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Message  ivo Jeu 10 Déc - 10:04

Quand le chauffage devient un luxe
France Info - 06:05
Ils seraient entre deux et cinq millions de français à ne plus arriver à se chauffer ou s’éclairer correctement faute de revenus. Ce chiffre, c’est l’Agence pour la maitrise de l’énergie (ADEME) qui le révèle dans une récente étude. Les travailleurs sociaux, eux, parlent de "précarité énergétique".

Jacques 59 ans habite avec sa femme un T3 vétuste, dans un vieil immeuble HLM de Seine Saint-Denis, chauffé au gaz. Le prix du gaz a augmenté de 40% en 5 ans : pour se chauffer, Jacques doit verser 150 euros par mois. Une somme colossale quand comme lui, on est au Smic, et qu’on est endetté. Sur sa table de cuisine, les factures s’entassent. "Aujourd’hui je suis arrivée à plus de 1000 euros d’arriérés, et ça s’accumule un peu plus chaque mois" explique ce salarié d’une association de recyclage d’ordinateurs.
Jacques vit dans un HLM ancien de Noisy le grand en banlieue parisienne. Il témoigne de la galère des factures impayées et de l’incertitude quant à son avenir.

Comme beaucoup de personnes dans cette situation, Jacques et sa femme en viennent à s’auto-restreindre. Ils ont pris l’habitude de baisser le thermostat (parfois jusqu’à 15°C). Pour ne pas être transis, certaines personnes dans la même impasse mettent deux ou trois pull-overs. D’autres restent plus longtemps au lit le matin. Le risque est de tomber dans l’isolement par peur de la redoutable coupure : "La dernière lettre de GDF est tout ce qu’il y a de plus clair. Avec accusé de réception, ils indiquent que si on ne paye pas ce sera bientôt la coupure", explique Jacques en se mordant les lèvres. En plein hiver il craint chaque soir de rentrer du travail et de trouver les radiateurs complètement froids.

La solution choisie le plus souvent, c’est d’acheter un chauffage d’appoint au pétrole, dont on connaît les dangers. Une fois la coupure intervenue, d’autre rebranchent illégalement le courant par une manœuvre assez simple. Mais ceux-là risque une condamnation pour fraude et vol d’énergie.

Du côté des associations d’aide aux plus démunis, on lutte pour que le gouvernement s’empare de ce dossier. "Il est urgent de trouver des solutions à grande échelle" explique Véronique Davienne de l’association ATD Quart Monde. Elle milite pour que les aides au logement tiennent compte des charges le gaz et d’électricité et pour une revalorisation des minimas sociaux.
Véronique Davienne, déléguée nationale adjointe de l’Association ATD Quart Monde. Elle explique le désarroi des familles touchées par la précarité énergétique et propose des ébauches de solutions

Il existe certes des aides versées par les Conseils généraux et alimentées par un fonds solidarité-énergie, mais ces aides sont limitées et peu connues. EDF comme GDF proposent des tarifs sociaux, mais ces rabais semblent insuffisants. Les réductions se font sur la consommation mais pas sur l’abonnement ou bien seulement sur les premiers watts consommés. Il existe aussi le service "maintien de l’énergie" qui consiste à vous réduire la puissance électrique à 1000 watts par exemple. Certains témoins racontent alors que la puissance est tellement faible que "pour ne pas faire sauter le compteur, il faut alors choisir entre chauffer sa soupe et allumer la lumière".

Pour Matthieu Orphelin, directeur de cabinet du président de l’agence pour la maitrise de l’énergie (ADEME), le combat passe surtout par une aide aux travaux dans les logements. "La majorité des logements modestes - que ce soit en location ou en propriété - sont vétustes, mal isolés, avec des fenêtres qui laissent passer l’air et des murs trop fins Il faut aider les familles à payer ces travaux de rénovation et d’isolation." Des travaux qui peuvent réduire les facture énergétique de 50 voire 60%, conclue-t-il.
Mathieu Orphelin, directeur de cabinet du président de l’ADEME. Pour lui, il faut en urgence réaliser les travaux d’isolation dans les logements modestes, souvent vétustes.

Il s’agirait alors d’un travail de prévention. C’est aussi la piste privilégiée par l’Observatoire de la précarité énergétique. Créé par la secrétaire d’état Valérie Létard, il doit débuter ses travaux en janvier prochain.
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Message  ivo Jeu 3 Juin - 10:17

Hausse de la précarité: le Secours populaire lance un "SOS"
02/06/2010-[19:44] - AFP

PARIS, 2 juin 2010 (AFP) - Le Secours populaire français (SPF) a lancé mercredi un "SOS" aux pouvoirs publics mais aussi aux entreprises et aux particuliers pour faire face à une demande croissante de personnes en difficulté qui le "dépasse", comme à Angers où la permanence a fermé.

"Je lance vraiment un SOS ! Il faut aider nos structures départementales pour que la solidarité puisse perdurer", a déclaré à l’AFP Seynabou Dia, secrétaire nationale à la solidarité au SPF. Le réseau national des 1.230 permanences a aidé en 2009 près de 2 millions de personnes en aide alimentaire, vestimentaire, dons matériels (meubles, équipement) et en accompagnement (social, administratif). "On a vraiment besoin d’aide, de subventions publiques, des dons d’entreprises, de particuliers", a martelé Mme Dia, affirmant qu’"entre janvier et mai de cette année, la demande d’aide alimentaire a augmenté de 20%". Pour le Secours populaire qui partage le même constat que d’autres associations humanitaires, "on subit le contrecoup de la crise" et "ce qui nous fait peur c’est que ça ne pourrait être que le début", a ajouté Mme Dia. Au SPF, "notre politique était de répondre toujours à la première demande, c’est là où commence le dialogue", a expliqué la responsable. "Nous nous retrouvons pour la première fois, ailleurs qu’à Angers, à ne pas pouvoir répondre à cette première demande : des gens n’ont pas de colis alimentaire complet mais parfois juste un litre de lait ou de la farine", a-t-elle décrit, expliquant que ces situations pouvaient créer "de la violence". Selon elle, "les premières alertes d’une hausse de la demande ont eu lieu en septembre 2008 ; et 2009 a été très dur ; là, depuis le début de 2010, les fédérations locales ne tiennent plus, elles se sentent dépassées avec toutes ces fermetures d’usines, ces chômeurs en fin de droits". "On ne peut pas gérer l’aide alimentaires, l’aide vestimentaire, l’accompagenement des personnes : y’a une solidarité obligatoire (relevant des pouvoirs publics, ndlr) et une solidarité volontaire (des associations, ndlr), il faut remettre les choses dans le bon ordre : que chacun reprenne sa place", a-t-elle conclu.
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Message  niouze Jeu 1 Juil - 13:17

encore une louche de précarité ??
Précarité Cuirsa10
vue que j'arrive pas a la mettre en entier je met en miniature cliquer dessus pour le lire
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Message  spike Mar 6 Juil - 12:01


SOCIÉTÉ 06/07/2010 À 10H45 (MISE À JOUR À 11H30)

Baroin annonce la baisse des aides pour le logement et l'emploi

Alors que s'ouvre cet après-midi à l'Assemblée le débat sur la préparation du budget 2011, le ministre du Budget François Baroin annonce une baisse des aides, dans une interview publiée mardi par le quotidien les Echos.

Le ministre rappelle l'objectif: «Il s'agit de ramener le déficit public de 8 % du PIB cette année à 6 % l'an prochain.»

Les trois principales mesures concernent une révision à la baisse des subventions pour l’emploi des salariés à domicile et pour le logement étudiant ainsi qu’un ralentissement de l'aide aux handicapés.

L'emploi des salariés à domicile

«L’aide à domicile fait l’objet de deux avantages, l’un social et l’autre fiscal. Nous ne souhaitons pas toucher spécifiquement à la réduction d'impôt. Mais nous allons supprimer l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales, proposé aux ménages qui déclarent leur employé au salaire réel», a déclaré le ministre. Economie escomptée: 300 millions d'euros annuels.

L'aide au logement étudiant

«Nous supprimons la possibilité donnée aux étudiants et à leurs parents de cumuler l’aide personnalisée au logement et la demi-part fiscale pour enfant à charge. Il faudra choisir entre l'une et l'autre», a également annoncé François Baroin.

L'aide aux handicapés

Concernant l’aide aux handicapés, il confirme que l’allocation «sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq». «Elle sera revalorisée de 3% l’an prochain au lieu des 4,5% prévus», a-t-il ajouté.

Les contrats aidés

François Baroin a enfin indiqué que «le nombre d’emplois aidés va passer de 400.000 à 340.000 l’an prochain. Nous allons progressivement réduire le taux de subvention de l'Etat. Dès cette année la part de salaire payée par l’état sera ramenée de 90% à 80% ce qui est encore très élevé».

Interrogé sur la baisse de TVA dans la restauration, François Baroin a déclaré qu'il n'y toucherait pas pour le moment. «Ce n'est pas d'actualité, car il faut un minimum de stabilité. Cette mesure est récente. Cela dit, pour le ministre du Budget que je suis, cette TVA réduite reste une très grosse niche fiscale. A terme, il faudrait certainement créer un taux intermédiaire, proche de 10 %, mais rien ne sera fait avant la prochaine élection présidentielle.»

A défaut, il entend supprimer dès 2011 l'exonération de charges sociales pour le restaurateur sur les repas pris par leurs employés sur le lieu de travail. «Une économie de 150 millions d'euros pour les comptes sociaux», a estimé le ministre.

(Source AFP)

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Message  spike Mer 7 Juil - 13:16


Budget: crédit en forte baisse pour l'Ecologie

Le gouvernement va baisser les crédits de plus de la moitié des missions de l’Etat, dont l’Ecologie et l’Agriculture, ainsi que le Travail et Emploi à partir de 2012, alors que la Justice et la Recherche tirent leur épingle du jeu, selon le document budgétaire publié mardi.

