est capable de financer seule son budget 2015, le deuxième plan d'aide pourrait donc prendre fin dès cette année.

Une sortie tout de même prudente. Les ministres des Finances de la zone euro parlent de mettre en place un matelas de sécurité : créer une ligne de crédit préventive en utilisant les 11,5 milliards d'euros encore dans les caisses du fond de sauvetage des banques grecques. La Grèce a jusqu'au 8 décembre pour trouver un accord sur la marche à suivre, avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Pour le gouvernement, l'enjeu est de taille alors qu'il est dans une position politique fragile. Un plan de sauvetage supplémentaire, cela voudrait dire la poursuite des mesures d'austérité. Ces mesures qui font justement descendre les Grecs dans la rue aujourd'hui.
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Les Grecs continuent de protester contre l'austérité
http://www.rfi.fr/europe/20141127-grece-manifestation-politique-austerite/
Ils étaient 25 000 dans les rues d'Athènes et de Thessalonique jeudi 27 novembre à la mi-journée. C'est 5000 de plus que lors de la dernière grève générale en avril dernier. La grève générale a lieu à quelques jours du vote du budget 2015 au parlement. Les grévistes contestent le maintien de l'austérité alors que les premiers signes de reprises apparaissent. Le pays tournait au ralenti aujourd'hui.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Il n'y avait pas ou peu de transports en commun : dans les aéroports, environ 100 vols ont été annulés, les ferrys sont restés à quai et les écoles et hôpitaux étaient en service réduit. La manifestation, elle, s'est déroulée dans le calme. Travailleurs, étudiants et retraités grecs ont marché côte à côte pour réclamer la fin de l'austérité. Elle est toujours au cœur du prochain budget qui sera voté au parlement début décembre.

Le dirigeant du parti de gauche Syriza était présent lui aussi. Alexis Tsipras a déclaré que « la stratégie du disciple obéissant et sage choisie par le gouvernement est dans l'impasse ».

Il fait ici référence à la situation difficile de la coalition des socialistes et des conservateurs, en pleine négociation sur la sortie des plans d'aide. Le Premier ministre Antonis Samaras a rencontré le vice-président du gouvernement Evangelos Venizelos pour une réunion d'urgence. A la sortie, il a indiqué que la fin des plans d'aide serait certainement décalée pour des « raisons techniques ». Il continue d'affirmer qu'il n'y aura pas de nouveau mémorandum.
Grèce Ελλάδα πληροφορία γενικός - Page 13 2014-11-27T135519Z_1608678949_GM1EABR1OL601_RTRMADP_3_GREECE-STRIKE_0_0
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Message  ivo Dim 7 Déc - 8:30

Grèce: manifestation en mémoire du lycéen tué par un policier en 2008
http://www.rfi.fr/europe/20141207-grece-manifestants-memoire-jeune-grigoropoulos-tue-policier-6-ans-athenes/
En Grèce, 6 ans après le meurtre du jeune Alexandre Grigoropoulos par un policier, 10 000 personnes sont descendues dans la rue pour honorer sa mémoire ce samedi 6 décembre. Ils étaient aussi là en soutien pour Nikos Romanos, un de ses proches. Actuellement en prison pour braquage, cet anarchiste revendiqué est en grève de la faim. Il réclame le droit d'étudier hors de prison comme le prévoit normalement le code pénitentiaire. Les manifestants réclamaient son application.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Sur une des banderoles, on peut lire « Victoire pour la lutte de Nikos Romanos ». Cette semaine, son transfert à l'hôpital a provoqué une vague d'indignation comme pour cette étudiante en architecture de 20 ans : « Se rendre à l'université est légal. Pourquoi ils ne le laissent pas y aller dans ce cas ? Je pense que c'est juste une revanche, parce qu'il est anarchiste. »

Malgré la dégradation de la santé du prisonnier, le gouvernement a choisi la fermeté, pas question de le laisser sortir. Il lui propose de mettre en place un système de téléconférences, alors que rien n'était prévu au sein des prisons grecques jusqu'ici.

→ A (RE) LIRE : Emeutes après la mort d'un adolescent tué par la police (en 2008)

Ce qui inquiète le gouvernement, c'est que Nikos Romanos est soupçonné d'appartenir à une organisation terroriste, ce qu'il nie. Il avait été blanchit, mais ses empreintes digitales ont été retrouvées dans la cache d'un groupe d'activistes anarchistes. Cet argument ne convainc pas cet étudiant en pharmacie : « Le but est de convaincre les citoyens grecs de ne pas protester, de rester à la maison. C'est leur terreur, ce sont eux les terroristes. »

Ce bras de fer entre Nikos Romanos et le gouvernement intervient dans un contexte social tendu, après 5 ans d'austérité et des plans d'aides qui pourraient bien être prolongés. Une deuxième manifestation contre les violences policières en fin d'après-midi a dégénéré en affrontements avec la police, cocktails molotov contre grenades assourdissantes. Il y aurait eu environ 200 arrestations.
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Grèce : tension autour du sort d’un jeune anarchiste pour l’anniversaire des émeutes de 2008
>>>
http://www.lesinrocks.com/2014/12/05/actualite/nikos-romanos-11539719/

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3 février 2013, un policier escorte Nikos Romanos au bureau du procureur de la ville de Kozani. REUTERS/Eurokiniss
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Message  ivo Lun 8 Déc - 9:02

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Grèce: un budget 2015 impopulaire voté au Parlement
http://www.rfi.fr/europe/20141207-cirse-economique-grece-budget-2015-impopulaire-troika-union-europe-fmi-commission-dette-parlement/
Les députés grecs ont approuvé le budget 2015 dans la nuit de dimanche 7 à lundi 8 décembre par 155 voix pour et 134 contre. Il a été décidé sans l’accord des créanciers du pays. Ce point de blocage entre Athènes et ses créanciers pourrait poser problème au gouvernement qui comptait en terminer avec les plans d'aide d'ici à la fin du mois. Ce budget 2015 ne rencontre pas non plus l'assentiment de la population qui manifestait dimanche soir devant le Parlement.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Dans la manifestation, ils étaient nombreux à ne pas voir la fin du tunnel. « Ils ne nous rendrons pas ce qu'il nous ont pris », déplorait, par exemple, un enseignant de 64 ans.
Ce budget 2015 allège tout de même certaines mesures prises jusqu'ici. Il doit notamment permettre aux Grecs qui ont des dettes envers l'Etat de les rembourser en plusieurs fois.

Mais les créanciers de la Grèce ont clairement montré leur désaccord vis-à-vis de ces allégements. Pour la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international, le gouvernement grec doit encore trouver deux à trois milliards d'euros de recettes. Le budget passe donc au Parlement sans l'accord de la troïka.

