Pavillon Noir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Derniers sujets
» narcotests
par ivo Lun 10 Juin - 19:55

» GRAVOS & FRIENDS
par ivo Sam 8 Juin - 10:49

» la police s'étonne qu'on ne l'aime pas
par niouze Ven 12 Avr - 22:09

» étude du fascisme
par ivo Ven 14 Déc - 9:46

» [Toulouse - 07-12-2018] GRAVESITE + ALL BORDERS KILL + VOMI NOIR
par vegan31 Ven 9 Nov - 14:32

» [Toulouse - 02-07-2018] TRAVOLTA + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:28

» [Toulouse - 09-07-2018] KNUR + guests
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:27

» [Toulouse - 18-07-2018] SPEED-NOISE-HELL + OSSERP + MUTILATED JUDGE
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:26

» [Toulouse - 20-08-2018] HIRAX + EVILNESS + VARKODYA + SCORCHED EARTH
par vegan31 Lun 11 Juin - 9:24

» À la lanterne
par krépite Lun 7 Mai - 22:31

» [Toulouse - 12-05-2018] SICKSIDE + JEANNOT LOU PAYSAN + AHURI
par vegan31 Lun 16 Avr - 0:34

» vite, je vais vomir ...
par niouze Ven 12 Jan - 13:23

» Tunisie >>>>>>>
par ivo Lun 18 Déc - 8:29

» la phrase du jour
par ivo Lun 18 Déc - 8:09

» [中国- Chine] 一般信息- Informations générales
par ivo Sam 16 Déc - 8:38

» les photos d'actus - l'info en résumé
par ivo Sam 16 Déc - 8:34

» macronie
par ivo Sam 16 Déc - 8:23

» enfance ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:27

» démocratie et justice ...
par ivo Ven 15 Déc - 9:19

» internet , technologie, ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:41

» sexisme ... encore et toujours ...
par ivo Ven 15 Déc - 8:19

» [Toulouse - 03-01-2018] HASSIG + TROTZ + PESTCONTROL
par vegan31 Ven 8 Déc - 10:42

» flicage total du net
par niouze Lun 4 Déc - 10:06

» état d'urgence et autres restrictions....
par niouze Jeu 30 Nov - 22:32

» pesticides / fongicides
par ivo Mer 22 Nov - 9:02

» contre l'esclavage moderne
par ivo Mer 22 Nov - 8:54

» Sur les rives du Jourdain
par ivo Mer 22 Nov - 8:52

» petits business entre amis
par ivo Mer 22 Nov - 8:41

» No Futur - la terre au 21° siecle
par ivo Mer 22 Nov - 8:36

» blancs comme neige ^^
par ivo Mer 22 Nov - 8:34

» homophobie dans le monde ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:19

» immigration ...
par ivo Mer 22 Nov - 8:16

» Nucléaire mon amour ...
par ivo Mar 21 Nov - 9:19

» Afrique coloniale belge
par ivo Mar 21 Nov - 8:50

» Révolution russe
par ivo Mar 21 Nov - 8:01

» agriculture
par ivo Dim 19 Nov - 8:26

» <<< Santé >>>
par ivo Dim 19 Nov - 8:21

» droites extremes
par ivo Sam 18 Nov - 11:01

» Birmanie
par ivo Sam 18 Nov - 10:35

» U.E.
par ivo Sam 18 Nov - 10:10

» pologne
par ivo Sam 18 Nov - 8:44

» No Futur - l'espace au 21° siecle
par ivo Ven 17 Nov - 8:36

» Réunionnais de la Creuse
par ivo Ven 17 Nov - 7:56

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

espagne

+3
niouze
spike
ivo
7 participants

Page 3 sur 9 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Jeu 12 Avr - 22:45

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/12/en-andalousie-des-paysans-occupent-des-terres-contre-la-speculation-231117

tres mauvaise connexion dslé
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Lun 16 Avr - 19:41

Le roi d’Espagne blessé en chassant les éléphants : "Une image d'indifférence et de frivolité"
fr info
27 commentaires
Cette ancienne photo est à la une des deux principaux quotidiens espagnols, El Pais et El Mundo. Elle montre Juan Carlos en train de poser, fusil à la main, devant un éléphant mort. Alors que le roi d'Espagne s'est blessé dans une nouvelle partie de chasse en Afrique, en cette période de crise économique, les commentaires sont dévastateurs.

espagne - Page 3 Mundo
"Tuer un éléphant au Botswana, à partir de 30.000 euros", dans El Mundo.Copie d'écran

"D'après les éléments en notre connaissance, il s'agit d'un voyage irresponsable, réalisé au moment le plus inopportun", écrit l’éditorialiste d’El Mundo :

"Le spectacle d'un monarque chassant les éléphants en Afrique alors que la crise économique dans notre pays provoque tant de problèmes pour les Espagnols montre une image d'indifférence et de frivolité que le chef d'État ne devrait jamais donner."

Le journal de centre gauche El Pais regrette, lui, le fait que, "de manière réitérée", "les voyages privés du chef de l'Etat à l'étranger ne soient pas communiqués officiellement ni au gouvernement, ni au Parlement, ni à l'opinion publique".

Selon El Mundo, le roi, 74 ans, n'avait pas averti le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, qu'il "prévoyait de se déplacer à l'étranger et encore moins qu'il participerait à une nouvelle partie de chasse en Afrique".

Le journal conservateur et monarchiste ABC défend, lui, le "droit à l'intimité" du roi, jugeant "lamentable" que certains "profitent de l'accident dont a souffert par le roi Juan Carlos" pour critiquer "la monarchie parlementaire", "ignorant ainsi son rôle déterminant dans le fonctionnement de notre système démocratique."

Revue de la presse espagnole avec Marie-Hélène Ballestero

ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Lun 16 Avr - 23:15

serait peut être temps pour les espagnols de partir a la chasse au roi
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Mar 17 Avr - 7:21

Bé! Vois-tu...... cela fait un petit moment qu'on y travaille. Cela va avec notre lutte pour la 3ème République... espagne - Page 3 464696
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  poil de yak Mar 17 Avr - 21:12

De mieux en mieux, courage aux espagnols (enfin, si on accorde un peu de sens a ce genre de qualificatifs. jcommence à me dire que les élections par chez nous ont au moins le mérite de calmer les mesures à la con pour éviter les scandales ).

http://www.legrandsoir.info/espagne-le-ministere-de-l-interieur-projette-de-qualifier-la-resistance-passive-d-attentat-contre-l-autorite-publico.html

Le Ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, annonce que le fait
d’organiser des rassemblements protestataires par Internet sera qualifié
de « délit de participation à une organisation criminelle ».

Le gouvernement de Mariano Rajoy est conscient que le démantèlement
du système social ainsi que la réforme du travail vont continuer de
durcir le climat insurrectionnel présent dans les rues. Cela est apparu
nettement lors des mobilisations des Indignés du 15-M [1],
des étudiants du « Printemps Valencien » et de la grève générale du 29
mars 2012. Face à l’escalade de la tension sociale, l’Exécutif a décidé
de « réformer en profondeur » le Code Pénal, la loi de Procédure
Criminelle et la Loi Organique de Protection de la Sécurité des
citoyens.


Aujourd’hui, au cours de la séance de contrôle du Congrès, le
ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz a justifié ce durcissement
en alléguant la nécessité de lutter contre ce qu’il appelle « une
spirale de violence » pratiquée par ce qu’il a qualifié de « collectifs
anti-système » qui pratiquent des « techniques de guerre urbaine »,
selon Europa Press. Mais la législation dépasse largement la mise au pas
des protestataires, elle vise la mise en place d’une batterie de
restrictions des droits.


Le but de toutes les mesures qui ont été annoncées ces derniers
jours, et de celle que le Ministre de l’Intérieur a présentée
aujourd’hui est de renforcer le maintien de l’ordre public. Parmi ces
mesures, le durcissement des sanctions contre la violence de la rue par
l’application de la législation anti-terroriste conçue pour traiter les
cas de kale borroka [2] au Pays Basque, et le rapport direct établi avec les affrontements survenus à Barcelone au cours de la grève du 29-M [3]. Il s’agit de faire en sorte que « le système inspire davantage la peur aux gens », comme l’a dit la semaine dernière le Conceller [4] de l’Intérieur, le Catalan Felip Puig.


Cependant, les protestataires ne sont pas la cible unique des
réformes que proposent les conservateurs. Une autre de leurs
propositions est de qualifier la résistance passive ou fortement
active de « délit d’attentat contre l’autorité ». Ceci est une référence
claire aux mobilisations estudiantines de Valence et au Mouvement
15-M. Avec cette législation, pourraient être condamnées pour attentat
toutes les personnes participant aux mobilisations des Indignés, qui le
plus souvent sont organisées sans notification préalable à la
Délégation [5] du Gouvernement.


La participation à ces manifestations ne sera pas le seul acte à être
réprimé. La réforme proposée prévoit que sera considéré comme « délit
d’appartenance à une organisation criminelle » le fait de diffuser via
Internet et les réseaux sociaux les appels à des rassemblements
« protestataires susceptibles d’altérer gravement l’ordre public », ce
qui concerne tous ceux qui n’auraient pas été notifiés et qui
s’accompagneraient du refus de vider les lieux malgré l’avertissement de
la Police. Exactement ce qui s’est passé le 15 mai 2011 et les jours
qui ont suivi, place de la Puerta del Sol à Madrid.


