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Message  ivo Dim 26 Fév - 19:59

Annuler la dette pour préserver le peuple grec
fr info
Les mesures d'austérité sont-elles un danger pour la démocratie et les droits fondamentaux, notamment sociaux? La situation en Grèce en est l'illustration. Sonia Mitralia, membre du Comité grec contre la dette, et de l'Initiative des femmes contre la dette et les mesures d'austérité en témoigne. Elle s'appuie sur les textes des Nations-Unies et demande au gouvernement grec de décréter "l'état de nécessité", pour ne plus rembourser la dette. Une question de survie pour toute une nation, tout un peuple.

"On ne peut attendre d'un État qu'il ferme ses écoles et ses universités et ses tribunaux, qu'il abandonne les services publics de telle sorte qu'il livre sa communauté au chaos et à l'anarchie simplement pour ainsi disposer de l'argent pour rembourser ses créanciers étrangers ou nationaux. Il y a des limites à ce qu'on peut raisonnablement attendre d'un État, de la même façon que pour un individu". C'est ce que souligne la Commission du droit international des Nations-Unies, à propos de la responsabilité des Etats, et plus particulièrement de "l’état de nécessité". Sonia Mitralia n'a pas manqué de l'invoquer, le 24 janvier, à Strasbourg, lors d'une audition devant la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Les parlementaires des 47 préparent une résolution sur "Mesures d'austérité - un danger pour la démocratie et les droits sociaux".

Sonia Mitralia dresse un bilan particulièrement catastrophique de la situation humanitaire, sanitaire et sociale en Grèce. Elle dénonce les effets contre-productifs des "plans de sauvetage" de l'Union européenne et du Fonds Monétaire International, un "traitement de choc dont le bilan est catastrophique, révoltant et inhumain". Sonia Mitralia parle de la "déchéance de la population grecque" et en appelle à appliquer le droit international, pour que son pays, en "état de nécessité", n'ait pas à rembourser la dette, mais facilite plutôt l'organisation d'un audit citoyen qui permettrait d'en définir la part illégitime, et d'en établir les responsabilités.

Selon elle, "la tragédie grecque n'est ni fatale ni insoluble. La solution existe, l'annulation et le non paiement de la dette publique en fait partie en tant que premier pas vers la bonne direction. C'est-à-dire vers le salut de tout un peuple européen, menacé par une catastrophe humanitaire sans précédent en temps de paix".
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Message  ivo Mar 28 Fév - 10:29

Standard and Poor's abaisse la note de la Grèce
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/standard-and-poor-s-abaisse-la-note-de-la-grece-27-02-2012-1881536.php
L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé lundi la note de solvabilité de la Grèce à "SD", niveau correspondant à un "défaut de paiement sélectif", pour tenir compte de la restructuration de la dette publique grecque lancée vendredi.
S&P indique dans un communiqué qu'elle envisage de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, probablement vers la mi-mars.

La décision de l'agence américaine était attendue dans la mesure où celle-ci avait indiqué par le passé qu'elle ferait passer la Grèce par la note SD sitôt que commencerait la mise en oeuvre de l'accord de renoncement de créances sur Athènes consenti par les établissements financiers privés.
En revanche, "si un nombre suffisant de détenteurs d'obligations (publiques) grecques n'acceptait pas l'offre d'échange", écrit S&P dans un communiqué, "nous pensons que la Grèce présenterait un risque imminent de défaut de paiement caractérisé" dans la mesure où le déblocage du reste de l'assistance promise au pays par la zone euro et le Fonds monétaire international est soumis à la réussite de la restructuration de la dette d'Athènes.
Un défaut de paiement caractérisé est reflété par la note "D" dans la notation de S&P.
"Je prends note de la décision" de S&P, a indiqué le chef de file des ministres des Finances de la zone euro Jean-Claude Juncker, dans un communiqué publié à Luxembourg, ajoutant qu'il s'attendait à une "forte participation" des créanciers privés à l'opération lancée vendredi.
Cette opération d'échange doit permettre à la Grèce d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros.
La Grèce propose de donner aux créanciers privés qui participeront à l'opération des titres d'une valeur inférieure de 53,5% à ceux qu'ils détiennent actuellement.
Un quart des titres que recevront ces créanciers seront des obligations du Fonds européen de stabilité (FESF), vraisemblablement d'une maturité maximale de deux ans. Le reste sera composé de nouvelles obligations grecques d'une maturité s'échelonnant de 11 à 30 ans, soit une durée bien supérieure à celles qu'elles remplaceront.
L'objectif est de repousser les échéances de remboursement de la Grèce sur les montants qu'elle accepte encore d'honorer, pour lui laisser le temps de se rétablir.
Si l'opération réussit, "nous devrions considérer que l'incident de la défaillance partielle de la Grèce appartient au passé", écrit S&P, pour qui le relèvement éventuel de la note à CCC rendrait alors compte des "perspectives de croissance économique incertaines du pays" et de sa "dette publique toujours forte", même après sa restructuration.


La grogne monte en Allemagne sur l'aide à la Grèce
http://www.liberation.fr/economie/01012392698-la-grogne-monte-en-allemagne-sur-l-aide-a-la-grece
Le Bundestag a adopté le plan de soutien à Athènes. Sans enthousiasme, alors que l'opinion est toujours plus hostile à la contribution allemande au renflouement du pays.

Les députés du Bundestag ont adopté sans encombre lundi après-midi le dernier plan d'aide à la Grèce, mais la grogne monte parmi les élus sur l'étape suivante: l'augmentation envisagée du volume des mécanismes de sauvetage futurs.

Le soutien de son camp et de la plus grande partie de l'opposition a assuré à la chancelière Angela Merkel une large majorité (496 sur 591 suffrages exprimés) pour une motion entérinant le deuxième paquet d'aide pour Athènes, d'un volume total de 130 milliards d'euros. Ce plan avait été décidé la semaine dernière par l'Eurogroupe.

«Pas de garantie de succès»

Avec le feu vert du Bundestag, Mme Merkel pourra le ratifier lors d'un sommet européen à Bruxelles en fin de semaine. "La voie qui s'ouvre devant la Grèce est longue et certainement pas dénuée de risques", a reconnu la chancelière devant les députés, "cela vaut aussi pour le succès du nouveau programme, personne ne peut donner de garantie de succès à 100%".

Mais tout autre choix serait "irresponsable", a-t-elle expliqué aux élus appelés à se prononcer pour la septième fois en moins de deux ans sur le sauvetage de l'euro, tant "les risques de se détourner de la Grèce sont incalculables".

"Ce n'est pas une décision facile", a déclaré la députée conservatrice bavaroise (CSU) Gerda Hasselfeldt, prévenant que "la solidarité (n'était) pas illimitée". Une douzaine de députés de la majorité devraient avoir voté "non".

Les aides, «pas une fin en soi»

La nouvelle aide pour Athènes se fera par le biais du fonds européen de stabilisation de la zone euro FESF en place depuis 2010, et ne nécessite pas de déblocage d'argent frais.

Les députés de la majorité (conservateurs CDU/CSU et libéraux du FDP) ont également fait adopter une motion encadrant les futures aides européennes, qui ne doivent pas être "une fin en soi" ni "à sens unique".

Mais contrairement à ce que plusieurs sources avaient indiqué la semaine dernière, le texte ne mentionne pas leur refus explicite de toute augmentation de la contribution allemande pour les mécanismes de sauvetage à venir.

«Pas d'argent à l'infini»

Lors d'une réunion des ministres des Finances du G20 à Mexico durant le weekend, la pression a été accentuée sur Berlin pour consentir à augmenter le volume du "pare-feu" européen, le MES qui entrera en vigueur cette année.

Dans le même temps, en Allemagne, les déclarations des uns et des autres sont venues mettre en garde le gouvernement contre la tentation d'ouvrir encore plus les vannes.

"Nous devons exprimer clairement le fait qu'on ne peut pas mettre de l'argent des contribuables sur la table à l'infini", a ainsi déclaré le président du groupe parlementaire libéral (FDP) Rainer Brüderle au Wall Street Journal.

Dans son allocution aux députés, la chancelière a confirmé que "le gouvernement ne (voyait) pas la nécessité d'un débat sur l'augmentation de la capacité" des mécanismes de sauvetage. Tout en prévenant qu'il convenait d'attendre les résultats de l'opération d'effacement d'une partie de sa dette lancée par Athènes pour émettre un avis final sur la question.

Opposition populaire

Au sein de la population allemande, l'opposition aux plans de sauvetage est de plus en plus forte.

Un large "STOP" barrait lundi la Une du quotidien Bild, le journal le plus lu d'Allemagne qui s'est insurgé contre "les milliards" pour Athènes. 62% des Allemands souhaitaient que le Bundestag fasse barrage à la nouvelle aide pour la Grèce, selon un sondage publié dimanche.

L'opposition a déjà pris acte du fait qu'il faudra mettre plus d'argent sur la table. "Ma prédiction est que dans moins de six mois, nous en débattrons" au Bundestag, a déclaré Peer Steinbrück, figure de proue du parti social-démocrate, tandis que Renate Künast, présidente du groupe parlementaire vert, a appelé la chancelière à cesser de "se cramponner à son sac à main et à son porte-monnaie".
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Message  ivo Mer 29 Fév - 9:21

Mobilisation dans toute l'Europe contre l'austérité, sur fond de divergences
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En France, les confédérations CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires appellent à se mobiliser aujourd'hui, dans le cadre d'une journée européenne. Mais la CFDT est opposée à toute action à caractère politique, à quelques semaines de la présidentielle.

C'est la Confédération européenne des syndicats qui a lancé l'appel : organiser une grande journée d'action ce 29 février pour protester contre l'austérité. Avec un mot d'ordre : "Trop c'est trop". Les syndicats veulent marquer le coup, à la veille du sommet de l'UE les 1er et 2 mars, où l'on doit signer le nouveau traité budgétaire. Un traité qui "institutionnalise l'austérité", selon eux.

En France, 160 manifestations ou rassemblements sont prévus, selon la CGT, dont 130 à caractère unitaire. Dans la matinée, des cortèges défileront à Lyon, Toulouse et Marseille, entre autres. À Paris, un rassemblement est prévu à la mi-journée place de la Bastille. Les leaders des quatre syndicats présents y prendront la parole. La manifestation se dirigera ensuite vers la place de la Nation.

"Légère perturbation" annoncée à la SNCF

La CGT va même plus loin : elle appelle les salariés à se mettre en grève, et annonce des arrêts de travail locaux, notamment dans les services publics, les transports, le commerce, la construction et l'énergie. Un préavis a déjà été déposé à la SNCF jusqu'au jeudi matin 8h. La direction table sur "de légères perturbations".

La CFDT, elle, ne sera présente que dans une vingtaine de rassemblements. Le syndicat refuse "une mobilisation à caractère politique sur des enjeux nationaux" et dénonce des "rassemblements dont l'enjeu est de s'attaquer au couple Parisot-Sarkozy". La centrale compte surtout sur la distribution massive de tracts pour évoquer les enjeux européens.

Force ouvrière ne participe pas aux manifestations du jour. Explications de Jean-Claude Mailly
Il répond à Mathilde Munos
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Message  ivo Mer 29 Fév - 10:13

La Grèce poursuit à marche forcée les ajustements réclamés par ses créanciers
De Hélène COLLIOPOULOU (AFP) – Il y a 17 heures
ATHENES — Le Parlement grec a adopté mardi soir un projet de loi impopulaire prévoyant de nouvelles coupes budgétaires demandées par les créanciers de la Grèce en échange du nouveau plan d'aide, à la veille de nouvelles manifestations contre l'austérité.
Ce texte adopté à une très large majorité de 202 députés sur les 283 qui ont participé au vote, fait partie "des actions prioritaires" fixées dans le memorandum négocié par le gouvernement grec avec les créanciers du pays, et concrétisé par une loi cadre votée le 12 février au milieu de violentes manifestations à Athènes.
Les partenaires de la Grèce en avaient fait une condition sine qua non du versement à ce pays des prêts indispensables pour lui éviter la faillite et une sortie de l'euro.
Les syndicats et l'opposition de gauche en ont fait un nouvel axe de leur combat contre les politiques de rigueur "barbares" menées depuis le début de la crise grecque, en 2010.
Alors que le vote d'une deuxième loi d'économies est programmé pour mercredi, les syndicats appellent à manifester le même jour dans le cadre d'une journée de mobilisation européenne anti-austérité.