Sur l'une des pancartes brandies par les manifestants, on pouvait aussi lire : « non au nouveau mémorandum ». Car sans l'aval de la troïka, il n’y aura pas de versement de la dernière tranche d'aide et donc peut-être une prolongation du mémorandum. Ce sujet sera au cœur des discussions de la réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue lundi 8 décembre.
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Message  niouze Ven 26 Déc - 13:05


Politique, mensonges et vidéos en Grèce : pourquoi la route de Syriza vers le pouvoir est semée d’embûches
par Nikos Smyrnaios 24 décembre 2014
Le 29 décembre, les députés grecs tenteront, dans une ultime tentative, de désigner un président, en l’occurrence Stavros Dimas, ancien commissaire européen et candidat du gouvernement. Le pouvoir en place semble prêt à tout pour empêcher la tenue d’élections anticipées et l’arrivée au pouvoir du mouvement de gauche anti-austérité Syriza. Y compris les plus basses tentatives de corruption, comme le raconte Nikos Smyrnaios, un enseignant grec travaillant en France.
La Grèce se dirige vers des élections législatives anticipées en janvier prochain dans un climat nauséabond. Le complexe politico-financier et médiatique qui gouverne le pays depuis quarante ans se donne en triste spectacle. Dernier épisode de ce feuilleton pathétique la tentative de corruption d’un député enregistrée en vidéo. C’est l’énième rebondissement dans ce processus de délitement du système politique traditionnel, qui laisse toutefois espérer à un changement.
Le comédien au cœur du drame politique
Pavlos Haikalis est député du petit parti souverainiste et anti-austeritaire “Grecs indépendants” depuis les élections de mai 2012. Mais il est surtout un comédien populaire, ayant ténu des rôles essentiellement comiques au cinéma, au théâtre et dans de nombreuses séries de télévision. Or son destin était de jouer le plus grand rôle de sa carrière dans un hôtel athénien, sous l’objectif d’une caméra dissimulée. Haikalis joue le jeu pour piéger son interlocuteur.
Dans la vidéo qu’il a rendu publique lors d’une conférence de presse organisée par son parti le vendredi 19 décembre on le voit attablé avec Yorgos Apostolopoulos, homme de la finance, ancien cadre de la Deutsche Bank et conseiller politique occulte. Celui-ci propose à Haikalis plusieurs millions d’euros (lire ici). En échange il lui demande de voter en faveur du candidat du gouvernement pour le poste – honorifique – du président de la République. Le but de la manœuvre étant d’atteindre la majorité parlementaire qualifiée de 180 députés sur 300 et d’éviter ainsi les élections anticipées.
La confusion ou comment étouffer une affaire d’Etat
Dans un pays « normal », ces révélations auraient constitué un séisme. Des responsables politiques auraient démissionné ; la justice aurait arrêté l’agent corrupteur ; les grands médias auraient fait leur Une sur cette révélation en cherchant la vérité sur les commanditaires. Mais pas en Grèce. Après quatre ans d’austérité extrême, les institutions sont à la peine et le complexe politico-financier et médiatique qui gouverne le pays est prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition pour rester au pouvoir.
Ainsi, le Premier ministre Samaras a annoncé qu’il portait plainte contre Haikalis (!!) pour calomnie, dans une tentative d’intimidation pure et simple. De son côté, le procureur a entendu l’agent corrupteur en tant que témoin, sans l’arrêter. Les médias dominants – chaînes de télévision et quotidiens appartenant aux magnats du pays – ont relayé largement sa version. Ils ont fait le procès de Haikalis et ont mis en avant tous les éléments qui pourrait soutenir la version d’un « coup monté ». Pour le citoyen lambda c’est donc la confusion la plus totale.
Des vidéos à foison
Pourtant ce n’est pas la première affaire, impliquant des enregistrements audio et vidéo compromettants, qui éclate depuis deux ans et l’arrivée de Samaras au pouvoir. Des extraits d’écoutes effectuées par la police dans le cadre d’une enquête pour corruption dans le football ont révélé la proximité d’hommes d’affaires puissants avec des journalistes et des politiques. On y apprend par exemple que le patron de l’équipe de l’Olympiakos, le puissant armateur Marinakis, a influé en 2012 sur le choix des candidats du parti du Premier ministre, par l’intermédiaire d’un journaliste vedette. Les écoutes impliquent le même Marinakis et ses proches à des affaires qui vont des matchs truqués au trafic international d’héroïne.
Les nazis de l’Aube dorée, dont les principaux leaders sont en prison, participent également aux fuites. A deux reprises ils ont communiqué des enregistrements impliquant le Premier ministre et l’un de ses plus proches conseillers. Dans le premier qui date d’octobre 2013 le député Takis Baltakos, proche de Samaras, discute en ami avec le porte parole de l’Aube dorée et commente les diverses interventions du gouvernement auprès de la justice tantôt pour épargner ou pour enfoncer les nazis, en fonction des intérêts du moment.
Dans le second extrait, on entend le Premier ministre lui-même donner des ordres au Parquet pour placer des leaders d’Aube dorée en détention provisoire. C’est l’époque qui, après le meurtre de Pavlos Fyssas, voit un changement d’attitude du gouvernement face à l’Aube dorée : plutôt que de solliciter son soutien face à l’arrivée des « communistes » de Syriza, il s’agit désormais de le détruire par voie judiciaire pour récupérer ses « électeurs égarés ».
La stratégie de la peur
Malgré toutes ces affaires, et en dépit de sa politique qui conduit le pays dans l’impasse, Samaras et ses acolytes – dont les socialistes Grecs – sont toujours au pouvoir. Ceci grâce à des opérations de propagande à grande échelle perpétrées à l’aide de médias, d’hommes d’affaires, mais aussi d’instances européennes qui n’ont eu de cesse d’affirmer leur soutien à ce gouvernement.
Dès que la perspective d’élections anticipées est apparue, la stratégie de la peur, utilisée avec succès en 2012, s’est remise en branle. Principal argument : l’arrivée de Syriza au pouvoir conduirait à une catastrophe économique, la sortie de la Grèce de la zone euro et un bank run (une ruée des clients vers leurs banques pour retirer leurs dépôts) ! C’est même le gouverneur de la Banque de Grèce qui l’a dit, sortant de la réserve qu’impose sa fonction. Il se trouve que ce gouverneur est Yannis Stournaras, ancien ministre de l’Economie de Samaras et architecte de l’austérité.
En Europe les rapports alarmistes de la presse financière, des banques et des agences de notation donnent le ton. De nombreux responsables lui emboîtent le pas. Ainsi, Jean-Claude Juncker ne cache pas son soutien à Samaras allant jusqu’à dire qu’il préfère voir des « visages familiers » au pouvoir en Grèce et éviter l’arrivée au pouvoir des « forces extrémistes » allusion à peine voilée à la gauche radicale de Syriza.
La « parenthèse de gauche »
Au delà de la stratégie de la peur, l’establishment semble avoir mis au point une solution de repli : la « parenthèse de gauche ». Constatant la dynamique de Syriza qui conduira inévitablement le parti de gauche au pouvoir, tout est fait pour que celle-ci ne dure pas. Ainsi, le gouvernement a avancé l’élection du président de la République après avoir obtenu une prolongation de deux mois du Mémorandum (accord de financement en échange d’austérité et de déréglementation). Dans le scénario des législatives anticipées gagnées par Syriza, celui-ci entrerait au gouvernement à un moment où tout financement venant de la Troïka serait donc suspendu ou en voie de l’être. Manière pour les créanciers de mettre la pression aux nouveaux dirigeants.
Autre révélation inquiétante du site d’information indépendant The Press Project et de la journaliste Vassiliki Siouti : le gouvernement et les créanciers chercheraient à bloquer 11 milliards d’euros qui constituent un reliquat du prêt accordée à la Grèce pour la recapitalisation des ses banques. Syriza compte sur cet argent pour lancer un programme contre ce qu’il appelle « la crise humanitaire » qui sévit dans le pays. Or le gel éventuel de cette somme rendrait ses mesures phares inapplicables. Enfin, ces derniers jours, pris de panique, le gouvernement et ses députés font passer une myriade d’amendements sans lien avec les projets de lois votés afin de satisfaire leur clientèle et mettre le futur gouvernement devant le fait accompli.
Néanmoins, cette fois, la campagne de la peur ne semble pas fonctionner comme en 2012. Une grande partie de Grecs est décidée de rompre avec ce système. Mais la tâche de Syriza au pouvoir ne sera pas facile. Son gouvernement aura besoin de beaucoup de courage et surtout de soutien critique de sa base pour ne pas dévier de sa ligne. Car à court terme, il constitue la seule lueur d’espoir dans ce paysage politique dévasté…
Nikos Smyrnaios / blog Ephermeron

