vite, je vais vomir ...

La crise économique est derrière le groupe. Après deux années de pertes, PSA a dégagé l’an dernier un bénéfice net de 1,13 milliards d’euros. Son chiffre d’affaires est en hausse de 15,8%, à 56,06 milliards d’euros. "Grâce au succès des nouveaux modèles, aux gains de parts de marché et au redressement de la demande mondiale", selon le communiqué.

Une usine de montage de la Citroën C5, à Wuhan, en Chine - l'un des marchés les plus porteurs pour le groupe...
REUTERS

Dans le vert. PSA Peugeot Citroën peut arborer un large sourire, en présentant ce matin ses résultats annuels. Le groupe a dégagé l’an dernier un bénéfice net de 1,13 milliards d’euros, après deux années de pertes.
Son chiffre d’affaires a augmenté de 15,8% à 56,06 milliards d’euros “grâce au succès des nouveaux modèles, aux gains de parts de marché et au redressement de la demande mondiale”", selon le communiqué.

En fait, PSA a profité de ses ventes mondiales record l’an dernier, avec 3,6 millions de véhicules vendus grâce aux primes à la casse instaurées dans différents pays et à la croissance de pays émergents, comme la Chine.
PSA a également profité de la publication de ses résultats pour annoncer le retour de Peugeot en Inde, après une tentative avortée dans les années 1990.

Fort de ces résultats, PSA va rembourser en deux tranches, une à fin février et une à fin avril, les 2 milliards d’euros restant du prêt de l’Etat.
Ce dernier avait accordé au plus fort de la crise économique un prêt de 3 milliards d’euros chacun à PSA et à Renault. Les deux groupes avaient déjà remboursé en septembre un milliard d’euros chacun de manière anticipée. Le calendrier initial prévoyait en effet un remboursement entre 2011 et 2014.

Pour l’année prochaine, PSA table sur un marché automobile stable en Europe, tandis qu’il devrait croître d’environ 10% en Chine, 4% en Amérique latine et 15% en Russie.

On les présente souvent comme des frères ennemis. Magistrats et avocats pourtant se retrouvent dans ce conflit ouvert avec les autorités judiciaires sur la question de la responsabilités des juges et des moyens de la justice. Thierry Wickers, président du Conseil national des barreaux, sur France Info ce matin, se dit "aux côtés des magistrats", "sensible au problème de l’indépendance de la justice".
Individuellement, beaucoup avaient déjà exprimé leur solidarité. Sur les photos à Nantes, lors de la premier assemblée générale, on avait reconnu leurs robes noires. Le Barreau de La Rochelle-Rochefort avait même pris officiellement fait et cause pour la grève des audiences non-urgentes lancée vendredi dernier, en adoptant dès lundi une motion de soutien aux magistrats et fonctionnaires du Tribunal de Grande Instance de La Rochelle.

Mais ce matin, c’est la corporation toute entière qui affiche sa solidarité. Le conseil national des barreaux, l’organisation représentative des avocats, a décidé de s’exprimer. Thierry Wickers sur France Info appelle ses confrères à participer, sous quelque forme que ce soit, à la journée de mobilisation nationale organisée demain.

Fronde des magistrats : les avocats sont "sensibles aussi à la question de l’indépendance de la justice" Ecoutez l’intégralité de l’interview de Thierry Wickers, président du Conseil national des barreaux, par Jean Leymarie (4'41")

Le Conseil national sera donc présent à Nantes, et défilera avec les magistrats. Des rassemblements sont aussi prévus dans divers barreaux de France. " Nous sommes tous des acteurs de la chaîne judiciaire, et avons les mêmes objectifs, notamment l’indépendance de la justice", affirme Thierry Wickers, rappelant que "notre budget de la justice est un des plus faibles d’Europe".

Les avocats rejoignent donc pour la première fois un mouvement déjà inédit par son ampleur. D’Arras à Saint-Denis de La Réunion, de Nanterre à Dax, du parquet au siège, des tribunaux de province aux éminentes cours d’appel, la contestation des professionnels de la justice est sans précédent.
Hier soir, plus de la moitié des tribunaux et cours d’appel français, soit 115 sur un total de 195, avaient déjà voté un renvoi des audiences non urgentes, selon l’Union syndicale des magistrats

Cécile Quéguiner, avec agences

Les feuilles de soin papier ont la vie dure et il en coûte à la sécurité sociale. Quelque 200 millions d’euros par an. Du coup, la Sécu se retourne vers les praticiens en infligeant une amende de 50 centimes d’euros par acte à ceux qui ne sont pas équipés d’un système de télé-transmission avec la carte vitale. Une amende que la profession a décidé de répercuter sur les patients.
Attention si vous allez chez les médecins généralistes sans carte vitale. Vous risquez de payer votre consultation 50 centimes d’euros plus chère, soit 23,50 € au lieu de 23 €.

La décision a été prise par la Confédération des Syndicats Médicaux Français, le premier syndicat des médecins libéraux en France, en réponse à la taxe de 50 centimes destinée aux médecins qui n’utilisent pas la télé-transmission lors de leur consultation.