Mardi, plusieurs centaines de policiers, de pompiers, de garde-côtes ont manifesté contre les baisses de leurs salaires qui atteignent dans certains cas 40%, selon les syndicats. Certains ont brûlé un drapeau nazi devant le parlement.
Presque au même moment, le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz s'attirait les applaudissements des députés grecs lors de son discours, prononcé en allemand, pour les exhorter à voter les nouvelles mesures d'austérité. Tout en les assurant que la Grèce "n'est pas seule".
"C'est dramatique de réduire les retraites, mais le gouvernement est contraint de le faire car le budget est déficitaire et il faut renverser cette situation", sinon le pays risque de sortir de la zone euro, ce qui serait "catastrophique", a averti le ministre des Finances Evangélos Vénizelos devant les députés.
Pour Antonis Samaras, le chef du parti conservateur Nouvelle Démocratie qui gouverne aux côtés des socialistes du Pasok, ce vote va clore le "triste chapitre" ouvert par la Grèce il y a plus de deux ans.
"Les mesures sont très dures pour les faibles", a souligné le président grec Carolos Papoulias, lors de sa rencontre avec Martin Schulz. "Je ne suis pas sûr que la Grèce puisse endurer d'autres mesures de ce type", a-t-il averti.
Malgré son impopularité, le projet a reçu plus de voix que les seules 193 voix de la coalition gouvernementale sur lesquelles le gouvernement pouvait théoriquement s'appuyer.
Le texte prévoit la réduction de 12% des retraites principales du secteur public supérieures à 1.300 euros par mois, ainsi que l'abaissement de 10% à 20% des retraites complémentaires de plus de 200 euros.
Ces mesures viennent s'ajouter à la baisse de 10% des retraites du secteur public intervenues au moment de l'adoption d'un premier train de mesures de rigueur en 2010, en échange d'un pemier prêt de l'UE et du FMI de 110 milliards d'euros.
Le nouveau projet de loi comprend également une baisse de 10% des salaires des dirigeants de collectivités locales (maires, maires adjoints, préfets) ainsi qu'une fusion des organismes de recherche, dont le nombre va passer de 56 à 31.

En raison d'une série de réductions budgétaires dans plusieurs ministères, dont la plus importante concerne le ministère du Travail et les comptes de la Sécurité sociale, le projet de loi prévoit une révision du budget pour 2012, dont le déficit passe à 6,7% du PIB contre 5,4% prévus initialement.
Mercredi, un projet de loi réduisant les dépenses médicales et hospitalières ainsi que des fusions d'organismes sociaux doit être voté au Parlement, également en vertu d'une procédure d'urgence. Les médecins grecs sont appelés le même jour à une journée de grève.
Ce nouveau tour de vis s'ajoute au vote, dans la loi cadre du 12 février, d'un abaissement de 22% du salaire minimum (qui passe à 586 euros), et de 32% de celui des jeunes de moins de 25 ans.

Une réunion des ministres des Finances de la zone euro doit faire le point jeudi sur les initiatives qui auront été prises par Athènes pour mériter le nouveau prêt de 130 milliards d'euros sur trois ans assorti d'un effacement de 107 milliards de sa dette.
Depuis le feu vert des ministres des Finances de la zone euro la semaine dernière au plan de sauvetage censé lui sortir la tête de l'eau, la Grèce s'efforce d'adopter en un temps record les mesures réclamées.
Le plan de sauvetage vise dans un premier temps à assurer que le pays ne fasse pas faillite le 20 mars, à l'échéance d'une obligation de 14,5 milliards d'euros. A plus long terme, il doit ramener la dette grecque à 120,5% du PIB d'ici à 2020 contre plus de 160% actuellement (350 milliards d'euros).
Vendredi, la loi fixant les modalités de la procédure d'effacement de dette a été votée par le Parlement, ce qui a permis le lancement de cette offre d'échange d'une ampleur inégalée dans l'histoire financière.
Comme cela était attendu, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé lundi la note souveraine de la Grèce au niveau "défaut de paiement sélectif". Elle envisage de relever la note du pays lorsque cette opération sera réalisée, à la mi-mars.
Le Premier ministre Lucas Papademos n'a pas assisté au vote, devant partir pour Bruxelles où il doit s'entretenir avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, à la veille de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
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Message  ivo Mer 29 Fév - 12:40

Crise : un nouveau prêt record de la BCE à 800 banques
fr info
La Banque Centrale Européenne a annoncé ce matin une deuxième opération exceptionnelle de prêts à trois ans. Quelque 530 milliards d'euros (529,53 milliards, précisément) vont être alloués à 800 banques de la zone euro. Objectif : stabiliser le système financier européen et relancer le crédit.
En décembre dernier, la BCE avait prêté 489 milliards d'euros à 523 banques européennes.

qui prete quoi à qui ???? ...................................................
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Message  niouze Jeu 1 Mar - 0:23

La Grèce en lutte de 2012 comme l’Espagne de 1936 pour les peuples d’Europe !


Sonia Mitralia Σόνια Μητραλιά





Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comite grec contre la Dette et de l’Initiative des Femmes contre la Dette et les Mesures d’Austérité, a été prononcé au meeting de Marseille du 17 février, organisé par la campagne française « pour un audit citoyen de la dette publique »

Le cours de l’histoire s’accélère et les événements cataclysmiques des derniers jours en Grèce doivent désormais convaincre même les plus hésitants : La Grèce tend à devenir aujourd’hui pour cette Europe de 2012 ce qu’a été l’Espagne pour l’Europe de 1936 ! Cette constatation apparemment osée n’est pas le fait de quelques romantiques. Non, c’est le fait de nos gouvernants car ceux qui nous l’assènent à longueur de journée depuis bientôt deux ans, ce sont ceux d’en haut, les Merkel et Sarkozy, le FMI et les banquiers, la réaction néolibérale par delà les frontières nationales, ceux qui ont choisi de transformer la Grèce en laboratoire de leurs politiques inhumaines et les grecs en cobayes de leur thérapie de choc.

Il est plus que temps que nous, ceux et celles d’en bas de toute l’Europe, prenons à la lettre ce que nous disent nos Merkozy et leur Troika, et que nous agissons enfin en conséquence. Acceptons le défi et répondons leur que désormais, sans tarder, la Grèce va devenir un cas/test pour nous aussi, pour le mouvement des travailleurs, pour les mouvements sociaux et féministes, pour les peuples et les exploités de toute l’Europe ! Oui, faisons leur comprendre que Oui, nous sommes tous des grecs car, nous sommes pleinement conscients que le combat du peuple grec est plus que jamais notre combat.Que s’ils arrivent à briser les résistances et à soumettre le peuple grec, après ce sera notre tour, le tour de tous les autres peuples européens, l’un après l’autre, de passer à la trappe…

Peut être vous vous souvenez qu’au tout début ils nous racontaient des balivernes du genre « c’est un cas unique et spécifiquement grec dû au fait que ces grecs sont des fainéants, rompus à la corruption et au mensonge » Cependant depuis lors, on a appris que le trou noir de la dette n’est pas spécifiquement grec, qu’il n’est pas dû à la prétendue…hypertrophie de l’Etat grec, car il est aussi bien américain que français, italien que japonais. En somme, qu’il est typiquement capitaliste et sa crise tout simplement…systémique.






Mais, attention aux phrases toutes faites et aux clichés parce qu’ils sont inopérants pour décrire l’actuelle réalité grecque. Peut-on encore parler d’austérité même draconienne quand les salaires et les pensions baissent en Grèce de 40, 50 ou même de 60% ? Quand le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est déjà amputé de 50, 60, ou même de 70% et plus ? Quand la classe moyenne de ce pays est ruinée et en voie de paupérisation galopante ? Quand les nouveaux salariés ne touchent plus que 417 euros et les nouveaux pensionnés 320 euros ? Est-ce de la simple « rigueur » quand un sur deux jeunes grecs est chômeur et le chômage atteint désormais 25% ? Comment peut-on parler des simples… « sacrifices passagers » quand la malnutrition fait des ravages parmi les petits élèves de l’école primaire, et la faim pointe le nez dans les quartiers même petit bourgeois des villes grecques ? Et comment peut-on prétendre que tout ça c’est « nécessaire pour mettre de l’ordre dans les finances » de la Grèce quand les bourreaux eux-mêmes admettent cyniquement que leurs politiques imposées de force à la Grèce ont échouées, ne font qu’enfoncer ce pays toujours plus profondément dans une récession monstrueuse et que la dette grecque ne pourra jamais être remboursée ? Alors, simple sadisme de la tristement célèbre Troïka ou plutôt guerre ouverte et déclarée du capital contre le monde du travail ? La réalité quotidienne nous oblige à l’admettre : Oui, nous en Grèce nous assistons à une véritable guerre de ceux d’en haut contre ceux d’en bas, des très riches contre tous les autres. Et en même temps, ne l’oublions pas car c’est très grave, nous assistons à la résurrection du pire néocolonialisme quand nous voyons la Grèce humiliée et dépourvue de pratiquement toute souveraineté nationale, traitée pas ses prétendus… partenaires européens comme une véritable colonie, un protectorat sous tutelle, dirigée sur place par un quelconque Gauleiter de Madame Merkel et de Monsieur Schaeuble…

Et les Grecs eux-mêmes, que font-ils ? Attention, ne croyez pas ce qu’on vous raconte des Grecs. Vos medias sont comme les nôtres : la réalité qu’ils nous décrivent est totalement irréelle. Nous parlant de la Grèce actuelle, ils insistent sur le fait qu’il y a à Athènes un gouvernement d’Union Nationale appuyé par les quatre cinquièmes des représentants du peuple grec. Donc, si on les croyait on arriverait à la conclusion que les Grecs sont plutôt maso et adorent être maltraités…

Evidemment, la réalité est toute autre. Une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, d’innombrables luttes et grèves très dures dans tout le pays, un climat presque insurrectionnel depuis des mois, un mouvement des Indignés -les Aganaktismeni grecs- qui a balayé toute la Grèce pendant 3 mois, des affrontements très violents avec les forces de répression déchaînées, des ministres et des députés qui n’osent plus sortir de chez eux depuis 10 mois car ils sont hués ou même tabassés par les passants, un parlement assiégé de plus en plus fréquemment par des centaines des milliers de manifestants qui tôt ou tard vont le prendre d’assaut,… voila un bref aperçu de ce qu’est devenue la routine presque quotidienne en Grèce depuis de longs mois.




Ambassade de Grèce, Tunis, Tunisie, 21 février 2012

Mais tout ca ne représente que des secousses prémonitoires du très grand séisme social qui est en train de se préparer. En effet, un coup d’œil plus attentif suffirait pour qu’on découvre que la colère populaire bat actuellement des records historiques, que le pays est comme un volcan social prêt à exploser. D’ailleurs, les sondages qui se multiplient sont tous éloquents. L’appui populaire à ce gouvernement dit d’Union Nationale ne dépasse plus le 8% tandis que l’ensemble des partis à la gauche du PASOK social-démocrate font un score dépassant désormais les 50% ! Tout change à une vitesse hallucinante et le paysage politique grec subit un véritable chambardement sans précédent parce que des pans entiers de cette société sont à la recherche des solutions radicales à la crise et à leur paupérisation galopante. Vous voulez un exemple qui illustre parfaitement cette situation tout à fait exceptionnelle, qui ressemble de plus en plus avec ce qui se passait dans un certain entre deux guerres dans notre continent ? Le PASOK qui, il y a deux ans, a fait un triomphe gagnant les élections avec le score-record de 45%, obtient maintenant, selon tous les sondages, moins de 10% tandis qu’un groupuscule de tueurs néonazis atteint depuis peu les 3% ! Oui, la société grecque est déjà en train d’expérimenter sa propre République de Weimar…

Alors, que faire ? La première chose c’est de crier haut et fort que les grecs ne doivent pas payer cette dette qui les étrangle et qui n’est pas la leur. Qu’on doit suspendre tout de suite son paiement. Pourquoi faire ? Pour faire ce que nous oblige de faire le droit international, l’ONU, nombre de conventions internationales signées d’ailleurs par nos gouvernements : Pour investir les sommes astronomiques consacrées maintenant au service de cette dette, à la satisfaction des besoins élémentaires de la société grecque, à la santé, l’éducation, les infrastructures, les services publics, les chômeurs, les gosses affamés, les familles monoparentales, les malades et les infirmes, les femmes qui sont maintenant contraintes d’assumer gratis et en famille toutes ces taches assumées par les services publics avant leur démantèlement et leur privatisation.

Pour combien de temps ? Pour le temps qu’il faudra pour réaliser un audit citoyen de la dette afin d’identifier sa part illégitime qu’il faudra annuler et ne pas payer. Et tout ca en refusant obstinément de tomber dans le piège des chantages de nos bourreaux qui nous répètent à longueur de journée qu’une telle politique radicale mène automatiquement le pays à la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, à un repli national obligatoire…

Non, non et non. Nous refusons de payer cette dette et en même temps nous restons dans la zone euro. Et la raison principale est simple : parce que nous voulons nous battre avec vous, tous ensembles, la main dans la main avec tous les peuples et tous les travailleurs de ce continent, pour foutre en l’air cette Europe du capital, des Merkel et des Sarkozy.
Parce que nous voulons créer et amplifier ce qu’on appelle la « crise systémique » de cette Union Européenne antidémocratique et antisociale des riches. Oui, il n’y a désormais qu’une seule perspective, la seule réaliste et faisable, celle du combat commun de ceux d’en bas partout en Europe. Camarades, c’est maintenant plus que jamais que l’union fait la force. Unissons-nous car tous ensembles nous pouvons toujours changer ce monde qui est en train de pourrir. Avant qu’il ne soit pas trop tard… Et rappelez-vous : Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?...


http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6934

a la fin de ce texte; le poeme du pasteur Niemöller m'est revenu en mémoire
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Message  ivo Jeu 1 Mar - 9:15

Mobilisation en demi-teinte pour la journée contre l'austérité
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Entre 60.000 et 130.000 personnes (selon les sources) ont défilé dans les rues françaises aujourd'hui, dans le cadre d'une journée européenne contre l'austérité. Une mobilisation victime des divergences entre syndicats.

la crise .......... - Page 20 3931-photo
Pour les manifestants contre l'austérité en Europe, "Nous sommes tous Grecs" (ici à Paris) © Radio France Nathanael Charbonnier

130.000 manifestants dans toute la France, selon la CGT. 66.000, selon le ministère de l'Intérieur. Quelle que soit la source, on ne peut pas vraiment parler de raz-de-marée dans les rues pour cette journée européenne contre l'austérité.