http://www.bastamag.net/Politique-mensonges-et-videos-en

lire aussi
La grande escroquerie ambiante, croise et amène souvent bien d’autres. Question de régime politique alors réel et si concret. Celui de Samaras, de la Troïka et de l’UE. Pávlos Khaikális député du parti des Grecs Indépendants (droite anti-mémorandum) et acteur connu, vient de saisir la justice. Un entrepreneur assez connu lui aurait proposé un... certain “paquet”, dont la valeur totale serait estimée entre deux et trois millions d’euros. En échange, le député devrait trahir la ligne de son parti et ainsi voter en faveur du candidat marionnette Dimas (son élection a été ouvertement souhaitée par Angela Merkel et par les autres maîtres du destin européiste), à travers la procédure toujours en cours, de l’élection du nouveau Président de la République. Athènes, 19 décembre 2014.

 ....  http://www.greekcrisis.fr/2014/12/Fr0386.html#deb


GRÈCE Le pays n'a toujours pas de président
Pour la seconde fois, le Parlement grec a échoué hier à élire un nouveau président de la République. Une situation qui inquiète la presse grecque, puisqu'elle pourrait conduire à des élections anticipées.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/12/24/le-pays-n-a-toujours-pas-de-president
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Message  ivo Lun 19 Jan - 11:10

nous sommes tous Grecs!
http://www.humanite.fr/slavoj-zizek-le-25-janvier-2015-nous-sommes-tous-grecs-563012
Par Slavoj Žižek, philosophe et psychanalyste slovène

Ceux qui critiquent nos démocraties institutionnelles déplorent souvent que les élections ne présentent pas de véritable choix. D’une manière générale, nous sommes appelés à choisir entre un parti de centre droit et un parti de centre gauche, dont les programmes sont presque indifférenciables. Le 25 janvier prochain sera une exception à la règle : tout comme le 17 juin 2012, les électeurs grecs devront trancher entre, d’une part, l’establishment, d’autre part, Syriza.

Rien d’étonnant à ce que ce moment de choix véritable sème la panique dans les rangs de l’establishment. On dépeint une société sombrant dans le chaos, la pauvreté et la violence si le « mauvais » parti l’emportait. La simple possibilité d’une victoire de Syriza fait trembler de peur les marchés du monde entier. C’est sans surprise que la prosopopée idéologique reprend de plus belle : les marchés se mettent de nouveau à parler comme des personnes vivantes, exprimant leur « inquiétude » quant aux conséquences d’une élection qui ne produirait pas un gouvernement avec un mandat populaire résolu à poursuivre le programme d’austérité fiscale.

Petit à petit, un idéal se profile derrière la réaction de l’establishment européen face à la menace d’une victoire de Syriza en Grèce. On trouve la meilleure expression de cet idéal dans le titre d’un article publié par GideonRachman dans Financial Times (19/12/2014) : « Le maillon faible de la zone euro, ce sont ses électeurs » [Europe’sweakestlinkis the voters]. Dans le monde idéal qu’envisage l’establishment, l’Europe se débarrasserait de son « maillon faible » et donnerait aux experts le pouvoir d’imposer directement les mesures économiques nécessaires. Si des élections devaient encore avoir lieu, leur seule fonction serait de confirmer le consensus des experts.

De ce point de vue, les élections grecques auraient tout d’un cauchemar. Alors comment éviter la catastrophe ?

La façon la plus évidente serait de jouer la carte de la peur et de dire aux électeurs grecs: « Vous pensez souffrir maintenant ? Vous n’avez encore rien vu ! Si Syriza prend le pouvoir, vous regretterez la douceur de vivre de ces dernières années ! » On pourrait aussi imaginer que Syriza délaisse le projet européen(ou s'en fasse exclure), avec des conséquences imprévisibles, ou encore qu’on en arrive à un « sale compromis ». Cette dernière possibilité entraînerait une autre peur : non pas celle du comportement « irrationnel » de Syriza après sa victoire, mais, au contraire, la peur que Syriza consente à un compromis « rationnel » qui déçoive les électeurs, avec le mécontentement qui s’ensuivrait, sans que Syriza puisse le canaliser cette fois

De quelle marge de manœuvre jouirait un éventuel gouvernement Syriza? Pour paraphraser le président Bush, on ne doit surtout pas sous-estimer le pouvoir destructeur du capital international, surtout s’il est conjugué au sabotage d’un État grec bureaucratique, corrompu et clientéliste. Dans de telles conditions, un nouveau gouvernement peut-il parvenir à imposer des changements radicaux ?

Le piège qui se tend ici se perçoit assez clairement dans Le Capital au XXIe siècle de Thomas Piketty. Ce dernier explique qu’il faut accepterle capitalisme comme le seul système valable ; ainsi, la seule solution envisageable serait de permettre à l’appareil capitaliste de fonctionner dans sa sphère propre, tandis que la justice égalitaire serait assurée politiquement par un pouvoir démocratiquequi réglementerait le système économique et se chargerait de la redistribution des richesses.

Une telle solution est utopique au sens le plus strict du terme. Piketty sait bien que le modèle qu’il propose nepourrait marcher que s’il était appliqué au niveau international, au-delà des limites des États-nations (sinon le capital n’aurait qu’à se réfugier dans les États où les impôts sont moins élevés). Une telle mesure internationale présuppose l’existence d’un pouvoir supranational doté de la puissance et de l’autorité d’en faire respecter les termes. Or, un tel pouvoir est inimaginable dans les limites du capitalisme mondial contemporain et des mécanismes politiques que celui-ci implique. En un mot, si un tel pouvoir existait, le problème des injustices du capitalisme aurait déjà été résolu.

La seule issue de ce cercle vicieux est de trancher le nœud gordien et d’agir. Il n’existe jamais de conditions parfaites pour l’action : chaque acte survient par définition trop tôt ; il faut bien commencer quelque part, avec une intervention particulière. Il faut juste tenir compte des complications ultérieures auxquelles tel ou tel acte va conduire. Ainsi, c’est parfaitement utopique d’imaginer qu’on puisse maintenir le capitalisme mondial tel qu’on le connaît aujourd’hui, avec le même fonctionnement, et qu’on puisse simplement y ajouter le taux d’imposition plus élevé que propose Piketty.

Quid de la dette pharaonique ?

La politique européenne vis-à-vis des pays très endettés comme la Grèce peut se résumer ainsi : « prolonger et faire semblant » (prolonger les échéances de remboursement et faire semblant que toutes les dettes finiront par être remboursées). Pourquoi l’illusion du remboursement est-elle si tenace ? Ce n’est pas seulement parce qu’elle rend le prolongement des échéances plus acceptable pour les électeurs allemands.Ce n’est pas non plus seulement parce que l’annulation de la dette grecque conduirait vraisemblablement d’autres pays, comme le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne, à faire la même demande.

Non. C’est avant tout parce que ceux au pouvoir ne tiennent pas à ceque la dette soit intégralement remboursée. Les créditeurs et les gérants de la dette accusent les pays endettés de ne pas se sentir suffisamment coupables ; on les accuse même de se sentir innocents. Cette pression correspond parfaitement au Surmoi de la psychanalyse. Comme Freud l’avait très bien vu, le paradoxe du Surmoi est que, plus on obéit à ses exigences, plus on culpabilise. Imaginez un enseignant vicieux qui donne des tâches impossibles à ses élèves et qui se moque sadiquement d’eux lorsqu’ils sont saisi d’angoisse et de panique. Le vrai but du prêt d’argent n’est pas son remboursement avec un profit ; c’estle prolongement indéfini de la dette afin de maintenir le débiteur dans un état perpétuel de dépendance et de subordination.

