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la crise ..........

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Message  ivo Ven 2 Mar - 9:59

Assurances sur la dette grecque : une bombe financière désamorcée ?
http://www.liberation.fr/economie/01012393281-assurances-sur-la-dette-grecque-une-bombe-financiere-desamorcee?google_editors_picks=true
C'est une bombe à retardement financière qui vient peut-être d'être désamorcée. L'organisation financière ISDA vient d'annoncer qu'elle ne déclencherait pas les CDS («Credit Default Swaps») sur la dette grecque, c'est-à-dire les assurances souscrites par les créanciers privés d'Athènes pour se prémunir contre un défaut de paiement du pays. Selon certains observateurs, une décision contraire aurait pu déclencher une grave crise bancaire.

Le point avec André Sapir, professeur en économie à l'Université de Bruxelles, et chercheur associé au think tank européen Bruegel.


Que sont les CDS ?

Il s'agit, pour partie, d'une forme d'assurance. Un acheteur d'obligations, en l'occurence d'obligations grecques, peut vouloir s'assurer contre le risque de défaut d'Athènes. Moyennant une prime annuelle, il achète donc des CDS à une institution financière, typiquement une grande banque comme JP Morgan, Barclays ou la Deutsche Bank. Souvent, c'est à l'ISDA de décider s'il y a ou non défaut de paiement, et donc déclenchement de l'assurance.

Mais les CDS peuvent aussi être des instruments spéculatifs...

En effet, il est possible d'acheter des CDS sur des actifs... que l'on ne possède pas. C'est un peu comme si vous souscriviez une assurance automobile sur la voiture de votre voisin. Il ne s'agit plus vraiment, alors, d'une assurance : on est dans la pure spéculation. L'Europe a un moment souhaité limiter, mais sans grands effets, cette pratique, la «vente à découvert». Elle pose question, car vous avez dans ce cas tout intérêt à brûler la voiture du voisin, c'est-à-dire à manipuler les marchés.


Dans le cas grec, quelles conséquences auraient eu le déclenchement des CDS ?

La question que tout le monde se pose, c'est : qui seraient les bénéficiaires du déclenchement des CDS, et qui devrait payer parmi les cinq ou dix grandes institutions qui les émettent. C'est difficile à dire, car ce marché est non-transparent. Il s'effectue de gré à gré, de manière décentralisée. Tous les chiffres qui circulent à ce propos sont des estimations. On dit parfois que les CDS grecs représentent 3 milliards d'euros, mais le mode de calcul est contesté et le chiffre réel pourrait être beaucoup plus haut. On entend parfois que l'implication des Etats-Unis dans le règlement de la crise grecque est liée à l'exposition de banques américaines à ces CDS.

Leur déclenchement pourrait-il provoquer une crise grave ?

Difficile de le dire en l'absence d'informations précises. La question est débattue de longue date. Certains ont pu dire qu'un «évènement de crédit» de la Grèce serait l'équivalent de la chute de Lehman Brothers. Etait-ce vrai, l'est-ce encore ? Tout dépend des institutions qui ont émis les CDS, de celles qui seraient le plus affecté et de leur caractère systémique.

L'ISDA semble avoir écarté cette éventualité en décidant que le défaut partiel grec avait été «consenti» par les banques...

Ce n'est pas parce que 70% de la dette a été effacée qu'elle l'a été de manière contrainte. Il y a eu une négociation entre l'Etat grec et les représentants des détenteurs privés de la dette. Pour les représentants des banques, il a paru plus intéressant d'effacer une partie de la dette et d'espérer récupérer le reste un jour, plutôt que de couler le pays et de risquer de tout perdre. Reste à savoir si l'ensemble des détenteurs privés de cette dette soutiendront l'accord. Or, la Grèce pourrait utiliser une clause permettant de contraindre les créanciers récalcitrants à y participer. Peut-être que l'on pourrait alors parler de coercition, et que la question du défaut «contraint» pourrait revenir sur la table.

Si cela n'arrive pas, le marché des CDS pourrait-il s'effondrer ? Puisqu'en souscrire ne garantit pas à coup sûr contre le défaut d'un pays à risque.

Oui et non. L'an dernier, on estime le montant total des CDS dans le monde à 30 000 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 60 000 milliards de 2007. On estime que les CDS liés aux dettes souveraines ne représentent que 3000 milliards. Donc, si impact il y a, il pourrait être limité aux CDS souverains de la zone euro.


Comment améliorer le fonctionnement du marché des CDS ?

Il faut plus de transparence. Il reste difficile d'évaluer la situation des institutions financières puisqu'on ne connaît pas leur exposition aux CDS : qui gagne, qui perd à leur déclenchement ?



Un ministre allemand veut confier l'économie grecque à la Commission européenne
http://www.liberation.fr/economie/01012393436-un-ministre-allemand-veut-confier-l-economie-grecque-a-la-commission-europeenne
Philip Rösler "ne comprend pas que la Grèce s'oppose à cette proposition".

Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler voudrait voir l'un des 27 commissaires européens se charger spécialement de la remise sur pied de l'économie grecque, et a déclaré dans un entretien publié vendredi "ne pas comprendre que la Grèce s'oppose à cette proposition".

Un "commissaire à la reconstruction", désigné parmi les 27 commissaires de l'UE, aurait "la responsabilité principale des élans de croissance et de la mise en oeuvre des réformes" dans le pays, a suggéré le ministre libéral (FDP) au quotidien Handelsblatt. Il coordonnerait notamment les propositions d'aide des Etats membres.

M. Rösler a redit sa déception devant le peu d'entrain de la Grèce à accepter les offre allemandes de soutien. "Il est d'autant plus important maintenant que la Grèce soit enfin prête à plus de coopération", a-t-il dit.

En début de semaine, un document émanant de son ministère avait circulé qui dressait un bilan décevant des initiatives lancées par l'Allemagne pour soutenir l'effort grec.

"Je ne comprends pas que du côté grec on s'oppose à cette proposition", a-t-il ajouté à propos de l'idée d'un commissaire dédié. "J'ai parfois l'impression que le peuple grec est conscient des sacrifices nécessaires, mais que les élites grecques ne veulent pas renoncer à leurs privilèges", a-t-il poursuivi.

L'Allemagne avait déjà lancé l'idée d'un "commissaire aux économies" qui veillerait aux finances grecques, une idée rejetée par la plupart de ses partenaires et par les Grecs eux-mêmes, qui y voyaient une tentative de mise sous tutelle très malvenue.

M. Rösler est coutumier des déclarations à l'emporte-pièce sur la Grèce. Il avait évoqué publiquement une faillite du pays il y a quelques mois, embrasant les marchés.
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Message  ivo Sam 3 Mar - 9:20

La Grèce à l'orée du défaut de paiement, selon Moody's
fr info
L'agence d'évaluation financière américaine vient d'abaisser la note de solvabilité de la Grèce de "Ca" à "C", une dégradation qui prend en compte le lancement de la restructuration de la dette publique d'Athènes. Selon Moody's, l'opération "implique des pertes prévisibles de plus de 70% pour les investisseurs".

La note "C" est attribuée aux emprunteurs que Moody's estime au bord du défaut de paiement. La Grèce vient de proposer un opération d'échange de dette à ses créanciers privés. Pour l'agence de notation, cette opération équivaut à "un défaut de paiement sur des obligations publiques grecques".
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Message  ivo Sam 3 Mar - 10:16

BNP proche de la mise en examen dans l'affaire Madoff
http://www.liberation.fr/economie/01012393463-bnp-proche-de-la-mise-en-examen-dans-l-affaire-madoff?google_editors_picks=true
C'est ce qu'affirme Mediapart, qui a eu accès aux documents judiciaires. Malgré de nombreux indices du caractère frauduleux du système Madoff, la banque continuait d'y investir l'argent de ses clients.

Par LIBÉRATION.FR
Voilà qui ne va pas arranger les affaires de BNP Paribas. Déjà pointée du doigt dans une affaire de prêts toxiques, «la banque d'un monde qui change» serait, selon le site d'information Mediapart, sur le point d'être mise en examen pour son rôle trouble dans l'affaire Madoff.

L'homme d'affaires new-yorkais Bernard Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour avoir monté l'une des plus vastes escroqueries financières jamais vues. Près de 65 milliards de dollars (49 milliards d'euros) auraient été engloutis dans ce système basé sur «la pyramide de Ponzi», où les intérêts des premiers investisseurs proviennent des fonds déposés par les derniers venus.

Des structures financières, souvent basées dans des paradis fiscaux, se chargaient de rabattre les clients vers cet illusoire eldorado. Selon Mediapart, c'est un rôle similaire qu'aurait joué BNP, en investissant l'argent de certains de ses clients dans le fonds Groupement financier, localisé aux Antilles et lié au système Madoff.

Selon l'arrêt de la cour d'appel, la banque était pourtant «en possession d'éléments [...] qui auraient dû l'amener à enquêter sur BLMIS», le groupe de Madoff. Autrement dit, BNP aurait eu les moyens de détecter l'escroquerie, mais ne l'a pas fait. Le groupe aurait par ailleurs reçu de considérables commissions en échange de ses bons offices - «des millions de dollars», selon l'arrêt, pour qui «la responsabilité de Bernard Madoff n'exclut pas l'hypothèse d'un comportement frauduleux des intermédiaires comme la BNP».

Dans un communiqué, la banque rappelle son statut actuel de «simple témoin assisté», et précise n'avoir «jamais été mise en examen dans cette affaire, [où elle] s'est contentée d'exécuter des instructions données par des clients».
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Message  ivo Sam 3 Mar - 10:30

La BCE inonde les banques de près de 530 milliards de liquidités
http://www.challenges.fr/entreprise/20120229.REU0756/la-bce-inonde-les-banques-de-pres-de-530-milliards-de-liquidites.html
Les banques ont emprunté mercredi 529,5 milliards d'euros de fonds bon marché et remboursables à trois ans auprès de la Banque centrale européenne (BCE), alimentant l'espoir que le crédit aux entreprises reprenne son cours normal et que les pays touchés durement par la crise de la dette puissent emprunter moins cher.

La BCE aura injecté plus de 1.000 milliards d'euros dans le système bancaire de la zone euro en l'espace de deux mois, éloignant la menace d'un tarissement du crédit (credit crunch).

Quelque 800 banques ont emprunté à la BCE et leur demande a dépassé à la fois les 500 milliards d'euros prédits par une enquête Reuters et les 489 milliards servis à l'issue de la toute première opération de refinancement à trois ans de la BCE, fin décembre.

Plutôt que servir un taux fixe, la BCE a alloué les fonds à un taux représentant la moyenne de ses opérations principales de refinancement à une semaine sur les trois ans à venir. Ce taux est actuellement à un plus bas sans précédent de 1,0%.

Les banques peuvent rembourser tout ou partie de leur emprunt après un an.

Les 530 milliards servis aux banques par la BCE sont sans précédent. La banque centrale avait annoncé ces opérations à la fin 2011 pour dégeler le marché interbancaire et soulager une pression sur le marché obligataire européen dont on pouvait craindre alors qu'elle ne fasse éclater la zone euro.

Les deux opérations à très long terme (LTRO) de la BCE ont donc été un franc succès mais, selon des sources proches de la BCE, il est peu probable que l'exercice soit répété une troisième fois.

"On ne discute pas face à 529 milliards", dit Peter Chatwell, chez Credit Agricole CIB. "C'est évidemment positif pour les actifs à risque et ça aidera aussi les marchés en tant que tels car il faudra bien que les banques trouvent à parquer la liquidité excédentaire qui en résultera."

En y regardant de plus près, la BCE a injecté en net 300 milliards d'euros d'argent frais dans le système bancaire, 230 millions ayant servi à refinancer de précédents emprunts bancaires auprès de ses guichets.

UN "CREDIT CRUNCH MAJEUR" ÉVITÉ

Il reste à voir l'usage que les banques en feront. Une bonne partie des 489 milliards d'euros précédemment servis ont couvert de la dette arrivant à échéance. Les banques ont aussi déposé près de 500 milliards d'euros sur les dépôts à vue de la BCE.

Le président de la BCE Mario Draghi, qui avait déclaré après le premier LTRO qu'un "'credit crunch' majeur" avait été évité, a exhorté dimanche les banques à soutenir la croissance économique en prêtant aux ménages et aux entreprises les liquidités qu'elles auront empruntées.

Il semble que les banques, surtout en Espagne mais aussi en Italie, aient profité du premier LTRO pour répondre au "Sarkozy trade", un terme adopté par les marchés après que le président Nicolas Sarkozy eut suggéré que les gouvernements exhortent les banques débordant de fonds de la BCE à acheter la dette souveraine locale.

Apparemment, il en sera de même avec l'opération de mercredi. Des sources de la Banque d'Italie ont dit à Reuters que les banques locales ont emprunté 139 milliards d'euros contre 116 milliards en décembre. Les coûts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie ont baissé après l'annonce du résultat de l'opération de refinancement.

En France, à l'exception de BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne) qui a confirmé ne pas avoir participé à cette opération, les autres banques françaises, BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale ont refusé de dire si elles avaient emprunté auprès de la BCE. La Banque de France s'est aussi refusée à tout commentaire.

En Bourse, l'indice bancaire européen a terminé la séance sur un gain de 0,45%. BNP Paribas et Société générale ont fini en légère hausse de 0,05% et 0,29% tandis que Crédit agricole et Natixis ont respectivement gagné 2,23% et 3,04%.

