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la crise ..........

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Message  ivo Ven 13 Nov - 11:12

Croissance de 0,3% et recul des destructions d’emplois au 3e trimestre
France Info - 08:39
Pour le deuxième trimestre consécutif, l’économie française enregistre une croissance de 0,3%, annonce Christine Lagarde en visite à Singapour. Dans le même temps, les destructions d’emplois se tassent...

"On réédite le même exploit qu’au deuxième trimestre et cela me confirme dans l’idée que notre économie a vraiment pris le tournant de la reprise", annonce Christine Lagarde. Et "au quatrième trimestre, je pense que l’on sera de nouveau dans le positif, je pense que l’on va bien finir l’année", pronostique la ministre de l’Economie.

Autre signe positif : les destructions d’emplois ont "décéléré" sur la même période, annonce Christine Lagarde. L’économie française n’a en effet détruit "que" 5.500 emplois au troisième trimestre, contre un rythme de plusieurs dizaines de milliers par mois au début de l’année - au total, plus de 270.000 sur les seuls six premiers mois de l’année.
C’est surtout l’emploi temporaire qui rebondit (+37.700 postes ou +8,6% au troisième trimestre), ses effectifs restant cependant plus de 20% inférieurs à ce qu’ils étaient fin septembre 2008 (-120.700 postes intérimaires perdus en un an).
Chute du PIB de 2,25% en 2009

"Deux trimestres positifs c’est une tendance forte de redémarrage", se félicite la ministre de l’Economie. Mais en dépit de cette deuxième bouffée d’oxygène consécutive, après la bonne surprise du deuxième trimestre (déjà +0,3%), le gouvernement prévoit une chute du PIB de 2,25% sur l’ensemble de l’année, conséquence de la forte récession de fin 2008-début 2009.

Pour 2010, le Premier ministre François Fillon estime que la croissance pourrait atteindre 1,5%, "l’une des meilleures performances" européennes pour l’an prochain.

Enfin, les prix à la consommation sont restés quasiment stables en octobre par rapport au mois précédent (+0,1%), et la déflation se poursuit sur un an : -0,2%.

France : portrait d’un pays malade de la crise
France Info - 08:17

"La France, portrait social". Comme chaque année, l’Insee publie aujourd’hui son rapport annuel sur l’état de la France. C’est en 300 pages une photographie générale du pays, en matière de niveau de vie, de croissance ou de salaires. Un portrait entaché par la crise économique, qui s’est traduite en France par des destructions d’emplois massives, près de 400.000 entre début 2008 et mi 2009…

"La crise économique entraîne une hausse du chômage qui a des conséquences sur les revenus et niveaux de vie des personnes, mais l’ensemble des conséquences sociales de cette crise apparaîtra dans la durée", écrit l’Institut national de la statistique et des études économiques. Voilà pour le contexte.

Cette édition 2009 de son rapport annuel dresse le portrait d’un pays qui a contracté le virus de la crise, particulièrement virulent sur un terrain social déjà fragilisé. Le chômage est ainsi passé de 7,1% au premier trimestre 2008 à 9,1% au deuxième trimestre 2009 en métropole, après deux ans de baisse régulière en 2006 et 2007. "Le nombre de chômeurs augmente donc de presque 30% en un an et demi", souligne l’Insee.

Il semble pour l’heure qu’il n’existe aucun vaccin efficace contre la crise. Alors, on se soigne comme on peut. "Sur le marché du travail, il faudra attendre le redémarrage de l’emploi pour que le taux de chômage cesse d’augmenter. Cependant, les systèmes d’assurance chômage et de protection sociale peuvent, au moins pendant un certain temps, jouer le rôle d’amortisseur pour de nombreuses personnes confrontées à une perte de revenu", indique l’Insee.

DES REMÈDES PLUS OU MOINS EFFICACES

Pallier l’urgence et soulager la douleur en espérant que le système immunitaire du pays reprenne le dessus sur une crise foudroyante et hautement contagieuse, qui en quelques mois seulement a cloué des millions de personnes au chômage, en France et à travers le monde... C’est l’objectif d’un certain nombre de mesures prises par les gouvernements pour soutenir l’économie et favoriser la relance.

Le revenu de solidarité active semble faire partie de ces médications qui fonctionnent. L’instauration du RSA pour les travailleurs pauvres "déplace la cible des bénéficiaires vers des personnes dont le niveau de vie est plus faible", en particulier les 30% les plus pauvres. Au final, le RSA "permettrait de faire sortir 920.000 individus de la pauvreté, dont 470.000 travailleurs, contre 370.000 individus dont 190.000 travailleurs" avec l’ancien système, précise ainsi l’Insee.

Mais "il faudra un certain temps au système statistique pour appréhender l’ensemble des conséquences sociales de la crise économique et pour les mesurer avec les enquêtes structurelles. On dispose toutefois de premières indications partielles : le nombre de personnes ayant des découverts bancaires très fréquents ou ayant du mal à boucler leur budget augmente entre le début et le 3e trimestre de l’année 2009", conclut l’étude, dont vous pouvez retrouver la version détaillée sur le site de l’Insee.

DES SIGNES ENCOURAGEANTS NÉANMOINS

Pour autant, les Français ne semblent pas céder à la fatalité. Pour preuve, c’est le regard tourné vers un avenir que l’on espère meilleur que l’on continue à faire des enfants. La France, où "le seuil de deux enfants par femme" a été dépassé en 2008 (+1,9% de naissances par rapport à 2007), est avec l’Irlande le "pays de l’Union européenne où la fécondité est la plus forte". Mais là encore, attention, "la forte hausse du chômage, la baisse des revenus, l’incertitude croissance sur l’avenir modifieront vraisemblablement les comportements reproductifs des ménages, d’autant que les jeunes sont les premiers touchés", prévient l’Insee.

La France, selon son "portrait social", comptait 64,3 millions d’habitants au 1er janvier 2009. L’espérance de vie pour les femmes dépasse 84 ans, et 77 ans pour les hommes. Plus de sept jeunes sur dix d’une génération atteignent le niveau du baccalauréat.

Un diagnostic encore un peu plus encourageant depuis ce matin, avec la publication d’une première estimation de la croissance française au troisième trimestre, +0,3%, qui confirme que la page de la récession est tournée et que la reprise, même si elle reste pour le moment toujours bien timide, est au rendez-vous.
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Message  spike Ven 13 Nov - 14:43

Je reste persuadé que nous, révolutionnaires, avons ratés le coche de faire sombrer le capitalisme...
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Message  ivo Ven 13 Nov - 16:54

je crois meme que sur ce coup là
y'en a vraiment plein qui devraient se suicider de honte meme ....^^

j'en reviens tjs pas de voir à quel point on est pourris.
ivo
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Message  Invité Ven 13 Nov - 17:05

>>>Spike
Je suis d'accord avec toi : encore la délégation de pouvoirs.
Les mouvements sociaux de début 2009 donnaient un immense espoir : les événements en Guadeloupe, des manifs vraiment énormes ici. Et puis... rien.
Nous avons loupé le coche et les syndicalistes portent une énorme responsabilité : je n'incrimine pas que les directions d'ailleurs. Les militants eux-mêmes ont attendu chaque fois la prochaine manif...
Et nous, manifestants, sommes rentrés chez nous le soir....
Nous n'aurions pas dû...
Ne nous berçons plus d'illusions : ce n'est pas en manifestant, à quelques centaines, ou même à plusieurs centaines de milliers que nous mettrons à bas le capitalisme...


Dernière édition par Framboizzz le Ven 13 Nov - 20:50, édité 1 fois
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Message  spike Ven 13 Nov - 19:50

ivo a écrit:je crois meme que sur ce coup là
y'en a vraiment plein qui devraient se suicider de honte meme ....^^

j'en reviens tjs pas de voir à quel point on est pourris.