"Notre but n’est pas de taxer nos patients mais de leur rappeler que lorsqu’ils oublient leur carte, c’est leur médecin qui est pénalisé. Le but est donc de les responsabiliser", explique Michel Chassang, président de la CSMF, tout en rappelant au passage "l’absurdité de cette loi".

Oublier sa carte vitale désormais passible de pénalité (0'55")

Cette pénalité est applicable dès aujourd’hui.

Cécile Mimaut, avec agences

« On ne s'attendait pas à tout cela, avoue Séverine Boyer. Tout s'est fait sans discussion. Sous le prétexte que Cindy était trop attachée à sa famille d'accueil ».

Les visages sont graves et les yeux souvent embués. Hier matin, à deux pas de la place du Capitole, une soixantaine de personnes sont venues soutenir la Marche rose lancée par Séverine et François Boyer, parents d'accueil de la petite Cindy, 5 ans, appelée affectueusement Puçou.

Le 2 février, à Terraube, (Gers), la fillette leur a été retirée « brutalement » sur décision de l'Aide sociale à l'enfance du Gers pour être placée dans une nouvelle famille d'accueil. Depuis cette famille est sans nouvelle de la fillette. « On va se rendre au conseil régional, reprend Sévérine. Peut-être serons-nous reçus et écoutés ». L'occasion aussi de lâcher dans le ciel toulousain 1 000 ballons roses, symbole d'espoir.

Cela fait cinq ans que Séverine et François sont famille d'accueil : « Nous avons obtenu notre agrément à vie par l'aide sociale à l'enfance en novembre dernier. Malgré tout, du jour au lendemain on se sent discrédités ». Elle ajoute : « Heureusement que beaucoup de gens nous soutiennent. Cela aide ». La pétition qui circule sur Facebook a fait son œuvre : près de 28 000 signatures venues du monde entier dénoncent cette décision.

« On a du mal à comprendre comment l'intérêt de l'enfant est pris en compte, relève Paule, 85 ans. On s'accroche beaucoup plus au texte qu'à l'humain. Je suis arrière-grand-mère et le recul me permet de dire que c'est honteux ».

Josiane a accroché un nœud rose à son bras, symboliquement. « C'est tellement cruel pour la fillette. On lui brise ses repères ».

Mauvais moyens
Cette histoire qui met au centre une fillette de cinq ans n'a pourtant rien d'extraordinaire. Jean-Claude Rigolet, président de l'association Enfance Majuscule, présent sur la Marche rose, témoigne : « La procédure des services de l'aide sociale à l'enfance du Gers est normale. La garde d'enfant dans une famille d'accueil n'est jamais illimitée dans le temps. Pourquoi ? Simplement pour éviter que des liens d'amour trop forts se tissent entre l'enfant et sa famille d'accueil au détriment de sa famille biologique. Une famille qui peut à tous moments vouloir la récupérer ». Selon lui, « ces changements de famille s'effectuent jusqu'à la majorité en fonction des liens affectifs ». Par contre, reprend Jean-Claude Rigolet, ce sont les conditions qui sont inadmissibles dans cette histoire. D'habitude les choses se font plus sereinement. Nous sommes là pour qu'une telle situation ne se renouvelle pas ».

Parallèlement, Philippe Martin, député et président du conseil général du Gers, précise : « Longtemps tenu par le secret professionnel, on tient à dénoncer le mensonge selon lequel Cindy aurait été ôtée à sa famille d'accueil pour un surplus d'amour. La réalité est autre. Un long travail de professionnels sociaux et de psychologues a abouti à cette décision objective dans l'intérêt de l'enfant. Ce sont les souffrances de l'enfant qui ont motivé ce changement. Nous ne pouvons en dire plus pour le moment ».

Auteur :Séverine et François BOYER La Cabane "Séthi" 32700 TERRAUBE

Description :Famille d'accueil dans la détresse

A l'attention de Mr Nicolas Sarkozy,Président de la République. Mme Roselyne Bachelot Ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale

Chers Amis, chers tous,

Nous sommes famille d'accueil et à ce titre, avons la chance de voir grandir Cindy, une fillette de 5 ans, arrivée chez nous lorsqu'elle avait 2 mois et demi. Elle n'a, pour ainsi dire, connu que nous. Cindy est une petite fille aimante, curieuse de tout, vivante et malicieuse. Tout est donc très bien parti pour que cet adorable petit bout d'chou se prépare une vie sympa parmi nous.

Aujourd'hui pourtant, lundi 31 janvier, les Services Sociaux du Gers en ont décidé autrement. Cindy sera, dans les jours qui viennent, placée dans une nouvelle famille d'accueil ! Motif invoqué pour ce déracinement inhumain :

UN TROP GRAND ATTACHEMENT ENTRE CINDY ET NOUS-MÊME !!!

Dans quelques jours, le cocon de Cindy volera en éclat, broyé par une institution robotisée !