FINANCER LES RETRAITS

Le fait que 800 banques aient emprunté à l'institut d'émission, soit bien plus que les 492 de décembre, laisse penser qu'un plus grand nombre de petites banques ont eu accès à ce type de financement, aidées en cela par la décision de la BCE d'élargir la gamme des garanties acceptables.

Le revers de la médaille d'un tel succès est que les banques deviennent trop dépendantes des fonds de la BCE, ce que celle-ci ne veut pas, souhaitant retransférer aux Etats la charge de résoudre la crise de la dette, ont dit des sources à Reuters.

Certains responsables monétaires font valoir que ces opérations de refinancement ne dissimulent guère les problèmes de fond de la périphérie de la zone euro.

"L'idée que les LTRO facilitent le financement des PME est un mythe", a dit ainsi le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King, devant une commission parlementaire.

"En fait, ils fournissent une source de financement aux banques, surtout à celles des pays méditerranéens de la zone euro qui font face à une ruée aux guichets, permettant à ces dernières de financer les retraits de fonds", a-t-il ajouté.

Le président de la Bundesbank Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré ce mois-ci qu'une offre de liquidité "trop généreuse" pourrait déboucher à terme sur des risques inflationnistes.

Il n'empêche qu'en assurant le financement des banques sur un horizon à moyen terme, la BCE a également donné aux pays de la zone euro le temps de forger des plans de croissance et de discipline budgétaire pour les pays de la périphérie.

"Sans croissance, les LTRO ne mènent à rien", fait ainsi remarquer Andrew Bosomworth, chez PIMCO.

L'agence de notation S&P estime de son côté que la BCE a réduit le risque de faillite bancaire par manque de liquidité et empêché un grave "credit crunch" dans la zone euro. Mais elle estime aussi que les actions de la BCE ne traitent pas les problèmes structurels du secteur bancaire européen.

Avec les rédactions européennes, Jean Décotte et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Dominique Rodriguez


Aveux difficiles des recours aux liquidités de la BCE en France
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE8210AU20120302?sp=true
PARIS (Reuters) - A l'inverse de plusieurs de leurs consoeurs italiennes ou anglaises, les banques françaises rechignent à communiquer sur leur participation à la deuxième opération de refinancement à trois ans (LTRO) organisée mercredi par la Banque centrale européenne (BCE).

Cette dernière a prêté près de 530 milliards d'euros aux banques, portant à plus de 1.000 milliards le montant global des capitaux prêtés à trois ans aux établissements financiers dans le but d'éviter un assèchement du crédit.

Si la banque mutualiste BPCE a prévenu qu'elle n'irait pas emprunter des liquidités à la BCE, les trois autres grandes banques françaises ont refusé de dire si elles avaient choisi de profiter du taux de 1% actuellement offert par l'institution européenne.

Pourtant, certains analystes financiers déclarent avoir obtenu de ces établissements des informations sur leur participation à cet exercice de refinancement.

Ainsi les analystes de Morgan Stanley ont indiqué dans une note de recherche publiée jeudi que BNP Paribas et Crédit agricole y avaient participé.

BNP Paribas "a confirmé qu'ils ont participé et pris plusieurs milliards", écrit Morgan Stanley.

En tout état de cause, la communication des banques françaises à ce sujet interpelle les observateurs.

"Je trouve que c'est une maladresse à partir du moment où d'autres banques ont clairement répondu, soit en disant qu'elles n'y étaient pas allées, soit en disant qu'elles y étaient allées et pour quel montant", juge Christophe Nijdam, analyste chez Alphavalue.

Pour lui, les banques n'avaient rien à perdre à jouer la transparence. "Elles auraient du coup gagné en image", ajoute-t-il.

"COMING OUT"

Pour de bons connaisseurs du capitalisme français, c'est la crainte d'être stigmatisées et jugées financièrement fragiles qui dissuade les grandes banques de jouer la transparence.

Autre argument évoqué, la volonté de faire profil bas et de ne pas prêter le flanc aux accusations de certains responsables politiques qui leur reprochent de se gorger de liquidités tout en restreignant l'accès au crédit en France.

Un autre analyste évoque de son côté une possible directive de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).

Contactés par Reuters, ni la Fédération bancaire française, ni la Banque de France, ni la Société générale, BNP Paribas ou le Crédit agricole n'ont souhaité s'exprimer sur le sujet.

Pour un responsable d'une banque étrangère basée à Paris, le silence des banques françaises dans ce cas relève plutôt de la culture du secret et d'une certaine réticence à la transparence qui leur est propre.

Pour ce financier, cette attitude est d'autant plus "archaïque" ou "grotesque" qu'elles ne risquent aucune stigmatisation.

En effet 800 banques sont allés au guichet de la BCE et celles qui ont officialisé leur participation au LTRO n'ont pas été sanctionnées en Bourse.

La britannique Lloyds Banking Group a annoncé dès mercredi avoir emprunté 11,4 milliards de livres (13,7 milliards d'euros) à la BCE et l'italienne Intesa Sanpaolo a fait de même, disant avoir emprunté 24 milliards d'euros.

Les banques françaises n'auraient donc, selon ce dirigeant, rien à craindre.

"C'est un peu comme un coming-out: vous avez très peur de l'annoncer mais une fois que c'est fait, vous réalisez vite que tout le monde s'en fout", plaisante-t-il.

Les analystes financiers notent aussi que c'est en partie grâce au LTRO qu'une grande partie des banques européennes ont connu un net rebond en Bourse.

Julien Ponthus, Matthieu Protard, Lionel Laurent, Juliette Rouillon, Jean-Baptiste Vey et Christian Plumb, édité par Marc Angrand

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Message  ivo Sam 3 Mar - 11:01

L'Europe de Weimar
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120302trib000686042/l-europe-de-weimar.html
Par Harold James, historien, Princeton University (*)


Les Allemands ont raison d'observer des parallèles entre les conditions actuelles en Europe et celles de l'entre-deux-guerres ; aux deux époques, le choix du régime de change comporte d'importantes implications pour le comportement politique et la légitimité démocratique. La seule réponse pour éviter le triste sort de l'Allemagne de Weimar, c'est une Allemagne plus européenne plutôt qu'une Europe allemande.

La position de l'Allemagne en Europe paraît de plus en plus particulière et vulnérable. Dans le chaos de la réunification allemande en 1990, alors que les voisins de l'Allemagne étaient terrifiés par le nouveau géant, le Chancelier de l'époque, Helmut Kohl, avait promis une Allemagne européenne, et non pas une Europe allemande. Aujourd'hui, pourtant, les termes de n'importe quel effort de sauvetage européen sont clairement dictés par l'Allemagne.



Il est largement reconnu que l'Europe a besoin d'une croissance économique substantielle si elle veut émerger de ses problèmes de dette. Or, l'obsession de l'Allemagne pour la stabilité - qui trouve son origine dans l'expérience d'entre-deux-guerres catastrophique du pays - pousse dans la direction inverse. Par conséquent, le dénigrement systématique de l'Allemagne est maintenant à la mode.

Les détracteurs de la position allemande développent deux arguments : le véritable problème de l'Europe est le surplus du compte courant de l'Allemagne et les Allemands sont obsédés par leur passé de manière perverse.

La position du compte courant allemand est en fait un problème de longue date qui menace l'union monétaire. Dès les années 1960, l'Allemagne était devenue l'économie européenne la plus forte et la plus dynamique, grâce à ses performances robustes à l'exportation. Les surplus courants de l'Allemagne, générés principalement par une balance commerciale positive, étaient apparus brièvement dans les années 1950, furent corrigés par une réévaluation monétaire en 1961, pour réémerger ensuite par vagues à la fin des années 1960, la fin des années 1970, la fin des années 1980 et de nouveau dans les années 2000.

En conséquence, des déséquilibres se créaient qui devaient être financés et soutenus, sous peine de devoir procéder à des ajustements. A intervalles réguliers depuis les années 1960, les partenaires européens de l'Allemagne, la France en particulier, ont été confrontés à la perspective de l'austérité et de la déflation en vue de corriger ces déficits. Il ne s'agissait pas d'une alternative attractive pour l'élite politique française, parce qu'elle contraignait la croissance et garantissait l'impopularité électorale.

Dès lors, les Français (et d'autres pays méditerranéens) étaient plutôt en faveur d'une expansion monétaire et fiscale en Allemagne, qui atténuerait la forte orientation à l'exportation du pays. Cependant, cette solution a depuis toujours été impopulaire auprès des allemands, qui, étant donné l'héritage de l'entre-deux-guerres, redoutent l'inflation et ses implications.

Les politiciens allemands pensaient que le problème disparaitrait avec l'apparition de l'union monétaire, en prenant l'exemple des Etats Unis, où personne ne se soucie d'un boom en Californie qui produit le même type de surplus courants (quand bien même quelqu'un prendrait la peine de les mesurer). Personne ne dit aux Californiens de se relaxer et d'aller à la plage quand l'économie tourne à plein.

La seconde critique, formulée de manière répétée par l'économiste et prix Nobel Paul Krugman, est que la leçon soi-disant tirée de l'histoire allemande est chronologiquement fausse. Ce n'est pas la fameuse hyperinflation du début des années 1920 qui a détruit la fragile République de Weimar en Allemagne et engendré la dictature Nazi. Au contraire, la démocratie fut détruite une décennie plus tard par la dépression et la déflation.

Cette critique contemporaine omet un élément important de la situation politique difficile de l'Allemagne au début des années 1930. Lorsque la Grande Dépression est arrivée, le pays était déjà pris au piège, à cause des mauvais choix opérés précédemment. Et c'est précisément cette leçon qui est profondément enracinée dans la conscience politique allemande.

Les Allemands ont raison d'observer des parallèles entre les conditions actuelles en Europe et celles de l'entre-deux-guerres ; aux deux époques, le choix du régime de change comporte d'importantes implications pour le comportement politique et la légitimité démocratique.

A la fin de son hyperinflation, l'Allemagne s'est enfermée dans un régime de change, l'étalon or international, qui était délibérément conçu pour être tellement contraignant que toute sortie en était impossible. La conséquence anticipée était que le pays pourrait apparaitre crédible et attirer les capitaux étrangers.

Avec le succès de la stratégie, les entrées de capitaux déclenchèrent un boom des secteurs public et privé. Les gouvernements à tous les niveaux financèrent des projets d'infrastructure onéreux mais intéressants politiquement.

Cependant, il y avait un inconvénient. La vigueur du boom, couplée à l'expérience antérieure d'inflation, généra des hausses salariales qui n'étaient pas accompagnées de gains de productivité équivalents. Par conséquent, L'Allemagne de Weimar perdit sa compétitivité à la fin des années 1920, de la même manière que l'Europe méridionale a perdu la sienne dans les années 2000. Dans les deux cas, il est clair que les entrées de capitaux ne pouvaient pas continuer sans fin, et la perte de compétitivité ne faisait que précipiter la fin.

Lorsque le revirement arriva, l'Allemagne était pris au piège. Les étrangers comme les Allemands retirèrent leurs dépôts, et les banques furent plongées dans l'insolvabilité et obligées de liquider des actifs à prix bradés. Le gouvernement devait renflouer les banques en faillite ; mais il ne pouvait financer ses déficits que par emprunt bancaire. Etant donné son engagement à maintenir un taux de change fixe par rapport à l'étalon or, cette situation impliquait l'imposition de mesures d'austérité de plus en plus impopulaires.

Face à toutes ces contraintes, il n'y avait pas d'issue facile. La voie adoptée immédiatement après la crise bancaire de 1931 fut d'imposer des contrôles de capitaux.

La crise était une défaite pour la démocratie. La réponse évidente des partis démocratiques fut de fuir les responsabilités politiques pendant la période des plus importantes difficultés économiques. Le dernier gouvernement véritablement parlementaire de la République de Weimar s'était déjà effondré en mars 1930 sous le poids politique d'un dilemme fiscal impossible. Les coupes dans les dépenses aliénaient la gauche ; les augmentations d'impôts rendaient furieux la droite.

Les partis démocratiques acceptèrent d'utiliser les clauses d'urgence prévues dans la constitution pour passer outre le parlement et passer des lois sous la forme de décrets. En ce sens, la démocratie était déjà bien érodée avant l'arrivée d'Adolf Hitler à la Chancellerie en janvier 1933.

Les problèmes bancaires et budgétaires, les contraintes fiscales et l'émergence de gouvernements technocratiques « non politiques » : tout cela semble horriblement familier à tous les Allemands qui ont au moins une vague connaissance du passé. La leçon négative de l'expérience d'entre-deux-guerres - amasser des engagements budgétaires ne solutionne pas le problème - est déjà apparent aujourd'hui en Europe. Pourtant, il y a aussi une leçon positive à tirer : la possibilité d'un ordre international qui soutient au lieu d'ébranler les régimes démocratiques au moment où ils prennent des mesures impopulaires.

C'est la leçon qu'avait tiré de Weimar Konrad Adenauer, le premier Chancelier allemand d'après-guerre. Un homme qui, en tant que maire d'une des villes allemandes les plus dépensières dans les années 1920, avait vu la catastrophe allemande de près. Aujourd'hui, comme à l'époque, l'Europe - une communauté de valeurs partagées - est nécessaire pour maintenir la démocratie dans les Etats membres qui sont menacés par un écroulement de leur économie.

Copyright Project Syndicate
(*) Harold James est Professeur d'Histoire et d'Affaires Internationales à la Princeton University et Professeur d'Histoire au European University Institute de Florence. Il est l'auteur de The Creation and Destruction of Value: The Globalization Cycle (« Création et Destruction de Valeur : le Cycle de la Globalisation »).

