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Message  niouze Sam 20 Avr - 15:06

Actualités
L'ASSAUT DU CONGRES BRESILIEN PAR LE CACIQUE RAONI ET 300 INDIGENES PORTE LES GERMES D'UN "PRINTEMPS INDIEN"

L'ASSAUT DU CONGRES BRESILIEN PAR LE CACIQUE RAONI ET 300 INDIGENES PORTE LES GERMES D'UN

Le Chef Raoni et 300 indigènes ont fait plier le président de la Chambre après l'irruption historique dans la plénière du Congrès - photo O Globo

Le rassemblement Avril indigène (Abril Indigena) qui se tient à Brasilia du 15 au 19 avril 2013, a pris la tournure d'une mini-révolution mardi 16/04 lorsque près de 300 indiens, dont le Cacique Raoni, ont envahi au Congrès la chambre des députés en plein débat parlementaire. L'évènement à secoué le Brésil et le pouvoir en place, qui s'évertuait jusqu'ici à faire la sourde oreille quant aux revendications des peuples autochtones sur leurs propres terres. Un groupe de travail incluant parlementaires et leaders indigènes a été créée en urgence. Aujourd'hui, 18 avril, le Cacique Raoni doit rencontrer pour la première fois la présidente Dilma Rousseff avec 9 autres représentants indigènes.

2013, un Printemps Indien ?

Impressionnant rassemblement de près de 600 leaders issus de la diversité ethnique des peuples indigènes du Brésil, l’Abril Indigena (Avril Indigène) a peut-être planté les germes d'un "printemps indien" lorsque, ce mardi 16 avril 2013 vers 10h30, la moitié d'entre eux ont pris d'assaut en chantant et en dansant la salle plénière de la Chambre des Députés, à Brasilia, au beau milieu des débats. Cette manifestation pacifique, qu'il faut bien qualifier d'historique, à provoqué un véritable mouvement de panique parmi les députés dont la débandade a beaucoup fait jaser. Tambours, massues, bâtons et lances à la main, les indigènes ont informé qu’ils ne sortiraient pas tant que le président Alves ne les auraient pas écouté. La session ordinaire à été arrêtée...



"Avril Indigène"

C'est le plus grand événement annuel organisé au Brésil par les mouvements indigènes, "Avril Indigène" dénonce la dégradation galopante en matière de respect des droits des peuples autochtones. Cette mobilisation nationale appelée par les organisations autochtones et indigènes vise, chaque année, à réaliser pendant le mois d'avril des débats, des séminaires, des activités et des manifestations dans différentes régions du Brésil, et assure la continuité du Campement "Terre Libre" (Acampamento Terra Libre), dressé sur l'Esplanade des ministères à Brasilia, la capitale fédérale du Brésil.

En trois ans, "Avril indigène" a produit des documents et résolutions qui se rapportent aux grands axes de revendication du mouvement indigène, à savoir:

- la régularisation des terres indigènes,

- la santé et l'éducation différenciée,

- la gestion durable des terres autochtones

- les menaces sur les droits constitutionnels des peuples autochtones,

- la préservation du patrimoine culturel de ces peuples.


Ce rendez-vous annuel permet aux peuple indigènes d'interpeller de manière forte et donc audible le pouvoir brésilien et en particulier d'écorner l'image d'Epinal d'une oeuvre politique du président Lula sans aucune ombre au tableau. Les populations indigènes du Brésil ont en effet été les principaux dommages collatéraux. 'Avril Indigène' expose de façon structurée les fondements de leur résistance à un projet de colonisation qui reste à ce jour déguisé en néolibéralisme, qui soutient la violence, la concentration des terres et de la richesse, la discrimination ce celui qui est différent, et travaille principalement à restreindre les droits des peuples autochtones constitutionnellement garantis, après tant d'années de lutte.*


L'édition 2013 d'Avril Indigène se tient dans un climat tendu en raison de l'offensive de la bancada ruralista (un front parlementaire qui agit pour la défense des intérêts des proprietaires ruraux expansionnistes) au Congrès national, de la mise en place de mesures d'exception par la présidence de la République (propositions de changements constitutionnels quant au droit à la terre, publication d'une ordonnance permettant l'utilisation de la Force nationale contre des communautés s'opposant à la construction de grandes entreprises ou structures, tels les grands barrages), et d'une mobilisation de la population sans précédent pour soutenir le peuple Guarani-Kaiowa, récemment menacé d'expulsion de leur propres terres.


Les 600 représentants indigènes du Brésil présents sont donc venus participer à Brasilia, à la "semaine de l'Indien", temps fort d'Avril Indigène, non pas pour célébrer une date leur étant dédiée (le 19 avril est décrétée au Brésil journée nationale de l'Indien) mais pour montrer au pays et au monde qu'ils sont en résistance et qu'ils sont bien vivants, au-delà du folklore et des musées qui célèbrent leur art. "De nos récentes réunions nationales, durant lesquelles nous avons préparé des lettres aux autorités, aucune amélioration n'a jailli, rien n'a bougé. Je pense même que cela a empiré. Nous vivons en pleurant nos morts. Il est temps de donner la priorité à la vraie lutte pour la terre. Sans elle, nous ne sommes rien. L'argent qui nous est proposé ici et là n'est pas une substitution, il engendre la division. Dans la guerre que nous devons mener, il nous faut rire, pas pleurer. Désormais, nous ne faisons plus la guerre entre nous et nous savons qui sont nos ennemis », a souligné le chef Babau de l'ethnie Tupinambás (Serra do Padeiro - BA)."**



PEC 215 : Négociations infructueuses

C'est donc dans le cadre de cet "Avril Indigène" que les principaux leaders indiens du Brésil, le grand Cacique Raoni en chef de file, se sont rendu au Congres National dans la matinée du mardi 16 avril, pour participer à la réunion du Front Parlementaire de Soutien aux Peuples Autochtones. Près de 300 indigènes étaient présents lorsque l'échec d'une tentative de négociation avec le président de la Chambre des députes, Mr. Henrique Alves, a mis le feu aux poudres. Le principal sujet de débat était la déclaration de création d’une commission ayant pour but d'analyser la proposition de loi PEC 215, qui propose un amendement à la constitution qui transfererait au Congres National le pouvoir de décision sur les terres indigènes, ce qui permettrait la révision de terres démarquées déjà homologuées. Elle mettrait aussi sans doute un terme, en raison de la pression des industriels et des financiers, à toute possibilité de nouvelle homologation ou démarcation. Une stratégie qui n'est pas sans rappeler celle adoptée par les Etats-Unis aux XVIIIème et XIXème siècles et qui a mené aux tragédies humanitaires et culturelles que l'on sait.

Les terres du Xingu pourraient êtres directement affectées à très court terme par cette loi, notamment le territoire du Cacique Raoni, qui à profité de sa venue à Brasília pour partager sa vision de cette situation : « nous sommes totalement opposés à cette invasion déguisée de nos terres. Nous en sommes les premiers habitants. L'homme blanc est en train de nous donner des ordres, nous n’aimons pas cela. Il faut nous respecter. » Une autre loi qui compromet les peuples autochtones est la PEC 237 qui permettrais la concession de terres indigènes aux producteurs ruraux.



Cacique Raoni : "le blanc ne nous respecte pas, il est en train de nous tuer".

Microphone à la main, le Cacique Raoni à demandé la révocation de cette commission. « Président, vous devez parler avec vos parlementaires pour qu’ils respectent les peuples autochtones. La PEC 215 est en train de causer des problèmes pour les peuples indigènes. Je n’accepterais jamais la déforestation dans les terres indigènes, la prospection minière dans nos territoires. Les grands barrages hydroélectriques (...) Le blanc ne nous respecte pas ; il est en train de nous tuer. Nous devons preparer un document et le donner à la présidente Dilma [pour qu']elle nous respecte ».



Terrorisés par l'irruption inopinée des leaders indigènes, les députés s'enfuient en courant et trouvent refuge sur une estrade

Suite à l’insuccès de cette négociation, les 300 indigènes présents ont commencé une manifestation pacifique et entamé chants et danses typiques sous les cameras des principaux médias brésiliens. Comme toujours dans les protestations autochtones, ils se sont dirigés en dansant jusqu’au Salon Vert, qui précède la chambre des députés, alors en pleine session. Mais au lieu de gagner la sortie, ils ont ensuite, à la surprise générale et dans un acte historique, commencé à menacer de de pénétrer dans l'enceinte fermée de la chambre des députés. Bien que renforcée, la sécurité n'est pas parvenue à résister à la pression des 300 indiens survoltés, qui se sont soudainement engouffrés dans la plénière, provoquant la panique parmi les élus, dont un nombre important se sont enfuis en courant visiblement terrorisés par ces danses et ces chants !

