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Message  Invité Jeu 27 Sep - 0:12

09h15 le neuf-quinze
L'indigné espagnol, ce balourd

60 blessés, dont 27 policiers: n'allez pas nous déranger pour si peu. Même après des heures de violents affrontements avec la police, aux alentours du Parlement, le manifestant madrilène indigné ne fait pas la Une des radios du matin. On le remise dans les profondeurs du journal de France Inter, loin loin loin derrière "l'évènement de la nuit": les soupçons de trucage d'un match de handball. Il a droit à quelques phrases, en passant. Pas d'envoyé spécial haletant, en direct. Pas de bilan minute par minute. Pas de micro-trottoir. On en a même oublié son petit nom si pittoresque, indignado. On est poli: on ne le passe pas entièrement sous silence. On le reçoit, mais en bout de table.

Certes, l'Indignado fait valoir ses droits à la médiatisation. Il tentait d'accéder au Parlement, ce n'est pas rien; il a préparé sa manif de longue date sur Twitter, c'est moderne; il est le sujet d'une iconographie abondante, ça pourrait aider; il bat tous les records européens de précarité (1), c'est notable; la police a tiré des balles en caoutchouc, c'est douloureux: autant de bons points, qui le sauvent de l'oubli total, et lui ouvrent des droits à la médiatisation minimum. Mais quel balourd: il a le malheur d'être à contretemps. La crise est entre parenthèses. Lémarchés regardent ailleurs. En tous cas, ailleurs qu'en France, c'est l'essentiel: pensez donc, les choses vont si bien que la France gagne même de l'argent en empruntant. On y reviendra, bien entendu, mais plus tard. Repassez le mois prochain.

L'indigné madrilène n'y met pas du sien. "Non aux privilèges des politiciens" "démocratie économique" proclament ses pancartes. Il proteste banalement contre les "marchés financiers". «La troïka (Commission européenne, BCE et FMI, ndlr) et les marchés financiers ont pris en otage la souveraineté populaire, avec le consentement, et la collaboration de la majorité des partis politiques» dit-il. Bref, totalement à côté de la plaque, comme le fait remarquer avec une ironie amère (2) une journaliste...de France Inter. Un petit "Allah Akhbar", quelques barbes, et il ferait la Une de la presse européenne. Ce n'est pourtant pas compliqué.

espagne - Page 5 Original.53399.plein



Certains clients de courrier électronique bloquent l'accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l'ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4057

(2) https://twitter.com/vdesc/status/250706410113994753

Daniel Schneidermann
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Message  ivo Jeu 27 Sep - 10:08

Espagne: nouvelle manifestation près du Congrès des députés à Madrid
(AFP) – Il y a 11 heures
MADRID — Plusieurs milliers de manifestants du mouvement des "indignés" se sont une nouvelle fois rassemblés mercredi soir près du Congrès des députés à Madrid, aux cris de "Gouvernement démission", face à un fort dispositif policier, au lendemain d'une manifestation émaillée de heurts.

"Non, Non, Non, nous n'avons pas peur", criaient les manifestants, tenus à bonne distance du Congrès par des barrières, des dizaines de policiers anti-émeute et une quinzaine de fourgons de police.
"Qu'ils partent", pouvait-on lire sur une grande banderole tandis que les manifestants, certains assis, s'installaient dans le calme sur la Place de Neptuno, pour la seconde soirée consécutive.
Sur les petites pancartes blanches, s'affichait le "NO" aux coupes budgétaires qui étranglent la population espagnole, au moment où se profile pour 2013 une nouvelle année de rigueur : le projet de budget que doit présenter jeudi le gouvernement prévoit 39 milliards d'euros d'économies.
"Je suis venu hier et je viendrai tous les jours pour dire non à ce système, à ce type d'économie", explique Angel Alcaide, un ingénieur de 30 ans qui brandit une pancarte où est écrit "Démission".
"Nous demandons la démission du gouvernement parce qu'il n'a pas respecté son programme, il a augmenté les impôts et touché aux retraites", ajoute-t-il.
Carmen Lopez, une manifestante de 26 ans qui vit à Londres, raconte être venue, comme la veille, pour protester "contre un gouvernement qui garde ses privilèges, pendant que le peuple ne connaît que les coupes dans l'éducation et la santé".
"Je vis à Londres parce que tous les jeunes quittent ce pays, où il n'y a pas de travail", ajoute la jeune femme.
Mardi soir, des affrontements avaient éclaté entre policiers et manifestants du mouvement des "indignés" qui s'étaient rassemblés par milliers sur la même place.
"Ce sont nos armes", avaient crié les manifestants, mains levées vers le ciel, face aux forces anti-émeute qui tentaient de les disperser, chargeant à coups de matraques et tirant des balles en caoutchouc, après que certains jeunes eurent lancé des projectiles.
Les affrontements ont fait plus de 60 blessés, dont 27 policiers. Trente-cinq personnes ont été interpellées.
Le mot d'ordre avait été lancé via les réseaux sociaux, relais très actif de la colère des Espagnols face à la crise qui laisse un quart de la population active au chômage, et aux mesures de rigueur draconiennes imposées par le gouvernement de droite.
Objectif : cerner le Congrès, qui avait été transformé en camp retranché sous la protection de centaines de policiers, où les députés étaient réunis, pour dénoncer une démocratie "confisquée", assujettie "aux marchés financiers".

espagne - Page 5 883043


L'Espagne craque de partout
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-espagne-craque-de-partout_340108.html
Une récession qui s'aggrave et des mouvements sociaux qui se durcissent sous le poids de l'austérité, des marchés qui s'affolent et la Catalogne qui menace de faire sécession: tout est réuni pour que le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, accepte enfin l'aide de l'Europe.

espagne - Page 5 88137_spanish-riot-police-escort-demonstrators-during-a-protest-in-madrid
Les manifestations des "indignés" contre l'austérité ont dégéné mardi soir à Madrid. Elles étaient pourtant très encadrées par la police.
REUTERS/Susana Vera

Le refus obstiné du chefr du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de solliciter l'aide de l'Europe touche probablement à sa fin. Les difficultés ne cessent en effet de se multiplier dans le pays et la pression des marchés est repartie de plus belle. Le taux d'emprunt à 10 ans est repassé mercredi au dessus de la barre des 6%. Et la Bourse de Madrid abandonnait 3,92%, entraînant les autres places européennes dans son sillage. A Paris, le CAC 40 a par exemple cédé 2,82% à 3.414,84 points, tandis que Francfort sombrait de 2%.

"Nous assistons à une succession de mauvaises nouvelles en Espagne qui doit se battre pour redresser son économie, mais aussi contre ses propres régions", relève Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis.

Le pays s'enfonce dans la récession

"Les données disponibles pour le troisième trimestre de l'année suggèrent que le produit intérieur brut a continué à baisser à un rythme significatif, dans un contexte de tension financière toujours très élevée", a indiqué la Banque d'Espagne dans son bulletin mensuel. La quatrième économie de la zone euro a renoué avec la récession au dernier trimestre 2011, moins de deux ans après en être sortie, et a vu son PIB reculer de 0,3% au premier trimestre, puis de 0,4% au deuxième. Le gouvernement table sur un recul du PIB de 1,5% en 2012, puis de 0,5% en 2013, mais ces prévisions sont jugées optimistes par les analystes: le Fonds monétaire international (FMI) prévoit -1,7% en 2012, puis -1,2% en 2013, tandis que Standard & Poor's attend -1,8% en 2012 et -1,4% en 2013. Conséquence: un nouveau dérapage budgétaire est en vue.

La contestation sociale se durcit

Des affrontements d'une rare violence ont éclaté mardi soir à Madrid entre policiers et manifestants du mouvement des indignés qui s'étaient rassemblés par milliers aux abords du Congrès des députés, aux cris de "démission", pour dénoncer une "démocratie séquestrée" par les marchés financiers. Après des mois de manifestations le plus souvent calmes, encadrées par les syndicats, les scènes d'émeutes mettant aux prises des groupes de jeunes cagoulés aux forces de l'ordre, même si elles restent marginales, traduisent une exaspération grandissante. "Une partie grandissante de la population est contre la politique de rigueur. Il sera difficile pour le pays de concéder de nouvelles mesures d'austérité en échange d'un éventuel plan de sauvetage", souligne M. Naam. "Le marché va donc mettre encore plus la pression sur le pays pour que celui-ci demande une aide et permette le déclenchement du programme de rachats de dette de la Banque centrale européenne", ajoute-t-il.

La Catalogne tentée par la sécession

Le président de la Catalogne, Artur Mas, qui a convoqué mardi des élections régionales anticipées, a affirmé mercredi qu'il entendait organiser un référendum sur l'autodétermination de cette région espagnole, avec l'accord de Madrid ou non. Artur Mas s'appuie sur une poussée indépendantiste de la région face à la crise qui s'est traduite par une manifestation monstre en faveur de l'indépendance qui avait envahi les rues de Barcelone le 11 septembre. Il a annoncé des élections anticipées après la fin de non recevoir opposée par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, à une plus grande autonomie budgétaire, estimant que la Catalogne est lésée dans le système actuel. Ancien moteur économique du pays, la Catalogne, peuplée de 7,5 millions d'habitants, est désormais la région la plus endettée du pays, avec une ardoise de presque 44 milliards d'euros, soit 22% de son PIB. Elle a dû se résoudre fin août à demander une aide financière de 5 milliards d'euros à un fonds d'aide mis à disposition des 17 régions par l'Etat central. Elle n'est pas la seule. Après Valence et de Murcie, l'Andalousie a annoncé mardi qu'elle allait demander une aide de 4,9 milliards d'euros.