Dans l'intérêt supérieur de l'enfant, ce petit Puçou doit revenir parmi nous ! Merci de tout coeur !

Une première dotation de 20 millions d’euros, pour les victimes du Mediator. Les laboratoires Servier font amende honorable, et se disent désormais prêts à créer un fonds d’indemnisation, qu’ils doteront de 20 millions pour commencer...

Le médicament est soupçonné d’avoir provoqué la mort de 500 à 2.000 personnes en France et des centaines de plaintes ont été déposées pour homicides et blessures involontaires.

Après les mauvais chiffres de la sécurité routière le mois dernier (un bond de 21% de la mortalité sur les routes par rapport à janvier 2010), le gouvernement a été pointé du doigt par les associations pour avoir baissé la garde sur le sujet, avec notamment l’assouplissement du permis à points.
Pour réagir, le ministre de l’Intérieur a présenté aujourd’hui une série de mesures. Objectif : renforcer les contrôles sur les routes.

"L’UMP est le parti de l’insécurité routière", avait accusé sur France Info la dirigeante de la Ligue contre la violence routière, après les mauvais chiffres de janvier et le vote par les députés de l’assouplissement, pour certaines infractions, des dispositions du permis à points (lire notre article et écouter son interview ci-dessous).

Pas question pour le ministre de l’Intérieur de laisser cette accusation s’installer dans les esprits. En déplacement à la barrière de péage de Saint-Arnoult en Yvelines, l’un des plus importants de France, Brice Hortefeux a prévenu les automobilistes : les radars vont se multiplier dans les mois qui viennent.

1.000 radars supplémentaires sur les routes de France d’ici 2012.
100 radars-tronçons supplémentaires dès cette année (ils permettent de calculer la vitesse moyenne d’un véhicule sur un parcours donné).
déploiement d’une nouvelle génération de radars mobiles.
installation de premiers radars aux passages à niveau, avant la fin 2011.

De moins en moins fréquentées, les églises coutent cher à entretenir. Des maires doivent- ils protéger ou démolir des trésors d’architectures ?
En tout cas un architecte, Jean-Louis Hannebert milite pour la sauvegarde du patrimoine religieux. Au sein de l’Association des Architectes du Patrimoine, cet amoureux des belles pierres parcourt les communes et campagnes françaises pour convaincre des maires tentés de détruire les églises

Ecoutez la chronique : INITIATIVE FRANCE INFO (3'42")

Didier Lombard, actuel président non exécutif de France Télécom, annonce aujourd’hui dans “La Tribune” qu’il quittera ses fonctions le 23 février prochain.
Il indique qu’il abandonnera ses fonctions lors du prochain conseil d’administration et précise qu’il ne recevra “pas d’indemnités de départ en cette circonstance”.
Nommé PDG de France Télécom en 2005, Didier Lombard avait cédé les rênes opérationnels du groupe le 1er mars 2010 à l’actuel directeur général, Stéphane Richard, après avoir été fragilisé par une vague d’une trentaine de suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009.

Le fabriquant de pneumatiques a fait état d'un bénéfice opérationnel de 1,7 milliard d'euros en 2010 et vise une nouvelle croissance de ses résultats cette année. La succession de Michel Rollier à sa tête s'organise. Des nouvelles appréciées en Bourse.

Le monde de l'automobile aura connu une année 2010 faste. Après Peugeot, Renault, et Faurecia, c'est autour de Michelin de publier des résultats annuels très positifs. Le fabriquant clermontois de pneumatiques a dégagé un bénéfice net multiplié par dix l'an dernier, à 1,049 milliard d'euros. C'est bien plus que les 938 millions d'euros anticipés par les analystes. La progression est encore plus marquée pour le bénéfice opérationnel qui fait un bond de 96,6% à 1,695 milliard d'euros.

Ce résultat est nettement porté par la bonne tenue de l'activité dans toutes les branches du groupe. Le chiffre d'affaires global a grimpé l'an dernier de 20,8% à 17,9 milliards d'euros, contre 17,6 milliards attendus par les marchés. «Cette hausse est tirée par l'augmentation des volumes (+ 13,4 %)», explique le groupe dans un communiqué. «L'année 2010 a été marquée par une forte croissance, une flexibilité industrielle accrue, un niveau historique de rentabilité», commente également le gérant commandité du groupe, Michel Rollier.

Optimiste
Pour la suite, Michelin vise la poursuite de la croissance opérationnelle, malgré la hausse du prix des matièrs premières. D'après Michelin, ce surcoût est déjà de 850 millions d'euros. Il sera compensé à hauteur de 300 millions d'euros par les nouvelles augmentations de prix annoncées mercredi dernier.

«Dans cet environnement, Michelin dispose d'atouts qui le distinguent : leadership technologique, compétitivité et flexibilité industrielle, structure financière robuste permettant de porter son ambition de croissance et de faire face aux aléas», explique le communiqué. Le groupe vise une augmentation des volumes d'au moins 6,5%, en ligne avec les objectifs de croissance pour la période 2011-2015.