Selon ce rapport présenté à l’Assemblée nationale, qui précise les crédits alloués aux différentes missions, «à l’exception du ministère de la Justice et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, tous les ministères verront leurs effectifs réduits sur les années 2011 à 2013».

La mission Recherche et Enseignement supérieur reste la première priorité du gouvernement, est-il indiqué. Ses crédits vont passer de 23,63 milliards d’euros en 2010 à 23,83 milliards en 2011, 24,04 en 2012 et 24,23 en 2013.

En outre, le ministère «ne fera l’objet, à titre exceptionnel, d’aucune suppression d’emplois».

Le ministère de la Justice sera le seul à «bénéficier de création d’emplois nettes (400 en 2011), essentiellement en faveur de l’administration pénitentiaire», selon le document. Les crédits de la mission passeront de 5,65 milliards d’euros en 2010 à 5,80 en 2011, 5,96 en 2012 et 5,90 en 2013.

A l’inverse, 16.000 suppressions de postes sont prévues en 2011 dans l’Education, en vertu de la règle du non remplacement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux. Les crédits de l’Enseignement scolaire vont d’abord légèrement progresser, passant de 44,14 milliards en 2010 à 44,45 milliards en 2011, puis baisser jusqu’à 44,05 milliards en 2013.

La mission Travail et Emploi verra également ses crédits légèrement progresser l’an prochain, passant de 11,25 à 11,37 milliards, avant de «décroître fortement» avec «l’amélioration de l’emploi» escomptée, à 9,10 milliards en 2013.

Le ministère de l’Agriculture verra aussi ses crédit baisser, passant de 4,46 milliards d’euros en 2010 à 4,21 milliards en 2013. En 2011, 650 emplois seront supprimés sur ce ministère.

Les crédits de la mission Ecologie vont aussi nettement diminuer dès 2011, passant de 9,24 milliards en 2010 à 8,82 milliards en 2011.

Les crédits pour l’Aide publique au développement seront, eux, stabilisés en valeur sur la période.

Tous ministères confondus, pendant les trois années, la règle édictée par le président Nicolas Sarkozy permettra de «ne pas remplacer près de 100.000 départs en retraite», soit 31.400 équivalents temps plein (ETP) en 2011, 32.800 ETP en 2012 et 33.000 ETP en 2013.

L’effort de réduction des effectifs est «plus élevé que la moyenne» aux ministères du Budget, des Affaires étrangères, de l’Agriculture, de la Défense, de l’Ecologie, de la Santé et des Sports.

«Les opérateurs de l’Etat seront également associés à cette démarche (…) à l’exception des opérateurs rattachés au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche», selon le document.

Le gouvernement chiffre à «près de 3 milliards d’euros» les économies «liées au non remplacement d’un départ à la retraite sur deux» sur les trois ans. Mais 50% de ces économies feront l’objet d’un «retour aux fonctionnaires».

(Source AFP)
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Message  spike Mer 7 Juil - 13:33


Les handicapés et les jeunes en colère contre les coupes annoncées par Baroin

Alors que s'ouvre cet après-midi à l'Assemblée le débat sur la préparation du budget 2011, le ministre du Budget François Baroin annonce une baisse des aides, dans une interview publiée mardi par le quotidien les Echos.

Réactions enflammées des associations et syndicats qui accusent le gouvernement de trahir ses «promesses» en matière de politique sociale. Revue des principales mesures et critiques.

L'aide au logement étudiant


Annonce: «Nous supprimons la possibilité donnée aux étudiants et à leurs parents de cumuler l'aide personnalisée au logement et la demi-part fiscale pour enfant à charge. Il faudra choisir entre l'une et l'autre», a également annoncé François Baroin.



Réactions: «Déjà privées d'allocations familiales, ces familles doivent-elles, en plus, être privées du quotient familial?», s'indigne l'Union des familles en Europe, association de jeunes parents. «Comme si les enfants logés en chambre d'étudiant n'étaient pas à charge de leurs parents!» Un exemple : Une famille de trois enfants, dont un étudiant, disposant de 3.500 euros de revenus par mois, devra «payer 1.334 euros d'impôt au lieu de 747 € en plus, pour un niveau de vie qui a baissé de 20 %!».

C'est «une véritable provocation», a réagi de son côté le syndicat étudiant Unef qui promet une rentrée universitaire «offensive et combative». Selon le syndicat, «plus de 700.000 étudiants bénéficient aujourd'hui des aides au logement. Et la demi-part fiscale étudiante représente une dépense de 1,1 milliard» d'euros. «Les étudiants issus de la classe moyenne vont être les plus touchés: ils ne bénéficient d'aucune bourse et les aides au logement représentent leur seul soutien financier de l'Etat».

Dans un communiqué, le Mét (ex-Uni) affirme également que les étudiants des classes moyennes seront «pénalisés» et demande au gouvernement de «surseoir à cette décision».

L'aide aux handicapés

Annonce: Concernant l'aide aux handicapés, il confirme que l'allocation «sera bien augmentée de 25% mais en six ans au lieu de cinq». «Elle sera revalorisée de 3% l'an prochain au lieu des 4,5% prévus», a-t-il ajouté.

Réactions: Les personnes handicapées tentent «déjà de survivre avec une allocation adulte handicapée (AAH) dont le montant actuel est largement inférieur au seuil de pauvreté, soit 696,63 € par mois», dénonce la Fnath, l'association de défense des handicapés qui rappelle les dernières atteintes: «les franchises médicales, les déremboursements de médicaments, la hausse du forfait journalier hospitalier».

A lire: un éclairage sur LibéToulouse

«Décider que c'est encore les populations les plus fragiles et les plus exclues qui devront faire les frais de restrictions budgétaires supplémentaires constituerait une injustice sociale inacceptable», rappelle la Fnath.

L'Association des Paralysés de France (APF) abonde dans le même sens, considérant qu'«il est aujourd'hui lamentable de constater que le président de la République et le gouvernement ne tiennent pas parole et qu'une fois de plus, on taxe les personnes les plus fragilisées».

L'emploi des salariés à domicile

Annonce: «L'aide à domicile fait l'objet de deux avantages, l'un social et l'autre fiscal. Nous ne souhaitons pas toucher spécifiquement à la réduction d'impôt. Mais nous allons supprimer l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales, proposé aux ménages qui déclarent leur employé au salaire réel», a déclaré le ministre Baroin. Economie escomptée: 300 millions d'euros annuels.

Les contrats aidés

François Baroin a enfin indiqué que «le nombre d'emplois aidés va passer de 400.000 à 340.000 l'an prochain. Nous allons progressivement réduire le taux de subvention de l'Etat. Dès cette année la part de salaire payée par l'état sera ramenée de 90% à 80% ce qui est encore très élevé».

Baisse de la TVA dans la restauration

Interrogé sur la baisse de TVA dans la restauration, François Baroin a déclaré qu'il n'y toucherait pas pour le moment. «Ce n'est pas d'actualité, car il faut un minimum de stabilité. Cette mesure est récente. Cela dit, pour le ministre du Budget que je suis, cette TVA réduite reste une très grosse niche fiscale. A terme, il faudrait certainement créer un taux intermédiaire, proche de 10 %, mais rien ne sera fait avant la prochaine élection présidentielle.»

A défaut, il entend supprimer dès 2011 l'exonération de charges sociales pour le restaurateur sur les repas pris par leurs employés sur le lieu de travail. «Une économie de 150 millions d'euros pour les comptes sociaux», a estimé le ministre.

Concernant la réaction de l'UNEF c'est rigolo, ces cons lâches les mouvements quand ils obtiennent des délais. Si Baroin dit "ok bon alors les réformes ont va les faire dans 2 ans en fait" et bah l'UNEF fermera sa gueule c'est comme ça qu'on s'est fait baiser avec la LRU.
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Message  ivo Mar 9 Nov - 9:49

La précarité gagne du terrain en France sous l’effet de la crise
FRANCE INFO - 05:43
Après une baisse observée en 2007, le nombre de situations de pauvreté en France a augmenté de 2,1% l’an dernier, pour la deuxième année consécutive. C’est le constat alarmant dressé par un rapport du Secours catholique. Premières victimes de la crise : les jeunes et phénomène nouveau, les actifs.
Le Secours catholique rend ce matin son rapport annuel avec un premier constat : la pauvreté en France touche de plus en plus de jeunes. 11% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté - établi à 950 euros par mois - ont moins 25 ans. La moitié a moins de 40 ans.

Chômeurs, étrangers sans ressources, mais aussi salariés : la crise n’a épargné personne et, phénomène nouveau, les actifs représentent 62% des personnes accueillies par le Secours catholique, dont 41,9% cherchent un emploi.


Au total, 1,48 million de personnes ont eu recours à l’aide de l’organisation d’entre-aide en 2009, soit 80.000 personnes de plus qu’en 2008. C’est le cas par exemple de Youssera et Joël, 34 et 37 ans, qu’a rencontrés Sandrine Oudin. Le couple vit à Chartres (Eure-et-Loir) avec leur fille de 12 ans. Ils vivaient plutôt bien avant la crise mais il a suffit d’une perte d’emploi et leur vie a basculé. Désormais, la mère de famille fait ses courses tous les mercredis à l’épicerie sociale du Secours catholique.
http://www.secours-catholique.org/je-crois-en-toi/
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Message  ivo Lun 15 Nov - 10:31

La pauvreté touche 2 millions d’enfants en France
France Info - 09:27
La défenseure des enfants, Dominique Versini, lance aujourd’hui un cri d’alarme sur la situation d’environ 2 millions d’enfants pauvres en France. Cette précarité affecte tous les domaines de leur vie : santé, éducation, logement. Et selon Dominique Versini, elle porte atteinte aux droits fondamentaux de ces enfants. La défenseure formule donc plusieurs recommandations pour remédier à ces situations. Ces propositions seront remises au président de la République et au parlement à la fin du mois.

