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La France et le handicap.

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Message  Chabane's rds Ven 15 Avr - 14:28

Nyark nyark a écrit:
Par contre, je pense (comme dit dans l'article) que la France, avec ses 2000 ans d'inconscient collectif catholique (que l'on soit catho baptisé ou pas d'ailleurs) n'est pas près d'accepter ce genre de pratiques.

***posté à titre uniquement personnel***
je vais me permettre un petit HS : il n'y a pas 2000 ans d'inconscient collectif catholique en france. ça s'est mis en place progressivement, la peur de l''enfer comemence à s'immiscer en profondeur au moyen âge , mais la mise place d'un inconscient collectif vraiment christianisé ça date du XVIème XVIIème, avec l'acculturation massive menée par le pouvoir royal avec le soutien de l'église, pour des motifs économiques et politiques. il ya une rigidification de l'idéologie catholique en réaction et en imitation au rigorisme protestant (qui mène à ce moralisme à l'américaine encore plus oppressif) on peut même considérer que la christianisation de la sexualité ne date que du XIXème siècle (même si le mouvemet commence avant).

on a l'illusion de vivre uen époque scientifique, que l'histoire est une science et que la vision actuelle est établie depuis longtemps. c'est absolument faux. on est bombardé d'un révisionnisme permanent. la répression des "stupéfiants" , le concept même, ont moins d'un siècle, les bûchers de la sorcellerie, existant pour des raisons économiques et politique absolument similaires à l'échelle d'un l'europe à la croisade antiterroriste qui accompagne la mondialisation économique capitaliste , datent de la renaissance et de l'époque classqiue, et pas du moyen âge. la france test un pays chrétien depuis 1500 ans +/- , mais la christianisation totale des esprits a moins de 500 ans, et guère plus de 150 sous sa forme actuelle.
l'histoire, c'est l'histoire d'uen dépossession, il n'y a pas , il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais de "progrès" en soi. il n'y a que toujours plus de dépossession et d'oppression.
dans je sais plus quel sujet, vous rigolez sur les jours fériés. ben effectivement, sous l'ancien régime, il y avait du fait des fêtes religieuses plus de jours de congé par an pour tout le monde que maintenant avec les "progrès" sociaux des congés payés. parce que les "progrès sociaux" ne sont au mieu_ qu'une reconqête partielle qu'il faut payer aux exploiteurs avec des contreparties. exemple : les 35 heures qui sont soi-disant la mort du commerce mais qui on fait qu'on produit (et s'épuise) plus en 35 heures qu'avant en 40h... on te vole, puis on te revend un peu de ce que tu as perdu. le sens de l'histoire, le "progrès", c'est ça. les états de faits sont déterminants, et ils imposent des pertes de liberté et toujours plus d'exploitation, et aucune idéologie n'y changera rien. si on veut en finir avec l'oppression, il faut en finir avec ses conditions nécessaires matérielles.
fin du HS, désolé pour les glissement d'un sujet à l'autres.

***posté à titre uniquement personnel***
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Message  Lib Ven 15 Avr - 14:41

Il doit aussi y avoir des conditions et là encore tous les handicapés ne sont pas sur un même pied d'égalité (que ce soit en Suisse ou dans n'importe quel pays favorisant cette pratique et je ne parle même pas de la France), je suppose que les handicapés mentaux ne doivent pas avoir droit à leurs massages sensuels ou au réveil érotique de leurs corps, ni même à une petite branlette et encore moins à la pénétration. Quand je penses que dans certains instituts, ils bromurisent la nourriture pour éviter toutes dérives de la gente masculine envers les demoiselles présentes, mais le bromure n'a jamais empêché l'envie ou les pulsions, juste de mettre le drapeau en berne pour quelque temps.

Dans l'ensemble, je trouve ça bien comme démarche, quoique limite frustrant dans certains cas.

[EDIT] @Chabane
Je ne le formulerai pas exactement comme toi, mais l'idée est claire. La frustration (toujours) de la chrétienté et le mensonge sont l'ordre de marche du dogme de l'Eglise.[/EDIT]
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Message  spike Sam 16 Avr - 12:51

Moi j'aimerais déjà savoir ce que tu en penses toi

Alors question sensible... Donc je vais essayer d'être clair...
Il est indéniable que la sexualité est le tabou le plus important en ce qui concerne le handicap aujourd'hui. Comme toute personne les handicapés ont le droit d'avoir une sexualité.
Donc moi dans le principe général les assistantEs sexuelLEs ne me dérange pas, sachant que certaines personnes handicapées, du fait de leur handicap, ne peuvent même pas se masturber seules.
Mais aujourd'hui quand on discute de la sexualité des personnes handicapées avec des gens compétents (j'entends par là travaillant au quotidien avec des personnes ayant un handicap), on en arrive assez rapidement à la conclusion que "nous pouvons aller voir des prostituéEs". De cette façon on évacue le problème et la discussion est close.
Personnellement, et je ne suis pas le seul, je préfère "être seul plutôt que mal accompagné".
Moi ce qui me pose un problème avec cette solution, c'est que je conçois l'acte sexuel et d'amour, comme un échange et pas comme quelque chose que l'on fait sur commande! Pour moi, les sentiments exprimés dans ces actes manquent cruellement d'authenticité. De plus sur cette question, c'est vrai que je suis bien formaté par le discours dominant et j'ai toujours l'impression que les prostituéEs sont à 99% des cas, des personnes avec une histoire difficile qui font ça uniquement parce qu'elle n'ont pas le choix...
Il y a encore une chose que je ne comprends pas. Les défenseurs des assistantEs sexuelLEs affirment toujours que cela n'a rien à voir avec de la prostitution, mais n'expliquent jamais en quoi cela est différent! Pour moi il y a sexe + argent ce qui implique une relation faussée.
Mais en fait les libertaires ont depuis longtemps trouvé la solution. On aboulit l'argent et l'acte de prostitution n'existe plus!
Mais bon, je comprends que l'on fasse appel à des assistants sexuels, car il est vrai que parfois avoir quelqu'un qui nous écoute et nous comprend ça manque cruellement.
Quand je suis dans mon appart' étudiant, je ne vois personne de la semaine et avoir quelqu'un pour partager ma vie est ce qui me manque le plus. Et ouis bon, sortir avec unE valide lorsqu'on est en fauteuil c'est compliqué.... on se fait beuacoup recalé à cause de ça je pense.

Quant au reste de ton post Nn, personnellement je pense que seule une révolution sociale permettra l'émancipation totale des personnes handicapées alors...
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La France et le handicap. - Page 2 Empty Re: La France et le handicap.

Message  Lib Dim 17 Avr - 21:26

J'ai trouvé cet article intéressant pour le poster ici.

« Pas de ça chez nous ! » Le sexe interdit aux handicapés mentaux

Eternels enfants ou « monstres », les déficients mentaux ont rarement droit à une vie sexuelle et affective. Enquête.

Il est 20 heures à Paris. Au sud de la ville, dans un immeuble en pierres de taille qui accueille 29 adultes déficients mentaux, une retardataire savoure en silence son thé dans le réfectoire vide. Quelques résidents arpentent les couloirs de l'établissement.

L'heure du coucher approche. Les femmes gagneront alors leurs chambres situées à l'étage qui leur est réservé, et les hommes rejoindront le leur. Pierre Legrand (son nom a été modifié) est catégorique : « Pas de ça ici ! » Directeur du foyer depuis douze ans, l'homme d'âge mûr a le mérite d'être honnête :

« Les relations sexuelles sont proscrites. C'est écrit dans le règlement intérieur de l'établissement. »

Peu de directions ont cette franchise. Toutes ou presque sont gênées par la question et nous ont demandé de ne pas citer leur établissement. Interdire à un individu déficient mental d'avoir des rapports sexuels est en effet illégal.