Le mot d'ordre est pourtant fédérateur, en pleine crise de la zone euro et alors que la rigueur semble s'imposer un peu partout : "Trop, c'est trop". Les manifestants réclament "plus de justice sociale", à la veille d'un sommet européen où les dirigeants assurent qu'on parlera aussi de croissance.

Pour le leader de la CGT, Bernard Thibault (en tête du cortège parisien), "cette journée c'est le plus important meeting du mois de février", alors que la campagne pour la présidentielle prend de la vitesse.

"Voter, c'est bien, mais manifester c'est une façon de mettre la pression aux candidats"

C'est justement la présidentielle qui aura joué le rôle de pomme de discorde. FO et la CFDT se sont désolidarisés de la ligne très politique de la CGT (Bernard Thibault ne cache pas qu'il votera contre Nicolas Sarkozy). Pour eux, il faut éviter à tout prix une politisation du message social à quelques semaines de la présidentielle. Le leader de la CFDT François Chérèque accuse même la CGT d'être "rentrée dans une démarche partisane". FO, elle, est carrément absente des défilés.

Mais dans le cortège, on estime que c'est justement la proximité de l'élection qui doit mobiliser. "Voter, c'est bien, mais manifester c'est une façon de mettre la pression aux candidats", pour un manifestant parisien de SUD-Rail.

La CGT avait aussi lancé un appel à la grève, aux effets limités : l'aéroport de Rouen a été fermé, des vols annulés à Pau. Les perturbations les plus importantes ont été enregistrées sur les aéroports de Marseille, Nice, Lyon et Lille.
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Message  ivo Jeu 1 Mar - 10:12

Grèce: un panel secret de banques et investisseurs se réunit jeudi (presse)
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00429849-grece-un-panel-secret-de-banques-et-investisseurs-se-reunit-jeudi-presse-296676.php
Un groupe secret de représentants de 15 grandes banques, fonds d'investisements et fonds spéculatifs se réunit jeudi pour décider si la restructuration de la dette de la Grèce doit déclencher des paiements pour les détenteurs de titres dérivés, écrit mercredi le Wall Street Journal.
Ces paiements peuvent représenter plusieurs milliards de dollars, alors que la Grèce est proche d'un défaut de paiement.
Le groupe doit se réunir jeudi matin pour décider si la restructuration de dette de la Grèce est à même de déclencher des paiement pour les détenteurs de titres de couverture de défaillance ou "credit default swap" (CDS), qui fonctionnent comme une assurance contre un événement, explique le Wall Street Journal.
L'impact de cette décision pourrait dépasser le marché de la dette grecque et est à même d'affecter les investisseurs à travers les marchés d'obligations européens ainsi que les détenteurs de 2.900 milliards de CDS sur la dette de gouvernements dans le monde.
Mais certains investisseurs se plaignent du secret entourant le processus et l'accusent d'être plein de conflits d'intérêt, poursuit le quotidien financier.
Aucune personne extérieure ne peut participer à la réunion qui est organisée par l'association des swaps et dérivés internationaux, et aucun transcript ne sera distribué.
Quand une décision sera annoncée, avant lundi, le comité ne fournira pas d'explicaiton. Il n'y aura pas de possibilité de faire appel pour les investisseurs.
Si les firmes qui participent au comité sont connues, comme Goldman Sachs Group, Deutsche Bank et Morgan Stanley, les noms de leurs représentants ne sont pas rendus publics, de même que l'exposition de chaque firme ou personne à la dette grecque.
L'argent en jeu dans les CDS grecs n'est pas énormes, et il ne devrait pas y avoir plus de 3,2 milliards de dollars de paiements nets entre les acheteurs et vendeurs de protections contre le défaut ou la restructuration de dette.

2900 M ........
à votre avis, les banques ont elles un interet à la fin de "la crise" ???? ....................
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Message  niouze Jeu 1 Mar - 11:13

Les manifestants réclament "plus de justice sociale", à la veille d'un sommet européen où les dirigeants assurent qu'on parlera aussi de croissance.

on parle justice social il repondent croissance non mais lol
Un groupe secret de représentants de 15 grandes banques,
secret secret suffit de savoir qui sont les plus gros affameur créancier de la grece et il sera plus si secret que sa (y a au moins de la banque française dans le tas )
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Message  ivo Ven 2 Mar - 9:16

L'Union européenne discute d'une stratégie de croissance
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Les 27 pays membres de l’Union européenne sont réunis en sommet à Bruxelles jusqu’à ce soir avec deux principaux sujets à l’ordre du jour : la signature du nouveau pacte de discipline budgétaire et la relance de l’économie sur le Vieux continent. Les deux sujets vont de pair.

Inutile d’attendre qu’un engagement formel soit pris sur le nouveau pacte, il faut d’ores et déjà anticiper la reprise et, si possible, la provoquer. Non pas que la Grèce ne soit plus présente dans les esprits, bien au contraire, mais, après les sommets réunis à la va vite pour éteindre le feu, voici revenu – semble-t-il – le temps de la réflexion. Feuille de route : conjurer le mauvais sort d'une économie en berne avec une récession de 0.3% attendue cette année en zone euro et un taux de chômage proche de 11% de la population active (l'Europe compte aujourd'hui 17 millions de chômeurs). Il faut coute que coute apporter des réponses aux jeunes, cette population qui est en droit d’attendre beaucoup de l’Europe et sur laquelle l’Europe doit pouvoir compter.

A quoi peut ressembler une relance de la croissance économique en Europe ?

Et bien les avis sont partagés. Il y a un peu plus d’une semaine, 12 pays sur les 27 que compte l’Union ont écrit au Président de l’Europe Herman VAN RUMPY et au patron de la Commission, José Manuel-Barroso, pour leur faire part d’un projet. Véritable profession de foi libérale, le texte signé notamment par le britannique David CAMERON et l’Italien Mario MONTI prône un marché unique renforcé et une dérégulation du marché du travail. Audacieux par les temps qui courent… il leur faudra convaincre une population échaudée. Et si cette dérèglementation représente de réels gisements d’activités, elle imposera une surveillance accrue pour éviter les dérives de ces dernières années. Et puis face au camp de l’ultralibéralisme, il y a les pays plus prudents. Ceux qui préfèrent avancer sur une harmonisation fiscale… c’est le cas de la France et de l’Allemagne. On a là, clairement, les deux écoles qui vont discuter, et certainement s’opposer, au cours des prochains mois.

Et sur le plan pratique qu’est-ce que cela peut donner ?

Beaucoup évoquent la nécessaire mise en place de grands travaux pour relancer l’industrie et l’emploi (les gestionnaires des réseaux électriques européens chiffrent à 104 milliards d'euros les investissements nécessaires pour rénover ou construire des lignes à haute tension). En ce qui concerne les financements, une baisse des taux d’intérêt par la BCE serait la bienvenue et l’idée des eurobonds pourrait bien refaire surface. Mais pas les eurobonds dont on parlait il y a quelques mois et destinés à mutualiser les dettes souveraines. Il s’agirait cette fois de mutualiser l’épargne des européens en créant des produits fiscaux garantis qui serviraient à financer les grands projets. Cela nécessiterait une vraie coordination entre les Etats… peut-être l’occasion de voir enfin émerger une vraie gouvernance économique.
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Message  ivo Ven 2 Mar - 9:59

Assurances sur la dette grecque : une bombe financière désamorcée ?
http://www.liberation.fr/economie/01012393281-assurances-sur-la-dette-grecque-une-bombe-financiere-desamorcee?google_editors_picks=true
C'est une bombe à retardement financière qui vient peut-être d'être désamorcée. L'organisation financière ISDA vient d'annoncer qu'elle ne déclencherait pas les CDS («Credit Default Swaps») sur la dette grecque, c'est-à-dire les assurances souscrites par les créanciers privés d'Athènes pour se prémunir contre un défaut de paiement du pays. Selon certains observateurs, une décision contraire aurait pu déclencher une grave crise bancaire.

Le point avec André Sapir, professeur en économie à l'Université de Bruxelles, et chercheur associé au think tank européen Bruegel.


Que sont les CDS ?

Il s'agit, pour partie, d'une forme d'assurance. Un acheteur d'obligations, en l'occurence d'obligations grecques, peut vouloir s'assurer contre le risque de défaut d'Athènes. Moyennant une prime annuelle, il achète donc des CDS à une institution financière, typiquement une grande banque comme JP Morgan, Barclays ou la Deutsche Bank. Souvent, c'est à l'ISDA de décider s'il y a ou non défaut de paiement, et donc déclenchement de l'assurance.

Mais les CDS peuvent aussi être des instruments spéculatifs...

En effet, il est possible d'acheter des CDS sur des actifs... que l'on ne possède pas. C'est un peu comme si vous souscriviez une assurance automobile sur la voiture de votre voisin. Il ne s'agit plus vraiment, alors, d'une assurance : on est dans la pure spéculation. L'Europe a un moment souhaité limiter, mais sans grands effets, cette pratique, la «vente à découvert». Elle pose question, car vous avez dans ce cas tout intérêt à brûler la voiture du voisin, c'est-à-dire à manipuler les marchés.


Dans le cas grec, quelles conséquences auraient eu le déclenchement des CDS ?

La question que tout le monde se pose, c'est : qui seraient les bénéficiaires du déclenchement des CDS, et qui devrait payer parmi les cinq ou dix grandes institutions qui les émettent. C'est difficile à dire, car ce marché est non-transparent. Il s'effectue de gré à gré, de manière décentralisée. Tous les chiffres qui circulent à ce propos sont des estimations. On dit parfois que les CDS grecs représentent 3 milliards d'euros, mais le mode de calcul est contesté et le chiffre réel pourrait être beaucoup plus haut. On entend parfois que l'implication des Etats-Unis dans le règlement de la crise grecque est liée à l'exposition de banques américaines à ces CDS.

Leur déclenchement pourrait-il provoquer une crise grave ?

Difficile de le dire en l'absence d'informations précises. La question est débattue de longue date. Certains ont pu dire qu'un «évènement de crédit» de la Grèce serait l'équivalent de la chute de Lehman Brothers. Etait-ce vrai, l'est-ce encore ? Tout dépend des institutions qui ont émis les CDS, de celles qui seraient le plus affecté et de leur caractère systémique.

L'ISDA semble avoir écarté cette éventualité en décidant que le défaut partiel grec avait été «consenti» par les banques...

Ce n'est pas parce que 70% de la dette a été effacée qu'elle l'a été de manière contrainte. Il y a eu une négociation entre l'Etat grec et les représentants des détenteurs privés de la dette. Pour les représentants des banques, il a paru plus intéressant d'effacer une partie de la dette et d'espérer récupérer le reste un jour, plutôt que de couler le pays et de risquer de tout perdre. Reste à savoir si l'ensemble des détenteurs privés de cette dette soutiendront l'accord. Or, la Grèce pourrait utiliser une clause permettant de contraindre les créanciers récalcitrants à y participer. Peut-être que l'on pourrait alors parler de coercition, et que la question du défaut «contraint» pourrait revenir sur la table.

Si cela n'arrive pas, le marché des CDS pourrait-il s'effondrer ? Puisqu'en souscrire ne garantit pas à coup sûr contre le défaut d'un pays à risque.

Oui et non. L'an dernier, on estime le montant total des CDS dans le monde à 30 000 milliards de dollars, en forte baisse par rapport aux 60 000 milliards de 2007. On estime que les CDS liés aux dettes souveraines ne représentent que 3000 milliards. Donc, si impact il y a, il pourrait être limité aux CDS souverains de la zone euro.


Comment améliorer le fonctionnement du marché des CDS ?

Il faut plus de transparence. Il reste difficile d'évaluer la situation des institutions financières puisqu'on ne connaît pas leur exposition aux CDS : qui gagne, qui perd à leur déclenchement ?



Un ministre allemand veut confier l'économie grecque à la Commission européenne
http://www.liberation.fr/economie/01012393436-un-ministre-allemand-veut-confier-l-economie-grecque-a-la-commission-europeenne
Philip Rösler "ne comprend pas que la Grèce s'oppose à cette proposition".

Le ministre allemand de l'Economie Philipp Rösler voudrait voir l'un des 27 commissaires européens se charger spécialement de la remise sur pied de l'économie grecque, et a déclaré dans un entretien publié vendredi "ne pas comprendre que la Grèce s'oppose à cette proposition".

Un "commissaire à la reconstruction", désigné parmi les 27 commissaires de l'UE, aurait "la responsabilité principale des élans de croissance et de la mise en oeuvre des réformes" dans le pays, a suggéré le ministre libéral (FDP) au quotidien Handelsblatt. Il coordonnerait notamment les propositions d'aide des Etats membres.

M. Rösler a redit sa déception devant le peu d'entrain de la Grèce à accepter les offre allemandes de soutien. "Il est d'autant plus important maintenant que la Grèce soit enfin prête à plus de coopération", a-t-il dit.

En début de semaine, un document émanant de son ministère avait circulé qui dressait un bilan décevant des initiatives lancées par l'Allemagne pour soutenir l'effort grec.