Il y a une dizaine d’années, l’Argentine a décidé de rembourser sa dette au FMI avant l’échéance (avec l’aide financière du Venezuela). Le FMI eut une réaction pour le moins surprenante : au lieu d’être satisfait de voir son argent lui revenir, le FMI (ou, plutôt, ses hauts responsables) s’est inquiété que l’Argentine profite de sa nouvelle liberté et de son indépendance financière vis-à-vis des institutions financières internationales pour abandonner l’austérité fiscale et pour faire des dépenses irresponsables…

La dette sert à contrôler et à réguler le débiteur ; comme telle, elle s’efforce de se reproduire sur une échelle progressive.Ainsi, la seule véritable solution est claire : puisque chacun sait que la Grèce ne remboursera jamais sa dette, il faudra trouver le courage de l’annuler. Les conséquences économiques en seraient tout à fait gérables ; il faut juste de la volonté politique.

C’est là notre seul espoir de briser le cercle vicieux entre la technocratie néolibérale de Bruxelles et les gesticulations anti-immigré. Si nous n’agissons pas, d’autres, comme l’Aube dorée ou l’UKIP, le feront à notre place.

Dans ses Notes Towards a Definition of Culture[Notes pour une définition de la culture, NDT], le grand conservateur T.S. Eliot fait remarquer qu’il y a des moments où le seul choix possible est celui entre l’hérésie et l’incroyance ; autrement dit, parfois la seule manière de faire vivre une religion est de rompre avec l’orthodoxie moribonde. Tel est notre positionnementactuel vis-à-vis de l’Europe : seule une nouvelle « hérésie » (représentée actuellement par Syriza) peut sauver ce qui mérite d’être sauvé de l’héritage européen : la démocratie, la confiance en le peuple, la solidarité égalitaire…

Si Syriza perd l’élection, l’Europe qui triomphera sera l' « Europe des valeurs asiatiques ». Cela n’a évidemment rien à voir avec l’Asie : il s’agit de la tendance claire et nette du capitalisme contemporain à suspendre la démocratie. L’héritage le plus précieux de l’Europe sera alors pris en otage.
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Message  ivo Mar 20 Jan - 9:02

Les oligarques dans le collimateur de Syriza
http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/19/les-oligarques-dans-le-collimateur-de-syriza
Si les élections du 25 janvier le portent au pouvoir, le parti de la gauche radicale Syriza promet de s'attaquer aux hommes d'affaires qui, avec la complicité des gouvernements précédents, ont mis l'économie grecque en coupe réglée. Premier secteur visé : les médias.

"Il y a trois ans, le parti de la gauche radicale Syriza a déboulé sur la scène politique en vilipendant les bailleurs de fonds étrangers de la Grèce", rappelle le Financial Times. "Aujourd’hui, alors que le parti se rapproche du pouvoir, il désigne un nouvel ennemi public : les oligarques, qui exercent une influence disproportionnée sur l’économie grecque", ajoute le quotidien britannique, dans un long article nourri par une interview du député de Syriza George Stathakis.

S’attaquer au problème posé par ces oligarques sera "l'une de nos priorités", affirme ainsi celui qui sera probablement ministre des Finances si son parti emporte les élections, le 25 janvier. La déclaration est habile. Car une telle politique, difficile à mettre en œuvre, serait bien accueillie par la population grecque, mais aussi par Bruxelles et par le FMI, qui accusent ces "50 familles" de bloquer les réformes, analyse le journal de la City.

Combattre la bureaucratie

La première cible du nouveau gouvernement serait les magnats qui contrôlent les médias et pervertissent le débat politique. Les licences permettant la diffusion de services audiovisuels seraient désormais mises aux enchères, et non plus accordées gratuitement aux amis du pouvoir. Cela permettrait à l'Etat d’engranger plus d’une centaine de millions d'euros, note George Stathakis.

Parallèlement, le député promet de "faciliter la vie des [autres] entrepreneurs" et de "résoudre les problèmes qu'ils rencontrent avec la bureaucratie". Car, dit-il : "Il est important de pouvoir créer des emplois."

Le contrôle de la troïka

George Stathakis cherche ainsi à couper l’herbe sous le pied de tous ceux qui tentent de faire pression sur les électeurs grecs en prétendant qu'une arrivée au pouvoir de Syriza serait une catastrophe pour le pays. Ainsi, selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, Angela Merkel jugerait quasiment inévitable une sortie de la Grèce de la zone euro si la gauche radicale gagnait les élections, renonçait à la rigueur budgétaire et ne remboursait plus les dettes du pays. Ce message sonne comme une mise en garde au peuple grec, qui, dans sa grande majorité, ne souhaite pas abandonner la monnaie unique.

La question des oligarques est loin d’être anodine. Selon Theodore Pelagidis, un professeur d'économie cité par le Financial Times, certains de ces hommes d’affaires souhaiteraient que le pays quitte la zone euro, ce qui leur permettrait d’échapper au contrôle de la troïka (FMI, Banque centrale européenne et Commission européenne). Il leur est en effet devenu difficile "d'utiliser de l'argent noir, de s'entendre avec le personnel politique et de soudoyer l’appareil d'Etat", affirme Pelagidis.
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Message  ivo Sam 24 Jan - 10:20

Austérité : quel bilan pour la Grèce ?
fr info
Les Grecs seraient prêts à renoncer aux plans d'austérité. Syriza, parti de la gauche radicale, hostile à ces mesures, est donné favori des élections législatives anticipées demain. Cela fait 5 ans maintenant que l'aide internationale a débuté. La Grèce a reçu près de 240 milliards d'euros en échange de réformes drastiques. Ont-elles assaini l’économie grecque ?

L’économie grecque semble en voie de guérison. Du moins si l’on s’en tient à certains indicateurs économiques. Il y a eu une légère croissance l'an dernier,  0.6%.
Notamment parce que les touristes sont revenus bien plus nombreux. Ils sont l'une des ressources du pays.
La croissance devrait être plus forte encore cette année : 2,9%. Mais attention : ce léger mieux arrive après des années noires. Depuis le début de la crise, le PIB du pays a fondu d'un quart. La Grèce s'est considérablement appauvrie.

Pour beaucoup de Grecs le remède a été pire que le mal


Cela a conduit à une véritable catastrophe sociale. Les retraites et les salaires ont été réduits.
Aujourd’hui la moitié des salariés gagnent moins de 700 euros par moins contre 1000 euros avant la crise. Le chômage a doublé en 5 ans : un quart des Grecs n'a pas de travail. Un grec sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Plus d'un grec sur quatre n'a pas de sécurité sociale.
Dans les faits, cela veut dire, par exemple, qu'à Athènes près de la moitié des foyers ne se chauffent pas l'hiver. Cela veut dire aussi que l'état de santé d'une partie de la population se dégrade : des ONG parlent d'une réapparition de certaines maladies, comme la tuberculose.