Dans un article publié par la CIMI (Conselho Indigenista Missionário : Conseil Indigéniste Missionnaire), la journaliste Elaine Tavares analyse la réaction des députés : " La scène jouée par les députés serait risible si elle ne faisait clairement état de ce qu'ils pensent des Indiens. Les "costumes-cravates" se sont précipités, désespérés, quand ils ont vu un petit groupe d'indigènes effectuant des danses rituelles autochtones avancer dans l'allée de la plénière. Pour eux, ces hommes et ces femmes ne sont rien de plus que des sauvages, dangereux et menaçants. Ils ne les voient pas comme des citoyens brésiliens, égaux à eux en matière de droits et de devoirs. Les députés se sont précipités, pourquoi? Par peur? Et pourquoi devraient-ils avoir peur? Parce qu'ils savent très bien ce qu'ils font et comment ils traitent les peuples autochtones dans ce pays. "



La sortie "honorable" des députés humiliés

Armés de leurs tambours, bâtons et lances, les indigènes ont informé qu’ils ne sortiraient pas de la plénière tant que le Président de la Chambre, Henrique Eduardo Alves (PMDB-RN), ne les aurait pas écoutés. La session ordinaire a été arrété. Vers 19h00, la majeure partie d'entre eux ont accepté de sortir pendant que les principaux leaders, menés par le Cacique Raoni, se réunissaient avec Henrique Alves. Cacique Raoni : « President, vous devez discuter avec les parlementaires et leur demander de respecter les peuples indigènes. La PEC est une plaie pour nous tous ».

A l'issue de cette réunion, il a été annoncé le report du vote de la PEC 215, prévu ce semestre, la suspension de la création de la commission spéciale permettant d'examiner le bien-fondé de cet amendement proposé à la Constitution (PEC) et la création d'un groupe de travail conjoint entre députés et leaders indigènes pour discuter de sujets d'intérêt pour les peuples autochtones. Cette victoire à été célébrée par les indigènes dans le Salon Vert, mais ils veulent désormais que cette loi soit tout simplement jétée aux oubliettes.


Danses et tambours ont fait plier le pouvoir : annonce officielle de la création d'une commission constituée de parlementaires et de leaders indigènes

Le lendemain de ce coup d'éclat, le président de la Chambre Henrique Alves a publiquement confirmé la création de ce groupe de travail et s'est engagé à ce que les premières discussions portent sur la proposition d'amendement à la Constitution (PEC 215). Alves a également, comme promis devant les caméras la veille, officiellement suspendu la mise en place du comité spécial chargé d'examiner la PEC au cours du premier semestre de cette année.

Le collège créé par Alves se compose de dix parlementaires et des représentants des communautés autochtones. Il sera coordonné par le député Lincoln Portela (PR-MG) et aura comme membres les députés Chico Alencar (PSOL-RJ), Ronaldo Caiado (DEM-GO), Sarney Fils (PV-MA), le père Tom (PT-RO), Bernardo Santana de Vasconcellos (PR-MG), Domingos Dutra (PT-MA), Edio Lopes (PMDB-RR), Moreira Mendes (PSD-RO) et Ricardo Tripoli (PSDB-SP).

L'espoir a germé au cours de cet Avril Indigène qui pourrait, bien plus tôt qu'on ne le pense, devenir l'acte fondateur d'un "Printemps Indien".


*Source : "AJI" Ação de Jovens Indígenas de Dourados ; ** Source : Brasil de Fato - Renato Santana de Luziânia (GO)
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Message  ivo Dim 5 Mai - 8:48

Brésil: le chantier du barrage de Belo Monte occupé par les Indiens, la presse expulsée
http://www.rfi.fr/ameriques/20130504-bresil-chantier-barrage-belo-monte-occupe-indiens-presse-expulsee
Au Brésil, les travaux du barrage de Belo Monte, en Amazonie, sont bloqués. Depuis jeudi, 150 Indiens occupent le site, pour protester contre cet immense chantier très controversé. Belo Monte sera le troisième plus grand barrage au monde. Les Indiens réclament l’arrêt des travaux, jusqu’à l’ouverture de négociations avec le gouvernement brésilien. Sur place, la tension est grande. Les négociations n’avancent pas. Et elles se feront désormais à huis clos car les journalistes présents sur place, dont le correspondant de RFI, ont été expulsés.

Avec notre envoyé spécial à Altamira, en Amazonie, François Cardona

Armés d’arcs et de flèches, les Indiens sillonnent le chantier de Belo Monte sur des pick-up. Ils ont réussi à bloquer les travaux. Leur objectif ? Ouvrir des négociations avec le gouvernement brésilien, car d’ici deux ans, 500 km2 de forêt amazonienne vont être inondés et 16 000 personnes expulsées, en grande majorité des Indiens.

Sur le chantier du barrage, les négociations piétinent. Plus de 80 policiers et soldats de la force nationale, lourdement armés, attendent. Prêts à intervenir pour déloger les protestataires. Face à eux, 150 Indiens déterminés, des guerriers des tribus du fleuve Xingu, avec leurs femmes et leurs enfants en bas âge.

Ils craignent le pire, car le constructeur du barrage, tout-puissant dans la région, a réussi à faire expulser par la police les journalistes présents sur place. Sous peine d’être arrêtés, nous avons dû sortir du chantier, escortés par la police, sous les regards angoissés des Indiens, terrifiés à l’idée de perdre les rares témoins de leur protestation pacifique.

Nous ne pourrons revenir sur place, sous peine également d’être envoyés en prison.
Les Indiens sont désormais seuls face aux soldats de la force nationale. Sans personne pour témoigner si la situation dégénère.
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Message  ivo Ven 17 Mai - 8:20

La bataille autour du barrage de Belo Monte au Brésil se poursuit
http://www.rfi.fr/ameriques/20130516-bresil-environnement-belo-monte-bataille-indiens-amazonie
Au cœur de l’Amazonie brésilienne, Belo Monte sera bientôt le troisième plus grand barrage au monde. Son chantier, pharaonique, emploie plus de 15 000 ouvriers, qui y travaillent 24h/24. Bientôt 500 km² de forêt amazonienne seront inondés. Et quelque 16 000 personnes expulsées, en grande majorité des indigènes. La polémique, tant sur le plan humain qu'environnemental, est à la hauteur de son coût : près de 9 milliards d’euros. Mais le chantier avance, inexorablement.

Dans les rangs indiens, la colère monte. La Constitution brésilienne prévoit que les peuples indigènes dont les terres vont être affectées par une œuvre de l’ampleur de ce barrage soient consultés. Une consultation officielle qui n’a pas été effectuée avant que les travaux ne commencent.

D’autant que le constructeur du barrage ne propose pas aux « futurs expulsés » d’alternative viable ; les indigènes devraient certes pouvoir obtenir une petite maison dans la périphérie d’Altamira. Une proposition difficilement envisageable pour des Indiens qui sont nés dans leur communauté, au milieu de la forêt amazonienne, et qui vivent de chasse et de pêche.

Négociations impossibles

Se révolter, occuper le chantier du barrage et retarder les travaux est désormais, pour certaines tribus, la seule alternative possible, même si cela ne leur a pas vraiment réussi jusqu’à présent. Les indigènes ont occupé le barrage de Belo Monte à plus de trois reprises ces douze derniers mois. Leur revendication principale est à chaque fois la même : l’ouverture de négociations avec le gouvernement brésilien, pour obtenir cette fameuse consultation des peuples indigènes qui vivent sur les rives du fleuve Xingu.

Il y a moins de deux semaines, les Indiens, sous la menace de soldats lourdement armés, ont dû évacuer le chantier sans avoir rien obtenu. Echec cuisant et répété pour ces tribus en colère. Le gouvernement brésilien ne semble pas vouloir entendre leurs plaintes.

Analyses d’impact incomplètes

Les indigènes affectés par le barrage reçoivent le soutien du mouvement Xingu Vivo, dont les militants sont régulièrement la cible de procédures judiciaires lancées par le constructeur du barrage, Norte Energia. Ces défenseurs de l’environnement dénoncent le manque d’analyses d’impact et d’évaluations des conséquences de la mise en eau du barrage.

Le constat est le même chez les chercheurs de l’Institut socio-environnemental (lSA). Les analyses d’impact n’ont pas été menées avec tout le sérieux nécessaire, pour une œuvre de l’ampleur de ce barrage. 500 km2 de forêt vont être inondés. En aval, une large partie de l’immense fleuve Xingu va quasiment être réduite à une mince rivière. Quant aux conséquences sur les flux hydriques, sur la manière dont l’eau, vitale dans cette région amazonienne, va circuler dans les zones asséchées ou inondées, en réalité, les études actuelles ne permettent pas de savoir ce qu’il en sera d’ici trois à cinq ans, et encore moins dans 10 ou 15 ans, ce que dénonce Marcelo Salazar, le directeur régional de l’ISA, à Altamira.

