Des fumeurs de joints de moins en moins discrets...

Fumer des joints en France reste encore illégal. Mais certains semblent l'avoir oublié et, par leur comportement, se jettent eux-mêmes dans les bras des policiers...

Le débat sur la dépénalisation du cannabis vient à peine d'être (re) lancé que certains usagers l'anticipent, fumant des joints à la vue de tous, en pleine rue.

D'autres, tout aussi indiscrets, se font arrêter pour possession de cannabis seulement à cause d'une banale erreur de conduite, ou par des comportements jugés suspects par la police.

Le week-end dernier, le commissariat de Limoges a ainsi fait une moisson de consommateurs.

Dimanche, vers 23h30, un jeune du Palais-sur-Vienne de 17 ans et un camarade de 20 ans demeurant à Feytiat sont interpellés rue de la Font Pinot alors qu'ils fument chacun tranquillement un pétard dans la rue. Les deux fumeurs seront convoqués en composition pénale devant le tribunal correctionnel de Limoges les 14 octobre et 8 décembre.

Samedi, un habitant d'Aixe-sur-Vienne prend le volant. Il a fumé un joint. Boulevard Victor Hugo, il commet une erreur de conduite. Interpellé par une patrouille de police à 18h45, il est conduit au commissariat pour être placé en garde à vue. Une grosse somme d'argent est découverte sur lui. En garde à vue, il reconnaît se livrer à un trafic pour financer sa consommation. Il sera convoqué lui aussi devant le tribunal.

Dimanche, à 15 heures. Deux piétons créent des soucis au niveau de la Rampe des Bénédictins, gênant même la circulation des voitures. La brigade anticriminalité procède à leur contrôle. L'un d'eux est porteur d'un morceau de résine de cannabis. Dans son sac, les policiers ont la surprise de découvrir 10 plaquettes, soit 1 kilo au total.

Les deux jeunes gens, l'un de 23 ans demeurant à Aixe-sur-Vienne, l'autre de 22 ans domicilié à Limoges sont conduits au commissariat et placés en garde-à-vue.

Une perquisition est effectuée au domicile de l'Aixois. Une cinquantaine de grammes supplémentaires, du matériel servant à la découpe et à la pesée ainsi que 800 euros cachés dans des vêtements sont trouvés. Son colocataire, âgé de 25 ans, consommateur lui aussi, est également interpellé.

Dénonciations

Au-delà des erreurs des usagers, le vieux système de la dénonciation marche apparemment toujours aussi bien.

Lundi, vers midi, suite à ce que les policiers présentent comme « un renseignement », les fonctionnaires du bureau de police de la Bastide procèdent à l'interpellation d'un homme de 37 ans, résidant à Limoges. Huit plants sont découverts à son domicile. Il est placé en garde-à-vue.

Franck Lagier

http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/limoges/des_fumeurs_de_joints_de_moins_en_moins_discrets_@CARGNjFdJSsAFh8DAh0-.html

L'homme est en cavale depuis août après avoir été relâché à la suite d'une négligence.

C'est une bévue de la justice que les gendarmes ont du mal à avaler. Un important trafiquant de drogue marocain, arrêté en février 2010 en marge d' une opération d'envergure en Eure-et-Loir , a été remis en liberté en août dernier et s'est depuis évanoui dans la nature, selon une information de France-Soir .

Le malfrat, condamné par le passé à 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants, a bénéficié d'un heureux concours de circonstances pour sortir de prison. Après son incarcération, son dossier est visiblement tombé aux oubliettes, la chambre de l'instruction omettant de lui donner une date d'audience, comme la loi le prévoit. Cette erreur a permis à l'avocat du trafiquant d'obtenir sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Un loupé qui fait tache

Depuis sa libération, l'homme ne s’est pas rendu aux convocations du juge d’instruction et reste introuvable. Du côté de la gendarmerie, on privilégie la thèse d'un retour au Maroc.

Ce loupé de la justice fait tache car le démantèlement du gang, dont il était une pièce centrale, avait en 2010 été très médiatisé. Près de 100 gendarmes avait été mobilisé pour l’opération qui avait permis l’interpellation de huit personnes et la saisie record de 3,2 tonnes de résine cannabis, d’un montant estimé à 15 millions d’euros.

http://info.sfr.fr/faits-divers/articles/un-truand-libere-apres-un-rate-judiciaire,733379/