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Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans

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Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans Empty Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans

Message  ivo Sam 10 Oct - 14:21

Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans
http://www.libeorleans.fr/libe/2009/10/abou-ndianor-porteparole-des-sans-papiers-arr%C3%AAt%C3%A9-%C3%A0-orl%C3%A9ans.html
Abou2 SANS PAPIERS. Abou Ndianor, porte parole des sans papiers et militant de l'association Sos soutien aux Sans Papiers, a été arrêté vendredi après-midi dans les rues d'Orléans. Ce professeur de mathématiques d’origine sénégalaise avait été désigné comme le leader du mouvement de contestation qui avait agité les centres de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne (Libération du 28 décembre 2007) et de Vincennes, dans le Val-de-Marne (Libération du 22 juin 2008). Les employeurs et collègues d’Abou s’étaient mobilisés pour obtenir sa régularisation. En vain. (Lire la suite...)

Depuis sa libération du centre de Vincennes, il vivait à Orléans dans l’attente d’un geste préfectoral. Après son arrestation ciblée effectuée ce vendredi après-midi, rue de la République, par des policiers en civil, Abou a été transféré au centre de rétention de Cercottes où il doit passer la nuit. Samedi, il devrait être transféré au centre de rétention de Rennes. Avant une probable expulsion.

Opération expulsion
PORTRAIT. Abou Ndianor. Ce Sénégalais d’Orléans est un prof de maths apprécié. Sans-papiers, il est menacé d’expulsion depuis qu’il a demandé sa régularisation.
À longues foulées, Abou Ndianor remonte la rue de Bourgogne, en plein cœur d’Orléans. Montre un bâtiment : «La préfecture». C’est là qu’il a écrit en septembre pour tenter d’obtenir sa régularisation. C’est de là qu’est parti, en décembre, l’ordre de l’interpeller. Et c’est là que se joue aujourd’hui son avenir. Le quartier fourmille d’uniformes. Arrivent quatre policiers en sens contraire. On s’écarte pour se croiser sans se heurter. Excuses, sourires. Abou Ndianor a-t-il eu peur ? «Non, pas du tout».


Il y a quelques semaines ce Sénégalais de 39 ans était emprisonné au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, où transitent les sans-papiers en instance d’expulsion. Libéré mais toujours sans papiers, et toujours sous le coup d’une mesure d’expulsion, il a repris son métier. Prof de maths. En cours particuliers depuis que son employeur, la société de soutien scolaire en mathématiques et physique 2amath, a dû se passer de ses services. Là, il se rend chez un médecin dont il suit les deux enfants. Sa clientèle compte également des avocats, des enseignants… Jusqu’à l’attachée parlementaire d’un député de la majorité. Obsédés par la réussite scolaire de leur progéniture, ces parents n’hésitent pas à la confier à l’un de ces immigrants clandestins qui, selon Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, «n’ont pas vocation à rester en France».

Abou Ndianor est grand, noir, mince, racé, élégant. Il parle un français choisi, avec l’accent sénégalais. Ce qui frappe, c’est son calme. «Il est très zen», confirme Sarah Acélor , sa patronne. Aucune agressivité, pas de rancœur apparente. Pourtant, le sort ne l’a pas ménagé. D’un ton égal, Abou Ndianor déroule sa biographie, depuis sa naissance au Sénégal, en 1968. Année après année, avec une extrême précision, il décrit le cursus d’un élève brillant, aîné de huit enfants. Son père, commerçant, parcourt l’Afrique de l’Ouest pour acheter et vendre des marchandises. Lui «rêve d’être pilote».

_mg_5694_copie Après son bac, il s’inscrit en mathématiques à la faculté de Dakar. Passe le concours de l’armée de l’air sénégalaise. Reçu parmi les seize premiers sur 200 candidats, il ne sera jamais convoqué pour suivre la formation. Un pistonné lui aurait piqué la place. En 1990, nouvelle rebuffade. Alors qu’il est arrivé deuxième à l’examen d’entrée à l’Institut africain d’informatique, au Gabon, l’ambassade de France, qui délivre les bourses, refuse de payer son billet d’avion. Aucune explication ne lui est donnée. Il enquête à droite et à gauche, s’entend dire qu’il «prie trop». Lui en est sûr : «Les Français n’ont pas voulu de moi car j’étais considéré comme trop impliqué dans la religion.» «J’ai découvert l’islam à l’université, dit-il aujourd’hui. J’ai vu des gens sympathiques, honnêtes. Je ne suis pas très religieux. Je fais mes prières.» Il renonce à pousser plus loin ses études, réussit le concours de prof de maths au collège, épouse l’une de ses élèves, enseigne quelques années. Un fils naît, âgé aujourd’hui de 6 ans. Il ne l’a jamais vu.

Un mois plus tôt, il est entré en France avec un visa de tourisme et «un petit sac». Des amis lui conseillent de rester. Il achète de faux papiers. Se fait embaucher par l’antenne orléanaise de 2amath. Sarah Acélor, la responsable, l’apprécie : «Le lundi suivant son arrestation, il devait commencer une formation de responsable pédagogique de centre. On lui aurait confié l’encadrement des élèves et d’une équipe d’enseignants, et les rapports avec les parents.»«Il est très sérieux, très pédagogue, il a le bon "fit" avec les jeunes, confirme Elisabeth Wertheim, mère d’élèves. En plus, il est charmant, cultivé.»