Rajoy prêt enfin à demander à l'aide?

Mis sous pression de tous les côtés, Mariano Rajoy, qui s'est toujours refusé à parler de "sauvetage", a fait un nouveau pas, dans un entretien au Wall Street Journal: si les taux d'emprunt de l'Espagne se maintenaient à un niveau "très élevé pendant trop longtemps", mettant en danger l'économie du pays et alourdissant sa dette, "je peux vous assurer à 100% que nous demanderions ce sauvetage", a-t-il dit. Mais les conditions draconiennes imposées par Bruxelles, l'addition de 150 milliards d'euros d'économies prévues entre 2012 et 2014 pour réduire le déficit public à moins de 3%, alors que le pays ploie sous un chômage de 24,63%, font monter le mécontentement social.

Il a toutefois précisé qu'il ne pouvait pas se prononcer maintenant sur cette demande d'aide auprès de ses partenaires européens. "Je ne peux pas en parler pour le moment", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait voir si les conditions liées au sauvetage s'avéraient "raisonnables".

Le gouvernement espagnol va dévoiler jeudi son budget pour l'an prochain et un nouveau train de mesures, qui comprendra une réduction des possibilités de retraite anticipée et la création d'une autorité fiscale, a également indiqué M. Rajoy. Problème, le remède risque de s'avérer pire que le mal La présidente du FMI, Christine Lagarde, a ainsi dénoncé l'excès de rigueur en Espagne.
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Message  ivo Jeu 27 Sep - 20:04

Madrid lance sa nouvelle cure d'austérité, Bruxelles salue "un pas important"
fr info
Après deux journées d'intenses manifestations à Madrid, le gouvernement espagnol a présenté son budget 2013. "Budget de crise", a prévenu sa porte-parole. Il prévoit 43 projets de réformes drastiques dans les six mois à venir.

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Le ministre des Finances espagnol devant l'écran de la conférence de presse sur le projet de budget 2013 © Reuters Sergio Perez

Objectif de l'Espagne qui se refuse toujours à demander l'aide de l'Europe : réduire les dépenses plutôt que créer de nouvelles recettes. "Il s'agit d'un budget en temps de crise, a décrit la porte-parole du gouvernement espagnole, Soraya Saenz, mais justement pour sortir de cette crise". Son projet de budget 2013 est donc marqué par l'austérité, comme le précédent, histoire -encore- de tenter de rassurer les investisseurs.

Ce projet inclut une réduction de 8,9% des dépenses en 2013, la création d'"une autorité budgétaire indépendante" pour contrôler les comptes, la poursuite de la réforme du marché du travail, la déréglementation des secteurs de l'énergie, des télécoms ou des services ou une réforme du système de retraites, liant l'âge de départ à l'espérance de vie. En tout, 43 projets de réformes devraient être présentés dans les six mois à venir. Mais il prévoit aussi, comme un lâcher de lest salvateur, une hausse des pensions de retraite ou des bourses dans l'Education.

Des "mesures concrètes, ambitieuses et bien ciblées"

Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy s'est engagé à réduire son déficit public à 6,3% du PIB en 2012, puis à 4,5% en 2013. Mais après son dérapage budgétaire en 2011 (en atteignant un déficit de 8,9% au lieu des 6 promis), il a aujourd'hui du mal à retrouver la confiance des marchés. Une image qui ne s'est pas arrangée ce jeudi, avec la publication de photos le montrant fumant le cigare à New York sur la 6e avenue (il participe à la 67e Assemblée générale de l'ONU) , alors que son gouvernement présentait sa nouvelle cure d'austérité.

Bruxelles cependant salue les réformes "concrètes, ambitieuses et bien ciblées" présentées par Madrid. Un "pas important" pour l'Espagne, affirme dans un communiqué Olli Rehn, le commissaire européen en charge des Affaires économiques.
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Message  ivo Jeu 27 Sep - 20:47

Indignés de Madrid : des agents provocateurs infiltrés ?
Résumé : Des images postées par des manifestants et des journalistes laissent penser que des agents de police ont infiltré les manifestations du 25 septembre à Madrid. Aux côtés de militants radicaux, ils auraient poussé les forces de l'ordre à l''affrontement. Retour sur les images choc de cette nuit madrilène.
>>>
http://videos.tf1.fr/infos/2012/indignes-de-madrid-des-agents-provocateurs-infiltres-7547296.html
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Message  ivo Mar 2 Oct - 10:30

Espagne: le chômage monte encore en septembre, 4,71 millions de sans-emploi
(AFP) – Il y a 53 minutes
MADRID — Le chômage en Espagne a encore augmenté en septembre avec 4,71 millions de demandeurs d'emploi, alors que la quatrième économie de la zone euro est sous pression du marché pour demander son sauvetage financier, a annoncé mardi le ministère du Travail.
Le pays a enregistré en septembre 79.645 chômeurs (+1,72%) de plus qu'en août, tandis que sur un an la hausse est plus prononcée, avec 478.535 demandeurs d'emploi supplémentaires (+11,32%), pour arriver à 4.705.279 chômeurs.
Selon l'Institut national de la statistique, qui utilise une méthode de calcul différente, le taux de chômage atteignait fin juin 24,63% (plus de 53% chez les jeunes), un record dans le monde industrialisé.
Le gouvernement table sur un taux, fin 2012, de 24,6%, puis sur une légère baisse en 2013, à 23,3%.
En septembre, le nombre de chômeurs a surtout augmenté dans les services (85.713 demandeurs d'emploi en plus), mais il a baissé dans l'agriculture (-2.633), la construction (-9.687) et l'industrie (-966).
La situation est dramatique pour beaucoup d'Espagnols: selon une étude publiée lundi par le syndicat UGT, près d'un million de personnes cherchent un emploi depuis plus de deux ans, soit 20,8% de plus qu'il y a un an.
L'Espagne, frappée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, a renoué avec la récession fin 2011, moins de deux ans après en être sortie.
Le gouvernement s'attend à un recul du PIB cette année de 1,5% puis de 0,5% en 2013. Il prévoit un retour à la croissance en 2014, avec une économie en progression de 1,2%, et de 1,9% en 2015.
Mais ces prévisions sont jugées optimistes par le marché: pour 2013, le Fonds monétaire international (FMI) table ainsi sur une baisse du PIB de 1,2%, l'agence de notation Standard & Poor's attend -1,4% et la banque Natixis est encore plus pessimiste, prédisant -2,2%.
Dans ce contexte, le pays est sous une forte pression du marché et d'une partie de ses partenaires européens pour solliciter son sauvetage financier, mais le gouvernement assure n'avoir pas pris sa décision, redoutant les strictes conditions qui lui seraient imposées en échange.

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Message  ivo Mar 16 Oct - 10:01

Standard & Poor's déclasse onze banques espagnoles
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202329121073-standard-poor-s-declasse-onze-banques-espagnole-500754.php
Une semaine après avoir abaissé la note souveraine de l'Espagne, l'agence de notation a décidé de revoir à la baisse celle de onze établissements bancaires du pays dont BBVA, CaixaBank, Santander et Bankia.

C'est un effet domino classique ... la baisse de la note souveraine de l'Espagne la semaine passée (qui a été déclassée de BBB+/A-2 à BBB-/A-3) a tout naturellement des effets potentiellement négatifs sur l'économie du pays en général et l'activité de son secteur bancaire en particulier. Ce qui conduit l'agence de notation Standard & Poor's a abaisser la note à long terme de toute une série de banques espagnoles. Aujourd'hui ce sont onze établissements de la péninsule ibérique qui sont touchées.
Dans lecommuniqué publié ce mardi matin, S&P indique que toutes les banques qui bénéficiaient jusqu'à présent d'une note à long terme supérieure au BBB-de l'Espagne se voient déclassées. C'est notamment le cas de BBVA, CaixaBank et Santander ou Bankia.
Dans le même temps, quatre autres banques voient leur note à court terme dégradée.Une surveillance négative a également été mise en place pour 3 établissements, portant à 7 le total des banques soumises à cette procédure. Enfin, Santander, BBVA et BBSA se retrouvent avec une perspective « négative ».
S&P précise espérer terminer le mois prochain l'évaluation complète des conséquences de l'abaissement de la note souveraine de l'Espagne sur l'économie et le secteur bancaire du pays. la semaine passée en annonçant sa décision de déclassement de madrid, S&P avait souligné que si pour l'agence de notation l'Espagne reste un pays en mesure de faire face à ses obligations de manière adéquate, la « perspective négative » associée à la note du pays indique que les obligations d'Etat espagnoles pourraient être reléguées à moyen terme dans la catégorie des investissements spéculatifs.
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Message  niouze Mar 23 Oct - 12:59

El Código Penal de Gallardón se ceba con los indignados, al criminalizar actividades que hasta ahora no eran consideradas delito como la ocupación simbólica y pacífica de entidades bancarias, el encadenamiento para evitar desahucios o la convocatoria de manifestaciones vía redes sociales en determinados supuestos. Según el portavoz de Jueces para la Democracia (JpD), Joaquim Bosch, la combinación de los recortes sociales con la aprobación de la normativa penal más dura de Europa permite hablar de que España pasa de un "Estado social a un Estado penal".

Bosch llega a esa conclusión tras analizar los nuevos delitos y la agravación de las penas previstas para los tipos delictivos del capítulo de desórdenes públicos, atentados y resistencia a la autoridad. Así, subraya que se ha introducido en el Anteproyecto un nuevo artículo 557.ter, que castiga con pena de prisión de tres a seis meses o multa de seis a doce meses, a "los que, actuando en grupo, invadan u ocupen, contra la voluntad de su titular, el domicilio de una persona jurídica pública o privada, un despacho, oficina, establecimiento o local, aunque se encuentre abierto al público, y causen con ello una perturbación relevante de su actividad normal".