"Je ne comprends pas que du côté grec on s'oppose à cette proposition", a-t-il ajouté à propos de l'idée d'un commissaire dédié. "J'ai parfois l'impression que le peuple grec est conscient des sacrifices nécessaires, mais que les élites grecques ne veulent pas renoncer à leurs privilèges", a-t-il poursuivi.

L'Allemagne avait déjà lancé l'idée d'un "commissaire aux économies" qui veillerait aux finances grecques, une idée rejetée par la plupart de ses partenaires et par les Grecs eux-mêmes, qui y voyaient une tentative de mise sous tutelle très malvenue.

M. Rösler est coutumier des déclarations à l'emporte-pièce sur la Grèce. Il avait évoqué publiquement une faillite du pays il y a quelques mois, embrasant les marchés.
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Message  ivo Sam 3 Mar - 9:20

La Grèce à l'orée du défaut de paiement, selon Moody's
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L'agence d'évaluation financière américaine vient d'abaisser la note de solvabilité de la Grèce de "Ca" à "C", une dégradation qui prend en compte le lancement de la restructuration de la dette publique d'Athènes. Selon Moody's, l'opération "implique des pertes prévisibles de plus de 70% pour les investisseurs".

La note "C" est attribuée aux emprunteurs que Moody's estime au bord du défaut de paiement. La Grèce vient de proposer un opération d'échange de dette à ses créanciers privés. Pour l'agence de notation, cette opération équivaut à "un défaut de paiement sur des obligations publiques grecques".
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Message  ivo Sam 3 Mar - 10:16

BNP proche de la mise en examen dans l'affaire Madoff
http://www.liberation.fr/economie/01012393463-bnp-proche-de-la-mise-en-examen-dans-l-affaire-madoff?google_editors_picks=true
C'est ce qu'affirme Mediapart, qui a eu accès aux documents judiciaires. Malgré de nombreux indices du caractère frauduleux du système Madoff, la banque continuait d'y investir l'argent de ses clients.

Par LIBÉRATION.FR
Voilà qui ne va pas arranger les affaires de BNP Paribas. Déjà pointée du doigt dans une affaire de prêts toxiques, «la banque d'un monde qui change» serait, selon le site d'information Mediapart, sur le point d'être mise en examen pour son rôle trouble dans l'affaire Madoff.

L'homme d'affaires new-yorkais Bernard Madoff a été condamné en 2009 à 150 ans de prison pour avoir monté l'une des plus vastes escroqueries financières jamais vues. Près de 65 milliards de dollars (49 milliards d'euros) auraient été engloutis dans ce système basé sur «la pyramide de Ponzi», où les intérêts des premiers investisseurs proviennent des fonds déposés par les derniers venus.

Des structures financières, souvent basées dans des paradis fiscaux, se chargaient de rabattre les clients vers cet illusoire eldorado. Selon Mediapart, c'est un rôle similaire qu'aurait joué BNP, en investissant l'argent de certains de ses clients dans le fonds Groupement financier, localisé aux Antilles et lié au système Madoff.

Selon l'arrêt de la cour d'appel, la banque était pourtant «en possession d'éléments [...] qui auraient dû l'amener à enquêter sur BLMIS», le groupe de Madoff. Autrement dit, BNP aurait eu les moyens de détecter l'escroquerie, mais ne l'a pas fait. Le groupe aurait par ailleurs reçu de considérables commissions en échange de ses bons offices - «des millions de dollars», selon l'arrêt, pour qui «la responsabilité de Bernard Madoff n'exclut pas l'hypothèse d'un comportement frauduleux des intermédiaires comme la BNP».

Dans un communiqué, la banque rappelle son statut actuel de «simple témoin assisté», et précise n'avoir «jamais été mise en examen dans cette affaire, [où elle] s'est contentée d'exécuter des instructions données par des clients».
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Message  ivo Sam 3 Mar - 10:30

La BCE inonde les banques de près de 530 milliards de liquidités
http://www.challenges.fr/entreprise/20120229.REU0756/la-bce-inonde-les-banques-de-pres-de-530-milliards-de-liquidites.html
Les banques ont emprunté mercredi 529,5 milliards d'euros de fonds bon marché et remboursables à trois ans auprès de la Banque centrale européenne (BCE), alimentant l'espoir que le crédit aux entreprises reprenne son cours normal et que les pays touchés durement par la crise de la dette puissent emprunter moins cher.

La BCE aura injecté plus de 1.000 milliards d'euros dans le système bancaire de la zone euro en l'espace de deux mois, éloignant la menace d'un tarissement du crédit (credit crunch).

Quelque 800 banques ont emprunté à la BCE et leur demande a dépassé à la fois les 500 milliards d'euros prédits par une enquête Reuters et les 489 milliards servis à l'issue de la toute première opération de refinancement à trois ans de la BCE, fin décembre.

Plutôt que servir un taux fixe, la BCE a alloué les fonds à un taux représentant la moyenne de ses opérations principales de refinancement à une semaine sur les trois ans à venir. Ce taux est actuellement à un plus bas sans précédent de 1,0%.

Les banques peuvent rembourser tout ou partie de leur emprunt après un an.

Les 530 milliards servis aux banques par la BCE sont sans précédent. La banque centrale avait annoncé ces opérations à la fin 2011 pour dégeler le marché interbancaire et soulager une pression sur le marché obligataire européen dont on pouvait craindre alors qu'elle ne fasse éclater la zone euro.

Les deux opérations à très long terme (LTRO) de la BCE ont donc été un franc succès mais, selon des sources proches de la BCE, il est peu probable que l'exercice soit répété une troisième fois.

"On ne discute pas face à 529 milliards", dit Peter Chatwell, chez Credit Agricole CIB. "C'est évidemment positif pour les actifs à risque et ça aidera aussi les marchés en tant que tels car il faudra bien que les banques trouvent à parquer la liquidité excédentaire qui en résultera."

En y regardant de plus près, la BCE a injecté en net 300 milliards d'euros d'argent frais dans le système bancaire, 230 millions ayant servi à refinancer de précédents emprunts bancaires auprès de ses guichets.

UN "CREDIT CRUNCH MAJEUR" ÉVITÉ

Il reste à voir l'usage que les banques en feront. Une bonne partie des 489 milliards d'euros précédemment servis ont couvert de la dette arrivant à échéance. Les banques ont aussi déposé près de 500 milliards d'euros sur les dépôts à vue de la BCE.

Le président de la BCE Mario Draghi, qui avait déclaré après le premier LTRO qu'un "'credit crunch' majeur" avait été évité, a exhorté dimanche les banques à soutenir la croissance économique en prêtant aux ménages et aux entreprises les liquidités qu'elles auront empruntées.

Il semble que les banques, surtout en Espagne mais aussi en Italie, aient profité du premier LTRO pour répondre au "Sarkozy trade", un terme adopté par les marchés après que le président Nicolas Sarkozy eut suggéré que les gouvernements exhortent les banques débordant de fonds de la BCE à acheter la dette souveraine locale.

Apparemment, il en sera de même avec l'opération de mercredi. Des sources de la Banque d'Italie ont dit à Reuters que les banques locales ont emprunté 139 milliards d'euros contre 116 milliards en décembre. Les coûts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie ont baissé après l'annonce du résultat de l'opération de refinancement.

En France, à l'exception de BPCE (Banque populaire - Caisse d'épargne) qui a confirmé ne pas avoir participé à cette opération, les autres banques françaises, BNP Paribas, le Crédit agricole et la Société générale ont refusé de dire si elles avaient emprunté auprès de la BCE. La Banque de France s'est aussi refusée à tout commentaire.

En Bourse, l'indice bancaire européen a terminé la séance sur un gain de 0,45%. BNP Paribas et Société générale ont fini en légère hausse de 0,05% et 0,29% tandis que Crédit agricole et Natixis ont respectivement gagné 2,23% et 3,04%.

FINANCER LES RETRAITS

Le fait que 800 banques aient emprunté à l'institut d'émission, soit bien plus que les 492 de décembre, laisse penser qu'un plus grand nombre de petites banques ont eu accès à ce type de financement, aidées en cela par la décision de la BCE d'élargir la gamme des garanties acceptables.

Le revers de la médaille d'un tel succès est que les banques deviennent trop dépendantes des fonds de la BCE, ce que celle-ci ne veut pas, souhaitant retransférer aux Etats la charge de résoudre la crise de la dette, ont dit des sources à Reuters.

Certains responsables monétaires font valoir que ces opérations de refinancement ne dissimulent guère les problèmes de fond de la périphérie de la zone euro.

"L'idée que les LTRO facilitent le financement des PME est un mythe", a dit ainsi le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mervyn King, devant une commission parlementaire.

"En fait, ils fournissent une source de financement aux banques, surtout à celles des pays méditerranéens de la zone euro qui font face à une ruée aux guichets, permettant à ces dernières de financer les retraits de fonds", a-t-il ajouté.

Le président de la Bundesbank Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a déclaré ce mois-ci qu'une offre de liquidité "trop généreuse" pourrait déboucher à terme sur des risques inflationnistes.

Il n'empêche qu'en assurant le financement des banques sur un horizon à moyen terme, la BCE a également donné aux pays de la zone euro le temps de forger des plans de croissance et de discipline budgétaire pour les pays de la périphérie.

"Sans croissance, les LTRO ne mènent à rien", fait ainsi remarquer Andrew Bosomworth, chez PIMCO.

L'agence de notation S&P estime de son côté que la BCE a réduit le risque de faillite bancaire par manque de liquidité et empêché un grave "credit crunch" dans la zone euro. Mais elle estime aussi que les actions de la BCE ne traitent pas les problèmes structurels du secteur bancaire européen.

Avec les rédactions européennes, Jean Décotte et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Dominique Rodriguez


Aveux difficiles des recours aux liquidités de la BCE en France
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE8210AU20120302?sp=true
PARIS (Reuters) - A l'inverse de plusieurs de leurs consoeurs italiennes ou anglaises, les banques françaises rechignent à communiquer sur leur participation à la deuxième opération de refinancement à trois ans (LTRO) organisée mercredi par la Banque centrale européenne (BCE).

Cette dernière a prêté près de 530 milliards d'euros aux banques, portant à plus de 1.000 milliards le montant global des capitaux prêtés à trois ans aux établissements financiers dans le but d'éviter un assèchement du crédit.

Si la banque mutualiste BPCE a prévenu qu'elle n'irait pas emprunter des liquidités à la BCE, les trois autres grandes banques françaises ont refusé de dire si elles avaient choisi de profiter du taux de 1% actuellement offert par l'institution européenne.

Pourtant, certains analystes financiers déclarent avoir obtenu de ces établissements des informations sur leur participation à cet exercice de refinancement.

Ainsi les analystes de Morgan Stanley ont indiqué dans une note de recherche publiée jeudi que BNP Paribas et Crédit agricole y avaient participé.

BNP Paribas "a confirmé qu'ils ont participé et pris plusieurs milliards", écrit Morgan Stanley.

En tout état de cause, la communication des banques françaises à ce sujet interpelle les observateurs.

"Je trouve que c'est une maladresse à partir du moment où d'autres banques ont clairement répondu, soit en disant qu'elles n'y étaient pas allées, soit en disant qu'elles y étaient allées et pour quel montant", juge Christophe Nijdam, analyste chez Alphavalue.

Pour lui, les banques n'avaient rien à perdre à jouer la transparence. "Elles auraient du coup gagné en image", ajoute-t-il.

"COMING OUT"

Pour de bons connaisseurs du capitalisme français, c'est la crainte d'être stigmatisées et jugées financièrement fragiles qui dissuade les grandes banques de jouer la transparence.

Autre argument évoqué, la volonté de faire profil bas et de ne pas prêter le flanc aux accusations de certains responsables politiques qui leur reprochent de se gorger de liquidités tout en restreignant l'accès au crédit en France.

Un autre analyste évoque de son côté une possible directive de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP).

Contactés par Reuters, ni la Fédération bancaire française, ni la Banque de France, ni la Société générale, BNP Paribas ou le Crédit agricole n'ont souhaité s'exprimer sur le sujet.

Pour un responsable d'une banque étrangère basée à Paris, le silence des banques françaises dans ce cas relève plutôt de la culture du secret et d'une certaine réticence à la transparence qui leur est propre.

Pour ce financier, cette attitude est d'autant plus "archaïque" ou "grotesque" qu'elles ne risquent aucune stigmatisation.

En effet 800 banques sont allés au guichet de la BCE et celles qui ont officialisé leur participation au LTRO n'ont pas été sanctionnées en Bourse.

La britannique Lloyds Banking Group a annoncé dès mercredi avoir emprunté 11,4 milliards de livres (13,7 milliards d'euros) à la BCE et l'italienne Intesa Sanpaolo a fait de même, disant avoir emprunté 24 milliards d'euros.

Les banques françaises n'auraient donc, selon ce dirigeant, rien à craindre.

"C'est un peu comme un coming-out: vous avez très peur de l'annoncer mais une fois que c'est fait, vous réalisez vite que tout le monde s'en fout", plaisante-t-il.

Les analystes financiers notent aussi que c'est en partie grâce au LTRO qu'une grande partie des banques européennes ont connu un net rebond en Bourse.

