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Message  spike Mar 27 Avr - 0:44

13 000 enfants handicapés ne sont pas pris en charge

Le chiffre fait froid dans le dos. Aujourd’hui, 13 000 enfants et ados handicapés ne trouvent pas de place dans des structures d’accueil en France. Les parents désespèrent.
C’est le chiffre noir du handicap. La directrice des établissements et services médico-sociaux de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie*, Evelyne Sylvain, nous l’annonce : « Les listes d’attente sont importantes, et elles concernent 13 000 enfants de moins de 20 ans qui ne sont pas pris en charge. » Trop handicapés pour aller à l’école, ils sont obligés de rester chez leurs parents parce qu’il n’y a pas assez de places dans les établissements spécialisés.

Ce sont surtout des jeunes autistes et des polyhandicapés qui sont concernés, et moins des handicapés en fauteuil roulant, pour qui la situation s’améliore légèrement, à l’école et dans la vie quotidienne.
Mais que faire de ces milliers d’enfants « sans solution », condamnés à tourner en rond à la maison ? La Caisse nationale de solidarité autonomie met en avant le « financement de 12 000 places à l’horizon 2014 » qui devrait changer la donne. En fait, il s’agirait surtout d’aides à domicile et peu de « vraies » places dans des établissements spécialisés.
En attendant, la situation est extrêmement tendue pour les parents. La preuve : les organismes mis en place par la loi du 11 février 2005 sur le handicap pour faire le lien entre familles et institutions, les maisons départementales des personnes handicapées, sont totalement débordés, avec des retards de plusieurs mois dans la prise en charge des dossiers. « Elles ont failli, mais ce n’est pas leur faute s’il y a une pénurie d’établissements », indique une assistante sociale. Beaucoup d’élèves ont pu être intégrés à l’école ordinaire, mais la scolarisation ne peut convenir à tous les enfants, notamment les cas les plus complexes. Les besoins sont immenses. Le handicap en France ne diminue pas. Selon l’Inserm, il concerne toujours 15 000 naissances par an.
* C’est la cinquième branche de la Sécurité sociale chargée de financer la dépendance et le handicap.
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Message  niouze Mar 27 Avr - 17:13

beh maintenant il veule les envoyer dans les structure classique ....avec le gros defaut que souvent celle ci ne sont pas toujours adapter a leur besoin
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Message  ivo Mar 27 Avr - 17:23

ben vaudrait mieux qu'ils adaptent les structures classiques justement.
qu'ils arretent un peu leur hypocrisie !!!
et qu'il y ai enfin une véritable "intégration"
('scuses le terme spike mais c'est vrai)

méfiez vous comme de la peste de "structures spéciales", dont on sait tres bien ce qu'elles peuvent vite devenir ....
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Message  Invité Mar 27 Avr - 18:28

ivo a écrit:ben vaudrait mieux qu'ils adaptent les structures classiques justement.
qu'ils arretent un peu leur hypocrisie !!!
....
Sûr qu'actuellement, avec 27 gamins dans certaines classes, ça semble un peu compliqué. Mais là faudrait créer des emplois, d'enseignants par exemple... et là...
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Message  niouze Mar 27 Avr - 20:04

en general (du moins pour les handicapé moteur ) il embauche un avs (assistant de vie scolaire) cad un gars non former mal payer avec un contrat aidée (de max deux ans ) qui les suit et note pour ceux qui ne peuvent pas leur cours ... quand ils embauchent
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Message  spike Mar 27 Avr - 20:39

ivo a écrit:ben vaudrait mieux qu'ils adaptent les structures classiques justement.
qu'ils arretent un peu leur hypocrisie !!!
et qu'il y ai enfin une véritable "intégration"
('scuses le terme spike mais c'est vrai)

méfiez vous comme de la peste de "structures spéciales", dont on sait tres bien ce qu'elles peuvent vite devenir ....

Pas de souci Ivo.
Le truc c'est que c'est parfois de trouver le juste milieu entre "Je suis comme les autres, donc pas de traitement de faveur" et "j'ai un handicap, donc je peux pas faire certaines choses". Et ce, même pour moi.
Mais quand tu regardes le monde, tu te rends compte que tu ne seras jamais consideré comme les autres. Alors moi je me dit "Je suis différent et si ça vous plait pas fuck off!"
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Message  spike Mar 6 Juil - 11:57



Les arrêts de bus provisoires, en partis inaccessibles et dangereux.
(Yannick Jouan-Jan)




Depuis une semaine des bus de substitutions ont été mis en place pour desservir les arrêts entre Tourelles-Dauphine et Jules Verne, des arrêts qui ne sont plus desservis par le tram pendant les travaux d'interconnexion de la place De Gaulle.


Selon nos constatations et celles de l'association des paralysés de France (APF), seules cinq stations sur neuf sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Sur les quatre inaccessibles, trois semblent particulièrement dangereuses pour l'APF.


L'association demande aujourd'hui au président de l'agglo, Charles-Eric Lemaignen de trouver une solution.
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Message  spike Mer 7 Juil - 13:43


Handicapé, il est privé de vol par EasyJet

Refusé parce que «non accompagné». Joseph Etcheveste, 48 ans, ne s'attendait pas à un tel accueil. Pourtant, c'est du hall de l'aéroport de Biarritz qu'il a vu son avion décoller lundi matin. «Je ne comprends pas, je voyage toujours seul, je n'ai jamais eu aucun problème.» Devenu paraplégique après un accident de la route, Joseph avait réservé un billet Biarritz-Paris pour le vol 372 de la compagnie EasyJet.

Sur la passerelle d'embarquement, et alors même qu'il avait enregistré ses bagages comme tous les autres voyageurs une heure auparavant, il s'est vu prié de faire demi-tour. «C'était une humiliation, je ne me suis jamais fait jeter comme ça», explique-t-il.

La compagnie à bas coûts ne l'a pas accepté «pour des raisons de sécurité». La réglementation d'EasyJet prévoit en effet que les passagers à mobilité réduite doivent être accompagnés s'ils ne sont pas «autonomes», c'est-à-dire capables «d'enlever la ceinture, de mettre le casque à oxygène et le gilet de sauvetage, et de se rendre à la sortie de secours sans aucune aide.»

Le directeur d'EasyJet France, François Bacchetta conteste la version des faits de Joseph Etcheveste mais affirme: «oui nous sommes rigides mais nous ne faisons aucun compromis sur la sécurité, En cas d'incident, nous avons l'obligation d'évacuer tous les passagers en 90 secondes.»

Pour une visite médicale dans un hôpital parisien, Joseph a donc emprunté un vol d'Air France. Prix du billet: 370 euros. Le vol EasyJet ne lui en aurait coûté que 70. «Pourquoi les autres compagnies m'acceptent seul et pas eux?, s'interroge-t-il. J'ai réservé il y a un mois en précisant que j'étais en fauteuil, personne ne m'a rien dit.»

«La compagnie des coups bas»

Ce n'est pas la première fois que la compagnie est pointée du doigt. En mars dernier, Marie-Patricia Hoarau, elle aussi paraplégique, avait été expulsée d'un avion pour les mêmes motifs, sous les huées des passagers scandalisés.

Saisie de l'affaire, la Halde (la Haute Autorité de lutte contre les discriminations) a annoncé le 14 juin qu'elle allait «poursuivre la compagnie aérienne Easyjet, soupçonnée d'avoir discriminé une passagère handicapée.»

Pour le directeur des actions nationales de l'association des paralysés de France (APF), Patrice Tripoteau, lui-même en fauteuil roulant, «l'attitude de la compagnie n'est pas acceptable. Nous aussi, nous aimerions bénéficier de prix bas. Or avec un accompagnateur, ils nous demandent de payer le double. Easyjet, pour nous, c'est plutôt la compagnie des coups bas, la compagnie noire.»