Pendant six ans, Abou Ndianor fait son trou à Orléans. Il loue un appartement et vaque à ses occupations professionnelles avec un certain succès, puisque 2amath lui propose la direction du centre où il enseigne. Selon ses dires, il n’est guère flippé par sa situation de sans-papiers. «Ma vie me plaisait, j’étais tranquille.» De temps à autre, il vient faire le touriste à Paris. Comme n’importe quel jeune provincial… célibataire. On en oublierait presque qu’il a femme et enfant. Y pense-t-il ? «En Afrique, il fait vivre douze personne», répond Sarah Acélor.

En septembre 2007, Abou Ndianor prend le risque de sortir de la clandestinité. «Tout le temps, je fuyais, j’ai décidé de faire une demande de régularisation.» Nicolas Sarkozy parle de favoriser l’immigration «choisie», Abou Ndianor joint à son dossier la liste des 300 élèves qui ont eu le bac grâce à lui, ainsi que celle des adultes qui ont réussi divers concours administratifs. Refus de la préfecture. Recours. «Le 12 décembre, le commissaire m’appelle sur mon portable et me demande de passer pour un réexamen de ma demande de régularisation.» Cueilli, menotté, il se retrouve en centre de rétention. «Il y avait des malades, des personnes âgées, des familles avec des enfants. Je me suis rendu compte que beaucoup avaient été arrêtés comme moi avec une fausse convocation.» Le gentil Abou Ndianor sort de ses gonds. A sa manière : «J’ai eu l’idée d’une révolte pacifique.»

_mg_5683_copie Le 24 décembre, le téléphone sonne à la rédaction de Libération. Abou Ndianor et certains de ses codétenus ont entamé un mouvement de protestation à l’intérieur du centre, et cherchent à le faire savoir. «Notre centre d’appels s’est mobilisé pour lui, raconte Sarah Acélor. On a fait le relais. S’il avait besoin de numéros de téléphone, on les lui cherchait. S’il y avait des lettres à faxer, on les lui faxait…» Le premier jour, Abou Ndianor contacte la presse écrite, le lendemain, les radios, le surlendemain, les télés. Il écrit également aux consulats des principaux pays d’émigration pour leur demander de ne plus délivrer les laissez-passer dont la France a besoin pour pouvoir expulser les étrangers vers leur pays d’origine. La sanction est immédiate. Pour casser la révolte, l’administration disperse les meneurs, dont Abou Ndianor, dans différents centres. Le Sénégalais se retrouve à Vincennes, ce qui lui vaut paradoxalement d’être libéré, le juge ayant jugé ce transfert irrégulier.

Depuis, Abou Ndianor est retourné à Orléans. Habite chez une famille amie à la lisière entre ville et campagne. Il s’y sent un peu mieux protégé du zèle policier. Et donne des cours particuliers. «Je ne sais pas ce qui va advenir», dit-il. Lui trouverait normal d’être régularisé. «Je le mérite. Je n’ai pas commis de bêtises.»Sarah Acélor tape à toutes les portes pour lui obtenir des papiers : «J’ai envoyé un dossier à la direction départementale du travail, et je vais peut-être rencontrer le préfet.»Son avenir, Abou Ndianor le voit en France. «Ici, je pourrai progresser et apporter plus d’aide à ceux qui sont là-bas.»

Sur son rapport intime à sa terre natale, Abou Ndianor reste discret. Il en porte les stigmates : deux minces scarifications sur les tempes, de chaque côté des yeux. «Les gens là-bas croient que si on fait ça, l’enfant devient plus intelligent», dit-il avec un sourire. Lecteur vorace, il cite parmi ses écrivains préférés le Malien Amadou Hampâté Bâ, l’Ivoirien Aké Loba, mais aussi Guy des Cars ou James Hadley Chase. L’Afrique lui manque-t-elle ? «Au début plus que maintenant». Et ses parents, sa femme, son fils, qu’il ne connaît pas ? A cette seule question, il ne répondra pas.

Catherine Coroller (Photos: Olivier Coulange/VU)

(article paru dans Libération du 12 février 2008) - À lire aussi: articles parus sur Libération.fr le 28 décembre 2007 et dans Libération le 31 décembre 2007.
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Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans Empty Re: Abou Ndianor, porte-parole des sans papiers, arrêté à Orléans

Message  ivo Dim 11 Oct - 10:55

Abou Ndianor remis en liberté: un camouflet pour la préfecture du Loiret
http://www.libeorleans.fr/libe/2009/10/abou-ndianor-lib%C3%A9r%C3%A9-un-camouflet-pour-la-pr%C3%A9fecture-du-loiret.html
SANS PAPIERS. Abou Ndianor, le porte parole des sans papiers qui avait été arrêté vendredi à Orléans, puis placé en rétention à Cercottes (LibéOrléans du 10 octobre 2009), vient d'être libéré sur décision du juge des libertés et de la détention de Rennes. Après une nuit passée à Cercottes, le militant de l'association Sos soutien aux Sans Papiers, avait été transféré samedi matin au centre de rétention rennais. Cette remise en liberté sonne comme un camouflet supplémentaire pour la très zélée préfecture du Loiret. Joint téléphoniquement par Libération, Abou a indiqué qu'il comptait regagner Orléans dimanche dans la matinée.
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