Para el portavoz de JpD, se castigan así las ocupaciones de entidades bancarias u organismos públicos que en muchas ocasiones se hacen con carácter pacífico y reivindicativo, por lo que considera que es "abiertamente desproporcionado" sancionarlas con pena de prisión.

En la misma línea de criminalización de la actuación de ciudadanos descontentos o indignados, Bosch alude al nuevo artículo 560 bis, que sanciona a "quienes actuando individualmente, o mediante la acción concurrente de otros, interrumpan el funcionamiento de los servicios de telecomunicación o de los medios de transporte público y alteren con ello de forma grave la prestación normal del servicio", con una pena de tres meses a dos años de prisión o multa de seis a veinticuatro meses.

El portavoz de la asociación progresista de jueces y magistrados afirma que son medidas "para criminalizar la protesta social", "desproporcionadas", y que no deberían estar incluidas en el Código Penal.

Bosch pone el acento también en que, tal como queda redactado el delito de atentado en el nuevo Código, "es lo bastante confuso como para que pueda entenderse incluida en él supuestos de protestas pacíficas como los encadenamientos para evitar desahucios. El artículo 550 pasa a decir: "1.- Son reos de atentado los que agredieren o, con intimidación grave o violencia, opusieren resistencia a la autoridad, a sus agentes o funcionarios públicos, o los acometieren, cuando se hallen en el ejercicio de las funciones de sus cargos o con ocasión de ellas. 2.- Los atentados serán castigados con las penas de prisión de uno a cuatro años y multa de tres a seis meses si el atentado fuera contra autoridad y de prisión de seis meses a tres años en los demás casos".

Pena de hasta cuatro años de cárcel por resistencia a la autoridad con intimidación
Además, si la autoridad contra la que se atentare fuera miembro del Gobierno, de los Consejos de Gobierno de las Comunidades Autónomas, del Congreso de los Diputados, del Senado o de las Asambleas Legislativas de las Comunidades Autónomas, de las Corporaciones locales, del Consejo General del Poder Judicial, Magistrado del Tribunal Constitucional, Juez, Magistrado o miembro del Ministerio Fiscal, "se impondrá la pena de prisión de uno a seis años y multa de seis a doce meses.”

También entiende Bosch que la eliminación como delito de la desobediencia leve, dejando sólo la resistencia, eleva la penalidad de esta última y considera delito, con pena de prisión para los tipos agravados, prácticamente cualquier actuación en una protesta. Cuando ya se usan medios violentos como el lanzamiento de piedras, las penas son muy elevadas y, en opinión de este jurista, se criminalizan de forma muy acentuada.

Otro aspecto criticable, en su opinión, es la ambigüedad del nuevo artículo 559 que, textualmente, considera delito "la distribución o difusión pública, a través de cualquier medio, de mensajes o consignas que inciten a la comisión de alguno de los delitos de alteración del orden público del artículo 557 bis del Código Penal, o que sirvan para reforzar la decisión de llevarlos a cabo". La pena es una multa de tres a doce meses o prisión de tres meses a un año.

Bosch piensa que puede servir para avalar actuaciones policiales desproporcionadas como las llevadas a cabo contra los promotores del 25-S, lesionando derechos de los ciudadanos, y que a posteriori fueron archivadas por el juez Santiago Pedraz por ser poco admisibles en un Estado de Derecho.

En conclusión, el portavoz de JpD califica de tránsito del "Estado social al Estado penal" lo que pretende el nuevo Código --que incluye además la prisión permanente revisable o la custodia de seguridad --, al castigar "con dureza extrema" las manifestaciones de descontento, en un país donde descienden los derechos sociales y que cuenta con una de las tasas más elevadas de Europa de número de presos por habitante.

"Tendremos el Código Penal más duro de Europa contra formas de disidencia y protesta de la ciudadanía", al tiempo que se han recortado como nunca los derechos sociales y laborales, destaca Bosch. En su opnión, los delitos de desórdenes, atentado y resistencia ya tenían respuesta suficiente en el actual Código Penal, por lo que rechaza el incremento desproporcionado que se pretende ahora por el Gobierno.
http://www.publico.es/espana/443992/el-codigo-penal-de-gallardon-se-ceba-con-los-indignados

si libertad passe par la; mais a priori Le Code Pénal espagnol fait actuellement l’objet de réformes, afin de criminaliser des activités qui étaient jusque-là considérées comme de simples délits, comme les occupations symboliques et pacifiques de banques, le chaînage pour éviter une expulsion ou bien l’appel à la manifestation via les réseaux sociaux.

Ainsi, de nouvelles peines ont été introduites dans l’article 557.ter, qui punit :

- L’occupation ( par exemple d’une succursale bancaire) de 3 à 6 mois d’emprisonnement;

- L’interruption des transports publics : jusqu’à deux ans d’emprisonnement;

- La résistance envers l’autorité : jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et pourra être considéré comme un attentat;

- L’agression d’un élu : jusqu’à 6 ans d’emprisonnement, et sera aussi considéré comme attentat;

- Le partage et la diffusion par des moyens publics d’actions qui troublent l’ordre public : jusqu’à un an de prison.

source blog le journal du siecle

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Message  niouze Mer 24 Oct - 22:09

1ere partie du texte en espagnol
traduction par libertad (un grand merci )
Le code pénal de Galladon s'acharne contre les indignés, en criminalisant leurs activés qui n'étaient pas considérés jusqu'à présent délit comme l'occupation symbolique et pacifique de bureaux de banques, l'enchaînement pour éviter des licenciements ou l’organisation de manifestations par des réseaux sociaux supposés déterminés. Selon le porte-parole des Juges pour la Démocratie (JpD), Joaquim Bosch, la combinaison des « recortes » sociaux et l'approbation de la réglementation pénale la plus dure de l'Europe, permet de dire que l'Espagne passe d'un "État social à un État pénal"

Bosch arrive à cette conclusion après avoir analysé les nouveaux délits et l'aggravation des peines prévues pour les types délictueux de chef d’accusation de désordres publics, procédures illégales et de résistance à l'autorité

Ainsi, il souligne qu'un nouvel article s'est introduit en Avant-projet 557.ter qui punit avec peine de prison de trois à six mois ou condamne à une amende de six à douze mois, ceux qui, en agissant dans un groupe, envahissent ou occupent, contre la volonté de son titulaire, le domicile d'une personne morale publique ou privée, un, un bureau, un établissement ou un local, bien que l'on trouve ouvert au public, entrainant une perturbation évidente de son activité normale"

Pour le porte-parole de JpD, on punit ainsi les occupations des bureaux de banques ou d'organismes publics qui dans plusieurs occasions ont été fait de manière pacifique et revendicative, par ,ce qu’il considère comme "ouvertement disproportionné", des sanctionnes avec peine de prison.

Sur le même thème de la criminalisation du comportement de citoyens mécontents ou indignés, Bosch parle du nouvel article 560 bis qui sanctionne "ceux qui en agissant individuellement, ou au moyen de l'action commune, interrompent le fonctionnement des services de télécommunication ou des moyens de transport public et altèrent ainsi gravement la prestation normale du service", avec une peine de trois mois à deux ans de prison ou d'amende de six à vingt-quatre mois.

Le porte-parole de l'association progressiste de juges et les magistrats affirme qu'elles sont établies "pour criminaliser la protestation sociale", " sont disproportionnées", et qu'elles ne devraient pas être incluses dans le Code Pénal.
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Message  ivo Ven 26 Oct - 11:54

Espagne: le chômage progresse encore au 3e trimestre et dépasse les 25%
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121026.AFP3215/espagne-le-chomage-progresse-encore-au-3e-trimestre-et-depasse-les-25.html
MADRID (AFP) - Plus d'un quart de la population active en Espagne, soit 25,02%, est désormais au chômage, selon les chiffres publiés vendredi alors que le pays reste plongé dans la récession et soumis à une cure d'austérité historique, sur fond de malaise social grandissant.

A la fin du mois de septembre, l'Espagne comptait 5.778.100 chômeurs, 85.000 de plus que le trimestre précédent, soit une progression qui s'est accélérée une fois passés les effets saisonniers de l'été, a annoncé l'Institut national de la statistique (Ine).

Le taux de chômage à la fin du deuxième trimestre s'élevait à 24,63% des actifs.

Chez les jeunes, le chômage reste très élevé malgré un léger recul, à 52,34% dans la tranche d'âge des 16-24 ans, contre 53,27 à la fin juin.

Le nombre de foyers dont tous les membres sont au chômage continue lui à progresser mais à un rythme moindre qu'au deuxième trimestre, à 1.737.900, soit un dixième du total des foyers espagnols (17.417.700).

Ces mauvaises nouvelles sur le front de l'emploi s'ajoutent à la poursuite probable de la récession, dans laquelle l'Espagne est retombée à la fin 2011: la Banque d'Espagne prévoit pour le troisième trimestre un recul du PIB de 0,4% alors que le gouvernement attend un repli de 1,5% sur l'ensemble de l'année.

Afin de réduire son lourd déficit public, l'Espagne a lancé un vaste programme de rigueur visant à récupérer 150 milliards d'euros entre 2012 et 2014, dont 39 milliards en 2013, rendant très compliqué le retour à la croissance et à l'emploi.