La compagnie affirme que Joseph Etcheveste sera intégralement remboursé. Mais après plusieurs affaires similaires, l'association des paralysés de France envisage elle aussi de porter plainte pour discrimination.

Alors quand on est pas autonome, on est des assistés et quand on se débrouille seuls on se fait jeter...
J'aime ce pays....
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Message  spike Mer 21 Juil - 15:16


Pour trouver un appart, ne parlez pas fauteuil

Voici un petit billet que je vous envoie sous le soleil de Bourgogne, et ce sera le dernier depuis cette région car les autres viendront de Paris. Et oui, ça y est, le déménagement commence!!!

Mais avant tout, je tenais à remercier la marie de Paris et les mairies d’arrondissements pour leur aide si précieuse: comment aurions-nous fait sans elles!!!

Je m'explique: après avoir cherché pendant des mois (et franchement nous étions à deux doigts d’abandonner), nous avons enfin trouvé un appartement susceptible d’accueillir toute ma petite famille. Bon, pour la recherche, il a fallu gruger un peu. Un jour, j'ai eu le malheur de dire au téléphone que j'étais en fauteuil et là on ma répondu: «Fauteuil roulant? Mais, ça va salir la moquette!!!».

Alors voici comment nous avons procédé: moi je téléphonais suite à une annonce que j’avais vue, mais je n'évoquais que des difficultés à marcher. Puis mon mari se rendait au rendez-vous lorsqu’il allait à Paris. Il a visité des dizaines d’appartements qui auraient pu nous convenir, mais souvent la largeur des portes ou la taille de l’ascenseur n’allaient pas.

Sauf pour le dernier, le bon: celui-ci a des rampes, des ascenseurs partout et puis surtout c’est une construction récente. Donc mon mari, lors de la visite, a évoqué à l’agent immobilier toutes nos difficultés, et donc voilà, nous allons nous retrouver dans un magnifique appartement en étage élevé, avec plusieurs ascenseurs, avec toutes les commodités pour la famille et les écoles à deux pas.

Je suis ravie que tout cela se termine bien, maintenant il me reste à faire les cartons et bien sûr à mettre au monde mon petit. La chaleur n’aide pas et en plus ma dernière fille se prends pour une déménageuse. Ça promet!!!
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Message  spike Jeu 26 Aoû - 12:15


SOCIÉTÉ 25/08/2010 À 18H36 (MISE À JOUR À 19H35)

Handicap: «Le geste de cette mère, beaucoup de parents y ont pensé»
INTERVIEW
L'assassinat lundi d'une fillette lourdement handicapée par sa mère illustre, à l'extrême, la détresse de parents sans aucune solution pour leur enfants. Trop de famille sont encore dans ce cas, rappelle Thierry Nouvel, de l'Unapei.
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RECUEILLI PAR CORDÉLIA BONAL


«Un drame du désespoir, voire même de la désespérance.» Le procureur de Rennes Hervé Pavy a qualifié ainsi ce mardi le geste commis la veille par une mère qui a tué par strangulation sa fillette de 8 ans souffrant de handicaps moteur et cérébral, avant de tenter de mettre fin à ses jours. Hospitalisée, ses jours ne sont pas en danger. La situation de cette femme de 44 ans, qui avait quitté son travail d'employée de banque à la naissance de sa fille pour s'en occuper seule après l'abandon du père, fait écho à celle de nombre de familles qui se retrouvent sans solutions faute de places en établissements spécialisés, ainsi que le rappelle Thierry Nouvel, directeur général de l'Unapei, la fédération d’associations de représentation et de défense des personnes handicapées mentales.

Comment avez-vous réagi au drame survenu à Saint-Malo?

Il est évidemment difficile de juger un acte que seuls les parents confrontés à une telle situation de détresse peuvent comprendre. Le passage à l'acte est exceptionnel, mais la situation vécue par cette mère, elle, ne l'est pas. Son geste, beaucoup de parents y ont pensé au moins une fois. Parce qu'ils n'en peuvent plus, tout simplement. On n'imagine pas ce que représente la prise en charge d'un enfant handicapé, surtout pour un parent seul. Le handicap est isolant, il peut empêcher la vie sociale et l'on se retrouve vite coupé du monde. En ce sens, on est tous un peu coupable de ce qui est arrivé à Saint-Malo. Il ne s'agit pas que d'un problème de sous et de manque de places, c'est aussi une question de solidarité.

Combien d'enfants handicapés se retrouvent à la maison faute de places en établissements ?

Environ 13.000, selon les chiffres de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Certaines régions sont particulièrement en pénurie, comme l'Ile-de-France ou le Nord. Des familles peuvent rester deux, trois ans sans solution. Et même quand elle trouvent une place, ça n'est généralement qu'au terme d'un parcours du combattant. Quel parent peut accepter ça? La scolarisation est un droit, l'Etat manque là clairement à ses obligations. Il a pourtant été récemment condamné par le Conseil d'Etat, qui avait jugé qu'il ne pouvait se soustraire cette obligation de scolarisation en mettant en avant le manque de structure ou l'allocation versée aux parents.

Comment fonctionnent les instituts médico-éducatifs?

Ils sont financés par la sécurité sociale mais sont à 90% gérés par des associations. Ils accueillent en général des enfants autistes ou polyhandicapés, jusqu'à 20 ans en principe. Selon le handicap, l'enfant peut aussi bénéficier d'une aide à domicile, par le biais du Sessad (service d'éducation spécialisée et de soins à domicile). Ou être scolarisé en milieu ordinaire, c'est-à-dire dans une école «classique» mais avec l'accompagnement d'un auxiliaire de vie scolaire.

L'accès a cette dernière solution a tout de même progressé?

L'école accueille davantage d'enfants handicapés, c'est indéniable. Mais leur scolarisation se fait encore trop souvent à temps partiel. Elle est aussi trop cloisonnée, alors que nous souhaiterions qu'il y ait davantage d'échanges entre l'école et les instituts spécialisés, de manière à ce que les enfants puissent bénéficier de la double prise en charge, selon leurs besoins.
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Message  niouze Lun 13 Sep - 14:51

temoignage
Gers : 80 élèves handicapés sans AVS. Combien en France ?
Par Jeanne Debats | Enseignante | 13/09/2010 | 10H57

Le 2 septembre, pour tout le monde le jour de la rentrée, mon fils, 12 ans, autiste asperger, n'était pas accueilli dans la classe du collège gersois qu'il devait intégrer. Par décision de l'Education nationale.

Mais tout va bien, n'est-ce pas ? La rentrée se passe bien, malgré les suppressions de postes et de classes à tout va. C'est l'Education nationale qui l'affirme.

Cette même Education nationale refuse de recevoir mon fils car il n'a pas d'auxiliaire de vie scolaire (AVS), cette personne chargée d'aider l'enfant dans sa démarche d'intégration avec ses camarades, son travail scolaire, et qui permet à l'enseignant de gérer, non seulement l'enfant handicapé, mais aussi le groupe classe.

En orientant mon fils, l'administration SAVAIT qu'elle refuserait l'attribution de l'AVS. Et donc qu'il ne serait pas accueilli en temps et en heure au collège Condorcet d'Auch avec lequel, pourtant, tout avait été entrepris et ce, depuis le mois d'avril.
J'ai appris à mon fils à lire, écrire et compter

L'Education nationale considère qu'un enfant est scolarisé lorsqu'il a au moins une heure de classe hebdomadaire. A partir de là, les statistiques deviennent moins gênantes : TOUS les enfants sont accueillis, n'est-ce pas ?

Une heure d'école… Pensez-vous que ce soit suffisant pour un enfant « normal » ? Ça l'est encore moins pour un enfant handicapé.

C'est moi qui lui ai appris à lire, écrire et compter, quand ce n'était pas mon rôle. Ceux qui auraient dû s'en charger ne l'ont pas fait, ne pouvaient pas le faire. Je suis enseignante, j'en ai les capacités. Combien de parents ne les ont pas ? Combien d'enfants n'accèdent pas au savoir qu'ils auraient pu maîtriser et seront pour toujours des assistés ?

