Régionales 2010

ANDARD (Maine-et-Loire), 8 nov 2009 (AFP) - François Fillon a appelé dimanche les partis de la majorité à se rassembler "dès le premier tour" aux élections régionales de mars, mettant en garde ceux qui prendraient "le risque d’affaiblir leur alliés naturels".

S’exprimant devant un millier de militants rassemblés dans la banlieue d’Angers, depuis son fief des Pays de la Loire, région qu’il avait perdue au bénéfice de la gauche en 2004, le Premier ministre a appelé les dirigeants des partis de la majorité à éviter "les stratégies personnelles". "L’UMP, le Nouveau centre, le MPF, l’Alliance centriste, les gaullistes, les libéraux, les progressistes, bref tous ceux, élus ou électeurs, qui se reconnaissent dans nos valeurs (...) doivent se serrer les coudes et conduire ensemble la bataille", a insisté le chef du gouvernement. Soulignant que les élections intermédiaires étaient toujours difficiles pour la majorité en place, il a réclamé "l’unité dès le premier tour". "Ceux qui prennent le risque d’affaiblir leurs alliés naturels plutôt que d’être efficaces contre la gauche prendraient, s’ils le faisaient, une lourde responsabilité. Les électeurs sont lucides, et d’expérience je peux vous dire que les rabibochages de dernière minute ça ne leurre personne", a-t-il lancé. Le Nouveau centre et le Parti démocrate chrétien (PDC) de Christine Boutin envisagent chacun de conduire leur liste dans la région de François Fillon, l’une de celles considérées comme pouvant revenir à droite. Ils pourraient également le faire dans d’autres régions. François Fillon, qui a tenu meeting aux côté de sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot et de la tête de liste dans la région Christophe Béchu, fut président des Pays de la Loire de 1998 à 2004.

Jean-Luc Mélenchon, chef de file du Parti de gauche, était l’invité du matin de France info.
Quelle est la stratégie du Front de gauche pour les régionales ? "Tout le monde fera des listes autonomes au 1er tour", explique Jean-Luc Mélenchon. "Au deuxième tour, on se rassemblera avec les socialistes, avec les écologistes, etc"… Avec le NPA d’Olivier Besancenot, "le problème surgit au troisième tour (...) c’est-à-dire une fois qu’on a battu la droite, est-ce qu’on gouverne ou pas ensemble les régions ?" Et c’est là que les positions sont clairement divergentes…

PARIS, 10 nov 2009 (AFP) - Le NPA et le Front de gauche (PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire), en net désaccord sur la question de la participation aux exécutifs régionaux, ont proposé mardi une nouvelle réunion, chacun sur des bases différentes, concernant une hypothétique alliance aux régionales.

Après une rencontre de plus de trois heures trente au siège du Parti de gauche, en présence de Jean-Luc Mélenchon - parti avant la fin -, Olivier Besancenot (NPA) qui souhaite "discuter de 3 ou 4 éléments-clefs programmatiques", a proposé "une nouvelle réunion de travail", vendredi ou lundi, sur la base du texte du Front de gauche amendé par le Conseil politique national du NPA ce week-end. Selon cette version amendée, la participation aux exécutifs "ne sera pas possible dans le cadre d’exécutifs qui seraient dominés par le PS et/ou Europe-Ecologie qui mènent des politiques d’adaptation au libéralisme", une proposition inacceptable pour le PCF. Du 30 novembre au 6 décembre, les militants du NPA "trancheront, ils leur faut un maximum de billes pour savoir si les conditions sont réunies pour faire cet accord", a ajouté M. Besancenot, déplorant "la petite musique" de la réunion de mardi soir sur l’air "tout sauf l’amendement du NPA". "Nous, on invite à une réunion de ceux qui sont d’accord sur la base stratégique", c’est-à-dire un premier tour des régionales en autonomie du PS avant de rejoindre socialistes et écologistes pour participer à des majorités de gestion, a expliqué Francis Parny, représentant le PCF à de cette réunion. "On ne peut pas accepter l’idée de ne pas aller dès le départ dans des majorités avec le PS et Europe-Ecologie", a renchérit Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche qui ne veut "pas de réunion sur la base de l’amendement du NPA". "Le NPA doit faire un geste", a-t-il fait valoir, soulignant qu’il est "très difficile de se séparer les uns des autres" après des semaines de discussions et alors qu’on est "tout prêt d’un accord". Même si "la porte n’est jamais fermée", "on ne peut pas obliger un âne à boire quand il n’a pas soif", a résumé M. Parny, en direction du NPA.