Les mesures annoncées incluent des hausses d'impôts, dont la TVA, des coupes salariales dans la fonction publique, une baisse des indemnités chômage et des réductions budgétaires dans les secteurs de la santé et de l'éducation.

Le mécontentement social a grandi ces derniers mois face à cette politique de rigueur qui étrangle une large partie de la population. Une grève générale est annoncée pour le 14 novembre.

Parmi les 17 régions autonomes d'Espagne, l'Andalousie, dans le sud, la région la plus peuplée d'Espagne avec huit millions d'habitants, reste la plus frappée, avec 35,42% de chômeurs, un chiffre toujours en progression.

La région souffre d'un secteur de la construction sinistré depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Les moins touchées sont trois régions du nord du pays, la Navarre (14,95%), le Pays Basque (15,48%) et la Cantabrie (15,71%).

La Catalogne, une région traditionnellement riche, aujourd'hui agitée par une poussée indépendantiste, accuse elle un taux de chômage de 22,56%.

Par branche d'activité, le nombre de sans-emploi augmente dans le secteur de la construction (56.100 salariés en moins), dans les services (32.700) et dans l'agriculture (11.900) tandis qu'il diminue légèrement dans l'industrie (3.700 emplois en plus).

Selon les prévisions du gouvernement, l'Espagne devrait compter 24,6% de demandeurs d'emploi à la fin de 2012, avant une légère baisse en 2013, à 24,3%, qui pourrait se confirmer en 2014 à 23,3%.
commentaire
Comme quoi, le problème du coût de travail en France est un faux problème ! sinon l'Espagne aurait 0% de chômage.
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Message  niouze Sam 27 Oct - 11:39

suite de la traduction de libertad
Bosch met l'accent aussi sur le fait que, la manière dont a été rédigé le délit d’attentat dans le nouveau Code, " est assez confus pouvant laisser entendre que des suppositions de protestations pacifiques, comme les enchaînements pour éviter des licenciements, peuvent y être incluses

L'article 550 spécifie : "1.-Sont jugés d'attentat ceux qui agresseront ou, avec une grave intimidation ou une violence, opposeront une résistance à l'autorité, à ses agents ou les fonctionnaires publics, ou les attaqueront alors qu’ils se trouveront dans l'exercice de leurs fonctions ou à l'occasion de celles-ci.
2.-Les attentats seront punis par des peines de prison d'un à quatre ans et de trois à six mois d’emprisonnement supplémentaire si l'attentat est dirigé contre une autorité et d'une peine de prison de six mois à trois ans dans des autres cas ".

Il punit par des peines pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison pour les cas de résistance à l'autorité avec intimidation.
De plus, si l'autorité visée était membre du Gouvernement, des Conseils du Gouvernement des Communautés autonomes, du Congrès des Députés, du Sénat ou des Assemblées Législatives des Communautés autonomes, des Corporations locales, du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire, le Magistrat du Tribunal Constitutionnel, le Juge, le Magistrat ou le membre du Ministère public, "la peine de prison s'imposera d'un à six ans et une amende de six à douze mois."


Aussi, Bosch pense-t-il que la suppression comme délit de la désobéissance légère, en laissant seulement la résistance, augmente la pénalité de celle-ci et considère comme délit, avec peine de prison pour les types aggravés, pratiquement n'importe quel comportement dans une protestation. Quand déjà on utilise des moyens violents, comme le lancement de pierres, les peines sont très élevées et, selon l'opinion de ce juriste, on criminalise d'une manière très accentuée.


Un autre aspect critiquable, selon son opinion, est l'ambiguïté du nouvel article 559 qui, textuellement, considère comme délit "la distribution ou la diffusion publique, via n'importe quel moyen, des messages ou des consignes qui incitent à commettre certains des délits d'altération de l'ordre public de l'article 557 bis du Code Pénal, ou qui servent à renforcer la décision de les mettre en oeuvre". La peine est une amende de trois à douze mois ou l’emprisonnement de trois mois à un an.

Bosch pense qu'il peut servir à soutenir les actions disproportionnés des policiers comme celle menée contre les promoteurs de 25 septembre, lésant des droits des citoyens, et qui, à posteriori, seront archivées par le juge Santiago Pedraz pour être peu recevables dans un État de Droit.


Dans une conclusion, le porte-parole de la JpD qualifie de passage de l’"État social à l'État pénal" ce que sous-entend le nouveau Code prétend - qui inclut en plus la prison permanente révisable ou la garde à vue, après avoir puni "avec une dureté extrême" les manifestations de mécontentement, dans un pays où les droits sociaux sont réduits et qui compte un des taux du nombre de prisonniers par habitant des plus élevées d’'Europe.

"Nous aurons le Code Pénal le plus dur d'Europe contre les formes de dissidence et de protestation citoyenne", alors que les droits sociaux et du travail sont réduits comme jamais, souligne Bosch. Selon son opinion, les délits de trouble de l’ordre, d'attentat et de résistance avaient déjà une réponse suffisante dans l'actuel Code Pénal, il rejette ainsi l’accroissement disproportionné que propose maintenant le Gouvernement.

Attention, ne pas se fier aux chiffres gouvernementaux espagnols surtout pour le chômage :beaucoup n'y ont même pas ou plus droit. La situation réelle est encore pire.... (le calcul est pire qu'en France). Si je peux, je transmets le maximum d'infos des mouvements libertaires espagnols (temps de traduction). Elément positif, nous avons jamais été aussi près de la 3ème république.
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Message  niouze Lun 26 Nov - 17:13

Les formations pour l'indépendance obtiennent deux tiers des 135 sièges du parlement.

Leurs divergences pourraient entraver l’organisation d’un référendum. Les quatre partis indépendantistes ont emporté, dimanche, la majorité absolue des sièges disputés lors des élections régionales anticipées en Catalogne. Mais le premier d'entre eux, la coalition Convergence et union (CiU, centre droit), n’a pas obtenu autant de sièges que souhaité.

Une perte de vitesse source de désaccords qui pourrait avoir des conséquences sur l’organisation d’un referendum pour l’indépendance de la région. L'ensemble des formations - en faveur d’un référendum sur l'indépendance - a tout de même obtenu deux tiers des 135 sièges du parlement de Catalogne.

L’erreur de la coalition Convergence et union

La coalition Convergence et union, à laquelle appartient le président catalan Artur Mas, emporte seulement 50 des 135 sièges qui composent l'Assemblée, contre 62 auparavant.

"Mas a manifestement commis une erreur", juge José Ignacio Torreblanca, directeur de l'antenne madrilène du Conseil européen des relations étrangères, un centre de réflexion transfrontalier. "Il a défendu un programme séparatiste, et les gens lui ont montré qu'ils voulaient voir d'autres personnes mener ce programme."

Entouré par des partisans qui scandaient les mots "Indépendance, indépendance !", Artur Mas s'est cependant engagé dimanche soir à faire son possible pour organiser le référendum, même s'il a reconnu que ce serait "plus compliqué". C'est un autre parti indépendantiste, la Gauche républicaine, qui apparaît comme le véritable gagnant, malgré sa deuxième position, après avoir plus que doublé son nombre de sièges de 10 à 21.

Chez les partisans de l'unité avec l'Espagne, la branche catalane du Parti socialiste espagnol (PSOE) a obtenu 20 sièges, contre 19 pour les conservateurs du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy, le président du gouvernement. Le Parti de la citoyenneté, une petite formation unioniste, a remporté, de son côté, neuf sièges.

Une participation record

Le scrutin de dimanche a atteint un taux de participation record, avec 68% des électeurs s'étant exprimés, soit 10 points de pourcentage de plus que lors des précédentes élections, deux ans auparavant. "C'est la plus forte participation enregistrée en Catalogne lors des huit derniers scrutins, depuis 1988", a déclaré la vice-présidente de la Généralité de Catalogne, Joana Ortega, à la mi-journée.

Le séparatisme en Catalogne, comme au Pays basque espagnol, a été durement réprimé sous la dictature franquiste (1939-75) mais les 17 régions espagnoles ont obtenu une large autonomie après le retour de la démocratie et les velléités indépendantistes sont restées limitées dans les années 1980-90.
http://www.europe1.fr/International/Catalogne-victoire-en-demi-teinte-des-separatistes-1324669/
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Message  Libertad Lun 26 Nov - 21:00

http://resultados.elpais.com/elecciones/autonomicas.html

Ce qui signifie ? Sans surprise, vue la situation de l'Espagne depuis 2010 (le problème semble récent pour la France, mais non....), les différentes provinces ne veulent plus subir un gourvernement que nous pouvons clairement définir comme descendant direct du Franquisme, gouvernement de l'injustice, gouvernement de l'inégalité, pronant un état policier. L'indépendance, une solution ? L'indépendantisme catalan est essentiellement un indépendantisme bourgeois (rien à voir avec le problème Basque contrairement à ce qui est sous entendu par l'article), donc ? non pas vraiment.... en tout cas pour la Catalogne province des plus grandes inégalités et pourtant une des provinces les plus riches
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Message  Libertad Lun 26 Nov - 21:05

notre espoir : 3ème République avec large autonomie des provinces mais complémentarité des Provinces
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Message  ivo Mer 28 Nov - 18:45

Espagne
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Les professionnels du secteur sanitaire public sont sur le pied de guerre depuis des mois. Ce mouvement surnommé "La marée blanche" est encore plus actif et revendicatif à Madrid.