Dans le Gers, 80 dossiers d'attribution d'AVS traînent sur les bureaux de l'administration. Quatre-vingts enfants, comme mon fils, ont raté la rentrée scolaire aux alentours de la bonne ville d'Auch. Les réunions ne sont pas fixées, seulement « prévues ». Ces enfants auront de la chance si, dans un mois, ils sont tous en classe.

Enseignante, je sais les dégâts qu'une rentrée retardée peut faire sur un enfant : il n'intègre pas le groupe comme ses camarades. Handicapé, il l'est encore plus par son arrivée tardive.
Six heures pour apprendre le monde, pas celui du « soin »

L'an dernier, mon fils avait six heures d'école, en plus de sa prise en charge dans une institution spécialisée. Six heures pour apprendre le monde, le vrai monde, pas celui du « soin ». Malgré toutes nos batailles, seulement trois heures sont prévues cette année.

La maison du handicap du Gers est censée régler ces problèmes -cette même maison du handicap qui s'est permis de contacter les associations de parents d'autistes afin de leur suggérer de payer les AVS. A quand les professeurs « normaux » payés par les les fédérations de parents ?

L'école est un droit ET une obligation. On se borne parfois à constater et à parler de « réalités de terrain ». Moi, je parle de la réalité d'une loi qui n'est pas respectée et, si elle l'est parfois à la lettre, elle ne l'est jamais dans l'esprit. Je parle de la réalité de l'humain.

Y aura-t-il quelqu'un qui acceptera de parler pour mon fils, et pas seulement pour lui, mais pour tous les autres qui cette année se retrouvent encore confrontés à une insupportable exclusion qui, au final, les conduira à l'internement ? Il y a 80 enfants qui attendent dans le Gers. Combien sont-ils en France ?

http://www.rue89.com/2010/09/13/gers-80-eleves-handicapes-attendent-des-avs-combien-en-france-166045
j'imagine que le gers ne doit pas etre une region isolé sur ce point
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Message  ivo Lun 15 Nov - 11:24

Ouverture de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 15/11/2010 à 10:34
http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/ouverture-de-la-semaine-pour-l-emploi-des-personnes-handicapees_936673.html
Malgré les nombreuses lois, le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois supérieur à celui des valides.

Convaincre les entreprises de leur intérêt à recruter des personnes handicapées, lever les freins à la formation, susciter des entretiens d'embauche: de nombreuses initiatives vont rythmer la 14e édition de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées, à partir de ce lundi.

Au total, 1,8 million de personnes ont une reconnaissance administrative de leur handicap. Le taux de chômage chez ces personnes, autour de 20%, est deux fois plus important que chez les personnes valides, soulignent les trois associations organisatrices de l'événement, l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées), le Fiphfp (Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) et l'Adapt (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des handicapés).

Une entreprise sur deux ne respecte pas les quotas

Pourtant, les entreprises de plus de 20 salariés sont tenues d'embaucher 6% de personnes handicapées, faute de quoi elles paient une contribution à l'Agefiph ou au Fiphfp. Selon l'Agefiph, un peu plus d'une entreprise sur deux (54%) atteint actuellement ce quota de 6% (elles n'étaient que 39% en 1987). Près d'un quart des entreprises (24%) ont un quota entre 0 et 6% et et 22% n'emploient aucun salarié handicapé. L'association a ainsi collecté 574 millions d'euros en 2009.

Pour convaincre les entreprises, l'Adapt a listé "dix bonnes raisons" de recruter une personne handicapée (motivation, dynamisme..), et des job datings et "handicafés" proposeront des entretiens d'embauche dans de nombreuses villes (Lyon, Dijon, Bordeaux, Caen, etc.). Des ateliers de développement personnel et professionnel accueilleront aussi des personnes handicapées à la recherche d'un emploi.

80% des personnes handicapées n'ont pas le bac

Cette 14e semaine va insister sur l'orientation professionnelle et la formation, problème souvent invoqué comme un frein à l'insertion. Il s'agit de la formation initiale (80% des personnes handicapées n'ont pas le bac), donc de la scolarisation des enfants, mais aussi de la formation après un accident ou une maladie, ou encore d'une reconversion.

A l'occasion de cette semaine de l'emploi, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a estimé "urgent d'agir" afin que le handicap ne soit plus "synonyme de stigmatisation ou d'exclusion".

Le gouvernement a chargé le député UMP Jean-François Chossy d'une mission sur "le changement du regard de la société sur les handicapés". Il devra proposer des "actions concrètes" pour mieux intégrer le handicap.
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Message  spike Mar 16 Nov - 17:17


Le gouvernement a chargé le député UMP Jean-François Chossy d'une mission sur "le changement du regard de la société sur les handicapés". Il devra proposer des "actions concrètes" pour mieux intégrer le handicap.

ahahah!!

Bon il faut savoir que l'Elysée n'a pas son quota de 6%...

Une chose simple à faire pour les patrons qui ne respecte pas les quotas: une amande de 3000 Euros...
Mais bon vu que ce sont des potes du gouvernement...
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Message  niouze Lun 3 Jan - 23:38

sa peut aller a plusieurs endroit
Pour les handicapés de la prison de Fresnes, la double peine
Par Laure Heinich-Luijer | Avocate | 03/01/2011 | 17H12


A la demande de plusieurs personnes handicapées détenues à la maison d'arrêt de Fresnes dans la région parisienne, le tribunal administratif a désigné un expert-architecte pour rendre compte de leurs conditions de détention. Lors de l'expertise, nous sommes plusieurs avocats.

Nous exerçons depuis plus de dix ans. Si nous additionnons les peines de nos clients, nous avons accumulé plus de mille ans de prison ; nous ne comptons plus les heures passées dans les parloirs et pourtant, nous ne savons pas à quoi ressemble une cellule. Je pense aux magistrats qui enferment à tour de bras et qui, eux non plus, ne savent pas.
La rampe d'accès, pas réglementaire

On est d'abord dans les effets de style : il ne faut pas dire « handicapé », on dit « personne à mobilité réduite ». Puis, en visitant la prison, on se rend vite compte, devant ces cellules à humanité réduite, qu'on ne traite pas les gens comme on les appelle.

Aucun de ces détenus n'aurait dû pouvoir entrer dans cette maison d'arrêt puisque « la rampe d'accès ne présente pas les caractéristiques règlementaires requises ».
Je n'ai pas le droit de leur parler

L'entrée de la maison d'arrêt de Fresnes, mai 2009 (Audrey Cerdan/Rue89).Nous visitons les cellules, les unes après les autres, les cellules « arrivants », les cellules « normalisées » et les « cellules médicalisées ». Le directeur de la deuxième division et l'un des surveillants nous accompagnent. Nous pénétrons dans les cellules sans frapper, sans prévenir, sans dire qui nous sommes.

Je risque un « bonjour monsieur » et me fait rabrouer. Je ne suis pas dans un parloir-avocat, je n'ai pas le droit de leur parler. J'aurais pourtant bien du mal à le faire à l'endroit indiqué puisque, selon le rapport :

« Les parloirs-avocats sont inaccessibles aux personnes à mobilité réduite. »

Un troupeau d'humiliation

A Fresnes, il faut marcher droit. Les détenus avancent tous en colonne, les mains hors des poches, ils doivent raser les murs, on dirait un troupeau d'humiliation qui avance. Un détenu sur notre gauche a la maladie de Gilles de la Tourette, un autre, au fond à droite a près de 80 ans, le troisième dans l'horizon se débat contre des bêtes imaginaires qui l'assaillent.