Bataille juridique

Le barrage de Belo Monte devrait générer plus de 10 % de l’électricité dont aura besoin le Brésil d’ici à 2020. Mais en coulisse se joue une bataille juridique entre le gouvernement fédéral, qui soutient coûte que coûte la construction du barrage et les autorités régionales de l’Etat du Para, beaucoup plus réservées et qui exigent que certaines conditions soient respectées, notamment la réhabilitation des zones dégradées par la retenue d’eau.

En attendant, la construction de l’immense barrage continue ; les premières turbines devraient pouvoir commencer à tourner d’ici deux ans.

Et non loin, la ville d’Altamira ne cesse de croitre. De 50 000 habitants il y a quelques années, elle abrite aujourd’hui plus de 160 000 personnes. Rien ou presque n’a été prévu pour faire face à l’afflux de travailleurs et d’émigrés. Le trafic de drogue, les meurtres et la prostitution ont explosé. « Altamira, la ville champignon du barrage de Belo Monte », c'est un Grand Reportage de François Cardona. Et c'est aussi une chanson de Ruspo, chanteur brésilien.

Brésil >>> - Page 2 2013-05-09T032811Z_1338008769_GM1E9590VT101_RTRMADP_3_BRAZIL-DAMS-PROTEST_0
Un Indien de la forêt amazonienne monte la garde, le 8 mai 2013, à l'entrée du chantier de l’usine hydroélectrique de Belo Monte, construite sur le fleuve Xingu, à Altamira au Brésil.
REUTERS/Lunae Parracho
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Message  ivo Mar 11 Juin - 8:54

BRÉSIL • Le "nouveau Far West"
http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/10/le-nouveau-far-west
La mort d’un Amérindien tué par la police dans une grande propriété occupée du Mato Grosso do Sul a déclenché une vague d’indignation. Le journaliste et universitaire Felipe Milanez va jusqu'à parler de "terrorisme d’Etat".

La crise de la question amérindienne a pris ces dernières semaines une tournure dramatique. Des conflits anciens sont en train de ressurgir partout au Brésil, du Sud à l’Amazonie.

Que ce soit sur le chantier du mégabarrage de Belo Monte, sur les lieux de la future centrale hydroélectrique de São Luiz do Tapajós [le Tapajós est un des affluents de l’Amazone], ou bien dans les fazendas [grandes propriétés rurales] du Mato Grosso, du Mato Grosso do Sul, du Paraná, du Rio Grande do Sul, de Santa Catarina et du Pará [Etats du sud et de l’ouest du pays], ou bien encore dans les terres convoitées par les compagnies forestières des Etats du Rondônia et d’Amazonas. Brusquement, la campagne a pris des airs de "nouveau Far West". Les protestations des Amérindiens sont suivies par l’action de tueurs à gages.

Les grands propriétaires en appellent même à l’armée. La mort d’Adenilson Kirixi Munduruku [le 7 novembre 2012] et celle d’Oziel Terena [le 30 mai 2013], tous deux tués par la police fédérale, sont la face visible d’un problème que le gouvernement est non seulement incapable de résoudre, mais qu’il attise à travers notamment les déclarations de plusieurs ministres soutenant l’action de la police, tout en s’en prenant à la Fondation nationale de l’Indien [Funai, organisme gouvernemental mettant en application les politiques liées aux peuples indigènes], et le silence de la présidente Dilma Rousseff. Une des raisons de l’aggravation des conflits est la volonté de la part des Amérindiens et de leurs soutiens de répondre [aux agressions] et de se montrer.

Une inversion des rôles

La violence à leur encontre, dictée par le groupe ruraliste présent au Congrès [véritable lobby de l'agrobusiness, il compte près de la moitié des sièges au Parlement] et au gouvernement, a explosé. Aussi bien en milieu rural que dans les médias où se développent attaques racistes et inversion du rôle de la victime, celle-ci devenant l’agresseur. "Les Indiens envahissent des fazendas", peut-on entendre au journal télé. Mais n’est-ce pas plutôt les fazendas qui ont envahi les territoires amérindiens en conflit ? Ces derniers jours, les pires moments de la dictature semblent de retour au vu des déclarations du gouvernement – qui voit l’Embrapa [organisme de recherche sous tutelle du ministère de l’Agriculture] comme l’institution la plus apte à faire des recherches anthropologiques – et des réactions des intellectuels et des mouvements sociaux dénonçant la violence.

Quand le pouvoir mobilise les forces de l’ordre pour attaquer les plus faibles, c’est qu’une situation de terrorisme d’Etat est à l’œuvre. C’est ce qui se produit actuellement au Brésil à l’égard des Amérindiens. Si les ruralistes sont interviewés, écrivent des articles et sont présents partout, les Amérindiens n’ont pas la chance de pouvoir s’exprimer. Ils leur restent uniquement les réseaux sociaux pour manifester leur indignation. Ils mettent en ligne des manifestes qui ne trouvent aucun écho dans les médias, mais qui circulent et provoquent le débat.

"Guerre juste"

Leurs critiques et celles de leurs soutiens ciblent les ruralistes et même Dilma Rousseff : "Comment cette femme arrive-t-elle à dormir en sachant que la frange la plus fragile du peuple brésilien, les peuples autochtones, est en train d’être assassinée par la police fédérale dans leurs villages et que leurs enfants sont assassinés par des hommes de main de l’agrobusiness sur leurs terres envahies par des soi-disant propriétaires terriens ?" se demande ainsi sur Facebook Cláudio Romero, qui travaille depuis près de quarante ans à la Fondation nationale de l’Indien (Funai).

Le démantèlement des droits amérindiens va de pair avec la destruction des droits en matière d’environnement, à l’instar d’un Code forestier vidé de sa substance, qui sert moins à protéger les forêts qu’à favoriser les cultures productrices de matières premières à grande échelle. Par le passé, le gouvernement s’est dit "otage" du lobby ruraliste. Mais ce dernier est sorti de l’opposition et a décidé de soutenir le pouvoir depuis la campagne électorale de Dilma Rousseff en 2010. Pour une meilleure gouvernance, le gouvernement s’est donc allié à ce secteur. Une alliance qui s’inscrit de plus en plus dans un contexte de "guerre juste".

Les Amérindiens subissent une déculturation, une déterritorialisation, une déshumanisation. Ils doivent ouvrir la route au soja, à la canne à sucre, à l’élevage bovin et aux barrages sans opposer de résistance. Dans le cas contraire, toute la violence à leur égard est justifiée et soutenue par l’Etat. Comme du temps de la colonisation où les "guerres justes" étaient utilisées comme justification à l’esclavage des Amérindiens – un esclavage auquel ils n’échapperont pas s’ils se retrouvent dans les champs de canne à sucre du Mato Grosso do Sul.




CONTEXTE — Le triste sort des Guaranis-Kaiowás

La mort le 30 mai d'Oziel Gabriel sur
des terres revendiquées par son peuple
, les Terena, une ethnie présente pour
l'essentiel dans le Mato Grosso do Sul, a une nouvelle fois mis sous les
projecteurs ce riche Etat du centre-ouest du Brésil. Outre les Terena, 43 000 Guaranis-Kaiowás,
la deuxième population amérindienne du pays, vivent encerclés par des fermes d'élevage
et de vastes champs de soja et de canne à sucre. Les enfants souffrent de
malnutrition et les leaders communautaires sont tués.
Selon le CIMI, une organisation
catholique de défense des populations autochtones, sur les 503 Amérindiens
assassinés au Brésil entre 2003 et 2011
, 279 étaient des
Guaranis-Kaiowás - auxquels il faut rajouter les suicides : un
Guarani-Kaiowá se donne la mort tous les six jours et demi
, précise
le CIMI, un taux record en Amérique du Sud.