Des milliers de blouses blanches ont manifesté contre les coupes budgétaires qui frappent le secteur de la santé en Espagne et contre la volonté du gouvernement régional de privatiser des hôpitaux et dispensaires. Ce n'est pas la première fois que ce secteur est touché par des coupes budgétaires. Parmi les mesures annoncées, la privatisation de six hôpitaux publics de la région et aussi de 27 centres de santé via l'externalisation de la gestion sanitaire.
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espagne - Page 5 Empty Situation de l'Espagne : résumé

Message  Libertad Mer 12 Déc - 18:39

A lire :

http://ch.indymedia.org/fr/2012/12/88245.shtml

C'est un des premiers textes en français qui résume la situation, l'évolution que connait l'Espagne depuis plus d'un an...

Rappelons qu'il y a un an des camarades ont été brutalisés, injustement arrêtés le tout dans le silence total de la France

Hasta luego.... si lo puedo
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Message  niouze Ven 28 Déc - 15:47

Usines récupérées et autogestion dans la nouvelle réalité espagnole
category ibérie | Économie | opinion / analyse author Thursday December 27, 2012 20:25author by José Luis Carretero Report this post to the editors

Avec la situation de crise financière et économique, l’Etat espagnol a commencé à réduire très sérieusement sa voilure. Ainsi la fermeture d’entreprises et les licenciements se sont succédé –et continue à se succéder- laissant une traînée de chômeurs. Dans la fièvre de protestations et de résistance, la transformation sociale (avec l’autogestion comme élément central) s’exprime avec force dans l’horizon en Espagne.

instalacionesgramagraf_crs2_1.jpg

Il y a à peine cinq ou six ans, parler d’entreprises récupérées ou de coopérativisme en Espagne aurait été manier des concepts non seulement marginaux sinon profondément éloignés des intérêts et expériences de la grande majorité de la population. Dans le cadre de la société de la bulle financière, la consommation débridée et la « fête » de la jeunesse, personne n’envisageait -ou seulement des groupes réduits ou très localisés géographiquement- la nécessité de travailler par soi-même dans une perspective horizontale ou éloignée du modèle capitaliste.

Marinaleda ou Mondragón étaient des expériences autogestionnaires de dimension globale, mais ce qui est sûr, c’est que l’immense majorité de la population hispanique restait profondément éloignée des valeurs qui les sous-tendaient.

Cependant, il n’en fut pas toujours ainsi. Sans devoir remonter aussi loin que les collectivisations, qui surgirent au cours de la guerre civile de 1936-39 (qui couvraient une grande partie de l’industrie, des services et l’agriculture de la zone républicaine), dans le scenario de la Transition espagnole du franquisme à la démocratie, dans les années 70, l’expérience de récupération d’entreprises par ses travailleurs à joué un rôle marquant.

C’était des temps de crise, de fractures et de grands mouvements populaires. C’est au cours de cette période qu’émergèrent des expériences comme celle de Númax, une usine de matériel électrodomestique autogérée par les ouvriers en réponse à la tentative de fermeture illégale de la part des patrons, dont l’expérience est restée incarnée dans deux films documentaires Joaquím Jordá : Númax vit et 20 ans ce n’est pas rien.

Certaines des expériences de ces années ont survécu malgré tout jusqu’à aujourd’hui, comme l’entreprise barcelonaise Mol Mactric, capable de réaliser aujourd’hui les châssis d’une ligne du Metro de Barcelone, le train et des centaines de machines industrielles pour des entreprises comme General Motors ; ou l’imprimerie Gramagraf, occupée il y a 25 ans, et qui aujourd’hui appartient au groupe éditorial coopératif Cultura 03.

Mais la transition s’est achevée. Et, elle a produit un grand fiasco. Les principes essentiels du régime franquiste ont été maintenus dans ce qui a consisté en une simple réforme politique qui a intégré le pays dans le cadre de l’Union européenne et de l’OTAN, et qui si elle a concédé certaines libertés publiques, n’a pas remis en cause les mécanismes essentiels de répartition du pouvoir économique et social. Les grands mouvements populaires ont périclité et le « désenchantement » et le cynisme se sont substitués à l’expérimentation et à la lutte. Les propositions autogestionnaires n’ont pourtant jamais disparu mais elles ont été reléguées dans un espace purement marginal.

Et, il en fut ainsi pendant que la société de la bulle financière et sa consommation débridée et irresponsable est restée de vigueur. Comment ? Fondée sur le crédit et la surexploitation du travail des immigrés et des jeunes, grâce à la précarisation des conditions de travail et la conformité d’une législation relative au statut d’étranger, l’activité dissimulée et sans droits s’est (de fait) développée.

A l’arrivée de la crise financière et économique actuelle, les structures se modifiaient et tout évoluait : l’explosion du taux de chômage atteignant des niveaux extrêmes jamais vus précédemment dans la société espagnole et la dégradation rapide du tissu productif et entrepreneurial -à l’éclatement de la bulle immobilière- ont généré une situation radicalement nouvelle qui a impliquée le début de grandes transformations économiques mais également socioculturelles.

Le chômage et une nouvelle pauvreté contraignaient de larges couches de la population vers l’économie dissimulée et l’encaissement des maigres subsides d’un Etat de Bien-être, qui n’est jamais parvenu à se développer en Espagne à un niveau équivalent à celui des pays centraux de l’Europe.

Les extrêmes (plus précisément, extrémistes) ajustements, mis en œuvre par les pouvoirs publics face au déclenchement de la crise de la dette externe générée par la socialisation des dettes privées des entités financières, ont provoqué l’effet qu’il fallait attendre : l’Etat espagnol est devenu un gigantesque champ de ruines économiques où les fermetures d’entreprises se sont succédé et où de larges secteurs de la population ont commencé à être exclus de l’activité productive.

C’est dans ce contexte que les succès du 15 mai de 2011 ont éclaté et que le « Mouvement des Indignés » a fait irruption avec force et que les premières tentatives massives de résistance se sont exprimées face au processus de décomposition sociale imposé par les dynamiques néolibérales de l’UE et les gouvernements espagnols.

Dès lors, l’architecture politique de la société est redevenue un élément débattu et discuté publiquement. La politique a récupéré une certaine centralité dans les conversations quotidiennes et dans l’esprit d’une majorité de la population. Parler maintenant de mobilisations, de résistance ou de transformation sociale (avec l’autogestion comme élément central) est redevenue possible.

Déjà, dans les mois précédents, en plein déploiement de la crise, les germes et les semences de cette nouvelle situation s’étaient développés. Et, le recours à la récupération d’entreprises par leurs travailleurs était redevenu crédible.

En ce sens, au tout début de la crise, près de 40 entreprises avaient été récupérées par les travailleurs et remises en fonctionnement sous statut coopératif, comme l’affirme la Confédération de Coopératives de Travail Associé (COCETA). Parmi celles-ci, nous pouvons relater des expériences comme celle de l’entreprise de robotisation Zero-Pro de Porriño (Pontevedra – NdT : Galice) ou celle de meubles d’agencement de cuisine Cuin Factory en Vilanova i la Geltrú (Barcelone), dans laquelle l’ancien chef a participé activement à la transformation en coopérative et, où tous les travailleurs se sont attribué un salaire égalitaire de 900 euros. L’entreprise métallurgique Talleres Socar à Sabadell (NdT : Banlieue de Barcelone) a également été mise en autogestion avec l’appui du propriétaire et reconvertie dans la coopérative Mec 2010.

Mais probablement, l’initiative la plus frappante et connue aura été la mise en marche par les ex-employé-e-s du journal à tirage national Público, qui a arrêté d’être édité en version papier le 23 février 2012, laissant 90 % de ses travailleurs à la rue. Ces derniers ont constitué la coopérative Más Público, qui tente d’obtenir un soutien social et financier pour continuer à publier le journal en version mensuelle.

Cependant, et malgré toutes ces expériences, on ne peut pas considérer que la voie de la récupération d’entreprises soit devenue quelque chose de naturel ou développée : les travailleurs, dans les situations de fermeture, continuent massivement à se satisfaire des prestations sociales que leur propose un Etat du Bien-être de plus en plus faible et contesté. Les difficultés liées au statut juridique des coopératives dans le droit espagnol, tout comme la quasi-absence de prévisions par rapport à la Loi d’adjudication, associée à une certaine passivité alimentée par des décennies d’univers spéculatif et conformiste, constituent probablement des freins à la stratégie de récupération.

Ce qui assurément paraît de plus en plus évident, c’est le recours croissant au coopérativisme de la part de beaucoup de chômeurs qui, devant la situation d’anomie productive et d’absence d’expectatives pour retrouver un emploi, recourent à la possibilité de capitaliser une prestation de licenciement pour créer des entreprises autogérées. Les exemples sont innombrables (comme celui de la coopérative d’électricité renouvelable Som Energía, créée en décembre 2010) et, dans certains cas, ils démontrent des liens évidents avec les mouvements sociaux (comme ceux relatifs à la mise en œuvre d’expériences créées à l’image ou ressemblante à la Coopérative Intégrale Catalane, ou bien celles du milieu libertaire, comme celle de l’imprimerie graphique Tinta Negra - Encre Noire). Effectivement, entre janvier et mars 2012, 223 nouvelles coopératives ont été créées dans l’Etat espagnol.