L’Espagne a le taux de détenus le plus élevé d’Europe Occidentale et
les indices de criminalité les plus bas. Néanmoins, seront incluses
aussi « toutes les formes d’agression » attaque violente à l’encontre
d’un policier, les menaces et comportements synonymes d’intimidation ou
le jet de projectiles dangereux.


Une autre mesure, signalée par Europa Press, permettra de considérer
comme circonstance aggravante le fait de perpétrer ces actions violentes
dans des manifestations ou des rassemblements. Sera considéré comme
délit contrevenant à l’ordre public le fait de pénétrer dans des
établissements publics ou d’entraver l’accès à ces derniers. En
conséquence, la quantité des dégâts comptabilisée sera étendue non
seulement à ceux commis dans ces établissements mais aussi à ceux
engendrés par l’interruption du service public.


Bien que le Ministre de l’Intérieur ait déclaré : « Il ne s’agit
pas seulement de répondre avec le Code Pénal à des initiatives de
guérilla urbaine qui tendent à proliférer dans nos rues, mais il ne
s’agit pas non plus de nous installer dans une béatitude juridique
», l’Espagne possède déjà un Code Pénal dur par rapport à celui des autres pays européens.


Il est de fait qu’actuellement, l’Espagne possède le taux de détenus
le plus élevé de toute l’Europe occidentale. En revanche, ses indices de
criminalité sont, pour le moment, parmi les plus bas.


Luis Giménez San Miguel


Madrid le 11/04/2012
poil de yak
poil de yak

Messages : 94
Date d'inscription : 01/02/2010

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  spike Mar 17 Avr - 21:39

Texte intéressant mais fait gaffe je crois que le grand soir n'est pas toujours très clean (un peu faf qur les bords parfois).
spike
spike

Messages : 3721
Date d'inscription : 19/05/2009

http://anarchietotale.free.fr

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Ven 20 Avr - 7:39

La Finca Somonte résistera
http://gimenologues.org/spip.php?article534
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Dim 29 Avr - 8:15


Liberté pour Laura de la CGT Barcelone






Laura Gomez, secrétaire à l’organisation de la fédération locale des syndicats CGT de Barcelone, a été arrêtée par la police catalane le 24 avril 2012 et placée en détention provisoire. Notre camarade est accusée d’avoir participé à l’incendie… d’une boîte en carton ! Cette boîte en carton, remplie de faux billets de banque, avait été déposée le 29 mars par plusieurs militants de la CGT sur un trottoir se situant face à la Bourse de Barcelone. Il s’agissait d’une action organisée dans le cadre de la grève générale qui avait lieu ce jour-là dans toute l’Espagne. Cette action était publique et symbolique. A travers cette réaction disproportionnée, l'intention du gouvernement catalan est d’intimider le mouvement de lutte qui se développe actuellement en Espagne contre la politique d’austérité mise en place suite à la crise financière. La CGT ne se laissera pas faire. Liberté pour Laura !


- Signer la pétition pour la liberté de Laura et de tous les prisonniersdu 29 mars.





espagne - Page 3 ThumbnailServer2?app=blogger&contentid=415355769e15c4c3&offsetms=5000&itag=w160&sigh=3pqesWLfIFP3NoGo0RRuqRiU45Q


espagne - Page 3 Libertad-inmediata-laura-concentracion-hoy-horas_3_1191796
http://liaisondebethune.blogspot.fr/2012/04/liberte-pour-laura-de-la-cgt-barcelone.html
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Dim 29 Avr - 22:31


Manifestation à Madrid : des milliers d’espagnoles contre l’austérité

A Madrid, des dizaines de milliers de personnes protestaient contre les nouvelles mesures d'austérité du gouvernement, qui cherche à dégager 10 milliards d'économies dans ces domaines très sensibles.

«Les coupes dans la santé et l'éducation, c'est la dernière chose que nous pouvions supporter, nous la classe des travailleurs. Sans ça, qu'est-ce qu'il nous reste? Nous n'avons même plus de travail», s'indigne Domingo Zamora, 60 ans, employé du secteur public. «C'est criminel de couper dans la santé», «Peuples d'Europe, levez-vous» et «NON» pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants sous la pluie. La plupart des slogans étaient accompagnés du dessin d'une paire de ciseaux, symbolisant les coupes budgétaires.

A Madrid, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé, selon les journalistes sur place, 40'000, selon les syndicats. A Barcelone, environ 700 manifestants se sont rassemblés selon la police, 4000 selon les syndicats.

En tout, des manifestations étaient organisées dans 55 villes d'Espagne par une «plateforme sociale de défense de l'Etat providence et des services publics». Les deux principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT, s'étaient joints au mouvement.

La mobilisation était beaucoup moins importante dimanche que lors des grandes manifestations organisées récemment en Espagne contre la cure d'austérité, comme lors de la grève générale du 29 mars. Mais les syndicats ont appelé à manifester à nouveau le 1er mai, et à poursuivre le mouvement ces prochains mois..

Ils tentent ainsi de persuader la classe dirigeante que la lutte contre les déficits ne passe pas exclusivement par les baisses de dépenses, mais aussi par des mesures de relance de la croissance. L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, connaît un taux de chômage de près de 25%, le double chez les jeunes.

Engagé dans une course à la réduction du déficit, le gouvernement conservateur espagnol a adopté le 20 avril un plan de rigueur visant les secteurs très sensibles de la santé et de l'éducation, gérés en Espagne par les 17 régions. Le pays espère ainsi générer 10 milliards d'euros (12 milliards de francs) d'économies par an.

L'Espagne a douze mois pour réduire de plus de trois points son déficit, de 8,51% à 5,3% du Produit intérieur brut (PIB). Elle a déjà annoncé le budget le plus austère de son histoire, pour récupérer 27,3 milliards d'euros.




espagne - Page 3 Topelement

Publié par Groupe de Bethune et d' Arras de la fédération Anarchiste
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Mar 1 Mai - 7:07



mobilisation et répression avant le 1er mai

lundi 30 avril 2012, par admi2


Voir en ligne : http://www.cgtbarcelona.org/


Mobilisations et répression dans l’État espagnol Loin de prétendre à l’exhaustivité, un rapide tour d’horizon de la situation en cette veille de 1er mai.

Arrestations à Madrid suite à une action contre la hausse du prix des billets


La police nationale a arrêté jeudi 26 avril à midi à Madrid trois personnes accusées d’être impliquées dans l’action de la veille, ‟Toma el Metro” (‟Occupe le métro”) qui consistait à provoquer un arrêt synchronisé de treize convois sur 9 lignes différentes. Un des détenus est un photographe qui a couvert les actions du 15M : il a été libéré en fin d’après-midi sans inculpation. Des sources proches de lui affirment qu’il n’était pas dans le métro à ce moment-là et que « la police s’est trompé de personne ». Les deux autres, impliqués dans assemblée du quartier Austrias et dans d’autres collectifs liés au 15M, restent en détention et n’ont pas encore fait de déclaration.

La Brigade d’Information s’est présentée à leurs domiciles et les a conduit au commissariat de police de Moratalaz sur des accusations de désordre public et de menaces. L’action s’inscrit dans le cadre d’un processus de protestation contre le récent ‟tarifazo” (augmentation du prix des billets) par le gouvernement régional qui, avec cette dernière hausse devant prendre effet le 1er mai, aura vu les prix des billets augmenter de 90% en neuf mois.

Ils ne vont pas ‟s’en sortir comme ça”

Quelques heures après les arrestations, la présidente de la Communauté de Madrid, Esperanza Aguirre, a déclaré que les participants n’étaient pas « s’en sortir comme ça ». À son avis, « la sécurité des voyageurs et des citoyens » a été compromise, bien que les trains ont été bloqués alors qu’ils étaient à l’arrêt dans les stations. Le syndicat Solidaridad Obrera (anarchosyndicaliste), fortement ancrée chez les travailleurs du métro, affirme dans un communiqué que « toute personne qui sait comment fonctionne un train de métro à Madrid, sait que toute action qui consiste à tirer le signal d’alarme ne met en danger l’intégrité, et encore moins la vie, de personne »
Les trains ont été bloqués moins de quinze minutes, dans les stations, avec les portes ouvertes.

Malgré cela, le ministre Ignacio Gonzalez a parlé de « provocation envers l’Etat de droit et au respect de la légalité », et a même trouvé « certaines similitudes » entre cet acte de désobéissance civile et la ‟kale borraka” (‟violence de rue” au Pays basque). Pour sa part, la déléguée du gouvernement, Cristina Cifuentes, a décrit l’action comme « absolument répréhensible » et a annoncé la mise en place d’un dispositif policier pour éviter prévenir que cela se répète.

Loi « forcée »

Cifuentes a également déclaré que les responsables devront faire face non seulement à des sanctions administratives prévues par le Règlement des Passagers, qui prévoit une amende de 30,05 à 516,87 euros, pour avoir actionné l’arrêt d’urgence sans raison, « mais aussi toutes les conséquences juridiques résultant de l’application du Code pénal. ». Métro de Madrid a déposé une plainte devant un tribunal de permanence et demande des peines entre 6 mois et 3 ans de prison pour désordre public. La société entend que « la voie publique a été entravée dangereusement pour ceux qui l’empruntent », mais admet qu’il ne s’est produit aucun dommages corporels ou matériels pour les passagers ou les infrastructures.

Ces arrestations interviennent après la décision d’emprisonnement sans possibilité de caution pour la secrétaire à l’organisation de la Fédération locale de la CGT de Barcelone pour sa participation à la grève, et avec l’incarcération de trois jeunes hommes en détention préventive depuis le 29 mars, accusés d’avoir participé à une émeute qui se déroula alors qu’ils étaient déjà en garde à vue au commissariat. Le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, a admis devant le Congrès que « il a fallu forcer les dispositions juridiques » pour maintenir ces activistes en prison.

