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Message  niouze Mar 21 Fév - 3:22

Le “ changement ” du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) au Parti Populaire (PP) en Espagne : un bilan provisoire


John Brown

Traduit par Manuel Talens
Edité par Fausto Giudice فاوستو جيوديشي



Certains sont encore surpris par le silence de Mariano Rajoy sur son “ programme économique ”, mais l’étonnant est cette surprise elle-même, car depuis de nombreuses années il est clair que ce n’est plus le gouvernement qui définit le “ programme économique ”, qui est développé et décidé “ ailleurs ”. Si le PSOE n’a jamais respecté son programme économique et social à mi-chemin entre social-démocratie et néo-libéralisme et si au début de sa deuxième législature Zapatero a dû mettre de côté ce qui restait de social-démocrate dans sa politiques, cela était dû à la subordination de l’action du gouvernement aux diktats du secteur hégémonique du capital : le capital financier.




La dette publique et privée est ainsi devenue le grand ressort du véritable gouvernement dans nos sociétés. Avec la rhétorique de la “ pression ” des marchés et de notre culpabilité collective imputée aux dépenses excessives “ que nous nous pouvions pas nous permettre ”, le gouvernement a essayé de justifier le changement de politique comme une réaction à un phénomène, à la fois naturel et moral, dans lequel les marchés ont puni nos “ excès ” à travers la justice immanente du renchérissement indéfini de la dette. Sous cette morale naturelle on reconnait facilement l’option préférentielle des gouvernements espagnols et européens en faveur du capitalisme et de sa version financière.

Il est pathétique d’entendre José Luis Rodríguez Zapatero affirmer, dans une récente interview radiophonique, que “ même une politique social-démocrate particulière ” a ses propres limites et qu’il s’est buté à cette limite par la menace d’une intervention de l’économie espagnole. Pour éviter une telle intervention il a dû se plier au capital financier et à ses gestionnaires, pudiquement appelés “ les marchés ”. Il lui a fallu faire tout son possible pour sauver les banques et maintenir la confiance des marchés dans la solvabilité de l’Etat.

En d’autres termes, ces “ limites ” reposeraient sur le fait d’avoir choisi une politique “ social-démocrate ” dont la base économique est le néo-libéralisme le plus effréné. La social-démocratie de Zapatero, comme celle de Felipe González, n’a jamais été une véritable social-démocratie, mais un régime qui s’appuyait sur le revenu de la spéculation financière et immobilière pour redistribuer une certaine richesse parmi la population, tout en conservant ou en augmentant la disparité des revenus entre les couches supérieures et inférieures. C’était la politique néolibérale du trickle down, du ruissellement de haut en bas fondé sur la vieille idée des physiocrates selon laquelle l’accroissement de la richesse des plus riches aurait des effets positifs sur les plus pauvres.

Cependant cette politique n’est pas plus social-démocrate que la compensation du gel des salaires réels par le revenu spéculatif financier ou immobilier, car si elle l’était il faudrait intégrer George W. Bush et José María Aznar dans la social-démocratie. Peut-être la petite nuance social-démocrate que le zapatérisme a ajouté à une pratique sociale véritablement néolibérale a-t-elle été la gestion partiellement étatique de cette richesse financière, mais celle-ci comportait aussi un autre volet : le financement des réseaux clientélistes par le biais des mêmes instruments de redistribution.

Zapatero insiste dans son interview sur les aspects véritablement de “ gauche ” de sa politique. Il s’agit notamment de la modification de la loi libéralisant l’avortement, du mariage homosexuel, des lois contre la violence de “ genre ” et ainsi de suite. Ce qu’il n’a pas fait sur le plan économique il l’aurait largement compensé par une législation “ sociale ” ou “ des mœurs ” parmi les plus progressistes en Europe ou peut-être dans le monde. En effet ces lois, auxquelles on doit ajouter une timide mais réelle loi sur la mémoire historique, ont provoqué un tollé dans les rangs de la droite et dans la hiérarchie ecclésiastique, mais pour l’essentiel elles n’ont eu aucune incidence sur la structure de base du système économique et social, qui a continué à se caractériser par une fidélité sans faille au capital financier et par un discours ouvertement néolibéral en matière de politique économique. À aucun moment Zapatero n’a envisagé un véritable changement dans les rapports des forces économiques et sociales, c’est-à-dire un changement dans la constitution matérielle comme ceux que les véritables social-démocraties ont entrepris dans les pays nordiques ou même en Allemagne.

Le zapatérisme, comme tous les autres néolibéralismes de gauche ou de droite, a maintenu farouchement les priorités du capitalisme actuel. Il ne s’agissait plus de donner des garanties à la population contre les “ excès ” du capitalisme, dans le cadre d’un régime de sécurité sociale et l’État-providence en général, mais plutôt de promouvoir ces excès dans l’espoir de redistribuer une partie de la richesse générée par l’exploitation des travailleurs du pays et d’ailleurs. La sécurité et la garantie publiques cessent de protéger l’ouvrier et le citoyen pour protéger désormais le capital financier.

Le néolibéralisme possède un système de “ sécurité sociale ” qui protège le capital par le truchement de mesures politiques visant à préserver élevés les taux de profit du capital financier et à transférer à l’ensemble de la population le risque spéculatif encouru par les propriétaires. [/b]Il n’y a pas de meilleur exemple de cette politique et de ses conséquences que le sauvetage public des banques menacées de faillite par la crise des “ crédits pourris” et l’inscription dans la Constitution du caractère prioritaire du remboursement de la dette. [/color]Depuis le deuxième mandat de Zapatero et aujourd’hui même avec le Parti Populaire, la priorité quasiment exclusive est le remboursement de la dette, ce qui oblige le gouvernement à donner des garanties absolues au capital financier détenteur des titres de créance (gonflés par la spéculation) au détriment des droits sociaux des travailleurs et des dépenses publiques d’intérêt général telles que l’éducation ou la santé.

Aujourd’hui le silence de Rajoy traduit la stricte continuité de sa politique économique avec celle du PSOE. Les priorités sont les mêmes, même si maintenant elles peuvent être appliquées de façon plus douleureuse, moins nuancée. La Catalogne, gouvernée par la droite nationaliste, a déjà donné depuis plusieurs mois un avant-goût de ce que le PP compte faire à l’échelle nationale : une offensive brutale contre l’éducation et la santé publiques et contre tous les biens communs gérés par l’Etat. Cette offensive est déjà commencée sur tout le territoire de l’Espagne. L’État récupère ainsi ouvertement son caractère de classe et devient une machine de liquidation des biens publics et un gigantesque “ agent de recouvrement ” qui garantit, parfois avec des méthodes inélégantes, le paiement de la dette publique ou privée aux institutions financières et aux autres détenteurs du capital financier. D’une certaine façon, rien de nouveau par rapport à ce qu’a fait le PSOE, sauf par la radicalisation à la grecque des “ mesures d’austérité ” que, sans doute, le PSOE aurait été forcé d’instaurer s’il avait été l’improbable vainqueur aux dernières élections générales.

Pour l’essentiel le PSOE et le PP ont la même politique, qui n’est vraiment pas la leur mais celle que le capital financier leur impose. La démonstration la plus claire de ce qu’il ne s’agit pas d’une “ politique ” mais plutôt de la simple administration de l’exploitation financière de la richesse sociale est fournie par l’Italie et la Grèce, où le pouvoir exécutif est dans les mains de représentants directs des banques et des institutions financières. Monti ou Papadémos sont présentés comme des “ techniciens ” et non pas des politiciens, mais ils sont les agents directs d’une “ dictature commissaire ” du capital.

L’alternance gauche-droite est ainsi dépourvue de toute substance réelle sur les plans social ou économique. Si l’on veut préserver la “ légitimité ” de la représentation politique dans la partitocratie espagnole il faut se pencher sur le domaine de la différenciation, qui n’est plus celui de l’économie mais des “ mœurs ”. Dans ce domaine, les “ conquêtes ” de Zapatero sont aujourd’hui sérieusement menacées car c’est là le seul endroit les “ changements ” du Parti Populaire peuvent devenir visibles. La hiérarchie de l’Eglise catholique et le PP ont ouvertement parmi leurs objectifs la réforme ou l’abrogation des lois comme celles du mariage homosexuel ou de l’avortement, qui affectent le contrôle biopolitique de la sphère de la reproduction. Toujours dans le domaine de la reproduction idéologique, il est essentiel dans le cas espagnol que la privatisation progressive de l’éducation s’accompagne du contrôle croissant de l’Église catholique sur ce secteur.





L'eurocharistie

À cet égard, la polémique sur la matière d’enseignement “ éducation à la citoyenneté ” est révélatrice. Cette matière se voulait être un contrepoids laïque et civique à l’endoctrinement religieux dans les écoles espagnoles qui se fait traditionnellement à travers la matière Religion. L’Eglise a toujours considéré avec suspicion cette menace à son monopole et a accusé le gouvernement de Zapatero – sans aucun sens du ridicule – de vouloir endoctriner les enfants et les adolescents. Aujourd’hui, le nouveau ministre de l’Education va supprimer “ éducation à la citoyenneté ” pour restituer à la doctrine catholique le monopole idéologique.

Un exemple très illustratif de l’évolution idéologique qui vit actuellement l’Espagne se trouve dans les récentes déclarations de Patricia Flores, la vice-conseillère à la Santé de la Communauté Autonome de Madrid, dans lesquelles elle se demande “ s’il est logique qu’un malade chronique vive gratuitement aux frais du système ”. Tout le monde sait que la rationalisation du système en vertu de cette approche signifierait la condamnation à mort de beaucoup de gens et la dégradation de la qualité de vie de beaucoup d’autres. A première vue cela semble incompatible avec l’approche du courant de pensée catholique auquel appartient le Parti Populaire, qui défend le “ droit à la vie ” pour s’opposer à l’avortement.

Mais il n’y a pas là de contradiction. Si l’on considère que cette même droite catholique s’oppose aussi au droit de choisir une mort digne, on peut déduire que ce que défend le Parti Populaire est une sorte d’autoritarisme biopolitique où la vie serait obligatoire : en vertu de cette approche il est aussi illicite ne pas donner la vie que se donner la mort puisque la vie est un don de Dieu. Cependant ceci ne signifie pas que les malades chroniques aient droit à la santé pour rester en vie, parce que ce faisant ils ne respecteraient pas l’exigence d’être en vie tant que Dieu le veut, car ils s’accrocheraient ainsi à un désir de vivre suspect et économiquement coûteux. Cette politique obscurantiste du Parti Populaire s’oppose en réalité à la liberté de choix de l’individu en ce qui concerne la vie, à la fois sa propre vie et la vie qu’il peut transmettre. Selon cette approche la vie est obligatoire pour l’individu, mais ceci ne veut pas dire que l’Etat ne puisse pas le laisser mourir, surtout si sa mort est dans l’intérêt de l’austérité et du remboursement de la dette. La seule vie qui est vraiment protégée est celle que le pouvoir peut imposer comme obligatoire.