Arrête de tjrs lancer des pics...
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Message  ivo Ven 13 Nov - 19:56

ouais c'est une bonne idée.


démerdez vous.
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Message  Captain Ven 13 Nov - 21:42

Bon là on se calme.
Spike : arrête de prendre tout pour (ou contre) toi. Je pense qu'il n'y avait rien de personnel.
.^o : arrête de menacer de partir à chaque fois qu'il y a un problème.
Tu sais parfaitement que personne n'a envie que tu partes, alors arrête aussi s'il te plaît.

Le sujet était intéressant, c'est chiant de le gâcher comme ça.

On peut essayer de se comporter en adultes ?

Merci.
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Message  le_vieux Lun 16 Nov - 22:29

...

1) La "crise" n'est pas finie. Le capitalisme ne sait pas faire sans crise.
2) Les dirigeants des centrales syndicales n'ont aucune volonté de renverser le système, faut pas s'attendre à ce qu'elles tentent quoi que ce soit dans le genre.

Si on veut préparer quelque chose, c'est pour l'instant à notre petite échelle.
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Message  ivo Mar 17 Nov - 9:06

Les dirigeants des centrales syndicales n'ont aucune volonté de renverser le système, faut pas s'attendre à ce qu'elles tentent quoi que ce soit dans le genre.
c'est fou comme ça fait du bien de l'entendre (le lire) qque fois.
Si on veut préparer quelque chose, c'est pour l'instant à notre petite échelle.
..........................

t'as une idée ??
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Message  niouze Mar 9 Mar - 14:57

un texte qui reflete parfaitement ma penser (mais en mieux ecrit)
Quelques 93% d'Islandais viennent de moucher d'un coup de référendum tous les importants qui prétendaient les faire rentrer dans le rang d'un système moribond. La claque faite au FMI et consorts ! Manque nos amis grecs pour compléter le tableau. Et bientôt nous !

Essayons de faire un nouveau point sur la situation internationale à la lumière de ces derniers évènements capitaux.
Une situation internationale pire qu'au début 2009

La Grande Crise -appelons-la désormais ainsi à l'instar de l'analyste financier François Leclerc, tant ses répercussions vont être tragiques et bien au-delà de ce que l'humanité a connu depuis le début de l'ère moderne- le Grande Crise, donc, continue imperturbablement à développer ses métastases meurtrières.

Désormais totalement déconnecté des réalités économiques, le monde financier brasse à plus soif des milliards qui n'ont plus aucun sens. Avant de n'avoir bientôt même plus de valeur, un peu comme le deutschmark dans l'entre-deux guerres mondiales, ou comme la « fortune » des Islandais après leur banqueroute.

Le monde économique, après avoir été maintenu sous perfusion par des plans de relance stériles, recommence à s'effriter inexorablement. A l'image de la rechute de cette pauvre consommation des ménages, après extinction de l'effet prime à la casse.

Ne nous attardons même pas sur la désastreuse situation sociale (les chiffres du chômage parlent d'eux seuls) et constatons que le dernier rempart à la chute finale est en train de s'effondrer. Le plus important car c'est lui qui détient les clefs des protections sociales élémentaires : celui des puissances publiques, qu'elles soient étatiques ou locales.
Une conjonction de plusieurs crises qui s'alimentent les unes les autres

Ce qui arrive aujourd'hui à la Grèce et aux Islandais, ne sera évidemment pas contenu à ces seuls pays.

Nul n'ignore plus la situation catastrophique de l'Espagne, du Portugal, de l'Irlande, de l'Italie. Mais aussi celle de la Grande-Bretagne, du Japon, des anciens pays de l'Europe de l'Est. Des Etats-Unis même, cœur de l'Empire qui n'en finit pas de se pourrir de l'intérieur.

Et au milieu de tout ça, il faut la bêtise aveugle d'une ministre Lagarde pour croire encore que notre Hexagone va s'en sortir « moins mal » que ses voisins.

Regardez donc autour de vous, l'état de notre Education nationale, de notre santé publique, de nos infrastructures sociales. Allez donc faire un tout du côté de nos chambres de commerce locales pour voir le bilan de santé de nos petites entreprises, de nos agriculteurs, de nos petits commerçants et artisans… Allez donc visiter les queues des Restos du cœur, les entrepôts des associations de secours sociales.

Le pire, c'est qu'à ses crises d'essence purement humaine, systémique, se greffent d'autres crises comme celle des dérèglements climatiques (qu'ils soient ou non d'origine humaine ne change rien au constat). Ou encore celle de l'appauvrissement des ressources énergétiques qui sont à la base même de notre organisation, et à laquelle nous sommes incapables de pallier.
L'impuissance des sociétés humaines à réagir

Ce qui frappe le plus devant ce déferlement des crises, c'est l'impuissance des sociétés humaines à prendre les bonnes décisions pour y faire face et les enrayer. A l'action succède l'hébétude, la crispation autour de valeurs rancies, le rejet de la faute sur quelques boucs émissaires, la négation pure et simple de la réalité.

AUCUNE décision d'envergure majeure n'a été prise par nos autorités pour enrayer la crise économico-financière depuis son éclatement. Sinon celle d'injecter de la monnaie de singe dans des rouages pourris. Ou de masquer le délabrement général par des incantations pathétiques (« la reprise est là, je la sens », « nous allons reculer l'âge de la retraite et tout sera résolu »).

En guise de lutte contre les crises naturelles, on s'est inventé des réserves mirifiques en pétrole à tous les coins de planète. Et il nous faut nous coltiner les délires des climato-sceptiques.

Plus près de nous, on se pince de voir nos révolutionnaires patentés se chipoter pour savoir s'il convient de faire radeau commun avec le MoDem ou le PS aux régionales, alors que tout coule autour d'eux. Comme si, au sein du Conseil National de la Résistance de 45, il n'y avait pas des gaullistes et des communistes, des chrétiens et des athées.

Comme lors d'un vulgaire séisme haïtien ou chilien, notre champ dévasté est livré aux pillards à costume qui le saignent à blanc par leurs spéculations.

Oui, nous sommes tous des Grecs islandais. Nous allons lentement mais sûrement vers le grand gadin. Et il est dit qu'il faudra que nous touchions le fond pour enfin réagir, peut-être. Dans quel état ?
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Message  spike Mar 9 Mar - 17:01

Beau texte effectivement...

Le chômage à atteint 10% de la population française... mais aux régionales l'UMP est toujours en tête dans les sondages!!!
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Message  spike Mar 9 Mar - 17:08

Quand je dis que le sarkozysme est similaire au Tatcherisme:


1980 : Margaret Tatcher est au pouvoir depuis quelques mois. Si sa politique libérale à le mérite de redresser en partie l'économie du pays, elle a des conséquences désastreuses sur la classe ouvrière. En effet " la dame de fer " diminue le rôle de l'Etat, elle fait voter des lois contre les syndicats en 1980, 1982, 1984, 1987 et 1988 (5), elle privatise des entreprises ce qui a pour conséquences la faillite de petites entreprises, les impôts ne cessent d'augmenter (avec notamment une TVA à 15%) tout comme le chômage qui atteint le taux record de 5 millions en 1982. Durant son mandats elle a toujours voulu marginaliser la jeunesse puisqu'elle a interdit les rave-party et a dit, dans l'un de ses discours les plus connu " we must crucified all the skinheads " (" Nous devons crucifier tous les skinheads "). Cette dernière phrase donnera plus ou moins naissance au " crucified skinhead ". Sans oublier que Margaret Tatcher à toujours soutenu le général Pinochet…
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Message  niouze Jeu 29 Avr - 11:31

Les agences de notation au cœur des scandales financiers

Par Jean-François Lisée | Cerium, Montréal | 27/04/2010 | 10H36



Moody's et Standard & Poor's, les deux grandes agences de notation devant lesquelles se prosternent les gouvernements et les grandes entreprises, sont sur le point de vivre une décote historique.

Vous avez entendu parler des courriels échangés par les dirigeants de la grande banque américaine Goldman Sachs, discutant de leur stratégie pour profiter de la déconfiture financière de leurs propres clients ? Ce n'est rien à côté des mails des employés de Moody's et S&P qui s'entendent pour aider Goldman Sachs à y parvenir.