Mon confrère Thierry Lévy dit que quand on ne peut pas crier, on a envie de frapper et comme on ne peut pas le faire, on est réduit à parler, qu'avant la parole il y a toujours les coups et au-dessus des coups, le cri. Devant le spectacle de cet enfermement, comme on ne peut ni hurler, ni frapper et qu'on nous interdit même de parler, il ne reste qu'à pleurer.
Si l'un veut circuler, l'autre doit sortir de la cellule

Vétusté est un trop petit mot. Insalubrité aussi. Indignité, peut-être, et encore, le mot est trop galvaudé.

.Ceux pour qui nous sommes là, plus précisément, sont handicapés moteurs, ils se déplacent en fauteuils roulants.

Ils sont deux par cellule. Celles-ci font 2,5 m de largeur, 4 m de longueur et 3 m de hauteur, une superficie de 10 m2. Les cellules comportent deux lits médicalisés et le mobilier.

Il n'existe aucune ventilation mécanique. L'aération pourrait être suffisante si seulement les poignées de manœuvres des châssis permettant l'ouverture étaient accessibles, ce qui n'est pas le cas.

L'espace résiduel est insuffisant pour le croisement des fauteuils, si l'un veut circuler, l'autre doit sortir de la cellule. En même temps, pourquoi circuleraient-ils ? Certainement pas pour prendre un livre sur l'étagère, elle est inaccessible. La bibliothèque aussi d'ailleurs.

La salle de sport… accessible

Ils ont le luxe d'avoir une pièce d'eau pour huit détenus seulement. Chance assez relative car, selon l'expert, « l'installation électrique constitue un risque grave pour la sécurité ». On peut voir, effectivement, des prises et des appliques dans les périmètres de protection des installations des points d'eau.

Ces gens ne sortent pas de leur fauteuil, c'est la vie, mais quand ils sortent de leur cellule, où vont-ils ? Constat de l'expert :

* les bureaux d'encadrement : inaccessibles ;

* les locaux de soins psychiatriques et médico-psychologiques : inaccessibles ;

* la salle de spectacle : inaccessible ;

* les lieux de culte : inaccessibles ;

* la bibliothèque : inaccessible ;

* la cabine de fouille : inaccessible.

Heureusement, la salle de sport est accessible
, des fois qu'ils veuillent courir sur le tapis roulant.
La « promenade » dans une cellule sans toit

.Ils peuvent aller en « promenade ». A la vue de cet endroit, dont aucun mot ne me vient pour le qualifier, j'ai eu le souffle coupé. « Promenade », le mot est choisi comme celui de « personne à mobilité réduite ». En réalité, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une cellule à laquelle on a enlevé le toit.

L'article D.189 du code de procédure pénale postule :

« Le service public pénitentiaire assure le respect de la dignité inhérente à la personne humaine et prend toutes les mesures destinées à faciliter leur réinsertion sociale. »

Nous faisons régulièrement condamner l'Etat mais quand l'établissement qui enferme ceux qui ont enfreint la loi est lui-même en infraction, la formule de Thierry Lévy me revient : la première envie, c'est le cri.
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Message  ivo Ven 7 Jan - 12:30

ROSELYNE BACHELOT ASSIMILE L’ASSISTANCE SEXUELLE À DE LA « PROSTITUTION »
http://www.elle.fr/elle/Societe/News/Roselyne-Bachelot-assimile-l-assistance-sexuelle-a-de-la-prostitution/(gid)/1463858
La France et le handicap. Roselyne-Bachelot-assimile-l-assistance-sexuelle-a-de-la-prostitution_mode_une
Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a encore fustigé vendredi sur Europe 1 l'idée de la mise en place d'assistants sexuels à destination des personnes handicapées. Un tel métier relèverait « soit du bénévolat », soit de « relations rémunérées », autrement dit de « prostitution », a exposé la ministre. Elle a également jugé qu’un tel dispositif ne pourrait être financé par l’Etat. Changer les mentalités et les regards de la société sur les personnes handicapées ne sera donc pas tâche facile pour le député UMP Jean-François Chossy, chargé par François Fillon de réfléchir à la question. Dans le cadre de cette mission, l’élu prépare une proposition de loi visant à créer le statut d'aidant sexuel. Hier déjà, la ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale exprimait sans détour son opposition : « J'y suis rigoureusement, formellement, totalement opposée. » Pour justifier une position aussi radicale, Roselyne Bachelot invoquait le droit des femmes : « Vous pensez que la ministre en charge du droit des femmes va soutenir un truc pareil ? »
En novembre dernier, Jean-François Chossy confiait au ELLE.fr avoir conscience que le sujet restait tabou, et qu’il faudrait « trouver les mots » pour en parler. Le député se bat pour un droit à la sexualité pour tous et souhaite notamment trouver un dispositif « pour accompagner sexuellement les personnes très dépendantes », bien souvent privées de sexualité. À noter que de nombreuses associations, dont l'APF (l'Association des Paralysés de France) et le CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées), planchent également sur la question.
A.S. et S.P.
Le 07/01/2011
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Message  ivo Lun 24 Jan - 18:47

Quand les aveugles de France dotent Sarko d’une canne blanche
FRANCE INFO - 16:18
D’ordinaire, on utilise les logiciels de traitement d’image pour gommer l’embonpoint des people ou effacer leurs cernes disgracieux. La Fédération des aveugles de France, elle, les a affublés de lunettes noires et d’une canne blanche !
Ces photos détournées de Sarkozy, DSK, Depardieu ou Zidane, figurent dans un calendrier lancé aujourd’hui, pour lutter contre l’invisibilité des non-voyants. Opération choc, avec ce slogan qui ne l’est pas moins : "Faut être qui aujourd’hui pour être bien vu ?"

À défaut d’être entendue, la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France a décidé de frapper un grand coup. Elle a décidé d’ôter la vue -sur le papier- à des people, à savoir de les exposer dans son calendrier 2011, avec lunettes noires, canne blanche ou chien guide d’aveugle.

"On l’a fait sans demander l’autorisation, précise Farida Saïdi de la Fédération des aveugles de France. Mais nous leur avons envoyé la semaine dernière un courrier, leur expliquant que si nous avions ainsi détourné leur image, le but n’était surtout pas d’être offensant ou agressif".

Ils sont donc ainsi douze personnalités à se retrouver plongés dans le noir malgré eux sur ce calendrier : Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Michel Denisot, Gérard Depardieu, Laurence Parisot, Djamel Debbouze, Zinedine Zidane, Michel Drucker, Daniel Cohn-Bendit, Thierry Ardisson, Ségolène Royal et Frédéric Mitterrand.

Objectif de ce calendrier, rappeler page après page -mois après mois- que la vie des aveugles est semée d’embûches.
Que seulement 3% des ouvrages publiés en France existent en version braille.
Qu’une semaine de vacances dans un lieu adapté coûte plus de 4.000 euros.
Que 40% des aveugles ou déficients visuels sont au chômage, soit quatre fois plus que la moyenne nationale.
Qu’un ordinateur pour mal-voyant coûte 30 fois plus cher qu’un ordinaire.
Que l’éducation d’un chien-guide dure environ 18 mois.
Ou que seulement 15% des lieux publics sont accessibles aux handicapés.

Un exemplaire du calendrier a été envoyé à chacune des "vedettes malgré elles" de cette campagne. Aucune réponse pour le moment, si ce n’est un coup de fil ce matin de la verte Cécile Duflot. "Elle m’a félicité", se réjouit le président de la Fédération des aveugles de France Vincent Michel de cette initiative.

Un calendrier choc pour sensibiliser sur l’invisibilité des aveugles Pourquoi et comment avec Vincent Michel, président de la Fédération des aveugles de France (1'46")

Consulter ici le calendrier de la Fédération des aveugles de France "Faut être qui aujourd’hui pour être bien vu ?" (PDF - 1.2 Mo)
http://www.france-info.com/IMG/pdf/7/e/9/FAFcalendrier-complet.pdf

La France et le handicap. Sarko_OK
Cécile Quéguiner
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Message  niouze Mar 15 Fév - 13:34

« Liberté, égalité, choucroute »
Insertion des personnes handicapées, la bonne blague !

paru dans CQFD n°85 (janvier 2011), par Damien Doignot, illustré par Aurel
mis en ligne le 1er février 2011

Promulguée en février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées semblait souffler un peu d’air frais pour les personnes concernées. Las, de restrictions budgétaires en placement d’office dans des structures médicales, leur situation a plutôt empiré.