Construire des logements sociaux, créer des modes de garde "adaptés" à chaque situation familiale, permettre l’accès aux soins pour tous les enfants - aucun plan santé cordonné n’existe dans ce domaine - vaincre les discriminations sur le parcours scolaire... telles sont les priorités, nombreuses, énoncées par Dominique Versini. Et il y a urgence. " Huit millions de personnes, dont deux millions d’enfants ", vivent aujourd’hui en France avec moins de 950 euros par mois, rappelle-t-elle. Des situations parfois dramatiques qui abiment les enfants dans leur devenir d’adulte, explique Mme Versini.

Dans un rapport intitulé Précarité et protection des droits des enfants - État des lieux et recommandations, présenté aujourd’hui, la défenseure des enfants plaide aussi pour la réduction du nombre de placements d’enfants en institution pour cause de précarité. Près de 150.000 enfants sont placés chaque année en France à l’aide sociale à l’enfance (ASE).

"Les plus gros problèmes concernent les enfants étrangers et handicapés ", souligne Dominique Versini, insistant sur "la scolarisation des enfants Roms", "la situation des mineurs isolés étrangers" ou encore ceux "qui ne sont pas arrivés en France en même temps que leurs parents".
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Message  ivo Lun 15 Nov - 11:03

Ma vie d'étudiante à faire semblant de ne pas être pauvre
Par Sylvain Malcorps | Rue89 | 11/11/2010 | 20H01
http://www.rue89.com/2010/11/11/ma-vie-detudiante-a-faire-semblant-de-ne-pas-etre-pauvre-175506
« Les gens, ça les emmerde quand ils t'entendent dire que toi, t'as pas de thunes et que donc, tu peux pas les suivre. »

Croisée au détour de la note de blog « Deux ou trois choses que je sais sur Francis, SDF, 60 ans passés », notre riveraine Kyste, 27 ans, a hésité avant de me rencontrer. Elle avait commenté la note convenant du « problème » de Francis :

« […] ne s'être pas résigné, préférer une pauvreté visible à une pauvreté qui passe inaperçue, comme un doigt d'honneur. »

Et de témoigner :

« Tout le monde n'en a pas l'audace. »

Elle, sa précarité d'étudiante, elle n'en parle à personne.

« Je me tais sur ma situation auprès de la majorité des gens car être
pauvre, ça exclut. »


Quand, après ses cours, quelqu'un propose d'aller prendre une bière, elle raconte qu'elle boit trop en ce moment, qu'elle met la pédale douce sur l'alcool :

« 3,70 euros le demi, c'est impossible. »

Avec 697 euros par mois pour vivre à Paris, ne pas perdre la face (financière) devant les autres est un travail à plein temps.
« Ce n'est pas “normal” de vivre dans une telle situation »

Un foulard rouge autour du cou, un café noir face à elle, son propos est posé, construit. Ses sept années d'études, notamment dans les sciences sociales, n'y sont pas étrangères :

« Depuis notre contact, j'ai repensé à tout ce que cela représentait. Et ce n'est pas “normal” de vivre dans une telle situation, vu ma formation et les quatre langues que je parle. »

Issue d'une famille modeste du Nord-Ouest de la France, Kyste espère devenir chercheuse. Comme elle ne peut désormais plus bénéficier des bourses de l'Etat (Crous), elle fraude le RSA pour survivre :

« Je n'y ai normalement pas droit puisque je suis étudiante et que je n'ai jamais été salariée en France. J'ai toujours bossé au noir.

En plus des 404 euros du RSA, je touche une APL [allocation personnelle au logement, ndlr] de 293 euros par mois. Heureusement, pour mon appart, j'ai un proprio sympa qui ne me fait pas payer trop cher.

Quand j'ai payé mon loyer, EDF, et ma connexion internet, il me reste exactement 227 euros pour vivre. »

« Ça prend du temps d'être pauvre »

Elle a parcouru différentes capitales grâce aux bourses Erasmus, et n'a jamais eu autant de difficultés à s'en sortir que depuis qu'elle vit à Paris. Cinquante euros : voilà le montant de son budget hebdomadaire pour tout faire.

« Je fais la fin des marchés, les magasins de hard-discount : j'essaye de réduire mes dépenses au maximum. Mais dès qu'il faut que j'achète du shampooing ou quoi, ça fait sauter tout mon budget.

Une fois par semaine, j'essaie de me faire un mini-plaisir en allant boire une pinte en “happy hour” ou en m'achetant une pâtisserie en promo. Mais ça prend du temps d'être pauvre. »

Entre nécessité et rejet d'une société de gaspillage, Kyste est une adepte du « dumpster diving », pratique qui consiste à fouiller les poubelles de commerces à la recherche de nourriture.
« Vaut mieux être comme tout le monde, faire comme si… »


Cette situation, Kyste n'en parle qu'à très peu de personnes. Uniquement à ceux et celles qui partagent un quotidien similaire au sien. Aux autres, elle ne raconte rien :

« Je n'ai pas envie de me livrer pour que ça me porte préjudice par la suite. J'ai besoin de liens et de relais dans le monde de la recherche. Et pour ça, il vaut mieux être comme tout le monde, faire comme si je n'avais pas de problèmes d'argent.

Et parfois, c'est tellement étrange… Je sais pertinemment que dans mes cours, d'autres étudiants sont dans la même situation que moi.

Mais quand, par exemple, tu demandes à quelqu'un s'il a galéré pour trouver un appartement sur Paris, on te répond toujours : “Oh non, ça a été plutôt facile.” Alors qu'il y a rien de plus pénible que de trouver où se loger sur Paris quand t'as pas de thunes. »

Elle compte ses dépenses, centime après centime. Se faire inviter à un dîner l'oblige à préciser qu'elle n'a « pas trop d'argent ces temps-ci ».

« On te dit alors d'amener le dessert. Mais tu arrives vite à un montant de huit ou dix euros, c'est beaucoup dans mon budget. Et ça m'énerve car, souvent, il y avait bien assez à manger et on jette alors plein de trucs. »

Ce qui était moins lourd à porter à 20 ans gêne désormais ceux qui sont entrés dans la vie active. Elle parle d'un ami devenu pharmacien. Jeunes étudiants, ils fréquentaient les mêmes soirées, leurs différences de revenus n'étaient alors pas un problème.

« Je l'ai revu il n'y a pas longtemps. Dans un parc. Il ne m'a pas présenté à ses amis qui se trouvaient dans un bar un peu plus loin.

J'ai senti qu'on avait passé un cap. Qu'avant c'était drôle mais que maintenant, on ne pouvait plus se permettre de rester entre gens différents. »

« Mentir, c'est rester membre du groupe »

Taire une situation financière difficile s'apparente à une question de survie selon Anne Rambach, co-auteure de deux livres sur ceux qu'elle nomme « Les intellos précaires » :

« C'est un exemple bête mais, en tant qu'aspirant-chercheur, si on ne peut même pas se payer un café, on est pas pris au sérieux. Et ceci est valable dans de nombreux domaines.

La question de survie se situe dans le respect des codes du groupe auquel on veut appartenir. Casser ces codes, ne pas s'y plier, c'est se mettre en marge de ce groupe. »


La sociologue Maryse Bresson, professeure de sociologie à l'université de Versailles, apporte son éclairage :

« En sociologie, on distingue deux groupes différents : le groupe d'appartenance et le groupe de référence.

Le groupe de référence est celui auquel on se sent appartenir. Dans ce cas-ci, on pourrait estimer que c'est celui des chercheurs “reconnus” comme tels. Alors que le groupe d'appartenance est celui auquel on appartient réellement. A savoir ici, celui des aspirants-chercheurs précaires.

Mentir sur sa situation, ou la taire tout du moins, permet à l'individu de rester membre du groupe en essayant d'y correspondre au maximum.

De l'autre côté, au sein du groupe de référence, la question du rejet ou non d'un individu n'est pas tranchée de manière homogène. Les arguments et les tensions y sont multiples. »


Dans quelques mois, elle sera fixée quant à l'obtention d'une bourse de doctorante. Mais quelque soit son avenir, elle est sûre d'une chose :

« Même si un jour je gagne mieux ma vie, je n'oublierai jamais ce que c'est que d'avoir été pauvre. C'est indélébile. »
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Message  niouze Lun 15 Nov - 12:35

en faite drole ce truc car si sa montre l'etat de precarité d'une parti des étudiant ; sa m'a fait, quand je l'ai lu, une étrange impression

franchement j'ai été étudiant pauvre , j'ai été travailleur pauvre , j'ai même été zonard pauvre (et c'est loin d'avoir été ma pire période), j'ai aussi été chomeur pauvre , actuellement je suis précaire pauvre....(jai aussi eu une periode d'oppulence ; pas ma meilleur periode ) mais franchement j'en ai jamais eu honte; ni ai chercher a le cacher
je me demande de quel milieux elle vient a la base pour avoir honte de pas avoir de thune ....avec quel type de personne elle traine pour chercher a cacher sa précarité ??
elle dit de ne pas vouloir se livrer de peur que sa lui porte préjudice : depuis quand pas avoir de thune porte t'il préjudice ????
franchement je suis assez dubitatif devant le raisonnement de cette personne !!