A quelques mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy défend une nouvelle fois sa politique en matière de sécurité lors d’un déplacement en région parisienne. Le chef de l’Etat, accompagné de trois de ses ministres (Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie et Eric Woerth) se rend aujourd’hui à Epinay-sur-Seine et à Bobigny en Seine-Saint-Denis, avant un passage au Perreux-sur-Marne, dans le Val-de-Marne.

En mai, Nicolas Sarkozy avait réclamé la multiplication des opérations coup de poing dans une vingtaine de cités et la mise au point d’un plan de prévention de la délinquance. Il avait pointé les chiffres "pas très bons" de la délinquance malgré l’adoption d’une vingtaine de textes sur la sécurité depuis 2002. Début septembre, le président avait de nouveau décrété la mobilisation générale du gouvernement pour tenter d’enrayer la récente dégradation des statistiques de la criminalité.

L’opposition reproche au président de brandir ce thème récurrent de l’insécurité à des fins électorales, comme en 2007. Des accusations similaires ont été lancées récemment avec le débat sur l’identité nationale. Car depuis plusieurs semaines, les ministres multiplient eux aussi les sorties sur ce thème.
La gauche dénonce un échec de la politique majeure du chef de l’Etat

Cette visite en banlieue est la première depuis le déplacement présidentiel en mars au lycée Jean-Baptiste Clément de Gagny (Seine-Saint-Denis). Prévention et vidéosurveillance devraient être les maîtres mots de la matinée. L’Etat entend consacrer 20 millions d’euros en 2010 à la vidéosurveillance, rebaptisée vidéoprotection, pour tripler d’ici 2011 le nombre de caméras et atteindre 60.000. Et Nicolas Sarkozy a déjà prévenu qu’il passerait outre l’avis des maires si nécessaire.

Le président devrait ensuite assister à une présentation d’opérations de lutte contre les trafics, autre domaine érigé en chantier prioritaire de l’année à venir. Brice Hortefeux a déjà dit mi-novembre son intention de "frapper les délinquants au portefeuille" et de "mettre un coup de pied dans chacune des fourmilières de la drogue".
Il y a deux mois, Brice Hortefeux se rendait à Saint-Denis. Il avait promis un "combat sans merci" contre le trafic de drogue, la réouverture d’un poste de police et la mise en place de caméras de vidéosurveillance. Que sont devenues les mesures promises ?

En clôture de cette journée, Nicolas Sarkozy devrait faire valoir sa volonté de "reconquête des quartiers sensibles" lors d’une table ronde sur le thème "agir pour la sécurité des Français". Le chef de l’Etat entretient des rapports particuliers avec ces quartiers depuis qu’il a dit vouloir les "débarrasser des racailles" en 2005, sur la dalle d’Argenteuil (Seine-Saint-Denis).

L’idée d’un couvre-feu ciblé pour les mineurs de moins de 13 ans évoquée en novembre par Brice Hortefeux a été tout autant contestée par l’opposition et a rendu sceptique les syndicats de magistrats et de policiers.

A plus de trois mois du scrutin des 14 et 21 mars, les électeurs du Front national doivent suivre avec intérêt la campagne pour les régionales. Du débat sur l’identité nationale à la polémique sur la régularisation des sans-papiers, c’est bien de leurs voix dont il est question. Nicolas SarkoZy a ainsi accusé hier Martine Aubry "d’agiter le chiffon rouge pour faire remonter le Front national".