Un sabotage purement inventé

Dans un communiqué, le groupe à l’origine de l’action répond et met en cause « la grotesque campagne de criminalisation et de répression à laquelle nous assistons »

« L’action de mercredi était un acte symbolique de protestation contre ce qui constitue un authentique vol des Madrilène par le Métro, et son objectif était de déclarer que les citoyens nous n’acceptons pas cette hausse des tarifs et sommes disposés à agir pour défendre notre transport public.
Nous ne sommes pas ‟un groupe organisé et violent”, nous ne sommes pas des ‟vandales” ni des ‟saboteurs”, nous sommes des personnes libres et responsables, décidées à ne pas accepter qu’on nous continue à nous voler et nous saigner à blanc, et décidées à prendre l’initiative pour freiner ce tarifazo, qui est une agression barbare et indéfendable. La campagne qui est déversée dans les moyens de communication pour essayer de criminaliser cette protestation a dépassé toutes les limites de la manipulation et de la mystification, avec des informations fausses et non confirmée, et même qui parfois frôle la blague. L’insistance que met le Gouvernement à convaincre la population de Madrid que les personnes ayant pris part à cette protestation vont être punies de manière exemplaire, en arrivant même à parler de peines de 5 années de prison et des sanctions jusqu’à 30.000€ (quand il clair que l’action qui a été menée est catégorisé comme un léger manquement au règlement du Métro), ne peut être comprises que dans le cadre d’une stratégie visant à effrayer et écraser toutes les personnes pouvant être disposées à s’opposer dans cette ville.
Il est incroyable que la police soit allée arrêter plusieurs personnes à leurs domiciles et lieux de travail pour avoir tiré le signal d’alarme de wagon d’un train. Il est ridicule d’entendre qualifier comme rien de moins qu’un attentat terroriste une action qui a seulement provoqué quelques minutes de retard dans plusieurs lignes de Métro, et dans laquelle il n’y a eu aucune sorte d’altercation ni la plus minimale situation de violence contre des biens ou des personnes. Il est absurde d’entendre la présidente de la Communauté de Madrid dire que « la vie de 8.000 personnes a été mis en danger » en se référant à une action qui a été menée avec les trains arrêtés à quai et avec les portes ouvertes, et qui n’a comporté par le moindre danger pour personne. »
(extraits du communiqué de ‟Toma el metro”)

Ce climat répressif sur Madrid s’est installé depuis des mois, et notamment les tentatives de lancer une campagne de ‟No pago” (‟Je ne paie pas‟) contre les augmentations des tarifs des transports publics depuis le mois de janvier dernier. Des actions coordonnées de non-paiement collectif ont eu lieu dans cinq villes de l’Etat espagnol. Mais, sur Madrid, à chaque appel à des rassemblements, tout le centre de la métropole était placé sous contrôle policier, les rassemblements dispersés, les accès au métro bloqués par les forces anti-émeutes de la police. L’idée de l’action ‟Toma el Metro” est née de cette situation où les actions collectives ouvertes, avec rassemblements annoncés, devenaient impossibles à maintenir. Pendant que les mouvements ‟No pago” des tickets de métro tentent difficilement d’intervenir du fait des déploiements policiers, un mouvement de refus de payer les péages autoroutiers, principalement de la société Abertis (1500 km dans tout l’Etat espagnol, soit 59%) semble naître en Catalogne autour, entre autre, de la plateforme ‟novullpagar” (‟je ne veux pas payer”). Toujours à la pointe des luttes, le syndicat CCOO (des entreprises concessionnaires d’autoroutes), conteste cette campagne et a demandé une protection policière du personnel et des installations contre les actions des activistes !

Dans ce descriptif, il faut ajouter l’interdiction prononcée par le gouvernement de Madrid et validée par un tribunal d’une manifestation laïque appelée le 5 avril (Jeudi saint) dénonçant les financements de l’Eglise catholique (dont le petit nom complet en Espagne est SMICAR : Santa Madre Iglesia Católica Apostólica y Romana) par des fonds publics sur le slogan ‟No más privilegios. De mis impuestos a la Iglesia CERO” (‟Plus de privilèges. RIEN de mes impôts à l’Eglise”).

Finalement, les deux personnes arrêtées à Madrid ont été remises en liberté le lendemain. La mesure de « précaution » qui leur a été imposée par la Justice est de ne plus « s’approcher des installations du métro » ! L’enquête policière continue, notamment la visualisation des images enregistrées par les caméras de vidéosurveillance. L’important pour l’heure aura été le déchaînement de lynchage médiatique de la part des autorités de Madrid et de la ‟dame de fer”, sorte de Thatcher locale, et étoile montante du PP, Esperanza Aguirre.



La répression pour contenir la protestation sociale

Plus généralement, ces pratiques et propagandes répressives se déchaînent dans un contexte de tension intérieure à l’approche des échéances des 12 et 15 mai prochains, proclamées journées mondiales des mouvements Occupy et autres « indignés » dans un contexte de dégradation rapide de l’économie, des pressions toujours plus fortes des créanciers et de la BCE, de la baisse continue des revenus et de nouveaux plans d’ajustements frappant toutes les dépenses publiques (sauf la police), en particulier l’éducation et la santé (privatisation des hôpitaux dans certaines communautés, fin des prises en charge à 100% pour les retraités, de frais d’ambulance, soins interdits aux sans-papiers…).

La situation est assez insaisissable. Il y a peu de mouvements dans les entreprises, et ce n’est pas nouveau. Mais après les semaines de mobilisation de la « vague verte » des enseignants de la Communauté de Madrid à l’automne, les manifestations ‟salariés-citoyens” contre les coupes dans les hôpitaux et les menaces de privatisation de la santé, des mouvements spontanés peuvent surgir à tous moments. Comme ce fut le cas chez les lycéens de Valencia (ville pourtant traditionnellement peu combative, de droite) au mois février où des dizaines de milliers d’entre eux se sont mobilisés (ainsi que des étudiants et parents d’élèves) en quelques jours à la suite de violences policières au cours d’un petit rassemblement organisé devant un lycée pour protester contre le manque de chauffage (à cause des coupes budgétaires), le mouvement s’étendant rapidement à toute la province et se trouvant à deux doigt de déborder dans les régions voisines (Catalogne, Aragon…).

Les assemblées des « indignés » qui ont perdu beaucoup de force et de participation au cours de l’hiver, souhaitent néanmoins repartir de plus belle et relancer une présence massive dans les rues et les places, surtout après la grève et les manifestations du 29M où les ‟cortèges critiques” promus par le 15M ont fusionné avec ceux des courants syndicaux, sociaux et politiques opposés aux ‟syndicats du système” (CCOO, UGT), en particulier les diverses organisations se référant à l’anarchosyndicalisme qui semblent gagner aujourd’hui en présence et en visibilité, du moins dans les manifestations de rue.

Un retour possible pour les « indignés » ?

Les mouvements « indignés » sont traversés de contradictions depuis le début. Sur Madrid, le mouvement Democracia Real Ya (DRY) s’est divisé en deux tendances puis en deux groupes séparés devenus inconciliables : schématiquement, une tendance ‟mouvementiste” et orientée vers les luttes sociales et une autre, ‟institutionnaliste”, regroupant les ex-porte-paroles du mouvement et privilégiant les relations avec les médias et les positions de pouvoir que cela peut signifier et procurer. Derrière la question de la formalisation du mouvement promue par certains, se pose en fait des questions stratégiques et d’autodéfinition. La succession des mesures antisociales depuis l’arrivée du PP au gouvernement met évidemment sur un second plan les revendications citoyennistes d’amélioration de la démocratie représentative et de la lutte contre la corruption, loin derrière les thèmes autour de la réforme du marché du travail, le démantèlement des services publics et de l’Etat de Bienestar (Welfare), les expulsions des logements, la baisse des salaires, pensions, revenus, la hausse annoncée de la TVA et la montée continuelle du chômage de masse… et donc la question minimale de : comment résister à cette vague ?

Pour certains, il s’agit de sortir du capitalisme dès maintenant. C’est la proposition faite par le réseau à l’origine de la publication le 15 mars dernier de la revue « Rebelaos » (« Rebellez-vous ») dans tout l’Etat espagnol : 500 000 exemplaires gratuits ! C’est la suite des aventures du courant qui s’était cristallisé autour d’Enric Duran (le ‟Robin des Banques”) et les précédentes publications « Crisis » (200 000 ex. en septembre 2008) et « Podemos » (350 000 ex. en mars 2009). Son nouveau nom est Colectivo Afinidad Rebelde, surtout basé en Catalogne, mais qui a essaimé en dehors, par de nombreux liens virtuels et quelques rencontres réelles. Les thèmes sont la désobéissance économique, l’autogestion (notamment les coopératives intégrales), l’éducation et les savoirs libres, l’horizontalité, la décroissance, les projets locaux, la ruralité, etc. « Rebelaos » exprime une tendance (parmi d’autres) dans le contexte ibérique, en proposant des alternatives concrètes – et en rupture avec la logique dominante – à des problèmes concrets, en en appelant à l’auto-organisation, à des initiatives d’en bas… sans attendre le grand soir ou l’effondrement brutal du système.
Il s’agit en quelque sorte de reformuler un anticapitalisme concret, qui ne peut pas se contenter d’être « contre » mais qui doit se constituer ici et maintenant en traçant en même temps des « pour », en inventant des propositions utiles et praticables, sans doute imparfaites, que résume bien la simple question que soulève John Holloway lorsqu’il dit : « si le capital ne peut pas fournir la base matérielle de la vie, alors nous devons la recréer d’une autre manière. »[ http://oclibertaire.free.fr/spip.ph... ]. Ce que, avec d’autres, des mouvements piqueteros argentins avaient déjà mis sur la table il y a plus de dix ans en inventant depuis l’extérieur des lieux formels de la production matérielle de valeurs d’échange, une nouvelle dialectique dans la création d’une nouvelle réalité politique, nouant entre eux l’antagonisme au capital (comme relation de pouvoir et comme capacité de redistribuer des richesses matérielles, y compris sous forme argent tant qu’il existe) et la création d’espaces propres et autonomes de production matérielle de biens jugés utiles – ou valeurs d’usage – et de relations sociales non capitalistes et égalitaires. Question qu’il est toujours possible d’esquiver ou de combattre d’un point de vue théorique, mais beaucoup plus difficilement si l’on réinterroge la transformation révolutionnaire pratiquement et donc stratégiquement, dans le monde réellement existant, qui est celui de la réduction objective du travail vivant nécessaire, particulièrement dans les pays de la vieille Europe, qui se déroule sous nos yeux.