La loi pour l’égalité des droits et des chances de 2005 s’était donné d’ambitieux objectifs : mettre aux normes d’accessibilité tous les domaines de la vie sociale, créer des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) [1]... En fait d’amélioration, on peut plutôt parler aujourd’hui d’une aggravation de la précarité pour les handicapés. La disparition progressive, et discrète, des Auxiliaires de vie scolaires individuels (AVSI) empêche la scolarisation de certains enfants atteints d’un lourd handicap. Lors de la séance du 9 décembre 2010 à l’Assemblée nationale, le député PS Albert Facon a évoqué les mesures de restrictions frappant les AVSI : « L’Éducation nationale se livre à un travail de colmatage visant à trouver des solutions de remplacement par les Emplois de vie scolaire, qui n’ont en rien la formation souhaitée. » Mais qu’on se rassure, la « scolarisation des enfants handicapés constitue une priorité pour le président de la République », répond Jeannette Bougrab, actuelle secrétaire d’état chargée de la jeunesse et de la vie associative et ancienne présidente de la Halde. Ouf ! Nous voilà rassurés. Et c’est au mépris des bobards présidentiels que quelques récalcitrants osent la ramener. « Il devient urgent de respecter les vœux du législateur d’une école inclusive, dans la pleine application de la loi du 11 février 2005 qui garantit la scolarisation en milieu ordinaire des élèves en situation de handicap », explique dans un communiqué la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH). Jean-Marc Bonifay, président d’Autisme Paca, précise à CQFD : « Le droit à l’égalité des chances devrait permettre un parcours scolaire sans encombre, sans avoir à se justifier tous les trois mois en équipe éducative, sans que l’enfant ne soit chaque année dans l’attente de savoir s’il aura une AVS, si elle sera celle à laquelle il s’était attaché, si son contrat courra jusqu’à la fin de l’année et si le professeur l’acceptera et l’aidera. » Et comme si cela ne suffisait pas, en plus de la difficulté de scolariser un enfant handicapé, même à la maison, le démantèlement annoncé du Centre national de formation à distance (CNED) devrait encore aggraver les situations. Touché par les coupes budgétaires accompagnant la « modernisation des services publics », le centre est invité à réduire son offre de formations pour ne conserver que les plus rentables et à augmenter ses tarifs pour s’aligner sur la concurrence des boîtes privées. Par ailleurs, une pétition sur le Net prévient des problèmes que vont entraîner la restructuration des sites du CNED et la poursuite des suppressions de postes. Restent les MDPH, censées répondre aux questions des handicapés et évaluer leur taux d’incapacité. Mais encore une fois, faute de moyens, le traitement des dossiers est plus que lent et la plupart des parents ne touchent en conséquence que l’allocation de base d’éducation de l’enfant handicapé, soit 126 euros. Jean-Marc Bonifay fait ce constat : « Le droit à une éducation au moins égale pour les enfants handicapés, surtout mentaux, est un leurre. Il n’y a aucun moyen, et les enseignants sont en majorité contre. Il s’agit de scolarisation partielle qui ne se passe à peu près bien que si l’équipe enseignante le veut bien. Rien n’est fait pour informer les parents sur leurs droits. Par exemple, la loi de 2002 sur le libre choix de prise en charge et de praticien n’est pas connue des familles. Et pour cause, on se garde bien de leur dire, pour qu’ils ne fassent pas opposition à l’orientation de leurs enfants en hôpitaux psychiatriques ou en institut médico-éducatif non spécialisé en retard mental. » Et si l’on évoque le projet de réforme de la loi relative aux procédures d’hospitalisations sous contrainte en psychiatrie, il ne s’agit même plus d’une régression sociale mais d’une véritable dérive : le psychiatre pourra de sa seule décision interner n’importe quel citoyen sans l’accord de la famille. Jean-Marc Bonifay ajoute : « Ce projet de réforme de l’enfermement psychiatrique soi-disant destiné à soulager la population des dangereux handicapés mentaux en liberté pourrait entraîner de graves abus. Les chefs de secteur inter-psychiatrique et les experts sont souvent les mêmes personnes. Ce qui a pour effet de centraliser un pouvoir dans les mains des mêmes personnes, sans aucun arbitrage ». Si la loi sur l’égalité des chances avait été votée un 1er avril, on aurait au moins compris.

Notes

[1] En mars, les MDPH réclamaient à l’État 34 millions d’euros « pour pouvoir fonctionner correctement ».
http://www.cqfd-journal.org/Insertion-des-personnes
cqfd est un journal indépendent ,ne vivant pas sous perfusion de l'etat et on ne le dira jamais assez pour qu'il continu achetons le
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Message  ivo Mar 15 Fév - 13:49

ça commencerait à puer le programme T4 ....

Programme Aktion T4
Aktion T4 est la désignation courante, après la Seconde Guerre mondiale, pour le Programme de l'Euthanasie, qui a été l'assassinat systématique d'au moins 70 000 à 75 0001 aliénés et handicapés pendant la période du nazisme. Ces assassinats systématiques sont autorisés dès juillet 1939. Le bureau central est une villa au numéro 4 de la Tiergartenstraße à Charlottenburg, un des quartiers résidentiels de Berlin. La désignation « Aktion T4 » ne se trouve toutefois pas dans les documents de l'époque mais les nazis ont employé les noms de code EU-Aktion ou E-Aktion (E et EU pour Euthanasie)2. Programme de l'Euthanasie fut le nom utilisé dans le procès de Nuremberg, à la fois par les juges et procureurs. On a également utilisé le terme inaproprié de Programme de meurtre par compassion.3
http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_Aktion_T4


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Message  ivo Mar 22 Fév - 13:19

voilà un joli résumé de la place du handicap en france ....

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Message  spike Jeu 24 Fév - 0:14



Le seul endroit où il est dur, c’est là où...

C’est là où il n’y a pas d’os, dit-il, ironique. «J’ai ce qu’on appelle la maladie des os de verre. La maladie que j’ai, le seul endroit où je ne suis pas fragile, c’est le sexe.» Filmés par le réalisateur Jean-Michel Carré, Charly, Tom, Sébastien et d’autres handicapés parlent de leur sexualité, ou plutôt de leur non-sexualité. Documentaire-choc, jeudi 24 à 22h30, sur France 2.


Diffusé demain soir, vers 22h30, sur France 2, le documentaire «Sexe, amour et handicap» aborde avec beaucoup de justesse le problème de la sexualité des infirmes. Ex-étudiant en médecine, le réalisateur Jean-Michel Carré avait déjà signé, il y un an, un brûlant plaidoyer en faveur des prostitué(e)s. Il récidive, en abordant de front le grave problème dont souffrent les handicapés en France: on ne leur accorde aucun droit à une vie d’être humain accompli. Charly, 47 ans, petit homme d’1m10, a les os si fragiles que ceux de ses jambes pourraient rompre s’il les utilisait pour marcher. Charly pourrait facilement se briser entre vos bras… ce qui ne l’empêche pas d’avoir envie, de façon vitale. Et de se heurter sans cesse au même discours. Les filles lui disent qu’elles ont peur de mettre en danger leur «belle amitié». Elles ont moins peur avec les collègues, remarque-t-il. Depuis son adolescence, il a beau soigner ses bananes de rocker ou se faire piercer les oreilles, causer, draguer, faire de la musique, animer des soirées, travailler normalement, participer à la vie de sa ville, rien à faire. Il est célibataire, sa vie sexuelle se résume à zéro et il en marre.