Des mesures d’austérité draconiennes et peu réalistes

Le plan d’austérité a combiné à la fois des baisses, des dépenses fortes et des hausses d'impôts importantes. Cela a asphyxié l'économie. Et certains objectifs n'étaient pas réalistes.
Par exemple, la lutte contre la fraude fiscale - très répandue avant la crise -  porte ses fruits, mais on estime que 10 milliards d'euros échappent encore à l’État.
Les privatisations également devaient rapporter 50 milliards. Pour l'instant, c'est 10 fois moins, 5 milliards à peine. Ces années d'austérité n'ont pas eu l'effet attendu. Au contraire. L'objectif était de réduire la dette de la Grèce. C'est par là que la crise est arrivée. Cette dette a flambé : 175% du PIB aujourd'hui contre 120% il y a 5 ans
.
et ces chiffres sont gentils par rapport à d'autres sources ...

"Syriza ? C'est la seule solution. Plus rien à perdre !"
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/grece-syriza-c-est-la-seule-solution-plus-rien-perdre-635347
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Message  ivo Dim 25 Jan - 8:37

Syriza : son engagement auprès du peuple grec
>>>
http://www.humanite.fr/syriza-son-engagement-aupres-du-peuple-grec-563546

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Message  ivo Dim 25 Jan - 9:30

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Grèce, l’avenir de milliers d’immigrés détenus se jouent aussi lors des législatives
7500 et 10 000 migrants seraient actuellement détenus actuellement en Grèce. L’Europe a fermé les yeux
>>>
http://www.lesinrocks.com/2015/01/24/actualite/grece-lavenir-de-milliers-dimmigres-detenus-se-jouent-aussi-lors-des-legislatives-11550036/
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Message  ivo Dim 25 Jan - 10:00

Grèce: qu'est devenu Aube Dorée?
>>>
http://www.huffingtonpost.fr/2015/01/25/elections-grece-2015-aube-doree-parti-neonazi-deputes-prison_n_6531612.html
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Message  ivo Lun 26 Jan - 8:16

Législatives en Grèce : Syriza large vainqueur du scrutin
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/legislatives-en-grece-syriza-devance-largement-le-parti-de-droite-au-pouvoir-sondage-sortie-des-635897

Qui est Alexis Tsipras, nouvel homme fort de la Grèce ?
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/qui-est-alexis-tsipras-leader-de-syriza-635831

Victoire de Syriza, la classe politique française applaudit majoritairement
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/europe/article/victoire-de-syriza-la-classe-politique-francaise-applaudit-majoritairement-635911

La BCE refuse un allègement de la dette grecque
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/la-bce-refuse-un-allegement-de-la-dette-grecque-636033
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Message  ivo Lun 26 Jan - 9:17

Aube dorée, le parti d'inspiration néonazie, réédite son score de 2012 avec près de 7% des voix
Le parti d'inspiration néonazie a pris la troisième place de ce scrutin très attendu en Europe, obtenant 6,39% des suffrages et 17 sièges au Parlement devant "La rivière", nouveau parti de centre gauche, qui obtenait 5,77% et 16 sièges.
Lors des législatives de 2012, Aube dorée avait obtenu 6,92 % des suffrages (425 981 voix) et 18 sièges au Parlement.
>>>
http://www.huffingtonpost.fr/2015/01/25/aube-doree-grece-elections-legislatives_n_6542722.html
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Message  ivo Mar 27 Jan - 11:49

Succès d’Aube dorée : “Beaucoup de Grecs sont animés par le désespoir et par un sentiment de vengeance”
>>>
http://www.lesinrocks.com/2015/01/26/actualite/le-succes-daube-doree-sexplique-par-le-silence-de-syriza-et-de-nouvelle-democratie-son-sujet-11550381/
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Message  ivo Ven 30 Jan - 8:43

Annulation de la dette : l'Allemagne refuse à la Grèce ce qu'elle a obtenu
http://www.france24.com/fr/20150129-annulation-dette-grece-tsipras-allemagne-1953-nazi-croissance-miracle-economie-europe/
Le nouveau gouvernement grec estime qu’Athènes mérite qu’une partie de sa dette soit annulée… à l’instar de ce dont a bénéficié l’Allemagne dans les années 1950. Une aide qui lui a permis de prospérer économiquement.

Alexis Tsipras, le nouveau Premier grec, estime avoir un atout de choix dans son jeu pour négocier une réduction du montant de sa dette. Il aime rappeler qu’un autre État européen, aujourd’hui parangon de la vertu budgétaire, a été économiquement sauvé. Ce pays, c’était l’Allemagne des années 1950.

Le leader du parti de gauche radicale Syriza fait référence à une décision prise lors d'une conférence qui s’est déroulée à Londres en 1953. L’Allemagne a alors obtenu que la moitié de ses dettes soient effacées. Alexis Tsipras demande un traitement similaire pour son pays.

Nourrir le moteur allemand à exportations

Dans les années 1950, il avait fallu toute la force de persuasion diplomatique des États-Unis pour convaincre l’Europe, marquée par les atrocités du nazisme. Washington a finalement réussi à convaincre ses alliés que faire cette fleur financière à l’Allemagne de l’Ouest était nécessaire pour reconstruire économiquement l’Europe occidentale afin de faire barrage à l’Union soviétique.

L’Allemagne de l’Ouest, de son côté, avançait les mêmes arguments que la Grèce aujourd’hui. Sans réduction de la dette, il n’y aura pas de croissance. Au final, l’accord de Londres a permis aux Allemands de rembourser seulement s’ils dégageaient un surplus commercial. Bonn ne pouvait pas non plus payer plus de 3 % du revenu de ses exportations. De cette manière, les autres pays étaient incités à importer des produits allemands pour gonfler la balance commerciale de leur ancien ennemi. C'est ainsi que l’Allemagne de l’Ouest a pu bâtir sa machine à exporter qui est, depuis, devenue le moteur du miracle économique allemand.

"La renaissance économique allemande n’est due qu’au non-paiement d’une part importante des dettes et au fait que l’Allemagne n’a pas dédommagé tous les pays qui ont été les victimes [du régime nazi]", soulignait en 2011 l’économiste et historien Albrecht Ritschl à l’hebdomadaire "Der Spiegel". Il rappelle que l’Allemagne "est responsable des plus importantes faillites bancaires du XXe siècle". L’effondrement de son économie au début des années 1930 a fait trembler tous les pays. "Seuls les énormes sacrifices financiers consentis par les États-Unis après la Première et la Seconde Guerre mondiale ont permis à l’Allemagne de devenir un exemple de stabilité économique”, souligne Albrecht Ritschl.

Sentiment antiallemand et "dette historique"

La Grèce n’a, pour l’instant, pas eu un tel traitement de faveur. La thérapie qui lui a été infligée - en échange de deux plans de sauvetage financier - implique de douloureuses coupes budgétaires et des hausses d'impôts. Ces remèdes lui interdiraient de retrouver le chemin de la croissance, d’après les critiques de cette cure d’austérité. Ils rappellent que seulement 10 % de l’argent versé par la Troïka (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne et Union européenne) a été injecté dans l’économie grecque, le reste à servi à rembourser les dettes accumulées.

La destruction du tissu social grec s’est accompagnée d’une montée du sentiment antigermanique dans ce pays économiquement meurtri par six ans de récession. La population n’accepte d’autant moins l’intransigeance de Berlin que les médias et certains politiques - dont Alexis Tsipras - rappellent que la Grèce a su se montrer généreuse après la Seconde Guerre mondiale. En 1953, Athènes n’avait pas exigé de l’Allemagne le remboursement de l’argent que le régime nazi avait "emprunté" à la Grèce durant l’occupation du pays. Le IIIe Reich aurait ainsi pris à la Grèce au moins 24 milliards de dollars pour financer son effort de guerre. Certains estiment même que le montant total est dix fois supérieur.

