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Message  ivo Mar 22 Fév - 10:01

Ma mère dans l’enfer des camps khmers rouges
http://yahoo.bondyblog.fr/201102180001/ma-mere-dans-l%E2%80%99enfer-des-camps-khmers-rouges/
Arrivée en France en 1982 en tant que réfugiée politique, la maman de Prosith a survécu à trois ans et demi d'internement dans l'univers concentrationnaire des génocidaires cambodgiens. Elle raconte à son fils cette période funeste où deux millions d'individus ont été exterminés.

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17 avril 1975, à Battambang, province natale de ma mère. Celle-ci avait 19 ans lorsqu’elle et sa famille ont rencontré les Khmers rouges pour la première fois. Vêtus de noir, ils étaient souriants mais armés. Ils venaient de prendre le pouvoir au Cambodge et tenaient des propos de paix réconfortants. C’est en partie ainsi qu’ils ont réussi à vider la capitale et les autres grandes villes de leurs habitants pour les amener vers les campagnes et les forêts. Ma mère se souvient très bien de ce premier contact : « Ils disaient que la paix était revenue et que le roi (Norodom Sihanouk) aussi allait revenir. » La foule était pleine de joie, croyant accueillir ses « libérateurs ».

Le roi allait certes revenir, mais pour cela il fallait vider les quartiers, les maisons, pour que « l’Angkar », l’organisation révolutionnaire des Khmers rouges, puisse sereinement chercher les derniers « traîtres », « les ennemis du pays ». Ils ont donc dit à la famille de ma mère qu’ils allaient juste, le temps des recherches, partir pendant trois jours. Ils sont partis pendant trois ans. « On ne savait pas ce qui se passait. On a juste pris le strict minimum car on pensait vite revenir. On a laissé notre chien à la maison pour qu’il la surveille », raconte-t-elle.

cambodge Prosith.m%C3%A8re.g%C3%A9nocide2-300x196

Une fois arrivée dans les camps, elle est séparée de sa famille. Les hommes et les femmes sont séparés. Les adultes et les enfants sont séparés. La famille, les amis, tout tissu social doit disparaître. A présent l’Angkar décide pour le peuple. L’Angkar est, à présent, la famille et l’ami du peuple. Mais pour que la jonction se fasse entre la population et l’Angkar, il fallait une épuration. Ce sont les intellectuels qui ont le plus souffert, 90% d’entre eux ont été exterminés. Tous les professeurs, philosophes, ingénieurs, diplomates, et même les bilingues. Tout ceux qui savaient réfléchir et pouvait donc fomenter une rébellion, était systématiquement tués. Mon grand-père, avocat, fut une de leurs victimes. « Il était grand, fort, courageux et généreux. Quand il a compris que les Khmers rouges étaient mauvais, il a quand même gardé la tête haute. Mais ils nous ont séparés. Il doit être mort à présent. » Sur les dix frères et sœurs que ma mère avait, son grand frère à été tué et son petit frère, qui avait 7 ans, est mort de faim et de fatigue.

Elle, ma mère, la fille d’avocate qui vivait dans une jolie maison, a été contrainte de creuser des routes, construire des rizières, transporter de la terre à longueur de journée. Elle, la fille d’avocate, a vu des morts, de la souffrance et de la peur. « Il ne fallait pas parler. On se méfiait de tout le monde car l’Angkar avait des yeux et des oreilles partout. Ils enrôlaient des enfants pour nous surveiller et dénoncer le moindre geste. Certains enfants dénonçaient même leurs parents. Mais ce n’était pas de leur faute. Ils étaient jeunes et facilement manipulables. »

Angkar, Angkar… « Ils ne parlaient qu’au nom de ça. L’Angkar veut ci, veut ça, il faut le faire pour l’Angkar… On ne savait pas qui était réellement le chef ou les chefs. On ne savait pas pourquoi il fallait travailler. On obéissait, c’est tout. »

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Voici donc quel fut le quotidien de ma mère et des millions de Cambodgiens, durant ce génocide. Travailler et se taire. Près de deux millions de morts, certains sont mort par les armes ou sous la torture. D’autres sont mort par le travail et la famine. « On entretenait des rizières, on cultivait du riz en masse. Il y avait beaucoup de riz sous le régime. Pourtant on mourrait tous de faim. Où passait le riz ? » Ma mère est restée trois ans et demi dans le camp khmer rouge, puis, de 1979 à 1982 elle a vécu dans les camps de réfugiés thaïs. La même année, elle est arrivée en France en tant que réfugiée politique.

Plus de 30 ans après les faits, le traumatisme est toujours là. Un jour je regardais une émission sur le Cambodge avec ma mère. Soudain, elle se mit à pleurer à la vue de certaines images. « C’est moi qui ai construit ce pont, ce barrage, tout çà… » Quel choc ce fut pour moi.