Julien Ponthus, Matthieu Protard, Lionel Laurent, Juliette Rouillon, Jean-Baptiste Vey et Christian Plumb, édité par Marc Angrand

la crise .......... - Page 20 ?m=02&d=20120302&t=2&i=577829897&w=450&fh=&fw=&ll=&pl=&r=2012-03-02T192702Z_1_APAE8211I1400_RTROPTP_0_OFRBS-FRANCE-BANQUES-LTRO-20120302


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Message  ivo Sam 3 Mar - 11:01

L'Europe de Weimar
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120302trib000686042/l-europe-de-weimar.html
Par Harold James, historien, Princeton University (*)


Les Allemands ont raison d'observer des parallèles entre les conditions actuelles en Europe et celles de l'entre-deux-guerres ; aux deux époques, le choix du régime de change comporte d'importantes implications pour le comportement politique et la légitimité démocratique. La seule réponse pour éviter le triste sort de l'Allemagne de Weimar, c'est une Allemagne plus européenne plutôt qu'une Europe allemande.

La position de l'Allemagne en Europe paraît de plus en plus particulière et vulnérable. Dans le chaos de la réunification allemande en 1990, alors que les voisins de l'Allemagne étaient terrifiés par le nouveau géant, le Chancelier de l'époque, Helmut Kohl, avait promis une Allemagne européenne, et non pas une Europe allemande. Aujourd'hui, pourtant, les termes de n'importe quel effort de sauvetage européen sont clairement dictés par l'Allemagne.



Il est largement reconnu que l'Europe a besoin d'une croissance économique substantielle si elle veut émerger de ses problèmes de dette. Or, l'obsession de l'Allemagne pour la stabilité - qui trouve son origine dans l'expérience d'entre-deux-guerres catastrophique du pays - pousse dans la direction inverse. Par conséquent, le dénigrement systématique de l'Allemagne est maintenant à la mode.

Les détracteurs de la position allemande développent deux arguments : le véritable problème de l'Europe est le surplus du compte courant de l'Allemagne et les Allemands sont obsédés par leur passé de manière perverse.

La position du compte courant allemand est en fait un problème de longue date qui menace l'union monétaire. Dès les années 1960, l'Allemagne était devenue l'économie européenne la plus forte et la plus dynamique, grâce à ses performances robustes à l'exportation. Les surplus courants de l'Allemagne, générés principalement par une balance commerciale positive, étaient apparus brièvement dans les années 1950, furent corrigés par une réévaluation monétaire en 1961, pour réémerger ensuite par vagues à la fin des années 1960, la fin des années 1970, la fin des années 1980 et de nouveau dans les années 2000.

En conséquence, des déséquilibres se créaient qui devaient être financés et soutenus, sous peine de devoir procéder à des ajustements. A intervalles réguliers depuis les années 1960, les partenaires européens de l'Allemagne, la France en particulier, ont été confrontés à la perspective de l'austérité et de la déflation en vue de corriger ces déficits. Il ne s'agissait pas d'une alternative attractive pour l'élite politique française, parce qu'elle contraignait la croissance et garantissait l'impopularité électorale.

Dès lors, les Français (et d'autres pays méditerranéens) étaient plutôt en faveur d'une expansion monétaire et fiscale en Allemagne, qui atténuerait la forte orientation à l'exportation du pays. Cependant, cette solution a depuis toujours été impopulaire auprès des allemands, qui, étant donné l'héritage de l'entre-deux-guerres, redoutent l'inflation et ses implications.

Les politiciens allemands pensaient que le problème disparaitrait avec l'apparition de l'union monétaire, en prenant l'exemple des Etats Unis, où personne ne se soucie d'un boom en Californie qui produit le même type de surplus courants (quand bien même quelqu'un prendrait la peine de les mesurer). Personne ne dit aux Californiens de se relaxer et d'aller à la plage quand l'économie tourne à plein.

La seconde critique, formulée de manière répétée par l'économiste et prix Nobel Paul Krugman, est que la leçon soi-disant tirée de l'histoire allemande est chronologiquement fausse. Ce n'est pas la fameuse hyperinflation du début des années 1920 qui a détruit la fragile République de Weimar en Allemagne et engendré la dictature Nazi. Au contraire, la démocratie fut détruite une décennie plus tard par la dépression et la déflation.

Cette critique contemporaine omet un élément important de la situation politique difficile de l'Allemagne au début des années 1930. Lorsque la Grande Dépression est arrivée, le pays était déjà pris au piège, à cause des mauvais choix opérés précédemment. Et c'est précisément cette leçon qui est profondément enracinée dans la conscience politique allemande.

Les Allemands ont raison d'observer des parallèles entre les conditions actuelles en Europe et celles de l'entre-deux-guerres ; aux deux époques, le choix du régime de change comporte d'importantes implications pour le comportement politique et la légitimité démocratique.

A la fin de son hyperinflation, l'Allemagne s'est enfermée dans un régime de change, l'étalon or international, qui était délibérément conçu pour être tellement contraignant que toute sortie en était impossible. La conséquence anticipée était que le pays pourrait apparaitre crédible et attirer les capitaux étrangers.

Avec le succès de la stratégie, les entrées de capitaux déclenchèrent un boom des secteurs public et privé. Les gouvernements à tous les niveaux financèrent des projets d'infrastructure onéreux mais intéressants politiquement.

Cependant, il y avait un inconvénient. La vigueur du boom, couplée à l'expérience antérieure d'inflation, généra des hausses salariales qui n'étaient pas accompagnées de gains de productivité équivalents. Par conséquent, L'Allemagne de Weimar perdit sa compétitivité à la fin des années 1920, de la même manière que l'Europe méridionale a perdu la sienne dans les années 2000. Dans les deux cas, il est clair que les entrées de capitaux ne pouvaient pas continuer sans fin, et la perte de compétitivité ne faisait que précipiter la fin.

Lorsque le revirement arriva, l'Allemagne était pris au piège. Les étrangers comme les Allemands retirèrent leurs dépôts, et les banques furent plongées dans l'insolvabilité et obligées de liquider des actifs à prix bradés. Le gouvernement devait renflouer les banques en faillite ; mais il ne pouvait financer ses déficits que par emprunt bancaire. Etant donné son engagement à maintenir un taux de change fixe par rapport à l'étalon or, cette situation impliquait l'imposition de mesures d'austérité de plus en plus impopulaires.

Face à toutes ces contraintes, il n'y avait pas d'issue facile. La voie adoptée immédiatement après la crise bancaire de 1931 fut d'imposer des contrôles de capitaux.

La crise était une défaite pour la démocratie. La réponse évidente des partis démocratiques fut de fuir les responsabilités politiques pendant la période des plus importantes difficultés économiques. Le dernier gouvernement véritablement parlementaire de la République de Weimar s'était déjà effondré en mars 1930 sous le poids politique d'un dilemme fiscal impossible. Les coupes dans les dépenses aliénaient la gauche ; les augmentations d'impôts rendaient furieux la droite.

Les partis démocratiques acceptèrent d'utiliser les clauses d'urgence prévues dans la constitution pour passer outre le parlement et passer des lois sous la forme de décrets. En ce sens, la démocratie était déjà bien érodée avant l'arrivée d'Adolf Hitler à la Chancellerie en janvier 1933.

Les problèmes bancaires et budgétaires, les contraintes fiscales et l'émergence de gouvernements technocratiques « non politiques » : tout cela semble horriblement familier à tous les Allemands qui ont au moins une vague connaissance du passé. La leçon négative de l'expérience d'entre-deux-guerres - amasser des engagements budgétaires ne solutionne pas le problème - est déjà apparent aujourd'hui en Europe. Pourtant, il y a aussi une leçon positive à tirer : la possibilité d'un ordre international qui soutient au lieu d'ébranler les régimes démocratiques au moment où ils prennent des mesures impopulaires.

C'est la leçon qu'avait tiré de Weimar Konrad Adenauer, le premier Chancelier allemand d'après-guerre. Un homme qui, en tant que maire d'une des villes allemandes les plus dépensières dans les années 1920, avait vu la catastrophe allemande de près. Aujourd'hui, comme à l'époque, l'Europe - une communauté de valeurs partagées - est nécessaire pour maintenir la démocratie dans les Etats membres qui sont menacés par un écroulement de leur économie.

Copyright Project Syndicate
(*) Harold James est Professeur d'Histoire et d'Affaires Internationales à la Princeton University et Professeur d'Histoire au European University Institute de Florence. Il est l'auteur de The Creation and Destruction of Value: The Globalization Cycle (« Création et Destruction de Valeur : le Cycle de la Globalisation »).

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Message  niouze Sam 3 Mar - 11:34

C'est l'hiver 03/03/2012 à 10h30
A Athènes, « viens chez moi, j'ai allumé le chauffage »
Zineb Dryef | Journaliste Rue89



Avec la hausse du prix du fuel, les Grecs coupent le chauffage central et rallument leur cheminée. Le bois devient une denrée précieuse, et des entreprises en profitent.

(D'Athènes) Lorsque l'on arrive dans ce quartier de la banlieue nord d'Athènes, un quartier plutôt bourgeois, de grandes maisons individuelles et d'appartements confortables, la jeune femme qui nous a alerté sort en trombe de chez elle.

Elle déborde de colère, écourte les salutations, traverse la rue, poursuit ses explications rageuses, s'arrête enfin.

Nous sommes à une vingtaine de mètres de chez elle, sur une sorte de terrain vague autrefois destiné à être transformé en parc de jeux. Mais voilà, la crise est passée par là, les herbes folles vont paisiblement pouvoir poursuivre leur pousse, et les enfants patienteront.

La jeune femme blonde s'arrête. Elle désigne deux troncs coupés, là voyez-vous même, sur cette ligne régulière sur laquelle se dressent de rares et minces arbres.
Les Athéniens rallument les cheminées

Un arbre coupé dans un champ près d'Athènes (Zineb Dryef/Rue89)

Je suis un peu embêtée, là où mon interlocutrice voit un crime je constate un « menu larcin » – seule cette expression un peu passée me vient à l'esprit.

Je ne dis rien, je prends quelques photos pour ne pas la vexer. Elle est profondément indignée par cet acte : des hommes sont venus couper du bois en bas de chez elle !

Son voisin ne s'est pas démonté, il a relevé la plaque minéralogique des voleurs et les a dénoncé à la police . Laquelle a ricané : « Vous voudriez qu'on s'occupe de types qui coupent du bois alors que la criminalité galope ? »

On reste quelques minutes de plus à la quête de quelque autre tronc qui aurait échappé à notre vigilance ; on en repère plusieurs. La jeune femme explique que ce qui ressemble à de l'incivilité révèle une catastrophe : certains Athéniens se chauffent au bois parce qu'ils ne peuvent plus payer leurs factures de fuel.

Ses voisins ont rallumé les cheminées et éteint les chauffage centraux. Parce qu'elle vient d'avoir un bébé, elle a fait le choix de continuer à payer, même si 400 euros mensuels pour chauffer sa maison de 120 mètres carrés, c'est quand même beaucoup d'argent.

Dans ce quartier, construit ces dernières décennies, il était du dernier chic d'avoir une cheminée dans son salon. Désormais, elle est vitale. « Le soir, ça ressemble à un village. Toutes les cheminées fument, l'odeur du bois n'est pas désagréable mais enfin, ça rappelle que les temps sont durs », intervient Vassilis, l'interprète avec qui je parcours Athènes.

Les prix du fuel ayant explosé, l'hiver étant anormalement froid - ou du moins est-il vécu ainsi cette année – ce sont les entreprises de vente directe de bois qui se multiplient. Allez voir quelques rues plus loin, conseille la mère de famille, elles poussent comme des champignons.
La Grèce doit importer du bois

Quelques rues plus loin, je rencontre Kostas Sallis. Il consent à nous parler de son métier :

« J'espère quand même que ce n'est pas une nouvelle astuce du fisc pour nous faire avouer notre chiffre d'affaire. »


Du bois de chauffage rangé dans une grange (Zineb Dryef/Rue89)

La succursale qu'il dirige n'est installée dans le quartier que depuis quatre mois – des panneaux viennent rappeler qu'il succède à une entreprise de BTP – mais dans son bureau en préfabriqué, il évoque le métier en briscard du bois – voilà sept ans qu'il en est, rien à voir avec toutes ces petites entreprises qui naissent ces derniers mois et meurent tout aussi rapidement. Il ne craint pas leur concurrence :

« La demande est énorme, il y en aura pour tout le monde. Mais le problème pour ces petites entreprises, c'est que les fournisseurs sont déjà en rupture de stocks. On importe du bois désormais, et les taxes sont énormes.