Il n’y a pas de doute qu’un hypothétique gouvernement du PSOE, forcé par la même priorité à “ rassurer ” les marchés, aurait aussi coupé le financement des traitements des malades chroniques, comme le gouvernement social-démocrate de Papandréou l’a fait en Grèce. Le PSOE aurait probablement essayé de le maquiller en mesure de rationalisation administrative, mais il l’aurait fait quand même. La différence entre le PSOE et le PP est que ce dernier est capable de prendre ces mesures du point de vue idéologique, de convertir ce qui pour la pseudo-social-démocratie était une sorte d’impératif naturel en une véritable vertu morale sans aucune contradiction avec la rationalité économique. Si le PSOE considérait la domination du capital financier comme une fatalité naturelle, le PP l’interprète comme une vertu théologale, comme le feu où nous tous purgeons le péché de la dette. Entre les besoins de la nature et ceux de la théologie c’est la politique qui a disparu.
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6782
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Message  niouze Mar 21 Fév - 3:39

ce qui suit concerne l'espagne mais est tout aussi bien applicable a la france , ou a de nombreux pays européen et même dans le monde
Combien de temps encore la population espagnole devra-t-elle rembourser une dette qui n’est pas la sienne ?


Yves Julien
Jérôme Duval



La dette de l’Etat espagnol est dans le point de mire de toute l’Europe, du fait que les marchés financiers (banques d’investissement, fonds vautours et assurances) continuent à spéculer sur cette dette avec un seul objectif : amasser de juteux bénéfices. Et cela provoque l’appauvrissement de la population dans son ensemble, car toute cette spéculation conduit à une augmentation progressive des intérêts à payer, réduisant à son tour, d’autres dépenses de l’Etat : éducation, prestations de retraite, vieillesse et chômage, justice, santé ou services sociaux.

Toutes ces mesures d’austérité, équivalentes aux plans d’ajustement structurel menés au sud de la planète à partir des années 80, ne font qu’augmenter les inégalités sociales, à travers l’appauvrissement chaque fois plus important des personnes, spécialement des plus vulnérables (femmes, minorités ethniques, jeunes, immigrés, personnes au chômage et à la retraite).

Cependant, et contrairement au discours dominant, ce ne sont pas les dépenses publiques qui ont fait augmenter la dette de l’Etat espagnol, mais bien au contraire, les mesures, dont le bénéfice pour l’ensemble de la population est plus que douteux, qui ont provoqué les déficits obligeant à un endettement croissant. Par exemple, la baisse des impôts sur les successions et donations, sur la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, et la suppression de l’impôt sur le patrimoine ont bénéficié aux plus riches, dont le patrimoine, en réponse à leur cupidité, a par ailleurs été protégé par la fraude fiscale, la baisse des impôts sur les sociétés et les SICAV.




Remboursement de la dette, par Jorge Alaminos, Tlaxcala
Par conséquent, la logique opérante consiste à faire payer à l’ensemble de la population des avantages économiques obtenus par un petit nombre de personnes qui s’enrichissent grâce à la dette. Mais il n’est pas facile de connaître la proportion exacte du budget dédiée au remboursement. Ceci est dû à une volonté politique délibérée de dissimuler ces questions à la population, rendue possible par le caractère particulier de l’endettement des Etats, très différent de la compréhension générale qu’on peut avoir des prêts aux particuliers ou aux entreprises. Pour ces prêts, l’argent prêté (appelé capital), tout comme les intérêts, se remboursent au fur et à mesure du délai accordé. Dans le cas d’un Etat, seuls les intérêts des prêts (appelés lettres, bons ou obligations d’Etat, selon qu’ils soient à court, moyen ou long terme) sont remboursés régulièrement jusqu’à échéance, alors que le capital doit être remboursé dans son intégralité quand le prêt se termine (arrive à échéance).

Pour cette raison, le fonctionnement habituel des Etats est de s’endetter à nouveau pour payer les échéances d’anciennes dettes, permettant aux Etat de dissimuler ces dépenses, du fait qu’elles s’équilibrent au niveau budgétaire : les dépenses pour paiement des échéances équivalent aux revenus pour émission de nouvelle dette. Cependant, en augmentant la dette par un déficit résultant d’une mauvaise gestion budgétaire, on augmente chaque fois plus le paiement, qui à son tour nécessite chaque fois davantage d’émissions. De plus, cette nouvelle dette peut être émise sous des conditions différentes, par exemple avec des taux d’intérêts plus élevés (ce qui s’est passé dernièrement), ce qui débouche sur le classique effet boule de neige (augmentation de la dette par l’effet conjugué de forts taux d’intérêts et de nouveaux prêts pour payer les anciens).

L’étude minutieuse des budgets généraux de l’Etat (accessibles sur le site du Ministère espagnol de l’Économie et des Finances) permet de vérifier la quantité d’argent dépensée par l’Etat espagnol au titre du remboursement du capital durant ces dernières années (voir tableau). Par exemple, le remboursement du capital pour l’année 2010 est comparable au budget total de l’Etat pour cette année. Si nous additionnons intérêts et capital remboursé dernièrement, nous voyons qu’entre 2000 et 2010, l’Etat espagnol a remboursé plus de 3 fois ce qu’il devait en 2010, et continue à en devoir près du double. Ce tableau permet aussi de voir comment les intérêts et le capital remboursés tout comme la dette totale ont poursuivis leur hausse depuis 2000, et avec l’actuelle spéculation sur la dette de l’Etat espagnol, cette tendance n’est pas près de s’inverser.

la crise .......... - Page 19 Capture-16-cf72d

En conclusion, il parait totalement injuste d’économiser sur les services publics comme l’éducation et la santé pour rembourser une dette dans le but d’alléger un déficit qui a bénéficié aux plus riches. Sous la pression populaire si nécessaire, l’Etat doit ouvrir tous les comptes publics de la dette pour que la population, en s’appuyant sur le droit national et international, puisse décider si elle doit rembourser ce qui a déjà été payé plusieurs fois, et annuler une dette frappée d’illégitimité. Ainsi, cet audit de la dette espagnole permettrait d’inverser le transfert de richesse opéré par le service de la dette non pas au bénéfice des riches créanciers mais bien à destination du bien-être de la population dans son ensemble.
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6815
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Message  ivo Mar 21 Fév - 10:40

Grèce : accord à Bruxelles sur un plan d'aide de 237 milliards d'euros
fr info
Les ministres de l'Eurogroupe ont trouvé un accord, après douze heures de négociations, sur 130 milliards d'aide publique et l'effacement de 107 milliards de la dette grecque. Objectif : "garantir" son maintien dans la zone euro.

la crise .......... - Page 19 RTR2Y5UE
Christine Lagarde en discussion cette nuit avec le Premier ministre grec Papadémos © Reuters Yves Herman

Selon une source gouvernementale européenne, le plan de sauvetage conclu cette nuit devrait permettre de réduire l'endettement grec de 160% aujourd'hui à 120,5% d'ici à 2020. Un niveau d'endettement proche de celui de l'Allemagne ou des Pays-Bas, et considéré comme supportable à long terme.
En attendant, premier objectif du plan : qu'Athènes rembourse sa première créance de 14,5 milliards avant le 20 mars, et évite à court terme la faillite.

"Un accord inespéré" (Baroin)

De quoi s'agit-il ? 130 milliards d'euros d'aide publique, sous forme de prêts essentiellement - le FMI va d'ailleurs mettre au pot. C'est le second programme d'aide après celui de 110 milliards adopté en mai 2010. L'autre volet de l'accord prévoit 53,5% de décote (contre 50% dans un premier jet) sur la dette grecque, effort supporté cette fois par les banques, et devrait permettre de réduire la dette de 107 milliards d'euros environ. Mais ce volet compte sur le seul volontariat des créanciers...

En contrepartie, la surveillance de la Grèce devrait être renforcée. Et la présence de la mission de la Commission européenne sera permanente. Pour autant, tout le monde se refuse à parler de mise sous tutelle. "Ce mot ne fait pas partie de notre vocabulaire, précise le ministre français François Baroin. Un contrôle, un monitoring, un accompagnement, des conseils, un suivi, une poursuite de l'expertise par la troïka, mais tutelle en aucune façon".

Christine Lagarde, directrice générale du FMI : "Ce plan allège le poids du fardeau de la dette" (00:00:55)

"C'est un très bon accord", a salué d'avance le président de la BCE Mario Draghi. Accord qui a tout de même exigé en contrepartie un nouveau plan d'économie interne douloureux de 3,3 milliards d'euros, ce qui suppose une nouvelle baisse du salaire minimum et des retraites. Pourtant, Athènes lui-même se dit "très satisfait" du résultat.

La Grèce "satisfaite" de ce plan de sauvetage (00:00:57)
De la correspondante de France Info à Athènes, Angélique Kourounis
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Message  niouze Mar 21 Fév - 14:03

completement illusoirs puisque comme expliquer dans le texte au dessus , on fait que repousser la dette a une date ulterieurs tout en continuant a payer les interets , pour faire simple l'europe vient de payer les interet de la grece sans pour autant la sortir de sa dette
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Message  ivo Mar 21 Fév - 14:05

et de s'offrir un nouveau benef d'interets de xxx milliards.
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Message  ivo Mar 21 Fév - 17:05

(grece et ailleurs ....) au sujet de la culpabilité, pour rappel, pétain ....

http://dl.dropbox.com/u/6417881/mp3/div/ALLOCUTION%20DU%20MARECHAL%20PETAIN%201941.mp3

http://dl.dropbox.com/u/6417881/mp3/div/PETAIN%20LA%20R%C3%83%E2%80%B0VOLUTION%20NATIONALE.mp3
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Message  ivo Mar 21 Fév - 19:39

La Grèce sous surveillance
fr info
Après treize heures de négociations, les ministres des finances de la zone euro ont accepté de ramener la dette grecque à 120,5% du PIB d'ici 2020 grâce à un nouveau programme de prêts publics de 130 milliards d'euros et à une restructuration de la dette détenue par les créanciers privés. L’incendie qui menaçait d’emporter la Grèce est éteint mais Athènes est sous haute surveillance.

la crise .......... - Page 19 Troika
Manifestation contre la venue de la troïka à Athènes : "Troïka hors de Grèce" indique la banderole © Reuters John Kolesidis

C’est "un jour historique pour l’économie grecque" a dit ce matin le Premier ministre grec Lucas Papademos.
Les ministres des Finances des 17 pays de l'Eurogroupe ont donné leur feu vert à un accord pour permettre à la Grèce de recevoir 130 milliards d'euros (170 milliards de dollars) de plus en prêts d'urgence afin de ramener sa dette à 120,5% de son PIB d'ici 2020.
Le Premier ministre grec a souligné que cet accord est une étape importante pour assurer le financement de l'économie grecque. Le pays est au bord du gouffre après deux ans d’une crise sans précédent.
Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement.