Car leur rôle dans la crise fut essentiel. C'est eux qui, en donnant leur note AAA à des produits financiers complètement toxiques, ont affirmé sur l'honneur aux acheteurs, investisseurs, fonds de pension et banques étrangères que ces produits étaient super sûrs. Paul Krugman, du New York Times, rappelait ce lundi que 93% des produits ainsi approuvés sont aujourd'hui considérés comme sans valeur - junk !
La grande décote des agences de notation

Ces produits étaient aussi sûrs, affirmaient les firmes de notation, que les bons du Trésor américain et… rapportant un peu plus. Bref, une aubaine.

Pour l'instant, ces agences avaient réussi à se sortir complètement indemnes de la crise. Or contrairement à ce que le citoyen moyen peut penser, ces agences ne sont pas indépendantes. Elles sont des entreprises privées. Les clients, comme le Québec, peu influent, ou Goldman Sachs, un géant, les paient pour obtenir leur fameux bulletin non-chiffré.

La quantité de produits toxiques qu'il fallait noter -en tout, pour une valeur de 600 000 milliards de dollars- constituait pour eux une véritable fontaine d'or liquide. Ils ne voulaient pas en manquer une goutte.

Dans les courriels qui font surface, un employé de S&P écrit qu'il faut « ajuster » les critères utilisés, sinon la compagnie risque « de perdre des contrats ». Un autre écrit qu'il faudrait :

« Manipuler les données des subprimes et des chiffres alt-A pour préserver notre part de marché. »

Ce qui laisse entendre que la concurrence -d'autres maisons de notation- pourraient être encore plus coopératives pour bien noter ces produits ridicules.
Le scandale bienvenu

Ce scandale, s'ajoutant à celui concernant Goldman Sachs, ne pouvait tomber mieux pour ceux qui espèrent, comme 65% des Américains, un effort réglementaire important pour empêcher Wall Street de continuer à jouer au casino avec l'économie mondiale.

On pouvait croire, il y a à peine deux mois, que le projet des démocrates de re-réglementer le secteur financier allait mordre la poussière, ou alors, pour rester dans la métaphore buccale, être complètement édenté.

Cependant ces scandales, ajoutés aux annonces de profits et de bonus faramineux, continuent à alimenter l'ire populaire contre Wall Street, alors qu'approchent les élections de mi-mandat de novembre. Dans plusieurs États et circonscriptions, les partis sont dans leurs phases de primaires pour la désignation des candidats. Ils sont donc très sensibles aux mouvements d'opinion.
Barack Obama ressuscité après la réforme de la santé

Le Président américain, que certains disent « ressuscité » depuis sa victoire sur le thème de la santé, surfe sur la colère anti-Wall Street pour faire pression sur les républicains et faire avancer une réforme plus agressive que ce qui avait été prévu.

Les républicains tentent de bloquer le débat sur la réforme -ce qu'ils ont fait ce lundi en refusant de laisser le Sénat engager le débat en plénière. C'est cependant un jeu dangereux, car ils se placent ainsi dans la cible de la colère populaire, plutôt que d'en être les véhicules. Pour l'instant 52% des Américains préfèrent l'approche d'Obama sur la question, contre 35% qui appuient les républicains.

Certains sénateurs républicains pourraient d'ailleurs leur faire faux bond et briser cette stratégie de blocage -c'est ce qu'espèrent les démocrates qui sont cette fois beaucoup plus agressifs que dans les étapes préliminaires de la réforme de la santé.

Un des républicains estime même que les démocrates sont trop timorés dans leur réforme et voudrait ajouter un amendement fort créatif : en cas de future faillite d'une institution financière, les salaires et bonus des dirigeants et des membres du conseil d'administration versés pendant les cinq années précédentes seraient tout simplement confisqués par l'État.

Enfin un républicain à mon goût.
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Message  Invité Lun 3 Mai - 10:07

09h15 le
neuf-quinze

Lagarde, et les petites
lignes


la crise .......... Original.26345.demi
A croire qu'ils croient qu'on ne lit pas les
petites lignes, qu'on ne regarde que les gros titres. "A
cause des agences de notation, la réforme française des retraites
va-t-elle être encore plus dure ?"
demande Elkabbach (Europe 1) à
Christine Lagarde. Et la ministre, sans rire, à propos de la réforme
française des retraites : "ça n'a rien à voir avec les agences de
notation"
. Ben voyons ! A croire qu'ils croient qu'on ne lit rien,
qu'on ne surfe pas. A croire qu'ils croient qu'on ne voit pas le puzzle
se constituer sous nos yeux : la panique artificielle suscitée par le
récent rapport du COR, juste au moment où démarre, sur les retraites,
la grrande réforme gesticulatoire et urgente, et où la crise grecque
met en lumière la peur de la dégradation de la France par les agences de
notation. Car les ag
ences, les fameuses agences, ont toutes les raisons objectives de
dégrader la note de la France si elles le souhaitaient. Elles ne s'en
abstiennent que pour des raisons poiltico-psychologiques complexes, sans
doute solides, mais nullement éternelles. A ceux qui en douteraient, et
qui ne l'auraient pas encore regardé, je conseille chaleureusement le
duel Mélenchon-Touati, de ce week-end, très éclairant sur le sujet.
Quant à savoir si les terrifiantes intimidations d'un Mélenchon les en
dissuaderaient, c'est une autre question.
Mais cette présomption de stupidité ne s'applique pas
seulement aux citoyens.
A croire que la classe politique
européenne, elle aussi, croit que les agences de notation ne regardent
que les titres. Dans une désormais fameuse interview au Financial Times,
le ministre grec des affaires social explique vendredi dernier que
l'âge moyen de départ en retraite en Grèce passera de 53 à...67 ans. Et
le Financial Times de retranscrire froidement cette belle promesse, et
Reuters d'en faire une dépêche, et les médias mondiaux de la
tympanniser, sans que personne ne s'interroge : 53 ans ? L'âge moyen du
départ en retraite en Grèce est de 53 ans ? Mais pourquoi personne ne
l'avait-il dit auparavant ? Et comment le gouvernement grec va-t-il s'y
prendre, exactement, pour retarder cet âge moyen de 14 ans ? Comme s'il
s'agissait, avant tout, de monter l'affiche du siè
cle (le plus important prêt de tout les temps contre le plus terrible
plan de rigueur de tous les temps), en espérant que "lémarchés", myopes
comme chacun sait, ne lisent pas trop les petites lignes.
Dans l'étrange campagne électorale (mais sans vote immédiat) qui
se met en place, autour du feuilleton crise grecque-réforme des
retraites (puisqu'il s'agit évidemment d'un feuilleton unique) semblent
étrangement se reformer les deux camps du référendum de 2005. D'un côté,
la mélopée dominante du "Il n'y a pas d'alternative" (phrase prononcée
telle quelle par Lagarde ce matin, sur Europe 1). De l'autre, l'armée
anonyme de ceux qui "lisent les petites lignes", principalement
sur le Web, puisque le Web sert à ça, à braquer la loupe sur les
petites lignes, et qui se sont avérés majoritaires en 2005, à la
stupéfaction des premiers. Même camps, mais les contours ont bougé. Nous
sommes de plus en plus nombreux, à lire les petites lignes, et à
identifier les vrais destinataires des bo
ns gros messages. Ce rend le feuilleton plus imprévisible encore.

Daniel Schneidermann
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la crise .......... Empty Re: la crise ..........