Il ne faut pas oublier que l'économie du bois est fondée sur celle du pétrole. On en a besoin pour le transport. Or, les taxes sont là aussi de plus en plus élevées. Les commandes augmentent mais les taxes aussi... Seuls les grands vont survivre. »

Il ne s'étend pas sur ses propres difficultés, laissant entendre qu'il est du côté des « grands », de ceux qui peuvent « réserver le stock existant en payant en avance ». Il est fier de son bois, du bois grec (du chêne et de l'olivier) pas celui que font venir certains de Bulgarie et qui est inapproprié pour une combustion de cheminée. Au-dessus de son bureau, une affiche indique ses prix :

« Un kilo : 20 centimes
Un sac : 10 euros
Un sac de charbon : 10 euros »

C'est évidemment meilleur marché que le fuel, dont le prix a été multiplié par deux cette année, et dans un rayon de 10 kilomètres, le fameux quartier des cheminées, ils n'arrêtent pas de livrer. Son entreprise connaît une augmentation de 60% de la demande par rapport à la même période l'année précédente.
Le chauffage collectif est désormais éteint

Et ceux qui n'ont pas de cheminée ? Ils s'achètent un poêle en bois ou arrêtent de se chauffer. Au centre d'Athènes, il n'y a pas d'estimation, mais nombreux sont les immeubles qui ont fait le choix de couper le chauffage collectif. Trop de charges pour les habitants. A chacun de se trouver sa solution : sortir le soir, s'habiller chaudement pour dormir, investir dans un poêle à bois... Vassilis blague :

« Avant, on disait “viens ma belle dans ma Porsche Cayenne”, c'était les années fric. Maintenant, c'est “viens chez moi, j'ai allumé le chauffage”. »

Kostas, pour que l'on prenne conscience de la paupérisation de la population, assure que de plus en plus souvent, les quantités commandées sont ridicules ; parfois « 4 ou 6 euros ». Il n'a pas le cœur à refuser.

Quand je l'interroge sur les arbres coupés dans le quartier, il confirme que le phénomène existe, mais que l'abattage sauvage est surtout le fait d'entreprises :

« Les fournisseurs coupent plus d'arbres qu'ils n'ont droit de le faire. C'est d'autant plus courant que les services forestiers ont été démantelés. »


Une dépêche de l'AFP nous apprend qu'« après constatation d'abattages illégaux, les services forestiers ont émis 1 500 plaintes en 2011, soit deux fois plus que l'année précédente, dans un pays où 70% des forêts sont publiques ».
« La cheminée, c'est du chauffage psychologique »

Le plus triste, laisse tomber Kostas, c'est qu'on se chauffe mal au bois.

« La cheminée, c'est du chauffage psychologique. Ça ne chauffe qu'une pièce, pas une maison ni même un appartement ! »

ll regrette une période lointaine. C'était avant 2010 :

« Le véritable usage de la cheminée, c'est celui d'antan. On avait le chauffage central et on allumait la cheminée pour le plaisir de boire un whisky devant. »

Les yeux rivés sur sa télé, il commente maintenant les cours de la Bourse :

« J'ai acheté des actions autrefois. Je voulais doubler mon patrimoine, alors j'ai acheté dans le BTP. »

Il rit d'avoir eu si peu de flair :

« J'aurais dû le dépenser cet argent. En profiter. »

http://www.rue89.com/2012/03/03/athenes-viens-chez-moi-jai-allume-le-chauffage-229868

j'ai vu sa aussi en france aussi
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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:40

La Grèce avec un grand C
http://www.boursier.com/actualites/economie/la-grece-avec-un-grand-c-13616.html?sitemap
L'agence Moody's a abaissé vendredi soir la note souveraine de la Grèce de "Ca" à "C", soit le plus bas niveau de son échelle de notation, après l'accord intervenu sur l'échange de dette négocié dans le cadre du deuxième plan de sauvetage.

Cet échange de dette implique une perte attendue dépassant 70% pour les investisseurs, correspond selon les critères de l'agence à une note 'C'". "La décision parallèle de ne pas assigner de perspective sur la note grecque est basée sur la très forte probabilité d'un défaut de l'Etat grec sur ses obligations et sur le fait que 'C' est la note la plus basse sur l'échelle de Moody's", explique l'agence.

Moody's passe ici après Standard & Poor's qui avait abaissé la note de la Grèce à "SD" (Défaut Sélectif), et après Fitch Ratings qui a aussi attribué la note "C" à Athènes.

L'opération de sauvetage qui a été avalisée doit permettre à la Grèce de réduire son endettement public de 100 milliards d'euros sur un total de plus de 350 MdsE. Moody's doute toutefois que cela suffise à régler les difficultés du pays : "Le plan de l'Union européenne et l'offre d'échange de dette va réduire le fardeau de la dette de la Grèce, mais le risque d'un défaut une fois que l'échange de dette aura été mené à bien reste élevé".

Moody's pense en effet que la Grèce continuera de faire face à des problèmes de solvabilité à moyen terme "car son stock de dette continuera à dépasser largement 100% de son PIB pendant plusieurs années et il est peu probable que le pays puisse accéder au marché de l'endettement privé une fois que le deuxième plan d'aide arrivera à son terme. En conséquence, ses projets de réformes économiques et budgétaires feront toujours face à d'importants risques d'application."

Une faillite de la Grèce entraînerait des coûts pour l'économie mondiale de plus de 1.000 Milliards d'euros selon un rapport de l'organisation bancaire internationale IIF.
La Banque centrale européenne serait particulièrement touchée par un défaut désordonné d'Athènes, de par son exposition à la dette grecque, mais aussi par les actions qu'elle devrait prendre pour éviter une contagion de la crise aux autres "maillons faibles" européens. Par ailleurs, un défaut de paiement grec menacerait directement de déstabiliser le Portugal, l'Irlande, l'Italie et l'Espagne...

Le rapport de l'organisation bancaire internationale a été remis le 18 février dernier aux dirigeants européens...
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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:45

Crise : un nouveau sommet pour tourner la page
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/03/1297162-crise-un-nouveau-sommet-pour-tourner-la-page.html
Tous les dirigeants de l'Europe ont signé hier à Bruxelles un nouveau traité européen qui renforce la discipline budgétaire et soumet les états à plus de contrôle. La règle d'or devra être votée dans chaque parlement d'ici fin 2013.

Vingt-cinq pays européens ont signé hier à Bruxelles un nouveau pacte de discipline budgétaire pour empêcher les dérapages des finances publiques dans les années à venir.

Mais à peine l'encre des signatures était sèche que les mauvais chiffres de l'économie espagnole sont venus compromettre les promesses de rigueur budgétaire. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé que l'objectif de déficit public serait de 5,8 % du PIB cette année en Espagne, soit un chiffre bien supérieur à l'objectif de 4,4 % convenu jusqu'ici avec ses partenaires européens. Madrid prévoit en effet un recul du PIB de 1,7 % en 2012, alors que le pays devrait entrer en récession dès ce trimestre. Dans le même temps, le nombre de chômeurs en Espagne a atteint fin février un nouveau record, avec plus de 4,7 millions de personnes. En 2012, le taux de chômage devrait frapper 24,3 % de la population active ibérique.

NICOLAS SARKOZY : « UN SOMMET DE SORTIE DE CRISE »

La signature de ce pacte, exigé par l'Allemagne en échange de sa solidarité financière avec ses partenaires de la zone euro, a toutefois constitué le principal temps fort économique d'un sommet de l'Union Européenne à Bruxelles. Le président français Nicolas Sarkozy a salué ce sommet comme « le premier depuis 2011 qui ne soit pas un sommet de crise ».

« Nous sommes en train de tourner la page de la crise financière », a clamé le Président français.

Pourtant l'annonce espagnole risque de ne pas plaire aux partenaires de Madrid. « L'Espagne devra tout faire pour prouver à l'extérieur qu'elle reste fermement ancrée dans sa volonté de ne pas quitter le chemin de la consolidation », a prévenu le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

Quant à Van Rompuy, il a insisté sur la nécessité de « continuer à tendre vers les objectifs budgétaires », car « si on ne le fait pas de manière résolue, ce seront les marchés qui nous en feront subir les conséquences ».

Une autre mauvaise surprise est venue entacher des Pays-Bas, prompts à critiquer le laxisme budgétaire de leurs partenaires et qui se retrouvent pourtant à leur tour contraints de faire de nouvelles économies. Leur économie et la conjoncture sont en train de se détériorer. La Commission européenne a invité fermement le gouvernement hollandais à respecter son engagement, de ramener le déficit public sous la barre des 3 % le plus tôt possible. Alors que certains diplomates prédisent un « possible assouplissement » de la règle signée hier pour les pays en difficulté, des pays comme la Belgique ont dénoncé une telle attitude qui reviendrait à ouvrir la boîte de Pandore de laxisme budgétaire.

Nouveau traité européen : mode d'emploi

C'est fait ! Les pays européens ont signé hier le nouveau pacte destiné à renforcer leur discipline budgétaire. C'était une contrepartie incontournable pour l'Allemagne en échange de sa solidarité financière avec ses partenaires de la zone et notamment les pays en difficulté.

Quel est le but de ce pacte ?

Le traité de Maastricht n'avait pas prévu assez de sanctions pour les pays qui ne respectaient pas la discipline budgétaire. Ainsi la Grèce n'a jamais respecté la règle des 3 % de déficit. En échange de cette rigueur, l'Allemagne assure sa solidarité avec les mécanismes européens de stabilité financière.

Que prévoit le nouveau traité ?

La grande nouveauté demeure l'instauration de la célèbre règle d'or en vertu de laquelle, les pays s'engagent à avoir des « budgets équilibrés » ou « en excédent » sur l'ensemble d'un cycle économique. Pour encadrer l'endettement des pays, ces derniers devront transmettre par avance leur programme d'émission de dette à la Commission et au Conseil des chefs d'État.

Le traité doit-il être ratifié dans chaque pays ?

Les membres de la zone euro doivent achever la phase de ratification d'ici le 31 décembre 2012. Une majorité simple de douze pays sur les dix-sept membres de l'Union monétaire suffit pour rendre valide le traité signé hier. En revanche, chaque pays doit faire voter la règle d'or par son parlement d'ici le 31 décembre 2013.

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Message  ivo Dim 4 Mar - 9:52

La zone euro voit s'éloigner la crise de la dette
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/la-zone-euro-voit-s-eloigner-la-crise-de-la-dette-03-03-2012-1888174.php
Les responsables européens ont peu ou prou proclamé cette semaine la fin de deux années de phase aiguë de crise de la dette et de craintes autour de la survie de la zone euro, même si la Grèce va rester un problème durable à gérer pour l'Union monétaire.
"Nous ne sommes pas sortis de la crise économique, mais nous sommes en train de tourner la page de la crise financière" qui "aurait pu emporter la zone euro et toute l'Europe", a estimé le président français Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen vendredi à Bruxelles, le deuxième consécutif à ne plus se tenir dans une atmosphère de fin du monde.

"Je ne dis pas qu'on est sorti de l'ornière mais il y a un tournant dans la crise", lui a fait écho le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, tandis que celui de la Commission, José Manuel Barroso, parle d'un "changement de perspectives".
L'une des pièces du chantier de refondation de l'Union monétaire créée en 1999 a été élevée lors du sommet à Bruxelles avec la signature d'un nouveau pacte de discipline budgétaire renforcée qui va contraindre les 25 Etats signataires - seuls le Royaume-Uni et la République tchèque ont décliné dans l'UE - à adopter des "règles d'or" sur l'équilibre des comptes publics.
La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas caché sa satisfaction d'avoir pu convaincre l'Europe de se rallier à cet instrument dont elle avait une condition sine qua non de la poursuite de la solidarité financière en faveur des pays fragiles. Il s'agit "d'un pas très important vers une Union de stabilité" qui prépare le terrain bientôt à "des éléments d'une Union politique", a-t-elle commenté. Le pacte budgétaire est censé rassurer les marchés en évitant à l'avenir un répétition de dérapages incontrôlés des déficits;
L'autre volet de la réponse à la crise, les mécanismes de solidarité, est en voie de finalisation. D'ici à la fin du mois, les pays de la zone euro espèrent décider d'une augmentation des ressources de leur pare-feu, de 500 à 750 milliards d'euros, à condition que l'Allemagne lève ses dernières réserves.
Cela permettrait ensuite au Fonds monétaire international, qui attend ce geste préalable des Européens, d'accroître ses propres moyens à 885 milliards de dollars (670 mds euros) afin de pouvoir aider l'Union monétaire. Au total, le filet de sécurité mondial potentiellement disponible pour la zone euro pourrait contenir au final quelque 1.400 milliard d'euros.
Tous ces élément, auxquels il convient d'ajouter l'injection de flots considérables de liquidités par la BCE pour éviter le grippage du système bancaire, ont permis une accalmie croissante depuis fin 2011. (1000 M € à 1% voir plus haut ...)
Sur le marché de la dette publique, les taux d'emprunt de l'Italie et de l'Espagne, principales cibles des attaques l'an dernier, ont reculé sous les 5%, soit leur niveau d'août 2011. Et les places boursières européennes sont reparties en forte hausse.
"Plus personne ne parle de la fin de la zone euro, ni même de la sortie de tel ou tel pays", dit un responsable européen de haut rang sous couvert d'anonymat, "mais ces scénarios qui ont été agités tout au long de l'an dernier ont entamé le moral des consommateurs européens", ce qui pèse aujourd'hui sur l'économie".
Reste malgré tout le problème grec. La stratégie des Européens a changé avec le temps et consiste désormais à l'isoler via la construction d'un cordon sanitaire autour d'Athènes.
Un nouveau plan de sauvetage grec géant pourrait être finalisé dans les dix jours. Le résultat d'une opération de réduction de la dette du pays détenue par les banques, à hauteur de 107 milliards d'euros, sera connue le 8 mars.
Il faut que 66% au moins d'entre elles acceptent de perdre 73% de la valeur de leurs créances. Si tel est le cas, le lendemain la zone euro donnera son feu vert à un programme de prêts de 130 milliards d'euros, avant que le FMI ne se réunisse le 13 mars pour décider du volume de sa contribution à ce plan.
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Message  niouze Lun 5 Mar - 19:57

Néo-totalitarisme
La Grèce sous l’Occupation de l’oligarchie financière

Par Agnès Rousseaux (5 mars 2012)

Explosion du chômage, saignée dans l’éducation, salaires impayés, privatisations généralisées, élections reportées : les Grecs s’installent dans l’austérité imposée par la technocratie européenne au profit du secteur bancaire. Si la contestation ne faiblit pas, une alternative politique peine à émerger du fait de la division de la gauche. Basta ! est allé à la rencontre d’acteurs de la résistance.