En janvier 2002, une loi a réaffirmé le respect à toute personne prise en charge dans un établissement médico-social « de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité ». Ce texte n'est qu'un rappel d'un droit déjà inscrit dans l'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
La sexualité, pas toujours interdite mais pas autorisée pour autant

Pourtant, l'attitude de Pierre Legrand n'est pas une exception. Denis Vaginay, docteur en psychologie clinique et auteur de « Comprendre la sexualité de la personnes handicapée mentale » ,regrette :

« Les relations sexuelles sont encore trop souvent brimées dans les centres médico-sociaux. Si certaines équipes ont engagé un travail poussé sur le thème de la sexualité, à l'échelle du pays, on en est encore aux balbutiements de la réflexion. »

Martine Bulle, directrice d'un service tutélaire dans le Nord, épaule des personnes déficientes placées sous curatelle. Elle partage ce point de vue. Selon elle, la sexualité n'est pas toujours interdite à proprement parler, mais elle n'est pas autorisée pour autant :

« Les éducateurs laissent les portes ouvertes, entrent brusquement dans les chambres, des rondes de nuit sont planifiées. »

« Nous avons le droit de faire l'amour »

L'ambiance est moins crispée au foyer de vie T., dans le Nord. Ici, la sexualité n'est pas un sujet tabou, le personnel n'hésite pas à aborder ce thème avec les résidents. A l'heure du repas, assis dans la grande salle à manger peinte en bleu et jaune vif, un couple d'amoureux échange un baiser.

Christophe, 36 ans, présente fièrement sa compagne, Carole. Une table plus loin, Sharon (nom modifié), qui vit au foyer depuis son ouverture, affirme également que l'équipe qui l'encadre est assez ouverte d'esprit :

« Nous avons le droit de faire l'amour. Lorsque je suis arrivée ici, on m'a donné un livret où on nous l'explique. »

La jeune femme n'a pas toujours bénéficié de cette liberté. Dans le foyer où elle vivait auparavant, elle n'avait pas le droit d'avoir de rapports sexuels. Pour le directeur de ce foyer, cette autorisation est toutefois une évidence :

« Interdire à quelqu'un de faire l'amour, ce serait comme nier sa nature d'être humain. Qui sommes-nous pour nous octroyer ce droit ? »

Protection et respect de l'intimité, le dilemme des professionnels

Malgré tout, Sharon n'est pas entièrement satisfaite :

« Certains éducateurs ne sont quand même pas d'accord. Je les ai vus plusieurs fois dire à des habitants de sortir de la chambre quand ils étaient en train de faire l'amour. »

Mathilde R. (nom modifié), éducatrice spécialisée au foyer, explique la nécessité de juger au cas par cas :

« On côtoie les résidents quotidiennement, on connaît leur passé. Parfois, il est nécessaire d'y aller étape par étape, de ne pas aller trop vite en besogne. On sait que cela risquerait de les fragiliser. »

La jeune femme évoque alors le cas de Louise, handicapée mentale, qu'elle a accompagnée. Selon l'éducatrice, elle n'a très vite vécu que pour son compagnon, autour duquel elle a réorganisé toute sa vie : elle commençait à avoir des propos sombres, se refermait beaucoup sur elle-même. A présent, Mathilde préfère agir avec davantage de prudence.

A Angers, Michel Davet (nom modifié), directeur d'établissement, confie lui aussi la difficulté d'accompagner la sexualité des personnes déficientes mentales :

« Nous devons respecter leur intimité, et en même temps la loi exige des professionnels un devoir de protection, car elles sont tout de même vulnérables. »

Pour lui, la double injonction n'est pas toujours facile à gérer car les personnes handicapées n'ont pas toutes la même capacité de discernement.

Selon Jean-Baptiste Thierry, maître de conférence à Nancy et porteur du projet Sexualité et handicap en institution (Sexhi), cela explique en partie pourquoi les institutions sont très prudentes :

« Si la personne n'est pas capable d'exprimer clairement son libre consentement, on doit aussi la protéger contre les autres, être sûr que c'est un acte dont elle a envie. »

« Avec certains parents, il ne faut surtout pas parler de sexe »

Cette protection est aussi une caractéristique du comportement des familles. Souvent très impliquées dans la vie de leurs enfants déficients, elles peuvent même être un obstacle de taille à leur épanouissement sexuel. Lors d'un colloque organisé par l'association des paralysées de France (APF) en janvier, l'éducateur d'un institut médico-éducatif (IME) d'Avranches témoignait :

« Une jeune fille de l'établissement a eu un rapport sexuel qu'elle a mal vécu. Sa maman a engagé une procédure judiciaire. »

Résultat : l'établissement a dû stopper tous les ateliers d'éducation sexuelle pendant un an et demi.

Eric Robin, chef de service hébergement au CAT (Centre d'aide par le travail) d'Aiffres (Deux-Sèvres), souligne la difficulté d'avancer sur le thème de la sexualité avec les parents :

« C'est à la base un sujet tabou dans toutes les familles. Ça l'est encore plus quand l'enfant est handicapé mental. Après avoir l'avoir surprotégé pendant des années, ils admettent difficilement qu'il soit adulte avec des besoins et des désirs de grande personne. »

Tous les acteurs du secteur l'affirment : le fait que la plupart des établissements français soient gérés par des associations de famille retarde la prise en compte de la sexualité dans le développement de l'enfant. Mathilde R., éducatrice au foyer T., dans le Nord, régi par des parents, confirme :

« Avec certains d'entre eux, il ne faut pas du tout en parler. On essaye de les rencontrer, de leur faire comprendre que leurs enfants sont des adultes à part entière. »

« Je n'arrivais pas à imaginer qu'il puisse avoir un désir sexuel »

Mais les familles ne sont pas les seules pour qui la représentation de la personne handicapée en tant qu'adulte est problématique. La vision que les éducateurs ont des individus qu'ils encadrent entrave aussi la vie sexuelle de ces derniers.

Dorothé Meller, éducatrice au centre médico-social Jules-Vernes d'Amiens, en a elle-même pris conscience. Elle décrit :

« Je m'occupais d'un garçon depuis ses 6 ans. Tout chez lui me rappelait un bébé : il portait souvent ses doigts à sa bouche, il avait la peau douce. Quand il a eu 19 ans, il a commencé à avoir fréquemment des érections durant la toilette.

J'ai demandé lâchement à l'infirmière de s'occuper de lui, car je me sentais mal à l'aise : son corps d'homme ne collait plus avec la représentation que le personnel avait de lui. Nous n'arrivions pas à imaginer qu'il puisse avoir un désir sexuel. »

Selon Eric Robin, la formation du personnel est encore problématique. Les étudiants n'abordent quasiment pas le thème de la sexualité durant leur scolarité. Il ajoute :

« La formation d'éducateur spécialisé est en outre trop centrée sur l'enfance. »

« Rendre les hommes impuissants ne suffit plus »

Certains directeurs prennent les choses en main. A Angers, Michel Davet a consacré un an et demi à la formation de son personnel :

« Il y a un moment où donner des médicaments pour rendre les hommes impuissants ne suffit plus à régler la question de la sexualité. Pour que les résidents se sentent bien, il faut aussi modifier le regard qu'on porte sur eux. »

Ce travail de représentation occasionne un changement important : accepter qu'ils aient des relations d'adultes permet de les considérer capables d'entretenir une liaison emprunte d'affection et non pas uniquement d'éros. Le sourire aux lèvres, Michel Davet rapporte :

« On s'est ainsi aperçu que deux hommes étaient en couple depuis plusieurs années, qu'ils s'aimaient. »

Cependant, certaines idées reçues ont la vie dure. Pierre Legrand, qui interdit tout rapport sexuel entre les habitants du foyer qu'il dirige à Paris, se justifie :

« Si on autorise un couple à faire l'amour, peut-être que cela se passera bien, mais il risque de donner des idées à d'autres qui ne sont pas forcément aussi équilibrés. Ça deviendrait ingérable. »

Beaucoup de professionnels associent encore le handicap à une sexualité débridée et incontrôlable.
La peur de la procréation

Pourtant, comme le précise le docteur Denis Vaginay, les motifs d'interdiction des rapports sexuels dans les établissements évoluent. Le spécialiste retrace :

« Avant, c'est parce qu'on avait peur d'une sexualité soi-disant bestiale. Maintenant, c'est avant tout une crainte de la procréation. »