Les « indignés » sont aussi traversés par d’autres problématiques, portées par d’autres tendances. Citons ceux qui parlent d’aller vers un « processus constituant », inspirés par des propositions émises par certains courants de la gauche intellectuelle et universitaire italienne, influencés par les écrits de Negri et Hardt, mais aussi par ce qui reste de l’altermondialisme et des diverses critiques conjoncturelles, tendancielles, situationnelles et superficielles ou partielles du capitalisme et les dichotomies qu’elles génèrent : public/privé, propriété intellectuelle/gratuité des biens communs, capitalisme industriel fordiste/capitalisme cognitif immatériel, capitalisme keynésien du Welfare/néolibéralisme, capitalisme productif/financier, travailleurs/précariat, peuples ou classe ouvrière/multitudes…. Un concept en tout cas assez vague pour convenir à divers tendances, depuis les aimables propositions d’une nouvelle constitution républicaine et participative à celles d’une refondation de l’ensemble des institutions de la gouvernementalité mondiale dans un grand mouvement d’abolition des frontières et d’une production coopérative et universelle en réseau de nouveaux ‟commons” (biens communs) immatériels… Notons simplement qu’il s’agit là de démarches et propositions visant toujours à établir des instances de pouvoir et de synthétisation de significations sociales par-dessus la tête des gens.

Sur Madrid, le 15M souhaite reprendre possession de la Puerta del Sol, au moins entre le 12 et le 15 mai pour y tenir des assemblées, comme ceux de Barcelone veulent le faire sur la Plaça de Catalunya. Sur Madrid, plusieurs cortèges doivent converger vers le symbole qu’est la Puerta del Sol où est prévue une assemblée en fin de journée.

Le ministre de l’Intérieur a averti que les campements n’auront pas lieu parce qu’ils sont interdits. Cette question de l’occupation des places va redevenir un enjeu entre le 15M et le gouvernement du PP. Au printemps 2011, le PSOE alors au pouvoir avait préféré – pendant quelques semaines – laisser les assemblées se réaliser et les campements s’installer plutôt que d’user ouvertement de la manière forte : les premières tentatives en ce sens n’avaient pas été concluantes et avaient en quelque sorte accéléré la formation du mouvement, en mobilisant des milliers de personnes contre les interdictions. Les déclarations musclées des divers représentants de la droite au pouvoir semblent indiquer qu’ils veulent agir différemment cette année. Vers l’épreuve de force cette fois ? On verra bien.

L’autre objectif de cette vague répressive est bien sûr d’effrayer les gens, de les détourner des manifestations de rues en les présentant comme des rassemblements réunissant des personnes violentes, des ‟vandales”, des partisans de la ‟guérilla de rue”. Quand les « violences » consistent pour l’essentiel à brûler des conteneurs de poubelles ou encore de mettre le feu symboliquement à des boites en carton dans des actions de type « performance » ou autres interventions symboliques et théâtralisées…

La défense de l’‟ordre public” comme défense de l’ordre social

En Catalogne, plus encore qu’ailleurs, l’hystérie semble une fois de plus s’emparer des autorités. En tous cas, le gouvernement de cette communauté autonome s’engouffre dans une escalade répressive et veut faire de la défense de l’ordre public le principal élément de légitimation de sa politique.

Les suites de la grève générale et des « incidents » lors de la manifestation (près de 200 arrestations dont 50 à Barcelone), se traduisent par un déchaînement médiatique et des opérations d’identification et d’investigation contre plusieurs dizaines de personnes. Felip Puig le ministre de l’Intérieur de la Communauté autonome annonce une liste de 80 personnes recherchées.

Ce n’est pas tout. Ce ministère de l’Intérieur a mis en place une page Web publiant les photos de 68 personnes désignées comme « violentes et antisystème », et incitant les honnêtes citoyens à les dénoncer à la police. Un gouvernement autonome qui entend régner par les surenchères sécuritaires : augmentation des effectifs des Mossos d’Esquadra, du nombre de caméras de vidéosurveillance…

La page Web appelée « Collaboration citoyenne contre la violence urbaine » participe de ce climat de chasse aux sorcières. Même deux délégués de UGT et CCOO de SEAT ont été arrêtés pour fait de piquet de grève… ils ont été libérés au bout de quelques heures avec une citation à comparaître…

D’autre part, des arrestations ont lieu toutes les semaines. A Terrassa (banlieue de Barcelone), à Tarragone, à Barcelone (dont Laura Gómez, une militante de la fédération locale de la CGT). Mais aussi à Pampelune (13 arrestations dont 7 mineurs).
En fait de ‟violence”, les différents collectifs impliqués dans les mobilisations rappellent que ce sont essentiellement les policiers qui en usent et les manifestants qui la subissent : des dizaines de fractures, deux manifestants ayant perdu un œil… Une violence policière qui déborde le cadre des manifestations et prend un caractère diffus, dans toute la société. A Bilbao, c’est un supporter de l’équipe de foot qui a été tué par une balle en caoutchouc (flash-ball) de la Erzaintza (police autonome) le 9 avril des suites d’une intervention de « maintien de l’ordre » à la fin d’un match. Quelques jours auparavant, le 29 mars, jour de la grève générale, à Gasteiz, toujours au Pays basque, un jeune de 19 ans a été transporté dans une “unité de soins intensifs” après avoir été touché à la tête par une “pelota” de l’Ertzaintza.

Trois manifestants du 29M sont par ailleurs maintenus en détention depuis cette journée de grève générale.

Les divers gouvernements de droite (PP à Madrid, CiU à Barcelone) n’ont pas le monopole de la manière forte. En Andalousie, dans la province de Córdoba, c’est le gouvernement de la région, dirigé par la gauche (PSOE et IU, l’équivalent local du Front de gauche) qui envoie la Garde Civile expulser les ouvriers journaliers de la propriété agricole (publique) de Somontes qu’ils avaient occupé au début du mois de mars et commencé à cultiver. L’opiniâtreté des jornaleros ne s’est pas démentie et dès le lendemain une centaine d’entre eux réoccupaient la finca.

A l’approche du mois de mai, les enchères sont montées d’un cran.

De leur côté, les « syndicats du système » ainsi que le PSOE et IU, pour montrer qu’ils ne sont pas d’accord avec les mesures prises par le gouvernement, appellent à des défilés deux jours avant, le dimanche 29 avril : ce qui n’aura strictement aucune conséquence à part occuper l’espace politico-médiatique.

Après les manifestations traditionnelles du 1er mai, qui prendront sans doute un caractère moins rituel que d’habitude et plus de protestation sociale, le 3 mai, doit se dérouler en effet à Barcelone un « sommet » de la BCE. Aussitôt, branle-bas de combat, le gouvernement espagnol sort de grand jeu, alors qu’il n’y avait que quelques appels à manifester, et décide de mobiliser 7000 effectifs de police au total (3000 de la police nationale et garde civile espagnole en plus des 4000 Mossos de Catalogne), de suspendre les accords de Schengen et de mettre en place un contrôle aux frontières à partir de samedi 28 avril à 0 heure jusqu’au 4 mai pour empêcher l’arrivée de manifestants de l’étranger…

C’est aussi le jour choisi par divers mouvements étudiants et enseignants des universités pour lancer un appel à la grève contre la hausse des frais d’inscription et des études universitaires. D’autres appels à manifester sont apparus ces derniers jours.

Avec la campagne de lynchage médiatique sur les questions d’ordre public, il n’est pas impensable que cela donne au contraire des envies de prendre la rue ce 3 mai, déjà pour désobéir aux injonctions gouvernementales à peine voilées de ne pas manifester.

Ce n’est pas nouveau. Les gouvernements et les États se servent toujours de la peur et de l’attachement réel ou supposé des gens à l’ordre social, à sa normalité, pour les mobiliser en faveur de la défense de l’ordre public et mieux marginaliser ainsi les minorités actives ‟anormales” et ‟asociales”. Le combat anti-répression devient chaque jour plus nécessaire afin d’exercer une vigilance permanente et une mobilisation contre les dispositifs et les stratégies des diverses institutions du pouvoir politique pour contenir la protestation sociale, particulièrement quand les options de la répression, de la criminalisation et de la prison, sont placées au centre, comme premières et principales réponses aux revendications, aux exigences des mouvements qui contestent l’ordre social et la légitimité de ceux qui l’administrent et veillent à sa sécurité et à sa pérennité. Les protestations sociales doivent inclurent dans les motifs qui les font naître et exister la défense – et l’élargissement - de leurs propres espaces d’expression, de confrontation.