La Grèce obtient donc un accord aux forceps mais en contrepartie elle fera l'objet d'une surveillance encore plus renforcée de la part de ses créanciers, de la Commission européenne en particulier, pour s'assurer qu'elle ne dévie pas des objectifs fixés.

Des hommes en noir avec des gardes du corps

La troïka enverra bientôt des inspecteurs permanents à Athènes afin d'assurer la bonne marche technique du programme et d'en surveiller la mise en œuvre.

La troïka a été créée il y a deux ans au moment du premier plan de sauvetage. Elle est composée d’une trentaine d'inspecteurs issus de la Banque centrale européenne, de la Commission de Bruxelles et du FMI.
Ces "experts" sont surnommés "les hommes en noir" par la presse grecque. Les Grecs ne les accueillent pas à bras ouverts, à tel point qu'ils se déplacent souvent avec des gardes du corps.
Ces inspecteurs doivent aider les autorités grecques à appliquer les réformes et à mieux dépenser les fonds européens.

Déjà, à plusieurs reprises au cours de l’année dernière, ces experts se sont rendus à Athènes pour éplucher les comptes.

Mais en marge de la réunion de l'Eurogroupe, le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager, veut aller plus loin.
Il souhaite une surveillance "permanente" de la Grèce par l'UE et le FMI afin de mieux contrôler l'avancée des réformes et la mise en place de mesures d'austérité.

"Quand on voit les dérapages (des comptes publics à Athènes), cela est probablement nécessaire", avait-t-il affirmé, jugeant insuffisant l'examen tous les trois mois des bailleurs de fonds de la Grèce.

Autre mesure pour renforcer la surveillance d'Athènes: la zone euro a décidé de mettre en place un compte bloqué sur lequel serait versée une partie des fonds prêtés à la Grèce qui seront affectés en priorité au remboursement de la dette publique, indique le communiqué final.
Une idée qui va permettre de "mieux suivre et surveiller les fonds prêtés à la Grèce". Ce mécanisme sera soumis au contrôle de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce. Il sera temporaire, en attendant que la Grèce inscrive d'ici à deux mois une clause dans sa constitution pour garantir que le service de la dette sera sa priorité.

Les experts de la troïka en Grèce. Marina Drousta professeur de Français à Athènes est en colère

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Message  niouze Jeu 23 Fév - 12:15

À l’opinion publique internationale : la vérité sur la Grèce


Mikis Theodorakis Μίκης Θεοδωράκης

Traduit par Georgios Sgourdos Γιώργος Σγούρδος
Edité par Guy Wagner - Fausto Giudice فاوستو جيوديشي



Cet appel a été lancé par Mikis Theodrakis le dimanche 12 février 2012, lors de la grande manifestation place Syntagma à Athènes, durant le débat parlementaire sur l'adoption du nouveau Mémorandum imposé par la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI) à la Grèce. Lorsque Theodorakis, 86 ans, et Manolis Glézos, 90 ans, ont demandé aux policiers de l'uinité spéciale anti-émeutes MAT de pouvoir s'adresser à la foule depuis les marches du Parlement, la seule réponse de ces derniers a été un tir tendu de gaz lacrymogènes s'apparentant à une tentative de meurtre. Voilà comment on traite dans ce pays "entrokaïsé" des hommes qui, au Japon, seraient honorés comme "trésors nationaux vivants"-Tlaxcala


la crise .......... - Page 19 Gal_5060la crise .......... - Page 19 Gal_5061
Gazés ! Theodorakis (à g.) et Glézos (à dr.)

Regardez les vidéos incroyables de ces moments mémorables

Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Les assaillants ont commencé en 1975, avec comme cible la culture grecque moderne, puis ils ont poursuivi la décomposition de notre histoire récente et de notre identité nationale et aujourd’hui ils essaient de nous exterminer physiquement par le chômage, la famine et la misère. Si le peuple grec ne se soulève pas pour les arrêter, le risque de disparition de la Grèce est bien réel. Je la vois arriver dans les dix prochaines années. Le seul élément qui va survivre de notre pays sera la mémoire de notre civilisation et de nos luttes pour la liberté.

Jusqu’en 2009, la situation économique de la Grèce n’avait rien de très grave. Les grandes plaies de notre économie étaient les dépenses immodérées pour l’achat du matériel de guerre et la corruption d’une partie du monde politique, financier et médiatique. Mais une part de responsabilité appartient aussi aux Etats étrangers, parmi eux l’Allemagne, la France, l’Angleterre et les USA qui gagnaient des milliards d’euros au dépens de notre richesse nationale par la vente annuelle de matériel de guerre. Ce saignement constant nous a écrasés et ne nous permettait plus d’aller de l’avant, alors qu’il était la source d’enrichissement d’autres pays. On peut dire la même chose pour le problème de la corruption. Par exemple, l’entreprise allemande Siemens avait une branche spéciale pour corrompre des Grecs, afin de mieux placer ses produits sur le marché grec. Ainsi le peuple grec a été victime de ce duo des prédateurs allemands et grecs qui s'enrichissaient au dépens de la Grèce.



Par cette arnaque, les étrangers gagnaient doublement: d’une part, par la vente d'armes et de leurs produits et d'autre part, par les intérêts sur l'argent prêté au gouvernement (et non pas au peuple). Comme nous l'avons vu, le peuple grec était la principale victime dans les deux cas. Un seul exemple suffira pour vous convaincre: en 1986, Andreas Papandreou a emprunté un milliard de dollars à une banque d’un grand pays européen. Les intérêts de cet emprunt n’ont été remboursés qu’en 2010 et ils s’élevaient à 54 milliards d’euros.

L’année passée, M. Juncker a déclaré qu’il avait remarqué lui-même l’hémorragie financière massive de la Grèce qui était due aux dépenses excessives (et forcées) pour l'achat de matériel de guerre – de l'Allemagne et la France en particulier. Et il a conclu que ces vendeurs nous conduisaient à un désastre certain. Hélas, il a avoué qu'il n'a rien fait pour contrecarrer cela, afin de ne pas nuire aux intérêts des pays amis!

En 2008, la grande crise économique est arrivée en Europe. L’économie grecque n’a pas été épargnée. Cependant, le niveau de vie qui était jusque-là assez élevé (la Grèce se classait parmi les 30 pays les plus riches du monde), est resté pratiquement inchangé, malgré une augmentation de la dette publique. La dette publique ne se traduit pas nécessairement par une crise économique. La dette des grands pays tels que les États-Unis et l'Allemagne sont estimées à des milliers de milliards d’euros. Les facteurs déterminants sont la croissance économique et la production. Si ces deux facteurs sont positifs, il est possible d’emprunter auprès des grandes banques à un taux d'intérêt inférieur à 5%, jusqu'à ce que la crise soit passée.

En novembre 2009, au moment de l’arrivée de George Papandréou au pouvoir, nous étions exactement dans cette position. Pour faire comprendre ce que le peuple grec pense aujourd’hui de sa politique désastreuse, je cite deux chiffres: aux élections de 2009 le PASOK - le parti politique de G. Papandreou - a remporté 44% des voix. Aujourd'hui, les sondages ne lui donnent plus que 6%.

M. Papandréou aurait pu faire face à la crise économique (qui reflétait celle de l’Europe) avec des prêts de banques étrangères au taux habituel, c’est-à-dire inférieur à 5%. S'il l’avait fait, notre pays n’aurait pas eu de problème. Comme nous étions dans une phase de croissance économique, notre niveau de vie se serait amélioré.

Mais M. Papandréou avait déjà commencé sa conspiration contre le peuple grec en été 2009, lorsqu’il a rencontré secrètement M. Strauss-Kahn, dans le but de placer la Grèce sous la tutelle du FMI. Cette révélation a été faite par l’ancien directeur du FMI.

Pour y arriver, le tableau de la situation économique de notre pays devait être falsifié, afin que les banques étrangères aient peur et augmentent les taux d’intérêt de prêt à des montants prohibitifs. Cette opération onéreuse a commencé avec l’augmentation artificielle du déficit publique de 12% à 15% pour l’année 2009 [ Andreas Georgiou, président du conseil d’administration de l’Institut National de Statistique, ELSTAT, a subitement décidé en 2009, sans demander l’accord, ni informer son conseil d’administration, de comptabiliser dans le calcul du déficit public certains organismes et entreprises publiques qui ne l’avaient jamais été auparavant dans aucun autre pays européen, excepté la Norvège. L’objectif était de faire passer le déficit de la Grèce au-dessus de celui de l’Irlande (14%), afin que ce soit elle qui joue le rôle de maillon faible de l’Europe, NdT]
Pour ce forfait, le procureur M. Pepònis a déféré M. Papandréou et M. Papakonstantinou (ex-ministre des Finances) devant la justice, il y a 20 jours.

Ensuite, M. Papandréou et son ministre des Finances ont mené une campagne de discrédit pendant 5 mois, au cours de laquelle ils ont essayé de persuader les étrangers que la Grèce était, comme le Titanic, en train de couler, que les Grecs sont corrompus, paresseux et donc incapables de faire face aux besoins du pays. Après chacune de leurs déclarations, les taux d'intérêt montaient, afin que la Grèce ne puisse plus faire des emprunts et afin de donner un caractère de sauvetage à notre adhésion au FMI et à la Banque Centrale Européenne. En réalité, c'était le début de notre fin.

En mai 2010, un ministre, celui des Finances, a signé le fameux Mémorandum, c’est-à-dire notre soumission à nos prêteurs. D’après le droit grec, l'adoption d'un tel accord doit être soumise au parlement et être approuvée par les trois cinquièmes des députés. Donc, le Mémorandum et la Troïka qui nous gouvernent, fonctionnent illégalement - non seulement au regard du droit grec, mais aussi du droit européen.

Depuis lors, en supposant que notre parcours vers la mort soit représenté par un escalier de 20 marches, nous avons déjà parcouru plus de la moitié du chemin. Imaginez que le Mémorandum brade aux étrangers notre indépendance nationale et la propriété nationale, à savoir: nos ports, nos aéroports, le réseau routier, l’électricité, l’eau, toute les richesses naturelles (dans le sous-sol et sous-marines) etc. Ajoutez-y nos monuments historiques, comme l'Acropole, Delphes, Olympie, Epidaure et autres sites, une fois que nous avons renoncé à faire valoir nos droits.

La production a été freinée, le taux de chômage a grimpé à 18%, 800 000 magasins ont fermé, tout comme des milliers d’usines et des centaines d’artisans. Un total de 432 000 entreprises ont déposé leur bilan. Des dizaines de milliers de jeunes scientifiques quittent notre pays qui s'enfonce de plus en plus dans les ténèbres du Moyen Âge. Des milliers de personnes qui étaient aisées jusqu’à une date récente, sont maintenant à la recherche de nourriture dans les ordures et dorment sur le trottoir.