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« On ne se bat pas seulement contre les mesures d’austérité imposées par l’Union européenne. C’est devenu une bataille pour la liberté et la démocratie », affirme Alexandros Frantzis. Ce biologiste fait partie des Indignés athéniens. Comme beaucoup de Grecs, il est révolté par les mesures imposées par la « troïka » (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) pour l’octroi de son nouveau plan de sauvetage, validé le 21 février. Parmi les multiples exigences : la création d’un compte budgétaire bloqué consacré au remboursement de la dette et au paiement des intérêts, et l’inscription dans la Constitution grecque, dans les deux mois à venir, de la priorité donnée au service de la dette. Un engagement de la Grèce à payer les créanciers étrangers avant toute dépense nationale.

Pour Alexandros, ce plan constitue un inadmissible abandon de souveraineté : « La Grèce ne contrôle définitivement plus son budget. » Et les élections, sans cesse repoussées ? « Les élections, on a arrêté ! C’est mauvais pour l’économie », ironise sa camarade Sissi. La troïka a déjà exigé la signature des deux partis au pouvoir – Pasok (socialistes) et Nouvelle Démocratie (conservateurs) – invités faire appliquer sans condition les mesures validées par le nouveau plan en cas de victoire aux prochaines élections. Des élections très démocratiques, donc, puisque le programme – soufflé, voire imposé par des institutions européennes et internationales – ne peut varier d’une ligne. Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, avait d’ailleurs proposé de reporter les élections grecques (prévues en avril) pour mettre en place un gouvernement de techniciens. Jusqu’à l’ancien Premier ministre français Michel Rocard, qui se demande comment maintenir des élections dans un tel contexte : « Personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d’issue en Grèce qu’avec un pouvoir militaire »…

Le fisc allemand s’installe en Grèce

Autant de déclarations qui attisent la colère des Grecs, déjà échaudés par les déclarations suggérant une « mise sous tutelle ». Des manifestants athéniens ont brulé un drapeau allemand, et des journaux ont publié des caricatures d’Angela Merkel en uniforme nazi. Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe, a déclaré le 29 février qu’il souhaitait la création d’un commissaire européen délégué à la « reconstruction de la Grèce », pour superviser la gestion du pays. La proposition de la Commission européenne d’envoyer des dizaines d’inspecteurs permanents à Athènes ne devrait pas apaiser les tensions. Le ministre des Finances allemand a annoncé la semaine dernière que plus de 160 contrôleurs des impôts se sont déjà portés candidats pour un séjour en Grèce, afin d’aider à rendre plus efficace la collecte des impôts.

Sans compter que ce deuxième plan de « sauvetage » marque une étape supplémentaire dans la perte de souveraineté de la Grèce : les nouvelles obligations grecques émises sur le marché sont régies par le droit britannique et non grec, comme c’était le cas du premier plan de 2010. Conséquence : l’arbitrage des conflits entre l’État grec et ses créanciers privés se fera au Luxembourg. Les créanciers pourront saisir les biens grecs et sont protégés en cas de future restructuration de la dette grecque.

Écoles fermées, bibliothèques abandonnées...

La nouvelle aide européenne est accordée en échange de mesures d’austérité renforcée. Objectif : 3,2 milliards d’euros d’économies en 2012. Un plan quasiment inapplicable avec des moyens de plus en plus réduits, comme la réforme fiscale à mettre en œuvre d’ici à juin. Ministres et Parlement enchaînent ces dernières semaines les réunions pour valider point par point les éléments du mémorandum négocié entre la Grèce et la troïka. Le 12 février, le Parlement a entériné la baisse de 22% du salaire minimum, qui passe de 740 à 590 euros (470 euros net /mois), et de 32 % pour les jeunes de moins de 25 ans (moins de 400 euros net/mois). Les retraites de plus de 1 000 euros ont été réduites de 20 %. À cela s’ajoute un milliard en moins pour les dépenses de santé, la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires en 3 ans (sur environ 750 000), le non-remplacement de 4 fonctionnaires sur 5 [1]. Le mémorandum prévoit aussi de nombreuses privatisations, à hauteur de 15 milliards d’euros d’ici à 2015, avec la vente des participations publiques dans les compagnies gazière (Depa) et pétrolière (Helpe), la compagnie des eaux (Eydap-Eyath) et des Jeux (Opap). Un nouvel eldorado s’ouvre à l’oligarchie financière !

Dans l’éducation, c’est la saignée : de 2009 à 2015, les dépenses publiques vont diminuer de près de 1,5 milliards d’euros selon les syndicats. Entre 2010 et 2011, les effectifs d’enseignants ont déjà diminué de 10 % [2], selon le syndicat des enseignants du secondaire (OLME). Plus de 1 000 écoles primaires et secondaires sont fermées définitivement, soit une sur 13. Le ministère de l’Éducation prévoit la fermeture de 800 bibliothèques scolaires. Leur mise en place a pourtant été cofinancée par les programmes européens, soulignent les syndicats enseignants… Les arts ou l’éducation civique, jugées non prioritaires, ne seront plus enseignées au lycée. « Comme le gouvernement a doublé le prix du fioul, il est certain que les établissements ne pourront pas se permettre de se chauffer tout l’hiver », ajoute Themis Kotsifakis, secrétaire général du syndicat Olme, lors d’une rencontre avec une délégation française composée de représentants d’Attac, de la FSU et de l’Union syndicale Solidaires. Les écoles ont commencé l’année sans livres scolaires après que le gouvernement a fermé l’institut qui les publie. « Les restrictions financières ont créé un chaos sans précédent, les photocopies sont le principal matériel pédagogique », dénonce le syndicat.

Une hausse de 50 % du chômage

La longue liste des mesures demandées par la troïka (350 pages) ne semble plus répondre à aucune logique. Le Parlement a voté la semaine dernière la suppression de l’Organisme du logement ouvrier (OEK, qui finance des logements sociaux) et d’un organisme de prestations sociales (OEE), qui emploient 1 400 salariés. Des structures indépendantes qui ne pèsent pourtant pas dans les comptes de l’État. Objectif affiché : diminuer de 1 % les cotisations patronales, prélevées pour financer ces protections sociales. Mais, surtout, effacer l’ardoise de 3 milliards d’euros de dette de la Sécurité sociale vis-à-vis de ces organismes. Un hold-up sur des cotisations payées par les salariés, estiment les responsables. « Et qui va administrer tous les bâtiments que possède notre organisme en Grèce ? », s’interroge Evi Kalia, responsable d’OEK. « Le gouvernement veut mettre la main sur les terrains, les magasins, les logements libres que nous possédons. »

Conséquences de la crise et des mesures d’austérité : le chômage a atteint 20,9 % en novembre en Grèce. Soit plus d’un million de chômeurs pour 11 millions d’habitants. Un jeune sur deux est actuellement au chômage. Celui-ci a augmenté de près de 50 % en un an. Et ceux qui travaillent ne sont pas certains de percevoir leur salaire. « Sur les 7 000 travailleurs du secteur des médias, 1 500 à 1 800 n’ont pas été payés depuis environ six mois », décrit Moisis Litsis, journaliste au quotidien Eleftherotypia. Les salariés y sont en grève depuis décembre, le propriétaire du journal ayant cessé de payer les salaires à partir du mois d’août.

Une opposition divisée

Grèves et manifestations se multiplient. Certains ministères sont occupés par leurs salariés, comme celui de la Santé, dont la nouvelle appellation – « ministère de la Santé et de la solidarité sociale » – résonne de manière ironique tant ce mot semble aujourd’hui vain. À part la coalition au pouvoir, plus personne ne semble croire aux effets bénéfiques du mémorandum. Une quarantaine de députés de ces deux partis ont d’ailleurs voté mi-février contre le texte. Ce qui leur a valu d’être exclus de leurs partis. Mais la recomposition du paysage politique est surtout marquée par une hausse des partis à gauche du Pasok, qui ont refusé de cautionner la politique de la troïka : Parti communiste KKE (12 à 14 % d’intentions de vote), gauche radicale Syriza (11-12 %) et Parti de la gauche démocratique (16-18 %). Mais l’union, nécessaire pour remporter des élections, semble bien difficile.

Quant aux syndicats, ils semblent en partie décrédibilisés. « La grève générale [au-delà de journée ponctuelles comme c’est déjà le cas] n’est pas réaliste, les syndicats ne s’y lanceront jamais, estime Alexandros, l’indigné. La participation serait faible car, dans le secteur privé, si vous faites grève, le lendemain vous n’avez plus de travail. Dans le secteur public, ce serait plus facile, mais les gens ne voient pas ce que ça peut changer, et ils pensent surtout qu’ils vont perdre une journée de salaire. » Reste la révolte de la rue. Dans le quartier Exarchia, un des foyers de la contestation, la police « préventive » anti-émeute est à tous les coins de rue. « Il y a quelques jours, les autorités ont dit avoir trouvé une bombe dans le métro. Nous craignons que le gouvernement ne rentre dans un nouveau jeu pour créer de nouvelles contraintes sécuritaires », souligne Sissi.

À qui profite le « plan de sauvetage » ?

Reste une question, pour tous les Grecs. Pourquoi accepter de telles mesures ? Le plan de sauvetage, promis contre toutes ces restrictions, va-t-il servir à quelque chose ? Son objectif est d’assurer que le pays ne fasse pas faillite le 20 mars, à l’échéance d’une obligation de 14,5 milliards. Le plan d’aide prévoit de nouveaux prêts publics par les partenaires de la zone Euro et le FMI, à hauteur de 130 milliards d’euros, jusque fin 2014. Et une restructuration de la dette détenue par les banques, les assurances et les fonds de pension. Ces créanciers privés détiennent 206 milliards d’euros d’obligations grecques. Ils vont s’engager sur une décote de 50 %, permettant une réduction de dette de 107 milliards d’euros [3]. À moyen terme, ces mesures doivent permettre de ramener la dette grecque à 120,5 % du PIB d’ici à 2020. Celle-ci équivaut actuellement à plus de 160 % du PIB, pour un montant de 350 milliards d’euros. Soit autant que ce qu’aura coûté toute l’assistance à la Grèce (remise de dettes, aides), à l’Union européenne, aux banques et aux institutions internationales, en moins de deux ans…

Personne ne croit plus au remède miracle. « Le mémorandum prévoit de revenir à la situation d’il y a trois ans (une dette à 120 % PIB), avec un scénario parfait, une économie en développement. Hors la récession est aujourd’hui de 7 %, souligne Natasha Theodorakopoulou, membre de Syriza et responsable du Parti de la gauche européenne. Même avec ce mémorandum, ils se rendent compte que l’objectif n’est pas atteignable. Wolfgang Schäuble (ministre des Finances allemand) n’exclut déjà plus un troisième plan de sauvetage, dans trois ans. » Surtout, les Grecs risquent de ne pas voir la couleur de cette aide, qui servira surtout à recapitaliser les banques et à payer les créanciers privés. Ou comment transformer une dette privée (celle des créanciers grecs, des banques françaises, des fonds de pension…) en dette publique (le prêt de 130 milliards des pays de la zone euro et du FMI).

Les banques avant la démocratie

Le 29 février, le Banque centrale européenne a distribué 530 milliards d’euros de prêts à 1 % sur trois ans à 800 établissements bancaires. De l’argent quasiment gratuit, qui vient s’ajouter aux 489 milliards d’euros accordés par la BCE aux mêmes conditions. Soit 1 000 milliards d’euros, des tonnes de liquidités injectées dans le système financier, en moins de trois mois. Mario Draghi, le président de la BCE et ancien de la banque Goldman Sachs (responsable du maquillage des comptes grecs lors de l’entrée du pays de la zone euro en 2001), a garanti que le nom des emprunteurs resterait confidentiel, pour ne pas ternir leur réputation… Pendant que la Grèce subit les exigences sans cesse accrue des financiers de l’UE et la pression de ses créanciers, les banques empochent de l’argent frais à 1 %. Et le gouvernement du Premier ministre grec, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, continue la saignée. Selon le journaliste Marc Roche [4], Lucas Papademos « a joué un rôle non élucidé dans l’opération de maquillage des comptes publics perpétré avec l’aide de Goldman Sachs ».

« Chers concitoyens européens. Nous sommes citoyens de ce pays, citoyens de l’Union européenne. Exactement comme vous. Nous sommes des êtres humains, pas des nombres. Personne ne peut nous sauver en nous détruisant », écrivent les salariés de l’OEE, l’un des organismes de prestations sociales qu’une loi du Parlement grec vient de supprimer. Seront-ils entendus ?

Agnès Rousseaux

Photo : CC John Kolesidis
Notes

[1] Selon le principal syndicat enseignant grec (Olme), la fonction publique représente entre 16% et 17% de l’emploi en Grèce. Les comparaisons sont difficiles entre pays car les statuts, entre fonctionnaires d’État, de collectivités locales ou d’entreprises publiques, et les secteurs concernés varient. En France, les trois fonctions publiques (d’État, hospitalière et territoriale) représente 20% de l’emploi.