Devant les cadres de l’UMP réunis à Aubervilliers, Nicolas Sarkozy attaque Martine Aubry : “Lorsque je vois qu’une personne pour qui j’ai du respect, qui est responsable d’une grande formation politique républicaine d’opposition, appelle à la régularisation massive des sans-papiers, est-ce que vous croyez que je n’ai pas compris la manœuvre ?". "De la même façon que le Parti socialiste dans les années 1980 a exploité le Front national pour gagner les élections, il s’agit à trois mois des élections régionales d’agiter le chiffon rouge pour faire remonter le Front national.”
Nicolas Sarkozy accuse Martine Aubry de vouloir faire "remonter le Front national"


- Le 22 novembre, devant les jeunes socialistes réunis à Grenoble, Martine Aubry se prononce “une régularisation large des sans-papiers”, sur critères. Le mardi suivant, le Parti socialiste reprend le terme “régularisation large” et précise que cela devrait se faire “sur la base d’une procédure assouplie et simplifiée, s’appliquant à tous de manière égale sur le territoire national, selon des critères clairs et transparents, prenant en compte notamment les liens de travail, la scolarisation des enfants, une durée significative de présence, une intégration effective”.

- Le 25 octobre, Eric Besson annonce le lancement d’un vaste débat dans le pays sur l’identité nationale. Un débat qu’il lie immédiatement à l’immigration en déclarant la burqa “contraire aux valeurs de l’identité nationale.” Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen dénonce aussitôt un procédé "électoraliste" pour conserver l’électorat frontiste qui s’était rallié à sa candidature en 2007 mais paraît désormais tenté de renouer avec le parti d’extrême droite.

Retour sur les régionales de 2004

En 2004, sur l’ensemble de la France le Front national avait recueilli au premier tour presque 15% des voix. Dans 17 régions, il avait donc pu maintenir ses listes au second tour. 20 des 22 régions étaient ainsi restées ou passées à gauche.

Une affiche de campagne du Front National interdite par la justice. Le juge du tribunal des référés de Marseille estime qu’elle est "constitutive d’un trouble manifestement illicite". Le FN a 24 heures pour les retirer.

A deux jours du premier tour des élections régionales, la justice vient d’ordonner le retrait d’une affiche de campagne du Front national diffusée essentiellement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur par le mouvement jeunesse du FN. Plusieurs associations, dont la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) avaient porté plainte la considérant comme étant raciste.
""Elle montre la haine et la violence. Pour les besoins d’une cause, on ’caricaturise’ l’islamisme" a notamment expliqué l’avocat de la Licra Me Michel Pezet.

Les affiches incriminées, intitulées "Non à l’islamisme" sont, selon la justice, "provocatrices" et constitutives "d’un trouble manifestement illicite".
Dans son ordonnance le tribunal précise que cette campagne est "de nature à provoquer un sentiment de rejet et d’animosité à l’encontre d’un groupe de personnes dont sont visées les pratiques religieuses, les femmes et la nationalité mais, en outre, s’adresse essentiellement à la jeunesse de nature plus influençable".
L’affiche du FN interdite par la justice : la satisfaction d’Alain Jakubowicz, le président de la LICRA

Le Front national et Jean-Marie Le Pen, tête de liste en région PACA, ont 24 heures pour retirer ces affiches sous astreintes de 500 euros par jour de retard. Le FN ne sait pas encore s’il va faire appel de cette décision.

Premier tour demain des élections régionales. Quarante quatre millions d’électeurs sont appelés à élire 1.880 conseillers régionaux... peut-être pour la dernière fois. Car, lors du prochain scrutin, en 2014, pourraient se tenir des élections non plus régionales, mais territoriales, conformément au projet de réforme territoriale actuellement en discussion.