Entretemps, nous sommes censés vivre grâce à la générosité de nos prêteurs d’argent, les banques européennes et le FMI. En fait, l’intégralité du paquet de dizaines de milliards d’euros versé pour la Grèce, retourne à son expéditeur, tandis que nous sommes de plus en plus endettés à cause des intérêts insupportables. Et parce qu’il est nécessaire de maintenir en fonction l’Etat, les hôpitaux et les écoles, la Troïka charge la classe moyenne et inférieure de notre société de taxes exorbitantes qui mènent directement à la famine. La dernière fois que nous avons vécu une situation de famine généralisée dans notre pays était au début de l'occupation allemande, en 1941, avec près de 300 000 morts en six mois seulement. De nos jours, le spectre de la famine revient dans notre pays infortuné et calomnié.

Si vous pensez que l'occupation allemande nous a coûté un million de morts et la destruction complète de notre pays, comment pouvons-nous accepter, nous les Grecs, les menaces de Mme Merkel et l'intention des Allemands de nous imposer un nouveau Gauleiter, qui cette fois portera une cravate ?

La période de l'occupation allemande, de 1941 jusqu'à octobre 1944, prouve à quel point la Grèce est un pays riche, et à quel point les Grecs sont travailleurs et conscients (conscience du devoir de liberté et de l'amour pour la patrie).

Lorsque les SS et la famine tuaient un million de personnes et la Wehrmacht détruisait notre pays, confisquait toute la production agricole et l'or de nos banques, les Grecs ont pu survivre grâce à la création du Mouvement de Solidarité Nationale et d’une armée de partisans comptant 100 000 combattants, qui ont fixé 20 divisions allemandes dans notre pays.

En même temps, les Grecs ont survécu non seulement grâce à leur application au travail, mais aussi , dans des conditions d'occupation, grâce à un grand développement de l'art grec moderne, en particulier dans le domaine de la littérature et de la musique.

La Grèce a choisi la voie du sacrifice pour la liberté et la survie en même temps.

Nous avons été attaqués, nous avons répondu avec Solidarité et Résistance et nous avons survécu. Nous faisons maintenant exactement la même chose, avec la certitude que le peuple grec sera finalement vainqueur. Ce message est envoyé à Mme Merkel et M. Schäuble, en soulignant que je reste un ami du peuple allemand et un admirateur de sa grande contribution à la science, la philosophie, l'art et la musique en particulier. La meilleure preuve de cela est le fait que j’ai confié l’intégralité de mon œuvre musicale à deux éditeurs allemands, Schott et Breitkopf, qui sont parmi les plus grands éditeurs dans le monde, et ma collaboration avec eux est très amicale.

Ils menacent de nous expulser de l'Europe. S'ils ne veulent une fois pas de nous, c'est dix fois que nous ne voulons pas faire partie de l'Europe de Merkel – Sarkozy.

Aujourd'hui, dimanche 12 février, Manolis Glezos – le héros qui a arraché la croix gammée de l'Acropole, donnant ainsi le signal du début, non seulement de la résistance grecque, mais aussi de la résistance européenne contre Hitler – et moi-même nous nous préparons à participer à une manifestation à Athènes. Nos rues et nos places vont être remplies de centaines de milliers de personnes qui manifesteront leur colère contre le gouvernement et la Troïka.


J'ai entendu hier le Premier ministre-banquier dire, en s’adressant au peuple grec, que nous avons presque touché le fond. Mais qui nous a amené à ce point en deux ans? Ce sont les mêmes qui, au lieu d’être en prison, menacent les députés, afin qu’ils votent pour un nouveau Mémorandum pire que le premier, qui sera appliqué par les mêmes personnes qui nous ont amenés là où nous sommes. Pourquoi? Parce que c’est ce que le FMI et l’Eurogroupe nous obligent à faire, en nous menaçant, si nous n’obéissons pas, de faillite... Ici on joue au théâtre de l'absurde. Les cercles qui nous haïssent (grecs et étrangers) et qui sont les seuls responsables de la situation dramatique de notre pays, nous menacent et nous font du chantage, afin de pouvoir poursuivre leur œuvre destructrice, jusqu’à notre extinction définitive.

Au cours des siècles, nous avons survécu dans des conditions très difficiles. Il est certain que, non seulement les Grecs vont survivre, mais ils vont aussi revivre si on nous conduit de force à l'avant-dernière marche de l’escalier vers la mort.

A présent je consacre toutes mes forces à unir le peuple grec. J'essaie de le convaincre que la Troïka et le FMI ne sont pas une voie à sens unique. Qu'il y a une autre solution: changer l’orientation de notre nation. Se tourner vers la Russie pour une coopération économique et la formation de partenariats qui nous aideront à mettre en valeur la richesse de notre pays en des termes favorables à notre intérêt national.

Je propose de ne plus acheter du matériel militaire des Allemands et des Français. Nous allons tout faire pour que l'Allemagne nous paie les réparations de guerre dues. Ces réparations s'élèvent, avec les intérêts, à 500 milliards d’euros.

La seule force capable de faire ces changements révolutionnaires, c'est le peuple grec uni en un Front de Résistance et de Solidarité pour que la Troïka (FMI et banques européennes) soit chassée du pays. En parallèle, il faut considérer comme nuls et non avenus tous ses actes illégaux (prêts, dettes, intérêts, impôts, achats de la richesse publique). Bien sûr, leurs partenaires grecs – qui ont déjà été condamnés dans l'esprit de notre peuple en tant que traîtres –, doivent être punis.

Je suis entièrement concentré sur ce but (l'union du peuple en un Front) et je suis persuadé que nous l’atteindrons. Je me suis battu les armes à la main contre l'occupation hitlérienne. J'ai vu les cachots de la Gestapo. J’ai été condamné à mort par les Allemands et j’ai miraculeusement survécu. En 1967, j'ai fondé le PAM (Patriotikò Mètopo - Front patriotique), la première organisation de résistance contre la junte militaire. Je me suis battu dans la clandestinité. J'ai été arrêté et emprisonné dans l'“abattoir” de la police de la junte. Finalement, j'ai encore survécu.

Aujourd'hui, j’ai 87 ans, et il est très probable que je ne serai plus là le jour du sauvetage de ma patrie bien-aimée. Mais je vais mourir la conscience tranquille, parce que je continuerai jusqu’à la fin de faire mon devoir envers les idéaux de liberté et de droit.





Merci à Mikis Theodorakis
Source: http://www.spitha-kap.gr/el/articles/?nid=2102
Date de parution de l'article original: 20/02/2012
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6887
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Message  ivo Jeu 23 Fév - 13:19

merci niouze ....
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Message  niouze Jeu 23 Fév - 14:05

Par
Woodward et Newton
mer, 22/02/2012 - 00:30
Crise grecque, remède islandais

L'ilôt viking a fait rendre gorge à ses banquiers. Et s'en porte économiquement fort mieux.



Pendant que la Grèce agonise sous la poigne de la communauté financière internationale qui se fout ouvertement de sa gueule (il est de plus en plus évident que, mis sous séquestre, les milliards d’euros de la nième tranche du prétendu plan de sauvetage sont en réalité moins destinés au pays dont on se soucie comme d’une guigne qu’à ses créanciers privés et publics) les indignés islandais, méchamment saignés en 2008 par leurs banquiers véreux et leur perte de 85 milliards de dollars, refont surface.



Il faut dire que la recette employée par les descendants de vikings, d’ailleurs qualifiée la semaine dernière de « non orthodoxe » par l’agence de notation Fitch Ratings qui vient d’augmenter la note du pays avec perspectives stables, est assez éloignée de celle pratiquée dans l’Union Européenne.



Absoudre par principe, les banquiers de toute responsabilité en leur tenant la tête hors de l’eau quoi qu’il en coûte n’est pas franchement dans la mentalité des islandais qui, sous des dehors débonnaires, restent assez vindicatifs.



Un Premier ministre

et 90 banksters en justice



Début 2009, c’est à coup de doses massives de gaz lacrymogène que la police est difficilement parvenue à disperser les manifestants rassemblés à Reykjavik pour « déconstruire » à coups de masses en granit, l’immeuble du Parlement. Quant à l’ex-Premier Ministre, un certain Geir Haarde, il s’en est fallu d’un cheveux qu’il ne subisse la vindicte populaire. Son sort est entre les mains des parlementaires de la coalition sociale démocrate au pouvoir depuis début 2009, qui doivent décider de la suite à donner aux conclusions de la commission d’enquête ayant recommandé en septembre 2009 des poursuites judiciaires à son encontre pour son rôle présumé dans la crise.





Les banksters locaux n’ont d’ailleurs pas fait les fanfarons très longtemps. Le Procureur Spécial nommé à la suite du naufrage de 2008 a déjà engagé des poursuites pénales contre 90 personnes. 200 autres, dont les directeurs généraux des 3 principales banques du pays, attendent non sans inquiétude de connaître leur sort. Un contraste saisissant avec la situation américaine par exemple où à ce jour, pas un seul responsable financier de haut niveau impliqué dans le scandale des millions de prêts hypothécaires frelatés n’a fait l’objet de poursuites pénales. L’accord récent intervenu entre le ministère US de la justice et les 5 plus importants prêteurs hypothécaires en éloigne d’ailleurs un peu plus les perspectives.





Une potion magique

à 2% de croissance



Outre le risque – sérieux – de prison ferme qui pend au dessus de la tête de leurs ex-dirigeants, les banques locales ont été aimablement encouragées par le gouvernement, qui en a partiellement pris le contrôle, à passer par perte, l’intégralité de la partie de leur créance dépassant 110% de la valeur des biens immobiliers financés. Histoire de leur apprendre que le mot ‘subprime’ est intraduisible dans le jargon insulaire. De plus, en Juin 2010, la Cour Suprême islandaise a décidé que les prêts indexés sur des devises étrangères consentis aux natifs étaient tout simplement illégaux.







La potion –magique – a fait son effet. Depuis fin 2008, les banquiers du pays se sont assis sur l’équivalent de 13% du PIB du pays. D’après un rapport publié ce mois-ci par l’Association islandaise des fournisseurs de services financiers, c’est près du quart de la population du pays qui a bénéficié de ce geste de « générosité » des banques (196,4 milliards de couronnes islandaises soit environ 1,6 milliards de dollars).



Et contre toute attente, l’apocalypse annoncée par les banksters tarde à se concrétiser : ayant connu une baisse du PIB de 6,7% du PIB en 2009, l’économie islandaise a connu une croissance de 2,9% en 2010. D’après l’OCDE, elle a une bonne chance d’enregistrer un nouveau gain de 2,4% en 2012 et en 2013. Nettement mieux donc, que les prévisions les plus optimistes sur la zone Euro qui peinent à s’engager sur un chiffre supérieur à 0,2% pour 2012.