1er mai. 3 mai. Puis du 12 au 15 mai… Il se pourrait bien qu’entre les actions directes de désobéissance sociale et les manifestations de rue d’un côté, et la volonté d’imposer à tous prix une normalité sociale au moyen d’une politique de la peur et de la mobilisation policière de l’autre, ce mois de mai 2012 soit un peu agité dans la péninsule. Vers un printemps chaud ? Ya veremos.

Á suivre…
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty soutien à Laura

Message  Libertad Dim 6 Mai - 12:27


Création d'un Comité de soutien à Laura Gomez


Le groupe Salvador-Segui vient de monter un Comité de soutien à Laura Gomez, la secrétaire de la CGT espagnole (anarcho-syndicaliste) incarcérée depuis le 25 avril dernier pour avoir brûlé des faux billets de banque devant le siège de la Bourse de Barcelone lors de la grève générale du 29 mars dernier.


Le comité est ouvert à tout individu souhaitant agir pour la libération de Laura, quelle que soit son appartenance organisationnelle ou syndicale.


Toutes les infos provenant d'Espagne seront traduites dans des délais très bref et publiées sur le blog du comité (ici). Il en ira de même pour tous les communiqués et articles de soutien.


Plusieurs diff de tracts devant l'ambassade espagnole à Paris sont d'ores et déjà prévues pour les jours qui suivent.


espagne - Page 3 Arton3693
http://liaisondebethune.blogspot.fr/2012/05/creation-dun-comite-de-soutien-laura.html

SOLIDARITE AVEC LAURA GOMEZ (CGT espagnole)
de : Relations Internationales de la C.G.A
vendredi 4 mai 2012 - 22h52

espagne - Page 3 Rien
SOLIDARITE AVEC LAURA GOMEZ


espagne - Page 3 Pdf-eb697
La Coordination des Groupes anarchistes se solidarise avec les actions engagées par la CGT à Barcelone (et dans tout le reste du pays), afin d’obtenir la libération immédiate et sans condition de notre compagne Laura GOMEZ (secrétaire à l’Organisation de la CGT de Barcelone).

http://c-g-a.org/?q=content/solidarite-avec-laura-gomez http://c-g-a.org/sites/default/files/laura__cga_2.pdf

RELATIONS INTERNATIONALES DE LA C.G.A
www.c-g-a.org
relationsinternationales 8cL c-g-a.org


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article127622
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Jeu 10 Mai - 17:51

En Espagne, des étudiants dénoncés à la "une"
fr info
C'est la première page du quotidien "La Razon", un grand journal conservateur et catholique. Hier matin, il met à la une cinq visages. Les photos de cinq étudiants : Maria José, Tohil, Cristina, Alberto et Beatriz. Sous chaque photo, leur nom, leur âge et leur curriculum vitae sont détaillés. Les portraits apparaissent placardés sur un mur, comme s'il s'agissait d'un avis de recherche. Le titre du quotidien est encore plus clair. Il dénonce ces "mauvais étudiants qui agitent l'éducation".

Cette histoire, vous la découvrirez sur le blog "L'Espagne désenchantée", sur le site du journal Le Monde. Les étudiants mis en cause ont un point commun : ils sont tous engagés dans la fronde universitaire contre le gouvernement. Ils dénoncent les coupes budgétaires dans l'éducation. "La Razon" déplore ce mouvement. Pour le discréditer, elle détaille le parcours des leaders étudiants. Elle les met en cause personnellement : "certains n'ont toujours pas fini leur cursus au bout de dix ans (...) D'autres sont diplômés mais continuent de représenter les étudiants. Ils touchent même un salaire de l'université".

Hier matin, "La Razon" est à peine sortie de l'imprimerie que les premières réactions inondent les réseaux sociaux. L'indignation est générale. Des internautes dénoncent une délation "honteuse" : "que se passera-t-il si l'un de ces étudiants est agressé ?" En Espagne, en ce moment, la crise économique est terrible. Les tensions sociales sont exacerbées. La méthode du quotidien conservateur est perçue comme une provocation.

D'autres internautes choisissent pourtant d'en rire, en détournant la une de "La Razon". Ca aussi, vous le verrez sur le blog "L'Espagne désenchantée". Au lieu de montrer les visages des cinq étudiants, une fausse page du journal affiche les visages de cinq responsables politiques, avec leurs CV, et donc avec leurs failles. Le premier ministre, Mariano Rajoy, maîtrise mal les langues étrangères. Même le cursus du roi, Juan Carlos, se résume au baccalauréat et à une école militaire. D'autres internautes se moquent de l'incompétence du gouvernement dans le domaine économique. Ils s'en donnent à coeur joie.

Des manifestations sont organisées aujourd'hui dans tout le pays. Des milliers d'étudiants vont encore dénoncer les coupes budgétaires. La une de "La Razon" les encourage à continuer.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Urgence en Andalousie

Message  Libertad Jeu 10 Mai - 20:09

vous traduirai dès que je peux



Envoyez une lettre, MEME EN FRANCAIS , sur chaque lien ci dessous.
Votre aide est précieuse.
merci!!




Un syndicaliste paysan espagnol résiste à un emprisonnement !

URGENT : Ecrire à la Junta de Andalucia :

José Griñán: Consejería de la Presidencia - Junta de Andalucía; Av. Roma, S/N, 41013 , SEVILLA

Faxes: 955 035 522 (Presidencia); 955 035 526 (Consejería de la Presidencia); 955 032 134 (Consejería de Agricultura).

http://www.juntadeandalucia.es/presidente/contact http://www.juntadeandalucia.es/organismos/presidente/correo.html



ORDEN DE DETENCIÓN CONTRA DIEGO CAÑAMERO
El Juzgado de Instrucción Nº 12 de Sevilla ordena la detención de Diego Cañamero, portavoz nacional del SAT

Sevilla, martes 8 de Mayo de 2012

Esta mañana el Juzgado de Instrucción nº 12 ha decretado la detención de Diego Cañamero, portavoz nacional del SAT por no comparecer ante ese Juzgado.

El SAT decidió el año pasado que sus dirigentes se declaran “insumisos judiciales” ante la enorme represión que sufre este sindicato con multas que superan el medio millón de euros, peticiones de cárcel de más de 60 años y cerca de 400 sindicalistas procesados y procesadas, lo que convierte al SAT en el sindicato más represaliado de toda
Europa, en estos momentos.


- Sigue en leer más...

Ayer mismo más de 47 sindicalistas tuvieron que comparecer en un
juzgado de Córdoba acusados de cortar el AVE demostrándose en el
juicio que muchos de ello no estuvieron presentes en dicha acción.
La
policía usa el método de las “listas negras” para criminalizar
sistemáticamente a militantes y dirigentes del SAT. Al final la
fiscalía sólo pidió multas contra 15 de los 47 asumiendo
indirectamente la existencia de tales listas.


Un hecho parecido ocurrió el verano pasado con el juicio de la LOU
donde un testigo policíal admitió la existencia de “ficheros
ideológicos de activistas sociales”. Esta práctica anticonstitucional
se usa sistemáticamente contra el SAT y tiene que ver con órdenes
políticas dadas por los responsables del Gobierno en su afán de
criminalizar a este sindicato.


Desde el SAT exijimos la inmediata revocación de esa orden judicial y
el cese de la campaña de represión contra este sindicato.


http://www.sindicatoandaluz.org/?q=node/950

Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Jeu 10 Mai - 20:25

ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Espagne unie pour dire non

Message  Libertad Lun 14 Mai - 9:01

Le 12 mai, malgrès les divergences au sein des différents mouvements composant les Indignés, tous se sont retrouvés pour raffirmer le raz le bol général, pour raffirmer le NO ; non à l'injustice sociale, non au pouvoir de l'argent, oui à la vie pas à la survie. Journée exemplaire.

http://www.lemonde.fr/europe/infographe/2012/05/13/un-an-apres-les-indignes-de-retour-dans-les-rues-d-espagne_1700467_3214.html
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Lun 14 Mai - 11:00

15M: Un regard vers l’avenir


Esther Vivas إستر فيفاس



Intempestif et inespéré. Voilà comment on peut caractériser l’émergence de ce mouvement d’indignation collective dans l’Etat espagnol. Si on nous avait dit, le 14 mai 2011, que le lendemain des milliers de personnes sortiraient dans les rues, que dans les semaines suivantes les places seraient occupées, que des assemblées s’y tiendraient et que le pouvoir serait défié par des actes de désobéissance civile massifs, nous ne l’aurions pas cru. Mais les choses se sont bel et bien passées ainsi. Deux ans et demi après l’éclatement de la « grande crise », les gens ont alors dit « Ya basta ! », « Ca suffit ! ».

Dans la périphérie de l’Europe, stimulés par les révoltes populaires dans le monde arabe, à la chaleur de la Kasbah et de Tahrir, les gens ont récupéré et réoccupé l’espace public. Le « Printemps arabe » nous a rendu la confiance en nous-mêmes et dans la capacité collective à changer l’ordre actuel des choses. En regardant également du côté de l’Islande et de la Grèce, le 15M a rompu avec le scepticisme, la résignation et l’apathie ambiantes. Un an après son éclosion, que reste-t-il de tout cela ? Qu’as-t-on obtenu ? Quels défis et perspectives sont devant nous ?