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Message  niouze Sam 3 Mar - 11:34

C'est l'hiver 03/03/2012 à 10h30
A Athènes, « viens chez moi, j'ai allumé le chauffage »
Zineb Dryef | Journaliste Rue89



Avec la hausse du prix du fuel, les Grecs coupent le chauffage central et rallument leur cheminée. Le bois devient une denrée précieuse, et des entreprises en profitent.

(D'Athènes) Lorsque l'on arrive dans ce quartier de la banlieue nord d'Athènes, un quartier plutôt bourgeois, de grandes maisons individuelles et d'appartements confortables, la jeune femme qui nous a alerté sort en trombe de chez elle.

Elle déborde de colère, écourte les salutations, traverse la rue, poursuit ses explications rageuses, s'arrête enfin.

Nous sommes à une vingtaine de mètres de chez elle, sur une sorte de terrain vague autrefois destiné à être transformé en parc de jeux. Mais voilà, la crise est passée par là, les herbes folles vont paisiblement pouvoir poursuivre leur pousse, et les enfants patienteront.

La jeune femme blonde s'arrête. Elle désigne deux troncs coupés, là voyez-vous même, sur cette ligne régulière sur laquelle se dressent de rares et minces arbres.
Les Athéniens rallument les cheminées

Un arbre coupé dans un champ près d'Athènes (Zineb Dryef/Rue89)

Je suis un peu embêtée, là où mon interlocutrice voit un crime je constate un « menu larcin » – seule cette expression un peu passée me vient à l'esprit.

Je ne dis rien, je prends quelques photos pour ne pas la vexer. Elle est profondément indignée par cet acte : des hommes sont venus couper du bois en bas de chez elle !

Son voisin ne s'est pas démonté, il a relevé la plaque minéralogique des voleurs et les a dénoncé à la police . Laquelle a ricané : « Vous voudriez qu'on s'occupe de types qui coupent du bois alors que la criminalité galope ? »

On reste quelques minutes de plus à la quête de quelque autre tronc qui aurait échappé à notre vigilance ; on en repère plusieurs. La jeune femme explique que ce qui ressemble à de l'incivilité révèle une catastrophe : certains Athéniens se chauffent au bois parce qu'ils ne peuvent plus payer leurs factures de fuel.

Ses voisins ont rallumé les cheminées et éteint les chauffage centraux. Parce qu'elle vient d'avoir un bébé, elle a fait le choix de continuer à payer, même si 400 euros mensuels pour chauffer sa maison de 120 mètres carrés, c'est quand même beaucoup d'argent.

Dans ce quartier, construit ces dernières décennies, il était du dernier chic d'avoir une cheminée dans son salon. Désormais, elle est vitale. « Le soir, ça ressemble à un village. Toutes les cheminées fument, l'odeur du bois n'est pas désagréable mais enfin, ça rappelle que les temps sont durs », intervient Vassilis, l'interprète avec qui je parcours Athènes.

Les prix du fuel ayant explosé, l'hiver étant anormalement froid - ou du moins est-il vécu ainsi cette année – ce sont les entreprises de vente directe de bois qui se multiplient. Allez voir quelques rues plus loin, conseille la mère de famille, elles poussent comme des champignons.
La Grèce doit importer du bois

Quelques rues plus loin, je rencontre Kostas Sallis. Il consent à nous parler de son métier :

« J'espère quand même que ce n'est pas une nouvelle astuce du fisc pour nous faire avouer notre chiffre d'affaire. »


Du bois de chauffage rangé dans une grange (Zineb Dryef/Rue89)

La succursale qu'il dirige n'est installée dans le quartier que depuis quatre mois – des panneaux viennent rappeler qu'il succède à une entreprise de BTP – mais dans son bureau en préfabriqué, il évoque le métier en briscard du bois – voilà sept ans qu'il en est, rien à voir avec toutes ces petites entreprises qui naissent ces derniers mois et meurent tout aussi rapidement. Il ne craint pas leur concurrence :

« La demande est énorme, il y en aura pour tout le monde. Mais le problème pour ces petites entreprises, c'est que les fournisseurs sont déjà en rupture de stocks. On importe du bois désormais, et les taxes sont énormes.

Il ne faut pas oublier que l'économie du bois est fondée sur celle du pétrole. On en a besoin pour le transport. Or, les taxes sont là aussi de plus en plus élevées. Les commandes augmentent mais les taxes aussi... Seuls les grands vont survivre. »

Il ne s'étend pas sur ses propres difficultés, laissant entendre qu'il est du côté des « grands », de ceux qui peuvent « réserver le stock existant en payant en avance ». Il est fier de son bois, du bois grec (du chêne et de l'olivier) pas celui que font venir certains de Bulgarie et qui est inapproprié pour une combustion de cheminée. Au-dessus de son bureau, une affiche indique ses prix :

« Un kilo : 20 centimes
Un sac : 10 euros
Un sac de charbon : 10 euros »

C'est évidemment meilleur marché que le fuel, dont le prix a été multiplié par deux cette année, et dans un rayon de 10 kilomètres, le fameux quartier des cheminées, ils n'arrêtent pas de livrer. Son entreprise connaît une augmentation de 60% de la demande par rapport à la même période l'année précédente.
Le chauffage collectif est désormais éteint

Et ceux qui n'ont pas de cheminée ? Ils s'achètent un poêle en bois ou arrêtent de se chauffer. Au centre d'Athènes, il n'y a pas d'estimation, mais nombreux sont les immeubles qui ont fait le choix de couper le chauffage collectif. Trop de charges pour les habitants. A chacun de se trouver sa solution : sortir le soir, s'habiller chaudement pour dormir, investir dans un poêle à bois... Vassilis blague :

« Avant, on disait “viens ma belle dans ma Porsche Cayenne”, c'était les années fric. Maintenant, c'est “viens chez moi, j'ai allumé le chauffage”. »

Kostas, pour que l'on prenne conscience de la paupérisation de la population, assure que de plus en plus souvent, les quantités commandées sont ridicules ; parfois « 4 ou 6 euros ». Il n'a pas le cœur à refuser.

Quand je l'interroge sur les arbres coupés dans le quartier, il confirme que le phénomène existe, mais que l'abattage sauvage est surtout le fait d'entreprises :

« Les fournisseurs coupent plus d'arbres qu'ils n'ont droit de le faire. C'est d'autant plus courant que les services forestiers ont été démantelés. »


Une dépêche de l'AFP nous apprend qu'« après constatation d'abattages illégaux, les services forestiers ont émis 1 500 plaintes en 2011, soit deux fois plus que l'année précédente, dans un pays où 70% des forêts sont publiques ».
« La cheminée, c'est du chauffage psychologique »

Le plus triste, laisse tomber Kostas, c'est qu'on se chauffe mal au bois.

« La cheminée, c'est du chauffage psychologique. Ça ne chauffe qu'une pièce, pas une maison ni même un appartement ! »

ll regrette une période lointaine. C'était avant 2010 :

« Le véritable usage de la cheminée, c'est celui d'antan. On avait le chauffage central et on allumait la cheminée pour le plaisir de boire un whisky devant. »

Les yeux rivés sur sa télé, il commente maintenant les cours de la Bourse :

« J'ai acheté des actions autrefois. Je voulais doubler mon patrimoine, alors j'ai acheté dans le BTP. »

Il rit d'avoir eu si peu de flair :

« J'aurais dû le dépenser cet argent. En profiter. »

http://www.rue89.com/2012/03/03/athenes-viens-chez-moi-jai-allume-le-chauffage-229868

j'ai vu sa aussi en france aussi
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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:40

La Grèce avec un grand C
http://www.boursier.com/actualites/economie/la-grece-avec-un-grand-c-13616.html?sitemap
L'agence Moody's a abaissé vendredi soir la note souveraine de la Grèce de "Ca" à "C", soit le plus bas niveau de son échelle de notation, après l'accord intervenu sur l'échange de dette négocié dans le cadre du deuxième plan de sauvetage.

Cet échange de dette implique une perte attendue dépassant 70% pour les investisseurs, correspond selon les critères de l'agence à une note 'C'". "La décision parallèle de ne pas assigner de perspective sur la note grecque est basée sur la très forte probabilité d'un défaut de l'Etat grec sur ses obligations et sur le fait que 'C' est la note la plus basse sur l'échelle de Moody's", explique l'agence.

Moody's passe ici après Standard & Poor's qui avait abaissé la note de la Grèce à "SD" (Défaut Sélectif), et après Fitch Ratings qui a aussi attribué la note "C" à Athènes.

L'opération de sauvetage qui a été avalisée doit permettre à la Grèce de réduire son endettement public de 100 milliards d'euros sur un total de plus de 350 MdsE. Moody's doute toutefois que cela suffise à régler les difficultés du pays : "Le plan de l'Union européenne et l'offre d'échange de dette va réduire le fardeau de la dette de la Grèce, mais le risque d'un défaut une fois que l'échange de dette aura été mené à bien reste élevé".

Moody's pense en effet que la Grèce continuera de faire face à des problèmes de solvabilité à moyen terme "car son stock de dette continuera à dépasser largement 100% de son PIB pendant plusieurs années et il est peu probable que le pays puisse accéder au marché de l'endettement privé une fois que le deuxième plan d'aide arrivera à son terme. En conséquence, ses projets de réformes économiques et budgétaires feront toujours face à d'importants risques d'application."

Une faillite de la Grèce entraînerait des coûts pour l'économie mondiale de plus de 1.000 Milliards d'euros selon un rapport de l'organisation bancaire internationale IIF.
La Banque centrale européenne serait particulièrement touchée par un défaut désordonné d'Athènes, de par son exposition à la dette grecque, mais aussi par les actions qu'elle devrait prendre pour éviter une contagion de la crise aux autres "maillons faibles" européens. Par ailleurs, un défaut de paiement grec menacerait directement de déstabiliser le Portugal, l'Irlande, l'Italie et l'Espagne...

Le rapport de l'organisation bancaire internationale a été remis le 18 février dernier aux dirigeants européens...
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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:45

Crise : un nouveau sommet pour tourner la page
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/03/1297162-crise-un-nouveau-sommet-pour-tourner-la-page.html
Tous les dirigeants de l'Europe ont signé hier à Bruxelles un nouveau traité européen qui renforce la discipline budgétaire et soumet les états à plus de contrôle. La règle d'or devra être votée dans chaque parlement d'ici fin 2013.

Vingt-cinq pays européens ont signé hier à Bruxelles un nouveau pacte de discipline budgétaire pour empêcher les dérapages des finances publiques dans les années à venir.

Mais à peine l'encre des signatures était sèche que les mauvais chiffres de l'économie espagnole sont venus compromettre les promesses de rigueur budgétaire. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé que l'objectif de déficit public serait de 5,8 % du PIB cette année en Espagne, soit un chiffre bien supérieur à l'objectif de 4,4 % convenu jusqu'ici avec ses partenaires européens. Madrid prévoit en effet un recul du PIB de 1,7 % en 2012, alors que le pays devrait entrer en récession dès ce trimestre. Dans le même temps, le nombre de chômeurs en Espagne a atteint fin février un nouveau record, avec plus de 4,7 millions de personnes. En 2012, le taux de chômage devrait frapper 24,3 % de la population active ibérique.

NICOLAS SARKOZY : « UN SOMMET DE SORTIE DE CRISE »

La signature de ce pacte, exigé par l'Allemagne en échange de sa solidarité financière avec ses partenaires de la zone euro, a toutefois constitué le principal temps fort économique d'un sommet de l'Union Européenne à Bruxelles. Le président français Nicolas Sarkozy a salué ce sommet comme « le premier depuis 2011 qui ne soit pas un sommet de crise ».

« Nous sommes en train de tourner la page de la crise financière », a clamé le Président français.

Pourtant l'annonce espagnole risque de ne pas plaire aux partenaires de Madrid. « L'Espagne devra tout faire pour prouver à l'extérieur qu'elle reste fermement ancrée dans sa volonté de ne pas quitter le chemin de la consolidation », a prévenu le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

Quant à Van Rompuy, il a insisté sur la nécessité de « continuer à tendre vers les objectifs budgétaires », car « si on ne le fait pas de manière résolue, ce seront les marchés qui nous en feront subir les conséquences ».

Une autre mauvaise surprise est venue entacher des Pays-Bas, prompts à critiquer le laxisme budgétaire de leurs partenaires et qui se retrouvent pourtant à leur tour contraints de faire de nouvelles économies. Leur économie et la conjoncture sont en train de se détériorer. La Commission européenne a invité fermement le gouvernement hollandais à respecter son engagement, de ramener le déficit public sous la barre des 3 % le plus tôt possible. Alors que certains diplomates prédisent un « possible assouplissement » de la règle signée hier pour les pays en difficulté, des pays comme la Belgique ont dénoncé une telle attitude qui reviendrait à ouvrir la boîte de Pandore de laxisme budgétaire.

Nouveau traité européen : mode d'emploi

C'est fait ! Les pays européens ont signé hier le nouveau pacte destiné à renforcer leur discipline budgétaire. C'était une contrepartie incontournable pour l'Allemagne en échange de sa solidarité financière avec ses partenaires de la zone et notamment les pays en difficulté.

Quel est le but de ce pacte ?

Le traité de Maastricht n'avait pas prévu assez de sanctions pour les pays qui ne respectaient pas la discipline budgétaire. Ainsi la Grèce n'a jamais respecté la règle des 3 % de déficit. En échange de cette rigueur, l'Allemagne assure sa solidarité avec les mécanismes européens de stabilité financière.

Que prévoit le nouveau traité ?