Du coup, les islandais rechignent à rejoindre l’Union Européenne. Sauf, à la rigueur, par une nuit sans lune et en drakkar pour quelques emplettes, comme au bon vieux temps…

http://www.bakchich.info/international/2012/02/22/crise-grecque-remede-islandais-61172

...
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Message  ivo Ven 24 Fév - 9:33

Le succès inattendu d'un appel né en France : "Moi aussi, je suis grec..."
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C'est une lettre, envoyée à l'ambassade de Grèce à Paris : "En solidarité avec votre pays, je demande personnellement à être compté parmi les Grecs..."

Le courrier est signé Luc Douillard. Nous sommes à la fin de l'année dernière. Ce professeur d'histoire a 53 ans. Il habite Nantes. Il se demande comment soutenir le peuple grec, affaibli par la crise, appauvri par les plans d'austérité, et surtout montré du doigt dans le monde entier. Luc Douillard a donc l'idée de cette lettre ; comme un symbole, une manière de dire aux Grecs qu'ils ont des amis.

L'enseignant parle de son initiative. Il crée un site internet. Et à sa grande surprise, il est suivi. Des centaines de personnes écrivent à l'ambassade de Grèce. L'ambassade répond : elle remercie ces Français pour leur soutien et leur donne le mode d'emploi : s'ils veulent devenir grecs, ils peuvent déposer une demande auprès d'un consulat.

Au même moment, à l'étranger, d'autres internautes découvrent l'appel de Luc Douillard. Le texte est traduit en sept langues. Quand les Grecs le lisent pour la première fois, certains sont bouleversés. Ils écrivent au professeur de Nantes : "C'est avec des larmes aux yeux que je vous adresse ce petit mot d'amitié... Ma vie, ma famille, mon pays ont été détruits. Votre solidarité est un geste noble".

Des médias grecs découvrent à leur tour l'initiative. Des journaux, puis la télévision. Luc Douillard est interviewé. Des politiques le contactent à leur tour. Le maire de la célèbre ville de Delphes le remercie. Dans la banlieue d'Athènes, une autre commune propose aux militants Nantais de devenir citoyens d'honneur. Une petite cérémonie sera d'ailleurs organisée dans quelques jours.

Luc Douillard n'en revient pas. Mais il est ravi. Il veut maintenant aller plus loin, organiser des jumelages entre des citoyens français et des citoyens grecs : rapprocher un quartier de Paris avec un quartier d'Athènes, mettre en contact des clubs sportifs, des associations. Il rêve, dit-il, de "refaire l'Europe par le bas".

L'enseignant n'est pas naïf. Il sait que les Grecs ont commis des erreurs. Mais il incrimine les dirigeants, pas le peuple. Selon lui, "il est temps que les citoyens s'organisent et qu'ils fassent pression sur les élus". Et il ajoute : "Nous aussi, les Français, nous sommes fragiles. Nous aussi, un jour, ça pourrait nous arriver".

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Message  spike Ven 24 Fév - 16:10

Je pense qu'on devrait vraiment se poser la question de comment créer une solidarité internationale au lieu de faire des choses de principe....
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Message  ivo Sam 25 Fév - 9:47

LEAD 2-Grèce-Lancement officiel de l'échange de dette
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E8DO8SA20120224?sp=true
* L'Ifi et Athènes confiants sur le succès de l'échange

* La Grèce veut une conclusion d'ici le 12 mars

* Les doutes et les craintes ne sont levés (Actualisé avec déclaration de Dallara (Ifi), détails)

par George Georgiopoulos

ATHÈNES, 24 février (Reuters) - La Grèce a officiellement lancé vendredi son offre d'échange de dette pour les porteurs privés d'obligations dans le cadre du deuxième plan de sauvetage de 130 milliards d'euros qui lui a été consenti.

Un communiqué du ministère grec des Finances confirme les modalités de cet échange telles qu'elles ont été présentées cette semaine.

Cette procédure a été finalisée après des mois de négociations tortueuses entre Athènes et ses créanciers, compliquées par les exigences sévères posées par les partenaires européens de la Grèce, la présence de hedge funds jouant la montre afin que le pays fasse défaut et qu'ils puissent encaisser les CDS sur les obligations grecques et celle de la Banque centrale européenne.

Cet échange de dette doit permettre à la république hellénique de réduire son endettement public de 100 milliards d'euros sur un total qui dépasse 350 milliards.

Les banques, les assureurs et d'autres investisseurs détiennent un total de 206 milliards d'euros d'obligations grecques qui subiront une décote faciale de 53,5% avec une perte réelle entre 73% et 74%.

Selon les termes de l'accord, les investisseurs empocheront des obligations assorties de maturités allongées d'une valeur représentant 31,5% des titres qu'ils détiennent ainsi que des obligations à court terme émises par le Fonds européen de stabilité financière représentant 15% de la valeur des anciennes dettes.

Les nouvelles obligations serviront un coupon moyen de 3,65% et seront régies par la législation britannique.

Les créanciers ayant accepté d'échanger leurs titres se verront remettre en plus des titres qui leur permettront de récupérer des versement additionnels calculés selon l'évolution du PIB grec.

LE DOUTE DEMEURE

L'échange de dette, parfois appelé PSI (private sector involvment, implication du secteur privé), est censé permettre à la Grèce de ramener son ratio d'endettement à 120% de son produit intérieur brut d'ici 2020 contre 160% aujourd'hui dans l'espoir qu'elle puisse à terme retrouver un accès aux marchés obligataires.

Le processus doit également permettre au bloc monétaire de retrouver une certaine stabilité et de le protéger du spectre d'une faillite pure et simple de la Grèce qui continue de menacer l'équilibre de la zone euro.

S'il offre un répit aux Grecs et aux responsables politiques athéniens, qui ne sont plus sous le coup d'une banqueroute immédiate, l'accord n'a pas répondu à toutes les questions posées sur la viabilité de la dette du pays ni à la manière dont l'Etat grec, presque exsangue, pourra retrouver le chemin de la croissance.

Les autres membres de la zone euro ont en effet exigé de la Grèce qu'elle mette en oeuvre des mesures extrêmement dures et impopulaires qui, selon une partie de la population menace de les appauvrir.

Ces mesures, mélant hausse des impôts et baisses des salaires et des retraites ont provoqué une flambée des chiffres du chômage, conduit à la fermeture de nombreuses entreprises et amené des milliers de grecs à descendre dans la rue pour des manifestations quasi-quotidiennes et parfois violentes.

Athènes espère pouvoir conclure la procédure d'échange de dette d'ici au 12 mars. Toute la question est désormais de savoir quelle proportion de créanciers y participeront.

Selon un responsable politique grec, le gouvernement est optimiste et pense qu'elle sera massive.

Charles Dallara, directeur général de l'Institut de Finance internationale (Ifi), qui représentait les créanciers privés, a lui aussi fait part de sa confiance.

"Nous sommes plutôt confiances sur le fait que, lorsqu'ils auront pris connaissance des termes de l'échange de dette, il y aura une forte participation", a-t-il dit depuis Mexico où s'ouvre une réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des pays du G20.

La Grèce a indiqué qu'elle ne serait pas obligée de procéder à l'échange de dette si la participation se révélait inférieure à 90%. Si elle ressort entre 75% et 90%, elle lancera alors des consultations associant ses créanciers publics.

À un taux inférieur à 75% l'échange ne se produira pas, a prévenu Athènes.

Le pays a par ailleurs fait adopter un texte de loi permettant le déclenchement d'une clause d'action collective, rendant l'échange obligatoire une fois qu'un niveau de participation de 66% aura été atteint. (Nicolas Delame pour le service français, édité par Cyril Altmeyer)
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Message  ivo Sam 25 Fév - 19:27

Une compagnie aérienne propose des salaires grecs à ses salariés licenciés
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Des salariés d'Air Méditerrannée, qui ont appris leur licenciement fin 2011, se voient aujourd'hui proposer d'aller travailler à Athènes. Avec un salaire réduit.

la crise .......... - Page 19 Dessingr%C3%A8ce
© Radio France/Mathilde Tournier

Aller travailler en Grèce pour un salaire réduit de 30% : c'est ce que propose la compagnie charter Air Méditerranée à une trentaine de ses salariés, pilotes, stewarts et hôtesses.

L'entreprise, qui s'apprête à licencier 85 membres de son personnel, a envisagé pour une trentaine d'entre eux un reclassement dans sa filiale grecque, Hermès Airlines. A Athènes, et donc au tarif grec.
Le délégué du Syndicat national des pilotes de ligne, Denis Roumier, avance ainsi qu'un commandant de bord touchant 6.000 euros en France gagnerait en Grèce 3.700 euros. Stewarts et hôtesses, payés au SMIC, empocheraient eux... 900 euros mensuels.


Les licenciements avaient été annoncés fin 2011. Raison invoquée par la compagnie : réduire ses coûts pour affronter la concurrence des compagnies d'Europe de l'Est. En parallèle, Air Méditerrannée entend développer sa filiale grecque, ce qui lui permettrait de financer une main d'œuvre à plus bas coût.

Yves Dehaie, président du Syndicat national des pilotes de ligne, exprime sa "révolte"

vaut mieux en rire ??
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Message  niouze Dim 26 Fév - 6:58

c'est les grecs qui vont etre content
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Message  ivo Dim 26 Fév - 19:59

Annuler la dette pour préserver le peuple grec
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Les mesures d'austérité sont-elles un danger pour la démocratie et les droits fondamentaux, notamment sociaux? La situation en Grèce en est l'illustration. Sonia Mitralia, membre du Comité grec contre la dette, et de l'Initiative des femmes contre la dette et les mesures d'austérité en témoigne. Elle s'appuie sur les textes des Nations-Unies et demande au gouvernement grec de décréter "l'état de nécessité", pour ne plus rembourser la dette. Une question de survie pour toute une nation, tout un peuple.

"On ne peut attendre d'un État qu'il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu'il abandonne les services publics de telle sorte qu'il livre sa communauté au chaos et à l'anarchie simplement pour ainsi disposer de l'argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu'on peut raisonnablement attendre d'un État, de la même façon que pour un individu". C'est ce que souligne la Commission du droit international des Nations-Unies, à propos de la responsabilité des Etats, et plus particulièrement de "l’état de nécessité". Sonia Mitralia n'a pas manqué de l'invoquer, le 24 janvier, à Strasbourg, lors d'une audition devant la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Les parlementaires des 47 préparent une résolution sur "Mesures d'austérité - un danger pour la démocratie et les droits sociaux".