Ce mouvement d’indignation collective dispose toujours d’une forte légitimité. Au-delà des milliers de personnes qui ont occupé les places, participé aux assemblées et manifesté dans les rues, de nombreuses autres se sont senties « représentées » par ce raz-de-marée indigné. Effectivement, avec un taux de chômage de 23%, 174 expulsions de logement par jour et un foyer sur cinq vivant en dessous du seuil de pauvreté, comment ne pas s’indigner, se révolter et désobéir ?

Le 15M a été capable de dépasser l’habituel noyau de militants protestataires en stimulant une nouvelle génération militante et en amenant de nombreuses personnes à se lever de leur confortable fauteuil. Ce sont ces jeunes, écologistes, femmes, personnes âgées… qui ont composé le « peuple de la Plaza del Sol » à Madrid ou de la « Paza de Catalunya » à Barcelone.

Un an après le 15M, nous voyons comment, tant le pouvoir économique que le pouvoir politique, ont étés condamnés comme socialement responsables de la crise, et cela en mettant en mettant en lumière les liens étroits et la complicité qui les unit. C’est une démocratie de basse intensité qui a été démasquée ainsi que sa confiscation par le pouvoir financier. Démocratie au sein de laquelle ceux qui gouvernent ne sont pas au service des 99% mais bien du 1%.

On est parvenu à modifier l’imaginaire collectif et le panorama de fond. Si la crise a représenté un tremblement de terre social, politique et économique, l’émergence du 15M a, de son côté, provoqué un processus de repolitisation de la société.

La profondeur de la crise et l’émergence du mouvement ont permis de « penser grand » et « d’agir en grand ». Aujourd’hui, on n’exige plus simplement la réforme du système bancaire, mais bien l’expropriation et la nationalisation des banques, le refus de payer une dette injuste, illégitime et illégale. Le répertoire d’actions s’est amplifié et radicalisé car il ne suffit plus seulement de manifester et de sortir dans les rues ; aujourd’hui on occupe les places, on bloque la circulation, on empêche les expulsions de logement…

La crise met en relief le fait que, souvent, ce qui est « illégal » est légitime tandis que ce qui est illégitime est précisément ce qui est « légal ». Occuper des maisons ou des banques est punissable tandis qu’expulser des familles ou les escroquer est parfaitement légal. Face à une réalité aussi injuste, pourquoi alors ne pas désobéir ou soutenir ceux qui le font ? C’est ce qui constitue l’une des plus grandes victoires du 15M : légitimer ces formes de luttes et les rendre socialement acceptables.

Quels défis et quelles perspectives sont devant nous ? Changer le monde de base n’est pas une tâche facile, ni immédiate et c’est pour cela que le philosophe Daniel Bensaïd soulignait qu’il est nécessaire de s’armer d’une « lente impatience ». Il faut reconstruire un autre rapport de forces entre ceux qui disposent du pouvoir et la majorité de la société et le chemin pour ce faire sera long et pas toujours linéaire, ni prévisible. Dans ce sens, le 15M n’est qu’un prologue du cycle de luttes qui a commencé. En même temps, au-delà de quelques acquis défensifs, arracher des victoires concrètes est extrêmement difficile. Malgré le fait que l’indignation et le malaise social s’accroissent, les politiques d’austérité s’intensifient.

Lutter contre la stigmatisation, la criminalisation et la répression constitue une autre tâche fondamentale dans la période actuelle. L’érosion de l’Etat de droit s’accompagne de l’émergence d’un Etat d’exception. On constate qu’au fur et à mesure que l’Etat providence recule, c’est l’Etat policier qui s’avance. On commence par stigmatiser ceux et celles qui se mobilisent en les taxant de "perroflautas" (*), puis on passe à leur criminalisation en disant qu’il s’agit d’« anti-systèmes violents » et on aboutit à leur répression au travers des arrestations préventives, de pages web de délation, etc. Il s’agit de créer un « ennemi intérieur » pour justifier sa répression.



Quand sonne la flûte, par JR Mora: "Le Parlement décide à l'unanimité d'étudier les propositions du Mouvement du 15 Mai

La politique de la peur et de l’intimidation est une autre face de la politique d’austérité. Mais le caractère massif des protestations est le meilleur antidote contre ces mesures. Comment stigmatiser des grands-pères et des grands-mères qui occupent la clinique publique de leur commune pour empêcher sa fermeture ? Comment justifier la répression brutale de gens qui se défendent avec des livres dans les mains ? On peut le faire, et ils le font, mais ce n’est pas sans payer un coût élevé par rapport à l’opinion publique. Jusqu’à présent, la répression a été un boomerang qui s’est retourné contre le pouvoir.

On a souvent dit qu’avec le 15M « la peur a disparu», mais la « peur » continue à être très présente dans les lieux de travail où le capital domine toujours sans presque aucune secousse. La soumission des directions des syndicats majoritaires au gouvernement et au patronat pèse comme une chape de plomb sur l’ensemble des mouvements sociaux. Un syndicalisme de combat est nécessaire, avec comme centre de gravité non pas la concertation par en haut mais bien la lutte par en bas et la défense d’une culture de mobilisations et de solidarités.

Si le mouvement exprime un changement radical de paradigme, il ne peut pas non plus oublier d’autres aspects fondamentaux de la crise, au-delà des questions économiques et de la lutte contre l’austérité, de la dette et des privatisations. Le volet écologique et climatique de la crise est un élément central. Il n’est pas possible de penser un « autre monde » sans combattre la logique productiviste d’un système qui ne tient pas compte des limites de la planète. Crise économique et écologique sont intimement entremêlées. Une alternative n’est pas non plus possible si on ne cherche pas à en finir avec un système patriarcal qui invisibilise, précarise et ne reconnaît pas le travail des femmes. Sans détailler ce point, la crise économique actuelle a clairement un impact majeur sur les femmes.

La coordination internationale constitue un autre grand défi à résoudre. Même si le mouvement a compté avec des journées de mobilisations globales réussies, comme celle du 15 octobre 2011 et aujourd’hui celles du 12M et du 15M, sa coordination internationale est encore faible. Le capitalisme est global et en conséquence les résistances qui s’y opposent doivent également êtres globales, internationalistes et solidaires. Des places publiques à l’indignation mondiale il y a un chemin de va et viens par lequel il faudra transiter toujours plus.

En regardant un an en arrière, peu de personnes auraient pu prévoir l’ambleur des mesures d’austérité (allant jusqu’à modifier la Constitution afin de plafonner le déficit public) ou de répression (avec la réforme du Code pénal destinée à punir sévèrement les actions directes non violentes), mais bien peu aussi auraient pu imaginer ce raz-de-marée indigné qui a secoué avec force le panorama politique et social. Dans les périodes de convulsions, les certitudes sont fragiles et nous n’en avons qu’une seule qui ne le soit pas : ceux qui ont le pouvoir ne renonceront pas à leurs privilèges sans réagir.

Nous ne connaissons pas l’issue de ce combat entre « ceux d’en haut » et « ceux d’en bas », mais nous savons que si nous ne luttons pas, la partie sera perdue d’avance.

(*) Perroflauta est un néologisme qui vient d'être adopté par l'Académie royale de la langue espagnole. Il désigne péjorativement, dans la bouche des réactionnaires qui les détestent, les jeunes gens au style négligé, qui se baladent avec des chiens (perros) et jouent de la flûte (flauta), bref les hippies du XXIème siècle, popularisés par le mouvement des Indignados du 15-M -15 mai. Nous proposons le néologisme caniflûtiste pour le traduire. [Note de Tlaxcala]

Merci à Esther Vivas
Source: http://www.publico.es/espana/432714/15m-una-mirada-al-futuro
Date de parution de l'article original: 11/05/2012
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=7286
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Lun 14 Mai - 13:34






La police a une nouvelle fois évacué lundi matin une centaine
d'"indignés", qui s'étaient rassemblés durant la nuit sur la place de la
Puerta del Sol à Madrid, à l'occasion du premier anniversaire du
mouvement, en dépit d'une interdiction officielle.