La grande nouveauté demeure l'instauration de la célèbre règle d'or en vertu de laquelle, les pays s'engagent à avoir des « budgets équilibrés » ou « en excédent » sur l'ensemble d'un cycle économique. Pour encadrer l'endettement des pays, ces derniers devront transmettre par avance leur programme d'émission de dette à la Commission et au Conseil des chefs d'État.

Le traité doit-il être ratifié dans chaque pays ?

Les membres de la zone euro doivent achever la phase de ratification d'ici le 31 décembre 2012. Une majorité simple de douze pays sur les dix-sept membres de l'Union monétaire suffit pour rendre valide le traité signé hier. En revanche, chaque pays doit faire voter la règle d'or par son parlement d'ici le 31 décembre 2013.

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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:52

La zone euro voit s'éloigner la crise de la dette
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/la-zone-euro-voit-s-eloigner-la-crise-de-la-dette-03-03-2012-1888174.php
Les responsables européens ont peu ou prou proclamé cette semaine la fin de deux années de phase aiguë de crise de la dette et de craintes autour de la survie de la zone euro, même si la Grèce va rester un problème durable à gérer pour l'Union monétaire.
"Nous ne sommes pas sortis de la crise économique, mais nous sommes en train de tourner la page de la crise financière" qui "aurait pu emporter la zone euro et toute l'Europe", a estimé le président français Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen vendredi à Bruxelles, le deuxième consécutif à ne plus se tenir dans une atmosphère de fin du monde.

"Je ne dis pas qu'on est sorti de l'ornière mais il y a un tournant dans la crise", lui a fait écho le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, tandis que celui de la Commission, José Manuel Barroso, parle d'un "changement de perspectives".
L'une des pièces du chantier de refondation de l'Union monétaire créée en 1999 a été élevée lors du sommet à Bruxelles avec la signature d'un nouveau pacte de discipline budgétaire renforcée qui va contraindre les 25 Etats signataires - seuls le Royaume-Uni et la République tchèque ont décliné dans l'UE - à adopter des "règles d'or" sur l'équilibre des comptes publics.
La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas caché sa satisfaction d'avoir pu convaincre l'Europe de se rallier à cet instrument dont elle avait une condition sine qua non de la poursuite de la solidarité financière en faveur des pays fragiles. Il s'agit "d'un pas très important vers une Union de stabilité" qui prépare le terrain bientôt à "des éléments d'une Union politique", a-t-elle commenté. Le pacte budgétaire est censé rassurer les marchés en évitant à l'avenir un répétition de dérapages incontrôlés des déficits;
L'autre volet de la réponse à la crise, les mécanismes de solidarité, est en voie de finalisation. D'ici à la fin du mois, les pays de la zone euro espèrent décider d'une augmentation des ressources de leur pare-feu, de 500 à 750 milliards d'euros, à condition que l'Allemagne lève ses dernières réserves.
Cela permettrait ensuite au Fonds monétaire international, qui attend ce geste préalable des Européens, d'accroître ses propres moyens à 885 milliards de dollars (670 mds euros) afin de pouvoir aider l'Union monétaire. Au total, le filet de sécurité mondial potentiellement disponible pour la zone euro pourrait contenir au final quelque 1.400 milliard d'euros.
Tous ces élément, auxquels il convient d'ajouter l'injection de flots considérables de liquidités par la BCE pour éviter le grippage du système bancaire, ont permis une accalmie croissante depuis fin 2011. (1000 M € à 1% voir plus haut ...)
Sur le marché de la dette publique, les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne, principales cibles des attaques l'an dernier, ont reculé sous les 5%, soit leur niveau d'août 2011. Et les places boursières européennes sont reparties en forte hausse.
"Plus personne ne parle de la fin de la zone euro, ni même de la sortie de tel ou tel pays", dit un responsable européen de haut rang sous couvert d'anonymat, "mais ces scénarios qui ont été agités tout au long de l'an dernier ont entamé le moral des consommateurs européens", ce qui pèse aujourd'hui sur l'économie".
Reste malgré tout le problème grec. La stratégie des Européens a changé avec le temps et consiste désormais à l'isoler via la construction d'un cordon sanitaire autour d'Athènes.
Un nouveau plan de sauvetage grec géant pourrait être finalisé dans les dix jours. Le résultat d'une opération de réduction de la dette du pays détenue par les banques, à hauteur de 107 milliards d'euros, sera connue le 8 mars.
Il faut que 66% au moins d'entre elles acceptent de perdre 73% de la valeur de leurs créances. Si tel est le cas, le lendemain la zone euro donnera son feu vert à un programme de prêts de 130 milliards d'euros, avant que le FMI ne se réunisse le 13 mars pour décider du volume de sa contribution à ce plan.
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Message  niouze Lun 5 Mar - 19:57

Néo-totalitarisme
La Grèce sous l’Occupation de l’oligarchie financière

Par Agnès Rousseaux (5 mars 2012)

Explosion du chômage, saignée dans l’éducation, salaires impayés, privatisations généralisées, élections reportées : les Grecs s’installent dans l’austérité imposée par la technocratie européenne au profit du secteur bancaire. Si la contestation ne faiblit pas, une alternative politique peine à émerger du fait de la division de la gauche. Basta ! est allé à la rencontre d’acteurs de la résistance.

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« On ne se bat pas seulement contre les mesures d’austérité imposées par l’Union européenne. C’est devenu une bataille pour la liberté et la démocratie », affirme Alexandros Frantzis. Ce biologiste fait partie des Indignés athéniens. Comme beaucoup de Grecs, il est révolté par les mesures imposées par la « troïka » (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) pour l’octroi de son nouveau plan de sauvetage, validé le 21 février. Parmi les multiples exigences : la création d’un compte budgétaire bloqué consacré au remboursement de la dette et au paiement des intérêts, et l’inscription dans la Constitution grecque, dans les deux mois à venir, de la priorité donnée au service de la dette. Un engagement de la Grèce à payer les créanciers étrangers avant toute dépense nationale.

Pour Alexandros, ce plan constitue un inadmissible abandon de souveraineté : « La Grèce ne contrôle définitivement plus son budget. » Et les élections, sans cesse repoussées ? « Les élections, on a arrêté ! C’est mauvais pour l’économie », ironise sa camarade Sissi. La troïka a déjà exigé la signature des deux partis au pouvoir – Pasok (socialistes) et Nouvelle Démocratie (conservateurs) – invités faire appliquer sans condition les mesures validées par le nouveau plan en cas de victoire aux prochaines élections. Des élections très démocratiques, donc, puisque le programme – soufflé, voire imposé par des institutions européennes et internationales – ne peut varier d’une ligne. Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, avait d’ailleurs proposé de reporter les élections grecques (prévues en avril) pour mettre en place un gouvernement de techniciens. Jusqu’à l’ancien Premier ministre français Michel Rocard, qui se demande comment maintenir des élections dans un tel contexte : « Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire »…

Le fisc allemand s’installe en Grèce

Autant de déclarations qui attisent la colère des Grecs, déjà échaudés par les déclarations suggérant une « mise sous tutelle ». Des manifestants athéniens ont brulé un drapeau allemand, et des journaux ont publié des caricatures d’Angela Merkel en uniforme nazi. Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe, a déclaré le 29 février qu’il souhaitait la création d’un commissaire européen délégué à la « reconstruction de la Grèce », pour superviser la gestion du pays. La proposition de la Commission européenne d’envoyer des dizaines d’inspecteurs permanents à Athènes ne devrait pas apaiser les tensions. Le ministre des Finances allemand a annoncé la semaine dernière que plus de 160 contrôleurs des impôts se sont déjà portés candidats pour un séjour en Grèce, afin d’aider à rendre plus efficace la collecte des impôts.

Sans compter que ce deuxième plan de « sauvetage » marque une étape supplémentaire dans la perte de souveraineté de la Grèce : les nouvelles obligations grecques émises sur le marché sont régies par le droit britannique et non grec, comme c’était le cas du premier plan de 2010. Conséquence : l’arbitrage des conflits entre l’État grec et ses créanciers privés se fera au Luxembourg. Les créanciers pourront saisir les biens grecs et sont protégés en cas de future restructuration de la dette grecque.

Écoles fermées, bibliothèques abandonnées...

La nouvelle aide européenne est accordée en échange de mesures d’austérité renforcée. Objectif : 3,2 milliards d’euros d’économies en 2012. Un plan quasiment inapplicable avec des moyens de plus en plus réduits, comme la réforme fiscale à mettre en œuvre d’ici à juin. Ministres et Parlement enchaînent ces dernières semaines les réunions pour valider point par point les éléments du mémorandum négocié entre la Grèce et la troïka. Le 12 février, le Parlement a entériné la baisse de 22% du salaire minimum, qui passe de 740 à 590 euros (470 euros net /mois), et de 32 % pour les jeunes de moins de 25 ans (moins de 400 euros net/mois). Les retraites de plus de 1 000 euros ont été réduites de 20 %. À cela s’ajoute un milliard en moins pour les dépenses de santé, la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires en 3 ans (sur environ 750 000), le non-remplacement de 4 fonctionnaires sur 5 [1]. Le mémorandum prévoit aussi de nombreuses privatisations, à hauteur de 15 milliards d’euros d’ici à 2015, avec la vente des participations publiques dans les compagnies gazière (Depa) et pétrolière (Helpe), la compagnie des eaux (Eydap-Eyath) et des Jeux (Opap). Un nouvel eldorado s’ouvre à l’oligarchie financière !

Dans l’éducation, c’est la saignée : de 2009 à 2015, les dépenses publiques vont diminuer de près de 1,5 milliards d’euros selon les syndicats. Entre 2010 et 2011, les effectifs d’enseignants ont déjà diminué de 10 % [2], selon le syndicat des enseignants du secondaire (OLME). Plus de 1 000 écoles primaires et secondaires sont fermées définitivement, soit une sur 13. Le ministère de l’Éducation prévoit la fermeture de 800 bibliothèques scolaires. Leur mise en place a pourtant été cofinancée par les programmes européens, soulignent les syndicats enseignants… Les arts ou l’éducation civique, jugées non prioritaires, ne seront plus enseignées au lycée. « Comme le gouvernement a doublé le prix du fioul, il est certain que les établissements ne pourront pas se permettre de se chauffer tout l’hiver », ajoute Themis Kotsifakis, secrétaire général du syndicat Olme, lors d’une rencontre avec une délégation française composée de représentants d’Attac, de la FSU et de l’Union syndicale Solidaires. Les écoles ont commencé l’année sans livres scolaires après que le gouvernement a fermé l’institut qui les publie. « Les restrictions financières ont créé un chaos sans précédent, les photocopies sont le principal matériel pédagogique », dénonce le syndicat.

Une hausse de 50 % du chômage

La longue liste des mesures demandées par la troïka (350 pages) ne semble plus répondre à aucune logique. Le Parlement a voté la semaine dernière la suppression de l’Organisme du logement ouvrier (OEK, qui finance des logements sociaux) et d’un organisme de prestations sociales (OEE), qui emploient 1 400 salariés. Des structures indépendantes qui ne pèsent pourtant pas dans les comptes de l’État. Objectif affiché : diminuer de 1 % les cotisations patronales, prélevées pour financer ces protections sociales. Mais, surtout, effacer l’ardoise de 3 milliards d’euros de dette de la Sécurité sociale vis-à-vis de ces organismes. Un hold-up sur des cotisations payées par les salariés, estiment les responsables. « Et qui va administrer tous les bâtiments que possède notre organisme en Grèce ? », s’interroge Evi Kalia, responsable d’OEK. « Le gouvernement veut mettre la main sur les terrains, les magasins, les logements libres que nous possédons. »

Conséquences de la crise et des mesures d’austérité : le chômage a atteint 20,9 % en novembre en Grèce. Soit plus d’un million de chômeurs pour 11 millions d’habitants. Un jeune sur deux est actuellement au chômage. Celui-ci a augmenté de près de 50 % en un an. Et ceux qui travaillent ne sont pas certains de percevoir leur salaire. « Sur les 7 000 travailleurs du secteur des médias, 1 500 à 1 800 n’ont pas été payés depuis environ six mois », décrit Moisis Litsis, journaliste au quotidien Eleftherotypia. Les salariés y sont en grève depuis décembre, le propriétaire du journal ayant cessé de payer les salaires à partir du mois d’août.

Une opposition divisée

Grèves et manifestations se multiplient. Certains ministères sont occupés par leurs salariés, comme celui de la Santé, dont la nouvelle appellation – « ministère de la Santé et de la solidarité sociale » – résonne de manière ironique tant ce mot semble aujourd’hui vain. À part la coalition au pouvoir, plus personne ne semble croire aux effets bénéfiques du mémorandum. Une quarantaine de députés de ces deux partis ont d’ailleurs voté mi-février contre le texte. Ce qui leur a valu d’être exclus de leurs partis. Mais la recomposition du paysage politique est surtout marquée par une hausse des partis à gauche du Pasok, qui ont refusé de cautionner la politique de la troïka : Parti communiste KKE (12 à 14 % d’intentions de vote), gauche radicale Syriza (11-12 %) et Parti de la gauche démocratique (16-18 %). Mais l’union, nécessaire pour remporter des élections, semble bien difficile.

Quant aux syndicats, ils semblent en partie décrédibilisés. « La grève générale [au-delà de journée ponctuelles comme c’est déjà le cas] n’est pas réaliste, les syndicats ne s’y lanceront jamais, estime Alexandros, l’indigné. La participation serait faible car, dans le secteur privé, si vous faites grève, le lendemain vous n’avez plus de travail. Dans le secteur public, ce serait plus facile, mais les gens ne voient pas ce que ça peut changer, et ils pensent surtout qu’ils vont perdre une journée de salaire. » Reste la révolte de la rue. Dans le quartier Exarchia, un des foyers de la contestation, la police « préventive » anti-émeute est à tous les coins de rue. « Il y a quelques jours, les autorités ont dit avoir trouvé une bombe dans le métro. Nous craignons que le gouvernement ne rentre dans un nouveau jeu pour créer de nouvelles contraintes sécuritaires », souligne Sissi.