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Message  ivo Lun 15 Nov - 12:38

t'es trop vieux mantenant niouze ... ^^

c'est la génération sarko qu'à honte d'etre pauvre.
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Message  Invité Lun 15 Nov - 12:45

elle dit de ne pas vouloir se livrer de peur que sa lui porte préjudice : depuis quand pas avoir de thune porte t'il préjudice ????
Je suppose que, dans son "groupe de référence", ne pas avoir de thunes te fait passer pour un con. Quand tu es dans les milieux littéraires ou artistiques, ça passe à peu près : mais dès que tu passes chez les scientifiques ou, pire les économistes et autres "managers" ( Twisted Evil ) t'es un gros(se) ringard(e) si t'es pas foutu de te démerder ou si t'as pas des parents pétés de thunes...
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Message  ivo Mar 16 Nov - 17:41

Mal-logement : le coup de gueule de la Fondation Abbé Pierre
France Info - 16:37
Selon la Fondation, la France compte 3,5 millions de personnes très mal logées. A un an et demi de l’élection présidentielle, l’organisation pousse un "coup de gueule". Objectif : concentrer l’attention des pouvoirs publics sur la crise du logement en France.

Le personnage est pour le moins éloigné de l’image de l’Abbé Pierre, emblème de la Fondation... Eric Cantonna est le personnage principal de la nouvelle campagne de communication de l’association contre le mal-logement. Son rôle : agent immobilier. "Alors vous le prenez ?", demande-t-il à l’issue de la visite d’un galetas censé être un appartement : le clip se termine par "En France, 3,5 millions de personnes n’ont d’autre choix que d’être mal logées", suivie d’un carton rouge.

"Le problème du logement n’est pas seulement celui des 100.000 sans-abri", assure le délégué général de la fondation Patrick Doutreligne, citant les 3,5 millions de mal logés et les 6,5 de personnes "fragilisées" dans leur logement (exiguïté, menaces d’expulsion ...). Il a demandé "une vraie politique du logement qui intègre tout le monde". Selon lui, il suffirait de construire 500.000 logements par an (au lieu de 300.000 actuellement) pendant cinq ans pour résoudre le problème du logement.
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Message  ivo Mer 17 Nov - 10:29

Insee : 1 Français sur 5 a connu des difficultés de logements et de paiement entre 2004 et 2007
France Info - 04:59
Plus d’un adulte français sur cinq (22%) a connu entre 2004 et 2007 au moins une année de "pauvreté en condition de vie".
Cet indicateur inédit de l’Insee tient compte des contraintes matérielles et de privations notamment en matière alimentaire et de logement.

Un français sur 5 a connu la pauvreté, selon l’Insee. L’étude porte sur la période 2004-2007. Elle est publiée dans l’édition 2010 de "La France Portrait social"et inaugure un nouvel indicateur : "la pauvreté en condition de vie".Julie Bloch-Lainé.

Précarité INSEE-france-info
Plus d'un adulte français sur cinq (22%) a connu entre 2004 et 2007 des contraintes materielles et des restrictions de consommation
©Jean-Michel LECLERCQ/Fotolia.com

“La pauvreté en conditions de vie” renvoie à des manques dont pâtissent les individus ou les ménages dans différents domaines de la vie quotidienne : contraintes budgétaires (découverts bancaires), des retards de paiement (loyers, factures), des restrictions de consommation (alimentaire, absence de vacances etc), des difficultés de logement.
Est considérée comme “pauvre en condition de vie”, toute personne qui cumule 8 de cette liste de difficultés.


“La pauvreté ne se réduit pas à considérer les revenus”, a souligné Jean-Philippe Cotis, directeur général de l’Insee, en présentant à la presse l’édition 2010 de “France, portrait social” publié par l’institut.

Selon l’étude, 22% des adultes de 16 ans et plus ont été touchés au moins un an par cette pauvreté entre 2004 et 2007 (durée de l’étude). Mais pour la plupart, cette situation a été transitoire et seuls 4% l’ont connue durant les quatre années.
Les travaux de l’Insee “sont dans la lignée du rapport Stiglitz” sur la qualité de vie, a souligné M. Cortis.

L’Insee a aussi commencé à mesurer “la qualité de vie” qui tient compte outre les données matérielles, d’autres dimensions comme l’état de santé, les conditions de travail, le niveau d’éducation, la sécurité et le “capital social”, c’est-a-dire la participation à la vie publique. Selon l’étude, les 25% de Français les plus modestes sont “en position défavorable” dans la plupart des critères de la qualité de vie.
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Message  ivo Sam 27 Nov - 20:35

Une SDF probablement morte de froid à Marseille
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/une-sdf-probablement-morte-de-froid-a-marseille-27-11-2010-1267794_240.php
MARSEILLE (Reuters) - Le froid est probablement à l'origine de la mort d'une femme sans domicile fixe dont le corps a été retrouvé samedi à Marseille, a-t-on appris de source policière.

Le corps sans vie de la femme âgée d'une quarantaine d'années a été découvert dans le hall d'un immeuble du centre de la cité phocéenne.

De même source, on précisait que la victime présentait un "état de santé dégradé" et avait probablement succombé au froid qui sévit actuellement dans le sud de la France
.
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Message  ivo Ven 3 Déc - 18:29

Un SDF retrouvé mort à Paris
Un sans domicile fixe a été retrouvé mort ce matin dans le XVème arrondissement de Paris.
“Les causes de la mort ne sont pas encore connues”, a répondu la Préfecture de Police.
L’enquête a été confiée à la direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) de Paris.

le nombre de victimes de la vague de froid .... ne semble pas existé ....
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Message  ivo Ven 3 Déc - 19:13

y'a ça:

Vague de froid meurtrière en Europe
http://www.lefigaro.fr/actualites/2010/12/03/01001-20101203DIMWWW00403-la-vague-de-froid-en-europe.php
EN IMAGES - Les températures extrêmes qui sévissent depuis une semaine en Europe ont fait une soixantaine de victimes, notamment dans les pays de l’Est, et continuent de perturber les voies de communication.

La vague de froid qui sévit depuis quelques jours en Europe a provoqué la mort d’au moins une soixantaine de personnes, dont trente pour la seule Pologne, où les températures avoisinent en moyenne les moins 15 degrés.
Les victimes, des sans domicile fixe, sont principalement des hommes âgés entre 35 et 60 ans, la plupart du temps sous l’emprise de l’alcool.

Les autorités font un appel à la vigilance de la population, lui demandant de signaler toute personne allongée sur un banc public ou traînant le soir le long des routes. AFP



j'adore le coté voyeur "en images" .... qui ne correspond à aucune image proposée ...
ivo
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Message  Invité Dim 26 Déc - 10:46

Un "Noël des sans-logis" organisé par le DAL devant le ministère du Logement
FRANCE INFO - 05:48
Précarité Dal-316-3-baecc
Le DAL, l’association droit au logement, a organisé hier après-midi à Paris un "Noël des sans-logis", juste devant le ministère du Logement. Plusieurs dizaines de familles ont clamé leur colère, leur ras-le-bol de vivre dans de minuscules appartements insalubres avec leurs enfants. Des familles soutenues par des personnalités comme la comédienne Josiane Balasko ou encore l’humoriste Guy Bedos. Une délégation a ensuite été reçue par le secrétaire d’État au Logement, Benoist Apparu.
Pour certains enfants, Noël a un goût amer. Des enfants "séparés de leur famille parce que leurs parents sont sans-abris", des enfants "qui vivent dans des hôtels à droite à gauche", des enfants "qui vivent dans des taudis", des enfants "qui sont menacés d’expulsion aussi à partir du 15 mars"… "Des enfances qui sont gâchés", résume encore le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud.

Précarité Dal1-216
Des enfants jouent symboliquement avec une maison de poupées devant le ministère du logement, où des dizaines de familles mal logées sont venues manifester samedi.
©Radio France / Sophie Parmentier

Et c’est pour rappeler cette réalité que l’association Droit au logement a organisé hier après-midi à Paris un "Noël des sans-logis" devant le ministère du Logement, où une centaine de personnes, dont plusieurs dizaines de familles mal logées accompagnées d’enfants, ont manifesté.

Tandis qu’à l’extérieur les slogans des manifestants se mêlaient aux chants de Noël, une délégation a été reçue par le secrétaire d’Etat au Logement. Benoist Apparu qui a reconnu que l’application de la loi Dalo (la loi sur le droit au logement opposable) était "difficile", notamment "dans une douzaine de départements, principalement en Ile-de-France et dans la région Paca", car "le déficit de logements est considérable".

Selon Jean-Baptiste Eyraud, le secrétaire d’Etat au logement s’est dit "prêt à mettre au-dessus de la pile les Dalo déclarés depuis 2008", soit " 400 à 500 familles " dont la liste lui sera remise "la semaine prochaine".