À la Bourse de Paris, cet optimisme est salué par les investisseurs. Dans les premiers échanges, le titre Michelin signe la plus forte progression du CAC 40, en hausse de 2,80% à 58,68 euros, sur un marché en baisse de 0,54%.

Michelin modifie les règles de sa gouvernance
Le groupe profite de cette publication pour annoncer que Michel Rollier, gérant commandité à la tête du groupe Michelin depuis 2006, prépare sa succession. Ce dernier, âgé de 66 ans, a fait part de son intention de ne pas aller au terme de son mandat, fixé dans les statuts actuels à 72 ans.

D'après le communiqué séparé, le nom de Jean-Dominique Senard sera proposé à l'assemblée générale du groupe, le 13 mai prochain. Ce dernier est l'un des deux gérants non commandités nommés en mai 2007, avec Didier Miraton. Il devrait cette fois succéder à Michel Rollier après une période de transition qui durera au moins 18 mois. Didier Miraton reste quant à lui gérant non commandité du groupe.

Michelin annonce dans la foulée une évolution de sa gouvernance puisqu'à l'avenir, le mandat des futurs gérants, commandités ou non commandités, devrait être limité à quatre ans renouvelables.

PARIS (Reuters) - Total a publié vendredi des résultats en hausse au quatrième trimestre, une nouvelle fois portés par la progression des prix du pétrole, et a indiqué qu'il comptait augmenter ses investissements en 2011.

La troisième compagnie pétrolière européenne par la capitalisation boursière, derrière Royal Dutch Shell et BP, a indiqué dans un communiqué que son budget d'investissement pour 2011 s'établissait à 20 milliards de dollars, contre 18 milliards en 2010.

Total souligne que 80% de ce budget sera consacré à l'amont et que son budget d'exploration serait porté à 2,1 milliards de dollars, contre 1,8 milliard en 2010.

Le groupe précise qu'il mettra en oeuvre "une démarche plus audacieuse et diversifiée (dans l'exploration) afin de réaliser des découvertes de taille plus importante".

Total propose un dividende de 2,28 euros par action au titre de 2010, stable par rapport à celui versé au titre de 2009.

Depuis le début du 1er trimestre 2011, "l'environnement du raffinage européen reste (...) difficile avec des marges en retrait par rapport à celles du quatrième trimestre 2010", a souligné Total.

Le groupe a ajouté qu'il poursuivrait "ses acquisitions d'actifs ciblées et ses cessions d'actifs non stratégiques".

Hors exceptionnels, son bénéfice net s'est élevé à 2.556 millions d'euros au quatrième trimestre (+23%), en ligne avec les 2.553 millions attendus par les analystes interrogés par la rédaction de Reuters.

En incluant un effet de stock après impôt positif de 283 millions d'euros et d'autres éléments non récurrents qui ont eu un impact négatifs de 809 millions - notamment des dépréciations exceptionnels d'actifs de raffinage en Europe -, le bénéfice net atteint 2.030 millions d'euros (-2%).

Là où Shell et BP ont respectivement annoncé une hausse de 5% et une baisse de 9% de leur production au troisième trimestre, Total a enregistré une progression de 0,4% à 2,387 millions de barils équivalent pétrole par jour, soit un niveau en ligne avec les 2,388 millions attendus par les analystes interrogés par la rédaction de Reuters.

Le résultat opérationnel net ajusté des secteurs a progressé de 32% à 2.736 millions d'euros sur le trimestre pour un chiffre d'affaires de 40.157 millions, en hausse de 11%.

Total a fait savoir en septembre que sa production de pétrole et de gaz serait stable en 2011 même s'il entend toujours la faire progresser de 2% par an en moyenne d'ici à 2014, notamment grâce à la contribution de nouveaux projets.

ENERGIE - Un chiffre en hausse mais loin du record de 2008...

L’année 2010 a été bonne pour Total. Le groupe a dégagé un résultat net de 10,3 milliards d'euros(+32%), a-t-il annoncé vendredi. Son bénéfice a quant à lui grimpé de 25%, à 10,6 milliards d’euros, en hausse de 25%.

Hausse des cours du pétrole

Ces bons résultats s’expliquent avant tout par la hausse des cours du brut dopés par la reprise de la croissance mondiale.

«Au-delà d'un environnement plus favorable qu'en 2009, la progression des résultats 2010 reflète l'amélioration sensible des performances du groupe, avec notamment une croissance des productions de plus de 4%», a souligné Christophe de Margerie, PDG de Total, cité dans le communiqué.

Même si ces chiffres peuvent donner le tournis, ils sont cependant loin du record de 2008. Cette année là, Total avait enregistré des profits de 13,9 milliards d'euros.

Ce bénéfice est aussi inférieur aux 30,46 milliards de dollars (22,3 milliards d'euros) enregistré l’année dernière par le numéro un du secteur pétrolier, l'américain ExxonMobil.