À qui profite le « plan de sauvetage » ?

Reste une question, pour tous les Grecs. Pourquoi accepter de telles mesures ? Le plan de sauvetage, promis contre toutes ces restrictions, va-t-il servir à quelque chose ? Son objectif est d’assurer que le pays ne fasse pas faillite le 20 mars, à l’échéance d’une obligation de 14,5 milliards. Le plan d’aide prévoit de nouveaux prêts publics par les partenaires de la zone Euro et le FMI, à hauteur de 130 milliards d’euros, jusque fin 2014. Et une restructuration de la dette détenue par les banques, les assurances et les fonds de pension. Ces créanciers privés détiennent 206 milliards d’euros d’obligations grecques. Ils vont s’engager sur une décote de 50 %, permettant une réduction de dette de 107 milliards d’euros [3]. À moyen terme, ces mesures doivent permettre de ramener la dette grecque à 120,5 % du PIB d’ici à 2020. Celle-ci équivaut actuellement à plus de 160 % du PIB, pour un montant de 350 milliards d’euros. Soit autant que ce qu’aura coûté toute l’assistance à la Grèce (remise de dettes, aides), à l’Union européenne, aux banques et aux institutions internationales, en moins de deux ans…

Personne ne croit plus au remède miracle. « Le mémorandum prévoit de revenir à la situation d’il y a trois ans (une dette à 120 % PIB), avec un scénario parfait, une économie en développement. Hors la récession est aujourd’hui de 7 %, souligne Natasha Theodorakopoulou, membre de Syriza et responsable du Parti de la gauche européenne. Même avec ce mémorandum, ils se rendent compte que l’objectif n’est pas atteignable. Wolfgang Schäuble (ministre des Finances allemand) n’exclut déjà plus un troisième plan de sauvetage, dans trois ans. » Surtout, les Grecs risquent de ne pas voir la couleur de cette aide, qui servira surtout à recapitaliser les banques et à payer les créanciers privés. Ou comment transformer une dette privée (celle des créanciers grecs, des banques françaises, des fonds de pension…) en dette publique (le prêt de 130 milliards des pays de la zone euro et du FMI).

Les banques avant la démocratie

Le 29 février, le Banque centrale européenne a distribué 530 milliards d’euros de prêts à 1 % sur trois ans à 800 établissements bancaires. De l’argent quasiment gratuit, qui vient s’ajouter aux 489 milliards d’euros accordés par la BCE aux mêmes conditions. Soit 1 000 milliards d’euros, des tonnes de liquidités injectées dans le système financier, en moins de trois mois. Mario Draghi, le président de la BCE et ancien de la banque Goldman Sachs (responsable du maquillage des comptes grecs lors de l’entrée du pays de la zone euro en 2001), a garanti que le nom des emprunteurs resterait confidentiel, pour ne pas ternir leur réputation… Pendant que la Grèce subit les exigences sans cesse accrue des financiers de l’UE et la pression de ses créanciers, les banques empochent de l’argent frais à 1 %. Et le gouvernement du Premier ministre grec, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, continue la saignée. Selon le journaliste Marc Roche [4], Lucas Papademos « a joué un rôle non élucidé dans l’opération de maquillage des comptes publics perpétré avec l’aide de Goldman Sachs ».

« Chers concitoyens européens. Nous sommes citoyens de ce pays, citoyens de l’Union européenne. Exactement comme vous. Nous sommes des êtres humains, pas des nombres. Personne ne peut nous sauver en nous détruisant », écrivent les salariés de l’OEE, l’un des organismes de prestations sociales qu’une loi du Parlement grec vient de supprimer. Seront-ils entendus ?

Agnès Rousseaux

Photo : CC John Kolesidis
Notes

[1] Selon le principal syndicat enseignant grec (Olme), la fonction publique représente entre 16% et 17% de l’emploi en Grèce. Les comparaisons sont difficiles entre pays car les statuts, entre fonctionnaires d’État, de collectivités locales ou d’entreprises publiques, et les secteurs concernés varient. En France, les trois fonctions publiques (d’État, hospitalière et territoriale) représente 20% de l’emploi.

[2] 3 400 recrutements et 17 500 départs sur un total de 160 000 enseignants. Source : OLME.

[3] Cet échange de dette, appelé PSI – « private sector involvment » – a été compliqué par la présence de hedge funds qui ont tout intérêt à ce que la Grèce fasse défaut pour pouvoir encaisser les « Credit Default Swap » (CDS, des assurances en cas de défaut de paiement) sur les obligations grecques.

[4] Journaliste au Monde, auteur de Capitalisme hors-la-loi.
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Message  ivo Mer 7 Mar - 9:21

Effacement de la dette grecque : les Bourses tremblent
http://www.leparisien.fr/economie/effacement-de-la-dette-grecque-les-bourses-tremblent-06-03-2012-1892538.php
La crainte de voir surgir un défaut de paiement d'Athènes a plombé ce mardi les Bourses européennes. Des inquiétudes pour la restructuration de la dette grecque, dont la date limite est fixée à jeudi, ont miné les marchés. A cela s'ajoute la peur d'un ralentissement économique en Chine et en Europe.

Résultat : la Bourse de Paris a signé mardi sa plus forte baisse depuis le 1er novembre 2011, perdant 3,58% à la clôture.
Le CAC 40 s'établit à 24,98 points à 3.362,56 points, dans un volume d'échanges de 3,869 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,39%. Aucune valeur du CAC 40 n'a terminé en hausse. Les titres les plus cycliques, dépendants de la conjoncture économique, ont été chahutés, comme Saint Gobain (-5,64%). Les financières ont souffert des incertitudes sur la Grèce, à l'image de Société Générale (-7,80%).

Milan a chuté de 3,39% à la clôture. Francfort a perdu 3,40%, Madrid plus de 3%. Les craintes se sont propagées à l'autre côté de l'Atlantique. A New York, le Dow Jones a cédé 1,57% et le Nasdaq 1,36%. L'euro a également souffert : il s'échangeait mardi soir à son niveau le plus bas depuis deux semaines et demie à 1,3112 dollar contre 1,3218 dollar la veille.

Le plan de restructuration de la dette grecque doit être bouclé jeudi soir

Les banques et fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec ont jusqu'à jeudi, 21 heures, pour dire s'ils consentent ou non à un effacement de quelque 107 milliards d'euros de dette, sur les plus de 350 milliards de dette actuelle, conformément au plan de sauvetage établi le 21 février dernier.

Douze grandes banques, assureurs et fonds d'investissement européens s'y sont engagés lundi. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation. Au dessous de 75%, le gouvernement a déjà annoncé que le projet serait abandonné, et la Grèce exposée au risque d'un défaut de paiement incontrôlé.

Athènes met la pression

Ce mardi soir, Athènes a décidé de mettre la pression sur ses bailleurs de fonds. La Grèce a annoncé qu'elle envisageait de ne rien rembourser aux créanciers privés qui refuseraient de participer à l'effacement d'une partie de sa dette, un point prévu dans l'opération de restructuration. La menace s'adresse pour l'essentiel aux banques et fonds détenant des obligations qui ne relèvent pas du droit grec, pour un montant de quelque 23 milliards d'euros. Pour les titres de droit étranger, le délai court jusqu'au 11 avril.

La Grèce a déjà prévenu que, pour les titres relevant de son droit national, elle pourrait recourir à des clauses d'action collective (CAC) lui permettant de contraindre les créanciers rétifs à suivre le mouvement. Sur le front intérieur, le ministère des Finances s'est en tout cas prévalu ce mardi soir de l'accord des six principales banques du pays en vue «d'une acceptation intégrale volontaire de l'offre de l'Etat».

Le plan de sauvetage de la Grèce établi le 21 février
la crise .......... - Page 20 1892557_grece
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 9:18

Grèce : l'heure de vérité
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On saura aujourd'hui si le processus d'échange de la dette grecque est un succès et si Athènes évite le défaut de paiement. Les banques, les assureurs et autres caisses de retraite ont jusqu'à ce soir pour dire s'ils acceptent d'effacer la moitié de la dette grecque qu'ils détiennent.

Dette grecque: "Suspense pour tout le monde" - Xavier Timbaut, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques

la crise .......... - Page 20 RTR2YLIN
Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, espère que le taux d'acceptation dépassera 90% © Reuters John Kolesidis

La journée sera longue pour les marchés financiers. Le délai pour connaître le résultat de l'opération d'effacement partiel de la dette grecque prend fin ce soir à 20h GMT (21h locales).

Pour remplir ses objectifs, le gouvernement grec a besoin qu'au moins 75% des titres détenus par des créanciers privés (particuliers, banques, fonds spéculatifs) soit amené au guichet "volontairement" pour être échangé contre de nouvelles obligations valant moins cher.

Hier soir, plus de la moitié des créanciers visés avaient donné leur accord pour cet échange de titres qui signifie plus de 50% de pertes par rapport à leur valeurs initiales. Pas encore suffisant pour lancer l'opération de sauvetage.

Dans une interview à la radio Real FM, le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, s’est ému ce matin du refus des petits épargnants à participer à l’opération de sauvetage du pays. "Quel message envoyons-nous ainsi aux marchés ? Que nous préférons que le pays fasse faillite ? Si le PSI échoue, les titres détenus par ces fonds ne vaudront de toute façon plus rien", a-t-il insisté.

Cet effort collectif d'échange d'obligations doit permettre d'effacer plus de 100 milliards d'euros de dette du pays et d'éviter le scénario du pire.

il a pas l'air de souffrir de restrictions le ministre grec des finances ...
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Message  spike Jeu 8 Mar - 11:31


il a pas l'air de souffrir de restrictions le ministre grec des finances ...

C'est ce que j'ai pensé direct en voyant la photo Smile.....
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 13:08

Le déficit commercial de la France passage la barre symbolique des 70 milliards d’euros
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En 2011, le déficit commercial enregistré par la France a atteint un record : 70,104 milliards d'euros d’après les chiffres revus à la hausse par les Douanes, contre 69,592 milliard dans la première estimation publiée début février. En 2010, il atteignait 51,839 milliards. Le précédent record, de 56,2 milliards d'euros, remonte à 2008.


L'Espagne en crise
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Avec 122 000 chômeurs en plus au mois de février, l'Espagne traverse une crise sans précédents qui touchent tous les secteurs de la société. Comment expliquer une telle situation? De quels moyens disposent l'Espagne pour sortir de la crise?

Marie Hélène Ballestero, correspondante de France Info à Madrid, s'est rendu en Catalogne, une province industrielle et dynamique aujourd'hui criblée de dettes et ravagée par un chômage à plus de 20%. Les réductions de budget y sont drastiques et concentrées sur l'éducation et la santé.

Benoit Pellistrandi, ancien directeur d'études à la Casa Velasquez, explique l'effort d'assainissement que doivent consentir les banques. La réduction des dépenses publiques est par ailleurs une priorité.

L'Espagne compte en fait 17 "mini états" qui ont un pouvoir législatif important et qui ont depuis des décenies laissé filer leur déficit, l'Etat central ne peut plus leur venir en aide et un ajustement global doit être fait pour réduire l'écartèlement entre les régions. Cet effort supplémentaire (par rapport à la situation grecque par exemple) rend la crise d'autant plus compliquée à gérer, Benoit Pellistrandi résume :

"Une mutation structurelle est à opérer dans une conjoncture économique dramatique."

Le gouvernement Rajoy tente pour endiguer le chômage de rendre le marché de l'emploi plus souple. Le tourisme reste un atout et l'industrie existe. Il y a donc encore des solutions possibles pour ce pays dont les habitants restent majoritairement euro enthousiastes.


La Catalogne, de la prospérité aux dettes
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La crise économique en Espagne et un chiffre symbolique, celui du taux de chômage, qui dépasse les 24% de la population active du pays. Pour tenter de redresser la situation, le nouveau gouvernement conservateur multiplie les coupes dans les budgets et impose de sévères objectifs aux régions du pays. Exemple en Catalogne, autour de Barcelone. L'enquête de Marie-Hélène Ballestero.

"Je ne peux pas me serrer plus la ceinture" - Le témoignage de Mari Luz, Espagnole de Catalogne

En quelques années, la Catalogne est passée de l'image prospère, industrielle et dynamique, à celle d'une région criblée par les dettes. D'après la Banque d'Espagne, il s'agit de la communauté autonome la plus endetté avec celle de Valence. Résultat: le gouvernement nationaliste CIU, au pouvoir en Catalogne depuis novembre 2010, n'a plus qu'une idée en tête, prendre le taureau par les cornes afin de réduire le déficit public, en procédant à des coupes budgétaires sans précédent. Education, santé, police, prisons... tout y passe. Pendant ce temps-là, dans la rue, la grogne enfle et la pauvreté avance.

la crise .......... - Page 20 Espagne2
"Pour les années qu'il nous reste à vivre, maintenant et pour toujours, la santé publique"-Quartier de l'Hospitalet de Llobregat © Radio France Marie-Hélène Ballestero

Les coupes budgétaires drastiques ont touché principalement deux secteurs en Catalogne, l'éducation et la santé, c'est-à-dire les deux plus gros budgets de la région (comme partout en Espagne). 10% de réduction en 2011 dans le domaine de la santé, ce qui s'est traduit par moins de lits d'hôpitaux, des services entièrement fermés, des urgences bondées et des listes d'attente pour les interventions chirurgicales qui ne cessent de s'allonger. Paloma de la Calle, aide-soignante à l'Hôpital de Bellvitge (à la périphérie de Barcelone) et membre du syndicat CGT, s'insurge : "La santé publique est l'un des seuls droits qui nous reste encore. Nous avons peur désormais de nous retrouver avec un système de santé dont ceux qui n'ont pas d'argent ne pourront plus bénéficier. Notre santé est en danger. Nous devons la défendre."