Anne-Sylvie Patier ne s'en cache pas. Nathalie, sa fille atteinte de trisomie 21, loge dans le foyer de Pierre Legrand. Elle se souvient :

« Cela m'a tranquillisé que ma fille ne puisse pas avoir de relations sexuelles car au moment où elle a intégré l'établissement, elle n'était pas sous contraception. »

Anne-Sylvie Patier accepte à présent que Nathalie, qui a un petit copain, ait une vie sexuelle le week-end.
L'angoisse des familles : une grossesse

Denis Vaginay remarque que si aujourd'hui, on autorise davantage les personnes déficientes mentales à avoir des rapports, « il ne faut surtout pas que cela débouche sur une maternité ». Adeline Poullaouec a été animatrice de séjour pour adultes handicapés mentaux pendant six ans. Elle affirme :

« Quasiment toutes les femmes que j'ai vues prenaient la pilule et la plupart d'entre elles n'en n'avaient même pas conscience. Nous devions leur donner en même temps que d'autres médicaments. »

Pour Denis Vaginay, il n'y a pas de différence entre la stérilisation forcée, encore massivement pratiquée il y a quelques dizaines d'années, et ces méthodes. Le docteur en psychologie plaide cependant l'indulgence :

« Il faut se mettre à la place des parents : l'idée de devoir prendre soin d'un petit-enfant n'est pas évidente. »

Accompagner la personne, y compris dans le renoncement d'une grossesse, est pour lui une nécessité encore trop peu prise en compte.
La sexualité des handicapés, tout le monde s'en fiche

Face aux différences frappantes qui subsistent d'un établissement à l'autre, les autorités commencent à agir. Suite à la loi de 2002, des évaluations doivent être effectuées. Le but : vérifier que le projet d'établissement, qui regroupe les objectifs qu'il se fixe tous les cinq ans, est réalisé. Les inspections ont de plus pris beaucoup de retard.

A la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), qui s'occupe des établissements médico-sociaux, une employée souhaitant garder l'anonymat avoue :

« Honnêtement, il y a la théorie et la pratique. Les départements et les agences régionales de santé (ARS) sont chargés des vérifications, mais il n'y a pas assez d'inspecteurs sur le terrain. »

Contacté, le ministère de la Santé n'a pas répondu aux questions. Au PS, Aurore Lambert, assistante politique sur les questions de handicap, confesse :

« Nous réfléchissons à la vie dans les établissements en général, que ce soit pour les personnes handicapées ou retraitées. Nous n'avons pas encore mené de travail spécifique sur la sexualité des déficients mentaux. »

Jean-François Chossy, député UMP pourtant très engagé pour la reconnaissance des assistants sexuels, botte en touche :

« Il doit bien y avoir une raison pour que les directeurs d'établissement empêchent les rapports sexuels, ce doit être une question de discipline, de fonctionnement. Il faut dire les choses, c'est tout de même une clientèle un peu dérangée. »

http://www.rue89.com/rue69/2011/04/09/pas-de-ca-chez-nous-le-sexe-interdit-aux-handicapes-mentaux-197981
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Message  spike Lun 18 Avr - 0:30

Interdire à un individu déficient mental d'avoir des rapports sexuels est en effet illégal.

Je savais pas. Merci pour la précision.
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Message  spike Mer 27 Avr - 20:51

Le 11 Mai dans "Femmes Libres" sur Radio Libertaire 89.4 FM émission sur le handicap et sexualité.
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Message  spike Jeu 12 Mai - 15:47

Je ne l'ai pas encore écoutée mais voici l'émission de femmes libres:

http://www.mediafire.com/?7u0z716kqq21q6a
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Message  spike Sam 21 Mai - 2:12

Un texte que je n'ai pas encore lu, mais qui me semble intéressant:



Je te promets... Et je te donne...
Couples et handicaps physiques
Intervention de Vincent Fries du 29 janvier 2008

Dans votre journal quotidien, vous auriez pu lire cette petite annonce : « Jeune homme non handicapé cherche jeune fille handicapée en vue relations ». Pourquoi justement une invalide ? Cela peut paraître ambigu. Et qui est le jeune homme en question ? Un catholique coupable épris de compassion ? Un intellectuel militant de l'amour universel ? Un refoulé, un voyeur ou un pervers sadique ? un homme de compagnie ? Peut-être, en fait, un homme qui a fait un choix libre, tout simplement !

J'étais, il y a quelques mois, à Strasbourg, à un colloque consacré à l'assistance érotique et sexuelle. Quelques participants logeaient dans le même hôtel que moi. Comme dans tous les bons colloques qui se respectent, petit à petit, les gens commencent à se parler...

Une personne, un homme en fauteuil roulant électrique, lourdement handicapé physique, apparemment privé de la parole, un Français, était accompagné d'un homme et d'une femme. Je pensais, au départ qu'il s'agissait des auxiliaires de vie.

Le dernier jour, durant une pause, je discute avec la femme et j'apprends qu'en réalité, il s'agit de la compagne du monsieur en fauteuil roulant. Elle m'explique tout naturellement qu'en réalité elle était son infirmière. Quotidiennement, elle intervenait pour les soins. Mais, parallèlement, la personne handicapée commençait le processus de drague, car une envie de relations autres que purement professionnelle l'envahissait. Quoi de plus normal ! Quant à elle, l'infirmière, cela n'allait plus très bien dans son couple. Le temps passa mais l'infirmière se rendait compte qu'elle se faisait draguer. Que voulez-vous, les hommes sont ce qu'ils sont, qu'ils soient valides ou non ! Pourtant, elle ne réagissait pas... En apparence !

Quelques mois plus tard, après une nuit blanche de réflexion, elle déclara au garçon en fauteuil roulant électrique « je ne peux plus me passer de toi ! » Depuis, ils sont ensemble. J'adore cette histoire !

C'est une histoire belle et émouvante. On va dire que l'infirmière n'a pas respecté le contrat de travail. On s'en fout ! Le cœur a parlé, les sentiments ont été au-delà de toute réglementation discriminatoire ! L'intégration, disait Pierre Tap, psychologue à l'université de Toulouse le Mirail, c'est « l'articulation coopérative des différences. » Ce couple en est un bel exemple.

C'est cela la vie. Les couples se forment... Pourquoi pas ! Et pas uniquement entre personnes handicapées ! Il ne faut jamais oublier cela dans nos colloques !

Il est vrai que se mettre en couple avec une personne handicapée, c'est une « fameuse » aventure mais, en réalité, l'aventure, elle existe pour tout le monde. Finalement, le handicap ne change pas grand-chose quand on ose aller vers la différence sans se soucier du regard des autres ! On s'adapte réciproquement et, la plupart du temps, cela fonctionne parfaitement.

« Je te donne toutes mes différences, tous mes défauts qui sont autant de chances, on ne sera jamais des standards, des gens bien comme il faut, je te donne tout ce que j'ai, ce que je suis... » Voilà un extrait d'une chanson de Jean-Jacques Goldman qui résume bien l'état d'esprit de nombreuses personnes handicapées lorsqu'il s'agit de tenter l'aventure de l'amour et de la tendresse.

Si on considère aujourd'hui l'amour et la sexualité des personnes handicapées comme un droit, on est malheureusement encore loin de le pratiquer au quotidien, sans arrière-pensée, sans jugement, sans représentations sociales, simplement parce que des personnes, quelles que soient ces personnes, dans leur individualité propre, ont envie de faire un bout de chemin ensemble et de prendre du plaisir ensemble, que ces personnes soient valides ou autrement valides. Pourquoi la fête du corps et du cœur ne serait-elle réservée qu'aux gens dits valides ? Le besoin de tendresse est, lui, selon moi, toujours bien présent aussi ! Autant de besoins à rencontrer car ils sont la preuve que nous sommes en vie ! Ou envie ?

Priver les personnes handicapées de la possibilité de se mettre en couple, valides et autrement valides, les empêcher d'avoir accès à une sexualité épanouissante, c'est leur refusé le droit d'être elle-même ! C'est leur refuser le droit de se construire en totalité. C'est leur refuser le droit de donner et de recevoir comme toute personne peut, potentiellement, le faire. J'ai fais le choix personnel de tenter de construire un amour avec une fille valide.
J'ai eu la chance de vivre cela pendant deux ans. J'ai ressuscité ! Et actuellement, je suis disponible...