Cécile Mimaut, avec agences
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Message  ivo Jeu 6 Jan - 14:52

La France compte plus de 3 millions de mal-logés, selon l'Insee
(AFP) – il y a 1 heure
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5huiO4RFasEzuAoPHMZDOCnutNpsw?docId=CNG.631c2a1b5a59ea511cf92e20772ac437.51
PARIS — La France comptait dans les années 2000 quelque 250.000 personnes privées de logement et près de 2,9 millions de mal logés, selon une étude de l'Insee parue jeudi, qui compile des chiffres recueillis entre 2002 et 2008.
D'après cette enquête, 33.000 personnes vivent en France "entre la rue et les dispositifs d?accueil d?urgence". Cette population de SDF est essentiellement masculine (79%), urbaine et francilienne à hauteur d'un tiers (36%), écrit l'Insee.
La France compte par ailleurs quelque 100.000 personnes accueillies pour des durées longues dans des services d?hébergement social ou dans un logement bénéficiant d?un financement public, note l'étude.
Outre ces personnes sans domicile, d'autres sont privées de logement personnel, note l'Insee: en 2006, 38.000 personnes vivaient à l'hôtel (dont 20% de moins de 20 ans) dans des conditions médiocres, souvent sans sanitaire ou cuisine.
Autre solution de repli, l'hébergement chez des amis ou connaissances, qui concernaient 79.000 personnes en 2002 d'après l'Insee.
L'institut évalue ainsi à 250.000 la population totale privée de logement personnel, sans compter les personnes hébergées par des parents.
L'Insee dénombre près de 2,9 millions de personnes "mal logées", soit dans des habitations de fortune (85.000) soit dans des logements privés de confort ou surpeuplés (2,77 millions).
Ces chiffres confirment l'ampleur d'un problème régulièrement dénoncé par les associations, dont la Fondation Abbé Pierre, qui évalue à 3,6 millions de personnes le nombre de mal-logés en France.
Copyright © 2011 AFP
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Message  ivo Dim 9 Jan - 13:42

Jusqu’où exploiter (légalement) les stagiaires ?
http://www.capital.fr/carriere-management/dossiers/jusqu-ou-exploiter-legalement-les-stagiaires-564820

Le stagiaire est une ressource qualifiée, flexible et pas chère. A condition de respecter quelques règles...

Pascale Pailhé ne s’en cache pas : quand elle était DRH chez Beijaflore, un gros cabinet de conseil en organisation, elle savait parfaitement tirer parti de son bataillon de jeunes issus d’écoles de commerce ou d’ingénieurs. "Si je cherchais un volontaire pour une tâche ingrate – élaborer un budget avec des informations à récupérer dans toutes les filiales, mouliner des tonnes de chiffres – tout le monde baissait les yeux, sauf les stagiaires, raconte Pascale Pailhé, qui a depuis monté le cabinet de coaching Mentoria. Non seulement ils étaient prêts à le faire sans discuter, mais en plus ils étaient contents."

Ce ne sont pas les chefs de pub, les consultants ou les directeurs d’agence bancaire qui lui jetteront la pierre. Dans tous les secteurs, et singulièrement les services à forte densité de matière grise, le stagiaire est devenu la figure incontournable du serrage de coûts. Les statistiques sont là pour le confirmer : nos entreprises devraient en accueillir cette année environ 1 million, contre 800.000 en 2005, selon les estimations du Conseil économique et social. Rapporté aux 2 millions d’étudiants en France, cela peut sembler beaucoup. Mais des jeunes déjà diplômés s’inscrivent à des formations fictives : certains établissements, véritables ­coquilles vides, n’ont même été créés que pour ça.

C’est que cette main-d’œuvre qualifiée et low-cost présente tous les avantages. Le stagiaire est corvéable à merci : la loi ne dit pas explicitement qu’il est soumis aux 35 heures. Il n’a pas droit aux RTT ni aux congés payés. Enfin, cette jeune pâte ne coûte pas plus de 417 euros par mois à ceux qui s’en tiennent au minimum légal. En outre, son "contrat" est ultra-flexible : on peut le prendre six mois et renouveler sa convention de stage d’autant, sans avoir à justifier quoi que ce soit ! Certes, il n’est pas censé occuper un vrai poste, mais les entreprises ne recrutent pas les stagiaires pour jouer aux morpions. Bref, et très cyniquement, on peut dire que l’abus de stagiaire n’est pas dangereux. A condition toutefois de ne pas dépasser certaines bornes.

Pas de cotisations chômage ni de retraite à payer pour eux

Premier aspect positif, du point de vue du manager : il peut les faire trimer sans avoir recours à la pointeuse. "Chez nous, les stagiaires font les ­mêmes horaires que les autres : ils commencent à 9 heures et ­finissent vers 19 ou 20 heures", explique Benoît Lozé, chef de groupe aux parfums Yves Saint Laurent. Dans les cabinets de conseil en stratégie comme Bain ou BCG, ou dans les banques d’affaires telle Merrill Lynch, les apprentis consultants peuvent même fréquemment ­finir à minuit ou au-delà. Rien d’illégal là-dedans.

"Leur durée de travail n’est pas directement réglementée, explique l’avocat Michel Liet. A priori, tant que l’entreprise ne soumet pas ses stagiaires à des horaires plus contraignants que ceux s’appliquant à ses salariés, ça passe…" Seule précaution à prendre : préciser dès le départ, dans la convention, la durée hebdomadaire maximale de présence dans l’entreprise, y compris la nuit, le week-end ou un jour ­férié si nécessaire. C’est devenu obligatoire depuis un décret du 29 août 2010.

Question repos, même topo : la loi est muette. C’est l’employeur qui choisit d’accorder ou non quelques congés. Légalement, n’ayant pas de contrat de travail, notre petite main n’a droit à rien, pas même aux RTT, quand bien même elle resterait six mois ou un an. Sauf si la convention collective, mais c’est rare, prévoit un régime plus ­favorable. "Généralement, les stagiaires se soucient des horaires, des tickets restos et de la ­rémunération, mais jamais des vacances", assure Pascale Pailhé.

Pourtant, certaines entreprises veillent à ménager leurs forces. Chez Axa France, ils bénéficient d’une journée de congés payés par mois après trois mois d’ancienneté et, chez L’Oréal, ils gagnent une journée de récupération par mois dès le début de leur stage. Enfin, avis aux managers trop ­exigeants : le stagiaire doit pouvoir s’absenter en cas d’obligations scolaires, comme les examens, les cours de ­rattrapage, etc.

Bien sûr, pour tous ses efforts, vous devrez lui accorder une "gratification minimum", selon les termes officiels. Mais, là encore, le stagiaire reste très bon marché. L’indemnité plancher est de 417 euros par mois (à partir de deux mois d’ancienneté), soit 2,74 euros de l’heure s’il ne travaille pas plus de 35 heures par semaine. A peine plus cher qu’un ouvrier chinois ! Toutefois, les meilleurs éléments savent faire jouer la concurrence.

Dans le conseil, la finance ou le BTP, un diplômé d’un très bon master uni­versitaire ou d’une grande école a des exigences : jusqu’à 2 000 euros par mois par exemple chez Deloitte, Mazars ou Ineum Consulting. Ce qui reste intéressant par rapport à un CDD, car l’employeur ne ­cotise qu’à la caisse d’assurance-­maladie, mais pas à l’assurance chômage ni aux régimes de retraite. Sans compter, bien sûr, l’absence de contribution à la mutuelle ou de versement de treizième mois. "Quand j’étais DRH chez Auchan, j’avais mis en place une politique où on payait nos stagiaires 1.500 euros par mois. Ça les motivait à fond et, globalement, ça nous coûtait deux fois moins cher qu’un CDD", témoigne Denis Le Lohé, qui a depuis monté son cabinet de conseil en ressources humaines.



Autre outil de motivation, sans engagement : faire miroiter une prime de fin de stage. C’est la technique privilégiée par Virginie Ducrot, directrice marketing de Envoimoinscher.com, un comparateur de prix en ligne : "Certains me réclament 1.200 ou 1.300 euros, mais ce n’est pas possible pour moi, explique cette diplômée de l’Essec. Je leur propose donc le minimum légal tout en leur annonçant une prime de fin de stage qui peut doubler leur ­indemnité." La pratique est courante. Gare toutefois à ne pas faire dépendre trop expli­ci­tement le versement de cette prime de l’atteinte d’objectifs, car c’est souvent considéré comme illégal par l’inspection du travail.

D’ailleurs, peut-on vraiment les faire bûcher comme des employés lambda ? Sans aucun doute, si l’on en juge par les pratiques en cours dans la plupart des entreprises. Certains secteurs, comme l’édition, la mode, la culture, la communication ou encore la presse, font de cette main-d’œuvre d’appoint une condition de leur survie économique. Au point de constituer parfois des équipes avec 80% de stagiaires ! Quand Aurélia Court, 25 ans, est entrée aux Editions Le Manuscrit, il y avait huit stagiaires comme elle pour deux responsables, le propriétaire de la maison et son épouse : "J’ai fait à peu près tout, le standard, de la relation clientèle et webmaster", se souvient-elle.

Le collectif Génération précaire décerne un prix du cynisme

Confier des responsabilités à des jeunes pleins de potentiel a néanmoins du sens : c’est une bonne façon de les tester en vue d’une éventuelle embauche. D’ailleurs, les multinationales ne s’y trompent pas. Ernst&Young les fait intervenir sur des missions d’audit comme des ­collaborateurs débutants. Au sein de L’Oréal, "ils sont intégrés à l’équipe et “brainstorment” avec nous", explique Benoît Lozé. Du côté du service RH de HSBC France, "les stagiaires conduisent des entretiens de recrutement de collaborateurs en binôme avec un salarié du service, voire seuls s’ils sont amenés à recruter un autre stagiaire", explique Marie-France René, adjointe des RH métiers. De quoi acquérir de l’expérience.

Attention tout de même car, d’un point de vue strictement légal, il convient de noyer le poisson pour que cela passe. Florence Cornu, de la direction juridique de l’Urssaf, le confirme : "Il n’est pas question qu’un stagiaire fasse le travail d’un salarié. Celui-ci n’est pas rémunéré pour être productif." Quelques indices peuvent attirer l’attention de l’inspection du travail : fixer une obligation de résultats, des horaires contraignants ou encore établir un lien de subordination fort.

Evitez surtout d’inscrire vos ­stagiaires dans un planning, comme l’avait fait le directeur de cet hôtel-­restaurant de Saint-Tropez condamné à une peine d’emprisonnement de quatre mois. Il avait, il est vrai, largement franchi la ligne jaune en affectant trois élèves d’écoles hôtelières à la réception de 23 heures à 7 heures du matin, 7 jours sur 7, soit environ 60 heures par semaine. Mais, hormis ces cas d’abus caractérisés, les condamnations aux prud’hommes (pour requalification de contrat par exemple) et, plus encore, au ­pénal sont rarissimes.