Il n’y a pas de doutes. De nouveaux chemins sont en train d’être parcourus (NdT : tracés) par la société espagnole. Et, parmi ceux-ci, le chemin de l’autogestion commence à être de plus en plus courant.
José Luis Carretero
Membre de l'Institut de Sciences Economiques et de l’Autogestion – ICEA. Madrid

Traduction du castillan par Richard Neuville

http://anarkismo.net/article/24578


a lire aussi :
L’Andalousie se rebelle et se réinvente

paru dans CQFD n°104 (octobre 2012), rubrique Le dossier, par Nicolas Arraitz, illustré par Yohanne Lamoulère
mis en ligne le 12/12/2012 - commentaires

L’Espagne s’enfonce dans une récession qui a tout l’air d’un vol à main armée. « Ce n’est pas une crise, c’est une arnaque », affirmait le mouvement du 15-M – baptisé par la presse « mouvement des Indignés ». Comme partout ailleurs, après avoir renfloué les banques, l’État a constaté – ô surprise ! – que les caisses étaient vides. Conclusion : il faut é-co-no-mi-ser ! Comment ? En tapant sur les dépenses publiques, bien sûr. Éducation, santé, retraites, indemnisations de licenciement et de chômage… Et la bulle immobilière ayant fait flop, les chiffres du chômage explosent – on prévoit 6 millions de demandeurs d’emploi d’ici à la fin 2012, 25 % de la population active, 50 % des jeunes – et les expulsions pour loyer ou crédit impayés se multiplient. 12 % des foyers espagnols ont tous leurs membres sans travail, 336 000 familles ne comptent sur aucun revenu. Plus de dix millions de personnes pourraient passer sous le seuil de pauvreté d’ici 2013. À Madrid, les manifestations sont quotidiennes et l’opération « Encerclons le Parlement » du 25 septembre, où la police a démontré son aptitude à se déchaîner sur le premier passant venu, a connu un succès massif, et s’est répétée plusieurs jours de suite. Alors que les nationalistes catalans menacent de faire sécession pour « ne plus devoir payer les chômeurs du Sud », l’Andalousie, qui, elle, depuis des siècles, ne connaît que la crise, résiste. Côté rat des villes : la Corrala Utopía, immeuble neuf occupé par 36 familles à Séville. Côté rat des champs : Somonte, une ferme de 400 hectares occupée par des sans-terre sans travail. Le pont qui les relie : l’expropriation de supermarchés par des chômeurs…

suite sur http://www.cqfd-journal.org/L-Andalousie-se-rebelle-et-se
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Message  ivo Mar 22 Jan - 19:09

Espagne
fr info
Chaque jour la population découvre ahurie de nouveaux cas de corruption, révélés dans les médias. Aucun parti, aucune région ne semblent épargnés. Plus de 300 hommes politiques seraient impliqués dans des affaires de corruption.

Une situation que les espagnols ne supportent plus. Ils réclament des mesures pour lutter réellement contre ce fléau. Pour l'instant, les deux principaux partis, PP et PSOE, qui ont gouverné successivement depuis le retour de la démocratie en 1975, n'ont pas voulu prendre le taureau par les cornes. C'est justement dans leurs rangs qu'il y a le plus grand nombre de cas de corruption.
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Message  ivo Jeu 24 Jan - 20:10

Espagne : quand le pays kidnappait ses enfants pour se "protéger du marxisme"
fr info
L'Espagne a connu pendant 50 ans des enlèvements d'enfants. Le trafic a duré jusqu'à la fin des années 80. L'affaire a éclaté au grand jour dans les années 2000 mais aujourd'hui encore, il est impossible de faire le compte de ces bébés volés.

espagne - Page 5 Web_espagne-couverture
Gonzalo Porset, une victime du trafic d'enfants volés (montage réalisé par Sébastien Lopoukhine) © Radio France - /Marine de La Moissonnière

Espagne

Tout a commencé par la mise en examen d'une bonne sœur, María Gómez Valbuena. Même aujourd'hui, la justice rechigne toujours à mener des enquêtes. Une seule personne est officiellement mise en cause, sœur Maria Valbuena. La religieuse vient de mourir alors qu'elle devait être de nouveau entendue dans les prochains jours.

Marine de la Moissonnière s'est rendue à Barcelone, Huelva et Madrid, à la rencontre de victimes
commentaire:
Enorme business ! Merci à la trés Sainte Église d'avoir sauvé tous ces enfants. Et quelle humilité au point de maintenir un silence absolu sur cette action d'Amour ! Amen ! Force est d'admirer toutes ces religions qui n'ont d'autre but que de répandre la Bonté autour de soi. Elles n'ont rien à envier les unes aux autres !
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Message  ivo Jeu 21 Fév - 9:17

Marasme et crise politique
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3437241-marasme-et-crise-politique
Ce 20 février, le discours annuel du chef du gouvernement sur l’état de la nation tombe à un moment de profonde crise économique, sociale et institutionnelle, qui semble n’épargner personne. Gangréné par la corruption, le système politique menace d’imploser et d’entraîner avec lui la démocratie.

Carlos Carnicero

Il n’existe pas de lien entre eux, mais les divers chantages qui pèsent sur les politiciens et les institutions menacent de provoquer une paralysie du système politique et une implosion au sein des institutions, ce qui pourrait entraîner la fin du modèle démocratique actuel.

A tous les niveaux de l'Etat, il est difficile de trouver des personnalités qui ne sont pas menacées par une forme ou une autre de chantage. Il n'y a pas un seul parti politique qui ne soit exempt de ce danger.

Diego Torres continue de faire fonctionner la machine du chantage contre son ancien associé Iñaki Urdangarin – le gendre du roi – jusqu'à impliquer l'infante Cristina et attaquer la famille royale de plus en plus durement. La dernière comparution de Diego Torres est allée encore plus loin dans le spectaculaire puisque le roi en personne, une amie proche du monarque et même le prince Felipe, sont intervenus.

La colère des citoyens gronde

Au sein du gouvernement, la situation n'est pas plus reluisante. Mariano Rajoy, qui a la double casquette de président du PP et du gouvernement, ne fournit aucune explication pour justifier le maintien de Luís Bárcenas à son poste de trésorier du PP pendant plus de deux ans après sa démission du Sénat, et suite à son implication dans l'affaire Gürtel [une affaire de corruption impliquant des responsables du Parti populaire et des entrepreneurs qui bénéficiaient de faveurs dans les concessions d'appels d'offres publics]. Personne ne sait ou ne peut expliquer pourquoi un tel traitement de faveur a bénéficié à une personne qui a détourné au moins 22 millions d'euros en Suisse et qui a été responsable des finances du PP pendant plus de 20 ans.

Comme dans un roman-feuilleton du XIXe siècle, les Espagnols vont tous les jours au kiosque ou sur Internet pour s'informer des progrès accomplis par les malfaiteurs qui ont fait de l'Espagne un immense bourbier corrompu. Le sujet est omniprésent dans les bureaux, les usines et les bars, à tel point que l'indignation des citoyens prend des proportions incontrôlables.

En Catalogne, la stabilité politique est menacée, car il a été révélé que des agences de détectives menaient des enquêtes sur les activités professionnelles et la vie personnelle de politiciens de premier plan. Il semble évident que le chantage était la motivation de ces missions devant trouver des responsables. Certains des politiciens les plus engagés dans le processus indépendantiste catalan pourraient être accusés de corruption au cours des prochaines semaines.

Envisager l’euthanasie

Difficile de trouver une constellation capable de relier autant d'astres que le dépotoir qu'est l'Etat espagnol. L'indignation augmente de jour en jour et bouillonne sur les réseaux sociaux, et les mouvements de citoyens indignés commencent à remporter leurs premières victoires contre le Parlement et les décisions des partis majoritaires.

Si cette constellation n'est pas dissoute, si l'infante Cristina est appelée à témoigner dans le cadre des accusations de corruption portées contre son mari, le duc de Palma de Majorque, et si les hauts dirigeants du PP – dont Mariano Rajoy – sont assignés en justice, la stabilité du gouvernement pourrait être ébranlée.

Pendant ce temps, les chantages successifs ne déclenchent aucune réaction. Luis Bárcenas gère son calendrier et ses documents avec efficacité. Jusqu'à présent, il a réussi ni plus ni moins à obtenir que Mariano Rajoy – loin d'entamer des procédures judiciaires contre lui – n'ose même pas prononcer son nom.

Se soumettre à un chantage ne fait que maintenir ou aggraver une faiblesse, selon la nature de l'escroquerie. Si les exigences du maître-chanteur sont trop lourdes, il vaut mieux envisager l'euthanasie pour éviter de prolonger les souffrances du malade.

Il faut révéler la vérité

A ce panorama catastrophique, il faut ajouter la crise systémique qui touche la confédération espagnole des entreprises (CEOE) [une organisation patronale espagnole]. Son ancien président, Gerardo Díaz Ferrán, est en prison pour délit grave de corruption. Son successeur, Joan Rossell, est l'équivalent d'un pyromane qui met en doute les chiffres officiels fournis par le gouvernement sur le chômage ; par ailleurs, il insulte et offense des centaines de milliers de fonctionnaires publics. Quant au vice-président de l'organisation, Arturo Fernández, il sera contraint de démissionner dès que progressera le procès sur les fraudes commises vis-à-vis de la sécurité sociale et des impôts, pour avoir effectué des paiements au noir à ses employés.

Et pour continuer sur le thème de la maladie, les soucis de santé dont souffre en permanence le roi, son âge et les obligations essentielles liées à sa fonction viennent s'ajouter au fait que la royauté n'est pas suffisamment solide pour éviter que la succession soit complexe et délicate.

Tout repose sur la structure de l'Etat. Si elle implose, il sera difficile de sauver les piliers qui la soutiennent. Pourtant, le risque de déstabilisation ne peut ni ne doit empêcher de révéler la vérité. Cette fois-ci, les citoyens ne sont pas disposés à pardonner ou à oublier.