La réforme des collectivités territoriales sera-t-elle d’ici 2014 passée par là ? Toujours en discussion, cette réforme prévoit en effet que nous élirons désormais en même temps conseillers régionaux et conseillers généraux. Objectif : réduire le nombre d’échelons de responsabilité, sans supprimer ni les départements ni les régions.

Si cette réforme est adoptée, en tous cas, les conseillers régionaux élus, le dimanche 21 mars, à l’issue du second tour, le seront pour quatre ans, au lieu de six. Leur mandat serait écourté de deux années, pour permettre aux scrutins régionaux et départementaux de se fondre.
Dès lors, devrait être créé un nouveau type d’élu local, le conseiller territorial, qui siègerait au département et à la région à la fois. Le projet du gouvernement a été voté au Sénat, pas encore à l’assemblée nationale. Il devra aussi passer par le Conseil constitutionnel pour être définitivement adopté.

PARIS, 12 mars 2010 (AFP) - Le Front national (FN) a exprimé vendredi son "indignation" après le retrait des affiches "Non à l’islamisme" décidé par le tribunal de grande instance de Marseille et a annoncé qu’il ferait appel.

Le FN "exprime son indignation devant cette violation gravissime de la liberté d’opinion et de la liberté d’expression, en période électorale", écrit dans un communiqué le mouvement de Jean-Marie Le Pen. Il "dénonce une décision prise sous la pression publique et menaçante du gouvernement algérien et du FLN, appuyés par Kouchner, ministre socialiste du gouvernement Sarkozy". "Les patriotes sont bâillonnés sur ordre de l’étranger", accuse le FN en demandant "aux Françaises et aux Français de manifester dimanche dans les urnes leur révolte à ces méthodes dignes de l’ancienne Union Soviétique". Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a ordonné vendredi le retrait des affiches intitulées "Non à l’islamisme" de la campagne de Jean-Marie Le Pen (FN), estimant qu’elles étaient constitutives "d’un trouble manifestement illicite". Les affiches, diffusées par le mouvement "jeunesse" du FN, d’abord en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et sur son site internet, puis visibles partout en France, représentent une femme intégralement voilée à côté d’une carte de France recouverte du drapeau algérien sur laquelle se dressent des minarets en forme de missiles, avec en titre "Non à l’islamisme".

ivo a écrit:A la veille des dernières élections régionales ?
France Info - 00:06

Premier tour demain des élections régionales. Quarante quatre millions d’électeurs sont appelés à élire 1.880 conseillers régionaux... peut-être pour la dernière fois. Car, lors du prochain scrutin, en 2014, pourraient se tenir des élections non plus régionales, mais territoriales, conformément au projet de réforme territoriale actuellement en discussion.

La réforme des collectivités territoriales sera-t-elle d’ici 2014 passée par là ? Toujours en discussion, cette réforme prévoit en effet que nous élirons désormais en même temps conseillers régionaux et conseillers généraux. Objectif : réduire le nombre d’échelons de responsabilité, sans supprimer ni les départements ni les régions.

Si cette réforme est adoptée, en tous cas, les conseillers régionaux élus, le dimanche 21 mars, à l’issue du second tour, le seront pour quatre ans, au lieu de six. Leur mandat serait écourté de deux années, pour permettre aux scrutins régionaux et départementaux de se fondre.
Dès lors, devrait être créé un nouveau type d’élu local, le conseiller territorial, qui siègerait au département et à la région à la fois. Le projet du gouvernement a été voté au Sénat, pas encore à l’assemblée nationale. Il devra aussi passer par le Conseil constitutionnel pour être définitivement adopté.

L’abstention a remporté sans conteste ce premier tour, en atteignant un taux record pour un premier tour de régionales. Selon les premières estimations de TNS-Sofres pour France Info, il atteindrait les 53%.
L’autre vainqueur, le parti socialiste, recueillant 30% des suffrages, devant l’UMP à 26,7%. Europe Ecologie, de son côté, atteindrait les 12,3% -soit beaucoup moins qu’escompté-, talonné par le Front national, qui recueillerait 12%. _Résultat : la gauche cumulerait 50,5% des suffrages exprimés, contre 27,2% à la droite parlementaire.

