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Alors que le Bangladesh est toujours paralysé par une grève générale contre des changements dans le système électoral, la police a annoncé lundi 13 juin que depuis samedi soir, 122 militants de l'opposition ont au total été emprisonnés pour des peines allant jusqu'à six mois. Plus de cent autres ont été interpellés lors de violences sporadiques dans tout le pays.

La majorité des condamnations a été prononcée à Dacca depuis le début des manifestations.

Au moins neuf bus et taxis ont été incendiés par des manifestants et des dizaines de personnes ont été blessées dans tout le pays, a indiqué la police.

Quelque 9.000 policers et 3.000 membres des forces paramilitaires du bataillon d'action rapide (RAB) ont été déployés dans la capitale, où la grève générale entamée samedi soir se poursuivait. Magasins, bureaux, écoles et principales voies d'accès étaient déserts.

Grève contre une modification du système électoral

Le principal parti d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), et son allié islamiste, Jamaat-e-Islami, ont appelé à la grève pour protester contre une modification du système électoral, qui selon eux avantage le parti au pouvoir.

Le Premier ministre, Sheikh Hasina, a annoncé en mai qu'elle souhaitait mettre fin au système qui veut qu'un gouvernement provisoire soit mis en place pendant trois mois au moment des élections.

Le Bangladesh, indépendant depuis 1971, connaît régulièrement des flambées de violences politiques. Cette grève est la cinquième à laquelle a appelé le BNP depuis sa défaite aux élections de décembre 2008, face à la Ligue Awami de Sheikh Hasina.

La lutte de pouvoir acharnée entre deux femmes, le Premier ministre actuel et son prédécesseur, Khaleda Zia, principale représentante du BNP, domine la vie politique du Bangladesh depuis des décennies.

Le Nouvel Observateur - AFP