Pour beaucoup, Alexis Tsipras a voulu rappeler à l’Allemagne cette "dette historique" lorsqu’il a déposé, mardi 27 janvier, une gerbe sur le mémorial aux communistes grecs tués par les nazis. Le contraste entre l’accord de Londres en 1953 et l’intransigeance actuelle à l’égard de la Grèce démontre à quel point la pensée économique a changé en 70 ans. Après les deux guerres mondiales, l’idée était qu’étouffer une économie nourrissait les extrêmes et qu’éviter une nouvelle dérive était la priorité politique et économique. Les mêmes arguments ont été brandis après la généralisation des politiques d’austérité en Europe après 2010. Mais cette fois-ci, les dirigeants européens ont préféré placer l’épuration des dettes avant toute autre considération.
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Message  ivo Sam 7 Fév - 9:46

Grèce : derrière l'ultimatum de la BCE, la démocratie attaquée
la mesure prise par la BCE pose le problème de la souveraineté populaire dans un pays membre de la zone euro, c’est-à-dire le problème de la démocratie.
Concrètement, cela équivaut à mettre un pistolet sur la tempe d’un gouvernement nouvellement élu pour exiger de lui qu’il renonce à des mesures approuvées par son électorat. On appréciera le sens aigu de la démocratie des dirigeants de la BCE et plus généralement des autorités européennes.
Fondamentalement, la mesure prise par la BCE pose le problème de la souveraineté populaire dans un pays membre de la Zone Euro, c’est à dire le problème de la démocratie.
Nous sommes aujourd’hui confrontés au conflit inexpiable entre la légitimité technocratique et la légitimité démocratique.
En cela, l’issue pour la Grèce nous concerne tous.
Voulons nous vivre libre ou acceptons-nous le joug ?
>>>
http://www.marianne.net/russe-europe/ultimatum-francfort-100231042.html
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Message  ivo Dim 8 Fév - 8:19

Le missile de Draghi contre les résistances à l’austérité
détail des conditions à la pérennité de « l’aide » fournie à Athènes :

– Une poursuite du rôle joué par l’UE, la BCE et le FMI (la troïka) « dans la supervision et le contrôle de la mise en application des réformes ».

– « Une déclaration » engageant la Grèce à « honorer ses engagements » à l’égard de tous ses bailleurs de fonds (BCE, FMI, FESF) « comme ceux lui ayant prêté de 
l’argent sur un plan bilatéral ».

– Athènes se doit dans le courant de cette année d’avoir « un budget avec un excédent primaire de 3 %. Lequel devra atteindre 4,5 % dans l’année qui vient ». – Le nombre d’employés de la fonction publique doit « comme prévu être réduit de 150 000 postes ».

– Le salaire minimum doit être maintenu à son niveau. Et les pensions de retraites plus étroitement liées au niveau des cotisations. – La privatisation des ports, des compagnies qui fournissent l’énergie et des logements « doit être poursuivie avec pour objectif de verser cette année 2,2 milliards d’euros dans les caisses de l’État ».

– Enfin la Grèce doit prendre des mesures pour aligner peu à peu les prix régulés de l’électricité « pour les particuliers et les petites entreprises sur ceux du marché ».


... faire en sorte que la démocratie soit « malgré tout aussi conforme au marché »…
Le missile envoyé mercredi par la BCE sur Athènes s’inscrit dans cette logique postdémocratique. Pour prévenir toute tentation de s’écarter de la doxa ordolibérale. Fondé sur la mise en concurrence des économies et des États, ce « modèle » porte en lui la résurgence des nationalismes.
>>>
http://www.humanite.fr/le-missile-de-draghi-contre-les-resistances-lausterite-564892

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Message  ivo Jeu 26 Fév - 7:29

Un espoir tempéré, la crainte des coups tordus
Au cœur des institutions se cache aussi ce que les Grecs appellent le parakratos : le « para-Etat » ou l’« Etat souterrain », c’est-à-dire un réseau informel hérité de la guerre froide, composé de hauts fonctionnaires, de policiers, de militaires et de magistrats, prêts à tous les coups tordus pour éviter l’arrivée des « rouges » au pouvoir. Un tel réseau, appuyé par les services secrets américains, avait minutieusement préparé le terrain au coup d’Etat de la junte des colonels en 1967.

Les vieux réflexes du parakratos n’ont pas vraiment disparu. Les entorses aux libertés de réunion, de manifestation et d’expression ont été nombreuses ces dernières années. En octobre 2012, quinze militants antifascistes ont ainsi été arrêtés après des affrontements avec les néonazis du parti Aube dorée (qui a recueilli 9,4 % des voix aux élections européennes de mai dernier) et la police. A l’issue de leur garde à vue, les interpellés ont dit avoir été torturés, photographies à l’appui. « Ils nous traitaient de sales gauchistes, raconte Giorgios, l’un des interpellés, qui a porté plainte. Ils nous ont dit : “Maintenant on a vos noms et vos adresses. Si vous parlez, on les donnera à nos amis d’Aube dorée pour qu’ils puissent venir faire un petit tour chez vous.” Ils évoquaient aussi la guerre civile qui, en Grèce, a opposé les milices de droite aux forces de gauche entre 1945 et 1949 [faisant plus de cent cinquante mille morts]. Ils se sentaient clairement en guerre contre tout ce qui ressemble à la gauche progressiste (2). »

« Cela rappelle la stratégie de la tension dans l’Italie des années 1970, estime le journaliste Kostas Vaxevanis. La police laisse faire, voire encourage les troubles créés par les néonazis pour justifier le maintien d’un pouvoir fort et la répression farouche de toute contestation. » Le limogeage de plusieurs hauts responsables de la police pour leurs liens supposés avec l’organisation néonazie a confirmé le noyautage par l’extrême droite d’une partie de l’appareil de sécurité
« Le parakratos repose encore sur trois piliers : la police, la justice et l’armée », nous explique Dimitris Psarras, du quotidien Le Journal des rédacteurs. Toutes trois ont été largement épargnées par les politiques d’austérité, qui ont pourtant amputé le pouvoir d’achat des fonctionnaires de moitié. Le 23 juin 2014, le Conseil d’Etat a jugé inconstitutionnelle la baisse des salaires dans ces trois secteurs
.
>>>
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/VINCENT/52663
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Message  ivo Jeu 26 Fév - 7:36

Grèce. Vernikos et la poésie des privilèges fiscaux
>>>
http://www.humanite.fr/grece-vernikos-et-la-poesie-des-privileges-fiscaux-566725
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Message  ivo Jeu 5 Mar - 9:11

"On a renfloué la Grèce pour sauver les banques françaises et allemandes" !
http://www.marianne.net/on-renfloue-grece-sauver-les-banques-francaises-allemandes-100231807.html
Et c’est un membre du FMI qui le déclare, le Brésilien Paolo Batista, invité de la chaîne grecque Alpha TV.

C’est la première fois qu’un dirigeant d’une des trois composantes de la Troïka, formée par le FMI, la Commission et la BCE, le dit face caméra. « L’argent a été donné pour sauver les banques françaises et allemandes, pas la Grèce », a déclaré Paulo Batista, l’un des 19 membres du conseil d’administration du Fonds monétaire international.

Du fait de ses fonctions, la parole de Batista est plus libre que celle des membres du Conseil des gouverneurs qui, eux, représentent les gouvernements et les banques centrales. Mais les critiques pour le moins rudes de Paulo Batista tranchent avec le langage d’ordinaire très policé qui règne au sein de l’institution.