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Message  ivo Mar 18 Juin - 9:11

Au Brésil, la fronde anti gouvernementale s'organise sur les réseaux sociaux
Le mouvement contre la politique gouvernementale s’amplifie et prend des allures de révolte populaire. Du jamais vu depuis 1992, quand la population avait gagné les rues pour demander le départ de l’ex-président Fernando Collor de Mello, accusé de corruption. Les manifestants, durement réprimés par la police, ont à leur côté une armée virtuelle, qui s’organise sur les réseaux sociaux et dénonce les abus des policiers.
>>>
http://www.rfi.fr/ameriques/20130617-salad-uprising-bresil-brazil-riots-emeutes
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Message  ivo Mar 18 Juin - 10:01

Brésil : manifestations monstres contre le coût de la vie et du Mondial 2014
Les plus grandes villes du Brésil ont vu défiler lundi des dizaines de milliers de personnes, dénonçant la hausse du coût de la vie, en lien direct avec l'organisation l'année prochaine de la Coupe du Monde de football dans le pays. Des heurts ont éclaté à Rio et Brasilia. "Les manifestations pacifiques sont légitimes", d'après la présidente Dilmar Rousseff.
>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/bresil-des-manifestations-monstres-contre-le-cout-de-la-coupe-du-monde-2014-1029703-2013-06-18
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Message  ivo Mar 18 Juin - 10:45

Brésil >>> - Page 2 BM_okzvCAAIkFyd
Coupe du monde : 33 milliards.
Jeux olympiques [Rio 2016, ndlr] : 26 milliards.
Corruption : 50 milliards.
Salaire minimum : 678 réaux [environ 235 euros]
>>>
http://www.rue89.com/2013/06/18/cout-vie-manifs-monstres-bresil-243425
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Message  ivo Jeu 29 Aoû - 11:30

Amarildo, le disparu qui réveille enfin le Brésil
Ce n’est pas une obscure dictature, c’est le Brésil d’aujourd’hui, et c’est le quotidien des « favelados ». Même pour ceux qui habitent dans les favelas pacifiées, celles où les UPP ont été mises en place.
>>>
http://www.rue89.com/2013/08/28/amarildo-disparu-reveille-enfin-bresil-245233
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Message  ivo Lun 16 Sep - 8:02

Pacification musclée
http://www.monde-diplomatique.fr/2013/01/VIGNA/48635
Dans la perspective des Jeux olympiques, Rio de Janeiro « pacifie » ses favelas, un euphémisme qui masque la nature ambiguë d’une politique conduite à la pointe du fusil.
par Anne Vigna, janvier 2013

La scène pourrait se passer dans n’importe quel quartier de la ville : une patrouille de police qui déboule en trombe et aggrave un peu plus l’embouteillage. Mais il faut se trouver dans une favela « pacifiée » de Rio de Janeiro pour observer une jeune femme tentant de raisonner la police et se voyant répliquer, par des cris, qu’il vaudrait mieux « ne pas insister » parce qu’après tout, « nous sommes les chefs ici ». Depuis 2009, les habitants de la favela de Pavão-Pavãozinho le disent : « La colline a changé de patron. » Les trafiquants ont cédé la place à la police, les armes et le pouvoir ayant simplement changé de mains. Il s’agit, ici, du résultat le plus flagrant d’un programme datant de 2008 : la « pacification » des favelas. Mais son impact n’est pas toujours aussi négatif.

« Os donos do morro » (« Les maîtres de la colline »), c’est le titre que l’équipe du Laboratoire d’analyse de la violence, dirigée par le sociologue Ignacio Cano, a choisi pour son étude (parue en mai 2012) sur la pacification à Rio (1). Les travaux montrent que, bien qu’incomplet et imparfait, le dispositif offre des résultats incontestables en matière de sécurité. « Dans les treize premières favelas pacifiées de Rio, le nombre de morts violentes a baissé de 70 % et celui des décès dus à des interventions policières est désormais proche de zéro », nous explique le sociologue. Critique de longue date de la violence des forces de l’ordre, Cano ne pouvait pas être accusé d’idolâtrie sécuritaire. Et son rapport n’épargne pas les bavures policières et les choix stratégiques douteux : « Il aurait été bien plus judicieux de pacifier d’abord les favelas les plus violentes. Mais le choix s’est fait en fonction des grands événements sportifs, pas de la réalité de la criminalité. » Le colonel Robson Rodrigues, de la police militaire de Rio, une des têtes pensantes du projet de pacification, le reconnaît volontiers : « Ce sont bien les Jeux olympiques [prévus en 2016] qui dictent notre choix. Je dirais même que, sans ce rendez-vous, cette politique n’aurait jamais vu le jour. »

C’est de ce que l’on appelle à Rio une « conjoncture exceptionnelle » qu’est née la pacification : en 2009, la ville gagne l’organisation des Jeux et, pour la première fois, l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (du Parti des travailleurs, gauche), le gouverneur de l’Etat Sérgio Cabral et le maire de Rio Eduardo Paes (tous deux du Parti du mouvement démocratique brésilien [PMDB], centre droit) scellent une alliance politique. Depuis longtemps déjà, la lutte contre les factions criminelles de Rio ne produit quasiment aucun résultat, si ce n’est un nombre toujours plus élevé de morts, en particulier chez les jeunes Noirs. Un petit groupe de policiers est donc envoyé à Boston en 2005 pour analyser l’opération Cease fire (« Cessez-le-feu »), menée dans les quartiers pauvres (et noirs) de la ville. L’idée est de créer une unité de police de proximité, à l’opposé du principe de « tolérance zéro » défendu par le maire de New York Rudolph Giuliani entre 1994 et 2001. A Boston et à Rio, la police concentre ainsi ses efforts sur les armes et renonce à lutter contre le trafic de drogue, même si la tâche s’avère plus ardue au Brésil, où il lui faut également reconquérir l’accès à des territoires où elle ne s’aventurait qu’épisodiquement et toujours dans un débordement de violence.

La première opération a lieu en 2008 : aidé par une agence de communication, M. Cabral lance le terme de « pacification » (qu’on n’utilisait pas à Boston). Depuis, certains symboles demeurent : la police d’élite des Bataillons d’opérations spéciales (BOPE) — rendue célèbre par le film Tropa de elite (2007), l’un des plus grands succès commerciaux du cinéma brésilien — plante son drapeau au milieu du territoire. Une façon de bien signaler le « changement de propriétaire ». Ensuite, le territoire nouvellement conquis est passé au peigne fin, une phase qui peut durer un an dans certains grands complexes de favelas, avant que ne s’installe une unité de police de pacification (UPP). Dans le souci d’éviter la violence, les opérations sont annoncées à l’avance afin que trafiquants et armes puissent disparaître. La majorité des pacifications se sont ainsi déroulées sans tirer une seule balle.

Une fois l’UPP établie, se met en place la deuxième phase, celle où intervient l’UPP sociale, « une composante essentielle sans laquelle la politique de sécurité ne peut pas réussir », insiste le colonel Rodrigues. L’objectif est d’installer des services publics et de créer des équipements destinés à dynamiser l’économie locale. « Sur le papier, le projet est merveilleux, mais, dans les faits, il y a peu de moyens et aucune démocratie », déplore l’urbaniste Neiva Vieira da Cunha.

On reproche à la ville de construire de coûteux téléphériques sur les collines alors que les résidents demandent en premier lieu des hôpitaux et des services d’assainissement. D’autre part, les habitants n’ont pas voix au chapitre non plus lorsque la ville les expulse sans ménagement sous des prétextes parfois fallacieux, comme le fait qu’ils vivent dans des zones à risque. « Toutes les favelas pourraient être considérées à risque. En réalité, la ville se débarrasse de ceux qui vivent en hauteur pour créer des points de vue sur Rio. Ils se moquent que des gens y habitent depuis toujours, comme à Santa Marta, la première favela à avoir été pacifiée », ajoute l’urbaniste. Dans celle de Providencia, en haut du port, les habitants sont expulsés pour laisser la place à un projet touristique en lien avec les Jeux. Pour eux, la pacification a un goût bien amer.

Ailleurs, certains changements sociaux et économiques sont déjà visibles. Pour Cano, c’est même l’un des effets les plus positifs de la pacification : « La diminution de la stigmatisation des favelas est réelle ; les habitants ne ressentent plus le besoin de cacher leur adresse au moment de chercher du travail. » Ils obtiennent enfin des emplois légaux. Cela suffira-t-il à éloigner les jeunes du trafic de drogue ? « Le trafic n’est pas seulement une histoire d’argent, mais aussi de pouvoir. En enlevant les armes, la pacification a cassé les bastions et le trafic a perdu beaucoup de son attrait », estime M. Rubem Cesar, directeur de l’organisation non gouvernementale Viva Rio, qui œuvre depuis vingt ans dans les favelas. Un attrait que n’a pas encore la police, surtout quand elle se croit, comme c’est parfois le cas, en terrain conquis et reproduit la forme de contrôle social autoritaire qu’elle est censée combattre.
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Message  ivo Sam 7 Déc - 9:59

Brésil : les milices dominent 45% des favelas de Rio
http://www.marianne.net/Bresil-les-milices-dominent-45-des-favelas-de-Rio_a234286.html
Les milices de Rio, plus puissantes que les trafiquants de drogue ; telle est la conclusion d’une étude présentée mercredi 4 décembre à l’Institut des Sciences Sociales et Politiques de l’Université d’Etat de Rio de Janeiro, (l’UERJ).

Censées maintenir l’ordre dans les favelas désargentées de la ville, où vivent les « communautés » les plus défavorisées, ces organisations paramilitaires n’ont cessé de se multiplier, à tel point qu’elles contrôleraient désormais près de la moitié des 1001 favelas que compte la municipalité, 454 exactement, contre 37% gérées par les trafiquants.

Composées de policiers militaires (PM), toujours en service ou fraîchement retraités, de pompiers ou encore d’agents pénitentiaires, les milices, groupes armés controversés, surfent sur un marché très rentable : l’insécurité.