"Ma situation est pire qu'en 1967, lorsque je me suis mariée"

La santé, mais aussi l'éducation, les deux piliers de l'Etat Providence risquent de s'effondrer en cas de coupes supplémentaires. Même le gouvernement catalan semble avoir peur de s'attaquer davantage à ces deux géants aux pieds d'argile. Mais la crise avance et le déficit doit être réduit coûte que coûte ne cesse de marteler le gouvernement central de Madrid. Les Catalans, eux, ont déjà fait savoir à travers des manifestations très suivies qu'ils en ont marre de se serrer la ceinture. Mari Luz est sans emploi. Elle est presque à l'âge de la retraite. Son mari touche une petite pension: 800 euros, qui permet difficilement au couple de boucler les fins de mois. Mari Luz ne comprend pas ce qui se passe en Catalogne : "C'est ici qu'ils font le plus de coupes. Ma situation est pire qu'en 1967, lorsque je me suis mariée. Ça va très mal et c'est toujours les pauvres qui trinquent!"

la crise .......... - Page 20 La-foto
Faute de lits, l’Hôpital de Bellvitge ne peut plus faire face à l’affluence. © Radio France Marie-Hélène Ballestero

Les pauvres, justement, ils ne cessent d'augmenter en Catalogne. Avec plus de 20% de chômeurs, la région subit de plein fouet la crise et beaucoup se retrouvent sur le carreau, incapables de faire face à leurs obligations. Jordi Rogla de Leuw, directeur de Cáritas à Barcelone résume la situation en une phrase: "Je n'aurais jamais pensé que cela pouvait aussi m'arriver, à moi..." C'est ce que lui disent de plus en plus de couples, de mères de famille et de jeunes, qui viennent pour la première fois frapper à la porte de cette association caritative débordée par cette pauvreté qui avance.

"Ce n'est pas juste que je sois obligé de payer une dette toute ma vie"

Le désespoir de ceux touchés par la crise, le chômage et aussi la perte de logement grandit. Comme beaucoup de personnes en Espagne, Cesar, jeune équatorien père de 2 enfants en bas âge, est sur le point de se faire expulser de chez lui. Sans travail depuis deux ans, lui et sa femme, ils ne peuvent plus payer leur prêt immobilier. Grâce à ses allocations chômage il a pu, jusqu'à présent, nourrir sa famille. Mais à la fin du mois, le chômage s'arrêtera. Que vont-ils devenir ? Il implore sa banque depuis des années pour qu'elle accepte la dation en paiement, c'est-à-dire de s'acquitter de sa dette en remettant son logement à la banque. Pour l'heure, la Caixa Catalunya fait la sourde oreille. Soutenu par la Plateforme des Victimes des Emprunts, il compte livrer bataille jusqu'au bout, même s'il a du mal souvent à combattre son désespoir. Il lance un appel à ceux qui veulent l'entendre: "Qu'on nous donne une nouvelle chance pour qu'on puisse s'en sortir et avoir une vie digne. Parce qu'actuellement, on nous met de côté comme si on était une poubelle. Ce n'est pas juste que je sois obligé de payer une dette toute ma vie. Je ne pourrai jamais la payer, même pas avant de mourir."


je rappelle que la bce à encore preté 1000M d'€ à 1% aux banques il y a qques jours .....
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Message  spike Jeu 8 Mar - 13:39



je rappelle que la bce à encore preté 1000M d'€ à 1% aux banques il y a qques jours .....

Arf... Y aura bien un moment où il n'y aura plus de fric quand même...
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 19:55

La Grèce va effacer une partie de sa dette
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Le pays avait prévenu qu'il renoncerait à l'opération si le taux de réponse des créanciers représentait moins de 75% de la dette. Un objectif atteint aujourd'hui, selon le gouvernement.


C'était la grande inconnue de cette vaste opération d'effacement de la dette du pays. Désormais, la Grèce est sûre de pouvoir la mener à bien. Selon une source gouvernementale, la participation des créanciers privés du pays dépasse actuellement les 75%.

Les banquiers, assureurs ou gestionnaires de fonds qui détiennent des obligations souveraines grecques ont jusqu'à ce soir 21h pour accepter de les échanger contre de nouvelles obligations, de valeur moindre. L'opération permettra à la Grèce d'effacer 100 milliards d'euros de sa dette souveraine.

Les Bourses européennes clôturent en hausse

On devrait parvenir à un accord "dans les prochaines heures", selon le directeur de l'Institut de la Finance Internationale, Charles Dallara, chargé des négociations au nom des banques face au gouvernement grec. Cet après-midi le Premier ministre italien Mario Monti s'est aussi dit très optimiste sur le succès de l'opération.

Un succès attendu aussi sur les places financières. Les Bourses européennes ont clôturé en hausse aujourd'hui, ignorent la révision en baisse par la Banque centrale européenne de ses prévisions de croissance dans la zone euro. Paris a notamment gagné 2,54%.
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Message  ivo Ven 9 Mar - 19:33

Réactions mitigées après l'effacement de la dette grecque
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La Grèce a t-elle été sauvée par l'effacement de sa dette? Parmi les candidats à la présidentielle, il y a ceux qui y croient - Nicolas Sarkozy a parlé d'un problème "réglé" - et les sceptiques. Et ceux comme François Hollande et Eva Joly qui n'ont pas encore réagi.

la crise .......... - Page 20 Grec
Le ministre des Finances de la Grèce Evangélos Vénizélos © Reuters Yiorgos Karahalis

En déplacement à Nice, le président de la République, candidat à la présidentielle a affirmé que le problème était "réglé." Et il en a profité pour juger "irresponsable l'attitude" de ceux qui veulent remettre en cause le traité européen.

Dette grecque: Nicolas Sarkozy affirme que le "problème est réglé"


Marine Le Pen, la candidate du Front national estime elle que l'"oligarchie européiste et Nicolas Sarkozy font croire aux peuples que la situation grecque est réglée" et les "candidats du PS et de
l'UMP espèrent ainsi masquer au maximum leur collusion sur la question européenne. La vérité impose pourtant de dire que rien n'est réglé: la Grèce bénéficie simplement d'un nouveau petit répit de quelques semaines, comme elle en a déjà eu ces derniers mois."


Selon Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République à la
présidentielle qui s'exprimait sur Radio Classique/Public Sénat, "c'est une fausse bulle d'oxygène, cela va donner un petit répit de quelques semaines". "La Grèce ne peut pas s'en sortir sans sortir de l'euro".

Dominique de Villepin, le candidat de République solidaire interrogé sur RFI "ne croit pas du tout que la crise soit réglée en Grèce. On en reparlera dans deux ou trois semaines. Mais je me réjouis des avancées vers une union politique."

Philippe Poutou, le candidat du NPA est catégorique sur France Info: "Toute la crise de la dette sert de prétexte à faire payer encore plus cher aux peuples, à attaquer sur les retraites, sur les emplois publics. Et puis à côté de ça, on voit des fortunes".
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Message  ivo Sam 10 Mar - 10:34

La Grèce évite la faillite grâce à la réduction de sa dette
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-Grece-evite-la-faillite-grace-a-la-reduction-de-sa-dette_39382-2053463_actu.Htm
La Grèce va éviter la faillite grâce à l’effacement de sa dette.

La Grèce a évité la faillite en obtenant, vendredi, un accord de ses créanciers privés pour participer à la plus grosse opération de réduction de dette de l’histoire et un feu vert de ses partenaires de la zone euro pour lui verser une aide de 130 milliards d’euros.

Vers une mer plus calme

Cette annonce a déclenché une vague de réactions enthousiastes au sein de la zone euro, engluée depuis plus de deux ans dans la crise de la dette.

Herman Van Rompuy, fraîchement reconduit à la tête de l’Union européenne, a estimé que « le tournant dans la crise est atteint ». « Nous allons vers une mer plus calme », a-t-il affirmé.

La page de la crise se tourne

Le président français Nicolas Sarkozy a jugé que « la page de la crise financière est en train de se tourner »
tandis que le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’est voulu plus prudent. « Nous ne sommes pas sortis d’affaire, mais nous avons fait un grand pas important », a-t-il déclaré devant la presse.

28 milliards d’euros du FMI

Conséquence directe : le Fonds monétaire international a annoncé qu’il comptait participer au nouveau plan de financement promis à la Grèce. Après avoir consulté les Etats membres de son conseil d’administration vendredi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué que le montant envisagé était de 28 milliards d’euros à verser sur quatre ans (10 milliards restants du prêt de 2010, et 18 milliards supplémentaires), soit plus qu’envisagé jusqu’ici.

100 milliards effacés

Au terme de neuf mois de négociations ardues, Athènes a finalement obtenu vendredi la garantie d’effacer au moins 100 milliards d’euros de dette envers le privé.

L’opération -la plus grosse de ce type jamais réalisée au monde- doit permettre de considérablement alléger la dette du pays qui s’enfonce dans une profonde récession, le PIB ayant chuté de 7,5 % sur un an au quatrième trimestre, selon des chiffres officiels publiés vendredi également.

En 2020, d’après les projections officielles, la dette souveraine grecque ne doit plus représenter que 120,5 % du PIB contre plus de 160 % actuellement, un taux jugé supportable par les créanciers, même s’il reste très élevé.


Athènes organise sa faillite
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/03/09/athenes-organise-sa-faillite_1655324_1581613.html
La Grèce est en train d'achever la plus grande restructuration de dette de l'histoire d'un pays. Elle évite la sortie de route incontrôlée mais doit néanmoins finir d'organiser sa propre faillite. Certes, 83,5 % des créanciers privés de la Grèce ont accepté d'abandonner 53,5 % de leurs titres, a indiqué Athènes, vendredi 9 mars au matin. Mais le gouvernement grec a décidé d'utiliser la force – et de contraindre les prêteurs récalcitrants à prendre leurs pertes.
L'opération doit permettre d'effacer la moitié des 206 milliards d'euros d'emprunts du pays souscrits par les banques, assureurs et autres fonds. Et contribuer à ramener à 120,5 % du produit intérieur brut la dette hellène en 2020, contre 160 % aujourd'hui. Un niveau très élevé, qui ne met pas le pays à l'abri.

Le spectre d'une faillite désordonnée de la Grèce est ainsi écarté. Mais le gouvernement n'en a pas moins décidé de demander le déclenchement des clauses d'actions collectives (CAC), des mesures assorties aux obligations de droit grec – la très grande majorité des emprunts d'Athènes – et contraignant les créanciers récalcitrants à se joindre à la restructuration.

Ces mesures devraient permettre de porter à 95,7 % le taux de participation et d'effacer environ 105 milliards d'euros de la dette hellène, aujourd'hui de 360 milliards d'euros. Vendredi après-midi, le ministre des finances Evangelos Venizélos devait présenter ces résultats lors d'une téléconférence des ministres des finances de la zone euro.

"On a évité le principal risque, un défaut désordonné de la Grèce, juge Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC. Le vrai succès aurait toutefois été de ne pas passer par l'activation des CAC. Avec elles, c'est un vrai défaut officiel." "Les CAC sont une nécessité politique et économique, estime de son côté Gilles Moec, chez Deutsche Bank. Il fallait aller au bout de ce qui était possible en termes de soulagement sur le niveau global de la dette grecque."

L'ISDA, l'association des utilisateurs de produits financiers dérivés, devait se réunir vendredi après-midi pour décider si cette procédure constitue, selon le jargon des financiers, un "événement de crédit". Si elle répondait oui, comme la plupart des observateurs s'y attendent, cela déclencherait le paiement des CDS (Credit Default Swap), ces produits financiers permettant de s'assurer contre la faillite d'un créancier, et constituerait un précédent dans la zone euro.Une issue que la Grèce et les Européens ont cherché pendant des mois à éviter avant d'en minorer les risques ces derniers temps.

"RÉFORMES STRUCTURELLES"

"En août dernier, quand la tension était extrême, un événement de crédit aurait eu un lourd impact sur les marchés. On a gagné du temps, c'est ce qui compte sur les marchés, où l'événement de crédit était désormais anticipé", explique M.Parisot.

Quoi qu'il en soit, l'opération est un succès pour le gouvernement grec, dont le niveau de confiance parmi les Européens était tombé au plus bas. Le gouvernement a conduit avec efficacité ces négociations, ce qui lui permettra de corriger en partie les jugements sur les promesses non tenues, qui ont conduit la "troïka" des bailleurs de fonds – Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international – à durcir ses exigences.

M. Venizélos a expliqué que le gouvernement n'entendait pas relâcher ses efforts et qu'il voulait "mettre en œuvre les mesures nécessaires pour réussir les ajustements budgétaires et les réformes structurelles, auxquelles il s'était engagé". C'est un succès personnel pour M. Venizélos qui a porté les négociations depuis plusieurs mois, au moment où il s'apprête à briguer la tête du parti socialiste grec, le Pasok.