Message  spike Mer 30 Juin - 12:21



La crise pour les nuls
Nous sommes tous depuis deux ans et demi abreuvés d'informations sur la série à rebondissements qu'est «la crise la plus grave depuis 29». Or, les mécanismes en jeu sont extrêmement complexes. Je m'essaie ici à les expliciter de la façon la plus didactique possible, quitte à opérer des simplifications pour les plus avertis. Ceux-ci pourront se tourner vers l'excellent livre 16 nouvelles questions d'économie contemporaine et notamment le premier chapitre d'André Orléan qui présente une lumineuse explication sur la crise. C'est lui qui m'a éclairé en me donnant la "glue" pour agréger mes connaissances éparses. En fait, cet article n'est qu'un résumé de son long chapitre (plus de 100 pages). J'essaie ici de me faire le passeur, à ma modeste mesure, de ce qu'il m'a lui-même transmis. Qu'il soit ici chaudement remercié.



Au Premier Jour étaient les subprimes

Les Anglo-saxons ont un rapport différent à l'argent que nous autres Français. Ils vivent beaucoup plus à crédit, avec un taux d'épargne proche de 0% (voire inférieur) tant en Angleterre qu'aux États-Unis quand nous, petits écureuils français, sommes à plus de 10%. D'autres pratiques, comme les prêts hypothécaires, sont beaucoup plus poussées qu'en France. En effet, un Étatsuniens qui n'a remboursé qu'une partie seulement de sa maison, peut se voir prêter de l'argent si celle-ci a pris de la valeur. A partir du début des années 2000 s'est formée aux États-Unis une bulle immobilière. Rien de très original: cela revient régulièrement et l'Angleterre ou l'Espagne ont fait "pire" que les États-Unis à la même époque. La France n'est pas mal non plus ...

Le problème avec une bulle c'est que, quand elle s'est formée, personne (ou presque) n'a intérêt à ce qu'elle n'éclate. Mais arrivé à un certain point de hausse de l'immobilier, le cercle des acheteurs potentiels devient tellement réduit que les prix ne peuvent que retomber. Idée: donner les moyens aux pauvres (ou disons les non-riches) d'acheter. Pas en leur donnant de l'argent, mais en leur prêtant à des conditions en apparence (en apparence seulement) avantageuses. A côté des prêts normaux tels qu'on les connaît en France (primes) se sont développés des prêts "pour les moins riches" (les subprimes). Le summum du risque en France est un prêt à taux variable. Mais les États-Unis sont allés beaucoup plus loin. On peut par exemple citer les prêts "reset 2/28": 2 ans d'intérêts fixes pour appâter le chaland et 28 ans d'intérêts variables. Mais la palme revient au prêts interests only (ou pire les neg-am): pendant 5 ans, vous ne remboursez que les intérêts avec donc des mensualités très faibles puis ensuite (en espérant qu'une bonne fée ait doublé votre salaire entre-temps) les intérêts ET le capital. Pas besoin d'avoir fait l'ENA pour comprendre la bombe à retardement de tels mécanismes.
L'inévitable s'est donc produit: ralentissement économique, éclatement de la bulle, défauts de paiement des prêts. Effets immédiats: plusieurs millions d'Étasuniens ruinés et à la rue (littéralement). Et 30 milliards de dollars d'ardoise en prêts non remboursés. C'est énorme? Pas tant que ça en regard des sommes qui ont été annoncées (plans de sauvetage) les mois suivants. Si l'histoire s'était arrêtée là, nous n'en parlerions déjà plus...
De l'art de se débarrasser des déchets

A ce stade du raisonnement, vous devez vous demander comment les banquiers ont pu être assez dingues pour prêter de l'argent à ces conditions alors qu'il était évident que les clients n'allaient pas rembourser. Simple: parce qu'ils se débarrassaient des prêts qu'ils consentaient au fur et à mesure. C'est qu'entre temps s'était développée la titrisation. La titrisation, c'est au fond assez simple. Vous prenez des actifs (prêts par exemple) qui se négocient de gré à gré (entre le banquier et vous), vous en faites un gros paquet (un fonds) et vous le vendez par tranches (les titres). Les tranches sont ensuite négociables à loisir sur les marchés financiers.

Imaginez que vous ayez des cerisiers dans votre jardin. Vous avez en très peu de temps beaucoup de cerises de qualité diverse et d'état différent (de très belles à pourries). Vous pouvez faire du porte à porte pour en vendre au coup par coup avec les voisins. Fatiguant et peu rentable. Alors, vous en faites un gros tas et vous allez les vendre sur un marché où un commerçant peut les acheter puis les revendre à un autre qui peut vendre à une coopérative. Vous avez titrisé.

Pour les prêts, ces paquets se sont nommés les MBS (Mortgage Backed Securities). Ces actifs étaient montés par les banques puis revendus à d'autres acteurs financiers en tranches. Attention, les tranches étaient de qualité variable, tout comme vos cerises le sont. Pour les revendre, mieux vaut les classer par calibre ou état car les acheteurs ne seront pas les mêmes (un restaurateur voudra le "haut du panier" mais un grossiste peut vouloir les pourries pour faire du jus ... bien sûr, le prix ne sera pas le même!). De même, les tranches de MBS étaient de qualité variable, nommées exotiquement "senior", "ALT-A" ou encore "Mezzanine". Avec un rendement en fonction du risque (meilleure tranche peu rentable, plus mauvaise tranche, dite spéculative, très rentable).

Le problème, c'est que malgré tout, vos cerises pourries ont du mal à trouver preneur. Alors mieux vaut les mélanger avec d'autres produits de votre jardin, des abricots, des poires. Vous pouvez mettre quelques cerises pourries, quelques abricots corrects et des bonnes poires. Plus facile à fourguer et surtout plus dur à estimer pour l'acheteur. Eh bien les financiers-jardiniers ont fait de même en créant les CDO (Colletarized Debt-Obligation) qui permettaient de mixer des MBS (paquets de prêts) de qualité différente mais aussi d'autres actifs (obligations par exemple). Et si ça ne suffit pas, on recommence en créant des CDO de CDO (CDO au carré) ou des CDO de CDO de CDO. Bref, on mélange, on touille, on refourgue.

Voilà notre prêteur qui a revendu une bonne partie de ses prêts (mais pas tout, ils en gardaient chez eux et en achetaient à d'autres, ce qui montre qu'ils n'étaient pas de si mauvaise foi...). Voila notre marché inondé de "paquets" dont personne ne connaît plus trop la valeur. Les agences de notation notent, au jugé, et mal (mais cela ne s'est vu qu'après). Les banquiers n'étaient pas de si mauvaise foi car ils croyaient au système: pour eux, le fait de disséminer les prêts dans la nature voulait dire que le risque était partagé entre plus d'acteurs et donc moins grand pour chacun d'entre eux.

Les déchets remontent à la surface

Jusque-là, tout se passe entre banquiers. Nous autres plébéiens sommes encore épargnés. Plus pour longtemps. Avec les défauts sur les prêts et ce qu'il faut appeler la "crise des subprimes", les banques se trouvent quasiment toutes avec dans leurs portefeuilles ces fameux MBS et CDO. Le risque a été réparti entre tous, donc effectivement aucune banque n'est mortellement touchée (à ce stade), mais toutes sont blessées et certaines grièvement. Elles sont amenées à examiner de plus près ce que valent ces titres, qui par ailleurs commencent à être dégradés par les agences de notation.

Une banque inscrit dans ses livres de comptes ce qu'elle a en portefeuille. Cette inscription peut être faite de deux façons: soit avec le prix du marché à l'instant T (mark-to-market) soit selon un modèle théorique insensibles aux variations à court-terme (mark-to-model). Le mark-to-model, c'est l'Argus. Entrez le modèle de la voiture, l'année, le kilométrage et les options et vous avez le prix, peu importe les aléas du marché automobile. Le mark-to-market, c'est l'immobilier. Un expert passe et évalue votre maison à 300.000€. Le même expert repasse 1 an après et l'estime à 200.000€. La maison n'a pas changé, le marché si. Le mark-to-market, c'est le primat donné au marché et le sacre du court-termisme.