Dans cette interview donnée à Alpha TV, une chaîne privée grecque, le Brésilien dénonce les choix imposés à la Grèce par la Commission et la Banque centrale européenne. Il n’épargne pas non plus sa patronne, accusant Christine Lagarde de préserver avant tout les intérêts de l’Union européenne plutôt que celui des Grecs.

Le FMI a cependant évolué. Grâce notamment aux travaux menés par Olivier Blanchard son chef économiste, elle n’est plus le temple des positions ordolibérales, désormais défendues par la BCE et la Commission. Cela n’a d’ailleurs pas échappé à Paulo Batista.

Il invite ainsi la Grèce à venir négocier avec un FMI, plus conciliant, la restructuration de sa dette. Un FMI qui, dit-il, « tout comme les partenaires européens, ne doit pas faire comme si les élections grecques n’avaient pas eu lieu ». Ils enfoncent même le clou en expliquant que les promesses passées n’engagent pas le gouvernement Tsipras.
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Message  niouze Ven 15 Mai - 15:30


Grèce : quel premier bilan pour la gauche, après cent jours de gouvernement ?
par Nikos Smyrnaios 15 mai 2015
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Où en est la gauche anti-austérité au pouvoir en Grèce depuis fin janvier ? Après cent jours de gouvernement, le Premier ministre Alexis Tsipras semble pris en tenaille, coincé entre, d’un côté, les exigences des créanciers du pays et, de l’autre, ses 2,2 millions d’électeurs qui attendent que les promesses soient tenues a minima. Voici un décryptage des points de blocages, des déceptions mais aussi de « la Grèce qui change malgré tout ».
Le nouveau gouvernement grec vient de passer le cap de cent jours au pouvoir. Il est donc possible de faire un bilan provisoire de son action. Dans ce texte je tenterai de recenser les principales difficultés rencontrées ainsi que les critiques qui lui sont adressées avant de décrire les aspects qui laissent entrevoir malgré tout un espoir de changement positif.
Le « compromis honorable » introuvable
Le premier constat qu’on fait à Athènes est que le temps semble suspendu. Rien n’a changé en apparence depuis trois mois. Tout le monde attend le résultat des négociations avec les créanciers qui s’éternisent. Le gouvernement de Tsipras paye aujourd’hui le prix de son inexpérience et de son impréparation : l’accord du 20 février n’a pas assuré le versement de la dernière tranche du précédent programme de financement, ni la liquidité nécessaire en provenance de la Banque centrale européenne (BCE). L’État grec se trouve donc constamment au bord de la cessation de paiements.
Pourtant le gouvernement a fait de nombreuses concessions face à la pression des institutions et le risque d’une faillite imminente. Il a également honoré l’ensemble de ses obligations envers les créanciers – plusieurs milliards d’euros déjà prélevés sur le budget de l’État qui du coup n’ont pas été utilisés pour relancer l’activité ou réparer les services publics. En effet, l’économie du pays stagne dans ce climat d’incertitude. Les prévisions de croissance pour l’année 2015 ont été revues fortement à la baisse de 1,4 % à 0,8 %. Le chômage reste extrêmement élevé. Et la Grèce n’a pas touché un euro de la part du mécanisme de soutien financier européen depuis bientôt un an.
Tsipras pris en tenaille à l’intérieur
Sur le front de la politique intérieure le premier ministre est coincé : d’un côté l’opposition et les médias dominants le pressent de « signer » avec les créanciers, quelques soient les conditions de l’accord. Pour ce faire ils brandissent des sondages douteux, supposés montrer que les Grecs sont « prêts à tous les sacrifices pour garder l’Euro » et reproduits largement par les médias européens. Ce que l’opposition veut c’est une compromission humiliante qui montrerait ainsi que la rhétorique anti-austéritaire de Syriza était bien du « populisme utopique ».
De l’autre côté l’aile gauche du parti et les millions d’électeurs de classes populaires et moyennes souffrant de la crise qui ont élu ce gouvernement attendent que celui-ci respecte a minima ses promesses électorales : pas de diminution des pensions et des salaires ; reforme de l’impôt pour plus de justice sociale ; régulation du marché de travail ; lutte contre la corruption, la fraude fiscale et les oligarques ; allégement du fardeau des dettes bancaires ; augmentation du salaire minimum…
Tsipras et son gouvernement doivent donc à tout prix obtenir des créanciers un accord « défendable » en interne, faute de quoi la popularité dont ils jouissent toujours risque de s’envoler et la majorité parlementaire qui les soutient imploser. Ceci d’autant plus que de nombreuses voix à gauche s’élèvent désormais pour critiquer leur gestion du pouvoir. En effet, des signes inquiétants se font jour : manque de transparence dans les processus de prise décision, concentration du pouvoir entre les mains du premier cercle de Tsipras, marginalisation d’un certain nombre de personnalités du parti, difficulté à s’ouvrir à la société civile.
Le cas emblématique de la télévision publique
Récemment, les critiques se sont cristallisées autour de la désignation de la direction de ERT, la radiotélévision publique ressuscitée après la fermeture décidée de manière autoritaire par le précédent gouvernement à l’été 2013 (Basta ! était sur place à l’époque). En effet, la loi définissant les nouveaux statuts de ERT ne comporte que peu de garanties au niveau de son indépendance face au pouvoir politique, du contrôle par les citoyens, de l’implication de salariés à sa gestion...
Récemment, les critiques se sont cristallisées autour de la désignation de la direction de ERT, la radiotélévision publique ressuscitée après la fermeture décidée de manière autoritaire par le précédent gouvernement à l’été 2013 . En effet, la loi définissant les nouveaux statuts de ERT ne comporte que peu de progrès au niveau de son indépendance face au pouvoir politique, du contrôle par les citoyens, l’autogestion...
De plus, la désignation du nouveau président et du nouveau directeur exécutif se sont faites de manière opaque. Le processus a été conduit par le ministre Nikos Pappas, un proche de Tsipras, sans qu’un projet soit présenté formellement par les différents candidats, seulement des CV qui ont été “examinés dument” mais on ne sait pas par qui.
Les critiques ont été plus fortes encore en raison des personnalités choisies. Le président choisi pour la nouvelle ERT est Dionissis Tsaknis, un chanteur et compositeur populaire, proche des mouvements sociaux, dont les convictions exprimées publiquement sont très ancrées à gauche. Mais en même temps il n’a aucune expérience dans l’audiovisuel et c’est aussi l’un des artistes qui a le plus profité de la bulle des industries culturelles grecques dans les années 90 et 2000.
Son directeur exécutif, Lambis Tagmatarhis, est quant à lui un cadre expérimenté de l’audiovisuel en provenance du privé, proche de l’establishment médiatico-financier. Il symbolise l’ère des excès du paysage médiatique. Ce choix controversé avait comme objectif déclaré d’éviter de placer un proche de Syriza ou quelqu’un sans l’expérience requise. Mais il a conduit des nombreuses personnalités respectées comme le professeur Yorgos Pleios, le journaliste Yorgos Avgeropoulos ou l’ancien directeur technique de ERT Nikos Mihalitsis à refuser d’intégrer le conseil d’administration de la radiotélévision publique .
Un autre problème pour la nouvelle ERT sera la cohabitation en son sein de deux groupes d’anciens salariés : ceux, les plus nombreux, qui se sont battus pendant deux ans pour sa réouverture à travers la radiotélévision autogérée ERTopen et ceux qui n’ont pas hésité à intégrer NERIT, la structure fantomatique mis en place par le gouvernement précédent. Les tensions entre les deux seront donc inévitables.
Les tâches herculéennes