Sonia Mitralia dresse un bilan particulièrement catastrophique de la situation humanitaire, sanitaire et sociale en Grèce. Elle dénonce les effets contre-productifs des "plans de sauvetage" de l'Union européenne et du Fonds Monétaire International, un "traitement de choc dont le bilan est catastrophique, révoltant et inhumain". Sonia Mitralia parle de la "déchéance de la population grecque" et en appelle à appliquer le droit international, pour que son pays, en "état de nécessité", n'ait pas à rembourser la dette, mais facilite plutôt l'organisation d'un audit citoyen qui permettrait d'en définir la part illégitime, et d'en établir les responsabilités.

Selon elle, "la tragédie grecque n'est ni fatale ni insoluble. La solution existe, l'annulation et le non paiement de la dette publique en fait partie en tant que premier pas vers la bonne direction. C'est-à-dire vers le salut de tout un peuple européen, menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix".
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Message  ivo Mar 28 Fév - 10:29

Standard and Poor's abaisse la note de la Grèce
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/standard-and-poor-s-abaisse-la-note-de-la-grece-27-02-2012-1881536.php
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé lundi la note de solvabilité de la Grèce à "SD", niveau correspondant à un "défaut de paiement sélectif", pour tenir compte de la restructuration de la dette publique grecque lancée vendredi.
S&P indique dans un communiqué qu'elle envisage de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, probablement vers la mi-mars.

La décision de l'agence américaine était attendue dans la mesure où celle-ci avait indiqué par le passé qu'elle ferait passer la Grèce par la note SD sitôt que commencerait la mise en oeuvre de l'accord de renoncement de créances sur Athènes consenti par les établissements financiers privés.
En revanche, "si un nombre suffisant de détenteurs d'obligations (publiques) grecques n'acceptait pas l'offre d'échange", écrit S&P dans un communiqué, "nous pensons que la Grèce présenterait un risque imminent de défaut de paiement caractérisé" dans la mesure où le déblocage du reste de l'assistance promise au pays par la zone euro et le Fonds monétaire international est soumis à la réussite de la restructuration de la dette d'Athènes.
Un défaut de paiement caractérisé est reflété par la note "D" dans la notation de S&P.
"Je prends note de la décision" de S&P, a indiqué le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, dans un communiqué publié à Luxembourg, ajoutant qu'il s'attendait à une "forte participation" des créanciers privés à l'opération lancée vendredi.
Cette opération d'échange doit permettre à la Grèce d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros.
La Grèce propose de donner aux créanciers privés qui participeront à l'opération des titres d'une valeur inférieure de 53,5% à ceux qu'ils détiennent actuellement.
Un quart des titres que recevront ces créanciers seront des obligations du Fonds européen de stabilité (FESF), vraisemblablement d'une maturité maximale de deux ans. Le reste sera composé de nouvelles obligations grecques d'une maturité s'échelonnant de 11 à 30 ans, soit une durée bien supérieure à celles qu'elles remplaceront.
L'objectif est de repousser les échéances de remboursement de la Grèce sur les montants qu'elle accepte encore d'honorer, pour lui laisser le temps de se rétablir.
Si l'opération réussit, "nous devrions considérer que l'incident de la défaillance partielle de la Grèce appartient au passé", écrit S&P, pour qui le relèvement éventuel de la note à CCC rendrait alors compte des "perspectives de croissance économique incertaines du pays" et de sa "dette publique toujours forte", même après sa restructuration.


La grogne monte en Allemagne sur l'aide à la Grèce
http://www.liberation.fr/economie/01012392698-la-grogne-monte-en-allemagne-sur-l-aide-a-la-grece
Le Bundestag a adopté le plan de soutien à Athènes. Sans enthousiasme, alors que l'opinion est toujours plus hostile à la contribution allemande au renflouement du pays.

Les députés du Bundestag ont adopté sans encombre lundi après-midi le dernier plan d'aide à la Grèce, mais la grogne monte parmi les élus sur l'étape suivante: l'augmentation envisagée du volume des mécanismes de sauvetage futurs.

Le soutien de son camp et de la plus grande partie de l'opposition a assuré à la chancelière Angela Merkel une large majorité (496 sur 591 suffrages exprimés) pour une motion entérinant le deuxième paquet d'aide pour Athènes, d'un volume total de 130 milliards d'euros. Ce plan avait été décidé la semaine dernière par l'Eurogroupe.

«Pas de garantie de succès»

Avec le feu vert du Bundestag, Mme Merkel pourra le ratifier lors d'un sommet européen à Bruxelles en fin de semaine. "La voie qui s'ouvre devant la Grèce est longue et certainement pas dénuée de risques", a reconnu la chancelière devant les députés, "cela vaut aussi pour le succès du nouveau programme, personne ne peut donner de garantie de succès à 100%".

Mais tout autre choix serait "irresponsable", a-t-elle expliqué aux élus appelés à se prononcer pour la septième fois en moins de deux ans sur le sauvetage de l'euro, tant "les risques de se détourner de la Grèce sont incalculables".

"Ce n'est pas une décision facile", a déclaré la députée conservatrice bavaroise (CSU) Gerda Hasselfeldt, prévenant que "la solidarité (n'était) pas illimitée". Une douzaine de députés de la majorité devraient avoir voté "non".

Les aides, «pas une fin en soi»

La nouvelle aide pour Athènes se fera par le biais du fonds européen de stabilisation de la zone euro FESF en place depuis 2010, et ne nécessite pas de déblocage d'argent frais.

Les députés de la majorité (conservateurs CDU/CSU et libéraux du FDP) ont également fait adopter une motion encadrant les futures aides européennes, qui ne doivent pas être "une fin en soi" ni "à sens unique".

Mais contrairement à ce que plusieurs sources avaient indiqué la semaine dernière, le texte ne mentionne pas leur refus explicite de toute augmentation de la contribution allemande pour les mécanismes de sauvetage à venir.

«Pas d'argent à l'infini»

Lors d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Mexico durant le weekend, la pression a été accentuée sur Berlin pour consentir à augmenter le volume du "pare-feu" européen, le MES qui entrera en vigueur cette année.

Dans le même temps, en Allemagne, les déclarations des uns et des autres sont venues mettre en garde le gouvernement contre la tentation d'ouvrir encore plus les vannes.

"Nous devons exprimer clairement le fait qu'on ne peut pas mettre de l'argent des contribuables sur la table à l'infini", a ainsi déclaré le président du groupe parlementaire libéral (FDP) Rainer Brüderle au Wall Street Journal.

Dans son allocution aux députés, la chancelière a confirmé que "le gouvernement ne (voyait) pas la nécessité d'un débat sur l'augmentation de la capacité" des mécanismes de sauvetage. Tout en prévenant qu'il convenait d'attendre les résultats de l'opération d'effacement d'une partie de sa dette lancée par Athènes pour émettre un avis final sur la question.

Opposition populaire

Au sein de la population allemande, l'opposition aux plans de sauvetage est de plus en plus forte.

Un large "STOP" barrait lundi la Une du quotidien Bild, le journal le plus lu d'Allemagne qui s'est insurgé contre "les milliards" pour Athènes. 62% des Allemands souhaitaient que le Bundestag fasse barrage à la nouvelle aide pour la Grèce, selon un sondage publié dimanche.

L'opposition a déjà pris acte du fait qu'il faudra mettre plus d'argent sur la table. "Ma prédiction est que dans moins de six mois, nous en débattrons" au Bundestag, a déclaré Peer Steinbrück, figure de proue du parti social-démocrate, tandis que Renate Künast, présidente du groupe parlementaire vert, a appelé la chancelière à cesser de "se cramponner à son sac à main et à son porte-monnaie".
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Message  ivo Mer 29 Fév - 9:21

Mobilisation dans toute l'Europe contre l'austérité, sur fond de divergences
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En France, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires appellent à se mobiliser aujourd'hui, dans le cadre d'une journée européenne. Mais la CFDT est opposée à toute action à caractère politique, à quelques semaines de la présidentielle.

C'est la Confédération européenne des syndicats qui a lancé l'appel : organiser une grande journée d'action ce 29 février pour protester contre l'austérité. Avec un mot d'ordre : "Trop c'est trop". Les syndicats veulent marquer le coup, à la veille du sommet de l'UE les 1er et 2 mars, où l'on doit signer le nouveau traité budgétaire. Un traité qui "institutionnalise l'austérité", selon eux.

En France, 160 manifestations ou rassemblements sont prévus, selon la CGT, dont 130 à caractère unitaire. Dans la matinée, des cortèges défileront à Lyon, Toulouse et Marseille, entre autres. À Paris, un rassemblement est prévu à la mi-journée place de la Bastille. Les leaders des quatre syndicats présents y prendront la parole. La manifestation se dirigera ensuite vers la place de la Nation.

"Légère perturbation" annoncée à la SNCF

La CGT va même plus loin : elle appelle les salariés à se mettre en grève, et annonce des arrêts de travail locaux, notamment dans les services publics, les transports, le commerce, la construction et l'énergie. Un préavis a déjà été déposé à la SNCF jusqu'au jeudi matin 8h. La direction table sur "de légères perturbations".

La CFDT, elle, ne sera présente que dans une vingtaine de rassemblements. Le syndicat refuse "une mobilisation à caractère politique sur des enjeux nationaux" et dénonce des "rassemblements dont l'enjeu est de s'attaquer au couple Parisot-Sarkozy". La centrale compte surtout sur la distribution massive de tracts pour évoquer les enjeux européens.

Force ouvrière ne participe pas aux manifestations du jour. Explications de Jean-Claude Mailly
Il répond à Mathilde Munos
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Message  ivo Mer 29 Fév - 10:13

La Grèce poursuit à marche forcée les ajustements réclamés par ses créanciers
De Hélène COLLIOPOULOU (AFP) – Il y a 17 heures
ATHENES — Le Parlement grec a adopté mardi soir un projet de loi impopulaire prévoyant de nouvelles coupes budgétaires demandées par les créanciers de la Grèce en échange du nouveau plan d'aide, à la veille de nouvelles manifestations contre l'austérité.
Ce texte adopté à une très large majorité de 202 députés sur les 283 qui ont participé au vote, fait partie "des actions prioritaires" fixées dans le memorandum négocié par le gouvernement grec avec les créanciers du pays, et concrétisé par une loi cadre votée le 12 février au milieu de violentes manifestations à Athènes.
Les partenaires de la Grèce en avaient fait une condition sine qua non du versement à ce pays des prêts indispensables pour lui éviter la faillite et une sortie de l'euro.
Les syndicats et l'opposition de gauche en ont fait un nouvel axe de leur combat contre les politiques de rigueur "barbares" menées depuis le début de la crise grecque, en 2010.
Alors que le vote d'une deuxième loi d'économies est programmé pour mercredi, les syndicats appellent à manifester le même jour dans le cadre d'une journée de mobilisation européenne anti-austérité.