Les Anglo-saxons, et toute la (grande) partie du monde qu'ils ont influencée pour la finance, utilisent le mark-to-model. Au jour le jour, après la crise des subprimes, elles sont donc amenées à revoir à la baisse la valeur de leurs actifs. Et aussi à s'en débarrasser massivement (ce qu'on appelle un run, on cherche à fuir). Ce qui fait baisser d'autant la valeur des actifs et ainsi de suite. Spirale infernale. Or, il faut savoir que les banques ne possèdent qu'une petite partie de l'argent qu'elle "jouent" sur les marchés. L'argent qu'elles possèdent est appelé fonds propres. Le ratio entre les fonds propres et les sommes en jeu sur les marchés n'est que de quelques pour-cents. Ce qui veut dire qu'elle jouent plusieurs dizaines de fois ce qu'elles possèdent. Un des enjeux de la régulation est de mettre en place des règles prudentielles visant à baisser le ratio "fonds propres sur sommes jouées sur les marchés". Lorsque les actifs sont ré-évalués à la baisse, le ratio descend : la banque est plus exposée aux risques. Elle va donc vendre d'autres actifs pour faire baisser ce ratio. Des actions (Total, L'Oreal, n'importe quoi), des obligations. Les marchés (le CAC40 par exemple) se mettent à baisser brutalement puisque toutes les banques vendent. C'est la grande braderie. Et plus les actions baissent, plus les comptes des banques se dégradent (toujours le mark-to-market). Alors les banques sont obligées de vendre encore et encore. Et le marché baisse, encore et encore. Nouvelle spirale. C'est ce que l'on appelle la déflation de bilan.

Là commence à jouer l'effet boomerang des "effets de levier" et des "appels de marge".

Les marchés à terme sont des marchés où l'on ne joue pas sur le présent mais l'avenir. Toutes les banques y sont présentes (pour faire des bénéfices). On peut y faire par exemple des ventes à découvert. On "emprunte" un titre (que l'on ne possède donc pas) et on s'engage à le vendre à terme (dans six mois par exemple) à un prix fixé. Mais l'emprunt qui est fait n'engage pas la banque. La maison fait crédit. La maison, c'est la Chambre de Compensation du marché. Elle règle les opérations d'achats et de ventes à découvert. Et elle fait les comptes à la fin. La banque qui opère une vente à découvert ne paye qu'une toute petite fraction du prix de ce qu'elle emprunte (c'est l'effet de levier). Quand le marché baisse, la Chambre de Compensation se rend compte que vous avez emprunté quelque chose dont le prix baisse et elle sait que la vente que vous vous êtes engagé à faire à la fin va vous coûter de l'argent. Elle devient plus méfiante et vous demande un appel de marge. En clair, elle vous demande du cash pour être sure que vous allez honorer votre engagement.

Comme le marché baisse, toutes les banques se voient demander du cash. Mais comme elles n'en ont pas tant que ça (peu de fonds propres en regard des sommes jouées), elles n'en ont rapidement plus. Alors elles vendent de plus belle, et les marchés baissent de plus belle. Spirale, spirale. Alors elles essaient d'emprunter à leurs collègues les autres banques. Mais celles-ci connaissent le même problème. Alors elles commencent à se méfier et ne prêtent plus ou alors plus cher. C'est la crise du crédit inter-bancaire. Les banques ont donc de moins en moins d'argent en caisse. Celles qui font aussi banque de dépôt (c'est à dire banque pour les particuliers comme vous et moi ou les entreprises) sont moins pénalisées car elles ont une source de cash sûre (nous). Les autres, les banques d'investissement, sont plus mal engagées. C'est la course au cash (run for liquidity). Mais arrive ce qui devait arriver: une d'entre elle, Lehman Brothers, n'a plus d'argent. Le gouverment US décide de la laisser tomber. Elle fait faillite. Nous sommes le 15 septembre 2008.

Rien n'est immortel

Le monde (et la sphère bancaire) découvre avec stupeur qu'une banque qu'on croyait too big to fail, trop grosse pour couler, peut faire faillite. Dès lors, les banquiers, qui se regardaient avec méfiance, se regardent maintenant avec défiance. Le monde bancaire est hyper connecté, les banques se prêtent entre elles à tour de bras. Elles ont des emprunts croisés dans tous les sens. Chaque banque se met alors à se dire que les prêts qu'elle a accordés à ses consoeurs peuvent se révéler des ardoises. Dès lors, plus question de prêter aux autres banques. Le marché inter-bancaire s'arrête brusquement. Plus de liquidité dans le système, plus d'huile dans le moteur. Panne sèche.

Et nous dans tout ça? Les marchés actions ont baissé. Ceux qui avaient placé leurs économies ou pire leur épargne retraite (fonds de pension dans les pays anglo-saxons) s'appauvrissent. Mais surtout, les banques, en panne de liquidités, ne leur prêtent plus. Plus d'achats de maison (donc le marché immobilier s'effondre de plus belle), plus de prêts pour acheter une voiture, plus de prêts pour financer les projets des entreprises. L'économie "réelle" est touchée à son tour. Par ailleurs, les épargnants commencent à se demander si l'argent qu'ils ont en banque est en lieu sûr. Des queues d'épargnants se forment en Angleterre devant la Northern Rock, en faillite.

Les gouvernements lancent alors une opération de sauvetage d'une ampleur jamais vue. Ils sauvent les banques : leur faillite ferait s'effondrer l'économie mondiale. Ils injectent massivement des liquidités dans le système en prêtant aux banques. Ils garantissent les emprunts. Ils garantissent l'épargne. Bref, ils utilisent une montagne d'argent et s'endettent pour le faire. En janvier 2009, le FMI estime à 2.200 milliards de dollars le total des pertes. Une crise locale (les subprimes) de 30 milliards de dollars a connu en 1 an 1/2 un effet multiplicateur de 70 et une contamination à l'économie mondiale. Tous les pays du monde entrent en récession.


Tous dans la moussaka

Les pays sont donc en récession. Ils ont dépensé de l'argent pour prêter au banque. Ils sont donc forcés de se tourner vers Keynes et de mettre en œuvre des plans de relance. Ils vont injecter de l'argent dans l'économie (pour les entreprises et/ou les particuliers) pour relancer la croissance. De l'argent qu'ils n'ont pas. La dette des pays s'envole. L'Islande, dont l'économie s'était financiarisée très au-delà du raisonnable est au bord de la faillite. Mais les nuages se déplacent vers un petit pays habituellement très ensoleillé : la Grèce. Celle-ci était déjà en piètre état: endettement, économie parallèle, mensonges sur les statistiques. Dès lors, le monde financier se demande si ce pays ne vas pas faire faillite.

Les spéculateurs se ruent alors sur les CDS (Credit Default Swap). Il s'agit d'un produit dérivé qui permet de se prémunir contre le non-remboursement de sa dette par un Etat. La Grèce est en risque de faillite ? Le prix des CDS s'envolent. Parier sur la faillite grecque permet de gagner de l'argent. Et plus les CDS s'envolent, plus les financiers craignent que la Grèce fasse faillite. Spirale, encore et toujours. Les agences de notation jettent de l'huile sur le feu. Elles dégradent la note grecque presque au jour le jour. Et plus elles dégradent la note, plus la Grèce emprunte cher sur les marchés. Or, elle doit emprunter pour rembourser ses emprunts précédents. Très rapidement, on comprend que la Grèce ne pourra plus rembourser à partir de mai 2010.

Or, la Grèce est un pays de la zone Euro. Si il ne peut plus payer, c'est la valeur même de l'euro qui peu trinquer. Sa solidité, sa crédibilité. D'autant que d'autres pays sont sur la liste. Espagne, Portugal, Italie. L'Europe est en grand danger. Elle tergiverse, elle se tâte puis elle y va. L'Euro est sauvé. Pour le moment.

Du nouveau monde à l'ancien monde

La crise est partie des États-Unis en 2007. Mais en début d'année 2010, c'est l'Europe qui est en question. Sa dette publique est montée en flèche, plusieurs de ses pays sont menacés d'effondrement. Surtout, le reste du monde retrouve une timide croissance. Mais dans la zone euro, celle-ci tarde à venir. Impossible de laisser filer la dette plus longtemps, ce serait prendre le risque de voir la note des pays se dégrader et de voir proliférer le scenario grec. Il faut donc serrer la vis, prendre des mesures, faire des plans. De rigueur. D'austérité. Les mots n'ont que peu d'importance.