Deux personnes
ont été interpellées et 81 autres identifiées sur place lors de cette
intervention de la police anti-émeutes qui s'est déroulée "sans
incidents", a indiqué un porte-parole de la police.
Les
manifestants se sont un peu plus tard rassemblés devant le siège de
Bankia, la quatrième banque espagnole, brandissant de petites pancartes
avec les mots "Sachez-le. Cette banque ment, trompe, jette les gens hors
de chez eux", en allusion aux nombreuses expulsions de propriétaires
surendettés contre lesquelles lutte le mouvement.
Déjà dimanche
matin, les policiers avaient évacué la place, où la veille au soir
s'étaient rassemblés des milliers d'"indignés" qui fêtent jusqu'à mardi
l'anniversaire de leur mouvement.
Né le 15 mai 2011, ce mouvement
qui dénonce le pouvoir de la finance, le chômage et la corruption avait
installé l'an dernier son campement pendant un mois à la Puerta del
Sol, en plein centre de Madrid.
Cette année, le gouvernement de
droite, arrivé au pouvoir dans l'intervalle, a interdit tout nouveau
campement et imposé aux manifestants de quitter la place chaque soir à
22 heures.
En dépit de cette interdiction, ces derniers ont décidé
d'y tenir jusqu'à mardi une "assemblée permanente", après des
manifestations qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de
personnes samedi dans de nombreuses villes d'Espagne, dont Madrid et
Barcelone.
18 personnes avaient été interpellées dans l'opération
de police dimanche matin à Madrid. Neuf d'entre elles ont été libérées
dans la journée tandis que les neuf autres ont comparu lundi devant un
juge.
http://www.lepoint.fr/societe/espagne-nouvelle-evacuation-des-indignes-a-madrid-14-05-2012-1461277_23.php
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Mar 15 Mai - 18:21

Libertat pour Laura Gómez (secrétaire CGT-Barcelona)
de : lo beret liure
samedi 12 mai 2012 - 08h21
> Europe > Police - Répression > Syndicats
espagne - Page 3 Rien
Mercredi 25 avril 2012, Laura Gomez, secrétaire de la CGT-Barcelona (syndicaliste-révolutionnaire), est incarcérée pour avoir brûlé des faux billets de banque devant la Bourse de la capitale catalane pendant le mouvement de grève générale du 29 mars. En attente de son procès, elle est donc emprisonnée, sans possibilité de libération sous caution. Cette décision politique s’inscrit dans un climat généralisé de répression du mouvement social en Europe, et dans l’état espagnol en particulier. Fondé le 2 mai 2012, le comité de soutien à Laura Gómez vise à relayer, dans l’état français, l’évolution de la situation et à organiser diverses actions pour exiger la libération immédiate de notre camarade. Il est ouvert à toute personne souhaitant agir dans ce sens. Pour tout contact : libertelauragomez Raj gmail.com

http://cgtcatalunya.cat/


espagne - Page 3 Laurallibertat-b9183-538be
Déclaration de soutien des syndicats catalans

Les syndicats catalans demandent aux gouvernements de Catalogne et d’Espagne de cesser les actions répressives contre le mouvement syndical, et exigent la libération des détenus du 29 mars.

Les organisations syndicales de Catalogne : CC.OO, UGT, CGT, IAC et I-CSC, dénoncent le rôle croissant et préoccupant pris par la politique de répression et d’intimidation des pouvoirs publics, visant à limiter les libertés et à nier les droits démocratiques des citoyens. Sous prétexte de « nécessité de neutraliser les individus violents », ignorant le caractère social et pacifique de la réponse syndicale et citoyenne à la politique de coupes budgétaires et d’atteinte au droit du travail, le gouvernement central et celui de la Generalitat tentent d’amalgamer cette réponse aux désordres et à la violence urbaine. Nous avons déjà souligné le changement autoritaire adopté par le gouvernement du P.P (Parti Populaire) avec les annonces de modifications du Code pénal, pour faire face comme ils disent, à un exercice excessif de certains droits et libertés. Dans notre pays il nous faut dénoncer des actions absolument disproportionnées, comme l’arrestation, le jour de la grève, de deux étudiants et un autre compagnon, Isma, Dani et Javier, qui sont encore en prison, la détention ensuite d’une syndicaliste de la CGT, toujours en prison préventive, l’arrestation dans l’usine Seat de Martorell, de deux délégués syndicaux de CC.OO et UGT, ainsi que la création d’un site web des mossos d’esquadra (crs catalans), à la constitutionnalité douteuse, consistant à diffuser photos et vidéos pour que les citoyens collaborent à l’identification d’individus supposés violents.

Face à cette politique de répression et d’intimidation de la part des pouvoirs publics, les syndicats CC.OO, UGT, USOC, CGT, IAC et I-CSC demandent aux autorités politiques de cesser leur comportement répressif contre le mouvement syndical et de tirer les conséquences d’une grève générale qui a été massivement suivie, et ils réclament que les personnes détenues soient libérées. Un juge ne peut faire un usage abusif de la prison préventive pour des personnes ayant une pratique sociale et syndicale, et dont le comportement ne représente aucune menace. Les principaux syndicats de Catalogne considèrent inacceptable que l’on traite des personnes qui exercent leur droit à revendiquer des changements de politique sociale et économique, comme des délinquants, et préviennent qu’ils ne permettront pas que le conflit social provoqué par les injustes et inefficaces politiques de rigueur et de suppressions de droits, ne dérive vers un conflit d’ordre public.

CGT – Prensa Barcelona (2 mai 2012)

http://laurallibertat.wordpress.com/


espagne - Page 3 Laura-79a9a-0fe59

Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Libération de Laura!!!

Message  Libertad Dim 20 Mai - 9:47



Liberation de Laura Gómez avec caution de 6000 €



dimanche 20 mai 2012


Lahttps://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=H8TTkmu1iNU

camarade Laura Gómez a retrouvée la liberté le jeudi 17 mai dans l’après midi, mais celle est conditionnée par une caution de 6000 euros.

La justice bourgeoise ne fait pas de cadeaux, a tous ceux ou celles qui osent contester son pouvoir de nuisances envers les classes populaires.

Mais la répression n’a pas empêché les camarades de la CGT de mener une intense campagne de solidarité depuis le premier jour ou Laura s’est retrouvée séquestrée par les autorités. Finalement la lutte paie et Laura est libre. Mais elle reste toujours sur le coup d’une inculpation. Nul doute que la CGT restera vigilante et mobilisé.

Quelques photos de la sortie de prison de Laura attendue par sa famille et des centaines de camarades, qui laissent éclater leurs joie !



Dernière édition par ivo le Dim 20 Mai - 9:49, édité 1 fois (Raison : taille de police)
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Ven 25 Mai - 18:43

La Catalogne, plus riche des régions espagnoles, en appelle à l'aide de l'Etat
fr info
Pour refinancer sa dette cette année, la Catalogne aura besoin de l'aide de l'Etat. L'annonce a été faite par son président, Artur Mas. Un comble pour cette région, présentée comme la plus riche du pays.

La Catalogne, qui regroupe environ 20% de l'activité économique de l'Espagne, a plus de 13 milliards d'euros de dette à refinancer cette année, qui s'ajoutent à son déficit budgétaire
.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Sam 26 Mai - 12:52

ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Ven 1 Juin - 1:51

Liberté de la presse
Interdites par Madrid, trois télévisions « indignées » passent dans la clandestinité

Par Rédaction (22 mai 2012)

Le gouvernement régional de Madrid tente de fermer trois télévisions associatives locales, pourtant protégées par la loi sur l’audiovisuel. Leur ton dissident, leur clair soutien au mouvement des « Indignés » et leur audience en forte progression ne plaisent pas. Tout en livrant une bataille juridique et politique, les télévisions ont décidé d’émettre à partir d’un lieu tenu secret.


L’Athénée Républicain de Vallecas, le quartier historiquement « rebelle » de Madrid, de tradition ouvrière et communiste, est plein à craquer ce mercredi 16 mai à 20 h. Les directeurs respectifs de trois chaînes de télévision locales à but non lucratif – Tele K, Canal 33 et Solidaridad TV – y ont convoqué une assemblée citoyenne. Le gouvernement régional de Madrid, dirigé par Esperanza Aguirre, affiliée au Parti populaire (PP, droite), vient de prendre la décision de leur interdire d’émettre depuis l’édifice Torre de Valencia, où elles sont hébergées depuis des années. Sur le site de Tele K, une mire « Off line » s’affiche, pour la première fois en dix-neuf ans.

Des concessions pour les amis du pouvoir

Ces télés sont jugées illégales par le gouvernement régional, qui profite d’une faille juridique, les trois télés locales ne bénéficiant plus des concessions administratives ad hoc. Celles-ci ont été attribuées en 2005 par ce même gouvernement, de façon arbitraire. Selon Enrique Riobóo, directeur de Canal 33, le gouvernement régional a favorisé un petit cercle de « pistonnés » proches du pouvoir.

C’est le cas de l’opérateur de TDT Teledifusión Madrid, qui fait partie du « cluster » audiovisuel du réseau Madrid Network. Un « partenariat public-privé » à la mode actuellement, chapeauté par le gouvernement de Madrid, la chambre de commerce et… la Confédération des chefs d’entreprises, clairement opposée aux mouvements pacifistes de contestation. Lors de la répartition des licences, les trois télés « solidaires » sont restées sur la touche pour des raisons encore floues, le secrétaire général du Conseil du gouvernement de la Communauté de Madrid n’ayant pas donné suite à nos demandes d’interview.

Menace de lourdes amendes

Le Sénat espagnol est cependant intervenu en 2007, amendant la loi qui protège les télévisions communautaires existantes, comme c’est le cas avec Tele K, Solidaridad TV et Canal 33. Problème : le précédent gouvernement du PSOE (Parti socialiste espagnol) n’a pas pris la peine de rédiger le décret subordonné à l’application de cette loi avant de quitter le pouvoir. C’est dans cette faille juridique que les conservateurs madrilènes se sont engouffrés pour faire taire les trois télés locales.

S’il y a débat juridique, il n’y a pas de dossier pénal contre les télés locales. Aussi, le gouvernement d’Esperanza Aguirre s’en prend directement à la communauté de propriétaires de la Tour de Valence, l’édifice qui abrite les télévisions, qu’elle menace d’une amende de 30 000 euros par jour si celle-ci s’obstine à héberger les équipements de diffusion des émissions présumées illégales. La date du démantèlement des équipements de diffusion n’a pas été confirmée.

Émettre dans la clandestinité

Puisque le gouvernement local a le pouvoir d’attribuer les concessions, pourquoi ne pas laisser Tele K, Solidaridad TV et Canal 33 déposer une requête pour l’obtenir ? Pour Enrique Riobóo et Paco Pérez (directeur de Tele K), la décision de fermer les télés locales est politique et non technique… « La TNT a été une belle arnaque, s’insurge Enrique Riobóo. Elle était sensée encourager la pluralité des canaux et nous sommes les premières victimes de restrictions arbitraires ! » Depuis l’émergence du mouvement 15-M, le mouvement des Indignés espagnol, l’audience des trois télés locales a augmenté de façon exponentielle.