Malgré tout, la Grèce n'est pas sortie d'affaire. La restructuration de la dette et le second plan d'aide de 130 milliards d'euros des bailleurs de fonds internationaux du pays doit en théorie lui permettre de ramener sa dette publique de 160 % du produit intérieur brut aujourd'hui à 120,5 % à l'horizon 2015. Mais certains doutent que cette trajectoire soit tenue.

"Le cas grec est loin d'être terminé. Le retour du pays à la croissance, le contrôle des déficits publics et les réformes du pays sont encore devant nous, notent les analystes de CM-CIC Securities. Nous considérons toujours qu'en l'état, la Grèce n'est pas en mesure de tenir ses objectifs et de ramener son niveau d'endettement à 120 % d'ici 2020. Il sera très difficile d'éviter un nouveau plan d'aide pour la Grèce." L'hebdomadaire allemand Der Spiegel rapportait dernièrement que la "troïka" estime que la Grèce pourrait avoir besoin d'un troisième plan d'aide de 50 milliards d'euros en 2015, faute de pouvoir revenir sur les marchés.

La voie est d'autant plus étroite que le peuple grec ne cesse d'afficher un désarroi de plus en plus profond face aux mesures d'austérité à répétition. M. Venizélos a d'ailleurs remercié vendredi les créanciers privés d'"avoir partagé les sacrifices du peuple grec dans cet effort historique". La veille de nouveaux chiffres du chômage étaient tombés : en décembre 2011, 21 % de la population était sans emploi, contre 10,2 % deux ans plus tôt, un taux qui grimpe à 51,1 % chez les moins de 24 ans.


Un jackpot de 600 millions pour Goldman Sachs
http://www.lemonde.fr/crise-financiere/article/2012/03/09/un-jackpot-de-600-millions-pour-goldman-sachs_1655586_1581613.html#ens_id=1508090
L'opération organisée en 2001 par Goldman Sachs pour permettre à la Grèce de réduire sa dette a rapporté la somme de 600 millions d'euros à la banque américaine. Telles sont les conclusions d'une enquête de deux journalistes de l'agence Bloomberg, Nick Dunbar et Elisa Martinuzzi.
Pour la première fois, deux des principaux protagonistes, Christoforos Sardelis, patron du bureau de gestion de la dette à Athènes entre 1999 et 2004, et Spyros Papanicolaou, son successeur jusqu'en 2010, évoquent publiquement la transaction qui a permis à la Grèce de cacher l'ampleur de son endettement.


La transaction consistait à échanger la dette grecque, libellée en dollars et en yens, en euros en utilisant un taux de change fictif permettant de réduire l'endettement de 2 %, affirment les anciens officiels hellènes. Mais, comme le reconnaît Sardelis, ses services n'étaient pas équipés pour comprendre la complexité du contrat signé avec Goldman Sachs en juin 2001. Et imaginer qu'en quatre ans, via un produit dérivé destiné à dissimuler ce prêt, la dette ainsi contractée par la Grèce auprès de Goldman Sachs allait bondir de 2,8 milliards à 5,1 milliards d'euros.

LE 11 SEPTEMBRE 2001

Au moment de la signature, reconnaît Sardelis, le swap lui était apparu profitable pour son pays comme pour la banque d'affaires. A l'écouter, deux événements ont fait exploser le coût de l'opération pour la Grèce. Tout d'abord la chute du marché obligataire après les attentats du 11 septembre 2001 qui, en raison de la formule imposée par Goldman Sachs, a pesé sur les remboursements. Ensuite, le choix par la banque, en 2002, d'un nouvel indice assis sur l'inflation dans la zone euro s'est avéré dévastateur.

Autre révélation, Addy Loudiadis, la banquière de Goldman Sachs en charge de ce dossier, s'était imposée non pas en raison de ses origines grecques, mais parce qu'elle avait alerté Athènes du danger d'un contrat similaire offert par un rival en 1999 !

"Les swaps étaient l'une des techniques utilisées par bon nombre de gouvernements européens pour respecter les critères du traité de Maastricht", répond Goldman Sachs, qui affirme que l'impact combiné de ce swap a été limité à une baisse de 1,6 point de la dette publique grecque, celle-ci passant de 105,3 % à 103,7 % du produit intérieur brut (PIB).

"Pour la première fois, des officiels grecs impliqués dans le swap de Goldman ont évoqué le coût de cette transaction. Goldman n'a jamais contesté les chiffres avancés par son client", nous explique M. Dunbar. En 2003, il avait révélé dans le mensuel britannique Risk Magazine le rôle joué par Goldman dans le maquillage des comptes de la Grèce.


Les contrats d'assurance sur la dette grecque seront déclenchés
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201941742338-les-contrats-d-assurance-sur-la-dette-grecque-seront-declenches-300400.php
Les experts ont rendu leur verdict vendredi soir : l'utilisation de clauses d'action collectives par Athènes pour forcer les créanciers privés à effacer une partie de sa dette va déclencher les CDS sur les obligations grecques. Un événement redouté il y a encore un an.

L'Isda, l'association qui régit les CDS ( »credit default swap ») a rendu son verdict, après six heures de délibération. Les CDS, qui fonctionnent comme des contrats d'assurance, seront declenchés. Autrement dit, les investisseurs qui se sont assurés contre un défaut grec seront dédommagés.
L'Isda avait réuni vendredi après-midi un comité composé de quinze vendeurs et acheteurs de CDS (10 banques d'affaires et 5 fonds d'investissement). Ils ont décidé que l'utilisation des Clauses d'action collectives par la Grèce pour forcer les créanciers privés à effacer une partie de sa dette représentait un événement de crédit, c'est à dire un défaut de la Grèce.
Les contrats d'assurance sur la Grèce représentent 3,2 milliards de dollars en net (une fois éliminées les positions vendeuses / acheteuses de chaque intervenant). C'est donc cette somme, au maximum, qui sera déboursée en guise de dédommagement.

Les banques ne risquent pas la faillite

Les spécialistes assurent que les banques qui jouent le rôle d'assureurs ne risquent pas la faillite et ont eu le temps de se prémunir contre ce risque. A ce stade, on ne sait pas quels sont les établissements concernés, car le marché des CDS est un marché de gré-à-gré, donc peu transparent.
Rendez-vous est pris pour le 19 mars, date à laquelle une enchère permettra d'évaluer précisément le montant des dédommagements. Selon Morgan Stanley, la valeur de recouvrement serait de 25 pour cent de la valeur faciale des titres. Cela veut dire qu'un détenteur de CDS (un 'assuré') peut espérer être remboursé sur chaque titre grec valant 100 dollars : 100 dollars -25 dollars, soit 75 dollars. Au final, si ce prix de recouvrement est bien celui qui ressort de l'enchère le 19 mars, ce sont 2,4 milliards de dollars qui seront déboursés par les assureurs.
Les dirigeants européens, notamment la Banque centrale européenne, voulaient à tout prix éviter un déclenchement des CDS il y a encore un an. Désormais, cela ne semble plus les effrayer.


donc si je compte bien ....
les banques ont gagné une fois en pretant pour camoufler l'ampleur de la dette, deux fois grace aux divers prets apres et trois fois avec les assurances sur ce qu'elles ont perdu, sans compter ce qui m'echappe .........................
y'a des pros d'économie dans le coin ??
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Message  ivo Dim 11 Mar - 10:33

La Belgique renforce ses mesures d'austérité
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8EB01E20120311
BRUXELLES, 11 mars (Reuters) - Le gouvernement belge a décidé tôt dimanche matin d'étendre de 1,82 milliard d'euros les mesures d'austérité prévues pour maintenir son budget 2012 dans les limites fixées par l'Union européenne.

Après une semaine de négociations entre les six partis de la coalition gouvernementale, il a été décidé de geler 650 millions d'euros supplémentaires de dépenses en prévision d'une faiblesse de la croissance qui imposerait des économies, indique un communiqué.

Une conférence de presse détaillant les mesures prévues aura lieu dimanche matin.

"En dépit d'un contexte très difficile, la puissance des dépenses publiques est préservée et la compétitivité des entreprises garantie", affirme le texte gouvernemental.

Ces nouvelles mesures viennent s'ajouter à un plan de 11,3 milliards d'euros d'économies accepté par le gouvernement lors de sa prise de fonction à la fin de l'année dernière.

Elles prévoient un relèvement de l'âge de départ à la retraite qui est actuellement de 59 ans en moyenne et une hausse des taxes sur les voitures de fonction.

La Belgique a promis de ramener son déficit public à 2,8% de son PIB cette année contre 3,8% en 2011.

Le Bureau fédéral du plan a prévu que la croisse de l'économie belge sera quasiment nulle, à 0,1%, en 2012 contre 1,9% en 2011.
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Message  Libertad Lun 12 Mar - 10:58

Juste un lien pour info

http://fa-cantal.blogspot.com/2012/02/il-est-urgent-de-diffuser-ce-message.html
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Message  ivo Lun 12 Mar - 12:22

Grèce : six questions sur un effacement de dette historique
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201941298204-grece-six-questions-sur-un-effacement-de-dette-historique-300614.php
la crise .......... - Page 20 300614_0201942610926_web

1 L'effacement de dette suffira-t-il à soulager la Grèce ?

La contribution du secteur privé au second plan de sauvetage de la Grèce a évité de justesse la banqueroute de l'Etat. Pour autant, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui s'est dit convaincu que « les difficiles mesures décidées par la Grèce la mèneront sur la voie de l'assainissement », n'a pas écarté la nécessité d'un nouveau plan d'aide. « Personne ne peut exclure que la Grèce puisse avoir besoin d'un nouveau plan d'aide », a-t-il indiqué même s'il a souligné que « ce n'est pas le moment de spéculer mais d'adopter le deuxième plan d'aide ». La Grèce reste plongée dans la crise la plus grave qu'elle ait connue depuis l'après-guerre. En témoigne le nouveau plongeon du PIB au quatrième trimestre. Il a dégringolé de 7,5 % par rapport aux trois derniers mois de 2010. Presque tous les indicateurs conjoncturels sont au rouge : les dépenses de consommation ont reculé de 7,9 % ; les investissements productifs ont fondu de 22,2 % et les exportations ont été réduites de 6,1 %. Seul motif de consolation, le déficit commercial a décru de 31,8 % grâce au repli de 14,2 % des importations. Sur le front du marché du travail, la situation empire de jour en jour. Le taux de chômage est désormais à 21 % de la population active et plus d'un jeune sur deux est privé d'emploi. La décomposition du système politique grec se poursuit par ailleurs. Les deux partis appelés à gouverner ensemble dans moins de deux mois (après les élections anticipées prévues pour la fin avril ou le début mai), le Pasok social-démocrate et la Nouvelle Démocratie conservatrice, ne cessent de se déchirer. Les opposants aux conditions liées au second plan de sauvetage se renforcent dans les sondages et la tentation de les remettre en question grandit au sein d'une population usée par une cure d'austérité d'une dureté exceptionnelle.

2 Quel sera le sort des créanciers dissidents ?

La réponse est donnée par un investisseur qui n'est pas allé à l'offre d'échange : « J'ai perdu, les clauses d'action collective seront activées malgré le fort taux de participation. » Environ 14 % des titres grecs libellés en droit grec n'ont pas été amenés à l'échange. Avec le déclenchement des clauses d'action collective, ces obligations subiront le même sort que celles détenues par les créanciers qui ont dit oui : elles seront échangées contre de nouveaux titres d'une valeur faciale divisée de moitié. Autrement dit, la Grèce s'assure ainsi une participation de tous les emprunts d'Etat libellés en droit grec. Pour ceux qui relèvent du droit étranger, il faudra encore attendre, mais, à ce stade, 69 % de participation est déjà acquise.
Les investisseurs qui ont refusé de participer à l'offre d'Athènes sont généralement des fonds spéculatifs et des fonds de taille relativement petite. En somme, ceux sur qui il est plus difficile de faire pression. Le fait de se voir imposer la restructuration ne signifie pas que ces investisseurs ont tout perdu : ils ont souvent acheté les titres grecs à prix cassé. En touchant la moitié du nominal, ils peuvent encore réaliser une plus-value.

3 La Grèce est-elle sous la menace de poursuites judiciaires par ses créanciers ?

La Grèce peut tout à fait se retrouver dans la même situation que l'Argentine, toujours poursuivie par certains de ses créanciers - comme le fonds vautour Elliott -dix ans plus tard. Les avocats expliquent que les clauses d'action collective ne sont pas en cause : ce qui l'est, c'est le fait de les avoir introduites rétroactivement dans les titres grecs. Pour les créanciers, cela revient à changer les règles du jeu. Les investisseurs prêts à se battre devant les tribunaux, interrogeront le caractère constitutionnel d'une telle loi, au regard du droit à la propriété. Un Etat peut au nom de l'intérêt général remettre en question ce principe, à condition néanmoins d'indemniser ses créanciers. Plusieurs fonds fourbissent déjà leurs armes. Vendredi, l'association allemande de défense des petits actionnaires SdK a annoncé qu'elle étudiait la possibilité de porter plainte contre la Grèce. Les chances d'obtenir gain de cause sont maigres cependant. Les plaignants pourraient porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme ou saisir un tribunal d'arbitrage international en utilisant les traités de protection des investissements, conclus entre la Grèce et quelques pays.