Selon TNS-Sofres, le PS rassemblerait 30% des voix, contre 26,7% à l’UMP. Viendraient ensuite Europe écologie à 12,3%, le FN à 12%, le Front de gauche à 6,2% et le Modem à 4% seulement.
Suivent le NPA à 2%, les divers gauche à 2%, Lutte ouvrière à 1,3% ou Debout la République à 0,2%.

La gauche peut envisager le grand chelem dimanche prochain. Le PS devance l’UMP de plus de trois points. Place désormais aux négociations entre socialistes et écologistes. Avant le deuxième tour dimanche prochain la droite veut mobiliser les électeurs. Le scrutin d’hier a été marqué par une forte abstention. Le FN peut se maintenir dans 12 régions.

Avec 29 % des suffrages le Parti socialiste est devenu hier la première force politique en France en arrivant en tête des élections régionales. Un premier tour de scrutin marqué un regain du Front national et par une forte abstention (plus d’un électeur sur deux a boudé les urnes).

A gauche les tractations commencent

La gauche peut encore espérer réaliser le grand chelem dimanche prochain et prendre la Corse et l’Alsace. Les socialistes doivent maintenant commencer les négociations avec les autres partis de gauche, Europe Ecologie en tête. Les Verts deviennent, avec 12,45% des voix, la troisième force politique du pays.
Une victoire socialiste donc mais pas de triomphalisme hier soir. "Les Français ont envoyé un message clair et fort, ils ont exprimé leur refus d’une France divisée, angoissée et affaiblie" a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry

Le PS arrive en tête des élections régionales mais refuse tout triomphalisme

Les verts troisième force politique du pays font moins bien qu’aux européennes

Seul véritable point noir pour le PS, le Languedoc Roussillon. Georges Frêche président sortant a obtenu plus de 34% des suffrages loin devant la candidate socialiste Hélène Mandroux, Europe Ecologie et le Front de gauche. Aucun des trois n’arrive à se qualifier pour le second tour.
Georges Frêche président sortant de Languedoc-Roussillon arrive largement en tête du premier tour Georges Frêche triomphe

La droite veut mobiliser les électeurs

L’UMP arrive deuxième de ce premier tour des élections régionales avec plus de 26% des voix. Un désaveu pour le président Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon. Sur huit ministres briguant une présidence aucun ne semble en mesure de l’emporter. Dès hier soir on pointait à droite la forte abstention ne permettant aucune "conclusion nationale " pour François Fillon.
Autre élément de langage martelé sur les plateaux " tout reste ouvert pour ce second tour". Pour Luc Chatel porte-parole du gouvernement "Nous sommes à la mi-temps du match, et dès demain nous sommes en campagne avec les mêmes candidats, avec le même projet"
La gauche en mesure de réaliser le grand chelem, une redistribution des cartes qui sonne comme un échec du chef de l’Etat

La droite pourrait notamment perdre la Corse et l’Alsace. Dans cette dernière région l’UMP arrive en tête mais la présence au deuxième tour du FN pourrait l’empêcher de conserver cette région en raison d’une triangulaire qui s’annonce difficile.

L’UMP pourrait perdre l’Alsace dimanche prochain

Un peu de baume au cœur pour l’UMP, la liste conduite par Valérie Pécresse en Ile-de-France arrive en tête du premier tour avec 29% des voix environ. La ministre de l’enseignement devance la liste socialiste de Jean-Paul Huchon.
Nathalie Kosciusko-Morizet, tête de liste UMP dans l’Essonne, se félicite du bon score des listes UMP en Ile-de-France

Regain pour le Front national

Ce premier tour des élections régionales a été marqué par un regain du Front national qui obtient près de 12% des voix. En région Paca, où il mène vraisemblablement son dernier combat électoral, Jean-Marie Le Pen enregistre un surprenant 20,29%. Dans le Nord-Pas-de-Calais, sa fille Marine réalise elle aussi un très bon score avec 18,31%.
Surtout, le FN est en mesure de se maintenir dans 12 régions (Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Picardie, Paca, Nord/Pas-de-Calais, Alsace, Centre, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes).