Myopathes, atteints de maladies dégénératives, IMC (infirmes moteurs cérébraux), trisomiques, amputés, victimes de paralysies partielles ou de traumas graves qui les ont laissé sur un fauteuil roulant… Ils sont nombreux et nombreuses à vouloir faire sauter le tabou qui existe sur leur sexualité. N’y ont-ils pas droit? Ils sont tous des êtres humains avec des désirs et des besoins. Mais leur corps est parfois si déformé ou inapte que personne n’éprouve plus d’attirance pour lui. Ce qui les rend fous de désespoir. Car la sexualité dont ils sont privés les prive également de tout espoir de bonheur. Nombreuses sont les tentatives de suicide chez les jeunes handicapés qui ne supportent pas d’être privés de cette chose si essentielle dont la TV, les livres, les chansons, le monde entier ne font que parler: l’amour physique, l’union, la sensation d’être un quand on est deux, le vertige, la découverte de soi, de sa féminité/virilité… La sexualité n’est pas une activité dont l’humain puisse se passer sans conséquences graves et lourdes… Ce que tous les éducateurs spécialisés répètent depuis des années en France, sans que les autorités ne leur prêtent attention. Que les handicapés se suicident, ou qu’ils se débrouillent! Ils devraient déjà être bien heureux qu’on leur accorde une aide médicale. Leur sexualité, aux yeux des politiques, relève du superflu.

Là où réalisateur Jean-Michel Carré fait mouche, c’est quand il interviewe des personne qui travaillent au contact des handicapés, dévoilant une réalité parfois insupportable. Il y a des déficientes mentales qui se mettent à hurler dès qu’on les touche, pendant leur bain, par exemple. Elles sont si sensibles qu’il leur est possible de jouir rien qu’au contact du savon. Il y a aussi ces IMC qui tombent amoureux mais qui demandent à la direction de les aider à faire l’amour, parce qu’il faut manipuler leurs corps pour leur permettre de se toucher… Et puis il y a Charly qui tombe en dépression grave parce que la seule personne qui lui a jamais apporté un peu de bonheur était une aide de nuit et qu’elle n’avait strictement pas le droit de le toucher… Au bout de 6 mois, quand leur relation a fini par attirer des soupçons, cette femme a dû le quitter. Il ne s’en est jamais remis. Pas plus que Christelle, 29 ans, quand elle a compris qu’elle ne pourrait jamais avoir un peu d’intimité avec son bien-aimé. Il y avait toujours quelqu’un dans la pièce quand ils voulaient se caresser, toujours quelqu’un pour les guider, et –au final- les brimer. Ça a fini par briser son couple.

«On n’est pas dans la frustration avec les personnes en situation de handicap, souligne dans le film Pascal, docteur en psychologie. On est dans la privation. Ce qui n’est pas du tout la même chose. Il y a des personnes qui écrivent à l’association Sexualité et Handicap Pluriels, qui envoient des mails: «J’ai 52 ans, j’ai jamais pu être dans les bras d’une personne de l’autre sexe, est-ce que vous pourriez m’aider à rencontrer quelqu’un ?». Ils sont vierges. Certains que leur maladie paralyse, pénalise ou alors qui n’ont pas de bras, ne peuvent même pas se masturber… Il leur est impossible de se soulager eux-mêmes, ce qui les rend quasi-hystériques.

«Toutes les semaines, je reçois des coups de téléphone de mamans qui se trouvent à masturber leur fils parce qu’il ne sait pas le faire tout seul et qu’il est énervé, y explique Sheila Warembourg, sexologue-formatrice en France. C’est inimaginable comme il est énervé. Parce qu’il n’arrive pas à éjaculer tout seul. Pour une maman qui se trouve dans ce genre de situation, moi je préfère défendre l’assistance sexuelle, l’intervention de professionnels. Il faut tout faire pour éviter que cette maman fasse ce genre de chose; et que les féministes anti-prostitution prennent le temps d’y réfléchir, ajoute-t-elle. Venez voir! Venez discuter avec des personnes en situation de handicap! Venez discuter avec ces mamans qui se trouvent dans ce genre de situation et là vous allez mieux comprendre!».

Il y a bien sûr des gens pour penser que les mères et pères des handicapés n’ont qu’à payer une pute (mâle ou femelle) à leur enfant. «Au lieu de réclamer des droits et le remboursement à la sécurité sociale d’une assistance sexuelle, pourquoi ne se contentent-ils pas de payer un(e) pro ?», suggèrent-ils. Ils estiment que la société n’a pas à prendre en charge ce qu’ils assimilent à un luxe. Le problème, c’est que la plupart des travaileurs du sexe refusent de faire l’amour avec un handicapé: leur métier est déjà bien assez dur, pour ne pas avoir en plus à supporter le contact d’une personne qui bave, qui tressaute, qui pousse des cris stridents, qui a des moignons ou une poche à vessie collée sur le ventre… On peut le comprendre. Quant aux prostituées qui acceptent, elles se contentent bien souvent de procéder à une vidange brutale, assortie de remarques humiliantes. Elles ont trouvé plus vulnérable qu’elles, ce qui les encourage à en abuser. «Chacun a ses limites, et on pense toujours que les travailleurs du sexe n’ont aucune limite», souligne Catherine Aghte (vidéo ici), sexo-pédagogue suisse, avec délicatesse. Tout le monde voudrait que les prostitué(e)s fassent le sale boulot, et avec le sourire. Leurs clients sont des laissés-pour-compte et des frustrés, pense-t-on. Pourquoi refuseraient-ils de faire l’amour avec les infirmes?


Peut-être «parce qu’ils/elles ont le droit de choisir» répond dans le documentaire Catherine Aghte, qui a créé en Suisse l’association Sexualité et Handicaps Pluriels. Elle se bat depuis des années pour offrir aux handicapés les services de personnes spécifiquement formées pour donner plus que du plaisir, de l’espoir. Ce sont souvent des relaxologues, des masseuses, des hommes et des femmes spécialisés dans les soins aux convalescents. Les corps malades ou blessés ne leur font pas peur. Ils les rééduquent, doucement. Jean-Michel Carré a filmé certaines de ces séances de soin très particulières, qui ressemblent presque à des séances de caresses hypnotiques… Ce qu’il y a d’étonnant avec le corps humain c’est que les zones de plaisir s’y déplacent à des endroits parfois inimaginables. Les tétraplégiques, par exemple, qui ne sentent plus leurs jambes ni leur bas-ventre, parviennent à reconstituer des réseaux nerveux ailleurs, captant parfois le frôlement d’une main dans leurs cheveux avec une intensité déchirante… «C’est tellement l’osmose quand on est deux ensemble, avec la personne handicapée et moi-même, dit Christine, qui fait l’amour à la façon épidermique des extra-terrestres. Ce sont des émotions qu’on n’arrive pas à… c’est tellement fort qu’on n’arrive pas à les décrire.»

Il y a des personnes comme elle qui n’ont pas peur des infirmités et dont le regard porte au-delà. En Suisse allemande, au Danemark, en Hollande, aux Pays-Bas, ces personnes sont payées pour leurs services. Pas dans notre pays. Pourquoi? Il serait peut-être temps qu’en France, on arrête de demander au personnel soignant de masturber les infirmes, sous prétexte que ça les calme plus efficacement qu’un anxiolitique. «Chacun d’entre nous aspire à une vie affective et sexuelle pour accomplir sa vie, explique Jean-Michel Carré. Il devient urgent d’envisager de vraies solutions, en s’inspirant des pratiques les plus audacieuses et courageuses dont de nombreuses associations donnent maintenant l’exemple à travers toute l’Europe.» La sexualité n’a rien à voir avec un acte médical. Qui est d’accord pour soulager les familles et les soignants de leur sentiment d’impuissance? Qui est prêt à voter pour une loi en faveur de l’assistance sexuelle aux handicapés? «Que ceux qui ne peuvent pas lever le bras, ils lèvent les yeux», dirait Tom Baxter, le trisomique.