C'est seulement par la présence de l'autre aimant, amoureux, amant, que sais-je encore..., que la personne handicapée apprend finalement, véritablement, à se connaître. Quel que soit le degré d'apprentissage et de connaissance de soi-même, avec chacun ses capacités propres, quel que soit le chemin, ne nous retirez pas ce besoin et ce droit élémentaire, fondamental. Tout cela s'inscrit dans la construction d'une société faite de respect des personnes, toutes les personnes !

« Seul dans ma vie que faire ? Quoi de mon jour, quoi de ma nuit ? » disait le philosophe Rainer Maria Rilke. Il y a tant de choses, structurantes pour les deux partenaires, que l'on peut vivre dans une relation, alors, pourquoi la refuser aux personnes handicapées ? C'est leur refuser la possibilité de sortir un peu du néant. Alors qu'elles passent leur vie, le plus souvent, à n'exister pour personne. En matière de droits sexuels notamment, il existe aussi des droits fondamentaux qu'il faut respecter le plus possible. C'est la moindre de nos attentes ! Ne restons jamais seul à nous battre ! D'autant plus sur ce terrain rempli de tabous. C'est usant ! Nous avons besoin de complicité...

Dans « l'amour handicapé », les « règles du jeu sont fixées mais les dés sont pipés » comme disait, une fois encore, Jean-Jacques Goldman. L'intégration sociale complète et totale des personnes handicapées passe aussi par là, on l'oublie trop souvent ! Resté célibataire, ce n'est pas si facile !

C'est un état de vie contre nature. La nature de l'homme est d'aimer pour se survivre. Bien évidemment, il y a des hommes et des femmes qui choisissent librement le célibat. Ce n'est pas le cas pour le célibataire par force auquel l'amour semble refusé. Dans le courrier du cœur des personnes handicapées, il y a souvent des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur. Il faut réfléchir plus loin. Quels sont les parents prêts à accepter que leur fils ou leur fille prenne pour compagnon de vie un ou une personne handicapée ?

Quelles sont les hommes et les femmes valides qui prendraient le risque d'une vie de couple avec une personne handicapée physique ? Avoir, peut-être, des enfants ensemble ?

Des contraintes psychosociologiques nombreuses enrayent, malheureusement, ce type de relations. Il faut les combattre, énergiquement et souvent avec beaucoup de courage, par tous les moyens, au niveau des représentations sociales erronées.

En effet, ce que la personne handicapée doit supporter en matière de refus, d'a priori et autres représentations sociales, personne ne le supporterait. Et pourtant ! C'est notre lot quotidien ou presque.

Je fais miennes pour terminer ces quelques phrases écrites par Isa, une femme valide qui a rencontré son homme, Staral, sur Internet , il y a deux ans environ (http://www.lamourhandicape.over-blog.com). Voilà un couple où la différence n'est plus un obstacle à la rencontre.
(Extrait du site Internet)
J'imagine que tu vis mal ta dépendance, le fait que je fasse mes gestes, plus les tiens, plus les soins.

N'oublie pas que je suis ta chérie et que nous partageons toutes libertés ; celle de s'aimer, celle de s'aider.

Je suis ta continuité, si fière d'être le prolongement de tes gestes limités. Soutien moral et matériel en plus d'un amour fou pour toi.

Je te dédie le moindre de mes gestes, toi, à qui le seul fait de respirer fatigue. Nos forces se rallient et se complètent.

Ne pleure pas, ne pleure plus de ces soucis et contraintes que nous fait subir ta maladie.

Je t'ai choisi à t'en donner ma vie, grâce à toi, j'exprime la plus jolie partie de moi, tu m'as fait devenir femme, ta femme.

C'est la première fois que je me sens utile de vivre.

Mon prince charmant, je t'ai fait don de mon corps dès le premier instant.

A toi pour toujours
Love
(fin de l'extrait)

Beaucoup de personnes handicapées, à défaut d'être comprises, à défaut de pouvoir vivre une relation duelle, comme les autres, à égalité réelle, tentent par Internet, notamment de se prendre en charge, pour trouver notamment ce touché, soins de notre tête, pour trouver celle ou celui qui dira clairement « tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang, celle (ou celui) que j'ai choisi, celle que je ressens... ».

En effet, la plupart du temps, malheureusement, le seul touché qui est permis reste médical, en plus avec des gants, signe légal pour garder la distance, pour dire symboliquement « tu n'es pas de ma famille, celle des gens valides, tu n'as pas accès à moi ». À défaut de génitalité, c'est peut-être d'abord de reconnaissance de leur sensualité et de leur corps érotique qu'elles ont besoin, comme être parfaitement sexué !

Un ami me disait récemment, bien qu'atteint d'un très lourd handicap le rendant dépendant d'une tierce personne, d'un esprit assez libertin, que, selon lui, plus le handicap est lourd, plus le besoin de sexualité et de sexe est grand.

Actuellement, il me semble important de réfléchir ensemble, au regard de la volonté de chacun et de chacune, au regard de ce que chacun et chacune, personne accompagnante et personne handicapées, à la façon de promouvoir l'intégration sensuelle, affective et sexuelle. Si l'on fait l'effort de comprendre la situation actuelle souvent discriminante, au regard de la loi anti-discriminations, il faut avoir l'honnêteté de se dire qu'il faut revoir sa copie. Cela n'engage que moi néanmoins mais je me battrai toujours pour le principe de l'égalité des chances, toutes les chances !

J'ai l'habitude de vouloir vaincre les utopies ! La mienne est, comme personne handicapée physique lourdement dépendante, de trouver auprès de mes entourages, privés ou professionnels, masculins et féminins, cette complicité/complémentarité accompagnante, que l'on appelle parfois « juste proximité », peut-être parce qu’on n’ose pas prendre de risque affectif ou bousculer les certitudes institutionnelles. Cette complicité laisserait à tous, valides et « autrement valides » en total équilibre, la potentialité d'une rencontre intégrante, la possibilité d'un espoir accord (à corps), quel qu'il soit, avec les potentialités de cœur de chacun et chacune !


Alors, combien de temps devrons-nous encore attendre ce corps accord et ce cœur accord, pour pouvoir vivre la vie de couple que l'on désire, avec la personne de son choix, avec la réciprocité réelle, dans le respect total de la vie privée des deux partenaires potentiels, avec cette force qui grandit parce que l'on est plus seul, parce que, enfin, on existe pour quelqu'un !

Combien de temps devrons-nous encore attendre pour entendre, tout simplement, parce qu'un amour, une relation affective et sexuelle se crée, « il faisait partie de mon rêve, naturellement, mais moi je faisais aussi partie du sien ». Il ne faut jamais oublier, comme disait Patrick Segal que « l'espoir, comme les chats, ne dort jamais que d'un œil ! »

Vincent FRIES
http://www.handicap.fr/forum/viewtopic.php?f=20&t=3302

Licencié en psychologie et en communication sociale de l'université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve, totalement dépendant d'une tierce personne car atteint d'une myopathie, je n'exerce pas mais je suis actif dans le domaine associatif et politique concernant le handicap physique notamment. Je suis membre, à titre personnel, de plusieurs associations représentatives. Intégré dans la société, dans la mesure du possible, je suis l'auteur de plusieurs articles concernant le handicap, l'intégration des personnes handicapées, la sexualité des personnes handicapées physiques, l'égalité des chances, etc. À ce titre, je suis aussi intervenu, à plusieurs reprises, lors de colloques nationaux ou internationaux. Je participe de temps en temps, comme témoin, à titre privé, à certaines émissions en radio et en télévision. Je suis un militant le plus actif possible pour combattre les stéréotypes dont sont victimes les personnes handicapées physiques dans beaucoup de domaines de la vie !
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Message  spike Lun 23 Mai - 0:40


Contribution de FDFA au débat sur la question des « Aidants sexuels ».


La société prend enfin conscience de la sexualité et de la vie affective des personnes handicapées et nous nous en réjouissons.