Après plusieurs années de baisse, les homicides volontaires repartent à la hausse, plus de 22% en janvier dernier, +18,6% cet été entre juin et août, +38% pour le seul mois d’août qui a également connu une hausse de 54% des vols ayant entraîné la mort ou des vols de voiture (+44%). Pis, les vols à l’arraché dans les bus, principal transport public emprunté par les cariocas, ont augmenté de 82,3% par rapport à août 2012. 4041 personnes auraient ainsi été assassinées l’année dernière dans la « cidade maravilhosa » contre 4279 l'année précédente.

Au-delà du maintien de l’ordre, les milices offrent surtout un bouquet de prestations plus juteuses encore. Ainsi leurs membres s’improvisent-ils commerçants, vendant au prix fort des produits de la vie courante, comme le gaz. Un négoce auquel ils ajoutent le piratage des câbles de télévision qui leur permet de proposer aux usagers des favelas une offre TV illégale ; la « gatonet ». 7 millions de foyers en seraient équipés, côtoyant, au vu et au su de tous, les 17 millions de brésiliens légalement abonnés.

Une manne financière dénoncée depuis plusieurs années par l’anthropologue Alba Zaluar ; les milices sont « des militaires qui abusent du monopole de la violence autorisée par l’Etat, qui garantit leur entrainement et leur fournit des armes » écrivait-elle en 2009 dans la revue São Paulo em Perspectiva. Et de poursuivre : elles ont pour « mission » de « faire respecter la loi » mais « s’en affranchissent, non seulement pour faire de la sécurité un commerce lucratif mais aussi pour exploiter (…) les plus vulnérables des travailleurs »

En 2013, à l’UERJ, l’anthropologue donne des chiffres, « cartographie » selon le principal quotidien du pays, O Globo, les favelas « qui connaissent le plus grand nombre d’homicides ou de morts violentes. » Sur les 174 favelas contrôlées par les Unités de Police Pacificatrices (UPP) apprend-on alors, seules 6 sont exemptes de trafic de drogue. Seules 23 comptent des trafiquants désarmés. Un désaveu pour les autorités, désabusées de surcroît par des milices devenues l’ennemi public numéro 1 au Brésil ?

Ce fût tout du moins l’accroche du deuxième volet du film Tropa de élite – O inimigo agora é outro -, sorti en 2010. Une immersion dans le quotidien de la BOPE, le commandement des forces spéciales de la police militaire qui a été, avec plus de 10 millions d’entrées, le plus grand succès en salles de ces trente dernières années au Brésil.

En voix off, le personnage du Colonel Nascimento (Wagner Moura) raconte la gangrène qui sévit les autorités publiques du point de vue de ces forces spéciales ultra-violentes, dont l'emblème est une tête de mort ; une caveira. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est pas que coïcidence fortuite.

Le personnage du député Fraga est de fait inspiré du député Marcelo Freixo du Parti socialisme et Liberté (PSOL). Militant des droits de l’homme, le député a mené en 2008 la commission parlementaire (CPI) visant à dénoncer les agissements des milices de Rio de Janeiro. Une enquête de cinq mois qui a débouché sur un rapport de 282 pages. Tout y passe.

Selon les parlementaires brésiliens, l’aire d’influence milicienne couvrait en 2008 171 « communautés ». Cinq ans plus tard, cette dernière a donc considérablement augmenté, représentant désormais 45% des favelas de la ville. Pour 119 d’entre elles, aucune présence de factions criminelles n’avait été constatée en 2008. Ces populations avaient-elles besoin d’être protégées par les milices ? La question reste en suspens.

Les milices cependant se sont affairées. Les bénéfices de l’organisation qui était alors la plus importante milice de la ville, La Ligue de la justice de Campo Grande (nord ouest de Rio), s’élevaient, selon le rapport, à 2 millions de reals par mois (près de 620 000 euros) surtout générés, comme pour les autres milices, par les revenus tirés des transports alternatifs ; des vans « pirates », appelés « kombis » qui permettent de désengorger les transports publics bondés.

2/3 d’entre elles n’étaient pas sécurisées mais rapportaient gros, jusqu’à 145 millions de reals par an, (45 millions d'euros). Auxquels s’ajoutent les bénéfices du commerce de bouteilles de gaz. 90% de ces ventes étant assurées parmi les favelas soit par les milices soit par les trafiquants, dans les supermarchés, les voitures ou encore à la pharmacie.

Les taxes enfin imposées par les milices sont innombrables : taxe variable selon la possession ou non d’un véhicule, taxe entre 10% et 50% de la vente de biens immobiliers, taxe pour obtenir des permis de construction etc.

L’un des principaux accusés, Josinaldo, un ancien élu mieux connu sous le diminutif « Nadinho », soupçonné d’être à la tête de la milice de Rio das Pedras, se défend à l’époque d’un grief plus stratégique encore que le commerce de marchandises, la marchandisation des voix des électeurs des favelas.

Soupçonné, entre autres, de clientélisme, Nadinho nie avoir acheté les votes ayant permis son élection en 2004, des suffrages pourtant essentiellement concentrés au sein de la 179e zone électorale de la ville dont sa milice avait le contrôle. Sur les 34 764 voix exprimées en sa faveur, 66,90% d’entre elles émanaient effectivement de cette circonscription.

Depuis Nadinho est mort. Assassiné non loin de son fief en 2009, criblé d’au moins 10 balles. « La milice est une mafia qu’on paye pour être protégé d’elle même » dit le personnage Fraga dans Tropa de elite 2. Une phrase que l’on retrouve notamment dans le rapport de la CPI chapeauté par le député Freixo.
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Message  ivo Ven 13 Déc - 9:29

Brésil 2014 : l'été sera chaud, nouvelles manifestations en vue
2014 au Brésil, ca va être très chaud, car la Coupe du monde symbolise tout ce que la population ne supporte plus : avoir un spectacle dont ils ne pourront pas profiter, des travaux qui sont faits pour bénéficier à une minorité, les droits sociaux de base laissés de côté, quand il y a tellement de ressources gaspillées dans des activités mercantiles
>>>
http://www.franceinfo.fr/monde/cinq-jours-a-la-une/climat-social-1246011-2013-12-12
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Message  ivo Ven 17 Jan - 9:38

Au Brésil, les pauvres aussi veulent avoir droit au bonheur!
Si l'exclusion des plus pauvres a toujours eu et a toujours lieu implicitement au Brésil, elle est désormais sous les projecteurs, à quelques semaines du coup d'envoi de la coupe du monde.
>>>
http://www.marianne.net/Au-Bresil-les-pauvres-aussi-veulent-avoir-droit-au-bonheur_a235134.html
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Message  ivo Jeu 13 Fév - 9:31

BRÉSIL - Un projet de loi contre les manifestations
http://www.courrierinternational.com/breve/2014/02/12/un-projet-de-loi-contre-les-manifestations
La mort d'un journaliste au cours des manifestations de lundi à Rio de Janeiro n'est pas sans conséquences. "Le Sénat prépare une loi antimanifestations avec des peines allant jusqu'à trente ans de prison", nous apprend le journal de Brasilia. Le projet du Congrès brésilien, motivé par la nécessité de sécuriser la Coupe du monde, vise à qualifier de "terroriste" quiconque participe à des protestations violentes. "Un concept vague" qui, d'après le quotidien, pourrait rapidement se traduire par des atteintes aux libertés individuelles.
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Message  ivo Ven 14 Fév - 8:42

BRÉSIL - Les travailleurs ruraux défilent à Brasília
http://www.courrierinternational.com/breve/2014/02/13/les-travailleurs-ruraux-defilent-a-brasilia
Plus de 20 000 membres du Mouvement des sans-terre (MST) ont manifesté dans les rues de la capitale brésilienne pour alerter la population au sujet de leurs difficultés économiques. "Les sans-terre sont sur place", titre le quotidien brésilien, précisant que cette marche s'inscrit dans le cadre du congrès national du MST, qui s'est déroulé cette semaine à Brasília. Malgré les affrontements entre policiers et manifestants, les représentants du mouvement doivent être reçus par la présidente Dilma Rousseff ce 13 février, rapporte le journal.
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Message  ivo Mar 13 Mai - 7:47

Dilma Rousseff joue son poste à la Coupe du monde
http://www.courrierinternational.com/article/2014/05/12/dilma-rousseff-joue-son-poste-a-la-coupe-du-monde
Pour la présidente brésilienne, mieux vaut que le Brésil gagne le Mondial. Car en cas d'échec de la Seleção, la vague de mécontentement pourrait bien l'emporter lors du scrutin présidentiel d'octobre, estime le quotidien londonien.

Pauvre Dilma Rousseff. La présidente du Brésil dégage la même morne aura d'efficacité qu'Angela Merkel, mais avec la capacité de concrétisation des Marx Brothers. Les préparatifs de la Coupe du monde avaient déjà embarrassé le pays, et ceux des Jeux olympiques de 2016 sont "les pires" que le Comité international ait jamais vus. L'économie est en plein marasme.

Jadis chouchou des marchés, le Brésil est tombé en disgrâce auprès des investisseurs. Le pays a besoin de retrouver rapidement une crédibilité et si Mme Rousseff n'y parvient pas, c'est l'élection présidentielle qui s'en chargera en octobre.

Corruption et pénurie d'électricité

Le gouvernement est confronté à trois défis immédiats. Le premier, c'est le scandale de corruption qui frappe Petrobras. En 2006, la compagnie pétrolière publique a versé 1,3 milliard de dollars [940 millions d'euros] pour acheter une raffinerie que ses vendeurs avaient acquise pour 42,5 millions de dollars l'année précédente. Mme Rousseff étant à l'époque présidente de Petrobras, ce contrat entache sa réputation de gestionnaire habile et compétente.

Le deuxième, c'est le risque croissant de pénuries d'électricité. La production repose essentiellement sur l'énergie hydraulique et fait appel à quelques centrales thermiques, plus chères. Le problème, c'est qu'une sécheresse prolongée a tari plusieurs réservoirs du pays alors que la consommation d'électricité a augmenté. Résultat : le réseau fonctionne à pleine capacité mais uniquement grâce aux centrales thermiques, qui sont plus chères. Le risque de panne est bien réel. Mme Rousseff ayant été ministre de l'Energie, ceci nuit à son image de technocrate.

Manifestations anti-Mondial

Aucun de ces problèmes n'a encore suscité de réaction au sein de l'électorat. En revanche, les choses pourraient être bien différentes en ce qui concerne le troisième, la Coupe du monde, qui démarre le 12 juin. L'année dernière, un mécontentement généralisé provoqué par le coût du tournoi et l'état désastreux des services publics avait conduit à d'énormes émeutes ("Nous voulons aussi des hôpitaux dignes de la FIFA", scandaient les manifestants).


On risque fort de voir encore des manifestations – peut-être pas suffisantes pour gâcher ce qui sera sûrement un évènement magnifique mais qui seront vues par des millions de téléspectateurs dans le monde entier.

Les choses seront encore pires pour Mme Rousseff si l'équipe nationale réalise une piètre prestation. Les Brésiliens pardonneront peut-être le coût du tournoi s'ils gagnent, mais pas s'ils ne parviennent pas à obtenir un résultat respectable, disons à atteindre au moins les demi-finales. Faute de cela, le coût et les perturbations provoquées par la compétition n'auront servi à rien. Et à la mi-juillet, quand le football s'arrêtera, la campagne électorale entrera dans sa phase intense.

Economie fragile

Les investisseurs et les Brésiliens sont de plus en plus inquiets. Mme Rousseff a beau être la favorite pour le scrutin du 5 octobre, certains au sein de son parti avaient appuyé la candidature de l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva. Mme Rousseff est connue pour parler au lieu d'écouter, mais certains signes montrent qu'elle commence à tenir compte des critiques.

La semaine dernière, elle a augmenté les aides sociales et réduit les impôts pour donner un coup de pouce à l'économie. Bonne idée, sauf que ce qu'il faut au Brésil, c'est une politique de l'offre qui dope l'efficacité et pas une politique de la demande qui alimente une inflation déjà élevée.

Il paraît cependant qu'elle accordera à la banque centrale une indépendance officielle au cours de son second mandat, ce qui était à l'origine une idée de l'opposition. Elle pourrait également faire appel à Alexandre Tombini, le patron de la banque centrale, pour remplacer le malheureux Guido Mantega au ministère des Finances. Ces deux mesures seraient bienvenues.

Reste à savoir si Mme Rousseff, avec son aura d'Angela Merkel mais son efficacité de Marx Brothers, est la personne la plus indiquée pour remettre le Brésil sur les rails. Après tout, son premier mandat a été une déception. Cependant, les marchés politiques du pays semblent au moins fonctionner correctement puisqu'ils transmettent les préoccupations de la population, et celles-ci commencent à pousser le débat politique dans une direction favorable aux investisseurs. Cela ne peut être qu'une bonne chose.
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Message  ivo Mar 13 Mai - 11:58

CM 2014 : Quels sont les risques d’agitation sociale ?
http://sport24.lefigaro.fr/football/coupe-du-monde/2014-bresil/actualites/cm-2014-quels-sont-les-risques-d-agitation-sociale-694247
À un mois de l’ouverture du Mondial de football au Brésil, le plus grand pays d’Amérique latine vit des mouvements sociaux récurrents, qui laissent entrevoir des perturbations autour de la Coupe du monde...

Contestation sociale forte

À Rio de Janeiro, il n’est peut-être qu’une profession dont on puisse assurer qu’elle ne s’associera à aucun mouvement social pendant la Coupe du monde : celle des éboueurs. Ils ont déjà croisé les bras pendant le dernier carnaval, en mars, obligeant le maire, Eduardo Paes, à leur accorder une augmentation de 37% de leurs salaires. Pour le reste, les autorités s’attendent au pire. Il y a quelques semaines, la grève de la police militaire à Salvador a provoqué une explosion du nombre d’homicides. Quant aux policiers fédéraux, ils n’ont pas hésité à manifester pour des hausses de salaires au moment où le sélectionneur de l’équipe du Brésil annonçait la composition de son équipe. Le mal-être social s’étend aux professeurs et aux conducteurs de bus.
La présidente, Dilma Rousseff, a beau promettre que son pays accueillera «LA Coupe des Coupes», plus des trois-quarts des Brésiliens, selon un récent sondage de la Confédération nationale des transports, considèrent les dépenses engagées comme inutiles. En juin 2013, ils étaient déjà des centaines de milliers à investir la rue pour protester contre la mauvaise qualité des services publics face aux quelques 11 milliards d’euros injectés dans l’organisation du Mondial. Un autre sondage, effectué par Datafolha, indique que pour 55% de la population, le Mondial apportera plus de problèmes que de bénéfices à leur pays.

Le fait de savoir que plus de 2 milliards de personnes regarderont les matches tous les jours et que des milliers de caméras seront braquées sur eux pourrait inciter les Brésiliens à multiplier les mouvements, d’autant que certains ne sont pas dénués d’arrière-pensées politiques, pour déstabiliser tel gouverneur ou tel parti. «Socialement, c’est le pire moment possible, on est à la veille de la Coupe du monde et à trois mois des élections générales, deux événements qui soulèvent toujours les passions, même parmi des personnes traditionnellement peu politisées», analyse Robson Rodrigues, consultant en sécurité publique.
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Message  ivo Mer 14 Mai - 8:12

Le Brésil a le blues du Mondial
Des manifestations, des grèves et fusillades : au lieu de faire la fête du foot, les Brésiliens sont en colère. Ils se révoltent contre les stades hors de prix, une classe politique corrompue et souffrent d'une économie qui stagne, rapporte Der Spiegel.
>>>
http://www.courrierinternational.com/article/2014/05/13/le-bresil-a-le-blues-du-mondial
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Message  ivo Ven 16 Mai - 9:46

Brésil >>> - Page 2 1505-EditoZeit

MONDIAL 2014 - Pourquoi les Brésiliens manifestent
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2014/05/15/pourquoi-les-bresiliens-manifestent?page=all
Ce jeudi 15 mai sont organisées dans tout le pays des manifestations contre la Coupe du monde. Un test grandeur nature pour les mouvements sociaux, qui ont juré de faire parler d'eux au cours de l'événement, mais surtout pour le gouvernement, qui veut garantir que le Mondial sera "une fête".

"Le Planalto [palais présidentiel brésilien] voit les manifestations d'aujourd'hui comme un thermomètre pour la Coupe du Monde" titre le journal Folha de São Paulo ce 15 mai. A un mois du coup d'envoi de la compétition, des manifestations sont prévues dans une cinquantaine de villes du pays. Pour le cabinet de sécurité interne (GSI) brésilien, "le plan de préparation pour la Coupe du monde pourra être altéré selon le comportement et le succès des manifestations de ce jeudi".

Une contestation qui monte depuis un an

La Coupe du monde de football organisée au Brésil est la cible privilégiée d'une partie des manifestations qui agitent le pays depuis presque un an. "Se não tiver direitos, não vai ter Copa" ("Si je n'ai pas de droits [sociaux], vous n'aurez pas de Coupe [du monde]") a été un des slogans qui a unifié des mouvements sociaux divers ayant touché le pays du nord au sud.

Les manifestants contestent les sommes faramineuses [11 milliards d'euros] engagées par le gouvernement brésilien afin de répondre "aux critères Fifas" ("padrões Fifa"), nécessaires à l'organisation de la Coupe du monde de football. Le chanteur brésilien Edu Krieger a même fait une chanson sur cette situation, devenu un hymne anti-Coupe du monde.

"Vous n'aurez pas de Coupe du monde"

Le 20 février, en pleine effervescence "Black Block" [série de manifestations violentes dans les grandes villes brésiliennes], le quotidien Folha de São Paulo évoquait "des convocations de manifestations autour des 11 stades du Mondial le jour même de l'ouverture de la compétition, le 12 juin prochain". Le Correio do Brasil relatait le 8 mai le début de la campagne "Copa sem povo, Tô na rua de novo" ("Une Coupe [du monde] sans le peuple, je suis à nouveau dans la rue").

Cette campagne, composée d'un agenda dense d'événements et de manifestations, est organisée par un ensemble de réseaux et de mouvements sociaux tels que le Mouvement des sans-terre (MST) et divers mouvements de mal-logés (comme le Movimento Popular por Moradia [Mouvement populaire pour un logement] ou le Movimento dos trabalhadores sem teto [Mouvement des travailleurs sans abri]). Les revendications sont précises et réclament, entre autres "une baisse des loyers et du coût des transports, la création de vrais services publics de la Santé et de l'Education".

Lutte internationale pour le droit à manifester

Selon le Jornal do Brasil, ce 15 mai a été baptisé "jour international de lutte contre la Coupe du monde". Les organisateurs citent comme point de départ à cette convocation la mort de "9 ouvriers dans les chantiers des stades" et le "déplacement forcé de 250 000 personnes pour la construction" de ceux-ci. Mais la principale pierre d'achoppement reste l'affirmation de "la garantie de liberté de manifestation avant, pendant et après la compétition". Le journal cite les organisateurs qui déclarent que "ce droit constitutionnel est menacé par une série de lois contre le droit de manifester et par la recrudescence des forces policières".


Le site Agencia Brasil évoquait le 8 mai dernier le début d'une campagne d'Amnesty International visant justement à réclamer une liberté de manifestation au Brésil : "Amnesty International a envoyé à tous les gouverneurs [brésiliens] et aux responsables de la sécurité publique un manuel des bonnes pratiques de police pendant les manifestations".

Relayer l'information pendant la Coupe du monde

Toujours selon le Jornal do Brasil,
de nouvelles manifestations sont prévues à Rio de Janeiro et à São Paulo pour les 23 et 24 mai avec comme slogan : "Vous n'aurez pas de Coupe du monde !" Mais ce sont surtout les grèves qui mettent la pression sur le gouvernement de Dilma Rousseff. Depuis le 13 mai, les transports routiers, les cadres administratifs et le personnel enseignant de l'Etat de Rio de Janeiro sont en grève. Toujours selon le quotidien brésilien, d'autres grèves sont à signaler dans le domaine culturel et dans les consulats brésiliens sur le continent américain et en Europe.

Selon le journal Folha de São Paulo, le média alternatif Midia Ninja, qui s'était illustré par sa couverture des récentes mobilisations, est en train d'organiser un "hub" [un réseau] international qui permettra de relayer les informations relatives aux mobilisations pendant l'événement. Même si, comme l'indique un militant cité par le journal, "personne ne sait ce qui va vraiment arriver". Néanmoins, selon un autre militant : "Si les choses explosent à São Paulo, le monde entier va vouloir venir" et "nous nous organisons pour que, si cela prend feu, nous puissions produire et diffuser de l'information de façon coordonnée".

La police et l'armée brésilienne se préparent

Pendant ce temps, échaudée par les manifestations parfois très violentes qui ont embrasé le pays l'année dernière, la police brésilienne s'organise. Selon O Globo "la police de Rio de Janeiro [où se jouera la finale de la Coupe] a été renforcée par plus de 1 000 éléments venant d'autres Etats". Toujours selon O Globo, le schéma de sécurité de la Coupe est divisé en trois axes, "la défense [des stades] par les forces armées, la sécurité publique par la police fédérale et la surveillance, coordonnée par l'agence brésilienne de renseignements (Abin). Au-delà d'un renfort de 10 000 hommes, il y a 2 500 soldats de la marine [...], les policiers des transports, les policiers municipaux et les pompiers." Toujours selon le site brésilien, l'espace aérien, maritime et les structures stratégiques comme les raffineries seront également protégées par les forces armées pendant la durée de la compétition.


Le quotidien portugais Público rappelle qu'alors que Felipe Scolari présentaient les joueurs sélectionnés pour le mondial, la police fédérale brésilienne protestait à l'extérieur même de l'édifice où se tenait la conférence de presse. Manifestant pour de meilleures conditions de travail et une augmentation des effectifs, la police fédérale brésilienne a clairement menacé de faire grève pendant la Coupe du monde. Pour Público, "une possible paralysie de la police fédérale pendant la Coupe du monde de football peut directement affecter divers services dans le pays, notamment le contrôle de l'immigration dans les aéroports".

Un ministre des Sports optimiste

Néanmoins, comme l'indique le site brésilien d'information Terra, le ministre des Sports brésilien semble serein et optimiste. Aldo Rebelo déclare que "les manifestations pendant le tournoi ne seront que des actes isolés et que les protestations n'empêcheront pas la tenue du Mondial", avant d'ajouter : "Je crois que l'ambiance de la Coupe du monde sera à la fête et à la fraternisation".

Le secrétaire général de la Fifa Jérome Valcker a déclaré à la chaîne de télévision brésilienne Espn que si les manifestations prennent comme cible la Fifa, cela serait une "'erreur", faisant écho à l'intervention de Michel Platini qui demandait aux Brésiliens "de laisser les manifestations pour après la Coupe du monde" et de "montrer la beauté de leur pays et leur amour du football".
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Message  ivo Ven 16 Mai - 10:33

Brésil : manifestants et gouvernement préparent la confrontation avant la Coupe du Monde 2014
Beaucoup de groupes sont en train de préparer des manifestations dans tout le pays. A Sao Paulo, le prochain événement se tiendra ce jeudi 15 mai. Il est organisé par le Comité Populaire de la Coupe du Monde de Sao Paulo. La commission, qui affirme ne dépendre d’aucun parti, mène un front pour la "bataille internationale contre la Coupe de la FIFA"
la Coupe du Monde 2014 est responsable de la mort d’ouvriers, de l’exploitation sexuelle d’enfants et d’adolescents, de violence contre les sans-abris et de l’expulsion de leur quartier de 250.000 personnes en raison de la construction des différents stades.
les forces militaires ont augmenté leur stock d’armes non létales pour la Coupe. De juin 2013, lorsque les manifestations se sont déclenchées, au mois d’avril de cette année, plus de 270.000 grenades et bombes lacrymogènes ont été achetées. Le gouvernement fédéral a par ailleurs signé des partenariats avec les départements de sécurité d’Etat et avec d’autres pays
.
>>>
http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/15/bresil-manifestants-manifestations-manifestation_n_5329230.html?utm_hp_ref=france&ir=France
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Message  ivo Sam 17 Mai - 11:41

Vaste trafic de blanchiment de bois illégal au Brésil
C'est une partie de ce trafic qu'a révélé Greenpeace, jeudi 15 mai, dans une enquête extrêmement détaillée consacrée au Pará. Ce bois abattu illégalement est massivement exporté. La France est le principal importateur européen de bois issu de l'Amazonie brésilienne
Au Brésil, le taux de déforestation de l'Amazonie – le plus grand massif de forêts tropicales intacts – a bondi de 28 % en 2013. Chaque minute, la planète perd l'équivalent de 50 terrains de football de forêt.
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Brésil >>> - Page 2 1272068_3_7cf7_en-amazonie-la-deforestation-contribue-au_8411297887f5e438220d9cfc3711f9bf
>>>
http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/17/vaste-trafic-de-blanchiment-de-bois-illegal-au-bresil_4420433_3244.html
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Message  ivo Ven 6 Juin - 10:29

«On ne montre pas tout ce qui se passe réellement au Brésil»
>>>
http://www.lefigaro.fr/le-scan-sport/buzz/2014/06/06/27002-20140606ARTFIG00055-mondial-au-bresil-sonny-anderson-est-tres-inquiet.php
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Message  ivo Dim 16 Nov - 8:23

"Ma favela était plus sûre lorsqu’elle était tenue par les gangs"
http://observers.france24.com/fr/content/20141114-favela-pacification-echec-gangs-rio-bpp-rocinha-violence-bresil
À Rocinha, l’une des plus importantes favelas de Rio de Janeiro, la violence constitue le quotidien des habitants. Échanges de tirs, vols à l’arrachée... D’après notre Observatrice, l’opération de “pacification” lancée en 2011 et largement vantée par le gouvernement est bien loin d’être une réussite. Elle va jusqu’à affirmer que la favela était plus sûre lorsqu’elle était tenue par les gangs.

Le 13 novembre 2011, des centaines de policiers et militaires font irruption à Rocinha, appuyés par des hélicoptères et des blindés, afin de débarrasser la favela des gangs de trafiquants opérant dans la zone. À la suite de l’opération, une unité de police pacificatrice (UPP) est mise en place pour empêcher le retour des trafiquants et assurer la tranquillité des 120 000 habitants de la favela.

Les UPP ont été lancées par le secrétariat d’État de la sécurité publique de Rio de Janeiro en 2008. Leur but ? Pacifier les favelas, assurer le retour de l’État de droit et des services publics dans ces quartiers. Et surtout, renforcer la sécurité de l’ensemble de la ville avant la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques de 2016. Une quarantaine d’UPP ont pour l’instant été installées dans les favelas de Rio.

"Il y a trois ans, un enfant pouvait marcher tout seul dans la rue, sans peur. Aujourd’hui, c’est impossible"

Fabiana Rodrigues, 31 ans, vit à Rocinha depuis sa naissance. Elle est administratrice de la page Facebook Rocinha em Foco.

Avant l’opération de “pacification” du 13 novembre 2011, on entendait moins de coups de feu et de cris, il y avait moins de vols... Curieusement, on se sentait plus en sécurité, peut-être parce qu'on était soumis à la “loi du trafic” : les narcotraficants contrôlaient les quartiers, les gens avaient peur d’eux, donc c’était plus calme.

Maintenant, tous les jours, des gens nous contactent via notre page Facebook pour nous raconter qu’ils se sentent en insécurité, ou qu’ils ont été témoins d’échanges de tirs, de vols et d’autres crimes dans la rue. Il y a beaucoup plus de violences qu’auparavant. Il y a toujours du trafic de drogues à Rocinha, et c’est pour ça qu’on entend tous ces coups de feu. Avant, un enfant pouvait marcher tout seul dans la rue, sans peur. Aujourd’hui, c’est impossible. On ne comprend pas comment c’est possible, étant donné qu’il y a des policiers partout depuis la “pacification” de la favela.

La police ne nous donne pas d’informations. Il y a peu de temps, on a essayé de parler avec le commandant responsable de la sécurité à Rocinha pour qu’il nous fournisse des explications quant à cette situation, mais il ne nous a pas répondu. Les gens ont l’impression de ne pas pouvoir compter sur la police, même pour signaler un incident.

"On nous avait promis de développer les services de l’État"

Grâce à l’opération de “pacification”, on espérait surtout qu’il y aurait davantage de services publics et de projets sociaux développés dans nos quartiers. Au début, il y a eu quelques initiatives, mais ça n’a pas duré longtemps. Il manque toujours des services essentiels, pour les enfants principalement. Notre vie s’est très peu améliorée par rapport à avant.

"On entend des tirs tous les jours, mais on s’y habitue"

Stephanie François-Endelmond est une jeune Française arrivée à Rocinha le 5 novembre afin de participer à des activités humanitaires pendant un mois. Elle tient un blog afin de décrire son quotidien dans la favela carioca, une “ville dans la ville” selon elle.

Depuis mon arrivée à Rocinha, j’entends des bruits de tirs et de grenades tous les jours, à n’importe quelle heure. Au moment même où je vous parle, j’en entends au loin. Très souvent, on regarde par la fenêtre pour voir si ça se rapproche, pour savoir d’où ça vient... Mais les tirs proviennent souvent des mêmes endroits et on s’y habitue.

Malgré cela, je trouve que j’habite dans un endroit assez sûr, dans les hauteurs de la favela. Je n’ai pas peur de me faire agresser. Je me sens même plus en sécurité ici que dans les quartiers touristiques et résidentiels de Rio. Quand je discute avec les habitants de Rocinha, ils parlent autant des tirs que de leurs facture de téléphone ou du prochain barbecue. Je trouve qu’ils sont courageux.

J’ai connu cette favela l’an passé, en participant à une visite organisée. Notre guide, qui vivait aussi sur place, nous a indiqué qu’il ne voudrait quitter Rocinha pour rien au monde, en dépit des violences. #ff0000]des visites de Rocinha sont organisées par des agences touristiques depuis trois ans.]

Six ans après le lancement des UPP, le gouvernement a annoncé que les homicides ont chuté de 65 % dans les favelas "pacifiées" et de 48 % dans la métropole de Rio de Janeiro. Les opérations de “pacification” demeurent toutefois critiquées, notamment à Rocinha, en témoignent le récit de Fabiana Rodrigues, mais aussi les accusations de torture et de corruption visant des agents de l’UPP. En janvier 2014, une équipe des Observateurs s’était rendue à Rio pour y réaliser un numéro de son émission Ligne Directe et avait interviewé des habitants de Rocinha.

Cet article a été rédigé en collaboration avec Chloé Lauvergnier, journaliste à France 24 (@clauvergnier) et Daniel Giovanaz, journaliste brésilien (@danigiovanaz)

videos photos liens sur la page
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Message  ivo Mer 19 Nov - 9:54

Petrobras : le scandale qui doit "changer le Brésil"
http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/18/petrobras-le-scandale-qui-doit-changer-le-bresil
Le scandale de corruption qui a éclaté au sein de la compagnie pétrolière Petrobras doit mettre fin à l'impunité, assure la présidente Dilma Rousseff. Première étape du changement, la création d'un organe de contrôle du groupe.

L'affaire Petrobras secoue le Brésil depuis le mois de septembre, lorsque, en pleine campagne présidentielle, un ancien haut responsable du groupe pétrolier brésilien a révélé un vaste réseau de pots-de-vin et de blanchiment d'argent entre les élus et l'entreprise.

L'arrestation, le 14 novembre, d'un haut responsable du groupe pétrolier, Renato Duque, directeur des services et de l'ingénierie de 2003 à 2012, et de 23 autres personnes dans le cadre d'une opération mains propres baptisée Lava Jato (Kärcher) a précipité les révélations. Le scandale de corruption éclabousse aussi bien la compagnie d'Etat Petrobras que des fournisseurs privés, et notamment des sous-traitants dans la construction.

Pots-de-vin

Le 17 novembre, la présidente du groupe Petrobras, Graça Foster, a reconnu avoir été informée de pots-de-vin émanant de SBM (une entreprise néerlandaise de sous-traitance), titre O Globo. La dirigeante explique avoir aussitôt suspendu la participation de ce fournisseur dans les appels d'offres, relate Correio24horas.

Un mode de fonctionnement du blanchiment a été dévoilé lors des interrogatoires. Les entreprises impliquées dans le système de corruption s'entendaient entre elles pour désigner celle qui emporterait l'appel d'offres de Petrobras. Celle-ci facturait le prix maximum, et une partie de la somme était reversée en pots-de-vin à des intermédiaires, notamment des membres du Parti des travailleurs (PT) auquel appartient la présidente Dilma Rousseff.

De l'argent versé aux principaux partis brésiliens

L'enquête se poursuit. Le 18 novembre, un ingénieur employé depuis quarante ans par la société de construction Queiroz Galvão a avoué à la police fédérale que son entreprise versait de l'argent aux principaux partis brésiliens, annonce O Estado de São Paulo.


Dans la consternation générale, la présidente Dilma Rousseff a lancé en marge du sommet du G20 à Brisbane (Australie) que cette affaire pourrait "changer le Brésil pour toujours" en mettant fin à l'impunité. Et pour entamer ce changement, le groupe Petrobras a annoncé la création d'une "direction du contrôle interne", rapporte le Correio do Estado. Elle aura pour mission de veiller à la bonne gouvernance de l'entreprise. Celle-ci n'en a pas moins vu sa cotation boursière baisser ces derniers jours.
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Message  ivo Jeu 27 Nov - 9:55

Le Brésil confronté à la sécheresse avant le début de l'été
fr info
Le phénomène commence à perturber le quotidien des habitants dans les grandes villes, et le fonctionnement de l'économie. La déforestation en Amazonie et l'agriculture intensive sont montrées du doigt.

C'est à Sao Paulo, mégalopole de 11 millions d'habitants, que la crise est la plus sévère. Les réserves d'eau de la ville sont à sec, alors les coupures se multiplient, notamment dans les banlieues. Un problème majeur pour l'agglomération, qui consomme 40% des ressources en eau de tout le pays. Cette crise hydrique commence à avoir un impact sur l'économie.

La sécheresse conduit de plus en plus de Brésiliens à critiquer la déforestation en Amazonie et l'agrobusiness. C'est pendant ces périodes de raréfaction de l'eau, que les effets néfastes de l'agriculture intensive se font le plus sentir. Le Brésil engraisse des vaches, produit du soja pour les poulets européens ou les porcs de Chine mais détruit du même coup des forêts et donc des sources d’eau. 4 hectares sur 10 du cerrado, la savane brésilienne, sont déjà détruits pour le bétail et à ce rythme là, dans 20 ans, cet écosystème aura disparu.
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Message  ivo Dim 1 Fév - 9:38

Brésil: les balles perdues à Rio, un véritable fléau
>>>
http://www.rfi.fr/ameriques/20150131-bresil-balles-perdues-fusillade-rio-janeiro-fleau-delinquance/

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