Mardi, plusieurs centaines de policiers, de pompiers, de garde-côtes ont manifesté contre les baisses de leurs salaires qui atteignent dans certains cas 40%, selon les syndicats. Certains ont brûlé un drapeau nazi devant le parlement.
Presque au même moment, le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz s'attirait les applaudissements des députés grecs lors de son discours, prononcé en allemand, pour les exhorter à voter les nouvelles mesures d'austérité. Tout en les assurant que la Grèce "n'est pas seule".
"C'est dramatique de réduire les retraites, mais le gouvernement est contraint de le faire car le budget est déficitaire et il faut renverser cette situation", sinon le pays risque de sortir de la zone euro, ce qui serait "catastrophique", a averti le ministre des Finances Evangélos Vénizelos devant les députés.
Pour Antonis Samaras, le chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie qui gouverne aux côtés des socialistes du Pasok, ce vote va clore le "triste chapitre" ouvert par la Grèce il y a plus de deux ans.
"Les mesures sont très dures pour les faibles", a souligné le président grec Carolos Papoulias, lors de sa rencontre avec Martin Schulz. "Je ne suis pas sûr que la Grèce puisse endurer d'autres mesures de ce type", a-t-il averti.
Malgré son impopularité, le projet a reçu plus de voix que les seules 193 voix de la coalition gouvernementale sur lesquelles le gouvernement pouvait théoriquement s'appuyer.
Le texte prévoit la réduction de 12% des retraites principales du secteur public supérieures à 1.300 euros par mois, ainsi que l'abaissement de 10% à 20% des retraites complémentaires de plus de 200 euros.
Ces mesures viennent s'ajouter à la baisse de 10% des retraites du secteur public intervenues au moment de l'adoption d'un premier train de mesures de rigueur en 2010, en échange d'un pemier prêt de l'UE et du FMI de 110 milliards d'euros.
Le nouveau projet de loi comprend également une baisse de 10% des salaires des dirigeants de collectivités locales (maires, maires adjoints, préfets) ainsi qu'une fusion des organismes de recherche, dont le nombre va passer de 56 à 31.

En raison d'une série de réductions budgétaires dans plusieurs ministères, dont la plus importante concerne le ministère du Travail et les comptes de la Sécurité sociale, le projet de loi prévoit une révision du budget pour 2012, dont le déficit passe à 6,7% du PIB contre 5,4% prévus initialement.
Mercredi, un projet de loi réduisant les dépenses médicales et hospitalières ainsi que des fusions d'organismes sociaux doit être voté au Parlement, également en vertu d'une procédure d'urgence. Les médecins grecs sont appelés le même jour à une journée de grève.
Ce nouveau tour de vis s'ajoute au vote, dans la loi cadre du 12 février, d'un abaissement de 22% du salaire minimum (qui passe à 586 euros), et de 32% de celui des jeunes de moins de 25 ans.

Une réunion des ministres des Finances de la zone euro doit faire le point jeudi sur les initiatives qui auront été prises par Athènes pour mériter le nouveau prêt de 130 milliards d'euros sur trois ans assorti d'un effacement de 107 milliards de sa dette.
Depuis le feu vert des ministres des Finances de la zone euro la semaine dernière au plan de sauvetage censé lui sortir la tête de l'eau, la Grèce s'efforce d'adopter en un temps record les mesures réclamées.
Le plan de sauvetage vise dans un premier temps à assurer que le pays ne fasse pas faillite le 20 mars, à l'échéance d'une obligation de 14,5 milliards d'euros. A plus long terme, il doit ramener la dette grecque à 120,5% du PIB d'ici à 2020 contre plus de 160% actuellement (350 milliards d'euros).
Vendredi, la loi fixant les modalités de la procédure d'effacement de dette a été votée par le Parlement, ce qui a permis le lancement de cette offre d'échange d'une ampleur inégalée dans l'histoire financière.
Comme cela était attendu, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé lundi la note souveraine de la Grèce au niveau "défaut de paiement sélectif". Elle envisage de relever la note du pays lorsque cette opération sera réalisée, à la mi-mars.
Le Premier ministre Lucas Papademos n'a pas assisté au vote, devant partir pour Bruxelles où il doit s'entretenir avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à la veille de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
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Message  ivo Mer 29 Fév - 12:40

Crise : un nouveau prêt record de la BCE à 800 banques
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La Banque Centrale Européenne a annoncé ce matin une deuxième opération exceptionnelle de prêts à trois ans. Quelque 530 milliards d'euros (529,53 milliards, précisément) vont être alloués à 800 banques de la zone euro. Objectif : stabiliser le système financier européen et relancer le crédit.
En décembre dernier, la BCE avait prêté 489 milliards d'euros à 523 banques européennes.

qui prete quoi à qui ???? ...................................................
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Message  niouze Jeu 1 Mar - 0:23

La Grèce en lutte de 2012 comme l’Espagne de 1936 pour les peuples d’Europe !


Sonia Mitralia Σόνια Μητραλιά





Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comite grec contre la Dette et de l’Initiative des Femmes contre la Dette et les Mesures d’Austérité, a été prononcé au meeting de Marseille du 17 février, organisé par la campagne française « pour un audit citoyen de la dette publique »

Le cours de l’histoire s’accélère et les événements cataclysmiques des derniers jours en Grèce doivent désormais convaincre même les plus hésitants : La Grèce tend à devenir aujourd’hui pour cette Europe de 2012 ce qu’a été l’Espagne pour l’Europe de 1936 ! Cette constatation apparemment osée n’est pas le fait de quelques romantiques. Non, c’est le fait de nos gouvernants car ceux qui nous l’assènent à longueur de journée depuis bientôt deux ans, ce sont ceux d’en haut, les Merkel et Sarkozy, le FMI et les banquiers, la réaction néolibérale par delà les frontières nationales, ceux qui ont choisi de transformer la Grèce en laboratoire de leurs politiques inhumaines et les grecs en cobayes de leur thérapie de choc.

Il est plus que temps que nous, ceux et celles d’en bas de toute l’Europe, prenons à la lettre ce que nous disent nos Merkozy et leur Troika, et que nous agissons enfin en conséquence. Acceptons le défi et répondons leur que désormais, sans tarder, la Grèce va devenir un cas/test pour nous aussi, pour le mouvement des travailleurs, pour les mouvements sociaux et féministes, pour les peuples et les exploités de toute l’Europe ! Oui, faisons leur comprendre que Oui, nous sommes tous des grecs car, nous sommes pleinement conscients que le combat du peuple grec est plus que jamais notre combat.Que s’ils arrivent à briser les résistances et à soumettre le peuple grec, après ce sera notre tour, le tour de tous les autres peuples européens, l’un après l’autre, de passer à la trappe…

Peut être vous vous souvenez qu’au tout début ils nous racontaient des balivernes du genre « c’est un cas unique et spécifiquement grec dû au fait que ces grecs sont des fainéants, rompus à la corruption et au mensonge » Cependant depuis lors, on a appris que le trou noir de la dette n’est pas spécifiquement grec, qu’il n’est pas dû à la prétendue…hypertrophie de l’Etat grec, car il est aussi bien américain que français, italien que japonais. En somme, qu’il est typiquement capitaliste et sa crise tout simplement…systémique.






Mais, attention aux phrases toutes faites et aux clichés parce qu’ils sont inopérants pour décrire l’actuelle réalité grecque. Peut-on encore parler d’austérité même draconienne quand les salaires et les pensions baissent en Grèce de 40, 50 ou même de 60% ? Quand le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est déjà amputé de 50, 60, ou même de 70% et plus ? Quand la classe moyenne de ce pays est ruinée et en voie de paupérisation galopante ? Quand les nouveaux salariés ne touchent plus que 417 euros et les nouveaux pensionnés 320 euros ? Est-ce de la simple « rigueur » quand un sur deux jeunes grecs est chômeur et le chômage atteint désormais 25% ? Comment peut-on parler des simples… « sacrifices passagers » quand la malnutrition fait des ravages parmi les petits élèves de l’école primaire, et la faim pointe le nez dans les quartiers même petit bourgeois des villes grecques ? Et comment peut-on prétendre que tout ça c’est « nécessaire pour mettre de l’ordre dans les finances » de la Grèce quand les bourreaux eux-mêmes admettent cyniquement que leurs politiques imposées de force à la Grèce ont échouées, ne font qu’enfoncer ce pays toujours plus profondément dans une récession monstrueuse et que la dette grecque ne pourra jamais être remboursée ? Alors, simple sadisme de la tristement célèbre Troïka ou plutôt guerre ouverte et déclarée du capital contre le monde du travail ? La réalité quotidienne nous oblige à l’admettre : Oui, nous en Grèce nous assistons à une véritable guerre de ceux d’en haut contre ceux d’en bas, des très riches contre tous les autres. Et en même temps, ne l’oublions pas car c’est très grave, nous assistons à la résurrection du pire néocolonialisme quand nous voyons la Grèce humiliée et dépourvue de pratiquement toute souveraineté nationale, traitée pas ses prétendus… partenaires européens comme une véritable colonie, un protectorat sous tutelle, dirigée sur place par un quelconque Gauleiter de Madame Merkel et de Monsieur Schaeuble…

Et les Grecs eux-mêmes, que font-ils ? Attention, ne croyez pas ce qu’on vous raconte des Grecs. Vos medias sont comme les nôtres : la réalité qu’ils nous décrivent est totalement irréelle. Nous parlant de la Grèce actuelle, ils insistent sur le fait qu’il y a à Athènes un gouvernement d’Union Nationale appuyé par les quatre cinquièmes des représentants du peuple grec. Donc, si on les croyait on arriverait à la conclusion que les Grecs sont plutôt maso et adorent être maltraités…

Evidemment, la réalité est toute autre. Une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, d’innombrables luttes et grèves très dures dans tout le pays, un climat presque insurrectionnel depuis des mois, un mouvement des Indignés -les Aganaktismeni grecs- qui a balayé toute la Grèce pendant 3 mois, des affrontements très violents avec les forces de répression déchaînées, des ministres et des députés qui n’osent plus sortir de chez eux depuis 10 mois car ils sont hués ou même tabassés par les passants, un parlement assiégé de plus en plus fréquemment par des centaines des milliers de manifestants qui tôt ou tard vont le prendre d’assaut,… voila un bref aperçu de ce qu’est devenue la routine presque quotidienne en Grèce depuis de longs mois.