Raffinage en perte de vitesse

Pour bien commencer 2011, Total a annoncé un budget d’investissement de 20 milliards de dollars, contre 18 milliards l’année précédente. Total souligne que 80% de ce budget sera consacré à l'amont de la production, notamment à l’exploration.

Le groupe compte mettre en œuvre «une démarche plus audacieuse et diversifiée afin de réaliser des découvertes de taille plus importante».

En ce qui concerne le raffinage, Total a affirmé que l’activité restait «difficile avec des marges en retrait». Le groupe est d’ailleurs sur le point de vendre sa raffinerie de Lindsey au Royaume-Uni après avoir fermé l’année dernière celle de Dunkerque. Et il devrait poursuivre cette année «ses cessions d’actifs non stratégiques».

E.M.

Mais l’ancien président devrait être là par la suite. Il s’agit officiellement d’éviter une première journée d’audience, assez procédurale, alors que l’interrogatoire est prévu dès le deuxième jour. Le président du tribunal ne s’est pas opposé à la demande présentée par l’avocat de Jacques Chirac.
Là, pas là ? Les rumeurs allaient bon train ces derniers temps. Notamment sur son état de santé. Jacques Chirac assisterait-il à son procès en correctionnelle pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d’intérêts" ?
Ses avocats ont demandé un report. Pas pour raison de santé, mais pour attendre le résultat d’une procédure engagée par une association. Le tribunal a expliqué le 31 janvier dernier qu’il ne statuerait que le jour de l’ouverture du procès, le 7 mars.

Mais, le 7 mars, l’ancien président ne sera pas là. Son avocat a demandé, et obtenu, que l’ancien président soit dispensé de la première journée d’audience - une journée assez formelle, procédurale.
Jacques Chirac plongera donc directement dans le grand bain : l’interrogatoire est prévu dès le deuxième jour.

Rien à voir, donc, avec une hypothétique dégradation de son état de santé. Son épouse, Bernadette Chirac a démenti une maladie d’Alzheimer, mais a tout de même concédé que son mari souffrait “un peu” de problèmes de mémoire.

Jacques Chirac doit comparaître pour deux volets de l’affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris - l’un, instruit à Nanterre, portant sur sept emplois ; l’autre, instruit à Paris, sur 21 emplois. Il encourt dix ans de prison et 150.000 euros d’amende.

Le président fait 34% de satisfaits, selon OpinionWay.


Les cotes de satisfaction de Nicolas Sarkozy et de François Fillon ont remonté en février, celle du chef de l'Etat progressant de quatre points à 34% et celle du Premier ministre de trois points à 43%, selon le baromètre Métro réalisé par OpinionWay à paraître lundi dans Métro et rendu public vendredi 11 février.

Nicolas Sarkozy, qui était retombé en janvier à son niveau le plus bas depuis le début de son mandat, "semble profiter de son retour 'sur le terrain'", souligne l'institut.
Selon l'enquête qui a été réalisée avant l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, 34% des Français se disent satisfaits de l'action du président de la République, contre 30% en janvier. Ceux qui s'affirment mécontents sont 64% (moins quatre). Deux pour cent des personnes interrogées ne se prononcent pas.

En ce qui concerne François Fillon, 43% des Français s'affirment satisfaits de son action contre 40% le mois dernier, et 53% sont mécontents (moins deux). Quatre pour cent ne se prononcent pas (contre cinq pour cent). Pour OpinionWay, le Premier ministre "tire les fruits d'un positionnement en retrait après ses sorties malheureuses de décembre (notamment sur la neige)".

- Sondage réalisé par téléphone du 4 au 9 février auprès d'un échantillon de 1.004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

(Nouvelobs.com avec AFP)]

Géré par Bercy, le règlement du contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, suite à la vente d'Adidas en 1993, n'est pas conforme à la loi. Sans remettre en cause le jugement, c'est tout de même ce qu'indique la Cour des comptes dans un référé transmis à la commission des Finances de l'Assemblée nationale, suite à la requête du député centriste Charles de Courson.

Fin janvier 2007, les liquidateurs du groupe Tapie avaient proposé un arbitrage afin d'éviter « de cinq à six années de procédure » juridique supplémentaires. La procédure avait été acceptée par Bercy. Dix-huit mois plus tard, le tribunal arbitral condamnait l'Etat à verser 240 millions d'euros d'indemnités aux liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie, auxquels s'ajoutaient 105 millions d'euros d'intérêts, ainsi que 45 millions au titre du préjudice moral.

Le choix de dégager un arrangement arbitral en dehors des procédures juridiques classiques, a été vivement critiqué par la gauche. La Cour des comptes lui donne en partie raison. Dans ce référé, elle rappelle que l'Etat, sauf exception, ne peut conclure de convention d'arbitrage pour des litiges nationaux. Seule une loi peut l'y autoriser. Or, il n'a pas requis l'autorisation du Parlement. La Cour ajoute que la décision du gouvernement de permettre l'appel en garantie du CDR (l'organisme public chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais) « a excédé l'autorisation de garantie ouverte par le Parlement ».

« Dans cette affaire, le gouvernement a tort juridiquement et politiquement », a résumé Charles de Courson mardi, devant la commission des Finances. Il suggère de présenter un amendement en loi de Finances pour réaffirmer « que l'on ne peut recourir à l'arbitrage sans une disposition législative ». Pour Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des Finances, cette consultation du Parlement aurait complètement changé la donne. « Imagine-t-on une majorité se dégager pour permettre un enrichissement supplémentaire de Bernard Tapie de 200 millions d'euros ? Jamais ! », a-t-il fait valoir, ajoutant que « si le Parlement n'a pas été consulté comme il aurait dû l'être, c'est parce que cette opération, pour être menée à bien, supposait qu'elle soit faite en toute discrétion ».


LUCIE ROBEQUAIN, Les Echos

La crise semble désormais bien loin derrière, notamment pour un groupe bancaire tel que la Société générale. Après avoir quadruplé ses résultats au quatrième trimestre 2010, elle affirme pouvoir dégager un bénéfice net de six milliards d’euros en 2012 contre 3,9% en 2010.

La SocGen est la première banque française a présenter ses résultats pour 2010, et les déboires du groupe semblent bien loin derrière. Avec plus de 26 milliards de chiffre d’affaires et quatre milliards de profit, soit six fois plus qu’en 2009, la Société générale reprend des couleurs. Son patron Frédéric Oudéa rencontré par Mathilde Lemaire à son siège de la Défense affichait ce matin un sourire conquérant. Objectif de profit pour 2012 : six milliards d’euros.


Frédéric Oudéa, le PDG de la Société générale REUTERS/Benoit Tessier

L’affaire Kerviel semble ne plus appartenir qu’au passé. Tout comme la crise financière. Toutes les activités du groupe affichent des résultats positifs : la banque de détails, comme la banque d’investissement. Et ce ne sont pas les risques d’inflation ou la fragilité de certains voisins européens qui vont entamer l’enthousiasme du PDG Frédéric Oudea.

Le montant global des bonus pourtant ne devrait pas augmenter, même si le nombre de collaborateurs à en bénéficier devrait être élargi. La banque soigne son image, entachée par les frasques de son trader Kerviel il y a trois ans. Elle dit d’ailleurs qu’elle prête de nouveau beaucoup d’argent aux ménages et aux entreprises.

"Nous avons tourné définitivement la page de la crise" se réjouit Frédéric Oudéa, le PDG de la Société générale, interrogé par Mathilde Lemaire (3'39")

La Société générale a sextuplé ses profits en 2010 Reportage de Mathilde Lemaire (1'10")

Enfin, sur sa présence en Côte d’Ivoire, la Société générale, qui est la dernière banque française à ne pas avoir fermer ses agences à Abidjan, dit gérer la situation au jour le jour.

Cécile Quéguiner, avec agences

La petite commune du Pin, dans le Gard, est le théâtre d’une polémique dont elle se serait sûrement passée. Le quotidien Midi libre rapporte dans son édition du jour que certains parents d’élèves d’une classe de CP-CE1 ont critiqué la professeure dans une lettre anonyme pour avoir appris une chanson en français et en arabe à ses élèves. Il s’agit d’une berceuse extraite d‘Azur et Asmar, film réalisé par Michel Ocelot, qui raconte l’histoire de deux enfants, l’un blond aux yeux bleus et l’autre à la peau foncée.

Le texte affirme que plusieurs parents se disent “étonnés que leurs enfants apprennent une chanson arabe à l’école”. Que trois d’entre eux, “dont un délégué de classe et un membre du Syndicat intercommunal du regroupement pédagogique (SIRP)”, sont allés à la rencontre de l’institutrice concernée le 7 février pour “avoir une conversation quant au sujet qui les préoccupe”. Certains refuseraient même que leurs petits entonnent la berceuse à la kermesse de fin d’année.

“Nous parents, à l’heure où certaines catégories d’individus sifflent La Marseillaise, nous posons la question : “Pourquoi ne pas, plutôt que des chants arabes, enseigner notre Marseillaise à nos enfants ?” poursuivent les auteurs anonymes.

Cette missive a choqué d’autres parents d’élèves, ainsi que la communauté enseignante, qui fait bloc derrière l’institutrice concernée. L’inspecteur de l’éducation nationale rappelle ainsi que “ce travail autour de la berceuse s’inscrit totalement dans le cadre de l’opération nationale baptisée ‘Ecole et Cinéma’, qui rentre dans le cadre des projets sur l’ouverture au monde et aux cultures de l’éducation nationale et des programmes d’instruction civique“. Côté politique, le maire a manifesté son soutien à l’enseignante.

C’est la saison des résultats annuels pour les banques. Après la Société Générale qui a annoncé hier un bénéfice multiplié par six, c’était au tour de BNP-Paribas de présenter ses chiffres ce matin. Ses profits progressent d’un tiers, presque 8 milliards d’euros de bénéfice net. On est proche du record d’avant la crise. Alors que les résultats des banques s’envolent, qu’en est-il de l’épineuse question des bonus ? A-t-on vraiment limité les primes versées aux traders comme on l’avait promis lors de la crise ?

On ne va pas le nier : il y a eu des progrès dans l’encadrement de la rémunération des traders. Des règles européennes existent désormais. Et les banques françaises jurent qu’elles les appliquent à la lettre. Pour limiter l’appétit des traders, plus question de leur verser leur bonus en une seule fois. On étale sur trois ans, en fonction de leurs résultats. Autre élément important : la moitié de la prime est versée non pas en en monnaie sonnante et trébuchante, mais en action que les traders ne peuvent normalement pas revendre avant au moins deux ans.
Mais l’essentiel n’est pas là : évidemment c’est le montant global des bonus qui compte avant tout. Pour les banques françaises, il a baissé de 20 % l’an dernier, si l’on en croit un rapport réalisé par Michel Camdessus, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international.

Donc c’est formidable, les banques sont bonnes élèves et ont tiré les leçons de la crise ?

Sauf que malgré cette tendance à la modération, les bonus restent quand même très importants. Baisse de 20 %, certes, mais si l’on regarde le montant total des primes versées l’an dernier par les grandes banques françaises, il s’élève à 3 milliards d’euros, ce n’est pas rien. Plus précisément encore, l’an dernier, le bonus de chaque trader pouvait varier de 150.000 à 250.000 euros : l’équivalent tout de même de 5 à 10 années de travail pour un salarié français moyen ! On ne peut pas vraiment dire que le fossé entre le monde de la finance et l’économie réelle ait disparu. Les "cocorico" sur les banques françaises qui feraient figure de modèle face aux établissements étrangers paraissent un peu exagérés. Et le discours sur la moralisation du système financier trouve ses limites.
On attend avec impatience le montant des bonus versés cette année aux traders. Hier sur France Info, le patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa, a assuré que les bonus n’augmenteraient pas dans sa banque. Mais on ne va quand même pas plaindre les intéressés.

Et ce qui se passe au Royaume-Uni est aussi très intéressant...

En Grande-Bretagne aussi le débat est très vif sur cette question des bonus et des rémunérations :
Il y a d’abord eu l’épisode de la banque d’écossaise, RBS. La rémunération annuelle de son patron était annoncée par la presse à près de 8 millions d’euros : colossal, alors même que cet établissement a été sauvé de la faillite durant la crise grâce à l’intervention de l’Etat, et qu’il est détenu à 80 % par des fonds publics. Et puis hier la banque Barclays, l’un des plus gros établissements britanniques, a dévoilé l’enveloppe qu’elle débloquera pour ses bonus. A elle seule, elle donnera 4 milliards d’euros, c’est donc plus que l’ensemble des banques françaises l’an dernier. Face aux critiques, Barclays se défend, en disant que ce montant est en baisse par rapport à l’an passé.... Mais ce qui est souligné par de nombreux analystes financiers, c’est qu’il existe des moyens de contourner cette baisse affichée des bonus. En clair, vous réduisez les primes, mais en parallèle vous augmentez les salaires fixes des traders. Bref, chassez le naturel, il revient au galop...

Le tribunal correctionnel de Paris a suivi l’avis du procureur, qui avait requis une condamnation de principe : le chroniqueur est condamné à 2.000 euros d’amende avec sursis.
“Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait.” C’est pour cette phrase, prononcée sur le plateau de Salut les terriens, l’émission de Canal +, le 6 mars 2010, qu’Eric Zemmour était poursuivi. Pour provocation à la haine raciale.
D’autant qu’il avait récidivé, le même jour, sur France Ô : selon lui, les employeurs “ont le droit” de refuser des Arabes ou des Noirs.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné aujourd’hui le chroniqueur à 2.000 euros d’amende avec sursis. Pour provocation à la discrimination raciale. Mais il l’a relaxé des poursuites de diffamation raciale. Ces propos sont peut-être “choquants”, écrit le tribunal, mais ils ne sont pas “diffamatoires”.
En revanche, il a condamné l’homme de médias à 1.000 euros d’amende avec sursis pour avoir, sur France Ô, “justifié une pratique discriminatoire illégale —la discrimation à l’embauche— en la présentant comme licite”.

Par ailleurs, le chroniqueur devra verser 1.000 euros de dommages et intérêts à chacune des trois associations, plus 2.000 euros de frais de justice, soit un total de 9.000 euros.

Eric Zemmour condamné pour provocation à la haine raciale - satisfaction de l’avocat du Mrap, Me Pierre Mairat (0'28")

Eric Zemmour condamné pour provocation à la discrimination raciale. Nathalie Bourrus (0'42")

A l’audience, le 14 janvier dernier, le procureur avait requis une condamnation de principe, car il avait pris en compte la qualité du prévenu, “homme de médias, polémiste reconnu, trublion parfois”.
De son côté, Eric Zemmour s’était défendu avec vigueur, assurant ne pas être un “provocateur”, mais un observateur fidèle de la réalité qui refuse le politiquement correct.

Eric Zemmour vient d'être condamné par le Tribunal Correctionnel de Paris pour ses propos sur l'origine des délinquants et sur le droit supposé d'un employeur à embaucher comme il veut. Les bases juridiques des jugements (car il y en a deux) ne seront parfaitement connues que lorsqu'on en aura le texte, mais elles paraissent d'ores et déjà surprenantes, empreintes de contradictions et même à la limite du masochisme.

L'article le plus riche en informations sur ces décisions est celui de Marianne, dont le journaliste dit avoir eu en main un exemplaire de travail du texte du jugement.

Deux séries de propos ont valu à Eric Zemmour cette condamnation.

Premiers propos incriminés :

Les premiers propos incriminés sont cette phrase prononcée sur Canal + :
« Mais pourquoi, on est contrôlé 17 fois ? (…) Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C’est un fait ».

La décision du tribunal est des plus alambiquées. Celui-ci blanchit Zemmour de l'incrimination de diffamation raciale, mais, en même temps et pour les mêmes propos, il le condamne sur une autre base. D'après Marianne, article précité, Eric Zemmour est relaxé du chef de diffamation :

" Dans son délibéré, la présidente Anne-Marie Sauteraud a déclaré au contraire que ces propos « n’imputent aucun fait » à une communauté. C’était l’argumentation de la défense lors du procès en janvier. Le Tribunal, dans son jugement dont Marianne2 a pu consulter une « copie de travail », reconnaît cependant le « caractère abrupt et sans nuance du propos qui a pu choquer de nombreuses personnes et même meurtrir par sa brutalité ».

Zemmour est cependant condamné, pour ces propos, pour incitation à la discrimination :

"Sur les mêmes propos, le Tribunal a en revanche reconnu Eric Zemmour coupable de « provocation à la discrimination » selon l’accusation de l’UEJF. Dans son délibéré, la présidente a estimé que le chroniqueur, par ses propos, « justifie une pratique discriminatoire illégale » les contrôles au faciès par une sureprésentation des « noirs et arabes » parmi « les trafiquants ». Dans son réquisitoire, la procureure Anne de Fontette avait à l’inverse demandé une condamnation pour diffamation mais pas pour « provocation à la discrimination »

Donc, d'après ma compréhension de cet article et pour la Présidente (la Procureure étant d'un autre avis), il ne serait pas diffamatoire de mentionner la possible sur-représentation de certains groupes dans la délinquance, mais il ne faudrait pas pour autant en tirer la conclusion que la police pourrait surveiller davantage ces groupes car alors, ce serait appeler à la discrimination.

Seconds propos incriminés :

Les seconds propos incriminés, prononcés sur France O, ont consisté à répondre « C’est leur droit » à un intervenant qui dénonçait les employeurs demandant aux agences d’intérim de ne pas leur envoyer des personnes noires ou d’origine maghrébine.

Pour les propos, Zemmour a été déclaré coupable de « provocation à la discrimination ». Dans son jugement, dont nous rappelons que Marianne, notre source, a eu en mains un exemplaire "de travail", le Tribunal a estimé que ses propos sur les discriminations à l’embauche présentent « comme légitime un propos qui ne l’est pas ».

Cette condamnation est assez incomprésensible si on la rapproche d'une décision de sens diamétralement opposé prise par le même tribunal correctionnel de Paris dans une affaire très similaire.

On se souvient peut-être de ces propos d'Anne Lauvergeon, patronne d'Areva :
« A compétences égales, eh bien désolée, on choisira (...) la femme, ou on choisira (...) autre chose que le mâle blanc pour être clair »

L'AGRIF avait vu dans ces propos l'intention de « pratiquer chez Areva une discrimination à l'encontre de ce qu'elle appelle ‘le mâle blanc’, c'est-à-dire sur un critère racial. » ; elle avait engagé des poursuites, et elle a été déboutée.

Le tribunal estima que l'infraction n'était pas constituée, Anne Lauvergeon n'ayant eu aucune « volonté de stigmatiser un groupe de personnes », ni « l'intention de susciter à leur égard un sentiment d'hostilité ou de rejet ».

Des jugements difficiles à comprendre

Supposément rendus au nom du peuple français, les jugements sont difficiles à comprendre et témoignent du fossé croissant qui s'installe entre le peuple et ses prétendues élites.

Sur le premier sujet, le tribunal aurait du se rendre compte que certains comprendront : "Interdiction à la police de chercher prioritairement les délinquants là où l'on sait pourtant qu'ils ont le plus de chances de se trouver. Tant pis pour les victimes."

Sur le second sujet, certains comprendront que la discrimination sur la base de la couleur est autorisée quand elle défavorise les blancs et condamnée dans le cas contraire.

Il serait à souhaiter, dans l'intérêt de la loi, qu'Eric Zemmour fasse appel, ne serait-ce que pour que ces jugements soient remis d'aplomb.

Mais il y aurait tant d'autres choses qui auraient besoin d'être remis d'aplomb ...