Nous en sommes là aujourd'hui. Quel est le défi désormais? Nous marchons sur une ligne de crête: à droite, une falaise nommée dette. A gauche, une falaise nommée récession (due à la rigueur), déflation, stagflation, ... Le feuilleton dure depuis presque 3 ans et rien n'indique qu'il va s'arrêter là ...
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Message  niouze Mer 30 Juin - 14:36

intereressant t'a la source
j'ajouterais juste un truc en achetant les titre titriser (le panier de fruit ) les banque savait qu'elle achetait des actif toxic (des cerises pourri) seulement par un effet de magie comme c'est le faire la bourse ses actif etait plus coter que des titre safe (autrement dit les cerises pourris etait plus chere que de bonne cerise )

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Message  spike Mer 30 Juin - 14:47

niouze a écrit:intereressant t'a la source
j'ajouterais juste un truc en achetant les titre titriser (le panier de fruit ) les banque savait qu'elle achetait des actif toxic (des cerises pourri) seulement par un effet de magie comme c'est le faire la bourse ses actif etait plus coter que des titre safe (autrement dit les cerises pourris etait plus chere que de bonne cerise )


Bien sûr tiens: http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/finances/2010/06/la-crise-pour-les-nuls.html
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Message  spike Dim 4 Juil - 14:07



La «ri-lance», nouvelle doctrine économique de Christine Lagarde

La ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé dimanche que la politique française de sortie de crise était un mélange de "rigueur" et de "relance", qu'elle a résumé par le néologisme "ri-lance".

"Relance ou rigueur, ce n'est pas un choix, ce n'est pas un noeud gordien pour moi", a-t-elle expliqué lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, organisées chaque année par le Cercle des économistes.

"La politique économique que nous menons en France actuellement, c'est une politique de ri-lance", a-t-elle ajouté. Pour définir ce terme, elle a décrit un "subtil dosage (...) qui consiste en réalité à réduire la dépense publique là où ce sera le moins douloureux pour la perspective de relance de l'activité économique".

Parallèlement, cela implique selon Christine Lagarde de "mettre en place des réformes de fond telles que la réforme des retraites" et de "relancer" l'économie "en insistant particulièrement sur l'investissement et l'innovation".

Le dernier sommet du G20 au Canada a porté sur le débat entre réduction des déficits publics creusés par la crise et poursuite du soutien à la reprise, encore vacillante. Les Etats-Unis insistaient pour que les Européens ne mettent pas tous en oeuvre en même temps des plans d'austérité, redoutant que cela ne tue la reprise dans l'oeuf.

(Source AFP)
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Message  ivo Mer 10 Nov - 10:27

Inflation : plus de peur que de mal
Emmanuel Kessler - 09:34

Faut-il craindre un retour de l’inflation ? L’Insee vient de publier le chiffre d’octobre : + 0,1 en octobre, soit un rythme annuel d’augmentation des prix de 1,6% sur un an. Néanmoins Emmanuel, certains signes ravivent les craintes sur la hausse des certains prix...

La tension est palpable dans deux directions. D’abord les matières premières agricoles qui recommencent à flamber en ce moment : le soja est à son plus haut niveau de prix depuis 2 ans, le café depuis 13 ans, le sucre depuis 30 ans et le coton depuis... 140 ans ! L’explication : des aléas climatiques qui pèsent sur les récoltes, une demande mondiale soutenue par les pays en fort développement. La conséquence : c’est une hausse de prix à attendre dans l’alimentation. Et les négociations sont très tendues actuellement entre les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution. Dans le textile, le jean à 100 euros pourrait passer à 110 euros, après des années de baisse des étiquettes dans l’habillement. L’autre fait marquant : c’est le pétrole, revenu à près de 90 dollars le baril. Les carburants augmentent de 12% sur un an. Il faut donc bien s’attendre à des hausses, non pas des prix, généralisées, mais de prix, sur certains produits, dans les semaines et les mois à venir.

Est-ce que cela peut présager d’ici quelques temps d’une véritable reprise de l’inflation ?

Non parce qu’il y a des freins. On ne prend pas de plein fouet ces hausses de matière première. Nos usines ne tournent pas à plein régime, elles ne peuvent se permettre d’augmenter leurs tarifs. Ensuite il y a la concurrence : c’est très visible dans l’habillement où, pour l’instant, les grandes enseignes ont préféré rogner sur leurs marges plutôt que de répercuter les hausses des coûts de fabrication. Et puis les salaires augmentent peu. Mais le danger d’une valse des étiquettes, sur des produits d’alimentation, de la hausse de l’essence et du gazole, c’est que cela pèse sur le pouvoir d’achat des ménages à travers les achats et les déplacements quotidiens. Ca fait revenir fortement l’idée que les prix augmentent dans la perception des Français. D’ailleurs trois sur quatre se disent inquiets sur le sujet, dans un sondage Ifop ce matin. Cette vision pessimiste suffit à ralentir la consommation, qui est notre seul vrai moteur économique. Le danger réel est là. Pas sur l’inflation. Mais sur la croissance, qui est déjà « raplapla ».
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Message  ivo Ven 12 Nov - 10:48

La Bourse de Paris baisse, prise dans la tourmente irlandaise
(AFP) – il y a 1 heure
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jgJ4TcUQPH38ZNvtkfk74ug2YZEw?docId=CNG.0573bcdf32a6f7c8fc5be2d4e8dfb9bf.2b1
PARIS — La Bourse de Paris chutait de plus de 2% vendredi en début de séance, les investisseurs se montrant inquiets de la situation budgétaire de l'Irlande et craignant un retour du risque souverain.

A 09H18 (08H18 GMT), l'indice CAC 40 perdait 88,43 points (-2,28%) à 3.778,92 points. Sur les deux dernières séances, il a reculé de 1,98%, affecté par les inquiétudes sur l'Irlande et les autres pays fragiles de la zone euro.

Les obligations souveraines irlandaises et portugaises ainsi que leurs CDS, ces assurances contre le risque de défaillance, ont atteint des niveaux historiques cette semaine, signe de la défiance sur ces pays.

A Séoul, où se tient le G20, cinq ministres des Finances européens, dont l'Allemagne et la France, sont intervenus en rendant publique une déclaration conjointe pour tenter de ramener la confiance sur les marchés.

La chute de la Bourse de Shanghai (-5,16%) pesait également sur le marché parisien: la banque centrale chinoise a décidé mercredi de relever de 50 points de base, à 17,5%, le taux de réserves obligatoires des banques, hausse qui sera effective mardi prochain.

"Prudence aujourd?hui sur les secteurs les plus exposés à cette zone, dont (...) les cours des matières premières, d?autant que les inquiétudes en Europe pèsent sur l?euro", avertit François Duhen, stratégiste chez CM-CIC Securities.

Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge, avec le titre du géant de la sidérurgie ArcelorMittal, affichant la plus forte baisse (-3,86% à 24,97 euros), suivi par Vivendi (-3,67% à 19,81 euros).

Le groupe français de médias et de télécommunications pourrait perdre son régime fiscal avantageux fin 2011, affirme La Tribune de vendredi.

Les bancaires souffraient de nouveau: Société Générale perdait 3,57% à 40,42 euros, Crédit Agricole -2,85% à 11,06 euros et BNP Paribas -2,35% à 51,43 euros.