Traduction : Leslie Talaga

SUR LE WEB

Article original – El Periódico de Catalunya es
L'article d'El País es
L'article de La Vanguardia es
ANALYSES
Les électeurs sont otages du système

Le philosophe du droit espagnol Jorge Urdánoz Ganuza n’a pas de doutes quant à l’origine de la corruption qui frappe la classe politique espagnole : c’est le système bipartite, où le Parti populaire (PP, droite) et le Parti socialiste (PSOE) dominent, sans qu'il n'y ait de réelle concurrence avec les autres partis, écrit-il dans El País. Ainsi,

pour les millions d’Espagnols qui vivent dans les petites circonscriptions, il n’y a que deux options : soit tu votes PP même s’il y a des corrompus dans ses listes, soit tu laisses le PSOE l’emporter. Et vice-versa, soit tu vote PSOE, que cela te convienne ou pas, soit tu laisses le PP l’emporter. […] Au PP, on peut aller de l’avant aujourd’hui, car on sait que, lors des prochaines élections, ses millions d’électeurs n’auront pas d’autre choix que de choisir entre eux et le PSOE.
La crise politique “s’est superposée à la crise économique, […] retardant un traitement adapté de cette dernière et contribuant à l’aggraver”, note pour sa part La Vanguardia, selon laquelle

cette crise politique est une crise de l’Etat de droit, avec deux conséquences fatales : premièrement, les lois et les décisions de justice ne sont pas appliquées ; deuxièmement, les institutions deviennent inefficaces du fait de leur décrédibilisation croissante.
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Message  ivo Jeu 21 Fév - 10:12

marasme économique et crise politique au menu du discours de Mariano Rajoy
...
Discrédit des politiques et crise

Aux yeux des Espagnols, l’affaire des caisses noires ne fait que rajouter au discrédit des hommes politiques. Une pétition demandant la démission immédiate de Mariano Rajoy a déjà été signée par 1,2 millions d’Espagnols. Cette crise risque de rendre encore plus difficile la mission que le Parti populaire s’est donnée en arrivant au pouvoir : assainir les finances publiques et redonner de la confiance aux marchés financiers. Daniela Ordonez, analyste au cabinet parisien COE Rexecode, met en garde contre toute instabilité politique qui pourrait faire fuir les investisseurs : « Bien sûr, ces aléas ne sont pas les bienvenus sur les marchés financiers. On observe une volatilité des taux d’intérêt depuis le début du mois de février. Le gouvernement a donc tout intérêt à calmer le débat autour de la corruption et à redonner confiance aux marchés ».

...
Une famille sur quatre vit dans la pauvreté

A l’occasion du débat parlementaire, Amnesty International a tiré la sonnette d'alarme, dans une lettre ouverte publiée avec deux autres organisations non gouvernementales, Oxfam et Greenpeace. Les trois organisations demandent au gouvernement de placer la lutte contre la pauvreté parmi ses priorités. « Avec les politiques actuelles menées par le gouvernement, nous sommes en passe de devenir un pays plus pauvre, plus injuste et plus instable, écrivent-elles dans cette lettre déposée à l’Assemblée. Les mesures adoptées par le gouvernement ont eu pour effet que presque deux millions de familles espagnoles n'ont plus aucun revenu et qu’une famille sur quatre vit dans la pauvreté ou dans des conditions d’exclusion sociale ». Amnesty, Oxfam et Greenpeace réclament « un changement dans la politique budgétaire et économique ».

...
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130220-marasme-economique-crise-politique-mariano-rajoy-discours-etat-nation

« Nous avons évité le désastre », a répété Mariano Rajoy.
>>>
http://www.rfi.fr/europe/20130220-espagne-rajoy-politique-austerite-permis-eviter-le-desastre
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Message  ivo Sam 23 Fév - 9:45

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Espagne : les prévisions de la croissance révélées par Bruxelles sont pessimistes
http://www.rfi.fr/europe/20130223-espagne-previsions-croissance-revelees-bruxelles-sont-pessimistes
Mauvaise nouvelle pour l’Espagne et pour le gouvernement de Mariano Rajoy : les prévisions économiques de ce dernier sont jugées très optimistes par Bruxelles. L’Union européenne estime, à la différence de Madrid que la reprise économique n’est pas pour tout de suite, et que le déficit public devrait augmenter d’ici 2014

Douche froide pour l’exécutif conservateur de Mariano Rajoy. Il avait promis aux Espagnols que la lumière était au bout du tunnel d’ici la fin de l’année, au pire au cours de l’année prochaine. Or, les autorités de Bruxelles défendent exactement le contraire. Non seulement le chomage ne va pas baisser, mais il devrait croître de 25 à 27% , un record historique.

La dette publique devrait approcher 100% du PIB, Produit itérieur brut, autre triste record. Et le déficit public devrait s’alourdir d’ici fin 2014, sans compter que Madrid doit rembourser 40 milliards d’euros prêtés par l’Europe pour venir à la rescousse de ses banques malades.

C’est un coup de massue pour Mariano Rajoy, qui tente de convaincre tant bien que mal l’opinion que les sacrifices permettront de voir très bientôt des améliorations. Il semble bien que le leader conservateur va au contraire devoir augmenter les impôts, dont la TVA, et aussi tailler dans deux domaines qu’ils avaient annoncés intouchables : les retraites et les allocations chômage.
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Message  ivo Dim 24 Fév - 9:53

Dans les rues espagnoles, la déferlante contre l'austérité
http://www.rfi.fr/europe/20130223-espagne-anti-austerite-deferlante-manifestation-madrid-barcelone-valence-bilbao-rajoy
Journée de forte protestation en Espagne contre la politique d'austérité et contre la corruption du pouvoir en place. Dans plusieurs villes, notamment Madrid, Valence, Bilbao ou Barcelone, des milliers de gens ont défilé, en colère contre les « coupes budgétaires » du gouvernement de Mariano Rajoy, de plus en plus impopulaire. Après la fin du rassemblement, quelques incidents ont éclaté. Douze personnes ont été interpellées.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Démission, démission du gouvernement ! » Tel est le mot qu'on a pu entendre le plus au cours de ces marches, notamment dans la capitale où cinq cortèges ont convergé vers le centre, autour de la fontaine de Cibeles.

Au-delà d'une marche massive en plein froid, Le plus impressionnant, c'est la diversité des secteurs de la population qui se disent écœurés par la violente politique d'austérité. Indignés, médecins, pompiers, professeurs, infirmières, associations qui défendent les gens expulsés... Au total, 300 collectifs étaient représentés.

Tous fustigent une « démocratie en danger », la « corruption omniprésente ». Poings levés, des milliers de manifestants ont scandé des mot d'ordre contre « le coup d'Etat financier », c'est-à-dire, selon eux, la mainmise des banques et de la Banque centrale européenne.

Coup d'Etat financier, c'est une référence au 23 février 1981, date de la tentative de coup d'Etat - finalement avortée - du lieutenant-colonel Tejero. Ce fut un moment critique de la jeune démocratie espagnole. Les motifs d'inquiétude ont changé, mais les manifestants pensent qu'aujourd'hui encore, l'heure est grave.

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espagne - Page 5 6pancarterajoybarcelone_0
A Barcelone, les Espagnols étaient rassembSur la pancarte d'un manifestant à Barcelone, on aperçoit le Premier ministre Mariano Rajoy, avec l’intitulé «Inutile et voleur». 23 février 2013.
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Dans le sud-est espagnol, à Valence, on peut lire sur cette pancarte: «Honte à vous!» 23 février 2013.
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A Valence, un homme porte une enveloppe avec des euros, en référence au scandale de corruption qui entoure le gouvernement. 23 février 2013.
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A Valence, un homme brandit une guillotine sur laquelle on peut lire: «Oui aux coupures». 23 février 2013.
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Message  ivo Mar 5 Mar - 9:32

Le seuil symbolique de 5 millions de chômeurs dépassé en Espagne
http://www.rfi.fr/europe/20130304-seuil-symbolique-5-cinq-millions-chomeurs-depasse-espagne-chomage-emploi
Un seuil symbolique a été franchi en Espagne. Selon les statistiques de l'agence nationale pour l'emploi, l'INEM, le cap des 5 millions de chômeurs a été dépassé en février. Plus exactement, 5 040 222, soit approximativement 2,5 millions de nouveaux chômeurs depuis le début de la crise, en 2007.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

De plus en plus d'hommes sont concernés. Tout spécialement à Madrid, en Andalousie et dans absolument tous les secteurs. Ce sont les trois principaux enseignements concernant les nouveaux chômeurs, enregistrés par l'agence nationale pour l'Emploi.

C'est un chiffre officiel qu'il faut mettre en relation avec l'enquête de la population active, plus proche de la réalité de la recherche d'emploi. Cette enquête, elle, fait apparaître plus de 6 millions de chômeurs.

Dans ce drame, il y a des situations spécialement difficiles. On sait que 2 millions d'Espagnols sont aujourd'hui en fin de droit avec, au mieux, un revenu minimum d'insertion de 400 euros environ.