Mais la notion d'« aidants sexuels » est une mauvaise réponse à un vrai problème : celui des personnes lourdement handicapées qui veulent vivre leur sexualité d'hommes et de femmes dans l'authenticité, et la dignité et pouvoir créer une relation amoureuse. Poser comme principe qu'il y a une sexualité spécifique des personnes handicapées qui réclame une réponse spécifique est une erreur et conduit - une fois de plus - à la ghettoïsation du handicap.

Le raisonnement selon lequel, « puisque ça se fait ailleurs, ça doit se faire chez nous » est un faux syllogisme.

Le recours à des « aidants sexuels » formés et rémunérés pose fondamentalement la question de la prostitution comme réponse à de soi-disant « besoins ». On sait que la demande est essentiellement masculine et que la réponse serait essentiellement féminine. Mais même s'il s'agit d'aidants masculins, le problème demeure : celui de la marchandisation du corps, de la femme ou de l'homme. Il ne peut justifier un « ajustement » des lois sur le proxénétisme, alors que la France est engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et le trafic des êtres humains.

Ce qui manque ici, c'est une réflexion approfondie sur ce qu'est la sexualité humaine dont fait partie la sexualité des personnes lourdement handicapées, différente seulement dans ses modes de réalisation ou d'expression, ainsi qu'une recherche intelligente et ouverte sur l'accessibilité des personnes lourdement handicapées à une sexualité épanouie.

En aucun cas la prostitution, quel que soit son habillage, ne peut constituer une réponse. La réponse n'est pas plus dans l'enfermement des personnes handicapées dans l'attente d'une « prestation » supplémentaire, mais dans l'ouverture de l'environnement en termes de réelle accessibilité, pour permettre la multiplication des opportunités de rencontres, comme par exemple les lieux de loisirs.

Ce questionnement interpelle toute la société sur la sexualité : comment préparer les enfants et les jeunes à des relations sexuelles dans le respect de l'autre, à les informer des différences, quelle est la place de la sexualité dans une société de consommation et d'urgence, l'équilibre à assurer entre liberté individuelle et contraintes sociales ?


Nous partageons cette position avec le Mouvement du Nid

http://www.femmespourledire.asso.fr/

FDFA critique mais ne donne aucun élément de réponse... Facile...
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Message  spike Mer 25 Mai - 14:14

spike a écrit:Je ne l'ai pas encore écoutée mais voici l'émission de femmes libres:

http://www.mediafire.com/?7u0z716kqq21q6a

Voici mon petit résumé de l'émission:

-Le collectif Sexualité, Handicap, Dignité s'est créé pour lutter contre la mise en place des aidants sexuels. En effet ce collectif assimile tout rapport sexuel tarifé à de la prostitution. Donc la loi sur les aidants sexuels reviendrait selon eux à modifier la loi sur le proxénétisme.
-Ce collectif féministe a constaté que la demande d'aidants sexuels est une demande essentiellement masculine qui s'adresse donc à des aidantes sexuelles. A partir de ce moments les hommes passe pour des bêtes incapables de contrôler leurs pulsions et qui ne pensent qu'avec leur bitte. A partir de là, il ne parle pas des femmes qui veulent faire appel à des aidants.
-Ils voudraient bien que les personnes handicapées au lieu de faire appel à des aidants inventent leur sexualité. Mais bien sûr ils ne donnent aucune solution. Donc moi ma question comment peut-on inventer une sexualité quand on est incapable de bouger. Et bien sûr pour elles, une mère qui aide son enfant dans ce domaine, et bien c'est de l'inceste! Une phrase lapidaire et le problème est évacué!!
-Pour elles, la mise en place des aidants sexuels contribue à la ghettoïsation des personnes handicapées, mais Maudy Piot (FDFA) a l'audace de dire "mais ce n'est pas ce qu'on veut!". Oui parce que les collectifs féministes avec des personnes handicapées savent ce qui bien pour tous les personnes handicapées??? Si c'est ça leur liberté de choix, elles n'ont qu'à la garder!!-
-Alors une auditrice téléphone et dit " les aidants sexuels ne sont peut être pas une bonne solution, mais mieux vaut un début de solution que rien du tout". Dans le studio tout le monde est indigné et dit qu'il y a d'autres solutions.... sauf qu'elles ne disent pas lesquelles!!!
-Pour elles faire une loi exclusivement pour les handicapés est une erreur, car si on reconnait une sexualité spécifique pour les handicapés, pourquoi pas en reconnaître une pour les prisonniers et les vieux aussi? Mais après tout pourquoi ne pas accorder une sexualité aux détenus? Apparemment c'est inconcevable pour ce collectif!
-D'ailleurs un moment elles lisent un courrier où une personne handi dit que malgré son manque dans ce domaine elle n'a jamais eu envie de violer personne. Mais sauf que le manque en matière sexuelle peut pousser à des envie de viol. JMR explique ça très bien dans ses écrits de prisons, et d'ailleurs cela me semble logique (même si évidemment je ne fais pas l'apologie du viol), mais elles sont outrées, apparemment elles n'ont jamais lu de témoignages de détenus....
-D'ailleurs une ambiguité est dans leur discours car la sexualité des personnes handicapées ne serait qu'un petit problème. Bah voyons, c'est juste le plus gros tabou lié au handicap!!!. De plus si un tel dispositif est mis en place, rien oblige à l'utiliser, mais je ne suis pas sûr qu'elles bien compris ça!
-Elles disent que les aidants sexuels sont là aussi pour empêcher les handicapés, d'avoir des enfants. Elles ne semblent pas concevoir que la mise en place d'une telle cgose peut être une progression vers un mieux être.
-Bon elles signalent également qu'une telle pratique sera pris sur les aides des handicapés, qui n'ont déjà pas de fric pour vivre... Mais aux Pays Bas, par exemple, c'est remboursé par la sécu.
-Elles pointent aussi, à juste titre, qu'on ne peut pas éprouvé un sentiment d'amour sur commande et que les sentiments ne se commandent pas....
-Enfin, elles pointent du doigt, la violence que les aidants pourraient faire subir aux handicapés, mais elles semblent oublier toutes les autres violences subi par les ha,dis.

Bon donc voilà, moi je suis globalement contre ce projet de loi, mais je trouve que là c'est de la pure mauvaise foi...
La seule chose avec laquelle je suis d'accord c'est sur la fausseté des sentiments...
Et surtout j'ai mieux compris pourquoi je n'étais pas féministe....



Dernière édition par spike le Mer 25 Mai - 23:39, édité 1 fois
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Message  Invité Mer 25 Mai - 18:40

Pas beaucoup de temps pour te répondre là. Juste en vitesse, une réflexion qui me vient : c'est cet éternel tabou concernant la prostitution. Quand les travailleurs/euses du sexe seront considéré(e)s autrement que comme (au choix) des salopes, des débiles, des victimes, mais des travailleurs/euses et des citoyen(ne)s comme les autres, certaines soi-disant "féministes" auront enfin une autre vision des choses.
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Message  spike Jeu 26 Mai - 13:54

Nyark nyark a écrit:Pas beaucoup de temps pour te répondre là. Juste en vitesse, une réflexion qui me vient : c'est cet éternel tabou concernant la prostitution. Quand les travailleurs/euses du sexe seront considéré(e)s autrement que comme (au choix) des salopes, des débiles, des victimes, mais des travailleurs/euses et des citoyen(ne)s comme les autres, certaines soi-disant "féministes" auront enfin une autre vision des choses.

Ta réponse soulève deux solutions:

1/ Soit on change notre regard face aux prostituéEs en les considérants comme des travailleurs du sexe, auquel cas on abolit pas la prostitution.
2/Soit on abolit l'argent, ce qui aura pour effet d'abolir la prostitution, de remettre les sentiments humains au coeur de cette démarche et ainsi ceux qui continueront à faire le métier d'aidantE sexuelLE seront ceux qui sont vraiment convaincus du bien fondé de cette activité.