[2] 3 400 recrutements et 17 500 départs sur un total de 160 000 enseignants. Source : OLME.

[3] Cet échange de dette, appelé PSI – « private sector involvment » – a été compliqué par la présence de hedge funds qui ont tout intérêt à ce que la Grèce fasse défaut pour pouvoir encaisser les « Credit Default Swap » (CDS, des assurances en cas de défaut de paiement) sur les obligations grecques.

[4] Journaliste au Monde, auteur de Capitalisme hors-la-loi.
bastamag
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Message  ivo Mer 7 Mar - 9:21

Effacement de la dette grecque : les Bourses tremblent
http://www.leparisien.fr/economie/effacement-de-la-dette-grecque-les-bourses-tremblent-06-03-2012-1892538.php
La crainte de voir surgir un défaut de paiement d'Athènes a plombé ce mardi les Bourses européennes. Des inquiétudes pour la restructuration de la dette grecque, dont la date limite est fixée à jeudi, ont miné les marchés. A cela s'ajoute la peur d'un ralentissement économique en Chine et en Europe.

Résultat : la Bourse de Paris a signé mardi sa plus forte baisse depuis le 1er novembre 2011, perdant 3,58% à la clôture.
Le CAC 40 s'établit à 24,98 points à 3.362,56 points, dans un volume d'échanges de 3,869 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,39%. Aucune valeur du CAC 40 n'a terminé en hausse. Les titres les plus cycliques, dépendants de la conjoncture économique, ont été chahutés, comme Saint Gobain (-5,64%). Les financières ont souffert des incertitudes sur la Grèce, à l'image de Société Générale (-7,80%).

Milan a chuté de 3,39% à la clôture. Francfort a perdu 3,40%, Madrid plus de 3%. Les craintes se sont propagées à l'autre côté de l'Atlantique. A New York, le Dow Jones a cédé 1,57% et le Nasdaq 1,36%. L'euro a également souffert : il s'échangeait mardi soir à son niveau le plus bas depuis deux semaines et demie à 1,3112 dollar contre 1,3218 dollar la veille.

Le plan de restructuration de la dette grecque doit être bouclé jeudi soir

Les banques et fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec ont jusqu'à jeudi, 21 heures, pour dire s'ils consentent ou non à un effacement de quelque 107 milliards d'euros de dette, sur les plus de 350 milliards de dette actuelle, conformément au plan de sauvetage établi le 21 février dernier.

Douze grandes banques, assureurs et fonds d'investissement européens s'y sont engagés lundi. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation. Au dessous de 75%, le gouvernement a déjà annoncé que le projet serait abandonné, et la Grèce exposée au risque d'un défaut de paiement incontrôlé.

Athènes met la pression

Ce mardi soir, Athènes a décidé de mettre la pression sur ses bailleurs de fonds. La Grèce a annoncé qu'elle envisageait de ne rien rembourser aux créanciers privés qui refuseraient de participer à l'effacement d'une partie de sa dette, un point prévu dans l'opération de restructuration. La menace s'adresse pour l'essentiel aux banques et fonds détenant des obligations qui ne relèvent pas du droit grec, pour un montant de quelque 23 milliards d'euros. Pour les titres de droit étranger, le délai court jusqu'au 11 avril.

La Grèce a déjà prévenu que, pour les titres relevant de son droit national, elle pourrait recourir à des clauses d'action collective (CAC) lui permettant de contraindre les créanciers rétifs à suivre le mouvement. Sur le front intérieur, le ministère des Finances s'est en tout cas prévalu ce mardi soir de l'accord des six principales banques du pays en vue «d'une acceptation intégrale volontaire de l'offre de l'Etat».

Le plan de sauvetage de la Grèce établi le 21 février
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 9:18

Grèce : l'heure de vérité
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On saura aujourd'hui si le processus d'échange de la dette grecque est un succès et si Athènes évite le défaut de paiement. Les banques, les assureurs et autres caisses de retraite ont jusqu'à ce soir pour dire s'ils acceptent d'effacer la moitié de la dette grecque qu'ils détiennent.

Dette grecque: "Suspense pour tout le monde" - Xavier Timbaut, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques

la crise .......... - Page 20 RTR2YLIN
Le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, espère que le taux d'acceptation dépassera 90% © Reuters John Kolesidis

La journée sera longue pour les marchés financiers. Le délai pour connaître le résultat de l'opération d'effacement partiel de la dette grecque prend fin ce soir à 20h GMT (21h locales).

Pour remplir ses objectifs, le gouvernement grec a besoin qu'au moins 75% des titres détenus par des créanciers privés (particuliers, banques, fonds spéculatifs) soit amené au guichet "volontairement" pour être échangé contre de nouvelles obligations valant moins cher.

Hier soir, plus de la moitié des créanciers visés avaient donné leur accord pour cet échange de titres qui signifie plus de 50% de pertes par rapport à leur valeurs initiales. Pas encore suffisant pour lancer l'opération de sauvetage.

Dans une interview à la radio Real FM, le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, s’est ému ce matin du refus des petits épargnants à participer à l’opération de sauvetage du pays. "Quel message envoyons-nous ainsi aux marchés ? Que nous préférons que le pays fasse faillite ? Si le PSI échoue, les titres détenus par ces fonds ne vaudront de toute façon plus rien", a-t-il insisté.

Cet effort collectif d'échange d'obligations doit permettre d'effacer plus de 100 milliards d'euros de dette du pays et d'éviter le scénario du pire.

il a pas l'air de souffrir de restrictions le ministre grec des finances ...
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Message  spike Jeu 8 Mar - 11:31


il a pas l'air de souffrir de restrictions le ministre grec des finances ...

C'est ce que j'ai pensé direct en voyant la photo Smile.....
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Message  ivo Jeu 8 Mar - 13:08

Le déficit commercial de la France passage la barre symbolique des 70 milliards d’euros
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En 2011, le déficit commercial enregistré par la France a atteint un record : 70,104 milliards d'euros d’après les chiffres revus à la hausse par les Douanes, contre 69,592 milliard dans la première estimation publiée début février. En 2010, il atteignait 51,839 milliards. Le précédent record, de 56,2 milliards d'euros, remonte à 2008.


L'Espagne en crise
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Avec 122 000 chômeurs en plus au mois de février, l'Espagne traverse une crise sans précédents qui touchent tous les secteurs de la société. Comment expliquer une telle situation? De quels moyens disposent l'Espagne pour sortir de la crise?

Marie Hélène Ballestero, correspondante de France Info à Madrid, s'est rendu en Catalogne, une province industrielle et dynamique aujourd'hui criblée de dettes et ravagée par un chômage à plus de 20%. Les réductions de budget y sont drastiques et concentrées sur l'éducation et la santé.

Benoit Pellistrandi, ancien directeur d'études à la Casa Velasquez, explique l'effort d'assainissement que doivent consentir les banques. La réduction des dépenses publiques est par ailleurs une priorité.

L'Espagne compte en fait 17 "mini états" qui ont un pouvoir législatif important et qui ont depuis des décenies laissé filer leur déficit, l'Etat central ne peut plus leur venir en aide et un ajustement global doit être fait pour réduire l'écartèlement entre les régions. Cet effort supplémentaire (par rapport à la situation grecque par exemple) rend la crise d'autant plus compliquée à gérer, Benoit Pellistrandi résume :

"Une mutation structurelle est à opérer dans une conjoncture économique dramatique."

Le gouvernement Rajoy tente pour endiguer le chômage de rendre le marché de l'emploi plus souple. Le tourisme reste un atout et l'industrie existe. Il y a donc encore des solutions possibles pour ce pays dont les habitants restent majoritairement euro enthousiastes.


La Catalogne, de la prospérité aux dettes
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La crise économique en Espagne et un chiffre symbolique, celui du taux de chômage, qui dépasse les 24% de la population active du pays. Pour tenter de redresser la situation, le nouveau gouvernement conservateur multiplie les coupes dans les budgets et impose de sévères objectifs aux régions du pays. Exemple en Catalogne, autour de Barcelone. L'enquête de Marie-Hélène Ballestero.

"Je ne peux pas me serrer plus la ceinture" - Le témoignage de Mari Luz, Espagnole de Catalogne

En quelques années, la Catalogne est passée de l'image prospère, industrielle et dynamique, à celle d'une région criblée par les dettes. D'après la Banque d'Espagne, il s'agit de la communauté autonome la plus endetté avec celle de Valence. Résultat: le gouvernement nationaliste CIU, au pouvoir en Catalogne depuis novembre 2010, n'a plus qu'une idée en tête, prendre le taureau par les cornes afin de réduire le déficit public, en procédant à des coupes budgétaires sans précédent. Education, santé, police, prisons... tout y passe. Pendant ce temps-là, dans la rue, la grogne enfle et la pauvreté avance.

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"Pour les années qu'il nous reste à vivre, maintenant et pour toujours, la santé publique"-Quartier de l'Hospitalet de Llobregat © Radio France Marie-Hélène Ballestero

Les coupes budgétaires drastiques ont touché principalement deux secteurs en Catalogne, l'éducation et la santé, c'est-à-dire les deux plus gros budgets de la région (comme partout en Espagne). 10% de réduction en 2011 dans le domaine de la santé, ce qui s'est traduit par moins de lits d'hôpitaux, des services entièrement fermés, des urgences bondées et des listes d'attente pour les interventions chirurgicales qui ne cessent de s'allonger. Paloma de la Calle, aide-soignante à l'Hôpital de Bellvitge (à la périphérie de Barcelone) et membre du syndicat CGT, s'insurge : "La santé publique est l'un des seuls droits qui nous reste encore. Nous avons peur désormais de nous retrouver avec un système de santé dont ceux qui n'ont pas d'argent ne pourront plus bénéficier. Notre santé est en danger. Nous devons la défendre."

"Ma situation est pire qu'en 1967, lorsque je me suis mariée"

La santé, mais aussi l'éducation, les deux piliers de l'Etat Providence risquent de s'effondrer en cas de coupes supplémentaires. Même le gouvernement catalan semble avoir peur de s'attaquer davantage à ces deux géants aux pieds d'argile. Mais la crise avance et le déficit doit être réduit coûte que coûte ne cesse de marteler le gouvernement central de Madrid. Les Catalans, eux, ont déjà fait savoir à travers des manifestations très suivies qu'ils en ont marre de se serrer la ceinture. Mari Luz est sans emploi. Elle est presque à l'âge de la retraite. Son mari touche une petite pension: 800 euros, qui permet difficilement au couple de boucler les fins de mois. Mari Luz ne comprend pas ce qui se passe en Catalogne : "C'est ici qu'ils font le plus de coupes. Ma situation est pire qu'en 1967, lorsque je me suis mariée. Ça va très mal et c'est toujours les pauvres qui trinquent!"

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Faute de lits, l’Hôpital de Bellvitge ne peut plus faire face à l’affluence. © Radio France Marie-Hélène Ballestero

Les pauvres, justement, ils ne cessent d'augmenter en Catalogne. Avec plus de 20% de chômeurs, la région subit de plein fouet la crise et beaucoup se retrouvent sur le carreau, incapables de faire face à leurs obligations. Jordi Rogla de Leuw, directeur de Cáritas à Barcelone résume la situation en une phrase: "Je n'aurais jamais pensé que cela pouvait aussi m'arriver, à moi..." C'est ce que lui disent de plus en plus de couples, de mères de famille et de jeunes, qui viennent pour la première fois frapper à la porte de cette association caritative débordée par cette pauvreté qui avance.

"Ce n'est pas juste que je sois obligé de payer une dette toute ma vie"

Le désespoir de ceux touchés par la crise, le chômage et aussi la perte de logement grandit. Comme beaucoup de personnes en Espagne, Cesar, jeune équatorien père de 2 enfants en bas âge, est sur le point de se faire expulser de chez lui. Sans travail depuis deux ans, lui et sa femme, ils ne peuvent plus payer leur prêt immobilier. Grâce à ses allocations chômage il a pu, jusqu'à présent, nourrir sa famille. Mais à la fin du mois, le chômage s'arrêtera. Que vont-ils devenir ? Il implore sa banque depuis des années pour qu'elle accepte la dation en paiement, c'est-à-dire de s'acquitter de sa dette en remettant son logement à la banque. Pour l'heure, la Caixa Catalunya fait la sourde oreille. Soutenu par la Plateforme des Victimes des Emprunts, il compte livrer bataille jusqu'au bout, même s'il a du mal souvent à combattre son désespoir. Il lance un appel à ceux qui veulent l'entendre: "Qu'on nous donne une nouvelle chance pour qu'on puisse s'en sortir et avoir une vie digne. Parce qu'actuellement, on nous met de côté comme si on était une poubelle. Ce n'est pas juste que je sois obligé de payer une dette toute ma vie. Je ne pourrai jamais la payer, même pas avant de mourir."


je rappelle que la bce à encore preté 1000M d'€ à 1% aux banques il y a qques jours .....
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Message  spike Jeu 8 Mar - 13:39



je rappelle que la bce à encore preté 1000M d'€ à 1% aux banques il y a qques jours .....

Arf... Y aura bien un moment où il n'y aura plus de fric quand même...
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