Ambassade de Grèce, Tunis, Tunisie, 21 février 2012

Mais tout ca ne représente que des secousses prémonitoires du très grand séisme social qui est en train de se préparer. En effet, un coup d’œil plus attentif suffirait pour qu’on découvre que la colère populaire bat actuellement des records historiques, que le pays est comme un volcan social prêt à exploser. D’ailleurs, les sondages qui se multiplient sont tous éloquents. L’appui populaire à ce gouvernement dit d’Union Nationale ne dépasse plus le 8% tandis que l’ensemble des partis à la gauche du PASOK social-démocrate font un score dépassant désormais les 50% ! Tout change à une vitesse hallucinante et le paysage politique grec subit un véritable chambardement sans précédent parce que des pans entiers de cette société sont à la recherche des solutions radicales à la crise et à leur paupérisation galopante. Vous voulez un exemple qui illustre parfaitement cette situation tout à fait exceptionnelle, qui ressemble de plus en plus avec ce qui se passait dans un certain entre deux guerres dans notre continent ? Le PASOK qui, il y a deux ans, a fait un triomphe gagnant les élections avec le score-record de 45%, obtient maintenant, selon tous les sondages, moins de 10% tandis qu’un groupuscule de tueurs néonazis atteint depuis peu les 3% ! Oui, la société grecque est déjà en train d’expérimenter sa propre République de Weimar…

Alors, que faire ? La première chose c’est de crier haut et fort que les grecs ne doivent pas payer cette dette qui les étrangle et qui n’est pas la leur. Qu’on doit suspendre tout de suite son paiement. Pourquoi faire ? Pour faire ce que nous oblige de faire le droit international, l’ONU, nombre de conventions internationales signées d’ailleurs par nos gouvernements : Pour investir les sommes astronomiques consacrées maintenant au service de cette dette, à la satisfaction des besoins élémentaires de la société grecque, à la santé, l’éducation, les infrastructures, les services publics, les chômeurs, les gosses affamés, les familles monoparentales, les malades et les infirmes, les femmes qui sont maintenant contraintes d’assumer gratis et en famille toutes ces taches assumées par les services publics avant leur démantèlement et leur privatisation.

Pour combien de temps ? Pour le temps qu’il faudra pour réaliser un audit citoyen de la dette afin d’identifier sa part illégitime qu’il faudra annuler et ne pas payer. Et tout ca en refusant obstinément de tomber dans le piège des chantages de nos bourreaux qui nous répètent à longueur de journée qu’une telle politique radicale mène automatiquement le pays à la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, à un repli national obligatoire…

Non, non et non. Nous refusons de payer cette dette et en même temps nous restons dans la zone euro. Et la raison principale est simple : parce que nous voulons nous battre avec vous, tous ensembles, la main dans la main avec tous les peuples et tous les travailleurs de ce continent, pour foutre en l’air cette Europe du capital, des Merkel et des Sarkozy.
Parce que nous voulons créer et amplifier ce qu’on appelle la « crise systémique » de cette Union Européenne antidémocratique et antisociale des riches. Oui, il n’y a désormais qu’une seule perspective, la seule réaliste et faisable, celle du combat commun de ceux d’en bas partout en Europe. Camarades, c’est maintenant plus que jamais que l’union fait la force. Unissons-nous car tous ensembles nous pouvons toujours changer ce monde qui est en train de pourrir. Avant qu’il ne soit pas trop tard… Et rappelez-vous : Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?...


http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6934

a la fin de ce texte; le poeme du pasteur Niemöller m'est revenu en mémoire
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Message  ivo Jeu 1 Mar - 9:15

Mobilisation en demi-teinte pour la journée contre l'austérité
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Entre 60.000 et 130.000 personnes (selon les sources) ont défilé dans les rues françaises aujourd'hui, dans le cadre d'une journée européenne contre l'austérité. Une mobilisation victime des divergences entre syndicats.

la crise .......... - Page 19 3931-photo
Pour les manifestants contre l'austérité en Europe, "Nous sommes tous Grecs" (ici à Paris) © Radio France Nathanael Charbonnier

130.000 manifestants dans toute la France, selon la CGT. 66.000, selon le ministère de l'Intérieur. Quelle que soit la source, on ne peut pas vraiment parler de raz-de-marée dans les rues pour cette journée européenne contre l'austérité.

Le mot d'ordre est pourtant fédérateur, en pleine crise de la zone euro et alors que la rigueur semble s'imposer un peu partout : "Trop, c'est trop". Les manifestants réclament "plus de justice sociale", à la veille d'un sommet européen où les dirigeants assurent qu'on parlera aussi de croissance.

Pour le leader de la CGT, Bernard Thibault (en tête du cortège parisien), "cette journée c'est le plus important meeting du mois de février", alors que la campagne pour la présidentielle prend de la vitesse.

"Voter, c'est bien, mais manifester c'est une façon de mettre la pression aux candidats"

C'est justement la présidentielle qui aura joué le rôle de pomme de discorde. FO et la CFDT se sont désolidarisés de la ligne très politique de la CGT (Bernard Thibault ne cache pas qu'il votera contre Nicolas Sarkozy). Pour eux, il faut éviter à tout prix une politisation du message social à quelques semaines de la présidentielle. Le leader de la CFDT François Chérèque accuse même la CGT d'être "rentrée dans une démarche partisane". FO, elle, est carrément absente des défilés.

Mais dans le cortège, on estime que c'est justement la proximité de l'élection qui doit mobiliser. "Voter, c'est bien, mais manifester c'est une façon de mettre la pression aux candidats", pour un manifestant parisien de SUD-Rail.

La CGT avait aussi lancé un appel à la grève, aux effets limités : l'aéroport de Rouen a été fermé, des vols annulés à Pau. Les perturbations les plus importantes ont été enregistrées sur les aéroports de Marseille, Nice, Lyon et Lille.
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Message  ivo Jeu 1 Mar - 10:12

Grèce: un panel secret de banques et investisseurs se réunit jeudi (presse)
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00429849-grece-un-panel-secret-de-banques-et-investisseurs-se-reunit-jeudi-presse-296676.php
Un groupe secret de représentants de 15 grandes banques, fonds d'investisements et fonds spéculatifs se réunit jeudi pour décider si la restructuration de la dette de la Grèce doit déclencher des paiements pour les détenteurs de titres dérivés, écrit mercredi le Wall Street Journal.
Ces paiements peuvent représenter plusieurs milliards de dollars, alors que la Grèce est proche d'un défaut de paiement.
Le groupe doit se réunir jeudi matin pour décider si la restructuration de dette de la Grèce est à même de déclencher des paiement pour les détenteurs de titres de couverture de défaillance ou "credit default swap" (CDS), qui fonctionnent comme une assurance contre un événement, explique le Wall Street Journal.
L'impact de cette décision pourrait dépasser le marché de la dette grecque et est à même d'affecter les investisseurs à travers les marchés d'obligations européens ainsi que les détenteurs de 2.900 milliards de CDS sur la dette de gouvernements dans le monde.
Mais certains investisseurs se plaignent du secret entourant le processus et l'accusent d'être plein de conflits d'intérêt, poursuit le quotidien financier.
Aucune personne extérieure ne peut participer à la réunion qui est organisée par l'association des swaps et dérivés internationaux, et aucun transcript ne sera distribué.
Quand une décision sera annoncée, avant lundi, le comité ne fournira pas d'explicaiton. Il n'y aura pas de possibilité de faire appel pour les investisseurs.
Si les firmes qui participent au comité sont connues, comme Goldman Sachs Group, Deutsche Bank et Morgan Stanley, les noms de leurs représentants ne sont pas rendus publics, de même que l'exposition de chaque firme ou personne à la dette grecque.
L'argent en jeu dans les CDS grecs n'est pas énormes, et il ne devrait pas y avoir plus de 3,2 milliards de dollars de paiements nets entre les acheteurs et vendeurs de protections contre le défaut ou la restructuration de dette.

2900 M ........
à votre avis, les banques ont elles un interet à la fin de "la crise" ???? ....................
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Message  niouze Jeu 1 Mar - 11:13

Les manifestants réclament "plus de justice sociale", à la veille d'un sommet européen où les dirigeants assurent qu'on parlera aussi de croissance.

on parle justice social il repondent croissance non mais lol
Un groupe secret de représentants de 15 grandes banques,
secret secret suffit de savoir qui sont les plus gros affameur créancier de la grece et il sera plus si secret que sa (y a au moins de la banque française dans le tas )
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Message  ivo Ven 2 Mar - 9:16

L'Union européenne discute d'une stratégie de croissance
fr info
Les 27 pays membres de l’Union européenne sont réunis en sommet à Bruxelles jusqu’à ce soir avec deux principaux sujets à l’ordre du jour : la signature du nouveau pacte de discipline budgétaire et la relance de l’économie sur le Vieux continent. Les deux sujets vont de pair.

Inutile d’attendre qu’un engagement formel soit pris sur le nouveau pacte, il faut d’ores et déjà anticiper la reprise et, si possible, la provoquer. Non pas que la Grèce ne soit plus présente dans les esprits, bien au contraire, mais, après les sommets réunis à la va vite pour éteindre le feu, voici revenu – semble-t-il – le temps de la réflexion. Feuille de route : conjurer le mauvais sort d'une économie en berne avec une récession de 0.3% attendue cette année en zone euro et un taux de chômage proche de 11% de la population active (l'Europe compte aujourd'hui 17 millions de chômeurs). Il faut coute que coute apporter des réponses aux jeunes, cette population qui est en droit d’attendre beaucoup de l’Europe et sur laquelle l’Europe doit pouvoir compter.

A quoi peut ressembler une relance de la croissance économique en Europe ?

Et bien les avis sont partagés. Il y a un peu plus d’une semaine, 12 pays sur les 27 que compte l’Union ont écrit au Président de l’Europe Herman VAN RUMPY et au patron de la Commission, José Manuel-Barroso, pour leur faire part d’un projet. Véritable profession de foi libérale, le texte signé notamment par le britannique David CAMERON et l’Italien Mario MONTI prône un marché unique renforcé et une dérégulation du marché du travail. Audacieux par les temps qui courent… il leur faudra convaincre une population échaudée. Et si cette dérèglementation représente de réels gisements d’activités, elle imposera une surveillance accrue pour éviter les dérives de ces dernières années. Et puis face au camp de l’ultralibéralisme, il y a les pays plus prudents. Ceux qui préfèrent avancer sur une harmonisation fiscale… c’est le cas de la France et de l’Allemagne. On a là, clairement, les deux écoles qui vont discuter, et certainement s’opposer, au cours des prochains mois.

Et sur le plan pratique qu’est-ce que cela peut donner ?

Beaucoup évoquent la nécessaire mise en place de grands travaux pour relancer l’industrie et l’emploi (les gestionnaires des réseaux électriques européens chiffrent à 104 milliards d'euros les investissements nécessaires pour rénover ou construire des lignes à haute tension). En ce qui concerne les financements, une baisse des taux d’intérêt par la BCE serait la bienvenue et l’idée des eurobonds pourrait bien refaire surface. Mais pas les eurobonds dont on parlait il y a quelques mois et destinés à mutualiser les dettes souveraines. Il s’agirait cette fois de mutualiser l’épargne des européens en créant des produits fiscaux garantis qui serviraient à financer les grands projets. Cela nécessiterait une vraie coordination entre les Etats… peut-être l’occasion de voir enfin émerger une vraie gouvernance économique.
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