Ne penses-tu pas qu'il vaudrait mieux abolir la prostitution et que chacun soit libre de faire ce qu'il veut de son corps?
En tout cas la deuxième solution me paraît la bonne (mais elle est plus difficile à mettre en oeuvre aussi...). Donc sur ce point je comprends et soutien, la position des féministes...
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Message  ivo Jeu 26 Mai - 14:01

Soit on abolit l'argent, ce qui aura pour effet d'abolir la prostitution

je ne sais pas si c'est aussi simple.
"l'échange" qque soit la valeur reference n'empeche pas la "richesse"
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Message  spike Jeu 26 Mai - 14:03

ivo a écrit:
Soit on abolit l'argent, ce qui aura pour effet d'abolir la prostitution

je ne sais pas si c'est aussi simple.
"l'échange" qque soit la valeur reference n'empeche pas la "richesse"

Peux-tu développer stp?
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Message  ivo Jeu 26 Mai - 16:06

ben ....

la "prostitution" existait à priori avant l'argent.
quelle que soit la valeur d'echange (argent , troc, ...) le pb reste "l'accaparation" de la "richesse" (sexuelle en l'occurence) par un petit nombre au depend des autres, et le pb de l'integration des "autres, differents, minorités,..."

excuses moi de l'exemple mais les societes humaines patriarcales fonctionnent sur le principe du chef de meute qui se reserve les femelles, idée développée à l'infini depuis, du droit de cuissage à la polygamie, viols de masse eugenistes et autres.


juste pour dire que ce n'est pas aussi simple que juste un pb d'argent.
ivo
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Message  spike Jeu 26 Mai - 17:08


la "prostitution" existait à priori avant l'argent.

Ah je savais pas...

EDIT: Effectivement tu as raison.

Par exemple: http://www.helmo.be/esas/mapage/euxaussi/marginal/evolprost.html
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Message  spike Sam 28 Mai - 0:48


« J’ai besoin de soins médicaux, je ne fais pas ça pour le luxe ! »
Frédéric, 49 ans, séropositif et militant Act Up
Ressources : AAH = 682€
Frédéric vit avec 682€ d’AAH par mois. Il décrit son quotidien : « C’est simple : le 15 du mois, il ne
me reste plus rien. Une fois que j’ai payé mon loyer parisien, les factures EDF, le téléphone et ma
mutuelle (70€ par mois) cela devient très compliqué pour vivre ! Heureusement que je suis en
couple, à 2 on s’en sort mieux. Mais je suis de plus en plus malade, j’ai des soins médicaux
spécifiques à faire qui sont surfacturés. Dernièrement j’ai dû aller faire une échographie dans un
établissement privé, or je ne peux pas payer ce genre de frais ! J’ai besoin de ces soins médicaux,
je ne fais pas ça pour le luxe ! C’est la mort annoncée de l’hôpital public que nous sommes en train
de vivre. Je tiens une permanence tous les mercredis après-midi pour les personnes séropositives
ou atteintes du VIH, je vois toutes les semaines des personnes dans des situations dramatiques :
beaucoup sont à la rue ! Voilà pourquoi je serai présent pour la manifestation du 27 mars ! »

« Avec une telle somme, on ne vit pas, on survit ! »
Franck, 35 ans, avec un handicap moteur, adhérent et bénévole APF
Ressources : AAH + complément = 860€
Franck touche 860 euros par mois. Pour lui, le constat est sans appel : « Avec une telle somme,
on ne vit pas, on survit ! J’ai la chance d’habiter dans un logement social, qui me coûte tout de
même 360€/mois. Puis il faut rajouter la mutuelle, EDF, le téléphone, l’assurance et l’essence pour
la voiture. On pourrait me reprocher d’avoir une voiture, mais avec mon handicap, si je n’ai pas de voiture, je ne sors plus de chez moi ! C’est mon seul moyen de locomotion ! Pour le reste, je ne pars jamais en vacances, et les loisirs je ne connais pas. En dehors du montant de l’AAH qui est
très faible, il y a un autre problème, très grave à mes yeux. Je vis avec mon amie, mais nous ne pouvons pas nous marier, car je perdrais mon AAH ! Puisque mon amie travaille, l’Etat me
couperait mon AAH, et nous nous retrouverions avec moins de ressources qu’actuellement ! De
plus, je ne veux pas dépendre financièrement de mon amie ! On aura beau augmenter l’AAH, si
cette disposition ne disparait pas, ça ne sert à rien ! Quand on vit à deux, c’est aussi pour alléger
les charges, dans mon cas, me marier, ne ferait qu’augmenter ma situation de précarité.
Pour que « vivre comme tout le monde » ne soit pas seulement un slogan, il faut nous en donner les
moyens ! »




M. J. de l’Hérault, 60 ans :
« J’ai eu un accident de travail en 1994 avec traumatisme crânien. Licencié pour inaptitude, je
touche dès 1994 une pension d'invalidité de 2ème catégorie de 583,40 € par mois ! Je suis obligé
de rechercher des petits boulots pour pouvoir vivre décemment, mais ma pension risque de m’être
retirée ! »
Mme F., 56 ans :
« Je travaillais comme femme de chambre dans l’hôtellerie. Victime d’un accident de travail en mai
1985, j’ai été mise en invalidité 1ère catégorie en mars 2000. Je touche une pension d'invalidité de
2ème catégorie de 453 € par mois depuis janvier 2007 ! J’ai donc demandé à bénéficier de
l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)… »
M. L, du Nord, 50 ans :
« Je travaillais dans l’industrie électrique et gazière. Suite à une dépression consécutive à un
accident de travail, j’ai été mis en invalidité en août 2002. Je touche une pension d'invalidité de
2ème catégorie depuis septembre 2005 de 350,32 € / mois + 32,32 € / mois de complément versé
au titre de l’ASI depuis 2006. Soit un total de 382,64 € / mois pour survivre !! »



La galère de la reconnaissance des droits
Bernard, parent d’un enfant en situation de handicap mental
Accéder à ses droits, même restreints, est un parcours du combattant !
Bernard l’explique : « Notre fille, âgée maintenant de 47 ans, dispose d'une pension d'invalidité de
2ème catégorie depuis décembre 1993. Elle travaillait en ESAT avec une incapacité à 60%.
J’étais révolté du fait qu'elle ne bénéficiait d'aucune exonération d’impôts ! Par exemple, elle payait
les impôts locaux pour la location de son appartement qui lui garantissait une vie ordinaire, à
proximité des commerces et du passage du car pour l’ESAT. J'ai écrit plusieurs fois à la
Délégation interministérielle aux Personnes handicapées (DIPH) et aux différentes administrations
afin de leur signaler le cas de ma fille. La MDPH lui a reconnu un droit à l’AAH en 2005 en raison
de son handicap, mais puisqu’elle perçoit une pension d'invalidité, elle dépassait le plafond requis
pour obtenir l’allocation ! Le 1er novembre 2008, la carte d’invalidité à 80% lui a été accordée. Cette carte permet notamment d’obtenir un abattement sur les revenus. Grâce à cela, ma fille a pu percevoir une AAH différentielle, qui n’a cependant été versée qu’en octobre 2009... »



« Sois pauvre, malade et tais-toi !? » La crise a bon dos…
Un constat : depuis des années, des centaines de milliers de personnes en situation de handicap
ou atteintes de maladie invalidante vivent donc dans des conditions de pauvreté indécentes ! Et,
ces mêmes personnes doivent dépenser toujours plus pour se soigner, le reste à charge
augmentant continuellement, alors qu’elles sont nombreuses à ne bénéficier d’aucune couverture
complémentaire.
Malgré la crise, les politiques de santé mises en place visent à faire payer les personnes malades,
ou à les orienter vers des mutuelles privées, pour lesquelles il faut avoir les moyens de cotiser.
La maigre augmentation de l’allocation adulte handicapé (AAH) est anéantie par la hausse des
frais de santé, et les frais afférents au logement, la nourriture et l’entretien n’ont cessé
d’augmenter…
Aujourd’hui les équations sont simples :
→ Ressources des personnes
– (Franchises médicales + Participation forfaitaire + Augmentation du forfait
hospitalier + Fiscalisation des indemnités journalières accident du travail +
Déremboursement de médicaments + Hausse du coût des mutuelles + Augmentation
du coût de la vie hélas !)
= augmentation de la précarité, davantage de personnes condamnées à survivre le
restant de leurs jours sous le seuil de pauvreté