EADS reculait de 2,10% à 18,60 euros. Le groupe européen a pourtant annoncé vendredi un bénéfice de 13 millions d'euros au troisième trimestre et a relevé sa prévision de résultat opérationnel 2010.
Sur Internet :
Euronext (CAC 40): http://www.euronext.com/trader/summarizedmarket/stocks-2634-FR-FR0003500008.html?selectedMep=1
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Message  ivo Ven 12 Nov - 14:10

Zone euro: la croissance économique fléchit nettement au troisième trimestre
De Sophie LAUBIE (AFP) – Il y a 2 heures
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jVLXkXxk1KISVA-n3dSoQjH7S2UQ?docId=CNG.948528ef9aed345c332e5eb1f59afd7a.6b1

BRUXELLES — La croissance économique de la zone euro a accusé un ralentissement attendu au troisième trimestre, montrant que l'Europe reste fragile alors que la situation budgétaire de certains pays, l'Irlande en tête, recommence à inquiéter.

La croissance du Produit intérieur brut (PIB) des 16 pays partageant la monnaie unique a été de 0,4%, selon une première estimation publiée vendredi par l'Office européen des statistiques Eurostat. Elle a été plus que divisée par deux par rapport au 1% du trimestre précédent.

Du coup, la croissance européenne est redevenue plus faible que celle des Etats-Unis (+0,5%), après l'avoir dépassée le trimestre précédent.

Cet essoufflement était largement attendu par les économistes après le bond du deuxième trimestre, sur fond de fortes disparités à l'intérieur de la zone euro.

"La brusque accélération du rythme de croissance à 1% au deuxième trimestre était clairement non pérenne" pour Chris Williamson, économiste chez Markit, qui souligne notamment que "la reprise dans la région semble incroyablement inégale".

"Une divergence marquée est évidente dans les performances des économies de la zone euro au troisième trimestre", a renchéri Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

L'Allemagne, principale économie de la zone euro, a continué à tirer l'ensemble de la région, avec une croissance de 0,7%. C'est cependant un net ralentissement par rapport au très fort rebond du deuxième trimestre (+2,3%).

Parmi les autres grandes économies de l'Union monétaire, la croissance a fléchi en France à 0,4%, contre 0,7% le trimestre précédent.

Elle a ralenti à 0,2% en Italie, tandis qu'elle a été nulle en Espagne.

Aux Pays-Bas, le PIB a même reculé de 0,1%, après une croissance de 0,9% le trimestre précédent. Un "signe inquiétant" pour Jennifer McKeown, de Capital Economics, qui estime que "c'est probablement un indicateur de ce qui va venir pour l'Allemagne".

Pour l'instant, les craintes portent surtout sur les économies les plus fragiles de la zone euro, Irlande, Grèce ou Portugal.

Parmi celles-ci, la Grèce, en proie à de graves difficultés budgétaires, a enregistré la pire performance de la zone euro: son PIB a reculé de 1,1%, un repli néanmoins moins fort que celui des trois mois précédents (-1,7%).

Au Portugal, en revanche, la croissance s'est légèrement améliorée, à 0,4%, contre 0,2% au trimestre précédent.

Pour l'Irlande, actuellement au centre de toutes les inquiétudes en raison de son déficit abyssal, les chiffres de la croissance trimestrielle n'étaient pas immédiatement disponibles.

Mais, selon Jennifer McKeown, "le ralentissement de la croissance du PIB dans la zone euro au troisième trimestre ne va pas beaucoup aider à calmer les craintes grandissantes concernant la périphérie de la région".

"Les nouvelles de la périphérie ont été un peu meilleures qu'attendu au troisième trimestre", juge de son côté Marco Valli, chez Unicredit. Mais pour la Grèce, le Portugal et l'Irlande, "les défis à moyen terme restent redoutables", ajoute-t-il.

Face à ces turbulences, et aux plans de rigueur budgétaires dans un certain nombre de pays, les économistes prévoient que la croissance économique dans la zone euro continue à ralentir dans les mois qui viennent.


"Nous nous attendons à ce que la croissance de la zone euro soit assez tiède dans les mois qui viennent face à de sérieux vents contraires", dont "des mesures d'austérité budgétaires importantes" et un "ralentissement de la croissance mondiale", a indiqué Howard Archer.

Pour Marco Valli, qui table sur une croissance de 0,2% à 0,3% au quatrième trimestre, "la modération de la croissance devraient continuer à court terme", mais avec "de faibles risques" de retomber dans la récession.
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Message  ivo Ven 12 Nov - 20:41

L’Irlande au bord du gouffre financier
France Info - 19:06
La dette irlandaise a atteint des records jamais vus depuis la création de la zone euro. Les autorités irlandaises auraient entamé des discussions avec l’Union européenne afin de bénéficier d’une aide financière d’urgence.

Après le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la Grèce, c’est au tour de l’Irlande de connaître un regain de tension sur le financement des dettes souveraines. Un problème qui arrive au moment où le gouvernement bataille pour faire adopter le 7 décembre un budget de rigueur.

Les taux des emprunts à dix ans de l’Irlande étaient à la hausse pour le 13e jour consécutif. Ils ont frôlé les 9% pour la première fois depuis la création de la zone euro. L’écart avec le Bund allemand à 10 ans, qui sert de référence sur le marché obligataire, a lui aussi atteint un niveau jamais vu.


Les ministres des Finances des cinq pays européens participant au G20 (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) ont publié vendredi à Séoul une déclaration conjointe pour tenter de ramener la confiance sur les marchés, inquiets de la situation politique et financière de l’Irlande.

En Europe, beaucoup redoutent un syndrome "à la grecque", qui pourrait affecter d’autres économies fragiles de l’union. D’où l’importance d’éviter tout phénomène de contagion.

L’Irlande, touchée par la crise économique, tente de juguler la pauvreté galopante, en luttant en priorité contre le chômage. Le niveau élevé du chômage (environ 13% de la population active) a des conséquences importantes sur le budget de l’Etat. Chaque jour des centaines d’Irlandais font la queue devant la soupe populaire.
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Message  ivo Ven 12 Nov - 21:11

L'UE tente de rassurer les marchés sur la dette irlandaise
LEMONDE.FR | 12.11.10 | 19h39 • Mis à jour le 12.11.10 | 19h55
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/12/l-ue-tente-de-rassurer-les-marches-sur-la-dette-irlandaise_1439029_3234.html
L'Irlande est-elle en train de suivre la voie de la Grèce ? Au printemps, Athènes avait dû faire appel à l'aide de l'UE et du FMI pour renflouer ses caisses vidées par la crise. Jeudi 11 novembre, les taux d'emprunts irlandais ont atteint des sommets historiques, faisant craindre un "scénario à la grecque". Pourtant, l'Irlande l'assure, elle n'a, pour le moment, pas demandé que le plan d'aide européen aux pays en difficulté soit activé, contrairement à ce qu'ont laissé entendre ses partenaires européens lors du sommet du G20.

Des taux au plus haut.

Après plusieurs jours de hausse, le rendement des obligations souveraines de l'Irlande à dix ans a atteint jeudi les 9 % ; soit presque 5 points de plus que celui du Bund allemand, qui fait figure de référence dans la zone euro. Un sommet. Ces niveaux ne "devraient pas durer", a estimé le gouverneur de la Banque centrale d'Irlande pour tenter de rassurer les marchés.

L'Etat irlandais a déboursé plus de 50 miliards d'euros pour sauver son système bancaire mis à genoux par la crise financière de 2008. Les investisseurs qui prêtent de l'argent à l'Irlande craignent que le pays ne doive encore mettre la main au porte-monnaie pour renflouer les banques, qui sont toujours dans une situation délicate, alors que le déficit – 32 % du PIB – atteint des niveaux astronomiques.

Des déclarations de l'UE qui fâchent l'Irlande.

La chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont assuré que l'UE serait à même de répondre à la crise irlandaise quel que soit le scénario. Cette annonce allemande a laisssé croire aux investisseurs que l'Irlande pourrait demander l'aide de l'UE, via le mécanisme mis en place au printemps pendant la crise grecque. Vendredi, l'Allemagne s'est efforcée d'éteindre l'incendie en minorant les propos de la chancelière. Un de ses porte-parole a en effet expliqué ne "pas avoir de raison de poursuivre le débat" sur un éventuel recours au fonds de secours européen.