L’usage immodéré de stagiaires présente, en revanche, d’autres risques. De fuites tout d’abord : la génération Internet, habituée à partager ses expériences en ligne, se montre parfois trop bavarde. Le mieux, pour se prémunir contre tout espionnage, même à petite échelle, est d’inclure une clause de confidentialité dans la convention. Le second risque, notamment pour ceux qui tirent trop sur la corde, c’est d’abîmer leur réputation. Sur le site Internet StagesCritics, les entreprises se font régulièrement étriller par des vengeurs anonymes.

De même, les jeunes militants du collectif Génération précaire ont remis en début d’année le prix du cynisme à la BNP Paribas et celui de l’exploitation à Danone. La banque était pointée du doigt pour avoir "augmenté de 68% le recours aux stagiaires en trois ans, ce qui lui a permis de baisser de 35% le recours aux CDD", dixit le collectif, tandis que le roi du yaourt était épinglé pour une petite annonce qui proposait "le recrutement d’un stagiaire pour travailler sur le recrutement des stagiaires". A la décharge de ces deux groupes, il faut souligner qu’une mise en situation vaut souvent bien mieux qu’une batterie de tests pour jauger le talent d’une éventuelle recrue. La plupart des banques ou des services marketing dans l’industrie le conçoivent comme cela. Stagiaire rime avec précaire, mais aussi avec carrière.

Pierre Pillet

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Message  ivo Jeu 27 Jan - 12:43

Les agriculteurs face au suicide : "j’ai fini par me dire qu’il valait mieux mourir que de vivre cette vie"
FRANCE INFO - 04:59
Et s’il n’ y avait pas que du bonheur dans le pré ? Selon une récente enquête de l’Institut de veille sanitaire, le taux de suicide chez les agriculteurs est 3 fois plus élevé que chez les cadres. 400 paysans mettraient fin à leur jour chaque année en France. C’est plus d’un par jour. Nous sommes allés en Franche-Comté pour tenter de comprendre l’origine du désespoir.
Un agriculteur se suicide chaque jour en France L’enquête de Mathilde Lemaire (4'21")

Jean-Marie 50 ans éleveur du Doubs a accepté de se confier. A la tête d’une ferme comptant 40 vaches, il a failli passer à l’acte à plusieurs reprises. “Quand ma mère trop âgée a arrêté de travailler avec moi, j’ai commencé à faire des journées terribles. C’était des heures et des heures, dans une très grande solitude”. “Vous savez, les vaches ca parle pas beaucoup !” s’amuse malgré tout le quinquagénaire qui tente de sourire de la situation dramatique qu’il a connu. Car Jean-Marie a fini par vendre son exploitation. “C’était une question de survie” explique-t-il : “C’était devenu comme une énorme montagne que je n’arrivais plus à gravir. J’étais épuisé. Je ne dormais plus. Je ne pesais plus que 69 kilos et personne ne pouvait m’aider. La ferme ne dégageait pas assez d’argent pour que je prenne un ouvrier”.

Le témoignage de Jean-Marie, ex-éleveur dans le Doubs, qui a connu une grande situation de détresse. Il a vendu sa ferme. (1'45")

Jean-Marie se noyait sous les retards de comptabilité, les nombreux papiers, les contrôles sanitaires incessants. Et puis, il y avait toujours la traite matin et soir, sept jours sur sept. “C’était trop, j’ai fini par me dire qu’il valait mieux mourir que de vivre cette vie. J’ai voulu me flinguer. Heureusement j’ai appelé ma femme qui a appelé le médecin” conclut-il.

Jean-Marie a donc vendu sa ferme et répète à l’envi : “heureusement que j’ai ma femme !”. Le célibat de plus en plus répandu chez les agriculteurs explique en partie le taux de suicide élevé.

Le célibat et aussi l’isolement social : en 30 ans rien que chez les éleveurs, 300.000 exploitations ont disparu.... Les cantons se vident. Ceux qui restent se retrouvent seuls. Pas facile, alors, de se confier a fortiori dans un milieu paysan - où le tabou existe. “Les hommes dans l’agriculture ont été élevés pour devenir des gens costauds, solides, qui ne comptent pas leurs heures et qui ne s’écoutent pas. Du coup, quand ils rencontrent des difficultés, il ne le partagent pas”" explique le docteur Laplante, directeur de la santé à la MSA de Franche-Comté, la mutuelle sociale agricole. Souvent, les pathologies sont prises très tard.

Le taux de suicide chez les agriculteurs est trois à quatre fois plus élevé que chez les cadres, explique le Dr Laplante, directeur de la santé à la MSA (Mutuelle Sociale Agricole ) de Franche-Comté. (5'29")

Autre facteur qui favorise le suicide chez les agriculteurs : ils accèdent plus facilement aux moyens de passer à l’acte. “Ils manipulent chaque jour des cordes pour tirer les animaux. Beaucoup ont des fusils et manipulent des produits chimiques. Ils ont sous la main les moyens de passer rapidement à l’acte. La moitié d’entre eux se pendent”, ajoute le docteur Laplante

Les agriculteurs qui se suicident ne sont pas toujours des personnes endettées qui ne parviennent plus à rembourser. C’est davantage une question de surmenage, d’absence de perspectives d’avenir dans un contexte mondialisé, et aussi de pression morale. “Ils se sentent le devoir de faire absolument vivre l’héritage familial. Celui qui arrête, c’est celui qui met fin à une histoire parfois plus que centenaire. C’est une pression énorme pour eux. Et en même temps, ils n’ont pas toujours envie de transmettre leur ferme à leurs enfants. Car cela signifie transmettre quantité de soucis et pour des années”. analyse Dominique Jacques-Jouvenort, professeur de sociologie à l’université de Besançon et co-auteur en 2009 avec le Dr Laplante d’un ouvrage consacré au suicide dans l’agriculture, Les Maux de la terre, (Editions de l’Aube).

L’isolement social et le célibat sont les principales causes de passage à l’acte chez les agriculteurs, analyse Dominique Jacques-Jouvenot, professeur de sociologie à l’Université de Besançon. (4'31")

Il faut souligner que certains agriculteurs ont décidé que ces suicides dans leur corporation ne devaient pas être une fatalité. Ainsi, dans le village de Flangebouche, dans le Doubs. Philippe Vivot, éleveur d’une trentaine d’année, marqué par le suicide d’un de ses voisins, a décidé de créer un groupe de parole grâce au concours d’un psychologue. “La première fois, on était 25 et on s’est aperçu qu’au moins 4 personnes autour de la table étaient tellement sous pression qu’elles étaient incapables de prendre la parole. On a fait une douzaine de séance déjà. Et grâce à cela, les gens se parlent, se rassurent, partagent leurs soucis et gèrent un peu mieux leurs difficultés”, raconte Philippe Vivot.“ Quelquefois les agriculteurs, a fortiori les célibataires, ne voient que le boulanger de toute la journée. Une telle solitude c’est terrible. Il faut que l’on recrée dans nos villages le lien social qui existait encore il y a une vingtaine d’années”, ajoute le jeune agriculteur plein d’espoir.

Philippe Vivot, agriculteur du Haut-Doubs, a décidé avec sa Mutuelle de créer des groupes de parole pour délier les langues sur le sujet douloureux du stress et du suicide des agriculteurs. (2'06")

La solution serait donc à chercher autour de la parole, des rencontres devenues trop rares entre paysans. Dans plusieurs régions comme en Picardie, un numéro vert(0.800.02.60.80) a même été mis à disposition des agriculteurs.

Mathilde Lemaire
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Message  ivo Jeu 27 Jan - 12:45

Le chômage de longue durée explose en 2010
FRANCE INFO - 06:52
Plus de 27.000 demandeurs d’emploi supplémentaires dans la catégorie A qui sert de référence, soit une augmentation de 1 % par rapport au mois de novembre. Ce sont bien sûr les derniers chiffres de 2010. Et cela permet de dresser un bilan complet sur l’ensemble de l’année. La situation reste préoccupante, surtout pour certaines catégories de chômeurs.
Nouvelle hausse du chômage au mois de décembre Les précisions de Florent Guyotat (0'55")

Fin 2010, il y avait en France métropolitaine plus de 2,7 millions de demandeurs d’emploi. Des statistiques qui concernent les personnes sans aucun travail. Mais si on ajoute celles qui exercent une activité réduite, on recense plus de 4 millions d’inscrits chez Pôle emploi. Parmi les catégories les plus touchées, se retrouvent les séniors de plus de 50 ans en quête d’emploi (+16,3% sur un an) et dans une moindre mesure les jeunes de moins de 25 ans (+0,9%), malgré un repli de 2,8% sur un an.

Pour 2011, le gouvernement table sur une baisse du chômage. Mais certains économistes en doutent, comme Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques. Tout va dépendre de la croissance économique. Mais avec des prévisions comprises entre 1,5 et 1,6%, il est illusoire de penser que l’on va pouvoir créer "suffisamment d’emplois", explique-t-il sur France Info. Il faudrait donc s’attendre à une nouvelle augmentation du nombre de demandeurs d’emploi cette année, doublée d’une " explosion du chômage de longue durée ", déjà en augmentation de 20% l’an dernier (le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus a progressé de 252.000 durant l’année 2010 à 1,523 million). " C’est une catastrophe ", estime Eric Heyer, qui souligne qu’un certain nombre de ces personnes restées longtemps sans travail devraient malheureusement " sombrer dans la pauvreté ".