4 Comment ont réagi les agences de notation ?

Deux semaines après Standard & Poor's, l'agence de notation Fitch Ratings a déclaré vendredi la dette souveraine grecque en défaut partiel (RD pour « restricted default » dans la classification de l'agence). Attendue, cette nouvelle dégradation de la note est la conséquence directe de la confirmation de l'échange volontaire des titres de la dette détenus par les créanciers privés. Fitch Ratings estime que ces derniers perdront dans l'opération environ 74 % de leurs mises. Les obligations qui font l'objet de la transaction sont classées en défaut (D). Dès que l'échange de titres sera finalisé, Fitch précise qu'il cessera de ranger la dette grecque dans la catégorie du défaut partiel et se penchera à nouveau sur le profil de la dette d'Athènes pour déterminer la nouvelle note. Toutefois, souligne l'agence, il est probable que les nouveaux titres qui auront remplacé ceux apportés à l'échange seront classés dans la catégorie « spéculative », autrement dit de mauvaise qualité. De son côté, Moody's a indiqué qu'elle considérait que la Grèce avait fait défaut sur sa dette, et a maintenu la note qu'elle attribue au pays à C, la plus basse dans son échelle. « Moody's réexaminera la note de la Grèce en temps utile pour évaluer les répercussions de l'échange sur la viabilité du poids de la dette de la Grèce, en même temps que d'autres facteurs pertinents, y compris le respect par la Grèce des mesures qui sont une condition à un soutien international, et ses perspectives de croissance », a expliqué l'agence.

5 Quel sera le rôle du FESF ?

Le Fonds de stabilité européen (FESF), jusqu'ici chargé de prêter à l'Irlande et au Portugal, va désormais être le principal véhicule de financement européen pour le plan grec. Au total, son engagement pour la Grèce d'ici à la fin 2014 sera compris entre 124 et 141 milliards d'euros, d'après RBS. BNP Paribas estime que sa participation totale sera de 167 milliards d'euros. Ses missions seront diverses : la première consiste à livrer des titres de court terme (1 et 2 ans) aux créanciers privés lors de l'opération d'échange prévue aujourd'hui. Le FESF n'aura pas besoin d'émettre les papiers sur le marché. Il les remettra directement aux investisseurs, qui, pour 100 euros de titres grecs amenés à l'échange vont recevoir 15 euros de titres FESF et 31,50 euros de nouvelles obligations grecques. Au total, ce sont près de 30 milliards d'euros de papiers FESF qui vont être livrés. Le fonds devra aussi payer le montant des intérêts courus sur les anciennes obligations helléniques apportées par les créanciers privés, soit 5,7 milliards d'euros (en titres à 6 mois). Le fonds doit par ailleurs garantir la dette grecque déposée en caution par les banques européennes (grecques essentiellement) à la BCE, pour un montant maximum de 35 milliards d'euros. Cette garantie ne vaut que pendant la période où les titres grecs sont placés en défaut sélectif par les agences de notation. Après l'échange de dette, les agences doivent relever la note des obligations grecques, si bien que le fonds récupérera sa garantie. Autre mission essentielle du FESF : le financement de la recapitalisation des banques grecques, pour un total de 23 milliards d'euros. Pour ce faire, le Fonds de stabilité devra lever de l'argent dans le marché sur la période 2012-2014. Idem pour le financement du déficit grec, dont le montant final dépend de la participation du FMI.

6 Quel est le calendrier pour la suite ?

La réussite de la restructuration de la dette grecque ouvre la voie au versement, par les Européens, du financement de 130 milliards d'euros promis lors de la réunion de Bruxelles de l'Eurogroupe des 20 et 21 février. Une somme qui est censée couvrir les besoins d'emprunt de la Grèce sur toute la période 2012-2014. Le versement de ces capitaux ne se fera pas en une seule tranche et sera conditionné à des vérifications mensuelles de l'état d'avancement des réformes structurelles exigées d'Athènes par les bailleurs internationaux de fonds. La première partie du prêt sera livrée avant le 20 mars, date à laquelle la Grèce devra restituer 14,4 milliards d'euros à ses créanciers pour des obligations qui arrivent à échéance. La décision de débloquer l'argent sera prise par l'Eurogroupe de ce lundi, qui entérinera formellement la mise en exécution du second programme pour la Grèce. C'est encore ce lundi que le gouvernement procède à l'échange de titres de sa dette régis par la législation grecque correspondant à 177 milliards d'euros de valeur nominale. Mercredi 14 mars, le groupe de travail des ministres des Finances de la zone euro se réunira pour fixer l'échéancier exact des versements des 130 milliards d'euros. Le lendemain, le 15 mars, ce sera au tour du conseil d'administration du FMI de statuer sur la proposition de sa directrice générale, Christine Lagarde, sur l'octroi d'un crédit à la Grèce de 28 milliards d'euros, dont 9,7 milliards d'euros déjà inclus dans le premier programme d'aide à Athènes de mai 2010. Le 23 mars, se clôturera la période de l'offre d'échange de titres de la dette grecque régis par des législations étrangères. L'échange de cette portion de la dette se fera le 11 avril. Enfin, fin avril ou début mai, se tiendront en Grèce les élections législatives anticipées. Plusieurs observateurs redoutent que le camp des opposants au second programme de financements internationaux au pays se renforce au point d'infléchir la mise en oeuvre des conditions qui y sont associées (réformes structurelles et discipline budgétaire renforcée). Cela mettrait en péril l'exécution du plan, provoquant une nouvelle aggravation de la crise de la dette qui pourrait déboucher sur l'abandon de l'euro par la Grèce.


Zone euro : accalmie sur la Grèce, pression sur l'Espagne
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/03/11/20002-20120311ARTFIG00165-zone-euro-accalmie-sur-la-grece-pression-sur-l-espagne.php
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Le ministre des Finances espagnol Luis de Guindos va devoir s'expliquer à Bruxelles sur les dérapages des déficits espagnols devant ses pairs, la Commission européenne et le président de la BCE. Crédits photo : DOMINIQUE FAGET/AFP

Les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent lundi soir à Bruxelles. Les déficits espagnols sont visés.

Après la Grèce, sortie du risque de faillite grâce au déblocage d'un second plan de sauvetage de 130 milliards d'euros, c'est l'Espagne qui se retrouve dans le collimateur de l'Eurogroupe, réuni lundi soir à Bruxelles. Le ministre des Finances espagnol va devoir s'expliquer sur les dérapages des déficits espagnols devant ses pairs, la Commission européenne et le président de la BCE.

Le premier ministre, Mariano Rajoy, avait créé la surprise, le 2 mars dernier, en marge du Conseil européen, en déclarant que l'Espagne bâtirait son budget 2012 avec un objectif de déficit de 5,8% du produit intérieur brut, alors que celui convenu avec l'UE était de 4,4%, pour parvenir à 3% de déficit sur PIB en 2013.

La réaction des marchés ne s'est pas fait attendre. À la suite de ce propos, le coût d'emprunt de l'Espagne à 10 ans a bondi à près de 5% dépassant, pour la première fois depuis des mois, celui de l'Italie. Gardienne du futur «pacte budgétaire», la Commission européenne a condamné un «grave dérapage», brandi la menace de sanctions financières et dépêché des experts à Madrid pour évaluer la situation budgétaire du pays. L'an dernier, le déficit public espagnol s'est envolé plus que prévu pour atteindre 8,51% du PIB, fin 2011.

Menace de sanctions

«Il n'y a pas de remise en cause des objectifs», assure le ministre espagnol de l'Économie, Luis De Guindos, dans un entretien dimanche au journal ABC. «L'Espagne est un membre loyal de l'UE qui se sent engagé par les règles budgétaires européennes», affirme-t-il.

Engagée dans une cure d'austérité très sévère, confrontée à une grève générale fin mars en raison de sa réforme du marché du travail, l'Espagne est plombée par les déficits de ses régions, qui ont dérapé à 2,9% du PIB contre 1,3% visé -seule la région de Madrid respecte ses objectifs, ce qui pèse lourdement sur les comptes du gouvernement central.

À peine sortie de la crise grecque, «la zone euro ne peut pas se payer le luxe d'une nouvelle attaque spéculative»,rappelle-t-on à Bruxelles. La Commission va demander au gouvernement de lui présenter un plan «crédible» visant à ramener les déficits à 3% en 2013, ce qui implique un droit de regard bruxellois sur le projet de budget espagnol 2012.

Lundi soir, les ministres des Finances de la zone euro donneront leur feu vert au lancement du second programme d'aide à la Grèce. Sur 130 milliards d'euros, le FMI devrait participer à la hauteur de 18 milliards, a annoncé Christine Lagarde.

Même les Allemands se disent rassurés sur la situation en Grèce. «Je suis confiant que les mesures difficiles prises par le gouvernement grec vont mettre le pays sur la voie de la reprise», affirme le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, refusant de spéculer sur un troisième plan d'aide… Pour parer les coups, la Banque centrale européenne poursuivra ses opérations de rachat d'obligations sur le marché secondaire, assure Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE au quotidien japonais Nikkei.

LIRE AUSSI:

» L'Europe s'offre un répit fragile sur fond de récession

» Grèce: la zone euro débloque 35 milliards d'euros

» Grèce: les économistes plus pessimistes que les politiques

» La Grèce enchaîne les lois de rigueur pour ses créanciers

ah la finance ... ^^
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Message  Libertad Lun 12 Mar - 20:21

extrait del Pais d'aujourd'hui (partie à retenir)

Les liens pour ceux comprenant l'espagnol



http://politica.elpais.com/ pour la série à vomir

http://economia.elpais.com/economia/2012/03/12/actualidad/1331559405_973693.html pour la preuve du soutien européen à la politique menée par el pp



en bref avec la réalité entre parenthèse



« Le Gouvernement réplique aux syndicats qu'il ne sacrifiera pas la réforme pour la paix sociale »



La ministre d'Emploi et de Sécurité sociale, Fátima Bañez, a affirmé, aujourd'hui, que, dans l'économie et "dans la vie", la paix sociale est importante, mais elle a souligné que cela ne peut pas dévier l'attention principale d'un Gouvernement responsable, qui est de penser à la majorité (là, traduire.... majorité gouvernementale.... biensûre). Dans l'inauguration d'une journée sur la réforme de travail organisée par Adecco et l'Association pour le Progrès de la Direction, Báñez a insisté pour que la réforme sur le travail soit équilibrée et que l'Espagne ne peut pas se permettre de faire une réforme qui ne sert pas aux « défis » du marché (équilibrée signifiant pour eux : le peuple doit bosser casi bénévolement au nom de leur pays et pour qu'on puisse gardez notre train de vie casi princier... équilibre version PP).

La ministre a souligné que le Gouvernement "a écouté tout le monde" (écouté rien de plus) et qu'il a été fait un dialogue "vrai" social ( il semblerait qu'ils aient besoin que nous leur rappelions la définition de dialogue... alors "vrai", pensez bien que nous ne savons pas si nous devons rire ou pleurer à la lecture de ce genre de déclaration), quelque chose qui continue d'être fait, puisque les tables de négociation se poursuivent avec tous et la réforme de travail est travaillée, dans les Cortes, pour améliorer le texte avec les apports de tous. (tous... pas tout à fait... Hey! mais c'est que nous n'avons pas été mis au courant que le "dialogue" continait.... sans nous... nous ne voyons pas du tout pourquoi....)



Báñez a rappelé que le président du Gouvernement, Mariano Rajoy, a convoqué les représentants sociaux pour aboutir à des accords et que des résultats ont été obtenus sur certains points, mais que l'Exécutif doit gérer une situation d’ "urgence sociale". C'est une réforme profonde, a remarqué Báñez, parce qu'après 30 ans du Statut des Travailleurs, il fallait faire un peu "contondant", et a demandé qu'ils se joignent à tous afin de favoriser son application. ( Traduction : "Faites des sacrifices, vous n'êtes pas assez dans la misère.... et nous, on encaisse... Vous ne vous rendez pas compte ce que c'est de travailler dure au naufrage d'un pays et favoriser l'enrichissement des copains..."



« Le Gouvernement allemand dit que l'Espagne a fait de grands efforts contre le déficit »



Le Ministre des Finances, Luis De Guigniers, s'est réuni cette après-midi avec son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, et a confirmé l’entrée de ce dernier dans l'Eurogroupe, avec un succès relatif. "L'Espagne a fait un grand progrès", a assuré Schäuble en laissant en deuxième plan le fait que le Gouvernement espagnol essaie de faillir à l'objectif de déficit cette année pour ne pas aggraver la récession…

Guindos a renforcé le message de Schäuble après avoir assuré que l'Allemagne "soutient ce qui fait l'Espagne : effort dans les réformes structurelles et dans l'ajustement fiscal".

(en claire : bienvenue au club des enfoirés de la finance...)



Conclusion : biensûre que tous les mouvements sont maintenus - Espagne en deuil - Europe en deuil - depuis le temps que nous parlons d'une coordination européenne... peut-être allons nous enfin être pris au sérieux... toujours à retardement...
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Message  Invité Lun 12 Mar - 22:56

Libertad : petit rappel, prière d'écrire à peu près normalement. Les lecteurs du forum n'ont pas forcément envie de chopper une migraine ophtalmique. Merci.
Nn pour la modération.
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Message  Libertad Mar 13 Mar - 9:12

essaierai de faire traduction simple

"non seulement je ne suis pas modéré, mais j'essaierai de jamais l'être" Ernesto Guevara .... nosotros tambien (simple comme cela?)
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Message  Invité Mar 13 Mar - 9:31

Merci pour la traduction simple (nous sommes des gens simples, ici). Je ne suis pas trop modérée non plus.
Le collectif d'admin te demande juste de faire un effort dans la présentation de tes posts qui sont, pour certains, désagréables à l'oeil et ne donnent pas envie d'être lus.
Donc merci pour l'effort de respect des autres qu'on te demande et qu'une libertaire comme toi ne saurait ignorer.

Fin du hs : on peut revenir à la discussion de fond.

Nn admin.
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