Pour répondre à la crise grecque au premier semestre de cette année, la zone euro a créé un fonds européen de stabilité financière (FESF) de 440 milliards d'euros, adossé à 310 milliards d'euros dégagés par le Fonds monétaire international (FMI) et des fonds de l'Union européenne.

L'Irande se défend.

Selon le Financial Times, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, s'est ému de la tenue de ce débat, qui pourrait avoir des conséquences sur les marchés.

Interrogé par l'Irish Independent, le premier ministre irlandais Brian Cowen a déploré les déclarations allemandes : "Elles ne nous ont pas aidés", a-t-il expliqué, précisant qu'il ne suggérait pas que "quoi que ce soit ait été dit dans le but de susciter des difficultés supplémentaires" à l'Irlande.


Son ministre des finances, Brian Lenihan, a répété vendredi que le pays avait tous les financements nécessaires jusqu'en juin 2011 et d'importantes réserves de liquidités, et qu'il était donc inutile de solliciter une aide européenne.

Selon une enquête de l'agence Reuters, 20 économistes sur 30 interrogés pensent qu'il faudra à l'Irlande un renflouement de l'ordre de 48 milliards d'euros d'ici à la fin 2011.


L'UE tente d'éteindre l'incendie.

Vendredi après-midi, le président de l'Eurogroupe, le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a confirmé que l'Irlande n'avait pas demandé l'aide de l'Union européenne.

Plus tôt dans la journée, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne – les cinq plus importantes économies de l'UE – avaient diffusé un communiqué, tentant de rassurer les créanciers de l'Irlande. "Indépendamment du débat au sein de la zone euro sur le futur mécanisme permanent de résolution de crise et de la participation éventuelle du secteur privé, il est clair pour nous que ceci ne s'appliquera à aucun encours de dette existant et à aucun programme dans le cadre des instruments actuels", ont-ils assuré. Une "solidarité" qu'a saluée Dublin après sa diffusion.

Fin octobre, les partenaires européens avaient évoqué la possibilité d'un mécanisme visant à faire participer le secteur privé (banques et fonds d'investissement) à la "résolution des crises". Un tel plan ne sera pas effectif avant la mi-2013, précise également le communiqué.

L'euro a atteint jeudi son plus bas niveau (zone abonnés) depuis un mois, à 1,3574 dollar ; avant de remonter vendredi à la clôture de Paris à 1,3715 dollar. Dans un chat sur Le Monde.fr, le directeur de l'Ecole de haute finance, Philippe Dessertine, a estimé que "la tempête sur les membres de l'eurozone pourrait revenir très vite, dans les quatre semaines qui viennent en particulier. Les conséquences seraient très lourdes pour tous les pays de la zone euro, en particulier la France, obligée d'intervenir réellement (non pas en tant que simple garantie comme dans le passé) ; l'euro s'en trouverait très affaibli".
Le Monde.fr
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Message  ivo Sam 13 Nov - 10:08

L'Irlande serait capable de faire face seule à sa crise financière
Source Reuters
http://www.lepoint.fr/economie/l-irlande-serait-capable-de-faire-face-seule-a-sa-crise-financiere-13-11-2010-1261710_28.php

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L'Union européenne et l'Irlande démentent que Dublin ait demandé une aide du Fonds européen de stabilisation financière pour faire face à la crise qu'elle traverse © Peter Morrison/AP/SIPA

L'Irlande peut très bien gérer sa crise elle-même et n'a pas demandé d'aide au Fonds monétaire international, a déclaré samedi le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. "Je ne suis pas en contact avec l'Irlande", a dit Strauss-Kahn à la presse en marge du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Yokohama, au Japon. "Pour l'instant, je n'ai pas reçu de demande et je pense que l'Irlande peut bien gérer ça", a-t-il ajouté. Le FMI sera prêt à aider l'Irlande à l'avenir si elle en a besoin mais pour l'heure ce n'est pas à l'ordre du jour, a encore souligné Dominique Strauss-Kahn.

L'Union européenne et l'Irlande ont démenti vendredi que Dublin ait sollicité une aide pour faire face à la crise financière qu'elle traverse, marquée par une flambée de ses coûts d'emprunt sur les marchés. Dominique Strauss-Kahn a déclaré lui aussi qu'il n'avait pas eu vent de négociations sur un plan de sauvetage européen. Mais des sources diplomatiques européennes ont assuré que des discussions étaient engagées à ce propos.

Un responsable au sein de la zone euro a jugé "très probable" que Dublin demande une aide au Fonds européen de stabilisation financière, un organisme mis en place après l'octroi de 110 milliards d'euros à la Grèce en mai dernier. "Des discussions sont en cours et l'argent du fonds de stabilisation sera utilisé. Il n'y aura ni décote pour les détenteurs d'obligations ni restructuration", a-t-il déclaré.

Différences avec la Grèce

Dominique Strauss-Kahn a toutefois estimé que les difficultés de l'Irlande étaient très différentes de celles de la Grèce. "La situation irlandaise est essentiellement liée au problème des banques, en particulier d'une grande banque, pas seulement mais essentiellement une grande banque", a-t-il dit. "Ce n'est pas la même chose que le problème de la Grèce, qui était à la fois un problème budgétaire mais aussi un problème de compétitivité." Le directeur du FMI a ajouté que Dublin avait pris "beaucoup de mesures pour revenir sur les rails en matière budgétaire".

Les investisseurs redoutent un défaut de paiement de l'Irlande, affligée du plus lourd déficit budgétaire de la zone euro. L'écart de rendement entre les emprunts d'État irlandais à dix ans et leurs équivalents allemands de référence a grimpé jeudi à près de sept points de pourcentage, avant de redescendre à 5,8 points vendredi. Mais le loyer de l'argent reste très élevé pour l'Irlande et la pression sur le fragile secteur bancaire pourrait avoir persuadé le gouvernement d'engager des discussions sur une aide, même si le pays est pleinement financé jusqu'à la mi-2011 et qu'il n'est pas confronté à la même crise de liquidités que la Grèce au printemps dernier. L'UE pourrait de son côté souhaiter apaiser les investisseurs grâce à un plan de sauvetage pour prévenir toute contagion à d'autres pays membres endettés comme l'Espagne ou le Portugal.
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Message  ivo Dim 14 Nov - 17:28

Irlande : l'UE verserait plus de 45 mds
Avec Reuters
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/14/97002-20101114FILWWW00045-irlande-l-ue-verserait-plus-de-45-mds.php
L'aide financière européenne à l'Irlande qui ferait l'objet de discussions porterait sur un montant compris entre 45 et 90 milliards d'euros, selon que Dublin aura besoin ou non de soutenir son secteur bancaire, a-t-on déclaré hier à Bruxelles de source proche de la zone euro.

L'Irlande n'a pas officiellement demandé une aide de l'UE, mais des sources proches de la zone euro indiquaient vendredi que des discussions sur une telle éventualité étaient d'ores et déjà en cours.


Alors que la Commission européenne et l'Irlande se sont efforcés ces derniers jours à rassurer les marchés, selon certains journaux, et notamment l'Allemand Welt am Sonntag, l'Espagne et le Portugal pousseraient à la mise en place d'un plan de sauvetage d'environ 70 milliards d'euros, similaire à celui de 110 milliards créé en mai pour la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

Selon le Wall Street Journal, les Européens veulent agir de manière anticipée pour ne pas se retrouver acculés comme avec la Grèce au printemps. Car le risque d'une contagion se manifeste à nouveau.

Jeudi, les taux des emprunts d'Etat irlandais à 10 ans ont atteint près de 9% et les portugais ont dépassé 7%, dans les deux cas du jamais-vu depuis l'entrée du pays dans la zone euro. Les taux espagnols et italiens se sont aussi retrouvés sous pression. Le marché obligataire a enregistré une accalmie vendredi, mais nul ne sait pour combien de temps.

Les ministres des Finances devraient donc se saisir du problème, lors d'une réunion mardi à Bruxelles à l'échelle de la zone euro, puis mercredi à celle de toute l'UE.
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