Après le chômage de longue durée, la pauvreté L’analyse d’Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (0'49")

En janvier 2010, Nicolas Sarkozy avait promis un recul du chômage dans les "semaines et les mois qui viennent" à l’appui d’une "stratégie économique" qui devait "porter ses fruits". L’été dernier, le gouvernement avait revu ses ambitions à la baisse tablant sur un arrêt de la hausse du chômage durant la seconde partie de 2010 et une embellie en 2011. Selon l’Insee, le taux de chômage - qui avait atteint un pic à 9,6% de la population active au plus fort de la crise- s’est stabilisé à 9,3% au troisième trimestre 2010 et devrait décroître légèrement d’ici mi-2011 à 9,1% en métropole.

Cécile Mimaut, avec agences
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Message  ivo Jeu 27 Jan - 13:54

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Chômage, l'optimisme de François Fillon
http://info.france2.fr/economie/chomage-l-optimisme-de-francois-fillon-67067536.html
Au lendemain de la publication des chiffres de l'emploi, F. Fillon s'est dit convaincu que le chômage reculerait en 2011
"Si on n'a pas d'accident en terme de crise de la dette souveraine, et on fait tout pour ne pas en avoir, l'année 2011 sera une année de reprise économique, et je suis convaincu qu'en 2011 on fera reculer le chômage grâce à une croissance économique forte", a dit le 1er ministre lors d'une intervention au siège de Microsoft à Issy-les-Moulineaux.

Les chiffres publiés mercredi montraient que le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A a augmenté de 1% en décembre (3% sur 2010)

En ajoutant, les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), la progression ressort à 0,8% en décembre pour atteindre 4.051.700 en France métropolitaine.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B, C depuis un an ou plus a augmenté de 1,4% (+19,8 % sur un an).

Après une embellie en octobre, la situation de l'emploi s'était déjà dégradée en novembre, le nombre de demandeurs d'emploi (avec une activité réduite) ayant franchi le seuil psychologique des 4 millions.

La catégorie A regroupe les travailleurs totalement privé d'emploi, les catégories B et C évoquent ceux travaillant à temps partiel.

Un optimisme qui n'est pas sans rappeler celui qu'exprimait le président Sarkozy au début 2010 lorsqu'il affirmait : "Le chômage va baisser dans les semaines et les mois qui viennent".

Le ministre de l'Emploi, Xavier Bertrand, avait réagi mercredi soir en affirmant qu'il va "mobiliser tous les acteurs de la politique de l'emploi, en particulier les services publics de l'emploi régionaux et locaux, afin que 2011 soit une année de baisse sensible du chômage ". Des mesures "concrètes" devraient être prises dans les prochaines semaines, ciblant les publics fragilisés, notamment les chômeurs de longue durée ou les jeunes, en facilitant contrats aidés et formations pour les premiers, l'emploi en alternance pour les seconds, ajoute le ministère.
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Message  ivo Mar 1 Fév - 10:04

Mal-logement : près de 10 millions de Français concernés selon la fondation Abbé Pierre
FRANCE INFO - 04:58
La fondation Abbé Pierre dévoile aujourd’hui son 16ème rapport sur le mal-logement. Au total, ce sont près de 10 millions de Français qui sont concernés directement ou indirectement, estime la fondation, qui fait du logement la priorité pour 2012.
Mal-logement : près de 10 millions de Français concernés selon la fondation Abbé Pierre Le reportage de Jules Lavie (1'01")

Quelque 3,6 millions de personnes sont victimes de mal-logement en France et 5 millions d’autres sont considérées comme fragilisées, c’est-à-dire que si elles perdent leur emploi par exemple, elles ne pourront plus payer leur loyer ou leurs traites et se retrouveront dans la catégorie des mal-logés. C’est le constat accablant dressé par la fondation Abbé Pierre, qui dévoile aujourd’hui son seizième rapport annuel sur le sujet.

Dans la ligne de mire de la fondation, les dernières mesures gouvernementales qui, selon elle, renforcent les inégalités, comme par exemple le dispositif Scellier ou encore le nouveau prêt à taux zéro (PTZ+), désormais accessible à tous les primo-accédants, sans conditions de revenus.

Dans son rapport, elle appelle à prendre des mesures concrètes pour rétablir l’équilibre, en proposant par exemple une régulation par l’Etat des loyers, qui ont plus que doublé en dix ans en France. "Ça ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’augmentations mais qu’elles sont encadrées", explique sur France Info Christophe Robert, délégué général adjoint de la fondation Abbé Pierre.

La fondation Abbé Pierre appelle aujourd’hui à une régulation des loyers par l’Etat Précisions de Christophe Robert, numéro 2 de la fondation (0'48")

"Il faut que le logement soit l’un des trois ou quatre thèmes-phares de la présidentielle", estime par ailleurs son délégué général, Patrick Doutreligne. La fondation entend d’ailleurs mettre en place, dès cette année, une charte à destination des candidats pour faire évoluer ce dossier. Une sorte de "contrat social logement" ou de "charte de l’habitat", sur lequel elle demandera aux prétendants à l’Élysée de s’engager.
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Message  niouze Mar 22 Fév - 2:48

Marché de la misère : le grand retour de l’économie de la débrouille

Par Ludo Simbille (16 février 2011)

Ils sont des milliers à vendre sur les trottoirs de Paris des objets ou vêtements récupérés dans les poubelles, glanés ici ou là. Chômeurs, sans-papiers, retraités ou salariés, ces « biffins » sont de plus en plus nombreux, poussés par une précarité grandissante. Une économie parallèle jugée souvent gênante par les riverains et élus locaux, qui cherchent à faire disparaître ces nouveaux « marchés de la misère ». Reportage.




Chaussures en vrac, vêtements en pagaille, fouillis de chargeurs de téléphones portables, piles de vieux magazines... Des objets étalés sur quelques carrés de toile. Un butin glané la nuit sur un trottoir, trouvé un jour dans la rue, récupéré dans une poubelle. Les vendeurs restent ici jusqu’à ce que des policiers en VTT les forcent à s’envoler. Les baluchons de fortune se redéploient ensuite. Une scène qui se répète tous les jours, dans le tumulte du bas-Belleville, à Paris, au grand dam de certains commerçants et riverains. « Ça bloque le passage pour les habitants qui veulent rentrer chez eux. Et depuis juin, on a perdu 50% de chiffre d’affaires », se désole l’employé d’une épicerie asiatique. C’est une « décharge à ciel ouvert », renchérissent les riverains, membres de l’association de quartier « Belleville-Couronnes ». Excédés, ils souhaitent que la mairie mette fin à ce « marché de la misère ».

Quand la « biffe » revient avec la crise

« S’ils arrêtent les contrôles policiers, il n’y aura plus de déchets. Quand les gens fuient, ils préfèrent perdre les vêtements que payer une amende de 280 euros. Et c’est à la mairie de ramasser les déchets », explique Karim, qui regrette la gêne occasionnée. Karim, est un « biffin » (« étoffe » en vieux français) : il est héritier de la tradition des chiffonniers, à l’origine des marchés aux Puces aux portes de Paris. Karim a 60 ans passés, il « biffe » depuis plus de vingt ans. Arrivé en France en 1976 après avoir été magasinier en lingerie, ce tunisien diplômé de l’École professionnelle supérieure d’informatique s’est retrouvé au chômage. Pour lui, « la vente de recyclage », c’est « une nécessité économique et sociale parce que la pauvreté s’installe ».

En période de crise économique, cette activité ancestrale a le vent en poupe. Vieux immigrés, sans-papiers, retraités, bénéficiaires du RSA, chômeurs, mais aussi travailleurs « insérés »… La revente d’objets dénichés ici ou là est pour beaucoup l’unique moyen de joindre les deux bouts. Samuel Lecoeur, photographe et soutien des biffins, en fait le constat. Il évoque ce jeune père de trois enfants, employé chez Darty et dont la femme est sans emploi, qui se met à biffer malgré un salaire mensuel de 1.500 euros. « Y’a de plus en plus de monde ! », remarque-t-il. Même des patrons d’entreprises en faillite. Martial, la cinquantaine bien frappée, sous sa chebka, marche une pince télescopique à la main. Suite à la liquidation de son entreprise, cet ingénieur informatique s’est vu contraint il y a 3 ans d’étaler sur le parterre de Belleville des affaires trouvées. « Je préfère ça que demander l’aide sociale », explique-t-il.

La police passe, les biffins restent

Les biffins seraient entre 1.500 et 3.000 à Paris et ses environs. Face à l’ampleur du phénomène, le Conseil régional d’Île de France a voté pour 2011 un budget d’un million d’euros pour répondre à cette question sociale. Mais plusieurs mairies du Nord-Est de Paris préfèrent envoyer les forces de l’ordre, plutôt que mettre en place des espaces de vente autorisée. Une répression qui ne fait que déplacer le problème.

BIffins

Pour éviter une « favelisation de la ville », selon le terme de Frédérique Calandra, maire socialiste du 20e arrondissement de Paris, 1.500 « sauvettes » sont chassés de la Porte de Montreuil en 2010. Certains y sont revenus depuis. D’autres se sont installés à la Porte de Bagnolet. D’autres encore ont pris leurs quartiers à Belleville et Couronnes, à la croisée de quatre arrondissements de Paris [1]. Où ils restent toujours en proie aux coups de triques. Ils ont goûté aux gaz lacrymogènes, ils ont été interpellés. Leur matériel est souvent saisi sans procès-verbal. Direction le camion-benne ou le coffre d’une voiture de police.