Prosith Kong



Khmers rouges
http://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_rouges
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Message  ivo Mar 13 Mai - 11:44

Cambodge, fragment de discours d’un amoureux
http://www.liberation.fr/voyages/2014/05/13/cambodge-fragment-de-discours-d-un-amoureux_999305?xtor=rss-450
Tuol Sleng puait la mort. La tristement fameuse école, réaménagée en prison politique S-21 par Pol Pot en 1975, avait pour but de «détenir, interroger, torturer et tuer après confession» les opposants du Kampuchea Démocratique…
… Conjointement, les révolutionnaires Khmers Rouges décrétaient l'«Année Zéro», fermaient les frontières, abolissaient la monnaie et ordonnaient l’exode forcée des habitants de Phnom Penh. Les idées prônées par Pol Pot, tout à fait ancrées dans leur époque, continuaient aujourd’hui de choquer le monde par leur caractère primaire. Officiellement estampillé «socialisme agraire», le régime de l’Angkar transforma le pays en dictature marxiste-maoïste radicale. Il s’agissait ni plus ni moins que d’une nouvelle ère agricole, hors des villes et dénuée de toute forme d’intelligentsia ou de contact avec l’extérieur : les premiers massacrés furent les membres de l’ancien gouvernement, les intellectuels (porter des lunettes suffisait pour faire partie du club) et les étrangers présents au Cambodge pendant la révolution. Pol Pot lui-même avait été éduqué à la Sorbonne parisienne, où il était rentré en contact pour la première fois avec les idées communistes et avait développé un amour des poètes romantiques.

ar la suite, les travaux forcés dans les champs, la maladie, les famines et les exécutions en masse orchestrées par l’Angkar soulagèrent le pays d’environ 1,8 million d’habitants en à peine quatre ans, soit 20% de la population totale.

Les méthodes utilisées par les Khmers Rouges pour tuer relevaient de la barbarie primitive : Pol Pot n’avait pas les moyens d’un Hitler, et les balles étaient précieuses, il fallut donc se satisfaire de briser la nuque des prisonniers avec un essieu, de les égorger ou de les écarteler sur l’ancienne barre de traction de l’école. C’était peut-être ce qui me choquait le plus : la transformation d’un lieu d’éducation à la vie et à la citoyenneté en machine de mort.

Aujourd’hui, Tuol Sleng avait retrouvé un peu d’âme : on en avait fait un musée, afin de perpétuer la mémoire du génocide. Les bâtiments carrés à la peinture écaillée et la cour cerclée de palmiers donnaient toujours l’impression de pénétrer dans un établissement scolaire. Jusqu’à ce que l’on aperçût les barbelés aux fenêtres. Les différentes salles avaient conservé les dispositions dans lesquelles elles avaient été trouvées, le 7 janvier 1979 ; désertées, en pagaille, avec les cadavres pourrissant des quatorze dernières victimes des Khmers Rouges encore menottées. Les instruments de torture exposés sur les sommiers de lits métalliques constituaient la seule décoration des pièces carrelées comme on l’imaginerait un hôpital psychiatrique. Et puis, soudain, l’Enfer se pavait de photos macabres: les victimes de la prison S-21, environ 20000, criaient leur terreur éternelle au fil d’une série de portraits en noir et blanc bouleversants. Des hommes, des femmes, des vieux, des enfants, beaucoup d’enfants. La plupart arboraient un air halluciné, certains étaient défigurés, tous avaient les pupilles dilatées d’émotion. Quelques visages possédaient des traits caucasiens. Des occidentaux de mon âge, qui avaient connu une mort lente et douloureuse alors qu’ils ne rêvaient que de lointaines aventures en contrées tropicales. Je n’étais pas moins eux qu’ils n’avaient été moi.

A mes côtés, Lidia, l’Italienne un peu pâle et aux longs cheveux bouclés versait quelques larmes silencieuses, les bras resserrés autour de sa taille. Tout ce qui restait de ces martyrs de la folie s’empilait en crânes et en vêtements dans les locaux de Tuol Sleng. Si l’air du Cambodge semblait encore empli des effluves du massacre, c’était en partie à cause de son caractère récent: les principaux «Frères» de l’Angkar étaient actuellement toujours jugés par la Chambre extraordinaire au sein des tribunaux cambodgiens, et la population suivait avidement le procès.

Personne n’avait été épargné ; dans les villes ou dans les campagnes, chacun faisait le récit de son père qui avait péri dans un camp de travail, de sa sœur qui avait sauté sur une mine antipersonnelle, ou de toute sa famille qui avait été anéantie par le régime de Pol Pot. Seule, peut-être, la génération nouvelle n’avait pas l’esprit lourd du passé et appréhendait le futur sans soif de justice.

Pris en tenaille entre ces blocs de réalité brute, Lidia et moi passions le plus clair du temps dans notre chambre, au restaurant ou sur un nuage ; lovés dans une routine sans considération pour la découverte de l’Autre. Repliés sur notre couple, noyés dans nos ébats, en retrait du Cambodge ; alors que ce dernier aurait souhaité qu’on lui accorde toute notre attention.

Si d’infimes fragments de son passé nous sautaient à la gorge, c’était pour mieux qu’on les oubliât le soir, dans le lit, sous la couette. Le présent des événements nous effleurait, mais ne nous pénétrait pas. Nous passions comme des ombres dans un ancien champ de bataille où les tombes avaient des allures de fleurs. Qu’importait toute la misère du monde, puisque deux humains connaissaient encore le désir et l’abandon ?
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Message  ivo Jeu 13 Nov - 11:57

La France a-t-elle livré des Cambodgiens aux Khmers rouges en 1975?
Le vice-consul Jean Dyrac, aux commandes de l'ambassade, n'a cessé de prendre ses consignes du Quai d'Orsay, lequel tenait informé le président Valéry Giscard d'Estaing.

Quand le 18 avril, M. Dyrac demande à sa hiérarchie s'il doit ou non, "afin d'assurer la sauvegarde de nos compatriotes", remettre aux Khmers rouges les noms des dignitaires abrités par l'ambassade, Paris répond d'établir une "liste nominative des ressortissants cambodgiens" et de se tenir prêt à la communiquer.
>>>
http://www.france24.com/fr/20141113-france-a-elle-livre-cambodgiens-khmers-rouges-1975/
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