Le Modem lui s’est effondré dans ce scrutin. Avec 4,24% des voix le parti de François Bayrou, le troisième homme de la présidentielle de 2007, ne peut se maintenir au second tour qu’en Aquitaine avec Jean Lassalle.

Quel rôle a joué la crise dans le vote régional ? Abstention record, défiance à l’égard de l’UMP, retour en force du Front national. Comment la situation politique et sociale a-t-elle pesé sur ce scrutin ?

une société "fatiguée psychiquement"...

Plus que le débat sur l’identité nationale ou l’affaire Frêche, il y a autre événement, plus discret, qu’il faudra retenir de cette campagne, une des clés du vote d’hier. C’est le rapport publié mi-février par Le Médiateur de la République. Depuis plus de 35 ans, cette institution tente de régler à l’amiable les litiges entre les particuliers et l’administration. En 2009, elle a vu affluer 76 000 réclamations, 16% de plus que l’année précédente. Et le titulaire du poste, Jean-Paul Delevoye, n’a alors pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. Observant, à travers ces piles de dossiers, « une société en grande tension nerveuse, fatiguée psychiquement », avec dit-il, 15 millions de personnes pour lesquelles le fins de moins se jouent à 50 ou 150 euros près. Une société fragmentée, inquiète et sans espérance collective. Ajoutons-y la barre des 10% de chômeurs, au-dessus de laquelle on vient de repasser depuis 10 ans. Ce scrutin marqué par des thèmes très éloignées des préoccupations quotidiennes a exprimé d’abord cette défiance vis-à-vis du gouvernement d’abord, et de l’action politique en général.

L’enjeu régional est passé au second plan ?

Oui, et à tort. Bien sûr nos régions pèsent peu en comparaison de ce qui se passe chez nos voisins, en Espagne ou en Allemagne. Mais on a vu que leur gestion de proximité est efficace : ça a été vrai dans les passé sur les lycées, plus récemment sur les trains régionaux, qui ont été remis à niveau grâce aux régions. Aujourd’hui, elles ont en charge la formation professionnelle, l’apprentissage, une filière trop longtemps délaissée en France, mais qui permet à neuf jeunes sur dix de décrocher un emploi. Elles sont très actives dans les énergies renouvelables, la recherche et le développement. Plus que l’Etat, les départements et les communes, les régions sont tournées encore vers les dépenses d’investissement, ces dépenses d’avenir qui peuvent aider la France à s’en sortir. C’est un levier de relance. Pas suffisant, mais pas négligeable. Elles méritent donc mieux, dimanche prochain, que l’abstention.

ivo a écrit:Deux vainqueurs : l’abstention et la gauche
France Info - 20:01

L’abstention a remporté sans conteste ce premier tour, en atteignant un taux record pour un premier tour de régionales. Selon les premières estimations de TNS-Sofres pour France Info, il atteindrait les 53%.
L’autre vainqueur, le parti socialiste, recueillant 30% des suffrages, devant l’UMP à 26,7%. Europe Ecologie, de son côté, atteindrait les 12,3% -soit beaucoup moins qu’escompté-, talonné par le Front national, qui recueillerait 12%. _Résultat : la gauche cumulerait 50,5% des suffrages exprimés, contre 27,2% à la droite parlementaire.

Selon TNS-Sofres, le PS rassemblerait 30% des voix, contre 26,7% à l’UMP. Viendraient ensuite Europe écologie à 12,3%, le FN à 12%, le Front de gauche à 6,2% et le Modem à 4% seulement.
Suivent le NPA à 2%, les divers gauche à 2%, Lutte ouvrière à 1,3% ou Debout la République à 0,2%.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a déclaré jeudi que la sécurité devait "bien sûr" être "au coeur" du débat des élections régionales, en réponse à la gauche qui accuse l'UMP de "récupérer" les questions de sécurité à des fins électorales.