Le plus grave, c'est que même les prévisions du gouvernement sont pessimistes pour cette année. L'exécutif de Mariano Rajoy parle d'au moins 600 000 nouveaux sans emploi d'ici fin 2013, comme s'il s'agissait d'une fatalité. Les syndicats disent, eux, que c'est la conséquence de la réforme du marché du travail de 2011, qui « facilite le licenciement ».
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Message  Libertad Ven 19 Avr - 21:44


GRAND ANGLE. De Madrid à Nîmes, la réalité sociale dans les yeux du syndicaliste Luis Serrano




espagne - Page 5 Capture-d’écran-2013-04-18-à-17.22.21-800x598

Luis Serrano n’est même pas fatigué. Après sept heures de voiture, d’embouteillages et de multiples péages pour relier Zaragoza à Nîmes, le syndicaliste de la CGT espagnole (Confédéracion General del Trabajo), délégué aux relations internationales, est toujours plein d’entrain pour alerter les Gardois sur la “situation critique” de son pays. Notre voisin Ibérique, touché de plein fouet par la crise financière de 2008. Invité par le syndicat Solidaires 30, les hôtes tiennent à prévenir : “la CGT espagnole n’a rien à voir avec la CGT française (…) Ce syndicat se rapproche plus de l’anarcho-syndicalisme“. Un syndicalisme révolutionnaire, qui ambitionne de renverser le système capitaliste. La cadre est posé.

espagne - Page 5 Capture-d’écran-2013-04-18-à-17.44.51-300x208Baisse des salaries de 20%

A 46 ans, le syndicaliste n’a jamais vu une telle crise déferler sur son pays : “Nous avons 6 millions de chômeurs. Le taux de chômage des jeunes est de 51%. (…) Entre 7 et 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, pour 46 millions d’habitants“, déplore Luis Serrano. En comparaison, la France compte 4 millions de personnes “pauvres” pour 65 millions d’habitants. Cette situation, le responsable syndical l’explique par cette “finance folle” qui a fait exploser l’économie espagnole, reposant essentiellement sur l’immobilier. “Vous savez, en Espagne, la location ça n’existe pas. Les Espagnols veulent acheter leur maison, faire construire. C’est pour cela que le secteur immobilier représentait le principal moteur de croissance économique du pays“, explique Luis.

Globalisation de la finance oblige, la crise des subprimes se propagea outre-Atlantique. “Les gens ont du rembourser tous leurs prêts immobiliers. Ne pouvant le faire, plus de 700.000 personnes ont été mis à la porte“. Dés lors, les banques sombrèrent dans une crise des liquidités, si bien que l’Etat espagnol, en bon Zoro des temps modernes, partit à leur rescousse en empruntant massivement sur les marchés. “Si en 2007 la dette publique s’élevait à 30 du PIB, aujourd’hui nous en sommes à plus de 80%“, rapporte Luis.

Aujourd’hui, le gouvernement Rajoy applique une véritable politique de rigueur. “L’état a changé la Constitution pour faire du remboursement de la dette une priorité“. En résulte, les coupes dans les dépenses publiques. “Je suis fonctionnaire à la mairie de Zaragoza. Mon salaire à baissé de 20%. J’ai perdu des jours de vacances. Beaucoup de contractuels ont été licenciés. Dans le secteur privé, il y a eu des licenciements massifs (…) La sécurité sociale et les missions de service public sont petit à petit privatisées“. Bien que la situation économique soit tendue, le climat social est plutôt “bon (…) les Espagnols sont solidaires“, assure le responsable syndical. Pourtant, les incidents entre immigrés et Espagnols se sont multipliés en 2008.

Hier, Luis a donné une conférence à Alès, territoire reconnu pour ses luttes sociales. “J’appelle à la révolution sociale et à la solidarité. Je sens que les Gardois sont très militants. Le capitalisme est à l’agonie, il faut changer de système“, scande l’Espagnol tout en reconnaissant que les mobilisations des premiers jours ont perdu de leur superbe… “Les gens ne veulent pas faire la grève et perdre un jour de salaire“. Le capitalisme n’a visiblement pas encore dit son dernier mot.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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Message  ivo Mar 7 Mai - 8:38

Pourquoi les Espagnols ne se révoltent pas
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/3744781-pourquoi-les-espagnols-ne-se-revoltent-pas
Cinq ans de crise, six millions de chômeurs, et des milliers d'expulsés de leur logement : malgré un lourd bilan social, les Espagnols subissent leur sort sans se révolter contre le gouvernement ou contre l'UE. Parce qu'ils craignent de perdre le peu qu'il leur reste, avance un sociologue.

Ignacio Sánchez-Cuenca

Nous sommes aujourd'hui dans la cinquième année de crise. Le chômage augmente, tout comme la pauvreté et l'exclusion sociale ; des cas de malnutrition infantile commencent à apparaître ; des dizaines de milliers de familles ont été expulsées de leur domicile. Et les salaires continuent de baisser, ce qui n'est en revanche pas le cas du prix des biens et des services.

La population a, par ailleurs, compris qu'il ne s'agit pas d'une situation temporaire, et qu'elle peut perdurer encore de longues années. Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il n'y ait pas d'explosion sociale ? Pourquoi le système ne vole-t-il pas en éclats ? Jusqu'où peut aller la tolérance de la société espagnole sans qu'un soulèvement n'éclate ?

Les conditions d’une révolte

Difficile, en effet, d'imaginer conjonction de conditions plus favorables à une explosion. Primo, les effets de la crise sont terribles. Comment une population comptant six millions de chômeurs parvient-elle à survivre ? Le pire étant que le chômage va continuer d'augmenter, puisque la demande intérieure est atone. Les économies et les aides qui, jusqu'à présent, permettaient à beaucoup de s'en tirer tant que bien que mal, arrivent aujourd'hui à épuisement. Ceux qui travaillent le font souvent dans l'économie souterraine, et en échange d'un salaire de survie.

Secundo, les politiques barbares d'austérité que mènent l'Espagne et l'Union européenne ne font que démolir le pays et repousser un peu plus l'heure de la reprise. Au lieu de faire en sorte que la consommation et les investissements publics viennent pallier la chute de la consommation des ménages, le gouvernement coupe dans tous les postes de dépenses de l'Etat.

Ainsi, non seulement la crise s'aggrave, mais la couverture sociale offerte à la population touchée par le chômage et la pauvreté diminue. Cela peut paraître brutal, mais l'UE et le gouvernement espagnol ont estimé que la sortie de crise passait par l'appauvrissement général de la majorité des Espagnols – car c'est cela, et rien d'autre, que veulent dire les mots “dévaluation interne” [dévaluation, non de la monnaie, mais des salaires et des prix dans un seul pays de la zone euro].

Tertio, les Espagnols sont de plus en plus nombreux à penser que la répartition des sacrifices est d'une injustice flagrante. Le cas le plus sanglant, mais loin d'être isolé, est celui des expulsions. L'Etat débourse des aides généreuses et s'endette dangereusement pour assainir les banques, mais il n'offre aucune solution à la situation de tous ceux que la crise a étouffés sous les hypothèques. L'insensibilité des pouvoirs publics et des deux grands partis face à cette détresse a contribué à aiguiser l'indignation d'une bonne partie de la société.

Quatrième point : en de pareils moments, il n'y a pas d'espoir. Le gouvernement a beau diffuser sa propagande sur l'imminence de la reprise, les Espagnols ont compris que nous sommes dans un processus de stagnation à long terme et que des années très dures nous attendent.

Enfin, nous souffrons par-dessus le marché d'un parti au gouvernement corrompu et d'une inefficacité époustouflante. On a peine à croire que dans un moment aussi grave qu'aujourd'hui, le chef du gouvernement fasse l'objet d'un chantage en raison du financement illégal du parti qu'il dirige.

L’adhésion à l’euro reste massive

Et pourtant, malgré toutes ces calamités, le peuple ne se soulève pas. Que se passe-t-il ?

D'un part, il n'y a plus de choix alternatif. Il n'y a pas, aujourd'hui, d'idéologie qui propose une autre voie que celle où nous sommes engagés et autour de laquelle puisse s'organiser une résistance effective. C'est la colère qui domine dans la population, une colère qui se traduit par le rejet du système économique et politique et par un sentiment d'aliénation à son égard – et non une colère qui se cristallise en un mouvement qui fait peser une menace collective.

D'autre part, en dépit de l'appauvrissement général, l'Espagne conserve un niveau de développement considérable. Nous savons que les démocraties développées sont extraordinairement stables : elles résistent à tout ou presque. Pour preuve, cette statistique stupéfiante : jamais une démocratie affichant un revenu par habitant supérieur à celui de l'Argentine de 1976 ne s'est effondrée. Or l'Espagne a un revenu par tête largement supérieur, et ce encore maintenant, malgré la crise qui sévit. C'est pourquoi l'on peut s'attendre à des tensions et à des épisodes violents, mais pas à une explosion générale.

Et ce notamment parce que l'Etat, très puissant, a les moyens de réfréner la protestation, mais aussi parce que de nombreuses familles sont propriétaires, ou bien ont placé leur épargne en bourse, et ne sont donc pas prêtes à s'engager dans des aventures à l'issue incertaine. A tous les niveaux, le développement s'accompagne d'un conservatisme politique plus marqué.

Le symptôme le plus évident de ce refus du risque de la part de la population, aussi en colère soit-elle, c'est l'absence de débat public en Espagne sur la nécessité de rester dans l'euro. L'union monétaire a beau s'être révélée un piège, personne ou presque ne veut assumer les coûts à court terme d'une sortie de la monnaie européenne. Il est très étonnant de voir que la population incrimine les partis et les institutions espagnoles quand une grande partie du problème provient de plus haut, des règles de fonctionnement de l'euro et des politiques dictées par les pays du Nord.

Certes, les institutions européennes ont énormément baissé dans l'estime des Espagnols, mais sans grandes conséquences : l'adhésion à l'euro reste massive. Et cette adhésion est essentielle pour comprendre pourquoi l'explosion sociale n'a pas lieu.

Voilà comment nous allons continuer à tolérer avec résignation une situation qui, d'où qu'on la regarde, est pourtant bien intolérable.
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