Le documentaire "Sexe, amour et handicap" (production : Grain de sable) fait partie d’une trilogie sur la sexualité. Le premier volet – "Travailleu(r)ses du sexe" – qui traitait de la marchandisation du sexe est disponible en DVD aux éditions Blaq Out, avec des bonus du comédien Philippe Caubère et du psychanalyste Christophe Dejours qui débattent sur le film.
Travailleu(r)ses du sexe avait été diffusé sur France 2 en mars 2009.
Le troisième volet s’intitulera Soumission/Domination.

Plus d'information sur les travailleu(r)ses du sexe ici ici aussi et là ("pute pride").

Photo © Carole Parodi
http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2011/02/le-seul-endroit-où-il-est-dur-cest-là-où.html
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Message  spike Sam 26 Fév - 18:32


Handicap et sexualité: «Que ceux qui en ont envie puissent en bénéficier»
TCHAT
Fondateur de la Coordination Handicap et autonomie, l'écrivain et consultant Marcel Nuss est atteint d'un lourd handicap. Il est co-auteur avec Pascal Dreyer de «Handicaps et sexualités, le Livre blanc» (Dunod). Il a répondu à vos questions.


Gabriel. Que pensez-vous de l'idée de mettre à disposition des handicapés des assistant(e)s de sexualité? cela vous choque-t-il?
Marcel Nuss. Non, ça ne me choque pas, puisque je me bats pour qu'il y ait des assistants sexuels en France, je trouve cela essentiel, et vital.

Calicot. Qu'avez-vous pensé du documentaire «Sexe, amour et handicapé» du réalisateur Jean-Michel Carré, diffusé hier au soir sur France 2?
Je pense que c'est très bien, dans la mesure où il montre toute la profondeur et l'ampleur du problème des handicapés et le refus d'entendre cette souffrance.

ILWMPB. Le tabou est-il sociétal (je n'ai pas sentiment que ce soit le cas) ou circonscrit aux personnes handicapées et leur entourage ?
Pour moi, le tabou est d'abord d'ordre culturel, parce que dans les pays comme les Pays-Bas, le Danemark, l'Allemagne, la Suisse ou les Etats-Unis, l'accompagnement sexuel existe. Il est évident qu'en France il y a un certain tabou, qui a du mal à être entendu. Je compare les blocages actuels à ce qui s'est passé en 1975, au moment où a été voté la loi qui a légalisé l'avortement sous certaines conditions.

Fxr. Comment organiser ce type de «service» ?
Ce service doit nécessairement être encadré pour éviter toutes sortes de dérives. Pour qu'il soit encadré il faut mettre en place une formation en amont, comme c'est le cas en Suisse. Tout le monde ne peut pas être «assistant sexuel». Ça n'a rien à voir avec de la prostitution, dans la mesure où il faut connaître les types de handicaps que l'on va rencontrer, leur spécificité. Il ne s'agit pas de procurer l'orgasme.
Ça à rien à voir avec les passes que proposent les prostituées. Il s'agit de séance d'une heure et demi qui permettent aux personnes handicapées d'entrer en contact avec leur corps, et donc de l'incarner. Parce que le problème réside dans la désincarnation et dans la déstructuration de la majorité des personnes handicapées.
Aujourd'hui sont candidats à l'accompagnement sexuel, soit des personnes qui font des métiers dans le paramédical, en lien avec le corps, c'est-à-dire des ostéopathes, des psychologues, des kinés, des infirmières. Soit elles viennent du monde de la prostitution et demandent à être spécifiquement formées. Ces prostituées sont des prostituées libérales, elles dépendent pas d'un réseau. Elles sont complètement libres, et pratiquent la prostitutions par choix, ça n'a rien à voir avec ces femmes que l'on ramène, en autre, des pays de l'est.

Odile. La question est délicate et les moyens d'améliorer les conditions de vie sexuelle des handicapés l'est tout autant, ne faudrait-il pas en priorité les protégés contre les abus sexuels qu'ils subissent encore trop souvent?
Je suis entièrement d'accord, mais l'un n'empêche pas l'autre. Peut-être que l'accompagnement sexuel pourra-t-il faire baisser nombre de abus sexuels. D'ailleurs, un des problèmes que l'on rencontre fréquemment, et dont les opposants ne parlent jamais, ce sont les abus sexuels subis par des femmes handicapées, il y en a tous les jours. Une des raisons pour lesquelles les femmes handicapées sont aujourd'hui minoritaires en matière de demande, c'est parce qu'elles sont très méfiantes, ce qui n'empêche pas qu'elle en on tout autant envie.

Julien. Vous qui êtes le porte-parole des personnes handicapées, que vous disent-elles, de quoi ont elles envie?
Elles ont envie d'être entendu, respectée dans leur demande d'humanité. Chez les personnes que je rencontre, il y en a certaines qui ne veulent pas d'accompagnement, et c'est un choix. En ce sens, je me bats pour qu'on reconnaisse un choix. Aujourd'hui, dans le mesure où cet accompagnement sexuel est réprouvé par la loi, il n'y a pas de choix. Les personnes ne peuvent qu'être frustrées et subir.
Alors que si cet accompagnement sexuel était légalisé, il y aurait un réel choix, comme avec l'avortement. Personne n'est obligé d'avorter, personne n'est obligé de recourir à des assistants sexuels, mais il faut que ceux qui en ont envie, puisse en bénéficier.

Fxr. Avez-vous des interlocuteurs attentifs dans le gouvernement actuel?
Dans le gouvernement, il semblerait que Marie-Anne Montchamp qui est secrétaire d'Etat aux solidarités et à la cohésion sociale soit sensible à ce problème. Madame Bachelot est contre, comme elle le dit à un «truc pareil». Au niveau parlementaire, Jean-François Chossy, député UMP de la 7e circonscription de la Loire, est en train de préparer un projet de loi. J'espère que ce projet de loi sera présenté d'ici juin, comme il l'a promis. Donc, j'espère que les pressions de madame Bachelot n'auront pas d'influences négatives sur ce projet en préparation.
Le projet consiste à demander ce qu'on appelle «une exception de la loi». Aujourd'hui, en France, le proxénétisme et le racolage sont interdits, alors que la prostitution est légale. Grâce à ce projet de loi - s'il est voté -, on ne touchera pas à la loi, mais on demandera qu'exceptionnellement, toutes les personnes qui sont dans le champ du handicap soient exclues de cette loi. Et qu'ainsi les personnes qui sont intermédiaires, entre une personne handicapée et un assistant sexuel ne puissent pas être poursuivies pour proxénétisme ou racolade.
Si ce projet était voté, on ne toucherait pas à la loi, mais on préserverait uniquement les personnes qui sont impliquées dans l'accompagnement des personnes handicapées. On ne se bat pas pour que la prostitution soient légalisées, on ne veut pas être la porte ouverte à la légalisation de la prostitution. On veut simplement protéger une personne qui s'engage pour des raison humanitaires. On est dans l'humanitaire, ce que l'on le voit très bien dans le documentaire.

Vforvendetta. Dans le documentaire, il y aussi de belles histoires de couples et de rencontre qui semblent tout à fait naturelles. N'est-ce pas une solution préférable ?
Evidemment que c'est préférable, mais, malheureusement, ce n'est pas aussi simple. En France, il y a actuellement 3 millions de personnes qui souffrent de misère affective et sexuelle. Les personnes qui ont un handicap, et qui ne peuvent même pas se toucher, se trouvent face à une montagne insurmontable, d'autant plus si elles vivent en institution. D'ailleurs l'accompagnement sexuel n'est pas «la» réponse, mais c'est «une» réponse. Une réponse, ça ne prétend pas être la panacée.
On répond à une demande croissante, parce que beaucoup de personnes handicapées n'ont pas la capacité de créer du lien, elles sont trop mal dans leur corps. L'accompagnement sexuel est une réponse pour leur permettre de se réincarner, de retrouver confiance en elle, de se valoriser, et donc d'être en capacité de recréer du lien.