"J'étais à côté du président de la République à Dammarie-Les-Lys pour témoigner de notre soutien (...) à l'occasion de l'assassinat d'un policier (...) et j'entendais dire +mais c'est scandaleux, on met la sécurité dans le débat des régionales+, mais bien sûr que la sécurité appartient aussi au débat des élections régionales!" a lancé le ministre lors d'une réunion publique à Montmarault (Allier).

"Bien sûr que nous souhaitons que ce soit au coeur de ce débat (...). Bien évidemment, nous mettrons cette sécurité au coeur des préoccupations dans le cadre des compétences régionales", a-t-il ajouté, devant plus de 500 personnes.

M. Hortefeux a notamment évoqué les lycées: "nous avons besoin de sécurité dans les établissements scolaires (...) car on sait qu'il y a une évolution préoccupante dans les établissements, au sein des établissements, et je dirais surtout autour des établissements".

"C'est le cas aussi dans les transports régionaux, c'est la compétence de la région que d'assurer la sécurité par des moyens techniques, des moyens modernes comme la vidéoprotection", a-t-il martelé.

Brice Hortefeux est tête de liste UMP dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne, où son camp, emmené par le secrétaire d'Etat à l'intérieur Alain Marleix, a devancé (28,72%) de peu le PS (28,03%) suivi du Front de gauche (14,24%) et d'Europe-Ecologie (10,63%) au premier tour des élections régionales.

Un changement de gouvernement après les régionales est souhaité par une majorité (57%) de Français, dont 37% sont favorables à un changement comprenant également le Premier ministre, selon un sondage BVA pour la Matinale de Canal +.

37% des personnes interrogées préféreraient que Nicolas Sarkozy change son gouvernement et son Premier ministre après les régionales, 20% veulent qu'il "change son gouvernement mais conserve son Premier ministre", et 39% qu'il "conserve son gouvernement et conserve son Premier ministre".

4% ne se prononcent pas.

70% des sondés ayant voté pour une liste de droite au premier tour souhaitent que le chef de l'Etat conserve son gouvernement et son Premier ministre (21% sont pour changer de gouvernement mais pas de Premier ministre, 7% pour changer les deux).

54% des personnes interrogées ayant voté pour une liste de gauche veulent un changement de gouvernement et de Premier ministre (19% sont pour changer le gouvernement mais pas le Premier ministre, 23% ne veulent rien changer)

Chez les abstentionnistes, les avis sont très partagés: 38% sont pour le statu quo, 20% pour le changement de gouvernement mais pas de Premier ministre et 38% pour tout changer.

A une question sur le vote obligatoire, 51% y sont favorables, 48% opposés et 1% ne se prononce pas.

Enfin, par rapport à dimanche dernier, 54% des personnes interrogées ont "ni plus ni moins envie" de voter, 38% "plus envie" de voter, et 8% "moins envie".

Chez les abstentionnistes, 65% ont "ni plus, ni moins envie", 28% "plus envie" et 7% "moins envie".

Chez les abstentionnistes de droite, ils sont 62% à avoir "ni plus, ni moins envie de voter", 33% "plus envie" et 5% "moins envie". Chez les abstentionnistes de gauche, ils ont 59% à avoir "ni plus, ni moins envie de voter", 36% "plus envie" et 5% "moins envie".

Sondage réalisé par internet du 17 au 18 mars auprès d'un échantillon de 1.071 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Après l’épicier bordelais qui proposait 5% de réduction aux électeurs consciencieux du 1er tour, voici le coiffeur de Lille qui offre -allez- 10% sur une coupe, contre présentation de sa carte d’électeur, tamponnée à la date du second tour.
Alors que les intentions de s’abstenir sont allées grandissantes cette semaine, chacun cherche le truc qui conduira les plus réticents aux urnes, demain.