→ Promesse présidentielle = 25% pour l’AAH en 5 ans
= sous le seuil de pauvreté en 2012 ! En effet : en 2008, AAH = 652,60 euros ; en 2012, AAH
= 776,59 euros ; depuis 2007, seuil de pauvreté = 908 euros (réf Eurostat)


« Va travailler ! » Et si je ne peux pas ou plus ?
Répétons-le encore une fois :
> Les personnes en situation de handicap ou malades voudraient bien travailler, lorsqu’elles le
peuvent ! Ce qui n’est pas le cas de milliers d’entre elles, trop dépendantes, trop fatigables trop
éloignées de l’emploi…
> Elles veulent bien travailler, quand elles le peuvent ! Ce qui est toujours difficilement le cas au
regard du taux de chômage croissant des personnes dites « valides » !
http://www.nipauvrenisoumis.org/files/DP_npns_2010_vdef.pdf
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Message  spike Ven 10 Juin - 1:43


Un homme âgé de 55 ans est brutalement devenu hémiplégique et privé de la parole depuis 5 ans à cause d’un accident vasculaire cérébral. Ses besoins sexuels monopolisent ses pensées et son fils de 20 ans est en quête de lui trouver une prostituée. Tour à tour, il demande à des prostituées si elles accepteraient d’aller avec son père hémiplégique, aphasique, en fauteuil roulant. Aucune prostituée n’accepte. Elles prétextent qu’il ne pourra pas monter à l’étage, qu’il pourrait mourir pendant l’acte, qu’elles n’ont pas l’habitude.

Un jeune homme de 26 ans, atteint de myopathie, se déplace en fauteuil roulant électrique. Il bouge faiblement la tête et sa main droite. Il me confie : « Je voudrais rencontrer une femme. Je n’ai jamais fait l’amour, je voudrais savoir ce que c’est qu’une relation sexuelle avant de mourir.»

Un homme IMC, se masturbe compulsivement à plusieurs reprises dans la journée. A l’examen, sa verge douloureuse est rouge, parsemée de croûtes, le gland bouffi est violacé. Sa souffrance psychologie s’est répercutée cruellement sur son sexe qu’il masturbe compulsivement pour calmer son désir de rencontrer une femme.

Comment aider ce jeune qui demande à son infirmière de le masturber parce qu’il ne peut même pas le faire lui-même ? Et que dire à cette infirmière désemparée et indécise ?

Comment répondre à cette mère qui, honteuse, m’avoue en sanglotant ne plus en pouvoir de masturber régulièrement son fils de 25 ans, depuis plusieurs années déjà, pour « lui offrir des moments de bonheur »…

En revanche, certaines personnes dépendantes ne réclament pas de partenaire sexuel. Surtout, laissons les en paix. Il n’y a pas de norme à faire ou ne pas faire l’amour pour être bien dans sa vie. Après des années de refus ou de déni de la sexualité chez les personnes handicapées, on n’a pas le droit maintenant de vouloir imposer le sexe comme une norme d’épanouissement.
Entre-nous, ceci est aussi valable pour les personnes valides.

Les résidants en ont assez des discours théoriques institutionnels, qui retardent ou interdisent toute rencontre avec une prostituée.
Les médicaments antihormonaux ou sédatifs pour abattre le désir sont encore trop souvent utilisés. Ils laissent les individus avachis et hagards permettant de comprendre cette expression punitive de « camisole chimique ».(...)

Extrait de: http://sexualiteetinstitutions.blogspot.com/2010/05/asph-assistance-sexuelle-des-personnes.html#comments
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Message  spike Ven 10 Juin - 1:47

http://site.strass-syndicat.org/wp-content/uploads/2011/04/manifeste2011.pdf
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Message  spike Lun 13 Juin - 14:01

[quote]


Bchelot fait (trop) briller le bilan Sarkozy
DESINTOX
Augmentation du nombre d' élèves handicapés scolarisés, doublement des auxiliaires de vie scolaire : la ministre de la solidarité et de la cohésion sociale connaît visiblement assez mal son dossier...
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Message  spike Mer 15 Juin - 18:56



Le cri de colère de Louis, tétraplégique, sur les réseaux sociaux

Par EMILIE BROUZE

C'est un message poignant lancé sur la Toile. Le témoignage de Louis Van Proosdij, tétraplégique qui décrit «la violence de ce que je vis depuis deux semaines». Depuis que Santé service, organisme qui prend en charge sa toilette ou son coucher, lui a imposé un nouveau «protocole de soins».

Louis Van Proosdij, 43 ans, que Libération.fr n'avait pas réussi à joindre mercredi en milieu d'après-midi, vit à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. C'est un auto-entrepreneur du monde du web, très actif sur la Toile. «Je travaille beaucoup, souvent jusqu'à quinze ou seize heures par jour, souvent sept jours sur sept. Je dévore la vie avec passion», écrit-il sur son blog.

Mais depuis quinze jours, «mon équilibre est rompu, je suis brisé, je suis un protocole». Fini la douche quotidienne: elle est remplacée par une toilette au lit, sauf une fois par semaine. Son lit double a été remplacé par un lit médicalisé «avec un matelas plus dur que des tatamis de judo». Il dénonce aussi des heures de coucher avancées (22 heures, parfois 21 heures) qui l'obligent à passer 11 heures allité, l'empêchant ainsi d'assister à des réunions tardives ou des «diners en ville».

«En l'état, il m'est strictement impossible de travailler. Je ne peux décemment pas me présenter en rendez-vous ainsi, le cheveu gras, hirsute, et malodorant. C'est indigne!!», proteste Louis Van Proosdij. Pourtant, «mon handicap n'existe que deux heures par jour», explique-t-il. 30 minutes le soir pour l'aider à se coucher, 1 h ou 1 h 30 le matin pour se lever, se doucher, s'habiller et s'asseoir sur son fauteuil roulant électrique.

Même si «écrire ces lignes m'est insupportable», Louis a voulu témoigner de sa «régression» pour interpeller. Il dit avoir tenté de discuter avec Santé service. En vain: «Aucun dialogue, aucune écoute». Louis Van Proosdij publie alors, comme une bouteille à la mer, un texte sur son blog. Dans la catégorie «Coup de gueule».

Elan de mobilisation

Très vite, de nombreux internautes réagissent, «scandalisés par tant de bêtises», «sous le choc», «indignés». Et relaient l'information sur les réseaux sociaux: plusieurs groupes de soutien sont créés sur Facebook (comme ici et là), une pétition est lancée en ligne. Certains dévoilent même le courriel de Santé service pour remplir ses boîtes de mails de colère. Sur Twitter, Louis rend compte de cet élan de mobilisation:



«Oui, on reçoit beaucoup d'appels», reconnaît-on à la direction de Santé Service, une association à but non lucratif qui coordonne des services de soins en Ile-de-France. Elle ne souhaite pas témoigner avant la diffusion d'un communiqué dans la journée, «le temps de se retourner».

Une ministre «déclenche l'alerte»

Mercredi midi, sur le site de microblogging Twitter, Louis Van Proosdij assurait: «Tout va certainement s'arranger vite, les ministères ont été extrêmement réactifs, Santé service dialogue. Calmons le buzz». Le cabinet du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé Xavier Bertrand assure avoir pris contact avec Santé Service. Le cabinet d'Eric Besson, Ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique réagissait sur Twitter:

Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a découvert le témoignage de Louis Van Proosdij via l'un de ses contacts Twitter. «J'ai déclenché l'alerte», dit-elle. Elle confie à son cabinet le soin d'en savoir plus et de contacter l'association de services de soins. Puis en revenant du conseil des ministres, appelle Louis Van Proosdij: «Nous avons convenu qu'il y avait un manquement à l'exécution de son contrat».