Leur ton critique envers le gouvernement d’Esperanza Aguirre et leurs images montrant l’ampleur réelle du mécontentement du peuple espagnol semblent avoir attiré les téléspectateurs. « Depuis la Tour de Valence, les télés locales peuvent atteindre pas moins de 6 millions d’auditeurs potentiels », fait remarquer Pedro de Alzaga, directeur adjoint de Cuarto Poder (« Quatrième Pouvoir »), un autre média alternatif espagnol.

Citoyens et donateurs à la rescousse

Harcelés et asphyxiés économiquement, les trois télés locales ont décidé de réagir avec l’appui des mouvements sociaux du 15-M. Tele K et Canal 33 unissent leurs forces et leurs moyens pour continuer à diffuser leurs émissions depuis un lieu gardé secret. Les trois télés s’apprêtent à déposer une requête auprès des tribunaux pour que la Loi générale sur l’audiovisuel qui les protège soit reconnue et que la fermeture des émissions soit annulée. Voilà pour la résistance juridique.

La mobilisation citoyenne est également de mise : l’assemblée de Vallecas appelle à une manifestation pour le 29 mai. Les auditeurs se cotisent pour donner un peu d’oxygène aux équipes audiovisuelles (en 2011, les dons spontanés ont atteint la somme de 38 000 euros). L’autre objectif est de diffuser largement leur lutte auprès du grand public, des groupes parlementaires espagnols, des associations de presse, mais aussi d’organismes européens (les avocats des trois télés locales étudient la possibilité de permettre aux citoyens de déposer une plainte auprès des instances européennes).

Journalistes agressés

Tele K, Canal 33 et Solidaridad TV comptent sur l’appui des réseaux sociaux et celui des indignés de toute la planète pour dénoncer un cas manifeste d’atteinte à la liberté d’expression dans un état européen sensé être « démocratique ». Dans un contexte où les tentatives de censure contre la presse se multiplient.
espagne - Page 3 La-foto-1-2-ea6e6
Mi-mai, le photographe Javier Zurita, de l’agence de presse allemande Laif, a été agressé physiquement par des policiers alors qu’il couvrait un rassemblement à la Puerta del Sol. Javier Bauluz, du magazine on line Periodismo Humano, a été frappé au visage par des policiers alors qu’il couvrait une expulsion de logement. Bienvenue dans l’Europe de l’austérité démocratique !
Photo : © Javier Bauluz
bastamag.net
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  ivo Ven 15 Juin - 9:13

Les indignés espagnols portent plainte contre l'ancienne direction de Bankia
fr info
Bankia est la quatrième banque espagnole qui a bénéficé d'un plaide de sauvetage de 23 milliards et demi d'euros. Les indignés portent plainte contre Rodrigo Rato l'ancien président de la banque et les membres du conseil d'administration pour falsification de comptes et information frauduleuse. Ils espèrent démontrer que c'en est fini de l'impunité et envoyer les responsables de cette crise en prison.
ivo
ivo

Messages : 26732
Date d'inscription : 17/05/2009

http://gravos.110mb.com/

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Libertad Ven 6 Juil - 11:44


Espagne : « Ils veulent revenir au temps de Franco »


Par Nathalie Pédestarres (6 juillet 2012)


Suppressions de droits syndicaux, quotas d’arrestations illégales à respecter, protocoles et uniformes inspirés de l’armée… Le premier syndicat de policiers espagnols – le Syndicat unifié de la police – dénonce une tentative de militarisation de leurs missions et de leur corporation. Son secrétaire général exprime également son soutien au mouvement des indignés.
espagne - Page 3 Arton2535-13b83

« Ils veulent revenir au temps de Franco. Et ça, on ne va jamais l’accepter. […] La réforme de la Loi du personnel de la police nous ôte maintenant des droits que nous avions jusque là. » José Manuel Sánchez Fornet est le secrétaire général du premier syndicat de policiers en Espagne (Sindicato Unificado de la Policía, SUP), connu pour son franc-parler. Ce qui le rend furieux, ce sont les derniers amendements de deux lois en discussion à l’Assemblée, concernant la police [1]

« Attirail nazi »

D’abord, l’entrée en vigueur de nouvelles règles protocolaires. Elles sont selon lui inspirées de l’armée et de la Guardia Civil (à statut militaire) : obligation des policiers de défiler au pas, de chanter l’hymne militaire « la muerte no es el final » (la mort n’est pas la fin), l’obligation pour les femmes policiers enceintes d’obtenir une prescription médicale pour pouvoir porter des vêtements civils avant les trois premiers mois de grossesse, imposition d’une longueur règlementaire pour les coupes de cheveux féminines… Le SUP qualifie même le nouvel uniforme – bâton de commandement, casquettes, gabardine – « d’attirail nazi » ! Et dénonce une militarisation esthétique de leur uniforme.

Mais c’est surtout la suppression, dans la « Loi du personnel de la police », de tout un chapitre consacré au droit d’information et de négociation collective qui a déclenché la sonnette d’alarme. Et pas seulement au sein du SUP mais aussi d’autres syndicats comme la Confédération espagnole de la police (CEP), deuxième syndicat de policier, traditionnellement en faveur des décisions prises par l’actuel gouvernement de droite.

Violations de droits civiques

José Manuel Sánchez Fornet évoque même pour son syndicat la possibilité de « retourner dans la clandestinité ». Fondé en 1978, alors que débute la transition démocratique après la fin de la dictature franquiste, le SUP a été « hors la loi » jusqu’en 1984 à cause de son activité syndicale au sein d’une police militarisée et très politique. « Nous défendions la démocratisation, la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la Constitution espagnole… Enfin : une police civile au service des citoyens et respectueuse de leurs droits. »

espagne - Page 3 Fornet-3b1c2 Pendant le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero, le SUP a combattu la politique du chiffre, cause de nombreuses violations des droits civiques. En 2010, la Police espagnole a comptabilisé 10 millions de contrôles d’identité, dont un million d’immigrés et 8 millions de jeunes, effectués de façon arbitraire et abusive. Le SUP a récemment porté plainte contre une inspectrice et un agent de police de Benidorm qui avaient fait le pari de contrôler l’identité du plus grand nombre de personnes en une nuit, se postant à la gare de trains et à la gare routière… Un syndicat de policiers portant plainte contre des policiers au nom de la déontologie, ce n’est pas de ce côté des Pyrénées que cela se produirait !

Des policiers soutiennent les « indignés »

D’après José Manuel, ces violations des droits et abus d’autorité explique aussi l’émergence du mouvement des indignés (appelé 15M) : « Si, dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs [dont 40% sont des jeunes, ndlr], la police contrôle systématiquement l’identité des jeunes et distribue des amendes de 300 euros chaque fois qu’elle en interpelle un ou plusieurs avec une boulette de hachich, tout ce qu’elle réussi à faire c’est alimenter un sentiment d’animosité envers la police. » En mai dernier, une circulaire de la Direction générale de la police remontait jusqu’au ministre de l’Intérieur pour dénoncer « une restriction illicite des droits et libertés des immigrés » et demander que soient interdits les quotas de contrôles d’identité ou les détentions d’étrangers « basées uniquement sur des critères ethniques ». Un débat qui fait échos en France... Et devrait intéresser Manuel Valls.

En septembre 2011, Javier Roca Sierra, un policier de Madrid, était sanctionné avec cinq jours de « mise à pied » assortie d’une suspension de salaire pour avoir exprimé publiquement son soutien au mouvement du 15M. « Eh bien moi je suis d’accord avec lui et avec ce mouvement social, lance José Manuel Sánchez Fornet qui s’est fendu d’un de ses fameux communiqués pour manifester l’accord d’une partie du collectif policier avec les principes du mouvement social. « Il est bien [le mouvement du 15-M], il est légal, il défend plus d’honnêteté, plus de décence, plus de droits pour tous. Il faut donc le soutenir. »

Entre maintien de l’ordre et contestation

Des images et des vidéos montrant des violences policières sur des manifestants et des journalistes ont pourtant été largement diffusées sur les réseaux sociaux… Le dirigeant syndical, également prompt à défendre sa corporation, évoque une manipulation médiatique de la part des « indignés ». En mai dernier, des policiers madrilènes accusés d’agressions par les manifestants de la Puerta del Sol ont ainsi exigé des sanctions contre les « indignés » pour « fausses dénonciations ».

José Manuel Sánchez Fornet reconnaît cependant qu’il y a aussi une minorité de policiers fauteurs de troubles : « Si c’est le cas, ils seront sanctionnés comme tout policier qui commet un délit. Parce que provoquer la violence est un délit. Et je le dénoncerais comme j’ai déjà dénoncé l’abus des contrôles d’identité, n’en déplaise à certains… ». Assurer le maintien de l’ordre tout en partageant les valeurs d’un mouvement social que l’on a ordre de réprimer, un difficile exercice d’équilibriste.

Nathalie Pédestarres
http://www.bastamag.net/article2535.html
Libertad
Libertad

Messages : 140
Date d'inscription : 20/02/2012

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  niouze Sam 7 Juil - 15:12

lui il va ce faire virer de la peau lisse ^^
niouze
niouze

Messages : 5054
Date d'inscription : 18/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

espagne - Page 3 Empty Re: espagne

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 3 sur 9 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum