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Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre

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Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre Empty Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre

Message  Invité Lun 7 Déc - 12:31

Ils veulent manifester, les forces de l'ordre s'y opposent
http://www.lemensuelderennes.fr/article ... index.html
Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre Manif_extreme_bk
Samedi, 400 personnes ont manifesté à Rennes contre le chômage et la précarité. Craignant des débordements, les forces de l'ordre leur ont bloqué la route tout l'après-midi. A plusieurs reprises, des échauffourées ont eu lieu. Les policiers ont fini par disperser la manifestation. Trois militants ont été interpellés.

Crédit : V. Ogloblinsky / 360 Ouest

15 h ce samedi. 400 personnes venues de toute la Bretagne, appartenant pour la majorité à des organisations d'extrême gauche (NPA, Dal 35, Sud...) se rassemblent place de la gare, à Rennes. Elles ont prévu de défiler contre le chômage et la précarité. Sur place, les manifestants se heurtent à un refus de la préfecture. Les forces de l’ordre ne veulent pas laisser les militants défiler en ville. Motif avancé : « aucune déclaration n’a été faite en préfecture et la techno-parade a lieu au même moment. » Officieusement, les forces de l’ordre craignent un Poitiers bis où des militants d’extrême gauche avaient ravagé le centre-ville.

« La rue nous appartient aussi. Nous allons faire valoir notre droit de manifester », lance Gérard. Un militant venu de Saint-Brieuc promet « ne pas chercher la bagarre ». Les 400 personnes partent fouler le pavé sur l’avenue Janvier. Quelques centaines de mètres plus loin, un mur de CRS se dresse. Impossible de passer. Demi tour. Rebelote rue d’Isly. A chaque coin de rue du centre-ville, les manifestants sont bloqués par des rangées de CRS, armés de tonfas et de flash-balls. La tension monte.

La police craint les "autonomes"

16 h 15. Ils ne sont plus que 250 manifestants à défiler. Ils se retrouvent bloqués sur le boulevard de la Tour d’Auvergne. Alors qu’une première rangée de forces de l'ordre s'occupe de leur faire barrage, un second alignement de CRS détourne la techno-parade vers le boulevard Liberté.

Les premières échauffourées naissent. Une pluie d’œufs remplis de peinture noire et d’huile de moteur tombe sur les forces de l’ordre. Les policiers contiennent la foule et usent parfois de leur tonfa et de gel lacrymogène pour éloigner les militants les plus énervés. Bien connus des services de police, ces derniers sont considérés comme des « autonomes ». Ils sont une quarantaine âgés de 20 à 35 ans.

Au bout d’une demi-heure, la manifestation fait demi-tour. Les forces de l’ordre les bloquent et les coincent à l'autre bout. Ils ne peuvent plus bouger. « Nous voulons juste partir calmement », plaident en chœur les différents membres d’associations et organisations politiques, dépassés par la tournure des évènements.

Les forces de l'ordre interpellent violemment trois manifestants

17 h 20. Alors que la manifestation touche à sa fin, nouveau rebondissement. La dernière centaine de manifestants peine à se disperser devant la maison des associations, place Charles-de-Gaulle à Rennes. Sans le moindre coup de semonce, les forces de l'ordre décident de dissoudre le défilé, matraque en main. Une poignée de militants se rebelle. Les coups de tonfas pleuvent. Trois hommes sont violemment interpellés. La manifestation est définitivement terminée. Les douze camions de CRS dépêchés sur place repartent en trombe.

B.K. avec E.B.M.

Photo panoramique : V.Ogloblinsky
Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre _H4R8421
http://www.lemensuelderennes.fr/article ... index.html

EN IMAGES. Ce samedi, 400 personnes se sont réunies à Rennes pour défiler contre le chômage et la précarité. Les autorités ont tout fait pour interdire la manifestation. La tension est montée tout au long de l'après-midi. A 18 h, les forces de l'ordre sont violemment intervenues contre la centaine de militants.
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Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre Empty Re: Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre

Message  niouze Mar 8 Déc - 23:56

Intervention des chômeurs et précaires au conseil municipal de Rennes

Nous faisons circuler l’intervention que nous devions lire au Conseil municipal de Rennes le lundi 7 décembre. Nous avons été empêché d’entrer par la police.


Intervention au Conseil municipal des chômeurs et précaires

Comme dans au moins six autres villes en France, ce samedi 5 décembre avait lieu à Rennes une manifestation organisée par l’assemblée régionale des chômeurs et précaires dans le cadre des marches nationales du chômage et de la précarité.

C’est à 15 heures place de la Gare que nous avons appris que les autorités refusaient cette manifestation sous le prétexte fallacieux de non déclaration et d’une technoparade se déroulant en même temps à Rennes. Nous avons décidé que nous ne pouvions nous laisser exproprier la rue et que nous ferions entendre nos voix coûte que coûte. S’en est suivi ce qu’il est impossible de ne pas nommer un guet-apens. Les forces de l’ordre ont systématiquement bloqué tous les accès au centre-ville jusqu’à nous encadrer de telle manière que nous soyons totalement enfermés. Le cortège a toutefois réussi à rejoindre la Maison des associations place du Champ de mars où devait se tenir une AG des chômeurs, lieu négocié la veille et appartenant à la Mairie.

D’AG nous nous sommes retrouvés dans une souricière où d’un côté la gérante du lieu nous interdisait l’accès à la salle pendant que les flics nous encerclaient de manière de plus en plus serrée. L’attitude de la Mairie à ce moment là a été scandaleuse : elle a permis de nous livrer en pâture à une bande de flics assoiffés de sang qui n’avait pour seule mission, ce jour-là, que de tabasser du militant. Il ne s’est rien passé dans ce défilé et cela n’a pas empêché un déchaînement de violence délirant de la part des forces de l’ordre. Cinq camarades se retrouvent aujourd’hui incarcérés et inculpés. Inculpés, ironie et cynisme de la situation, de violence contre agent, là où c'est une bande de bêtes sauvages qui nous est tombée dessus.

Ce qui s’est passé samedi, pour aussi scandaleux qu’il soit, n’est pas une première à Rennes. Déjà depuis deux semaines, les chômeurs et précaires de Rennes se sont retrouvés face à une impossibilité d’occuper l’espace public : expulsion musclée de la mairie vendredi 27 novembre, fermeture systématique des Pôle Emploi et de la CAF à l’arrivée de deux ou trois d’entre nous. Depuis quelques semaines, les réquisitions du DAL 35 pour le logement des demandeurs d’asile sont suivies d’expulsions. Il y a un mois, la Grivèlerie, au 47 rue de Paris s’est également faite expulser à la suite d’une procédure d’urgence et avec force et moyen alors même que le lieu avait été déserté. Il y a bientôt deux mois la manifestation de soutien aux luttes de l’Ouest était interdite avec un déploiement policier digne d’une armée d’occupation.

Nous sommes là pour vous dire que la Mairie ne pourra se dédouaner de ce qu’il advient de Rennes. Depuis des mois, vous travaillez main dans la main avec la Préfecture pour imposer cette occupation policière. Vous en êtes même à l’initiative. L’épisode de la caravane des quartiers en témoigne. Le récit qu’en donne Le Mensuel de Rennes est très clair. Alors que quelques personnes avaient décidé de manifester à travers un repas sauvage organisé devant une salle où se tenait un débat avec notamment la maire de Rennes, vous n’avez pas hésité à travailler directement avec le ministère de l’Intérieur pour déployer un dispositif policier délirant ne protégeant que vos fantasmes.

Nous savons plus que jamais à qui nous avons à faire en s’adressant à vous. Vous avez décidé de faire de Rennes une ville morte que vous prenez le soin de nommer «ville propre». Votre hygiénisme nous fait horreur. Quand vous utilisez l’argument du respect de la démocratie pour autoriser et légitimer toute action politique, ce que vous tentez d’étouffer, ce sont des sentiments devenus de colère, de rage, de révolte.

Ce que vous appelez démocratie, ce ne sont que les moyens de perpétuer l’état des choses et que jamais ne s’exprime et ne se vive une réelle conflictualité capable de promettre un futur désirable défait de l’emprise de l’économie. Nous ne nous laisserons pas enfermer dans une alternative entre un mouvement social totalement pacifié qui ne menace rien et un conflit ouvert avec des forces de l’ordre que vous encouragez par vos provocations policières. Ce que vous nous refusez, nous le prendrons.

Nous ne sommes pas ici pour quémander quoi que ce soit, nous sommes ici pour exiger.

Exiger ce que vous nous avez refusé samedi, à savoir un espace public, un lieu d’auto-organisation social et politique comme cela a déjà eu lieu à Paris avec la Coordination des intermittents et précaires, ou encore à Dijon avec les Tanneries.

Exiger que la Mairie cesse ses politiques sécuritaires et consciente de sa responsabilité dans les violences policières de samedi, les dénonce et demande la libération immédiate des cinq inculpés et la levée de tous les chefs d’inculpation.

Exiger que la manifestation de samedi prochain soit autorisée et que la salle de la Cité nous soit réservée de 17 heures à 22 heures ou tout autre amphithéâtre situé dans le centre-ville pouvant accueillir 200 personnes.


Nous ne quitterons pas ce lieu public tant que nous n’aurons pas eu de réponse.

Manifestation samedi 12 décembre place de la Mairie 15h suivie d’une assemblée générale des chômeurs et précaires.


Chômeurs et précaires de Rennes.


Engageons dès maintenant une grève des chômeurs contre notre subordination à l’ordre économique



Communiqué de presse suite au refus du Conseil municipal de nous recevoir

Vérités sur notre présence au Conseil municipal de lundi 7 décembre.


Nous rappelons que depuis samedi dernier notre mouvement est victime d’un déchaînement de violences policières suivi d’un acharnement judiciaire. Il y a une volonté flagrante d’étouffer la voix des chômeurs.

C’est donc chargés de sentiments de révolte et de colère que nous nous sommes rendus à quelques dizaines de personnes au Conseil municipal de lundi.

Il s’agissait pour nous de faire admettre à la Mairie ses responsabilités dans les violences policières de samedi dernier, qui en refusant l’accès à une salle réservée pour une AG, nous laissait en pâture à des agents des forces de l’ordre désireux de tabasser du militant.

M. Delavau se prévaut de nous avoir donné l’accès à la salle et à la parole lors du dernier Conseil municipal, au même titre qu’au DAL 35.

La réalité est que si nous nous scandalisions de la restriction d’accès à cinq personnes par collectif, nous n’avons jamais eu la possibilité de rentrer dans la Mairie, même à cinq, l’accès y étant empêché par les forces de l’ordre.

S’en est suivi un vacarme bien légitime là où la légitimité du Conseil municipal n’existait plus pour quiconque soucieux des libertés publiques.

Qu’un morceau de porte ait cédé devant la colère des manifestants est un moindre mal quand la Mairie devient un pouvoir qui menace les libertés publiques.

Manifestation 12 décembre, 15h, à Rennes, place de la Mairie suivie d’une assemblée des chômeurs et précaires


Chômeurs et précaires de Bretagne, 8 décembre 2009.


niouze
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Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre Empty Re: Contre le chômage et les précarités : incidents à Rennes samedi 5 décembre

Message  niouze Ven 11 Déc - 23:07

RENNES DANS LE VISEUR

Bref retour sur les manifs interdites à Rennes et qu'est-ce que ça veut dire exactement pour nous + contributions aux luttes en cours

RENNES DANS LE VISEUR !

Le déroulement de la manifestation des chômeurs et précaires du samedi 5 décembre, quadrillée dès son amorce par des armadas de bleus, aura eu le mérite d'avoir diffusé parmi tous les manifestants l'évidence que la police constitue un obstacle suffisament encombrant pour tous ceux qui luttent.

Divers collectifs, singularités en lutte et curieux ont été interdits de manifester en l'espace de deux mois à Rennes. Le 17 octobre (soutien aux luttes de l'ouest) et le 5 décembre (marche des chômeurs). Comprenons bien que ce qui est visé par là n'est pas le droit de manifester sur lequel repose l'équilibre social français, mais bien des manières de manifester et de vivre.
N'importe quel badaud aura bien vu qu'à cette occasion les flics, eux, ont pu sur-manifester.

Le 17 octobre, avant le début de la manifestation, des membres de la BAC ont décidé de pourrir toute tentative d'organisation en venant s'introduire, par effraction, et sans souci de légalité dans une maison occupée qui avait eu le tort d'avoir servi de lieu de préparation à la journée festive. A cette occasion, les malfrats n'ont pas hésité à souiller le lieu, à voler le matériel, qui plus tard, fut taxé d'armes de guérilla urbaine ainsi qu'à kidnapper sur place un pré-terroriste pour le garder pendant plusieurs heures au commissariat. Tout cela, afin de justifier aux yeux de la population la terreur que nécessite le besoin de dépendance de la police et de gouvernement. Cette intervention « préventive » n'est pas sans évoquer la prolifération d'arrestations préventives, des délits d'intention qui ont cours dans le monde entier; sous le prétexte ineffable de NOTRE SÉCURITÉ. Il y a quelques jours en Grèce, plus de 150 personnes ont été arrêtées avant un rassemblement commémorant l'assassinat par la police, il y a un an, du jeune Alexis, et le soulèvement qui avait suivi. Le dispositif policier qui a été déployé à Rennes le 17, ( flics amassés sur toutes les places, autour de tous les carrefours, au croisement des rues du centre ville avec mitrailette armés jusqu'aux dents, prêts à tuer) est lisible dans la foulée des propos de Brice Hortefeux qui en fidèle rat sarkozyste a fait de Rennes le foyer contagieux à vacciner.

Samedi dernier, 5 décembre, la marche des chômeurs a été étouffée. Nouvelle manifestation, nouvelle répression. Nouvelle contagion, nouveau traitement, d'une brutalité qui fut assurément prescrite. A nouveau, les casseurs ont eu les coudées franches − les casseurs de grève. Tabassage en règle. Mais pas de fausse pudeur: le plaisir qu'ont pris les flics à cogner les crânes et à faire claquer la chair fait partie du métier. Le sadisme, les flics l'ont incorporé. Leur fonction implique cette perversion, nécessaire à la domination. La question n'est pas que la police ait le droit ou pas de nous casser, c'est plutôt qu'elle s'arroge l'impunité, qu'elle contient le droit, qu'elle l'utilise ou s'en détourne pour mieux le faire valoir d'où son besoin de victimes, de sang neuf. La justice est un moyen de la police. Pour nous libérer de la brutalité policière, des pratiques d'humiliation quotidiennes, de la torture civilisée, c'est bien une confrontation à tous les niveaux de la société qu'amorce nos mouvements jusqu' à faire débander ces sadiques de flics.

Chaque fois qu'un camarade subit la matraque de la justice, chaque fois qu'un camarade perd un oeil, est isolé, rapté, emmuré vivant dans une prison, c'est toute la base du mouvement qui en est affectée, et tous ceux qui partagent de près ou de loin ses pratiques et ses pensées. La peine est réciproque. Parce que sa peine est aussi la nôtre. À travers les corps de nos camarades enjusticiés, c'est aussi bien notre élan qui est attaqué. Car nous purgeons tous une peine qui pourrait ne jamais finir. Et il n'y a que dans le refus absolu de cette peine perpétuelle d'être gouverné, que nous recouvrons un peu de liberté et de bonheur. Ceux qui luttent contre cette peine ont toujours été voués à être bannis de l'humanité. Tel est le sens de la création, de toute pièce, de la menace terroriste d'ultra-gauche qui vise bien à nous terroriser, à nous replier sur nous-mêmes, sur nos identités, en diffusant la peur qui éloigne du courage.

« Ils ne veulent rien »

On dit que les mauvais manifestants, les mauvais chômeurs « ne veulent rien ». Qu'ils seraient des MOINS QUE RIEN, moins que des citoyens, moins que des humains, moins que des travailleurs. Puisqu'ils ne veulent rien. Mais qu'y aurait-il à vouloir? Quelque chose qui serait déjà là, en magasin? Ce qu'on voudrait posséder, parce que d'autres l'ont; parce qu'on l'a perdu? Travail, salaire, statut social, identité, assurance contre la mort... Autant de choses qu'on admettrait que nous voulions les négocier. En effet nous ne voulons de vos miettes de Rien. Pourtant, nous voulons autre chose, qui n'est pas négociable. Autre chose que les carottes qu'on nous tend. Ce que vous dites n'être RIEN n'est pas RIEN. Nous ne reconnaissons pas ce qui nous exploite et nous tue, peu à peu: l'économie et sa justice. La détermination collective que nous partageons est de ne pas nous résoudre à défendre nos intérêts, privés et publics. Les pratiques politiques que nous assumons sont celles qui crééent une situation où nos voix résonnent avec d'autres, composent et se lient avec tout ce qui désire ne plus subir ce que le pouvoir administre. Nous partons des communautés de lutte qui sont là, et combattons ensemble.

Si Rennes est dans le viseur, c'est bien parce qu'elle recèle encore des foyers d'opposition à la recomposition du capital. Ce sont les élus et fonctionnaires de la préfecture de Rennes qui administrent la politique qui cherche à neutraliser tout ce que le centre ville contient encore d'hostile à son emprise. Les zones d'opacité de la rue Saint Michel doivent faire place à la lumière transperçante, à la transparence sans reste des vitrines. En somme de tout ce qui, en vitrine, « fait sale », et rappelle son dehors à l'économie. Là encore ce qui leur fait peur, c'est là où nous nous regroupons, là où nous sommes impénétrables, ingouvernables. Là où d'autres rapports que ceux polarisés par l'économie, la police et la politique adviennent.

Nous n'avons pas besoin de police pour apprendre, jouir, aimer, partager. Ni d'économie, ni de politiciens. Voilà qui précipitera leur fin. Car d'autres affaires sont en cours, le mouvements des subjectivités indésirables. Lorsque nous ne sommes plus isolés, nous éprouvons cette vérité que le capitalisme n'est pas une fatalité. Que d'autres formes de vie ont toujours existé. Nous voulons faire rejaillir, la voix d'un possible. Celui de la communisation de nos luttes, de nos forces, de nos pensées, de nos mots d'ordre et de nos corps.
Ça déborde, Ça débordera !

Manifestons
Samedi 12 décembre
à 15h
place de la mairie
RENNES


Motif avancé : « aucune déclaration n’a été faite en préfecture et la techno-parade a lieu au même moment. »[b]


je vient de calculer que ce qu'ils ont appeler techno parade etait la manif parade des sound system pour plus d'autonomie
j'imagine qu'ils etait pas au courant pour les chomeur mais qu'ils aurait pas été contre la jonction des deux manif

et c'est drole comment les media font passer les revendication de ce mouvement pour une simple techno parade quand sa les arrange
niouze
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