Suite à l'appui du ministère, Louis Van Proosdij raconte sur son Twitter avoir rencontré le directeur adjoint de Santé service, mercredi après-midi. Un entretien «très constructif, sans détours», écrit-il sur le site de microblogging. Mais pour Marie-Anne Montchamp, «l'affaire ne s'arrête pas là. Il va falloir creuser le sujet», appuie la secrétaire d'Etat. «Je veux recevoir Santé service pour comprendre. Et les réponses devront être bien argumentées. Ce sera utile pour d'autres problèmes».

Dans l'histoire de Louis Van Proosdij, les réseaux sociaux ont joué un rôle d'alerte déterminant. «On voit ici l'intérêt de Twitter et autres. Mais la particularité de Louis Van Proosdij, c'est d'avoir une capacité de communication très grande», analyse Marie-Anne Montchamp. Ce qui n'est pas le cas de tous. Après avoir été assuré que sa situation allait être reglée, Louis Van Proosdij écrivait sur Twitter: «De tout cela doit sortir une analyse constructive qui bénéficiera à tous».
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Message  spike Jeu 16 Juin - 14:05

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Bchelot fait (trop) briller le bilan Sarkozy
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Augmentation du nombre d' élèves handicapés scolarisés, doublement des auxiliaires de vie scolaire : la ministre de la solidarité et de la cohésion sociale connaît visiblement assez mal son dossier...
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En fait, j'ai réussi à mettre la main dessus:


Handicap : Bachelot fait (trop) briller le bilan Sarkozy
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Augmentation du nombre d' élèves handicapés scolarisés, doublement des auxiliaires de vie scolaire : la ministre de la solidarité et de la cohésion sociale connaît visiblement assez mal son dossier...
Par ALEXANDRE POUCHARD

Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot le 16 avril 2010 à Livry-Gargan. (© AFP Lionel Bonaventure)

«Depuis 2007, des avancées considérables ont été notées, en particulier pour l’allocation adulte handicapé qui a augmenté de 25%, la scolarisation des enfants handicapés (il y en avait 130000 en milieu ordinaire, il y en a maintenant plus de 210000) et l’augmentation des auxiliaires de vie scolaire qui ont donc été multipliés par deux.»

Roselyne Bachelot ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, le 8 juin sur Europe 1



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La deuxième conférence du handicap, qui s’est tenue mercredi à Paris, a été l’occasion pour les associations de dresser un bilan mitigé de l’action gouvernementale en la matière. Invitée le jour même d’Europe 1, Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, n’a pas fait dans la demi-mesure pour vanter le bilan du chef de l’Etat en matière de handicap depuis son élection en 2007 : «Il faut savoir que depuis le début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, des avancées considérables ont été notées, en particulier pour l’allocation adulte handicapé qui a augmenté de 25% pendant son quinquennat ou la scolarisation des enfants handicapés. Il y en avait 130 000 en milieu ordinaire, il y en a maintenant plus de 210 000. Et l’augmentation des auxiliaires de vie scolaire qui a vu son chiffre multiplié par 2.»

DESINTOX

Incontestablement, des progrès ont été faits ces dernières années en matière de handicap. Mais dans des proportions moindres que ce qu’évoque Roselyne Bachelot. Cette dernière a d’abord tendance (parfum électoral aidant ?) à mettre à l’actif du quinquennat Nicolas Sarkozy une partie de l’œuvre accomplie… avant son élection. Prenons l’accueil des enfants en situation de handicap. Roselyne Bachelot affirme que depuis 2007 le nombre d’enfants scolarisés «en milieu ordinaire» (c’est-à-dire accueillis dans des établissements scolaires de l’Education nationale et non des centres hospitaliers ou médicosociaux) est passé de 130 000 à 210 000 aujourd’hui. Les deux chiffres sont faux. Selon les derniers décomptes, le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire se porte aujourd’hui à 201 388. Et quand Nicolas Sarkozy a été élu en mai 2007, leur nombre avoisinait les 160 000. Le chiffre de 130 000 cité par Bachelot correspond au niveau de la rentrée 2004, avant la loi sur le handicap de février 2005 (qui ne doit rien à Sarkozy) qui oblige l’Etat à mettre en œuvre les moyens financiers et humains «nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés».

Roselyne Bachelot vante également la multiplication par deux du nombre d’auxiliaires de vie scolaire (AVS). Ce chiffre est parfaitement inexact. Primo, la hausse globale des personnels accompagnants les enfants handicapés est inférieure à ce que prétend Bachelot. Ces derniers sont passés, selon le récent rapport du sénateur Paul Blanc sur la scolarisation des enfants handicapés, de 14 408 en 2007 à 23 261 en 2010. Ce qui représente une hausse de 61% et non un doublement comme le dit la ministre. Mais surtout, cette croissance s’explique essentiellement par l’explosion des contrats aidés, moins qualifiés et plus précaires, que les AVS. Depuis 2007, le nombre d’AVS n’a en fait que faiblement progressé, passant de 9 094 à 11 661. Les emplois aidés, eux, ont bondi de 5 300 à 11 600. Dans son rapport, Paul Blanc déplore cette part croissante des emplois aidés. Le sénateur pointe «la durée très limitée des contrats aidés (six mois ou un an)» qui «ne permet pas une réelle continuité de l’accompagnement» et «empêche les intéressés de capitaliser sur leur expérience», le «niveau scolaire inférieur des emplois aidés qui constitue une limitation certaine à la pertinence de l’accompagnement des enfants dans le second degré», ou encore le fait qu’ils ne disposent pas «d’une formation obligatoire comme les AVS». C’est précisément pour remédier à cet état de fait que Nicolas Sarkozy s’est engagé, à l’issue de la conférence sur le handicap, à recruter des auxiliaires de scolarisation qualifiés pour la rentrée 2011. Et à remplacer progressivement, dès 2012, tous les contrats aidés par des personnels mieux formés.

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Message  spike Lun 4 Juil - 13:52



Une proposition de loi controversée sur le handicap adoptée

Le Sénat a voté conforme, c'est à dire dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale, en deuxième lecture cette proposition de loi, rendant son adoption définitive.AFP/PIERRE ANDRIEU

Le Parlement a adopté, mardi 28 juin, après un ultime vote du Sénat, une proposition de loi UMP qui vise à améliorer le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et contenant une mesure très contestée sur l'accessibilité.



Le Sénat a voté conforme, c'est-à-dire dans les mêmes termes que l'Assemblée nationale, en deuxième lecture cette proposition de loi, rendant son adoption définitive. La majorité UMP et Union centriste a voté pour ainsi que le RDSE (à majorité PRG). La gauche PS, CRC-SPG (communiste et Parti de gauche) a voté contre tout en soulignant des avancées sur les MDPH car elle "remet en cause le principe de l'accessibilité universel".

DES "MESURES DE SUBSTITUTIONS" CONTROVERSÉES

Un article de ce texte a en effet soulevé un tollé parmi les associations de personnes handicapées, dont l'Association des paralysés de France. Il vise à assouplir l'une des exigences de la loi du 11 février 2005 : l'accessibilité totale des bâtiments neufs aux personnes handicapées à l'horizon 2015.

Il prévoit la possibilité de "mesures de substitution" en cas d'impossibilité technique du fait de l'implantation du bâtiment, de l'activité qui y est exercée ou de sa destination. La ministre des solidarités, Roselyne Bachelot, a expliqué qu'il ne s'agissait "à aucun moment, d'exonérer un promoteur de ses obligations" et qu'il "s'agit de mesures de substitution quand le promoteur sera en face de contraintes techniques insurmontables".
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/06/28/une-proposition-de-loi-controversee-sur-le-handicap-adoptee_1542232_823448.html

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Message  Invité Lun 4 Juil - 15:26

s'agit de mesures de substitution quand le promoteur sera en face de contraintes techniques insurmontables".
Il n'y a plus qu'à casser les genoux du promoteur : comme ça il comprendra ce qui est "insurmontable". La France et le handicap. - Page 2 663206
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Message  spike Lun 4 Juil - 16:48

Nyark nyark a écrit:
s'agit de mesures de substitution quand le promoteur sera en face de contraintes techniques insurmontables".
Il n'y a plus qu'à casser les genoux du promoteur : comme ça il comprendra ce qui est "insurmontable". La France et le handicap. - Page 2 663206

Ma foi... C'est une bonne idée Wink!
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