Ce recours à des dirigeants de l’ancien « régime » illustre également la difficulté que connaît ce gouvernement pour s’entourer des cadres aux compétences nécessaires à la gestion du pays. Les professionnels affirmés susceptibles d’être utiles dans de nombreux secteurs de l’administration ont souvent immigré ou sont politiquement incompatibles avec le programme de Syriza. D’autres sont tout simplement très bien payés dans le privé. Or, l’état lamentable des finances ne permet pas au gouvernement de proposer à ses collaborateurs des salaires décents par rapport à l’énormité des tâches à accomplir.
En effet, les cadres gouvernementaux se trouvent en première ligne. Disposant des budgets anémiques, voir inexistants, ils sont obligés de composer avec une administration peu efficace, lente et bureaucratique. Ils sont systématiquement confrontés à la corruption de certains agents et aux intérêts privés qui ont profité pendant des années des deniers publics.
A titre d’exemple, selon le témoignage d’une députée, lors d’une visite de l’une de plus grandes prisons du pays à Domokos aucune archive sur les marchés lucratifs de fournitures n’a été trouvée. Toutes les traces des pratiques douteuses du passé avaient tout simplement disparu. Autre exemple, on a découvert que la capacité d’accueil affichée des prisons grecques était largement surestimé par l’administration pénitentiaire. La surpopulation, déjà dramatique, est donc pire que ce qu’on croyait. Le ministère a été obligé d’entreprendre un nouveau comptage de la réelle capacité d’accueil des prisons du pays, calculée cette fois-ci en fonction des standards internationaux.
La bataille pour assainir les médias
Même situation au secrétariat général de la communication où Lefteris Kretsos, le nouveau responsable qui a quitté une carrière d’universitaire en Grande Bretagne pour assumer la fonction, a découvert des situations ubuesques : des journalistes payés par l’agence de presse public APE qui n’ont jamais mis les pieds dans les locaux, ni produit la moindre information ; des locaux à l’étranger inexploités voir abandonnés ; des archives audiovisuels publics dans un piteux état.
Kretsos, un proche de Pappas, est en première ligne dans la bataille que le gouvernement tente de mener contre les oligarques qui contrôlent les médias. Il a ainsi récemment exigé le paiement des sommes dues par les chaînes privées pour l’utilisation des fréquences. Les chaines ont justifié leur manquement en évoquant la mise à disposition gratuite du temps d’antenne aux partis politiques, censée compenser le prix de l’utilisation des fréquences. Une excuse qui sonne comme un aveux.
L’autre tâche urgente pour le secrétaire général à la communication est l’examen des conditions dans lesquelles les chaînes privées en quasi-faillite ont obtenu des prêts avantageux des banques, qui elles mêmes avaient été précédemment re-capitalisées avec de l’argent public. Une disposition de la loi de refondation de ERT prévoit que le gouvernement peut révoquer les licences des stations de télévision qui ne peuvent pas payer leurs dettes. Des hommes d’affaires Grecs mais aussi étrangers sont en embuscade pour récupérer les fréquences si redistribution il y a. Faute d’une régulation suffisante et strictement appliquée le risque de créer une nouvelle oligarchie médiatique est existant.
Le projet de ré-agencement du système médiatique grec inclut également l’assainissement du paysage de l’information en ligne. Pour ce faire le gouvernement entend favoriser les sites d’information qui assurent un journalisme de qualité et se fonde sur des modèles économiques transparents, au détriment de ceux qui dépendent des financements douteux et qui pullulent sur l’internet grec diffusant rumeurs et fausses informations. Si l’idée est louable sa mise en œuvre risque d’être compliquée.
La Grèce qui change malgré tout
Pour s’apercevoir que la Grèce est réellement en train de changer lentement, il faut s’éloigner du triste spectacle qu’offre la négociation avec les créanciers et s’intéresser à la politique de basse intensité qui vise à changer des pratiques et des mentalités fortement ancrées depuis longtemps. La reforme pénitentiaire en cours qui vise à désengorger les prisons et améliorer les conditions de vie des détenus, même si c’est à moyens quasiment constants, est à ce titre emblématique. Il s’agit d’insuffler une nouvelle mentalité dans un système inhumain qui pendant longtemps a fonctionné à l’écart de la société.
Le même effort, très compliqué, est déployé en direction de la police. Samedi dernier a ainsi eu lieu sur la place Syntagma, devant la parlement, le premier festival de cannabis au centre d’Athènes. Pas un seul policier en uniforme n’est venu perturber cette fête de la jeunesse athénienne qui a repris possession des lieux après des années de répression féroce instaurant un climat de terreur policière au cœur de la ville. Cependant le ministre de la police Panousis reste une bête noire pour des nombreux militants et électeurs de Syriza à cause de ses déclarations droitières répétées.
Autre front de ce type, le ministère de la Culture, longtemps mis au services d’une conception nationaliste et étroite de l’art et de l’histoire, tente de s’assainir et de s’ouvrir. Ainsi le secrétaire général à l’archéologie a par exemple découvert des services désorganises et des locaux délabrés. Il a également révélé des multiples manipulations politiques des fouilles en cours dans le nord de la Grèce visant à gonfler la « fierté nationale » et faire diversion des politiques austéritaires mises en œuvre par le précédent gouvernement.
Enfin, le procès en cours des principaux dirigeants d’Aube dorée pour participation à une organisation criminelle est aussi un signal fort pour les populations d’origine étrangère. Ces-dernières peuvent de nouveau circuler sans peur dans les rues d’Athènes puisque les attaques racistes impunies ont drastiquement diminué (sans disparaître).
Dans la même veine, la libération des centaines de migrants des centres de détention immondes mis en place avec des fonds européens, la couverture maladie universelle, y compris pour les étrangers, le droit du sol remplaçant le droit du sang pour les enfants d’immigrés, le retrait des circulaires stigmatisant séropositifs et toxicomanes et la remise sur pied du système de soin pour les malades mentaux qui est en cours clôturent une période qui restera tristement célèbre dans l’histoire du pays : celle d’un racisme d’État violent et qui pour l’instant reste impuni.
Enfin, il faut ajouter aux points positifs évidement les mesures contre la pauvreté extrême – mais qui touchent une fraction seulement de ceux qui en ont besoin – , la réintégration des fonctionnaires licenciés injustement (dont les femmes de ménage du ministère de l’Économie et les employés de ERT), la reforme de l’Éducation nationale vers plus d’égalité et la mise en place d’une commission d’audit sur la dette par le Parlement. Des débuts encourageants mais dont la suite est conditionnée par l’issue des négociations avec les créanciers et la réussite, qui reste hypothétique, de la politique économique qui s’en suivra.
Niκος Smyrnaios [1] (voir son blog) 
http://www.bastamag.net/Grece-quel-bilan-pour-les-cent-premiers-jours-du-nouveau-gouvernement

pour allez plus loin lire aussi http://www.greekcrisis.fr/2015/05/Fr0427.html#deb
http://www.greekcrisis.fr/2015/05/Fr0426.html#deb
http://www.greekcrisis.fr/2015/04/Fr0424.html#deb
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Message  ivo Ven 19 Juin - 8:41

Face à une possible faillite, les Grecs vident leurs comptes
Le gouvernement grec est toujours en plein bras fer avec ses créanciers et ce vendredi la BCE a affirmé que les banques du pays pourraient ne pas ouvrir la semaine prochaine. Alors des Grecs, de plus en plus inquiets, vident leurs comptes bancaires. Deux milliards d’euros ont été retirés en trois jours.
>>>
http://www.franceinfo.fr/actu/economie/article/face-une-possible-faillite-les-grecs-vident-leurs-comptes-694356
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