Ephrem. Ne peut-on imaginer des pratiques psychosomatiques (sophrologie, yoga) qui excluent a priori la relation sexuelle, tout en améliorant la sentiment d'être incarné ?
Ça fait partie d'une réponse, mais le problème c'est que ça coûte très cher. Aujourd'hui, par exemple, une séance d'ostéopathie coûte dans les 60 euros. Quand vous disposez par mois d'environ 700 euros pour vivre, vous ne consacrez pas 60 euros à un soin. La sophrologie, l'ostéopahtie... apportent du bien être, mais ne touche pas la sensualité.
Or, avoir un handicap signifie être privé de sensualité, privé de vie corporelle, parce que le seul touché que connaisse la majorité des personnes handicapées est un touché mécanique, un touché de soin. Il n'y a pas de sensualité.

Vangelis. Et comment peut-on vous contacter?
Vous pouvez me contacter sur mon blog, je répondrai à toutes vos questions. Il n'y a pas de questions taboues. Je reçois de plus en plus de questions, parce qu'actuellement il y a une prise de conscience. On est dans un virage culturel, et ce virage réveille un besoin d'humanisation croissante.

Marcel Nuss est l'auteur de:

«L'Identité de la personne "handicapée"», Marcel Nuss, Dunod, (2011)

«Corps accord sur l'écume», un recueil de poèmes (érotiques), Marcel Nuss, Editions du troubadour, (2011).

http://www.liberation.fr/societe/1201420-l-handicap-et-la-sexualite-comment-lever-les-tabous

Les commentaires sont affligeants, j'ai même pas eu le courage d'y répondre...
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Message  spike Dim 13 Mar - 14:05


L'incroyable course d'obstacles d'un étudiant handicapé


Ce n'est déjà pas simple d'avoir un enfant handicapé. Mais lorsque vous devez présenter un papier impossibler à obtenir pour qu'il passe ses examens dans de bonnes conditions et que l'on vous balade de bureau en bureau, cela devient cauchemardesque. Récit d'une mère qui se bat pour que son fils ait simplement ce à quoi il a droit: un tiers de temps supplémentaire pour passer son examen.

Arthur, 23 ans, handicapé moteur cérébral, est en deuxième année de BTS Ventes et produits touristiques dans le privé à Paris. Il passe son diplôme en juin. Pour lui et ses parents, c'est l'aboutissement d'années d'efforts et de combats. Mais aujourd'hui la famille craint que tout cela soit remis en question.

Arthur écrit lentement et il a besoin, parfois, que l'on grossisse les consignes. Pour cela, comme beaucoup des 10 529 étudiants handicapés inscrits dans le supérieur, il a droit à un aménagement de ses conditions d'examen, un "tiers temps" en plus.

Même si son handicap est chronique, pour l'obtenir, à chaque fois - bac, brevet, etc -, il lui faut présenter une attestation délivrée par des médecins agréés par le ministère de l'Education, qui travaillent à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il doit alors passer des tests, fournir un certificat de son médecin traitant qui, chaque fois, fait le même constat...
Mais cette année, il y a un gros problème: depuis la rentrée, les médecins scolaires font une sorte de grève du zèle. A l'appel de l'intersyndicale, ils ne se déplacent plus qu'un minimum dans les écoles et ne remplissent plus les dossiers de la MDPH sur les aménagements d'examens - cela ne fait pas partie de leurs obligations statutaires. Ils veulent ainsi protester contre les charges supplémentaires qu'on leur impose sans aucune compensation financière .

Marie-Frédérique J., la mère d'Arthur, se heurte aujourd'hui à un mur. Pour valider l'inscription de son fils en tant qu'étudiant handicapé, la Maison des examens lui réclame le fameux papier. Son interlocutrice de la MDPH de Paris lui répond sèchement que les médecins font grève. Et le Rectorat se dit impuissant.

"J'ai reçu aujourd'hui 9 mars, écrit-elle, comme 2 500 autres familles concernées dépendant de l'académie de Paris, un courrier de la Maison des examens. Elle me demande de "prendre contact en urgence avec un médecin de la MDPH afin d'obtenir une attestation médicale pour la mise en place du tiers temps. Cette attestation est à fournir avant le 15 avril, faute de quoi l'étudiant ne bénéficiera pas de cette mesure prévue par l'article D351-28 du code de l'éducation".

La MDPH contactée ce matin m'a répondu qu'elle ne pouvait malheureusement rien faire de plus que d'attendre que ce mouvement de grève veuille bien prendre fin. La Maison des examens est injoignable, son répondeur renvoyant au site internet. Et l'académie de Patris est "désolée" mais ne peut rien faire contre les conséquences du droit de grève.

Je ne vais pas m'attarder sur l'inquiétude, l'écoeurement et la révolte que je ressens. Ceux qui subissent de plein fouet la colère des médecins sont les étudiants, qui pour la plupart parcourent un véritable chemin de croix avec leurs parents pour aller au bout de leur scolarité en bravant toutes sortes d 'obstacles".

Contactée, la responsable du syndicat majoritaire des médecins scolaires, le SNMSU-Unsa Education, Corinne Vaillant, nous a expliqué que les négociations avec le ministère "semblaient maintenant sur la bonne voie" et qu'hier, l'intersyndicale avait demandé aux médecins de reprendre toutes leurs activités, y compris donc dans les MDPH.

"On nous a donné de nouvelles missions sans être davantage reconnus, poursuit-elle, nous sommes d'accord pour évaluer les besoins de scolarité des élèves handicapés ainsi que les aménagements d'examens. Mais cela implique une réorganisation de notre travail et une revalorisation salariale. On s'est aperçu avec la la grippe A que les médecins scolaires étaient les plus mal payés des médecins de France. Nous débutons avec 1 750 euros bruts par mois".

On dénombre aujourd'hui en France 1 200 médecins scolaires pour 12 millions d'élèves. Quelque 150 postes sont par ailleurs vacants.

Reste à savoir si, avec le retard accumulé, tous les dossiers pourront être prêts à temps, d'ici la date limite du 15 avril pour l'inscription aux examens.

"Je me souviens avoir entendu parler du handicap comme d'une "cause nationale" à défendre absolument", conclut la mère d'Arthur. Après maints appels, elle a réussi à laisser un message pour le conseiller technique du Recteur sur le handicap. Et elle espère un retour...

http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2011/03/un-etudiant-handicape-se-bat-pour-ses-droits.html
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Message  spike Sam 2 Avr - 15:12

De manière générale, y a t-il des sujets qui vous semblent tabous lorsqu'on parle de handicap?
J'ai évidemment ma petite idée, mais j'en ai peut oublié...
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Message  Invité Sam 2 Avr - 15:22

Le sujet de la sexualité, oui, ça me semble tabou, ou peut-être est-ce tout simplement qu'il est difficile d'en parler. D'ailleurs la sexualité est encore un sujet tabou, même en-dehors du handicap, j'ai l'impression : tout simplement parce que, quel que soit le sujet de départ, on en vient vite à évoquer son propre vécu et qu'on n'a pas forcément envie d'en parler, surtout quand on se connaît tous irl. Là, je parle de nous, ici. Mais, plus généralement, aussi la sexualité n'est pas un sujet où nous sommes complètement libérés, contrairement à ce qu'ont pu penser les 68ards "libérés".

Y en a-t-il d'autres que tu voies ?
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Message  spike Sam 2 Avr - 15:30

Y en a-t-il d'autres que tu voies ?

Et bah non, c'est ça le "problème" parce qu'il doit bien y en avoir d'autres quand même....
Pour la sexualité je suis à 315% (et pas un de moins ^^) d'accord avec toi. Il est vrai que la sexualité peut être un souci pour tout le monde surtout si tu choisis une sexualité dite "déviante".
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