« Ils n’ont pas le droit de vendre, mais ont-ils droit de survivre ? »

Ce n’est pas la récente loi de sécurité intérieure, Loppsi 2, qui va arranger les affaires des biffins. Au prétexte de lutter contre « l’économie souterraine », la loi [2] prévoit « six mois d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende pour "vente à la sauvette". Et 15.000 euros d’amende pour la « vente en réunion ».[quand on dit que loppsi est vraiment une loi four tout fascistes une preuve supplémentaire].. Sur pression des riverains, les maires des arrondissements concernés font régulièrement appel à la préfecture de police. En janvier, celle-ci a mis en place une « brigade spécialisée de terrain », sorte de police de proximité, version Brice Hortefeux. Mais « les verbalisations sont stériles. Les gens ont les minimas sociaux, donc légalement on ne peut pas leur demander de payer », rappelle Karim. « D’accord, ils n’ont pas le droit de vendre, mais ont-ils droit de survivre ? », ironise Samuel Lecoeur.

En 2010, Bernard Jomier, élu Europe Écologie-Les Verts (EELV) s’est opposé au souhait de Roger Madec, maire du 19e, de faire intervenir la police. « C’est une bêtise totale, ils reviendront dans 6 mois. Il faut régler les problèmes de façon durable. Ça m’a rappelé les vendeurs de cracks de Stalingrad qu’on a réprimé pendant 10 ans, jusqu’au jour où on a mis en place des réponses sociales. » L’élu est rejoint par ses homologues des autres quartiers. « Ce n’est pas en criminalisant la misère qu’on l’éradique ! Il est temps de sortir des logiques répressives, et de construire des politiques alternatives », lancent-ils dans un récent communiqué. Une alternative à la matraque ? Les regards se tournent du côté du « carré des biffins », porte de Montmartre.

Carré des biffins ou carré VIP ?

Une bâche verte et un numéro au sol à la peinture blanche attestent de l’autorisation de la vente. Au bout du marché aux puces, sous le pont du boulevard périphérique, 100 places sont délimitées en deux allées. Là se côtoient acheteurs, vendeurs et agents de la Mairie de Paris. Grâce aux luttes de l’association « Sauve qui peut », Daniel Vaillant, maire socialiste du 18e arrondissement, a accepté en octobre 2009 de dédier un espace à la biffe. Un budget de 230.000 euros a été alloué à l’association Aurore pour l’accompagnement social et la distribution des places. Du samedi au lundi, jours des Puces, le bus blanc d’Aurore stationne dès l’aube et reçoit les biffins qui viennent se réchauffer autour d’un café, rapporter leur bâche ou demander une place.

Mais ne fait pas partie de cet « espace biffin » qui veut ! Les 230 adhérents ont signé une charte et s’engage à ne pas vendre de produits neufs. Ils doivent habiter dans les 17e et 18e arrondissements de Paris ou à Saint-Ouen, et justifier de leur niveau de ressources. « Plus ils en ont besoin, plus ils ont de jours de vente », explique Pascale Chouattra, responsable de l’association Aurore. Exception faite pour certains biffins « historiques » de Sauve-qui-peut.

« "Carrer" des gens comme ça, c’est une honte, c’est du contrôle social »

Immigrés d’Europe de l’Est non autorisés à travailler, personnes âgées à la retraite trop maigre ou habitants du quartier attirés par une biffe légalisée, tous se retrouvent à faire les poubelles. « Noirs, Roms, Gaulois, Chibanis, c’est une sorte de saladier multi-ethnique », s’amuse la salariée d’Aurore. Sauf que le saladier déborde. Avec 800 demandes au départ, plus de 500 personnes demeurent hors-système. Aux 100 places autorisées, se mêlent désormais les « sans-place ». À quelques encablures du carré VIP, faute de détenir une carte, des centaines de vendeurs déballent leur ballot avant que les contrôles policiers ne les éparpillent. Bref, rien de nouveau pour les biffins ! L’expérimentation du « carré » touche ici ses limites.

« J’ai pas milité pour cette merde-là, c’est sombre, ça pue, y’a des rats, s’emporte Martine, biffin depuis 38 ans à Paris. Je me bats pour la reconnaissance de tous les biffins. "Carrer" des gens comme ça, c’est une honte, c’est du contrôle social ». Sans hostilité envers les travailleurs sociaux d’Aurore, Martine s’interroge sur la tournure du projet. « Mettre une bâche par terre, ça coûte 230.000 euros ? Ça devient un business. Les gens n’ont pas attendu Aurore pour aller voir une assistance sociale. »

Briscarde de la récup’, Martine « bouffe et s’habille dans la poubelle ». Après une mauvaise expérience professionnelle, elle préfère s’adonner à l’art de la débrouille. « J’adore ça, c’est un choix aussi. Avant j’avais honte, maintenant c’est fini. Pour moi, c’est une solution pour rester libre. » Karim, moins radical, reste partagé : « Le marché là-bas, c’est bien. Mais il y a un petit décalage. Le biffin ne veut pas des horaires fixes, et d’un seul jour par semaine. » Pour Mohamed Zouari de Sauve-Qui-Peut, il ne faut pas demander la lune : « On n’a déjà plus besoin de se sauver comme des voleurs. »

Biffins ou marchandises « tombées du camion » ?

Martine et Karim préfèreraient un espace autogéré par les biffins eux-mêmes. Pascale Chouattra ne s’y oppose pas, tout en admettant qu’entrer dans la loi impose des contraintes. Elle regrette que le carré ne donne pas envie à d’autres arrondissements. Pourquoi ne pas envisager une telle initiative dans le Nord-Est parisien ? Parce qu’il ne s’agit pas vraiment de biffins, répond la municipalité du 20e. Plutôt des personnes précaires qui s’adonnent au trafic de marchandises neuves « tombées du camion ». Sans nier l’existence de ce trafic, pour Samuel Lecoeur, c’est une façon de couper court à tout dialogue et de « dénigrer des revendications légitimes » : la meilleure manière de lutter contre les marchandises volées est d’organiser des lieux de vente autorisés, explique-t-il.

En octobre, un conseil d’arrondissement qui devait voter l’implantation d’un « carré Biffins » dans le 20e a été annulé, suite à la manifestation de riverains, commerçants et puciers hostiles au projet. « On paye des impôts, c’est une concurrence déloyale », s’énerve Patrice, pucier de la Porte Montreuil. « Au lieu d’institutionnaliser la misère, on veut trouver des débouchés », se défend le cabinet du maire du 20e.

Du « biffin développement durable » ?

Le seul projet réellement envisagé est une déchetterie-ressourcerie. Un lieu où chaque habitant peut apporter un objet ménager destiné à la poubelle, pour le réparer ou le transformer. Si le principe de non-gaspillage est loué par les soutiens aux biffins, il ne correspond pas selon eux à leurs besoins. « C’est comme si on disait à des personnes handicapées, on ne peut pas faire des C.A.T [Centres d’aide par le travail [3]] mais vous pourrez acheter des glaces bio. C’est refuser une réponse sociale pour plaire à son électorat », déplore un élu de Paris.

L’activité de revente de produits recyclés devrait pourtant intéresser les élus de Paris si enclins à vanter l’écologie et le traitement des déchets. « Les biffins sont écolos, ils vont avec le Grenelle de l’environnement. C’est le "biffin développement durable, lien solidaire, économie verte" », estime Samuel Lecoeur. Peut-être les enjeux sont-ils ailleurs. En 2007, le contrat de sécurité du 18e spécifie les relevés de tonnage des affaires des biffins. Un traitement par la Direction Propreté de la Ville pourrait profiter aux entreprises qui gèrent les déchets ménagers, comme au Syndicat intercommunal des ordures ménagères de l’agglomération parisienne (Syctom), dont le président est adjoint au maire de Paris, chargé de la propreté. Direction de la propreté et biffins seraient-ils en compétition ?

Paris sans biffins ?

Pour Frédérique Calandra, maire du 20e, ce n’est pas aux quartiers populaires d’assumer une fois de plus les inégalités. « C’est facile de dresser les uns contre les autres, si on veut gérer des problèmes de population aisée, on se fait élire dans le 16e », rétorque Bernard Jomier. L’élu écologiste admet que la cohabitation avec un marché de la pauvreté peut être difficile. Mais les attaches des biffins sont dans les quartiers populaires. Raison de plus, selon lui, pour dialoguer avec les biffins. Il prône une politique globale de répartition des espaces autorisés. « On ne peut pas mettre 500 revendeurs au même endroit, il faut une mixité sociale. Que l’on crée des marchés ailleurs ! Pourquoi pas dans le 17e, au niveau des Batignolles ? » propose-t-il. Martine ne manque non plus d’idées :« Toute l’année y’a des brocantes, ça ne dérange personne ! Les terre-pleins de Belleville, Couronne, Ledru-Rollin, Bastille, il y a de quoi faire ! »

Cela ne semble pas d’actualité. En 2008, le maire de Paris Bertrand Delanoë a déclaré que les Parisiens ne lui demandent pas d’organiser des marchés aux biffins. « Le problème, poursuit-il, c’est que ça commence à 20, 30 et après ils sont des milliers [4] ». Les biffins font-ils tâche dans le décor parisien ? Pour Martial, Bertrand Delanoë veut faire « un Paris pour bobos », avec des vide-greniers le dimanche. Et pas de biffins au cœur de la ville. Aux portes de Paris, éventuellement. Sauf qu’aucune place ne leur est destinée dans les plans du grand projet de rénovation de l’agglomération parisienne.

L’attraction des promoteurs immobiliers se fait au détriment « des espaces tolérés depuis un siècle pour les biffins », explique Samuel Lecoeur. Résultat : « Tu as les flics du 93 qui les poussent vers le pont et ceux de Paris qui les poussent vers le périphérique. Alors, où vont-ils aller ? » À ceux qui ont oublié que la révolte tunisienne a commencé par la répression d’un vendeur à la sauvette, Danie, biffine depuis vingt ans, prévient : « Ça va faire comme en Tunisie, les gens vont se révolter ! »

Ludo Simbille

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