Selon les instituts de sondage, l’abstention en effet, au lieu de régresser entre les deux tours comme d’ordinaire, pourrait gagner du terrain. Elle avait atteint le niveau record de 53,64% au premier tour, et les sondeurs la situent demain autour de 55%.

Las, Jean-Marc Bettan, coiffeur à Lille, a décidé de faire acte de civisme, avec ce geste commercial : 10% de réduction a qui aura accompli son devoir citoyen lors de ce second tour. Le tampon sur la carte d’électeur fera foi.
Un coiffeur mobilisé contre l’abstention Jean-Marc Bettan, coiffeur lillois

Mais ce coiffeur n’est pas le seul à chercher à infléchir la tendance. Des internautes ont lancé une campagne de "tweets civiques" sur Twitter et sur Facebook, qui consiste à envoyer des messages avec les mots clés #vavoter ou #avoté. Des applications ont même été développées sur iPhone et Androïd, pour prévenir ses proches qu’il est temps d’aller au bureau de vote...

Les Français désignent aujourd’hui leurs conseillers régionaux pour quatre ans à l’occasion du second tour des élections régionales. C’est le dernier grand rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2012. La participation sera une nouvelle fois une des clés de ce second tour.

L’abstention va-t-elle battre un nouveau record ?
Au premier tour dimanche dernier, le taux d’abstention a atteint 53,6%, un record pour ce type de scrutin. Seuls 20,23 millions de Français (sur 43,64 millions d’inscrits) se sont rendus aux urnes.
Toute la semaine, les responsables de gauche comme de droite ont appelé à la mobilisation.
Dans les deux camps l’objectif est différent : la gauche a tout fait pour confirmer son succès du premier tour, la droite a tenté d’endiguer la vague rose.
Deuxième tour des élections régionales ce dimanche. Il y a une semaine, moins d’un électeur sur deux s’était déplacé.La participation sera une des clés de ce deuxième tour.

Dimanche dernier, l’abstention a dépassé 70% dans certaines villes populaires de banlieue parisienne. Dans le Nord, à Roubaix, plus de 71,6% des électeurs ne sont pas allés voter.

Cette abstention lors du premier tour est la plus forte dans l’histoire des élections régionales, organisées depuis 1986. En 2004, elle était de 37,74%.
Pour ces régionales de 2004, l’abstention avait reculé de près de cinq points au second tour.
Grand chelem ou pas pour la gauche ?

Seules l’Alsace et la Corse avaient résisté à la vague rose de 2004. Pour la gauche, en métropole, tout dépend surtout de l’Alsace, bastion traditionnel de la droite.
L’UMP mise sur une partie des voix allées dimanche dernier au Front national, qui joue un rôle d’arbitre dans 12 régions pour ce second tour. Elle espère aussi se consoler outre-mer en ravissant à la gauche la Guyane (la droite est sortie largement en tête au premier tour), voire La Réunion (où la gauche aborde le second tour divisée).
Second tour des élections régionales ce dimanche. La gauche va-t-elle conquérir les 22 régions métropolitaines ?

Vers un remaniement ministériel “modeste”

Sauf surprise, la gauche devrait au moins conserver les vingt régions métropolitaines qu’elle gère depuis six ans.
Une vague rose sur la France qui pourrait bien conduire le président de la république à prendre des mesures en cas de débâcle électorale de l’UMP. “A élections régionales, conséquences régionales” a prévenu avant le premier tour Nicolas Sarkozy.
Pourtant, Claude Guéant a confirmé hier soir qu’il y aurait bien un remaniement ministériel “modeste” après ce second tour. Des “petits ajustements méritent d’être faits” a précisé le secrétaire général de l’Elysée. Ces derniers jours, certains avaient évoqué un éventuel changement de premier ministre. Dans le fief de François Fillon, dans la Sarthe, le PS a devancé l’UMP dimanche dernier.